TABLE DES MATIERES Intitulés de la question principale ... economie... · vite, pour une même...

43
Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve. TABLE DES MATIERES Intitulés de la question principale Science économique 1. Croissance, fluctuations et crises E1.1 Quelles sont les sources de la croissance économique ? Vous expliquerez en quoi la croissance peut-être endogène. Sujet N°1 Montrez que le PIB est un indicateur qui présente des limites. Sujet N°2 Quel rôle joue le capital humain dans la croissance endogène ? Sujet N°3 Expliquez le lien entre la productivité globale des facteurs et la croissance économique. Sujet N°4 E1.2 Comment expliquer l'instabilité de la croissance ? Vous montrerez en quoi l’économie connaît des fluctuations économiques. Sujet N°5 Vous montrerez que les fluctuations économiques peuvent s’expliquer par des chocs d’offre et de demande. Sujet N°6 Vous montrerez qu’une insuffisance de la demande globale peut expliquer les fluctuations économiques. Sujet N°7 Expliquez comment la déflation peut provoquer une dépression économique. Sujet N°8 2. Mondialisation, finance internationale et intégration européenne E2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ? Quels sont les avantages attendus du libre-échange ? Sujet N°9 Qu’est-ce qui détermine les choix de localisation des firmes multinationales ? Sujet N°10 Quels sont les effets d’une variation du taux de change pour les pays concernés ? Sujet N°11 Quels sont les déterminants des choix de localisation des firmes multinationales ? Sujet N°12 E2.2 Quelle est la place de l'Union européenne dans l'économie globale ? Quels sont les effets de la baisse du taux de change de l’euro sur les pays de l’Union économique et monétaire ? Sujet N°13 Montrez que les pays européens mènent une expérience originale d’intégration de leurs économies. Sujet N°14 Vous montrerez la difficile coordination des politiques économiques dans l’Union Economique et Monétaire. Sujet N°15 Vous montrerez que l’Union Economique et Monétaire renforce les interdépendances des politiques conjoncturelles des Etats membres. Sujet N°16

Transcript of TABLE DES MATIERES Intitulés de la question principale ... economie... · vite, pour une même...

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

TABLE DES MATIERES

Intitulés de la question principale

Science économique

1. Croissance, fluctuations et crises

E1.1 Quelles sont les sources de la croissance économique ?

Vous expliquerez en quoi la croissance peut-être endogène. Sujet N°1

Montrez que le PIB est un indicateur qui présente des limites. Sujet N°2

Quel rôle joue le capital humain dans la croissance endogène ? Sujet N°3

Expliquez le lien entre la productivité globale des facteurs et la croissance économique.

Sujet N°4

E1.2 Comment expliquer l'instabilité de la croissance ?

Vous montrerez en quoi l’économie connaît des fluctuations économiques. Sujet N°5

Vous montrerez que les fluctuations économiques peuvent s’expliquer par des chocs d’offre et de demande.

Sujet N°6

Vous montrerez qu’une insuffisance de la demande globale peut expliquer les fluctuations économiques.

Sujet N°7

Expliquez comment la déflation peut provoquer une dépression économique. Sujet N°8

2. Mondialisation, finance internationale et intégration européenne

E2.1 Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production ?

Quels sont les avantages attendus du libre-échange ? Sujet N°9

Qu’est-ce qui détermine les choix de localisation des firmes multinationales ? Sujet N°10

Quels sont les effets d’une variation du taux de change pour les pays concernés ? Sujet N°11

Quels sont les déterminants des choix de localisation des firmes multinationales ? Sujet N°12

E2.2 Quelle est la place de l'Union européenne dans l'économie globale ?

Quels sont les effets de la baisse du taux de change de l’euro sur les pays de l’Union économique et monétaire ?

Sujet N°13

Montrez que les pays européens mènent une expérience originale d’intégration de leurs économies.

Sujet N°14

Vous montrerez la difficile coordination des politiques économiques dans l’Union Economique et Monétaire.

Sujet N°15

Vous montrerez que l’Union Economique et Monétaire renforce les interdépendances des politiques conjoncturelles des Etats membres.

Sujet N°16

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

3. Économie du développement durable

E3.1 La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l'environnement ?

Vous montrerez que la politique climatique repose sur la complémentarité de différents instruments.

Sujet N°17

Montrez que la croissance économique se heurte à des limites écologiques. Sujet N°18

Sociologie

1Classes, stratification et mobilité sociales

S1.1 Comment analyser la structure sociale ?

Présentez l’aspect multiforme des inégalités. Sujet N°19

Montrez qu’il est difficile de considérer les ouvriers d’aujourd’hui comme une classe au sens de Marx.

Sujet N°20

Montrez que la montée des inégalités rend pertinente l’analyse en terme de classe sociale.

Sujet N°21

S1.2 Comment rendre compte de la mobilité sociale ?

Montrez quel est le rôle de l’école dans la mobilité sociale. Sujet N°22

Vous expliquerez le rôle des transformations de la structure socioprofessionnelle dans la mobilité sociale.

Sujet N°23

Vous mettrez en évidence les déterminants de la mobilité sociale des filles par rapport à leur père.

Sujet N°24

2. Intégration, conflit, changement social

S2.1 Quels liens sociaux dans des sociétés où s'affirme le primat de l'individu ?

Quelles évolutions du travail peuvent affaiblir la cohésion sociale dans les sociétés contemporaines ?

Sujet N°25

Vous montrerez que les évolutions du travail peuvent remettre en cause son rôle intégrateur.

Sujet N°26

Vous montrerez que le travail est fragilisé dans son rôle intégrateur par certaines évolutions de l’emploi.

Sujet N°27

S2.2 La conflictualité sociale : pathologie, facteur de cohésion ou moteur du changement social ?

Vous montrerez que les conflits sociaux peuvent être facteur de cohésion sociale. Sujet N°28

Vous montrerez que les enjeux et le formes des conflits sociaux ont connu des mutations.

Sujet N°29

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

.Vous montrerez que les conflits sociaux peuvent exprimer une résistance au changement social.

Sujet N°30

Regards croisés

1Justice sociale et inégalités

RC1.1 Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer à la justice sociale ?

Comment la redistribution permet-elle de réduire les inégalités économiques ? Sujet N°31

Montrez comment la lutte contre les discriminations peut contribuer à la justice sociale.

Sujet N°32

Montrez comment la fiscalité peut favoriser la justice sociale. Sujet N°33

Vous montrerez comment les pouvoirs publics peuvent lutter contre les discriminations.

Sujet N°34

2. Travail, emploi, chômage

RC2.1 Comment s'articulent marché du travail et organisation dans la gestion de l'emploi ?

Vous expliquerez comment se détermine le niveau des salaires. Sujet N°35

Quels sont les effets de l’instauration d’un salaire minimum ? Sujet N°36

Vous montrerez comment a évolué la segmentation du marché du travail depuis les années 1980.

Sujet N°37

Vous montrerez que les hypothèses néoclassiques ne sont pas toujours vérifiées sur le marché du travail.

Sujet N°38

RC2.2 Quelles politiques pour l'emploi ?

Vous montrerez que le lien entre travail et intégration sociale est fragilisé par certaines évolutions de l’emploi.

Sujet N°39

Quels peuvent être les effets sur l’emploi de l’existence d’un salaire minimum ? Sujet N°40

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°1 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Qu’est-ce que le vieillissement démographique ? [3 points]

2. Comment l’existence de barrières à l’entrée peut-elle donner un pouvoir de marché aux entreprises ? [3 points]

3. Présentez les deux données entourées du document 1 en réalisant une phrase pour chacune. [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous expliquerez en quoi la croissance peut-être endogène.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 :

Document 2 :

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°2 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Expliquez la transition démographique. [3 points] 2. Présentez les avantages et les limites des cartels des producteurs. [3 points]

3. A l’aide du document 2, faites un calcul qui vous permettra de comparer la situation de la France et de l’Italie. [4 points]

Question principale (10 points) :

Montrez que le PIB est un indicateur qui présente des limites.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 :

Source « D’autres indicateurs de richesse (enfin) », propos de Dominique Méda, recueillis par Céline Mouzon Alternatives Economiques n°346 mai 2015 Document 2 :

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°3 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quel est l’impact du vieillissement de la population sur la demande de biens et services ? [3 points] 2. Comment une entreprise peut-elle devenir « faiseuse de prix » ? [3 points] 3. Faites une phrase intégrant les données concernant la France (document 1). [4 points] Question principale (10 points) :

Quel rôle joue le capital humain dans la croissance endogène ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Le niveau d'éducation va progresser au fil du temps (dans quelques pays de l’OCDE)

Nombre moyen d’années d’études de la population adulte

Source : "Long-term Growth Scenarios", Documents de travail du Département des affaires économiques de l'OCDE, n° 1000, 2012

Document 2 : Nous avons bien décrit la croissance, mais sans répondre à une question importante : quelles sont donc les sources de la croissance ? Les principaux déterminants sont les suivants : - Les ressources naturelles : elles sont bien entendu indispensables même si l’analyse économique les a longtemps oubliées lorsqu’elle bâtissait des théories. - Le progrès technique : on pense bien entendu à la machine à vapeur ou à l’électricité qui furent des technologies motrices de la Révolution industrielle. - L’accumulation de capital fixe : c’est aussi une condition sine qua non pour assurer une croissance durable, les machines et les équipements permettent en effet des gains de productivité et donc une croissance soutenue. - L’accumulation de capital humain : les connaissances et le savoir-faire permettent eux aussi des gains de productivité et donc de la croissance. […]. De nos jours, le modèle de croissance endogène de Robert Barro s’appuie spécifiquement sur ce critère pour expliquer que les pays qui disposent d’un stock initial élevé de capital humain convergent plus rapidement que les autres vers leur sentier de croissance économique. Mais de nombreux autres facteurs peuvent influencer la croissance économique. On peut citer par exemple la mondialisation, les économies d’échelle, les dotations en ressources naturelles, les institutions.

Source : Raphaël Didier, Les grands mécanismes de l’économie en clair, Ellipses, 2011.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°4 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Comment la théorie du cycle de vie explique-t-elle les choix individuels de consommation et d’épargne ? [3 points] 2. Qu’est-ce qu’un cartel de producteur ? [3 points]

3. Comparez l’évolution de la productivité globale des facteurs entre la France et l’Allemagne (document 1). [4 points]

Question principale (10 points) :

Expliquez le lien entre la productivité globale des facteurs et la croissance économique.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 :

Productivité globale des facteurs (base 100 : 1990)

Document 2 : Une innovation technologique peut entraîner une accélération transitoire de la croissance si elle entraîne un supplément d’investissements, ou un supplément de demandes de la part des consommateurs. Mais un cycle technologique assure un supplément de croissance à long terme même une fois que l’accumulation du capital a cessé. Il faut, pour que ceci ait lieu, que la Productivité globale des facteurs (PGF) s’accélère, pour que la croissance de production ne dépende plus de la croissance des facteurs de production (emploi et capital). Rappelons que le taux de croissance de la productivité globale des facteurs est la partie de la croissance de la production qui ne dépend pas de celle des facteurs de production. Si la productivité globale des facteurs croît plus vite, pour une même évolution du capital productif et de l’emploi, la croissance de la production est plus rapide. La question posée […] est donc la suivante : l’accélération de la croissance avec la nouvelle économie est-elle un phénomène durable ou seulement transitoire ? Il nous semble qu’il faut être prudent : si le délai de transmission dans inventions dans la productivité est très long, alors on verra peut-être un processus de diffusion lent : d’abord accélération de la productivité dans le secteur qui produit les nouvelles technologies, puis dans les secteurs qui produisent l’ensemble des biens durables, enfin, au bout de plusieurs années, dans l’ensemble de l’économie. Source : Patrick ARTUS, La nouvelle économie, La Découverte, 2002

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°5 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. En quoi les ententes sont-elles préjudiciables au consommateur ? [3 points] 2. Donnez deux arguments montrant que le vieillissement démographique peut modifier la croissance économique. [3 points]

3. Comparez l'évolution du PIB de la période 2000-2003 à celle de la période 2008-2009. (document 1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez en quoi l'économie connait des fluctuations économiques.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Evolution annuelle du PIB en volume (en %)

Source : INSEE, 2014 Document 2 : Avec la Révolution industrielle, mais plus encore après 1945, les économies occidentales et, d'une certaine manière et par des modalités différentes, l'économie mondiale, entrent dans une phase de croissance économique sans précédent historique. [...] Depuis deux siècles, le bilan des pays industriels est le suivant : la tendance générale de la croissance économique à long terme donne un chiffre moyen de 2.5% (du PIB en volume par tête). A elle seule, la parenthèse de 1950-1973, admise maintenant comme atypique, fait apparaître un taux moyen, pour les pays de l'OCDE, de 4.9% [...] Depuis le début des années 1980, les pays industrialisés sont entrés dans un régime de croissance, dit "récessif". Les taux moyens de croissance sont pratiquement divisés par 2. Il est alors facile d'opposer les " Trente Glorieuses" de J. Fourastié [...] aux "Trente Piteuses" (N. Baverez).Cependant, et le fait est maintenant avéré, les économies des pays industrialisés n'ont fait que retrouver leur tendance bi séculaire. Source : J.-J Quilès, "Les approches contemporaines de la croissance", in L'Economie aux concours des grandes écoles, Nathan 2011.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°6 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Comment peut-on expliquer les problèmes de financement des retraites en France ? [3 points] 2. Montrez que la politique de concurrence de l'Union Européenne s'exerce à l'égard de l'Etat.[3 points] 3. Calculez de deux façons différentes l'évolution du prix du baril de pétrole entre 1990 et 2011. (Document 1). [4points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que les fluctuations économiques peuvent s'expliquer par des chocs d'offre et de demande.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous Document 1 : L'évolution du prix du pétrole, un choc d'offre et de demande.

Document 2 :

Source : « Les chocs passent ; l’activité résiste », INSEE Conjoncture, mars 2011

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°7 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Distinguez mouvement naturel et mouvement migratoire. [3 points] 2. Quel est l’intérêt pour une entreprise de mettre en place une stratégie de monopole discriminant ? [3 points]

3. Faites une phrase intégrant les données soulignées. (Document 1) [4 points]

Question principale (10 points) : Vous montrerez qu’une insuffisance de la demande globale peut expliquer les fluctuations économiques.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 :

2010 2011 2012 2013

Taux de croissance annuel du PIB (en%)

2 2.1 0.3 0.3

Contributions à l’évolution du produit intérieur brut au prix de l’année précédente :

Dépenses de consommation finale 1.3 0.5 0.2 0.6

Formation brute de capital fixe 0.5 0.5 0.1 -0.2

Solde des échanges extérieurs de biens et services

0.1 0 0.7 0.1

Variation des stocks 0.3 1.1 0.6 -0.2

Source: comptes nationaux. Base 2010 Insee

Document 2 : De la crise financière à la crise économique. La crise financière s’est transmise à l’économie réelle par trois canaux principaux. D’abord, la crise financière a entrainé une crise de confiance qui touche l’ensemble des agents économiques : les banques hésitent à se prêter entre elles, tandis que les ménages, par crainte du chômage, accroissent leur épargne de précaution. Ensuite, l’accès au crédit est devenu couteux et difficile : les préteurs, confrontés à un risque de défaut accru, font payer plus cher les emprunteurs, voire refusent de leur prêter. Restriction de crédit et crise de confiance ont un impact particulièrement négatif sur l’investissement des ménages et des entreprises. Enfin la baisse de demande entraine une contraction du commerce mondial, propagent la crise à l’ensemble de l’économie mondiale. Source : La crise des subprimes : de la crise financière à la crise économique Insee,2009

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°8 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Présentez une stratégie d’entreprise pour ériger des barrières à l’entrée sur un marché. [3 points] 2. La démographie est elle l’unique facteur de hausse des dépenses de santé ? [3 points] 3. Par un calcul de votre choix, montrez l’évolution du taux d’inflation en zone euro entre 2008 et 2009.(Document 1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Expliquez comment la déflation peut provoquer une dépression économique.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Evolution du taux d’inflation en zone euro

Source :https://www.lcl.com/guides-pratiques/zooms-economiques/inflation.jsp# Document 2 La déflation semble a priori être une bonne chose : les prix baissant, le pouvoir d’achat des consommateurs est augmenté. Cela stimule la consommation, et redonne du travail aux entreprises. C’est le scénario libéral : la forte baisse des prix relance la demande et permet la sortie de crise .Cet élément de relance existe. Mais le problème de la déflation, c’est le poids supplémentaire qu’elle fait peser sur les agents endettés. Lorsque les prix baissent, le poids des dettes s’alourdit. Cette situation est d’autant plus problématique que les entreprises sont toutes endettées. En situation de déflation, les entreprises voient leurs multiples charges fixes (loyers) et d’emprunt peser beaucoup plus lourd. Elles doivent payer toujours autant qu’hier, alors que leurs recettes ont fortement diminué, du fait de la baisse du prix de ce qu’elles vendent. Leurs résultats sont diminués d’autant, ce qui multiplie faillites et licenciements, autrement dit, tandis que l’inflation pousse au crédit, la déflation pousse au désendettement.

Source :http://www.alternatives-economiques.fr/blogs/raveaud/2009/01/16/pourquoi-la%20-deflation-est-pire-que-l%27inflation

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015 Temps de préparation : 30mn Sujet N°9 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quelles sont les principales tendances démographiques en Europe aujourd’hui ? [ 3 points] 2. Donnez un exemple de débat suscité par la politique de la concurrence sur la place de l’Etat dans l’économie. [3 points] 3. A l’aide des données en gras du document 1, montrez l’évolution des exportations de biens et services (en %du PIB) et du PIB de la Chine. [4 points]

Question principale (10 points) :

Quels sont les avantages attendus du libre-échange ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 Evolution des exportations, des importations, du PIB et de l’IDH entre 2000 et 2013 pour 4 pays émergents

Pays Exportations de biens et services en % du PIB

Importations de biens et services en % du PIB

TCAM (%) des exportations de biens et services 2000-2013

TCAM (%) du PIB 2000-2013

IDH (Indice de développement humain)

2000 2013 2000 2013 2000 2013 Brésil 10.6 14.0 11.7 15.0 3.1 1.8 0.682 0.744 Russie 30.8 33.6 24.0 22.5 2.9 2.5 0.717 0.778 Inde 12.0 23.8 13.7 28.1 7.1 4.0 0.483 0.586 Chine 25.3 41.8 20.9 23.9 7.8 5.5 0.591 0.719

Source : Banque Mondiale et Rapport sur le développement humain 2014

Note : calculs réalisés à partir des exportations, importations et PIB en dollars constants de 2005

Document 2

Le débat public sur la mondialisation se concentre souvent sur les pertes pour les entreprises exposées à la concurrence internationale : elles se voient amputées de parts de marché et de revenus. Les entreprises […] qui ont survécu à la compétition internationale ont dû baisser leurs prix et subir une baisse de revenu. Cependant, une concurrence accrue a aussi poussé les entreprises à se restructurer et à augmenter leur productivité, augmentant de fait la productivité agrégée. En effet, il a été observé dans nombre de pays, parmi lesquels l’Inde, l’Indonésie, le Chili, le Mexique et le Brésil, que les entreprises nationales n’étant plus protégées par les taxes à l’importation sont incitées à augmenter leur productivité. Certaines, souvent les plus efficaces, ont même étendu leur production aux marchés d’exportation. Ainsi, la libéralisation, en réallouant les parts de marché aux entreprises les plus efficaces, augmente la productivité agrégée. […] Le débat public sur la libéralisation omet aussi les bénéfices que les entreprises tirent de l’accès à des facteurs de production moins coûteux, plus sophistiqués et plus récents venant de l’étranger. Nina Pavcnik, « Libre-échange et développement : des gains partagés ? », La Vie des idées, 5 novembre 2009

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn SUJET N°10 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quelle est l'influence du vieillissement de la population sur l'épargne ? [ 3 points] 2. Distinguez le monopole de la concurrence monopolistique [ 3 points]

3. D'après le document 1, que signifient les données entourées ? [ 4 points]

Question principale (10 points) :

Qu'est-ce qui détermine les choix de localisation des firmes multinationales ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 :

Document 2

Après la Roumanie, le Maroc. L’inauguration d’un centre d’assemblage capable de fabriquer 340 000 voitures à bas coût à Tanger confirme une tendance lourde de l’industrie automobile française. La délocalisation. Le Maroc, qui n’a quasiment aucune tradition industrielle automobile, a mis la surmultipliée pour décrocher le gros lot d’une usine qui revient à 1,1 milliard d’euros. Pas de taxe sur les exportations, pas d’impôt sur les bénéfices pendant cinq ans. Mise à disposition de terrains, prime d’investissement, aide à la formation, autoroute et trains tous neufs pour rejoindre le port de Tanger d’où partiront les bateaux de livraison… Rien n’a été négligé pour attirer le gros poisson tricolore. Mais l’argument massue, c’est évidemment le coût de la main-d’œuvre. Le salaire net d’un ouvrier marocain de Renault est évalué à moins de 250 €. Presque deux fois moins cher que l’ouvrier roumain de Dacia, cinq fois moins cher que le salarié de base français ! [..] Seules 10 % des voitures assemblées à Tanger sont destinées au marché local. 9 véhicules sur 10 sont donc prévus pour l’exportation en Europe et notamment en France. Le choix de Renault n’est pas nouveau. Il confirme et prolonge le cap stratégique du groupe engagé sur le « low cost ». D’après P.Burel, Ouest France, 2 Avril 2012

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales

Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°11 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Vous distinguerez le système de retraite par répartition du système par capitalisation [3 points]

2. Montrez que la lutte contre les cartels de producteurs protège les intérêts des consommateurs.

[3 points] 3. Faites une phrase montrant la signification des données pour la Russie et les Etats-Unis (doc.1)

[4 points]

Question principale (10 points) :

Quels sont les effets d’une variation du taux de change pour les pays concernés ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : : L’euro contre les autres devises en 2015

Franc (Suisse)

Dollar (Etats-Unis)

Livre (Royaume-

Uni)

Real (Brésil)

Yen (Japon)

Dollar (Canada)

Couronne (Norvège)

Couronne (Suéde)

Rouble

(Russie)

Indice 121,1 118,7 108,9 107,1 107,1 105,4 95 94 60

Indice : base 100 valeur de l’euro par rapport à chaque devise en 2014

Source : Le figaro.fr La chute de l'euro, un casse-tête pour les vacanciers. Fabrice Nodé-Langlois16/01/2015

Document 2 : Le taux de change est régulièrement incriminé lorsqu'il s'agit de déplorer la perte de compétitivité à l'exportation des entreprises. Mais qu'en est-il réellement ? Une récente Lettre du CEPII examine la question à partir d'une analyse économétrique des données d'entreprises françaises. Pour les entreprises françaises, et tout particulièrement pour celles qui exportent, le taux de change de l'euro est une variable sensible puisqu'elle peut subitement modifier leurs prix face à ceux de leurs concurrents étrangers. Si l'euro s'apprécie, les exportateurs n'ont, à court terme, le choix que de réduire leurs marges ou de voir reculer leurs parts de marché. Toute la question est de savoir dans quelles proportions.(…) Il faut bien sûr rappeler que si une dépréciation améliore la compétitivité des entreprises, elle renchérit aussi les coûts de celles qui importent des biens intermédiaires, de l'énergie ou des matières premières. Ainsi, par exemple, nous observons qu'une dépréciation de l'euro de 10 % augmente les valeurs unitaires des biens manufacturés importés par les entreprises d'environ 2 % à 3 %, tandis que le volume de ces importations diminue de 0 à 2,5 %. A l'inverse bien sûr, l'impact négatif d'une appréciation sur les exportations est en partie compensé par son effet positif sur le prix des importations. L'internationalisation du processus de production offre ainsi une sorte de protection « naturelle » contre les mouvements du taux de change.

Source :Par Jérôme Héricourt, Philippe Martin, et Gianluca Orefice, CEPII latribune.fr 22/01/2014

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2014

Temps de préparation : 30mn Temps de passage : 20 mn

Sujet N°12

Questions simples (10 points) :

1. Comment se manifeste le phénomène de sélection adverse dans le domaine de la santé [ 3 points] 2. Qu’est-ce qu’une crise financière ? [3 points]

3. A partir du document 1, exprimez dans une phrase le sens des données « 51 » et « 27 » [4 points]

Question principale (10 points) :

Quels sont les déterminants des choix de localisation des firmes multinationales ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Flux d’investissements directs à l’étranger (en%) 1980 1990 2000 2011 Flux entrants (en milliards de dollars)

40 200 1400 1524

Economies développées 85% 83% 81% 49% Economies en développement 15% 17% 19% 51% dont Asie émergente 0,8% 11% 10% 22% Flux sortants Economies développées 94% 95% 88% 73%

Economies en développement 6% 5% 12% 27% dont Asie émergente 2% 4,5% 6,5% 14%

Source : CNUCED, 2013 Document 2 En août dernier, une annonce d’H&M, le numéro 2 mondial de l’habillement, a fait l’effet d’une bombe. Dépendant lourdement de l’Asie (Chine et Bangladesh en tête) pour ses approvisionnements, le groupe suédois indiquait qu’il testait des fournisseurs éthiopiens. Depuis, d’autres grands groupes du secteur textile habillement ont manifesté de l’intérêt pour l’Ethiopie. […] Le gouvernement du pays a bien préparé le terrain aux investisseurs. Accès en franchise aux marchés américain (accord AGOA) et européen, exemptions fiscales pour les groupes étrangers jusqu’à cinq ans, exemption de droits de douane sur l’importation d’équipements et de matériaux, foncier « quasi donné », constituent déjà une solide panoplie. S’y ajoutent un régime sécuritaire et une stabilité qui tranchent sur ses voisins. Et surtout les effets du «  Growth Transformation Plan » (2010-15) qui veut aussi mettre à niveau des infrastructures très déficientes dans ce pays enclavé sans ouverture directe sur la mer, et fluidifier une logistique jusqu’ici calamiteuse : routes, autoroutes, réhabilitation de la ligne de chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti d’ici deux ans, métro d’Addis-Abeba… […] La construction du barrage de la Grande Renaissance (6 000 mégawatts) sur le Nil bleu, le fleuve le plus puissant d’Afrique, permettra d’approvisionner enfin correctement le marché en électricité.

BASTIEN DANIEL, L’Ethiopie, nouvel atelier du monde, Les échos du 4 juin 2014

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Économie approfondie - Baccalauréat 2015

Sujet N°13 Temps de préparation : 30mn Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) : 1. Présentez la théorie du cycle de vie de l’épargne. [3 points] 2. Expliquez ce qu’est une stratégie de monopole discriminant. [3 points] 3. Faites une phrase pour exprimer le sens des données « 96,6 » et « 100,6 » de janvier 2015 dans le document 1. [4 points]

Question principale (10 points) : Quels sont les effets de la baisse du taux de change de l’euro sur les pays de l'Union économique et monétaire ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Taux de change de l'euro contre le dollar et vis-à-vis de l'ensemble de ses partenaires commerciaux (base 100 en janvier 2012)

source : BCE

Document 2 L'euro a déjà baissé de 10 % environ par rapport au dollar depuis avril 2014. Cette tendance devrait en bonne logique se poursuivre en 2015. Le taux de change de l'euro vis-à-vis du dollar ne concerne cependant qu'une partie des échanges extérieurs de la zone. Le taux de change effectif de l'euro, qui tient compte de tous les partenaires commerciaux de la zone pondérés par leur poids dans les échanges, ne s'est déprécié quant à lui que de 5 % sur la même période. C'est malgré tout déjà une bonne nouvelle pour l'économie européenne : "la baisse de l'euro devrait augmenter la croissance de 0,5 point en 2015", estime Florence Pisani, économiste à Candriam. Pas négligeable dans un contexte de croissance atone. De plus, le principal effet défavorable d'une dépréciation de la monnaie - renchérir le prix des importations - devient aujourd'hui un avantage dans la lutte contre la déflation et ses conséquences négatives. Il ne faut cependant pas en attendre de miracle. Premier bémol : la baisse de la monnaie unique est d'autant plus bénéfique que la demande adressée à la zone euro est forte. Or, à cet égard, les années fastes du début des années 2000 sont derrière nous. Depuis trois ans, le commerce mondial progresse deux à trois fois moins vite qu'avant la crise. Sandra Moatti, Le coup de pouce de la baisse de l'euro, Alternatives Economiques n° 342 - janvier 2015

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°14 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Qu’est-ce que le vieillissement démographique ? [3 points] 2. Pourquoi échange-t-on des devises ? [3 points] 3. Comparez l’évolution des taux d’inflation en Espagne et en Allemagne (document 1)

[4 points] Question principale (10 points) :

Montrez que les pays européens mènent une expérience originale d’intégration de leurs économies

Document 1

Document 2 : Pour les citoyens européens, le marché intérieur représente la possibilité de voyager, résider, travailler dans le pays de l’Union européenne de leur choix, en conservant leur protection sociale et en voyant leurs diplômes reconnus d’un pays à l’autre. En tant que consommateurs, ils bénéficient d’un éventail plus étendu de produits et de services, de nouveaux circuits de distribution et de prix plus avantageux. Par exemple : dans le domaine des nouvelles technologies, l’ouverture des marchés nationaux de l’Union a permis de réduire de 70 % le prix des factures de téléphonie mobile ; sous la pression de la concurrence, les tarifs des billets d’avion en Europe ont baissé de 40 % ; en moyenne, le marché améliore la prospérité dans l’Union des 240 milliards d’euros chaque année, ce qui correspond à 518 € par an par Européen, selon la Commission européenne. Toujours selon la Commission, la création d’une nouvelle entreprise dans l’Europe des Quinze coûtait en moyenne 813 € en 2002, contre 554 € en 2007. Le temps nécessaire pour immatriculer une société aujourd’hui est d’environ 12 jours, contre 24 jours en 2002. Les entreprises tirent profit de la taille du marché (500 millions de consommateurs) et de l’intensification des échanges intérieurs : 60 % des échanges commerciaux de font entre pays de l’Union européenne. Ce commerce au sein de l’UE correspond à 17% du commerce mondial de biens et 28 % de celui des services.

« Le marché intérieur », Touteleurope.eu, 2010

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°15 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Expliquez la transition démographique. [ 3 points] 2. Qu’est-ce que la désintermédiation bancaire ? [ 3 points]

3. Donnez la signification des données encadrées dans le document 1. [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez la difficile coordination des politiques économiques dans l’Union Economique et Monétaire.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Indicateurs économiques dans certains pays de l’UE en 2012

Pays Croissance du PIB

(variation en %)

Inflation (Variation en %)

Chômage (% de la

pop.active)

Déficit public (% du PIB)

Allemagne 0,7 2,1 5,4 0,2

France 0,0 2,2 10,7 -4,8

Royaume-Uni 0,3 2,8 7,7 -6,3

Grèce -6,4 1,0 26,2 -10,0

Espagne -1,4 2,4 26,2 -10,6

Zone euro -0,7 2,5 11,9 -3.7

Source : Eurostat, octobre 2013. Document 2 Le passage à la monnaie unique en Europe [...] suppose la mise en place d'une politique monétaire commune dont la conception et la mise en œuvre ont été confiées à une banque centrale indépendante [...]. Pour préparer le passage à l'euro, le Traité de Maastricht (1992) a imposé aux économies nationales une logique de convergence nominale qui portait sur le taux d'inflation, le taux d'intérêt, la dette publique et le déficit public. Pour respecter ces objectifs, de nombreux pays européens ont adopté [au cours des années 1990] des politiques macroéconomiques restrictives qui ont pesé sur la croissance et sur l'emploi. [...]

Une fois l'euro mis en place, les politiques conjoncturelles européennes ont été soumises au Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC) adopté en 1997 (Traité d'Amsterdam). Ce pacte a pour but d'éviter l'existence de déficits excessifs qu’impliqueraient une création monétaire, une inflation et des taux d'intérêt à la hausse, affectant l'ensemble de la zone. Dans ce cas le laxisme budgétaire d'un Etat aurait finalement des répercussions négatives pour tous les autres pays de la zone. Les conséquences de sa politique seraient mutualisées, il s'agirait, au fond, d'une forme de stratégie du « passager clandestin » [...]

Souce : Alain Beitone et alii, Economie, Sirey, coll. Aide-mémoire, 5e édition, 2012

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°16 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points)

1. Présentez deux exemples d’actions possibles pour résoudre le problème du financement des retraites. [ 3 points]

2. Pourquoi les cartels de producteurs menacent-ils les intérêts des consommateurs ? [ 3 points] 3. Faites une lecture des données de 2013 pour la Grèce et l’Allemagne (document 1) [4 points] Question principale (10 points) :

Vous montrerez que l’Union Economique et Monétaire renforce les interdépendances des politiques conjoncturelles des Etats membres.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Dette publique de quelques pays de l’UE (en % du PIB)

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 20130

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

GrèceItal ieFranceEspagneRoyaume-UniAllemagne

Source : Eurostat, mai 2014.

Document 2 Le Pacte de stabilité et de croissance (PSC)(1) s’inscrit dans le cadre général de la coordination des politiques économiques prévues par les traités depuis la création de l’euro. (…) Il s’agit d’empêcher que la situation budgétaire d’un Etat entraîne une fragilisation de l’ensemble de la zone monétaire diffusant(…) des pressions inflationnistes, des tensions sur les taux d’intérêt et une perte de la valeur de l’euro. En effet, un déficit public et l’accroissement de la dette d’un Etat membre peut entraîner, pour l’ensemble de la zone euro, des pressions sur les prix (par augmentation de la demande de biens et services) et sur les taux d’intérêt (par un surcroît de demande de financement), tout cela en risquant de générer, en plus, des impacts négatifs sur la valeur externe de la monnaie unique.

Source : Michel Dévoluy, « L’euro et le PSC dans la tourmente », Cahiers français, n°359, 2010

(1) Le PSC impose aux pays membres de l’UEM un déficit public inférieur à 3 % du PIB et une dette publique inférieure à 60 % du PIB.

Grèce

Allemagne

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°17 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Présentez les facteurs de globalisation financière. [ 3 points] 2. Expliquez la notion de pouvoir de marché. [ 3 points]

3. A l’aide d’un calcul de votre choix, faites apparaitre l’évolution des volumes de CO2 échangés entre 2005 et 2009 ainsi que celle du prix moyen du quota. (document 1) [ 4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que la politique climatique repose sur la complémentarité de différents instruments.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 Volumes de transactions de quotas européens depuis le lancement du système d’échange de quotas dans l’Union européenne.

Volumes échangés (en millions de quotas)

Valeur des transactions (en millions d’euros)

Prix moyen du quota (en euros)

2005 262 5 400 20,6 2006 828 14 500 17,5 2007 1 458 25 200 17,3 2008 2 731 61 200 22,4 2009 5 016 65 900 13,1 Source : Références économiques, n°12, Conseil économique pour le développement durable, 2010.

Document 2

Depuis une dizaine d’années, les émissions de gaz à effet de serre reculent enfin aux Etats-Unis : -10% de 2005 à 2012, en dépit d’une croissance de 24,5% du PIB sur la même période. (…) L’administration Obama a ainsi défini en 2009 des normes ambitieuses en matière de consommation des véhicules pour 2025 ; même chose aujourd’hui pour les émissions de CO2

des centrales électriques. (…)

Deux marchés régionaux du carbone ont été créés pour maîtriser les émissions liées à la production d’électricité, d’une part, par la Californie en 2012 et, d’autre part, par neuf Etats du nord-est du pays réunis au sein de l’Initiative régionale sur les émissions de gaz à effet de serre (RGGI) en 2009. Autant d’efforts qui facilitent la négociation internationale en donnant tort à ceux qui affirment que « les Etats-Unis ne font rien pour le climat ».

Source : Alternatives Economiques, N°341,Décembre 2014.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°18 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Présentez deux acteurs des marchés financiers. [ 3 points] 2. Comment se manifeste le phénomène d’aléa moral dans le domaine de la santé ? [ 3 points]

3. Donnez la signification des nombres soulignés dans le document 1. [ 4 points]

Question principale (10 points) :

Montrez que la croissance économique se heurte à des limites écologiques.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : La superficie forestière en Amérique latine et dans les Caraïbes de 1990 à 2010.

Sous-région Superficie (milliers d’hectares) Variation annuelle moyenne (milliers

d’hectares)

Variation annuelle moyenne (en %)

1990 2000 2010 1990-2000 2000-2010 1990-2000 2000-2010

Caraïbes 5 901 6 433 6 932 53 50 0,87 0,75

Amérique centrale 25 717 21 980 19 499 -374 -248 -1,56 -1,19

Amérique du sud 946 454 904 322 864 351 -4 312 -3 997 -0,45 -0,45

Total Amérique latine et Caraïbes 978 072 932 735 890 782 -4 534 -4 195 -0,47 -0,46

Monde 4 168 399 4 085 063 4 032 905 -8 334 -5 216 -0,20 -0,3

Source : FAO, « Situation des forêts du monde », 2011.

Document 2 Avec la disparition des quotas laitiers, la course au productivisme s’accélère. (…) Objectif : exporter plus pour répondre à l’explosion de la demande des pays du Sud. (…) La concentration des exploitations laitières et la disparition des systèmes mixtes agriculture-élevage nuisent à la biodiversité et accroissent les pollutions locales. Par exemple dans le Sud-Ouest, la production laitière tend à disparaître au profit de l’extension des céréales, ce qui entraine une consommation accrue de pesticides et d’engrais. Dans les zones désormais exclusivement vouées aux grandes cultures, comme en Beauce, il n’y a plus de déjections animales pour fertiliser les champs. Tout le système repose sur des apports d’azote de synthèse dont le niveau de consommation pollue gravement les eaux. Inversement, dans les zones où l’élevage est très concentré, comme en Bretagne, les taux de nitrates sont trop élevés dans les eaux douces du fait de l’épandage des lisiers en trop grande quantité par rapport aux capacités d’absorption des plantes et des sols. (…) De plus, selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citépa), les élevages laitiers ne représentent pas moins de 6% des émissions nationales de gaz à effet de serre, du fait notamment de la production de méthane par les ruminants. Source : Alternatives Economiques, n°345, Avril 2015.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Sujet N°19 Temps de préparation : 30mn Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Pourquoi parle-t-on d’un marché mondial des capitaux ? [3 points] 2. Quel débat suscite la politique de la concurrence en matière de production de biens et de services ? [3 points]

3. Calculez le rapport interdécile D9/D1 et faites une phrase indiquant la signification du résultat obtenu. (Document 1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Présentez l’aspect multiforme des inégalités et la manière dont elles se renforcent.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 :

Distribution des revenus par personne et en France en 2009 avant redistribution (en euros)

1er décile (D1) 7 220 2ème décile (D2) 10 920 3ème décile (D3) 13 750 4ème décile (D5) 16 220 Médiane (D5) 18 680 6ème décile (D6) 21 280 7ème décile (D7) 24 450 8ème décile (D8) 28 960 9ème décile (D9) 37 310

Source : INSEE, enquête Revenus fiscaux et sociaux, 2009.

Document 2 : Très médiatisées, les inégalités économiques ne sont en fait que la partie émergée de l’iceberg. Les inégalités possèdent un effet de multiples facettes et revêtent un caractère cumulatif : inégalités scolaires, territoriales, de santé, selon les sexes ou encore les générations… Depuis les années 1980, ces différents types d’inégalités méritent d’autant plus d’être considérés qu’ils expriment de nouveaux clivages se superposant à ceux, traditionnels, que l’on observe entre les catégories socioprofessionnelles.

Sources : Olivia Montel-Dumont, Cahiers français n°351, 2009, p. 2.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Sujet N° 20 Temps de préparation : 30mn Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Qu’est qu’un actif financier ? [3 points] 2. Expliquez pourquoi les autorités de la concurrence condamnent les cartels de producteurs.[3 points] 3. Faites une lecture des données en gras. (Document 1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Montrez qu’il est difficile de considérer les ouvriers d'aujourd'hui comme une classe au sens de Marx.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Les spécificités d'emplois entre ouvriers qualifiés et non qualifiés (en % des catégories figurant dans ce tableau)

Contrats courts

(1)

Travail

« d'exécution »

(2)

Horaires

« décalés »

Travail

« individualisé »

(3)

Ouvriers qualifiés 10 49 45 42

Ouvriers non qualifiés 29 70 48 58

(1) Contrats courts : contrats à durée indéterminée, intérim, stages et contrats aidés.

(2) Travail d'exécution : « avoir un travail répétitif » ou « se faire indiquer la manière d'effectuer son travail ».

(3) Travail individualisé : « ne pas avoir la possibilité de coopérer » ou « ne pas avoir l'occasion d'aborder collectivement les questions d'organisation du travail ».

Source : enquête Conditions de travail, Insee-Dares, 1998 ; enquête Emploi, Insee, 2002.

Document 2 :

Lorsque l’on imagine un ouvrier, on pense d’abord à l’usine. Les ouvriers sont pourtant bien plus nombreux dans le bâtiment, les services, l’artisanat. […] Certains sociologues qui travaillent sur les classes sociales ont ainsi considéré [autrefois] que les ouvriers représentaient une classe sociale à part entière, forte d’une position définie par la place des ouvriers dans le processus de production, et d’une conscience de classe marquée en particulier par des références politiques communes (appartenance syndicale, vote communiste…) et des modes de vies partagés (bricolage, fréquentation de bistrots, importance du militantisme, prédominance de goûts culturels « populaires »…). Il est clair aujourd’hui que ces représentations ont en grande partie volé en éclats, et que le pluriel placé à la fin du terme « ouvriers » symbolise bien plus qu’une quantité.

Source : Renaud Chartoire, « Les ouvriers ne sont pas ce que l’on croit », Sciences Humaines, Mai 2012, n°237, p.11.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 21 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Illustrez par deux exemples la politique de la concurrence à l'égard des entreprises ? [3 points] 2. Montrez comment les comportements mimétiques peuvent être à l'origine des crises financières. [3 points] 3. Faire une lecture de la donnée pour 2012 du premier tableau. Mesurez avec un coefficient multiplicateur l'évolution de la part des revenus des 10 % les plus pauvres entre 1996 et 2012. [4 points]

Question principale (10 points) :

Montrez que la montée des inégalités rend pertinente l'analyse en terme de classe sociale.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 :

Document 2 Les plus aisés (...) repoussent hors du progrès une part croissante des ménages populaires et moyens. Hors jeu, par exemple, de la protection face à l’avenir faute de statut d’emploi solide. La précarité est loin d’être généralisée : l’ancienneté moyenne dans l’emploi s’allonge et les jeunes peu qualifiés représentent la masse des CDD et de l’intérim. Hors jeu de l’ensemble des avantages associés à certains salariés des grandes entreprises et du secteur public, qu’il s’agisse de la formation, de la couverture santé complémentaire ou autres. Hors jeu des politiques culturelles et artistiques (opéras, théâtres, conservatoires, etc.) [...]. Hors jeu, enfin, de la compétition scolaire. Notre système éducatif est taillé sur mesure pour les plus diplômés qui refusent de voir l’immense avantage que constitue le « capital culturel ». […] Compte tenu de l’emprise du diplôme en France et du niveau du chômage, cette mise à l’écart est d’une puissante violence. Au lieu de s’inquiéter de cette France populaire et moyenne qui gronde, on se focalise depuis des années sur de « nouvelles inégalités » (entre les âges, les sexes, les couleurs de peau, les territoires), bien réelles (…) . C’est bien d’un conflit de « classes » qu’il s’agit aujourd’hui.

Source : Louis Maurin, Fracture sociale : ce déni qui va vous coûter très cher , mars 2015, L'observatoire des inégalités,

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 22 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quelle forme peut prendre la politique de la concurrence à l'égard des entreprises ? [3 points] 2. Précisez le rôle des comportements mimétiques dans les crises financières [3 points]

3. Calculez les taux de variation (%) de la réussite des enfants de cadres et des enfants d’ouvriers pour les générations nées entre 1939 et 1948 et entre 1983 et 1987. [4points]

Question principale (10 points) :

Montrez quel est le rôle de l’école dans la mobilité sociale.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1

Obtention du bac selon la catégorie sociale et la génération

Source : Ministère de l’Education nationale, l’état de l’école (édition 2010)

Document 2 Pendant très longtemps l’école était considérée comme la machine qui permettait aux enfants d’entrer dans la société, mais qui ne déterminait pas fondamentalement leur destin social. C’est-à-dire que les enfants de la bourgeoisie allaient dans les écoles bourgeoises, les enfants du peuple dans les écoles plus populaires, pour se retrouver à peu près là où ils étaient au départ, à l’exception de quelques héros venus du peuple qui franchissaient les échelles de la société. […] Or avec la massification scolaire d’un côté, et l’élévation de la qualification des emplois de l’autre, le rapport à l’école s’est complètement transformé. Tout le monde sait bien aujourd’hui que la qualification scolaire des enfants va très largement déterminer leurs chances d’avoir un travail ou pas, d’être bien payé ou pas, d’avoir un emploi sûr ou pas. Donc, l’attente à l’égard de l’école s’est complètement transformée.[...] Au fond, le rapport un peu enchanté à l’école s’est défait au profit d’une compétition de tous contre tous, pour avoir les meilleures positions scolaires. Source : François Dubet, « L’école est de plus en plus perçue comme une compétition de tous contre tous », Les inrockuptibles, 27 novembre 2014

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30 mn Sujet N° 23 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Distinguez un mouvement naturel d’un mouvement migratoire. [3 points] 2. A travers un exemple, montrez en quoi l’aléa moral aggrave l’instabilité financière. [3 points]

3. A partir du tableau, faites une lecture des données entourées (document 1). [4 points]

Question principale (10 points) : Vous expliquerez le rôle des transformations de la structure socioprofessionnelle dans la mobilité sociale.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Lien entre catégorie socioprofessionnelle du fils et catégorie socioprofessionnelle du père en 2003

En %, à l’exception de la colonne « effectifs fils » et de la ligne « effectifs pères », en milliers

Catégorie socioprofessionnelle

du fils

Catégorie socioprofessionnelle du père

Effectifs fils Agriculteur

Artisan, commerçant,

chef d’entreprise

Cadre et profession

intellectuelle supérieure

Profession intermédiaire Employé Ouvrier Ensemble

Agriculteur 88 2 1 1 1 7 100 285 Artisan, commerçant, chef d’entreprise

12 29

6

10

7

36

100

619

Cadre et profession intellectuelle supérieure

8

14

24

20

11

23

100

1 317

Profession intermédiaire

11

12

9

16

11

41

100

1 690

Employé 13

10

5

9

14

49

100

770

Ouvrier 18

9

2

6

7

58

100

2 364

Effectifs pères 1 143 870 591 800 644 2 998 7 045 Source : Enquête Formation et Qualification Professionnelle (FQP), INSEE, 2003. Document 2 En 2003, 65 % des hommes âgés de 40 à 59 ans exercent un métier dans une catégorie socioprofessionnelle différente de celle de leur père. Cette mobilité dépend en partie de l’évolution de la structure de l’économie et des dynamismes démographiques des différents groupes sociaux. Entre les années soixante-dix et aujourd’hui, l’agriculture a poursuivi son déclin séculaire. L’industrie a marqué le pas avant de décliner à son tour, provoquant une forte diminution du nombre d’ouvriers. Entre 1977 et 2003, la proportion d’ouvriers parmi les actifs est passée de 36 % à 20 %, celle d’agriculteurs de 7 % à 3 %. À l’inverse, la part des cadres et des professions intermédiaires dans la population active est passée de 21 % en 1977 à 38 % en 2003, accompagnant le développement des activités tertiaires. Entre la génération des pères et celle des fils, 1,8 million de changements de groupe social au minimum auraient été nécessaires compte tenu de la chute du nombre d’agriculteurs et du déclin de l’emploi industriel, et de la croissance du salariat et du secteur tertiaire. Au total, en 2003, le contexte macroéconomique joue pour 40 % dans les changements de milieu social.

Source : « En un quart de siècle, la mobilité sociale a peu évolué », Données sociales, DUPAYS Stéphanie, 2006

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 24 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Comment la politique de la concurrence protège-t-elle le consommateur ? [3 points]

2. Quels sont les principaux acteurs des marchés financiers ? [3 points]

3. Faites une phrase avec les données en gras. [4 points]

Question principale (10 points) : Vous mettrez en évidence les déterminants de la mobilité sociale des filles par rapport à leur père.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Lien entre la catégorie socioprofessionnelle des filles et la catégorie socioprofessionnelle de leur père en 2003 (chiffres en %)

Catégorie socioprofessionnelle du père

Catégorie socioprofessionnelle

de la fille

Agriculteur

Artisan, commerçant, chef d’entreprise

Cadre et profession

intellectuelle supérieure

Profession intermédiaire Employé Ouvrier

Agricultrice 12 1

0

0

1

1

Artisan, commerçante, chef d’entreprise

3 7

3

3

4

4

Cadre et profession intellectuelle supérieure

6 15

33

15

9

5

Profession intermédiaire

21 25

36

32

26

16

Employée 46 45

26

42

51

55

Ouvrière 12 7

2

7

10

20

Ensemble 100 100 100 100 100 100 Sources : Enquête Formation et Qualification Professionnelle (FQP), INSEE, 2003. Document 2 De fait, la segmentation des métiers entre les hommes et les femmes explique nombre d’inégalités professionnelles, qu’il s’agisse de moindre salaire ou de temps partiel subi. Malgré des progrès, seuls 17 % des métiers, représentant 16 % des emplois, sont mixtes en France (1). Cette faible mixité touche particulièrement les métiers peu ou moyennement qualifiés : il ne suffit pas de lutter contre le plafond de verre des cadres pour faire progresser l’égalité entre les hommes et les femmes. Or cette faible mixité des métiers dessine des inégalités sociales dans les trajectoires des adolescents au travers des « choix » (…) de filières scolaires : à l’issue de la classe de troisième, plus de 20 % des jeunes, garçons et filles, vont se retrouver dans des formations « non mixtes » (2), c’est-à-dire à titre essentiel avec des jeunes de leur sexe ; ce sont surtout ceux qui rejoignent l’enseignement professionnel ou technologique, où les classes populaires sont surreprésentées. (1) Est ici défini comme mixte un métier occupé par au minimum 40 % de chaque sexe. (2) C’est-à-dire dans des formations, où ils seront avec moins de 30 % de jeunes de l’autre sexe. Source : Lutter contre les stéréotypes filles-garçons, Marie-Cécile NAVES et Vanessa WISNIA-WEILL, Commissariat général à la stratégie et à la prospective, janvier 2014

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Économie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 25 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Qu’est-ce qu’un abus de position dominante ? [ 3 points]

2. La démographie est-elle l’unique facteur de hausse des dépenses de santé ? [ 3 points]

3. Faites une phrase intégrant les données soulignées. (document 1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Quelles évolutions du travail peuvent affaiblir la cohésion sociale dans les sociétés contemporaines ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : La pauvreté selon le statut de l’emploi.

En % Sont pauvres Deviennent pauvres Cessent d’être pauvres

En emploi 8 4 49

Dont CDI à temps plein 7 3 53

Dont CDI à temps partiel 10 4 44

Dont CDD 12 5 46

Au chômage 35 14 26

Ensemble de la population 11 4 40

Source : M. Clément, Economie et statistiques, Insee, 2014. Lecture : 11% de la population est pauvre par ses conditions de vie, 4 % de la population est devenue pauvre au cours de l’année écoulée et 40% des personnes pauvres en sont sorties au cours de l’année.

Document 2 : Parce qu'une société moderne est une société différenciée, dans laquelle les écarts se creusent entre les rôles occupés par chacun en fonction des progrès de la division du travail, elle est menacée de dissociation. Emile Durkheim appelle anomie ce manque d'intégration qui guette une formation sociale dans laquelle des relations de réciprocité ne sont pas maintenues. […] Il apparaît que les formes antérieures de cohésion sociale fondées sur la proximité sociale et géographique entre individus liés par des relations d'interconnaissance sont en déclin. On peut nommer désaffiliation ce processus de rupture avec les attaches antérieures qui risque de laisser les individus isolés, livrés à eux mêmes. Source : Robert Castel, « La cohésion sociale », in Les mutations de la société française, in manuel Bordas TES,

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 26 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Expliquez à l'aide d'un exemple, la notion d'abus de position dominante.[ 3 points]

2. Présentez la théorie du cycle de vie de l'épargne. [ 3 points]

3. En prenant des chiffres pertinents montrez en quoi le travail est vécu différemment en fonction du milieu social. (document1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que les évolutions du travail peuvent remettre en cause son rôle intégrateur.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Pour vous le travail c'est avant tout... ?

En % Une contrainte nécessaire pour subvenir à

ses besoins

Un moyen de s'épanouir

dans la vie

Ensemble 56 44

Total PCS+ 49 51

Dont artisan, commerçant 47 53

Dont profession libérale et

cadre 50 50

Profession intermédiaire 62 38

Total PCS- 65 35

Dont Employé 66 34

Dont Ouvrier 65 35

Source : Sondage Ifop, mai 2014, bordas TES page 208 Document 2 : Les trois conditions socio-historiques de l'amplification de ce processus [de disqualification sociale] sont : un niveau élevé de développement économique associé à une forte dégradation du marché de l'emploi ; une plus grande fragilité de la sociabilité familiale et des réseaux d'aide privée ; une politique sociale de lutte contre la pauvreté qui se fonde de plus en plus sur des mesures catégorielles proches de l'assistance. Le phénomène de la pauvreté touche désormais non plus seulement les personnes éloignées du marché de l'emploi et prises en charge au titre de l'assistance, mais aussi les salariés précaires[...] ; le rapport social à la pauvreté a considérablement changé.

Source : S. PAUGAM « Les formes contemporaines de la disqualification sociale »

http://ceriscope.sciences-po.fr, 2012.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 27 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quels sont les principaux facteurs des marchés financiers ? [3 points] 2. Comment l’existence de barrières à l’entrée peut-elle donner un pouvoir de marché aux entreprises [3 points]

3. Faites une phrase avec les données concernant la catégorie « Chômeurs ». ( document 1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que le travail est fragilisé dans son rôle intégrateur par certaines évolutions de l’emploi.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : La pauvreté selon l’activité (Seuil de pauvreté à 50% du niveau de vie médian)

Source : Insee - Données 2012 - © Observatoire des inégalités, France métropolitaine - individus de 15 ans et plus, hors étudiants. Document 2 Il y a une distinction essentielle à effectuer selon que l’on se livre à une analyse à un moment donné ou à une analyse en termes de processus. Si on prend la question du statut de l’emploi aujourd’hui, il est vrai qu’en termes de stock, comme disent les économistes, l’emploi stable est encore majoritaire, de l’ordre de 70 % environ du total des emplois. Donc si l’on prend les gens qui sont depuis longtemps en emploi, le statut « stable » est effectivement encore majoritaire. Mais si l’on raisonne en termes de flux, et plus spécifiquement en termes d’entrées sur le marché du travail, c’est le contraire. Je crois que 73 % des embauches se font sur un contrat dit « atypique », et celles-ci concernent prioritairement les jeunes et ne débouchent pas nécessairement sur un emploi « durable ». J’ai donc tendance à insister sur cette dynamique des flux qui fait que l’insécurité de l’emploi est en train de remplacer sa stabilité comme forme dominante de l’organisation du travail. Je pense qu’un sociologue doit commencer par établir des diagnostics aussi précis que possible, et les diagnostics souvent ne sont pas gais. Source : Interview de Robert Castel pour la Revue IDEES n°171, mars 2013, « Individus, risques et supports collectifs », p.28 http://www2.cndp.fr/RevueDEES/pdf/171/individus.pdf

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 28 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quels sont les principaux marchés des capitaux ? [3 points] 2. Comment inciter les patients à réduire leurs dépenses de santé ? [3 points]

3. Faites une phrase avec les deux données soulignées dans le document 1. [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que les conflits sociaux peuvent être un facteur de cohésion sociale. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous Document 1 : Négociation collective, signature d’accords collectifs et grèves dans les entreprises en 2008 (en %)

Taille des Négociations engagées Aboutissement des Grèves :

entreprises Entreprises Salariés négociations : entreprises

ayant négocié concernés entreprises ayant signé ayant connu un

(rappel 2007) un accord parmi celles arrêt de travail

ayant négocié (1)

Ensemble 16,8 (14,5) 63,9 79,1 2,4 De 10 à 49 salariés 9,1 (7,2) 11,4 74,5 0,8 50 à 199 salariés 42,9 (58,6) 48 78,6 5,4

200 à 499 salariés 76,7 (76,5) 78,3 86,2 16 500 salariés et plus 93,6 (92,8) 97,4 89,6 38,8

(1) Cet indicateur ne porte que sur les négociations engagées au niveau central de l’entreprise, et non sur les négociations menées au niveau des établissements, d’un groupe ou d’une unité économique et sociale. Champ : France métropolitaine, entreprises de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole.

Source : Emplois et salaires, INSEE, Edition 2011. Document 2 Nous avons vu qu'un conflit, à l'intérieur d'un groupe, peut contribuer à créer son unité, ou à ramener l'unité et la cohésion lorsque celles-ci ont été menacées par des sentiments hostiles et opposés parmi ses membres. […] Les conflits sociaux internes, qui concernent des valeurs et des intérêts qui ne sont pas en contradiction avec les principes fondamentaux sur lesquels sont fondés les rapports [entre individus et groupes sociaux] ont un effet positif sur la structure sociale. De tels conflits rendent possible une rectification des normes et des rapports de force à l'intérieur des groupes, conformément aux besoins ressentis par les individus qui en font partie et par les sous-groupes. […] Le conflit, qui a pour objectif de résoudre la tension entre les antagonismes, a des fonctions stabilisantes sur les relations. En permettant l'expression immédiate et directe des revendications rivales, de [telles sociétés] peuvent améliorer leurs structures en éliminant les sources de mécontentement. Les conflits multiples qu'ils mènent servent à […] établir l'unité. […] Ces systèmes bénéficient d'un important mécanisme de stabilisation. Source : Les fonctions du conflit social, COSER Lewis A.,1956.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N° 29 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Quel est le rôle du marché des capitaux ? [ 3 points] 2. Quel est l’impact du vieillissement de la population sur la demande de biens et de services ? [ 3 points]

3. Faites une phrase avec données de votre choix concernant l’année 2008 pour les 18-29 ans

( document 1) [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que les enjeux et les formes des conflits sociaux ont connu des mutations.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 :

Formes d’action politique protestataires pratiquées par les 18-29 ans de 1981 à 2008 et par les 30 ans et plus en 2008.

Source : « Des jeunes davantage impliqués et plus protestataires, observatoire de la jeunesse novembre 2010

Document 2

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°30 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1 Qu’est-ce qu’un risque systémique sur les marchés financiers ? [ 3 points] 2. Comment peut-on expliquer le problème de financement des retraites en France ? [ 3 points] 3. Faites une phrase intégrant les deux données soulignées. ( document 1) [ 4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que les conflits sociaux peuvent exprimer une résistance au changement social.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Souhait de changement dans l’organisation de la société des 18-29 ans de 1981 à 2008 et des 30ans et plus en 2008 ( %)

Source : « Des jeunes davantage impliqués et plus protestataires, observatoire de la jeunesse novembre 2010

Document 2 :

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°31 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) : 1. Présentez deux instruments de régulation des marchés financiers. [3 points] 2. Qu’est-ce qu’un cartel de producteur ? [3 points] 3. Présentez à l’aide d’un calcul simple les effets de la redistribution sur le revenu des quintiles 1 et 5. [4 points]

Question principale (10 points) : Comment la redistribution permet-elle de réduire les inégalités économiques ? Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Montants moyens des prélèvements et prestations par unité de consommation(1) en 2013 (en euros par UC classés par quintile de niveau de vie avant redistribution).

Q 1(2) Q 2 Q 3 Q 4 Q 5 Revenu avant distribution 6920 15480 21520 28960 57080 Prélèvements, dont : - 340 - 1070 - 2170 - 3690 - 11550

cotisations et contributions sociales redistributives

- 380 - 890 - 1460 - 2150 - 4630

impôts directs (dont impôt sur le revenu) 40(3) - 180 -710 - 1540 - 6920 Prestations 4520 1260 730 500 340 Revenu disponible après redistribution 11100 15670 20080 25760 45860 (1) Lorsqu’on calcule le niveau de vie d’un ménage, on attribue 1 unité de consommation au premier ménage, 0.5 unité de consommation à toute personne supplémentaire de 14 ans ou plus, et 0.3 unité de consommation à tout enfant de moins de 14 ans. (2) correspond aux 20 % des ménages les plus pauvres. (3) Les impôts directs positifs pour le quintile 1 correspondent à une somme d’argent versée aux ménages (sous forme de crédit d’impôt). Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu est positif ou nul et dont la personne de référence n’est pas étudiante.

Source : d’après France portrait social, INSEE, 2014. Document 2 En prélevant une part de richesse à l'aide des taxes, des impôts et des droits de succession, les politiques de redistribution ont fini par rééquilibrer la répartition des fortunes. [...] On constate que plus la part des prélèvements sociaux est élevée, moins les inégalités sociales sont fortes. La corrélation entre l'emprise de l'État-providence et l'égalité sociale est très forte. [...] Dans [les pays plus libéraux comme la Grande-Bretagne et surtout les États-Unis] [...], les politiques de réduction des dépenses sociales, notamment de la sécurité sociale et de la protection des chômeurs, ont considérablement accentué les inégalités, qui sont près de deux fois plus élevées qu'en France. Les revenus des 10 % les plus riches y sont six fois supérieurs à ceux des 10 % les plus pauvres; en France, cet écart est de l'ordre de 6 avant les prélèvements fiscaux et tombe à 3,5 après le jeu des transferts sociaux. Au 20eme siècle, les inégalités sociales ont été régulièrement réduites avec l'apparition de l'impôt sur le revenu, l'augmentation des droits de succession et les diverses charges prélevées sur les entreprises, bien que la tendance soit aujourd'hui considérablement ralentie, voire renversée.

François DUBET, Les places et les chances. Repenser la justice sociale, Seuil-La République des idées, 2010

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°32 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) : 1. Quelles sont les principales tendances démographiques en Europe aujourd’hui ? [3 points] 2. Qu’est-ce qu’une crise financière ? [3 points] 3. Faites une phrase donnant la signification des données en gras du document 1. [4 points]

Question principale (10 points) :

Montrez comment la lutte contre les discriminations peut contribuer à la justice sociale. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous Document 1 : Les discriminations liées au handicap et à la santé Personnes de 25 à 54 ans déclarant avoir subi une discrimination liée au handicap ou à la

santé (en %)

Ensemble Aucun handicap

Au moins un

handicap

Dont au moins un handicap

cognitif(1)

Dont au moins un handicap moteur

Dont au moins un handicap sensoriel(2)

Répartition des adultes 100 90,4 9,6 4,6 4,1 3

Adultes qui déclarent

avoir subi une discrimination

6 4 23 31 26 19

(1) Handicap cognitif : handicap lié à la capacité de compréhension. (2) Handicap sensoriel : handicap lié au dysfonctionnement d’un ou plusieurs sens (audition, vue par exemple).

Source : Enquête handicap, INSEE, 2008. Document 2 Alerté par une recrudescence de situations discriminantes à l’encontre des personnes les plus pauvres dans un contexte socio-économique particulièrement tendu la CNCDH(1) s’est saisie de la question. L’avis adopté appelle le législateur à introduire dans l’article 225-1 du Code pénal et dans la loi du 27 mai 2008(2) la discrimination fondée sur la précarité sociale, au nom du respect des droits économiques, sociaux, culturels et du principe d’égalité, fondateur de la République française. […] Cette mesure à la portée symbolique extrêmement forte pourrait tout d’abord ouvrir la possibilité à un recours effectif pour les personnes victimes de discriminations de cette nature, et ainsi améliorer l’accès aux droits des plus démunis. En parallèle, compléter l’arsenal juridique offrirait un levier efficace permettant de renforcer la lutte contre le racisme car les comportements racistes cachent souvent une intolérance « anti-pauvre ».

Source : « La CNCDH demande l’inscription dans la loi d’un critère de discrimination fondée sur la précarité sociale », CNCDH, 26/09/1013.

(1)Commission nationale consultative des Droits de l’Homme. (2)Loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Économie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°33 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) : 1. Quels sont les principaux acteurs des marchés financiers ? [ 3 points] 2. Comment se manifeste le phénomène « d'aléa moral » dans le domaine de la santé ? [ 3 points] 3. A l'aide d'un calcul approprié, comparez les écarts de niveau de vie avant et après redistribution. [4 points]

Question principale (10 points) : Montrez comment la fiscalité peut favoriser la justice sociale.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 Il est vrai que le système fiscal français est particulièrement complexe. Mais lorsque l'on parle de prélèvements fiscaux, de quoi parle-t-on exactement? Pour bien comprendre, il faut avoir une vision d'ensemble du système de prélèvements, qui peut prendre des formes très diverses (impôts directs, indirects, proportionnels, progressifs, cotisations sociales)... Au sens strict, la fiscalité concerne l'impôt et seulement l'impôt (...). Cependant, la fiscalité est parfois utilisée en un sens large. Ainsi, lorsque l'OCDE calcule le montant des recettes fiscales pour un pays, elle prend en référence l'ensemble des prélèvements obligatoires, et pas seulement des impôts.

Source : Renaud Chartoire, "Les impôts en France", Sciences Humaines, n°257, Mars 2014 Document 2 Montants moyens en euros des prélèvements et prestations par unité de consommation en 2012, en France, selon les quintiles de niveau de vie.

(en euros par unité de consommation) Quintiles de niveau de vie avant redistribution(1)

Q1 Q5

Revenu avant redistribution 7 266 55 592

Prélèvements -333 - 10 707

Financement de la protection sociale - 369 - 4 304

Impôts directs 36 - 6 404

Dont Impôt sur le revenu et crédit d'impôt (2) 103 - 5 735

Dont taxe d'habitation - 67 - 669

Prestations 4332 335

Revenu disponible après redistribution 11 266 44 919

(1) Q1 : 20 % des personnes les plus modestes ; Q5 : 20 % des personnes les plus aisées. Source : INSEE (2) Réduction d'impôt sur le revenu pouvant donner lieu à un remboursement de la part de l'État Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont revenu est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante. Lecture : Les personnes du 1er quintile de niveau de vie avant redistribution ont acquitté en moyenne 333 euros de prélèvements par an et par unité de de consommation. NB : Lorsqu'on calcule le niveau de vie d'un ménage, on attribue 1 unité de consommation au premier adulte du ménage, 0,5 unité de consommation à toute personne supplémentaire de 14 ans ou plus, et 0,3 unité de consommation à tout enfant de moins de 14 ans.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Économie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°34 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) : 1. Expliquez la notion de pouvoir de marché. [ 3 points] 2. Pourquoi échange-t-on des devises? [ 3 points] 3. A partir des données chiffrées du document 1, comparez le rapport de salaires femmes/hommes entre 1968 et 2011. [4 points] Question principale (10 points) : Vous montrerez comment les pouvoirs publics peuvent lutter contre les discriminations. Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Note : * rupture de série

Document 2 : 1972 : principe posé de l’égalité de rémunération pour un même travail ou un travail de valeur égale. 1975 : interdiction de rédiger une offre d’emploi réservée à un sexe, de refuser une embauche ou de licencier en fonction du sexe. 1983 : loi Roudy : principe de l’égalité dans tout le champ professionnel (recrutement, rémunération, promotion ou formation). 2004 : accord national interprofessionnel sur la mixité et l’égalité professionnelle. 2006 : loi relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, imposant des négociations, au niveau de la branche et de l’entreprise, sur des mesures de suppression des écarts de rémunérations. 2010 : obligation d’établir un accord collectif ou un plan d’action destiné à assurer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes avec une sanction financière pour les entreprises de plus de 50 salariés qui n'auront pas publié ce plan d'action pour résorber les inégalités professionnelles. 2011: la loi fixe des quotas de femmes dans les conseils d’administration et de surveillance : une instauration progressive de quotas (20% de femmes dans les trois ans et 40% dans les six ans) est prévue pour aller vers la féminisation des instances dirigeantes des grandes entreprises. Source : Observatoire de la parité entre hommes et femmes, 2012.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°35 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Vous distinguerez le système de retraite par répartition du système de retraite par capitalisation. [3 points]

2. Présentez les facteurs de la globalisation financière [3 points]

3. A l'aide du document 1, comparez l’évolution du SMIC horaire brut à celle des prix entre 1990 et 2010. [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous expliquerez comment se détermine le niveau des salaires.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1:Evolution du SMIC horaire brut, du salaire mensuel de base et des prix entre 1990 et 2010

Note :Le salaire mensuel de base (SMB) correspond au salaire brut avant déduction des cotisations sociales et avant versement des prestations sociales. Il ne comprend ni les primes ni les heures supplémentaires. Son montant correspond généralement à celui de la première ligne du bulletin de paye d'un salarié. Source : DARES, Activités et conditions d'emploi de la main d'oeuvre(ACEMO), INSEE Document 2 : Prenez l'exemple du Mississippi et de la Louisiane après l'ouragan Katrina, qui est l'ouragan le plus coûteux à avoir frappé le territoire américain jusqu'ici. L'Etat avait un besoin urgent de travailleurs dans le domaine de la construction-des charpentiers, des plombiers, etc- pour réparer ou remplacer les habitations et les bureaux endommagés. Comment fut assurée la venue de cette main d'œuvre nécessaire ? Par le marché [...] : la demande élevée de travailleurs fit augmenter les salaires. Pendant l'année 2005, le salaire hebdomadaire moyen aux Etats-Unis augmenta à un taux d'environ 6%. Mais dans les zones lourdement touchées par Katrina, le salaire moyen augmenta à l'automne 2005 à un rythme supérieur de 30% à la moyenne nationale, et certaines régions connurent une augmentation deux fois plus élevée. Progressivement, ces salaires plus élevés amenèrent de nombreux travailleurs ayant les qualifications requises à déménager dans les Etats concernés pour accomplir les travaux. En d'autres termes, le marché d'un facteur de production-les travailleurs dans le domaine de la construction- alloua ce facteur de production là où il était nécessaire.

Source : Paul Krugman, Microéconomie, 1ère édition, De Boeck Supérieur, 2009.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015 Temps de préparation : 30mn Sujet N°36 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Expliquez ce qu'est la désintermédiation bancaire. [3 points]

2. Distinguez le monopole de la concurrence monopolistique. [3 points]

3. A partir du document 1, comparez les données du premier décile avec celles du dernier décile. [4 points]

Question principale (10 points) :

Quels sont les effets de l'instauration d'un salaire minimum ?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 :Répartition des salariés par décile de niveau de vie en 2012.

Champ:individus salariés de ménages ordinaires de France métropolitaine. Source : « Salire minimum interprofessionnel de croissance », rapport du groupe d'experts, ministère du Travail et de l'Emploi, novembre 2013 Document 2 : Le salaire minimum qui entrera en vigueur le 1er janvier s'appliquera théoriquement à tous les salariés qui touchent actuellement moins de 8,5 euros brut de l'heure. Ce niveau, qui a été décrété par le gouvernement [allemand] pour la première étape, est un euro inférieur au smic français. [...] 3,7 millions de salariés devraient profiter de cette mesure et voir une augmentation concrète sur leur feuille de paie en janvier prochain. […] L'institut Ifo prévoit la perte de 900 000 emplois, dont 660 000 « minijobs ». Ces postes rémunérés 450 euros par mois et qui ne bénéficient pas de protection sociale ne seront pas supprimés mais les employeurs devront appliquer le salaire horaire minimum. La fondation Hans-Böckler, proche des syndicats, estime quant à elle que la loi n'aura pas d'impact sur l'emploi et se réfère aux expériences réalisées à l'étranger. Avec un chômage de 5,2%, l'Allemagne bénéficie d'un marché de l'emploi solide. [...] Du point de vue des syndicats, le salaire minimum sera un booster pour l'économie. Dans certains cas, où les entreprises ne seront pas en mesure de répercuter cette hausse de charges sur les prix de vente, les marges risquent cependant de baisser et, in fine, d'entrainer des suppressions d'emplois, comme le redoute le patronat. Source : « L'impact du salaire minimum allemand fait toujours débat », lesechos.fr, 10 juillet 2014.

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°37 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Présentez une stratégie d’entreprise pour mettre des barrières à l’entrée sur un marché. [3 points] 2. Comment la théorie du cycle de vie explique-t-elle les choix individuels de consommation et d’épargne ? [3 points] 3. A partir des données du document 1, montrez comment ont évolué les emplois temporaires en France entre 1982 et 2012. [4 points]. Question principale (10 points) :

Vous montrerez comment a évolué la segmentation du marché du travail depuis les années 1980.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Part des salariés en contrat temporaire entre 1982 et 2012.

(moyennes annuelles, en % de l’emploi salarié total)

* Les emplois temporaires regroupent les CDD hors apprentis, emplois intérimaires et les apprentis

Document 2 Dans la théorie de la segmentation (Piore et Doeringer), le marché du travail est composé de deux secteurs. Dans le marché primaire, les salaires sont élevés, les emplois stables, les perspectives de carrière importantes. Dans ce marché, les firmes ont constitué des modes d’organisation du travail dans lesquels les emplois vacants sont pourvus essentiellement via la promotion interne. Il s’agit donc d’un mode de coordination qui échappe à la théorie concurrentielle et repose sur l’intérêt, pour l’employeur, de décourager la rotation de sa main d’œuvre afin de protéger son investissement en formation spécifique. Le marché secondaire, concurrentiel, présente des caractéristiques inverses : salaires faibles, emplois instables, faibles perspectives de carrière, déficit de capital humain, chômage et précarité de l’emploi. Par ailleurs, la mobilité entre ces deux secteurs est réduite et une file d’attente se constitue pour pénétrer sur le marché primaire, un niveau de diplôme supérieur à celui des concurrents en facilitant l’accès. Source : C. Gasquet, V. Mora, A. Lopez, « Formation qualifiante différée : quelle pertinence pour les jeunes sans diplôme ? », Echanges du Cereq, 2005

Emplois temporaires*

CDD hors apprentis

intérimaires

apprentis

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°38 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Illustrez par deux exemples la politique de concurrence à l'égard des entreprises [3 points] 2. Comment expliquer le développement des marchés financiers depuis les années 1980 ? [3 points] 3. A l’aide du document 1, comparez l’évolution des salaires des non diplômés et des diplômés du supérieur long. [4 points]. Question principale (10 points) : Vous montrerez que les hypothèses néo-classiques ne sont pas toujours vérifiées sur le marché du travail.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Salaires nets mensuels selon le plus haut diplôme obtenu (en euros constants) des jeunes sortis du système scolaire en 2010

Salaire médian* (en euros constants) A la première embauche 3 ans après la sortie Ensemble 1340 1450 Non diplômés 1130 1160 Diplômés du secondaire 1160 1280 Diplômés du supérieur court 1410 1520 Diplômés du supérieur long 1880 2100 Salaire mensuel (primes incluses, tous temps de travail confondus) médian en euro constant de juillet 2013. Sources : enquêtes génération 2010 (données provisoires), Céreq. Champ : primo-sortants du système éducatif en 2010 en emploi salarié à la date d’enquête (France métropolitaine). Clé de lecture : sur 100 jeunes sortis du système scolaire en 2010 et ayant un emploi, 50 ont un salaire supérieur à 1450 euros, 3 ans plus tard. Document 2 Joseph Stiglitz s’est illustré principalement dans l’analyse des asymétries d’information […] : lorsque, dans l’échange, un des contractants en sait plus que l’autre, il détient un pouvoir qui contraint l’autre à développer des modes coûteux de prévention des risques issus de l’échange. L’exemple du salaire d’efficience est le plus connu : puisque l’employeur n’est pas en mesure de contrôler précisément ce que fait le salarié, il substitue au contrôle impossible (ou trop coûteux, ou générateur d’effets pervers) un sursalaire : le salarié concerné, étant mieux payé que ce qu’il pourrait espérer ailleurs, va faire attention à ne pas perdre ce « bon job » ; donc il va éviter de « tirer au flanc ». [En conséquence], sur le marché du travail, le niveau de salaire tend à être plus élevé que celui qui devrait prévaloir pour assurer le plein-emploi, si bien qu’il y a du chômage involontaire. Mais ce chômage involontaire est produit par le comportement des firmes elles-mêmes, pas en raison des travailleurs ou de l’intervention publique. Toute l’astuce de Stiglitz est donc de montrer que les marchés de concurrence imparfaite sont nécessaires pour rendre l’économie plus efficace, mais que, engendrant des déséquilibres, ils appellent des politiques publiques compensatrices. Source : Alternatives Economiques Poche n° 021 - novembre 2005

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°39 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Comment la politique de la concurrence protège-t-elle le consommateur? [ 3 points] 2. Présentez deux acteurs du marché financier [ 3 points]

3. Mesurez de deux manières différentes l'évolution de la part des CDD dans l'emploi salarié entre 1982 et 2012. [4 points]

Question principale (10 points) :

Vous montrerez que le lien entre travail et intégration sociale est fragilisé par certaines évolutions de l'emploi.

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Evolution des formes particulières d'emploi dans l'emploi salarié

source : Trente ans de vie économique et sociale - Insee Références - Edition 2014

Document 2 On définit le type idéal de l’intégration professionnelle comme la double assurance de la reconnaissance matérielle et symbolique du travail et de la protection sociale qui découle de l’emploi. La première condition est remplie lorsque les salariés disent qu’ils éprouvent des satisfactions au travail, et la seconde, lorsque l’emploi qu’ils exercent est suffisamment stable pour leur permettre d’être protégés face aux aléas de la vie. Ce type, qualifié d’intégration assurée, a permis de distinguer trois autres types d’intégration : l’intégration incertaine (satisfaction au travail, instabilité de l’emploi), l’intégration laborieuse (insatisfaction au travail, stabilité de l’emploi) et l’intégration disqualifiante (insatisfaction au travail, instabilité de l’emploi). La disqualification sociale des salariés commence à partir du moment où ils sont maintenus dans une situation qui les prive de tout ou partie de la dignité qu'on accorde à ceux qui contribuent par leurs efforts à l’activité productive nécessaire au bien-être de la collectivité : un moyen d’expression de soi, un revenu décent, une activité reconnue, une sécurité. En ce sens, la disqualification sociale ne commence pas avec le refoulement hors du marché de l’emploi. Elle existe au sein même de la population des salariés.

Serge Paugam, Dans quel sens peut-on parler de disqualification sociale des salariés ?, in Nouveaux regards sur la pauvreté. Bilan des recherches depuis 2000, Eris, 2006

CDI : Contrat à durée indéterminée CDD : Contrat à durée déterminée

Ce sujet doit être impérativement rendu à l’examinateur à la fin de l’épreuve.

Sciences économiques et sociales Economie approfondie - Baccalauréat 2015

Temps de préparation : 30mn Sujet N°40 Temps de passage : 20 mn

Questions simples (10 points) :

1. Présentez deux exemples d'actions possibles pour résoudre le problème du financement des retraites. [3 points]

2 .Quel débat suscite la politique de la concurrence en matière de production de services collectifs ? [3 points]

3. Comparez avec l'outil de votre choix le coût du travail en Belgique et au Portugal. [ 4 points]

Question principale (10 points) :

Quels peuvent être les effets sur l'emploi de l'existence d'un salaire minimum?

Vous répondrez à cette question à l'aide de vos connaissances et des documents ci-dessous

Document 1 : Salaire mensuel minimum et coût horaire de la main d'œuvre dans l'Union Européenne Salaire minimum brut en euros

par mois (janvier 2013) Coût de la main d'œuvre en 2011 (en euros par heure)1

Belgique 1 502 38.7 Espagne 753 20.8 Estonie 320 8.02 France 1 430 34.3 Irlande 1 462 24.6 Luxembourg 1 874 33.7 Pays-Bas 1 469 31.3 Pologne 393 7.7 Portugal 566 12.6 Rep. tchèque 312 10.1 Roumanie 158 4.3 Royaume-Uni 1 264 19 Slovénie 734 14.3 1 coût horaire par salarié en équivalent temps plein (hors apprentis) dans les entreprises de l'industrie et des services marchands de 10 salariés ou plus.

source : Eurostat, 2014 Document 2 Le salaire minimum qui entrera en vigueur le 1er janvier s'appliquera à tous les salariés qui touchent actuellement moins de 8,50 euros brut de l'heure. [...] Selon le ministère du Travail, 3,7 millions de salariés devraient voir une augmentation concrète sur leur feuille de paie en janvier 2015. L'institut de conjoncture Ifo prévoit la perte de 900 000 emplois, dont 660 000 « minijobs » . Ces postes rémunérés 450 euros par mois et qui ne bénéficient pas de protection sociale ne seront pas supprimés mais les employeurs devront appliquer le salaire horaire minimum. La Fondation Hans-Böckler, proche des syndicats, estime quant à elle que la loi n'aura pas d'impact sur l'emploi et se réfère aux expériences réalisées à l'étranger. Avec un chômage de 5,2 %, l'Allemagne bénéficie d'un marché de l'emploi solide.[...] Du point de vue des syndicats, le salaire minimum sera un booster pour l'économie. Dans certains cas, où les entreprises ne seront pas en mesure de répercuter cette hausse de charges sur les prix de vente, les marges risquent cependant de baisser et, in fine, d'entraîner des suppressions d'emplois, comme le redoute le patronat.

"L'impact du salaire minimum allemand fait toujours débat", lesechos.fr, 11 juillet 2014