THESE E. RETHORE BERTHOME - cogemspc.fr · 27. GUILLEVIN Rémy, radiologie et imagerie médicale...
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Université de Poitiers Faculté de Médecine et Pharmacie
ANNEE 2013 THESE N°
THESE POUR LE DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE (décret du 16 janvier 2004)
Présentée et soutenue publiquement
Le 24 mai 2013 à POITIERS par
Emilie RETHORE BERTHOME
Impact sur la couverture vaccinale de la mise à disposition des vaccins au cabinet du généraliste:
Etude prospective sur la vaccination dTCaPolio et ROR dans la Vienne
COMPOSITION DU JURY :
Président : Madame le Professeur France ROBLOT
Membres : Monsieur le Professeur Pierre INGRAND
Monsieur le Professeur Denis ORIOT
Directeur de thèse : Monsieur le Docteur François BIRAULT
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UUNNIIVVEERRSSIITTEE DDEE PPOOIITTIIEERRSS
Faculté de Médecine et de Pharmacie
Année universitaire 2012 - 2013
LISTE DES ENSEIGNANTS DE MEDECINE
Professeurs des Universités-Praticiens Hospitaliers
1. AGIUS Gérard, bactériologie-virologie 2. ALLAL Joseph, thérapeutique 3. BATAILLE Benoît, neurochirurgie 4. BENSADOUN René-Jean, cancérologie - radiothérapie 5. BRIDOUX Frank, néphrologie 6. BURUCOA Christophe, bactériologie - virologie 7. CARRETIER Michel, chirurgie générale 8. CHEZE-LE REST Catherine, biophysique et médecine nucléaire 9. CHRISTIAENS Luc, cardiologie 10. CORBI Pierre, chirurgie thoracique et cardio-vasculaire 11. DAGREGORIO Guy, chirurgie plastique et reconstructrice 12. DEBAENE Bertrand, anesthésiologie réanimation 13. DEBIAIS Françoise, rhumatologie 14. DORE Bertrand, urologie 15. DUFOUR Xavier, Oto-Rhino-Laryngologie 16. EUGENE Michel, physiologie 17. FAURE Jean-Pierre, anatomie 18. FRITEL Xavier, gynécologie-obstétrique 19. FROMONT-HANKARD Gaëlle, anatomie et cytologie pathologiques 20. GAYET Louis-Etienne, chirurgie orthopédique et traumatologique 21. GICQUEL Ludovic, pédopsychiatrie 22. GILBERT Brigitte, génétique 23. GOMBERT Jean-Marc, immunologie 24. GOUJON Jean-Michel, anatomie et cytologie pathologiques 25. GUILHOT-GAUDEFFROY François, hématologie et transfusion 26. GUILLET Gérard, dermatologie 27. GUILLEVIN Rémy, radiologie et imagerie médicale 28. HADJADJ Samy, endocrinologie et maladies métaboliques 29. HANKARD Régis, pédiatrie 30. HAUET Thierry, biochimie et biologie moléculaire 31. HERPIN Daniel, cardiologie 32. HOUETO Jean-Luc, neurologie 33. INGRAND Pierre, biostatistiques, informatique médicale 34. IRANI Jacques, urologie 35. JABER Mohamed, cytologie et histologie 36. KARAYAN-TAPON Lucie, cancérologie 37. KEMOUN Gilles, médecine physique et réadaptation (détachement) 38. KITZIS Alain, biologie cellulaire 39. KLOSSEK Jean-Michel, Oto-Rhino- Laryngologie 40. KRAIMPS Jean-Louis, chirurgie générale 41. LECRON Jean-Claude, biochimie et biologie moléculaire 42. LEVARD Guillaume, chirurgie infantile 43. LEVILLAIN Pierre, anatomie et cytologie pathologiques 44. MAGNIN Guillaume, gynécologie-obstétrique (surnombre) 45. MARCELLI Daniel, pédopsychiatrie (surnombre) 46. MARECHAUD Richard, médecine interne 47. MAUCO Gérard, biochimie et biologie moléculaire 48. MENU Paul, chirurgie thoracique et cardio-vasculaire 49. MEURICE Jean-Claude, pneumologie
50. MIMOZ Olivier, anesthésiologie - réanimation 51. MORICHAU-BEAUCHANT Michel, hépato-gastro- entérologie 52. NEAU Jean-Philippe, neurologie 53. ORIOT Denis, pédiatrie 54. PACCALIN Marc, gériatrie 55. PAQUEREAU Joël, physiologie 56. PERAULT Marie-Christine, pharmacologie clinique 57. PERDRISOT Rémy, biophysique et médecine nucléaire 58. PIERRE Fabrice, gynécologie et obstétrique 59. POURRAT Olivier, médecine interne 60. PRIES Pierre, chirurgie orthopédique et traumatologique 61. RICCO Jean-Baptiste, chirurgie vasculaire 62. RICHER Jean-Pierre, anatomie 63. ROBERT René, réanimation 64. ROBLOT France, maladies infectieuses, maladies tropicales 65. ROBLOT Pascal, médecine interne 66. RODIER Marie-Hélène, parasitologie et mycologie 67. SENON Jean-Louis, psychiatrie d'adultes 68. SILVAIN Christine, hépato-gastro- entérologie 69. SOLAU-GERVAIS Elisabeth, rhumatologie 70. TASU Jean-Pierre, radiologie et imagerie médicale 71. TOUCHARD Guy, néphrologie 72. TOURANI Jean-Marc, cancérologie 73. WAGER Michel, neurochirurgie
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 6 rue de la Milétrie - B.P. 199 - 86034 POITIERS CEDEX - France
05.49.45.43.43 - 05.49.45.43.05
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Remerciements
A Madame le Professeur France ROBLOT Vous nous avez fait l’honneur d’accepter la présidence de cette thèse, soyez assurée de notre reconnaissance. A Monsieur le Professeur Pierre INGRAND Pour avoir accepté de faire partie du jury de cette thèse et pour en avoir fait l’analyse. Je vous suis très reconnaissante pour le temps et les conseils que vous m’avez accordés. A Monsieur le Professeur Denis ORIOT Pour avoir accepté de faire partie de ce jury et pour l’intérêt que vous avez manifesté à l’égard de ce travail. A Monsieur le Docteur François BIRAULT Pour avoir accepté d’être mon directeur de thèse. Pour m’avoir proposé ce sujet et guidée tout au long de sa réalisation. A Madame le Docteur Martine VIVIER-DARRIGOL, A Mesdames Martine NINEUIL, Maryse CHEVALIER, Hélène GORSE et à Monsieur Daniel CHEVALIER Sans votre participation, cette expérimentation n’aurait pu avoir lieu. Merci pour votre investissement dans ce projet. A l’Agence Régionale de Santé du Poitou-Charentes Pour nous avoir fait confiance en nous octroyant un budget pour la mise en place de l’expérimentation. A Madame le Docteur Aurélie VIGNAUD Je te suis très reconnaissante pour tes conseils, ton soutien et l’intérêt que tu as montré tout au long de mon travail. A tous les médecins et pharmaciens qui ont participé à cette étude et sans lesquels elle n’aurait pu aboutir. A Sophie, Isabelle, Marie Françoise et Laurent ainsi qu’à Katie et Charlène C’est un plaisir de travailler avec vous, merci pour votre patience et votre soutien pendant ce travail. Merci à tous les médecins, les équipes paramédicales et les patients qui contribuent chaque jour à ma formation de médecin.
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Je tiens également à remercier toutes les personnes qui me sont chères et qui m’ont suivies tout au long de ce parcours. A mon mari Rodolphe Pour le meilleur comme pour le pire et surtout vice versa, non ? A ma fille Cassandre Pour le bonheur que tu nous procures chaque jour. Tu es ma plus grande fierté. A mes parents Odile et Jean-Marie Pour votre amour, votre soutien dans mes projets, sans vous je ne serai pas médecin. Je suis fière d’être votre fille. A ma sœur Clémence Merci pour tous les bons moments partagés, passés et futurs, j’aimerai qu’ils soient encore plus nombreux. Je te remercie également de me faire entrer dans le cercle intime des taties joyeuses. Merci d’avance pour l’effort… A Marc Pour tes précieux conseils de docteur en cailloux, et le bonheur de te compter dans la famille. A mes grands parents, ma famille et mes amis. Chacun d’entre vous tient une place particulière dans mon cœur. A Michel et Laurent Pour m’avoir fait découvrir la médecine générale. A Christophe Pour m’avoir confortée dans l’amour de ce métier et pour tout ce que tu m’as enseigné, tant professionnellement qu’humainement. A Cécile, Aude et Julie Pour cette amitié si précieuse née sur les bancs de la fac. Votre soutien, votre écoute et toutes vos petites attentions m’ont permis de tenir bon. Merci d’avoir été aussi présentes dans les bons moments comme dans le plus difficile. A Sabrina Pour ces déjeuners de « thèse » mêlés d’anecdotes et de fous rires partagés. A Mino et Aurélie Pour vos talents linguistiques. A mon frère jumeau Benoit Je n’ai pas assez de mots pour dire à quel point tu me manques. Ton départ précipité a changé ma vision de la médecine et de la vie. Je t’aime.
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Table des matières
INTRODUCTION 08
DONNEES DE VACCINOLOGIE : ETAT DE L’ART 10 1. EPIDEMIOLOGIE 10
1.1. Diphtérie 10 1.2. Tétanos 11 1.3. Poliomyélite 12 1.4. Coqueluche 13 1.5. Rougeole 15 1.6. Rubéole 18 1.7. Oreillons 20
2. RECOMMANDATIONS VACCINALES EN 2012 22 2.1. Diphtérie, tétanos, poliomyélite 22 2.2. Coqueluche 22 2.3. Rougeole, oreillons, rubéole 24
3. COUVERTURE VACCINALE ACTUELLE 26 3.1. Rappel des objectifs 26
3.2. Données nationales 26 3.3. Données régionales 29
METHODOLOGIE 35 1. QUESTION DE RECHERCHE 36 2. OBJECTIFS 36
2.1. Objectif principal 36 2.2. Objectifs secondaires 36
3. TYPE D’ETUDE 36 4. DESCRIPTION DE L’ETUDE 37
4.1. Déroulement de l’étude 37 4.2. Inclusion des médecins 38 4.3. Tirage au sort 38 4.4. Recrutement des médecins participants 38 4.5. Choix des vaccins et du critère d’âge 41 4.6. Création des formulaires 41 4.7. Création de la procédure de mise à disposition des vaccins 44 4.8. Contrôle de la réalisation des prescriptions à un mois et à trois mois 48 4.9. Création du questionnaire médecin 49 4.10. Dédommagement des médecins du groupe « vaccination immédiate » 50
5. ANALYSE DES RESULTATS 51 5.1. Analyse descriptive 51 5.2. Analyse comparative 52 5.3. Analyse statistique 52
RESULTATS 54 1. POPULATION MEDICALE ETUDIEE 54
1.1. Les médecins tirés au sort 54 1.2. Les médecins inclus 54 1.3. Données socio-démographiques selon les groupes 56
7
2. PRESCRIPTIONS VACCINALES ETUDIEES 57 2.1. Répartition des formulaires 58 2.2. Participation réelle des médecins 58 2.3. Les vaccins prescrits 59 2.4. Les indications vaccinales 62 2.5. Les délais souhaités de réalisation de la prescription 64 2.6. Le taux de vaccins réalisés 66
3. IMPACT DES OUTILS TESTES 67 3.1. Les vaccins réalisés immédiatement 67 3.2. Les vaccins réalisés dans le délai souhaité 67 3.3. Les vaccins réalisés au terme de l’étude 69
4. ACCEPTABILITE DES OUTILS TESTES 70 4.1. Par les médecins généralistes 70 4.2. Par les patients 72
DISCUSSION 74 1. A PROPOS DE LA METHODE 74
1.1. Choix de la méthode 74 1.2. Population médicale étudiée 74 1.3. Choix des vaccins et de la limite d’âge 75 1.4. Période d’étude 75 1.5. Recueil des données 75 1.6. Procédure de mise à disposition des vaccins 76
2. A PROPOS DES RESULTATS 77 2.1. Défaut d’effectif 77 2.2. Les prescriptions vaccinales étudiées 78
3. LA PROGRAMMATION DES VACCINATIONS : COMPARAISON AVEC LA SEULE ETUDE SIMILAIRE 78 4. INTERET DE NOTRE OUTIL 81
4.1. Efficacité 81 4.2. Acceptabilité 82
5. HYPOTHESES 83 5.1. Former et informer les médecins 83 5.2. Informer les patients 83 5.3. Connaître le statut vaccinal du patient 84 5.4. Place de notre outil 85
CONCLUSION 86
BIBLIOGRAPHIE 87
LISTE DES ABREVIATIONS 91
LISTE DES FIGURES 92
LISTE DES TABLEAUX 94
ANNEXES 95
RESUME 132
SERMENT D’HIPPOCRATE 133
8
Introduction
La vaccination a débuté en France il y a un peu plus de deux siècles et a permis de
diminuer la mortalité et la morbidité de certaines maladies infectieuses de façon
spectaculaire.
Bien que la population française soit majoritairement favorable à la vaccination,
elle mesure moins le risque lié à ces maladies (1) (2).
Pourtant, actuellement, l’augmentation des voyages vers les zones présentant des
épidémies de poliomyélite ou de diphtérie est à risque de résurgence de ces maladies
dans des pays ou elles semblaient éradiquées.
La persistance d’une mauvaise couverture vaccinale des adultes contre la
coqueluche est aujourd’hui encore une menace pour les nourrissons non vaccinés (3).
Alors qu’en 2005 la France s’était engagée dans un plan d’éradication de la
rougeole d’ici 2010, elle a connu entre 2008 et 2011 la plus forte épidémie d’Europe (4).
L’obtention et le maintien d’une bonne couverture vaccinale sont des éléments clés
pour contrôler et éliminer les maladies infectieuses.
La loi de santé publique de 2004 préconise d’atteindre un taux de couverture
vaccinale d’au moins 95% pour ces maladies afin d’obtenir une protection optimale de la
population (5).
Le rôle du médecin généraliste est essentiel puisqu’il réalise 80% à 90% des
vaccinations et reste l’interlocuteur privilégié des patients concernant la vaccination.
En 2007, dans une étude prospective effectuée auprès des médecins généralistes
du Poitou-‐Charentes sur les insuffisances de couverture vaccinale et les moyens
d’amélioration de celle-‐ci, certains médecins avaient émis l’idée de proposer un rendez-‐
vous pour la réalisation du vaccin dès sa prescription (6).
En 2011, cette idée a été expérimentée auprès des médecins généralistes du
Poitou-‐Charentes et il a été constaté une amélioration de la réalisation des vaccins
prescrits dans le délai souhaité par le prescripteur de 14,5 points.
Néanmoins, ce taux de réalisation était de seulement 64,6% et, au terme de l’étude,
26,7% des prescriptions vaccinales n’étaient toujours pas réalisées (7).
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D’où notre question: la mise à disposition des vaccins directement au cabinet du
praticien permettrait-‐elle d’améliorer d’avantage la couverture vaccinale ?
Dans ce travail nous proposons de quantifier l’impact sur la couverture vaccinale
de la mise à disposition de vaccins ROR et dTP/Tétravalent directement au cabinet de
médecins généralistes de la Vienne et de le comparer au résultat obtenu avec la
programmation des vaccinations.
10
Données de vaccinologie : état de l’art
1. Epidémiologie
1.1. Diphtérie :
La vaccination contre la diphtérie, généralisée depuis 1945 en France, a permis de
diminuer considérablement la circulation du virus passant de 45551 cas en 1945 à 1000
en 1960 puis à moins de 10 par an entre 1979 et 1989 (Figure 1).
De 1990 à 2001 aucun cas de diphtérie n’a été rapporté dans le pays, mais depuis 2002,
26 cas sont comptabilisés : 7 dus à C. diphteriae et 19 dus à C. ulcérans.
La vaccination généralisée a permis une disparition des cas autochtones de C.
diphtheriae dans les pays d’ Europe de l’Ouest mais la maladie reste un problème
majeur de santé publique dans certaines régions du monde (ex-‐URSS, sous-‐continent
indien, Asie du Sud-‐Est, Afrique), sources de cas importés pour les autres pays. Sa
déclaration reste obligatoire.
Une couverture vaccinale optimale permettrait d’enrayer cette résurgence.
Figure 1 : Nombre de cas de diphtérie notifiés et décès de 1945 à 2011, la France (8)
11
1.2. Tétanos :
La vaccination contre le tétanos est obligatoire dans notre pays depuis 1952. Elle a
permis une nette diminution de la maladie (Figure 2).
Sa déclaration est elle aussi obligatoire.
Entre 2000 et 2011, 200 cas ont été déclarés avec un taux de létalité de 25%.
85% des cas déclarés concernaient des personnes âgées de plus de 70 ans,
principalement des femmes (72%).
Pour 75 % des cas, une blessure minime, souillée par de la terre ou des débris
végétaux, était mise en cause, pour 10 à 15% il s’agissait de plaies chroniques et pour les
autres la porte d’entrée était passée inaperçue (9,10).
Le tétanos pourrait être éradiqué.
12
1.3. Poliomyélite :
La poliomyélite est une maladie virale à déclaration obligatoire depuis 1936.
La vaccination a été introduite dans le calendrier vaccinal français en 1958 pour le
vaccin inactivé de Salk Lépine, en 1962 pour le vaccin oral de Sabin et rendue obligatoire
en 1964 (Figure 3).
L’organisation mondiale de la santé a lancé un plan d ‘éradication de la
poliomyélite en 1988. Cette éradication initialement prévue pour l’an 2000 ne cesse
d’être reportée en raison de la réapparition de zones d’épidémies parfois majeures (11).
Ainsi en 2009, 23 pays ont déclaré des cas et 4 d’entre eux ont vu se rétablir la
transmission du virus sauvage (Angola, Tchad, République Démocratique du Congo et
Soudan).
Depuis 2010, 7 nouveaux pays ont notifié des cas de transmission du virus sauvage
avec pour 2 d’entre eux une épidémie majeure (Congo et Tadjikistan), responsable de
cas importés comme en fédération de Russie, pourtant dépourvue de cas de poliomyélite depuis 1997.
13
La survenue de ces foyers épidémiques serait liée à la circulation de virus dérivés
du poliovirus vaccinal (VDPV) devenus virulents par mutation génétique, aussi l’OMS
prône la plus grande vigilance et conseille d’appliquer à ces foyers les mêmes
recommandations internationales conçues à l’origine pour les Poliovirus sauvages
(12,13).
L’obtention d’une couverture vaccinale optimale est donc nécessaire.
1.4. Coqueluche :
La vaccination anti-‐coquelucheuse a été introduite en France en 1959.
La maladie était à déclaration obligatoire de 1903 à 1986.
Grâce au vaccin, nous avons pu constater une nette diminution du nombre de cas,
passant de 5000 en 1950 à 86 en 1985 (14) (Figure 4).
14
A partir de 1989, une recrudescence de cas de coqueluche a été constatée chez les
nourrissons hospitalisés. Cela a conduit à la création, en 1996, du réseau RENACOQ qui
comprend le réseau national de santé publique, le Centre national de référence des
Bordetelles et 42 centres hospitaliers répartis sur toute la France métropolitaine. Ce
réseau a pour mission la surveillance hospitalière pédiatrique des cas de coqueluche
(15) (Figure 5).
En 2011, le réseau recense encore 74 cas déclarés de coqueluche sévère chez les
moins de 6 mois dont 68% de moins de trois mois, 28% d’hospitalisation en service de
réanimation et 1% de décès. Dans 59% des cas la contamination s’est faite par l’un des
parents et dans 28% des cas par la fratrie. Cela confirme l’échec de la stratégie dite
« cocooning » mise en place depuis 2004 et la nécessité d’améliorer encore la couverture
vaccinale contre la coqueluche malgré l’élargissement des recommandations de 2008
(3).
15
1.5. Rougeole :
La rougeole est surveillée par le réseau Sentinelles de l’institut national de la santé
et de la recherche médicale.
Depuis l’introduction d’une dose de vaccin antirougeoleux dans le calendrier
vaccinal en 1983, puis de la deuxième dose en 1996, le nombre de cas recensés a
considérablement diminué passant de 331 000 en 1986 et à 4 448 cas en 2004 (Fig.6).
Parallèlement, l’âge moyen de déclaration de la maladie a augmenté (13% des plus
de 10 ans en 1985 contre 62% en 2002).
La rougeole est devenue une maladie à déclaration obligatoire en 2005.
En 2008, nous avons noté une recrudescence de la maladie avec trois vagues
épidémiques et plus de 23 000 cas déclarés en France (Figure 7).
Parmi les cas de rougeole âgés de 1 à 30 ans recensés de janvier 2008 à décembre
2011, 80,2% n’étaient pas vaccinés, 14,5% n’avaient reçu qu’une seule dose, 5,1%
avaient reçu les deux doses de vaccin et pour les autres le statut vaccinal était inconnu
(Figure 8) (16).
16
17
En 2011, 14 966 cas ont été notifiés dont 714 ont présenté une pneumopathie
grave, 16 une complication neurologique et 6 sont décédés (Figure 9).
En 2012, 859 cas ont été déclarés dont 3 cas d’encéphalite et 32 pneumopathies
graves, sans pic épidémique notable. Depuis le nombre de cas a diminué (17).
En Poitou-‐Charentes, on comptait 116 cas de février 2011 à janvier 2012, 6 en
Charente, 33 en Charente-‐Maritime, 26 dans les Deux-‐Sèvres et 51 en Vienne (Figure 10)
(18).
Avec une meilleure couverture vaccinale, l’épidémie n’aurait pas eu cette ampleur.
18
1.6. Rubéole :
La rubéole, maladie le plus souvent bénigne chez le nourrisson et l’enfant, est à
haut risque tératogène chez la femme enceinte. De ce fait, le réseau RENARUB a été créé
en 1976 pour recenser les cas de rubéole acquise pendant la grossesse et les cas de
rubéole congénitale chez les nouveau-‐nés (Figure 11).
Entre 1997 et 2006, 324 infections maternelles ont été diagnostiquées et notifiées
au réseau, 33 ont aboutit à la naissance d’enfants atteints de rubéole congénitale
malformative et 86 à une interruption médicale de grossesse (19).
Depuis 2006, le taux annuel d’infection rubéoleuse chez la femme enceinte est
inférieur à 10, celui d’interruption de grossesse secondaire à une infection maternelle
rubéoleuse et celui d’infection congénitale sont inférieurs à 5. Le taux de nouveaux-‐nés
atteints de rubéole congénitale malformative est inférieur à 2 (Figure 12).
Ces données sont en faveur d’une faible circulation résiduelle du virus de la
rubéole et doivent inciter à maintenir une vigilance accrue sur la vaccination des enfants
et des jeunes adultes contre la rubéole.
19
20
1.7. Oreillons :
Cette maladie n’est pas à déclaration obligatoire mais elle est surveillée par le
réseau Sentinelles depuis 1984 (20).
Le taux d’incidence annuelle a chuté entre 1986 et 2011 passant de 859 cas pour
100 000 habitants à 9 pour 100 000 habitants (Figure 13).
Depuis le début des années 2000, nous constatons une augmentation des cas chez
les plus de 20 ans (Figure 14) et chez les patients ayant reçu deux doses de vaccin
trivalent ROR (Figure 15).
Actuellement, nous considèrons que cette maladie est responsable du décès d’un
patient tous les 5 ans.
21
22
2. Recommandations vaccinales en 2012 (21)
2.1. Diphtérie, tétanos, poliomyélite :
En France, la primovaccination des nourrissons pour la diphtérie, le tétanos et la
poliomyélite est obligatoire.
Elle débute dès 2 mois et comprend 3 injections à 1 mois d’intervalle suivies d’un
rappel entre 16 et 18 mois.
Les rappels à 6 et 11-‐13 ans sont obligatoires pour la poliomyélite.
Les rappels pour la diphtérie et le tétanos sont conseillés à 6 ans (DTP) et à 11-‐13
ans (DTCaPolio), avec un vaccin combinant à concentration diphtérique normale.
Actuellement, compte tenu de la pénurie prolongée en vaccin DTP, le rappel de 6
ans est fait avec un vaccin combinant à concentration faible en diphtérie (dTP).
Le rappel de 16-‐18 ans, puis les rappels tous les dix ans à l’âge adulte sont
recommandés avec un vaccin combinant à faible concentration diphtérique (dTP) et
concernent l’ensemble des adultes depuis 2004 (22).
Il est à noter que la vaccination avec le rappel tous les dix ans est obligatoire chez
les professionnels de santé.
2.2. Coqueluche :
La vaccination contre la coqueluche n’est pas obligatoire en France mais elle est
fortement recommandée.
Elle consiste en une primovaccination par un vaccin accélulaire associé aux
valences diphtérie, tétanos, poliomyélite, influenza B dans un même vaccin et selon le
même schéma vaccinal à 2, 3 et 4 mois puis un rappel à 16-‐18 mois.
Depuis 1998, un rappel est conseillé à 11-‐13 ans avec un vaccin DTCaPolio (23).
Pour les enfants qui ont reçu, hors recommandations, un rappel coquelucheux à
l’âge de 6 ans, le rappel coquelucheux de 11-‐13 ans doit être différé et un vaccin
quadrivalent dTcaPolio doit être proposé à l’âge de 16-‐18 ans.
Pour les enfants n’ayant pas reçu de rappel coquelucheux à 6 ans ni à 11-‐13 ans, un
vaccin quadrivalent à faible concentration diphtérique doit être proposé à 16-‐18 ans.
Depuis 2008, il est recommandé de remplacer le rappel décennal dTP par le
dTCaPolio chez l’adulte n’ayant pas bénéficié de rappel coquelucheux depuis les dix
dernières années, notamment à l’occasion du rappel de 26-‐28 ans.
23
Il est précisé cependant que les connaissances sur la durée de protection du vaccin
et la tolérance des doses répétées ne permettent pas d’envisager plus d’une dose de
rappel chez l’adulte (24).
• Recommandations particulières :
La stratégie dite « cocooning » a été mise en place en 2004 (22).
Un rappel avec un vaccin dTCaPolio est particulièrement recommandé chez les
adultes susceptibles de devenir parents dans les mois ou années à venir et les membres
d’une famille à l’occasion d’une grossesse (enfant non à jour, adulte n’ayant pas reçu de
vaccination contre la coqueluche au cours des dix dernières années) : pendant la
grossesse pour le père, la fratrie, l’adulte en charge de la garde du nourrisson pendant
ses six premiers mois de vie ; en post-‐partum immédiat pour la mère (l’allaitement
n’étant pas une contre-‐indication). Le manque d’efficacité de cette stratégie a conduit à
l’élargissement des recommandations de vaccination avec une valence
anticoquelucheuse lors d’un rappel décennal chez tous les adultes ainsi qu’a la
vaccination de l’ensemble des professionnels de la santé, de collectivité et de la petite
enfance n’ayant pas reçu de rappel anticoquelucheux dans les dix dernières années.
Le personnel médical et paramédical des maternités, des services de néonatologie,
de tout service de pédiatrie prenant en charge des nourrissons de moins de 6 mois ainsi
que le personnel de la petite enfance devraient bénéficier d’un rappel dTCaPolio à l’âge
adulte en l’absence de rappel coquelucheux durant les dix dernières années.
Ces recommandations ont été élargies en 2008 à l’ensemble des professionnels de
la santé et aux personnels des collectivités, notamment recevant des personnes âgées
(24).
Dans ce contexte, le délai minimal séparant une vaccination dTPolio de
l’administration du vaccin quadrivalent peut être ramené à deux ans.
En cas de survenue de cas groupés en collectivité, ce délai peut être ramené à un
mois.
24
2.3. Rougeole, Oreillons, Rubéole :
La vaccination par le vaccin combiné rougeole-‐rubéole a été introduite dans le
calendrier vaccinal français en 1983.
Le vaccin trivalent est apparu en 1986 avec dans le même temps le renforcement
de la promotion de cette vaccination par le remboursement par les caisses d’assurance
maladie et des campagnes annuelles de promotion (25).
En 1996, une deuxième dose de vaccin ROR est recommandée pour les 11-‐13 ans
puis en 1997 dès 3-‐6 ans (26).
Depuis 2005, avec la création du plan d’éradication de la rougeole et de la rubéole
congénitale, deux doses de vaccin trivalent ROR sont recommandées chez l’enfant avant
l’âge de deux ans, la première dès 12 mois et la seconde entre 13 et 24 mois, en
respectant un intervalle d’un mois entre deux doses (27).
Pour les enfants vivant en collectivité, la première dose peut être administrée dès
9 mois et la deuxième entre 12 et 15 mois.
De plus, toujours selon le plan d’éradication de la rougeole de 2005, les personnes
nées depuis 1992 devraient bénéficier au total de deux doses de vaccin ROR et celles
nées entre 1980 et 1991 d’une dose.
Depuis 2011, devant l’épidémie de rougeole ayant débuté en 2008 en France, il est
recommandé de vacciner avec deux doses de vaccin trivalent ROR toutes les personnes
nées depuis 1980, quelque soit leurs antécédents vis-‐à-‐vis de ces trois maladies, en
respectant un intervalle d’un mois entre les deux injections.
Cette deuxième dose correspond à un rattrapage pour les personnes n’ayant pas
séroconverti lors de la première vaccination (28).
• Recommandations particulières : autour d’un cas de rougeole
Lorsqu’un cas de rougeole survient, des recommandations spécifiques sont
adressées aux contacts proches et aux collectivités si le cas est confirmé cliniquement ou
biologiquement:
– Pour les enfants âgés de 6 à 8 mois: ils doivent recevoir une dose de vaccin
monovalent dans les 72 heures suivant le contage présumé et ils devront quand même
par la suite bénéficier de deux doses de vaccin trivalent ROR.
25
– Pour les enfants âgés de 9 à 11 mois non encore vaccinés: ils doivent recevoir
une dose de vaccin trivalent dans les 72 heures suivant le contage présumé, la seconde
dose sera administrée entre 12 et 15 mois.
– Pour les personnes âgées de plus d’un an et nées depuis 1980: le calendrier
vaccinal doit être mis à jour pour atteindre deux doses de vaccin trivalent.
– Pour les professionnels de santé ou personnels en charge de la petite enfance,
sans antécédent de rougeole ou n’ayant pas reçu deux doses de vaccin trivalent, même
nés avant 1980 : ils doivent bénéficier d’une dose de vaccin trivalent ROR.
En situation de cas groupés de rougeole, les mêmes recommandations s’appliquent
pour les contacts proches et en collectivité sans attendre les résultats biologiques. Les
personnes nées avant 1980 sans antécédent connu de rougeole devraient également
bénéficier d’un rattrapage vaccinal avec le vaccin ROR pour atteindre deux doses de
vaccin ROR.
Le délai d’un mois entre deux doses doit toujours être respecté.
L’administration de la première dose dans les 72 heures suivant le contact avec un
cas peut empêcher la survenue de la maladie et cela reste préconisé même si ce délai est
dépassé.
Il est à noter également que le vaccin anti rougeoleux est contre-‐indiqué chez la
femme enceinte mais qu’en cas de vaccination accidentelle pendant la grossesse, il n’est
pas conseillé d’avoir recourt à une interruption médicale de grossesse.
• Recommandations particulières : la rubéole
Les femmes nées avant 1980 non vaccinées contre la rubéole devraient recevoir
une dose de vaccin trivalent ROR au lieu d’un vaccin anti-‐rubéoleux seul.
Il n’est pas utile de revacciner les femmes ayant déjà eu deux doses de vaccin,
quelque soit le résultat sérologique, ni les femmes ayant une sérologie positive.
Pour les femmes dont la sérologie prénatale est négative ou inconnue et n’ayant
pas bénéficié de deux doses de vaccin, la vaccination étant contre-‐indiquée pendant la
grossesse, elle devra être réalisée le plus tôt possible après l’accouchement.
26
• Recommandations pour les professionnels :
Il est recommandé aux professionnels médicaux, paramédicaux et de la petite
enfance nés avant 1980, non vaccinés et dont les antécédents vis-‐à-‐vis de la rougeole ou
de la rubéole sont inconnus ou incertains, de recevoir une dose de vaccin ROR sans
nécessité de contrôle sérologique préalable.
3. Couverture vaccinale actuelle
3.1. Objectifs de couvertures vaccinales fixés par le Plan de Santé
Publique pour les vaccinations DTP, coqueluche et ROR : (29)
Tableau I: Objectifs de couvertures vaccinales fixés par le PSP (%)
24 mois 15 ans Adultes
DTP 95 95 > 90
chez le >65 ans
Coqueluche 95 95 > 90 chez les
jeunes mères
ROR 1 dose : 95
2 doses : 80
95
95
3.2. Données nationales :
Très peu de données sont disponibles sur la couverture vaccinale en France.
Les principales sources nationales à grande échelle sont les études des certificats
de santé de 9 et 24 mois et les enquêtes par échantillonnage réalisées tous les 6 ans en
milieu scolaire pour les classes de Grande section de maternelle (6 ans), CM2 (11 ans) et
3ème (15 ans) et ponctuellement chez les plus de 15 ans (30).
27
Le tableau suivant récapitule les données des dernières études publiées.
Tableau II: Couverture vaccinale (%) dans chaque groupe d'âge (source InVS)
Groupe
d’âge
2 ans (31)
6 ans (32) 11 ans (33) 15 ans (34)
Adulte (35)
Année de
dernière
estimation
2010 2005-‐2006 2004-‐2005 2003-‐2004 2002
DTP
3 doses 98,5
4 doses 91,3 96,4
5 doses 90,6
6 doses 80,5
Rappel à 10
ans
D : 29,1
T : 62,3
P : 36,1
Coqueluche
3 doses 98,5
4 doses 91,3 94,5 92,9
5 doses 57,4
ROR
1 dose 89,2 93,3 95,7 93,9
2 doses 60,2 44,3 74,2 65,7
Si ces données sont en faveur d’une assez bonne couverture vaccinale du petit
enfant contre le DTP et la coqueluche, elles marquent un défaut important de couverture
vaccinale pour la deuxième dose de ROR dès 24 mois, pour la coqueluche à l’adolescence
et témoignent d’une couverture vaccinale catastrophique pour le DTP chez l’adulte.
28
Depuis 4 ans, les études « Vaccinoscopie®» réalisées auprès d’un panel de mères
de l’Institut des Mamans permettent une évaluation par échantillonnage représentative
de la population (Relevé des carnets de santé de 10 000 mères réparties en 3 strates
d’âge : 6650 pour les 0-‐35 mois, 1000 pour les 6 ans et 2250 pour les 14-‐16 ans).
Ainsi, nous pouvons constater qu’en 2012 les objectifs fixés par le Plan de Santé
Publique ne sont toujours pas atteints (36) (Figure 16).
Même si nous constatons une progression de la couverture vaccinale pour le ROR
depuis 4 ans chez l’adolescent, celle ci reste insuffisante compte tenu du risque élevé de
contagiosité de la rougeole.
La couverture vaccinale reste proche de l’objectif pour le DTP, comme dans les
études plus anciennes.
La couverture vaccinale contre la coqueluche reste quant à elle également très
insuffisante de part l’extrême contagiosité de cette maladie, même si elle s’est bien
améliorée depuis ces dernières années pour les adolescents. L’institut des Mamans, dans
son observatoire de 2009, estimait que seulement 22% des mères d’enfants de moins de
12 mois étaient à jour de leur vaccination contre la coqueluche (37).
Figure 16: Couverture Vaccinale (%) des adolescents de 14-16 ans (%) de 2009 à 2012 et objectif
du Plan de Santé Publique (source: Institut des Mamans 2012)
29
Il est important d’évoquer la couverture vaccinale des professionnels de santé.
L’étude vaxisoin réalisée en 2009 auprès de 1127 personnes travaillant dans 35
établissements de santé métropolitains différents fait état d’une bonne couverture
vaccinale pour le DTP (vaccination obligatoire pour ces professionnels) mais très
alarmante pour la coqueluche comme en témoigne le tableau III (9).
Tableau III: Couverture vaccinale (%) des soignants, enquête vaxisoin, 2009
Médecins Infirmiers Sages
femmes
Aides
soignants Total
DTP 86 93,9 99,7 99 95,5
Coqueluche 24,7 8,4 43,8 11,8 11,4
Rougeole 1 dose 67 42 92,7 55 49,7
3.3. Données régionales :
En Poitou-‐Charentes, trois sources de données permettent d’obtenir des
informations sur l’état de vaccination de la population régionale:
1. L’étude com’Stat de l’Agence Régionale de Santé (ARS) du Poitou-‐Charentes
(2012) basée sur les remboursements par l’Assurance Maladie des vaccins ROR aux
enfants de 8 à 25 mois (18).
2. L’enquête nationale de santé en milieu scolaire de 2004-‐2005 auprès des
enfants de 6 ans avec échelon régional (32).
30
3. L’enquête sur la vaccination des jeunes de 17 ans en Poitou-‐Charentes réalisée
par l’ORS auprès d’un échantillon de 2500 jeunes de 17 ans (soit 13% de cette tranche
d’âge) entre juin 2010 et mai 2011 au cours de 40 journées défense citoyenneté, sur
demande de l’ARS Poitou-‐Charentes dans le cadre de l’organisation de la Semaine
Européenne de Vaccination de 2009 (Tableau IV) (38).
Tableau IV : Couverture vaccinale en Poitou-Charentes, par âge (%)
2 ans 6 ans 17 ans
Année de dernière
estimation 2009-‐2011 2004-‐2005 2010-‐2011
DTP 96,5 88,3
Coqueluche 94,6 73,5
ROR 1 dose 85
Rougeole : 94
Rubéole et
Oreillons : 89,2
ROR 2 doses 34 Rougeole : 35,2 84,8
Les données obtenues lors de l’étude sur la couverture vaccinale des jeunes de 17
ans en Poitou-‐Charentes ont été comparées aux données nationales.
Ainsi, nous pouvons constater une concordance entre les chiffres obtenus chez ces
jeunes et ceux des certificats médicaux de santé du 24ème mois pour l’année 1995, soit
88% pour le DTP, 87% pour la coqueluche, 83% pour la rougeole (1 dose) et 82% pour
la rubéole (1 dose) (30).
La couverture vaccinale contre le DTP varie entre 78% et 86% selon le
département et est sensiblement supérieure pour le tétanos. Cela est probablement en
lien avec une vaccination parfois réalisée avec ce seul vaccin en cas de plaie.
Les rappels de 6 ans et de 11-‐13 ans sont effectués avec retard (Figure 17).
31
Concernant la vaccination anti-‐coquelucheuse, nous pouvons noter une différence
de taux de couverture vaccinale à 17 ans entre les départements en faveur de la Vienne.
Nous remarquons également que 25% de ces jeunes ont échappé au rappel DTCaP
recommandé à l’âge de 11-‐13 ans pourtant introduit dans le calendrier vaccinal en 1998.
De plus, seulement 67% étaient à jour du rappel coquelucheux à 13 ans contre 78%
pour le rappel DTP alors que les deux rappels doivent être associés depuis 1998 (Figure
18).
La couverture vaccinale contre la coqueluche semble donc un peu plus faible au
niveau régional (73,5%) qu’au niveau national (76,8%). Dans une étude de 2011 sur le statut vaccinal pour la coqueluche réalisée auprès
des professionnels de santé et des mères hospitalisées en périnatalité à l’hôpital de La
Rochelle, Claudia NOWATZKY constatait que seulement 31% des mères étaient
immunisées contre la coqueluche, et 71,4% des professionnels (39).
32
Les chiffres observés à 17 ans pour la vaccination ROR sont comparables à ceux
obtenus dans l’étude « vaccinoscopie® » de 2012 puisqu’ils oscillent entre 85% et 90%.
Nous noterons une cassure de la courbe vers 6 ans correspondant à l’introduction de la
2ème dose de vaccin ROR avant 6 ans (en 1998) alors qu’elle était recommandée à 11-‐13
ans dans le calendrier vaccinal précédent (Figure 19).
33
L’étude Com’Stat, réalisée par l’ARS Poitou-‐Charentes entre 2009 et 2011 et basée
sur le remboursement des vaccins par l’Assurance Maladie, estime que 85% des enfants
de 2 ans auraient reçu une première dose de vaccin ROR mais que seulement 34%
auraient reçu les deux doses recommandées à 24 mois (Figure 20) (18).
Le rattrapage concerne principalement les jeunes enfants, 64% des patients ayant
eu au moins une injection ROR ont entre 2 et 6 ans, dont un enfant sur 4 a entre 26 et 36
mois. Au delà de 12 ans, le rattrapage vaccinal diminue progressivement (Figure 21)
(18).
34
Figure 20 : Part de la population âgée de 8 à 25 mois ayant été vaccinée (période du 15/07/09 au 14/07/11)
35
Méthodologie
1. Question de recherche
Elle fait suite à deux thèses de médecine générale :
• La thèse du Dr Céline OLIVET de 2007 intitulée : « Les non respects du calendrier
vaccinal chez les enfants de 0 à 5 ans ».
Lors de cette étude, des médecins généralistes avaient émis l’hypothèse d’une
amélioration de la couverture vaccinale par la proposition d’un rendez vous pour la
vaccination dès la prescription du vaccin (6).
• La thèse du Dr Aurélie VIGNAUD de 2011 intitulée : « La vaccination :
programmer les rendez-‐vous pour mieux réaliser. A propos d’une étude
prospective réalisée en Poitou-‐Charentes ».
L’outil « proposer un rendez-‐vous pour la vaccination dès la prescription des
vaccins » est testé selon une analyse prospective randomisée auprès de 86 médecins
généralistes du Poitou-‐Charentes répartis en deux groupes de 43 : un groupe « témoin »
et un groupe « intervention ».
Durant une semaine, tous vaccinent selon leurs habitudes puis, durant la deuxième
semaine, le groupe « témoin » continue selon le même schéma alors que le groupe
« intervention » propose de programmer un rendez-‐vous pour la vaccination.
Tous les participants sont recontactés à un, puis à trois mois pour évaluer l’impact de la
programmation des rendez-‐vous de vaccination.
Son utilisation permet une amélioration du taux de vaccins réalisés dans le délai
souhaité de 14,5 points et une amélioration du taux de vaccins réalisés au terme des
trois mois d’étude de 10,7 points.
Néanmoins, nous notons un taux de réalisation des vaccins prescrits dans le délai
souhaité de seulement 64,6%, et au terme de l’étude, il reste encore 26,7% de
prescriptions vaccinales non réalisées (7).
36
D’où notre question : la mise à disposition des vaccins directement au cabinet du
praticien permet-‐elle d’améliorer d’avantage la couverture vaccinale ?
Nous proposons ici d’étudier cet outil par le biais d’une expérimentation auprès de
médecins généralistes de la Vienne, à partir des vaccins dTP/tétravalent chez le plus de
15 ans et ROR.
2. Objectifs
2.1. L’objectif principal :
-‐ Evaluer l’impact sur le taux de couverture vaccinale de la mise à disposition de
vaccins directement au cabinet du praticien.
2.2. Les objectifs secondaires :
-‐ Evaluer le taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité.
-‐ Comparer l’efficacité de l’outil « mise à disposition des vaccins directement au
cabinet du médecin généraliste » versus l’outil « proposition de rendez-‐vous pour la
réalisation des vaccins dès leur prescription »
-‐ Evaluer l’acceptabilité par les médecins et les patients de proposer la
vaccination au moment même de la prescription.
3. Type d’étude
Il s’agit d’un essai d’intervention prospectif, randomisé, à unité de randomisation
collective et contrôlé.
Cette étude est composée de deux analyses :
-‐ Une analyse descriptive de la population des médecins et de leurs pratiques
déclarées, avec une évaluation du taux de vaccins prescrits réalisés dans le délai
souhaité.
-‐ Une analyse prospective analytique randomisée évaluant l’impact de l’outil
« mise à disposition des vaccins directement au cabinet du praticien » sur le taux de
réalisation de ces vaccins dans le délai souhaité et permettant une comparaison
objective avec l’outil « proposition de rendez-‐vous pour la réalisation du vaccin dès sa
prescription ».
37
4. Description de l’étude :
Nous avons décidé d’appliquer la méthodologie utilisée dans la thèse du Dr Aurélie
VIGNAUD pour le déroulement de l’étude et le recrutement des médecins participants
(7).
Les formulaires et questionnaires ont été élaborés sur le même procédé mais les
questions ont été adaptées à l’étude actuelle.
La bibliographie ne nous ayant pas permis de mettre en évidence une procédure
de mise à disposition de vaccins directement au cabinet des médecins généralistes
validée en France, il a donc été nécessaire d’en créer une.
4.1. Déroulement de l’étude :
Les médecins généralistes sélectionnés après tirage au sort ont été répartis en
trois groupes : « témoin », « rendez-‐vous » et « vaccination immédiate ».
Pendant deux semaines, du 17 au 29 septembre 2012, il leur était demandé de
remplir un formulaire pour chaque prescription vaccinale de vaccin dTP/Tétravalent
chez le plus de 15 ans ou de vaccin ROR selon les recommandations en vigueur.
Durant la première semaine, du 17 au 24 septembre 2012 :
Les trois groupes devaient vacciner selon leurs habitudes, ce qui permettait de
déterminer la « performance initiale » : taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité
pour l’ensemble des médecins inclus dans l’étude.
Durant la deuxième semaine, du 24 au 29 septembre 2012 :
Le groupe « témoin » devait vacciner selon ses habitudes.
Le groupe « rendez-‐vous » devait proposer un rendez-‐vous dans le délai souhaité.
Le groupe « vaccination immédiate » devait proposer de vacciner immédiatement le
patient, ou, en cas de refus ou de contre indication, devait proposer un rendez-‐vous pour
la vaccination dans le délai souhaité.
Cette deuxième semaine permettait l’évaluation des outils.
Les médecins étaient recontactés à un mois, selon le mode de communication
qu’ils avaient choisi, pour faire le point sur les prescriptions réalisées ou non puis, à
trois mois, terme de l’étude, pour refaire le point et évaluer leurs pratiques vaccinales et
l’acceptabilité des outils étudiés par l’intermédiaire d’un questionnaire.
38
4.2. Inclusion des médecins:
L’observatoire de médecine générale en 2009 notait 203,8 consultations
« vaccination » par médecin dans l’année, 160,2 pour les médecins du Poitou-‐Charentes,
soit une moyenne de 3,9 consultations « vaccination » par médecin par semaine en
France et 3,1 en Poitou-‐Charentes.
Dans son étude le docteur A. VIGNAUD part de l’hypothèse que seulement deux
tiers des sujets sondés répondent à ce genre d’enquête et contacte 50 médecins par
groupe. Au total 86 médecins ont été inclus, 684 prescriptions vaccinales ont été
réalisées, dont 80 ROR, 123 dTP et 193 tétravalents.
Un recrutement de 100 médecins par groupe semblait donc nécessaire pour
obtenir des données exploitables.
4.3. Le tirage au sort:
Cette étude s’adressait aux médecins généralistes de la Vienne.
La limite départementale a été fixée en raison des difficultés de mise à disposition des
vaccins à plus grande échelle.
Un échantillon a été sélectionné par tirage au sort le 22 août 2012 avec une
randomisation en trois groupes de 100 médecins.
Ce tirage au sort a été réalisé à l’aide du logiciel Excel 2008 avec la formule « aléa
entre bornes », à partir de l’annuaire départemental des médecins généralistes figurant
sur le site de l’Ordre National des Médecins et retranscrit en format Excel.
300 médecins ont donc été tirés au sort parmi les 418 médecins généralistes
libéraux, hors remplaçants, exerçant en cabinet principal en Vienne et figurant dans cet
annuaire au 22 août 2012.
4.4. Recrutement des médecins participants :
Chaque médecin tiré au sort a reçu une lettre d’information le 30 août 2012 lui
présentant les modalités de l’étude.
Afin de diminuer l’effet Hawthorne, l’étude a été présentée de manière différente
pour chacun des trois groupes :
Pour le groupe « témoin », elle a été présentée comme étant seulement descriptive.
(Annexe 1)
39
Pour le groupe « rendez-‐vous » la part prospective analytique liée à la proposition
de rendez vous était incluse mais pas la mise à disposition des vaccins directement au
cabinet du praticien. (Annexe 2)
Pour le groupe « vaccination immédiate » elle était complète, avec notamment la
nécessité pour ce dernier de se procurer les vaccins et d’accepter une procédure de
respect de la chaine du froid. (Annexe 3)
Les médecins sélectionnés ont également été contactés par téléphone entre le 31
août et le 11 septembre 2012 dans le but de :
-‐ Leur présenter le projet au cas où ils n’aient pas reçu ou lu le courrier.
-‐ Avoir leur accord pour la participation à l’étude.
-‐ S’assurer que les médecins du groupe « vaccination immédiate » avaient bien
intégré la nécessité de se procurer les premiers vaccins indispensables au bon
déroulement de l’étude et acceptaient la procédure de respect de la chaine du froid.
-‐ Connaître leurs préférences pour le mode de communication des formulaires
(courrier postal ou mail) ainsi que pour le contrôle de la réalisation ou non des
prescriptions vaccinales et le questionnaire sur leurs pratiques habituelles au terme des
trois mois de l’étude (par mail, téléphone ou fax).
-‐ Vérifier l’exactitude des coordonnées postales et téléphoniques et noter les
coordonnées du mode de communication choisi (mail, fax).
-‐ Répondre à leurs interrogations.
Un deuxième tirage au sort a été nécessaire devant l’importance des refus de
participation pour les groupes « rendez-‐vous » et surtout « vaccination immédiate ». Il a
été effectué le 6 septembre 2012.
Les médecins sélectionnés par ce deuxième tirage au sort n’ont pas reçu de lettre
d’information par voie postale, ils ont été informés et recrutés par téléphone, il leur était
proposé de leur adresser la lettre d’information par mail.
• Critères d’inclusion :
Ont été inclus les médecins généralistes installés dans le département de la Vienne,
exerçant la médecine générale en activité principale.
40
• Critères d’exclusion :
Ont été exclus :
-‐ Les médecins généralistes remplaçants ne pouvant effectuer un suivi pour la
réalisation des vaccins.
-‐ Les médecins exerçant principalement une autre activité (angiologie,
acupuncture, ostéopathie, nutritionnistes) et ne réalisant plus de prescriptions
vaccinales.
-‐ Les médecins en arrêt d’activité au moment de l’étude, que ce soit transitoire ou
prolongé.
-‐ Les médecins refusant de participer à l’étude.
-‐ Les médecins du groupe « vaccination immédiate » n’ayant pas réussi à
acquérir les vaccins indispensables pour la deuxième semaine de l’étude.
-‐ Les médecins du groupe « vaccination immédiate » ne possédant pas de
réfrigérateur à leur cabinet ou ne répondant pas à la procédure de respect de la chaine
du froid.
-‐ Les médecins n’ayant pas encore donné leur accord pour la participation à
l’étude le 16 septembre 2012, soit la veille du lancement de l’expérimentation.
• Anonymisation :
Un identifiant a été attribué à chaque médecin participant à l’étude selon les
modalités suivantes :
Pour chaque groupe dans l’ordre du tirage au sort, de T1 à T 100 pour le groupe
« témoin » (T comme témoin), R1 à R100 pour le groupe « rendez-‐vous » (R comme
Rendez-‐vous), V1 à V100 pour le groupe « vaccination immédiate » (V comme
Vaccination).
L’identifiant permettait d’anonymiser les données transmises. Le formulaire ne
pouvait être totalement anonymisé par la nécessité d’associer le médecin au patient afin
de pouvoir retrouver le patient pour contrôler la réalisation de la prescription vaccinale.
41
4.5. Choix des vaccins et du critère d’âge :
L’idée première était d’inclure tous les vaccins recommandés sans limite d’âge
mais cela impliquait un trop grand nombre de vaccins à mettre à disposition des
médecins généralistes du groupe « vaccination immédiate ». Il a donc été décidé de faire
une étude plus ciblée.
Deux schémas vaccinaux ont retenu plus particulièrement notre attention :
• La vaccination par le vaccin ROR :
La rougeole est un sujet d’actualité et un problème de santé publique.
La limite d’âge pour cette vaccination a été définie en se basant sur les
recommandations vaccinales de 2012, à savoir de 9 mois pour la première dose de
vaccin ROR pour les enfants gardés en collectivité jusqu’aux adultes nés après 1980 et
n’ayant pas bénéficié de deux doses de vaccin ROR.
• La vaccination par le dTP/Tétravalent :
C’est la vaccination la plus fréquente en médecine générale et la coqueluche est
également un problème de santé publique.
Pour cette vaccination, il a été retenu comme population cible les plus de quinze ans,
permettant ainsi de limiter le nombre de vaccins à fournir aux médecins généralistes du
groupe « vaccination immédiate » puisqu’à partir du rappel de 16-‐18 ans c’est un vaccin
à faible concentration en toxine tétanique qui est recommandé.
4.6. Création des formulaires :
Trois formulaires ont été élaborés :
-‐ Un formulaire « prescription vaccinale » utilisable par le groupe « témoin »
durant les deux semaines d’étude, et durant la première semaine d’étude pour les
groupes « rendez-‐vous » et « vaccination immédiate » (Annexe 4).
-‐ Deux formulaires sensiblement différents pour la deuxième semaine pour les
groupes « rendez-‐vous » et « vaccination immédiate » (Annexes 5 et 6).
42
Chaque formulaire comprenait :
-‐ L’identifiant du médecin.
-‐ La date de la prescription vaccinale.
-‐ L’identifiant du patient (trois premières lettres du prénom et du nom).
-‐ La date de naissance du patient.
-‐ Des informations sur la prescription vaccinale :
-‐ Les vaccins prescrits (ROR 1ère dose, ROR 2ème dose, dTP ou Tétravalent).
-‐ L’indication (vaccination programmée selon le calendrier vaccinal en cours ou
rattrapage vaccinal).
-‐ Le délai souhaité de réalisation (< 1 mois, notamment pour le rattrapage
vaccinal, 1 à 2 mois, 2 à 3 mois et > 3 mois).
-‐ Une case pour les éventuels commentaires.
Une question sur la programmation du rendez-‐vous pour la vaccination a été
ajoutée sur le formulaire de la deuxième semaine du groupe « rendez-‐vous ». Le
médecin pouvait ainsi préciser si la proposition avait été faite, oubliée, le rendez vous
programmé dans le délai souhaité ou non, ou bien refusée par le patient.
Pour le formulaire du groupe « vaccination immédiate » pour la deuxième semaine,
la question ajoutée au formulaire de la première semaine était la suivante :
Proposition de vaccination immédiate :
-‐ Vaccin réalisé le jour même.
-‐ Proposition de RDV car contre-‐indication à la réalisation immédiate avec RDV
programmé dans le délai souhaité/ en dehors du délai souhaité.
-‐ Proposition de RDV car refus par le patient de la vaccination immédiate avec RDV
programmé dans le délai souhaité/ en dehors du délai souhaité.
-‐ Refus du patient de la vaccination immédiate et de la proposition de RDV.
-‐ Oublie de proposition de vaccination immédiate.
-‐ Oublie de proposition de RDV, la vaccination immédiate étant contre-‐indiquée.
Les formulaires ont été envoyés le 11 septembre 2012 par mail ou par courrier
selon le mode de communication choisi par le médecin.
L’envoi était accompagné d’une lettre reprenant les modalités de l’étude.
43
Pour les envois courriers, une enveloppe pré timbrée était ajoutée afin de faciliter
le renvoi des formulaires. Chaque envoi par courrier comprenait 12 formulaires
« patients » pour le groupe « témoin » et 6 pour les groupes « rendez-‐vous » et
« vaccination immédiate » correspondant aux formulaires à remplir durant la première
semaine. 6 formulaires « patient 2ème semaine, proposition de rendez-‐vous » étaient
également adressés au groupe « rendez-‐vous » à utiliser durant la 2ème semaine et 6
formulaires « patients 2ème semaine, vaccination immédiate/proposition de rendez-‐
vous » étaient adressés au groupe « vaccination immédiate » pour la 2ème semaine
(Annexes 7 à 12).
Les médecins pouvaient remplir les formulaires lors de la consultation ou plus
tard, le formulaire ne comprenant pas de question à poser au patient.
Les médecins ont été contactés au début de l’étude pour leur rappeler l’importance
de leur participation puis au milieu pour rappeler aux médecins des groupes « rendez-‐
vous » et « vaccination immédiate » de ne pas oublier de tester l’outil proposé, et au
groupe « témoin » de poursuivre leur participation.
Les formulaires ont été réceptionnés via un lien hypertexte internet (transmis par
mail) ou la poste entre le 17 septembre 2012 et le 25 octobre 2012 et leurs données
intégrées sous forme de tableau Excel.
Les médecins ont été recontactés, parfois à plusieurs reprises, pour obtenir les
formulaires.
Certains formulaires ont été exclus :
-‐ Ceux ne correspondant pas aux prescriptions vaccinales étudiées (vaccins
autres que ROR, dTP chez le plus de 15 ans, tétravalent chez le plus de 15 ans).
-‐ Ceux concernant des prescriptions vaccinales réalisées en dehors de la période
d’étude.
44
4.7. Création de la procédure de mise à disposition des vaccins :
La procédure de mise à disposition de vaccins pour les médecins du groupe
« vaccination immédiate » est le point clé de l’expérimentation.
Pour que cette expérimentation puisse avoir lieu, il était nécessaire que chaque
médecin dispose d’un même lot de vaccins.
Une première demande de subvention a été réalisée en avril 2012 auprès de l’ARS
Poitou-‐Charentes dans le cadre des appels à projet du PRAPS afin d’obtenir le budget
nécessaire pour l’achat par l’investigatrice principale de 100 lots de vaccins comprenant
deux vaccins ROR, le vaccin dTP et deux vaccins tétravalents.
Chaque lot comprenait deux vaccins ROR et tétravalents afin de ne pas privilégier un
laboratoire plus qu’un autre.
Cette demande a été rejetée. La vaccination n’étant pas dans les objectifs prioritaires du
PRAPS pour l’année 2012.
De janvier à avril 2012, l’avis de représentants de laboratoires, de pharmaciens,
des Conseils de l’Ordre des Médecins et des Pharmaciens du Poitou-‐Charentes, de l’ARS,
de la CPAM et de l’URPS a été sollicité concernant les possibilités d’acquisition et de
distribution de vaccins.
Une réunion de concertation conviant les différents acteurs de santé dans le
domaine de la vaccination a été organisée afin que des solutions concrètes puissent être
trouvées et que l’étude puisse être réalisée dans le respect des règles déontologiques et
de bonnes pratiques.
Cette concertation pluridisciplinaire a eu lieu le 5 juillet 2012.
Les personnes suivantes étaient présentes :
Monsieur le Docteur Birault F. : Directeur de thèse, maître de conférence associé à la
faculté de médecine et pharmacie de Poitiers, vice président du Conseil de l’Ordre
Régional des Médecins.
Madame Chevalier M. : Présidente de la commission paritaire locale des pharmaciens,
syndicat des pharmaciens.
Monsieur Chevalier D. : Responsable régional vigilances et sécurité sanitaire des
produits de santé, direction de la santé publique.
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Madame Gorse H. : Sous-‐directeur Cellule de Coordination Régionale Poitou-‐Charentes,
CPAM.
Madame Nineuil M. : Vice-‐présidente du Conseil de l’Ordre Régional des Pharmaciens.
Madame Réthoré Berthomé E. : Thésarde en médecine générale.
Madame le docteur Vivier-Darrigol M. : Responsable Prévention des risques de santé,
direction de la santé publique.
Le président du Conseil de l’Ordre Régional des Médecins et les représentants de
l’ URPS n’ont pu être présents mais ont signalé leur soutien au projet.
Les représentants des laboratoires médicaux n’avaient pas été conviés à cette
réunion.
Cette concertation a permis de définir les grands axes du protocole de mise à
disposition des vaccins pour les médecins du groupe « vaccination immédiate ».
• Concernant l’obtention des premiers vaccins :
La loi régissant la vente de produits médicaux tels que les vaccins ne permet pas
l’achat et la distribution de ces produits par un particulier ou une association.
La seule possibilité pour que les médecins du groupe « vaccination immédiate »
puissent disposer des vaccins ROR, dTP et tétravalent pour l’expérimentation était qu’ils
les achètent eux mêmes.
Il a donc été décidé que chaque médecin du groupe « vaccination immédiate »
achète au pharmacien de son choix les trois premiers vaccins indispensables pour lancer
l’étude : un vaccin ROR, un vaccin dTP et un vaccin tétravalent adulte. Le médecin
restant de ce fait libre de choisir la pharmacie et la marque du vaccin.
Une demande de subvention a été faite auprès du service prévention santé de
l’ARS du Poitou-‐Charentes afin de pouvoir dédommager, à hauteur de frais engagés, les
médecins devant acheter ces premiers vaccins pour que l’expérimentation puisse avoir
lieu.
Elle était établie selon le budget prévisionnel suivant :
Coût unitaire des vaccins : ROR : 15,10€, dTP : 9,98€, tétravalent : 25,60€
Soit pour chaque médecin du groupe « vaccination immédiate » : 50,68 euros, soit
pour les 100 médecins : 5068 euros.
Afin de faciliter l’adhésion des médecins à ce projet, il a été convenu avec l’ARS de
ne pas leur demander de preuve d’achat pour l’acquisition des vaccins.
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L’accord de cette subvention a été donné par téléphone le 13 août 2012 afin de
permettre le lancement de l’expérimentation.
Les médecins du groupe « vaccination immédiate » étaient informés de ce
dédommagement et du fait que ce dernier n’aurait lieu qu’au terme de l’étude afin de ne
pas modifier leurs pratiques.
• Concernant l’inclusion des pharmaciens :
Les différents acteurs de santé ont demandé que le libre choix du pharmacien par
le patient soit respecté et que l’ensemble des pharmaciens de la Vienne soit informé.
De ce fait, toutes les pharmacies du département ainsi que les pharmacies
limitrophes au département de la Vienne ont été informées par lettre dans la semaine
précédente à l’expérimentation par le biais des trois principaux grossistes en produits
pharmaceutiques de la Vienne (Alliance Healthcare Répartition, OCP Répartition et
CERP Lorraine).
Cette lettre expliquait :
-‐ Les modalités de l’étude.
-‐ La possibilité d’être sollicité par l’un des 100 médecins généralistes participant à
l’étude et faisant parti du groupe « vaccination immédiate » pour fournir ce dernier en
vaccins ROR, dTP adulte et tétravalent adulte.
-‐ La possibilité d’être sollicité via une ordonnance d’un de ces médecins pour le
réapprovisionner en vaccins ROR, dTP adulte ou tétravalent adulte.
-‐ La nécessité pour le bon déroulement de l’étude qu’en présence d’une ordonnance de
vaccin comprenant la mention « étude expérimentale » il prenne contact avec le médecin
prescripteur pour définir avec lui les modalités de réapprovisionnement en vaccin
directement du pharmacien au médecin, dans le respect de la chaine du froid.
-‐ Y figurait l’accord de l’Ordre Régional des Pharmaciens, du syndicat des Pharmaciens,
de la CPAM et de l’ARS. (Annexe 13)
• Concernant le réapprovisionnement en vaccins :
Il a été convenu que le médecin du groupe « vaccination immédiate » pratiquant un
vaccin à un patient lui remette une ordonnance avec le nom du vaccin et la mention
« étude expérimentale », le patient pouvait ainsi aller dans la pharmacie de son choix
régler le vaccin.
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Il était demandé au pharmacien de se mettre en contact avec le médecin (les
coordonnées de ce dernier figurant sur l’ordonnance) afin qu’ils se mettent d’accord sur
les modalités de réapprovisionnement avec néanmoins la nécessité d’appliquer la
procédure de respect de la chaine du froid.
• La procédure de respect de la chaine du froid :
Elle a été réalisée par l’investigatrice principale en se référant au protocole
d’immunisation mis en place au Québec (40). Ce dernier a été simplifié de manière à être
applicable pour l’expérimentation et validé par l’ARS Poitou-‐Charentes.
Ainsi, il a été décidé que les médecins du groupe « vaccination immédiate » et les
pharmaciens (pour le transport) acceptant de participer à l’étude devraient appliquer la
procédure de respect de la chaine du froid suivante (Annexe 14) :
1. Les vaccins doivent toujours être transportés dans des contenants qui ont été
validés pour garantir le maintien des températures requises tout au long de la
chaîne de transport et jusqu'à la dispensation (mis à disposition par les
grossistes).
2. Dès leur réception, les vaccins doivent être immédiatement placés dans le
réfrigérateur.
3. Ils doivent être maintenus entre 2 et 8 °C dès leur réception et jusqu’ à leur
administration.
4. Le réfrigérateur doit être en bon état, régulièrement entretenu.
5. Il doit être équipé d’un thermomètre digital minima-‐maxima en bon état et
étalonné.
6. La température du réfrigérateur doit être lue et notée une fois par jour et les
données conservées.
7. Les vaccins doivent être entreposés dans leurs boites d’origine dans le
réfrigérateur, de sorte qu’on puisse bien les identifier.
8. Il doit y avoir suffisamment d’espace entre les boites de vaccins pour que l’air y
circule adéquatement
9. Il ne doit pas y avoir d’aliments ni de boissons dans le réfrigérateur où sont
entreposés les vaccins.
10. Ne pas disposer les vaccins dans la porte du réfrigérateur.
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11. Le vaccin doit être sorti du réfrigérateur seulement pour son utilisation
immédiate.
Un thermomètre minima-‐maxima a été offert (grâce au financement de l’ARS
Poitou-‐Charentes) à tous les médecins du groupe « vaccination immédiate » afin de
s’assurer de la possibilité pour chacun d’appliquer la procédure mentionnée ci-‐dessus
(Annexe 15).
Le thermomètre leur a été envoyé le 11 septembre 2012 avec le courrier
reprenant les modalités de l’étude, notamment le fait d’un remboursement à hauteur de
frais engagés pour l’achat des trois vaccins qui interviendrait à la fin des trois mois
d’étude, l’identifiant du médecin, la procédure de respect de la chaine du froid et une
grille de relevé quotidien de température (Annexe 16).
Cet envoi comprenait également 6 formulaires « prescriptions vaccinales » à
utiliser durant la première semaine de l’étude et 6 formulaires « vaccination
immédiate » à utiliser durant la deuxième semaine pour les médecins ayant choisi le
mode de communication par courrier postal.
4.8. Contrôle de la réalisation des prescriptions à un mois et à trois
mois :
Tous les médecins ayant rempli des formulaires ont été contactés environ 1 mois
puis 3 mois après la période de prescription vaccinale selon le mode de communication
choisi (mail, courrier, téléphone ou fax).
Les données ont été transcrites en tableau Excel.
Chaque tableau était composé de colonnes pour lesquelles les mentions « oui », « non »
ou « NSP » (pour « ne sait pas ») étaient à inscrire.
Les colonnes étaient :
-‐ La réalisation ou non des vaccins à la date limite souhaitée de réalisation.
-‐ La réalisation ou non au terme des trois mois d’étude.
-‐ Le fait que le patient ait été revu ou non entre la prescription et la réalisation
(car cela pouvait avoir un impact sur la réalisation ou non de la prescription vaccinale,
l’indication vaccinale ayant pu être ré abordée).
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-‐ La survenue éventuelle d’une contre-‐indication médicale dans le délai souhaité
(car cela pouvait augmenter le taux de non-‐réalisation mais pour un motif indépendant
des outils testés) (Annexes 17 et 18).
• Choix des délais de contrôle de la réalisation des vaccins prescrits :
Le délai d’un mois a été défini compte tenu de la fréquence de souhait de ce délai
pour la réalisation des vaccins, notamment dans le cadre des consultations de rattrapage
vaccinal.
Le délai de trois mois a été retenu pour sa correspondance au délai théorique de
validité d’une ordonnance, suivant l’hypothèse que passé ce délai le vaccin ne serait pas
réalisé.
• Détermination de la date limite souhaitée de réalisation :
Cela permettait de limiter le biais de subjectivité de la part des médecins.
Pour chacune des 4 possibilités offertes (< 1 mois, 1 à 2 mois, 2 à 3 mois et > 3
mois), la date limite souhaitée de réalisation comprenait cinq jours supplémentaires afin
de tenir compte des jours fériés et week-‐end pouvant interférer.
4.9. Création du questionnaire médecin :
Ce questionnaire permettait d’obtenir quelques données sociodémographiques et
connaître les pratiques habituelles des médecins concernant la vaccination.
Il comprenait des questions sensiblement différentes pour les trois groupes :
-‐ Pour chacun : identifiant du médecin, sexe, âge, durée d’exercice de la médecine
générale, mode d’exercice, type de secrétariat, utilisation d’un dossier médical
informatisé ou non, possession d’un réfrigérateur, une case pour les remarques.
-‐ Pour le groupe « Témoin » : Les questions suivantes figuraient : Vous arrive-‐t-‐il
de proposer des rendez vous de vaccination ? Que pensez-‐vous de la mise à disposition
de vaccins directement au cabinet du praticien ? (Annexe 19).
-‐ Pour le groupe « Rendez-‐vous » : Proposiez-‐vous déjà des RDV de vaccination,
évaluation de l’outil, impact de la participation à l’étude sur leurs pratiques, que pensez-‐
vous de l’outil « mise à disposition de vaccins directement au cabinet du praticien » ?
(Annexe 20).
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-‐ Pour le groupe « Vaccination immédiate » : les mêmes questions que le
questionnaire du groupe 2 avec une question sur la pratique de la vaccination
immédiate avant l’étude (Annexe 21).
Le questionnaire n’a été adressé qu’à la fin de l’étude afin de limiter les
interférences sur les pratiques habituelles des médecins inclus dans l’étude.
Il était rempli soit directement par le médecin et adressé par mail, courrier ou fax à
l’investigatrice principale, soit durant un entretien téléphonique.
Les données ont été réceptionnées entre le 10 janvier, jour de fin d’étude, et le 26
février 2013, puis retranscrites dans un tableau Excel.
4.10. Dédommagement des médecins du groupe « vaccination
immédiate » :
En accord avec l’ARS, aucune preuve d’achat n’était demandée aux médecins, il a
donc été décidé de dédommager les médecins ayant rempli au moins un formulaire ou
bien le questionnaire (certains médecins pouvant ne pas avoir eu de prescription
vaccinale à faire durant la période d’étude).
Les médecins n’ayant ni fourni le moindre formulaire, ni rempli le questionnaire,
ni répondu aux multiples relances effectuées selon le mode de communication choisi
(puis par téléphone) n’ont pas été dédommagés. L’investigatrice principale considérant
leur absence de réponse comme un désengagement de l’étude.
Le dédommagement a été effectué le 8 mars 2013. Chaque médecin répondant aux
critères définis précédemment a reçu par courrier un chèque de 50,68€ accompagné
d’une lettre rappelant l’objet du dédommagement et le financement par le biais d’une
subvention de l’ARS (Annexe 22).
51
5. Analyse des résultats
5.1. Analyse descriptive :
• Les prescriptions vaccinales étudiées :
Selon le groupe de vaccin :
Les vaccins ROR 1ère et 2ème dose ont été classés dans le groupe « ROR » et les vaccins
dTP et tétravalent ont été classés dans le groupe « dTP/Tétravalent » afin d’éviter des
effectifs trop réduits pour l’analyse.
Selon l’indication vaccinale :
Vaccination programmée ou rattrapage vaccinal
Selon le délai souhaité de réalisation :
Les délais souhaités ont été répartis en deux groupes : le groupe « < 1 mois » pour les
délais souhaités de réalisation dans le mois suivant la prescription et le groupe « > 1
mois » regroupant les délais souhaités de réalisation de « 1 à 2 mois », « 2 à 3 mois », « >
3 mois », là encore pour éviter des effectifs trop réduits pour l’analyse.
• La population médicale :
Les données socio-‐démographiques :
Les données recueillies dans le « questionnaire médecin » a permis une analyse des
caractéristiques des médecins ayant participé à l’étude selon leur sexe (masculin « M »
ou féminin « F »), leur âge (par tranche de 10 années), leur mode d’exercice (rural, semi-‐
rural ou urbain) et leur durée d’exercice.
Une analyse a également été réalisée selon :
-‐ Leur installation professionnelle : type d’installation (seul ou en groupe), de
secrétariat (à distance et/ou sur place), l’informatisation (oui ou non), la possession
d’un réfrigérateur (oui ou non).
-‐ Les pratiques de vaccinologie des médecins participants :
1. L’habitude de proposer un rendez-‐vous pour la réalisation d’un vaccin dès sa
prescription : « jamais », « parfois », « souvent », « toujours » pour l’ensemble des
médecins.
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2. L’habitude de proposer la réalisation du vaccin prescrit dans le même temps de
consultation que la prescription « jamais », «parfois», «souvent», «toujours» pour
les médecins du groupe «vaccination immédiate».
3. L’avis sur l’outil « rendez-‐vous » : « intéressant », « applicable », « selon le
vaccin » et/ou « selon le patient », pour les médecins des groupes « rendez-‐vous »
et « vaccination immédiate ».
4. L’impact de l’utilisation de l’outil « rendez-‐vous » sur les pratiques pour les
médecins du groupe « rendez-‐vous » (« oui », « non », « commentaire »).
5. L’impact de l’utilisation de l’outil « vaccination immédiate » sur les pratiques
pour les médecins du groupe « vaccination immédiate » (« oui », « non »,
« propose déjà les rendez-‐vous », « propose déjà la vaccination immédiate »,
« proposera des rendez-‐vous » , « utilisera un stock de vaccins »).
6. L’avis sur la proposition de la vaccination immédiate pour les médecins des
groupes « témoin » et « rendez-‐vous » : intéressant (« oui », « non »),
commentaires (« le propose déjà », « à chaque consultation » « pour les
rattrapages» et/ou « selon le patient »).
5.2. Analyse comparative :
Elle correspondait à l’évolution du taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité
entre les deux semaines de prescription, pour les trois groupes, ainsi qu’à l’évolution du
taux de vaccins réalisés au terme de l’étude entre les deux semaines de prescription,
pour les trois groupes.
5.3. Analyse statistique :
Elle a été réalisée par le Professeur Pierre INGRAND, responsable de Santé
Publique à l’Université de Poitiers.
L’analyse a été réalisée en intention de traiter. Les formulaires étaient analysés
selon leur groupe que le médecin ait ou non utilisé l’outil proposé durant la deuxième
semaine de l’étude.
53
• Pour l’analyse descriptive :
Les données recueillies ont été présentées par effectif et pourcentage pour les
variables qualitatives et par moyenne, médiane et valeurs extrêmes pour les variables
quantitatives.
• Pour l’analyse comparative :
Le test du chi2 a été utilisé pour comparer les proportions entre les groupes, les
périodes et les pourcentages.
Le test était jugé significatif au risque alpha de 5%.
54
Résultats
1. Population médicale étudiée
1.1. Les médecins tirés au sort :
300 médecins généralistes ont été tirés au sort parmi les 418 médecins inscrits sur
la liste du Conseil National de l’Ordre des Médecins exerçant dans le département de la
Vienne la médecine générale en activité principale, hors remplaçants et praticiens
hospitaliers.
1.2. Les médecins inclus :
Parmi les 100 médecins généralistes tirés au sort de chaque groupe, seulement 42
médecins ont été inclus dans le groupe « témoin », 43 dans le groupe « rendez-‐vous » et
42 dans le groupe « vaccination immédiate ».
55
• Concernant le groupe « témoin » :
4 médecins ont refusé de participer, un s’est désisté au commencement de
l’expérimentation pour raisons personnelles, 9 étaient absents durant la période
d’expérimentation, 12 ne pratiquaient pas la médecine générale en activité principale et
33 n’avaient pas encore donné leur accord 48 heures avant le lancement de
l’expérimentation et ce malgré plusieurs relances.
• Concernant le groupe « rendez-‐vous » :
35 médecins ont refusé de participer, 4 étaient absents durant la période
d’expérimentation, 7 ne pratiquaient pas la médecine générale en activité principale et
11 n’avaient pas encore donné leur accord 48 heures avant le lancement de
l’expérimentation malgré plusieurs relances.
• Concernant le groupe « vaccination immédiate » :
Ce groupe a nécessité un deuxième tirage au sort de 10 médecins.
Parmi les 110 praticiens sélectionnés, 33 ont refusé de participer, 3 ne possédaient pas
de réfrigérateur, 9 ne pratiquaient plus la médecine générale en activité principale, 10
étaient absents durant la période d’étude, 10 n’avaient pas encore donné leur accord 48
heures avant le lancement de l’expérimentation et 3 se sont désistés au milieu de la
première semaine n’ayant plus le temps de participer.
56
1.3. Données socio-‐démographiques selon les groupes :
69 médecins ont renvoyé le questionnaire complété : 21 dans le groupe
« témoin », 21 dans le groupe « rendez-‐vous » et 27 dans le groupe « vaccination
immédiate ».
Tableau V: Répartition des médecins participants par groupe et selon leurs données socio-
démographiques
Groupe
« témoin »
Groupe « rendez-‐vous »
Groupe « vaccination immédiate »
Total
Féminin 11 (52%) 8 (38%) 9 (33%) 28 (41%)
Genre Masculin 10 (48%) 13 (62%) 18 (67%) 41 (59%)
Moyenne d’âge 51 ans 56 ans 45 ans 51 ans
Urbain 6 (28,5%) 7 (33%) 8 (30%) 21 (30%)
Semi-‐rural 9 (43%) 9 (43%) 15 (55%) 33 (48%) Zone d’exercice
Rural 6 (28,5%) 5 (24%) 4 (15%) 15 (22%)
Concernant l’organisation du cabinet, dans le groupe « vaccination immédiate », les
médecins étaient plus fréquemment installés en groupe et avec un secrétariat sur place.
Les trois groupes étaient homogènes quant à la possession de l’informatique et
d’un réfrigérateur (tableau VI).
57
Tableau VI: Répartition des médecins participants selon leur organisation
Groupe
« témoin »
Groupe
« rendez-
vous »
Groupe
« vaccination
immédiate »
Total
En groupe 11 (52%) 13 (62%) 20 (74%) 44 (64%) Mode
d’exercice Seul 10 (48%) 8 (38%) 7 (26%) 25 (36%)
Sur place 10 (48%) 12 (57%) 21 (78%) 43 (62%)
A distance 6 (29%) 3 (14%) 3 (11%) 12 (17%) Secrétariat
Non 5 (24%) 6 (29%) 3 (11%) 14 (20%)
Oui 17 (81%) 19 (90%) 23 (85%) 59 (86%)
Informatique
Non 4 (19%) 2 (10%) 4 (15%) 10 (14%)
Oui 18 (86%) 17 (81%) 27 (100%) 62 (90%)
Réfrigérateur
Non 3 (14%) 4 (19%) 0 7 (10%)
2. Prescriptions vaccinales étudiées
389 formulaires de prescriptions vaccinales ont été réceptionnés.
Parmi eux, 87 ont été exclus pour les motifs suivants:
-‐ 67 pour non respect du critère d’âge.
-‐ 10 pour non respect de la période d’étude, dont 6 ne respectaient pas non plus le
critère d’âge.
-‐ 10 pour défaut d’identifiant du médecin et dont 4 ne respectaient pas non plus le
critère d’âge.
Au total 302 formulaires ont pu être analysés sous les 3 groupes (tableau VII).
58
2.1. Répartition des formulaires analysés:
Tableau VII: Répartition des formulaires analysés par groupe et par semaine
Une diminution du nombre de prescriptions durant la deuxième semaine
s’observait dans les trois groupes, de façon un peu moins marquée pour le groupe
« vaccination immédiate ».
2.2. Participation réelle des médecins :
• Dans le groupe « témoin » comprenant 42 médecins :
-‐ 93 formulaires analysables ont été remplis par 25 médecins (59,5% des médecins
inclus).
-‐ chaque médecin a rempli entre 1 et 7 formulaires.
-‐ 5 médecins (12%) ont déclaré n’avoir fait aucune prescription durant cette période.
-‐ 4 médecins ont adressé uniquement des formulaires non exploitables.
-‐ 8 médecins n’ont pas répondu malgré plusieurs relances.
Au total, 71,5% des médecins inclus dans le groupe « témoin » ont donné des réponses
exploitables pour notre étude.
• Dans le groupe « Rendez-‐vous » comprenant 43 médecins :
-‐ 102 formulaires analysables ont été remplis par 23 médecins, soit 53,5% des médecins
inclus.
-‐ chaque médecin a rempli entre 1 et 17 formulaires.
Groupe « témoin »
Groupe « rendez-‐vous »
Groupe « vaccination immédiate »
Total
Formulaires prescris en semaine 1
57 66 62 185
Formulaires prescris en semaine 2
36 36 45 117
Formulaires analysables 93 102 107 302
59
-‐ 2 médecins ont quitté l’étude à son commencement : l’un pour raison médicale et
l’autre pour problème familial.
-‐ 2 médecins (4,5%) ont déclaré n’avoir fait aucune prescription vaccinale.
-‐ 2 médecins ont adressé uniquement des formulaires non exploitables.
-‐ 14 médecins n’ont pas répondu malgré plusieurs relances.
Au total, 58% des médecins inclus dans le groupe « rendez-‐vous » ont donné des
réponses exploitables pour notre étude.
• Dans le groupe « vaccination immédiate » comprenant 42 médecins :
-‐ 107 formulaires analysables ont été remplis par 26 médecins (62% des médecins
inclus).
-‐ chaque médecin a rempli entre 1 et 11 formulaires.
-‐ 3 médecins ont quitté l’étude durant la première semaine, n’ayant plus le temps de
participer.
-‐ 2 médecins (5%) ont déclaré n’avoir fait aucune prescription vaccinale.
-‐ 2 médecins ont adressé uniquement des formulaires non exploitables.
-‐ 9 médecins n’ont pas répondu malgré plusieurs relances.
Au total, 67% des médecins inclus dans le groupe « vaccination immédiate » ont donné
des réponses exploitables pour notre étude.
Pour l’ensemble des trois groupes, le taux de participation exploitable est de 65%.
2.3. Les vaccins prescrits :
Tableau VIII: Répartition des prescriptions par type de vaccin
Vaccins prescrits Fréquence
ROR 1ère dose 24 (8%)
ROR 2ème dose 52 (17%)
Tétravalent 153 (51%)
dTP 73 (24%)
Total 302
60
Afin d’éviter des effectifs trop petits pour l’analyse, les vaccins ont été regroupés
en 2 groupes :
-‐ Le groupe « ROR » associant les vaccins ROR 1ère et 2ème dose.
-‐ Le groupe « dTP/Tétravalent » associant les vaccins dTP et tétravalent.
Figure 22: Répartition de l'ensemble des prescriptions vaccinales selon le groupe de vaccins
(n= nombre de prescriptions vaccinales)
Chacun des trois groupes a prescrit plus de vaccins dTP/Tétravalents que de
vaccins ROR (Figure 22).
Figure 23: Comparaison des prescriptions vaccinales des trois groupes de médecins selon le type
de vaccin prescrit
61
Il n’était pas noté de différence significative entre les groupes selon le vaccin
prescrit (p = 0,5622) (Figure 23).
Il n’existait pas de différence significative entre la première et la deuxième
semaine de l’étude selon le vaccin prescrit pour chacun des trois groupes (p = 0,1304).
On notait une diminution de prescription des vaccins dTP/Tétravalents dans les
trois groupes durant la deuxième semaine de l’étude, le nombre de vaccins ROR restant
stable (Figure 24).
Figure 24: Comparaison des prescriptions vaccinales par semaine des trois groupes de médecins
selon le type de vaccin prescrit
62
2.4. Les indications vaccinales :
Figure 25: Répartition de l'ensemble des prescriptions vaccinales selon leur indication
(n= nombre de prescriptions vaccinales)
Il n’était pas noté de différence significative entre les trois groupes sur l’ensemble
des prescriptions selon l’indication vaccinale (p = 0,4430) (Figure 26), mais les groupes
étaient hétérogènes selon la semaine étudiée (Figure 27).
Figure 26: Comparaison des prescriptions par groupe selon l'indication vaccinale
63
Figure 27: Comparaison des prescriptions vaccinales par semaine selon leur indication pour
chaque groupe
70% des prescriptions réalisées par les médecins du groupe « témoin » durant la
première semaine d’étude correspondaient à un rattrapage vaccinal alors que la
répartition des prescriptions selon l’indication vaccinale était plus homogène dans les
deux autres groupes, créant ainsi une différence significative entre les groupes pour la
première semaine (p = 0,0181).
Les écarts se sont inversés durant la deuxième semaine sans pour autant que la
différence entre les groupes devienne statistiquement significative (p = 0,0718).
Les prescriptions vaccinales pour rattrapage dans le groupe « témoin » ont diminué de
façon significative (p = 0,0269) durant la deuxième semaine (47%).
Les médecins du groupe « rendez-‐vous » ont augmenté significativement leurs
prescriptions pour rattrapage vaccinal entre la première et la deuxième semaine
d’étude, de 45% à 67% (p = 0,0403).
Cette augmentation est également constatée pour les médecins du groupe
« vaccination immédiate », de 52% à 71%, (p = 0,0423).
64
2.5. Le délai souhaité de réalisation de la prescription :
Tableau IX: Répartition des prescriptions vaccinales selon leur délai souhaité de réalisation
Délai souhaité de réalisation de la prescription vaccinale Fréquence
< 1 mois 174 (22%)
1 à 2 mois 66 (15%)
2 à 3 mois 47 (58%)
> 3 mois 15 (5%)
Pour 174 formulaires sur les 302 analysés, le prescripteur souhaitait que le vaccin
soit réalisé dans le mois suivant sa prescription.
Pour l’analyse, les souhaits de délai de prescriptions supérieurs à 1 mois ont été
regroupés en un seul groupe (Figure 28).
Figure 28: Répartition de l'ensemble des prescriptions vaccinales selon leur délai souhaité de
réalisation (n= nombre de prescriptions vaccinales)
On ne retrouvait pas de différence significative entre les groupes pour l’ensemble
des prescriptions vaccinales effectuées (p= 0,9891) (Figure 29), mais là encore des
disparités apparaissaient selon la semaine de prescription (Figure 30).
65
Figure 29: Comparaison des prescriptions vaccinales par groupe selon leur délai souhaité de
réalisation
Figure 30: Comparaison par semaine des prescriptions vaccinales de chaque groupe selon leur
délai souhaité de réalisation
66
Il n’était pas noté de différence significative des prescriptions selon le délai
souhaité durant la première semaine de l’étude (p= 0,1025). Néanmoins les médecins du
groupe « témoin » avaient majoritairement demandé une réalisation du vaccin dans le
mois suivant la prescription contrairement aux deux autres groupes.
Durant la deuxième semaine, le délai souhaité de réalisation dans le mois suivant
la prescription vaccinale a fait un bond dans les groupes « rendez-‐vous » et « vaccination
immédiate », responsable d’une différence significative (p = 0,0087).
Les prescriptions du groupe « témoin » étaient homogènes.
Pour 47% des prescriptions faites durant la première semaine, les médecins du
groupe « rendez-‐vous » souhaitaient une réalisation dans le mois suivant la prescription,
ce taux est passé à 78% durant la deuxième semaine (p= 0,0026).
Dans le groupe « vaccination immédiate », ce chiffre fait un bond de 40% à 82%
(p< 0,0001).
2.6. Le taux de vaccins réalisés :
Le taux de réalisation des vaccins prescrits dans le délai souhaité par le médecin
est de 60% tous groupes confondus. Seulement 3% des patients ont présenté une
contre-‐indication à la réalisation vaccinale dans le délai souhaité.
7% des prescriptions faites durant la première semaine pour les trois groupes et
durant la deuxième semaine pour les groupes « témoin » et « rendez-‐vous » ont été
réalisées le jour même.
Au terme de l’étude, 34% des prescriptions vaccinales n’étaient toujours pas
réalisées.
5% des patients vaccinés avaient été revus entre la prescription du vaccin et sa
réalisation.
67
3. Impact des outils testés
3.1. Les vaccins réalisés immédiatement :
Figure 31: Répartition des prescriptions vaccinales de la 2ème semaine dans le groupe
"vaccination immédiate" (n= nombre de prescriptions vaccinales)
Le fait de disposer des vaccins au cabinet a permis de réaliser immédiatement
75% des prescriptions vaccinales (Figure 31).
Parmi les prescriptions non réalisées pour cause de contre-‐indication, 37% ont pu
être réalisées dans le délai souhaité.
Les 3 vaccinations non réalisées pour cause de refus du patient n’étaient toujours
pas réalisées au terme de l’étude.
3.2. Les vaccins réalisés dans le délai souhaité :
Il existait une augmentation significative du taux de vaccins réalisés dans le délai
souhaité pour le groupe « vaccination immédiate » entre les deux semaines d’étude, de
50% à 82% (p = 0,0006) (Figure 32).
Il n’existait pas de différence significative de taux de réalisation dans le délai
souhaité entre les trois groupes durant la première semaine, mais elle était significative
durant la deuxième semaine (p = 0,0141).
68
On note une diminution du taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité entre la
première et la deuxième semaine pour les groupes « témoin » et « rendez-‐vous » sans
qu’elle soit statistiquement significative (p= 0,4562 pour le groupe « témoin » et
p= 0,7081 pour le groupe « rendez-‐vous »).
Les pourcentages de patients ayant présenté une contre-‐indication à la réalisation
du vaccin dans le délai souhaité étaient comparables dans les trois groupes durant les
deux semaines de prescriptions, de même pour les pourcentages de patients revus entre
la date de prescription et celle de réalisation.
Figure 32: Evolution du taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité entre la 1ère et la 2ème
semaine pour chaque groupe
69
3.3. Les vaccins réalisés au terme de l’étude :
Le taux de vaccins réalisés au terme de l’étude dans le groupe « vaccination
immédiate » augmentait de façon statistiquement significative de 55% à 82% entre les
deux semaines d’étude (p = 0,0031) (Figure 33).
Il n’existait pas de différence significative du taux de réalisation des prescriptions
au terme de l’étude durant la première semaine entre les trois groupes (p = 0,1565), ni
pour la deuxième semaine (p = 0,0697).
Dans le groupe « vaccination immédiate », sur les 45 prescriptions vaccinales
réalisées durant la deuxième semaine, 11 n’ont pas été réalisées le jour même : 8 pour
cause de contre-‐indication et 3 par refus du patient. Pour ces 11 prescriptions un
rendez-‐vous dans le délai souhaité avait été proposé par le médecin et accepté par le
patient. 3 des patients ayant présenté une contre-‐indication à la vaccination immédiate
ont été vaccinés dans le délai souhaité par le médecin. Pour les autres, le vaccin n’était
toujours pas réalisé au terme de l’étude.
Figure 33: Evolution du taux de vaccins réalisés au terme de l'étude entre la 1ère et la 2ème
semaine pour chaque groupe
70
4. Acceptabilité des outils testés
4.1. Par les médecins généralistes :
• Concernant la programmation des vaccinations
Parmi les 69 médecins ayant répondu au questionnaire (21 dans les groupes
« témoin » et « rendez-‐vous » et 27 dans le groupe « vaccination immédiate »), 96%
proposaient déjà un rendez-‐vous pour la réalisation d’un vaccin dès sa prescription
avant de participer à cette étude.
38 le faisaient parfois, 27 souvent, 1 toujours et seulement 3 ne le proposaient
jamais.
Il n’était pas noté de différence significative entre les groupes.
Parmi les 48 médecins des groupes « rendez-‐vous » et « vaccination immédiate »
ayant testé l’outil « rendez-‐vous », tous estimaient que la programmation d’un rendez-‐
vous dès la prescription vaccinale était un moyen intéressant pour améliorer la
couverture vaccinale. Cependant, 8 considéraient que l’utilisation de cet outil ne pouvait
pas se faire pour tous les patients ni tous les vaccins, 14 que c’était selon le patient, 2
selon le vaccin et 6 estimaient pouvoir le proposer à chaque prescription vaccinale
quelque soit le patient ou le vaccin prescrit.
52% des médecins du groupe « rendez-‐vous » estimaient que la participation à
cette étude avait un impact sur leurs pratiques.
37% des médecins du groupe « vaccination immédiate » déclaraient qu’ils
essaieraient de programmer plus fréquemment des rendez-‐vous pour la réalisation des
vaccins prescrits.
• Concernant la vaccination immédiate
83% des médecins des groupes « témoin » et « rendez-‐vous », n’ayant pas testé
l’outil, considéraient que ce dernier pouvait être un moyen intéressant d’amélioration de
la couverture vaccinale.
71
Parmi les médecins du groupe « témoin », 5 ont répondu spontanément qu’ils
proposaient déjà de vacciner dès la prescription du vaccin.
Parmi les médecins du groupe « rendez-‐vous »,
-‐ 5 estimaient pouvoir proposer la vaccination immédiate à chaque consultation,
-‐ 7 uniquement pour les rattrapages, dont 2 également selon le patient
-‐ 5 uniquement selon le patient.
Parmi les médecins du groupe « vaccination immédiate », ayant testé l’outil, 85%
proposaient déjà de réaliser la vaccination dès la prescription (Figure 34).
Figure 34: Répartition des médecins du groupe « vaccination immédiate » selon leur habitude de
proposer la réalisation d'un vaccin dès sa prescription avant la participation à cette étude
72
L’impact de la participation à l’étude sur les pratiques vaccinales des médecins du
groupe « vaccination immédiate » est le suivant :
4.2. Par les patients :
• Dans le groupe « vaccination immédiate »
Sur les 45 prescriptions vaccinales faites durant la deuxième semaine d’étude, 37 ont
conduit à une vaccination dans le délai souhaité (82%) dont 34 grâce à la vaccination
immédiate (75,5%).
8 n’ont pas été réalisées immédiatement pour cause de contre-‐indication et 3 par
refus du patient.
73
Pour chacune de ces 11 prescriptions, un rendez-‐vous pour la vaccination a été
programmé dans le délai souhaité par le médecin (100%).
-‐ 3 ont permis la réalisation du vaccin dans le délai souhaité par le prescripteur
(28%).
-‐ 8 prescriptions n’étaient toujours pas réalisées au terme de l’étude (72%) dont
l’ensemble de celles non réalisées immédiatement par refus du patient.
Le taux d’échec global était donc de 18%, avec un taux d’échec par refus du patient
de seulement 7%.
• Dans le groupe « rendez-‐vous »
35 des 36 prescriptions vaccinales faites durant la deuxième semaine ont été
programmées dans le délai souhaité (97%). La seule prescription n’ayant pas conduit à
la programmation d’un rendez-‐vous pour la réalisation du vaccin vient de l’oubli du
médecin de le proposer.
21 de ces prescriptions ont été réalisées dans le délai souhaité (60%) et une n’a
pas été réalisée dans le délai souhaité mais l’était au terme des trois mois d’étude.
14 n’étaient toujours pas réalisées au terme de l’étude, soit un taux d’échec de
40%.
74
Discussion
Cette étude nous a permis de constater une nette amélioration de la réalisation des
vaccins prescrits grâce à la mise à disposition de vaccins au cabinet du praticien.
De plus, elle révèle que de nombreux médecins proposaient déjà à leurs patients
de réaliser le vaccin dès sa prescription bien qu’aucun protocole validé ne soit
disponible en France.
1. A propos de la méthode
1.1. Choix de la méthode :
Il s’agit d’un protocole d’essai contrôlé randomisé qui est la méthode de référence
pour évaluer l’impact d’une intervention de santé (41).
Nous avons délibérément appliqué la méthodologie élaborée dans le travail du
docteur VIGNAUD afin de pouvoir comparer les deux études puisqu’elles sont les seules
à avoir étudié le taux de réalisation des vaccins après leur prescription.
La méthode a du être adaptée aux particularités propres de cette étude avec la
création d’un groupe de médecins devant disposer de vaccins à leur cabinet.
1.2. Population médicale étudiée :
L’étude était limitée au département de la Vienne afin de pouvoir appliquer le
protocole de mise à disposition des vaccins directement au cabinet du praticien.
Cette limite départementale est responsable d’un effet Hawthorne. En effet, 300
médecins sur les 418 médecins libéraux installés en Vienne (soit 72%) ont été informés
par courrier de cette étude. Bien que l’information donnée était différente selon le
groupe dans lequel ils étaient sélectionnés, la taille même de l’échantillon fait
qu’obligatoirement des médecins d’un même cabinet ont été sélectionnés dans des
groupes différents. Ainsi, certains médecins des groupes « témoin » et « rendez-‐vous »
ont pu être influencés dans leurs pratiques car se sachant observés et comparés à
d’autres. De plus, certains médecins avaient participé à l’étude du Docteur VIGNAUD et
connaissaient donc la méthode appliquée.
75
Notre étude présente également un biais de sélection puisque la participation des
médecins du groupe « vaccination immédiate » était conditionnée par la possession d’un
réfrigérateur au cabinet. Nous pouvons noter néanmoins que seulement 3 médecins sur
les 110 sélectionnés n’en possédaient pas.
La moyenne d’âge de la population médicale de l’étude est de 51 ans, ce qui est
bien représentatif de la population médicale régionale pour laquelle elle est de 53 ans.
Par contre, elle est composée de 41% de femmes alors qu’elles ne sont que 28% à
l’échelle régionale (42).
Dans notre échantillon, le lieu d’exercice est principalement semi-‐rural (48%) mais
il n’existe pas de données régionales.
1.3. Choix des vaccins et de la limite d’âge :
Là encore cette limite est due au protocole de mise à disposition des vaccins
directement au cabinet du praticien, elle est responsable d’un nombre plus réduit de
prescriptions vaccinales.
Les résultats obtenus n’auraient peut-‐être pas été les mêmes avec d’autres vaccins.
1.4. Période d’étude :
Le mois de septembre est propice à la vaccination en médecine générale mais c’est
aussi un mois de forte activité qui peut rendre les médecins moins réceptifs aux
demandes de participation à des études et moins disponibles sur une période de deux
semaines.
1.5. Recueil des données :
Les questionnaires étaient adressés en fin d’étude pour ne pas influencer les
médecins dans leurs pratiques durant la période d’expérimentation, néanmoins les
médecins des groupes « rendez-‐vous » et « vaccination immédiate » avaient
connaissance dès la première semaine d’un outil à tester durant la deuxième semaine, ce
qui peut avoir eu un impact sur leurs prescriptions vaccinales.
76
L’anonymat complet n’ayant pu être obtenu malgré la distribution d’identifiants
seulement connus par l’investigatrice principale (afin de pouvoir retrouver les patients
pour le contrôle de la réalisation des prescriptions vaccinales) a pu également influencer
les réponses des médecins participants.
1.6. Procédure de mise à disposition des vaccins
Elle fait toute l’originalité de ce travail, actuellement aucun protocole français
validé n’existe pour permettre aux médecins généralistes de disposer de vaccins à leur
cabinet.
Cette étude révèle pourtant que 85% des médecins inclus dans le groupe
« vaccination immédiate » proposaient déjà à leurs patients de réaliser le vaccin dès sa
prescription et certains médecins des deux autres groupes ont spontanément inscrit en
commentaire avoir réalisé le vaccin « le jour même ».
Cette procédure a été conçue avec rigueur en se référant aux protocoles existant
dans les autres pays et principalement celui utilisé au Québec (40).
La plus grande difficulté a été de procurer les vaccins aux médecins car il était
essentiel que cette procédure réponde aux critères de légalité de circulation des
médicaments, de respect de conservation, de traçabilité et de déontologie.
Nous avons donc sollicité l’avis des Conseils Régionaux de l’Ordre des Médecins et
des Pharmaciens, du syndicat des Pharmaciens, de la CPAM et de l’ARS. Ces
concertations ont permis d’aboutir à une procédure soutenue par l’ensemble des
partenaires et validée au sein de l’ARS Poitou-‐Charentes par le responsable régional
vigilances et sécurité sanitaire des produits de santé et la responsable prévention des
risques de santé, tous les deux membres de la direction de la santé publique.
Ainsi tous les médecins du groupe « vaccination immédiate » se sont engagés à
acheter les vaccins nécessaires pour l’expérimentation et à respecter la procédure
établie.
77
Afin de ne pas créer de différence entre les groupes, il était bien précisé aux
médecins du groupe « vaccination immédiate » qu’ils seraient remboursés à hauteur de
frais engagés, l’investigatrice principale s’étant renseignée des prix des vaccins auprès
des pharmaciens.
En accord avec le financeur, il n’était pas demandé au médecin de fournir la preuve de
son achat dans le but de ne pas alourdir la procédure et ainsi risquer de diminuer la
participation. Bien que le remboursement n’ait été effectué que pour les médecins ayant
renvoyé au moins un formulaire ou bien le questionnaire, certains ont pu être
remboursés sans avoir fait l’achat des vaccins.
Les difficultés d’application de cette procédure par les médecins et les
pharmaciens n’étaient pas étudiées dans notre travail mais elles font l’objet d’une autre
thèse réalisée par Thomas FERNANDEZ en parallèle à notre propre étude.
2. A propos des résultats
2.1. Défaut d’effectif :
La plus grande faiblesse de notre étude est son défaut d’effectif.
Parmi les 300 médecins sollicités pour participer à cette étude, seulement 42% ont
accepté et 65% des participants ont fourni des données exploitables pour l’étude.
302 formulaires ont pu être analysés mais la nécessité de répartition en trois
groupes sur deux semaines crée des effectifs trop réduits pour permettre une analyse
par vaccin ou selon les données socio-‐démographiques des médecins prescripteurs.
Selon l’observatoire de médecine générale, en 2009, nous notions une moyenne
de 3,1 prescriptions vaccinales par médecin et par semaine en Poitou-‐Charentes. Dans
notre étude elle n’est que de 2, ce qui peut s’expliquer puisqu’elle ne portait que sur
trois vaccins. Nous constatons également une diminution du nombre de prescriptions
dans les trois groupes durant la deuxième semaine. Nous pouvons nous poser la
question d’un certain épuisement des médecins à remplir les formulaires. Cette
diminution est moins franche dans le groupe « vaccination immédiate », probablement
liée à l’utilisation de l’outil.
78
2.2. Les prescriptions vaccinales étudiées :
Le taux de vaccins prescrits ayant été réalisés dans le délai souhaité par le
prescripteur n’est que de 60%.
Au terme de l’étude, ce taux ne s’améliore que de 6 points.
Les contre-‐indications à la réalisation du vaccin dans le délai souhaité par le
médecin n’étaient pourtant que de 3% et seulement 5% des patients vaccinés en dehors
du délai souhaité avaient été revus entre la prescription et la réalisation du vaccin. Nous
pouvons considérer qu’un vaccin qui n’est pas réalisé dans les trois mois suivant sa
prescription a peu de chance d’être fait.
Notre étude, de part ses effectifs trop réduits ne nous a pas permis d’évaluer le
taux de réalisation des vaccins prescrits en fonction du type de vaccin, de l’indication
vaccinale ni du délai souhaité de réalisation.
3. La programmation des vaccinations: comparaison
avec la seule étude similaire
Une seule autre étude permet d’évaluer le taux de réalisation des vaccins
prescrits, il s’agit de l’étude menée par le docteur VIGNAUD (7).
Les deux études sont comparables en terme de nombre de prescriptions pour les
vaccins ROR et dTP/Tétravalent, nous en comptabilisons 302 dans la notre et 309 dans
celle du Docteur VIGNAUD.
Les échantillons de population médicale montrent quelques différences puisque,
dans la première étude, les médecins sont sélectionnés dans l’ensemble de la région
Poitou-‐Charentes, ils sont majoritairement des hommes (72,7%) et l’activité est plutôt
urbaine (43%). Dans notre étude, les médecins, des hommes pour 59% d’entre eux,
exerçaient dans le département de la Vienne une activité plutôt semi rurale (48%).
Les enquêtes de couverture vaccinale menées dans la région révélant quelques
disparités entre les départements, nous pouvons suspecter qu’une légère différence se
retrouve également dans les prescriptions vaccinales des médecins de ces départements
(38)(18).
79
La période de l’étude est également différente et doit être considérée car la
première étude a eu lieu en juin 2011, période plus calme pour les médecins
généralistes occasionnant moins de prescriptions vaccinales mais plus de disponibilité
pour s’investir dans une étude, pour la nôtre, réalisée au mois de septembre 2012, les
médecins étaient moins disponibles bien qu’ayant plus de prescriptions vaccinales à
faire probablement. De plus, un an s’est écoulé entre les deux études, ce qui est
important en terme de politique vaccinale.
Le Docteur VIGNAUD avait démontré que la programmation des vaccinations lors
de la prescription permettait d’augmenter le taux de vaccins réalisés dans le délai
souhaité par le prescripteur, de 60,1% à 74,6%, ainsi qu‘au terme des trois mois d’étude,
de 71,4% à 82,1% (Figures 34 et 35). Néanmoins, il n’a pas été mis en évidence une
différence statistique significative de taux de réalisation entre les deux semaines de
chaque groupe.
Figure 35: Evolution du taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité
entre les deux semaines d’étude pour les groupes « témoin » et « intervention »
80
Figure 36 : Evolution du taux de vaccins réalisés au terme des trois mois d’étude entre les deux semaines d’étude pour les groupes « témoin » et « intervention »
Dans notre étude, la programmation des rendez-‐vous ne permet pas d’améliorer
de façon significative le taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité, ni au terme de
l’étude, puisque nous notons même une diminution du taux de vaccins réalisés dans le
délai souhaité entre la première et la deuxième semaine, de la même façon que dans le
groupe « témoin ».
Nous avons mis en évidence un impact de l’utilisation de cet outil sur la pratique
des médecins généralistes qui n’avait pas été retrouvé dans la première étude. En effet,
durant la deuxième semaine de l’étude, correspondant à la programmation des rendez-‐
vous pour les médecins du groupe « rendez-‐vous », nous constatons une augmentation
significative du nombre de prescriptions pour rattrapage vaccinal, de 45% à 67%, ainsi
qu’une augmentation nette des prescriptions pour lesquelles le médecin souhaitait une
réalisation dans le mois suivant, de 47% à 78%. Une augmentation similaire est
retrouvée dans le groupe « vaccination immédiate » alors que nous constatons l’effet
inverse dans le groupe « témoin ». L’utilisation des outils proposés a donc influencé la
pratique des médecins devant les tester. On peut penser que les médecins associent la
proposition de programmation des rendez-‐vous de vaccination et la vaccination
immédiate à la nécessité d’une vaccination rapide.
81
Tout comme dans la première étude, nous constatons que les médecins ont un avis
positif sur la programmation des vaccinations puisque 100% des médecins ayant testé
l’outil considéraient que c’était un moyen intéressant pour améliorer la couverture
vaccinale (74% dans la première étude).
Bien que 96% des participants à cette étude aient déclaré déjà programmer des
vaccinations, 52% des médecins du groupe « rendez-‐vous » et 37% de ceux du groupe
« vaccination immédiate » estimaient que la participation à cette étude avait un impact
positif sur leurs pratiques.
Pour 50% des médecins ayant programmé des vaccinations durant l’étude, il existe
une limite à cet outil en fonction du patient et/ou du vaccin alors qu’elle était de 57%
dans la première étude. La diminution de cette réserve entre les deux études est peut-‐
être liée à un impact positif de la première sur la pratique de médecins ayant ensuite été
sélectionnés dans la seconde.
Les deux études souffrant d’un défaut de puissance, toute autre comparaison
montre peu d’intérêt.
4. Intérêt de notre outil
4.1. Efficacité
Notre étude montre clairement un impact sur la couverture vaccinale de la mise à
disposition des vaccins ROR et dTP/Tétravalent au cabinet du médecin généraliste.
Grâce à cet outil, 75,5% des prescriptions vaccinales effectuées par les médecins
du groupe « vaccination immédiate » durant la deuxième semaine d’étude ont été
réalisées immédiatement.
La vaccination immédiate, associée à la programmation des vaccinations quand
cette dernière est contre-‐indiquée ou refusée par le patient, permet d’améliorer de façon
statistiquement significative (p = 0,0006) le taux de vaccins réalisés dans le délai
souhaité par le prescripteur, passant de 50% à 82%.
Cette amélioration est bien liée à notre outil car nous ne la retrouvons ni pour la
première semaine d’étude, ni pour les groupes « témoin » et « rendez-‐vous » entre les
deux semaines d’étude, alors qu’elle est statistiquement significative pour la deuxième
semaine entre les trois groupes à la faveur du groupe « vaccination immédiate »
(p = 0,0141).
82
Nous notions également lors de la deuxième semaine d’étude dans le groupe
« vaccination immédiate » une augmentation très importante de prescriptions pour
l’indication « rattrapage vaccinal », de 52% à 71% (p = 0,0423) et pour un délai souhaité
de réalisation dans le mois suivant la prescription, de 40% à 82% (p< 0,0001). Ce
résultat est directement lié à l’utilisation de l’outil, proposer la vaccination immédiate
semble être spontanément associé à la nécessité de vacciner rapidement.
4.2. Acceptabilité
Le taux de refus de participation à l’étude a été plus important dans les groupes
« rendez-‐vous » et « vaccination immédiate », les médecins étant peut-‐être réticents à
modifier leurs pratiques. Il a été encore plus important pour le groupe « vaccination
immédiate», la procédure de mise à disposition des vaccins leur a peut-‐être semblée
trop contraignante.
Notre étude met en évidence l’intérêt des médecins généralistes pour la
vaccination immédiate puisque 83% des médecins n’ayant pas testé l’outil considèrent
que c’est un bon moyen pour améliorer la couverture vaccinale.
De plus, nous constatons que de nombreux médecins proposent déjà à leurs
patients de les vacciner dès la prescription bien qu’il n’y ait pas de procédure
recommandée, en effet 85% des médecins du groupe « vaccination immédiate »
déclarent déjà procéder à la vaccination immédiate et 7% des prescriptions faites
indépendamment de notre outil ont été réalisées le jour même.
La proposition de vacciner dès la prescription est très bien perçue par les patients
puisque le taux de refus était de seulement 6,7%. De plus, aucun des patients ayant
refusé la vaccination immédiate n’était vacciné au terme de l’étude, nous pouvons donc
évoquer une réticence liée à la vaccination en tant que telle plus qu’au fait de vacciner
dès la prescription.
Notre étude ne portait pas sur l’acceptabilité par les médecins de la procédure de
mise à disposition des vaccins, le but premier étant de mettre en évidence un impact de
la vaccination immédiate sur la couverture vaccinale. L’applicabilité de cette procédure
doit faire l’objet d’une étude à part entière.
83
5. Hypothèses
La politique vaccinale est actuellement un enjeu majeur de santé publique dans
notre pays. De nombreuses réflexions sont menées pour tenter d’améliorer la
couverture vaccinale, comme nous pouvons le constater avec les semaines européennes
de la vaccination, l’étude de la Cour des comptes relative à la politique vaccinale du pays
publiée en 2012, le programme national d’amélioration de la couverture vaccinale pour
2012-‐2017 ou encore la simplification du calendrier vaccinal. (43)(44)(45).
Toutes évoquent le rôle central du médecin généraliste et la nécessité de prendre
en compte plusieurs facteurs conjointement.
5.1. Former et informer les médecins
Le calendrier vaccinal est souvent considéré comme trop complexe par les
médecins généralistes, comme le signalent S. MELINE et M. BRIAND dans leurs travaux
(46)(47). Le nombre important, les recommandations particulières en fonction des
populations, de la profession, des voyages le rende complexe et difficile à maitriser
parfaitement.
En témoigne également une étude réalisée en 2010 sur son application en
médecine générale, laquelle révèle que moins de la moitié des médecins interrogés
réalisent les rappels coquelucheux aux âges recommandés et seulement 20% utilisent
un schéma ROR adapté (48).
De même, Adeline THOUX dans une étude de 2011 sur l’évaluation de la
connaissance du statut vaccinal des jeunes adultes par les généralistes et du suivi des
recommandations vaccinales contre la coqueluche, fait état d’une « anarchie dans
l’application du calendrier vaccinal » par les médecins interrogés (49).
Le tout nouveau calendrier vaccinal simplifié de 2013 devrait permettre
d’améliorer nos pratiques (45).
5.2. Informer les patients
L’information donnée au patient est primordiale, c’est une réponse fréquemment
donnée dans les enquêtes d’opinion comme moyen d’amélioration de la couverture
vaccinale (50)(47)(6).
84
Dans son travail, Claudia NOWATZKY rapporte que les mères interrogées sur leur
statut vaccinal étaient très majoritairement favorables à la vaccination mais pourtant
peu vaccinées. Après avoir été informées, la plupart sont allées se faire vacciner (39) ce
qui était également retrouvé dans l’enquête « vaccinoscopie® » réalisée en 2009 auprès
de 7000 mères de France (37).
La connaissance des maladies infectieuses à prévention vaccinale par la population
est relativement faible. Cette constatation faite en 2006, lors de l’enquête Nicolle (2), est
confirmée plus récemment dans l’enquête auprès des jeunes de 17 ans de la région.
Cette dernière établit une relation entre l’attitude défavorable à la vaccination, le
manque d’information et le contexte familial et social (38).
Marianne BON-‐HUARD constatait aussi une relation entre le retard vaccinal contre
la rougeole des enfants et un défaut d’information des parents puisque dans son étude
92% des parents étaient confiants vis-‐à-‐vis du vaccin mais 50% s’inquiétaient des
risques méconnus du vaccin et seulement 66% d’entre eux estimaient que la rougeole
pouvait représenter un risque pour leur enfant (51).
Le rôle du médecin généraliste est fondamental puisqu‘il réalise 90% des
prescriptions vaccinales et que 80 à 90% des patients affirment faire confiance à ce
dernier en ce qui concerne les vaccinations (37)(51).
5.3. Connaître le statut vaccinal du patient
Un point fondamental pour améliorer la couverture vaccinale est tout simplement
la connaissance du statut vaccinal du patient.
Le statut vaccinal de la population pédiatrique est bien connu grâce au carnet de
santé, les difficultés débutent à l’adolescence, ou le carnet est souvent perdu ou oublié,
et ou le médecin n’a pas toujours reporté la trace des vaccinations du carnet de santé
vers le dossier médical (49).
Dans le baromètre santé 2005, 49,7% des jeunes de 15 à 25 ans ignoraient leur
propre statut vaccinal ainsi que 20% des personnes plus âgées. Ce chiffre est confirmé
par l’enquête auprès des jeunes de 17 ans de la région puisque plus de la moitié avait
déclaré ne pas connaître son statut vaccinal alors qu’ils avaient entre les mains le
document retraçant l’ensemble de leurs vaccinations (1)(38).
Le médecin doit pouvoir avoir facilement accès au statut vaccinal de son patient.
85
Le carnet de santé électronique individuel ou au sein du Dossier Médical Personnel
semble un bon moyen. Il est d’autant plus intéressant que les médecins semblent y être
assez favorables, comme le montre l’étude de Julien BASTIE (52).
5.4. Place de notre outil
Notre outil vient en complément des interventions décrites précédemment,
lesquelles restent essentielles.
Notre étude fait état, comme celle d’Aurélie VIGNAUD, d’un nombre important de
prescriptions vaccinales ordonnées par le généraliste non réalisées trois mois après.
Pourtant la population est majoritairement favorable à la vaccination et se réfère
aux conseils de son médecin généraliste.
La détention et la conservation d’un stock de vaccins au cabinet et leur traçabilité
fait partie des axes de recherche définis dans le programme national d’amélioration de
la politique vaccinale 2012-‐2017 pour simplifier le parcours vaccinal en médecine
libérale (44). Cela pourrait permettre d’atteindre les populations qui ne consultent que
rarement leur médecin généraliste comme les adolescents et les jeunes adultes (36).
Notre étude était limitée au département de la Vienne, ciblée sur les vaccins ROR et
dTP/Tétravalent chez le plus de 15 ans et souffrait d’un défaut de puissance, néanmoins
elle a le mérite d’être la première a avoir testé l’impact sur la couverture vaccinale de la
disposition par le médecin généraliste d’un stock de vaccins directement à son cabinet.
Elle a permis de constater que de nombreux médecins adhéraient déjà à une
vaccination dès la prescription.
Elle a proposé un protocole simple pour la mise à disposition des vaccins au
cabinet du praticien, respectant les mesures de sécurité, de transport et de stockage des
médicaments.
Les difficultés rencontrées par les médecins et les pharmaciens ayant testé le
protocole font l’objet d’une autre étude menée parallèlement.
Ainsi, cette étude pourrait être reconduite en incluant les autres vaccins, en
améliorant la procédure au vu des remarques des professionnels l’ayant testée et en
incluant un nombre plus important de prescriptions, ce qui pourrait éventuellement être
fait en conservant des périodes d’étude de deux semaines mais plusieurs fois sur une
année.
86
Conclusion
La vaccination est un enjeu majeur de santé publique.
Bien que la majorité des médecins et de la population soit favorable à la
vaccination, la couverture vaccinale reste insuffisante en France, empêchant
l’éradication de certaines maladies infectieuses.
Les efforts de formation des médecins et d’information de la population sont
primordiaux et doivent être poursuivis.
Un nombre important des prescriptions vaccinales réalisées par les médecins
généralistes n’aboutissent pas à la vaccination des patients.
L’expérimentation que nous avons menée dans le département de la Vienne avec la
mise à disposition de vaccins ROR et dTP/ Tétravalent au cabinet du médecin
généraliste indique que la détention et la conservation d’un stock de vaccins par le
praticien est un moyen efficace d’amélioration de la couverture vaccinale.
87
Bibliographie
1. INPES -‐ Baromètre santé 2005 -‐ “Le geste vaccinal : préserver sa place au coeur de la prévention” inpes.sante.fr. 2005 http://www.inpes.sante.fr/Barometres/BS2005
2. Jauffret-‐Roustide M, Nicolay N, Gautier A, Jestin C. "Perceptions de la maîtrise des risques infectieux par le grand public et les médecins, enquête Nicolle, France, 2006" invs.sante.fr. 2006 http:/invs.sante.fr
3. INVS. Dossier thématique Coqueluche. invs.sante.fr. 2012.
4. INVS. “Epidémie de rougeole en France. Actualisation des données de surveillance au 20 décembre 2011.” invs.sante.fr. 2012 http://www.invs.sante.fr/Dossiers-‐thematiques/Maladies-‐infectieuses/Maladies-‐a-‐prevention-‐vaccinale/Rougeole
5. Loi n° 2004-‐806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique. legifrance.gouv.fr.
6. Olivet C. “Les non respects du calendrier vaccinal chez les enfants de 0 à 5 ans: étude prospective réalisée en janvier 2007 auprès des médecins généralistes de la région Poitou-‐Charentes.” Thèse de médecine générale, Poitiers; 2007, n° 1022.
7. Vignaud A. “La vaccination : programmer les rendez-‐vous pour mieux réaliser. A propos d’une étude prospective réalisée en Poitou-‐Charentes..” Thèse de médecine générale, Poitiers; 2011.
8. Aoudia S, Belchior E, Bonmarin I, Antona D, Guiso N, Badell E, et al. “Is diphtheria re-‐emerging? The French point of view.” invs.sante.fr. 2011 Oct 27:1–1.
9. Loulergue P, Fonteneau L, Armengaud J-‐B, Momcilovic S, Levy-‐Bruhl D, Launay O, et al. "Couverture vaccinale des soignants travaillant dans les établissements de soins de France. Résultats de l’enquête nationale Vaxisoin, 2009". BEH. 2011;35-‐36:371–6.
10. INVS. dossier thématique Tétanos. invs.sante.fr. 2012.
11. INVS. Dossier thématique poliomyélite. invs.sante.fr. 2004.
12. Antona D, Guerin N. "L'éradication de la poliomyélite:où en est-‐on en 2010 ?" BEH. 2010;48:489–93.
13. Lerasle S. “Confinement des poliovirus en laboratoire. Numéro thématique. Eradication de la poliomyélite : situation en 2005.” BEH. 2005;39-‐40:203–4.
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15. Begue P, Grimprel E, Roure C, Guiso N. “La coqueluche en France: nécessité de mise en place d'une surveillance.” BEH. 1992;48:227–8.
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17. INVS. Dossier thématique Rougeole. invs.sante.fr. 2012.
18. Merlière S. “Estimation de la vaccination contre la rougeole et la grippe en Poitou-‐Charentes.” ARS Poitou-‐Charentes. 2012;9:1–8.
19. Parent du Chatelet I, Bouraoui L, Six C, Lévy-‐Bruhl D. "Bilan de 10 années de surveillance des infections rubéoleuses durant la grossesse à travers le réseau de laboratoires Rénarub en France métropolitaine, 1997-‐2006.". BEH. 2008;14-‐15:102–6.
20. Coffinières E, Turbelin C, Riblier D, Aouba A, Lévy-‐Bruhl D, Arena C, et al. “Mumps: Burden of disease in France.” Vaccine. 2012;30(49):7013–8.
21. Floret D. “Le calendrier des vaccinations et les recommandations vaccinales 2012 selon l'avis du HCSP.” BEH. 2012;14-‐15:161–88.
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24. Floret D. “Calendrier vaccinal 2008-‐ Avis du Haut conseil de la santé publique.” BEH. 2008;16-‐17:129–48.
25. INVS. Dossier thématique rubéole. invs.sante.fr. 2013.
26. Comité technique des vaccinations. “Calendrier vaccinal 1996-‐1997.” Bulletin épidémiologique hebdomadaire. 1996;35:151–2.
27. Floret D. “Plan d'élimination de la rougeole et de la rubéole congénitale en France 2005-‐2010.” Ministère de la Santé et des Solidarités. 2005;:1–82.
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30. INVS. Dossier thématique: couverture vaccinale. invs.sante.fr. 2012.
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32. Fonteneau L, Guignon N, Collet M, Urcun J-‐M, Guthmann J-‐P. enquête nationale de santé 2005-‐2006 auprès des élèves scolarisés en Grande section de maternelle invs.sante.fr. 2006 http://www.invs.sante.fr/Dossiers-‐thematiques/Maladies-‐infectieuses/Maladies-‐a-‐prevention-‐vaccinale/Couverture-‐vaccinale/Donnees/Rougeole-‐rubeole-‐oreillons
33. Fonteneau L, Urcun J-‐M, Kerneur C, Guthmann J-‐P, Guignon N, Levy-‐Bruhl D, et al. "Couverture vaccinale des enfants âgés de 11 ans scolarisés en CM2, France, 2004-‐2005". BEH. 2008;51-‐52:496–7.
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38. Giraud J, Robin S, Limousi F, Chubilleau C, Bouffard B. “ La vaccination des jeunes de 17 ans en Poitou-‐Charentes. Couverture vaccinale, perception de la vaccination, état de santé ressenti et violences. Journées Défense et Citoyenneté, juin 2010 à mai 2011”. 2013 http://www.ors-‐poitou-‐charentes.org
39. Nowatzky C. “Statut vaccinal pour la coqueluche chez les professionnels de santé et à la maternité de l'hôpital de La Rochelle.” Thèse de médecine générale, Poitiers; 2011,n° 1109.
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42. ORS Poitou-‐Charentes. “Panorama de la santé Poitou-‐Charentes 2010”. ors-‐poitou-‐charentes.org. 2010 http://www.ars.poitou-‐charentes.sante.fr
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46. Méline S. “Les vaccinations en médecine générale: à propos d'une enquête réalisée en Franche-‐Comté.” Thèse de médecine générale, Besançon; 2004, n° 3019.
47. Briand M. “Les médecins généralistes et la vaccination: opinions et pratiques. A propos d‘une enquête réalisée auprès des médecins généralistes d’Ile-‐et-‐Vilaine.” Thèse de médecine générale, Rennes 1; 2008, n° 8.
48. Lowingerova-‐Fauvet S. “L'application du calendrier vaccinal en médecine libérale.” Thèse de médecine générale, Lille; 2010, n° 110.
49. Thoux A. “Evaluation de la connaissance du statut vaccinal des jeunes adultes par les généralistes, et du suivi des recommandations vaccinales contre la coqueluche: Enquête réalisée auprès de 31 généralistes et 751 patients en France en 2010.” Thèse de médecine générale, Paris 15ème; 2011, n° 1–76.
50. Murzeau-‐Souille C. "Etude des moyens possibles pour améliorer la couverture vaccinale en France: Recueil des opinions d'un échantillon de la population de la Vienne et des Deux-‐Sèvres". Thèse de médecine générale, Poitiers; 2003, n° 1006A
51. Bon-‐Huard M. “Prévention vaccinale de la rougeole: connaissances parentales; place du médecin généraliste en 2011.” Thèse de médecine générale, Poitiers; 2011, n° 1061.
52. Bastié J. “Utilisation d’un outil informatique pour évaluer et optimiser l’application des recommandations vaccinales.” Thèse de médecine générale, Bordeaux 2; 2011, n° 15.
91
Liste des abréviations
ARS : Agence Régionale de Santé
BEH : Bulletin Epidémiologique hebdomadaire
CIRE : Cellule de l’Institut de Veille Sanitaire en REgion
CV : Couverture Vaccinale
DTCaPolio : Diphtérie – Tétanos – Coqueluche – Poliomyélite
DTP : Diphtérie -‐ Tétanos – Poliomyélite
HAS : Haute Autorité de Santé
HCSP : Haut Conseil de la Santé Publique
INPES : Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé
INSERM : Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale
INVS : Institut de Veille Sanitaire
JDC : Journée Défense Citoyenneté
MSA : Mutualité Sociale Agricole
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ORS : Observatoire Régional de la Santé
PRAPS : Programme Régional d’Accès à la Prévention et aux Soins
PSP : Plan de Santé Publique
RG : Régime Général
ROR : Rougeole – Oreillon -‐ Rubéole
RSI : Régime Social des Indépendants
VDPV : Virus Dérivé du Poliovirus Vaccinal
VPI : Vaccin Poliomyélite Inactivé
VPO : Vaccin Poliomyélite Oral
92
Liste des figures Figure 1: Nombre de cas de diphtérie notifiés et décès de 1945 à 2011, France
Figure 2: Le tétanos en France de 1960 à 2011: morbidité et mortalité
Figure 3: La poliomyélite antérieure aiguë en France de 1949 à 2006
Figure 4: Evolution de la morbidité par coqueluche en France de 1950 à 1986
Figure 5: Cas confirmés de coqueluche déclarés au moins par les bactériologistes, 1996-‐
2011
Figure 6: Evolution de l’incidence de la rougeole et de la couverture vaccinale à 24 mois,
1998-‐2005
Figure 7: Incidence annuelle de la rougeole selon l’âge. Evolution au cours des 3 vagues
épidémiques (2008-‐2011)
Figure 8: Statut vaccinal des cas de rougeole selon les groupes d’âge, France, 2008-‐2011
Figure 9: Nombre de cas de rougeole déclarés entre 2008 et 2011 en Poitou-‐Charentes
Figure 10: Cas de rougeole par mois. Déclaration obligatoire, France, 2008-‐2012
Figure 11: Evolution du ratio infections rubéoleuses chez les femmes enceintes sur
naissances vivantes. France métropolitaine, 1976-‐2011
Figure 12: Evolution du nombre d’infections maternelles ayant donné lieu à des
interruptions médicales de grossesse ou à la naissance d’enfants atteints de rubéoles
congénitales malformatives. 1997-‐ 2011
Figure 13: Taux annuel d’incidence des oreillons pour 100.000 habitants, France, 1986-‐
2011
Figure 14: Nombre de cas hospitalisés pour les oreillons en France, 2004-‐2010
Figure 15: Pourcentage des cas d’oreillons vus en consultation de médecine générale, en
France, selon le statut vaccinal, 1986-‐2011
Figure 16: Couverture Vaccinale des adolescents de 14-‐16 ans, 2009-‐2012 et objectif du
PSP
Figure 17: Taux de couverture contre le DTP selon l’âge par département
Figure 18: Taux de couverture contre la coqueluche selon l’âge par département
Figure 19: Taux de couverture contre le ROR selon l’âge par département
Figure 20: Part de la population âgée de 8 à 25 mois ayant été vaccinée, Poitou-‐
Charentes
93
Figure 21: Nombre de patients picto-‐charentais ayant eu au moins une injection de ROR
en rattrapage 2009-‐2011
Figure 22: Répartition de l'ensemble des prescriptions vaccinales selon le groupe de
vaccins
Figure 23: Comparaison des prescriptions vaccinales des trois groupes de médecins
selon le type de vaccin prescrit
Figure 24: Comparaison des prescriptions vaccinales par semaine des trois groupes de
médecins selon le type de vaccin prescrit
Figure 25: Répartition de l'ensemble des prescriptions vaccinales selon leur indication
Figure 26: Comparaison des prescriptions par groupe selon l'indication vaccinale
Figure 27: Comparaison des prescriptions vaccinales par semaine selon leur indication
pour chaque groupe
Figure 28: Répartition de l'ensemble des prescriptions vaccinales selon leur délai
souhaité de réalisation
Figure 29: Comparaison des prescriptions vaccinales par groupe selon leur délai
souhaité de réalisation
Figure 30: Comparaison par semaine des prescriptions vaccinales de chaque groupe
selon leur délai souhaité de réalisation
Figure 31: Répartition des prescriptions vaccinales de la 2ème semaine dans le groupe
"vaccination immédiate »
Figure 32: Evolution du taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité entre la 1ère et la
2ème semaine pour chaque groupe
Figure 33: Evolution du taux de vaccins réalisés au terme de l'étude entre la 1ère et la
2ème semaine pour chaque groupe
Figure 34: Répartition des médecins du groupe « vaccination immédiate » selon leur
habitude de proposer la réalisation d'un vaccin dès sa prescription avant la participation
à cette étude
Figure 35: Evolution du taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité entre les deux
semaines d’étude pour les groupes « témoin » et « intervention »
Figure 36: Evolution du taux de vaccins réalisés au terme des trois mois d’étude entre
les deux semaines d’étude pour les groupes « témoin » et « intervention »
94
Liste des tableaux
Tableau X: Objectifs de couvertures vaccinales fixés par le PSP (%)
Tableau XI: Couverture vaccinale (%) dans chaque groupe d'âge (source InVS)
Tableau XII: Couverture vaccinale (%) des soignants, enquête vaxisoin, 2009
Tableau XIII : Couverture vaccinale en Poitou-‐Charentes, par âge (%)
Tableau XIV: Répartition des médecins participants par groupe et selon leurs données
socio-‐démographiques
Tableau XV: Répartition des médecins participants selon leur organisation
Tableau XVI: Répartition des formulaires analysés par groupe et par semaine
Tableau XVII: Répartition des prescriptions par type de vaccin
Tableau XVIII: Répartition des prescriptions vaccinales selon leur délai souhaité de
réalisation
95
Annexes
Annexe 1 : Lettre d’information aux médecins du groupe « témoin »
Annexe 2 : Lettre d’information aux médecins du groupe « rendez-‐vous »
Annexe 3 : Lettre d’information aux médecins du groupe « vaccination immédiate »
Annexe 4 : Formulaire prescription vaccinale du groupe « témoin » et de la 1ère semaine
des groupes « rendez-‐vous » et « vaccination immédiate »
Annexe 5 : Formulaire prescription vaccinale 2ème semaine du groupe « rendez-‐vous »
Annexe 6 : Formulaire prescription vaccinale 2ème semaine du groupe « vaccination
immédiate »
Annexe 7 : Courrier postal accompagnant les formulaires du groupe « témoin »
Annexe 8 : Courrier mail accompagnant les formulaires du groupe « témoin »
Annexe 9 : Courrier postal accompagnant les formulaires du groupe « rendez-‐vous »
Annexe 10 : Courrier mail accompagnant les formulaires du groupe « rendez-‐vous »
Annexe11 : Courrier postal accompagnant les formulaires du groupe « vaccination
immédiate »
Annexe 12 : Courrier mail accompagnant les formulaires du groupe « vaccination
immédiate »
Annexe 13 : Lettre d’information aux pharmaciens
Annexe 14 : Procédure de respect de la chaine du froid.
Annexe 15 : Fiche technique du thermomètre.
Annexe 16 : Tableau de recueil de température du groupe « vaccination immédiate »
Annexe 17 : Exemple de tableau de recueil de la réalisation des prescriptions à 1 mois
Annexe 18 : Exemple de tableau de recueil de la réalisation des prescriptions à 3 mois
Annexe 19 : Questionnaire médecin du groupe « témoin »
Annexe 20 : Questionnaire médecin du groupe « rendez-‐vous »
Annexe 21 : Questionnaire médecin du groupe « vaccination immédiate »
Annexe 22 : Courrier accompagnant le chèque de dédommagement pour l’achat des
vaccins pour les médecins du groupe « vaccination immédiate »
Annexe 23 : Demande de subvention auprès de l’ARS Poitou-‐Charentes. Page de garde,
document disponible sur demande (26 pages).
Annexe 24 : Compte-‐rendu financier pour l’ARS Poitou-‐Charentes.
96
ANNEXE 1 Lettre d’information aux médecins du groupe « témoin »
Emilie Réthoré Berthomé 1, rue Bailly 86000 POITIERS Tel : 06.63.02.66.13 [email protected]
Poitiers, le 25 août 2012 Objet : Thèse de médecine générale Chère consœur, cher confrère, Par ce courrier, je sollicite votre aide pour la réalisation de ma thèse de médecine générale. Elle est dirigée par le docteur François Birault, médecin généraliste exerçant à Poitiers. Le sujet porte sur la réalisation des vaccins ROR et dTP/tétravalent adulte prescrits par les médecins généralistes de la Vienne. Vous avez été tiré au sort pour participer à cette étude. Je me permettrai de vous contacter prochainement par téléphone pour recueillir votre participation à l’étude et le mode de communication de votre choix (mail, courrier) afin de vous adresser les documents nécessaires. Si vous acceptez,
-‐ Il vous sera demandé de remplir un court formulaire (3 questions) pour chaque prescription de vaccin dTP /tétravalent chez le plus de 15 ans, ou de vaccin ROR entre le 17 et le 29 septembre 2012 inclus.
-‐ Vous serez contacté à distance de l’étude, selon le mode de communication que vous aurez choisi, pour faire le point sur la réalisation ou non des vaccins prescrits et répondre à un court questionnaire sur vos pratiques vaccinales.
Toutes les données recueillies seront rendues anonymes par l’utilisation d’identifiants. Je vous remercie du temps que vous voudrez bien consacrer à ce projet.
Confraternellement, Emilie Réthoré Berthomé
97
Annexe 2 Lettre d’information aux médecins du groupe « rendez-vous »
Emilie Réthoré Berthomé 1, rue Bailly 86000 POITIERS Tel : 06.63.02.66.13 [email protected]
Poitiers, le 25 août 2012 Objet : Thèse de médecine générale Chère consœur, cher confrère, Par ce courrier, je sollicite votre aide pour la réalisation de ma thèse de médecine générale. Elle est dirigée par le docteur François Birault, médecin généraliste exerçant à Poitiers. Le thème porte sur l’impact de la programmation de rendez-vous dès la prescription de vaccins sur leur réalisation. A propos d’une étude sur les vaccins dTP /Tétravalent adulte et ROR dans le département de la Vienne. Vous avez été tiré au sort pour participer à cette étude. Je me permettrai de vous contacter prochainement par téléphone pour recueillir votre participation à l’étude et le mode de communication de votre choix (mail, courrier) afin de vous adresser les documents nécessaires. Si vous acceptez,
-‐ Il vous sera demandé de remplir un court formulaire (3 à 4 questions) pour chaque prescription de vaccin dTP /tétravalent chez le plus de 15 ans, ou de vaccin ROR, entre le 17 et le 29 septembre 2012 inclus.
Durant la première semaine (du 17 au 22 septembre) il vous sera demandé de ne pas changer vos habitudes.
Durant la deuxième semaine (du 24 au 29 septembre), il vous sera demandé de proposer et de programmer un rendez vous de consultation (avec l’aide éventuelle de votre secrétariat) pour la réalisation du ou des vaccins prescrits dès la prescription.
-‐ Vous serez contacté à distance de l’étude, selon le mode de communication que vous aurez choisi, pour faire le point sur la réalisation ou non des vaccins prescrits et répondre à un court questionnaire sur vos pratiques vaccinales.
Toutes les données recueillies seront rendues anonymes par l’utilisation d’identifiants. Je vous remercie du temps que vous voudrez bien consacrer à ce projet.
Confraternellement, Emilie Réthoré Berthomé
98
Annexe 3 Lettre d’information aux médecins du groupe « vaccination
immédiate »
Emilie Réthoré Berthomé 1, rue Bailly 86000 POITIERS Tel : 0663026613 [email protected] Poitiers, le 25 août 2012 Objet : Thèse de médecine générale Nombre de pages : 2 Chère consœur, cher confrère, Par ce courrier, je sollicite votre aide pour la réalisation de ma thèse de médecine générale. Elle est dirigée par le docteur François Birault, médecin généraliste exerçant à Poitiers. Le sujet est : « Améliorer la couverture vaccinale par la mise à disposition des vaccins directement au cabinet du praticien. Expérimentation en Vienne pour les vaccins dTP/Tétravalent adulte et ROR. » Vous avez été tiré au sort pour participer à cette étude. Je me permettrai de vous contacter prochainement par téléphone pour recueillir votre participation à l’étude et le mode de communication de votre choix (mail, courrier) afin de vous adresser les documents nécessaires. Si vous acceptez :
-‐ Il vous sera demandé de remplir un court formulaire (3 à 4 questions) pour chaque prescription de vaccin dTP /tétravalent chez le plus de 15 ans, et de vaccin ROR, entre le 17 et le 29 septembre 2012 inclus.
Durant la première semaine (du 17 au 22 septembre) il vous sera demandé de ne
pas changer vos habitudes. Durant la deuxième semaine (du 24 au 29 septembre), il vous sera demandé de
proposer la vaccination immédiatement (procédure au verso) et en cas de refus du patient ou de contre indication de proposer et de programmer un rendez vous de consultation pour la réalisation du ou des vaccins prescrits dès la prescription (si besoin avec l’aide de votre secrétariat).
99
-‐ Vous serez contacté à distance de l’étude, selon le mode de communication que vous aurez choisi, pour faire le point sur la réalisation ou non des vaccins prescrits et répondre à un court questionnaire sur vos pratiques vaccinales.
Procédure de mise à disposition des vaccins : Afin de rendre possible cette expérimentation je sollicite votre participation pour : 1-‐ Vous procurer : Un vaccin ROR : priorix ou ror vax Un vaccin dTP : revaxis Un vaccin tétravalent adulte : boostrix tétra ou repevax Auprès de la pharmacie de votre choix. L’achat de ces trois vaccins vous sera remboursé à la fin de l’étude. 2-‐ Appliquer une procédure très simple de respect de la chaine du froid : Pour ce faire un thermomètre minima-maxima vous est offert afin de pouvoir appliquer la procédure de respect de la chaine du froid qui vous sera fournie avec le thermomètre. 3-‐ Modalités de réapprovisionnement en vaccins : Les pharmaciens de la Vienne sont informés de l’expérimentation et de la possibilité pour eux d’être sollicités pour vous fournir les vaccins. Nous vous demandons pour chaque réalisation de vaccination immédiate dTP/tétravalent adulte ou ROR d’établir une ordonnance au patient avec le nom du vaccin et stipulant que ce dernier à été réalisé au cabinet. Le patient pourra alors se rendre dans sa pharmacie habituelle pour régler le vaccin. Nous vous laissons libre de choisir avec le pharmacien le mode de réapprovisionnement qui vous conviendra le plus dans le respect de la chaine du froid. 4-‐ Remplir un court formulaire : Pour chaque prescription d’un vaccin dTP/tétravalent adulte chez le plus de 15 ans ou ROR que vous le vacciniez immédiatement ou non. Toutes les données recueillies sont rendues anonymes par l’utilisation d’identifiants. Je vous remercie du temps que vous voudrez bien consacrer à ce projet.
Confraternellement, Emilie Réthoré Berthomé
100
Annexe 4 Formulaire prescription vaccinale du groupe « témoin » et de la 1ère semaine des groupes « rendez-vous » et « vaccination immédiate »
1. Identifiant médecin :
2. Date de réalisation de la prescription vaccinale :
3. Identifiant du patient (3 premières lettres du nom et du prénom):
4. Date de naissance du patient :
5. Vaccin prescrit : DTP DTPCoq ROR 1ère dose ROR 2ème dose
6. Délai souhaité de réalisation du vaccin : < 1 mois 1à 2 mois 2à 3 mois > 3 mois
7. S’agit il : D’une vaccination programmée selon le calendrier vaccinal en cours D’un rattrapage vaccinal
8. Commentaires éventuels :
101
Annexe 5 Formulaire prescription vaccinale 2ème semaine du groupe « rendez-
vous »
1. Identifiant médecin :
2. Date de réalisation de la prescription vaccinale :
3. Identifiant du patient (3 premières lettres du nom et du prénom) :
4. Date de naissance du patient :
5. Vaccin prescrit : DTP DTPCoq ROR 1ère dose ROR 2ème dose
6. Délai souhaité de réalisation du vaccin : < 1 mois 1à 2 mois 2à 3 mois > 3 mois
7. S’agit il : D’une vaccination programmée selon le calendrier vaccinal en cours D’un rattrapage vaccinal
8. Programmation d’un rendez-‐vous pour la réalisation du vaccin : Programmé dans le délai souhaité Programmé mais le délai souhaité n’a pu être respecté J’ai oublié de le proposer Le patient a refusé Autre, merci de préciser :
9. Commentaires éventuels :
102
Annexe 6 Formulaire prescription vaccinale 2ème semaine
Groupe « vaccination immédiate »
1. Identifiant médecin :
2. Date de réalisation de la prescription vaccinale :
3. Identifiant du patient (3 premières lettres du nom et du prénom) :
4. Date de naissance du patient :
5. Vaccin prescrit :
DTP DTPCoq ROR 1ère dose ROR 2ème dose
6. Délai souhaité de réalisation du vaccin :
< 1 mois 1à 2 mois 2à 3 mois > 3 mois
7. S’agit il : D’une vaccination programmée selon le calendrier vaccinal en cours D’un rattrapage vaccinal
103
8. Proposition de vaccination immédiate ou de rendez-‐vous pour la réalisation du vaccin : Vaccin réalisé le jour même Rendez-‐vous programmé pour la vaccination car contre indication à la vaccination
le jour même Programmation dans le délai souhaité Programmation hors délai souhaité Rendez-‐vous programmé pour la vaccination car refus du patient de se faire
vacciner le jour même Programmation dans le délai souhaité Programmation hors délai souhaité Vaccination immédiate et rendez-‐vous pour la vaccination refusés par le patient J’ai Oublié de proposer la vaccination immédiate J’ai oublié de proposer un rendez vous, la vaccination immédiate étant contre
indiquée Autre, merci de préciser :
104
Annexe 7 Courrier postal accompagnant les formulaires du groupe « témoin »
Emilie Réthoré Berthomé 1 rue Bailly 86000 POITIERS 06.63.02.66.13 [email protected] Objet : Thèse de médecine générale
Poitiers, le 10 septembre 2012
Chère consœur, cher confrère, Vous avez accepté de participer à ce travail dont le but est d’évaluer le taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité concernant les vaccins dTP/tétravalent chez l’adulte et ROR dans la Vienne. Comme convenu, je vous adresse les FORMULAIRES PATIENTS. Je vous demanderai de remplir un formulaire à chaque prescription de vaccin dTP/tétravalent chez le plus de 15 ans ou de vaccin ROR (selon les recommandations actuelles, de 9mois à 32 ans) que vous réaliserez entre le 17 et le 29 septembre 2012 inclus. C’est un formulaire très court comprenant 2 parties : Dans la première partie je vous demande de noter : -‐ Votre identifiant T_ -‐ La date de la prescription vaccinale -‐ L’identification du patient (3 premières lettres de ses nom et prénom, ainsi que sa date de naissance), afin de retrouver son dossier à distance. Dans la deuxième partie je vous pose seulement 3 questions : -‐ Le(s) vaccin(s) prescrit(s) -‐ Le délai souhaité de réalisation -‐ L’indication vaccinale (conforme au calendrier ou rattrapage) Une enveloppe affranchie vous est jointe pour le retour des formulaires à la fin de ces 2 semaines d’expérimentation. Je vous recontacterai dans 1 mois et 3 mois, selon le mode de communication que vous avez choisi, pour faire le point avec vous sur la réalisation ou non des vaccins prescrits et vous poser un court questionnaire sur vos pratiques habituelles en vaccination. Afin que les résultats soient le plus concordants possible avec le taux réel je vous demanderai de ne pas modifier vos pratiques habituelles. Je vous remercie par avance de votre participation à ce travail. Je suis joignable pour toute question.
Confraternellement Emilie Réthoré Berthomé
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Annexe 8 Courrier mail accompagnant les formulaires du groupe « témoin »
Emilie Réthoré Berthomé 1 rue Bailly 86000 POITIERS 06.63.02.66.13 [email protected] Objet : Thèse de médecine générale
Poitiers, le 11 septembre 2012
Chère consœur, cher confrère, Vous avez accepté de participer à ce travail dont le but est d’évaluer le taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité concernant les vaccins dTP/tétravalent chez l’adulte et ROR dans la Vienne. Comme convenu, je vous adresse les FORMULAIRES PATIENTS. Je vous demanderai de remplir un formulaire à chaque prescription de vaccin dTP/tétravalent chez le plus de 15 ans ou de vaccin ROR (selon les recommandations actuelles, de 9 mois à 32 ans) que vous réaliserez entre le 17 et le 29 septembre 2012 inclus en cliquant sur le lien suivant : https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dGt0VUFvUzN0bVJodFpOWUQySVhRWHc6MQ C’est un formulaire très court comprenant 2 parties : Dans la première partie je vous demande de noter : -‐ Votre identifiant T_ -‐ La date de la prescription vaccinale -‐ L’identification du patient (3 premières lettres de ses nom et prénom, ainsi que sa date de naissance), afin de retrouver son dossier à distance. Dans la deuxième partie je vous pose seulement 3 questions : -‐ Le(s) vaccin(s) prescrit(s) -‐ Le délai souhaité de réalisation -‐ L’indication vaccinale (conforme au calendrier ou rattrapage) Je vous recontacterai dans 1 mois et 3 mois, selon le mode de communication que vous avez choisi, pour faire le point avec vous sur la réalisation ou non des vaccins prescrits et vous poser un court questionnaire sur vos pratiques habituelles en vaccination. Afin que les résultats soient le plus concordants possible avec le taux réel je vous demanderai de ne pas modifier vos pratiques habituelles. Je vous remercie par avance de votre participation à ce travail. Je suis joignable pour toute question.
Confraternellement, Emilie Réthoré Berthomé
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Annexe 9 Courrier postal accompagnant les formulaires du groupe « rendez-
vous »
Emilie Réthoré Berthomé 1 rue Bailly 86000 POITIERS 06.63.02.66.13 [email protected] Poitiers, le 10 septembre 2012 Objet : Thèse de médecine générale
Chère consœur, cher confrère, Vous avez accepté de participer à ce travail dont le but est d’évaluer l’impact sur le taux de vaccins réalisés dans les délais souhaités de la programmation des vaccinations dès leur prescription. Expérimentation pour les vaccins dTP/tétravalent adulte et ROR en Vienne. Comme convenu, je vous adresse les FORMULAIRES PATIENTS. Je vous demanderai de remplir un formulaire à chaque prescription de vaccin dTP/tétravalent chez le plus de 15 ans ou de vaccin ROR (selon les recommandations actuelles, de 9 mois à 32 ans) que vous réaliserez entre le 17 et le 29 septembre 2012 inclus. Durant la 1ère semaine je vous demanderai de ne pas modifier vos pratiques habituelles. Durant la 2ème semaine je vous demanderai de proposer et de programmer un rendez-‐vous pour la réalisation des vaccins dTP/tétravalent chez le plus de 15 ans et ROR prescrits et ce dès la prescription (avec l’aide de votre secrétariat si besoin). Vous avez donc en votre possession deux formulaires sensiblement différents : -‐ « FORMULAIRE PATIENT 1ère semaine » à utiliser durant la première semaine (du 17 au 22 septembre 2012 inclus). -‐ « FORMULAIRE PATIENT 2ème semaine (RDV proposé) » à utiliser durant la deuxième semaine (du 24 au 29 septembre 2012 inclus). Ce sont deux formulaires très courts comprenant 2 parties : Dans la première partie je vous demande de noter : -‐ Votre identifiant R_ -‐ La date de la prescription vaccinale
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-‐ L’identification du patient (3 premières lettres de ses nom et prénom, ainsi que sa date de naissance), afin de retrouver son dossier à distance. Dans la deuxième partie je vous pose seulement 3 à 4 questions : -‐ Le(s) vaccin(s) prescrit(s) -‐ Le délai souhaité de réalisation -‐ L’indication vaccinale (conforme au calendrier ou rattrapage) -‐ La réalisation de la programmation pour les vaccins prescrits la 2ème semaine. Une enveloppe affranchie vous est jointe pour le retour des formulaires à la fin de ces 2 semaines d’expérimentation. Je vous recontacterai dans 1 mois et 3 mois, selon le mode de communication que vous avez choisi, pour faire le point avec vous sur la réalisation ou non des vaccins prescrits et vous poser un court questionnaire sur vos pratiques habituelles en vaccination. Je vous remercie par avance de votre participation à ce travail. Je suis joignable pour toute question.
Confraternellement, Emilie Réthoré Berthomé
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Annexe 10 Courrier mail accompagnant les formulaires du groupe « rendez-
vous »
Emilie Réthoré Berthomé 1 rue Bailly 86000 POITIERS 06.63.02.66.13 [email protected] Objet : Thèse de médecine générale
Poitiers, le 11 septembre 2012
Chère consœur, cher confrère, Vous avez accepté de participer à ce travail dont le but est d’évaluer l’impact sur le taux de vaccins réalisés dans les délais souhaités de la programmation des vaccinations dès leur prescription. Expérimentation pour les vaccins dTP/tétravalent adulte et ROR en Vienne. Comme convenu, je vous adresse les FORMULAIRES PATIENTS. Je vous demanderai de remplir un formulaire à chaque prescription de vaccin dTP/tétravalent chez le plus de 15 ans ou de vaccin ROR (selon les recommandations actuelles, de 9 mois à 32 ans) que vous réaliserez entre le 17 et le 29 septembre 2012 inclus. Durant la 1ère semaine je vous demanderai de ne pas modifier vos pratiques habituelles. Durant la 2ème semaine je vous demanderai de proposer et de programmer un rendez-‐vous pour la réalisation des vaccins dTP/tétravalent chez le plus de 15 ans et ROR prescrits et ce dès la prescription (avec l’aide de votre secrétariat si besoin). Vous avez donc en votre possession deux formulaires sensiblement différents : -‐ « FORMULAIRE PATIENT 1ère semaine » à utiliser durant la première semaine (du 17 au 22 septembre 2012 inclus) en cliquant sur le lien suivant : https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dHhNMVQtTEJVVVJCck5CYjFmYS00Snc6MQ -‐ « FORMULAIRE PATIENT 2ème semaine (RDV proposé) » à utiliser durant la deuxième semaine (du 24 au 29 septembre 2012 inclus) en cliquant sur le lien suivant : https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dDltS3lYVkpGMV9UdzcwOURzQWViR1E6MQ Ce sont deux formulaires très courts comprenant 2 parties : Dans la première partie je vous demande de noter : -‐ Votre identifiant R_ -‐ La date de la prescription vaccinale
109
-‐ L’identification du patient (3 premières lettres de ses nom et prénom, ainsi que sa date de naissance), afin de retrouver son dossier à distance. Dans la deuxième partie je vous pose seulement 3 à 4 questions : -‐ Le(s) vaccin(s) prescrit(s) -‐ Le délai souhaité de réalisation -‐ L’indication vaccinale (conforme au calendrier ou rattrapage) -‐ La réalisation de la programmation pour les vaccins prescrits la 2ème semaine. Je vous recontacterai dans 1 mois et 3 mois, selon le mode de communication que vous avez choisi, pour faire le point avec vous sur la réalisation ou non des vaccins prescrits et vous poser un court questionnaire sur vos pratiques habituelles en vaccination. Je vous remercie par avance de votre participation à ce travail. Je suis joignable pour toute question.
Confraternellement, Emilie Réthoré Berthomé
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Annexe11 Courrier postal accompagnant les formulaires
Groupe « vaccination immédiate »
Emilie Réthoré Berthomé 1, rue Bailly 86000 POITIERS Tel : 06.63.02.66.13 [email protected] Poitiers, le 10 septembre 2012 Objet : Thèse de médecine générale Nombre de pages : 4 Chère consœur, cher confrère, Vous avez accepté de participer à ce travail dont le sujet est : « Améliorer la couverture vaccinale par la mise à disposition des vaccins directement au cabinet du praticien. Expérimentation en Vienne pour les vaccins dTP/Tétravalent adulte et ROR. » Vous avez été tiré au sort pour tester l’outil « vaccination immédiate par la mise à disposition de vaccins directement au cabinet du praticien ». Il vous est donc demandé : Durant la première semaine (17 au 22 septembre), de ne pas modifier vos habitudes. Durant la deuxième semaine (24 au 29 septembre) de proposer la vaccination immédiate pour les prescriptions de vaccins dTP/tétravalent adulte chez le plus de 15 ans ou ROR (selon les recommandations actuelles, de 9 mois à 32 ans) et en cas de refus du patient ou de contre indication de proposer et de programmer un rendez vous de consultation pour la réalisation du ou des vaccins (si besoin avec l’aide de votre secrétariat). Pour ce faire vous devez : 1-‐ Vous être procuré : Un vaccin ROR : priorix ou ror vax Un vaccin dTP : revaxis Un vaccin tétravalent adulte : boostrix tétra ou repevax L’achat de ces trois vaccins vous sera remboursé à la fin de l’étude. Le choix de la pharmacie vous appartient. 2-‐ Appliquer une procédure de respect de la chaine du froid :
111
Pour ce faire un thermomètre minima-maxima vous est offert afin de pouvoir appliquer la procédure de respect de la chaine du froid ci jointe. 3-‐ Modalités de réapprovisionnement en vaccins : Les pharmaciens de la Vienne sont informés de l’expérimentation et de la possibilité pour eux d’être sollicités pour vous fournir les vaccins. Je vous demande pour chaque réalisation de vaccination immédiate dTP/tétravalent adulte ou ROR d’établir une ordonnance au patient avec le nom du vaccin et la mention « étude expérimentale ». Ainsi le patient pourra se rendre dans sa pharmacie habituelle et le pharmacien vous contactera pour que vous puissiez définir ensemble les modalités de réapprovisionnement dans le respect de la chaine du froid.
. 4-‐ Remplir un court formulaire : Vous avez en votre possession deux formulaires sensiblement différents : -‐ « FORMULAIRE PATIENT 1ère semaine » à utiliser durant la première semaine (du 17 au 22 septembre 2012 inclus). -‐ « FORMULAIRE PATIENT 2ème semaine (vaccination immédiate/RDV) » à utiliser durant la deuxième semaine (du 24 au 29 septembre 2012 inclus). Ce sont deux formulaires très courts comprenant 2 parties : Dans la première partie je vous demande de noter : -‐ Votre identifiant V_ -‐ La date de la prescription vaccinale -‐ L’identification du patient (3 premières lettres de ses nom et prénom, ainsi que sa date de naissance), afin de retrouver son dossier à distance. Dans la deuxième partie je vous pose seulement 3 à 4 questions : -‐ Le(s) vaccin(s) prescrit(s) -‐ Le délai souhaité de réalisation -‐ L’indication vaccinale (conforme au calendrier ou rattrapage) -‐ La réalisation de la vaccination immédiate pour les vaccins prescrits la 2ème semaine. Je vous recontacterai dans 1 mois et 3 mois, selon le mode de communication que vous avez choisi, pour faire le point avec vous sur la réalisation ou non des vaccins prescrits et vous poser un court questionnaire sur vos pratiques habituelles en vaccination. Je vous remercie par avance de votre participation à ce travail. Je suis joignable pour toute question
Confraternellement, Emilie Réthoré Berthomé
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Annexe 12 Courrier mail accompagnant les formulaires
Groupe « vaccination immédiate »
Emilie Réthoré Berthomé 1, rue Bailly 86000 POITIERS Tel : 06.63.02.66.13 [email protected] Poitiers, le 11 septembre 2012 Objet : Thèse de médecine générale Nombre de pages : 3 Chère consœur, cher confrère, Vous avez accepté de participer à ce travail dont le sujet est : « Améliorer la couverture vaccinale par la mise à disposition des vaccins directement au cabinet du praticien. Expérimentation en Vienne pour les vaccins dTP/Tétravalent adulte et ROR. » Vous avez été tiré au sort pour tester l’outil « vaccination immédiate par la mise à disposition de vaccins directement au cabinet du praticien ». Il vous est donc demandé : Durant la première semaine (17 au 22 septembre), de ne pas modifier vos habitudes. Durant la deuxième semaine (24 au 29 septembre) de proposer la vaccination immédiate pour les prescriptions de vaccins dTP/tétravalent adulte chez le plus de 15 ans ou ROR (selon les recommandations actuelles, de 9 mois à 32 ans) et en cas de refus du patient ou de contre indication de proposer et de programmer un rendez vous de consultation pour la réalisation du ou des vaccins (si besoin avec l’aide de votre secrétariat). Pour ce faire vous devez : 1-‐ Vous être procuré : Un vaccin ROR : priorix ou ror vax Un vaccin dTP : revaxis Un vaccin tétravalent adulte : boostrix tétra ou repevax L’achat de ces trois vaccins vous sera remboursé à la fin de l’étude. Le choix de la pharmacie vous appartient. 2-‐ Appliquer une procédure de respect de la chaine du froid :
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Pour ce faire un thermomètre minima-maxima vous est offert afin de pouvoir appliquer la procédure de respect de la chaine du froid ci jointe. 3-‐ Modalités de réapprovisionnement en vaccins : Les pharmaciens de la Vienne sont informés de l’expérimentation et de la possibilité pour eux d’être sollicités pour vous fournir les vaccins. Je vous demande pour chaque réalisation de vaccination immédiate dTP/tétravalent adulte ou ROR d’établir une ordonnance au patient avec le nom du vaccin et la mention « étude expérimentale ». Le patient pourra alors se rendre dans sa pharmacie habituelle et le pharmacien vous téléphonera pour que vous puissiez définir ensemble les modalités de réapprovisionnement dans le respect de la chaine du froid. 4-‐ Remplir un court formulaire : Vous avez en votre possession deux formulaires sensiblement différents : -‐ « FORMULAIRE PATIENT 1ère semaine » à utiliser durant la première semaine (du 17 au 22 septembre 2012 inclus) en cliquant sur le lien suivant : https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dDZINjI5RWdzaXpzYUQ4QTdvcWhOc2c6MQ -‐ « FORMULAIRE PATIENT 2ème semaine (vaccination immédiate/RDV) » à utiliser durant la deuxième semaine (du 24 au 29 septembre 2012 inclus) en cliquant sur le lien suivant : https://docs.google.com/spreadsheet/viewform?formkey=dGVsNUozZnZXZUVySEVBdFZzaFl0WXc6MQ Ce sont deux formulaires très courts comprenant 2 parties : Dans la première partie je vous demande de noter : -‐ Votre identifiant V_ -‐ La date de la prescription vaccinale -‐ L’identification du patient (3 premières lettres de ses nom et prénom, ainsi que sa date de naissance), afin de retrouver son dossier à distance. Dans la deuxième partie je vous pose seulement 3 à 4 questions : -‐ Le(s) vaccin(s) prescrit(s) -‐ Le délai souhaité de réalisation -‐ L’indication vaccinale (conforme au calendrier ou rattrapage) -‐ La réalisation de la vaccination immédiate pour les vaccins prescrits la 2ème semaine. Je vous recontacterai dans 1 mois et 3 mois, selon le mode de communication que vous avez choisi, pour faire le point avec vous sur la réalisation ou non des vaccins prescrits et vous poser un court questionnaire sur vos pratiques habituelles en vaccination. Je vous remercie par avance de votre participation à ce travail. Je suis joignable pour toute question.
Confraternellement, Emilie Réthoré Berthomé
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Annexe 13 Lettre d’information aux pharmaciens
Emilie Réthoré Berthomé 1, rue Bailly 86000 POITIERS Tel : 06.63.02.66.13 [email protected] Poitiers, le 4 septembre 2012 Objet : Thèse de médecine générale Madame, Monsieur, Par ce courrier, je sollicite votre aide pour la réalisation de ma thèse de médecine générale. Elle est dirigée par le docteur François Birault, médecin généraliste exerçant à Poitiers. Le sujet est : « Améliorer la couverture vaccinale par la mise à disposition des vaccins directement au cabinet du praticien. Expérimentation en Vienne pour les vaccins dTP/Tétravalent adulte et ROR. » 100 médecins généralistes de la Vienne ont été tirés au sort pour participer à cette étude. Il leur est demandé d’acheter un vaccin ROR, un vaccin dTP et un vaccin tétravalent adulte auprès du pharmacien de leur choix et de proposer la vaccination immédiate aux patients nécessitant l’un de ces trois vaccins durant la semaine du 24 au 29 septembre 2012. Ils s’engagent également à appliquer un protocole de respect de la chaine du froid réalisé avec l’aide de Mr Chevalier Responsable régional vigilances et sécurité sanitaire des produits de santé, direction de la santé publique, ARS. Pour chaque vaccin réalisé ils établiront une ordonnance au patient avec le nom du vaccin et la mention « étude expérimentale », le patient reste bien évidemment libre du choix de la pharmacie ou il réglera le vaccin. Si vous acceptez, je vous demanderai de bien vouloir téléphoner au médecin ayant fait une telle ordonnance afin de définir ensemble les modalités de réapprovisionnement qui vous conviendront dans le respect de la chaine du froid. Il est possible que vous soyez contactés durant cette étude pour recueillir vos remarques sur cette expérimentation. Cette étude a été mise en place avec le soutien de l’ARS, des Conseils Régionaux de l’Ordre des Médecins et des Pharmaciens, du syndicat des Pharmaciens et de la CPAM. Je vous remercie par avance pour votre participation qui est indispensable pour mener à bien cette expérimentation. Restant à votre disposition pour tous renseignements complémentaires.
Cordialement, Emilie Réthoré Berthomé
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Annexe 14 Procédure de respect de la chaine du froid
Groupe « vaccination immédiate »
Chère consœur, cher confrère,
Vous avez accepté de participer à une étude testant l’impact sur le taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité d’un outil qui est la vaccination immédiate grâce à la mise à disposition de vaccins ROR, dTP/tétravalent adulte directement au cabinet. Pour le bon déroulement de l’expérimentation il est indispensable de vous engager à appliquer quelques règles concernant le respect de la chaine du froid : 1. Les vaccins doivent toujours être transportés dans des contenants qui ont été validés pour garantir le maintien des températures requises tout au long de la chaîne de transport et jusqu'à la dispensation, (mis à disposition par les grossistes).
2. Dès leur réception, les vaccins doivent être immédiatement placés dans le réfrigérateur. 3. Ils doivent être maintenus entre 2 et 8 °C dès leur réception et jusqu’ à leur administration.
4. Le réfrigérateur doit être en bon état, régulièrement entretenu. 5. Il doit être équipé d’un thermomètre digital minima-‐maxima en bon état et étalonné.
6. La température du réfrigérateur doit être lue et notée une fois par jour et les données conservées. 7. Les vaccins doivent être entreposés dans leurs boîtes d’origine dans le réfrigérateur, de sorte qu’on puisse bien les identifier. 8. Il doit y avoir suffisamment d’espace entre les boîtes de vaccins pour que l’air y circule adéquatement.
9. Il ne doit pas y avoir d’aliments ni de boissons dans le réfrigérateur où sont entreposés les vaccins. 10. Les vaccins ne doivent pas être entreposés dans la porte du réfrigérateur. 11. Le vaccin doit être sorti du réfrigérateur seulement pour son utilisation immédiate.
Je vous remercie par avance de votre participation à cette étude.
Confraternellement, Emilie Réthoré Berthomé
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Annexe 15 Fiche technique du thermomètre minima-maxima
Groupe « vaccination immédiate »
• Température -‐22° à 113°F (-‐30° à 45°C) Précision des températures : -‐/+ 1,8°F (-‐/+1°) Résolution de la température : 0,1 °C
• Dimensions 50 X 50 X 15 mm
• Dimension écran Ecran : 35X30mm
• Alimentation 1 X 1,5 V (pile incluse type LR 43)
• Poids 50 g • Prix 1,99 euros
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Annexe 16 Tableau de recueil de température Groupe « vaccination immédiate »
Identifiant médecin :
Date :
Température
Lundi 24 sept 2012
Mardi 25 sept 2012
Mercredi 26 sept 2012
Jeudi 27 sept 2012
Vendredi 28 sept 2012
Samedi 29 sept 2012
118
119
120
Annexe 19 Questionnaire médecin du groupe « témoin »
1. Identifiant médecin :
2. Mode d’exercice : Rural Semi-‐rural Urbain
3. Sexe : F M
4. Durée d’exercice de la médecine générale :
5. Age : < 30 ans 30-‐39 ans 40-‐49 ans 50-‐59 ans > 60 ans
6. Type d’installation : Seul En groupe
7. Utilisez vous un dossier médical informatisé ? Oui Non
8. Avez vous : Un secrétariat sur place Un secrétariat à distance Pas de secrétariat
9. Possédez vous un réfrigérateur au cabinet ? Oui Non
121
10. Vous arrive t-‐il de proposer un rendez-‐vous pour la réalisation du vaccin dès la
prescription de celui-‐ci ? Jamais Parfois Souvent Toujours
11. Pensez-‐vous que la mise à disposition des vaccins directement au cabinet serait
un bon outil d’amélioration de la couverture vaccinale ?
12. Avez vous des remarques concernant cette étude ?
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Annexe 20
Questionnaire médecin du groupe « rendez-vous »
1. Identifiant médecin :
2. Mode d’exercice : Rural Semi-‐rural Urbain
3. Sexe :
F M
4. Durée d’exercice de la médecine générale :
5. Age :
< 30 ans 30-‐39 ans 40-‐49 ans 50-‐59 ans > 60 ans
6. Type d’installation :
Seul En groupe
7. Utilisez vous un dossier médical informatisé ?
Oui Non
8. Avez vous :
Un secrétariat sur place Un secrétariat à distance Pas de secrétariat
9. Possédez vous un réfrigérateur au cabinet ?
Oui Non
10. Vous arrive t-‐il de proposer un rendez-‐vous pour la réalisation du vaccin dès la
prescription de celui-‐ci ? Jamais Parfois Souvent Toujours
123
11. La programmation d’un rendez-‐vous pour la réalisation des vaccins dès leur
prescription est selon vous : Un moyen intéressant pour améliorer la couverture vaccinale Applicable à chaque prescription vaccinale Non applicable pour tous les vaccins Non applicable pour tous les patients
12. La participation à cette étude aura t-‐elle un impact sur vos pratiques ?
Oui Non
13. Durant cette étude auriez vous trouvé pratique d’avoir les vaccins directement
au cabinet pour pouvoir, en l’absence de contre indication et avec accord du patient les réaliser le jour même ? Oui pour toutes les consultations de vaccination Oui pour les rattrapages vaccinaux Oui pour certains patients Non, je n’en vois pas l’utilité Autre, précisez
14. Avez vous des remarques concernant l’étude ?
124
Annexe 21 Questionnaire médecin du groupe « vaccination immédiate »
1. Identifiant médecin :
2. Mode d’exercice :
Rural Semi-‐rural Urbain
3. Sexe :
F M
4. Durée d’exercice de la médecine générale :
5. Age :
< 30 ans 30-‐39 ans 40-‐49 ans 50-‐59 ans > 60 ans
6. Type d’installation :
Seul En groupe
7. Utilisez vous un dossier médical informatisé ?
Oui Non
8. Avez vous ?
Un secrétariat sur place Un secrétariat à distance Pas de secrétariat
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9. Possédez vous un réfrigérateur au cabinet ? Oui Non
10. Vous arrive t-‐il de proposer un rendez-‐vous pour la réalisation du vaccin dès la
prescription de celui-‐ci ? Jamais Parfois Souvent Toujours
11. Aviez vous déjà l’habitude de proposer la vaccination immédiate ?
Jamais Parfois Souvent Toujours
12. Merci de préciser :
13. La programmation de la réalisation des vaccins dès leur prescription est selon
vous : Un moyen intéressant pour améliorer la couverture vaccinale Applicable à chaque prescription vaccinale Non applicable pour tous les vaccins Non applicable pour tous les patients
14. La participation à cette étude aura t-‐elle un impact sur vos pratiques ?
Oui, j’utiliserai un stock de vaccins disponible au cabinet Oui, j’essayerai de programmer les rendez-‐vous Non, je propose déjà de vacciner immédiatement Non, je propose déjà des rendez-‐vous pour la réalisation des vaccins prescrits Non, je préfère continuer comme avant
15. Avez vous des remarques concernant cette étude ?
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Annexe 22 Courrier accompagnant le chèque de dédommagement pour l’achat des vaccins pour les médecins du groupe « vaccination immédiate »
Emilie Réthoré Berthomé 1, rue Bailly 86000 POITIERS Tel : 06.63.02.66.13 [email protected]
Poitiers, le 08 mars 2013 Objet : Thèse de médecine générale Chère consœur, cher confrère, En septembre dernier vous aviez accepté de participer à ma thèse de médecine générale sur la vaccination et pour cela vous deviez acheter 3 vaccins (un ROR, un dTP et un tétravalent adulte). Vous trouverez ci joint le remboursement de cet achat calculé sur les tarifs des vaccins au moment de l’expérimentation, soit un chèque de 50,68 euros. Ce remboursement est réalisé grâce à l’obtention d’une subvention auprès de l’Agence Régionale de Santé du Poitou-‐Charentes. Je vous remercie sincèrement pour votre participation à cette étude et ne manquerai pas de vous communiquer les résultats.
Cordialement, Emilie Réthoré Berthomé
127
Annexe 23 Demande de subvention auprès de l’ARS Poitou-Charentes
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Annexe 24 Compte rendu financier pour l’ARS Poitou-Charentes
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Résumé
La couverture vaccinale reste insuffisante en France, empêchant l’éradication de certaines maladies infectieuses. Une étude de 2011 auprès des généralistes de la Vienne constate que programmer un rendez-‐vous pour la vaccination dès la prescription permet d’améliorer le taux de réalisation des vaccins dans le délai souhaité par le médecin, mais 25% des prescriptions n'aboutissent pas à une vaccination. L’objectif de cette étude est d’estimer si la mise à disposition des vaccins au cabinet du généraliste permettrait d’améliorer significativement la couverture vaccinale.
A cette fin, une étude prospective a été réalisée sur la vaccination ROR et DTCaPolio auprès de 127 généralistes de la Vienne répartis en 3 groupes homogènes (« témoin », « rendez-‐vous » et « vaccination immédiate »). Chacun prescrivait selon ses habitudes durant une semaine puis, la semaine suivante, le groupe « témoin » continuait ainsi, le groupe « rendez-‐vous » proposait de programmer les vaccinations et le groupe « vaccination immédiate » proposait de vacciner immédiatement grâce à un stock de vaccins disponible au cabinet.
Dans le groupe « vaccination immédiate », les résultats montrent une amélioration significative du taux de vaccins réalisés dans le délai souhaité par le prescripteur passant de 50 % lors de la première semaine (31/62) à 82 % durant la deuxième semaine (37/45). 34 des 45 prescriptions de la deuxième semaine ont été réalisées immédiatement (75%). L'impact de la programmation des vaccinations n'a pas été confirmé puisque dans le groupe « rendez-‐vous », les résultats montrent une diminution du taux de réalisation des vaccins dans le délai souhaité, passant de 62% (41/66) à 58% (21/36). Cette diminution est également retrouvée dans le groupe « témoin », qui passe de 58% (33/57) lors de la première semaine à 50% (18/36) durant la deuxième semaine.
Ainsi, la mise à disposition de vaccins au cabinet du généraliste permet d’améliorer la couverture vaccinale. Néanmoins, ce protocole mérite d'être évalué auprès des praticiens l'ayant testé. Mots clés : couverture vaccinale, ROR, DTCaPolio, vaccination immédiate, médecin généraliste
Abstract: Impact on the vaccination coverage thanks to vaccines made available for the practitioner at his surgery: prospective study about dTCaPolio and ROR vaccinations in Vienne.
The vaccination coverage is still insufficient in France which prevents the eradication of some infectious diseases. A 2011 study of practitioners in Vienne reveals that planning an appointment for vaccination at the time of the prescription improves the rate of vaccination made in the time limit decided by the doctor. However, 25% of the prescriptions never end up in vaccinations. The aim of this study is to estimate if the availability of vaccines to the general practitioner would improve significantly the vaccination coverage.
A prospective study was made on dTCaPolio and ROR vaccinations of 127 practitioners in Vienne divided into three homogeneous groups (“witness”, “appointment” and “immediate vaccination”). Everybody prescribed as usual for a week then the next week the group “witness” carried on, the group “appointment” suggested to plan the vaccinations and the group “immediate vaccination” suggested to vaccinate immediately thanks to the vaccines available at the surgery.
In the group « immediate vaccination » we notice a significant improvement of the rate of vaccination made in the time limit decided by the doctor. This rate increased from 50 % (31/62) on the first week to 82 %(37/45) on the second one, 75 % of the prescriptions on the second week ended in a vaccination. The impact of the programming of vaccinations was not confirmed since in the group "appointment", they determine a reduction of the rate of realization of vaccines for the desired delay, passing from 62 % (41/66) to 58 % (21/36). This reduction is also found in the group "witness", which crosses 58 % (33/57) during the first week to 50 % (18/36) during the second week.
Thus, making a stock of vaccines available to the practitioner significantly improves the vaccination coverage. Nevertheless, this protocol needs to be assessed by the practitioners who used it. Key words: vaccination coverage, ROR, DTCaPolio, immediate vaccination, general practitioner
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Faculté de Médecine et de Pharmacie
SERMENT
En présence des Maîtres de cette école, de mes chers condisciples et devant l'effigie d'Hippocrate, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité dans l'exercice de la médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n'exigerai jamais un salaire au-‐dessus de mon travail. Admis dans l'intérieur des maisons mes yeux ne verront pas ce qui s'y passe ; ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime. Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leurs pères.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ! Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères si j'y manque !