TD Psychotropesaurelien.chateigner.free.fr/Semestre 6/Physiologie du système... · psychotropes...
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Définition
• Jean Delay (1957) : Psychiatre français
• Un psychotrope est une substance chimique susceptible de modifier l'activitémentale, sans préjuger le sens de cette modification.
Racines grecques
• Leptique : tenir– Analeptique : tenir vers le haut (stimuler, augmenter)– Dysleptique : tenir de travers (perturber)– Leptique : tenir vers le bas (calmer, diminuer)
• Psycho (de Psyche âme, esprit) regroupe les fonctions psychiques globales– Noo (de Noein penser. Ex : Paranoïa penser à côté)
regroupe les fonctions intellectuelles, la vigilance– Thymo (humeur) regroupe les fonctions affectives
Les psycholeptiques
– les nooleptiques : hypnotiques ou somnifères (dépresseurs de la vigilance)
Ex : barbituriques, benzodiazépines
– les thymoleptiques (dépresseurs de l’humeur): • neuroleptiques ou antipsychotiques (soignent
angoisses, hallucinations, délires et autisme) Ex : Chlorpromazine
• Tranquillisants ou anxiolytiques (�hyperactivité et hyper-émotivité de névroses, d’anxiété, d’insomnie)
Ex : benzodiazépines
Les psychoanaleptiques
– les nooanaleptiques stimulent la vigilance
Ex : caféine (stimule la libération d’adrénline) – les thymoanaleptiques : antidépresseurs
(excitants de l’humeur)Ex : IMAO, Inhibiteurs sélectifs de recapture de
la sérotonine (ISRS)
– les psychostimulants divers Ex : le khat (euphorisant), la vitamine C
Les psychodysleptiques
– les hallucinogènesEx: mescaline, kétamine, phencyclidine, LSD
– les stupéfiants
Ex: morphine, héroïne, opium
– l'alcool et ses dérivés.
Classifications• Les psycholeptiques ou sédatifs psychiques ralentissent
l'activité du système nerveux : – les nooleptiques– les thymoleptiques
• Les psychoanaleptiques ou excitants psychiques accélèrent l'activité du système nerveux : – les nooanaleptiques– les thymoanaleptiques antidépresseurs– les stimulants divers
• Les psychodysleptiques ou perturbateurs psychiques perturbent l'activité du système nerveux : – les hallucinogènes– les stupéfiants– l'alcool et ses dérivés.
ProzacThymo(humeur)
AmphétaminesSomnifèresNoo(vigilance)
psychodysleptiquepsychoanaleptiquepsycholeptique
ProzacThymo(humeur)
cannabisAmphétaminesSomnifèresNoo
(vigilance)
psychodysleptiquepsychoanaleptiquepsycholeptique
ProzacValium, Lexomil, Myolastan
Thymo(humeur)
cannabisAmphétaminesSomnifèresNoo
(vigilance)
psychodysleptiquepsychoanaleptiquepsycholeptique
Prozac Cocaïne (faibles
doses)
Valium, Lexomil, Myolastan
Thymo(humeur)
cannabisAmphétaminesCocaïne (faibles doses)
SomnifèresNoo(vigilance)
psychodysleptiquepsychoanaleptiquepsycholeptique
Prozac (faibles doses)
Cocaïne
Valium, Lexomil, Myolastan
Thymo(humeur)
Cocaïne (fortes
doses), cannabis
AmphétaminesCocaïne (faibles doses)
SomnifèresNoo(vigilance)
psychodysleptiquepsychoanaleptiquepsycholeptique
Prozac, éthanol(faibles doses)
Cocaïne
Valium, Lexomil, Myolastan
Thymo(humeur)
Ethanol, Cocaïne (fortes
doses), cannabis
AmphétaminesCocaïne (faibles doses)
SomnifèresÉthanol (fortes doses)
Noo(vigilance)
psychodysleptiquepsychoanaleptiquepsycholeptique
Limites de la classification de Delay
• Cette classification n’est qu’un schéma, une simplification des faits.
• Un même produit peut se retrouver dans plusieurs catégories en fonction de la posologie!
Classifications• En 1991, nouvelle classification de Pelicier & Thuillier :
• Les dépresseurs du SNC : l'alcool, les hypnotiques, les tranquillisants (benzodiazépines), les neuroleptiques et les analgésiques (opiacés, morphine, héroïne...) ;
• les stimulants : les stimulants mineurs (café, tabac), les stimulants majeurs (amphétamines, cocaïne, ecstasy, GHB), les stimulants de l'humeur et les antidépresseurs ;
• les hallucinogènes ou perturbateurs : le chanvre indien, les solvants (éther, colles), les anesthésiques volatils, le LSD, la mescaline, la kétamine, etc.
Exemple de fonctionnement d’un psychotrope : la cocaïne
Alcaloïde naturel extrait de l’Erytroxylon coca
A l’origine anesthésique local
Ingrédient de la recette originelle du Coca-Cola (jusqu’en 1906 à la suite de nombreuses overdoses…)
1,5 millions de cocaïnomanes aux Etats-Unis
Dopamine et circuit de récompense
• La dopamine est un neurotransmetteur
• Intervention dans le contrôle du mouvement, la réponse émotionnelle, et la capacité à éprouver
plaisir et souffrance.
Action de la cocaïne sur le système dopaminergique
• Inhibition de la recapture
• Or, recapture = inactivation de la dopamine sur les récepteurs des neurones postsynaptiques
• � stimulation de ces neurones � sensation de plaisir, « euphorie »
• Hyperstimulation �feed-back négatif, internalisation des récepteurs désensibilisation �manque, dépendance physique
Rappels
• Le système nerveux autonome ou végétatif contrôle les fonctions automatiques
• Constitué de 2 systèmes « antagonistes » :– le système nerveux orthosympathique
– le système nerveux parasympathique
Rappels
• Le système parasympathique ou vagal (« frein »):– Neurotransmetteur :Acétylcholine
– Fonction :• � fréquence cardiaque (bradycardie) : effet
chronotrope et inotrope -• Vasodilatation• � pression artérielle• � péristaltisme
Rappels
• Le système (ortho)sympathique (« accélérateur »):– Neurotransmetteur : noradrénaline
– Fonction :• � fréquence cardiaque (tachycardie) : effets chronotrope
et inotrope +• Vasoconstriction• � pression artérielle• � péristaltisme
Rappels
• Problème : si vasoconstriction aucun afflux de sang dans les muscles squelettiques?
• Disposition des récepteurs :– β1 sur cœur :� fréquence et force de contraction– β2 sur bronchioles pulmonaire : dilatation
– β3 sur adipocytes : lipolyse– α1 (peau, intestins) : vasoconstriction– α2 : modulation synaptique
Action de la cocaïne sur le système sympathique
• Cocaïne inhibe recapture de la noradrénaline et de l’adrénaline
�Tachycardie�Hypertension�Troubles digestifsRisque d’accidents cardiaques, nécroses
tissulaires
Caractérisation des activités psychotropes
• Pas de test spécifique• Batterie de tests effectuée � recoupement
des résultats• Comparaison avec un lot témoin (souris
soumises aux mêmes conditions et recevant un placebo)
L’Openfield
• Mesure des déplacements d’une souris en situation libre
• Evalue comportement moteur et capacités psychomotrices
• T=6 min• Nombre de secteurs
parcourus (totaux, centraux, périphériques)
Le labyrinthe en croix surélevé(plus-maze)
• Evalue l’anxiété• Temps passé dans
les bras libres/bras protégés
• t = 5 min
Test de la traction (test du cintre)
• Evalue le tonus musculaire
• Souris déposée sur 2 pattes antérieures sur le fil doit se positionner à 4 pattes en moins de 5 secondes
• Epreuve d’incapacitémotrice
Test de la cheminée
• Epreuve d’incapacité motrice
• Souris placée tête en bas au fond d'un cylindre de verre.
• Celui-ci est alors placé en position verticale.• Instinctivement, une souris normale remonte
vers l'extrémité supérieure en reculant.
• Dans ces conditions, une souris normale remonte en moins de 30 secondes
Rotarod
• Evalue l’équilibre et capacités psychomotrices
• Déterminer le temps pendant lequel une souris, placée sur un axe tournant à une vitesse lente, est capable de se maintenir.
• Une souris est normalement capable de s’y maintenir au moins 3 minutes
Test de Porsolt
• Test de dépression• T=10minMesure :• Temps de nage avant le
premier arrêt.• Latence de la première
période d’immobilité• Nombre total d’arrêt avec
le temps passé immobile.• Temps total de nage
Labyrinthe radiaire (Radial-maze)
• Test d’apprentissage• 6 essais successifs• Repères visuels
exclusivement• Eviter kinesthésie• Mesure :
– Nombre d’erreurs– Nombre d’entrées
correctes dans les 8 premiers choix (a)
– Indice d’activitéApprentissage si a>5.3
Planche à trous
• Mesure capacitéexploratoire et psychomotrice
• T = 5min
• Mesure :– Nombre de trous
observés– Durée de mobilité– Nombre de
trébuchements
Test d’agressivité (hôte intrus)
• Mesure l’agressivité• Souris non agressive (Ajax) placée dans
cage de la souris testée• T=15 min• Mesure comportements agressifs
(morsures, luttes, rattling…)
Conditions pour les tests de comportement
• L’environnement d’un test doit être conservé dans la mesure du possible :– Lumière (28±2 lux)– Heure de test– Expérimentateur
• Souris identiques:– Lignée– Âge– Régime alimentaire– Exposition au stress dans l’animalerie (disposition
cage, nombre de souris…)– A la naissance limiter nombre de souriceaux
(allaitement identique)
Effet d’un régime alimentaire sur mesures dans l’openfield
Comparaison nombre de secteurs (périphériques et/ou centraux) visités chez des souris témoins normales et à jeûn
0
20
40
60
80
100
120
140
secteurspériphériques
secteur central totalnom
bre
de s
ecte
urs
visi
tés
souris normales
souris à jeûn
****
***
***