The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

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SÉAN GARNIER Cet autre football dont il est la star AU CŒUR DE L’ACTION PHOTOGRAPHE ET GRIMPEUR : UN ŒIL RARE TEUF EN HAUTE MER 72 h de clubbing sur un bateau de croisière NATALIE DORMER Peur sur grand écran pour la reine de Game of Thrones RZA Du Wu-Tang à Hollywood, de leader à apprenti LA VOIE DE SUISSE HORS DU COMMUN MARS 2016 CHF 3,80

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SÉAN GARNIER

Cet autre football dont

il est la star

AU CŒURDE L’ACTIONPHOTOGRAPHE

ET GRIMPEUR :UN ŒIL RARE

TEUF EN HAUTE MER

72 h de clubbing sur un bateau

de croisière

NATALIE DORMER Peur sur grand écranpour la reine deGame of Thrones

RZADu Wu-Tang à Hollywood, de leader à apprenti

LA VOIE DE

SUISSE

HORS DU COMMUN

MARS 2016 CHF 3,80

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* Certaines options appartiennent à des versions d’équipement ou des packs d’options.

Nouveau Ford RangeR Le numéro 1 européen fait peau neuve. Régulateur de vitesse

adaptatif, systèmes audio, SYNC 2.0, écran tactile 8" et caméra de recul.* Le pick-up par excellence. Charge tractable de série: 3.5 tonnes.

Le chemin le plus courtn’est pas toujours le plus lisse.

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ford.ch

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(RÉ)APPRENDREDes mines hardcore du rap underground de Staten Island (New York), Robert Diggs, aka The RZA, fait jaillir 8 joyaux qui forme-ront le Wu-Tang Clan, plus grand groupe de rap de l’histoire. Comme lui un fan de films de kung-fu et de série B, Quentin Tarantino le sollicite pour une BO, et challenge son excellence sonore. Il adoubera RZA à Hollywood quand il se lancera dans le ciné. De leader à apprenti, Diggs s’est « rebooté » pour progresser. C’est aussi parce qu’on lui a enseigné, que la mexicaine Estrella Navarro est l’une des meilleures apnéistes au monde. Et c’est en observant, beaucoup, que le Français Séan Garnier devint la star d’un autre football. Prêts à (ré)apprendre ? Bonne lecture. Votre Rédaction

RZA SE DÉPLOIE Tenir sa route et savoir seremettre en question. Durap aux plateaux de ciné,Robert Diggs nous inspire.

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Cette pop staranglaise a toutquitté sur un coup de fil. Çavalait le coup...FOXES, PAGE 61

LE MONDE DE RED BULL

4 THE RED BULLETIN

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D’UN COUP D’AILES

GALERIE

12 PLEIN LES YEUX À fond de photos.

BULLEVARD

19 INSPIRANTS Au ciné, au micro, sur un bureau-bateau : nos bons clients.

REPORTAGES

24 La voie de RZADes bas-fonds new-yorkais aux hautes sphères du show-biz US.

34 L’œil de Jimmy ChinLe quotidien de ce photographe et réal’ américain est un régal oculaire.

48 Coup francCe que vous rêvez de faire avec un ballon de foot, Séan en a fait sa vie.

56 Nos héros du moisConçus pour réussir, ils vont vous motiver et vous inspirer.

62 En eaux confiantesApnéiste, biologiste et mannequin, Estrella a su nager avant de marcher.

72 Cap sur le sonDu Club MED au club EDM. La fête se vit à présent sur les flots. Embarquez.

ACTION !

79 À VOIR. À VIVRE. À FAIRE. Voyage, gadgets, montres, zik et moteurs

93 PAGES SPÉCIALES Techno style98 MAKES YOU FLY Magic Moment

PRENEZ LE LARGESur ce bateau, un dancefloor flottant, Skrillex ou Pharrell est peut-être votre voisin de cabine. Prêts pour 72 h de teuf ?

72

ENVIE DE FERRARI...Une beauté rare, la F12tdf révèle bien des atouts. Comme notre sélection d’ac-cessoires de grandes maisons de l’auto.

83SON STUDIO ? LE MONDERemballez vos selfies... quand Jimmy Chin déclenche, c’est pour documenter des trips rares, sur les plus beaux spots.

34

LE FOOT SELON SÉANCapable de défier Neymar ou Zidane, l’autre star planétaire du ballon rond est un Français. La rue a fait son football.

48

PROFONDÉMENTAu fond des océans, ellecôtoie des ombres, maisEstrella Navarro rayonnesur l’apnée mondiale.

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MARS 2016

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THE RED BULLETIN BACKSTAGEMARS 2016

CONTRIBUTEURSNOS ÉQUIPIERS

IAN WITLENUn bateau, 4 000 fêtards, 72 h de fête. Le photographe américain Ian Witlen est un habitué des croisières festives à bord du MSC Divina. Il donne 8 raisons de ne plus faire la fête sur la terre ferme. Page 72

JIMMY CHINCe photographe et réalisateur, originaire du Minnesota, a escaladé 14 huit mille mètres sans complé-ment d’oxygène. Dans ce numéro, il présente les plus belles photos de ses expéditions sur le globe. Page 34

AUTOUR DU MONDE

Estrella Navarro est une perle, rare, de l’océan. Afin de capturer sa manière d’évoluer dans les eaux de la Baja California (pour Basse-Californie), le photo-graphe new-yorkais Miko Lim s’est rendu au Mexique et a plongé pour rencontrer cette apnéiste. Après avoir récupéré un bateau et l’équipement nécessaire pour immerger son appareil photo, Miko fut le témoin du talent d’Estrella (nager 60 mètres sous la surface de l’eau, en retenant sa respiration), et il a aussi pu admirer de sublimes géants des mers. P. 62

Estrella Navarro, sujet de rêve pour Miko Lim.

L’attrait des profondeurs

The Red Bulletin est publié simultanément dans dix pays. Vous voyez ici la couverture de l’édition allemande avec l’acteur Fahri Yardim, star de la série culte Tatort.

Nos éditions internationales : redbulletin.com

MAKING OFLE SHOOTING DU MOIS

Du genre arrangeant, RZA a bien voulu conduire notre Chevrolet Camaro 67 sur le Fourth Street Bridge à L.A., pour une dernière photo. « J’étais à l’arrière, et il n’y avait pas de ceinture, dit la photographe Pamela Littky. RZA nous a offert un freinage brutal, j’ai terminé sur ses genoux ! » P. 24

The RZA et son équipe photo en

route pour Shaolin.

« RZA a été un modèle très investi. »PAMELA LITTKY

6 THE RED BULLETIN

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C E N ’ E S T PA S J U S T E U N D É C O L L A G E C’EST L’ENVOLÉE D’UNE VIE

SUISSE

HORS DU COMMUN

SÉAN GARNIER

Cet autre football dont

il est la star

AU CŒURDE L’ACTIONPHOTOGRAPHE

ET GRIMPEUR :UN ŒIL RARE

TEUF EN HAUTE MER

72 h de clubbing sur un bateau

de croisière

NATALIE DORMER Peur sur grand écranpour la reine deGame of Thrones

RZADu Wu-Tang à Hollywood, de leader à apprenti

LA VOIE DE

« C ’ E S T L’ E X C I TAT I O N D E L A P O U R S U I T E »

Expérience visuelleHors du commun

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redbulletin.comredbulletin.com

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Directeur d’édition Robert Sperl

Rédacteur en chef Alexander Macheck

Contributeur indépendant Boro Petric

Directeur créatif Erik Turek

Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English

Rédacteur en chef photos Fritz Schuster

Responsable de la production Marion Wildmann

Managing Editor Daniel Kudernatsch

Rédaction Stefan Wagner (Chef de service),

Ulrich Corazza, Arek Piatek, Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Muhamed Beganovic,

Werner Jessner, Martina Powell, Clemens Stachel, Florian Wörgötter

Édition web Kurt Vierthaler (Senior Web Editor), SchinSu Bae,

Christian Eberle, Vanda Gyuris, Inmaculada Sánchez Trejo, Andrew Swann, Christine Vitel

Maquette Marco Arcangeli, Marion Bernert-Thomann,

Martina de Carvalho-Hutter, Kevin Goll

Booking photos Rudi Übelhör (Directeur adjoint), Marion Batty,

Zoe Capstick, Ellen Haas, Eva Kerschbaum

Illustrateur Dietmar Kainrath

Directeur d’édition Franz Renkin

Emplacements publicitaires Sabrina Schneider

Marketing & management par pays Stefan Ebner (Dir.), Thomas Dorer, Manuel Otto,

Lukas Scharmbacher, Sara Varming

Maquette marketing Peter Knehtl (Dir.), Simone Fischer,

Alexandra Hundsdorfer, Mathias Schwarz

Fabrication Michael Bergmeister

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Friedrich Indich, Michael Menitz (Digital)

Lithographie Clemens Ragotzky (Directeur),

Claudia Heis, Maximilian Kment, Karsten Lehmann

Office Management Kristina Krizmanic

Informatique Michael Thaler

Abonnements et distribution Klaus Pleninger (Distribution), Peter Schiffer (Abonnements)

Directeur de la publication Wolfgang Winter

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Direction générale Red Bull Media House GmbH

Oberst-Lepperdinger-Straße 11–15, A-5071 Wals bei Salzburg,

FN 297115i, Landesgericht Salzburg, ATU63611700

Directeurs généraux Christopher Reindl, Andreas Gall

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THE RED BULLETIN Corée du Sud, ISSN 2465-7948

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THE RED BULLETIN Suisse alémanique, ISSN 2308-5886

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Prix : 19 CHF, 12 numéros/an, getredbulletin.com, [email protected]

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10 THE RED BULLETIN

Page 11: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

#RBSKILLS

Page 12: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

GALERIE

TOUJOURS D’ATTAQUEVIRGIN, USAPHOTO : BARTEK WOLINSKILe vététiste freerider Szymon Godziek est du genre engagé. Le Polonais a réalisé le premier « backflip Tsunami » en compétition officielle, à Nuremberg en 2014. Cette photo le montre en train de tester le terrain du Red Bull Ram-page 2015 dans le désert de l’Utah. Une chute de 6 mètres de haut lors des qualifications, sur une rampe d’atterrissage, le privera de finale.Moments forts en vidéo : redbullrampage.com

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SURF QUI PEUT

THE RIGHT, AUSTRALIEPHOTO : CALUM MACAULAY

L’Australien Mark Mathews, docteur ès grandes vagues, surfe les spots les plus

dangereux, notamment Teahupoo à Tahiti, fameux pour ses rouleaux larges et épais, et le

paradis à requins tasmanien Shipstern Bluff. Les vagues titanesques de 15 mètres du spot

australien « The Right » lui servent de passe-temps entre les compétitions.

Surfer avec Mark Mathews : instagram.com/markmathewssurf

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GLACE À LA BAGARRE !QUÉBEC, CANADAPHOTO : SEBASTIAN MARKOLes règles du Red Bull Crashed Ice sont simples et brutales : à chaque course, quatre patineurs foncent à 60 km/h dans un couloir pentu, tout en virages à 90 ° et kickers. Les deux plus rapides passent au prochain tour. À Québec, l’Américain Cameron Naasz (ci-dessus) a devancé ses concurrents canadiens, chez eux.Toutes les courses : redbullcrashedice.com

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Le goût de fruits tropicaux. Les aiLes de red BuLL.

MAINTENANT TOUTE L’ANNÉE.

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BULLEVARD

THE RED BULLETIN 19

INSPIRANTS, DIVERTISSANTS, INNOVANTS : DES PROFILS À PART

U N B O N C LI ENTRYAN REYNOLDS ACTEUR, PÈRE ET STAR DE DEADPOOL, IL SE MARRE. UN BON SENS DE L’HUMOUR EST POUR LUI UN IN-GRÉDIENT ESSENTIEL DANS SA RECETTE DU SUCCÈS.

Volonté et discipline sont synonymes. Du moins du point de vue du Canadien Ryan Reynolds (39 ans), qui a fait de son mantra une carrière d’acteur de 20 ans, pour une fortune nette esti-mée à 41 millions d’euros. Une affaire sérieuse. Non qu’il prenne cela sérieuse-ment. Ryan Reynolds n’est pas votre célébrité stan-dard, sombre et intense ; le comique le plus improbable d’Hollywood est célèbre autant pour ses remarques grossières et son esprit vif que pour sa présence à l’écran et sa condition athlé-tique. Ce 10 février, il est au ciné l’antihéros brutal et blagueur de Marvel, Deadpool : un rôle pour lequel il est né. Pour ce fan de bonnes blagues, la chute sera un succès à long terme.M

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BULLEVARD

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ARJEN ROBBENNéerlandais. 32 ans. Pieds parmi les plus craints du foot européen.

MARK ZUCKERBERGAméricain. 31 ans. Père fondateur

de Facebook, philanthrope.

FORTUNE

TRANSPORT

VIE AMOUREUSE

MÉDIAS SOCIAUX

STYLE

ALLIÉ INATTENDU

ATTITUDE

MOMENT CLÉ

PETITE AMIE DE FACMark Zuckerberg a épousé en 2012 sa petite amie Priscilla Chan. Une

affaire qui dure, le couple flirte depuis Harvard.

PETITE AMIE D’ÉCOLEÀ l’inverse de ses pairs sportifs,

Robben est l’un homme d’une femme, depuis qu’il a rencontré son épouse Bernadien Eillert à l’école.

CRISTIANO RONALDO Avec plus de 100 millions de likes pour ses mises à jour perso, il garde ses fans chez Zuckerberg,

plutôt que de basculer vers Twitter.

CHAMPION Arjen Robben marque un but, aidant le

Bayern à remporter la finale de la Champions League 2013.

TOUT DONNER Zuckerberg a pro-mis de faire don de 99 % de ses ac-tions à des bonnes causes. Philan-thropie touchante ou compétitive ?

UNE AUDI A5 ET A8 Peut-être est-il un grand fan de « l’avance par la technologie ». Ou parce qu’Audi est l’un des

sponsors du Bayern Munich, qu’il a rejoint en 2009.

VOLKSWAGEN GOLF GTI À HAYONS « Allez, papa. Les enfants à l’école ne croiront jamais que je suis l’héritier de la

fortune de Facebook si j’arrive avec ça tous les matins. »

L E D U E LLE MILIEU DE TERRAIN

NÉERLANDAIS AFFRONTE LE PLUS GRAND JOUEUR SUR

LES MÉDIAS SOCIAUX.

73 millions €Avec un salaire supérieur à 5 millions, convoité par les plus

beaux clubs européens, il est l’un des sportifs les mieux dotés.

45,4 millionsD’ABONNÉS FACEBOOK Le fonda-teur du réseau social n’a aucune excuse pour perdre sur ce point.

42 milliards €Un regain récent des pubs mobiles a ajouté près de 12 milliards

d’euros à sa fortune : 160 fois le revenu net total d’Arjen.

2 millionsDE FANS FACEBOOK Il a également un tas de faux comptes Instagram

et Twitter à éviter.

COUPE CLASSIQUE Avant d’enfiler son maillot de football,

Robben opte pour une tenue chic. Qui lui va à merveille d’après nous.

PAPA EN WEEK-END Mark ne se prend pas la tête, optant

presque tous les jours pour un t-shirt et un sweat à capuche...

LE PAPE Arjen Robben a été béni. Vraiment. Le Pape à la retraite Benoît

est un fan du Bayern. Cela signifie donc que Dieu l’est aussi ?

ANORMALEMENT RESPECTABLE « Je ne suis pas le genre de joueurs à tou-

cher son salaire à rester assis. »

UN CASSE-COU « Dans un monde qui change rapidement, la seule stratégie qui garantit d’échouer,

c’est de ne pas prendre de risques. »

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THE RED BULLETIN 21

BULLEVARD

U N B U R E AU S U R L’O C É A NMONTEZ SUR LE COBOAT, UN CATA DE COWORKING ÉCOLO INVENTÉ PAR UN GROUPE DE TRAVAILLEURS NOMADES PASSIONNÉS DE VOILE. VOTRE START-UP Y PRENDRA PEUT-ÊTRE LE LARGE.

1) DANS LE FOND, C’EST DONC

UN BUREAU SUR L’EAU ?« Pas exactement. Le coworking est une culture innovante

qui explose partout : travailler dans un environnement

avec des gens partageant le même point de vue, où vous

pouvez échanger des idées ou créer des choses. À cela,

ajoutons l’une de nos passions : la voile. Nous faisons du

coworking sur un bateau. Nous voulons parcourir les

océans grâce à l’Internet par satellite à haut débit. »

2) POURQUOI UN ESPACE FLOTTANT ?« Comme beaucoup de bonnes idées, celle-ci est née sur une plage. À l’époque où j’utilisais un espace de coworking en Thaïlande, j’ai ren-contré James [Abbott], le propriétaire de cet espace. En discutant de notre amour pour la voile, l’idée nous est venue de combiner ces belles choses. Envie de danser sur les vagues en travaillant ? »

4) TOUT A MARCHÉ COMME SUR DES ROULETTES ?« Comme le premier voyage de toute start-up, ce-lui-ci a été mouvementé. Les personnes impliquées voulaient des résultats plus rapidement que ce que nous pouvions leur apporter. Garder tout le monde motivé est éprouvant, mais essentiel. Nous avons célébré chaque once de progrès tout en rappelant à chacun le but final. Utiliser cette expérience pour tous nos futurs bénéfices, penser en dehors du bateau, et soutenir le développement de solutions révolutionnaires aux problèmes du monde. »

3) SÛREMENT UNE FOLLE UTOPIE ?

« Pas pour la communauté débordante des réseaux sociaux

et les fondateurs déterminés. Le bateau est presque construit

et des adeptes du coworking des quatre coins du monde sont

prêts à embarquer. Il reste encore du travail, bien sûr, mais la

date de mise à l’eau approche. »

5) QU’EST-CE QUE VOUS

VOYEZ À L’HORIZON ?« Nous n’allons nulle part. Ce n’est pas une start-

up rapide éphémère. Notre but n’est pas lucratif,

tout sera réinvesti. Ce projet est plutôt une pas-

sion. Au-delà du potentiel évident, le bateau offre

tellement plus pour l’avenir en termes de trans-

port écologique. Notre yacht à voile sera le plus

grand du monde avec des moteurs électriques. »

Énergie régénérée par panneaux

solaires et exploitation de

l’énergie éolienne.

La technologie marine par satellite garantit une connexion Inter-net continue partout.

Capacité de 20 passagers sur un espace de vie/

job moderne.

Out : les moteurs à carburants fossiles.

In : la propulsion électrique écolo.

L’HOMMEKARSTEN KNORR, 48 ANS Après avoir vécu à Sydney pendant 12 ans, Karsten a commencé une vie nomade, travaillant dans des espaces de coworking. Il a depuis combiné sa passion de l’eau et sa façon de bosser. coboat.org

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THE RED BULLETIN

BULLEVARD

« Avant d’épouser quelqu’un, donnez-lui un ordinateur avec une connexion Internet lente pour voir son vrai visage. »WILL FERRELL

I L S E N PA R L E N T S I B I E NSI L’AMOUR REND AVEUGLE, PERMETTEZ DONC À CES BRIBES DE SAGESSE

DE VOUS FAIRE RETROUVER UNE VISION ROMANTIQUE CLAIRE, POUR LE JOUR DE LA SAINT VALENTIN ET APRÈS.

AVEC CES COMPTES,

VOTRE VIE EN LIGNE VOUS SEMBLERA

TRÈÈÈS COOL

SUIVEZ-LES, OU PAS…

F R E U N D E V O NF R E U N D E N

twitter.com/fvonfUne approche tout à fait berlinoise de la narration visuelle à vocation mondiale,

FVONF est un aperçu photographique des

vies personnelles des créateurs de musique,

de films, d’art et de tout ce qui devrait déjà

être sur votre radar culturel.

B E R R I C SS K AT E PA R Kinstagram.com/

berricsVenez pour l’action et les clichés au fish-eye. Berrics est autant une idéologie qu’un skate park physique, créé

par les skateurs professionnels Steve Berra et Eric Koston.

Pour un sport capturé aussi magnifiquement

sur pellicule, ce compte a été l’évolu-

tion en ligne naturelle.

C O O L H U N T I N Gfacebook.com/

coolhuntingTrouvez des cadeaux,

gadgets et impres-sions ésotériques

comme vous n’en avez jamais vus dans les commerces. On se plaît à survoler ce

compte, et s’y perdre : remixes underground et procédure de candi-

dature pour devenir astronaute de la NASA, pour ne citer que cela.

« Est courageux celui qui aime une personne inconditionnellement,

sans rien attendre en retour. »

MADONNA

« J’ai un désir ardent de commu-niquer. Je crois que je ne suis pas le genre de mec normal qui ne parle pas beaucoup. »

DRAKE

« Gardez le combat propre et le sexe sale. »

KEVIN BACON

« Les seuls êtres assez évolués pour donner de l’amour pur sont les jeunes enfants. »JOHNNY DEPP

« Je n’ai jamais été le genre Roméo qui rencontre une

fille et a le coup de foudre. Le processus a toujours été

beaucoup plus lent à chacune de mes relations. »

LEONARDO DiCAPRIO

« Sortir avec quelqu’un est devenu un sport. L’objectif n’est pas de trouver l’amour. »

RASHIDA JONES

« Pas besoin

d’un prince

charmant pour mon

happy end. »

KATY PERRY

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Page 23: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

THE RED BULLETIN 23

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FKA Twigs – voix anglaise énigmatique, chou-chou des critiques, nominée aux VMA – n’a peur de rien. Voilà ce qui arrive quand on se fait les dents comme danseuse de second plan devant des foules déchaînées. En effet, ce sont à ces situations difficiles qu’elle attri-bue son évolution en tant qu’artiste. Parce que c’est le genre de chanteuse qu’elle est : ne reculant jamais devant un défi, repoussant toujours les limites. D’aucuns penseront qu’elle est bizarre. Ce que recherche Twigs.

M O D ÈLE U N I Q U EFKA TWIGS LE SUCCÈS SANS UN COMPROMIS ? CETTE CHANTEUSE PROUVE QUE C’EST POSSIBLE.

« J ’A IME L ES DÉF IS. JE V EUX QUE L ES GENS

VOIEN T À L’ IN T ÉR IEUR DE M A T Ê T E AU L IEU

DE SE CON T EN T ER DE ME R EG A R DER »

Page 24: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

ET SES VIESTê t e p e n s a n t e e t p r o d u c t e u r v i s i o n n a i r e d u W u -Ta n g C l a n ,

R Z A e s t à l a t ê t e d ’ u n e m p i r e m u s i c a l . E t p o u r p a s s e r d u

m o n d e d e l a m u s i q u e à c e l u i d u c i n é m a , c e N e w -Yo r k a i s

d e 4 6 a n s a s u f a i r e p r e u v e d ’ h u m i l i t é .

T E X T E   : J U S T I N M O N R O E P H O T O   : P A M E L A L I T T K Y

LE

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Robert Fitzgerald Diggs doit ses

prénoms à l’admira-tion de sa mère pour

2 des frères Kennedy.

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obert Fitzgerald RZA Diggs sait ce que le « sacrifice au service de l’art » veut dire. Pour servir ses ambitions artistiques, ce New-Yorkais de 46 ans, tout à la fois pro-ducteur, rappeur, auteur, acteur, réalisa-teur et scénariste, a parfois dû jouer au dictateur pour assurer le maintien et la fidélité de ses troupes.

Tête pensante du collectif Wu-Tang Clan – un des plus grands groupes de hip-hop, tant par son influence que par sa taille, avec 9 rappeurs, dont RZA – il compose et produit les albums du groupe depuis les débuts. Le symbole de cette ascension au pouvoir : le classique Enter The Wu-Tang (36 Chambers), premier album sorti en 1993.

Mais RZA ne joue pas toujours au despote : il a aidé GZA, Method Man, Raekwon et Ol’ Dirty Bastard, membres du Wu-Tang à lancer leurs carrières solo, et lorsque ces succès individuels ont fini par mettre un terme à l’égalité de traite-ment au sein du groupe, il a patiemment accepté ces révoltes internes afin d’assu-rer la cohésion et la productivité artis-tique du groupe. Et pourtant, quel personnage ambigu : lui qui, alors que les « Wu-Tangiens » travaillent sur leur album secret Once Upon A Time In Shaolin (sorti en 2015 en un seul et unique exemplaire et vendu pour 2 millions de dollars au peu scrupuleux Martin Shkreli, un magnat de l’industrie pharmaceutique), se garde bien de révéler à ses troupes la vraie nature du projet.

L’une des figures de proue du mouve-ment hip-hop et mentor pour nombre d’artistes, RZA est entré dans le monde du cinéma, en toute logique, grâce à la

musique. Il a notamment composé la bande originale du film culte de Jim Jarmusch sorti en 1999, Ghost Dog : La voie du samouraï. C’est dans ce film qu’il fera ses débuts d’acteur. RZA ne s’arrête pas là. Il va se lancer dans la réalisation de films et sort en 2012 un premier long-métrage, L’homme aux poings de fer. Face à ce nouveau défi, RZA a dû faire preuve d’une qualité qu’il ne pensait pas avoir : l’humilité du novice. Alors qu’il s’apprête à célébrer la sortie de son nouveau film, Coco (qui raconte l’ascen-sion d’une jeune rappeuse, jouée par Azealia Banks, dans le rap game new-yorkais), RZA nous a expliqué la base de tout processus créatif : un savant dosage de stabilité et d’évolution.

the red bulletin : Vous vivez dans un quartier calme, près de Los Angeles. Avez-vous besoin de tranquillité pour créer ? rza : Oui, c’est une question d’hygiène mentale. Comme lorsqu’on plonge dans l’eau : on y entre, on y nage, mais au bout d’un moment, il faut en sortir et se sécher. Se relaxer. Tous les endroits où j’habite sont comme ça : je possède une autre mai-son un peu plus à l’est, perdue dans deux hectares de forêt. Mes enfants ont parfois la frousse quand on va là-bas. Il faut sa-voir se déconnecter du monde pour se le réapproprier. J’aime sortir, faire la fête, partir en tournée, bosser sur un projet, tant que je sais que je peux retrouver mon havre de paix, m’asseoir devant un bon feu le soir pour me ressourcer. Même si ce n’est qu’une petite heure.

Lorsque vous ne pouvez pas vous « déconnecter du monde », comment faites-vous pour vous échapper ? Tout est possible à grande et à petite échelle : c’est ce dont je me suis rendu

«   C R É E , s a n s t e P R É O C C U P E R d e l a s u i t e .   »

26 THE RED BULLETIN

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RZA a publié deux livres sur la philoso-phie de son groupe :

The Wu-Tang Manual et The Tao of Wu.

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compte lors d’un séjour en cellule. Derrière les barreaux, il a fallu que je me crée ma propre bulle, où m’évader, et cette bulle ne pouvait qu’être mon propre corps. Le premier havre de paix que l’on a à disposition, c’est l’enveloppe charnelle. Le deuxième peut être, par exemple, votre famille. Puis votre maison, votre commu-nauté, votre pays. Le but ultime serait de considérer le monde entier comme un seul havre de paix, mais il faut commen-cer par soi-même. Un exemple : lorsque je me suis retrouvé un jour dans un avion pour Hong Kong, coincé entre deux passagers en surpoids. Pas moyen de me relaxer ! Alors je me suis créé mon propre espace de tranquillité, dans ma tête.

Comment cela vous a-t-il aidé lors du tournage de vos films ? Quand j’ai commencé le tournage de L’Homme aux poings de fer, j’avais un énorme stress à gérer. Je devais travailler, avec d’un côté une équipe de tournage qui ne parlait presque pas anglais, et de l’autre, quelques-unes des plus grosses pointures hollywoodiennes : Quentin Tarantino, Russell Crowe, Lucy Liu, Daniel Wu, Eli Roth. Et moi au milieu qui devais diriger tout ce petit monde. Beaucoup ont eu du mal avec les mé-thodes de travail locales (le tournage a eu lieu en Chine, ndlr). Je me souviens de Russell Crowe leur criant : « Foutez-moi la paix ! » Il a fallu que je lui explique : « Dé-tends-toi, c’est leur façon de bosser, alors laisse-toi faire, vois cela comme un mas-sage. » C’est toute l’essence du processus créatif : accepter le chaos, l’organiser pour en créer quelque chose. Wu-Tang Clan donnait aussi cette impression de chaos, mais il y a toujours eu un fil conducteur. Bien sûr, cela reste un processus difficile, et surtout collectif.

Au sein du Wu-Tang Clan, vous êtes à la fois gourou, mentor et leader du groupe. Au cinéma, il a fallu vous glisser dans la peau de l’élève et faire

«   I l f a u t s e D É C O N N E C T E R d u m o n d e p o u r s e l e R É A P P R O P R I E R .   »

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En plus de ses rôles au cinéma, RZA a joué

dans les séries télé Californication et

Gang Related.

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Fondateur du célèbre Wu-Tang Clan, RZA est le moteur du groupe depuis sa création en 1993.

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confiance aux autres. Comment réussir ce grand écart ? Popa Wu (un membre et autre mentor du groupe, ndlr) disait toujours que savoir écouter, c’est savoir apprendre. Il était comme un grand frère, et nous a donné un petit livre qui s’appelait L’art d’écouter. Parmi les sept préceptes que nous devions apprendre et pratiquer, l’un d’eux disait qu’il fallait savoir se taire lorsque quelqu’un en savait plus que nous dans un domaine. Je devais avoir 16 ans quand j’ai lu ce petit livre, mais ca m’a marqué. Depuis, c’est aussi ce que j’enseigne à mon fils : il y en a toujours un qui en sait plus que toi. On peut être tour à tour élève ou professeur... La sagesse consiste à savoir tenir son rôle. J’ai eu la chance d’avoir d’excellents professeurs dans le monde du cinéma. Alors que dans celui de la musique, j’ai dû tracer ma route tout seul. Ça a été une chance incroyable d’as-sister au tournage de Kill Bill et de voir comment Quentin Tarantino travaillait. Sur le tournage d’American Gangster (où RZA incarne le détective Moses Jones, ndlr), Ridley Scott m’a aussi montré ce que j’appellerais la « vision multi-focale » : il savait parfaitement ce qui se déroulait sur chaque caméra en action, souvent mieux que ceux qui avaient le nez rivé sur un seul écran.

C’est difficile, lorsqu’on participe à un projet commun, d’accepter la préémi-nence d’un autre artiste ? Certains enseignements sont parfois plus difficiles à intégrer que d’autres. Lorsque j’ai composé la musique de Kill Bill, j’ai eu pour la première fois de ma vie à faire à quelqu’un qui n’était pas satisfait de mon travail. Quentin me répétait : « Non, Bobby, c’est pas ça. Essaie encore. » C’était décourageant ! Je ne savais pas ce qu’il voulait, mais j’ai persévéré. Le lendemain, je me suis pointé avec l’une de mes com-

«   J ’a i r é a l i s é q u e j e n e c r é a i s p a s p o u r g a g n e r q u e l q u e c h o s e , m a i s C A R J ’ E N AVA I S B E S O I N .   »

R Z A E TH O L LY W O O DLe chemin de RZA, de compositeur de BO à réalisateur de film.

1999 Le cinéaste Jim Jarmusch traque RZA et lui demande de prendre en charge la BO de Ghost Dog: la voie du samouraï. RZA joue aussi un rôle caméo et déclame son unique ligne : « Ghost dog, pouvoir, égalité. »

2003 Alors qu’il supervise la musique pour Quentin Tarantino dans Kill Bill: Vol. 1, RZA demande au réalisateur d’être son mentor. Il passe un mois avec Tarantino sur le tournage de Kill Bill à Pékin et prend des notes.

2004 Il retrouve Jarmusch pour une scène plus longue dans Coffee and Cigarettes. Il partage l’écran avec Bill Murray et son pote de Wu-Tang, GZA, en sirotant une infusion.

2004 Il compose la musique de Blade: Trinity. Pas encore mûr pour diriger un orchestre, il collabore avec Ramin Djawadi (qui poursuivra en créant les BO de Batman Begins, Iron Man et Game Of Thrones). L’expérience incite RZA à améliorer sa lecture de la musique et à devenir un maestro.

2007 RZA joue un flic qui aide à faire chuter le baron de la drogue Frank Lucas (Denzel Washington) dans le film de Ridley Scott tiré d’une histoire vraie, American Gangster. RZA montre ses talents d’acteur (et son tattoo Wu) dans une scène avec Russell Crowee.

2012 Il rejoint l’équipe de la série télé Californication en incarnant un rappeur charismatique et allumé qui engage le déluré Hank Moody (David Duchovny) pour écrire le scénario d’un film inspiré de Beverly Hills Cop.

2012 Avec la bénédiction de Quentin Tarantino et l’aide d’Eli Roth pour le script, RZA écrit et réalise son premier long-métrage de kung-fu épique L’homme aux poings de fer dans lequel il dirige Russell Crowe et Lucy Liu.

2014 Il incarne un baron de la drogue face à Paul Walker dans Brick Mansions, un remake du film français de parkour District 13 (réalisé en 2004). Il s’agit du dernier film de Walker avant sa mort tragique.

2016 Seconde réalisation, la comédie musicale Coco, avec la rappeuse Azealia Banks (sortie en mars).

2016 Insatiable, RZA démarre le tournage du thriller d’action Breakout, son 3e projet cinématographique.

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positions et j’ai commencé à travailler le morceau dans mon coin. Tout à coup, Quentin qui m’avait entendu a fait irrup-tion dans la pièce en criant : « Ça y est, c’est ça ! Tu es sur la bonne voie ! » C’est là où j’ai réalisé un truc : c’est lui le réalisa-teur et il sait ce qu’il veut. Il fallait que j’aille dans sa direction. Heureusement, nous avions les mêmes visions artistiques, mais même si cela n’avait pas été le cas, j’aurais pu sacrifier mes propres choix… parce que bon, au final, c’était un film de Quentin Tarantino tout de même. C’était la première fois que j’ai compris l’impor-tance de se soumettre à l’autorité : il s’agissait de faire de son mieux pour servir une œuvre collective.

Comment votre expérience avec le Wu-Tang Clan vous a-t-elle préparé pour devenir réalisateur ? Pendant toutes ces années où j’ai eu la chance de travailler avec le Wu-Tang, j’ai eu à faire à tant de personnalités diffé-rentes, plutôt des ego surdimensionnés que de dociles petits moutons, que j’ai appris à toujours trouver des solutions pour atteindre nos objectifs. Cela veut aussi dire : accepter de ne pas se mettre en avant. Cela vaut pour moi dans le monde de la musique comme dans celui du cinéma. Mon expérience avec le Wu-Tang m’a permis d’être capable de confronter mes idées à d’autres artistes.

C’est ce que vous avez fait avec Azealia Banks lors du tournage de Coco ? Azealia a la réputation d’être une vraie tête brûlée, mais pour le film, elle a vraiment fait preuve d’abnégation. Elle cache une grande vulnérabilité, et je pense que j’ai réussi à la faire ressortir dans le film. En tant qu’artiste, je sais ce qui nous motive. Je sais que les artistes font ce qu’ils font parce qu’ils aiment l’attention que leurs œuvres leur pro-curent. Quand j’ai travaillé avec Azealia, je lui disais : « Tout ce que tu me donnes,

c’est de l’or en barre, et ça va aussi devenir de l’or pour toi. » Elle m’a fait confiance. Le talent doit te faire confiance.

À propos de travail d’équipe, lorsque le Wu-Tang Clan a enregistré l’album secret Once Upon A Time In Shaolin, vous avez caché aux sept autres membres la véritable nature du projet. Pourquoi ? Certains se sont dits déçus de ne pas avoir été mis au courant, et je le comprends. Mais ils ont été payés pour leur travail, ce que j’en fais après ne les concerne pas. J’aurais aimé faire autrement, mais il fallait que j’évite les fuites, comme ce qui s’est passé en 2007 lorsque Raekwon et Ghostface Killah ont critiqué l’album 8 Diagrams avant même que les fans puissent se faire une opinion. C’est un risque que je ne voulais plus courir.

Vous êtes un joueur d’échecs averti et vous avez une approche très zen lorsqu’il s’agit de gagner ou de perdre. Vous restez aussi zen lorsqu’il s’agit de votre travail créatif ? On ne crée pas de l’art pour gagner quelque chose. Au début, c’était l’ap-proche que j’avais : un combat qu’il fallait remporter. Mais un jour, j’ai réalisé que je ne créais pas pour gagner quelque chose, mais parce que j’en avais besoin. J’ai eu cette révélation avant même d’aller à Hollywood. En fait, il n’y a pas de mau-vaise décision lorsqu’il s’agit de créer : tu ne sais jamais qui cela va inspirer, ou bien où ça va te mener. Par exemple, même un navet comme L’Attaque des Tomates Tueuses peut servir d’inspiration à quelqu’un. C’est ce que m’a appris Tarantino. Et moi, je dis : « Crée, sans te préoccuper de la suite. »

Alors, comment réussir quand on crée ? La clé du succès, c’est d’aller au bout du processus créatif. Il faut toujours terminer ce qu’on a commencé. Bien sûr, c’est plus facile si ce succès vous rapporte en plus de l’argent. Quant à la gloire, elle prouve juste que vos pairs reconnaissent votre travail. Ça fait du bien d’entendre : « Ceci est une véritable œuvre d’art.» Si j’avais à choisir entre la gloire et l’argent, je choisirais l’argent, parce que ca reste un business, mais le plus important pour moi restera toujours d’aller au bout de ce que j’ai entamé. Twitter : @RZA

«   L a c l é d u s u c c è s , c ’e s t d ’a l l e r a u b o u t d u P R O C E S S U S C R É AT I F. I l f a u t t o u j o u r s t e r m i n e r c e q u ’o n a c o m m e n c é .   »

Pour son projet solo Bobby Digital, RZA se produisait en rappeur

masqué, un héros de comics hyper allumé.

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P H O T O G R A P H E , G R I M P E U R P R O E T R É A L I S AT E U R , L’A M É R I C A I N J I M M Y C H I N A FA I T D E M O M E N T S M AG I Q U E S S O N Q U O T I D I E N . S A D E V I S E P O U R U N E V I E A N C R É E DA N S L’AV E N T U R E   ? «   P E N S E A U - D E L À D E T E S L I M I T E S .   » P H O T O S   : J I M M Y C H I N T E X T E   : A L E X A N D E R L I S E T Z

SON MONDEDA NS

J O U R D E R E P O S D A N S L’ H I M A L AYA « J’ai pris cette photo lors

d’une expédition avecmon compatriote Stephen Koch, qui est le premier à

avoir surmonté les septsommets en snowboard.

Pendant la mousson, nous étions la seule équipe sur

l’Everest et voulions descendre sur le versant nord, en ski et en snow. En ce jour de repos sur le

glacier du Rongbuk, un peu d’escalade le long des bords. »

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M E R V E I L L E D E L A N AT U R E A U T C H A D« Cette photo a vu le jour lorsque j’étais dans le désert de l’Ennedi, au Tchad, avec le footballeur James Pearson et Mark Synnott, un escaladeur américain.Au bout de cinq jours en jeep, sur des terrains difficiles, nous sommes tombés sur cet arc de pierre. C’est un des plus beaux que j’aie jamais vus et je suis content d’avoir pu documenter sa première ascension par James et Mark. »

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A U R O R E S B O R É A L E S A U C A N A D A« Mon ami Chris Jerard est rédacteur et photographe pour le magazine Freeskier.Fin d’une longue journée de shooting, et soudain, le ciel au-dessus du Lac Louise se remplit d’aurores boréales. Pas le choix, il nous fallait prendre des photos jusqu’à l’aube. »

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E S C A L A D E L I B R E D A N S L E YO S E M I T E« Les escaladeurs Tommy Caldwell et Kevin J orgeson ont passé des années à arpenter le Dawn Wall sur El Capitain dans le parc national du Yosemite, aux USA.J’ai eu le privilège de passer du temps avec eux sur la paroi. Cette photo a été prise tôt un matin, avant l’entraînement. »

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R A N D O N N É E À S K I S U R L’ E V E R E S T« Cela faisait des années que je rêvait d’une des-cente à ski sur l’Everest. À la différence de tous les autres équipes, nous ne sommes montés qu’après la mousson, parce qu’il y a plus de neige.Une expérience mentale très dure, car j’avais déjà été sur l’Everest, mais sans mener mon projet à bout et j’avais failli mourir sous une ava-lanche. Ce 18 octobre 2006, j’ai atteint le sommet avec les pionniers américains du ski extrême, Rob et Kit DesLauriers. Rob et Kit se trouvent ici à 20 m du sommet, ravis à l’idée de la descente. »

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I L E N est des talents comme de l’intelligence : chacun d’entre nous pense en avoir largement assez. Ce n’est qu’avec des hommes comme Jimmy Chin, 42 ans, que nous com-mençons à en douter. L’Américain du Minnesota est l’un des photographes et réalisateurs de films outdoor les plus doués de la planète. De plus, il est escaladeur professionnel, a réali-sé un grand nombre de premières as-censions et a fait tous les sommets de plus de 8 000 mètres sans complé-ment d’oxygène. C’est aussi une bête de ski, il a été le premier américain, avec deux amis, à redescendre du mont Everest en ski. Et en plus il est modeste ! « Ma plus grande aptitu-de ? Elle consiste à réunir des per-sonnes talentueuses, raconte Jimmy Chin. Cette capacité est aussi impor-tante pour la réalisation de films que pour la montagne. Car une équipe est plus forte que la somme de ses membres pris un par un. » Sa philo-sophie ? « Il faut toujours regarder plus loin que le bout de son nez »,

explique Jimmy Chin. Afin de faire des progrès en escalade, il s’inspire d’autres disciplines sportives. Et pour se réinventer quotidiennement en tant que photographe d’action, il veille à la manière dont travaillent les photographes d’art, de mode ou de guerre. Y a-t-il quelque chose que cet homme ne maîtrise pas ? « Au surf, je ne suis pas encore aussi adroit que j’aimerais. » La brillante maladresse de Jimmy Chin, beau-coup rêveraient de l’avoir aussi.jimmychin.com

E M B Û C H E S E N O M A N« En 2012 j’ai fait de la voile le long de la côte omanaise de Moussandam avec les escaladeurs pros américains Alex Honnold et Mark Synnott.Nous avons réalisé plusieurs premières ascensions sur les îles préservées. Cette photo montre Alex sur l’un des ces magnifiques rochers. »

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R E P O S D A N S L E S B U G A B O O S

« Là, j’étais dans le parc national des Bugaboos

en Colombie Britannique avec le grimpeur

américain Conrad Anker. Lors d’un jour de repos, je l’ai

photographié en train d’escala-der le Pigeon Peak en solo. Oui, voici de quoi a l’air une journée

de repos pour Conrad. »

J I M M Y C H I N a été finaliste du Red Bull Illume, un concours international de photographie dédié aux sports d’action et d’aventure. 2016 sera la 4e édition, et inaugurera une catégorie Mobile. Date limite de participation : 31 mars 2016. Plus d’infos : redbullillume.com

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Paris, aux abords de la Place de la Nation. Séan sur son terrain favori, la rue, où il règne en ambassadeur mondial du football freestyle. Une cheville brisée a lancé sa carrière, et l’a mené à défier les plus grands.

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COUP L e b a l l o n e s t s o n p a s s e p o r t . L e F r a n ç a i s

S é a n e s t d e v e n u u n e i c ô n e d ’ u n c e r t a i n f o o t b a l l , e n d o n n a n t p o u r r e c e v o i r. R a r e s

s o n t l e s a t h l è t e s a u s s i h o n n ê t e s d a n s l e u r c h e m i n e m e n t v e r s l e s u c c è s .

FRANCTe x t e   : P H C a m y P h o t o s   : É l o d i e D a g u i n

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Ses tricks sont appréciés par plusieurs millions de

followers sur Internet. Le web pour stade.

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ribbler, feinter, jongler, faire corps avec le ballon et se jouer des adversaires avec lui, en solo, un contre un, en équipe de deux, trois, quatre, cinq joueurs, au coin d’une rue, face à des foules grandissantes. Chez lui, à Paris, là-bas, au Brésil, en Chine, à Londres. Parce que le jeu traditionnel l’a dégoûté, que le football à 11 ne l’a jamais compris, Séan a créé ses propres terrains, de par le monde : le football freestyle et le street football parmi ses spécialités. Avec une vision honnête de ses envies, il s’est bâti une carrière sur des fondations soli-des, sa vérité. La parole et les coups de Séan sont toujours francs.

« Tous les grands champions, tout le monde a besoin de reconnaissance. » Installé dans un café de la Nation, à Paris, sans son ballon (chose rare), Séan revient sur notre premier entretien, au téléphone, quelques jours plus tôt. Il était sur le point de décoller vers le Pakistan pour y donner un show de football freestyle, et nous ex-pliquait alors avoir dédié sa vie à cette discipline, et d’autres formes de football, suite à un « constat émotionnel ». Écarté du terrain traditionnel, il ne recevait plus

D cette « émotion sur laquelle tu ne peux pas mettre de mots, ce ressenti incons-cient » transmis par le public quand son jeu se faisait spectaculaire. Un besoin d’admiration ? Pas le bon terme pour Séan. « C’est une sensation que tu n’as pas besoin d’expliquer. » L’athlète avec lequel nous entamons une conversation est un champion honnête, avec lui-même, ses victoires, ses défaites, ses motivations. Il le prouvera durant les deux heures que durera notre interview.

Arnaud Garnier (son vrai nom), 31 ans, a grandi à Paron, Bourgogne. Passé par des centres de formation, il s’est approché des portes du football pro, et a lui-même enseigné à de jeunes joueurs. Pour lui, la manière a toujours plus comp-té que les résultats. Le football de Séan doit faire « de bons hommes, de bonnes valeurs ». Mais dans le sport qui le pas-sionne, pour la plupart de ses acteurs, le score est roi et l’adversaire doit être battu. Ce n’est pas son football. Il s’en persuade-ra définitivement en 2005. Match de cou-pe de France avec son équipe de Sarcelles, un joueur assaille sa cheville, et lui brise, d’un tacle qui n’en a plus le nom. « Ce ter-rain-là n’est pas pour moi, je me barre ! »

C’est à une carrière professionnelle qu’Arnaud, joueur prometteur, dit adieu. Et à cette sensation intérieure, essentielle, que lui procure le public dans le stade.

Comment combler le manque ? « Afin de revivre ça, j’ai retrouvé d’autres terrains, explique-t-il. Tout d’abord à Sarcelles, où j’habite alors. C’était un environnement un peu brut pour un gars comme moi, timide, qui venait de la campagne. En centre de formation j’avais évolué avec des mecs de cité, j’avais les codes. En bas de chez moi, c’était le Bronx, mais tout le monde me respectait, parce que je savais jouer au foot. » Ses gestes techniques en font un phénomène du quartier. Tresses plaquées sur la tête, on le surnomme « Sean Paul », en référence au toaster ja-maïcain équipé du même tunning crâni-en. Et quand ses aptitudes de freestyler le mènent vers ses premiers shows officiels, c’est le surnom de Séan qu’il adopte. « Ce personnage avec ses tresses, ça passait crème, c’était stylé. On me demandait : “T’es Arabe, Guadeloupéen ?” Je ne cher-chais pas la merde, mais je ne me laissais pas marcher sur les pieds. J’étais entre les deux, ça m’a aidé à construire mon carac-tère dans le freestyle. »

C’est un style et des aptitudes rares que Séan développe, quittant la péri-phérie de Paris à la découverte de nou-veaux terrains pour s’améliorer, et obser-ver, toujours. « Chacun de ces terrains avait son propre langage, que je devais apprendre. » Aux abords de la Tour Eiffel, il y étudie les danseurs hip-hop qui font le

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Toujours dans les airs : Séan est un

globe-trotter qui se joue du jet-lag.

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show et intègre des codes de la danse à son freestyle. Sur les spots du Champ de Mars, les jeunes le mettent au défi : « Ça ne sert à rien sur un terrain ce que tu fais ! » Séan leur répond par un jeu qui impressionne. « Avec eux, c’était encore un autre langage. J’ai compris ce qu’il fallait travailler pour sortir du lot et être le meilleur. Qu’est-ce qui crée de l’émulation, et à quel endroit ? C’était ça la question à se poser. »

Séan se fabrique un personnage, fait de sa connivence avec le ballon un spec-tacle, y intègre le public, l’épate autant

qu’il le sollicite. Son nouveau centre de formation est la rue. « Si tu es nul, le public ne s’arrête pas pour te regarder, et dans un match de quartier, si tu perds tu sors. » De sa formation d’hier, acadé-mique, Séan exploite le meilleur. « Au centre de formation j’ai appris l’exigence du professionnalisme et de l’élite. Tou-jours se perfectionner, aller plus haut. » Le football urbain a d’autres réalités. En 2006, un match de futsal avec ses quatre coéquipiers tourne au massacre. L’aller fut tendu, Séan et ses potes sont attendus. « J’arrive dans l’endroit, le gymnase com-

mence à se remplir, la vibe est bonne. Puis de l’hostilité se fait sentir. Quand je res-sors des vestiaires avant le match, c’est blindé. On gagne 5-0, je mets 4 buts. Je suis archi physique, je mixe le futsal avec mes nouvelles techniques de freestyle. À la fin du match, un mec me jette une bou-teille de bière, et le public descend sur nous, pour nous tabasser. Je passe une nuit à l’hôpital. Voilà... » Voilà ? Séan analyse l’agression à sa manière, cette notion de donné-rendu toujours présente. Recevoir du public, l’essence assumée de sa démarche. « Quand on m’a pété la

«   Q u ’e s t - c e q u i c r é e d e l ’é m u l a t i o n , e t à q u e l e n d r o i t   ? C ’é t a i t ç a , l a q u e s t i o n à s e p o s e r.   »

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Un pro du jeu de tête : ses tresses sont essentielles au personnage Séan. Il adore se

faire coiffer à l’étranger, un autre moyen d’échanger avec les populations locales.

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Ce ballon à flammes est une création de Séan, un urbanball que s’arrachent les fans de foot freestyle.

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moins de ballon. « Les compétitions deve-naient plus techniques qu’artistiques, et je recherchais toujours cet échange avec le public. Si je restais dans le circuit des compétitions, en cas de victoire, je touchais les gens, mais dans la défaite ? Je les perdais. » Pour continuer à se boos-ter aux réactions du public, Séan veut se cons truire un nouveau stade. Il sera digi-tal. Chacun de ses voyages, de plus en plus fréquents, pour des shows privés, dans le cadre d’événement, ou dans la rue au contact des populations locales, donne lieu à une vidéo, qu’il partage sur ses pla-teformes, hyper visitées. 1,2 millions de followers sur Instagram, 1 million sur Facebook, plus de 600 000 sur YouTube. Le public rend aussi à Séan sur le online. En réel, au Pakistan en novembre dernier, 3 000 personnes se pressent pour assister à la performance du Français, annoncé deux heures auparavant seulement. N’évoluant dans aucun club, Séan est une icône du football, connu partout sur la planète.

« Avec le personnage de Séan, j’ai ap-pris qui je suis. Il est devenu mon propre décodeur », analyse l’homme aux tresses, capable de feinter des monstres du ballon rond tels Neymar ou Zidane. « J’ai deux façons d’aborder ces joueurs en un contre un. En tant qu’Arnaud, le fan, ou en tant que Séan, le tueur. Séan doit faire son show, face à Neymar ou n’importe qui. » Ce qui le motive chez les rois du football ? « Je veux que les freestylers soient aussi reconnus que les stars du foot. Pourquoi sont-ils aussi connus ? Parce qu’ils jouent au sport le plus populaire du monde... mais en vrai, le sport le plus populaire, ce n’est pas le football, c’est le street football. Tu as plus de gens sur la planète qui jou-ent dans les rues qu’à 11 sur un terrain. Je représente beaucoup plus de monde qu’un joueur star comme Neymar », dit l’athlète, sans un soupçon de prétention.

« Je veux la justice », poursuit-il, en souriant. Comment ? En lançant une cou-pe du monde de street football ? « Voilà ! Je veux créer des compétitions, des plate-formes d’expression, pour des mecs com-me moi, qui avaient un avenir dans le football, mais qui n’ont pas été compris. »sean-garnier.com

cheville, ce n’était pas moi qu’ils taclaient, mais le football. Là, ce sont mes dribbles qui ont engendré cette réaction, un pou-voir particulier que j’avais. Du coup, il fal-lait que j’apprenne à m’en servir. »

Pas du genre perso, Séan persévérera en équipe, créant le team S3 (pour « Street Style Society »), réunissant différents ta-lents spectaculaires, d’abord un pro du street basket (Ice The Flow) et un danseur (Andreas), avec lesquels il enchaîne les prestations. « Nous voulions vivre de not-re passion et progresser. Faire passer un bon moment aux gens, dialoguer. Pour di-aloguer il faut savoir parler, aussi avec le corps. Ce qui fait que je voyage partout aujourd’hui, c’est que dans mon show, je dialogue plus que les autres. »

Séan endosse une stature internati-onale en gagnant, en 2008, le Red Bull Street Style, plus grand tour-noi au monde de football freestyle. São Paulo, au Brésil, accueille la

finale. « Je m’étais entraîné comme un acharné pendant deux ans, pour ça. Dans le jury, tu avais une autorité du foot, Bebeto, du futsal, Falcao, du freestyle, Edgar Davids, et du breakdance, Crazy Legs. Les meilleurs dans leurs discipli-nes. » En demi-finale, Séan l’emporte sur un local, et s’ouvre la voie vers l’ultime duel. « J’ai gagné la finale avec des gestes interdits, en utilisant les mains. Pour moi c’était bien du freestyle, un espace d’expression avec le ballon. »

Titré, Séan devient lui-même une au-torité, et sa passion une carrière. Nous sommes trois ans quasi jour pour jour ap-rès sa cheville brisée, sa décision de quit-ter le football « classique ». Son entourage familial comprend enfin Séan, le désor-mais champion du monde de football freestyle. Un titre qu’il remet en jeu deux ans plus tard, en Afrique du Sud, dans le cadre de la même compétition, avec, cette fois, la pression de l’entourage. « Les gens comptaient sur moi », dit Séan, qui atteint les quarts de finales sous les yeux de son frère présent à Cape Town. « Ce jour-là, je n’y suis pas arrivé. Quand je réussis, je le fais vraiment, et quand je me loupe, c’est pareil. Soit la magie est avec moi, soit contre moi. Là, je me suis loupé. C’était la honte, le clash dans ma tête. »

Du titre mondial à la remise en ques-tion, en deux ans, Séan a vu son quotidien muter : sponsors, agents, interviews... et

«   J e r e p r é s e n t e b e a u c o u p p l u s d e m o n d e q u ’ u n j o u e u r

s t a r c o m m e N e y m a r.   »

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Monumental. Titré Champion du monde de football freestyle en 2008, Séan s’est depuis fait connaître dans le monde entier avec un style unique, nourri au contact des performeurs de rue.

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childline.org.uk

Tu voles à plus de 3 000 mètres d’altitude, regardes vers le bas et tout devient minuscule – les habitations, les arbres et les champs. La tension monte et le doute s’installe. Tu te demandes : « Mais qu’est-ce que je fais ici ? Pourquoi je fais ça ? » Et puis une panique instinctive te saisit au moment de sauter. Le vent te fouette et tu n’en finis pas de tourner. Ce n’est que lorsque le parachute s’ouvre que tout redevient calme. C’est ce qu’on appelle la catharsis et l’exaltation. J’ai en outre beaucoup appris sur moi-même.

Vous seriez alors prête à le refaire ?Ça, je ne crois pas. Néan-moins, j’aime les défis. C’est d’ailleurs un élément im-portant de ma personnalité. Si j’ai peur de faire quelque chose, c’est une raison de plus pour passer à l’acte – que je fasse du parachutisme, coure un marathon ou tourne un film d’horreur pendant cinq semaines où je suis présente dans quasiment toutes les scènes. Je recherche dans

The red bulletin : Dans The Forest, vous partez à la re-cherche de votre sœur jumelle dans une mystérieuse forêt japonaise. Et vous voilà poursui-

vie par des esprits et des dé-mons. Dans la vraie vie, quelle est l’expérience la plus terrifiante que vous ayez vécue ?natalie dormer : Eh bien, justement, ce film. Car c’est mon premier rôle au cinéma après onze ans de carrière. Mais la situation où je n’ai en-core jamais eu aussi peur est lorsque j’ai sauté d’un avion en parachute, il y a quelques années. Qu’est-ce qui vous a poussé à le faire ? Un chagrin d’amour. À ce mo-ment là, je faisais le deuil d’un amour perdu et me sentais in-différente à tout. Afin de faire face à mes démons intérieurs, j’ai essayé le parachutisme. Je voulais ainsi m’effrayer pour m’en sortir et me sentir à nouveau vivante. C’est aussi la manière dont agit une des sœurs jumelles que j’inter-prète dans le film The Forest.Qu’avez-vous ressenti lors de ce saut en parachute ?

tous les cas ce qui m’effraie, car c’est la seule façon pour moi de grandir intérieure-ment. Quitter sa zone de confort de temps en temps ne fait pas de mal. Quel conseil donneriez-vous aux futurs marathoniens ?Vous pouvez courir un mara-thon de manière efficace si vous vous levez à 5 heures du matin et partez courir deux heures avant d’aller travailler. Tout est une question de pré-paration, de discipline et de dévouement. La motivation est également très importante. Je l’ai fait pour une cause qui me tenait à cœur, c’est à dire pour une organisation cari-tative destinée aux enfants. Des gens ont placé leur espoir

en moi et je ne voulais pas les décevoir.Combien de temps avez-vous couru ?3 heures 50, ce qui est plutôt bien pour un premier mara-thon. J’espère que cela pourra se reproduire en avril, si mon emploi du temps le permet. Je courrai cette fois-ci pour l’organisation « Childline » qui vient en aide aux jeunes en situation difficile, en leur proposant une assistance gratuite.

Vous ne pouvez cependant pas courir un marathon ou sauter en parachute chaque fois que vous êtes à la re-cherche d’un nouveau défi.Mon plus grand défi reste le travail. Si tu décroches le bon rôle, il ne te reste plus qu’à continuer et progresser. Il faut constamment placer la barre un peu plus haut. Cela vaut aussi pour Game of Thrones, bien que j’y joue depuis cinq ans déjà. À chaque nouvelle saison, les créateurs de la série repoussent toujours plus loin les limites des per-sonnages. D’autre part, la vie nous réserve également ses surprises que nous ne pouvons prévoir. Par exemple, j’ai été victime de harcèlement moral

à l’école. S’il t’arrive de vivre des moments durs comme celui-là, tu ne peux être que reconnaissant lorsque les choses tournent bien. C’est peut-être un cliché d’affirmer « ce qui ne te tue pas, te rend plus fort », mais c’est ce qui s’est passé pour moi. Et quand bien même ce vécu te tuerait presque, tu en ressors plus fort si tu te ressaisis.Rüdiger Sturm

NATALIE DORMER La star de la série Game of Thrones est le rôle principal du film d’horreur The Forest et peut se surpasser avec ses peurs.

« PLACEZ CONSTAMMENT LA BARRE PLUS HAUT »

« JE RECHERCHE DANS TOUS LES CAS CE QUI M’EFFRAIE, CAR C’EST LA SEULE FAÇON POUR MOI DE GRANDIR INTÉRIEUREMENT. »

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Natalie Dormer, 34 ans et anglaise,

est convaincue que les expériences les

plus difficiles à vivre nous rendent plus

forts et plus vivants.

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Vaincre la peur avec curiosité et

enthousiasme. Pour George Kourounis, la vie commence à

être intéressante dès que l’on sort de sa zone de confort.

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stormchaser.ca

sait ce qu’on fait, c’est moins dangereux.Avez-vous peur parfois ?Bien sûr que j’ai peur. Et malgré tout, vous vous mettez en danger. La peur me tient en haleine. Sans elle, on se sent trop sûr et l’on fait des erreurs. J’em-brasse la peur. La peur n’a-t-elle pas plutôt tendance à paralyser ? La peur est dans la tête et il faut la contrebalancer. Idéale-ment, avec la curiosité. Donnez-nous un exemple. Prenons la phobie des ser-

pents. Cherchez un aspect intéressant chez eux. La peau souple, par exemple, ou la dentition, peu importe. En-suite, procurez-vous autant d’informations que possible sur cet aspect et sur les ser-pents en général. La curiosité doit dépasser la peur, et c’est précisément ce qui se passe dans le cadre d’une recherche intensive. Je vous le garantis. Les gens ont uniquement peur de ce qu’ils ne connaissent pas. C’est pourquoi il faut tout

Pour lui, il fait beau à partir du mo-ment où les vents sont de force 10, soit des conditions dantesques. Rares, les activités de George Kourounis

l’entraînent d’une situation extrême à une autre. Dans son émission télé Angry Planet, il filme des cyclones et des ani-maux féroces, et s’enfonce dans les grottes les plus sombres de la Terre. Le Cana-dien connaît très bien la peur. Et il sait comment la surmonter.

the red bulletin : « Je ne peux pas là, je dois intercep-ter l’ouragan Erika », c’est ce que vous m’avez répondu lors de notre tout premier contact. Le cyclone a fait des ravages dans l’océan Atlantique, détruisant tout sur son passage. Pourquoi cherchez-vous le danger ? george kourounis : Je ne l’ai finalement pas trouvé, la tempête s’est calmée et j’étais déçu (rires). Non, sérieuse-ment. Ce n’est pas le danger qui m’attire. Je chasse des tempêtes parce qu’elles me fascinent. De plus, quand on

apprendre sur sa peur, pour pouvoir la contrôler. Quand cette méthode vous a-t-elle servi pour la der-nière fois ? Récemment, j’ai tourné un film sur les ours polaires. Nous étions assis dans la toun-dra, à 20 mètres environ d’un mâle. Les mâles sont réputés pour être très agressifs. J’avais donc recherché toutes les informations imaginables sur ces animaux fascinants. Et l’un de mes amis, que j’appelle le « murmureur aux oreilles des ours », m’a expliqué comment me comporter pour survivre. Et comment ? Dès qu’un ours tombe sur vous, tout est une question de

timing. Si vous constatez que l’ours hésite, faites un pas ou deux vers lui et grognez. Puis restez immobile. Ensuite, ré-pétez le processus. Vous mon-trez ainsi votre domination. Il ne faut en aucun cas hésiter, se retourner ou même s’enfuir. Sinon l’ours passe immédiate-ment à l’attaque. À quoi me sert-il de savoir cela si je ne rencontre habi-tuellement pas d’ours ? Si, par exemple, j’ai peur de parler en public ?

L’astuce reste la même. Au lieu d’être embarrassé, mon-trez-vous enthousiaste. De toute façon, la plupart du temps, on est invité à parler sur des thèmes que l’on aime. Il faut communiquer cet en-thousiasme au public. Si cela ne fonctionne pas la première fois, pas d’inquiétude, c’est en forgeant qu’on devient forgeron. À propos d’inquiétude : n’avez-vous jamais de scru-pules à l’idée que des gens puissent suivre votre voie et se mettre en danger ? Je ne peux empêcher per-sonne de m’imiter. Chacun doit donner un sens à sa propre vie. Le mien est de

parcourir les endroits les plus extrêmes du monde, de ren-contrer les animaux les plus féroces, de chasser les tem-pêtes les plus dangereuses et de filmer chacune de mes ex-périences. Voici peut-être ma leçon : il se passe des choses merveilleuses quand on sort de sa zone de confort. C’est à partir de ce moment que la vie devient intéressante.Muhamed Beganovic

GEORGE KOUROUNIS chasse des tornades, aussi des anacondas et s’est marié aux abords d’un volcan en activité. Le documentariste le plus extrême du Canada sait comment se jouer des phobies.

« J’EMBRASSE LA PEUR AVEC DE LA CURIOSITÉ »

« SI L’OURS POLAIRE HÉSITE, FAITES UN PAS OU DEUX VERS LUI ET GROGNEZ. VOUS MONTREZ AINSI VOTRE DOMINATION. »

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Super vilain dans la série de bikers Sons of Anarchy, Monsieur Ron Perlman, 65 ans, se régénère avec son autobiographie.

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Nouvel album : All I Need (Epic) ; iamfoxes.comtwitter.com/perlmutations

The red bulletin : Mister Perlman, comment se construit-on une carrière aussi belle que la vôtre à Hollywood ?

ron perlman : Vous n’allez pas le croire mais ce n’est pas quand on travaille que l’on se construit une carrière. Mais plutôt quand on ne bosse pas. On aurait imaginé l’inverse.Je n’ai jamais été aussi heu-reux qu’en résolvant des énigmes créatives. Je pouvais bien être fauché ou avoir des problèmes personnels, j’étais quand même content. Et c’est toujours le cas aujourd’hui. Vous voulez me faire plaisir ? Donnez-moi un casse-tête créatif à résoudre.Qu’est-ce qui vous rend si heureux là-dedans ?C’est simple : on est ce que l’on fait. Faire quelque chose, c’est donner un sens à sa vie, faire partie de la société. Ça vaut peut-être pour un acteur ou pour ceux qui tra-vaillent dans la pub mais...… non, c’est très courant chez les hommes, ce besoin d’exercer une certaine in-fluence. Si un homme ne fait rien, il se sent inutile.Mais vous avez dit au début que c’était justement les moments où l’on ne tra-vaille pas qui comptaient. Qu’y a-t-il de si bien à se sentir inutile ?Rien. Mais le truc ensuite, c’est de réussir à se sortir de là. Des phases de frustration de ce genre, j’en ai connu un sacré paquet, et elles du-raient souvent des années. Pendant un temps, j’ai pensé

que la seule chose de bien chez moi, c’était qu’on me confondait souvent avec Tom Waits. Et puis tout d’un coup, à 50 ans, je me suis secoué. C’était il y a 15 ans et depuis, ça va. Il a donc fallu que je tienne le coup jusque-là, jusqu’à ce que Jean-Jacques Annaud m’appelle pour me dire : « Allez viens, on tourne Stalingrad ! »Vous venez d’écrire un livre sur votre vie, Easy Street (The Hard Way). C’est une confession très person-nelle…Vous savez quoi ? Tout le monde devrait avoir écrit un livre à 65 ans. Peu importe que tu sois célèbre ou non, écris ton autobiographie ! C’est un truc qui te force à réfléchir profondément à ta vie. Tu vois ce que tu es de-venu, par où tu as commencé et où tu en es aujourd’hui. Et tu sais si le monde sera meil-leur après ton passage que lorsque tu y es arrivé. Et en-core une chose : une autobio-graphie, c’est un manifeste. « Eh, regardez-moi, voilà qui je suis. Voilà ce en quoi je crois, voilà ce qui compte pour moi. » En fait, c’est ça qui est important dans la vie. Et pas toutes ces conneries qu’on te rabâche depuis tout petit comme « tant qu’on a la santé » ou ce genre de truc. Ce qui compte c’est de savoir ce qui est important pour toi et d’avoir les couilles de le revendiquer et de vivre ta vie en fonction de ça. Holger Potye (Interview réali-sée dans le cadre du festival de télévision de Monte-Carlo.)

« VOUS ÊTES CE QUE VOUS FAITES »RON PERLMAN est l’une des plus belles gueules cassées de Hollywood. Et selon lui, tout le monde devrait écrire son autobiographie.

the red bulletin : Vous devez votre carrière à appel ?foxes : Oui. J’ai grandi à la campagne. Là-bas, tout le monde se moquait de moi quand je disais que je rêvais de devenir chanteuse. Le jour où je devais commencer ma formation pour devenir esthéticienne, ma sœur m’a téléphoné et m’a dit : « Dé-conne pas, la musique, c’est ton truc ! Viens chez moi à Londres et tente ta chance ! » Et c’est ce que j’ai fait.Aujourd’hui, vous êtes une popstar. Mais vous n’avez pas eu peur à 18 ans de tout quitter pour suivre votre rêve ?Bien sûr que si. Mais c’était stupide. Aujourd’hui, je sais une chose : il ne faut pas hésiter à quitter son job si on ne s’y plaît pas. Il faut suivre ses rêves, même si on risque de se planter.C’est un peu facile à dire à votre place, non ? Mais non ! La stabilité ne rend jamais vraiment heureux. Si vous ne vous dédiez pas à votre passion, vous le regretterez.Florian Obkircher

« DÉDIEZ-VOUS À VOTRE PASSION »FOXES serait esthéticienne aujourd’hui si un appel n’avait pas changé sa vie. La popstar nous explique pourquoi il faut suivre ses rêves.

Foxes, 26 ans, bijou pop : « Suivez vos rêves ! »

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Le pouvoir de la confiance

E s t r e l l a N a v a r r o s a i t a p p r é c i e r l e r ô l e e s s e n t i e l q u e j o u e l a c o n f i a n c e e n s o i . G râ c e à e l l e , c e t t e a p n é i s t e ( m a i s p a s q u e )

m e x i c a i n e a a t t e i n t 6 9 m è t r e s s o u s l e s m e r s s a n s b o u t e i l l e d ’o x y g è n e , e n e f fa ç a n t q u e l q u e s r e c o r d s .

Texte   : A l e j a n d ro S e rra n o P h oto   : M i ko L i m

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Navarro nage avec un requin-baleine dans la baie de La Paz, nichée à l’ouest du Mexique.

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En plus de sa passion pour la plongée, Navarro s’exprime dans la biologie marine et dans le mannequinat.

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«   L a p l u p a r t d u t e m p s , e n s u r fa c e , j ’a i p e u r. D è s q u e j e m e t s m o n v i s a g e s o u s l ’e a u , l a p e u r d i s p a ra î t .   »

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Estrella fait corps avec sa combinaison dans la baie de La Paz. Ci-dessous : plongée sur le site de l’île Espíritu Santo, la plus grande île de l’archipel de Vanuatu.

On dit que les premières expériences d’un bébé défi-nissent le reste de sa vie. Estrella Navarro prouve l’adage. Grâce à son père Carlos, entraîneur de nata-tion, Estrella a commencé à nager avant de savoir marcher. Et aujourd’hui, cette biologiste marine est la meilleure apnéiste du Mexique. Elle sait retenir son souffle plusieurs minutes sous l’eau, à des profondeurs de plus de 50 mètres. La maîtrise des techniques respiratoires est essentielle pour pouvoir rester sous les eaux aussi longtemps sans bouteille d’oxygène. Pour Estrella, la confiance est le principal atout dont un apnéiste doit pouvoir disposer. Sans elle, peu importe que vous maîtrisiez ou non les techniques de respiration.

P a s à p a s Elle n’avait que quelques jours lorsque son père la plongea dans une piscine. « J’étais encore un bébé quand j’ai commencé l’apnée, et j’ai appris à nager avant de savoir marcher. Certains bébés commencent à nager naturellement, c’est comme ça que tout a commencé pour moi. » Bien avant de savoir parler, Estrella savait retenir sa respiration, comme une pro, grâce à son père qui l’encourageait à faire la compéti-tion avec son frère aîné. « Elle retenait son souffle plus de trois minutes », rembobine-t-il fièrement. Les années ont filé. Estrella est devenue une nageuse confirmée, et une rencontre a précipité son destin de championne.

« J’avais 25 ans quand j’ai rencontré Aharon Solo-mons, l’un des meilleurs entraîneurs de plongée en apnée », sourit-elle. L’Anglais expérimenté va lui per-mettre de franchir un palier. « Je faisais ma petite route quand Aharon m’a vue nager. Il m’a dit qu’il était épaté par mon style de natation et mes capacités à compenser mes oreilles – un plongeur doit être capable d’équilibrer la pression de l’oreille interne lorsqu’il est sous l’eau – et qu’il était capable de faire

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«   J ’a i a p p r i s à n a g e r a v a n t d e s a v o i r m a r c h e r.   »

de moi la championne du Mexique en peu de temps. » Aujourd’hui encore, elle s’étonne de la situation. « J’ai trouvé fou qu’il vienne me voir pour me dire ça, et je lui ai demandé quand on commençait l’entraîne-ment. » « Demain ! », lui a lancé Solomons. Effective-ment, le duo s’est mis au travail dès le lendemain. La confiance que Navarro a en elle vient certaine-ment de la foi inébranlable qu’elle avait en cet entraîneur respecté. Quand elle était étudiante, elle avait assisté à l’un de ses cours, puis elle a fini par admettre que, puisqu’il lui faisait tant confiance, elle

pouvait en retour croire en ce qu’il voyait d’elle. Il lui suffisait donc de suivre son enseignement. « Je connaissais Aharon de réputation et j’ai toujours voulu faire de la compétition. Quand il m’a dit que je pouvais devenir une championne, j’ai tout de suite eu envie de le croire ». Les résultats parlent rapide-ment pour elle. « Comme il l’avait dit, après trois mois d’entraînement, j’ai battu le record du Mexique. »

Estrella Navarro deviendra même la première Mexicaine à remporter une médaille aux champion-nats du monde d’apnée, du bronze en poids constant.

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Exploration des eaux de l’île Espíritu Santo.

«   S o u s l ’e a u , j e p è s e l e p o i d s d ’ u n e p l u m e , j e p e u x b o u g e r n ’ i m p o r t e o ù . C ’e s t c o m m e s i j e v o l a i s .   »

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« Ce jour-là, je suis descendue à 50 mètres. » Depuis, Estrella Navarro a battu le record mexicain en apnée statique et remporté deux médailles internationales.

U n e l e n t e p l o n g é e d a n s l ’o b s c u r i t éD’abord, Navarro a dû apprendre le fonctionnement du corps humain, dans l’eau mais aussi hors de l’eau. « Avant que l’apnée m’enseigne les techniques de re-laxation, je pouvais retenir ma respiration pendant trois minutes et vingt secondes. Puis Aharon m’a montré comment respirer pour que je consomme l’oxygène plus efficacement. C’était la clé. La respira-tion est à l’intersection du corps, de l’esprit et des émotions. En l’utilisation pour me détendre, j’ai été en mesure d’optimiser ma consommation d’oxygène. Je suis parvenue à tenir quatre minutes. »

Dès lors, Navarro avait le potentiel pour gagner. Sa progression s’est poursuivie main dans la main avec le risque. Pour progresser, elle a dû faire un pas dans l’inconnu. Elle confesse : « J’ai eu très peur. Dans l’apnée, on doit développer sa force mentale. Plus on descend sous l’eau, plus l’ambiance devient sombre, obscure. On ne croise plus que des ombres. »

«   I l s m ’o n t a i d é e à c r o i r e e n c e q u e j ’a l l a i s a c c o m p l i r. L a c o n f i a n c e , c ’e s t t o u t .   »

Progressivement, la Mexicaine en a fait son terrain de jeu. « La plupart du temps, j’ai peur tant que je suis en surface. La peur disparaît quand je me détends et que je plonge mon visage sous l’eau. Je suis plus à l’aise dans l’eau qu’à la surface. » Se retrouver à 60 mètres de profondeur est une chose déjà difficilement envisageable, même avec des bouteilles, pour les non-initiés.

« C’est physique et physiologique, explique-t-elle. On y trouve plus de liberté de mouvement. Quand vous êtes sous l’eau, le réflexe d’immersion, qu’ont en eux les mammifères, se déclenche en plongée. Tous vos muscles se relâchent, même mon dos abandonne sa tension naturelle. Je peux me déplacer sans effort, je suis totalement en apesanteur. C’est comme si je volais. » Pour ressentir ce niveau de liberté sous l’eau que bien peu d’humains atteignent, Estrella s’en-traîne cinq jours par semaine : en mer, en piscine pour la natation. Et aussi sur terre, chaque jour elle médite. « En compétition, on doit calmer son esprit pour avoir aussi peu de pensées que possible, afin d’utiliser moins d’oxygène. » Le fait qu’elle ait eu confiance en sa capacité à atteindre ses objectifs en apnée est dépendant de sa capacité à se maîtriser, physiquement et mentalement. Elle est devenue maî-tresse des profondeurs dès qu’elle a chassé la peur.

R e p r o g ra m m e r s o n c e r v e a u « Puisqu’on m’a dit, comme à un enfant, que je suis capable de faire certaines choses, j’ai été capable de reprogrammer mon cerveau. C’est vraiment impor-tant que les entraîneurs communiquent cette confiance. Vous avez beau avoir une technique meil-leure que celle de vos concurrents, si vous n’avez pas confiance en votre capacité à gagner, vous n’arriverez à rien. C’est là que se fait la différence ». Estrella Navarro a pu s’appuyer sur la confiance de son père et celle de Solomons pour réveiller la totalité de son potentiel. « Ils m’ont aidée à croire en ce que j’allais accomplir. La confiance, c’est tout. Quand je coache les autres, j’axe l’essentiel de mon enseignement sur le travail mental. Quand les gens croient en vous, quand ils disent que vous pouvez le faire, de nouvelles portes s’ouvrent. » Et quand l’esprit croit, le corps peut. Limpide. estrellanavarro.com

À Balandra Beach, au Mexique. Bientôt à l’eau.

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C h a q u e h i v e r , l e b a t e a u d e c r o i s i è r e M S C D i v i n a s e t r a n s f o r m e e n b o î t e d e n u i t f l o t t a n t e . À s o n b o r d , 4 0 0 0 r a v e r s f o n t l a t e u f 3 j o u r s d u r a n t , c o u r t v ê t u s o u d é g u i s é s , t a n d i s q u e l a c r è m e d e s D J ’ s j o u e p o u r s e s f a n s . P h o t o g r a p h e o f f i c i e l d u f e s t i v a l H o l y S h i p , I a n W i t l e n e x p l i q u e p o u r q u o i f a i r e l a b r i n g u e e n h a u t e m e r e s t p l u s f u n q u e s u r l a t e r r e f e r m e .

« En 2015, c’est Fatboy Slim qui a inauguré le festival le soir de l’appareillage du navire au port de Miami. »

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La brochure du bateau de croisière MSC Divina vante une atmosphère familiale, avec ses centres aquatiques et ses temples dédiés au bien-être. Chaque semaine, le colosse – 330 mètres de long, 18 ponts – quitte le port de Miami pour acheminer ses passagers jusqu’aux plus belles plages des Caraïbes. Mais deux week-ends par an, en hiver, le paquebot de luxe est pris d’assaut par le festival Holy Ship et ses 4 000 visiteurs qui, 3 jours durant, y décrètent l’état

d’urgence. Plus de cent DJ’s, dont Robin Schulz, Disclosure et Skrillex, sont chargés de mettre l’ambiance. Le pont piscine est transformé en dancefloor tandis que les ravers vont et viennent en tenue de plage, entre leur cabine, les clubs et les jacuzzis. Ceux dont l’humeur festive vacille se rabattent sur le casino ou se réfugient au spa afin d’y soigner leur gueule de bois. La destination finale de ce festival électro-aquatique est une île privée idyllique de l’archipel des Bahamas, où les passagers font la fête les pieds dans le sable, aux côtés des stars comme Pharrell Williams. « Le Holy Ship, c’est une aire de jeux pour adultes, explique le photographe américain Ian Witlen, qui a participé aux sept éditions du festival depuis sa création en 2012. Tu t’en rends compte par exemple au petit-déj, quand tu te retrouves entre une sirène et un pirate, perroquet gon-flable perché sur l’épaule, ou quand tu réalises que, oui, tu es en-core en train de danser… ou plutôt que tu ne t’es jamais arrêté. »

« Aux Bahamas, les ravers accèdent par

Ferry à la plage où des festivités. »

« Se déhancher sur le son du duo Galantis (à droite) ou chiller dans l’une des 12 piscines du navire : le Holy Ship offre l’embarras du choix. »

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1 . J O U E R À L A C O U R S E E N S AC AV E C L E S STA R S « Dans les festivals lambda, obtenir un au-tographe d’un DJ comme Skrillex relève du coup de chance. Tu dois attendre la fin du concert en espérant qu’il s’arrête un moment devant la barrière de sécurité. Puis il file en coulisse ou reprend la route pour monter sur une autre scène. Ça ne se passe pas comme ça au Holy Ship. À part l’hélico, il n’y a aucun moyen de rejoindre la terre ferme. La plupart du temps, les

« Pendant ce set de Skrillex, un invité est monté sur scène et a demandé sa copine en mariage. »

«   T U R É A L I S E S Q U E T U E S E N C O R E E N T R A I N D E

D A N S E R O U P L U T Ô T Q U E T U N E T ’ E S J A M A I S A R R Ê T É .   »

8 R A I S O N S D ’ E M B A R Q U E RAu début de sa carrière, il officiait à bord du navire en tant que journaliste photo pour des magazines de musique comme Rolling Stone et Spin. À 32 ans, Ian Witlen est aujourd’hui le photographe officiel de cette teuf nautique géante. Il nous explique en 8 points pourquoi, avant d’embarquer, il vaut mieux emporter dans sa valise un costume de pingouin et un peignoir.

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DJ’s restent à bord du navire tout au long du festival et s’installent dans des cabines au milieu des autres passagers. Tu les croises aux concerts de leurs collègues, au buffet pizza ou, comme Fatboy Slim, à la course en sac. »

2 . O U B L I E R S O N S M A R T P H O N E« En haute mer, il n’y a aucun réseau. Même quand le bateau jette l’ancre aux Bahamas, tu as intérêt à laisser ton smart-phone en mode vol : avec un téléphone américain, un mégaoctet de transfert de données coûte 20 dollars. Depuis l’année dernière, certaines zones du bateau sont équipées d’un réseau Wi-Fi. C’est pra-tique, mais la plupart des passagers sa-vourent cette abstinence numérique. Ça saute particulièrement aux yeux pendant les concerts : tu ne vois presque personne brandir son portable au-dessus des autres spectateurs pour filmer le show. »

tu trouves toujours quelqu’un qui impro-vise une fête avec sa sono portable. On peut aussi s’incruster dans une des teufs privées que les passagers organisent dans leur cabine, transformant leur chambre à coucher en mini-boîte de nuit. »

4 . V I V R E P L U S S A I N E M E N T – E N F I N S I O N V E U T« Il y a 4 ans, après un de ses concerts, la DJ Gina Turner a invité le public à partici-per à ses sessions de yoga. Au début, il n’y avait pas grand monde qui se déplaçait, mais aujourd’hui, jusqu’à 200 personnes délaissent l’after pour une séance mati-nale de yoga sur le pont supérieur. Le MSC Divina dispose aussi de terrains de basket, de volley, de tennis, et d’un centre dédié au bien-être. Croyez-moi : après une nuit arrosée, il n’y a rien de mieux que de se prélasser en peignoir après un bon massage aux pierres chaudes. »

5 . L E S STA R S D O N N E N T D E L E U R P E R S O N N E« En 2014, Pharrell Williams était la guest star du festival. Il est arrivé sur l’île en hé-lico et s’est produit dans le cadre de la fête organisée sur la plage. Sa prestation

« Le festivalier se lâche sur la

musique de Sub Focus dans une

piscine devenue un dancefloor. »

«   C E U X Q U I E N O N T E N C O R E S O U S L E P I E D À 6 H D U M A T P E U V E N T P R O L O N G E R L A F Ê T E D A N S L E U R C A B I N E .   »

3 . L A F Ê T E N E S ’A R R Ê T E J A M A I S« En eaux internationales, il n’y a pas de problème de voisinage, ni de couvre-feu. Les teufeurs ne sont pas là pour rester au lit. Les cinq scènes du bateau sont occu-pées 20 heures par jour. Ceux qui en ont encore sous le pied à 6 heures du mat peuvent continuer à danser à la cantine, un lieu ouvert H24 où, à cette heure-là,

76 THE RED BULLETIN

Page 77: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

à bord du bateau juste après était, elle, vraiment spéciale : il s’est pointé dans un des clubs du navire en demandant à ne pas être filmé. Puis il a branché son smartphone sur la table de mixage et a présenté des titres inédits de son futur al-bum pas encore disponible dans les bacs, notamment Girl, et aussi la version brute de Happy. D’autres DJ’s, comme Skrillex, se prêtent également au jeu : ils dé-barquent à l’improviste dans les clubs et prennent place derrière les platines. »

6 . É C H A P P E R AU FA ST F O O D« On peut commander une pizza ou un hot-dog à toute heure du jour et de la nuit. Mais ceux qui souhaitent éviter la mal-bouffe du festivalier trouvent refuge au restaurant gastronomique. Le port du maillot de bain n’y est pas admis, on y fait la conversation sur une musique d’am-biance décente. Ce restau est l’endroit idéal pour échapper un instant à la fréné-sie des fêtes. Une seule exception : la tradi-tionnelle soirée déguisée dite de « l’arche de Noé », lors de laquelle le restaurant est pris d’assaut par une armée de requins et de pingouins. On s’y sent comme Alice au pays des merveilles à l’heure du thé. »

7. L A I S S E R S A T E N T E À L A M A I S O N« Le moment le plus pénible d’un festival de musique : ouvrir la bonne tente à la nuit tombée. À bord d’un bateau, trouver le chemin qui mène à sa cabine n’est pas forcément facile, mais au moins, on n’est pas plongé dans l’obscurité. Autre avan-tage : ce n’est pas un bus plein à craquer qui nous achemine vers notre humble de-meure, mais l’ascenseur. Une fois qu’on a goûté au confort d’un bateau de croisière, on se rend vite compte que les vertus régé-nératrices d’une tente sont relativement li-mitées. Les 1 700 cabines du navire certes étroites, sont équipées de lits et de douches. Les plus exigeants d’entre nous peuvent jeter leur dévolu sur la suite de luxe Sophia Loren et sa piscine privée, personnellement aménagée par l’actrice. »

8. VOYAG E R L É G E R« La tenue de rigueur au festival Holy Ship est le maillot de bain et le bikini, du matin au soir, et du soir au matin. De nom-breuses piscines sont accessibles la nuit. Les ravers en profitent pour piquer une tête avant de repartir à l’assaut du dance-floor sans avoir à se changer. Dans les fes-tivals en plein air, la nuit, il vaut mieux ne pas avoir oublié sa petite laine. Quand tu commences à frissonner sur le pont, il suffit de passer à l’intérieur où les clubs surchauffés n’attendent que toi. »Prochaine édition en janvier 2017 : holyship.com

« Pharrell Williams était la guest star surprise du festival en 2014. »

« Les fêtes de Tommy Trash (à gauche)

sont les plus déjan-tées du bateau. Ici, le DJ australien en train

de mâcher une main en mousse. »

« Le port du bikini et des lunettes de soleil

est de rigueur, de jour comme de nuit. »

THE RED BULLETIN 77

Page 78: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

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C U LT U R E

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VOYAG ES

Pour des sensations extrêmes sur deux roues, rien ne vaut la jungle. Au cœur des contrées sauvages du Cambodge, une aventure à haut risque vous

attend lors d’une épreuve d’en-durance unique au monde…

À voir. À vivre. À faire.

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L’Asie est la destination ultime de l’enduro total.

Bienvenue en enfer !

IAIN

CR

OC

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RT

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80 THE RED BULLETIN

LE CONSEIL DU PRO« ACCUMULEZ LES KILOMÈTRES AVANT VOTRE DÉPART, CONSEILLE NICK CAPSEY. PLUS VOUS MAÎTRISEZ VOTRE MOTO SUR UN TER-RAIN INSTABLE, PLUS VOUS SEREZ À L’AISE QUAND CELA SERA VOTRE PAIN QUOTIDIEN. »

Phnom Penh

Cambodge

Envie d’action ? Allez sur : bigadventureco.com

« Voyager en voiture ou à moto offre une manière unique d’appré-cier le panorama. Mais en moto,

hors route, le paysage se vit plus qu’il ne se contemple. Ce sport repousse les limites de l’extrême, raconte Nick Capsey, fondateur de Big Adventure Company. Vous roulez dans un nuage de poussière debout sur les cale-pieds avec le buste penché au-dessus du guidon. Plus vous allez vite, plus dure est la chute. » Bienvenue au Dirt Bike Adventu-ring 101, un raid hors normes pour des va-cances à moto combinant les sensations fortes du hors route et le meilleur des cir-cuits touristiques, la formule idéale pour une découverte dopée à d’adrénaline. Mais n’imaginez pas être toujours pied au plan-cher. Sortir des sentiers battus comporte aussi son lot d’obstacles dus à l’environne-ment – des difficultés qu’un réglage moteur ne suffit pas à surmonter. « Nos circuits

peuvent s’étirer sur jusqu’à 1 250 km mais avec la boue profonde, le sable et les ri-vières à traverser le rythme retombe forcément », précise Capsey.

L’imprévisibilité du parcours ajoute cependant au piment au voyage. « Parfois, la solution dépend de l’initiative d’autrui. Lors d’une récente expédition, la mousson tardive a emporté plusieurs ponts. Sans l’aide de cinq jeunes locaux pour repêcher un canoë coulé et le réparer avec de la boue afin de transporter les huit motos sur la rive opposée, nous y serions encore. » Ainsi, même lorsque la moto n’avance pas cela reste un sport d’endurance. « Le danger vient plus du fait de pousser les gens au- delà de leurs limites physiques avec des conditions météo extrêmes », dit Capsey. S’aventurer dans la jungle est une idée séduisante mais avec les kilos supplémen-taires à porter et une chaleur tropicale de plomb, la déshydratation guette. Ce défi demande une concentration de tous les instants, comparable à celle qu’impose la haute montagne.

Motards ou aventuriers ?

La jungle propose des obstacles hardcore.

« Mettez vous sous un sèche-cheveux avec une combi de plongée, ça vous formera », dit Nick.

À FAIRE AUSSI

3 bons plans

AC T I O N

S’aérerTraversez le parc ar-

chéologique d’Angkor, inscrit à l’UNESCO,

grâce à l’une des plus belle tyroliennes au monde. Le parc en-

cercle le grand temple religieux d’Angkor Vat.

treetopasia.com

PlongerExplorez les récifs

et la vie sous-marine tropicale des côtes

cambodgiennes. Expéditions pour Koh Rong Samloem, Koh Tang ou Koh Prins. divecambodia.com

S’éleverRien de tel qu’une vue de haut pour apprécier

un site. Frayez-vous un chemin en escala-dant jusqu’à son som-met la superbe cano-pée de Kampot. Une

aventure du domaine de l’inoubliable. climbodia.com

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CRO

CKA

RT,

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L PE

TER

SEN

, GET

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IMAG

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AC T I O N

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épurée est programmable, customisable et s’adapte à votre style de jeu.

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Parrot Bebop 2Ce drone ultra-léger et doté d’une belle autonomie

ne craint pas les vents contraires. Associée à sa manette autonome, le Skycontroller, la portée du

signal passe à plus de 2 km. parrot.com

Casque audio Aedle VK-1De fabrication française et fait main, ce casque

haut de gamme est constitué d’aluminium. Du cuir d’agneau a été dédié à son arceau et aux coussi-

nets de ses écouteurs. aedle.net

À CHACUN SON LUXE

Il est bon de se faire plaisir de temps à autre avec du beau matos. Nécessaire ? Non. Séduisant ? Pour sûr.

Bang & Olufsen BeoLab 90

Si vous êtes prêt à mettre le prix pour un son exceptionnel, cette enceinte hors

norme est pour vous. Ses 65 kg d’alumi-nium produisent des basses d’un grave inégalé. La BeoLab 90 élimine l’effet ré-ducteur dû aux meubles, et un faisceau

réglable délivre un son pur dans tout l’espace d’écoute. bang-olufsen.com

M ATOS

La BeoLab 90 (ici, sans son habillage extérieur) bénéfi-cie d’un design total et de

fonctionnalités garantissant un son exceptionnel, où que

vous soyez dans la pièce.

Page 82: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

82 THE RED BULLETIN

AC T I O N

Le look vintage de cette montre ne révèle rien quant à sa vraie nature. Il serait plus juste de voir en elle l’héritière d’une Rolex ayant l’ambition de redéfinir la montre de plongée. Les éléments de design de cette nouvelle variante du modèle Heritage tels que le cadran noir bombé inspiré de la montre de plongée Tudor Submariner de 1954, évoque le passé avec plus de prégnance que ses variantes bleue et rouge. En revanche, technique-ment elle s’inscrit bien dans la modernité. Son boîtier robuste en acier de 41 mm lui assure une étanchéité à 200 m. À l’intérieur, un mouvement automatique ETA 2824 à double rotor fait battre son cœur au rythme de 4 hertz. Sa lunette tour-nante unidirectionnelle aux marqueurs lumines-cents renforce la maîtrise des temps de plongée. Cependant il est une chose qui demeure inchangée : son cadran et ses aiguilles sont hier comme au-jourd’hui conçus avec le même objectif pre-mier : une impeccable lisibilité, sous l’eau et en dehors. tudorwatch.com

M ATOS

Les bracelets de la nouvelle Tudor Heritage Black Bay représentent un autre de ses traits distinc-tifs. Livrée en standard avec bracelet en tissu noir, les clients pour-ront aussi opter pour l’acier ou un cuir vieilli très élégant.

LAME DE FOND

Notre sélection de montres de plongée d’inspiration vintage.

Tudor Heritage Black Bay

REGARD DANS LE TEMPS

Oris Divers Sixty-FiveCet hommage à l’emblé-matique modèle de 1965 et à son cadran bleu noir est animé par le robuste calibre automatique Sellita SW200, doté d’un boîtier en acier étanche à 100 mètres, d’un verre saphir et d’une lunette unidirectionnelle. oris.ch

Seiko Prospex Diver’s 6309Ce modèle marque les 40 ans de la gamme 6309. Le boîtier en acier de 44,3 millimètres (étanche à 200 mètres)

cache un calibre automa-tique maison, avec une réserve de 41 heures. La teinte LumiBrite sur la lunette tournante et les aiguilles augmen-tent la lisibilité. seikowatches.com

Longines Heritage Diver 1967En acier inoxydable ce modèle s’inspire des sixties, même si la lunette tournante est passée à 42 millimètres. Le boîtier embarque un calibre automatique avec 54 heures de réserve et est étanche à 300 m. longines.com

MONTRESPar Gisbert L. Brunner

Page 83: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

THE RED BULLETIN 83

Land Rover et Barbour

La nouvelle collection textile de Land Rover inclue des vestes et

des manteaux du très british Barbour alliant

élégance et robustesse. Ci-dessus un blouson

de la collection. landrover.com

UNE FORME PARFAITEUne Abarth compacte et compétitrice Si vous chercher une voiture performante mais néanmoins facile à garer, l’Abarth Yamaha Facto-ry Racing édition va vous plaire. La dernière décli-naison de la Fiat 500 se veut résolument sportive. Le moteur 1.4 T-jet de la 595 développe 160 ch. et est équipée d’un nouveau kit de suspension doté d’amortisseurs Koni avec des ressorts surbaissés. Elle bénéficie en outre de toute l’esthétique Abar-th : intérieur cuir, volant à méplat en cuir, pédalier en acier et calandre proéminente. Et si les vitres teintées cachent ces atours, le pot d’échappe-ment Record Monza se charge de la rendre au-dible. abarthcars.co.uk

AC T I O N M OT E U RS

La Ferrari F12tdf : des performances

dignes des circuits.

L’intérieur de la F12tdf reste

sobre et sportif.

En privilégiant le chiffre d’affaire et le résultat, Ferrari a fini par être légèrement à la traine côté design. Une anomalie que la firme au cheval cabré vient de corriger avec ce modèle de toute beauté. La F12 ber-linetta rend hommage au Tour de France automobile dominée par Ferrari dans les années 50 et 60. Les chaines de Maranello produiront 799 unités, un cycle suffisamment important pour introduire quelques innovations techniques. Un moteur V12 6,3 L de 769 ch. lui permet

d’atteindre 100 km/h en 2,9 se-condes. Elle hérite des étriers de frein monoblocs de la LaFerrari et l’utilisation abondante de la fibre de carbone réduit considérablement son poids total. L’aérodynamique plus agressive améliore la portance de 87 % et un système de direction arrière baptisé « Virtual Short Wheelbase » limite les dérapages. De quoi rassurer les propriétaires qui arriveront à destination sans égratigner leur beau bébé. ferrari.com

UNE PERLE RARE Ferrari veut à nouveau séduire.

Zegna habille Maserati

Le couturier et le constructeur pré-

sentent une nouvelle collection d’accessoires et maroquinerie assor-tie aux garnitures que Zegna a conçu pour la Maserati Quattroporte et la Ghibli. zegna.com

GRANDES MAISONS

À posséder, du vestiaire jusqu’au bar

Set à cocktail Rolls-Royce

Le nec-plus-ultra du merchandising auto :

cette délicieuse malle à cocktail, conçue avec le palace The Dorchester en 15 exemplaires seu-

lement. Son prix ? À l’image de la marque,

bien sûr. rolls-roycemo-torcars.com

Page 84: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

LES HÉROS UNISLes guest héros de Batman vs Superman

Wonder Woman Diana Prince, son vrai nom, est une amazone aussi puissante que Superman. Ses bracelets résistent aux balles et sa tiare est une arme redoutable.

The Flash La rumeur veut qu’il fasse partie de l’aventure. Barry Allen dans le civil explique à sa mère que The Flash doit sa vitesse à un produit

chimique mystérieux.

Aquaman Venu d’Atlantis, ce

super-héros (alias Arthur Curry)

règne sur la vie sous-marine grâce à son pouvoir télépa-thique.

84 THE RED BULLETIN

AC T I O N

BANDES- ANNONCES Des nouveautés médias à ne pas

manquer.

GAMING Uncharted 4: A Thief’s End

Réputé pour ses graphiques filmiques et ses intrigues haletantes, le jeu

propose une suite dans laquelle le chasseur de trésor Nathan Drake sort

de sa retraite pour une mission très personnelle. Disponible sur PS4

exclusivement à partir du 18 mars. unchartedthegame.com

CINÉMA High Rise

Tom Hiddleston et Luke Evans sont les héros de cette belle adaptation du ro-man futuriste de J.G. Ballard sorti en 1975. Un thriller psychologique par

Ben Wheatley (Kill List) au cœur d’une guerre de classes violente entre les ha-

bitants d’une tour de luxe. Sortie le 6 avril. highrise-movie.tumblr.com

GAMING (bis) Hitman

Le sixième opus de la série est un retour aux fondamentaux. La trame et

les détails sur le passé trouble de l’Agent 47 sont délaissés au profit de missions avec des moyens enrichis

d’élimination de cibles. Disponible le 11 mars sur PS4, Xbox One et

Windows. hitman.com

Une bat-armure pour le nouveau

Batman, ici en bat-réflexion.

Wonder Woman :

l’Amazone d’un film fleuve.

FILM

LE CLASH DES TITANS Batman vs Superman : L’Aube de la Justice oppose deux géants de la BD. Tout à savoir sur l’un des plus ambitieux blockbusters de l’année.

C U LT U R E

Batman contre Superman, est-ce possible ?Metropolis se remet à peine des dommages collatéraux causés par l’action héroïque de Superman (Henry Cavill) dans Man of Steel (2013). Des exploits qui agacent Batman (Ben Affleck). « Il est fu-rieux, et songe à ce que Superman fera s’il devient notre ennemi », explique Cavill, tandis que l’ennemi juré de Superman, Lex Luthor (Jesse Eisenberg) joue au pyromane. L’apparence de Batman évolue aussi… Il est grisonnant et porte un costume gris et noir inspiré de Batman : Dark Knight, la BD de Frank Miller. « Je voulais un Batman physiquement marqué par son long combat contre le crime », explique le réalisateur Zack Snyder. Qui sont les autres nouveaux personnages ?Batman vs Superman marque le début de Wonder Woman au cinéma, incarnée par Gal Gadot vue dans Fast & Furious, et d’Aquaman sous les traits de Jason Momoa. Et on parlerait de The Flash (avec Ezra Miller). Le film lance la Ligue de Justice en réponse à la série Marvel The Avengers de DC Comics.Est-ce le début d’une nouvelle franchise ?Oui, d’où le titre L’Aube de la Justice. Un volet sera consacré à chaque nouveau héros pour former la saga Ligue de Justice. « C’est une seule et même histoire, explique Snyder. Les prochains volets illustrent la création de cette Ligue. »En salles le 23 mars. dawnofjustice.com

Page 85: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

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Page 86: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

86 THE RED BULLETIN

AC T I O N C U LT U R E

LA PLAYLIST JÓHANN JÓHANNSSONEn 2002, ce compositeur islandais sort Englabörn, son premier album qui semble être le fruit d’une jam entre un orchestre de chambre et un robot. L’aspect monumental de sa musique a convaincu plus d’un réalisateur. En 2014, sa BO pour le succès Une merveilleuse histoire du temps gagne le Golden Globe. Cette année, l’artiste de 46 ans est bien placé dans la course aux prix avec son « requiem électro » pour la musique du thriller Sicario. Il nous confie les 5 bandes originales qui ont changé sa vie. johannjohannsson.com

« Les films d’épouvante de David Cronenberg ont rythmé ma jeu-nesse dans les années 80. En boucle, je les regardais sur cas-sette VHS jusqu’à l’usure. Cette BO était introuvable en Islande. Pour l’écouter, je l’ai enregistrée sur cassette audio en visionnant la VHS. C’est une bande-son

novatrice qui associe des éléments d’orchestre à de l’élec-tro, une orientation que j’affectionne aussi. »

Howard ShoreScanners

« Ses BO de westerns spaghetti, comme Pour une poignée de dol-lars sont géniales mais je préfère ses œuvres noires des années 70. Il travaillait avec un groupe d’improvisateurs avant-gardistes avec lesquels il a enregistré plu-sieurs albums fascinants, dont une partie est reprise dans Peur

sur la ville. Morricone est le premier à utiliser ses enregistre-ments studio comme un instrument. »

« Cette bande-son est à l’origine de mon intérêt pour la BO, et pas seulement grâce à la force du film. La façon dont Alfred Hitchcock fait interagir la mu-sique de Bernard Herrmann avec les images du film reste inégalée. Dans ce film, la musique est un personnage. C’est flagrant dans

la scène où James Stewart piste Kim Novak. La poursuite devient une danse chorégraphiée. »

« Enregistrée par un groupe rock progressif italien, cette BO minimaliste de ce chef-d’œuvre de Dario Argento est unique. Une phrase de six notes est répé-tée crescendo pour créer un effet déstabilisant, mais qui en même temps séduit et hypnotise. J’ai un faible pour les réalisateurs qui

prennent des risques en optant pour des bandes originales qui sortent des sentiers battus. »

Bernard HerrmannVertigo

GoblinSuspiria

Ennio MorriconePeur sur la ville

Miles DavisAscenseur pour l’échafaud

« Cette BO est exceptionnelle du fait de son improvisation totale. Miles et son groupe se sont en-fermés dans un studio et se sont mis à jouer en découvrant les images du film sur un écran. La musique du film a été bouclée en une journée. Excepté Neil Young pour Dead Man, personne n’a

réitéré cette performance. J’aime cette façon de travailler, j’espère un jour être capable d’en faire autant. »

LE GADGET DU MOISTitan Reality PulseCe coussinet en forme d’œuf est le tout premier contrôleur virtuel. Son puissant capteur 3D reconnaît instantanément les gestes, les mouvements et les formes sur une surface de 30 centimètres sur 30. Le Pulse peut reproduire numéri-quement des centaines d’instruments.titanreality.com

VINYLE, VIDI, VICI

Mettez vos CD et MP3 de côté, le vinyle est de retour.

L’une de ces 3 platines à petits prix devrait vous

convaincre.

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portable convertit vos vinyles et cassettes audio

en fichier numérique, que vous pouvez aussi

écouter via une connexion USB.

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mélomane

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Dotée d’un préampli phono, cette platine numérise vos vinyles et crée des fichiers

en qualité CD.audio-technica.com

nostalgique

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compagnon de voyage. Disponible en

plusieurs coloris.crosleyradio.com

Page 87: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

THE RED BULLETIN 87

C U LT U R EAC T I O N

CAN ARTSous le stylo habile de Dietmar Kainrath

FESTIVAL DE CANETTES

DIE

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R K

AIN

RAT

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Page 88: The Red Bulletin Mars 2016 - CHFR

30 obstacles sur 1,7 kilomètre : le Warmto-

bel est un funpark naturel.

Glacier Bike Downhill

Lors de cette course, les vététistes doivent venir

à bout d’un parcours de 8 km et surmonter 1 700 m de dénivelé, à

des pointes à 140 km/h.saas-fee.ch

12mars

Festival du film, Fribourg

Le prestigieux festival de films (150 films,

40 000 spectateurs) célèbre sa 30e édition.

fiff.ch

11mars

Badminton Swiss OpenL’élite (300 joueurs,

40 nations) s’affrontera à Bâle lors du dernier test de per-formance avant les JO.

swissopen.com

15mars

Salon de l’auto, Genève

Depuis 1905, l’un des plus grands salons internationaux de

l’auto, avec plus de 600 000 visiteurs et

plus de cent marques, de Bentley à Tesla.

salon-auto.ch

03mars

5-13 mars Warmtobel Jam La piste du Warmtobel, Wildhaus

Pendant neuf jours, le Warmtobel deviendra le plus grand funpark de Suisse : quelque 3 000 riders amateurs ou professionnels (comme le vainqueur olympique de snowboard Iouri Podladtchikov l’année dernière) s’éclatent chaque année sur la piste truffée de 30 kickers, corners et rails, sans compétition ni pression. L’entrée est gratuite. Et après le freestyle ? Party. snowland.ch

AC T I O N

SAVE THE DATE

Les autres rendez-vous

à ne pas manquer

AG EN DA

2-10 avril Le Verbier XtremeBec des Rosses, Verbier

La dernière étape du Freeride World Tour 2016 représente le challenge de la saison des meilleurs snowboardeurs et freeskieurs mon-diaux comme la double championne du monde Nadine Wallner (photo). Sur le Bec des Rosses, une montagne rocailleuse de 3 223 mètres avec jusqu’à 130 % de pente, les riders doivent convaincre le jury avec des runs fluides et des sauts exigeants. Le Col des Gentianes offre la meilleure vue. freerideworldtour.com

20 février Paul KalkbrennerHallenstadion, Zurich

Depuis qu’il a interprété le rôle, évident, d’un DJ en 2008 dans le film Berlin Calling, Paul Kalkbrenner est un phé-nomène de masse. La BO du film, dont il est l’auteur, a été certifié platine, deux autres disques d’or ont suivi (Icke wieder et Guten Tag) et son œuvre la plus récen-te, 7, a battu tous les records de vente en une seu-le semaine. paul-kalkbrenner.net

12 mars Gregory PorterPalais de la culture et des congrès (KLL), Lucerne

Avec le maillot des Aztecs de San Diego, Gregory Porter était un secondeur au football américain craint jusqu’à ce qu’une blessure à l’épaule mette fin à sa carrière spor-tive. À 44 ans, il s’est fait une place dans le hit-parade avec ses ballades de jazz romantiques et a remporté un Grammy pour son album Liquid Spirit en 2014. gregoryporter.com

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P R O M O T I O N

1 MTN LABLa Mtn LAB est la nouvelle référence pour les fans de la randonnée qui exigent de meilleures performances en descente. Sa coque Ultralight entièrement nouvelle offre un fit irréprochable et un poids limité à 1,6 kg, mais aussi une meilleure transmission de la puissance aux skis grâce à son châssis en carbone et à son oversized pivot. Son chausson Full Custom Fit 3D garantit le fit légendaire de Salomon. L’avenir du fit et de la performance randonnée redéfini.www.salomon.com/ch

2 SCOTT GOGGLESIl n’y a aucun doute que la VISION est un paramètre clé de la performance, et c’est la raison pour laquelle depuis plus de 45 ans, nous continuons de faire progresser notre gamme de masques. Notre objectif est d’offrir aux sportifs des équipements inno-vants qui les inciteront à se dépasser pour atteindre leurs limites.www.scott-sports.com

3 ADIDAS SPORT EYEWEAR WHIPSTART

Les branches aux couleurs gaies ainsi que les verres réfléchissants colorés des nouvelles kumacross 2.0 d’adidas eyewear permettent de faire du sport avec élégance. Le bon ajustement des lunettes de soleil garantit une assise parfaite et accompagne toutes les activités sportives. Grâce à leur design tendance et à leur technologie exceptionnelle, les kumacross 2.0 allient élégance et esprit sportif.www.adidas.com/eyewear

4 LYN BEANIELe LYN Beanie très mode est disponible dans les teintes auburn, noir et beige. Les petits détails comme l’ancre au verso ou le message sur l’étiquette font de ce chaud couvre-chef le compagnon parfait durant l’hiver. Comme tous les articles Love Your Neighbour, les Beanies soutiennent aussi les gens dans le besoin.loveyourneighbour.ch

Must- haves !

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À toute heure : Wardian en tête du Wings For Life World Run 2015 en Australie, de nuit.

C’est sous le soleil de Floride que l’Américain a remporté en 2014 son premier Wings for Life World Run. En Aus-tralie, à Melbourne, l’année suivante, il gagne à nouveau et de nuit, en améliorant sa distance courue de

treize kilomètres. Au départ, courir de nuit ne le rassurait pas. « Serai-je capable de trouver mon chemin, de voir correctement ? Qui m’aidera s’il m’arrive quelque chose ? La nuit, les animaux sont sur la défensive. »

Autant de doutes que la préparation et un équipement adéquat ont rapidement dissi-pé. « Quand je cours la nuit, tous mes sens sont en éveil et l’activité corporelle atteint des sommets. Je me sens comme un super- héros doté de pouvoirs extraordinaires. Et je suis excité comme un gamin qui partirait à l’aventure en laissant tout le monde croire

qu’il dort sagement dans son lit alors qu’il gambade dehors. Ces sensations procurent à l’entraînement un supplément d’énergie. » Les virées nocturnes de Michael Wardian sont parfois de sacrés raids. « Il m’arrive de courir 5 à 6 heures d’affilée. Et de nuit, la ville prend une toute autre allure. »

À ceux qui voudrait l’imiter, il livre un conseil-clé. « Pour courir de longues dis-tances quand il fait sombre, il faut s’habituer à s’alimenter à toute heure du jour et de la nuit. »

Pour l’édition Wings for Life World Run 2016, Michael Wardian prendra le départ au Japon, à Takashima, au bor du lac Biwa, à 20 heures précises.

AC T I O N AG E N DA

Le 8 mai 2016, si vous n’êtes pas dans l’une des 34 villes qui participent à Wings for Life à

travers la planète, dont fait partie Rouen pour la France, téléchargez l’appli (iOS et Android) pour échapper aux voitures-balais virtuelles. wingsforlifeworldrun.com

LA NUIT AUSSILe kit du coureur

nocturne.

Garmin Forerunner

620Une montre GPS pour

bien évaluer la distance de nuit et lire ses

données avec le rétroé-clairage du cadran.

Puma Running Night

Cat T-ShirtGrâce à des

réflecteurs situés à 360°, vous serez visible sans passer

pour un clown.

LED Lenser Neo

Une lampe frontale abordable, légère,

confortable et de bonne portée. En 5 coloris.

Puma FAAS 600 S V2

Pour tout type de coureur. Fixés sur

la tige, les réflecteurs assurent une bonne

visibilité.

UNE TOUTE AUTRE ALLUREL’Américain Michael Wardian fait partie de l’élite mondiale des marathoniens. Quand il court de nuit, il se sent comme un super-héros en mission.

Michael Wardian, 41  ans, un récidiviste.

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AC T I O N E T S I …

… ON FUYAIT UN VOLCAN EN PLEINE ÉRUPTIONLave, cendres, débris, gaz toxiques… Mieux vaut être loin en cas d’éruption volcanique. Dans le cas contraire, Dougal Jerram est de bon conseil. Ce géologue anglais connaît tous les dangers d’un vol-can. Par exemple, échapper aux premières projections ne vous sort pas d’affaire, car les nuées ar-dentes et les pierres suivent très vite. « C’est ce qui a tué la plupart des habitants de Pompéi », dit Jerram. Et avec les coulées de boue et les éboulements rocheux, le pire reste à venir. dougalearth.com

1Trouver un refugeCela permet d’éviter les pluies de cendres, les pierres et les

retombées de bombes. Attention ! L’accumulation de cendres sur le toit peut provoquer l’effondrement de l’abri. Repérer vite une voie sûre pour quitter la zone à risque. La rupture de la colonne d’éruption crée des courants de densité pyroclastique qui propulsent des nuées ardentes à 700 km/h.

2Se terrer Un courant de lave se dirige vers vous : trouvez vite un

bunker souterrain. Quand la montagne Pelée en Martinique s’est réveillée en 1902, faisant près de 30 000 victimes, un prisonnier enfermé en sous-sol a survécu. Après l’éruption du Mont Saint Helens en 1980, les rongeurs ont découvert en sortant de leur terrier que les arbres avaient disparu.

3Porter un masque Les éruption explosives en-

traînent des projections qui peuvent être mortelles si on les inhale. La lave charrie aussi des gaz toxiques invi-sibles, comme le dioxyde de soufre. Dans les deux cas, un bon masque à gaz vous sauvera. Si vous n’en avez pas, respirez à travers un tissu en coton fin humidifié.

4Courir sur les hauteursAprès l’éruption, ce sont les

coulées boueuses chargées de débris qui menacent. Lors du réveil du volcan colombien Nevado del Ruiz en 1995, ces coulées ont fait plus de 23 000 morts. Elles empruntent le lit des ri-vières et les voies d’accès au pied du volcan. Mieux vaut gagner les hauteurs.

5Rester vigilantLes volcanologues peuvent prévoir les éruptions en éta-

blissant des cartes des zones à risque, basées sur l’historique des volcans. La technologie moderne, le GPS ou le drone qui surveillent la température et les gaz des volcans, aide aussi à si-gnaler l’imminence du danger. Enfin, des systèmes d’alertes placés près d’un volcan (comme à Katla en Islande) détectent les signes précurseurs d’inondation ou de tsunami. Toutes ces mesures permettront de gagner des minutes qui sauveront des vies.

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LA RÉVOLUTION TEXTILE EST EN MARCHE, B IENTÔT L ’HABIT FERA L ’OUTIL . CES PRODUITS À PORTER NOUS

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CASQUE SANS FIL SENNHEISER RS 185Les mélomanes vont adorer. Ce casque sobre permet de profiter d’un son haute qualité dans toute la maison, mais sans l’ombre d’un fil à la patte. sennheiser.com

LUNETTES SAMSUNG VRLa réalité virtuelle accessible. Un monde nouveau s’ouvre aux utilisateurs du Galaxy. oculus.com

BRACELET DRONE NIXIECe prototype de drone se porte au poignet d’où il décolle pour vous filmer ou prendre un selfie. Bientôt disponible. flynixie.com

CHAUSSETTES SENSORIAChaque année, environ 65 % des joggers se blessent. Ces chaussettes équipées de capteurs réduisent ce risque en fournissant via un appli, une analyse en temps réel de votre foulée, pour si besoin la corriger. sensoriafitness.com

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LUNETTES ATHEER AIRGrâce à ces lunettes interactives 3D destinées aux professionnels, un médecin ou un plombier pourra étudier, manipuler et annoter des images 3D d’un hochement de tête ou d’un simple tour de main. atheerair.com

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VESTE VOLLEBAK CONDITION BLACK Cette robuste veste, parfaite pour les sports d’hiver, est une armure. Elle intègre 19 panneaux protecteurs en ceraspace, un matériau innovant d’une résistance que seul le diamant surpasse. vollebak.com

VÊTEMENTS HEDDOCKO Des vêtements de sport résistants, respirants et connectés. Ils envoient vos données d’entraînement vers une appli pour analyses et conseils. Lavables en machine. heddoko.com

SOUS-VÊTEMENTS CUBEDes sous-couches techniques qui ré-gulent la température de votre corps quelle que soit la température exté-rieure. cube.eu

CHRONOSCe disque de 3 millimètres transforme votre montre en montre connectée. Avec une appli dédiée, vous pourrez contrôler vos appels, votre musique et suivre votre activité physique. wearchronos.com

SNAPCAM IONCette mini-caméra se fixe sur vos vêtements et se déclenche d’une simple tape du doigt. Vous ne raterez plus le moment-clé. Malgré sa petite taille, elle stocke 5 000 photos en haute résolution, ou 150 minutes de vidéo avec une charge complète. ioncamera.com

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GANTS COLUMBIA WINTER CATALYSTInspirés par l’équipe olympique US, ces gants imperméables gardent vos mains au sec et résistent à toutes les conditions en montagne. columbia.com

VESTE HELLY HANSEN OFFSHORE RACECette veste de voile ultra-légère offre imperméabilité, confort et visibilité avec des empiècements réfléchissants. hellyhansen.com

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BRACELET PAVLOKCe bracelet lance des décharges électriques pour ne pas transgresser un geste ou une action (fumer par ex.) ou un lieu que vous vous interdisez. pavlok.com

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MONTRE HUAWEICette montre connectée, compatible Android et iOS, allie look classique et technologie moderne. Outre le choix entre 100 cadrans différents, elle permet notamment le suivi de votre activité physique. huawei.com

CASQUE MICROSOFT HOLOLENSMélange de 3D et de réalité augmentée, ce casque affiche des hologrammes réalistes pouvant interagir avec votre environnement. L’une des plus étonnantes applications de ce gadget polyvalent sera d’utiliser une arme 3D pour éliminer le robot qui squatte votre sofa. microsoft.com

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COMBI TAYMORY WARHAWKDans le sport de haut niveau, l’équipe-ment peut influencer l’issue d’une compétition. Cette combinaison de triathlon en tissu hydrofuge contribue à booster les performances en offrant à l’athlète un grand confort. taymory.com

LE PROJECT JACQUARDCe matériau en cours de développe-ment risque fort de révolutionner l’in-dustrie de la mode. L’idée du projet part du constat selon lequel la struc-ture d’un tissu n’est pas si éloignée de celle d’un écran. Les chercheurs plan-chant sur le sujet utilisent un fil à tis-ser conducteur qui permet d’insérer des zones tactiles directement dans le tissu. En d’autres termes, ils « infor-matisent » nos vêtements, ouvrant d’innombrables possibilités futures. Il suffira par exemple de passer la main sur votre jeans pour éteindre une lu-mière ou pour changer de chanson sur votre smartphone. google.com

T-SHIRT UNIQLO HEATTECHLe tissu de ce sous-vêtement discret possède des propriétés anti-micro-biennes et désodorisantes. Il maintient aussi la température du corps et préserve du froid. uniqlo.com

COACH FITNESS MOOV NOWCe coach personnel fournit conseils, analyses et séances d’entraînement en temps réel, et la possibilité de vous mesurer en ligne à vos amis. moov.cc

SAC À DOS LUMENUSLes LED des sacs et vestes Lumenus améliorent la visibilité du cycliste. En indiquant la destination sur l’appli associée, ils font aussi office de clignotants et de feux d’arrêt sur tout le trajet. lumenus.com

OMSIGNALUn système de gestion d’activi-té physique fiable. Le tee-shirt connecté de OM est équipé de cinq capteurs fabriqués d’un matériau conducteur. Les données détaillées de vos séances d’entraînement sont transmises vers une appli pour une analyse complète. omsignal.com

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LE PROCHAIN NUMÉRO DU RED BULLETIN PARAÎTRA LE 15 MARS 2016

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LPAMUKKALE, TURQUIE, 24 octobre 2015Depuis plus de 2 000 ans, les curistes viennent profiter des eaux bienfaitrices de Pamukkale. Brian Grubb a, lui, lancé son wakeskate au milieu des ruines de ce site antique. « Le pied, à condition d’éviter les colonnes », s’exclame l’Américain originaire de Floride

MAKES YOU FLY

« Rider dans la piscine de Cléopâtre ? C’est fait ! » Une performance que l’Américain Brian Grubb, un wakeskateur de 35 ans, peut ajouter à ses exploits.

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QUOI DE NEUF EN FÉVRIER

BURTON US OPEN

FAR FROM HOME

Le Burton U.S. Open est le rendez-vous incontournable des snowboarders. Parvenue à sa 34ème édition, la compé-tition la plus ancienne de la discipline est également le plus prestigieux des contests, qui attire les meilleurs riders des quatre coins du monde.

Ce film retrace le parcours de Brolin Mawejje, de son enfance modeste en Ouganda à sa quête pour intégrer la faculté de médecine aux États-Unis et devenir le premier snowboarder à représenter un pays africain aux Jeux olympiques de 2018.

CARNAVAL DE RIO le 8 et 9 FévrierFestivités, défilés et beauté : voilà les ingrédients essen-tiels du carnaval. Véritable célébration de la danse, des couleurs et de la musique, cette fête surpasse toutes les autres. Suivez le carnaval de Rio, la plus gigantesque fiesta au monde, en direct sur Red Bull TV.

LIVE

À LA DEMANDEDÉJÀ DISPONIBLE DÉJÀ DISPONIBLE

À LA DEMANDE

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Moins de poids par cm³. Trop cool la conduite!³.

Moins de poids par cmTrop cool la conduite!

AU-DELÀ DES CONVENTIONS.

Mazda2: catégorie de rendement énergétique A – D, consommation mixte 3,4 – 4,9 l/100 km, émissions CO2 89 – 115 g/km. Moyenne des émissions de CO2 de toutes les voitures neuves vendues en Suisse: 139 g CO2/km. Modèle illustré (équipements supplémentaires inclus): Mazda2 Revolution SKYACTIV-G 115, CHF 23 450.— moins prime de reprise chez votre Agent Mazda.

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