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LE PAGES DE L’AGENCE LE 4 PAGES DE L’AGENCE DE DÉVELOPPEMENT ET D’URBANISME DE LILLE MÉTROPOLE #6 | OCTOBRE 2016 TRIBUNE OUVERTE À PASCAL DEREN Pour Joseph Wresinski, fondateur du mouvement ATD Quart monde, « la misère est l’œuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire ». ATD vise à faire reconnaitre que chaque homme a les mêmes droits et les mêmes devoirs, quelle que soit sa situaon, son origine, les condions dans lesquelles il vit. C’est pourquoi ATD va à la rencontre des « sans voix », de ceux qui n’accèdent pas aux disposifs d’aides classiques. L’acon du mouvement se déploie selon 3 axes : comprendre ce que vivent les familles en situaon de fragi- lité, ce qui nécessite des groupes locaux dans certaines villes (15 dans la région), la créaon de l’université populaire quart- monde, la mise en place de groupes d’accès aux droits fondamentaux, ainsi qu’une permanence ouverte chaque après-midi ; transmere et diffuser cee informaon, via les publicaons de livres, l’édion de deux périodiques, un mensuel naonal et un trimestriel régional, et via des ses- sions de co-formaon proposées aux collecvités ; expérimenter des soluons nouvelles et concrètes. Depuis plusieurs années, à Lille-Fives, un projet associe l’ensemble du quarer à la lue contre l’exclusion qui frappe certaines familles. Travailler Apprendre Ensemble (TAE), visant à luer contre l’exclusion du monde du travail, a ouvert la voie au projet « Territoire Zéro Chômeur de longue durée », auquel la Métropole Européenne de Lille candidate pour expérimenter le droit au travail pour tous. Cee expérience ne réussira que si tous les acteurs du territoire (collecvités, acteurs économiques et associafs, syndicats) s’y invesssent. Après la mise en place du RMI, de la CMU, de la loi DALO, le mouvement ATD doit s’aaquer à d’autres chaners, tels le droit à l’éducaon, à la culture, de vivre en famille, aidé en cela par la loi du 24 juin 2016 visant à « luer contre la discrimina- on en raison de la précarité sociale ». LE MOT DU PRÉSIDENT De nouvelles formes de pauvreté touchent de mulples catégo- ries d’hommes, de femmes. La mobilisaon des énergies, des ressources d’un territoire pour vaincre ce phénomène grandis- sant est une exigence d’humanité et de solidarités acves. La réussite d’une métropole se mesure aussi à sa capacité de per- mere aux plus précaires et aux plus vulnérables de pouvoir être acteurs de leur vie. Faire reculer la pauvreté est donc un élément déterminant de l’aracvité de la métropole et de son développement. Marc-Philippe DAUBRESSE Président de l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole LES ACTUALITÉS 01. L’Atelier des Espaces Publics, structure par - tenariale animée par l’Agence de 2014 à 2016, a produit une série de réflexions sur l’espace public de la métropole lilloise. Ces travaux sont aujourd’hui formalisés par une collecon de huit cahiers, traitant de diverses thémaques : le banc-relais, le staonnement sur voirie, le ver - dissement des pieds de façades, l’arbre en ville, l’éclairage public et les sanitaires. Ces cahiers sont téléchargeables sur le site internet de l’agence. ___ 02. Afin de recueillir les observaons et les pro- posions des habitants du SCOT de Lille, une enquête publique se déroule du 10 octobre au 14 novembre 2016. Vous pouvez parciper à l’enquête publique et consulter le dossier sur le site internet du Scot de Lille Métropole ainsi que dans plusieurs autres lieux du territoire : Annœullin, Armenères, Bois Grenier, Fournes en Weppes, Lille, la MEL, Orchies, Saint-André, Seclin, Roubaix, Tourcoing, Templeuve, Villeneuve d’Ascq. L’enquête publique permera au Comité syndical d’approuver par délibéraon le Schéma de Cohérence Territoriale de Lille Métropole, éventuellement modifié pour tenir compte des avis et observaons du public. ___ 03. Le 4 octobre, les acteurs locaux du tourisme se sont réunis pour échanger sur les premiers résultats de l’enquête hôtellerie, menée par l’Agence en 2016 et fiabilisée par de nombreux contacts téléphoniques, permeant de connaître l’offre en hébergements tourisques. Les pre- miers chiffres portent sur la capacité (118 hôtels, 7 706 chambres) mais également sur la localisa- on de cee offre, avec un travail important de géolocalisaon, et sur son accessibilité, via la pro- ducon de plusieurs cartographies : temps d’ac- cessibilité en transports en commun, courbes isochrones délimitant les zones desservies à pied pour une distance donnée. Cee étude sera com- plétée par une analyse des autres hébergements tradionnels (gîtes, meublés, chambres d’hôtes, campings, auberges de jeunesse) mais égale- ment par une étude expérimentale sur les nou- veaux types d’hébergements, comme Airbnb. Pascal DEREN Correspondant régional ATD Quart Monde

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S DE L

’AGEN

CELE 4 PAGES DE L’AGENCE DE DÉVELOPPEMENT ET D’URBANISME DE LILLE MÉTROPOLE #6 | OCTOBRE 2016

TRIBUNE OUVERTE À PASCAL DEREN

Pour Joseph Wresinski, fondateur du mouvement ATD Quart monde, « la misère est l’œuvre des hommes, seuls les hommes peuvent la détruire ». ATD vise à faire reconnaitre que chaque homme a les mêmes droits et les mêmes devoirs, quelle que soit sa situation, son origine, les conditions dans lesquelles il vit. C’est pourquoi ATD va à la rencontre des « sans voix », de ceux qui n’accèdent pas aux dispositifs d’aides classiques.

L’action du mouvement se déploie selon 3 axes :› comprendre ce que vivent les familles en situation de fragi-lité, ce qui nécessite des groupes locaux dans certaines villes (15 dans la région), la création de l’université populaire quart-

monde, la mise en place de groupes d’accès aux droits fondamentaux, ainsi qu’une permanence ouverte chaque après-midi ;

› transmettre et diffuser cette information, via les publications de livres, l’édition de deux périodiques, un mensuel national et un trimestriel régional, et via des ses-sions de co-formation proposées aux collectivités ;

› expérimenter des solutions nouvelles et concrètes. Depuis plusieurs années, à Lille-Fives, un projet associe l’ensemble du quartier à la lutte contre l’exclusion qui frappe certaines familles. Travailler Apprendre Ensemble (TAE), visant à lutter contre l’exclusion du monde du travail, a ouvert la voie au projet « Territoire Zéro Chômeur de longue durée », auquel la Métropole Européenne de Lille candidate pour expérimenter le droit au travail pour tous. Cette expérience ne réussira que si tous les acteurs du territoire (collectivités, acteurs économiques et associatifs, syndicats) s’y investissent.

Après la mise en place du RMI, de la CMU, de la loi DALO, le mouvement ATD doit s’attaquer à d’autres chantiers, tels le droit à l’éducation, à la culture, de vivre en famille, aidé en cela par la loi du 24 juin 2016 visant à « lutter contre la discrimina-tion en raison de la précarité sociale ».

LE MOT DU PRÉSIDENTDe nouvelles formes de pauvreté touchent de multiples catégo-ries d’hommes, de femmes. La mobilisation des énergies, des ressources d’un territoire pour vaincre ce phénomène grandis-sant est une exigence d’humanité et de solidarités actives. La réussite d’une métropole se mesure aussi à sa capacité de per-mettre aux plus précaires et aux plus vulnérables de pouvoir être acteurs de leur vie. Faire reculer la pauvreté est donc un élément déterminant de l’attractivité de la métropole et de son développement.

Marc-Philippe DAUBRESSEPrésident de l’Agence de développement

et d’urbanisme de Lille Métropole

LES ACTUALITÉS

01. L’Atelier des Espaces Publics, structure par-tenariale animée par l’Agence de 2014 à 2016, a produit une série de réflexions sur l’espace public de la métropole lilloise. Ces travaux sont aujourd’hui formalisés par une collection de huit cahiers, traitant de diverses thématiques : le banc-relais, le stationnement sur voirie, le ver-dissement des pieds de façades, l’arbre en ville, l’éclairage public et les sanitaires. Ces cahiers sont téléchargeables sur le site internet de l’agence.

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02. Afin de recueillir les observations et les pro-positions des habitants du SCOT de Lille, une enquête publique se déroule du 10 octobre au 14 novembre 2016. Vous pouvez participer à l’enquête publique et consulter le dossier sur le site internet du Scot de Lille Métropole ainsi que dans plusieurs autres lieux du territoire : Annœullin, Armentières, Bois Grenier, Fournes en Weppes, Lille, la MEL, Orchies, Saint-André, Seclin, Roubaix, Tourcoing, Templeuve, Villeneuve d’Ascq. L’enquête publique permettra au Comité syndical d’approuver par délibération le Schéma de Cohérence Territoriale de Lille Métropole, éventuellement modifié pour tenir compte des avis et observations du public.

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03. Le 4 octobre, les acteurs locaux du tourisme se sont réunis pour échanger sur les premiers résultats de l’enquête hôtellerie, menée par l’Agence en 2016 et fiabilisée par de nombreux contacts téléphoniques, permettant de connaître l’offre en hébergements touristiques. Les pre-miers chiffres portent sur la capacité (118 hôtels, 7 706 chambres) mais également sur la localisa-tion de cette offre, avec un travail important de géolocalisation, et sur son accessibilité, via la pro-duction de plusieurs cartographies : temps d’ac-cessibilité en transports en commun, courbes isochrones délimitant les zones desservies à pied pour une distance donnée. Cette étude sera com-plétée par une analyse des autres hébergements traditionnels (gîtes, meublés, chambres d’hôtes, campings, auberges de jeunesse) mais égale-ment par une étude expérimentale sur les nou-veaux types d’hébergements, comme Airbnb.

Pascal DERENCorrespondant régional ATD Quart Monde

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› Le 4 pages de l’Agence #6 - Octobre 2016Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole

La pauvreté est un phénomène aux mul-tiples facettes, qui ne peut s’appréhender d’un seul regard. En témoigne la multipli-cité des termes employés dans le discours social et politique, évoquant chacun une forme spécifique de difficultés : pauvreté, misère, précarité, paupérisation, exclusion, bas revenus, etc. Autant d’acceptions qui correspondent chacune à un visage parti-culier des pauvretés, que l’Agence étudie en vue d’accompagner l’action publique vers les populations et les territoires dont les besoins sont les plus grands.

Pauvreté monétaire : la métropole lilloise en dessous de la moyenne nationale

La façon la plus immédiate d’aborder la pauvreté est de la traiter sous un aspect monétaire, identifiant et localisant les foyers à bas revenus. Au sein de la région Hauts-de-France, la plus pauvre de France (le revenu médian régional est de 18 106 € par unité de consommation1, contre 19 785 €/UC au niveau national), la métropole lilloise fait figure de privilégiée (18 713 €/UC), au niveau d’autres métropoles comme Saint-Etienne, le Havre, Toulon, Marseille… mais loin derrière Lyon (20 623 €/UC), Bordeaux (20 767 €/UC), Nantes (21 223 €/UC) ou Toulouse (21 406 €/UC).

Cette moyenne métropolitaine cache de fortes disparités (cf. carte ci-contre).À l’échelle de la MEL, les 19 communes de la politique de la ville accueillent 85% des ménages pauvres de la métropole, ce qui justifie pleinement une prise en charge spécifique et massive. Néanmoins, près de 14 000 ménages sous le seuil de pau-vreté habitent en dehors des quartiers de la politique de la ville, notamment à Saint-André-lez-Lille ou Marquette-lez-Lille, dans la vallée de la Lys (Halluin, Wervicq-Sud,

Comines, Houplines) ou encore dans le sec-teur de la Haute-Deûle (La Bassée, Sainghin-en-Weppes, Hantay et Wavrin).

L’approche purement monétaire de la pau-vreté, utilisée dans la définition des zonages des quartiers de la politique de la ville, n’est pas suffisante pour repérer les différentes formes de la pauvreté. L’Agence, en charge de l’observation de la politique de la ville, étudie cette répartition territoriale des richesses, mais doit également s’intéresser aux autres formes de pauvreté, plus dif-fuses, mais nécessitant tout autant des poli-tiques publiques adaptées.

Pauvreté institutionnelle : 56% de la population de l’arrondissement bénéficiaires de la CAF

Au sein de l’arrondissement de Lille, un peu moins de 700 000 personnes (soit 56%) sont bénéficiaires2 de la Caisse d’Allocations Familiales. Ce pourcentage, plus élevé que le niveau national (47%), est notamment dû à une forte proportion d’allocataires3 isolés, dont 32 000 allocataires étudiants bénéficiant d’une aide au logement, et à un nombre important de bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active : plus de 70 000 bénéficiaires pour une population couverte de 155 000 personnes, soit 13% de la popu-lation de l’arrondissement, contre 7% au niveau national.

Environ 110 000 allocataires (représentant 252 000 personnes soit 21% de la popula-tion de l’arrondissement) sont considérés « à bas revenus », c’est-à-dire vivant en dessous du seuil de 1 000 € par mois et par unité de consommation. Plus de 52 000 allo-cataires de l’arrondissement (soit 19% des allocataires, contre 17% au niveau national) ont des revenus dépendants à 100% des prestations de la CAF.

Objectiver et comprendre localement différentes dimensions de la pauvreté

L’ONPES (Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Social), s’interro-geant sur les effets d’une crise économique de longue durée sur l’évolution de la pau-vreté dans ses différentes formes, a intégré dans son tableau de bord :› des indicateurs de pauvreté monétaires

spécifiques : la pauvreté des familles monoparentales, la pauvreté monétaire en emploi (notion de travailleurs pauvres) ;

› des indicateurs de pauvreté en conditions de vie4 ;

› des indicateurs relatifs aux difficultés d’ac-cès aux droits fondamentaux : taux d’ins-crits à Pôle emploi non indemnisables, dépenses consacrées au logement supé-rieures à 40% du revenu disponible, taux de sortants du système scolaire à faible niveau d’études, taux de renoncement aux soins pour raisons financières.

Autant d’indicateurs qui permettent de mieux comprendre, au niveau national, les évolutions des différentes formes de la pau-vreté, mais qu’il est pour l’instant difficile de mobiliser à un niveau local.

En 2017, l’Agence va chercher à mieux appréhender ces autres dimensions de la pauvreté, afin de favoriser une meilleure prise en charge de ces problèmes et une meilleure solidarité intercommunale. Il s’agira notamment d’objectiver la présence de la pauvreté diffuse sur le territoire, de mieux connaître les mécanismes de bas-culement et leurs évolutions en lien avec les territoires, et de mettre en évidence les spécificités de la prise en charge de la pau-vreté selon les territoires (en faisant appa-raître le différentes réalités économiques et sociales).

PAUVRETÉ ET PRÉCARITÉS : DES APPROCHES MULTIPLES

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1- Le revenu par unité de consommation (Ruc) est utilisé pour comparer le niveau de vie des ménages de compositions différentes. On le mesure en divisant les revenus annuels déclarés par l’allocataire par un nombre d’unités de consommation (1 pour le premier adulte, 0,5 pour les personnes de 14 ans ou plus, 0,3 pour les enfants de moins de 14 ans et 0,2 pour les familles monoparentales).

2- Les bénéficiaires ou personnes couvertes par les prestations, sont les allocataires, leurs conjoints ou concubins et les enfants et autres personnes qu’ils peuvent avoir à charge.

3- Un allocataire est un responsable de dossier, qui a perçu au moins une prestation légale versée par la CAF.4- L’indicateur de pauvreté en conditions de vie synthétise les réponses des ménages à 27 questions relatives aux contraintes budgétaires, aux retards de paie-

ment, aux restrictions de consommation, aux difficultés de logement.

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› Le 4 pages de l’Agence #6 - Octobre 2016Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole

REVENU MÉDIAN DISPONIBLE ET INÉGALITÉS (2012)

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› Le 4 pages de l’Agence #6 - Octobre 2016Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole

LES INDICATEURS DU 4

HABITAT

ÉCONOMIE

FONCIER & IMMOBILIER

ENVIRONNEMENT & TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

SOCIAL

4

Directrice de publication : Marie DEFAYResponsable de publication : Marc BOUSCASSELe 4 est une production de l’Agence de développement et d’urbanisme de Lille Métropole

Centre Europe Azur323 avenue du Président Hoover

59000 LILLETél. : 03.20.63.33.50

www.adu-lille-metropole.org

30 000 ménages propriétaires sous le seuil de pauvretéDans la MEL, la moitié des ménages sont propriétaires de leur logement, un quart sont locataires du parc privé, et un quart sont locataires du parc social. Pour les 93 000 ménages de la MEL vivant sous le seuil de pauvreté (soit 20% de l’en-semble des ménages), la répartition par mode d’occupation est sensiblement différente : la moitié d’entre eux sont accueillis en locatif social ; un tiers sont locataires du parc privé, posant la question d’un parc social de fait. En outre, 19% sont propriétaires de leur loge-ment, soit près de 30 000 ménages propriétaires pour lesquelles les conditions d’entre-tien et/ou de rénovation du logement sont questionnées. Source : FILOCOM 2013

Juillet 2016, baisse du nombre de demandeurs d’emploi dans l’arrondissement et en régionAu 31 juillet 2016, l’arrondissement de Lille compte 119 930 demandeurs d’emploi de catégories ABC. Entre fin juin et fin juillet, ce nombre a diminué dans l’arrondissement de Lille (-580 demandeurs soit -0,5%) comme en région (-0,3%). En revanche, il a augmenté en France (+0,1%). Ce sont surtout les demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an et les moins de 25 ans qui bénéficient de cette baisse (respecti-vement -1,1% et -0,6%), au contraire des plus de 50 ans (+0,2%).Source : Direccte - Pôle emploi (données cvs-cjo), traitement OPELM

Une part importante des prestations sociales parmi le revenu des ménages de la MELLes revenus des ménages de la MEL sont moins liés aux pensions, retraites et rentes (22%) qu’en région (25,4%) ou que dans les autres grandes métropoles, excepté Toulouse. De même, la part des revenus du patrimoine y est particulièrement faible : 10,4% contre 12,2% en moyenne nationale et plus de 13% pour Lyon ou Toulouse. En revanche, la part des prestations sociales est aussi élevée qu’à Marseille (plus de 7%), et bien supérieure à la moyenne nationale (5%) ou par rapport aux autres métropoles (5,1%).Source : INSEE, Filosofi 2012

LES MODES D’OCCUPATION DES LOGEMENTS DANS LA MEL EN 2013

Propriétaires occupants

19% 31% 50%

50% 26% 24%

Locataires du parc privé

Locataires du parc social

Ménagessous le seuil de pauvreté

Ensemble des ménages

ÉVOLUTION DES PRIX DE L’IMMOBILIER ET DES REVENUS DÉCLARÉS DES MÉNAGES125

2006

2008

2010

2012

2014

120

115

110

105

100

95

ancien -2 392€/m² en 2014collectif :

neuf -3 135€/m² en 2014

propriétaires occupants

ancien -1 955€/m² en 2014individuel :

neuf -2 650€/m² en 2014

Revenu médian déclaré :

locatairesLe prix de l’individuel ancien très corrélé avec le revenu des locatairesLe revenu médian des propriétaires augmente à un rythme régulier, indépendamment des prix de l’immobilier. Le prix de l’individuel ancien évolue au même rythme que le revenu des locataires : une forte baisse en 2009, puis une remontée jusqu’en 2012, et une stabilisation depuis. Le prix du collectif neuf évolue en revanche en sens inverse du revenu des locataires : hausse entre 2008 et 2009, puis baisse entre 2011 et 2012.Source : ECLN 2006-2014, Perval 2006-2014, Insee-DGFiP RFL 2006-2013 ; Traitement : ADULM 2016

1 ménage sur 5 en précarité énergétique dans le NordLa précarité énergétique concerne « une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourni-ture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat. ».Selon l’INSEE, près de 3,8 millions de ménages, soit 8 millions de personnes et 14,4% des foyers, sont considérés en situation de précarité énergétique. Selon la Fondation Abbé Pierre, cette estimation ne tient pas compte des 600 000 ménages qui se priveraient d’énergie. Pour le pôle Climat du CERDD, la précarité énergétique concerne 1 ménage sur 5 en Nord - Pas de Calais et 68% des logements de la région sont énergivores. Le Plan Climat métropolitain estime à 15% le nombre de ménages de la MEL en précarité énergétique.