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La gestion de la pandémie de la Co- vid-19 n’aura pas épargné notre acti- vité mais nous sommes loin d’être à plaindre. Je pense tout particulière- ment à nos soignants, nos restau- rateurs et tous ceux qui ont perdu un proche à cause de cette maladie. En novembre, seules les battues de sangliers et de chevreuils ont été autorisées et considérées comme mission de service public d’intérêt général. Une fois encore, le monde de la chasse s’est divisé. Les débats ont porté entre "chasse plaisir" et "chasse utile", "chasse au petit gi- bier" et "chasse au grand gibier". Fallait-il ne pas chasser ? Je ne crois pas car, pour ma part, je considère que la chasse est à la fois un plaisir et utile. Nous devons être fiers de cela : d’avoir du plaisir à chasser et d’être utiles à la collectivité. Fallait-il être solidaire ? Je le crois car nous ne devons pas jouer un mode de chasse contre un autre mais nous devons les défendre tous indivi- duellement et collectivement. Pour conclure, je vous invite tous à être exemplaires en matière de gestes barrières et à vous faire vac- ciner pour pouvoir rétablir le plus vite possible ce que j’estime être une des valeurs essentielles de notre activité : la convivialité de nos repas de chasse. Fédération départementale des chasseurs du Morbihan Actualité Chasser et enteprendre en Bretagne (CEB) 3 Hommage : le centre de formation Gérard Sardet 6-7 La chasse accompagnée, pensez-y ! 10 Formation des agriculteurs au permis de chasser 13 Biodiversité 4-5 Les chasseurs, acteurs de la préservation et de la restauration des landes Sécurité 8-9 Non respect des règles de sécurité en battue : des conséquences juridiques lourdes Sanitaire 12-13 La grippe aviaire, une nouvelle alerte pour les chasseurs Gestion des espèces 14 Classé Esod, zoom sur le renard par Maurice Joubaud n° 47 Mars 2021

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La gestion de la pandémie de la Co-vid-19 n’aura pas épargné notre acti-vité mais nous sommes loin d’être à plaindre. Je pense tout particulière-ment à nos soignants, nos restau-rateurs et tous ceux qui ont perdu un proche à cause de cette maladie. En novembre, seules les battues de sangliers et de chevreuils ont été autorisées et considérées comme mission de service public d’intérêt général. Une fois encore, le monde de la chasse s’est divisé. Les débats ont porté entre "chasse plaisir" et "chasse utile", "chasse au petit gi-bier" et "chasse au grand gibier". Fallait-il ne pas chasser ? Je ne crois pas car, pour ma part, je considère que la chasse est à la fois un plaisir et utile. Nous devons être fiers de cela : d’avoir du plaisir à chasser et d’être utiles à la collectivité. Fallait-il être solidaire ? Je le crois car nous ne devons pas jouer un mode de chasse contre un autre mais nous devons les défendre tous indivi-duellement et collectivement.Pour conclure, je vous invite tous à être exemplaires en matière de gestes barrières et à vous faire vac-ciner pour pouvoir rétablir le plus vite possible ce que j’estime être une des valeurs essentielles de notre activité : la convivialité de nos repas de chasse.

Fédération départementale des chasseurs du Morbihan

Actualité Chasser et enteprendre en Bretagne (CEB) 3Hommage : le centre de formation Gérard Sardet 6-7La chasse accompagnée, pensez-y ! 10Formation des agriculteurs au permis de chasser 13

Biodiversité 4-5Les chasseurs, acteurs de la préservation et de la restauration des landes

Sécurité 8-9Non respect des règles de sécurité en battue : des conséquences juridiques lourdes

Sanitaire 12-13La grippe aviaire, une nouvelle alerte pour les chasseurs

Gestion des espèces 14Classé Esod, zoom sur le renard

par Maurice Joubaud

n° 47Mars 2021

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Il manquait à la chasse morbihannaise, comme dans d’autres domaines, notamment sportifs, un lien avec l’entreprise.

C’est de cette idée qu’est né en 2019, à l’initiative de

Vincent Brigand accompagné d’un petit groupe de chasseurs convaincus, le CEB pour "Chasser et Entreprendre en Bretagne", qui a vocation à s’inscrire durablement dans le paysage cynégétique breton.

Malgré sa jeunesse et les difficultés liées au confinement, le CEB, qui compte déjà une cinquantaine de membres, a quelques opé-rations à son actif et plein de projets en tête. Le point avec son

président Vincent Brigand.

Quel est le but du CEB ?Vincent Brigand. Le CEB est un regroupement de professionnels (chefs d’entreprises, décideurs, acteurs économiques…) cooptés au-tour d’une même passion commune : la chasse. À ce titre, nous orga-nisons un certain nombre de manifestations, rencontres, conférences et avons ainsi créé un réseau de chasseurs passionnés et engagés dans la promotion et la défense de la chasse. Au titre de la promotion, nous avons décidé d’offrir la cotisation annuelle des deux meilleurs jeunes chasseurs et chasseresses à l’examen du permis de chasser.

Quels types de manifestations organisez-vous ?V.B. Nous avons déjà fait des soirées thématiques, sur les thèmes de la balistique chez un armurier de notre département, sur la réforme

nationale de la chasse ou sur les chasses à l’étranger. Le confinement nous a stoppé dans notre élan mais nous devions organiser des jour-nées de chasse, un ball-trap, des soirées conviviales afin de tisser des liens plus forts entre adhérents ainsi que des déplacements en France ou à l’étranger pour découvrir des activités économiques ou culturelles autour de la chasse. Ce n’est que partie remise.

Pouvez-vous nous présenter le CAC 56 ?V.B. Le CAC 56 signifie "Challenge des Associations de Chasse du 56". La première édition devait avoir lieu l’année dernière en 2020 mais, pour cause de COVID, celle-ci a été reportée à début septembre 2022. Ce challenge se tiendra au château de Comper, chez Pascal Ferrand, co-fondateur de CEB, où des équipes de 4-5 personnes parcourront un circuit ponctué d’ateliers (traces, tir à l’arc, connaissances des espèces, tir sur cible, etc.). La meilleure équipe se verra remettre le trophée CAC56 2022 qu’elle remettra en jeu l’année suivante. Cette journée, dans ce cadre idyllique, sera placée sous le signe de la convivialité avec restauration sur place (cochon grillé) et différents stands afférant à la chasse. Les équipes pourront venir de tout le département.

Comment faire pour nous contacter ?V.B. Le CEB est à ses débuts mais si vous avez des idées ou envie de vous investir pour rapprocher le monde de l’entreprise et celui de la chasse ou tout simplement rejoindre un groupe de chasseurs qui défend une certaine éthique de la chasse, alors n’hésitez pas à nous contacter par mail : [email protected]

ActualitésChasser et Entreprendre en Bretagne (CEB)

Moment de convivialité à l'armurerie du Rodoir à la Roche-Bernard, le 20 novembre 2019.

Conférence sur la Réforme nationale de la chasse chez XO Conseil à Vannes, le 13 février 2020.

Vincent Brigand, président CEB. Pin's du CEB.

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La Fédération, gestionnaire du site

Depuis de nombreuses années les chasseurs de Bieuzy s’impliquent dans l’entretien des nombreux chemins qui parcourent la lande du Crano. Il y a encore une dizaine d’années, la lande du Crano abritait l’une des plus belles populations de lapin de garenne du canton. Les principales causes de sa disparition : la dégradation des habi-tats liée à l’évolution de la lande conjuguée aux épidémies virales successives (VHD et myxomatose). Depuis quatre ans, l’ACCA de Bieuzy-Les-Eaux aidée par la Fédération des chasseurs du Morbihan a lancé un vaste plan de réimplantation et de gestion du lapin sur le site du Crano. Le succès de cette opération passera nécessairement par la restauration de l’ensemble de la lande afin de retrouver des habitats favorables.Lors d’une première réunion de travail regroupant les différents propriétaires du site, la Fédération des chasseurs a été désignée d’un commun accord gestionnaire du site du Crano.

Des actions de restaurations multi partenariales

Sur la base du plan de gestion réalisé par Bretagne Vivante en 2013, les différentes actions de restauration et de suivis à mettre en œuvre sur le site du Crano ont été actualisées, discutées et ac-tées lors du premier comité de pilotage rassemblant propriétaires (Conseil départemental 56, communauté de communes, commune et Fédération des chasseurs du Morbihan) et acteurs locaux (chas-seurs, randonneurs, centre équestre, association de protection de la nature…). La Fédération départementale des chasseurs entend mener une gestion qui intègre les acteurs locaux : affouage avec les particuliers de la commune, entretien des prairies avec le centre équestre, positionnement des futurs panneaux d’information avec les randonneurs, entretien des layons avec les chasseurs locaux… Le financement de ces opérations sera partagé entre les différents propriétaires du site ainsi que par l’Office Français de la Biodiversité.

Thierry Delhorme

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Autrefois exploitées par l’agriculture, les landes disparaissent sous les bois. Et avec elles, les espèces qui les caractérisent. Constitutives des paysages bretons et de biotopes remarquables, la fédération s’est portée gestionnaire des landes du Crano (80 ha en rives du Blavet) pour les préserver et restaurer ce milieu et ses espèces avec les chasseurs et les acteurs locaux.

Aujourd’hui les landes sont des habitats à forte valeur patri-moniale en régression à l’échelle européenne. La lande est un milieu caractéristique des paysages bretons. La disparition

des landes est une des conséquences directes de l’évolution des pratiques agricoles.

Pâturées ou fauchées

Autrefois les landes étaient exploitées par les agriculteurs bretons, soit en faisant paître leur bétail soit par fauche avec exportation pour apporter de la litière à leurs bêtes. Cette pratique a disparu au milieu du 20e siècle. Aujourd’hui la lande représente une faible valeur économique pour l’agriculteur. Pourtant, sans entretien, c’est un milieu qui disparaît au profit d’une formation boisée par évolution naturelle du milieu. Certaines landes ont également dis-paru sous des plantations artificielles de résineux.

Milieux spécifiques

Les landes sont pour la plupart des milieux semi-naturels caracté-risés par leur pauvreté… Un sol peu profond, pauvre et acide, diffi-cile à cultiver. Elles sont caractérisées par une végétation typique : ajoncs, bruyères, callunes… Elles abritent également des espèces animales particulières telles que la fauvette pitchou, l’engoulevent

d’Europe, l’alouette Lulu, le bruant jaune, la vipère péliade, le lapin de garenne…

Crano, la plus grande lande sèche de la vallée du Blavet

Situées sur la commune de Pluméliau-Bieuzy, la lande du Crano s'étend sur la rive droite du Blavet en aval de Pontivy et en amont d'Hennebont. Jusqu’en 2010 l’ensemble des 80 hectares de la lande du Crano relevait du domaine privé. Face à différents projets qui auraient pu détruire ce milieu remarquable (construction d’un aérodrome, d’un poulailler industriel…), le conseil municipal de Bieuzy-les-Eaux a décidé d’acheter l’ensemble de cette lande, sous l’impulsion de son ancien maire, Léon Quilleré. Les objectifs étaient la protection du site et l’ouverture au public. Le Conseil départe-mental du Morbihan s’est porté acquéreur de la grande majorité du site (environ 50 hectares), le reste étant acquis par la Fondation pour la protection des habitats (environ 15 hectares, financée ex-clusivement par les chasseurs) et la commune de Pluméliau-Bieuzy (une dizaine d’hectares).

Les chasseurs, acteurs de la préservation et de la restauration des landes

Panorama de la

lande du Crano et

du Blavet.

Bruyères et Ajoncs d’Europe : plantes dominantes d’une lande en bonne état de conservation.

Parmi les aménagements réalisés en faveur du lapin de garenne, une vingtaine de garennes artificielles ont été construites avec l’aide des élèves du Lycée Anne de Bretagne de Locminé.

Les chasseurs entretiennent les chemins depuis de nombreuses années sur les landes du Crano.

Pour lutter contre l’envahissement de la fougère aigle, les chasseurs passent régulièrement

un rouleau brise fougères.

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La chasse morbihannaise perd deux autres personnalités

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Centre de formation Gérard Sardet

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Le 12 septembre 2020, l’ensemble des représentants de la chasse morbihannaise, les collègues, les élus et la famille de Gérard Sardet se sont réunis pour un dernier hommage à Saint-Jean-Brévelay, au centre de formation de la Fédération des chasseurs qui portera désormais son nom.Ce fut un moment de recueillement et d’au revoir à Gérard qui nous a quittés pendant le confinement de mars/avril 2020. Nous tenions à remercier Sylviane, son épouse, pour sa présence ce jour-là et aux magnifiques propos qu’elle a tenu en clôture des discours. Nous vous délivrons intégralement ceux des deux présidents de la Fédération des chasseurs du Morbihan présents à cet hommage.

Une plaque du nouveau centre de formation de la Fédération a été découverte par le président Maurice Joubaud.

Les sonneurs "Les trompes de Goeh Menhir" ont sonné en sa mémoire.

Le totem d’accueil du centre de formation Gérard Sardet

200 personnes ont assisté à l’hommage en respectant les gestes barrières nécessaires.

"Cher Gérard, je sais que là où tu es, tu partages cet instant. Cet hommage que nous te rendons est un piètre clin d’œil par rapport à tout ce que tu as apporté à la chasse morbihannaise. Je t’ai connu réellement en 1982 lors de la création du Festival Chasse et Nature que j’ai réalisé avec les membres du Syndi-cat des Chasseurs et Propriétaires de Les Fougerêts, commune où je réside. Depuis lors, nos routes ont souvent été communes sur différents projets que nous avons portés pour réhabiliter certaines espèces gibiers, pour certains avec succès, d’autres sans grand espoir de réussite. Une parenthèse qui montre au-jourd’hui la fragilité de notre passion. La disparition de certains gibiers n’est pas une fatalité, la chasse n’a rien à voir à cela et nous le savons nous, les pratiquants. Ensuite, pendant 13 ans en tant qu’administrateur et président de la FDC56 j’ai pu apprécier ta présence, ta rigueur, toujours à mes côtés quand il le fallait pour prêcher la bonne parole et mener à bien la politique de notre Fédération, ne comptant ni tes heures ni l’espace que tu prenais sur ta vie privée que tu partageais avec Sylviane. Au-delà, tu étais aussi mon ami. Gérard, tu resteras à mes yeux le véritable pionnier du Service Technique de notre Fédération, tu étais un homme d’engagement, fidèle à ton éthique portant en toi des jugements sans équivoque mais toujours justes. Les Présidents qui se sont succédés, Jean Bléher, Yves Le Gourriérec, moi-même, Guy Bonnefous, toi aujourd’hui Maurice ont pu et peuvent en témoigner.Je me dois aussi à cet instant remercier Sylviane Sardet. Syl-viane, tu as toujours été disponible pour nous, pour moi, pour nous informer de l’état de santé de Gérard avec un courage et une énergie extraordinaire. Nous avons tant espéré jusqu’au bout qu’il gagne son combat, mais ce maudit Covid aura été le plus fort ce 10 avril 2020. Enfin, je ne peux dissocier le départ de Gérard de la disparition d’un autre homme, Jean-Pierre Foucher, Directeur de la FDC56 pendant de nombreuses années, ensemble avec Jean-Pierre Pichard, ici présent, ils ont été l’âme de notre Fédération et cela nous ne l’oublions pas.Merci Gérard, merci à toi Sylviane."

PATRICK GUIMARD / MAURICE JOUBAUD /PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION 1998 À 2000

PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION

Bonjour à toutes et à tous,Je dois tout d’abord excuser deux de mes prédécesseurs : Yvon Le Gourriérec qui était présent à l’embauche de Gérard à la Fédération et Guy Bonnefous, puisque tous les deux ont, la mort dans l’âme, dû renoncer à être des nôtres pour raison de santé mais qui sont avec nous en pensées.Madame Sardet, chère Sylviane, Mesdames, Messieurs, chers amis, N’ayant pu accompagner Gérard le jour de ses obsèques, nous voici réunis pour lui rendre cet hommage tant attendu.Gérard a été embauché à la Fédération le 1er juillet 1980, c’est vous dire le temps qu’il a accordé à notre Fédération donc à la chasse. Gérard nous a quittés alors que nous lui préparions une grande fête pour son départ et voilà que la Covid l’a emporté à la veille de sa retraite !Il m’est difficile de trouver les mots pour vous situer Gérard car il n’avait, à mes yeux, qu’un défaut qui était de n’avoir que des qualités.Homme intelligent, compétent, courageux, disponible, au service de tous et dis-cret, il était en outre pétri de qualités humaines et j’en passe…C’est aussi la raison pour laquelle il nous a fallu vous faire parvenir des invita-tions personnelles car nous aurions été débordés pour assurer cet hommage avec dignité et respect ! Aussi, je me dois de présenter toutes mes excuses à tous les chasseurs qui auraient souhaité être des nôtres et notamment aux chasseurs locaux. Gérard était connu de 80 % des chasseurs morbihannais et au-delà !Lorsque j’ai proposé au conseil d’administration de la Fédération de donner son nom à notre centre de formation, le vote a été unanime tant auprès du conseil d’administration que du personnel technique et administratif. Je n’ai en outre reçu que des messages de félicitations du monde extérieur. Il faut savoir que ce centre, notre centre, était le "bébé" de Gérard ; centre où il a passé tant de temps au service de nos adhérents.La Fédération, bien sûr, mais aussi le monde de la chasse a perdu un Monsieur, un grand Monsieur, oui un très grand Monsieur ! Même retraité, il aurait encore été à même de rendre d’énormes services à tous.J’espère qu’à présent Gérard repose en paix au paradis cynégétique car il l’a lar-gement mérité.A titre personnel, au nom du conseil d’administration et de tous les personnels, je vous remercie du fond du cœur d’être venus si nombreux.Merci de votre attention. Maintenant je vais dévoiler la plaque qui por-tera à jamais le nom de Gérard Sardet à notre centre de formation.

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LA CHASSE A ÉTÉ LA PREMIÈRE ACTIVITÉ DE L’HOMME. EN FRANCE, C’ÉTAIT À L’ORIGINE UN PRIVILÈGE FÉODAL QUI A ÉTÉ ABOLI À LA RÉVOLUTION. DEPUIS, LE NOMBRE DE CHASSEURS SE COMPTE PAR MILLIONS, C’EST UN SPORT NATIONAL BIEN PLUS ÉTENDU QUE LE FOOT. UNE ACTIVITÉ PROFONDÉMENT ANCRÉE DANS L’HUMANITÉ, UN VASTE MONDE.

VALÉRY GISCARD D’ESTAING, ANCIEN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

ET ANCIEN CHASSEUR

YVES LE GOURRIEREC (ADMINISTRATEUR ET PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DES CHASSEURS DE 1988 À 1998) ET CAMILE AUDO (ADMINISTRATEUR ET SECRÉTAIRE DE LA FÉDÉRATION DES CHASSEURS DE 1987 À 2016) NOUS ONT QUITTÉS EN 2020. LA FÉDÉRATION DES CHASSEURS PRÉSENTE À LEURS FAMILLES SES SINCÈRES CONDOLÉANCES.

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Les Fédérations Départementales des Chasseurs, notamment celle du Morbihan, n’ont de cesse de rappeler et de fournir aux organisateurs de battues tous les éléments d’information permettant d’informer

les chasseurs sur les règles de sécurité essentielles imposées notamment par le schéma départemental de gestion cynégétique en matière de sécurité. Maître Vincent Gicquel, avocat de la Fédération, apporte son éclairage juridique sur les règles de sécurité en battue et les conséquences de leur non respect au travers d’affaires concrètes.

Le constat est incontestable, depuis que les Fédérations luttent contre les accidents de chasse par la formation et la fourniture de moyens de communication, les accidents de chasse ont très

nettement diminué.Si chaque chasseur respecte scrupuleusement chacune des obliga-tions de sécurité, aucun accident susceptible d’entraîner sa respon-sabilité ne peut intervenir.

Le risque zéro n’existe pas En matière d’accidentologie, qu’elle soit relative à la chasse ou à la pratique de n’importe quel sport, le risque zéro n’existe pas. Les études balistiques des grandes marques de balles ont d’ailleurs mis en évidence qu’il peut arriver, alors même qu’on effectue un tir fichant à moins de 30 mètres, qu’un ricochet puisse se réaliser dans des conditions extraordinaires.Ce type d’évènement relevant d’un cas de force majeure ne peut entraîner la responsabilité du chasseur dans la mesure où il a respecté toutes les règles de sécurité.Ainsi, sa responsabilité pénale susceptible d’entraîner une condamnation à de l’emprisonnement et à des amendes, ne peut être engagée dès lors qu’il a respecté toutes les obligations de sécurité imposées par la Loi et les Règlements.

Règles non respectées et responsabilité pénale Le non-respect d’une des règles citées sur le schéma joint au pré-sent article, s’il a des conséquences de risque de mise en danger de la vie d’autrui ou entraînant des blessures ou des dégâts, engage ipso facto la responsabilité pénale du tireur et sa condamnation

avec toutes les conséquences que cela peut entraîner, tant sur le plan de la sanction que sur le plan de la réparation civile des dom-mages causés.

La Fédération se porte partie civile La saison 2018/2019, en Morbihan, a vu, comme sur le plan natio-nal, une diminution des accidents. Cependant, deux affaires ont été jugées par le Tribunal Correctionnel de Lorient et une autre par le Tribunal Correctionnel de Vannes et ont entraîné la condamnation des tireurs peu scrupuleux.La FDC 56 se constitue partie civile dans toutes les affaires où un chasseur est mis en cause lorsqu’il ne respecte pas les dispositions du Code de l’Environnement.Elle le fait tant au soutien de l’action publique pour éclaircir la Juri-diction sur les pratiques de la chasse et des chasseurs, qu’en vue de

l’indemnisation de son préjudice moral.

Non respect des 30° en tir dans la traque ! La première affaire se déroule en novembre 2018 sur la commune de MOLAC où est organisée une battue aux sangliers au cours de laquelle le tireur a tiré à trois reprises dans la traque ! L’un des projectiles, par ricochet, va atteindre, malheureusement, l’un des

piqueux qui va être grièvement blessé.Le chasseur sera poursuivi devant le Tribunal Correctionnel pour ne pas avoir respecté "l’angle des 30° et le tir en direction de la traque".Le lecteur averti aura vite compris que le tireur, particulièrement imprudent, pour ne pas dire plus, a été poursuivi pour non- respect des 30° alors qu’il tirait dans la traque.En effet, il est évident qu’en tirant dans la traque, le tireur ne pouvait, bien entendu, pas respecter l’angle des 30°, qui doit être déterminé pour un gibier sortant de la traque.

Outre des dommages et intérêts alloués à la principale victime ain-si qu’à la Fédération Départementale des Chasseurs, le tireur a été condamné à une peine de 6 mois d’emprisonnement assortie d’un sursis simple et une interdiction pendant deux ans de détenir des armes et une privation du droit de solliciter la validation du permis de chasser. Le fusil a également été confisqué.

Omettre des obligations essentielles 15 jours après ce premier accident, sur la Commune de Pluvigner, à l’occasion, encore une fois, d’une battue aux sangliers, va se pro-duire un nouvel accident au cours duquel l’un des tireurs va être atteint par une balle d’un autre chasseur posté.Ce jour-là, ce dernier va omettre de respecter l’une des obligations essentielles, c’est-à-dire de vérifier et repérer ses voisins immé-diats à l’arrivée à son poste.Il est en effet dangereux de procéder à quelque tir que ce soit sans avoir repéré son voisin de gauche et son voisin de droite immé-diats.Après avoir omis de vérifier cela, le tireur va procéder au tir d’un animal rentrant dans la traque à plus de 80 mètres pensant, selon ses décla-rations, tirer en direction d’un endroit où l’autre voisin posté ne se situait plus.Il s’avère que dans cette affaire la victime s’était déplacée pendant la battue, ce qui entraînera sur le plan civil une diminution de la responsabilité du tireur.Il n’en demeure pas moins que le tireur a commis plusieurs fautes inadmissibles qui vont entraîner des blessures importantes.Il a été condamné à 4 mois d’emprisonnement avec sursis simple et à une peine d’amende de 1 000 euros, avec confiscation de l’arme.

Mettre en danger autrui par violation d’obligation réglementaire La dernière affaire évoquée s’est produite à Plu-melin en février 2019.Il s’agissait une nouvelle fois d’une battue aux sangliers, au cours de laquelle le chasseur, peu habitué à cette chasse, expliquera avoir été impressionné par la sortie de l’animal et avoir opéré un tir aux termes duquel une balle de son fusil va pénétrer dans une mai-son d’habitation, au travers de la baie vitrée pour finir sa course dans un épais rideau après avoir été freinée par deux couches de verre sécurit. Le père et ses deux enfants étaient présents dans la maison. Dans cette af-faire le chasseur a procédé à un tir non fichant puisque la maison se situait à plus de 100 mètres, la balle ayant percuté la vitre à 1,70 mètre.Il est évident qu’un tir fichant à moins de 30 mètres n’aurait jamais provoqué un tel accident même en direction d’une maison.En l’espèce, non seulement le tir n’était pas fichant mais en direction d’une habitation parfaitement vi-sible du chasseur.

Il a été condamné, par le tribunal correctionnel de Lorient le 8 juin 2020, pour mise en danger d’autrui (risque immédiat de mort ou d’infirmité) par violation manifestement délibérée d’une obliga-tion réglementaire de sécurité ou de prudence, au paiement d’une amende de 1000 euros, à la confiscation de l’arme et au retrait du permis de chasser avec une interdiction temporaire de solliciter la délivrance d’un nouveau permis pour une durée de 3 ans.Sur l’action civile de la Fédération et à sa demande, le chasseur a été condamné à 1 euro symbolique et 700 euros pour la prise en charge de ses frais d’avocat.

En conclusion, seul le respect de l’angle des 30°, avec un tir fichant à moins de 30 mètres d’un gibier sortant de la traque vous exonère de toute responsabilité pénale.Surtout, il rend quasi improbable tout accident au détriment de vos collègues chasseurs, piqueux, chiens et également des non chasseurs.

Non respect des règles de sécurité en battue : des conséquences juridiques lourdes

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JMaître Vincent Gicquel, avocat de la Fédération

Vincent Gicquel, avocat de la Fédération.

Règle 3, il est obligatoire à l’arrivée sur son poste de repérer ses voisins immédiats et de se signaler.

"LE RESPECT DE L’ANGLE DES 30°, AVEC UN TIR FICHANT À MOINS DE

30 MÈTRES D’UN GIBIER SORTANT DE LA TRAQUE, PEUT VOUS PERMETTRE

D’ÊTRE EXONÉRÉ DE TOUTE RESPONSABILITÉ

PÉNALE"

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Photos insolitessCarnet Bécasse : retour obligatoireUtilisé ou non, votre carnet de prélèvement bécasse est à retourner à la Fédération pour pouvoir en obtenir un pour la saison de chasse à venir. Réglementairement, il est à retourner au plus tard le 30 juin 2021 (avec sa demande de validation) mais il est préférable de le faire dès la fin de la saison de chasse pour ne pas oublier ou l’égarer entre temps.

L’e-validation et ChassAdapt : une formule rapide et sûreL’e-validation du permis de chasser avec paiement par carte bancaire et l’appli-cation de déclaration des prélèvements

bécasse en temps réel sur smartphone sont deux inno-vations qui facilitent la sécurité des documents et des données : réédition de sa validation en cas de perte, pas de carnet de prélèvement à retourner. Pensez-y !L’e-validation sur www.chasserenbretagne.fr/fdc56/. Elle est possible pour tous les types de validation : départementale, nationale et temporaires. ChassAdapt est téléchargeable sur l'Apple-store et le Google store.

Assurance Chasse GroupamaLa Fédération propose l’as-surance chasse responsabi-lité civile individuelle. Ce contrat Groupama adapté

à l’exercice de notre activité est proposé au tarif inchan-gé de 20 euros pour la saison de chasse 2021/2022.Tout type de renseignement sur le contrat, les garan-ties ou les options supplémentaires (individuelle accident chasse, etc.) est à prendre sur le site Internet www.assu-rancechasse.bzh ou au téléphone au 0805 69 01 56.

Formations de la Fédération 2021Toutes les formations proposées durant l’année 2021 sont présentées sur le site Internet http://www.chasse-renbretagne.fr/fdc56/les-formations (le ciblage des fusils de chasse, la sécurité à la chasse en battue, formation au piégeage en vue de l’agrément, tir à l’approche du renard en été, réalisation de l’examen initial du gibier, chasse à l’arc, garde-chasse particulier).

Nouvel administrateurL’unité de gestion n°3, après la dé-mission de Ludovic Pendeliau pour raison de santé, a un nouvel admi-nistrateur : Richard Billy, président de l’ACCA de Bieuzy-Les-Eaux. Il a été coopté par le conseil d’adminis-tration le 25 juin 2020.

Brevet "Grand gibier"La chasse réclame de plus en plus la compétence et la responsabilité de ses pratiquants. Dans le but d’aider les chasseurs à améliorer leurs connaissances et leur quali-fication, l’Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier du Morbihan mise sur deux formations spé-cifiques : le Brevet Grand Gibier et l’entraînement au tir de chasse. Ce Brevet est un test, auquel chacun peut se soumettre librement. Son programme comprend outre la connaissance et la gestion des 5 grands gibiers fran-çais, la pathologie, la balistique, les armes, les optiques, la réglementation, la responsabilité juridique du chasseur et de l’organisateur, la sécurité, la sylviculture, les cham-pignons, la petite faune, la flore, les chiens et la vénerie.Outre le contrôle des connaissances théoriques, le Brevet Grand Gibier comporte deux épreuves de tir : tir sur san-glier roulant, d’une part, et tir sur cible fixe, d’autre part.- Séances de formation les vendredis soir à partir de 19 h

au siège de la Fédération des chasseurs à Vannes, à l’exception d’un samedi en avril en commun avec les départements 35 et 44.

- Épreuves de tir le 29 mai 2021 au centre de formation "Gérard Sardet" à Saint-Jean-Brévelay.

Renseignements et inscriptions : Jean-Philippe Chavane, 06.08.18.10.57 - mail : [email protected]

Sessions de réglage d’arme, tir sur sanglier courant et/ou cible fixeL’ADCGG56 organise régulièrement des sessions de tir, grâce au soutien des fédérations des chasseurs des Côtes d’Armor et du Morbihan. Au centre de formation "Gérard SARDET" au lieu-dit "Goëh Menhir" à Saint-Jean-Bréve-lay, en principe le premier et le troisième dimanche du mois, tout chasseur (titulaire d’un permis et de sa vali-dation annuelle, membre ou non de l’association) pourra régler son arme ou s’entraîner au tir, selon le calendrier, les horaires et les conditions consultables sur le site Inter-net de la Fédération www.chasserenbretagne.fr/fdc56/

Bienvenue Romain !La fédération a le plaisir de vous annoncer le recrutement de Ro-main Bazire au sein du service technique. Romain vient épau-ler Jean-Pierre Pichard et Sté-phane Basck dans la gestion de la Réserve Naturelle Régionale des Étangs du Petit et du Grand Loc’h, à Guidel et dont la fédéra-tion en est le gestionnaire depuis 1994. Il va poursuivre ses missions de coordination de l’activité scientifique débutées dans le cadre d’un pre-mier contrat de deux années. L’objectif est l’amélioration des connaissances sur les changements engendrés par la reconnexion à la mer du site. Une évolution émanant de l’obligation réglementaire de restauration de la continui-té écologique du fleuve côtier de la Saudraye. Romain, petit-fils d’un chasseur passionné, a validé son baccalauréat et son BTS au lycée Kerplouz à Auray. Il a effectué une licence pro à Perpignan puis un master en ingénierie de l’écologie et gestion de la biodiversité à l’université de Montpellier. Avant de revenir définitive-ment dans le Morbihan qu’il apprécie particulièrement, Romain s’est enrichi d’expériences en France (Méditer-ranée, Camargue, La Réunion, Terres Australes) et en Europe (Roumanie, Norvège).

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ActualitésJ

Agenda

Roger Galardon, doyen de la battue, a prélevé un sanglier de 115 kg sur l’ACC de Saint-Aignan (meute de beagles harriers de l’équipage des Deux Etangs de Saint-Connan).

Félicitation à la chasseresse Suzanne Dréau pour le sanglier de 133 kg prélevé le 22 novembre 2020 sur l’ACC de Brandivy.

Stéphane Brault, un

piqueux heureux avec ses

chiens.

Romain Bazire démaille un passereau paludicole lors d'une session de baguage sur la réserve.

En octobre 2020, Jules recevait le jour de ses 15 ans son attestation de permis de chasser accompagné : le plus beau cadeau d’anniversaire qu’il puisse recevoir !Lors de son premier dimanche de chasse, il prélevait une grive et un faisan sur l’ACCA de Plouhinec.Quelques semaines après, en Sologne, nous avons respecté scrupuleuse-ment les règles que nous avait enseigné Sébastien lors de la formation de chasse accompagnée : maniement de la carabine, angles de 30° balisés par des piquets fluo orange, placement du tuteur....Une première battue infructueuse. A la deu-xième traque, un sanglier saute la ligne et, tout en respectant ses angles de 30 degrés, Jules tue son pre-mier sanglier d’une balle bien placée. Merci à toute l’équipe de la Fédération d’œuvrer à la conservation d’une passion et d’un art de vivre qui nous permet de partager des moments exceptionnels.

Hector accompagne, avec sa sœur Faustine, leur grand-père depuis leur enfance, que ce soit à la bécasse, la chasse aux chiens courants ou à la chasse à courre. En chasse accompagnée, dans sa quinzième année, Hector a tiré à l'approche son premier brocard en juillet 2019 à Ploërdut. Hector a eu la chance d’être sensibilisé dès son plus jeune âge à l'entretien des

armes, à leur uti-lisation en situa-tion de sécurité. Très tôt, il a appris à observer les ani-maux, notamment en situation d'ap-proche.

Baptiste en chasse accom-pagnée avec son père a aussi, le 25 octobre 2020, tué son premier faisan sur la commune de Guer.

Félicitations à Jules, Hector et Baptiste ; la chasse accompagnée, c’est une vraie réussite !

La chasse accompagnée, pensez-y !

Jules, en chasse accompagnée, avec Jean-Philippe son papa.

Hector et Faustine en juillet 2019 à Ploërdut.

28 et 29 août 2021 / Ball-trap à Noyal-Pontivy Ball-trap organisé par l'ACC de Noyal-Pontivy sur le site de Saint-Arnould. Contact : 06 27 07 33 48.

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L’influenza aviaire est une maladie animale infectieuse, virale, très contagieuse. Elle affecte les oiseaux chez lesquels elle peut provoquer, dans sa forme hautement pathogène, une maladie pouvant aboutir rapidement à la mort. L’influenza aviaire fait partie des dangers sanitaires dont la décla-ration à l’administration est obligatoire.

Quelles sont les espèces concernées ?

Ce virus est transmissible à toutes les espèces d’oiseaux domes-tiques ou sauvages.

Quels oiseaux migrateurs peuvent la transmettre ?

Tous les oiseaux sont sensibles à l’influenza aviaire mais la sur-veillance de l’avifaune porte avant tout sur les familles des ana-tidés (oies, cygnes, canards, etc.), rallidés (foulques, etc.), laridés (mouettes, goélands, sternes, etc.) mais aussi les rapaces et échassiers.

Quel est le niveau de risque en France aujourd’hui ?

Trois niveaux ont été définis : négligeable, modéré et élevé.Nous sommes au stade "élevé" sur l’ensemble du territoire français.

Comment est-il défini ?

Le niveau de risque épizootique hautement pathogène est défini par arrêté du ministre en charge de l’agriculture en fonction de plusieurs critères. Le plus souvent par le nombre de cas détec-tés chez les oiseaux domestiques ou sauvages et leur répartition dans le temps et dans l’espace.

Est-elle transmissible à l’homme ?

Pour les souches détectées en 2015/2016 et 2016/2017, H5N1 et H5N8, aucun cas humain n’a été identifié à ce jour.

Existe-t-il un vaccin ?

À ce jour, aucun vaccin n’est autorisé par la Commission euro-péenne.

Comment circule le virus ?

Par les contacts directs ou indirects entre oiseaux domestiques et sauvages le long des couloirs de migration des oiseaux sauvages. Le transport d’animaux domestiques assure également la diffu-sion de la maladie.

Quels sont les signes cliniques ?

Lors des précédentes épizooties, les formes graves se tradui-saient par une atteinte importante de l’état général des oiseaux.

ActualitésLa grippe aviaire, une nouvelle alerte pour les chasseurs

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Formation des agriculteurs au permis de chasser

À la demande de la FDSEA du Morbihan, des formations adaptées aux contraintes horaires des agriculteurs leur sont proposées depuis 2019 pour pouvoir passer le permis de chasser.

Ce sont ainsi 22 agriculteurs qui ont obtenu leur permis de chasser en 2019, puis 16 en 2020 (malgré les difficultés liées à la Covid-19). Et ce sont déjà 24 agriculteurs inscrits pour passer l’examen en 2021. Les

premiers ayant bénéficié du permis de chasser à 0 euros, il a été convenu avec la Fédération que les promotions suivantes d’agriculteurs bénéficie-raient des mêmes conditions.Tous s’accordent à reconnaître qu’agriculteurs et chasseurs gagnent à être acteurs ensemble de la régulation des Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts (ESOD) et de la gestion, au sens plus large, de la faune sauvage.

Être acteurs ensemble

S’ils représentaient 25% des chasseurs il y a plus de 20 ans, ils ne sont plus que 8% des effectifs aujourd’hui. Ce rapprochement est un signe de la vo-lonté des agriculteurs et des chasseurs de renouer les liens qui s’étaient distendus. La ruralité trouve toute son expression quand ses acteurs prin-cipaux de la gestion des territoires et de la faune sauvage abordent en-semble les grands enjeux environnementaux de demain.Une conférence de presse organisée par la FDSEA et la Fédération des chas-seurs à Questembert le 18 janvier dernier est venue mettre à l’honneur deux agriculteurs nouveaux chasseurs : Anne-Françoise Le Bihan et Chris-tophe Guillouzouic.

Dans le cas d’une mortalité anormale d’oiseaux sauvages, contacter la Fédération des chasseurs au 02 97 62 11 20 ou le technicien de votre secteur.

De gauche à droite, Christophe Guillouzouic, Gwénaël Le Luel, représentant la FDSEA, Anne-Françoise Le Bihan et Joël Walkenäere, représentant la Fédération des chasseurs.

Ces symptômes étaient respiratoires, digestifs ou nerveux, ou simplement une perte d’appétit.

Quelles sont les mesures à prendre pour les chasseurs et détenteurs de gibier à plumes ou d’appelants ?

Pour la chasse au gibier d’eau :

Seuls sont concernés par ces restrictions les appelants anatidés ;

Sur le lieu de détention, les appelants doivent être strictement séparés des autres types d’oiseaux (volailles, oiseaux d’ornement) et doivent être confinés ;

Le transport des appelants est interdit ; Seule l’utilisation des appelants déjà présents sur le site de chasse est autorisée et ils peuvent être à l’eau (avancée par rapport à 2016) ;

Le détenteur ne doit pas se rendre dans un élevage de volailles dans les 48h suivant la chasse ;

Le nombre d’appelants à l’eau doit être limité à 30 appelants ;

Tout le matériel doit être nettoyé et désinfecté ; 10 des appelants utilisés pour la chasse devront faire l’objet d’analyses en fin de saison de chasse.

Pour les lâchers de gibier à plumes :

Seuls les lâchers de galliformes peuvent avoir lieu; les lâchers d’anatidés sont interdits ;

L’éleveur fournisseur doit réaliser un transport sécurisé après avoir obtenu une dérogation auprès de sa DDCSPP (valable 15 jours) ;

Le responsable de la société de chasse qui réceptionne le gibier devra signer et conserver une attestation sur l’honneur (qui restera valable toute la saison de chasse) et s’engager sur les points suivants : - Les lâchers doivent précéder une action de chasse ; - Les oiseaux seront tirés rapidement après le lâcher et

dans des quantités importantes pour que la densité locale n’augmente pas (en adaptant le nombre d’oiseaux lâchés au nombre de chasseurs présents, etc...) ;

- Le lâcher doit être réalisé dans un territoire éloigné des zones de chasse au gibier d’eau.

L’influenza aviaire dite aussi grippe aviaire est transmissible à toutes les espèces d’oiseaux domestiques ou sauvages.

Si tous les oiseaux sont sensibles à l’influenza aviaire, la surveillance porte avant tout sur les oies, cygnes, canards, foulques, mouettes, goélands, sternes…

Seuls les lâchers de galliformes sont autorisés et doivent précéder une action de chasse.

Cet hiver, deux Zones de Contrôle Temporaire (ZCT) ont été fixées par le Préfet du Morbihan (de 5 km de rayon autour du lieu de découverte des cadavres de bernache cravant). La première le 27 novembre autour de la commune de Rian-tec. La deuxième le 14 décembre 2020 autour de la commune de Saint-Armel. Ces deux ZCT ont été levées au bout de 21 jours en l’absence de découverte d’un autre cas de H5N8. Dans ces ZCT, le transport d’appelants vivants et les lâchers de gibier ont été interdits pendant cette période.

Vus avez dit ZTC ?

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Petites annonces

Chasse en Morbihan Revue semestrielle d’information de la Fédération départementale des chasseurs du Morbihan

ISSN : 1631 - 2503 / Tous droits de reproduction réservés à la Fédération départementale des chasseurs du MorbihanSecrétariat : 6 allée François-Joseph Broussais - CS 92 409 - 56010 Vannes cedex

email : [email protected] - Tél. 02.97.62.11.20 / Fax : 02.97.62.11.21Directeur de publication : Maurice Joubaud / Rédacteur en chef : Bruno Jaffré

Comité de rédaction : Michel Berthe, Jacques Carrer, Joël Walkenäere, Philippe Le Gland Rédacteurs : Jean-Philippe Chavane de Dalmassy, Jean-Philippe Gruson, Bruno Jaffré, Maurice Joubaud,

Jérémy Le Dortz, Jean-Pierre Pichard. Crédits photos : FDC 56 - FNC - Jean-Philippe Gruson Publicité : [email protected] / Tél. 02.97.62.11.20

Apport journalistique, maquette, PAO : Terra - 02 97 46 22 68 Impression : I.O.V - 02 97 40 87 87 / Tirage : 11 000 ex.

Vous le connaissez tous, vous l’avez certainement tous déjà rencontré dans la lumière des phares de la voiture, à la chasse, en vous promenant … le renard ! Depuis quelques années, ce canidé roux classé ESOD, Espèce Susceptible d’Occasionner des Dégâts, doit lutter contre un mal qui s’étend : la gale sarcoptique. Sauf aux renards de l’île-aux-Moines.

La gale sarcoptique, ce petit parasite, s’installe sous la peau et, au fil du temps, affaiblit le renard jusqu’à la mort. Cantonnée, au début, dans le nord-ouest du département, on retrouve

désormais la gale partout dans le Morbihan. Aussi, les chiffres obtenus en comptage IKA lièvre, les bilans de prélèvements par piégeage et par chasse montrent une tendance à la baisse depuis 4/5 ans. Par expérience, on sait que cette baisse sera passagère. D’autres régions de France ont en effet connu des périodes simi-laires. Après une période de plusieurs années de gale, les popula-tions de renards connaissent une croissance dynamique.

Baisse du piégeage

En Bretagne, a contrario de beaucoup d’autres régions de France, le renard est un animal de chasse et un bon nombre de chasseurs préservent ses populations comme ils préserveraient les lièvres ou les lapins ! Cela ne veut pas dire que le piégeage n’est pas pra-tiqué, bien au contraire, mais le renard n’est pas piégé systémati-quement comme dans d’autres coins de l’hexagone. Ainsi, on sait que de nombreux piégeurs, également chasseurs, ont volontaire-ment diminué leur pression de piégeage… Pas besoin d’imposer de gestion adaptative, le bon sens suffit parfois ! Ce sera d’ailleurs l’objet d’une enquête dans les prochaines semaines, la Fédération départementale des chasseurs tentera de mesurer cette baisse des prélèvements et d’apprécier dans quelle mesure les chasseurs et piégeurs ont réduit leur pression.

Irréductibles renards sains

Tout le Morbihan est occupé par la gale sarcoptique… Tout ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles renards résiste encore et tou-jours à l’envahisseur : l’Île-aux-Moines. Depuis 2017, des renards se sont installés et développés (avaient-ils commencé avant ?) sur l’Île-aux-Moines. Depuis, une trentaine de renards ont été prélevés ! De nombreuses questions gravitent autour de cette ar-rivée soudaine (car de mémoire d’îlien, jamais le renard n’y avait été observé). Y a-t-il eu introduction volontaire, est-ce le résultat d’une traversée accidentelle d’une femelle gestante, y a-t-il eu des modifications de l’environnement laissant des passages plus faciles à la traversée de renards entre l’île et le continent, etc... ?

Classé ESOD, zoom sur le renard

Le renard est atteint dans le Morbihan par la gale sarcoptique qui affaiblit la présence de l’espèce. À l’exception de ceux présents depuis peu sur l’Île aux Moines...

Pour en avoir le cœur net, la Fédération est en train de réfléchir à un suivi basé sur la technologie GPS. L’idée étant de capturer un ou plusieurs renards de l’île, de les équiper avec des colliers émetteurs et de vérifier si des liaisons temporaires ou perma-nentes se sont mises en place. Si cette information était vérifiée, ce serait une donnée très importante dans l’étude de la biologie de l’espèce car cela confirmerait un peu plus le caractère ultra adaptatif et opportuniste de l’espèce. Le renard fait donc l’objet plus que jamais de toute l’atten-tion de la Fédération ainsi que des chasseurs et des piégeurs qui comptent entreprendre en 2021 les études nécessaires à une meilleure connaissance de l’espèce.

Jean-Philippe Gruson

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Chasse en MorbihanV o t r e p e t i t e a n n o n c e

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