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2 TABLE DES MATIERES Pages Le mot du Président 3 RESUME ANALYTIQUE 5 1. INTRODUCTION 7 1.1. Contexte du rapport et période couverte 7 1.2. Evolution de la situation économique au plan international en 2008 7 2. RAPPEL DES OBJECTIFS DU PCMA 8 2.1. Critères de convergence du PCMA 8 2.2. Etapes de mise en œuvre du PCMA 9 2.3. Cadre institutionnel de la surveillance 10 3. ETAT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PCMA 11 3.1. Situation économique et financière par pays et sous-région 11 3.1.1. Sous-région d’Afrique du Nord 11 3.1.2. Sous-région d’Afrique de l’Ouest 15 3.1.3. Sous-région d’Afrique Centrale 22 3.1.4. Sous-région d’Afrique Australe 27 3.1.5. Sous-région d’Afrique de l’Est 33 3.2. Situation de la convergence au niveau des Etats et des sous-régions 37 3.2.1. Performance par rapport aux critères quantitatifs de convergence 38 3.2.1.1. Critères de premier rang 38 a) Ratio déficit budgétaire global (hors dons)/PIB ≤ 5% 38 b) Taux d’inflation à un chiffre 38 c) Crédit de la Banque Centrale à l’Etat ≤10% 39 d) Ratio réserves extérieures / importations ≥ 3 mois 39 3.2.1.2. Critères de second rang 40 a) Elimination des arriérés et non accumulation de nouveaux arriérés 40 b) Ratio recettes fiscales / PIB ≥ 20 % 40 c) Ratio masse salariale / recettes fiscales ≤ 35% 41 d) Investissements publics / recettes fiscales ≥ 20 % 41 e) Maintien de la stabilité du taux de change réel (± 10%) 41 f) Maintien de taux d’intérêt réels positifs 42 3.2.2. Convergence par rapport aux critères qualitatifs 42 4. PERSPECTIVES, DEFIS MAJEURS ET RECOMMANDATIONS 45 5. CONCLUSION 45 6. ANNEXES 50

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TABLE DES MATIERES

Pages

Le mot du Président 3

RESUME ANALYTIQUE 5

1. INTRODUCTION 7

1.1. Contexte du rapport et période couverte 71.2. Evolution de la situation économique au plan international en 2008 7

2. RAPPEL DES OBJECTIFS DU PCMA 8

2.1. Critères de convergence du PCMA 82.2. Etapes de mise en œuvre du PCMA 92.3. Cadre institutionnel de la surveillance 10

3. ETAT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PCMA 11

3.1. Situation économique et financière par pays et sous-région 11

3.1.1. Sous-région d’Afrique du Nord 11 3.1.2. Sous-région d’Afrique de l’Ouest 15 3.1.3. Sous-région d’Afrique Centrale 22 3.1.4. Sous-région d’Afrique Australe 27 3.1.5. Sous-région d’Afrique de l’Est 33

3.2. Situation de la convergence au niveau des Etats et des sous-régions 37

3.2.1. Performance par rapport aux critères quantitatifs de convergence 38

3.2.1.1. Critères de premier rang 38

a) Ratio déficit budgétaire global (hors dons)/PIB ≤ 5% 38b) Taux d’inflation à un chiffre 38 c) Crédit de la Banque Centrale à l’Etat ≤10% 39 d) Ratio réserves extérieures / importations ≥ 3 mois 39

3.2.1.2. Critères de second rang 40

a) Elimination des arriérés et non accumulation de nouveaux arriérés 40b) Ratio recettes fiscales / PIB ≥ 20 % 40c) Ratio masse salariale / recettes fiscales ≤ 35% 41d) Investissements publics / recettes fiscales ≥ 20 % 41e) Maintien de la stabilité du taux de change réel (± 10%) 41f) Maintien de taux d’intérêt réels positifs 42

3.2.2. Convergence par rapport aux critères qualitatifs 42

4. PERSPECTIVES, DEFIS MAJEURS ET RECOMMANDATIONS 45

5. CONCLUSION 45

6. ANNEXES 50

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Le mot du Président – PCMA

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RESUME ANALYTIQUE

Le ralentissement de l'activité économique amorcé en 2007 s'est confirmé et amplifié en 2008. En effet, selon les estimations du FMI, le PIB réel des pays industrialisés a été ramené de 2,7% en 2007 à 0,9 % en 2008. Les pays émergents et en développement ont affiché un taux de croissance de 6,1 %, largement supérieur à la moyenne mondiale (3,2 %) mais significativement en deçà du niveau atteint en 2007 (8,0 %).

En raison de la crise alimentaire et du renchérissement des produits pétroliers au cours du premier semestre de l'année 2008, le ralentissement de l'activité économique s'est accompagné de pressions inflationnistes. Les pays émergents et en développement en ont été particulièrement affectés (9,3 % contre 6,4 % en 2007). Dans les pays développés, le taux d'inflation s'est également accéléré mais dans une moindre mesure (3,4 %, contre 2,2 % en 2007).

Le ralentissement de l’activité économique mondiale s'est traduit par la contraction du rythme de progression des échanges commerciaux de 7,2 % en 2007 à 3,3 % en 2008. Il a, par ailleurs, entraîné la dégradation de la situation de l'emploi.

Sur le marché des changes, la monnaie européenne a poursuivi sa tendance haussière par rapport au dollar américain jusqu'au 15 juillet 2008. Elle s'est ensuite fortement repliée face au billet vert en raison de mauvaises perspectives de croissance en Europe et des anticipations d’un assouplissement de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le marché des matières premières a été marqué par la flambée des cours du pétrole ainsi que des prix des produits alimentaires et une baisse des cours des métaux.

Au plan monétaire, les banques centrales des principaux pays industrialisés, ont, à la faveur du relâchement des tensions inflationnistes au cours du second semestre, assoupli les conditions de crédit, à l'effet de juguler l'impact de la crise financière.

Dans ce contexte, l'activité économique en Afrique est restée relativement soutenue. En effet, le taux de croissance économique du continent est estimé, en termes réels, à 5,2 % contre 6,2 % en 2007. L'inflation est ressorti à 10,1 % en 2008 contre 6,3 % en 2007. Le solde du compte courant, en termes de pourcentage du PIB, s'est stabilisé à 1%. Les réserves extérieures ont représenté 8,3 mois d’importations de biens et services, contre 8,6 en 2007. Des divergences apparaissent cependant dans les performances des différentes sous-régions.

La plupart des pays de la sous-région d’Afrique du Nord ont enregistré en 2008 des performances économiques globalement satisfaisantes. Les taux de croissance économique en termes réels se sont situés entre 4,6 % (Tunisie) et 7,8 % (Libye), tirés notamment par la hausse des cours du pétrole, le dynamisme du secteur non pétrolier et la bonne tenue des investissements. Toutefois, le rythme d'activité a ralenti au Soudan et en Algérie. L'inflation s'est ravivée dans la plupart des pays, en particulier en Libye (10,4 %) en Egypte (11,5 %) et au soudan (14,3 %). L'Algérie a affiché un taux relativement modeste (4,4 %). A l'exception de la Mauritanie et de l'Egypte, les indicateurs des finances publiques ont été satisfaisants, reflet d’une croissance économique soutenue et de la bonne tenue des recettes. Le compte du secteur extérieur s'est globalement bien comporté. On note toutefois une dégradation du compte courant en Mauritanie et au Soudan. A l'exception de la Libye (44,2 %), les taux d'évolution de la masse monétaire ont été compris entre 14,4 % (Tunisie) et 16,3 % (Soudan). En Afrique de l’Ouest, le taux de croissance économique de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s’est légèrement relevé de 5,7 % en 2007 à 5,8 %

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en 2008. Cette évolution a été principalement le fait du secteur primaire. Le taux d'inflation moyen de la sous-région s'est redressé de 5,8 % en 2007 à 12,7 % en 2008 en raison de la hausse des prix des produits alimentaires et des carburants en 2008. Le déficit budgétaire global hors dons de la Communauté a baissé de 3,2 à 2,9 % du PIB en 2007 du fait principalement du Nigéria. La balance des transactions courantes s'est détériorée dans la plupart des pays ou est resté à des niveaux préoccupants. Toutefois, le compte courant moyen de la sous-région s'est amélioré, reflétant la tendance observée au Nigéria et, dans une certaine mesure, en Côte d'Ivoire. La situation monétaire de la Communauté à fin décembre 2008 a été caractérisée par une accélération de la croissance de la masse monétaire (44,9 % en 2008, contre 36,2 % en 2007).

La croissance économique est demeurée relativement soutenue en Afrique Centrale. Le taux de croissance du PIB réel a été compris entre 4,0 % (CEMAC) et 6,2 % (RDC) en 2008 contre une plage de 4,5 % (CEMAC) à 6,3 % (RDC) en 2007. L’inflation s'est ravivée dans l'ensemble. Toutefois, dans la zone la CEMAC, elle a été contenue à 5,9 % en liaison notamment avec la bonne performance du secteur vivrier. Les finances publiques se sont, dans l’ensemble, bien comportées. L’excédent budgétaire de la CEMAC s'est établi à 12,0 % du PIB tandis que les déficits publics de la RDC et de Sao Tomé e Principe ont baissé respectivement, entre 2007 et 2008, de 0,5 % à 0,4 % du PIB et 8,9 % à 6,5%. Le compte courant de la CEMAC s'est amélioré substantiellement en liaison avec l'embellie du marché pétrolier. En revanche, le solde des opérations courantes des deux pays non-membres de cette zone se sont détériorés. Les banques centrales ont mis en œuvre des politiques monétaires prudentes, visant la stabilité des prix.

En rapport avec les chocs extérieurs, le taux de croissance du PIB réel de la sous-région d'Afrique Australe a baissé de 6,6 % en 2007 à 4,5 % en 2008. Toutefois, plusieurs pays, dont l’Angola, le Malawi, le Mozambique, la Tanzanie et la Zambie ont affiché des taux de croissance élevés. A l'exception du Malawi et de Madagascar, l'inflation dans les autres pays s'est située au-delà de 10 %. Nonobstant une détérioration d'une année à l'autre, les performances de la plupart des pays en matière de finances publiques sont demeurées satisfaisantes. Les performances du secteur extérieur ont été globalement satisfaisantes également. Elles ont toutefois été atténuées par l’incidence des programmes d'investissement entrepris par les Etats membres, dont l'Angola. A l'exception de l'Afrique du Sud et du Swaziland, la plupart des pays d'Afrique Australe ont enregistré une accélération du taux de croissance de la masse monétaire (M2).

Selon les données disponibles, la plupart des pays de la sous-région d'Afrique de l’Est ont enregistré des taux de croissance relativement élevés, fluctuant entre 4,3 % (Burundi) et 11,2 % (Rwanda), à la faveur de bonnes performances du secteur primaire et, s'agissant de Maurice, de la bonne tenue des activités du secteur tertiaire. Toutefois, les Comores et le Kenya ont connu une baisse drastique du rythme de progression de l'activité. Du fait de l'inflation importée et des contraintes liées à l'offre, l'inflation s'est située entre 6,5 % (Comores) et 26,2 % (Kenya) en 2008 contre 4,5 % (Comores) et 9,8 % (Kenya) l'année d'avant. Les indicateurs des finances publiques de l’Ouganda, de Maurice et du Kenya se sont améliorés. Ceux des autres pays se sont situés à des niveaux non satisfaisants. Les transactions extérieures se sont soldées par des résultats globalement positifs au Rwanda et en Ouganda, reflets de la bonne tenue des économies de ces pays. Ailleurs, il a été noté des hausses des déficits commerciaux. L'action des banques centrales a été guidée principalement par la stabilité des prix et la maîtrise de l'inflation.Dans le contexte décrit ci-dessus, les performances des pays dont les banques centrales sont membres de l’ABCA dans la mise en œuvre du PCMA se sont détériorées de façon significative en 2008, dernière année de l'étape II de la mise en oeuvre du PCMA. En effet, seuls 13 des 47 pays membres qui ont soumis leurs rapports (soit 29,8 %) ont respecté les quatre critères de

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premier rang contre 20 (42,6 %) en 2007. Cette évolution, qui contraste avec l'amélioration des performances enregistrée jusqu'alors, résulte principalement des difficultés rencontrées par la plupart des pays à se conformer à la norme relative à l'inflation. Celle-ci a été respectée par seulement 44,7 % des pays membres contre 78,7 % en 2007. Par ailleurs, des pays membres ont eu des difficultés à satisfaire le critère relatif au déficit budgétaire, hors dons, au cours de l'étape II de mise en oeuvre du PCMA. A cet égard, le Comité Conjoint formé du Bureau de l'ABCA et de la la CUA a décidé de la revue des critères de convergence. Les résultats concernant les autres critères ont été relativement satisfaisants au cours de l'étape II.Au titre des critères de second rang, les progrès ont été globalement peu satisfaisant en 2008 à l'instar des autres années. Pour les critères qualitatifs, les progrès relevés ont trait à la libéralisation des transactions courantes, au contrôle et à la supervision bancaire, à la réforme des systèmes de paiement, à libéralisation du commerce et à l’harmonisation des statistiques. Toutefois, certaines réformes attendues n'ont pas été totalement réalisées. Elles concernent la libéralisation du compte de capital, l'harmonisation des politiques de change et l'intégration des systèmes de paiement au niveau régional.

Les perspectives pour 2009, première année de l'étape III du PCMA, semble peu favorable, en raison de l'entrée en récession de l'économie mondiale qui devrait enregistrer un taux de progression du PIB de -1,3%. Le taux de croissance économique du continent africain baisserait significativement pour se situer à 2,0% contre 5,2% l’année précédente. Ce ralentissement de l'activité économique s'accompagnerait d'une légère détente des tensions inflationnistes (9,0 % contre 10,1% en 2008). Les transactions extérieures se solderaient par un déficit équivalant à 6,5 % du PIB contre un excédent représentant 1,0 % du PIB en 2008. Toutefois les flux nets de capitaux privés et publics en direction de l'Afrique sont attendus en hausse, avec des niveaux de 30,2 milliards de dollars et 15,1 milliards de dollars respectivement, contre 24,2 milliards de dollars et 11,1 milliards de dollars en 2008.

Dans ces conditions, les pays membres doivent redoubler d'effort pour se conformer aux normes de la phase III du PCMA sont plus contraignantes que celles de la phase II. Au regard du contexte actuel, il semble impératif de contenir l’impact négatif de la crise économique sur la croissance tout en préservant les acquis des réformes mises en œuvre au cours de ces dernières années.

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I. INTRODUCTION

1.1. Contexte du rapport et période couverte

Le rapport sur la mise en œuvre du Programme de Coopération Monétaire en Afrique (PCMA) en 2008 a été établi sur la base des informations fournies par les Comités sous-régionaux de l’Association des Banques Centrales Africaines pour l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique Centrale, l’Afrique Australe et l’Afrique de l’Est.

1.2. Evolution de la situation économique au plan international en 2008

L’environnement international en 2008 a été principalement marqué par l'accélération des pressions inflationnistes au cours du premier semestre, en liaison avec la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires, ainsi que par la généralisation de la crise financière. Selon les dernières estimations du FMI1, la croissance mondiale a, en termes réels, baissé en passant de 5,2% en 2007 à 3,2% en 2008.

Dans les pays industrialisés, le Produit Intérieur Brut réel a été ramené de 2,7% en 2007 à 0,9 % en 2008. Cette évolution porte l’empreinte de la propagation aux autres secteurs de l'économie de la crise financière internationale générée notamment par les difficultés du secteur des crédits hypothécaires aux Etats-Unis.

Les pays émergents et en développement ont continué à tirer la croissance mondiale en rapport avec le maintien d'un rythme d'activité soutenu, en particulier en Inde et en Chine. Le taux de croissance de ce groupe de pays (6,1%) a été largement supérieur à la moyenne mondiale (3,2%) et à celui des pays développés (0,9%). Il est cependant significativement en deçà des niveaux atteints en 2007 et 2006 (respectivement 8,0% et 8,3%) du fait de la conjonction de plusieurs facteurs, dont : i) le repli des exportations vers les pays industrialisés ; ii) l’effondrement des cours des matières premières sur le dernier trimestre de l’année, iii) la contraction des financements extérieurs ; et, iv) le recul des activités de sous-traitance.

En raison de la crise alimentaire et du renchérissement des produits pétroliers au cours premier semestre de l'année 2008, le ralentissement de l'activité économique s'est accompagné de pressions inflationnistes. Les pays émergents et en développement en ont été particulièrement affectés, en raison de l'importance de la composante alimentaire du panier de leur indice des prix. Ils ont enregistré un taux d'inflation moyen de 9,3 % contre 6,4 % en 2007. En revanche, dans les pays développés, le taux d'inflation a été moindre (3,4 %, contre 2,2 % en 2007).

Le ralentissement de l’activité économique mondiale s'est traduit par la contraction du rythme de progression des échanges commerciaux de 7,2 % en 2007 à 3,3 % en 2008. Il a, par ailleurs, entraîné la dégradation de la situation de l'emploi.

Sur le marché des changes, la monnaie européenne a poursuivi sa tendance haussière par rapport au dollar américain jusqu'au 15 juillet 2008. Elle s'est ensuite fortement repliée face au billet vert en raison de mauvaises perspectives de croissance en Europe et des anticipations d’un assouplissement de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le marché des matières premières a été marqué par la flambée des cours du pétrole ainsi que des prix des produits alimentaires et une baisse des cours des métaux.

1 Fonds Monétaire International, Perspectives Economique Mondiale, 13 avril 2009.

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Au plan monétaire, certaines banques centrales des principaux pays industrialisés ont, à la faveur du relâchement des tensions inflationnistes au cours du second semestre, assoupli leurs conditions monétaires afin d'atténuer l'impact de de la crise financière et de relancer la croissance économique. Outre l’action des banques centrales, les gouvernements ont élaboré divers plans de sauvetage, visant notamment le rachat des actifs douteux, la recapitalisation des banques et la restauration de la confiance des investisseurs. Par ailleurs, la plupart des pays ont convenu de renforcer la coordination de leurs actions afin de leur conférer une efficacité accrue. En particulier, les dirigeants des pays développés ont approuvé un plan d’action visant à améliorer la supervision du système financier.

Dans ce contexte, l'activité économique en Afrique est restée relativement soutenue. En effet selon le FMI2, le taux de croissance économique du continent a été évalué, en termes réels, à 5,2% soit 2 points de pourcentage au-dessus de la moyenne mondiale. Il, est toutefois, en deçà des réalisations de 2006 et 2007 (6,1% et 6,2% respectivement) et du niveau minimum requis pour les Objectifs du Millénaire pour le Développement (7,0%). L'inflation est remontée à 10,1% en 2008 contre 6,3% en 2007. Le solde du compte courant, en termes de pourcentage du PIB s'est stabilisé d'une année à l'autre à 1%. Les réserves extérieures ont représenté 69,5% des importations de biens et services, contre 71,8% en 2007. Les cinq sous-régions de l'ABCA affichent toutefois des évolutions différenciées, comme le laissent apparaître les chapitres ci-après.

II. RAPPEL DES OBJECTIFS DU PROGRAMME DE COOPERATION MONETAIRE EN AFRIQUE (PCMA)

Le PCMA propose l’adoption de mesures de politiques collectives pour réaliser un système monétaire harmonisé et mettre en place un organe de gestion commun. Il envisage, à cet égard, l’harmonisation des programmes de coopération monétaire des divers groupements sous-régionaux en vue de la réalisation de l’objectif ultime de création d’une zone monétaire unique en l’an 2021, avec une monnaie commune et la création d’une Banque Centrale commune au niveau continental.

2.1. Critères de convergence du PCMA

En vue de la réalisation de l’harmonisation des programmes de coopération monétaire des divers groupements sous-régionaux, le Conseil des Gouverneurs a adopté les critères de convergence suivants qui devraient être réalisés par au moins 51% des pays dont leds banques centrales sont membres de l’ABCA, avant le lancement de l’Union Monétaire Africaine.

• Critères de premier rang :

− Déficit budgétaire global (hors dons) / PIB < 3% ;− Taux d’inflation < 3% ;− Réduction au minimum du financement du déficit budgétaire par la Banque

Centrale ;− Réserves extérieures > (6) six mois d’importations de biens et services.

• Critères de second rang :

− Elimination des arriérés intérieurs et extérieurs et non accumulation de nouveaux arriérés ;

− Ratio Recettes fiscales / PIB > 20% ; − Ratio Masse salariale / recettes fiscales totales < 35% ;− Investissements publics / total recettes fiscales > 20% ;

2Fonds Monétaire International, Perspectives Economiques Mondiales, 13 avril 2009

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− Maintien de la stabilité du taux de change réel par chaque pays ;− Maintien de taux d’intérêt réels positifs.

2.2. Etapes pour la mise en œuvre du PCMA

L’Union Monétaire Africaine pourrait être créée selon les étapes ci-après :

Etape I (période 2002 - 2003)

• Création des comités sous-régionaux de l’ABCA où il n’en existe pas et redynamisation des comités existants ;

• Adoption par chaque sous-région d’un programme d’intégration monétaire formel.

Etape II (période 2004 – 2008)

• Harmonisation et coordination des politiques monétaires et macro-économiques ainsi que des concepts ;

• Interconnexion graduelle des systèmes de paiement et de compensation ;• Promotion des réseaux bancaires africains ;• Promotion des bourses des valeurs sous-régionales et régionales ;• Renforcement et harmonisation de la surveillance bancaire et financière ;• Respect, aux environs de l’an 2008, des indicateurs macro-économiques suivants :

− Ratio déficit budgétaire / PIB < 5 % ;− Crédit de la Banque Centrale à l’Etat < 10 % des recettes fiscales de l’année

précédente ;− Taux d’inflation à un chiffre ;− Ratio Réserves extérieures / importations > 3 mois.

Etape III (période 2009 – 2012)

• Respect, aux environs de l’an 2012, des indicateurs macro-économiques suivants :

− Ratio déficit budgétaire / PIB < 3 % ;− Elimination du crédit de la Banque Centrale à l’Etat ;− Taux d’inflation < 5 % ;− Ratio Réserves extérieures / Importations > 6 mois.

Etape IV (période 2013 - 2015)

Evaluation de la performance macro-économique et négociation pour la création d’une Banque Centrale Commune (l’an 2015). A cette étape, les Etats devraient être invités à consolider les acquis de la troisième étape. Les activités de l’étape concernée comprendront :

− Taux d’inflation < de 3 % ;− Respect continu des indicateurs macro-économiques de convergence. Les

indicateurs macro-économiques de chaque pays ou sous-région seraient évalués au regard des critères de convergence. Une analyse comparative serait faite par la suite et soumis au Conseil de Convergence ;

− Demande d’une étude sur la mise en place d’un mécanisme de taux de change africain.

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Etape V (période 2016 - 2020)

Finalisation des dispositions nécessaires pour le lancement de l’union monétaire (2016 - 2020). C’est l’étape finale qui devrait précéder le démarrage de la Banque Centrale Africaine. Dans cette perspective, les actions suivantes seront entreprises :

• Préparation du cadre institutionnel, administratif et juridique pour l’établissement de la Banque Centrale commune et introduction de la monnaie commune de l’Union Monétaire Africaine ;

• Adoption du cadre institutionnel, administratif et juridique pour l’établissement de la Banque Centrale commune et mise en circulation de la monnaie commune de l’Union Monétaire Africaine ;

• Révision de l’étude demandée sur la mise en place d’un mécanisme de taux de change africain ;

• Opérationalisation du mécanisme de change ;• Nomination des principaux fonctionnaires de la Banque Centrale Commune ;• Préparation pour l’introduction d’une monnaie commune ;• Recrutement du personnel de la Banque ;• Evaluation à mi-parcours de la performance des pays ;• Evaluation finale de la performance des pays par rapport aux critères de

convergence.

Etape VI (année 2021)

• Introduction et mise en circulation de la nouvelle monnaie (2021) ;• Une période transitoire pendant laquelle les institutions sous-régionales vont

fonctionner en parallèle avec la Banque Centrale Africaine.

2.3. Cadre institutionnel de la surveillance

Afin de s’assurer de l’existence d’un cadre institutionnel permanent au niveau des Etats membres et des différentes sous-régions pour contrôler la performance, il est proposé la mise en place des organes ci-après :

• Le Conseil de Convergence, composé des Ministres des Finances et les Gouverneurs des Banques Centrales qui rendront compte à la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine ;

• Le Comité de Coordination, composé du Bureau de l’ABCA, en l’occurrence, le Président, le Vice-Président et les Présidents des Comités sous-régionaux. Il évaluera les propositions du Comité Technique et fera des recommandations à l’attention du Conseil de Convergence ;

• Le Comité Technique, composé des Experts des Banques Centrales et des Ministères des Finances qui évalueront et analyseront les informations provenant de différentes sous-régions et feront des propositions au Comité de Coordination. Celles-ci sont relatives aux critères de convergence macro-économique mentionnés dans le plan d’actions et toute autre question qui pourrait être décidée par le Conseil des Gouverneurs ;

• Le Secrétariat Permanent de l’ABCA et le Secrétariat de la CEA/Union Africaine.

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III. ETAT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PCMA

3.1. Situation économique et financière par pays et sous-région

3.1.1 Sous-région d’Afrique du Nord

Algérie

En 2008, le taux de croissance économique global a été de 2,4 % contre 3,0 % en 2007. Ce ralentissement est dû à la baisse de 2,3 % de la production du secteur des hydrocarbures en relation avec la mise en œuvre des accords de l’OPEP. Toutefois, en excluant les activités liées aux hydrocarbures, le taux de croissance économique de l’Algérie atteint 6,1 %, du fait essentiellement d'importants programmes d’investissements publics, particulièrement dans le secteur du bâtiment et travaux publics qui a progressé en 2008 de 9,8 %. Les secteurs des services et des administrations publiques ont également contribué d’une façon significative à la croissance avec des taux de progression respectifs de 7,8 % et 8,4 % en 2008 contre 6,8 % et 6, 5% en 2007. Par ailleurs, le secteur industriel a crû de 4,4 % en 2008 après un taux de croissance de -0.8% en 2007.

Le taux d'inflation est ressorti, en glissement annuel, à 4,4 % en 2008, soit le taux le plus élevé enregistré en Algérie durant les dix dernières années. Cette accélération de l’inflation est due principalement à la flambée des prix de produits de base sur le marché international durant le premier semestre de l’année.

Au plan des échanges extérieurs, la balance commerciale a enregistré un excèdent de 40,60 milliards de dollars en 2008 contre 34,24 milliards en 2007. Les exportations ont atteint le niveau appréciable de 78,59 milliard de dollars contre 60,59 milliards en 2007, du fait des recettes d'exportations des hydrocarbures (77,19 milliard de dollars en 2008, soit une hausse de 30% par rapport à 2007). Par contre les recettes d'exportations hors hydrocarbures sont restées très modestes (1,4 milliards de dollars en 2008, soit 2 % du total des exportations). Les importations ont augmenté de 42,0 % pour se situer à 37,99 milliards de dollars sous l'effet de la hausse des importations de biens d’équipements industriels et de produits alimentaires qui sont ressorties à respectivement 14,0 milliards de dollars et 7,27 milliards de dollars.

Reflétant la tendance du solde commercial, le compte courant a enregistré un excédent de 35,2 milliards de dollars en 2008 contre 30,5 milliards dollars en 2007. En outre, le compte du capital et des opérations financières a enregistré un excédent de 2,54 milliards dollars, dû essentiellement aux investissements directs étrangers (IDE) (2,33 milliards de dollars). Au total, le solde global a été excédentaire de 36,99 milliards de dollars en 2008, en hausse de 25,2 % par rapport à 2007.

Les performances en matière de finances publiques ont continué d'être bonnes en 2008. Les recettes budgétaires totales ont enregistré une hausse importante de 38,6 % par rapport à 2007 en s'établissant à 5111,0 milliards de dinars. Les dépenses budgétaires ont atteint 4177,0 milliards de dinars, soit une progression de 34,4 % par rapport à 2007. Le solde global des opérations du Trésor s'est élevé à 835,8 milliards de dinars, soit une augmentation de 82,9 % par rapport à 2007. Consécutivement, le ratio « solde global du Trésor/PIB » est passé de 4,9 % en 2007 à 7,6 % en 2008.

L’évolution de la situation monétaire en 2008 s'est caractérisée par une nouvelle consolidation des avoirs extérieurs nets induisant une nette amélioration de la liquidité bancaire. En effet,

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les avoirs extérieurs nets ont atteint 10 246,8 milliards de dinars à fin décembre 2008 contre 7 415,5 milliards dinars à fin décembre 2007 soit une hausse de 38,2%. Ils ont couvert la masse monétaire au sens de M2 à hauteur de 147,3 % en 2008 contre 123,7 % en 2007.

Pour faire face à la situation d’excès de liquidité de l’économie, la Banque d’Algérie a continué d’utiliser en 2008 les instruments indirects de la politique monétaire. Elle a ainsi stérilisé, grâce à la reprise de liquidités, 1100 milliards de dinars dont 443 milliards de dinars au moyen des réserves obligatoires et 394,7 milliards de dinars à l’aide de l’instrument de facilité marginale rémunérée. En conséquence, les taux de progression de la masse monétaire au sens large (M2) et de celle au sens strict (M1) ont été limités à 16,0 % et 17,3 % respectivement.

Egypte

L’économie égyptienne a continué a enregistré de bonnes performances en 2008. En effet, le taux de croissance économique a été de 7,2 % contre 7,1 % l’année précédente. La contribution des principaux secteurs a été de 1,3 % pour l'industrie de transformation 0,8% pour le commerce de gros et de détail, 0,6 % pour les Bâtiments et Travaux Publics, 0,5 % pour l'agriculture et les hydrauliques et 0,6 % pour le canal de suez. Globalement, le secteur privé a contribué à concurrence de 4,9 % à la croissance globale contre 2,3 % pour le secteur public. En termes d'analyse ressources-emplois, l'activité économique a été tirée par une augmentation significative des exportations de biens et services (30,4 % en 2008 contre 13,2% l’année d'avant).

Le taux d’inflation est passé de 8,6 % en 2007 à 20,2 % en 2008, soit le taux le plus élevé depuis le début des années 90. Cette évolution résulte de multiples facteurs, dont l'augmentation des prix des biens alimentaires sur le marché international, la baisse de l'offre de produits locaux induisant une hausse des importations ainsi que le relèvement des prix de produits pétroliers domestiques.

La politique financière adoptée par le Gouvernement pour l’année 2008 visait à faire baisser l'incidence des pressions inflationnistes sur les ménages à faible revenu, à augmenter la collecte d’impôts et faciliter le règlement des contentieux fiscaux. Par ailleurs, des textes législatifs visant à rationaliser l’utilisation des subventions et accroître les recettes générales ont été adoptés. Dans ce contexte, le déficit budgétaire global est passé de 7,5 % du PIB en 2007 à 6,8 % du PIB en 2008. Le total des recettes collectées a atteint 221,4 milliards de livres pour l’année 2008 soit une augmentation de 22,9 % en glissement annuel, avec une contribution de l’ordre de 55,5 % aux ressources budgétaires. En revanche, les dépenses ont atteint 282,3 milliards de livres en 2008, soit une hausse de 60,3 milliards par rapport à l’année précédente.

La balance des paiements a enregistré en 2008 un excédent global de 5,4 milliards de dollars soit 3,3% du PIB grâce aux flux nets de capitaux (7,1 milliards de dollars) et à l’excédent de la balance des transactions courantes (0,9 milliard de dollars). Sur le marché de change, la Banque Centrale d’Egypte a reconduit sa politique caractérisée par la flexibilité en matière de fixation des taux de change. Dans ce contexte, le dollar américain s'est apprécié de 6,8 % par rapport à la livre égyptienne entre fin juin 2007 et fin juin 2008 sur le marché interbancaire. La liquidité bancaire s'est accrue de 15,7 % à fin juin 2008 contre 18,3 % l'année précédente en rapport avec l'évolution de la quasi-monnaie.

La Jamahirya Libyenne

En rapport avec les mesures de restructuration des secteurs économiques mises en oeuvre en 2008, la Libye a enregistré des performances économiques positives. Le PIB réel s'est accru

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de 7,8 % sous l'impulsion du secteur du pétrole et du gaz (6,9 %) ainsi que des secteurs hors hydrocarbures (8,9 %). Les activités pétrolières ont représenté 52,5 % du PIB en 2008 contre 53,0 % en 2007 tandis que les autres activités économiques hors hydrocarbures ont compté pour 47,5 % du PIB.

En matière de finances publiques, les recettes collectées se sont élevées à 58,7 milliards de dollars dont 51,9 milliards de recettes pétrolières et environ 6,7 milliards d'autres recettes, notamment fiscales et douanières. Les dépenses se sont établies à 35,6 milliards de dollars dont 12,3 milliards de dépenses de fonctionnement soit 34,5 % du total des dépenses, et 23,3 milliards de dépenses liées au développement (65,5 %).

La balance des paiements, selon les données préliminaires, a enregistré un excédent de 15,5 milliards de dollars contre 16,9 milliards en 2007. Ce solde positif a été le fait du compte courant dont l'excédent s'est accru de 23,9 % sous l'impulsion d'une bonne tenue de la balance commerciale due à la montée des cours du pétrole brut sur les marchés internationaux3. En relation avec l'évolution des transactions internationales, le Dinar libyen s'est déprécié par rapport au dollar américain (2,0 %), au yen japonais (28,1 %) et au franc suisse (9,1 %). Par contre il s'est apprécié par rapport à l'euro (2,1 % ) et à la livre sterling (26,1 %).

La liquidité globale s'est accrue de 44,2%, du fait de la hausse de l'offre de monnaie au sens stricte (M1) de l'ordre de 41,1% et de celle de la quasi-monnaie (52,9%).

Mauritanie

La croissance de l’économie mauritanienne s’est accélérée en 2008. Ainsi, le PIB réel s'est accru de 5,7 % contre 1,0 % en 2007. Hors pétrole, le rythme de progression de l'activité a été de 6,6 % contre 5,9 % en 2007. Cette performance réalisée en dépit de la forte baisse de la production pétrolière, a été tirée par les secteurs des services, de l’agriculture, de l’élevage et des mines.

Le taux d’inflation, en moyenne annuelle, est resté identique à celui de l’année précédente, soit 7,3%. En glissement annuel, la progression de l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC) a nettement ralenti à la fin de décembre 2008 pour s’établir à 3,9% contre 7,4% en 2007. Ce résultat est dû à la mise en œuvre d’une politique monétaire prudente et des mesures prises par les pouvoirs publics pour atténuer la hausse des prix des produits de première nécessité. La baisse générale des prix des produits de base sur les marchés internationaux au cours des derniers mois de l’année 2008 a également eu un effet positif sur l’inflation interne.

Dans le domaine des finances publiques, l’année 2008 a été caractérisée par l’aggravation du déficit budgétaire à la suite des mesures prises par le Gouvernement en vue de limiter les effets du renchérissement des prix des produits de base sur le pouvoir d’achat des ménages. Le déficit budgétaire global a ainsi représenté 6,5% du PIB. Hors dons, il a correspondu à 6,8% du PIB.

En relation avec le contexte international marqué par la flambée des prix du pétrole et des autres produits de base, le déficit du compte courant s’est creusé de près de 27,0 %. Cette évolution résulte de l’aggravation des déficits des services et des revenus, qui ont annihilé l'incidence de l’amélioration de la balance commerciale et de celle des transferts courants.

3 Les recettes tirées des ventes de pétrole brut varient généralement entre 94,9% et 97,1% du total des exportations libyennes.

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Dans ce contexte et en dépit d’un excédent de 81,2 milliards d’ouguiyas enregistré par le compte de capital et d’opérations financières, le solde global de la balance des paiements a été déficitaire de 25,9 milliards d’ouguiyas contre un excédent de 4,1 milliards d’ouguiyas en 2007. Ainsi, les réserves officielles de change ont connu une légère baisse en s’établissant à 51 milliards d’ouguiyas à fin 2008, soit 1,5 mois d’importation contre 52,4 milliards à la même période de l’année précédente (1,8 mois).

Pour ce qui est de la conduite de la politique monétaire, la Banque Centrale a continué d’œuvrer, conformément à son statut, pour la maîtrise de l’inflation.

Soudan

L’économie soudanaise a été affectée, durant l’année 2008, par deux facteurs contradictoires, à savoir l’envolée des prix du pétrole au premier semestre de l’année et la baisse de la demande mondiale et des prix du pétrole occasionnée par la crise financière mondiale, au cours du second semestre.

Résultant de ces évolutions, le taux de croissance du PIB a été ramené de 10,2 % en 2007 à 6,0 % en 2008. Ce ralentissement a été principalement le fait du secteur de l’industrie (y compris l’industrie pétrolière) dont le rythme de croissance est passé de 23,2 % à 0,8 %. Les secteurs agricoles et des services ont enregistré des taux de progression de 5,1 % et 12,6 % respectivement contre 2,7 % et 7,5% en 2007. Le taux d'inflation, en moyenne annuelle, est passé de 8,1 % en 2007 à 14,3 % en 2008.

En matière des finances publiques, le ratio du déficit budgétaire (hors dons) sur le PIB a connu une légère hausse, passant de 1,2 % en 2007 à 1,6 % en 2008 en raison de la baisse des ressources pétrolières consécutive à la crise économique mondiale.

Le secteur extérieur a été marqué par une baisse du déficit du compte courant qui est passé de 3,3 milliards de Dollar US en 2007 à 803 millions de Dollar US en 2008, en raison de l’accroissement de l’excédent de la balance commerciale. Celle-ci a progressé de 1,2 milliard de Dollars US à 3,4 milliards de Dollar US, sous l'effet principalement de la forte hausse des prix du pétrole au premier semestre 2008.

L'évolution du secteur monétaire a été caractérisé par l’accroissement de la masse monétaire de 16,3% en 2008 contre 10,3% en 2007. Cette évolution a été amenée par la monnaie au sens strict et la quasi-monnaie.

Tunisie

L’économie tunisienne a réalisé, en 2008, un taux de croissance de 4,6% en termes réels contre 6,3% un an plus tôt et ce, en dépit d’une conjoncture internationale très difficile se traduisant notamment par la baisse de la demande étrangère des produits des principaux secteurs exportateurs tunisiens. L'inflation s'est accélérée, en ressortant à 5% en 2008 contre 3,2% en 2007.

Le taux de croissance réalisé en 2008 est principalement le fait des services marchands (7,6 %). L'activité du secteur industriel a ralenti, avec un taux de progression de 2,7 % en 2008 après 7,7 % en 2007. Il en a été de même pour le secteur de l’agriculture et de la pêche qui a enregistré un taux de croissance de 0,1 % contre 3,3 % une année auparavant du fait des conditions climatiques défavorables. S’agissant de l’investissement, la formation brute du capital fixe s’est accrue, en 2008 de 14,8 % contre 12,7 % en 2007 portant le taux

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d’investissement rapporté au PIB à 24,9 %. Le taux d’épargne exprimé par rapport au revenu national disponible brut est passé, d’une année à l’autre, de 23,1 % à 23,3 %.

En matière de finances publiques, les recettes ont augmenté de 19,8 % à comparer à une hausse des dépenses publiques de 6,7 %. En conséquence, le déficit budgétaire a représenté 1,2 % du PIB en 2008 contre 2,9 % en 2007.

La balance des paiements a dégagé un excédent de 2,1 M dinar Tunisien (DT) en faveur d'entrées nettes de capitaux étrangers dont le montant a pratiquement doublé par rapport à l’année précédente pour atteindre 4,022 MDT sous l’effet, notamment, de l’augmentation de 64,1 % des flux d’IDE. La bonne tenue du compte des capitaux a permis de compenser le déficit du compte courant imputable à une forte hausse des importations, insuffisamment couverte par celles des exportations, des recettes touristiques et des transferts au titre des revenus du travail. Les avoirs nets en devises se sont élevés, à la fin de 2008, à 11,7 MDT ou 4,6 mois d’importation contre 4,7 mois au terme de 2007. Par ailleurs, le taux d’endettement extérieur a diminué pour se situer à 42,6 % du RNDB à la fin de 2008 contre 43,4% au terme de 2007. De même, le coefficient du service de la dette sur le revenu est passé de 11,7 % à 7,7 % entre 2007 et 2008.

Sur le plan monétaire, l’agrégat M3 a enregistré, au terme de 2008, un accroissement de 14,4 % en contrepartie principalement d’une consolidation importante des créances nettes sur l’extérieur et d'un accroissement soutenu des concours à l’économie. Ces évolutions ont contribué à l’augmentation du taux de liquidité de l’économie de 2,5 points de pourcentage à 64,4 %.

3.1.2. Sous-région d’Afrique de l’Ouest

A l'instar de 2007, l'activité économique dans la plupart des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été conduite dans un environnement international défavorable, caractérisé notamment par la crise financière et des incertitudes croissantes sur les perspectives économiques. Au plan interne, la situation économique et financière de la majeure partie des pays membres de la CEDEAO a été caractérisée par des résultats favorables de la campagne agricole 2008/2009 et des tensions sur les prix des produits de première nécessité. En outre, les progrès enregistrés dans la résolution des crises socio-politiques en Côte d'Ivoire et au Togo, ont permis à ces pays de renouer avec les institutions de Bretton – Woods. Toutefois, les situations de la Guinée et de la Guinée-Bissau restent toujours préoccupantes. En outre, la persistance des lenteurs dans la mise en œuvre des réformes structurelles ont affecté les conditions de la reprise des investissements productifs.

Secteur réel

Malgré la crise financière, la croissance économique de la CEDEAO est passée de 5,7 % en 2007, à 5,8 % en 2008. Au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)4, le taux de croissance économique a été de 3,9% en 2008 contre 3,3 % en 2007. Cette évolution a résulté de l'accélération de la croissance dans pratiquement tous les Etats membres. Elle a été principalement manifeste au niveau du secteur primaire qui a bénéficié de très bonnes conditions climatiques. Parmi les cinq pays de la région non membres de l’UEMOA (Gambie, Ghana, Guinée, Nigéria et Sierra Léone), le Nigéria – de loin l’économie la plus importante – a affiché un taux de croissance du PIB soutenu (6,4 %) entre 2007 et 2008, du fait de la hausse de la production de pétrole. L'économie de la Guinée a amorcé une reprise

4 Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo

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en 2008 avec un taux de croissance de 4,9 % contre 1,8 % en 2007. Le taux de progression de l'activité a baissé dans les autres pays.

Tableau 1 : CEDEAO – taux de croissance du PIB réel (en pourcentage) 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008* 2009**

CEDEAO 3,7 6,8 5,1 5,7 5,4 5,7 5,8 5,8 UEMOA 1,3 3,1 2,8 4,2 3,0 3,3 3,9 4,9

BENIN 4,4 3,9 3,1 2,9 3,7 4,6 5,3 6,1 BURKINA FASO 4,6 8,0 4,6 7,1 5,5 3,6 4,5 5,5 COTE D'IVOIRE -1,6 -1,7 1,6 1,8 1,2 1,5 2,9 4,3 GUINEE BISSAU -7,1 0,6 3,2 3,5 2,0 2,7 3,1 3,2 MALI 4,3 7,6 2,3 6,1 5,3 4,3 4,7 5,1 NIGER 5,8 3,8 -0,8 8,4 5,8 3,3 5,9 4,5 SENEGAL 1,2 6,7 5,6 5,6 2,3 4,8 3,9 5,2 TOGO -0,2 4,8 2,5 1,2 3,9 1,9 0,8 3,3

ZMAO 4,6 8,8 6,3 6.4 6,0 6,4 6,4 6,0 GAMBIE 1,3 7,4 6,6 6,9 7,7 6,9 6,1 6,0 GHANA 4,5 5,2 5,6 5.9 6,2 6,3 6,2 5,8 GUINEE 4,2 1,2 2,3 3,0 2.4 1.8 4,9 3,9 NIGERIA 4,6 9,6 6,6 6.5 6,0 6,5 6,4 6,1 SIERRA LEONE 6,5 10,7 9,6 7,6 7,2 6,4 5,6 5,9

Autres 6,1 2,4 1,9 4,2 8,1 7,7 6,3 8,6 CAP-VERT 5,3 4,7 4,3 5,6 8,2 6,7 5,9 6,5 LIBERIA 7,8 -1,9 -2,8 1,4 7,8 9,5 7,1 12,7

Graphique 1 : taux de croissance du PIB réel

0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

6,0

7,0

8,0

9,0

10,0

2005 2006 2007 2008* 2009**

CEDEAO UEMOA ZMAO Autres

Source: BCEAO ZMAO et FMI *= estimations **=provisoires

Inflation

L'inflation s'est accrue de manière substantielle partout en Afrique de l'Ouest sous l'effet de la hausse des cours des produits de base au cours du premier semestre 2008 et du ralentissement subséquent de l'économie mondiale. Le taux d'inflation moyen de la sous-région s’est accru de 5,8 % en 2007 à 12,7 % en 2008. Dans de nombreux pays de l’UEMOA, l’augmentation du prix des denrées alimentaires – liée à la sécheresse qui a provoqué une crise alimentaire dans la région – et celle du carburant, ont eu un effet haussier sur l’inflation. Celle-ci a augmenté passant de 2,9 % à 8,5 % en 2008. Toutefois, les pays de l’UEMOA dont la monnaie est rattachée à l’euro continuent à bénéficier d’un taux d’inflation moyen moindre que celui des pays membres de la Zone Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (ZMAO). Ceux-ci affichent, à l’exception de la Gambie, de taux supérieurs ou égaux à 10,0 %. L’inflation des

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pays de la ZMAO a substantiellement augmenté par rapport à l'année précédente. Au Ghana, les tensions inflationnistes ont été renforcées par la politique budgétaire expansionniste mise en oeuvre en 2008, année électorale. Au Nigéria, elles ont été favorisées par une politique monétaire flexible.

Graphique 2 : CEDEAO - taux d'inflation (fin de période)

Sources : BCEAO, ZMAO et FMI

Finances publiques

L'évolution des soldes budgétaires en 2008 a été le reflet des difficultés de l'impact de la conjoncture internationale sur les économies ouest africaines ainsi que des opportunités offertes à celles-ci par l'économie mondiale. A fin septembre, les autorités ont adapté leur politiques budgétaires à la tendance des prix des produits de base et des carburants. Les indicateurs des finances publiques des importateurs de pétrole se sont détériorés tandis que ceux des pays exportateurs se sont substantiellement améliorés en raison de la forte hausse des cours du pétrole. En conséquence, le déficit budgétaire hors dons de la sous-région est passé de 3,2 % en 2007 à 2,9 % du PIB en 2008. Dans la zone UEMOA, le déficit s'est stabilisé à 5,2 % du PIB. Dans la ZMAO, il s'est contracté de 2,3 % à 1,7 % entre 2007 et 2008 (Cf. graphique ci-dessous).

Graphique 3 : CEDEAO - Déficit budgétaire

Sources : BCEAO, ZMAO et FMI

-5

0

5

10

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20

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2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

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18,0

UEMOA

ZMAO

CEDEAO

0,0

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3,0

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5,0

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2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009*0,0

1,0

2,0

3,0

4,0

5,0

6,0

7,0

UEMOA ZMAO CEDEAO

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Secteur extérieur

En 2008, l'excédent des transactions courantes de la Communauté s'est établi à un niveau équivalant à 10,1 % of GDP contre 5,8% en 2007. Cette évolution d'ensemble reflète celle du Nigéria et, dans une certaine mesure, celle de la Côte d'Ivoire, dont les comptes courants ont bénéficié de la consolidation du solde commercial à la faveur de la hausse des cours du pétrole. Dans la plupart des autres pays, les comptes courants se sont détériorés ou sont restés à des niveaux préoccupants, du fait des montants toujours élevés des importations de biens alimentaires et de pétrole, de la chute des prix des produits de base non pétroliers, de la réduction du volume des exportations, ainsi que, dans certains cas, de la diminution des recettes touristiques et des remises de fonds provenant de l'étranger. L'excédent du compte de capital et des opérations financières a particulièrement diminué en raison du repli des investissements directs, des investissements de portefeuille et des autres investissements.

Tableau 2 : CEDEAO : balance des opérations courantes (en % du PIB)

2002 2003 2004 2005 2006 2007* 2008* 2009 CEDEAO -0.7 4.8 11.6 16.3 14.2 5,8 10,1 10,0

UEMOA -1.2 -3.5 -4,5 -5,8 -4,1 -6,4 -6,0 -5,9

BENIN -2.8 -6.5 -7,1 -5,2 -4,6 -9,0 -8,7 -9,1 BURKINA FASO -9.2 -8.5 -10,4 -11,7 -9,6 -8,3 -9,5 -8,2 COTE D'IVOIRE 6.7 2.1 1,6 0,2 2,6 -0,7 2,1 1,0 GUINEA BISSAU 10.7 24.3 4,8 -3,5 -12,8 -8,0 -5,3 -3,9 MALI -4.1 -6.4 -8,2 -8,0 -3,6 -8,1 -7,9 -7,2 NIGER -8.2 -7.9 -8,0 -9,4 -8,6 -8,3 -12,6 -13,1 SENEGAL -6.4 -6.4 -6,4 -7,8 -9,3 -11,7 -12,0 -9,7 TOGO -9.5 -9.2 -10,6 -21,8 -15,3 -8,6 -8,4 -13,0

ZMAO -0.4 9.2 20.1 28.0 19.6 9,7 15,2 15,0 NIGERIA -4.0 5.7 18,0 32,0 24,1 12,4 19,0 18,1

GHANA -0.5 4.0 -3.6 -7,2 -6,4 -13,4 -19,7 -13,2

GUINEE -4.3 -2,5 -4.8 -5,7 -7,7 -10,1 -6,1 -2,9

SLEONE -13,4 -4,9 -5,8 -7,0 -6,2 -9,8 -8,6 -4,2

GAMBIE -3.3 -4.4 -8.6 -16,9 -14,2 -9,9 -14,3 -12,7

Autres -7,5 -19,9 -17,8 -11,0 -17,2 -16,7 -14,4 -12,2 CAP VERT -11,1 -11,1 -14,4 -4,0 -6,9 -13,6 -12,4 -10,9

LIBERIA -0,5 -36,6 -24,3 -24,4 -36,9 -22,5 -18,4 -14,8

Sources : BCEAO, ZMAO et FMI

La dette extérieure de l'ensemble des pays de la CEDEAO est estimée à 13,6 % du PIB en 2008 contre 14,8 % en 2007. Cette baisse est surtout due à l’évolution de la dette du Nigéria qui est passée de 60 % en 2002 à 4,1 % en 2007 et 4,0 % en 2008. Par zone, l'encours de la dette extérieure est ressorti à 32,7 % du PIB pour l’UEMOA et à 7,4 % du PIB pour la ZMAO. Quatre des quinze (15) pays de la CEDEAO sont considérés comme lourdement endettés. Il s'agit de la Guinée-Bissau (198,1 %), de la Gambie (85,7 %), du Libéria (84,2%), et de la Guinée (68,6%). Dans l’ensemble, la dette extérieure des pays de la CEDEAO est soutenable du fait des retombées de l'initiative visant les Pays Pauvres Très Endettés (PPTE), et de la mise en oeuvre de l'Initiative pour la Réduction de la Dette Multilatérale (IRDM).

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Tableau 3 : CEDEAO - Dette extérieure (en % du PIB)

2002 2003 2004 2005 2006 2007* 2008* 2009

CEDEAO 69,9 58,4 54,3 37,8 17,0 14,8 13,6 12,6 UEMOA 70,4 61,3 55,5 58,9 44,6 38,0 32,7 31,0

BENIN 48,1 40,3 38,6 40,3 21,1 11,3 15,9 16,9 BURKINA FASO 42,3 37,2 37 40,9 20,0 18,5 23,4 25,6 COTE D'IVOIRE 76,9 68,7 60,8 72,1 70,0 67,4 57,3 52,6 GUINEA BISSAU 344,4 352,4 324,7 333,9 304,5 235,9 198,1 201,1 MALI 79,3 67,1 64,5 60,0 20,5 20,1 17,9 18,2 NIGER 78,5 63,7 58 53,9 14,7 15,8 10,4 9,5 SENEGAL 61,7 50,9 44 42,4 37,3 16,8 14,6 13,0 TOGO 87,1 89,4 76,3 73,7 67,5 70,5 46,8 42,7

ZMAO 69,5 55,9 52,8 29,8 8,1 8,4 7,4 6,5 NIGERIA 60,5 53,1 49,9 21,7 3,4 4,1 4,0 4,0 GHANA 117,7 72,2 72,2 63,5 17,5 24,6 28,1 16,2 GUINEE 94,9 97,7 91,1 109,4 109,6 74,7 68,6 67,9 SLEONE 183,8 150,2 138,6 129,7 8,3 7,1 5,9 5,1 GAMBIE 147,3 159,3 139,9 130,2 127,5 90,3 85,7 106,5 Autres 81,1 125,1 110,3 87,3 71,2 63,2 56,4 62,2 CAP - VERT 61,8 61,8 51,1 48,5 45,1 42,1 42 44,3 LIBERIA 100,4 188,4 163,5 126,1 97,3 84,2 84 96,5

Sources : BCEAO, ZMAO et FMI

G raphique 4 : CEDEAO - Evolution de la dette extérieure

Secteur monétaire

A l'instar de l'année 2007, la situation monétaire de la Communauté à fin décembre 2008 a été caractérisée par une accélération de la croissance de la masse monétaire, induite à la fois par une hausse du crédit intérieur et une consolidation des avoirs extérieurs nets des institutions monétaires. La progression de la masse monétaire a été de 42,8 % en 2008 contre 32,6 % en 2007.

Au sein de l'UEMOA, le volume des crédits à l’économie a augmenté de 441,4 milliards ou 4,0 % d'une année à l'autre, pour ressortir à 5345,8 milliards à fin décembre 2008, reflétant la hausse des crédits ordinaires. L'évolution de ces derniers a été principalement le fait des prêts aux sociétés opérant dans les secteurs de l'énergie et de la télécommunication ainsi que des prêts à certaines entreprises en restructuration. La position nette du gouvernement s'est établie à 597,4 milliards à fin décembre 2008, en détérioration de 115,8 milliards par rapport

0

20

40

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2002

2003

2004

2005

2006

2007*

2008*

2009

CEDEAO UEMOA ZMAO OTHERS

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au niveau atteint en 2007. Cette évolution est à lier au règlement de plusieurs dépenses publiques. En rapport avec l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire a enregistré une progression de 8,6 %, pour s’établir à 9.245,5 milliards à fin décembre 2007. Cet accroissement de la liquidité globale est porté par les dépôts qui ont augmenté de 10,0 % et par la circulation fiduciaire qui s'est accrue de 5,6 %.

Concernant les pays membres de la ZMAO, le taux de croissance de la masse monétaire s’est situé à 56,0 %, contre 42,6 % en 2007. A l'instar de 2007, la hausse de la masse monétaire au sens large a été induite à la fois par les avoirs nets intérieurs et extérieurs. Ces évolutions peuvent être attribuées à la progression rapide des crédits bancaires au secteur privé au Ghana et au Nigéria. L'amélioration des performances physiques et une meilleure efficacité dans la gestion de la liquidité ont également contribué à la hausse des concours reçus par le secteur privé. Les crédits à l'Etat se sont, en général, repliés dans tous les pays en raison des politiques fiscales prudentes mises en oeuvre, lesquelles ont abouti à l'élimination des avances à l'Etat et à la réduction des prêts du système bancaire au secteur public.

Tableau 4 : CEDEAO - Variation de la masse monétaire

2002 2003 2004 2005 2006 2007* 2008*

CEDEAO 18.31 18.51

13.40 14,4 39,6 32,6 42,8

UEMOA 16 2,9 5,8 7,6 11,4% 18,7% 10,1% BENIN -6,5 10,1 -9,4 22,4 18 19,8 12,7 BURKINA FASO 2,9 16,4 0,2 18 10,1 22,9 12 COTE D'IVOIRE 30,6 -6,6 1,7 -9,1 10,3 23,6 5,6 GUINEA BISSAU 22,8 14,4 19,2 -55,5 5,3 24,8 29,4 MALI 28,5 21,9 11,9 -16,2 8,8 9,2 0,2 NIGER -0,4 -13,3 19,1 6,6 16,2 23,2 11,9 SENEGAL 7,6 14,6 12,8 8,2 11,9 26,1 4,8 TOGO -2,5 6,2 16,6 2 22,7 16,8 18,1

Economies de la ZMAO 19,35 26,47 16,95 16,4 51,7 42,6 56,0 NIGERIA 15,8 24,1 14 16 53 44,2 58,2 GHANA 50 37,8 25,9 14,3 38,8 36,3 40,2 GUINEE 18,4 34,7 35,9 37,2 59,4 4,8 38,3 SLEONE 29,6 21,9 20,1 31,3 21,5 21,5 22,4 GAMBIE 27,7 43 18,3 13,1 26,2 26,2 18,4

Autres économies de la CEDEAO 25,8 8,45 29,9 23,1 24,1 20,1 19,4

CAP VERT 14,8 8,6 10,5 15,6 18,7 9,7 7,9 LIBERIA 36,8 8,3 49,3 35,7 34,4 40,1 41,4

Sources : BCEAO, ZMAO et FMI

Concernant les taux d’intérêt, ils ont évolué différemment selon leur nature et les zones. Dans la zone UEMOA, les conditions de banque sont libres. Ainsi, les taux débiteurs sont librement fixés entre les parties dans la limite du taux de l'usure. Celui-ci est fixé à 18,00% l'an pour les prêts consentis par les banques et à 27,00% l'an pour les prêts consentis par les établissements financiers, les institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de crédit, les autres systèmes de financement décentralisés ainsi que pour tous les autres agents économiques. Les taux créditeurs sont également libres à l'exception de la rémunération de la petite épargne fixée à 3,50% pour les comptes sur livrets. Le taux de rémunération des dépôts à terme et bons de caisse de 5,0 millions au plus et d'une durée n'excédant pas un an est fixé à 2,95%, soit le taux mensuel du marché monétaire diminué de 2 points. Excepté le Naira, en ce qui concerne la petite épargne, tous les autres pays bénéficient des taux d’intérêt plus élevés que ceux de la zone UEMOA, même si la tendance est à la baisse. Les taux de la petite épargne sont compris entre 2% (Naira) et 14,7%(GNF). La rémunération du bon du trésor est quant à elle comprise entre 4,5% (CFA) à 21,4% (GNF). Concernant la rémunération des prêts commerciaux, elle est plus importante au Ghana. Dans l’ensemble, la tendance des taux suit, à quelques exceptions près, celle des taux d’inflation.

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Tableau 5 : CEDEAO – Evolution des taux d'intérêts

ZONES

TAUX D'INTERET

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Epargne 3.50 3.50 3.50 3.50 3.50 3.50 3.50

Prêts commerciaux Libre Libre Libre Libre Libre Libre Libre

CFA

Bon du Trésor 4.1 3.4 3.1 3.7 4.5 4.5 4.5

Epargne 7.9 6.4 6.3 6.3 6.3 6.3 6.3

Prêts commerciaux 13.9 13.5 13.5 13.5 13.5 13.5 13.5

Escudo

Bon du Trésor 6.5 7.6 5.6 5.6 5.6 5.6 5.6

Epargne 8.0 8.0 10.0 5.0 5.0 5.0 5.0

Prêts commerciaux 20.5 28.8 28.8 21.8 14.0 13.3 13.3

Dalasi

Bon du Trésor 20.0 31.0 34.0 16.0 12.8 12.8 12.8

Epargne 13.00 9.75 9.5 6.4 4.8 4.8 4.8

Prêts commerciaux 38.50 32.75 28.8 26.0 24.3 24.3 24.3

cedi

Bon du Trésor 26.28 18.1 16.4 11.4 9.9 9.9 9.9

Epargne 7.40 6.50 8.4 14.7 14.7 14.7 14

Prêts commerciaux Libre Libre Libre Libre Libre Libre Libre

GNF

Bon du Trésor 13.36 13.36 12.2 23.9 22.3 21.4 21.4

Epargne 5.0 3.55 3.4 2.80 2.70 2.70 2.70

Prêts commerciaux 15.0 17.0 18.4 15.9 15.3 15.3 15.3

Dollars Lib

Bon du Trésor nd nd nd nd nd nd nd

Epargne 2.5 3 2.0 1.5 2 2 2

Prêts commerciaux 25.70 19.58 18.9 17.8 17.3 17.3 17.3

Naira

Bon du Trésor 13.8 14.5 14.4 10.8 7.5 7.8 7.8

Epargne 4.0 4.0 6.0 5.5 5.5 5.5 5.5

Prêts commerciaux 25.0 25.0 27.0 27.0 27.0 27.0 27.0

Leone

Bon du Trésor 14.7 20.20 27.3 20.4 14.2 14.2 14.2

Sources: BCEAO, ZMAO et FMI

3.1.3 Sous-région d’Afrique Centrale

Selon les estimations de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC), la situation macroéconomique de la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) en 2008 a été caractérisée par une consolidation de l’activité économique. En effet, le taux de croissance du PIB réel s’est établi à 4,0 %, contre 4,6 % en 2007, reflet des évolutions observées dans les secteurs pétroliers (4,1 % en 2008, contre 4,5 % en 2007), et non pétrolier (4,0 %, contre 4,6 % un an plus tôt). L’apport du secteur pétrolier à la croissance s’est élevé à 0,8 point en 2008 (au lieu de 0,9 point un an plus tôt), et celui du secteur non pétrolier à 3,2 points, contre 3,7 points en 2007.

Par pays, ce résultat procède d’un raffermissement de la croissance au Congo (+5,2 % en 2008 contre -2,5 % en 2007) et au Tchad (+1,8 % contre -0,8 %) et d’une décélération au Cameroun (+3,5 % contre +3,9 %) en Guinée Equatoriale (+16,8 % contre +23,2 %), au Gabon (+1,9 % contre +5,1 %) et en République Centrafricaine (+2,0 % contre +3,6 %).

L’évolution de l’activité réelle en 2008, en dépit d'une incidence négative de la demande extérieure, a été soutenue par la demande intérieure. Celle-ci a positivement contribué à la croissance (7,7 points) du fait de la consommation globale et des investissements. La consommation globale a participé à la croissance à raison de 3,0 points en rapport avec la bonne tenue de la consommation privée, à titre principal, et accessoirement la consommation publique. Ces évolutions ont été stimulées par la vigueur de l’activité économique, les mesures à caractère social prises par les pouvoirs publics ainsi que par la hausse des salaires et des effectifs dans l’Administration publique.

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L'apport des investissements bruts à la progression du volume de l’activité économique (+4,7 points) traduit celle des secteurs public que privé. Les investissements publics ont soutenu la croissance à concurrence de 1,7 point, en relation avec les décaissements de ressources dans le cadre de l'initiative PPTE5 au Cameroun, ainsi que la mise en œuvre de programmes d’amélioration des infrastructures publiques. La contribution de la formation brute de capital fixe du secteur privé non pétrolier a été de 1,1 point, à la faveur des investissements dans les secteurs d’électricité, des bâtiments et travaux publics, du bois, ainsi que des télécommunications. Celle du secteur pétrolier (1,8 point) est notamment en relation avec : i) la poursuite des travaux d’exploration et de développement ii) les programmes de recherche, d’exploration, de développement et de réhabilitation iii) les travaux de stabilisation sur certains champs ; iv) les travaux de re-développement et ; v) l’exploitation de gisements en Guinée Equatoriale. Au total, le taux d’investissement s’est établi à 28,8 % du PIB contre 29,5 % du PIB en 20076.

La demande extérieure nette a obéré la croissance à hauteur de 3,7 points, du fait d'une contribution négative (-4,0 points) des importations de biens et services, nonobstant une incidence positive des exportations de biens et services (+0,3 point). La hausse des importations s’est appuyée sur la vigueur de la demande intérieure pour accompagner les évolutions de la branche « commerce », ainsi que les projets pétroliers et forestiers. La contribution des exportations est attribuable à la hausse des ventes de pétrole brut et des autres matières premières telles que le méthanol, le gaz liquéfié, le bois, le manganèse, l’aluminium et le coton.

Du côté de l'offre, la croissance a été essentiellement soutenue par le secteur non pétrolier (3,2 points). Le secteur primaire, a participé pour 0,2 point à la croissance, en liaison avec la bonne performance de la production vivrière qui s’explique par les différents programmes publics de relance des filières agricoles. La tendance globale des cultures de rente, en particulier celle du cacao, du coton et du caoutchouc naturel reste à la hausse, sous l’effet de la bonne orientation des cours sur les marchés internationaux. Néanmoins, les performances seraient contraintes par le vieillissement des caféiers au Cameroun. Les industries extractives ont stagné reflétant le tassement de la production de pétrole brut.

Dans le secteur secondaire, les industries manufacturières ont soutenu la croissance à hauteur de 0,5 point sous l'impulsion de l’industrie brassicole dans tous les pays de la sous-région et de la branche de la transformation du bois. L’activité du bâtiment et des travaux publics est restée bien orientée (0,4 point) en raison des travaux d’aménagement et de réhabilitation du réseau routier ainsi que de la construction des infrastructures publiques.

Dans le secteur tertiaire, les services marchands ont renforcé la croissance à hauteur de 1,5 point, en rapport notamment avec i) les mesures de relance des activités touristiques ; ii) la bonne performance des activités liées à la téléphonie mobile et la restructuration des activités maritimes et portuaires et iii) la consolidation du transport aérien.

Enfin, les services non marchands ont contribué à la croissance à hauteur de 0,4 point, à la faveur de l’accroissement des effectifs dans la fonction publique, particulièrement dans les secteurs de la défense, de l’éducation et de la santé.

En matière d’inflation, les pressions demeurent relativement importantes dans les pays de la CEMAC. Le taux d’inflation, en moyenne annuelle, est ressorti autour de 5,9 % à la fin de

5Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE)6 En dépit des nombreux projets recensés, la baisse du taux d’investissement est imputable à une forte progression du PIB nominal consécutive notamment à l’envolée des prix du pétrole.

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l’année du fait notamment: i) de la persistance des tensions sur les produits alimentaires; ii) des effets (directs et indirects) de l’augmentation des prix des produits pétroliers ; iii) et des revalorisations salariales dans certains pays.

L’évolution des finances publiques au cours du premier semestre 2008 s’est inscrite dans un contexte particulier marqué par l’adoption de plusieurs mesures à caractère social, notamment au plan fiscal et des prix, dans la plupart des Etats membres. Ces mesures visaient à atténuer l'impact du renchérissement des produits de première nécessité sur le pouvoir d’achat des ménages. Le Tableau des Opérations Financières de l’Etat de l’ensemble des pays de la CEMAC fait ressortir pour l’année 2008 :

une hausse de 33,1 % des recettes budgétaires, qui représente 32,9 % du PIB en 2008, contre 29,1 % du PIB en 2007. Cette progression est essentiellement attribuable à l’accroissement des recettes pétrolières traduisant un niveau plus élevé des cours internationaux du pétrole par rapport à la moyenne de 2007, malgré le reflux observé à partir du second semestre 2008 ;

une progression de 13,3 % des dépenses budgétaires qui ont représenté 21,4 % du PIB en 2008, contre 20,9 % un an plus tôt. Cette évolution procède essentiellement d’une progression sensible (31,7 %) des dépenses en capital, traduisant notamment l’affectation d’une partie des revenus pétroliers au financement des infrastructures de base et de la lutte contre la pauvreté. De même, les dépenses courantes ont progressé de 13,8 % ;

une amélioration de l'excédent du solde primaire qui s’est situé à 13,3 % du PIB en 2008, au lieu de 10,2 % en 2007, ainsi qu’une hausse de l’excédent du solde budgétaire de base, (12,3 % du PIB en 2008 contre 9,1 % en 2007) ;

une consolidation de l’excédent budgétaire, base engagements, hors dons, qui s’est établi à 12,0 % du PIB au lieu de 14 % du PIB anticipé en juillet 2008 et 8,8 % un an plus tôt.

Les échanges extérieurs en 2008 se sont soldés par une amélioration de l’excédent de la balance des paiements, reflétant l'évolution du compte courant. En effet, le solde des transactions courantes de la CEMAC est devenu excédentaire en 2008, s’établissant à 934,9 milliards, soit 2,8 % du PIB, contre un déficit de 188,1 milliards en 2007 (-0,7 % du PIB), en relation avec l’amélioration de l’excédent commercial (+28,2%). L'évolution favorable du solde commercial, attribuable à une embellie du marché du pétrole comparativement à l'année 2007, a permis de compenser l’aggravation du déficit des services (-9,1 %) et des revenus (-18,6 %). L'excédent du compte de capital et d’opérations financières s’est réduit de 1 402,5 milliards un an plus tôt à 1 192,1 milliards en 2008, traduisant les opérations effectuées au titre de la dette publique extérieure, notamment au Gabon.

S’agissant de l'endettement extérieur, en liaison avec le traitement de la dette publique du Gabon effectué auprès des créanciers membres du Club de Paris, le ratio du service de la dette sur les recettes budgétaires s'est aggravé passant de 10,1 % en 2007 à 14,7 % en 2008. De même, le ratio du service de la dette sur les exportations de biens et services s'est détérioré, atteignant 8,5 % au lieu de 5,3 % un an auparavant. En revanche, l’encours de la dette en pourcentage du PIB s’est amélioré, se situant à 15,7 % contre 18,1 % en 2007.

La stratégie de la politique monétaire de la Banque Centrale au cours de l’année 2008 est restée ancrée principalement sur le maintien de la stabilité des prix et le soutien à la croissance économique, dans un contexte sous-régional marqué par la surliquidité du système bancaire et une aisance de la trésorerie publique dans la plupart des Etats membres. Dans ce

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contexte, le principal taux directeur de la BEAC, le Taux d’Intérêt d’Appels d’Offres (TIAO) a été ramené de 5,25 % en 2007 à 4,75%. Par ailleurs, la situation monétaire des pays membres de la CEMAC, au 31 décembre 2008, a été caractérisée par :

une consolidation de la position extérieure nette du système monétaire, avec un taux de couverture extérieure de la monnaie qui se situerait autour de 102,2 % à fin décembre 2008, contre 97,3 % à fin décembre 2007 ;

une baisse des créances nettes sur les États d’environ 39,5 % en rapport avec la bonne tenue de leurs trésoreries traduisant la consolidation de la situation des finances publiques;

une augmentation des crédits à l’économie de 26,6 % ;

une progression de la masse monétaire de 19,3 % environ.

République Démocratique du Congo

Hormis les événements liés à l’environnement international cité plus haut, l’économie de la République Démocratique du Congo a été marquée en 2008 par deux faits majeurs à savoir, la mise en place d’un nouveau Gouvernement et la reprise des hostilités dans la partie Est du pays. Dans ce contexte, la situation économique et financière a été caractérisée par des tensions sur les marchés des biens et services, la volatilité du taux de change à partir de septembre après une relative stabilité, une contraction des réserves internationales et un accroissement de la masse monétaire plus important que la base monétaire.

Sur la base des réalisations de l’activité de production à fin octobre 2008, le taux de croissance du PIB est estimé à 6,2 % contre 6,3 % en 2007 et des prévisions initiales de 10,8 %. Ce repli de la croissance résulte principalement de la crise financière internationale dont les effets sur le secteur réel de l’économie nationale ont commencé à se manifester.

Du côté de la demande, la croissance est demeurée vigoureuse, représentant 6,2 points de contribution en 2008 contre 6,3 une année auparavant. Cette évolution a été impulsée par les investissements bruts (2,4 points en 2008 contre 2,3 en 2007), notamment dans les secteurs de mines et de l’immobilier. Elle est aussi le fait de la consommation privée dont la contribution est restée positive quoiqu’en léger repli, (2,2 points en 2008 contre 2,4 points un an plus tôt) en raison de la recrudescence des tensions inflationnistes sur le marché des biens et services. La contribution de la consommation des administrations publiques s’est contractée de 1,5 point en 2007 à 1,3 point en 2008.

En dépit de l’incidence positive des exportations des biens et services, stables à 1,4 point, grâce principalement à une forte augmentation des produits de base d’origine minière et agricole, la contribution de la demande extérieure nette à la croissance s’est détériorée en ressortant à -0,1 point contre 0,3 point l'année d'avant. Cette tendance est expliquée par l’effet négatif des importations des biens et services (-1,4 point contre -1,2 en 2007).

S’agissant de l’offre, un ralentissement de la croissance est noté. Il résulte de l’affaiblissement des activités dans deux branches : i) celle de la construction en raison de l'obsolescence de l’outil de production de l’industrie du ciment et, ii) celle des mines et hydrocarbures à la suite de la récession qui touche un nombre important des pays partenaires de la RDC.

S'agissant de l’évolution des prix intérieurs, le taux d’inflation s’est situé à 27,6 % contre 9,9 % en 2007 en raison de la conjonction de plusieurs facteurs, dont l’expansion des dépenses liées à la sécurité, l'impact des crises alimentaire et énergétique, ainsi que les

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perturbations intervenues dans le circuit de production ou de commercialisation de certains produits en raison notamment de l’engorgement du principal port du pays.

Trois périodes ont marqué l’exécution des opérations financières du secteur public au cours de l’année 2008. La première, couvrant les deux premiers mois de l’année, a été le prolongement de la phase de dérapage budgétaire amorcée au mois de novembre 2007 et a été caractérisée par des déficits budgétaires importants. La deuxième période a été marquée par une bonne tenue des finances publiques jusqu’en août 2008, reflétée par une accumulation des excédents budgétaires. Et enfin, la troisième phase, de septembre à décembre, s’est traduite par la réapparition des déficits budgétaires du secteur public résultant essentiellement des dépenses de sécurité induites par la persistance des conflits armés à l’Est du pays. A fin décembre 2008, les opérations financières du secteur public se sont soldées par un déficit de 28,5 milliards de CDF, soit 0,43 % du PIB contre 0,53 % en 2007.Les estimations de la balance des paiements en 2008 indiquent un déficit global de 5,3 % du PIB contre 3,1 % en 2007, essentiellement attribuable à la baisse des cours des produits de base. Le solde des transactions courantes (dons compris) s’est établi à –1 437 millions de dollars EU, soit 12,1% du PIB en 2008 contre un déficit de 153 millions de dollars EU, soit 1,5 % du PIB en 2007. Les exportations des principaux produits miniers ont subi d'importantes baisses au dernier trimestre de l'année 2008, à la suite principalement du ralentissement de la demande mondiale, reflété par le fléchissement considérable des cours mondiaux, notamment du cobalt, du cuivre, du zinc et du pétrole brut.

L’évolution du taux de change nominal a été marquée, au cours des deux premiers mois de l’année, par une dépréciation de 6,0 % de la monnaie nationale par rapport au dollar américain, suivie d’une relative stabilité de mars à août 2008. L’expansion de la dépense publique liée aux conflits à l’Est du pays, dans un contexte de contraction de l’offre de devises et de raffermissement du dollar américain sur les marchés internationaux du fait de sa raréfaction à partir du mois de septembre, a conduit à la dépréciation de la monnaie nationale.

Les réserves internationales se sont établies à 70,0 millions de dollars EU à fin décembre 2008 contre une moyenne mensuelle de 200,0 millions de dollars EU en 2007. Cette baisse drastique est expliquée par le paiement des engagements extérieurs du pays, l’augmentation des dépenses de sécurité et la contraction des recettes d’exportation à la suite de la crise financière internationale.

Le stock de la dette de la RDC à fin décembre 2008 s'est situé à 11,13 milliards de dollars des EU. Il importe de relever que le pays n’a pas encore atteint le point d’achèvement de l’Initiative PPTE qui permettrait la réduction de ce stock de 90,0 %. Par ailleurs, l'intégralité du service de la dette arrêté dans les prévisions a été assurée.

Le secteur monétaire a été marqué au cours de l’exercice 2008 par un accroissement de la masse monétaire plus important que celui de la base monétaire. Cette situation est due à l’expansion des dépôts en devises, qui a accentué la dollarisation de l’économie, réduisant ainsi l’efficacité de la politique monétaire en raison de la non emprise des autorités monétaires sur la composante exogène que constitue les dépôts en monnaies étrangères.

Les modalités d’intervention de la Banque Centrale du Congo sur le marché monétaire ont été caractérisées principalement par l’introduction le 3 avril 2008 d’un mécanisme de ventes aux enchères des Billets de Trésorerie et le relèvement des taux de refinancement. Le taux directeur de la Banque Centrale a été modifié à six reprises au cours de l’année sous-revue pour tenir compte de l’environnement économique national et des objectifs de la politique monétaire. Ainsi, la Banque Centrale a durci sa politique monétaire en augmentant le taux

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directeur de 28 % à 40,0 % le 22 décembre 2008 en vue de ponctionner les liquidités excédentaires à la suite du financement monétaire du déficit public.

République Démocratique de São Tomé e Principe

En République Démocratique de São Tomé e Principe, le taux de croissance du PIB en termes réels s’est établi à 6,0 % en 2008, soit le même niveau observé en 2007. Cette performance est due à la hausse des investissements privés étrangers dans le secteur de la construction, ainsi qu'au dynamisme des secteurs du tourisme, et des autres services. Toutefois, le niveau de l’activité économique du pays reste en deçà des objectifs de réduction de la pauvreté. La contribution des exportations nettes a été négative, du fait de l’effet conjugué du recul du volume des exportations de cacao et de la progression des importations au titre des produits alimentaires et des biens et services.

Le taux d’inflation à fin 2008 s’est situé à 24,8% contre 27,6 % en 2007. Cette situation résulte de la conjugaison des facteurs tant internes qu’externes parmi lesquels : i) la rupture du stock des biens de première nécessité importés, ii) la hausse du prix des produits locaux, notamment l’électricité, iii) l´incidence de l’inflation importée à la suite du renchérissement du prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux, iv) l'accroissement de la liquidité intérieure à la suite de la progression des réserves de change, et v) l’augmentation des dépenses courantes de l’Administration Publique.

En matière de finances publiques, les recettes totales ont atteint 34,8 % du PIB, soit 7,3 % de moins que l’année précédente. Cette évolution s’explique par le recul des recettes non fiscales (-25,9%). En revanche, les recettes fiscales ont progressé de 29,0 % en 2008 pour atteindre 17,4 % du PIB, en raison de la hausse des recettes douanières, traduisant celle de la valeur des importations. Les dons ont connu une augmentation de 78,2 % pour représenter 15,7 % du PIB contre 10,7 % une année plus tôt. Les dépenses totales se sont inscrites en hausse (26,9%), en rapport avec l'augmentation des dépenses en capital (44,5 %), induite par celle des financements extérieurs. Les dépenses courantes ont progressé de 14,4%, en liaison avec la hausse sensible de la masse salariale (+25,7 %) et la progression des autres dépenses de fonctionnement (+47,0 %). Toutefois, les transferts et subventions ont reculé de 23,4 %. Il convient de noter que les dépenses au titre des intérêts de la dette publique ont diminué de 10,0 %, reflétant les effets de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE en mars 2007. Au total, le déficit budgétaire global s’est contracté (6,5 % du PIB en 2008 contre 8,9% en 2007).

Concernant les transactions extérieures, le déficit commercial s’est détérioré en passant de 75 millions de dollars EU en 2007 à 108,5 millions de dollars EU en 2008. Cette évolution s’explique notamment par une légère baisse du volume des exportations de cacao et un accroissement sensible des importations de produits de première nécessité ainsi que des biens d’équipement. En conséquence, le déficit des transactions courantes s’est légèrement aggravé, passant de 30,2% du PIB en 2007 à 31,0% du PIB 2008. Les réserves internationales brutes de la Banque Centrale ont atteint 60,1 millions de dollars EU en 2008, contre 48,0 millions de dollars EU à fin 2007, soit une progression de 27,0 %, représentant plus de 6 mois d’importations.

Les autorités ont maintenu un régime de taux de change flexible basé sur les indications du marché, ce qui a ramené l’écart entre le taux de change officiel et le taux du marché parallèle en dessous de 2 %. L’évolution du taux de change du Dobras par rapport aux principales monnaies internationales au cours de la période sous revue a été caractérisée par une dépréciation de 1,74 % vis-à-vis de l’euro et de 6,03 % face au dollar américain.

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Le ratio de la valeur actuelle nette de la dette extérieure sur les exportations dépasse encore 1000 %, nonobstant l’annonce en mars 2007 de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE. Cette situation est due au fait que les négociations avec certains créanciers n’ont pas encore abouti. Ce ratio pourrait, à court terme, passer sous la barre de 70 %.

L’évolution de la situation monétaire au cours l’année 2008 a été marquée par une expansion de la masse monétaire au sens large (M3) de 35,0 % et de la masse monétaire excluant les dépôts en devises (M2) de 47,0 %. La base monétaire a également connu une expansion de 17,0 %, inférieure à la progression de 50,0 % enregistrée en 2007, en liaison avec le contrôle indirect effectué par la Banque Centrale, à travers la vente aux enchères des devises. Le crédit net à l’Etat, quant à lui, a atteint 17,0 % du PIB à la fin de l’année 2008, reflétant une réduction des dépôts du Trésor auprès de la Banque Centrale.

L’objectif de la politique monétaire de la Banque Centrale a continué d'être orienté vers la gestion de la liquidité de l'économie ainsi que la stabilité des prix et de change. Ainsi, la Banque Centrale a maintenu au cours de l’année 2008 son taux directeur à son niveau en vigueur depuis Septembre 2006 (28,0 %) et, le coefficient des réserves obligatoires à 24,5 %.Dans ce contexte, le taux de croissance des crédits à l’économie a été ramené de 32,1 % en 2007 à 20,3 % en 2008 à la suite de la restriction des crédits du système bancaire en liaison avec l’évolution de la conjoncture financière internationale.

3.1.4. Sous-région d’Afrique Australe

Dans l'ensemble, l'Afrique Australe a enregistré des progrès notables en matière de respect des critères du PCMA, nonobstant la baisse de ses performances concernant la plupart des indicateurs. Tandis que des évolutions positives ont été réalisées dans le domaine de la couverture des importations par les réserves de changes, un certain nombre de pays ont affiché une baisse de leurs réserves en termes de mois d'importations. Par ailleurs, le nombre de pays qui sont parvenus à contenir l'inflation sous la barre d'un chiffre s'est réduit significativement à seulement deux. Au regard de la situation économique mondiale qui affecte directement l'inflation, la réalisation de cet indicateur demeure un défit pour les pays membres.

AngolaL'économie angolaise a continué à enregistrer de bons résultats, avec des taux de croissance élevés du PIB, dans un contexte da baisse de l'activité économique mondiale. Ces niveaux élevés de taux de croissance sont principalement le fait d'importants investissements dans le secteur des ressources naturelles ainsi que des cours élévés des biens sur le marché international. Les équilibres intérieur et extérieur demeurent solides. Toutefois, la base de l'économie reste étroite et donc sujette aux chocs, en particulier ceux liés à la faiblesse des termes de l'échange.

Les données préliminaires indiquent que l'économie angolaise a enregistré un taux de croissance de 15,6 % en 2008, en retrait par rapport au niveau de 23,3 % réalisé en 2007, du fait de la crise écomique mondiale. En dépit de la baisse observée, le taux de croissance de l'Angola demeure élevé. La production du secteur non-pétrolier s'est accrue de 20,5 %, tandis que celle du secteur pétrolier a progressé de 11,7 %.

Après avoir décéléré de façon significatiive au cours des dernières années, en passant des niveaux supérieurs à 105,6 % en 2002 à une moyenne annuelle de 11,8 % en 2007, l'inflation est montée en 2008 à 13,2 %. Cette hausse a résulté de plusieurs facteurs, notamment la crise alimentaire mondiale, la vigueur de la demande intérieure et les goulots d'étranglement affectant la disponibilité des biens et services.

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Le Gouvernement angolais a continué à mettre l'accent sur la reconstruction des infrastructures détruites pendant la guerre, à travers notamment d'importants projets publics, dont certains sont en préparation en vue de l'édition 2010 de la Coupe d'Afrique des Nations qu'abritera le pays. Celui-ci a aussi organisé au cours de l'année le second tour des élections législatives. Toutefois, au lieu d'un déficit initialement projeté, l'Angola a enregistré un excédent budgétaire équivalant à 9 % du PIB contre 11,3 % en 2007.

Les réserves internationales nettes ont augmenté de US$6,8 milliards au cours de l'année 2008. Elles ont représenté approximativement 6,1 mois d'importations de biens services non facteurs contre 5,1 mois en 2007. Cette évolution a été le fait de flux accrus de revenus en monnaies étrangères, en particulier ceux générés par les activités pétrolières et des mines de diamant.

BotswanaL'économie du Botswana a connu, en 2008, la modération de la croissance économique conjuguée à des pressions à la hausse des prix.

En effet, les données pour l'exercice 2007/08 indiquent que l'économie botswanaise a ralenti, le PIB réel ayant progressé à un taux modéré de 2,9 %, contre 4,4 % en 2006/07. Le niveau en repli du rythme de croissance, en dépit de la hausse de la production non minière (8,0 % en 2008 contre 5,7 % en 2007), est attribuable à la contraction de la production minière amorcée bien avant que l'impact du ralentissement de l'économie mondiale n'affecte celle du Botswana.

L'Inflation est montée à 15,1 % en août 2008, et est passée, en moyenne annuelle de 7,1 % en 2007 à 12,6 % en 2008, se situant au-dessus de la borne supérieure de l'objectif à moyen terme de la Bank of Botswana, compris entre 3 et 6 %. Les principales sources des tensions inflationnistes ont été la hausse des prix des produits alimentaires et du carburant, le renchérissement du carburant alimentant l'inflation à travers le relèvement des transports publics. L'augmentation des prix administrés notamment les tarifs de l'électricité ainsi que l'introduction en novembre 2008 d'un prélèvement de 30,0 % sur les boissons alcoolisées, ont accentué les pressions inflationnistes.

Les réserves de changes se sont situées à P68,6 milliards (USD 9,1 milliards et DTS5,9 milliards) à fin décembre 2008, supérieures de 17,3 % à leur niveau de décembre 2007. Toutefois, leurs contrevaleurs en dollar et en DTS sont en recul de 6,9 % et 4,0 % respectivement. Les réserves extérieures ont representé 23,0 mois d'importations de biens et services, en baisse par rapport au niveau de 27 mois enregistré en 2007. Ce recul traduit la tendance générale suivie par les réserves au fur et à mesure que le ralentissement de l'économie s'intensifie, ainsi que la hausse soutenue des importations au cours de l'année.

Au cours de l'année 2008, le Pula s'est déprécié par rapport à la plupart des devises composant le DTS, à l'exception de la livre sterling à l'égard de laquelle il s'est apprécié de 10,6 %. Il est ressorti significativement en baisse vis-à-vis du yen japonais (35,6 %), du dollar américain (20,1 %) et de l'euro (16,4 %). Par rapport au panier de monnaies qui le composent, à savoir le DTS et le Rand, le Pula s'est déprécié de 18,2 % par rapport au DTS et s'est apprécié de 10,0 % par rapport au rand. Le taux de change nominal effectif (TCNE) s'est, au cours de l'année, déprécié de 2,3 % tandis que le taux de change effectif réel (TCER) s'est apprécié de 4,5 %.

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LesothoL'économie du Lesotho a progressé en 2008 à un rythme de 3,5 % contre 5,1 % en 2007. Le ralentissement observé est dû largement à la baisse des performances du secteur secondaire dont le taux de croissance est évalué à 1,3 % en 2008, en deçà du niveau de 8,5 % enregistré en 2007, du fait de la contraction de la production industrielle.

En relation avec la hausse des prix internationaux du pétrole et des denrées alimentaires au cours du premier semestre, le taux d'inflation est ressorti, en moyenne, à 10,7 % en 2008, contre 7,1 % en 2007, nonobstant le repli des prix domestiques de 12,1 % en septembre 2008 à 10,6 % en décembre.

Les opérations financières de l'Etat se sont traduites par un déficit public estimé à l'équivalent de 0,1 % du PIB en 2008 contre un excédent de 7,9 % en 2007. Le déficit est attribuable, entre autres, à la tendance à la baisse des revenus fiscaux.

MadagascarLe pays a enregistré d'importantes entrées de devises étrangères destinées à la mise en œuvre des deux principaux projets miniers. La gestion macroéconomique en a été affecté au regard de la faible capacité d'absorption de l'économie. L'appréciation de la monnaie locale, l'Ariary a pesé sur la compétitivité du pays. Le taux de croissance du PIB réel est resté positif, en ressortant à 7,2 % contre 6,2 % en 2007 et 5,0 % en 2006.

L'inflation, est ressortie, en moyenne à 9,4 % en 2008, en baisse par rapport à 2007 (10,3 %) et 2006 (10,8 %). Ce repli est attribué à l'impact limité de la crise alimentaire et du pétrole sur les prix nationaux. La faiblesse des prix des produits alimentaires, en particulier le riz dont la récolte a été bonne, ainsi que l'appréciation de la monnaie locale par rapport à celles des partenaires commerciaux ont contribué au faible niveau de l'inflation.

Les actions du Gouvernement en matière fiscale visant l'élargissement de l'assiette des impôts et l'amélioration de l'administration fiscale ont été suivies d'effet, avec la hausse des recettes fiscales en 2008. Toutefois, le pays a enregistré un déficit budgétaire de 4,7 % du PIB en 2008 contre 2,8 % en 2007.

MalawiLes performances économiques du Malawi sont restées bonnes, avec un PIB réel en hausse et un taux d’inflation limité à un chiffre. Les efforts de stabilisation macroéconomique conjugués à la consolidation budgétaire se sont traduits par des niveaux d’endettement intérieur et de taux d’intérêt plus faibles. Les réserves extérieures brutes sont demeurées pratiquement inchangées.

Le taux de croissance du PIB réel s’est consolidé en ressortant à 9,7 % en 2008 contre 8,6 % en 2007, du fait principalement d’une meilleure tenue du secteur agricole ainsi que des investissements publics dans les infrastructures.

L’inflation, en moyenne annuelle, s’est accrue, en ressortant à 8,7 % en 2008 contre 8,0 % en 2007. Cette évolution traduit celle des prix des produits alimentaires et non alimentaires.

Les opérations financières de l’Etat ont enregistré un déficit équivalant à 6,3 % du PIB en 2008 contre 5,9 % en 2007. Cette évolution résulte de l’escalade des dépenses courantes et en capital, en relation avec la hausse des charges liées au programme de subvention des intrants agricoles et des programmes de développement financés sur ressources internes, en particulier dans le domaine routier.

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Les réserves officielles brutes sont demeurées pratiquement inchangées, en ressortant à un niveau équivalant à 2,2 mois d’importations en décembre 2008, contre 2.1 mois en 2007.

MozambiqueLa croissance économique du Mozambique a connu un ralentissement en 2008 en raison de la contraction de la production et de l’offre d’électricité due à des travaux d’entretiens effectués sur le barrage hydroélectrique de Cahora Bassa et sur d’autres sites de production d’électricité. Cette situation a affecté les performances du secteur industriel.

Les estimations préliminaires indiquent une augmentation du PIB réel de 6,8 % en 2008 contre 7,3 % en 2007. Cette performance est le fait du secteur primaire qui a enregistré une croissance de 9,3 %, amenée principalement par l’agriculture et les activités minières. La crise énergétique subie par l’Afrique du Sud s’est ressentie sur le secteur industriel.

L’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) de la ville de Maputo est ressortie, en moyenne à 10,3 % en 2008 contre 8,2 % en 2007. La hausse notée est due essentiellement à la montée des prix des produits alimentaires et du pétrole. Toutefois, le Mozambique a pris des mesures destinées à contenir l’inflation, dont :

− l’introduction de mesures fiscales ponctuelles en matière de procédures d’importations des carburants à l’effet d’atténuer l’impact de la hausse des cours du pétrole ;

− la stabilité du metical vis-à-vis du dollar américain et son appréciation par rapport au Rand ;

− le maintien des prix administrés de l’électricité, de l’eau, des services éducatifs et de la santé ;

− le contrôle des facteurs susceptibles d'induire la hausse de la masse monétaire.

Le Mozambique continue de dépendre fortement de l’aide budgétaire extérieure. Son déficit budgétaire, hors dons, est resté en 2008 inchangé par rapport à son niveau de 2007, soit l’équivalent de 12,5 % du PIB. Toutefois, lorsque les dons sont pris en compte, le déficit baisse à 2,5 % du PIB contre to 2,9 % du PIB en 2007.

Les réserves internationales se sont situées à US$ 1 643 millions en 2008, équivalant à 4,9 mois d’importations. Elles sont en deçà du niveau de 5,0 mois d’importations enregistré en 2007. Sur le marché des changes, l’appréciation continue du dollar américain a contribué à une dépréciation rapide du Metical. La monnaie mozambicaine s’est toutefois appréciée contre le Rand sud africain, ce qui a atténué les pressions sur les prix intérieurs.

Namibie L’économie namibienne a connu en 2008 un ralentissement, avec un taux de croissance 2,4 % contre 4,1 % en 2007, en raison, pour l’essentiel, de l’impact de la récession économique mondiale, se traduisant en particulier par une baisse significative des revenus diamantifères (9,9 %).

L’inflation, mesurée par la variation en pourcentage de la moyenne annuelle de l’indice des prix à la consommation est montée de 6,7 % en 2007 à 10,3 % en 2008. Cette accélération de la hausse des prix a été principalement le fait de niveaux élevés des prix du pétrole et des produits alimentaires. Les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées et le transport ont, pour l’essentiel, contribué à l’inflation.

Un déficit budgétaire correspondant à 5,2 % du PIB % a été estimé pour l'exercice fiscal 2008/09. Les recettes totales du Gouvernement central au titre de l'exercice 2008/09 se sont

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accrues sous l'effet du renforcement des recettes provenant de l'Union Douanière de l'Afrique Australe (SACU), des taxes acquittées par les compagnies minières et de celles sur les biens et services.

Les réserves internationales ont significativement augmenté en 2008. Elles ont correspondu à 4,8 mois d'importations, contre 3,2 mois d'importations en 2007. Cette amélioration est attribuable à la hausse des recettes provenant de la SACU et de la consolidation des recettes d'exportations.

Afrique du SudL'économie sud africaine a été affectée par les turbulences financières internationales, bien que ses institutions financières intérieures ne soient pratiquement pas exposées aux actifs malsains au cœur de la détérioration des marchés du crédit. Le PIB en termes réels a régressé au dernier trimestre de l'année 2008, traduisant la détérioration de la confiance des consommateurs et des hommes d'affaires, la baisse de la demande globale et une politique monétaire relativement resserrée.

Pour la première fois depuis 1998, le PIB réel s'est contracté, en rythme annuel, de 1,8 % au quatrième trimestre de l'année 2008, du fait d'une détérioration prononcée de la valeur ajoutée réelle du secteur secondaire, en particulier celle des industries manufacturières. En conséquence, en rapport avec la dégradation significative de la situation économique mondiale et un environnement plus contraignant de politique interne, le taux de croissance du PIB pour 2008 a reculé à 3,1 %, et est notablement en dessous du niveau de 4,7 % enregistré en 2007.

L'inflation a été forte au cours de la majeure partie de l'année. Elle a été induite par les prix record des matières premières qui ont poussé à des niveaux élevés à la fois les prix à la production et à la consommation. Toutefois, la chute des cours des matières premières vers la fin de l'année, conjuguée au repli de la demande tant au plan mondial qu'interne se sont traduites par le ralentissement de la spirale inflationniste. En rythme annuel, l'inflation7

mesurée par l'indice des prix à la consommation est ressortie, en moyenne à 11,3 % en 2008, au-dessus du niveau de 6,2 % enregistré en 2007.

L'Afrique du Sud a enregistré en 2008 un déficit budgétaire équivalant à 0,7 % du PIB après un excédent de 0,5 % du PIB en 2007. Les recettes du Gouvernement central ont été stimulées par des réalisations supérieures aux prévisions budgétaires au titre des impôts sur le revenu ainsi que des profits et rémunérations des capitaux. Les impôts sur la propriété ont décliné, reflétant le ralentissement de l'activité dans le secteur de l'immobilier.

Le volume des exportations a baissé de façon significative du fait de la contraction de la demande mondiale ainsi que du fléchissement des prix de la plupart des produits d'exportations. L'Afrique du Sud a cependant enregistré un solde global de balance de paiements positif en 2008, le déficit du compte courant ayant été plus que compensé par l'excédent du compte des opérations financières. Les réserves de change, en termes de nombre de mois d'importations, ont augmenté en passant de 3,1 mois en 2007 à 3,4 mois en 2008.

SwazilandSelon les estimations officielles, l'économie du Swaziland a enregistré un taux de croissance du PIB réel de 2,6 % en 2008 contre 3,5 % en 2007. Les résultats négatifs de certains produits d'exportations, notamment le textile, et le persistent ralentissement des investissements

7 L'Afrique du Sud a révisé la pondération, la base et le panier de son indice sous-jacent des prix à la consommation, qui est désormais la nouvelle mesure de l'objectif d'inflation.

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directs ont constitués les principaux facteurs qui ont contribué au ramollissement de la croissance en 2008. L'inflation, mesurée par l'indice des prix à la consommation s'est accrue de 8,1 % en 2007 à 12,6 % en 2008, sous l'effet des coûts élevés des biens alimentaires et des carburants au cours de la majeure partie de l'année 2008.

Les finances publiques ont connu un retournement de tendance en 2008, en enregistrant un déficit de 1,4 % du PIB contre un excédent de 3,7 % of PIB en 2007. Cette évolution a été, pour l'essentiel, la conséquence d'un niveau de recettes en dessous de l'objectif du fait des retards dans la mise en œuvre des réformes fiscales et d'une baisse des recettes douanières.

Les données préliminaires sur l'année 2008 indiquent que le Swaziland a maintenu un solde positif de balance des paiements, bien que l'excédent soit moindre que celui enregistré en 2007. Cet excédent a résulté d'importants transferts reçus, principalement sous forme de recette provenant de l'Union Douanière de l'Afrique Afrique Australe (SACU), ainsi que la cession des investissements du gouvernement à l'étranger à la Central Bank of Swaziland.

TanzanieLa Tanzanie a continué à maintenir des performances économiques soutenues, reflet principalement de profondes réformes structurelles conjuguées à une politique fiscale prudente. En effet, le taux de croissance du PIB réel est estimé à 7,5 % en 2008 contre 7,1 % en 2007. La vigueur de la croissance est en rapport avec les bons résultats des secteurs agricoles, miniers, industriels ainsi que ceux des hôtels et restaurants, du commerce de gros et de détail, de la construction, des finances et des affaires, favorisés par la politique du Gouvernement visant la stimulation de la croissance. Le taux d'inflation a été, en moyenne, de 10,3 % en 2008 contre 7,0 % en 2007. La hausse observée est, pour l'essentiel, due à des pressions intenses sur les prix intérieurs résultant d'une montée subite et prolongée des prix du pétrole et des denrées alimentaires en 2008.

En matière de finances publiques, l'objectif du Gouvernement à court et moyen terme continue d'être axé sur la disponibilité des ressources en vue du financement de la Stratégie Nationale pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance et les Objectifs de Développement pour le Millénaire. Dans ce contexte, le solde budgétaire a affiché un déficit de 3,8 % du PIB en 2008 contre un excédent de 3,6 % du PIB en 2007. Le déficit a été financé par des emprunts extérieurs.

Le déficit du compte courant s'est aggravé en ressortant à US$2,3 milliards en 2008 contre US$ 1,6 milliard en 2007. Cette détérioration est attribuée à la forte hausse des importations de pétrole, de biens d'équipement et de produits alimentaires. Les réserves de change se sont situées à l'équivalent de 4,3 mois d'importations de biens et services en 2008, en deçà du niveau de 4,5 mois enregistré en 2007.

ZambieL'économie Zambienne a continué à bien se comporter en dépit de la crise économique mondiale. En effet, malgré une baisse due principalement à la chute de la production agricole et de celle de l'électricité, le taux de croissance du PIB réel est resté relativement élévé en 2008 (6,0 %, contre 6,3 % en 2007), soutenu par les secteurs miniers, du tourisme, de la construction, de l'industrie et des transports. Le taux d'inflation s'est élevé, en moyenne à 12,4 % en 2008, contre 10,7 % en 2007. Ce résultat est le fait de la hausse des prix des produits alimentaires et non-alimentaires.

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La Zambie a enregistré un déficit budgétaire, dons compris, équivalant à 1,7 % du PIB en 2008, à comparer à 0,2 % en 2007. Le déficit était toutefois inférieur aux prévisions en raison d'un niveau de dépenses plus faible que prévu.

Les réserves internationales brutes ont augmenté légèrement (0,5%). Les transactions extérieures, les recettes fiscales perçues sur les compagnies minières ainsi que les ressources reçues dans le cadre de projets ont constitué les facteurs de soutien à cette hausse. Toutefois, en termes de couverture des importations, les réserves étaient plus faibles en 2008 (2,8 mois d'importations comme 3,6 mois en 2007).

ZimbabweLes performances économiques du Zimbabwe ont continué à être faibles en 2008, reflétant l'impact négatif de l'absence d'aide à la balance des paiements, de l'inexistence de financement extérieur, de la baisse des prix des produits et des fréquents délestages. Le PIB réel s'est replié de 14,3 % en 2008, après avoir baissé de 3,0 % l'année précédente. Tous les principaux secteurs ont contribué à ce résultat négatif, les contre-performances les plus significatives étant le fait du secteur minier (-46 %), le tourisme, la distribution et l'agriculture (-11,0 % respectivement) ainsi que l'industrie (-10,0 %). Les pressions sur les prix se sont maintenues en 2008, poussant l'inflation à atteindre environ 231 millions % en Juillet 2008.

Le Zimbabwe a enregistré en 2008 un excédent budgétaire équivalant à 29,9 % du PIB, à rapprocher au surplus de 2,6 % relevé en 2007. L'amélioration du solde budgétaire est le fait de la politique fiscale rigoureuse adoptée en 2008. Toutefois, l'assiette fiscale du pays continue de se rétrécir dans un contexte d'informalisation croissante de l'économie et de contre-performance des principaux secteurs productifs et d'exportations.

3.1.5 Sous-région d’Afrique de l’Est

BurundiLe pays a enregistré en 2008 un taux de croissance du PIB de 4,3% contre 3,2% en 2007. Cette évolution favorable a résulté particulièrement de la reprise dans le secteur primaire à la suite d’une très bonne récolte de café. Les secteurs secondaire et tertiaire ont maintenu une croissance soutenue quoiqu’en léger retrait.

L’inflation est passée de 8,3% en 2007 à 24,5% en 2008. Cette évolution adverse est imputable, en partie, au renchérissement des prix des denrées alimentaires dans les régions frappées par la sécheresse et à la hausse des prix du carburant.

Les opérations financières de l’Etat se sont soldées par un déficit budgétaire représentant 3,1% du PIB contre 3% en 2007. Ce déficit a été principalement financé par des ressources intérieures et, dans une moindre mesure, par des tirages sur des prêts extérieurs. Par ailleurs, en raison de l’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE, le Burundi devrait bénéficier d’un allègement de dette qui pourrait libérer les ressources nécessaires au développement des secteurs prioritaires et porteurs de croissance.

Le déficit du compte courant extérieur s’est, par rapport à l’exercice précédent, alourdi. Ce mauvais résultat est imputable à une dégradation de la balance commerciale due à une forte augmentation des importations (10,5% en volume et 38,0 % en valeur) concomitante à une baisse en valeur des exportations de café liée à l’effet prix. Concernant le marché de change et la politique de change, la Banque Centrale a continué à recourir, pour la gestion des réserves extérieures, aux mécanismes du marché, en particulier les enchères de devises. Le Franc burundais s’est déprécié par rapport aux principales devises, de 23,07 % en 2008 contre 1,27 % en 2007.

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La politique monétaire, basée sur le ciblage des agrégats monétaires, s’est inscrite dans le cadre du programme économique et financier conclu avec le FMI au titre de la deuxième FRPC8. Les critères quantitatifs de ce programme (avoirs intérieurs nets, avoirs extérieurs nets), visaient la maîtrise de l’inflation et le maintien de la masse monétaire à un niveau compatible avec la croissance du PIB nominal. Pour réaliser ces objectifs, la Banque de la République du Burundi a continué à utiliser des instruments indirects, à savoir les appels d’offres de liquidité, les réserves obligatoires et les émissions de bons du Trésor. Les résultats obtenus, au regard des objectifs quantitatifs, se sont avérés satisfaisants. Toutefois, la croissance de la masse monétaire a atteint 33,7 % contre une prévision de 14,4 %.

ComoresAux Comores, l’année 2008 a été marquée par le durcissement puis la résolution de la crise à Anjouan ainsi que par une grave crise énergétique (pénurie des produits pétroliers), qui a paralysé, dès le début du second semestre, l’ensemble des secteurs. Dans ce contexte, l’activité économique est restée morose, avec un taux de croissance du PIB de 0,2 % contre 0,8 % en 2007. Le taux d’inflation a atteint 6,5 % en 2008 contre 4,5 % en 2007, conséquence notamment de la hausse des prix au niveau mondial des produits alimentaires et énergétiques.

S’agissant des finances publiques, les recettes intérieures, notamment fiscales, ont augmenté de 9,7% par rapport à 2007, et les dépenses courantes de 22%. Résultant de ces évolutions, les principaux soldes budgétaires se sont dégradés, le déficit budgétaire de base et le déficit global hors dons ressortant respectivement à 3,5% du PIB et 13,1% du PIB en 2008 contre 2,9% et 10% en 2007. Les Comores ont par ailleurs bénéficié de deux financements du FMI dans le cadre du programme post-conflit couvrant la période d’octobre 2008 à mars 2009 et d’une facilité contre les chocs exogènes.

Au plan des transactions extérieures, le déficit de la balance commerciale, de nature structurelle, s’est amplifié sous l’effet de deux facteurs. La valeur des importations a fortement cru, en dépit des pénuries observées au cours de l’année, notamment au niveau des produits pétroliers et du riz. Celle des exportations a diminué de moitié, en relation avec la baisse des prix des produits de rente.

Dans le domaine de la monnaie, la masse monétaire a enregistré une hausse de 12,8%, s’établissant à 50,3 milliards FC, en liaison avec l’augmentation de 46,5% du crédit intérieur net, les avoirs extérieurs nets enregistrant une baisse de 2,6%.

KenyaAu Kenya, le taux de croissance économique est ressorti en 2008 à 1,7 % après 7 % et 6,4 %, respectivement en 2007 et 2006. Le ralentissement de l’activité économique observé est dû à l’effet conjugué de plusieurs facteurs, dont les violences post-électorales, les mauvaises conditions climatiques, la hausse des prix du pétrole, ainsi que de la crise financière internationale.

En moyenne annuelle, le taux d’inflation est passé de 5,2 % en 2007 à 9,6 % en 2008. La crise post-électorale, qui a affecté notamment par le biais du secteur des transports, la chaîne de distribution des biens alimentaires, combinée au renchérissement des produits énergétiques, sont les principaux facteurs explicatifs du durcissement des prix.

8 Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance

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Le compte courant extérieur s'est détérioré en relation avec une augmentation des importations beaucoup plus importante que celle des exportations dont l’évolution a été affectée par la crise financière internationale.

La situation des finances publiques s’est caractérisée par une atténuation du déficit budgétaire (1,3 % du PIB pour en 2008 contre 2,7 % en 2007).

S’agissant des comptes monétaires, l’agrégat M3 a augmenté de 11,7 % au 31 mars 2009 contre 19,8 % en mars de l’année précédente.

D’avril 2008 à avril 2009, le Shilling du Kenya s’est déprécié par rapport à l’Euro, au dollar US et au yen japonais de 7 %, 28 % et 33 % respectivement, tandis qu’il s’est apprécié de 5 % par rapport à la livre sterling.

Iles MauricesEn 2008, Maurice a enregistré un taux de croissance de 5,3 % contre 5,4 % en 2007. Cette performance a été tirée notamment par l’intermédiation financière, l’immobilier, le transport et les communications. Le léger ralentissement observé est lié à la crise économique et financière mondiale dont l’incidence a commencé à se ressentir, à compter de la seconde moitié de l’année 2008, sur l’économie mauricienne, notamment sur les activités orientées vers l’extérieur. En particulier, les secteurs du textile et du tourisme ont enregistré des taux de croissance nul et de 2,7 % en 2008 contre 8,5 % et 14 % en 2007.Sur le marché du travail, le taux de chômage a diminué, s’établissant à 7,2 % en 2008 contre 8,5% en 2007. Le taux d’inflation a atteint 9,7 % en 2008 après 8,8 % en 2007.

Le déficit budgétaire (hors dons) a diminué au cours de l’année sous revue, passant de 4,5 % du PIB en 2007 à 3,5 % du PIB en 2008.

En matière d’échanges extérieurs, le déficit du compte courant s’est creusé pour s’établir à 10,5 % du PIB en 2008 après 5,7 % du PIB en 2007 en liaison avec le recul des exportations et la hausse des prix des importations.

Au plan de la monnaie, la Bank of Mauritius a ramené son taux de réserve obligatoire de 5 % à 4,5 % afin de stimuler l’offre de crédit, en guise d’appui aux mesures de relance économique engagées par le Gouvernement. Par ailleurs, le secteur bancaire mauricien, qui n’a pas été directement affecté par la crise financière internationale, est resté rentable avec un bon niveau de capitalisation. Dans ce contexte, la base monétaire et la masse monétaire ont progressé respectivement de 9,5 % à 14,7 % au cours de la période sous-revue, en liaison avec la hausse du crédit au secteur privé (+25,8 %) et à l’administration centrale.

RwandaAu Rwanda, le PIB s’est accru de 11,2 % contre 7,9 % en 2007, à la faveur de la hausse de la production agricole de 15 % contre 0,7 % en 2007, et de la bonne tenue des secteurs industriels et des services. Cette performance économique s’est accompagnée d’une résurgence de l’inflation dont le taux moyen est ressorti à 15,4 % en 2008 contre 9,1 % en 2007, en relation avec la hausse mondiale des prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers.

La situation des finances publiques s’est améliorée en 2008. Les recettes fiscales ont représenté 13,5 % du PIB en 2008 contre 12,7 % l’année d’avant, induisant un repli du déficit budgétaire de 13,1 % à 11 % du PIB entre 2007 et 2008.

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La balance des paiements a enregistré un excédent de 50,5 millions USD. Ce résultat positif est attribuable au compte de capital et d’opérations financières dont l’excédent de 321,1 millions USD a plus que compensé le déficit du compte courant ressorti à 277,7 millions USD.

Ouganda

En Ouganda, la solidité des fondamentaux de l’économie a permis au pays de résister aux effets de la crise financière mondiale. Le taux de croissance de l’économie est projeté à 6,7 % pour l’exercice 2008/2009. La moyenne annuelle du taux d’inflation a atteint 12,1 % contre 6,1 % en 2007.

En matière de finances publiques, le ratio déficit budgétaire/PIB s’est amélioré, passant de 5,6 % en 2007 à 4,8 % en 2008.

Le Shilling de l'Ouganda s’est déprécié de 20 % par rapport au dollar américain, entre juillet et décembre 2008 en relation avec la demande accrue de monnaies étrangères. Au 31 décembre 2008, les réserves de change se sont consolidées, couvrant 5 mois d’importations de biens et services.

Au cours de l’année 2008, la politique monétaire de la Bank of Uganda a été essentielle-ment axée sur la stabilité des prix, la croissance économique et la maîtrise de l’inflation. La base monétaire, étroitement liée au contrôle de l'inflation, a augmenté de 20,7 % entre jan-vier et décembre 2008, contre 21,4 % au cours de l’année précédente. Le système bancaire est resté stable et performant en relation avec une bonne politique de supervision et de régu-lation. Par ailleurs, de nouveaux produits financiers ont été introduits, notamment le mobile money banking, l’e-banking ou le sms- banking.

3.2. Situation de la convergence aux niveaux des Etats et des sous-régions

Les Comités sous-régionaux de l’ABCA ont adopté des programmes régionaux d’intégration monétaire pour la réalisation des critères de convergence de référence du PCMA. L’appréciation de la mise en œuvre de ces programmes régionaux a été faite au regard des conditions décrites à l’étape II du PCMA.

Dans cette perspective, il convient de rappeler que les 40 Banques Centrales membres de l’Association sont réparties entre 52 pays africains dont 47 ont fourni des informations sur la mise en œuvre du PCMA. Les 52 pays sont répartis par sous-région comme suit :

a) Les pays dont les informations ne sont pas disponibles, soit cinq pays (Erithrée, Djibouti, Ethiopie, Seychelles et Somalie), tous de la Sous-région d’Afrique de l’Est.

b) Les pays ayant fourni des informations :

− Afrique du Nord : six (6) pays sur (6) ;− Afrique de l’Ouest : quinze (15) pays sur quinze (15) ;− Afrique Centrale : huit (8) pays sur huit (8) ;− Afrique Australe : douze (12) pays sur douze (12) ;− Afrique de l’Est : six (6) pays sur onze (11).

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3.2.1. Performance par rapport aux critères quantitatifs de convergence

3.2.1.1 Critères de premier rang

a) Ratio Déficit budgétaire global (hors dons) / PIB ≤ 5%(Cf. tableau A6 à tableau A9 et graphique 5 et 6 en annexe)

En Afrique du Nord, le critère a été respecté par quatre pays en 2008 contre 5 en 2007.

Par contre, en Afrique de l’Ouest, les performances en matière fiscale se sont détériorées en 2008. Sept pays (le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée, le Libéria, le Nigéria et le Togo) ont réalisé l'objectif de déficit budgétaire en 2008 contre huit pays à fin 2007 (Cf. tableau et graphique ci-dessous).

En Afrique Centrale, le critère sur le déficit public a été respecté par l’ensemble des pays membres de la Sous-région.

La sous-région d’Afrique Australe a atteint en moyenne un excédent de 1,8 % en 2008, contre un excédent de 1,4 % enregistré en 2007. Bien que la moyenne régionale soit conforme à l’objectif du PCMA, seuls deux pays, à savoir l'Angola (8,9 %) et le Zimbabwé (29,9 %), ont enregistré des excédents élevés qui ont plus que compensé les déficits des autres pays. Quatre pays se sont rapprochés de l'équilibre budgétaire. Il s'agit du Botswana (-0,8 %), du Lesotho (-0,1 percent), ainsi que de la Namibie et de l'Afrique du Sud qui ont enregistré chacun un déficit de 0,7 %.

Trois pays d'Afrique de l'Est ( le Kenya, Maurice et l'Ouganda) ont respecté le critère. En 2007, seuls deux pays avaient pu atteindre l'objectif d'un déficit budgétaire inférieur ou égal à 5 % du PIB.

b) Taux d’inflation à un chiffre (Cf. Tableaux A10 à A13 et graphiques 7 et 8)

Les résultats des pays d'Afrique du Nord au regard du critère au taux d'inflation à un chiffre se sont détériorés en 2008. En effet, seulement trois pays (l'Algérie, la Mauritanie et la Tunisie) se sont conformés à ce critères, contre cinq en 2007.

En Afrique de l'Ouest, le nombre de pays respectant l'objectif de taux d'inflation à un chiffre est tombé de onze en 2007 à huit en 2008. Le Bénin, le Cap-Vert, la Côte d'Ivoire, La Gambie, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger et le Sénégal sont les pays qui ont respecté le critère. Les résultats par zone indiquent que les pressions inflationnistes ont été plus faible dans l'UEMOA (8,5 %) que dans la ZMAO (14,9 %).

En Afrique centrale, seuls les pays membres de la CEMAC se sont conformés au critère, avec toutefois des taux d'inflation significativement en hausse, en raison de l'effet combiné des crises énergiques et alimentaires sur les prix intérieurs de tous les pays de la sous-région au cours du premier semestre de l'année.

En Afrique Australe, le nombre de pays qui sont parvenus à contenir l'inflation dans la limite d'un nombre à un chiffre s'est significativement réduit pour ressortir à deux. La réalisation de ce critère demeure un défi pour de nombreux pays membres en raison du contexte mondial qui affecte directement leur performance.

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Dans la Sous-région de l'Afrique de l'Est, seuls deux des six pays qui ont soumis leurs rapports ont respecté le critère sur l'inflation. Il s'agit des Comores et de Maurice. En 2007, tous les 6 pays dont les données étaient disponibles avaient satisfait la norme.

c) Crédit de la Banque Centrale à l’Etat ≤10% (Cf. Tab. A14 à A17)

En raison des progrès réalisé par le Soudan, tous les six pays d'Afrique du Nord ont respecté, en 2008, le critère sur le financement par la banque du déficit budgétaire.

Concernant l’Afrique de l’Ouest, les performances en termes de financement du déficit budgétaire par la Banque Centrale sont restées satisfaisantes. En effet, à l'instar de l'annéee précédente, quatorze pays de la sous-région ont respecté le critère. La zone UEMOA a maintenu durant la période sa polique de non-financement du déficit budgétaire tandis que le financement des déficit enregistré par la ZMAO (1,4%) est resté à l'intérieur de l'objectif. Le Ghana a continué d'afficher un niveau élevé de financement du déficit budgétaire par la banque centrale.

Les pays de la Sous-région d'Afrique Centrale ont satisfait au critère à l’exception de la RDC dont la situation s'est ressentie de la contraction des recettes d’exportation liée à la chute des prix des matières premières et de l’augmentation des dépenses sécuritaires résultant du conflit à l’est de ce pays.

Les banques centrales d'Afrique Australe ne sont plus autorisées à financer les déficits budgétaires.

En Afrique de l'Est, les performances relatives au critère sur les crédit de la banque centrale au gouvernement sont demeurées satisfaisantes. Cinq des six pays qui ont soumis leurs rapports ont atteint l'objectif.

d) Ratio réserves extérieures / importations ≥ 3 mois(Cf. Tab. A18 à A20 et graphique 9 en annexe)

En dépit de la baisse du niveau des réserves extérieures dans la plupart des pays, le nombre d'Etats membres de la Sous-région d'Afrique du Nord respectant le critère est demeuré stable à quatre. La Mauritanie et le Soudan continuent d'afficher les performances les plus faibles.

En Afrique de l’Ouest, les performances en ce qui concerne l'accumulation de réserves extérieures brutes se sont légèrement affaiblies, le nombre de pays atteignat l'objectif étant passé de 14 à 12. Les résultats de la CEDEAO dans son ensemble ressortent à 10,8 mois, du fait du Nigéria.

En Afrique Centrale, la plupart des pays de la sous-région ont satisfait à ce critère à l’exception de la RDC, en raison notamment de la réduction des recettes d'exportation due à la baisse des cours des matières premières ainsi que de la forte hausse des dépenses de sécurité.

Le niveau global des réserves de l’Afrique Australe, en terme de couverture des importations a subi une légère baisse, en passant de 6,1 mois en 2007 à 6,0 mois en 2008. Malgré la hausse du niveau des réserves extérieures enregistrées par la plupart des pays, le taux de couverture s'est replié en raison du niveau élevé des importations en relation avec les prix des carburants et des produits alimentaires. Le Botswana vient en tête avec 22 mois de couverture des importations, suivi par l'Angola (10,4 mois). Trois pays ont eu des résultats

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inférieurs à l’objectif d’au moins 3 mois de couverture des importations. Il s'agit du Malawi (2,2 mois) de la Zambie (2,8 mois) et du Zimbabwé (0,3 mois).En Afrique de l’Est, la plupart des pays qui ont soumis des rapports ont enregistré une baisse des réserves extérieures. En outre, en relation avec les contre-performances du Kenya, le nombre de pays respectant le critère est passé de six à cinq.

3.2.1.2 Critères de Second rang (C. Tab. A22)

a) Elimination des arriérés et non accumulation de nouveaux arriérés

Seules l'Afrique du Nord et l'Afrique Centrale ont fourni des informations sur ce critère. Dans la Sous-région d'Afrique du Nord, tous les pays ont satisfait à la norme à l'exception de la Mauritanie qui a enregistré de nouveaux arriérés extérieurs. Les pays membres de la Sous-région d'Afrique Centrale n'ont pas connu d'arriéres au cours de l'année sous-revue. (Cf. Tab. ..... en annexe)

b ) Ratio Recettes fiscales / PIB > 20%(Cf. Tab. A23 à A26 et graph. A10 en annexe)

En Afrique du Nord, l'Algérie, l'Egypte et la Tunisie ont affiché des recettes fiscales representant plus de 20 % du PIB.

En Afrique de l’Ouest, les performances en termes de recettes fiscales sont restées faibles pendant la période considérée. Seuls deux pays (Cap-Vert et Ghana) ont rempli ce critère en 2008, soit le même niveau de réalisation qu'en 2007.

Dans la Sous-région d'Afrique Centrale, une amlioration des performance a été enregistrée, cinq pays ayant respecté le critère contre quatre en 2007. Les pays qui ont réalisé de bons résultats sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad. La République Centrafricane continue à afficher des performances médiocres.

En Afrique Australe, le ratio moyen des recettes fiscales /PIB pour la sous-région en 2008 est demeuré inchangé par rapport à son niveau de 2007 ( 32,6 %)9, niveau supérieur au seuil minimum retenu par le PCMA. En 2008, deux pays n’ont pas pu atteindre l'objectif. Il s’agit de Madagascar (12,0 %), et de la Zambie (17,2 %).

Le nombre de pays de la sous-région d'Afrique de l'Est respectant le critère est resté inchangé à un. Toutefois, deux pays (Burundi et Maurice) se sont rapprochés de l'objectif.

c ) Ratio masse salariale / recettes fiscales totales < 35%

(Cf. Tab. A27 à A30 en annexe)

En Afrique du Nord, trois pays (l'Algérie, l'Egypte et la Libye) ont pu satisfaire au critère.

En Afrique de l’Ouest, six (06) pays (La Gambie, Guinée, Libéria, Niger, Nigéria, et Sénégal) l'ont respecté. En 2007, neuf pays avait atteint l'objectif.

Trois pays de la Sous-région d'Afrique Centrale, à savoir la République Centrafricaine, la RDC et São Tomé e Principe n’ont pas satisfait à ce critère, en raison notamment de la hausse des salaires (RDC et São Tomé e Principe) et de la baisse des recettes fiscales (RDC).

9 Avec des données non disponible pour le Malawi et le Zimbabwe en 2007 et pour le Mozambique, la Tanzanie, le Malawi et le Zimbabwe en 2008

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Les performances de la Sous-région d'Afrique de l'Est ont continué, en 2008, à s'améliorer. En effet, le critère a été respecté par quatre pays contre trois en 2007 et deux en 2006.

d ) Investissements publics / recettes fiscales ≥ 20 %

(Cf. Tab. A31 à A34 en annexe)

Grâce, en partie, aux revenus tirés du pétrole, tous les six pays de la Sous-région d'Afrique du Nord ont continué à afficher de bons résultats.

Le ratio pour la Sous-région d'Afrique de l'Ouest a été de 24,7% soit 4,7 points de pourcentage au dessus de l'objectif. Ce résultat masque cependant les faibles performances de la plupart des pays. En effet, à l'instar de 2007, seulement sept pays (Bénin, Burkina Faso, Ghana, Mali, Niger, Nigéria et Sénégal) ont respecté le critère en 2008.

En Afrique Centrale, le Cameroun, la Guinée Equatoriale et le Tchad ont respecté le critère. S'agissant des autres pays, la RDC, la RCA, ainsi que São Tome e Principe ont vu leur capacité à financer les investissements contrainte par la faiblesse des recettes fiscales. Au Congo et au Gabon, le non respect de ce critère s’explique par le poids du service de la dette extérieure.

La tendance observée dans la Sous-région d'Afrique de l'Est en 2007 s'est pooursuivie en 2008, avec Maurice rejoignant les pays affichant de bons résultats dont le nombre est resorti à 4 contre 3 en 2007 et 2 en 2006.

e ) Maintien de la stabilité du taux de change réel (± 10%)

(Cf. Tab. A35 à A38 en annexe)

Les monnaies des pays de la Sous-région d'Afrique du Nord sont restés proche de leur valeur d'équilibre en 2008.

En Afrique de l’Ouest, deux principaux régimes de taux de change coexistent au sein de la CEDEAO : le taux de change fixe pour le Cap-Vert et les huit pays de l'UEMOA et le taux de change flexible pour les autres pays. Le taux de change réel de la plupart des pays est resté stable en 2007. Avec une marge de fluctuation de ± 10,0%, tous les pays ont satisfait le critère, à l'exception du Nigéria (10,8 %) et de La Gambie (14,4%).

Les performances de la Sous-région d'Afrique Centrale se sont détériorées de façon drastique en 2008. Seuls deux pays ont respecté le critère contre huit en 2007.

Les performances de la Sous-région d'Afrique de l'Est concernant la stabilisation des taux de change demeurent faible. A part les Comores dont la monnaie a une parité fixe avec l'euro, seul un pays à régime de change flottant (le Kenya) a pu réalisé l'objectif.

f ) - Taux d’intérêt réels positifs(Cf. Tab. A39 à A 42 en annexe)

En 2008, la plupart des sous-régions ont enregistré de faibles performances en matière de maintien de taux d'intérêts positifs, en raison de l'accélération de l'inflation.

Toutefois, tous les pays d'Afrique du Nord, à l'exception du Soudan, ont affiché des taux d’intérêt réels positifs.

En Afrique de l'Ouest seul un pays (Guinée), contre six en 2007, a affiché en 2008 des taux d'intéret positis.

Dans la Sous-Région d'Afrique Centrale, seuls trois pays (Cameroun, RDC et Sao Tome e Principe), contre 8 en 2007, ont respecté le critère.

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Aucun pays de la Sous-région d'Afrique de l'Est n'a pu se conformer au critère.

3.2.2.Convergence par rapport aux critères qualitatifs

Les sous-régions de l'ABCA ont continué à mettre en oeuvre des réformes dans divers do-maines, dont le secteur bancaire, le commerce et les statistiques.

Dans la Sous-région de l'Afrique du Nord, les principales réformes mises en oeuvre ont concerné la restructuration des banques, la supervision bancaire, les systèmes de paiement et la libéralisation des transactions courantes.

Au titre de la restructuration du secteur bancaire, certaines des réformes entreprises ont visé à accroître le rôle du secteur privé, une plus grande intégration du secteur bancaire et l'amélio-ration de la capacité de gestion. Les actions majeures dans ces domaines comprennent le pro-gramme de fusion conduit en Egypte. Ce programme a permis de réduire le nombre d'établis-sements bancaires actifs à 39 à fin décembre 2008 comme à fin décembre 2004. Elles re-couvrent également la privatisation de banques locales en Egypte et en Libye. Les autres ac-tions ont été axées sur le renforcement des systèmes d'information, l'amélioration des tech-niques d'évaluation des risques ainsi que la gestion et le contrôle du crédit et des risques opé-rationnels.

La plupart des Etats de la Sous-région ont continué à mettre l'accent sur des réformes desti-nées à améliorer le contrôle et la supervision du système bancaire. En particulier, les banques centrales ont pris les dispositions nécessaires pour être en mesure d'appliquer les normes in-ternationales de comptabilité et les Accords de Bâles II.

Au titre des systèmes de paiement, chaque pays a accompli des réformes et a franchi des étapes importantes pour moderniser les systèmes de paiement. A titre de rappel, le système de règlement global en temps réel est déjà opérationnel en Algérie, en Libye et en Tunisie et les travaux préparatoires sont en cours en Mauritanie, en Egypte et au Soudan.

S'agissant des transactions internationales, tous les Etats de la Sous-région ont déjà adhéré à l'Article 8 des statuts du Fonds Monétaire International. La libération du compte de capital n'a pas encore été réalisée.

Les Etats de l'Afrique de l’Ouest ont entrepris des réformes dans divers domaines dont l'harmonisation des politiques de changes, la libéralisation du compte de capital, l'harmonisation de la réglementation du secteur financier, la modernisation des systèmes de paiement, la supervision et le contrôle du système bancaire, la libéralisation du commerce et la libre circulation des personnes. Si des progrès ont été enregistrés en certaines matières, dans d'autres, il est nécessaire d'accélérer les réformes.

Au titre de l’harmonisation des politiques de change aucun progrès significatif n'a été enregistré. Il existe toujours deux principaux régimes de change au sein de l’espace CEDEAO, à savoir le régime fixe, en vigueur au sein de l’UEMOA et au Cap-Vert, et le régime de change flottant en vigueur dans les autres pays.

Par ailleurs, les progrès demeurent toujours insuffisants par rapport à la libéralisation du compte de capital, totalement réalisée seulement par La Gambie et le Libéria. Les autres pays membres de la CEDEAO continue d'adopter une approche plus prudente que marquée par le maintien d'un certain niveau de contrôle. Toutefois, il n'existe aucune restriction au mouvement des capitaux au sein de l'UEMOA.

En matière d’harmonisation du secteur financier et de développement des systèmes de paiement, des progrès importants sont entrain d’être réalisés, avec toutefois des différences dans les degrés d'avancement dans les deux zones monétaires de la CEDEAO.

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Au sein de l'UEMOA, le marché financier et les systèmes de paiement sont déjà intégrés et harmonisés. En 2008, l'accent a été mis sur la migration de deux composantes de la réforme des systèmes de paiement, en l'occurrence le « système de compensation interbancaire automatisée de l'UEMOA » et le « système de transfert et de réglements automatisés » respectivement vers les versions 2 et Window 2003, afin d'améliorer la fonctionnalités de ces composantes. L'accent a été également mis sur la normalisation des instruments de paiement (chèques et autres bons de commerces), l'enregistrement de nouveaux membres, le développement par la BCEAO d'un système d'informations bancaire et l'établissement d'un fonds de garantie pour le système de compensation.

Quant à la ZMAO, des efforts appréciables sont déployés pour une mise à niveau des systèmes financiers et de paiements de tous les pays membres. Deux pays (Ghana et Nigéria) sont dotés d’un système opérationnel pour les « règlements bruts en temps réel - RTGS » et les trois autres pays membres (La Gambie, la Guinée et la Sierra Léone) sont en voie d’acquérir cet outil grâce à un financement de la Banque Africaine de Développement (BAD).

Pour les chèques, la ZMAO a également adopté des normes et standards communs. Une réglementation commune en matière de système de paiement a été également élaborée et est en voie d’adoption. Ce système de paiement en cours de finalisation au sein de la ZMAO, une fois achevé, devra être interconnecté avec le système de paiement de l’UEMOA.

Concernant la supervision et la réglementation du système bancaire, les pays membres de la ZMAO ont pris des dispositions nécessaires pour harmoniser leur lois bancaires et se conformer aux principes de Bâle I dans le domaine de la supervision bancaire. Les Etats membres de l’UEMOA, quant à eux, utilisent une réglementation bancaire déjà unifiée et la supervision bancaire est assurée par la Commission bancaire.

Au titre de la libéralisation des échanges, les questions relatives au Tarif Extérieur Commun (TEC) et au protocole portant institution de la TVA dans les pays membres ne sont pas encore entièrement résolues. En effet, l'application du TEC, dont le mécanisme de base est le TEC de l’UEMOA, bute sur les modalités d'harmonisation du régime des dérogations. Toutefois, des avancées ont été enregistrées en matière d'harmonisation des codes douaniers et des valeurs en douane. Un projet de code des douanes de la CEDEAO est en cours de finalisation. Une étude portant sur les textes de conventions en matière de valeur en douane et un projet de valeur en douane pour les marchandises de la CEDEAO ont été également réalisés.

S’agissant de la libre circulation des personnes, les actions portent sur l’organisation des unités pilotes de suivi pour lutter contre les tracasseries routières aux frontières, la mise en place du passeport de la CEDEAO, la migration internationale et la coopération transfrontalière.

Concernant l’harmonisation des statistiques, l’application du programme statistique régional 2006-2010 se poursuit à travers la mise à jour des données des Etats membres, l’harmonisation des outils statistiques et la politique statistique régionale. Les travaux en cours portent sur la mise en œuvre des cadres harmonisés et programmes des comptes nationaux, les indices de prix à la consommation (IPC), les statistiques du commerce extérieur (avec le logiciel EUROTRACE qui a permis la mise à jour des statistiques de ce secteur).

Les Etats de la Sous-région d'Afrique Centrale ont engagé des réformes portant principalement sur les systèmes de paiement.

Les Etats membres de la CEMAC ont lancé un projet régional de réforme de leurs systèmes de paiement et de règlement initié en octobre 1999. Ce système comporte quatre (04) composantes :

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• le Système de Gros Montants Automatisé (SYGMA), pour les paiements de montants en principe égaux ou supérieurs à cent (100) millions de F CFA, mais éventuellement de montants inférieurs, à caractère urgent ;

• le Système de Télécompensation en Afrique Centrale (SYSTAC), pour les paiements de montants inférieurs à cent (100) millions de F CFA ;

• le Système Monétique Interbancaire (SMI) ;

• le Système de Gestion et de Prévention des incidents de paiement ou Centrale des Incidents de Paiement (CIP).

Le Système de Gros Montants Automatisé est rentré en production dans tous les pays de la CEMAC le 19 novembre 2007 et est totalement opérationnel. S'agissant du Système de Télécompensation en Afrique Centrale, il fonctionne dans quatre pays (Cameroun, Gabon, Congo et RCA). Le déploiement dans les autres pays se fera au cours du premier trimestre 2009. Concernant le Système Monétique Interbancaire, les travaux pour le démarrage des opérations monétiques sont très largement avancés tant sur le plan technique que réglementaire. Les principales difficultés actuelles du projet résident d’une part, dans l’interconnexion des adhérents des six (6) pays aux Centres de Traitement Monétique de Libreville (CTM1) et de Douala (CTM2) et, d’autre part, dans la mise à jour par les participants de leur système d’information. La Centrale des Incidents de Paiement n’a pas encore été réalisée.

La RDC s'est engagée à réformer les systèmes de paiement et à moderniser la centrale des risques. Le projet de modernisation du Système National de Paiement en RDC est à sa phase préparatoire. Celle-ci comprend, entre autres actions, l’élaboration d’une étude de conception de l’infrastructure des systèmes de paiement à mettre en place et l’adoption d’un cadre légal, réglementaire et conventionnel adéquat pour la modernisation du Système National de Paiement. Cette phase pourrait prendre fin d’ici le mois d’août 2009. Le travail est effectué en appui avec le Cabinet International Ernst & Young et Associés. La phase de mise en œuvre débutera dès la fin de la première phase. La mise en œuvre effective est prévue pour 2010.

L'étude de faisabilité du projet de modernisation de la Centrale des Risques qui vise notamment le renforcement de la stabilité du système financier national, a déjà été réalisée. La Centrale des Risques sera opérationnelle en 2011.

En République Démocratique de São Tomé e Principe, un groupe de travail a été mis en place au sein de la Banque en 2008 pour suivre la réforme des système de paiement. En outre, un cabinet spécialisé a été retenu pour élaborer le cahier de charge du futur système.

Sous l’égide de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC), la sous-région d’Afrique Australe a fait des progrès dans certaines activités visant le renforcement de la coopération et la convergence. Des Comités ont été créés et des protocoles signés dans la sous-région. Le Protocole sur les finances et l’investissement (FIP) qui recouvre l'ensemble des protocoles de la SADC a été signé par tous les États membres et ratifié par la plupart d'entre eux. Les sous-comités établis dans le cadre du FIP sont : le sous-comité des superviseurs bancaires, l’Association des banques, la technologie de l’information et de la communication, les systèmes de paiement, de compensation et de règlement, le sous comité du contrôle des changes, le sous-comité macro-économique et le sous-comité des bourses de valeur de la SADC.

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IV. CONCLUSIONS : LECONS TIREES DE LA MISE EN OEUVRE DU PCMA AU COURS DE L'ETAPE II ET PERSPECTIVES POUR 2009

L'année 2008 marque la fin de l'étape II de la mise en oeuvre du PCMA. Au terme de cette année, les pays membres de l'ABCA devraient avoir satisfait les critères suivants :

− Ratio déficit budgétaire / PIB < 5 % ;− Crédit de la Banque Centrale à l’Etat < 10 % des recettes fiscales de l’année

précédente ;− Taux d’inflation à un chiffre ;− Ratio Réserves extérieures / importations > 3 mois.

Ils devraient avoir, par ailleurs, réalisé les diligences ci-après :

• Harmonisation et coordination des politiques monétaires et macro-économiques ainsi que des concepts ;

• Interconnexion graduelle des systèmes de paiement et de compensation ;• Promotion des réseaux bancaires africains ;• Promotion des bourses des valeurs sous-régionales et régionales ;• Renforcement et harmonisation de la surveillance bancaire et financière.

Concernant les critères de convergence de premier rang, le rapport 2008 et ceux des années antérieures indiquent que les performances des pays membres se sont détériorées de façon significative en 2008 après s'être régulièrement améliorées jusqu'en 2007. En effet, seuls 13 des 47 pays membres qui ont soumis leurs rapports (soit 29,8 %) ont respecté les quatre critères de premier rang contre 20 (42,6 %). Cette évolution résulte principalement des difficultés rencontrées par la plupart des pays à se conformer à la norme relative à l'inflation. Celle-ci a été respectée par seulement 44,7 % des pays membres contre 78,7 % en 2007. Par ailleurs, certains pays ont eu des difficultés à satisfaire le critère sur le déficit budgétaire, hors dons, au cours de l'étape II. A cet égard, le Comité Conjoint composé de la Commission de l'Union Africaine et du Bureau de l'ABCA10 a décidé de procéder à la revue des critère de convergence. Les performances par rapport aux autres critères ont été relativement satisfaisantes. En particulier, des progrès significatifs sont notés en ce qui concerne le critère de réduction du financement du déficit budgétaire par la Banque Centrale, respecté à hauteur de 95,7 % en 2008 (Cf. tabeau et graphique ci-dessous). Les résultats par rapport à chaque critère se décomposent comme indiqué dans le tableau ci-dessous.

Tableau A43 – Respect des quatre critères de premier rang au cours de l’étape II

(% des pays respectant les critères)

10Le Comité Conjoint a été institué lors de l'Assemblée des Gouverneurs, tenue le 15 août 2007 en libye. Il est chargé d'élaborer la stratégie de création de la Banque Centrale Africaine (BCA).

2005 2006 2007 2008DEFICIT 57,78 64,44 72,34 68,09INFLATION 72,09 76,09 78,72 44,68FINANCEMENT BC 97,73 82,61 80,85 93,62RESERVES 72,73 80,00 87,23 78,724 CRITERES 28,89 31,11 42,55 27,66

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45

Graphique 11 – Respect des quatre critères de premier rang au cours de l’étape II

Au titre des critères de second rang, le tableau () et le graphique () établis sur la base des données disponibles11 indiquent que les perfomances ont été faibles au cours de l'étape II, hormis celles relatives à la norme sur les taux de change réel, en particulier avant l'année 2008. En effet, le nombre de pays respectant la norme relative au taux de change réel est monté de 75 % en 2005 pour se stabiliser à 86,2 % en 2006 et 2007 avant de plonger à 55,2 % en 2008. En revanche, la plupart des pays membres n'ont pas pu se conformer au critères relatifs aux « recettes fiscales sur le PIB », à la « masse salariale sur les recettes fiscales » et aux « investissements publics sur les recettes fiscales ». Ces résultats reflètent les faiblesses en matière de mobilisation de recettes et de gestion des dépenses publiques. Par ailleurs, en raison des tensions inflationnistes croissantes au cours de la période, le nombre de pays qui ont pu satisfaire à la norme sur les taux d'intérêt positifs a baissé de 55,2 % à 13,8 % entre 2005 et 2008.

Tableau 44 : Performances par rapport aux critères de second rangPourcentage de pays respectant les critères

Graphique 12 : Performances par rapport aux critères de second rang

Les résultats insuffisants par rapport aux critères de premier et de second rang sont dus, en partie, à l'impact des chocs d'origine externe et des changements climatiques. Ils sont également liés à des facteurs propres à l'environnement des économies africaines, dont :

• les faiblesses en matière de gouvernance ;

• la précarité de l'environnement des affaires ;

• les conflits socio-politiques ;

• la vulnérabilité de la plupart des économies africaines aux chocs extérieurs et aux aléas climatiques ;

11 Certaines données n'ont pas été fournies de façon régulière par des sous-régions ; ce qui rend difficile le suivi des critères y afférents, en particulier celui sur les arriérés de la dette extérieure.

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• la faiblesse du commerce entre les pays d’une même sous-région et entre les différentes régions, reflet d’une intégration insuffisante des différentes économies dans un certain nombre de domaines dont le commerce ;

• l'inaptitude du secteur financier à soutenir efficacement l'activité économique ;

• l'étroitesse des marchés locaux et la dépendance des économies nationales de l’extérieur ;

• l’absence de cadre formel de surveillance multilatérale dans certaines régions.

Concernant les critères qualitatifs, des progrès ont été réalisés dans les domaines suivants :

• la libéralisation des transactions courantes avec l'adhésion d'un nombre croissant de pays à l'article VIII des statuts du FMI ;

• la contrôle et la supervision bancaire, la plupart des pays ayant pris les dispositions nécessaires pour adopter les normes internationales ;

• la réforme des systèmes de paiement au niveau des pays ;• l'harmonisation des statistiques, dans certaines sous-régions.

Toutefois, certaines des réformes attendues n'ont pas été complètement réalisées. Ainsi, le commerce et le compte de capital font toujours l'objet de restrictions. Les progrès en matière d'harmonisation des politiques de change ont été insignifiantes. Par ailleurs, en dépit des réalisations enregistrées dans la réforme des systèmes de paiement, les avancées ont été faibles en matière d'interconnexion des systèmes nationaux dans les différentes sous-régions. Seule l'UEMOA dispose d'un système totalement intégré. Enfin, certaines sous-régions n'ont toujours pas achevé l'établissement d'un cadre formel de suivi de la mise en oeuvre du PCMA.

S'agissant des perspectives, les performances des pays membres en 2009, seuil de la troisième étape de mise en oeuvre du PCMA, pourraient être affectées par l'environnement mondial défavorable. En effet, l’année 2009 serait marquée par l'entrée en récession de l'économie mondiale, avec un taux de progression du PIB de -1,3% reflétant la contraction drastique de la production dans les pays développés (-3,8%) et le ralentissement notable du rythme d'activité dans les pays émergents et en développement (1,6%). La compression de l’activité et la diminution des prix des matières premières devraient permettre d’atténuer sensiblement les tensions inflationnistes. Par ailleurs, pour la première fois depuis le début des années 2000, les pays émergents et en développement connaîtraient une sortie nette de capitaux privés.

Le taux de croissance économique du continent africain devrait baisser significativement pour se situer à 2,0% contre 5,2% l’année précédente. Ce ralentissement de l'activité économique s'accompagnerait d'une légère détente des tensions inflationnistes (9,0 % contre 10,1% en 2008). Les transactions extérieures se solderaient par un déficit équivalant à 6,5 % du PIB contre un excédent représentant 1,0 % du PIB en 2008. Toutefois les flux nets de capitaux privés et publics en direction de l'Afrique sont attendus en hausse, avec des niveaux de 30,2 milliards de dollars et 15,1 milliards de dollars respectivement, contre 24,2 milliards de dollars et 11,1 milliards de dollars en 2008.

Dans ces conditions, la transition à l'étape III du PCMA dont les normes sont plus contraignantes que celles de la phase II (Cf. tableau ci-dessous) apparaît comme un réel défi pour certains pays. Aussi, devraient-ils s'efforcer de remédier aux faiblesses structurelles qui entravent leurs performances.

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Tableau 45 - Critéres de convergence en phases II et III

CRITERES PHASE II (2004-2008)

PHASE III (2009-2012)

Ratio déficit budgétaire/PIB < 5 % < 3 %

Taux d’inflation <10 % < 5 %

Financement du déficit budgétaire par la banque centrale (en % des recettes fiscales de l’année précédente) < 10 % Elimination

Réserves en mois d’importations de biens et services > 3 > 6

Au regard du contexte actuel, il semble impératif de contenir l’impact négatif de la crise économique sur la croissance tout en préservant les acquis des réformes mises en œuvre au cours de ces dernières années. En particulier, des incitations fiscales et des programmes de dépenses ciblées pourraient, dans la mesure du possible, venir en soutien à la croissance économique. Pour leur part, les banques centrales disposant de marge de manœuvre en matière de contrôle de l'inflation pourraient stimuler la croissance à travers l'assouplissement des conditions de crédits. Enfin, il est crucial de renforcer la surveillance du système financier pour déceler à temps les risques et prendre les mesures de redressement appropriées.

Les différentes régions devraient également poursuivre l’approfondissement des réformes macro-économiques, avec un accent sur la consolidation des finances publiques. Au regard de leur exposition aux fluctuations des prix de l’énergie, elles devraient promouvoir des politiques régionales d’approvisionnement en énergie et de développement de sources énergétiques alternatives. Il est également important de mettre l’accent sur le renforcement de l’intégration économique sous-régionale à travers l’établissement ou le développement du cadre institutionnel prévu dans le PCMA et l’harmonisation des législations régissant le commerce et les tarifs douaniers. L’interconnexion des systèmes de paiement, le renforcement du secteur financier à travers notamment la poursuite du renforcement de la supervision et l’harmonisation des statistiques devraient également figurer parmi les actions prioritaires.

Enfin, une meilleure appréciation des performances commande que toutes les sous-régions conforment leurs normes à celles définies dans le PCMA. Dans cette même optique, il pourrait être requis des régions de produire des plans de rattrapage pour les pays dont les résultats divergent significativement des normes des critères de premier rang. A cet effet, les rapports pourraient contenir les perspectives d’évolution des performances des Etats au cours des deux années qui suivent l’année sous-revue.

____________________________

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ANNEXES

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CRITERES DE PREMIER RANGRatio déficit budgétaire

Tableau A6 : Afrique du Nord - solde budgétaireEn pourcentage du PIB

2005 2006 2007 2008

Algérie 0,4 11,0 4,6 7,6

Egypte -5,7 -7,9 -7,5 -6,8

Libye 0,8 6,0 0,0 55,4

Mauritanie -1,6 1,4 -4,1 -6,8

Soudan 0,0 -3,5 -2,4 -1,6

Tunisie 4,0 9,4 -3,0 -1,2

Nombre de pays respectant le critère 4 5 5 4

Tableau A7 : CEDEAO – solde budgétaire

En pourcentage du PIB

2005 2006 2007 2008BENIN -4.6 -2.6 -1.5 -3.4BURKINA FASO -9.7 -11.2 -12.2 -8.5 CAPE-VERT -11.0 -9.7 -3.4 -5.8COTE D’IVOIRE -2.8 -1.6 +1.4 -2.3 LA GAMBIE -8.4 2.7 -1.0 -3.7 GHANA -6.4 -12.3 -14.7 -18.6 GUINEA -1.6 -2.0 -0.9 -1.5GUINEA-BISSAU -23.8 -19.7 -24.9 -20.8 LIBERIA -0.9 -3.0 -3.4 -2.0MALI -7.1 -7.0 -8.0 -8.5NIGER -9.5 -6.8 -8.2 -6.2 NIGERIA -1.3 -0.6 +1.2 -0.2SENEGAL -4.7 -7.5 -6.2 -6.6SIERRA LEONE -9.5 -8.5 -5.6 -7.1TOGO -4.0 -4.2 -1.4 -4.6Nombre de pays respectant le critère 7 7 8 7

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50

Graphique 5 : CEDEAO - Soldes budgétaires des Etats membres (en % du PIB)

-5.0

0.0

5.0

10.0

15.0

20.0

25.0

30.0

35.0

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009*

BENINBURKINA FASOCABO VERDECOTE D'IVOIRE THE GAMBIAGHANAGUINEA GUINEA BISSAULIBERIAMALINIGERNIGERIASENEGALSIERRA LEONETOGO

Tableau A8 : Afrique Centrale – solde budgétaire

En pourcentage du PIB

PAYS 2006 2006 2007 2007 2008CameroonRépublique CentrafricaineCongoGabonGuineaChad

5.1- 4.517.49.025.70.6

5.1- 4.517.49.025.70.6

4.6- 3.08.98.420.91.4

4.6- 3.08.98.420.91.4

3.4-2.423.911.323.24.4

CEMAC 10.2 10.2 8.2 8.2 12DRC -1.1 -1.1 -0.53 -0.53 -0.43Sao Tome e Principe - 42.2 - 42.2 - 8.9 - 8.9 -4.79Nombre de pays respectant le critère

Graphique 6 : Afrique Australe – solde budgétaire

-10

-5

0

5

10

15

20

25

30

35

Angola

Botsw

ana

Leso

tho

Mad

agasc

ar

Mala

wi

Moz

ambiq

ue

Namibia

South

Afri

ca

Swazila

nd

Tanza

nia

Zambia

Zimba

bwe

Pays

po

urc

enta

ge

20072008Target

Tableau A9 : Afrique de l'Est – solde budgétaire

En pourcentage du PIB

Pays 2005 2006 2007 2008

Burundi -14,2 -14,5 -18,9 -13,6Comores -4,8 -6,7 -7,8 -13,1

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Kenya -1,1 -4,6 -2,7 -1,3Maurice -5,2 -5,5 -4,5 -3,5Rwanda -12,0 -10,5 -13,1 -11,0Ouganda -8,5 -6,8 -5,6 -4,8Nombre de pays respectant le critère 2 1 2 3

Taux d’inflation à un chiffre

Tableau A10 – Afrique du Nord : taux d'inflation

Pays 2005 2006 2007 2008

Algérie 3,0 2,5 3,5 4,4

Egypte 2,7 7,2 10,9 11,5

Libye 1,0 3,5 6,2 10,4

Mauritanie 3,9 6,2 7,3 7,3

Soudan 7,9 7,2 8,1 14,3

Tunisie 2,8 4,5 3,1 5,0

Nombre de pays respectant le critère 6 6 5 3

Tableau A11 – CEDEAO : taux d'inflation

PAYS 2005 2006 2007 2008BENIN 3,8 5,2 0,3 9,9BURKINA FASO 4,5 1,5 2,3 11,6CAPE-VERDE 1,7 4,7 4,4 6,8COTE D’IVOIRE 2,6 2,0 1,5 8,9LA GAMBIE 1,8 1,4 6,0 6,8GHANA 13,9 10,9 12,8 14,4GUINEA 29,7 39.,1 12,8 13,5GUINEA-BISSAU 0,3 3,2 9,3 8,7LIBERIA 7,0 8,9 1,7 9,4MALI 3,4 3,6 2,2 7,8NIGER 4,2 0,3 4,7 13,6NIGERIA 11,6 8,5 6,6 15,0SENEGAL 1,4 4,0 6,1 4,3SIERRA LEONE 13,1 7,3 13,8 13,2TOGO 5,5 1,5 3,4 10,2Nombre de pays respectant le critère 11 13 11 8

Graphique 7 – CEDEAO : taux d'inflation

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-10.0

-5.0

0.0

5.0

10.0

15.0

20.0

25.0

30.0

35.0

40.0

45.0

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

BENINBURKINA FASOCABO VERDECOTE D'IVOIRE THE GAMBIAGHANAGUINEA GUINEA BISSAULIBERIAMALINIGERNIGERIASENEGALSIERRA LEONETOGO

Tableau A12 – Afrique centrale : taux d'inflation

Pays 2005 2006 2007 2008CamerounRépublique CentrafricaineCongoGabonGuinée EquatorialeTchad

1,9%2,9%2,8%-0,2%5,0%7,9%

5,1%6,6%4,7%4,0%5,0%8,1%

1,1%1,0%2,5%4,8%5,5%-9,0%

4,0%8,0%4,5%5,0%6,0%5,0%

CEMAC 2,3 5,2 1,6 4,9RDC 23,1 18,2 9,9 27,6Sao Tome e Principe 17,2 24,6 27,6 24,8Nombre de pays respecté le critère 6 6 7 6

Graphique 8 : Afrique Australe – recettes fiscales en pourcentage du PIB

0

2

4

6

8

10

12

14

Angola

Botsw

ana

Leso

tho

Mad

agasc

ar

Mala

wi

Moz

ambiq

ue

Namibia

South

Afri

ca

Swazila

nd

Tanza

nia

Zambia

Avera

ge

Per

cen

tag

e

2007

2008

Target

Crédit de la Banque Centrale à l’Etat ≤10%

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53

Tableau A13 – Afrique de l'Est : taux d'inflation

2005 2006 2007 2008Burundi 13,2 2,7 8,3 24,5Comores 3,2 3,4 4,5 6,5Kenya 5,4 3,9 9,8 26,2Maurice 4,9 8,9 8,8 9,7Rwanda 9,2 8,9 9,1 15,4Uganda 8,6 7,2 6,1 12,1Nombre de pays respectant le critère 5 6 6 2

Tableau A14 – Afrique du Nord : variation des concours de la banque centrale au gouvernement

Pays 2005 2006 2007 2008

Algérie 0,0 0,0 0,0 0,0

Egypte 0,0 0,0 10,0 0,0

Libye 0,0 0,0 0,0 0,0

Mauritanie -10,9 0,0 1,0 0,0

Soudan 10,9 10,0 13,2 7,1

Tunisie 0,0 0,0 0,0 0,0

Nombre de pays respectant le critère5 5

5 6

Tableau A15 – CEDEAO : Crédit au gouvernement

PAYS 2005 2006 2007 2008

BENIN 0,0 0,0 0,0 0,0BURKINA FASO 0,0 0,0 0,0 0,0CAPE-VERT 0,0 0,0 0,0 0,0COTE D’IVOIRE 0,0 0,0 0,0 0,0LA GAMBIE 0,0 0,0 0,0 0,0GHANA 0,0 0,0 0,0 17,3GUINEE -8,8 54,0 0,0 5,8GUINEE-BISSAU 0,0 0,0 0,0 0,0LIBERIA 0,0 0,0 0,0 0,0MALI 0,0 0,0 0,0 0,0NIGER 0,0 0,0 0,0 0,0NIGERIA 0,0 0,0 0,0 0,0

SENEGAL 0,0 0,0 0,0 0,0SIERRA LEONE 0,0 13,3 0,8 0,0TOGO 0,0 0,0 0,0 0,0Nombre de pays respectant le critère 15 13 15 14

Tableau A16 : Afrique Centrale – Crédit de la Banque centrale

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54

Pays 2006 2006 2007 2008CamerounRépublique CentrafricaineCongoGabonGuinée EquatorialeTchad

13,620,019,215,60,020,0

-2,9-4,2-6,1-16,20,0

-187,9

-18,9-10,26,98,00,0

27,1

-21,56,3

-11,91,40,0-2,4

CEMAC -- -6,1 -0,5 -5,2RDC - 3,6 - 5,2 -51,1 +0,1Sao Tome e Principe 5,0 5,0 10,0 10,0Nombre de pays respectant le critère 3 8 6 8

Tableau A17 – Afrique de l'Est : Crédit de la banque centrale au gouvernement

Pays 2005 2006 2007 2008Burundi 0,0 0,0 0,0 0,0Comores 20,0 20,0 20,0 19,4Kenya 1,8 1,8 0,9 3,4Maurice 5,2 2,6 -5,8 -10,2Rwanda 0,0 0,0 0,0 0,0Uganda 0,0 0,0 0,0 0,0Nombre de pays respectant le critère 5 5 5 5

Ratio réserves extérieures / importations ≥ 3 mois

Tableau A18 – Afrique du Nord : réserves extérieures brutes en mois d’importations

Pays 2005 2006 2007 2008

Algérie 27,9 24,4 39,7 35,0

Egypte 6,8 9,0 9,1 7,9

Libye 38,0 45,0 33,1 52,0

Mauritanie 0,7 2,6 1,9 1,5

Soudan 2,9 2,3 1,9 1,8

Tunisie 3,9 5,1 4,6 4,6

Nombre de pays respectant le critère 4 4 4 4

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55

Tableau A19 – CEDEAO – réserves extérieures brutes en mois d’importations

2005 2006 2007 2008

BENIN 5,7 6,0 6,3 6,0BURKINA FASO 5,7 6,0 6,3 6,0CAPE-VERT 3,4 3,6 4,1 4,1COTE D’IVOIRE 5,7 6,0 6,3 6,0LA GAMBIE 5,2 4,9 4,4 4,3GHANA 4,0 3,7 3,9 2,2GUINEE 1,1 0,8 0,4 0,5GUINEE-BISSAU 5,7 6,0 6,3 6,0LIBERIA 0,1 0,1 0,7 0,7MALI 5,7 6,0 6,3 6,0NIGER 5,7 6,0 6,3 6,0NIGERIA 11,8 15,1 17,4 14,7

SENEGAL 5,7 6,0 6,3 6,0SIERRA LEONE 4,8 4,9 5,1 4,3TOGO 5,7 6,0 6,3 6,0

Nombre de pays respectant le critère 13 12 14 12

Tableau A20 – Afrique Centrale : réserves extérieures brutes en mois d’importations

PAYS 2005 2006 2007 2008CamerounRépublique CentrafricaineCongoGabonGuinée Equatoriale Tchad

3,58,26,15,110,62,4

5,25,88,96,814,74,0

7,33,28,36,712,95,2

7,14,615,99,717,26,6

CEMAC 4,0 5,6 6,0 7,9RDC 0,6 0,6 0,8 0,5Sao Tome e Principe 10,4 7,7 6,6 6,0Nombre de pays respectant le critère 6 7 7 7

Graphique 9 – Afrique Australe : réserves extérieures brutes en mois d’importations

0

5

10

15

20

25

30

Angola

Botsw

ana

Leso

tho

Mad

agasc

ar

Mal

awi

Moz

ambi

que

Namib

ia

South

Afri

ca

Swazila

nd

Tanza

nia

Zambia

Zimba

bwe

Avera

ge

Pays

mo

is

20072008Target

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56

Tableau A21 – Afrique de l'Est: réserves extérieures brutes en mois d’importations

Pays 2005 2006 2007 2008Burundi 3,8 3,2 5,1 6,3Comores 8,0 8,0 7,0 5,6Kenya 3,8 3,7 4,0 2,8Maurice 4,1 3,6 3,8 3,8Rwanda 7,3 6,8 6,9 5,0Uganda 6,2 5,9 5,5 5,4Nombre de pays respectant le critère 6 6 6 5

CRITERES DE SECOND RANG

Elimination des arriérés et non accumulation de nouveaux arriérés

Tableau A22 – Afrique Centrale : Variation des arriérés de paiementEn milliards de Francs CFA

PAYS 2006 2006 2007 2008CamerounRépublique Centrafricane CongoGabonGuinée Equatoriale Tchad

0,016,93,60,00,00,0

0,018,618,40,00,0

17,9

0,04,111,20,00,03,8

0,00,00,00,00,00,0

CEMAC 20,5 54,9 19,2 0,0RDC 0,0 70,0 -25 0.0Sao Tome e Principe 0,0 0,0 0,0 0,0Nombre de pays respectant le critère 6 4 5 8

Ratio Recettes fiscales / PIB > 20%

Tableau A23 – Afrique du Nord : ratio des recettes fiscales/PIBEn pourcentage

Pays 2005 2006 2007 2008

Algérie 44,6

Egypte 24,7

Libye 6,4

Mauritanie 12,7

Soudan 6,4

Tunisie 22,5

Nombre de pays respectant le critère 3

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57

Tableau A24 – CEDEAO : ratio des recettes fiscales/PIBEn pourcentage

Pays 2005 2006 2007 2008BENINBURKINA FASO 12,4 11,3 11,9 12,3CAP-VERT 21,0 23,0 22,8 23,9COTE D’IVOIRE 14,5 14,9 15,5 15,6LA GAMBIE 17,2 18,8 19,3 17,7GHANA 21,9 21,1 23,7 23,1GUINEE 12,2 14,8 13,5 14,7GUINEE-BISSAU 11,2 11,1 10,3 10,2LIBERIA 14,7 13,2 12,6 12,5MALI 15,4 14,7 14,2 13,1NIGER 10,2 10,7 11,5 10,7NIGERIA 17,2 14,9 11,7 16,2SENEGAL 18,6 18,8 19,3 19,5SIERRA LEONE 8,1 8,5 8,9 9,3TOGO 14,6 15,4 16,3 15,4Nombre de pays respectant le critère 2 2 2 2

Tableau A25 – Afrique Centrale : ratio des recettes fiscales/PIBEn percentage

PAYS 2005 2006 2007 2008CamerounRépublique Centre Africaine CongoGabonGuinée EquatorialeTchad

16,96,940,130,236,49,1

18,67,845,830,245,815,6

18,77,542,528,642,421,7

20,47,144,928,541,022,4

CEMAC 24,2 28,5 28 29,7RDC 9,4 13,2 15 12,9Sao Tome e Principe 25,5 27,6 16,4 17,4Nombre de pays respectant le critère 4 4 4 5

Tableau A26 – Afrique de l'Est : ratio des recettes fiscales/PIBen percentage

Pays 2005 2006 2007 2008Burundi 18,5 16,6 19,9 19,1Comores 16,0 13,5 13,6 13,4Kenya 21,5 20,6 22,5 21,9Maurice 18,1 18,1 17,4 19,3Rwanda 12,2 11,8 13,0 13,5Uganda 11,9 12,7 12,6 13,0Nombre de pays respectant le critère 1 1 1 1

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58

Graphique 10 – Afrique Australe : ratio des recettes fiscales/PIB

0

10

20

30

40

50

60

70

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

Pays

Pour

cent

age 2007

2008Target

Ratio masse salariale / recettes fiscales totales < 35%

Tableau A27 – Afrique du Nord : masse salariale / recettes fiscales totalesEn pourcentage

Pays 2005 2006 2007 2008

Algérie 13,2

Egypte 28,4

Libye conforme

Mauritanie 61,9

Soudan 77,7

Tunisie 50,9

Nombre de pays respectant le critère 3

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59

Tableau A28 – CEDEAO : masse salariale / recettes fiscales totales En pourcentage

Pays 2005 2006 2007 2008BENIN 39,1 35,6 32,1 35,6BURKINA FASO 40,4 44,1 46,5 44,7CAP-VERT 47,1 46 41,6 38,1COTE D’IVOIRE 45 43,2 43,6 43,4LA GAMBIE 24,3 24,2 22,4 28,6GHANA 44,8 44,9 46 45,5GUINEE 23,2 18,4 25,9 29,0GUINEE-BISSAU 116,2 111 116,5 106,7LIBERIA 59,2 34,5 32,9 28,7MALI 30,9 31,5 33,4 38,5NIGER 34,8 33,4 31 33,7NIGERIA 17,9 19,5 31,6 31,2SENEGAL 30 31 31,6 30,8SIERRA LEONE 65,5 61,6 60,9 55,2TOGO 30,4 33,1 32,8 37,4Nombre de pays respectant le critère 7 8 9 6

Tableau A29 – Afrique Centrale : masse salariale / recettes fiscales totales

En pourcentagePAYS 2006 2006 2007 2008

CamerounRépublique Centrafricaine CongoGabonGuinée Equatoriale Tchad

27,975,610,316,32,725,9

23,958,37,616,32,015,9

24,056,49,218,82,415,1

25,455,07,316,22,014,0

CEMAC 15,8 12,5 13,6 12,3RDC 31,2 39,2 39,5 52,02Sao Tome e Principe 57,3 49,9 54,49 53,25Nombre de pays respectant le critère 5 5 5 5

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60

Tableau A30 – Afrique de l'Est : masse salariale / recettes fiscales totalesEn pourcentage

Pays 2005 2006 2007 2008

Burundi 45,9 49,0 55,4 65,4

Comores 53,7 61,5 72,7 67,1

Kenya 36,4 35,7 34,5 32,0

Maurice 35,7 34,8 32,1 26,6

Rwanda 28,3 29,9 30,4 25,6

Ouganda 40,4 37,4 36,2 34,1

Nombre de pays respectant le critère 1 2 3 4

Investissements publics / recettes fiscales ≥ 20 %

Tableau A31 – Afrique du Nord: Investissements publics / recettes fiscales En pourcentage

Pays 2005 2006 2007 2008

Algérie 39,8

Egypte 24,9

Libye conforme

Mauritanie 38,0

Soudan 118,0

Tunisie 29,2

Nombre de pays respectant le critère 6

Tableau A32 – CEDEAO : Investissements publics / recettes fiscales En pourcentage

PAYS 2005 2006 2007 2008

BENIN 22,8 22,8 21,0 23,7BURKINA FASO 36,3 42,7 35,6 43,7CAP-VERT 2,9 2,9 2,0 1,9COTE D’IVOIRE 10,7 15,5 12,8 14,8LA GAMBIE 4,8 3,1 5,6 14,7GHANA 18,8 26,5 27,3 34,3GUINEE 12,6 12,0 11,9 12,8GUINEE-BISSAU 9,3 2,2 12,2 12,4LIBERIA 18,3 14,9 13,8 12,5MALI 22,0 21,4 34,5 26,7NIGER 40,4 32,9 37,5 47,3NIGERIA 20,6 20,0 31,2 24,6SENEGAL 33,7 36,6 34,8 27,9SIERRA LEONE 7,9 10,6 9,1 11,3TOGO 8,4 3,7 7,1 13,8Nombre de pays respectant le critère 6 7 7 7

Tableau A33 – Afrique Centrale : Investissements publics / recettes fiscales

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61

En pourcentagePAYS 2005 2006 2007 2008

CamerounRépublique Centrafricane CongoGabonGuinée Equatoriale Tchad

8,416,212,110,832,524,4

10,714,019,812,337,216,6

13, 614,324,712,446,821,1

22,316,817,512,337,921,7

CEMAC 16,3 20,6 25,3 23,8RDC

6,3 7,2 5,3 7,8Sao Tome e Principe 11,5 10,8 6,9 8,3

Nombre de pays respectant le critère 2 2 3 3

Tableau A34 – Afrique de l'Est : Investissements publics / recettes fiscales

En pourcentagePays 2005 2006 2007 2008

Burundi

Comores 5,9 5,8 5,7 7,5

Kenya 16,4 23,3 23,8 26,6

Maurice 18 18,1 17 22,1

Rwanda 21,4 17,1 23 36,3

Ouganda 40,2 41,3 47,1 53,4

Nombre de pays respectant le critère 2 2 3 4

Maintien de la stabilité du taux de change réel (± 10%)

Tableau A35 – Afrique du Nord : variation des taux de change réelsEn pourcentage

Pays 2005 2006 2007 2008

Algérie

Egypte

Libye

Mauritanie

Soudan

Tunisie

Nombre de paysrespectant le critère

Tableau A36 – CEDEAO : variation des taux de change réels

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62

En pourcentagePays 2005 2006 2007 2008BENIN 2,3 1,1 0,9 4,7BURKINA FASO 3,4 0,1 -0,6 6,6CAP-VERT 5,4 3,3 3 4,3COTE D’IVOIRE 0 -0,3 1,6 4,5LA GAMBIE 6,4 -0,2 9,7 14,4GHANA 0 7,1 1,5 9,1GUINEE -22,4 -7 32,6 -6,5GUINEE-BISSAU -1,8 1 3,1 9,8LIBERIA -3,1 -4,6 2,5 2,7MALI 3,1 -1,3 0,5 8,0NIGER 4,4 -3,1 0,9 9,5NIGERIA 15,3 7,3 -1,9 10,8SENEGAL -1,2 -0,1 5,3 4,2SIERRA LEONE -11,5 6,2 1,2 7,9TOGO 3,2 -1 0,8 6,1Nombre de pays respectant le critère 12 15 14 13

Tableau A37 – Afrique Centrale : variation des taux de change réelsEn pourcentage

PAYS 2006 2007 2008CamerounRépublique Centrafricaine CongoGabonGuinée Equatoriale Tchad

-2,70,60,1-2,92,12,6

-2,56,4-2,2-1,1-3,46,8

0,31,22,14,36,3-9,9

7,114,413,413,313,911,9

CEMAC -0,3 -0,7 0,0 11,1RDC -1,8 13,7 4,8 7,9Sao Tome e Principe 7,5 7,5 2,1 16,9Nombre de pays respectant le critère 8 7 8 2

Tableau A38 – Afrique de l'Est : variation des taux de change réels

En pourcentage

T aux d’intérêt réels positifs

2005 2006 2007 2008Burundi 99,9 81,5 88,9 77,6Comores - - - -Kenya -10,6 -7,9 -7,5 -5,8Maurice -4 -0,7 -0,5 12,3Rwanda 8,3 5,6 -0,1 21,9Uganda 115,71 120,12 118,31 118,87Nombre de pays respectant le critère 2 3 3 1

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63

Tableau A39 – Afrique du Nord : Taux d’intérêt réels

Pays 2005 2006 2007 2008

Algérie Positif

Egypte Positif

Libye Positif

Mauritanie Positif

Soudan -2.4

Tunisie Positif

Nombre de pays respectant le critère 5

Tableau A40 – CEDEAO : Taux d’intérêt réels

Pays 2005 2006 2007 2008BENIN -0,3 -1,7 3,2 -6,4BURKINA FASO 2,7 2 1,2 -8,1CAP-VERT 1,5 -1,5 -1,2 -3,6COTE D’IVOIRE 0,9 1,5 2 -5,4LA GAMBIE 3,2 3,6 -1 -1,8GHANA -7,5 -6,2 -8,3 -9,9GUINEE -23 -20 1,8 0,5GUINEE-BISSAU 3,2 0,3 -5,8 -5,2LIBERIA -3,9 -6,2 -9,1 -7,2MALI 0,1 -0,1 1,3 -4,3NIGER -0,7 3,2 -1,2 -10,1NIGERIA -10,1 -6,5 -3 -12,0SENEGAL 2,1 -0,5 -2,6 -0,8SIERRA LEONE -7,2 -1,8 -8,3 -9,2TOGO -2 2 0,1 -6,7Nombre de pays respectant le critère 7 6 6 1

Tableau A41 : Afrique Centrale – moyenne annuelle des taux directeurs des banques centrales

PAYS 2005 2006 2007 2008

CamerounRépublique Centrafricaine CongoGabonGuinée Equatoriale Tchad

4,02,82,95,11,52.,5

0,2-1,40,61,30,3

-2,9

4,24,32,80,5-0,314,2

0,6-4,6-0,4-0,3-1,3-2,9

CEMAC 3,2 0,0 3,6 -0,8DRC 13,4 21,8 12,5 12,4Sao Tome e Principe 1,1 3,4 0,4 3,2Nombre de pays respectant le critère 8 7 7 3

Tableau A42 – Afrique de l'Est : Taux d'intérêts réels

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2005 2006 2007 2008Burundi -3,6 6,2 0,0 -16,2Comores -0,2 -0,9 -2,0 -4,0Kenya -4,6 -5,0 -4,2 -10,8Maurice 1,1 -1,3 -0,5 -3,8Rwanda -1,8 -0,7 -1,4 -9,1Ouganda -6,7 -5,2 -3,7 -9,8Nombre de pays respectant le critère 1 1 1 0

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Tableau A46 - Performances par rapport aux critères de premier rang en 2008

Graphique 12 – Respect des critères de premier rang en 2008

Tableau A47 – Respect des quatre critères de premier rang au cours de l’étape II

Graphique 13 – Respect des quatre critères de premier rang au cours de l’étape II

Tableau A48 – Respect par les sous-régions du critère du déficit budgétaire au cours de l’étape II

Graphique 14 – Respect par les sous-régions du critère du déficit budgétaire au cours de l’étape II

Tableau A49 - Respect par les sous-régions du critère de l’inflation au cours de l’étape II

Graphique 15 - Respect par les sous-régions du critère de l’inflation au cours de l’étape II

Tableau A50 - Respect par les sous-régions du critère du financement du déficit budgétaire par la banque centrale au cours de l’étape II

Graphique 16 - Respect par les sous-régions du critère du financement du déficit budgétaire par la banque centrale au cours de l’étape II

Tableau A51- Respect par les sous-régions du critère des réserves de change au cours de l’étape II

Graphique 17- Respect par les sous-régions du critère des réserves de change au cours de l’étape II

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Tableau A46: Performances par rapport aux critères de premier rang en 2008

Déficit Budgétaire/ PIB ≤5%

Inflation à un chiffre Financement Banque Centrale ≤10%

Réserves extérieures / Importations ≥3 mois

Afrique du Nord 4 3 6 4Algérie (4) 7,6 4,4 0,0 35,0Egypt (2) -6,8 11,5 0,0 7,9Libya (3) 55,4 10,4 0,0 52,0Mauritanie (2) -6,8 7,3 0,0 1,5Sudan (2) -1,6 14,3 7,1 1,8Tunisie (4) -1,2 5,0 0,0 4,6Afrique de l’Ouest 7 8 14 12− Bénin (4) -3,4 9,9 0,0 6,0− Burkina Faso (2) -8,5 11,6 0,0 6,0− Cabo Verde (3) -5,8 6,8 0,0 4,1− Côte d’Ivoire (4) -2,3 8,9 0,0 6,0− Gambia (4) -3,7 6,8 0,0 4,3− Ghana (0) -18,6 14,4 17,3 2,2− Guinée (2) -1,5 13,5 5,8 0,5− Guinée-Bissau (3) -20,8 8,7 0,0 6,0− Liberia (3) -2,0 9,4 0,0 0,7− Mali (3) -8,5 7,8 0,0 6,0− Niger (2) -6,2 13,6 0,0 6,0− Nigeria (3) -0,2 15,0 0,0 14,7− Sénégal (3) -6,6 4,3 0,0 6,0− Sierra Leone (2) -7,1 13,2 0,0 4,3− Togo (3) -4,6 10,2 0,0 6,0Afrique Centrale 7 6 8 74. Cameroun (4) 3,4 4,0 -21,5 7,15. Centrafrique (4) -2,4 8,0 6,3 4,66. Congo (4) 23,9 4,5 -11,9 15,97. Gabon (4) 11,3 5,0 1,4 9,78. Guinée Equatoriale

(4)23,2 6,0 0,0 17,2

9. Tchad (4) 4,4 5,0 -2,4 6,610. Congo RDC (2) -0,43 27,6 -5,2 0,511. São Tome e Principe

(3)-6,5 24,8 10,0 6,0

Afrique Australe 11 2 12 9− Angola (3) 8,9 13,2 - 10,4− Botswana (3) -0,8 12,6 - 22,0− Lesotho (3) -0,1 10,7 - 8,6− Madagascar (4) -4,7 9,4 - 3,2− Malawi (3) -6,3 8,7 - 2,2− Moçambique (3) -2,5 10,3 - 4,9− Namibia (3) -0,7 10,3 - 4,8− South Africa (3) -0,7 11,6 - 3,4− Swaziland (3) -1,4 12,6 - 4,9− Tanzania (3) -3,8 10,3 - 4,3− Zambia (2) -1,7 12,4 - 2,8− Zimbabwe (1) 29,9 15 947,5 - 0,3Afrique de l’Est 3 2 5 5Burundi (1) -13,6 24,5 - 6,3Comores (3) -13,1 6,5 19,4 5,6Djibouti … … … …Ethiopia … … … …Eritrea … … … …Kenya (3) -1,3 26,2 3,5 2,8Mauritius (4) -3,5 9,7 -10,2 3,8Rwanda (2) -11,0 15,4 0,0 5,0Uganda (3) -4,8 12,1 0,0 5,4Seychelles … … … …Somalia … … … …Nombre de pays ayant fourni des données sur les critères 47 47 47 47Nombre de pays ayant respecté les critères 32 21 45 37Pourcentage 68,09% 44,7% 95,7% 78,72%

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Graphique 12 – Respect des critères de premier rang en 2008

Tableau A47 – Respect des quatre critères de premier rang au cours de l’étape II(% des pays respectant les critères)

Graphique 13 – Respect des quatre critères de premier rang au cours de l’étape II

Tableau A48 – Respect par les sous-régions du critère du déficit budgétaire au cours de l’étape II

(% des pays respectant les critères)

2005 2006 2007 2008DEFICIT 57,78 64,44 72,34 68,09INFLATION 72,09 76,09 78,72 44,68FINANCEMENT BC 97,73 82,61 80,85 93,62RESERVES 72,73 80,00 87,23 78,72

4 CRITERES 28,89 31,11 42,5527,66

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2005 2006 2007 2008NORD 66,67 83,33 83,33 66,67OUEST 33,33 46,67 46,67 46,67CENTRE 75,00 87,50 87,50 87,50SUD 83,33 75,00 100,00 91,67EST 9,09 9,09 27,27 27,27AFRIQUE 57,78 64,44 72,34 68,09

Graphique 14 – Respect par les sous-régions du critère du déficit budgétaire au cours de l’étape II

Tableau A49 – Respect par les sous-régions du critère de l’inflation au cours de l’étape II

(% des pays respectant les critères)

2005 2006 2007 2008NORD 83,33 100,00 83,33 50,00OUEST 73,33 86,67 73,33 53,33CENTRE 75,00 75,00 87,50 75,00SUD 50,00 50,00 66,67 16,67EST 27,27 36,36 54,55 27,27AFRIQUE 72,09 76,09 78,72 46,81

Graphique 15 – Respect par les sous-régions du critère de l’inflation au cours de l’étape II

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Tableau A50 – Respect par les sous-régions du critère du financement du déficit budgétaire par la banque centrale au cours de l'étape II

(% des pays respectant les critères)

2005 2006 2007 2008NORD 83,33 100,00 83,33 100,00OUEST 100,00 86,67 93,33 93,33CENTRE 100,00 37,50 25,00 100,00SUD 91,67 100,00 100,00 100,00EST 36,36 36,36 45,45 36,36AFRIQUE 97,73 82,61 80,85 93,62

Graphique 16 – Respect par les sous-régions du critère du financement du déficit budgétaire par la banque centrale au cours de l'étape II

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Tableau A51- Respect par les sous-régions du critère des réserves de change au cours de l’étape II

(% des pays respectant les critères)

2005 2006 2007 2008NORD 66,67 66,67 66,67 66,67OUEST 86,67 80,00 86,67 80,00CENTRE 75,00 87,50 87,50 87,50SUD 41,67 66,67 91,67 75,00EST 36,36 45,45 54,55 45,45AFRIQUE 72,73 80,00 87,23 78,72

Graphique 17- Respect par les sous-régions du critère des réserves de change au cours de l’étape II