Techniques Multiplication

28
 Élise Anne Basque François Prévost-Lagacé Alexandre St-Jean Les techniques de multiplication à travers les âges Travail présenté à M. Kamel Belbahri Professeur du cours MAT2531 Histoire des mathématiques Université de Montréal Département de mathématiques et statistiques Le 11 avril 2007

description

rien

Transcript of Techniques Multiplication

  • lise Anne Basque Franois Prvost-Lagac

    Alexandre St-Jean

    Les techniques de multiplication travers les ges

    Travail prsent M. Kamel Belbahri Professeur du cours MAT2531

    Histoire des mathmatiques

    Universit de Montral Dpartement de mathmatiques et statistiques

    Le 11 avril 2007

  • 2

    Table des matires

    Introduction ............................................................................................................................ 3

    Les tables de multiplication babyloniennes ........................................................................ 4

    Le systme de numration ................................................................................................ 4

    Les tables de multiplication .............................................................................................. 4

    La multiplication de la civilisation chinoise ....................................................................... 6

    Reprsentation des chiffres chez les chinois .................................................................. 6

    Le problme du zro .......................................................................................................... 7

    La multiplication ................................................................................................................ 8

    Exemple de multiplication : 12 multipli par 34. .......................................................... 9

    La division, lalgbre et le triangle de Pascal............................................................... 10

    Le boulier chinois (14e sicle) ......................................................................................... 11

    La technique gyptienne ...................................................................................................... 13

    Les mathmatiques en gypte ........................................................................................ 13

    Le papyrus Rhind............................................................................................................. 14

    La numration hiroglyphique gyptienne ................................................................. 16

    Les entiers ....................................................................................................................... 16

    Les fractions ................................................................................................................... 18

    La technique ................................................................................................................... 18

    Une mthode drive : La mthode russe..................................................................... 21

    Mthode de multiplication par treillis, grillage, jalousies ou gelosia ........................... 22

    Historique .......................................................................................................................... 22

    Exemple de multiplication .............................................................................................. 23

    Les btons de Napier ....................................................................................................... 24

    Conclusion ............................................................................................................................. 27

    Bibliographie ......................................................................................................................... 28

  • 3

    Introduction

    Il est vident que la pratique des mathmatiques a volue selon les poques,

    surtout travers les diffrentes dcouvertes, certaines visant expliquer des concepts trs

    complexes et abstraits, dautres visant simplifier des travaux quotidiens. Nous avons

    explor dans notre travail ce deuxime aspect, plus spcifiquement les mthodes de

    multiplication utilises travers les ges et selon diffrents peuples, que ce soit pour le

    commerce ou toute autre activit relie aux chiffres et aux quantits. Ces algorithmes

    tant trs nombreux, nous nous sommes concentrs sur quelques-uns principalement, afin

    de pouvoir tudier galement leurs contextes respectifs, ainsi que les avantages et

    inconvnients rattachs chacun.

    Nous explorerons ainsi les premires tables de multiplication chez les

    Babyloniens ainsi que des mthodes de multiplication tant apparues et ayant t utilises

    chez les peuples gyptiens, russes, chinois, indiens, arabes et europens.

  • 4

    Les tables de multiplication babyloniennes

    Le systme de numration Le territoire babylonien stendait surtout dans la rgion entre les fleuves du Tigre

    et de lEuphrate. La Babylonie est parmi les plus anciennes civilisations, et leur criture

    datant denviron 4000 av. J.-C. est lune des premires. Ils crivaient en pressant des

    formes en coin dans de largile qui tait ensuite sche. On appelle le rsultat lcriture

    cuniforme.1 Leurs chiffres taient forms de clous et de chevrons, o un clou est

    quivalent une unit et un chevron 10 units. Ils

    avaient un systme de numration positionnel

    sexagsimal, soit base soixante. Par exemple, pour

    crire 533, dcomposons-le en base soixante : 533 =

    8X60 + 53. On crirait alors 8 clous, un espace et 5

    chevrons suivis de 3 clous. Lillustration ci-contre2

    montre les reprsentations de 1859 et de 4818. Les

    Babyloniens ont aussi ventuellement introduit un zro, reprsent par deux clous de

    ct. Ils furent les premiers le faire. De plus, ce grand peuple utilisait aussi les fractions,

    aussi tonnant que cela puisse paratre une poque aussi recule! Il ntait pas vident

    de les distinguer en criture cuniforme, puisque les Babyloniens nutilisaient pas de

    virgule ou de point dcimal comme nous aujourdhui. Pour faire la diffrence dans leur

    systme, on crit par exemple 7,30 pour 450 et 0;7,30 pour 1/8.

    Les tables de multiplication Les Babyloniens avaient des mathmatiques trs avances pour leur poque,

    beaucoup plus que les gyptiens par exemple3. Ils avaient entre autre labor de

    nombreuses tables de multiplication dont certaines ont pu tre conserves tant donn la

    durabilit des tablettes dargile qui servaient lcriture cuniforme. On sait ainsi quils 1 Arthur GITTLEMAN, History of Mathematics, Charles E. Merrill Publishing Co., 1975, p. 61 2 ANONYME. Le systme babylonien , [http://perso.orange.fr/therese.eveilleau/pages/hist_mat/ textes/journee.htm], (5 avril 2007) 3 Howard EVES, An Introduction to the History of Mathematics, 5th edition, 1983 (1st edition : 1953), Sauders College Publishing, p.30

  • 5

    disposaient de tables pour la plupart

    des nombres entre 1 et 59, mais aussi

    de tables de multiplication pour des

    fractions, entre autre celle de 0;7,30,

    soit 1/8. Or, multiplier par 1/8 est

    quivalent diviser par 8, donc cette

    table est surtout une table de division

    ou dinverse, tout comme la table quon voit sur lillustration4 ci-contre.

    Outre les tables de multiplication, les Babyloniens avaient travaill sur de

    nombreux autres calculs mathmatiques, quon retrouve sur dautres tablettes dargile et

    en criture cuniforme toujours. Certains taient utiles pour le commerce, la gomtrie et

    lalgbre. Dans cette dernire catgorie, on retrouve notamment la plus clbre tablette

    babylonienne, nomme Plimpton 322. Elle se trouve la Columbia University et elle est

    date environ entre 1900 et 1600 av. J-C5. Comme on peut le voir sur la photo6 ci-bas, on

    y trouve quatre colonnes de

    chiffres. On voit aussi que la

    tablette a t abme, mais on y

    trouve cependant suffisamment

    dinformations pour savoir que

    ces quatre colonnes reprsentent

    une numrotation et des triplets

    pythagoriciens, soient des

    solutions lquation

    a2 + b2 = c2.

    4Tir de: Les mathmatiques babyloniennes dans Mediamaths, [http://mediamaths.fr/site/index.php? option=com_content&task=view&id=65&Itemid=9&limit=1&limitstart=3], (5 avril 2007) 5 Howard EVES, op. cit., p. 27-28 6Tir de: Les mathmatiques babyloniennes dans Mediamaths, [http://mediamaths.fr/site/index.php? option=com_content&task=view&id=65&Itemid=9&limit=1&limitstart=4], (5 avril 2007)

  • 6

    La multiplication de la civilisation chinoise (2e sicle av. J.-C.)

    Avant de parler de la multiplication, nous devons dfinir quelques concepts. Tout

    dabord, nous devons savoir comment les chinois reprsentaient leurs chiffres, ensuite

    nous traiterons du problme du zro et finalement nous verrons comment multiplier des

    nombres laide dchiquiers numriques. Par la suite, nous survolerons quelques

    applications des principes de multiplication, en particulier les systmes algbriques, et

    nous comparerons le boulier chinois au systme de lchiquier pour conclure ce chapitre.

    Reprsentation des chiffres chez les chinois

    Pour calculer, les Chinois reprsentaient leurs chiffres laide de petits btonnets

    divoire, de bambou7 ou de bois8 de couleur rouge ou noire9 dispose verticalement ou

    horizontalement dpendant des chiffres. Cette manire de reprsenter les nombres est trs

    ancienne mais les dtails de cette mthode nous sont parvenus qu partir du 2e sicle

    avant Jsus-Christ.10 Les btonnets avaient une longueur de 1 pouce et demi, les rouges

    reprsentant des nombres positifs, les noirs des nombres ngatifs.11

    La manire de reprsenter les chiffres est simple. Un btonnet plac verticalement

    reprsente une unit. Deux btonnets reprsentent deux units. Les cinq premiers chiffres

    sont reprsents de cette manire. Ensuite, six units sont reprsentes par un btonnet

    plac verticalement sous un btonnet positionn horizontalement. Sept units sont

    reprsentes par deux btonnets verticaux sous un btonnet horizontal et ainsi on peut

    reprsenter les nombres jusqu neuf de cette faon.12

    7 Georges IFRAH, Histoire universelle des chiffres. Lintelligence des hommes raconte par les nombres et le calcul, 2 volumes, ditions Robert Laffont, Collection Bouquins, 1994, p. 666. 8 Florian CAJORI, A History of Mathematics, 4th edition, 1985 (1st edition : 1983), New York, Chelsea Publishing Compagny, p. 72. 9 G. IFRAH, op. cit., p. 674. 10 Ibid., p. 656. 11 F. CAJORI, op. cit. p.72. 12 G. IFRAH, op. cit., p. 657.

  • 7

    Cette numration est toutefois problmatique. En effet, le nombre 12, reprsent

    par un btonnet vertical suivi de deux btonnets verticaux, peut tre confondu avec le

    chiffre trois. La reprsentation dun nombre nest donc pas unique ce qui pose un srieux

    problme aux scientifiques chinois de lpoque. Malgr tout, les savants chinois

    parviennent rsoudre leur problme en modifiant la notation. La reprsentation des

    chiffres de un neuf reste la mme et sera valable pour toutes les puissances de dix

    paires. Par exemple, pour crire 812, le huit et le deux seront crits de manire

    traditionnelle. Par contre, pour toutes les puissances de dix impaires, nous introduirons

    une nouvelle notation. Le chiffre un sera reprsent par un btonnet horizontal. Nous

    procdons de la mme faon que prcdemment pour construire nos chiffres, alors cinq

    sera reprsent comme cinq btonnets horizontaux. Six sera reprsent par un btonnet

    horizontal sous un btonnet vertical. Neuf sera reprsent par quatre btonnets

    horizontaux sous un btonnet vertical. Donc, pour crire le nombre 111, on aura un

    btonnet vertical suivi dun horizontal et dun dernier vertical. Cette notation fut

    dveloppe entre deux sicles avant Jsus-Christ et trois sicles aprs Jsus-Christ, mais

    il rsidait toutefois un dernier problme qui sera rsolu au 8e sicle.13

    Le problme du zro

    Lorsque lon veut reprsenter le nombre 10 000, en utilisant la notation que lon

    vient de dfinir, on obtient un btonnet vertical. Nous avons donc encore un problme de

    reprsentation car un btonnet peut reprsenter la fois 1, 100, 10 000, etc. Certains

    scientifiques utilisaient les signes chinois pour rgler ce problme. Pour crire 10 000, ils

    prenaient un btonnet vertical suivi dun symbole chinois reprsentant dix mille. Dautres 13 Ibid., p. 657-658.

  • 8

    utilisaient des grilles et les espaces vident reprsentaient zro. Au 8e sicle, les savants

    chinois utilisrent un symbole afin de reprsenter labsence dunit dans la reprsentation

    avec btonnets. Le symbole retenu fut un petit rond, probablement influenc par les

    mathmaticiens de la civilisation indienne.14 On peut le retrouver dans les crits pendant

    la dynastie de Sung entre 960 et 1126 et dans les sicles qui suivirent.15 Maintenant muni

    dun zro , ils purent dvelopper les rgles arithmtiques et algbriques relatives aux

    nombres entiers, fractionnaires et irrationnels.16

    La multiplication

    Loutil utilis pour la multiplication tait un chiquier et des petits btonnets

    nomms chu. Pour multiplier, on inscrivait le multiplicateur dans les cases en haut

    droite de lchiquier. Ensuite, on laissait

    une ligne vide puis on inscrivait le

    multiplicande de manire ce que son

    dernier chiffre soit vis--vis le premier

    chiffre du multiplicateur. La premire

    tape consistait multiplier le premier

    chiffre du multiplicande avec le premier

    chiffre du multiplicateur. On inscrivait le

    rsultat dans la colonne du milieu vis--

    vis le chiffre du multiplicande. On poursuivait en multipliant le deuxime chiffre du

    multiplicande avec le premier chiffre du multiplicateur. Le rsultat sinscrivait au dessus

    du deuxime chiffre du multiplicande. On additionnait chaque tape les nombres quon

    inscrit dans la colonne du milieu. Lorsque lon a termin avec le premier chiffre du

    multiplicateur, on passe au second, et ainsi de suite, jusquau dernier.17

    14 Ibid., p. 660-661. 15 Howar EVES, op. cit., p. 22. 16 G. IFRAH, op. cit., p. 660-661. 17 Ibid., p. 666-674.

  • 9

    Exemple de multiplication : 12 multipli par 34.

    On commence par inscrire 12 en haut droite et 34 directement en dessous du 1

    de 12. On laisse une ligne entre les 2 nombres.

    Ensuite on multiplie 3 par 1 et

    on inscrit la rponse au dessus

    du 3 de 34. On fait la mme

    opration avec 4.

    On enlve le 1 puisque nous nen avons plus besoin et on

    bouge 34 dune case vers la droite.

    Ensuite on multiplie 3 par 2 et on addition le rsultat au

    chiffre qui est au dessus de 3. Puisque laddition donne 10,

    on enlve les btons de la case et on ajoute 1 au chiffre sa

    gauche. Ensuite on multiplie 4 par 2 et on inscrit le rsultat.

    Nous obtenons alors la rponse. On remarque que lespace reprsente le zro. Il

    ne nous reste plus qu crire le nombre de manire condense.

  • 10

    La division, lalgbre et le triangle de Pascal

    La division se fait de manire similaire. On place le diviseur sur la dernire ligne,

    et la ligne du dessus sera pour le nombre diviser. La rponse se trouvera sur la ligne au

    dessus des deux autres. On pouvait aussi rsoudre des quations algbriques laide de

    lchiquier. Chaque colonne verticale reprsentait une quation, chaque colonne

    horizontale reprsentait une variable18 mais Chu Shih-Chieh, un savant chinois, avait

    trouv une manire originale de reprsenter des polynmes vers lan 1300. Les

    coefficients de chaque variable taient reprsents dans un tableau en forme de losange.

    Chaque orientation tait lie une variable. Par exemple, louest reprsentait y et

    lorsquon mettait 3 btonnets dans la case ouest, on avait 3y. On pouvait aussi agrandir le

    losange et ainsi reprsenter des polynmes dordre lev. Alors, une case au sud-est tait

    la multiplication du sud et de lest qui serait dans notre cas xz. videment, plus on

    sloigne du centre du losange et plus le degr de la variable est lev.19

    Le triangle de Pascal fut probablement introduit en Chine par les arabes et il tait

    reprsent de plusieurs faons. Le Triangle de Pascal fut fort utilis lors de la

    multiplication de polynme.20

    18 Ibid., p. 674. 19 F. CAJORI, op. cit., p. 76. 20 Ibid., p. 76.

  • 11

    Le boulier chinois (14e sicle)

    Les premiers tmoignages crits du boulier chinois ne remontent pas avant le 14e

    sicle. Les crateurs du boulier chinois (suan pan) se sont bass sur la mthode de calcul

    de lchiquier afin de crer un instrument qui calculerait plus rapidement que lancien. Le

    boulier tait dune forme rectangulaire, en bois, travers de broches dans lesquelles sont

    effil sept boules en bois. Une barre transversale coupe le boulier en deux, de faon ce

    que 2 boules se trouvent dun ct de cette barre et cinq de lautre, et ce, pour toute les

    broches. Tout comme lchiquier, chaque colonne reprsente un multiple de 10. Un peu

    comme le systme btonnets, les 5 boules reprsentent les chiffres de 1 5. Lorsquon

    veut reprsenter le nombre 6, au lieu de mettre un bton horizontal et un autre vertical, on

    utilise une boule suprieure (il y en a 2 sur chaque tige) et une boule infrieur (au total de

    5). On peut voir que les 2 systmes se ressemblent grandement. Lors dune multiplication

    on mettait le multiplicateur en haut droite sur lchiquier, alors quavec le boulier, on

  • 12

    inscrit le multiplicateur sur les tiges de gauche. La mthode de multiplication du boulier

    est trs similaire celle de lchiquier. En fait, lalgorithme est le mme!21

    21 G. IFRAH, op. cit., p. 674-686.

  • 13

    La technique gyptienne

    Les mathmatiques en gypte

    Les mathmatiques gyptiennes taient dabord et avant tout des mathmatiques

    axes sur la pratique. Elles servaient lagriculture et lingnierie. On se servait des

    mathmatiques dans ces domaines principalement pour calculer un calendrier utilisable,

    pour le dveloppement de systmes de poids et de mesures pour la rcolte, lentreposage

    et la division de la nourriture. Les mathmatiques gyptiennes servaient aussi pour crer

    des mthodes pour examiner la construction de canaux, de rservoirs et pour la

    construction des pyramides, pour sparer les terres, pour collecter les taxes et pour les

    changes.

    Voici une liste chronologique des objets tangibles tmoignant des mathmatiques en

    gypte. Il existe aussi plusieurs inscriptions sur des murs et quelques papyrus mineurs

    qui contribuent nos connaissances des mathmatiques du peuple gyptien.

    1- 3100 Av. J.-C. : On trouve au muse doxford un sceptre royal gyptien datant de

    cette poque. On y trouve plusieurs nombres dans les millions et dans les

    centaines de milliers, crits en hiroglyphes, qui sont les rsultats dune campagne

    militaire couronne de succs.

    2- 2900 Av. J.-C. : La grande pyramide de Gizeh a t rige environ cette date, et

    a sans nul doute impliqu des problmes mathmatiques et dingnierie. La

    structure couvre 13 acres et contient plus de 2 millions de blocs de pierres pesant

    en moyenne 2,5 tonnes. Ces blocs de pierres venaient de carrires de pierres qui

    taient situes lautre ct du Nil. De plus, on a not que les cots de la base sont

    dune prcision tout fait remarquable et que les angles droit du carr qui forme

    la base sont presque parfaits.

    3- 1850 Av. J.-C. : Ceci est lanne approximative o la papyrus de Moscou a t

    crit, il contient 25 problmes mathmatiques. Notons que ce papyrus na bien

  • 14

    videmment pas t crit Moscou, mais publi avec un ditorial en 1930 dans

    cette ville, do son nom.

    4- 1850 Av. J.-C. : Le plus vieil objet dastronomie, une combinaison dune ligne de

    plomb et dune tige de vue pour observer le ciel. Il est actuellement conserv au

    muse de Berlin.

    5- 1650 Av. J.-C. : Le papyrus Rhind, crit par Ahms, a t rdig dans ces

    environs.

    6- 1500 Av. J.-C. : Le plus grand oblisque existant a t rig devant le Temple du

    Soleil Thbes. Il est 105 pieds de long avec une base carre de 10 pieds de ct

    et il pse environ 430 tonnes.

    7- 1500 Av. J.-C. : Le plus vieux cadran solaire connu vient dgypte et date

    denviron cette poque, il est conserv au muse de Berlin.

    8- 1350 Av. J.-C. : Le papyrus Rollin, maintenant prserv au Louvre, contient des

    comptes labor de pains montrant lusage pratique de grands nombres

    lpoque.

    9- 1167 Av. J.-C. : Ceci est la date du papyrus Harris, un document prpar par

    Ramss IV quand il a accd au trne. Il nonce les grandes ralisations de son

    pre Ramss III et il y liste les richesses du temple de lpoque. Ce papyrus

    fournit le meilleur exemple de comptabilit pratique de lpoque.

    Les sources dinformation gyptiennes plus rcentes que celles nonces plus haut

    ne reprsentent aucun gain apprciable ni en connaissance mathmatiques, ni en

    techniques mathmatiques. En fait, il y a certains indices montrant une rgression.

    Le papyrus Rhind

    Le papyrus Rhind a t crit par le scribe Ahms environ en 1650 Av. J.-C. On lui

    doit son nom lcossais Henry Rhind qui la achet Louxor en 1858, lieu o il a t

    dcouvert, anciennement connu sous le nom de la ville de Thbes. Il est aujourdhui

    conserv au British Museum de Londres. Long de plus de 5m sur 32 cm de largeur, crit

    en criture hiratique, ce papyrus est en partie une copie de rsultats plus anciens connus

  • 15

    par Ahms des babyloniens. Il contient 87 problmes rsolus darithmtique, dalgbre,

    de gomtrie et darpentage. Cest grce ce document quon connat aujourdhui la

    technique de multiplication des gyptiens. En voici une partie :

    22

    22 Tir de : Papyrus Rhind dans Wikipedia, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Egyptian_A%27h-mos%C3%A8_or_Rhind_Papyrus_%281065x1330%29.png], (5 avril 2007)

  • 16

    La numration hiroglyphique gyptienne

    Les entiers

    La numration hiroglyphique gyptienne se lisait comme suit :

    23

    Il est not que plusieurs symboles reprsentent le mme nombre. Ceci est probablement

    d au fait que chaque scribe crivait sa manire lpoque et donc chacun laissait aller

    son sens artistique et produisait des symboles diffrents. Il est noter que la numration

    gyptienne nest pas une numration de position. Autrement di t, || et || reprsentent

    tout deux le nombre 12. Les gyptiens avaient toutefois lhabitude dcrire de droite

    gauche, mais ceci pouvait changer selon le scribe. Notons aussi que les gyptiens

    navaient pas de reprsentation pour le nombre 0, mais leur numration fait en sorte que

    le concept du zro nest pas ncessaire car sil ny a pas dune certaine puissance de 10,

    on ne met tout simplement pas de symbole.

    23 Georges IFRAH, Histoire universelle des chiffres. Lintelligence des hommes raconte par les nombres et le calcul, 2 volumes, ditions Robert Laffont, Collection Bouquins, 1994, p. 398.

  • 17

    En cherchant un peu sur internet, nous avons trouv une thorie sur la provenance

    de ces symboles, en lisant des livres, nous navons trouv aucune source confirmant cette

    thorie. Toutefois nous jugeons intressant de la montrer, on peut la voir la figure

    suivante. On y remarque que dans cette thorie, on dit 1 000 000 ou infini, cest quen

    gypte antique, il nexistait pas de puissance de 10 suprieure un million.

    Chiffres hiroglyphiques

    Valeur Signification mnmonique

    1 Un bton voque l'unit

    10 Une anse de panier peut contenir environ 10 objets

    100 Un rouleau de papyrus car on peut y crire environ

    100 hiroglyphes

    1000 Une fleur de lotus car on les trouve par milliers

    10 000 Un doigt montrant le ciel nocturne car on y voit prs

    de 10 000 toiles

    100 000 Un ttard car on en trouve de l'ordre de 100 000 aprs

    la ponte

    1 000 000 ou Infini

    Un dieu agenouill supportant le ciel car le

    dieu est ternel et 1 million d'anne est synonyme

    d'ternit24

    24 Tir de : Numration gyptienne dans Wikipedia, [http://fr.wikipedia.org/wiki/Num%C3%A9ration_%C3%A9gyptienne], (5 avril 2007) N.B. (le tableau a t modifi puisquune colonne tait compltement vide, donc inutile)

  • 18

    Les fractions

    Les gyptiens on russi ds lAntiquit se doter dun systme de fractions. On

    utilisait la bouche pour dnoter le numrateur 1, puis on inscrivait le nombre en

    numration hiroglyphique standard en dessous pour reprsenter le dnominateur. Par

    exemple :

    = 1/3

    Rgle gnrale, ils nutilisaient que des fractions avec 1 au numrateur et pour exprimer

    une fraction ayant un dnominateur plus grand que 1, ils utilisaient une addition de

    fractions pour la reprsenter. Par exemple :

    = 1/3 + 1/4 + 1/5 = 47/60

    Notons ici quil ny a rien dcrit entre chaque fraction, cest que le symbole + navait

    pas encore t introduit lpoque, cest nest quau moyen ge quil est apparu.

    Finalement, pour les fractions les plus courantes, les gyptiens ont adopt certain

    symboles tels que :

    = 1/2 = 2/3 = 3/4

    La technique

    La technique de multiplication gyptienne a comme principal intrt quelle ne

    ncessite aucune connaissance des tables de multiplication. Cest probablement pour

    cette raison que les gyptiens lont adopte car ils navaient pas de telles tables. On peut

    toutefois croire quils avaient des tables de puissances de 2 car la mthode ncessite de

    les connatre ou de les calculer chaque fois. La mthode consiste en gros faire un

    passage de la base 10 la base 2. Les gyptiens savaient que chaque nombre avait une

    unique dcomposition en puissances de 2 et connaissaient aussi la proprit de

    distributivit de la multiplication. Autrement dit, ils savaient que 18 x 12 = 18 x (8 + 4) =

    18 x 8 + 18 x 4.

  • 19

    Effectuer une multiplication avec cette technique seffectue en 3 tapes,

    multiplions 58 par 343 pour illustrer les 3 tapes.

    tape 1 : La dcomposition en puissances de 2

    La premire tape est de trouver la dcomposition en puissances de 2 du plus petit

    des deux nombres multiplier (on peut aussi utiliser le plus grand, mais la technique est

    moins longue et plus conomique si on trouve la dcomposition du plus petit). Pour ce

    faire, les gyptiens procdaient mthodiquement :

    On part avec 58 et on trouve (sur notre table de puissance) que la grande

    puissance de 2 infrieure 58 est 32.

    58 32 = 26

    Ensuite, on fait la mme chose avec le rsultat, 26, et on trouve 16, et on soustrait

    nouveau.

    26 16 = 10

    Puis, on trouve nouveau la puissance de 2, cette fois-ci, 8.

    10 8 = 2

    Et le rsultat, 2 est lui-mme une puissance de 2, on a donc termin de trouver la

    dcomposition cherche et donc :

    58 = 32 + 16 + 8 + 2

    Et donc,

  • 20

    343 x 58 = 343 x (32 + 16 + 8 + 2)

    tape 2 : La construction du tableau de puissances

    Maintenant que lon connat la dcomposition dun des nombres, on construit un

    tableau avec les puissances de 2 de lautre nombre comme suit :

    1 : 343

    2 : 686

    4 : 1 372

    8 : 2 744

    16 : 5 488

    32 : 10 976

    Cest simple, on part du nombre pas dcompos (ici, 343) et on le met vis--vis 1, on

    ladditionne par lui-mme, on met le rsultat vis--vis 2, on additionne le rsultat avec

    lui-mme, on le met vis--vis 4 et on continue jusqu la plus grande puissance infrieure

    au nombre que lon a dcompos.

    tape 3 : Le rsultat

    Maintenant que nous avons le tableau des puissances et la dcomposition en

    puissances de 2, il nous reste qu additionner les puissances correspondantes dans le

    tableau. On a trouv ltape 1 que 58 = 32 + 16 + 8 + 2. On prend donc les lments

    vis--vis 32, 16, 8 et 2 dans le tableau et on les additionne pour trouver le rsultat :

    343 x 58 = 686 + 2 744 + 5 488 + 10 976 = 19 894

    Et on a russi calculer le produit de deux nombres sans connatre aucune table de

    multiplication, cest l la beaut de la mthode gyptienne.

  • 21

    Une mthode drive : La mthode russe

    Les connaissances ont voyag et les russes ont modifi la mthode gyptienne

    leur manire. Elle a t utilise jusquau dbut du 20e sicle en Russie. Voici comment ils

    procdaient :

    Effectuons le produit 53 x 67 :

    On fait un tableau comme dans la mthode gyptienne, sauf que cette fois-ci on

    commence avec les deux nombres multiplier, dun ct, on divise par 2 chaque ligne

    (sans tenir compte des restes) et de lautre ct, on multiplie par 2.

    53 67 (67 x 1)

    26 134 (67 x 2)

    13 268 (67 x 4)

    6 536 (67 x 8)

    3 1072 (67 x 16)

    1 2144 (67 x 32)

    Il ne reste maintenant qu additionner les lments droite qui sont vis--vis un lment

    impair, cest--dire :

    53 x 67 = 67 + 268 + 1072 + 2144 = 3551

  • 22

    Mthode de multiplication par treillis, grillage, jalousies

    ou gelosia (12e au 17e sicle)

    Ces 4 mots dcrivent une seule et mme mthode. Ils font tous rfrence au

    grillage dans lequel on crit les chiffres de la multiplication. En effet, le mot italien

    gelosia signifie une sorte de treillis quon plaait dans les fentres, un peu comme un

    store. Le mot jalousie est aussi un synonyme de store.

    Historique

    Cette mthode de multiplication vient de la civilisation indienne. Cest le

    mathmaticien Bhaskara qui fut le premier la publier dans son livre Lilavati en 1150,

    parmi quatre autres mthodes de multiplication de moindre importance25. Elle apparat

    aussi dans dautres livres de calculs indiens de cette poque26.

    Ce fut Fibonacci (Leonardo Pisano de son vrai nom) qui lintroduisit en Europe

    en 1202, dans son clbre ouvrage, le Liber Abaci27. Ce mathmaticien italien avait

    appris la numration arabe et tentait par cet ouvrage de lemmener aux Europens, qui

    calculaient encore avec le systme romain, satisfaisant pour les additions mais trop

    complexe pour les multiplications. On voit donc que la mthode des jalousies avait

    voyag de lInde chez les Perses et les Arabes avant de se rendre en Europe. Les

    Europens ont pris quelque temps tre laise avec ce nouveau systme, mais ils

    lutilisrent ensuite jusque dans les annes 160028. La mthode des treillis se trouvait

    notamment dans le premier livre darithmtique tre imprim. Ctait Treviso en Italie

    en 147829.

    25 Arthur GITTLEMAN, op. cit., p. 107 26 Howard EVES, op. cit., p. 166 27 ANONYME. Lattice multiplication dans Learn NC, University of North Carolina, [http://www.learnnc.org/glossary/lattice+multiplication], (20 mars 2007) 28 Arthur GITTLEMAN, op. cit., p.107 29ANONYME. Other algorithms dans Mental and Written Computation Multiplication, University of Melbourne, [http://online.edfac.unimelb.edu.au/485129/wnproj/multiply/lattice.htm], (20 mars 2007)

  • 23

    Exemple de multiplication

    Voici un exemple de multiplication avec la mthode des jalousies, o 3652 est le

    multiplicande et 941 le multiplicateur :

    3652 X 941 = 3 436 532

    3 6 5 2

    3 9

    4 4

    3 1

    6 5 3 2

    Le multiplicande se trouve au-dessus de la grille et le multiplicateur la droite30.

    Le rsultat se trouve gauche et au-dessous de la grille. Aprs avoir trac le grillage, la

    premire tape consiste multiplier le premier chiffre du multiplicande avec le premier

    chiffre du multiplicateur, et inscrire le rsultat dans la premire case en haut gauche,

    les dizaines au-dessus de la diagonale, et les units au-dessous. On continue ainsi en

    inscrivant le rsultat de chaque multiplication dans la case correspondant lintersection

    du chiffre du multiplicande et de celui du multiplicateur. Une fois que cette tape est

    complte, on additionne les chiffres de chaque range diagonale, en commenant par le

    bas et en transfrant les retenues dans la diagonale suivante, sans oublier dinscrire les

    units en bas ou gauche de la diagonale. Par exemple, le rsultat de laddition de la

    deuxime diagonale partir du bas est 13, alors on inscrit 3 au bas de la grille, sous la

    deuxime colonne, et on additionne la dizaine avec la diagonale suivante (8, 0, 0, 0, 6).

    30 Len GOODMAN, "Lattice Method." dans MathWorld--A Wolfram Web Resource, created by Eric W. Weisstein, [http://mathworld.wolfram.com/LatticeMethod.html], (20 mars 2007)

    2

    7

    5

    4

    4

    5

    1

    8

    1

    2

    2

    4

    2

    0

    0

    8

    0

    3

    0

    6

    0

    5

    0

    2

  • 24

    Lalgorithme de multiplication par gelosia est en fait trs semblable celui de la

    multiplication longue que nous utilisons couramment. Le raisonnement est exactement le

    mme. Il est cependant facilit par lcriture des dizaines dans les triangles suprieurs de

    chaque case, plutt quen retenue au-dessus du multiplicande dans la mthode dite

    longue. Les seules retenues seffectuent dans laddition des diagonales, ce qui est

    beaucoup moins lourd. Il sagit de lavantage principal de la mthode de multiplication

    par treillis. Son dsavantage principal et la raison pour laquelle elle a t abandonne

    dans les annes 1600 est la difficult dimprimer ou de tracer le treillis chaque

    multiplication. Le grillage tait srement pnible reproduire dans les machines

    dimprimerie de lpoque, mais de nos jours il est certain que les logiciels informatiques

    facilitent normment le travail. Un autre dsavantage est que lon a encore besoin de

    connatre les tables de multiplication de 1 9, autant que pour la mthode laquelle nous

    sommes habitus.

    Les btons de Napier

    Une mthode de multiplication semblable celle des jalousies est la mthode des

    btons de Napier (en anglais Napiers rods ou Napiers bones). Elle fut dveloppe par

    un scientifique, thologien et mathmaticien nomm John Napier qui vcut de 1550

    1617 prs ddimbourg en cosse31. Il sagissait dun personnage excentrique dont

    plusieurs anecdotes ont travers les ges. Il avait notamment prdit que dans le futur

    existeraient des machines de guerre trs varies dont certaines iraient sous leau et

    dautres qui dtruiraient de tous cts32. On peut dire que ctait trs perspicace de

    prdire linvention du sous-marin et du char dassaut au 17e sicle! Du ct des

    mathmatiques, les ralisations les plus importantes de M. Napier sont linvention des

    logarithmes et la dcouverte de certaines identits trigonomtriques, dites les analogies

    de Napier 33, dont :

    31 Howard EVES, op. cit., p. 225 32 Ibid, p. 226 33 Ibid, p. 248

    c

    ba

    BA

    BA

    21tan

    )(21tan

    )(21sin

    )(21sin -

    =+

    -

  • 25

    et autres identits semblables quil serait impertinent dexpliciter ici .

    Revenons aux btons de Napier, technique de multiplication qui nous intresse.

    Elle fut dcrite pour la premire fois dans louvrage de Napier, Rabdologiae, publi en

    1617, et fut trs populaire cette poque. Il sagit dutiliser des btons dos, de mtal ou

    de bois, sur lesquels sont crites les tables de multiplication de chacun des 10 chiffres,

    suivant le modle de triangles et de carrs que lon voit dans la mthode des treillis.

    Ainsi, on retrouve par exemple sur le bton du chiffre 6 les rsulta ts suivants, disposs

    verticalement ( 1X6=6, 2X6=12, 3X6=18, , 9X6=54). Pour effectuer la multiplication,

    il suffit de disposer dans le bon ordre les rglettes correspondant aux tables de

    multiplication des chiffres du multiplicande et de ne considrer que les ranges des

    chiffres du multiplicateur. On applique ensuite la mthode des jalousies, soit

    dadditionner les diagonales en effectuant les retenues lorsque ncessaire. Remarquons

    que le dsavantage davoir retenir les tables de multiplication est supprim dans cette

    technique, mais quil est par contre encore plus laborieux de traner tous ces btons avec

    soi que de dessiner le grillage chaque multiplication. Voici un exemple illustr dune

    multiplication plusieurs chiffres effectue avec les btons de Napier, ainsi que le

    parallle avec la mthode dite longue laquelle nous sommes habitus.

  • 26

    34

    34 ANONYME. Btons de Napier dans Wikipedia, [http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A2tons_de_ Napier], (5 avril 2007)

  • 27

    Conclusion

    En bref, nous avons survol des techniques de multiplication quont inventes

    divers grands peuples de lhistoire, soit les Babyloniens qui ont labor des tables de

    multiplication mme pour certaines fractions et les gyptiens qui multipliaient en

    hiroglyphes et sans tables de multiplication, leur mthode ayant mme travers lAsie

    mineure pour se rendre en Russie. Nous avons aussi survol lAsie, en passant par les

    Chinois qui utilisaient btons, bouliers et symboles pour multiplier, et par lInde qui a

    labor lalgorithme des jalousies, qui a voyag chez les Arabes et les Europens. Il est

    fascinant de voir ces civilisations se rejoindre dans leurs calculs et leurs mthodes, tout

    en ayant une grande diversit entre elles.

    Bien sr, nous navons pu couvrir toutes les mthodes ayant t labores dans

    lhistoire : elles auraient t beaucoup trop nombreuses. Cependant, nous avons tout de

    mme eu un aperu du cheminement laborieux par lequel nos anctres ont pass pour

    arriver des oprations que nous apprenons maintenant au primaire et trouvons

    lmentaires. Nous avons galement pu constater les possibilits dtudes futures que

    nous pourrions faire sur les techniques de division et de fraction ou sur de nombreuses

    autres oprations ou outils mathmatiques ncessitant des algorithmes et qui ont pris

    forme il y a des millnaires.

  • 28

    Bibliographie

    CAJORI, Florian. A History of Mathematics, 4th edition, 1985 (1st edition : 1983), New York, Chelsea Publishing Company, 525 p. CYR, Stphane et al. Lactivit mathmatique Notes du cours MAT 1011, Dpartement de mathmatiques UQM, 2006 EVES, Howard. An Introduction to the History of Mathematics, 5th edtition, 1983 (1st edition : 1953), Sauders College Publishing, 593 p. GITTLEMAN, Arthur. History of Mathematics, Charles E. Merrill Publishing Co., 1975, 291 p. IFRAH, Georges. Histoire universelle des chiffres. Lintelligence des hommes raconte par les nombres et le calcul. 2 volumes, ditions Robert Laffont, Collection Bouquins, 1994 Sites Internet : ANONYME. Art. Papyrus Rhind dans Wikipedia, [http://fr.wikipedia.org/wiki/ Image:Egyptian_A%27h-mos%C3%A8_or_Rhind_Papyrus_%281065x1330%29.png], (5 avril 2007). ANONYME. Art. Numration gyptienne dans Wikipedia, 4 mars 2007, [http://fr.wikipedia.org/ wiki/Num%C3%A9ration_%C3%A9gyptienne], (5 avril 2007) ANONYME. Btons de Napier dans Wikipedia, [http://fr.wikipedia.org/wiki/ B%C3%A2tons_de_ Napier], (5 avril 2007) ANONYME. Art. Le systme babylonien , [http://perso.orange.fr/therese.eveilleau/ pages/hist_mat/ textes/journee.htm], (5 avril 2007) ANONYME. Art. Les mathmatiques babyloniennes dans Mediamaths, [http://mediamaths.fr/site/index.php?option=com_content&task=view&id=65&Itemid=9&limit=1&limitstart=3], (5 avril 2007) ANONYME. Art. Lattice multiplication dans Learn NC, University of North Carolina, [http://www.learnnc.org/glossary/lattice+multiplication], (20 mars 2007) ANONYME. Other algorithms dans Mental and Written Computation Multiplication, University of Melbourne, [http://online.edfac.unimelb.edu.au/485129/wnproj/ multiply/lattice.htm], (20 mars 2007) GOODMAN, Len. "Lattice Method." dans MathWorld--A Wolfram Web Resource, [http://mathworld.wolfram.com/LatticeMethod.html], (20 mars 2007)