Temps forts - Sonnenhof - Fondation protestante · Partir à la découverte de Dieu sur la...
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Mai 2013
#37
La revue annuelle de la Fondation Sonnenhof
Temps forts...
“Chaque vie est une lumière”www.fondation-sonnenhof.org
DOSSIERPartenariats
DOSSIER les Partenariats
Je vous invite à découvrir ce nou-
veau numéro de Temps Forts qui
s’ouvre sur la montagne que nous fait
gravir notre pasteur aumônier. Nous
sommes en marche vers notre avenir, la
route est sinueuse, parfois semée d’em-
bûches, elle traverse aussi des régions
arides et montagneuses. Mais quelle mer-
veilleuse sensation de joie, d’humilité,
après l’effort de pouvoir contempler toute
l’étendue qui s’offre à nos yeux, le che-
min parcouru est à peine encore visible,
presque insignifiant devant la récompense.
Il en est ainsi de nos efforts, projets et réa-
lisations.
Sur ce chemin, nous bénéficions de la col-
laboration confiante et durable de nom-
breux partenaires. Nous avons choisi d’en
présenter quelques-uns pour montrer leur
richesse et la diversité des formes qu’ils
peuvent prendre (donneurs d’ouvrage,
centre de formation, écoles,…)
La Fondation a pu voir le jour, en 1876,
grâce à la ténacité de personnes de
bonne volonté et grâce à la généro-
sité des donateurs qui ont répondu à
l’appel publié alors, dans son journal,
par le pasteur Théodore STRICKER,
sans eux rien n’aurait été possible.
Aujourd’hui encore la Fondation a besoin
de cet engagement pour poursuivre son
action. Ainsi trouverez-vous, dans les
pages qui suivent, le cadre et les condi-
tions d’un bénévolat enrichissant et réussi
permettant un véritable épanouissement
personnel.
Je voudrais remercier ici les membres du
Bureau et du Conseil d’administration qui
assument et exercent bénévolement leurs
fonctions et responsabilités.
Bien moins visibles que certaines construc-
tions, ces partenariats, ces gestes béné-
voles, les dons de temps et d’argent nous
encouragent, nous soutiennent, et nous
permettent d’améliorer l’attention que
nous portons aux personnes accueillies et
aux personnels qui les accompagnent.
Merci à tous ceux qui nous accompagnent
sur notre route, merci pour l’appui indéfec-
tible et la confiance que nous apportent
nos partenaires, merci à tous ceux qui
nous offrent de leur temps, merci aux gé-
néreux donateurs.
Je vous souhaite bonne lecture.
Jean-Claude GIRARDIN, Président du Conseil d’administration
EDITO : Temps forts 2o13 Temps forts 2o13Edito. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 3 Jean-Claude GIRARDIN
Méditation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 4-6 La montagne, thème de l’année à l’Aumônerie. Martine LABOIS
Introduction au dossier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 7
Les donneurs d’ouvrages de l’ESAT . . . . . . p 8-12 Ville et Communauté Urbaine de Strasbourg ALSTOM SCHAEFFLER France
Le partenariat avec l’école de Soultz . . . . . . . p 13
Le partenariat avec le collège de Marmoutier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 14
Le partenariat avec le conservatoire des sites alsaciens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 15
Le partenariat avec les centres de formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 16-17
Les bénévoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 18-21
Les dons et legs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p 22-25
Les Journées d’Etude 2013 . . . . . . . . . . . . . . . p 26-27
So
mm
air
e Une foi à déplacer des mon-
tagnes. Voilà le moteur qui
nous anime au SONNENHOF :
la foi dans le Christ ressus-
cité, la confiance en l’Homme,
le sens du devoir et de
l’effort, les bienfaits et les
vertus de la reconnaissance,
la force du collectif dans la
collaboration avec nos nom-
breux partenaires pour une
vie meilleure des personnes
accueillies et accompagnées.
3
En route vers des “sommets” bibli-
ques, nous y découvrons nos montagnes :
celle où nous nous révélons (très) petits,
celles où nous “élever”, où prier, où expri-
mer nos peurs … !
• Très vite après le récit de l’Eden se dresse
la Tour de Babel : “montagne” construite
par l’homme pour se mesurer à Dieu, elle
est vouée à la destruction (Genèse 11)
• Celle où Dieu nous demande, comme à
Moïse devant le buisson ardent, d’enlever
nos sandales, celles de cuir et celles du
cœur, et nous mettre à son service. (Exode 3)
• Le Sinaï, où Moïse se voit confier la
mission de transmettre les “10 paroles”
(Ex.19-20) et le respect à l’égard du
Seigneur : Dieu dit à Moïse : “JE SUIS QUI
JE SUIS. Voici ce que tu diras aux Israélites :
“JE SUIS m’a envoyé vers vous.”
• Celles où nous levons les yeux (Psaume
121) “Je lève les yeux vers les montagnes,
d’où me viendra le secours ? Le secours
me vient de l’Eternel, qui a fait les cieux et
la terre”.
• L’Horeb, où Dieu nous rattrape comme
il a rattrapé le prophète Elie en fuite, prêt
à tout laisser tomber après avoir “agi pour
le Seigneur”. Dieu lui/nous propose sa pré-
sence, à peine perceptible, loin d’une dé-
monstration de force (1 Rois 19) :
Le SEIGNEUR lui dit : “Sors d’ici ! Va dans
la montagne attendre ma présence. Moi, le
SEIGNEUR, je vais passer.”
Tout d’abord, avant l’arrivée du SEIGNEUR,
un vent violent se met à souffler. Il fend la
montagne et casse les rochers. Mais le
SEIGNEUR n’est pas dans le vent.
Après le vent, il y a un tremblement de terre.
Mais le SEIGNEUR n’y est pas.
Après le tremblement de terre, il y a un feu.
Mais le SEIGNEUR n’y est pas.
Après le feu, il y a le bruit d’un souffle léger.
Quand Élie l’entend, il se cache le visage
avec son vêtement. Il sort et il se tient à l’en-
trée de la grotte. Alors il entend une voix….
• Le lieu où la tentation est forte de regar-
der le monde d’en haut, comme Jésus est
invité à le faire par le diviseur (Matthieu 4) :
L’esprit du mal emmène Jésus sur une
très haute montagne. Il lui montre tous les
royaumes du monde et leur richesse, et lui
dit : “Mets-toi à genoux devant moi pour
m’adorer, et je te donnerai tout cela.” Jésus
lui dit : “Va-t-en, Satan ! …”
La Montagne, thème de l’année à l’Aumônerie
Je lève les yeux vers les montagnes,d’où me viendra le secours ? Ps 121
Longtemps un lieu mystérieux et symbolique dans toutes les religions, la mon-
tagne donne à voir la colère et la gloire du divin, dans les phénomènes météo
inexplicables autrement.
La tradition juive dont nous sommes issus n’y échappe pas. L’homme qui
“escalade” la montagne vit une “ascension”, une “élévation” vers Dieu, et vers
lui-même : il se prépare à s’y dépasser.
L’effet d’un séjour à la montagne est encore perceptible trois semaines après,
bénéfique au corps et à l’esprit, et enrichissement de la vie spirituelle.
Partir à la découverte de Dieu sur la montagne, ce qu’il a dit, à qui, et pourquoi ;
écouter Jésus sur la montagne, le regarder faire, pour qui et pourquoi ; enfin,
nous rencontrer nous-mêmes, dans nos forces et fragilités, seuls ou ensemble :
le thème de “la montagne” nous a plu !
4 5
“Seul on va plus vite, en-semble, on va plus loin” Cette maxime illustre bien la raison d’être et
la finalité de nos partenariats : faire mieux
ensemble ce que l’on ferait moins bien
tout seul. Les opportunités de s’ouvrir aux
autres et de partager avec eux des moyens
sont nombreuses. Il s’agit notamment de :
• Valoriser les personnes handicapées
dans le cadre du travail avec les donneurs
d’ouvrage de l’ESAT ou encore dans des
actions éco-citoyennes avec le Conser-
vatoire des Sites Alsaciens.
• Faire découvrir le monde du handicap et
participer à l’amélioration des conditions
de vie des personnes avec les écoliers et
collégiens.
• Former les futurs professionnels du
secteur médico-social par l’accueil de sta-
giaires, ….
Vous trouverez dans les pages qui suivent
quelques exemples des partenariats mis en
place par et avec la Fondation.
L’occasion pour nous de remercier toutes
les personnes qui nous accompagnent et
nous font confiance dans notre action.
Introduction
• La montagne où nous montons, seuls
ou avec d’autres disciples, pour écouter le
“sermon sur la montagne” Heureux… (Les
Béatitudes - Matthieu 5s)
• Celle où nous “tombons à genoux”
comme les disciples devant Jésus transfi-
guré, et où nous sommes tentés de figer
l’instant : (Matthieu 17). Jésus emmène
avec lui Pierre, Jacques et Jean, le frère de
Jacques, sur une haute montagne, loin des
gens. Sous leurs yeux, Jésus change d’as-
pect. Son visage brille comme le soleil et
ses vêtements deviennent blancs comme
la lumière. Soudain, les disciples voient
Moïse et Élie parler avec Jésus. Alors Pierre
lui dit : “Seigneur, c’est une bonne chose
pour nous d’être ici. Si tu veux, je vais dres-
ser ici trois tentes, pour toi, Moïse et Élie”.
Comme il est difficile de redescendre
d’une telle “retraite” ! La réalité nous at-
tend, la maladie, le chômage, la famille …
Un enfant à guérir : voilà ce qui attend Jésus
et ses disciples, manifestement incapables
d’agir en son nom : Jésus menace l’esprit
mauvais, et il sort de l’enfant. Au même
moment, il est guéri. Quand les disciples
sont seuls avec Jésus, ils s’approchent et
lui disent :
“Et nous, nous n’avons pas pu chasser cet
esprit. Pourquoi donc ?” “C’est parce que
vous avez peu de foi ... Amen, je vous le
dis, si vous avez de la foi comme une graine
de moutarde, vous direz à cette montagne :
“Déplace-toi d’ici à là”, et elle le fera ; rien ne
vous sera impossible”
C’est “en bas” que se révèle notre incapa-
cité à “déplacer nos montagnes” de soucis
qui nous écrasent : trop gros, trop lourds,
trop forts pour nous …
• Les “montagnes” de la dernière semaine
de Jésus : Lavement des pieds, repas de
la Pâque (Matthieu 26) et Mont des Oliviers.
A Gethsémané : Jésus prie. Où est notre
Gethsémané, cette montagne où le déses-
poir fait prier/suer des gouttes de sang, là
où, comme Jésus, nous voilà devant l’iné-
luctable : la mort qui approche ?
• Et enfin, la montagne de l’espérance,
d’où l’ange renvoie les femmes vers l’an-
nonce de la résurrection au monde “Il n’est
plus ici, il vous précède en Galilée”.
(Marc 16)
Tant d’autres “montagnes” nous attendent
encore … Martine LABOISPasteur aumônier
DOSSIER Partenariats
76
La ville et la Communauté Urbaine de Strasbourg :Partenaire pour les achats publics
L’achat publicLa Ville de Strasbourg et la CUS mènent
une politique d’achat public socialement
responsable par la mise en place de
clauses sociales dans leurs marchés
publics. En agissant sur les besoins de
main-d’œuvre des entreprises, elles
aident à soutenir l’emploi durable,
notamment pour les personnes
handicapées et celles rencontrant des
difficultés sociales et professionnelles.
Remerciements à Madame Martine Schmider “Chargée de mission Emploi Économie Solidaire”, Monsieur Gabriel Rey “Chargé de mission handicap”, Monsieur Vincent Jung et Monsieur Pascal Rudloff “Service Prévention au travail” pour leur contribution à cet article.
La ville de Strasbourg et la CUS sont des
employeurs publics soucieux d’être exem-
plaires en matière d’emploi des personnes
en situation de handicap.
Le fait que notre obligation d’emploi (6%)
soit tenue depuis de nombreuses années
n’empêche pas le recours aux prestations
du secteur protégé qui se développe
chaque année avec un volume financier
multiplié par 3 entre 2007 et 2011.
La meilleure connaissance des capacités
et compétences des ESAT et des EA nous
permettra encore de développer cette
collaboration.
Dans le cadre d’un marché attribué sur
appel d’offre, nous sous-traitons actuel-
lement des travaux de sérigraphie et
marquage par transfert numérique sur
les vêtements de travail des agents de la
CUS. Le volume des activités confiées
au Sonnenhof correspond au marquage
d’environ 80% des vêtements.
Le travail fourni est très satisfaisant,
bien réalisé, les marquages sont
de bonne qualité et tiennent dans
le temps. Les délais sont corrects
et respectés, et le Sonnenhof sait
faire preuve de réactivité. Nous
sommes globalement très satisfaits,
le Sonnenhof a compris nos besoins
et nos attentes. Les niveaux de
prix, compte tenu de la prestation
complète proposée (transport , décon-
ditionnement, marquage , recondition-
nement, livraison) sont également
compétitifs.
Un autre aspect, et non le moindre, est la
qualité des relations humaines entre les
différents contacts.
L’emploi des personnes handicapées
grâce aux marchés publics
La ville de Strasbourg et la CUS entendent
favoriser le travail et donc l’insertion
économique et sociale des personnes
handicapées. À cet effet, elles cherchent à
développer toujours davantage la part des
marchés publics réservée à des Entreprises
Adaptées (EA) ou à des établissements et
Services d’Aide par le Travail (ESAT).
L’achat public socialement respon-
sable
La mobilisation des clauses sociales
représente aux yeux des deux collectivités
un puissant levier d’action pour lutter
contre le chômage, redynamiser l’emploi
et renforcer la qualification professionnelle
sur tout le territoire. De fait, Strasbourg
mobilise depuis 1995 ses marchés
publics au profit de personnes rencontrant
des difficultés d’accès à l’emploi. Aux
côtés des deux collectivités territoriales,
une vingtaine d’institutions (opérateurs
économiques, fédérations professionnelles,
acteurs de la formation, de l’insertion
et de l’emploi) ont constitué un réseau
d’acheteurs socialement responsables
et ont commencé à s’engager en 2009
dans cette démarche qui a bénéficié sur
l’année à plus de 600 personnes. Au total,
les achats publics représentent chaque
année à la Ville de Strasbourg et à la
Communauté urbaine environ 400 millions
d’euros. Cette démarche vient compléter
l’engagement précoce de la Ville comme
de la Communauté urbaine de Strasbourg
en faveur de l’économie sociale et solidaire,
secteur auquel les deux collectivités ont
assorti plusieurs objectifs stratégiques,
tendant à développer l’entreprenariat social
et solidaire, à renforcer la visibilité de ce type
d’économie, à favoriser les initiatives des
habitants et en particulier les démarches
innovantes.
Raoul BOCk - Chargé de développementESAT EA Daniel Legrand
DOSSIER Partenariats 98
Nicolas Beaujard, Responsable Dévelop-
pement Ressources Humaines et corres-
pondant Handicap pour l’établissement
Alstom Transport de Reichshoffen, évoque
avec nous la place du handicap dans l’en-
treprise et l’évolution du partenariat entre le
constructeur ferroviaire et le Sonnenhof ces
20 dernières années.
Quelle est la place du handicap chez
Alstom Transport ?
Nicolas Beaujard : Alstom Transport a en-
gagé une démarche visant à intégrer le han-
dicap dans l’entreprise il y a 6 ans.
Le premier accord signé en juillet 2006
en faveur des personnes handicapées se
décomposait en 3 volets principaux :
l’emploi, le recours au secteur protégé
et la sensibilisation des salariés et des
managers à l’insertion des personnes
handicapées. Cet accord a été recon-
duit et est toujours l’un des piliers de la
politique sociale du groupe.
Comment s’est traduit concrètement
cet accord ?
Nicolas Beaujard : L’accord Handicap
peut se traduire en quelques chiffres clés.
32 personnes handicapées ont été embau-
chées au niveau du groupe sur le dernier
exercice, dont 5 sur le site de Reichshoffen.
48 nouvelles reconnaissances de la qualité
de travailleur handicapé (RQTH) ont été en-
registrées dont 9 pour le site de Reichshof-
fen. En parallèle, le site de Reichshoffen a
mis en place un transfert automatique des
offres d’emploi Alstom sur les sites de recru-
tement dédiés au recrutement de personnes
handicapées.
Nous avons également fait appel à l’orga-
nisme “Made in TH” qui intervient chaque
mois sur le site de Reichshoffen lors d’une
permanence de 3 heures assurée par un
“ambassadeur” . Cet ancien travailleur
handicapé partage avec les personnes
qui le souhaitent sa propre expérience,
lève les peurs et les craintes liées au
handicap, oriente et conseille.
Enfin, l’une des actions majeures est le re-
cours au secteur protégé ! Et notre parte-
nariat de longue date avec la Fondation
Sonnenhof en est un bon exemple !
Pouvez-vous nous détailler les activités
que vous sous-traitez à l’ESAT/EA du
Sonnenhof ?
Nicolas Beaujard : Rappelons tout
d’abord que le partenariat actuel entre le site
de Reichshoffen et le Sonnenhof est le fruit
d’une collaboration de longue date ! C’est
lors du rachat de la Société de Dietrich par
Alstom que l’Entreprise Adaptée a créé en
septembre 1999 une structure implantée
au cœur de l’usine Alstom de Reichshof-
fen. Cette immersion industrielle a permis la
création d’un atelier de conditionnement et
de menuiserie d’une vingtaine de personnes
au départ.
L’ensemble de l’activité bois d’Alstom fut
transférée à l’Entreprise Adaptée qui s’est
équipée d’un parc de machines à com-
mande numérique et a développé une offre
de mobilier de collectivité par ailleurs.
En 2004, l’Entreprise Adaptée s’est installée
dans un nouveau bâtiment sur la com-
mune de Reichshoffen. Malgré ce départ
de l’usine, la collaboration s’est poursuivie :
le chiffre d’affaire 2011 avec Alstom repré-
sente 265 000 €, dont des travaux de me-
nuiserie (230 000 €), d’espaces verts, d’en-
tretien et de nettoyage, de sous-traitance.
Une nouvelle étape de notre partenariat
Alstom : un partenaire de longue date a été franchie en 2012 grâce au contrat
Régiolis, nouvelle génération de train régio-
nal pour la SNCF et les Régions françaises.
Quelle est la contribution de l’ESAT/
EA Sonnenhof au projet Régiolis ?
Nicolas Beaujard : Le contrat Régiolis
porte sur un potentiel de 1000 trains dont
173 sont enregistrés en commande ferme
à ce jour. Face au défi industriel que repré-
sente ce projet, le site Alstom de Reichs-
hoffen a élaboré un schéma industriel qui
intègre le Sonnenhof.
Alstom lui confie aujourd’hui des tra-
vaux de montage de pré-équipement
de système de freinage, de montage
et assemblage de tuyauterie, de câ-
blage, des opérations de découpe de
panneaux isolants phoniques et ther-
miques ou le tri des sièges et posi-
tionnement sur un “praticable” (cha-
riot navette) en fonction de l’ordre de
montage sur la chaîne de production.
En plus des tâches confiées, la nouveauté
réside dans le mode de fonctionnement
puisque l’équipe du Sonnenhof réalise
directement ces travaux sur le site Alstom,
dans un espace dédié attenant à la chaîne
de montage à livrer.
Trois personnes du Sonnenhof travaillent
actuellement pour le projet Régiolis ; elles
seront bientôt rejointes par 7 personnes
supplémentaires afin de tenir la cadence de
production de 2 véhicules/jour.
Êtes-vous satisfait du travail fourni
par le Sonnenhof ?
Nicolas Beaujard : Alstom Transport
a le même niveau d’exigence vis-à-
vis du Sonnenhof que vis-à-vis de ses
autres fournisseurs.
Les dimensions coûts, qualité,
délais sont essentielles.
Nous sommes satisfaits des prestations
réalisées et continuons à mener des ré-
flexions sur de nouvelles missions pouvant
être confiées au secteur protégé.
Propos recueillis par Jean-Marc Staub, directeur adjoint de l’ESAT EA Daniel Legrand
DOSSIER Partenariats 1110
Le Sonnenhof et Schaeffler France :Une relation de confiance
Dans la perspective de l’ouverture pro-
chaine de la Maison d’Accueil Spécia-
lisée Dietrich Bonhoeffer prévue début
2014, les enfants de la classe de CM1-
CM2 de Soultz-Sous-Forêts sont associés
à l’élaboration de la signalétique du futur
bâtiment. L’usage de pictogrammes dans
les différents établissements de la Fonda-
tion est en place depuis de nombreuses
années. Ils permettent aux Résidents de se
repérer dans leur lieu de vie et facilitent leur
orientation au sein de l’établissement.
La construction par la Fondation
Sonnenhof d’un nouveau bâtiment à
Soultz-Sous-Forêts est un événement
important pour la ville. C’est pourquoi
nous avons souhaité associer à ce
projet les enfants scolarisés à l’école
de Soultz-Sous-Forêts.
La directrice de l’école, Madame Grauss
et une enseignante, Anne-Laure Stintzy
ont tout de suite été séduites par cette
idée qui faisait de ces enfants des acteurs
à part entière dans la réalisation de cette
nouvelle Maison
d’Accueil Spéciali-
sée (MAS).
Les enfants de la classe de CM1-CM2 ont
été ravis de réaliser un travail pour ces Ré-
sidents qui sont pour la plupart en attente
de place en secteur adulte depuis de nom-
breuses années.
Pour les aider dans ce travail et à l’initia-
tive de la Fondation Sonnenhof, Tino, gra-
phiste professionnel, se rend chaque
mois à l’école pour guider Madame Stin-
zy et les enfants dans leur travail. C’est le
thème des ombres projetées qui a été rete-
nu et les réalisations peintes ou imprimées
décoreront les murs et les portes du bâti-
ment. Cette réalisation sera à la fois déco-
rative et utile.
Comme le rappelle Tino : “la classe de
CM1-CM2 d’Anne-Laure Stintzy travaille à
mettre en image sous forme de silhouet-
tes en papier découpées la notion d’em-
preinte. A l’issue de ces ateliers, les ima-
ges réalisées s’intégreront à la signalétique
finale. Elles seront les traces visibles du
dialogue engagé par tous les acteurs du
projet et futurs utilisateurs de l’équipement.”
Ce travail sera terminé après cet été et les
enfants de la classe de CM1-CM2 accom-
pagnés par leurs parents et enseignants
auront droit à la primeur d’une visite afin
qu’ils puissent voir leurs réalisations dans
ce nouveau bâtiment. Ils seront également
invités à l’inauguration de cette toute nou-
velle résidence et resteront des amis privilé-
giés que nous inviterons régulièrement aux
fêtes qui seront organisées chaque année.
Ce projet répond à une logique d’ou-
verture de la Fondation au monde
extérieur et à la volonté de vivre des
expériences partagées au-delà du
monde du handicap.
Thierry MusiolDirecteur du Pôle Accueil Spécialisé pour Adultes
Un partenariat créatif avec l’école élémentaire de Soultz-Sous-ForêtsLoin des clichés trop souvent relayés, l’en-
treprise a depuis longtemps intégré son
rôle sociétal. Ainsi, chez Schaeffler France,
la prise en compte du handicap fait partie
intégrante de notre politique sociale. Cela
passe d’abord par la prise en compte des
situations de handicap de nos salariés :
nous nous faisons fort d’accompagner et
de maintenir dans l’emploi les collabora-
teurs qui, du fait d’accidents de la vie, de
maladies, de l’effet de l’âge, sont confrontés
dans leur carrière de manière temporaire ou
durable à des difficultés. Cela passe éga-
lement par le développement de relations
pérennes avec des établissements spécia-
lisés, au titre desquels le Sonnenhof tient
une place toute particulière, en permet-
tant à des personnes éloignées de l’emploi
d’accéder à une activité professionnelle.
Depuis de nombreuses années, nous cher-
chons à identifier, dans nos processus, et
avec le soutien des experts du Sonnenhof,
les tâches que nous pourrions déléguer à
ses équipes, en les intégrant de manière
durable dans nos processus.
Aujourd’hui, nous avons ainsi pu en-
gager de nombreux partenariats, aus-
si bien en terme de mise à disposition
de collaborateurs du Sonnenhof sur
notre site, qu’en terme de sous-trai-
tance, que ce soit dans le domaine
industriel ou d’autres plus étonnants
comme l’impression.
Plus précisément, nous avons intégré dans
notre chaîne de production, au niveau de la
préparation des pièces et de l’emballage,
des travailleurs en situation de handicap
encadrés par le Sonnenhof. L’intégration
de ces personnes s’est très bien passée,
et s’est faite dans le cadre des habituelles
démarches d’amélioration continue que
peut connaitre un site de production.
Par ailleurs, nous sous-traitons des
opérations de nos gammes de pro-
duction avec une qualité de service
et une réactivité du Sonnenhof tout à
fait comparables à celles de n’importe
quel autre fournisseur.
Cette collaboration est facilitée par le pro-
fessionnalisme des équipes avec lesquelles
nous travaillons.”
Fabrice STEPHAN Responsable ressources humainesSCHAEFFLER France
Propos recueillis par Pierre SORGMoniteur d’atelierESAT EA Suzanne DE DIETRICH
DOSSIER Partenariats 1312
Quelques repèresUn projet initié en 2004.
Un chantier permanent à proximité
de Lixhausen.
Des travaux sur une parcelle de
4 hectares de vergers et de vignes.
28 à 30 interventions par an.
Un encadrement pédagogique assuré
par un animateur dédié.
Une quinzaine de résidents concernés
depuis le début du projet.
Une chance unique d’activité utile
à l’extérieur de l’institution.
Une production biologique de jus de
raisin et de pomme, d’huile de noix
et de confitures.
Une démarche favorable à l’éco-
citoyenneté des résidents du
Sonnenhof.
Plusieurs acteurs du territoire local ont
rassemblé leurs forces autour de la création
d’un Jardin Sensoriel dont le point de
départ est situé au FAM Pierre Valdo.
Il traverserait le parc, longerait le collège
pour aboutir au Square A. KAHN à
Marmoutier. Aussi le Collège Léonard de
Vinci, l’école Maternelle de Marmoutier, le
FAM Pierre Valdo et l’association “Pour
que la terre puisse rêver” se sont réunis
autour de leurs intérêts communs :
• Le lien citoyen
• La rencontre entre les partenaires
• Le développement durable
Les actions réalisées :
• Mai 2012, lancement du projet avec
un groupe de collégiens, les résidents et
l’association “Pour que la terre puisse
rêver” autour d’une animation traction
avec un cheval de trait pour créer un
labyrinthe et une parcelle fleurie.
• Juin 2012, un groupe de collégiens
volontaires, avec le professeur de religion,
ont proposé une après-midi spectacle :
gymnastique acrobatique et concert.
Pour clore cette animation, nous avons
organisé un lâcher de ballons sous forme
de chaîne humaine entre les deux établisse-
ments dont les bénéfices ont été reversés à
l’association : “Les Bouchons de l’Espoir 67”
• Octobre 2012, pour parachever cette
année une après-midi sensorielle a été
proposée à 50 enfants de la maternelle de
Marmoutier avec un groupe de résidents du
FAM et l’association “Pour que la terre
puisse rêver”.
Différents ateliers ont été proposés :
• Initiation à l’éveil des 5 sens au travers
d’un parcours dans le jardin
• Initiation au “Land Art” tendance de l’art
contemporain, utilisant le cadre et les maté-
riaux de la nature (bois, terre, pierres, sable,
rocher, etc.) qui a abouti à la réalisation d’un
beau soleil dans le parc du FAM Pierre Val-
do par les enfants et les résidents.
Les actions à venir :
• Elaboration d’un chemin tactile permet-
tant l’ouverture à de nouvelles perceptions,
de stimuler les sens et ainsi de favoriser les
échanges entres les différents partenaires.
• Création d’une exposition “Albert Kahn”
à l’Abbatiale de Marmoutier
• Mise en place d’un colloque sur le thème
du territoire
• Mise en place d’un travail de réflexion sur
la création d’un jardin sensoriel au Collège
qui fera le lien avec le jardin de la Résidence
Pierre Valdo
• Visite au Jardin Albert Kahn à Boulogne
Billancourt en partenariat avec le collège.
Marlise SPINDLER & Aline HEYWANGService animation. Résidence Pierre Valdo
Un partenariat local : le jardin sensoriel
Le CSA est une association reconnue
d’utilité publique dont le siège se trouve
à la Maison des espaces naturels du mu-
sée d’Ungersheim. Elle a pour but la sau-
vegarde et l’entretien des espaces natu-
rels. C’est dans ce cadre qu’elle organise
des chantiers-nature avec des bénévoles
comme l’atelier “Hortivert” du FAS Gustave
Stricker de la Fondation Sonnenhof.
Pour les résidents et leur encadre-
ment, la finalité est de pouvoir réaliser
une activité utile au grand air. Pour le
CSA, l’objectif principal est la sensi-
bilisation et la participation de béné-
voles à l’entretien des sites naturels.
Afin d’atteindre cet objectif, le CSA établit
un programme d’intervention, prend en
charge un animateur technique et apporte
aux participants des informations pour
faciliter la découverte et la compréhension
des chantiers. En contrepartie du travail
fourni, l’équipe de la Fondation Sonnenhof
dispose des produits naturels des vergers
entretenus.
Pour des questions d’organisation pratique,
l’atelier “Hortivert” intervient essentiellement
sur le site de Lixhausen dans le canton de
Bouxwiller depuis près de 10 ans. Le site
comprend 4 hectares de vergers et de
vignes qui, entourés de cultures intensives,
font office de refuge pour la faune et la flore
locales. Cet aspect écologique est encore
renforcé par les variétés anciennes d’arbres
et de vignes plantées sur la colline et dont
certaines datent du XIXème siècle.
Les travaux réalisés par les résidents au
cours de la trentaine de sorties annuelles re-
lèvent de la taille et de la plantation d’arbres
fruitiers, du binage et de la taille des vignes,
de l’entretien des abords (chemins d’accès,
prairies), de la fenaison et de la récolte des
fruits.
Les bénéfices de l’activité sont mul-
tiples. Elle inscrit les résidents concer-
nés dans une démarche éco-citoyenne.
Elle renforce leur savoir-faire acquis
au sein de l’atelier Hortivert et en va-
lorise la mise en œuvre à l’extérieur de
l’institution. Elle permet la découverte
des richesses du biotope alsacien et
une meilleure compréhension de la
chaîne qui va de la culture de la terre à
la production de jus de fruits et autres
confitures biologiques.
Véritable école de la vie, le partenariat avec
le Conservatoire des sites alsaciens est un
engagement écologique et citoyen pour
le plus grand bien des résidents qui ont la
chance de participer au projet.
Francis WolterDirecteur du FAS FAM Gustave Stricker
Le partenariat avec le Conservatoire des Sites Alsaciens (CSA)
Le projet de jardin sensoriel s’inspire de la figure d’Albert Kahn
né à Marmoutier en 1860. A 16 ans il
travaille à Paris et fait des études de
droit.
En 1898, il crée sa propre banque.
Elle prospère grâce à la spéculation
boursière. De 1898 à 1931, il crée
diverses fondations pour favoriser la
compréhension entre les peuples et la
coopération internationale.
Le krach boursier d’octobre 1929 porte
un coup fatal à la fortune du banquier
et à la réalisation de son œuvre.
Dans sa propriété de Boulogne Billan-
court, il entreprend la construction de
jardins sur une superficie de 4
hectares.
Toutes les fondations sont profondé-
ment marquées par la volonté de
dialogue entre les peuples.
DOSSIER Partenariats 1514
D’un EHPAD à l’IME John BostJe m’appelle Mélody, je travaille à
l’EHPAD “Les 4 Vents” de Vendenheim,
comme Aide Médico Psychologique
dans le cadre d’un contrat de
professionnalisation. J’effectue ma
formation à l’IFCAAD. J’ai l’occasion et
la chance de faire mon stage de 140 h.
en partenariat avec le Sonnenhof pour
découvrir un autre milieu. J’ai choisi
celui du handicap, plus précisément
avec des enfants. Je suis accueillie
à l’IME John Bost dans le groupe de
vie Perce Neige. Ce stage est très
enrichissant, beaucoup de découvertes
et de bons moments passés avec les
jeunes et les éducateurs. Lors de cette
formation, de nombreux partenaires
m’auront permis d’acquérir des
expériences diverses et variées. Il me
reste à trouver un partenaire qui veuille
bien m’embaucher au terme de mon
parcours de formation. Mélody Greedharry
La Fondation accueille près de 200 sta-
giaires dans l’année (sites distants inclus)
venant d’une trentaine de centres de for-
mation. Nous sommes pour eux un parte-
naire indispensable reconnu par leurs diri-
geants et leurs formateurs.
L’ensemble de ces partenaires cite bien
souvent la qualité de l’accueil, de l’accom-
pagnement des stagiaires au sein de la
Fondation.
De plus, la notion de “site qualifiant’’ est
plus que jamais à l’ordre du jour et évoqué
par les centres de formation initiale.
L’acquisition des savoirs, des savoirs-faire
responsabilise chaque partenaire : le sta-
giaire, le référent professionnel, le centre
de formation. Nos professionnels ‘‘terrain’’
et les nombreux métiers représentés sont
donc des partenaires essentiels qui, de ce
fait, favorisent et facilitent le parcours de
formation des stagiaires.
Une réflexion est actuellement menée avec
des référents professionnels pour élaborer
un “passeport’’ destiné aux stagiaires.
Les Instituts de formation en soins (IFSI et
IFAS) sont des partenaires privilégiés de-
puis de nombreuses années. Pas moins de
huit établissements nous confient leurs étu-
diants. Ces derniers représentent la moitié
des accueils pour le stage intitulé “santé
mentale” ou “lieu de vie’’.
Ces filières sont essentiellement orientées
vers les secteurs où les résidents ont une
déficience moyenne, voire profonde pour
répondre aux exigences de leur référentiel.
Un partenariat avec les collèges et les ly-
cées de Haguenau, Bischwiller et autres
communes environnantes permet aux
élèves d’effectuer un stage découverte ou
un stage pratique.
Dernièrement, nous avons été sollicités
pour créer un partenariat franco-allemand
avec un collège de Rastatt pour permettre
à des jeunes de 15 ans d’effectuer un stage
de “compassion’’ auprès de personnes
handicapées.
Au regard des responsables de ce collège,
la Fondation apparaissait comme un lieu
de stage pertinent par rapport à ses va-
leurs, son éthique, la diversité des prises en
charge.
Nous sommes désormais un partenaire de
site qualifiant, qualifié et amené à reproduire
ce partage européen chaque année.
Les Pôles Emploi, les missions locales et
autres prestataires de services sont des
partenaires indispensables.
Les demandeurs d’emploi qui se reconver-
tissent vers des métiers du Médico-Social
sont de plus en plus nombreux à s’adres-
ser à nous, vu la conjoncture économique
actuelle.
Le service Ressources Humaines, dépar-
tement “accueil et relation extérieure’’ se
charge d’étudier le projet professionnel
des stagiaires en cohérence avec les mé-
tiers représentés au sein de la Fondation.
Une convention tripartite est validée avec
l’ensemble des partenaires : établissement
d’accueil, établissement formateur et/ou
référent, le stagiaire. Par ailleurs, nos par-
tenaires l’ESTES, le lycée Schattenmann
de Bouxwiller et le CIO de Haguenau nous
sollicitent chaque année pour participer
aux forums métiers. Ainsi, la Fondation
Sonnenhof et ses collaborateurs véhiculent
Le partenariat avec les centres de formation (terrain de stage, …)
le partage des savoirs, des savoir-faire, ce
qui est la vocation même d’un partenariat.
Christiane Trimolé, Service RH, département Accueil et relation extérieure.
Considérer avant tout le mieux-
être de la personne, tel est
l’état d’esprit de l’institut de formation
du Neuenberg à Ingwiller qui péren-
nise depuis son ouverture en 2006 les
valeurs de la Fondation du Diaconat
de Mulhouse auquel il appartient.
Le partenariat avec la Fondation Pro-
testante SONNENHOF était donc une
évidence puisque des valeurs éthiques
et morales communes lient ces deux
institutions.
Monsieur ALBECKER Directeur Géné-
ral a facilité cette collaboration.
Depuis 7 ans nos élèves sont heureux
d’effectuer leur stage dans cet institut.
Le fil conducteur est l’acquisition des
qualités professionnelles inhérentes à
la fonction d’aide-soignant auxquelles
s’ajoutent les qualités humaines
d’écoute et d’engagement.
En début de stage, l’accueil est per-
sonnalisé avec la présentation de la
Fondation, la visite de l’établissement,
puis du service.
Les élèves sont encouragés, valorisés,
“la bienveillance” prend tout son sens
et la réflexion est de mise. L’accompa-
gnement, le suivi, l’organisation, l’em-
pathie du personnel médico-social
envers les résidents et les apprenants
sont une réalité quotidienne.
Malgré l’appréhension due à la mé-
connaissance de la personne handi-
capée, les stagiaires trouvent aisé-
ment leur place au sein des équipes.
Grâce à un encadrement de qualité ils
peuvent progresser dans le domaine
de la communication verbale et non
verbale.
Grâce à ce partenariat de qualité, nos
élèves aide-soignant sont accueil-
lis dans les instituts “SONNENHOF”
de Bischwiller, Marmoutier et Erc-
kartswiller où les notions de respect,
d’indulgence, de solidarité et d’ac-
ceptation de l’autre sont présentes
journellement. Pour eux, le concept
de “Prendre soin” se concrétise avec
comme objectif “travailler ensemble
avec et pour l’humain”.
La mission du SONNENHOF est ac-
complie, l’institut de formation
prend le relais…
Miriam Steinmetz Coordinatrice des IFAS Neuenberg Ingwiller & Diaconat Mulhouse
DOSSIER Partenariats 1716
Définitions : • Bénévolat :
C’est la participation d’une personne au fonctionnement de la structure sans
percevoir aucune rémunération sous quelque forme que ce soit.
Les bénévoles, s’inspirant de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme
en 1948 et de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant de 1989,
considèrent leur engagement comme instrument de développement social,
culturel et économique et de l’environnement dans un monde en mutation.
Le bénévolat est un choix libre prenant appui sur des motivations et des
options personnelles. Il implique une participation active du citoyen à la vie des
communautés humaines. Il contribue à l’amélioration de la qualité de la vie,
à l’épanouissement des personnes, à une solidarité plus grande.
Le Conseil économique et social considère comme bénévole “celui qui s’engage
librement pour mener une action non salariée en direction d’autrui, en dehors de
son temps professionnel et familial” (Avis du 24 février 1993 relatif au développement
de la vie associative dans le cadre de la loi du 1er juillet 1901).
L’absence de contrepartie financière est la caractéristique essentielle du
bénévolat. Bénévolat s’oppose à salariat, pas à professionnalisme.
• Bénévole :
Personne qui fait quelque chose sans y être obligé et gratuitement.
Qui sont les bénévoles ?
• des associations porteuses d’un projet
spécifique
• des actifs souhaitant s’investir durant leur
temps libre
• des jeunes, de préférence majeurs,
en recherche d’expérience
dans le champ médico-
social
• des retraités
• les membres
de familles de ré-
sidents
Comment les atteindre et les sensi-
biliser ?
• par les publications de la Fondation :
“La Vie du Sonnenhof”, “Temps Forts”,
“Le Lien”, …
• par les bulletins paroissiaux d’Oberhoffen,
de Bischwiller, de Haguenau…
• par Oberhoffen Info
• par des contacts directs : connaissan-
ces, amis…
• par le biais de conférences ou d’exposés
Il s’agit de faire connaître le bénévolat afin
de l’encourager car il représente une contri-
bution appréciable envers le prochain et
l’ensemble de la société.
De qui dépendent-ils ?
Ils relèvent du responsable du Service
des Bénévoles et du responsable de
la structure dans laquelle ils inter-
viennent par délégation du Direc-
teur Général. Il semble préférable
que ce responsable soit lui-
même un salarié du Sonnen-
hof, ce qui crédibilisera
davantage la place des
bénévoles et facilitera les
contacts avec la Direction Gé-
nérale et les Directions d’établis-
sements et de Services.
Bénévolat : Donner du temps, c’est un temps fort !Quel est leur champ d’intervention ?
Les structures d’hébergement et les dif-
férents services de la Fondation offrent un
large éventail de possibilités.
Les bénévoles interviennent en fonction de
leurs aptitudes, leurs motivations et leurs
choix personnels.
Quelles sont les activités où ils peu-
vent s’impliquer ?
Les bénévoles peuvent s’investir dans :
• des activités nouvelles à développer dans
le cadre du projet d’établissement
• des activités habituelles qui se trouvent
facilitées si une aide bénévole vient secon-
der le professionnel
• des parrainages sous la forme de visites,
de soutien à des usagers qui n’ont pas ou
plus de famille ou d’accueil à domicile selon
le cas.
Les résidents pourront bénéficier d’une
présence rassurante, d’une amélioration de
la qualité des prestations, d’un accompa-
gnement plus individualisé.
Les bénévoles apportent une richesse hu-
maine et pour les plus âgés des années
d’expérience à partager. Ils représentent un
soutien pour les professionnels et devraient
faciliter leur travail.
Être bénévole est aussi une forme de partenariat. Afin de pouvoir dévelop-per et définir le bénévolat dans un cadre clair, la Fondation Sonnenhof s’est dotée depuis quelques années d’une charte du bénévolat. En voici l’essentiel…
18 19
Ils portent aussi un regard extérieur avec
des questionnements qui permettront de
vérifier la cohérence des projets mis en
place et le sens de nos actions.
Quel est le cadre de leur intervention ?
Seules les visites aux résidents hospitalisés
peuvent se faire de façon spontanée. Mais
pour toute autre proposition, une concer-
tation préliminaire est nécessaire. La perti-
nence du projet est à étudier avant sa mise
en œuvre définitive. Si le bénévole ne peut,
comme le personnel salarié, être tenu à
fournir une prestation, nous considérons
cependant que son action volontaire :
• s’inscrit dans le cadre de projets en phase
avec le projet insitutionnel
• relève des règles institutionnelles au
même titre que la prestation du personnel
salarié.
Dialogue et communication réciproques
entre le directeur d’établissement et le bé-
névole sont indispensables pour éviter les
frictions. L’équipe des professionnels doit
être intégrée au projet sinon son initiatrice.
Le bénévole qui apporte sa contribution ne
doit pas être vécu comme un intrus. Les
bénévoles peuvent être sollicités pour des
actions précises et programmées.
Ils peuvent se proposer pour une action ci-
blée, régulière, à un rythme d’une fois par
semaine, par quinzaine ou par mois. Ils si-
gnalent leur présence au directeur d’éta-
blissement et ne manquent pas de le pré-
venir en cas d’empêchement.
Valeurs de référence, compétences et
engagements du bénévole
Honnêteté, disponibilité, doigté et tact,
sérieux et régularité dans son engagement
bénévole, font partie des qualités premières
requises chez le volontaire.
La formation professionnelle du bénévole,
sa qualification, ses compétences dans un
domaine précis ne peuvent être que des
atouts supplémentaires, tout comme des
aptitudes spécifiques pour le travail manuel,
le bricolage, le dessin, le sport, la musique,
le chant, l’informatique etc. qu’il souhaite
mettre à profit pour autrui.
Contre-indications à l’engagement
d’un bénévole
• du côté des bénévoles : personne sans
motivation réelle, sans dynamisme, ou pré-
sentant des problèmes d’ordre psycholo-
gique.
• du côté des usagers : rejet du bénévole
par le résident ou réserves émises par les
professionnels.
Attitude à adopter dans les services
Respect de l’autre, investissement, discré-
tion, neutralité font partie des qualités sou-
haitées. Les bénévoles ont un devoir de ré-
serve et de confidentialité. Ils ne font pas
autre chose que ce pour quoi ils se sont
engagés.
Leurs relations avec les résidents ne doivent
pas déborder des activités prévues. Ils
doivent être attentifs aux besoins des per-
sonnes et coopérer dans un esprit de com-
préhension mutuelle et d’estime réciproque
avec les autres intervenants.
Entretiens, temps d’essai et engage-
ment écrit
Deux entretiens sont requis avant l’enga-
gement d’un bénévole. Le premier avec le
Responsable du Service des Bénévoles, le
deuxième avec le Directeur d’établissement
concerné. Ces échanges permettront de
mieux cerner la personnalité, les motiva-
tions et les aptitudes de l’intéressé. Ensuite
il s’agira de mettre en adéquation l’offre et
la demande. Il est souhaitable que l’enga-
gement du bénévole se fasse après une
période d’essai d’un mois environ. S’il y a
accord, le bénévole s’engagera pour une
durée déterminée, renouvelable en cas de
satisfaction réciproque des deux parties.
Cet engagement sera formalisé à travers un
document écrit, précisant les engagements
réciproques du bénévole et de la Fonda-
tion.
Quel interlocuteur en cas de
problème ?
Le premier interlocuteur sera le Directeur de
l’établissement concerné. Selon les situa-
tions, une remontée vers le Responsable
du Service des Bénévoles sera peut-être
indiquée. L’appel à l’arbitrage du Directeur
Général se fera en dernier recours.
Remboursement des frais
Le bénévole peut être défrayé des dé-
penses qu’il a engagées et percevoir le
remboursement des frais réels justifiés.
Assurance
Une assurance individuelle pour couverture
en cas d’accident du travail doit être sous-
crite par la Fondation auprès d’une compa-
gnie privée.
Contrôle médical
Il n’y a pas d’obligation en la matière pour
les bénévoles. Ces derniers, cependant,
lorsqu’ils interviennent auprès d’enfants,
devraient être à jour avec les vaccinations
réglementaires.
Contre-partie de la Fondation
Des rencontres entre les bénévoles, des
moments de discussions, d’échanges et
de convivialité sont à organiser. Le bénévole
ne doit pas se sentir isolé.
Des rencontres régulières avec l’équipe
avec évaluation et bilan des actions entre-
prises sont à programmer.
Il est également important de leur propo-
ser la participation à des formations spéci-
fiques, journées d’étude etc.
Conclusion
Il est demandé de plus en plus de sérieux
à un bénévole, d’engagement contractuel,
d’engagement éthique.
Le cadre institutionnel doit être clair, les
fonctions de chacun bien définies. Une
bonne articulation entre les niveaux hié-
rarchiques et fonctionnels sont indispen-
sables. Il faut également des lieux de ré-
gulation, de médiation où les problèmes
puissent se parler et se traiter.
Le moteur d’un bénévolat réussi, ce ne
peut pas être seulement la bonne volonté,
le dévouement ou la générosité de cœur, ni
même le désir de rendre service.
Il faut un intérêt, une valorisation et une
reconnaissance réciproques du bénévole
et du terrain d’accueil dans un esprit de
responsabilité partagée. Car si la rémuné-
ration du bénévole n’est pas financière, elle
existe : il fait don de ses capacités, de son
temps mais en retire aussi une identité, une
satisfaction qui ont une valeur en termes de
reconnaissance sociale.
Vous souhaitez être bénévole à la
Fondation, contactez-nous au :
03 88 80 23 00
ou par mail :
20 21
s’intensifier et la solidarité est une notion
bien plus présente à l’esprit de chacun.
Personne n’est à l’abri d’un licenciement,
de la maladie, du deuil, des difficultés de la
vie ; la crise permet une certaine prise de
conscience.
Les financeurs de la Fondation
La Fondation bénéficie de financements
publics provenant de différents organismes :
• Les Conseils Généraux
• L’Assurance Maladie
• Divers / Collectivités Locales
De ce fait, les pouvoirs publics ont un
contrôle sur la bonne utilisation de ces
fonds qui sont attribués pour des missions
clairement identifiées et en application de
réglementations très strictes.
La Fondation dispose de peu de ca-
pitaux propres pour développer ses
missions ou entretenir son patrimoine.
Davantage de fonds propres facilite-
raient la réalisation de nouveaux pro-
jets.
La confiance des établissements
financiers serait aussi renforcée et
la position de la Fondation plus confor-
table pour des projets de grande am-
pleur.
Il est donc essentiel d’œuvrer en ce sens
afin de permettre un plus grand champ
d’action à la Fondation Sonnenhof.
Se poser les bonnes questions pour
mettre en place une stratégie.
Afin de démarrer la collecte de fonds, une
véritable stratégie a été étudiée, proposée
et adoptée par le Comité de l’Association
Amitié Sonnenhof.
Dans un premier temps, il a fallu répondre
à un certain nombre d’interrogations avant
d’engager toute démarche. La question la
plus importante est d’identifier les projets
que la Fondation Sonnenhof ne pourrait
pas financer si elle n’avait pas recours à la
générosité publique. En effet, bon nombre
de fondations d’entreprises financent des
projets, mais ne souhaitent pas financer les
frais de fonctionnement des organismes.
Il est également beaucoup plus facile pour
un particulier de faire un don pour un projet
clairement identifié, sachant comment son
argent va être utilisé.
La “concurrence” est aujourd’hui impor-
tante. Beaucoup d’associations et de fon-
dations font appel à la générosité publique
et il faut savoir se distinguer et mettre en
avant ce qui nous différentie des autres.
Changer d’orientation professionnelle par vocation
Après avoir passé douze ans en région parisienne
puis sur les routes du Grand Est comme com-
merciale dans la distribution de la presse écrite, j’ai un
jour décidé de donner une nouvelle orientation à ma vie
professionnelle.
Née dans une famille où l’engagement social est
“génétique”, c’est naturellement que mon choix s’est
porté vers le médico-social.
Après avoir démarré la collecte de fonds pour une
grosse Fondation alsacienne en 2009, j’ai souhaité
rejoindre la Fondation du Sonnenhof afin d’y développer
la recherche de dons et legs. J’ai toujours eu une affec-
tion particulière pour cette Fondation protestante que
je connais depuis mon plus jeune âge. C’est avec plaisir que je défends
aujourd’hui les valeurs du Sonnenhof qui sont aussi les miennes.
Crise économique et baisse des finance-
ments publics assombrissent l’horizon
financier de nombreuses associations et
fondations. Et pourtant, les besoins so-
cio-économiques auxquels répondent les
activités développées par les organismes
d’intérêt général ne cessent de croître.
Alors que faire ? Se résigner ? Non !
Quantité d’entreprises et singulièrement de
PME sont prêtes à s’enthousiasmer pour
une cause ou une action portée par une
association. La générosité des Français ne
faiblit pas et plus de 16 millions d’entre eux
sont bénévolement impliqués dans une as-
sociation.
La fiscalité demeure particulièrement incita-
tive. Si nous voulons pérenniser les activités
de nos établissements, nous devons nous
lancer dans la collecte de fonds.
Le projet Sonnenhof 2016 précise la
politique en matière de recherche
de fonds : Suivant le projet institutionnel
“Sonnenhof 2016”, la recherche de fonds a
pour objectif d’augmenter les ressources et
de développer la notoriété.
En effet, avec le dispositif d’appels
à projets, le nouveau contexte de
concurrence entre institutions por-
teuses de projets favorisera incon-
testablement celles qui disposent de
marges de manœuvre financières et
immobilières. Dans ces conditions, la
Fondation Sonnenhof doit augmenter
ses ressources “non administrées”
notamment en accroissant les dons et
legs.
Cet accroissement passe par une politique
volontariste sur le long terme, supposant
un investissement humain et financier pour
“professionnaliser” la démarche.
La Fondation dispose d’ores et déjà d’un
capital sympathie et d’une notoriété qu’il
convient de cultiver et de développer com-
me fondement de cette politique. (Source :
Sonnenhof 2016).
La recherche de fonds pour la Fonda-
tion Protestante Sonnenhof est une
mission particulièrement importante
et stratégique.
Le Conseil d’Administration de la Fon-
dation a pris la décision de recruter
une Responsable Recherche de Fonds
principalement pour ces missions.
Ces actions de recherches de fonds doivent
se faire dans le respect de la “Charte de
déontologie des organisations faisant appel
à la générosité du public”.
La Recherche de Fonds est bien souvent
considérée comme étant une tâche “in-
grate”, pas très bien perçue dans notre
société latine. Les anglo-saxons en ont
une perception très différente et l’utilisation
de ces méthodes est rentrée dans les
mœurs. Il y a encore du chemin à parcourir
en France pour arriver à une situation équi-
valente où chercher des financements soit
naturel et noble.
La Recherche de Fonds n’est pas une acti-
vité nouvelle pour la Fondation Sonnenhof.
Depuis sa création, les différents établisse-
ments, soutenus par l’action de l’aumône-
rie, ont fait appel à la recherche de fonds
qu’ils soient publics ou privés.
Aujourd’hui, alors que la Fondation sou-
haite se développer, il est important de
considérer la Recherche de Fonds sous un
autre angle et d’y consacrer une attention
bien spécifique.
La crise économique que nous vivons
pourrait nous faire croire que la générosi-
té va être plus difficile et que chacun va se
replier sur soi en essayant de subsister au
mieux. Les différentes actions de recherche
de fonds ces derniers mois nous ont prou-
vé le contraire : la générosité ne cesse de
La Fondation Protestante Sonnenhof développe la collecte de fonds privés…
22 23
Le message que nous véhiculons est pri-
mordial car c’est lui qui doit susciter l’intérêt
pour nos projets et donner l’envie de faire
un don pour soutenir nos actions.
Rechercher des fonds pour améliorer
les conditions d’accueil des usagers et
des résidents.
Les dons et legs permettent de financer
des investissements ou équipements
spécifiques. Ils représentent une part
minoritaire des budgets, mais per-
mettent de réaliser des projets non pris
en charge par les financeurs publics.
Il est important d’identifier les besoins de
nos résidents et de construire un projet
qui pourra être “vendu” à nos donateurs.
Quels sont les projets que nous avons
identifiés (la liste n’est pas exhaustive) :
• L’aménagement du terrain multi-sports
à côté de la Résidence Schweitzer.
Il permettra à tous les résidents, jeunes
ou moins jeunes, de pouvoir pratiquer une
activité sportive en toute sécurité.
• La construction de la nouvelle MAS de
Soultz-Sous-Forêts devra proposer des
équipements contribuant au bien-être des
résidents :
une salle Snoezelen pour le bien-être, un
SPA pour soulager les douleurs physiques
des personnes polyhandicapées, une salle
conviviale pour accueillir les parents et
les résidents et des extérieurs en pleine
verdure qui restent à aménager.
• La chapelle du centre de vacances
d’Erckartswiller a besoin d’une sonorisation
afin de proposer des activités aux résidents
et aux vacanciers.
• Le Foyer d’Accueil Médicalisé Pierre
Valdo aménage ses extérieurs afin que
les résidents à mobilité réduite puissent y
déambuler en toute sécurité et y dévelop-
per des sens comme l’odorat et le toucher.
• L’amélioration des conditions d’accueil
des travailleurs handicapés dans les foyers-
logements est une préoccupation au
quotidien.
• Nous souhaitons pouvoir proposer des
animations adaptées à nos résidents.
Une stratégie dons et legs orientée
vers différents publics :
• Les particuliers qui entourent la Fondation :
parents, amis, paroisses... sont plus parti-
culièrement touchés par l’accueil de qualité
des établissements du Sonnenhof.
Faire un don à la Fondation, c’est leur
permettre de participer selon leurs moyens
et de montrer l’empathie qu’ils ont pour les
résidents.
• Les entreprises mécènes partenaires de
la Fondation ou non, peuvent être sensibi-
lisées par ce qui se vit au Sonnenhof, il ne
faut pas hésiter à leur en faire part.
La générosité est pour elles aussi une façon
de défiscaliser leurs bénéfices.
Fiscalité des dons et legsLa Fondation Sonnenhof étant re-
connue d’utilité publique, elle peut
percevoir des dons et établir des
reçus libératoires permettant aux
entreprises et aux particuliers de
bénéficier des avantages fiscaux en
vigueur.
• Don manuel pour les particuliers :
ils donnent droit à une réduction
d’impôts sur le revenu de 66% de la
valeur du don, dans la limite de 20%
du revenu imposable du donateur.
• Mécénat d’entreprise : les opé-
rations de mécénat ouvrent droit
à une réduction d’impôts de 60%
des versements effectués par les
entreprises, dans la limite de 5‰ du
chiffre d’affaires.
• Don sur ISF (Impôt de Solidarité
sur la Fortune) : le contribuable peut
déduire 75% du don effectué sur le
montant de son impôt.
• Les donations et legs des particu-
liers sont exonérés de droits de
mutation.
• Les Fondations d’Entreprises qui finan-
cent des projets suivant une politique de
mécénat prédéterminée, proposent des
appels à projets sur une thématique pré-
définie.
• Les grands donateurs (personnalités
publiques ou non) qui souhaitent financer
un projet particulier sont motivés par dif-
férentes raisons : par pur esprit philanth-
ropique ou pour bénéficier des avantages
fiscaux qui sont associés aux donations.
Les cibles sont larges et variées, mais il faut
trouver le meilleur moyen de les solliciter
et de les toucher jusqu’à susciter le don.
Voilà en quoi consiste le nouveau métier qui
vient d’apparaître au Sonnenhof :
la recherche de fonds ou plus communé-
ment appelée “fundraising” dans les
milieux professionnels.
Cécile Clément
24 25
La Fondation Protestante Sonnenhof orga-
nise tous les 2 ans des Journées d’Etude
sur un thème d’actualité concernant le
handicap. Depuis 2009, ces journées sont
préparées avec trois autres structures du
champ médico-social : le Mont des Oi-
seaux, l’Institut Bruckhof, l’EHPAD Le Dia-
conat et, depuis l’édition 2011, l’EHPAD
Maison Bethlehem à Strasbourg.
Ces journées s’adressent aux profession-
nels du secteur médico-social, aux per-
sonnes handicapées ou âgées et leurs
familles et à toute personne portant un
intérêt au thème abordé.
Cette année, les 3 et 4 octobre 2013,
nous avons choisi de réfléchir sur
le thème de la sécurité, sous le titre
“La sécurité : à quel(s) prix ?”
Les progrès de notre société occidentale
ont en effet permis de maîtriser la plupart
des grands aléas qui menaçaient la vie hu-
maine : épidémies, accidents, guerres,…
ou du moins à en limiter les conséquences.
Il en est résulté de grandes améliorations
dans la sécurité des personnes et des
biens, au point que la sécurité est même
devenue un droit fondamental que l’Etat
a le devoir d’assurer, comme en témoignent
de nombreux textes législatifs. Si l’on ne
peut que se féliciter de cette évolution, la
sécurité des personnes et des biens contri-
buant de manière essentielle au sentiment
de sécurité auquel toute personne aspire
et qui est gage de son bien-être physique
et mental, il n’en reste pas moins vrai que
nous sommes sans doute entrés depuis
quelques années dans un excès de me-
sures sécuritaires. La protection des per-
sonnes et des biens est allée de pair avec
le développement des assurances et la
protection juridique : toute situation acci-
dentelle, non maîtrisée, doit faire l’objet de
la recherche d’un responsable ou d’un cou-
pable et donner lieu à indemnisation. Nous
n’acceptons plus l’imprévu, “la faute à pas
de chance ”.
Cette évolution a évidemment des consé-
quences importantes dans le champ
médico-social : nos établissements sont
soumis à un feu roulant de réglementations
toujours plus lourdes et coûteuses, renfor-
cées après chaque accident qui défraie les
médias. S’il est vrai que la sécurité des usa-
gers et des résidents n’a pas de prix, il faut
cependant s’interroger sur la pertinence de
cette évolution : voulons-nous la sécurité à
tout prix, quitte à entraver progressivement
toute initiative et toute créativité, ou accep-
tons-nous – nous professionnels, mais aus-
si nous familles – une prise de risque assu-
mée afin de garantir aux personnes âgées
ou handicapées accueillies dans nos éta-
blissements une vie riche et variée ?
Car la sécurité n’a pas qu’un prix écono-
mique, même s’il est considérable, elle a
aussi un prix humain dans les restrictions
de toutes sortes imposées par l’ “idéologie
sécuritaire”, de l’alimentation aux soins en
passant par les transports et les systèmes
de surveillance intrusifs.
En bref, comment concilier sécurité et
liberté, protection et prise de risque sans
laquelle la vie risque d’être sans goût et
sans joie ?
Durant nos Journées d’Etude, nous dé-
battrons de ces divers aspects, à travers
des séances plénières consacrées aux as-
pects philosophiques, psychologiques ou
juridiques de la question, mais aussi à une
comparaison entre pays européens. Les
ateliers permettront d’approfondir des as-
pects plus précis de cette vaste question
qui concerne tous les domaines de la vie
quotidienne et de l’organisation de nos ins-
titutions.
Les conclusions appartiendront aux usa-
gers, aux familles et aux décideurs adminis-
tratifs et politiques.
Programme :
Jeudi 3 octobre9h – 12h : Séances plénières
“La sécurité : aspect éthique
et historique”
14h - 17h : Ateliers au choix :
1) Le sentiment de sécurité du per-
sonnel, des usagers, des dirigeants
2) La sécurité au détriment de
l’autonomie
3) La sécurité des prestations
délivrées
4) La sécurité financière, juridique
et technique
Vendredi 4 octobre8h30 - 11h : Séances plénières
“Le temps d’apprendre à vivre”
“L’aspect juridique”
11h30 - 12h30 : Table ronde
“La sécurité chez nos voisins
européens”
14h - 16h30 : Table ronde
“La gestion des paradoxes”
Soyez nombreux à nous rejoindre
pour échanger, débattre lors de
ces deux journées de formation
Contact : Fondation Sonnenhof Christiane Trimolé service RH - [email protected] 03-88-80-24-57
Revue annuelle éditée par la Fondation Protestante Sonnenhof – Directeur de la publication : Christian ALBECkER – Concept et réalisation graphique : Agence Reymann (tél. 03 69 22 67 00)Crédit photos : Shutterstock® - Impression ESAT-EA « Daniel Legrand »Dépôt légal : deuxième trimestre 2013 – ISSN 1276-134
La sécurité : à quel(s) prix ?Les Journées d’étude 2013
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Il est extrêmement rare qu’une montagnesoit abrupte de tous côtés ”.
André Gide
22 rue d’Oberhoffen - CS 80041 - F - 67242 Bischwiller CedexTél. 03 88 80 23 00 - Fax 03 88 80 23 10
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