Syndicats FGTB n°20 - 25 novembre 2011

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N°20 • BIMENSUEL • 66 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles ERNERGIE Les prix explosent Page 3 ETUDE SOS pensions Page 4 CLIMAT Marcher pour la planète Page 5 C’est leur dette, C’est leur dette, pas la nôtre! pas la nôtre! Manifestation FGTB-CSC-CGSLB le 2/12 à Bruxelles DOSSIER PAGES 7, 8 & 9 1 0 . 0 0 0 k m p o u r l e c l i m a t D U R B A N > B R U X E L L E S teur responsable : Michel Genet, Chaussée de Haecht 159, 1030 Bruxelles - Ne pas jeter sur la voie publique. 25 NOVEMBRE 2011 Éd. LIÈGE

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Syndicats FGTB n°20 - 25 novembre 2011

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N°20 • BIMENSUEL • 66ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

ERNERGIE

Lesprix

explosent

Page 3

ETUDE

SOSpensions

Page 4

CLIMAT

Marcherpour

la planète

Page 5

C’est leur dette,C’est leur dette,pas la nôtre!pas la nôtre!

Manifestation FGTB-CSC-CGSLB le 2/12 à BruxellesDOSSIER PAGES 7, 8 & 9

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25 NOVEMBRE 2011 • Éd. LIÈGE

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011

LUXEMBOURG

NAMUR

NAMUR

Exposition «Grèves de 60»D’hier à aujourd’hui…Depuis près d’un an, AFICo a mis en place un groupe de travail composé d’une quin-zaine de militants, en vue de commémorer le 50e anniver-saire des grèves de 1960/61 et mettre en lumière l’implica-tion (trop souvent minimisée) de la FGTB Namuroise dans ces événements. Parmi les objectifs, le groupe tenait ab-solument à faire le lien entre hier et aujourd’hui pour per-mettre aux participants de porter un regard actuel sur les combats et les modes d’ac-tions syndicales modernes.

Du 16 novembre au 15 dé-cembre 2011 vous pourrez constater toute l’importan-ce et la qualité du travail de ces militants en visitant l’exposition qu’ils ont réa-lisée ensemble et qui sera accessible au public grâce à une collaboration avec la Maison de la Culture de Namur et le PAC Namur qui ont également traité ce sujet historique.

Pour plus de renseignements sur l’exposition et/ou pour participer à une visite gui-dée collective animée par des membres du groupe AFICo, contactez Jennifer BARRAS et/ou Laurent WILMET à AFICo, 081/649.952 ou par mail à info@afi co.be.

Editeur responsable : Anne Binet 86, rue Léon Castilhon 6700 ARLON

La spéculation, source de tous nos maux?

Conférence D’Arnaud ZACHARIE président du CNCD

Jeudi 8 décembre à 20h FGTB ARLON

Rue des Martyrs, 80

Entrée gratuite, bienvenue à toutes et tous !

Face à toujours moins de régulations, les forces du marché se sont libérées

ce qui a permis de développer des

innovations financières de plus en plus complexes

dans une opacité de plus en plus totale.

Aujourd’hui, tout est matière à spéculer, tant

qu’il y a de l’argent à gagner. De la faillite des

Etats aux denrées alimentaires de base…

Aux affi liés du secteur de la construction Régionale du Luxembourg

Paiement des jours de repos compensatoires à partir du lundi 5 décembre 2011.

Rappel des permanences spéciales dans les bureaux principaux:A partir du 13 octobre jusqu’au 22 décembre des permanences sont organisées à LIBRAMONT et à MARCHE le jeudi jusque 18 heures.

FERMETURE DES BUREAUX23-26-30 décembre 2011.2 janvier 2012.

Cher(e)s Camarade(s),

A l’approche des fêtes de fi n d’année 2011, nous vous informons que les bureaux de la centrale des métallurgistes de Namur seront fermés les:

Jeudi 01 décembre 2011Vendredi 02 décembre 2011

Mardi 06 décembre 2011Lundi 26 décembre2011 au 02 janvier 2012 inclus

Une permanence d’urgence sera accessible par téléphone au 0499/419.008. D’avance, nous vous souhaitons une bonne fête de St Eloi ainsi que nos meilleurs vœux pour l’année nouvelle.

CENTRALE DES METALLURGISTES NAMURRue de Namur 49 – 5000 BEEZ

081/248.131-132 Fax: 081/265.122

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011

Le label «Entreprise éco-dynamique» L

a troisième Table Ronde de BRISE, le Réseau Bruxellois Intersyndical de Sensibili-

sation à l’Environnement (www.brise.be), s’est tenue le jeudi 27 octobre dernier réunissant plus de cinquante délégués, au siège de Bruxelles-Environnement, sur la thématique des «Ecolabels» d’entreprise. L’objectif était de présenter le processus bruxellois de labélisation «éco-dynamique» et d’évaluer dans quelle mesure les représentants syndicaux sont associés à cette démarche.

La matinée d’analyse et de ré-fl exion s’articulait autour de té-moignages et de la mise en com-mun des bonnes (et mauvaises) pratiques en la matière dans cer-taines entreprises déjà titulaires du label: les Cliniques Universitaires Saint-Luc, la Banque Nationale de Belgique, Tractabel Engineering et l’Administration Communale de Watermael-Boitsfort.

Après une présentation techni-que et théorique (voir l’encadré), les représentants des entreprises concernées étaient donc invités à partager leurs expériences pro-pres. Il en est ressorti que les dy-namiques de mise en œuvre des politiques environnementales au sein du monde du travail sont por-tées par des acteurs très diversifi és. S’il a été, dans la plupart des cas, diffi cile de mettre les questions liées à l’environnement à l’agenda des CPPT et que, souvent, ce sont des intérêts fi nanciers qui ont fi -nalement décidé les employeurs à agir, les initiateurs des «plans d’actions» environnementaux

Le processus d’éco-labélisationLe label «Entreprise éco-dynamique» est un label d’éco-gestion spécifi que à la région de Bruxelles-Capitale, initié et organisé par Bruxelles-Environnement. C’est un label gratuit, graduel, de 1 à 3 étoiles, renouvelable tous les 3 ans, décerné par site d’activité.

Une entreprise éco-dynamique prend en compte l’environnement dans sa gestion quotidienne.

Par la labélisation, la structure s’engage dans une démarche pro-gressive d’amélioration continue.

Les thèmes principaux d’amélioration pris en compte pour la déli-vrance du label sont:- l’énergie;- la mobilité;- la prévention et la gestion des déchets;- l’achat de matériel et de services.

Toutes les autres thématiques et actions, comme la qualité de l’air intérieur, constituent un plus mais ne peuvent être suffi santes pour l’obtention du label.

Etapes:1. Tout commence par la charte d’engagement signée par la di-

rection de l’institution candidate, accompagnée du formulaire d’inscription.

2. Une fois sa participation acceptée par Bruxelles environnement, le candidat entame les phases d’analyse environnementale et d’élaboration d’un plan d’action pour 3 ans.

3. Le dossier de candidature complet se compose de l’analyse envi-ronnementale et du plan d’action.

L’analyse environnementale se concentre à la fois sur les points à améliorer et sur la mise en valeur des bonnes pratiques existant déjà au sein de la structure.

Le candidat dispose alors de 2 ans pour introduire son dossier.

De plus amples informations sont disponibles sur le site de Bruxelles-Environnement:www.bruxellesenvironnement.be

sont multiples: dans certains cas, les représentants syndicaux, dans d’autres, les travailleurs eux-mê-mes ou encore les dirigeants de manière unilatérale. Et il est effec-tivement important de confronter le fait que la question est peu abor-dée dans le cadre des structures de concertation avec…la motiva-tion prononcée des employeurs pour des raisons entre autres de marketing et de «greenwashing», comme on dit aujourd’hui. De là, une question importante et récurrente, concernant la non-as-sociation d’une part des délégués syndicaux et d’autre part des tra-vailleurs dans le façonnement, la mise en œuvre et l’évaluation de ces plans. Et si les travailleurs ne sont pas encore assez effi cacement sensibilisés, c’est qu’on n’y associe pas suffi samment…leurs délégués syndicaux. C’est ainsi que la plu-part des participants et interve-nants reconnaissent la nécessité d’une plus grande implication des syndicats dans la sensibilisation environnementale en entreprise, appelant de leurs vœux que ce soit désormais l’une des exigences ré-glementaires liées à l’obtention du label éco-dynamique! En effet, la revendication syndicale d’une plus grande association des travailleurs ne procède pas d’un mouvement de mode mais bien d’une convic-tion profonde que la problémati-que de l’environnement constitue bel et bien un terrain de concerta-tion et de négociation. Au-delà du geste pour la planète, il en va des conditions de travail des ouvriers et des employés: sécurité, hygiène, confort, etc. De plus, de manière générale, nous sommes ici face à

un secteur porteur de durabilité des entreprises et…d’emplois. Les actions menées sont aussi de natures très différentes mais toutes convergent vers les performances environnementales et écologiques des infrastructures de travail. Parmi les solutions classiques, de l’ordre du bon geste au quotidien, on relè-vera la généralisation du recyclage, l’attention accrue à la consom-mation des appareils de bureau, l’encouragement à l’utilisation des transports publics ou du vélo mais aussi, de manière générale, la meilleure isolation des bâtiments. Des initiatives plus originales com-mencent également à émerger: on entend certains «éco-conseillers» parler de ruches installées sur les toits, d’achats hebdomadaires de paniers-bio voire de jeux de rôles, de journées thématiques, d’ «éco-coachs». Globalement, l’on constate un vrai entrain pour cette démarche de labélisation qui, spontanément ou non, a pour effet de motiver les entreprises à devenir plus «ver-tes». Les éco-accompagnateurs, éco-conseillers, coordinateurs dé-veloppement durable et autres M. /Mme Energie, se multiplient et l’on assiste à la création de postes temps-plein dévolus entièrement à «l ’écologisation» des entreprises. Plus de 175 entreprises sont d’ores et déjà labélisées à Bruxelles et, si les syndicats pouvaient s’emparer mieux encore de cette tendance et y développer une solide expertise, il y en aurait sans doute davantage encore…

8:30 Accueil + inscription

9:00 Introduction – Myriam Gérard, Secrétaire régionale de la CSC Bruxelles

9:15 L’apport du droit à l’alimentation pour la transition

vers des systèmes alimentaires durables

Gaetan Vanloqueren, Conseiller principal du Rapporteur spécial ONU sur le droit à l’alimentation

9:45 Programme d’action alimentation durable

à Bruxelles ; Quelles stratégies ?

Catherine Rousseau, représentante du cabinet Huytebroeck

10:15 Mise en œuvre des projets alimentations durables

(cantines durables, projet green cook,…)

Joëlle Van Bambeke et Joke De Ridder du département consommation durable et éco-comportement de Bruxelles Environnement.

10:45 Questions et échanges avec la salle

11:00 Pause

11:15 Perspectives européennes et syndicales

Anne Panneels, Conseillère environnement, Confédération Européenne des Syndicats (C.E.S.)

11:45 Questions et échanges avec la salle

12:00 Présentation des ateliers de l’après-midi par le modérateur

12:05 Synthèse par Philippe Vandenabeele

Secrétaire régional de la CGSLB Bruxelles

12:20 Repas

13:30 Travail intersyndical en ateliers :

– Rencontre des continents asbl et Velt vzw, jeux de la fi celle, (un atelier en NL et un en FR)

– Max Havelaar, Vredeseilanden, campagne en entreprise (FR/NL)

– EVA asbl , les jeudi veggie, expériences en entreprise (FR/NL)

15:30 Les points forts de chaque atelier.

16:00 Conclusions syndicales et perspectives Philippe Van Muylder,

Secrétaire général de la FGTB Bruxelles

16:30 Fin de la journée

6e FORUM BRISE

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

PASSE AUSSI PAR NOS ASSIETTES

PROGRAMME

Aujourd’hui nous sommes tous conscients que les habitudes alimentaires et les modes de production agricoles com-portent des effets négatifs pour notre santé, la santé des travailleurs, pour l’environnement et les générations futures.

Des produits venus des quatre coins de la planète rem-plissent nos caddies. La richesse des aliments ingurgités et le gaspillage ne sont plus en adéquation avec le res-pect de l’environnement et nos besoins réels : nous vivons dans une société où le taux de surpoids voire d’obésité, les problèmes cardiovasculaires et de diabètes ne cessent de croître. Et tous les jours des petits agriculteurs dispa-raissent au profi t de grandes entreprises.

Les aliments contiennent un nombre élevé de pesticides et de conservateurs ; nous consommons en effet des aliments de moins en moins naturels et davantage de produits déri-vés. Nous mangeons des pommes de Nouvelle Zélande, des oignons d’Argentine, alors que la diversité de fruits et de légumes d’origine locale s’est appauvrie sur nos marchés.

Par ses impacts sur l’environnement, la société et la santé, l’alimentation est sans conteste un secteur emblé-matique qui devra dans les années à venir emprunter la voie vers le changement.

À Bruxelles, en tant que délégué, nous pouvons agir sur ce qu’on nous sert à manger tous les jours dans les cantines. Nous pouvons faire en sorte que les travailleurs découvrent les bienfaits d’une alimentation saine et durable, pour eux-mêmes et pour les générations futures.

Celle-ci représente par ailleurs, en développant notam-ment des circuits court producteur-consommateur, une opportunité à développer des activités locales généra-trices d’emplois durables en Flandre et en Wallonie.

Nous vous invitons à découvrir différentes pistes d’actions et à réfl échir sur un nouveau modèle alimentaire.

Informations et inscriptions

FGTB Maria Vermiglio – [email protected] – 02 213 16 76

CSC Christina Hosszu – [email protected] – 02 557 85 43

CGSLB Yaël Huyse – [email protected] – 02 210 01 02

6e FORUM BRISE Réseau intersyndical bruxellois de sensibilisation à l’environnement

LUNDI 12 DÉCEMBRE 2011

THE INTERNATIONAL AUDITORIUM

BOULEVARD DU ROI ALBERT II, 5/1 – 1210 BRUXELLES

LE DÉVELOPPEMENT

DURABLE PASSE AUSSI PAR NOS

ASSIETTES

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011

CENTREMONS

TOURNAI - ATH - LESSINES

Avis aux Métallos de Wallonie PicardeEnfi n, pour vous, une newsletter utile!

Vous souhaitez recevoir, en primeur, toutes les informations concernant votre secteur d’activité: accords sectoriels, indexations et augmentations, actualités syndicales ré-gionales et fédérales, actions et manifestations …

Rien de plus simple: Envoyez-nous un email à l’adresse [email protected]

En mentionnant vos:- Nom- Prénom- Adresse complète- Numéro de registre national- Nom de votre employeur - Commission paritaire de l’employeur- Nombre de personnes occupées chez votre employeur: …. Ouvriers/….. Employés

La centrale générale communique ramassage des titres de paiement jours de repos construction,

primes de fi n d’annee et indemnites diverses> Tournai (Centrale générale FGTB, Avenue

de Maire, 134)- dès maintenant, tous les jours de 9h à 12h

et de 13h à 17h.

> Lessines (FGTB, rue Général Freyberg, 11)- dès maintenant, tous les vendredis de 9h

à 11h.- le 3ème samedi du mois de 9h à 11h.

> Ath (rue de Brantignies, 19)- tous les jeudis de 10h à 12h.

> Ellezelles (FGTB, Place, 14)- bureaux ouverts:! ! ! Nouvelles heures d’ouvertureLe lundi de 9h à 12h; le mardi de 14h à 18 h; le jeudi de 9h à 12 h.

> Leuze (FGTB, Grand Rue, 3)- tous les jeudis de 8 h 30 à 9 h 30.

> Basècles (FGTB, rue des Déportés, 25)- tous les lundis de 9h à 10h.

> Péruwelz (FGTB, Place du Foyer Péruwel-zien, 29)

- tous les lundis de 10h30 à 11h30.

Attention: les bureaux de la Centrale gé-nérale seront fermés ainsi que les perma-nences supprimées

> du lundi 26 décembre au vendredi 30 décembre inclus

Résumé:

Jean-René, patron d’une fabrique de cho-colat, et Angélique, chocolatière de talent, sont deux grands émotifs.

C’est leur passion commune pour le cho-colat qui les rapproche. Ils tombent amou-reux l’un de l’autre sans oser se l’avouer. Hélas, leur timidité maladive tend à les éloigner.

Mais ils surmonteront leur manque de confi ance en eux, au risque de dévoiler leurs sentiments.

avec la collaboration du

vous invite…

Ciné pour tousLes émotifs anonymes

Le 7 décembre 2011A 19h

La timidité est-elle un handicap dans notre société?

Informations et réservations:Cédric DEVRIESE - Animateur en éducation permanente - Rue Lamir, 18-20 - 7000 MONS - [email protected] ou 065/32.38.33Inscriptions souhaitées – PAF: 3e - PASS disponible pour 4 fi lms: 10eGratuité pour les participants aux activités de l’asbl Borinage 2000

Le Marché Transa t lan t ique

L e s m u l t i n a t i o n a l e s c o n t r e l a d é m o c r a t i e Suite à la chute du mur de Berlin, l’Union Européenne et les Etats-Unis ont entamé des accords en vue de créer un grand marché transatlantique. Négocié sans publicité ni débat, ce projet exige de remanier en pro-fondeur les lois, les institutions et les valeurs de nos sociétés. Basé sur la compétition économique et la marchandisation, ce projet renforce le pouvoir des multinationales face aux Etats qui ont déjà commencé à se vendre en bradant nos protections sociales : soins de santé, pensions, conditions de travail, salaires, soli-darités, …

En plus de déjà renforcer des situations sociales diffi-ciles comme en Grèce, les accords transatlantiques menacent nos libertés civiles, l’écologie et la démocra-tie. Fait par et pour les multinationales, ce projet doit aboutir pour 2015. Autrement dit, demain.

Quand ? Le jeudi 24 novembre 2011 à 18h00

Où ? A la FGTB Mons-Borinage, Salle Janssens, 18-20 rue

Lamir à 7000 Mons

Le département d’éducation permanente de l’asbl Borinage 2000 en collaboration avec le Centre de Formation du Service Public Mons-

Borinage vous invite à sa conférence débat sur

Cette séance sera animée par Bruno Poncelet autour d’un drink - Co-auteur du livre

Editeur Responsable : Sandra Goret, Administratrice déléguée, 18-20 rue Lamir, 7000 MONS

Contacts & Inscriptions : Christine Magne—CFSP—065/39.40.17

[email protected] Cédric Devriese—B2000—065/32.38.33

[email protected] Entrée libre

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011

LIEGE - HUY - WAREMME

VERVIERS

Cette brochure est disponible gratuitement en français et en allemand auprès de la Centrale de la Métallurgie, Galerie des deux Places, Pont aux Lions, 23/1 à 4800 VERVIERS

Tél. : 087/33.39.01 - [email protected]

Avis aux travailleurs de la construction et autres secteurs (nettoyage, gardiennage, intérimaires, bois, etc…)Le paiement des jours de repos de la construction 2011 et les diverses primes 2011 s’effectuera par verse-ment sur votre compte bancaire par la Centrale Nationale.

Pour faciliter l’organisation du paie-ment, nous vous invitons à nous transmettre, le (les) titre(s) reçu(s) de votre (vos) employeur(s) et/ou du Fonds de Sécurité d’Existence, après y avoir indiqué votre numéro de compte bancaire, soit par la poste, à nos guichets, à nos permanences ou auprès de nos sectionnaires.

Nous vous rappelons que nos gui-chets sont ouverts place St Paul, 13 à LIEGE, tous les jours de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30 ainsi que les samedis 3, 10, et 17 Décembre 2011 de 9h à 11h.

N.B.: Nos bureaux seront fermés: les Vendredis 23 et 30 décembre 2011 à 12h.les Lundis 26 décembre 2011 et 2 janvier 2012.Le Vendredi 13 janvier 2012 à 12h.

Les formulaires peuvent égale-

ment être rentrés lors de nos per-manences extérieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-dessous:

HANNUT: au local de la F.G.T.B. rue Zénobe Gramme, 7

Le vendredi 2 Décembre 2011 de 16h30 à 17h30.Le samedi 10 Décembre 2011 de 10h30 à 11h00.Le vendredi 16 Décembre 2011 de 15h30 à 16h00.Le jeudi 22 Décembre 2011 de 14h00 à 14h30

WAREMME: au local de la F.G.T.B. rue du Baloir, 5

Le vendredi 2 Décembre 2011 de 15h30 à 16h00.Le vendredi 9 Décembre 2011 de 16h30 à 17h30.Le vendredi 16 Décembre 2011 de 16h30 à 17h30.Le jeudi 22 Décembre 2011 de 15h à 16h00.

HUY: au local de la F.G.T.B. rue l’Apleit, 12

Le jeudi 1er Décembre 2011 de 16h30 à 17h30.Le jeudi 8 Décembre 2011 de 16h30 à 17h00.Le samedi 10 Décembre 2011 de 8h30 à 9h00.Le jeudi 15 Décembre 2011 de 16h30 à 17h30.Le jeudi 22 Décembre 2011 de 16h30 à 17h00. VILLERS LE BOUILLET: à la Maison du Peuple

Le samedi 10 Décembre 2011 de 9h30 à 10h.

AMAY: au local de la F.G.T.B., rue Joseph Wauters, 22

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture

ANS: au local de la F.G.T.B. rue Wal-ter Jamar, 357

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture

AYWAILLE: au local de la F.G.T.B. rue L. Libert, 22

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture

CHENEE: au local de la F.G.T.B. rue Neuve, 18-24

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture

FLEMALLE: au local de la F.G.T.B. Grand Route,122

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture

FLÉRON: au local de la F.G.T.B. ave-nue des Martrys, 86

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture

HERSTAL: au local de la F.G.T.B. rue Large Voie, 36

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture JUPILLE: au local de la F.G.T.B., rue Chafnay, 3-5

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture

BURENVILLE: au local de la F.G.T.B. rue St Nicolas, 251

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture

LIEGE-ROTURE: au local de la F.G.T.B., rue Roture, 80

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture SCLESSIN: au local de la F.G.T.B. rue de l’Ile Coune, 50,

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture

SERAING: au local de la F.G.T.B. rue Paul Janson, 41

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture

VISE: au local de la F.G.T.B. rue des Récollets, 63

A partir du jeudi 1er Décembre 2011, les jours habituels d’ouverture

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SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011 3ACTUALITÉS

Les prix de l’énergie explosent. Les revenus des travailleurs ne suivent pas!

Une étude du CRIOC montre une progression plus rapide, au fil du temps, des prix de l’énergie que des salaires. Aujourd’hui, la part du budget des ménages allouée aux dépenses en gaz et en électricité n’a jamais été aussi importante qu’actuellement.

Avant la libéralisation du mar-ché, les prix du gaz et de l’élec-tricité étaient fi xés par le Comité de contrôle de l’électricité et du gaz (CCEG) sur base de l’évolution des coûts de production. Depuis la libéralisation, les prix de vente aux consommateurs sont libres. La libéralisation imposée par la Commission européenne devait fournir un meilleur accès à l’éner-gie, un meilleur service ainsi que des prix plus avantageux pour les utilisateurs. Aujourd’hui, les prix

sont plus élevés.

Les prix de l’énergie ont grimpé plus vite que le pouvoir d’achatSur la période allant de juin 2006 à juin 2011, les prix de l’électricité ont augmenté de près de quatre fois plus rapidement que les salaires sur la même période. Les prix du gaz, eux, ont augmenté de plus de trois fois plus rapidement que les salaires sur la même période.

En Flandre, les prix de l’électricité ont, depuis mars 2008, augmenté plus rapidement que les salaires. Le prix du gaz a quant à lui triplé depuis 2007.En Wallonie, les prix pratiqués par les différents fournisseurs restent depuis 2007 supérieurs aux prix réglementés. Depuis 2007, les prix de l’électricité ont augmenté de plus de deux fois plus rapidement que les salaires, selon les quantités consommées. Les prix du gaz, eux, ont augmenté trois fois plus rapi-dement que les salaires.

La libéralisation de l’électricité n’a pas été favorable aux habitants de la Région de Bruxelles-Capitale.

Les prix de l’électricité ont globa-lement augmenté deux fois plus rapidement que les salaires, alors que les prix du gaz augmentaient trois fois plus rapidement.Depuis la libéralisation, l’évolution des prix de l’énergie a induit une perte de pouvoir d’achat.

L’électricité chez nos voisins moins chère Pour une famille moyenne par rap-port à nos pays voisins, les prix de l’électricité sont entre 21 et 57 % plus élevés en Flandre; entre 26 et 59 % plus élevé en Wallonie et en-

tre 22 et 57 % plus élevé en Région bruxelloise.Depuis 2003 les ménages consa-crent un budget de plus en plus im-portant aux dépenses en énergie et la part des dépenses des ménages consacrée à l’énergie n’a jamais été aussi élevée que depuis 2009.

La libéralisation est un échecLa libéralisation de ce secteur a été mal préparée et, aucune des conditions nécessaires à son suc-cès n’était réunie. Quasi absence d’une réelle concurrence, tout est fait pour que les consommateurs ne soient pas à même de changer de fournisseur, absence de pouvoir chez le Régulateur. De plus, la sépa-ration des métiers de producteur, de transporteur (lignes à haute tension) et de distributeur a aug-menté les coûts de chaque métier et créé des coûts de transmission d’informations.Souvent, les nouveaux fournisseurs actifs sur le marché belge ne dis-posent pas de capacité de produc-tion propre suffi sante, et comme le transport transfrontalier est limité,

ils sont par conséquent condamnés à acheter leur électricité au four-nisseur historique. Même sur la bourse d’énergie (Belpex). la com-plexité de la production et le temps de démarrage des centrales a créé des sous-marchés qui induisent des coûts qui se répercutent sur les consommateurs.

Que ce soit au niveau national ou régional, tous les indicateurs uti-lisés concluent à une progression plus rapide des prix de l’énergie que des salaires sur les différentes périodes analysées. Aujourd’hui, la part du budget des ménages al-louée aux dépenses en gaz et en électricité n’a jamais été aussi im-portante qu’actuellement. Pour le CRIOC, les pouvoirs de contrôle des régulateurs doivent être renforcés sous peine de voir les prix augmen-ter de manière injustifi ée.L’étude complète réalisée à la de-mande de la CGSLB «Les prix de l’énergie explosent. Et les revenus des travailleurs ne suivent pas!» est disponible sur le site du CRIOC: www.crioc.be.

A quand le contrôle des prix de l’énergie?L’indexation automatique des salaires est une fois de plus pointée du doigt. Pour-tant c’est de plus de contrôle des prix de l’énergie dont notre pays à besoin! Selon le Conseil central de l’éco-nomie, qui a publié son nouveau rapport, les salaires augmentent davantage en Belgique que dans nos trois pays voisins: de 4,6% pour la période 1996-2012.

Notons que si l’on déduisait les sub-sides salariaux aux employeurs, qui ne sont pas pris en compte ici, l’écart ne serait plus que de 1,5%...

Mais comment expliquer cet écart ? D’une part, par l’augmentation des prix de l’énergie (gaz et électricité) qui entraîne l’indexation des sa-laires. D’autre part, par la diminu-

tion des salaires allemands. En fait, l’évolution des salaires belges est comparable à celle des français et des néerlandais. Ce sont les salaires allemands qui tirent la moyenne vers le bas.

La publication de ce rapport risque une nouvelle fois de servir de pré-texte à certains pour lancer une offensive injustifi ée contre notre système belge d’indexation des sa-laires. Nous ne l’accepteront pas. Les syndicats ont toujours trouvé judicieux d’effectuer un contrôle de l’évolution salariale dans les pays voisins. Mais le dumping social auquel se livre l’’Allemagne depuis des années rend cet exer-cice de plus en plus inutile. Quel pays faut-il fi nalement pointer du doigt? Le pays qui essaie de protéger le pouvoir d’achat de ses travailleurs et de les faire profi ter

de la croissance? Ou le pays qui tente d’exporter ses problèmes en menant une politique de dumping social permanent, en particulier de dumping des salaires?

Un débat correct et honnête doit prendre en compte tous les para-mètres:• les subsides pour coûts salariaux.

S’il l’on intègre ces données, la dif-férence avec les trois pays voisins tombe à 1,5% (au lieu des 4,6% établis par le rapport)

• la productivité élevée des tra-vailleurs belges. Selon Eurostat, la productivité horaire des Belges est 6,29% plus élevée que celle nos trois pays voisins.

• le taux d’emploi qui, sur la pé-riode 1996-2011, a davantage aug-menté en Belgique que dans nos trois pays voisins.

• la compétitivité belge mise à mal par le manque d’innovation et de

formation.

En outre, on ne s’attaque pas aux prix élevés de l’énergie, qui sont la principale cause d’infl ation en Belgique. Les ménages et les entre-

prises paient leur énergie beaucoup plus cher que dans les pays voisins. Ces prix de l’énergie dopent l’infl a-tion, et donc l’index.

Janvier 2007

à juin 2007

Juin 2007 à déc. 2008

Déc. 2008

à sept 2009

Sept. 2009à juin 2011

Janvier 2007

à juin 2011

Δ Salaires 0,94% 4,97% 1,47% 2,81% 10,53%Δ Prix gaz

«chauffage» -9,86% 84,23% -36,98% 39,87% 35,39%

Sept 2004 à mars 2005

Mars 2005 à sept 2007

Sept 2007 à dec 2008

Déc 2008 à juin 2009

Juin 2009 à juin 2011

Sept 2004 à juin 2011

Δ Salaires 1,28% 5,75% 4,37% 1,26% 3,02% 16,60%Δ Electricité (600 kWh) -7,52% -2,67% 16,99% -2,32% 10,74% 23,18%

Δ Electricité (1200 kWh) -6,68% -1,62% 32,44% -15,01% 34,28% 48,70%

Δ Electricité (3500 kWh) -3,72% 2,21% 31,18% -16,90% 39,33% 55,25%

Evolution des prix de l’électricité et des salaires entre septembre 2004 à juin 2011.

Evolution du prix du gaz et des salaires entre janvier 2007 et juin 2011

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Page 8: Syndicats FGTB n°20 - 25 novembre 2011

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011

> ETUDE

Pensionnés riches ou pas assez?Entre le Salon Zénith des séniors, organisé parce que ce sont les séniors, disent ses organisateurs, qui ont les sous et rien d’autre à faire que de les dépenser, et les Pensionnés et prépensionnés de la FGTB wallonne qui organisaient récemment un opération «Caddies vides», c’est-à-dire «pas assez de sous», où est la vérité? L’Union chrétienne des Pensionnés (UCP) proche des mutualités chrétiennes, vient de rendre publique une étude - basée sur un échantillon réduit mais assez fouillée - sur les revenus des pensionnés d’où il ressort que même en ménage, même propriétaires, même avec un bas de laine dans la perspective d’un placement en maison de repos, les pensionnés ne roulent pas sur l’or. La moitié d’entre eux se disent en difficulté financière. Il leur manquerait en moyenne 300 euros par mois pour vivre selon les standards actuels de la décence.On peut avoir raison tout seuls, mais c’est mieux quand on est à plusieurs. Les Pensionnés et Pré-pensionnés de la FGTB estimaient le budget incompressible des mé-nages de pensionnés à 813 euros par mois. Et ça, hors nourriture, sains de santé, sans voiture, sans loisirs. Ce budget peut sembler avoir été calculé à la grosse louche. Pourtant une enquête de l’UCP qui se veut radicalement au centre, ni gauche ni droite, vient corroborer les chif-fres. Si on ajoute en effet au budget de base des P & PP wallons les 680 euros que l’UCP calcule pour les trois seuls postes alimentation, voi-ture, santé, on arrive aux mêmes constats: il faut 1.500 euros / mois pour nouer les deux bouts.

Tous les revenus pris en compteCette enquête menée auprès de

366 personnes âgées de 50 à 80 ans (moyenne 72 ans) a l’avanta-ge de proposer une approche fi ne des revenus des pensionnés et de leurs dépenses. Elle tient en effet compte des revenus d’isolé et du ménage, de l’existence d’une éven-tuelle pension complémentaire, d’autres revenus, y compris de la propriété, de la propriété ou non de son logement ou au contraire de la charge d’un loyer (19%) ou d’un remboursement d’emprunt hypothécaire (5,5%).

Ainsi, 80% des personnes interro-gées sont propriétaires de leur mai-son. 50% bénéfi cient d’une pension complémentaire du 2e pilier. 50% ont de revenus de leur épargne. 20 % par contre relèvent d’une forme ou l’autre d’aide sociale ou de com-pléments fournis par la sécurité sociale (BIM, indemnité AMI, d’ac-

cident du travail, GRAPA, APA).

Il en ressort que 53% des ménages de pensionnés ont un revenu cu-mulé inférieur à 1.700 euros. 31% des isolés ont une pension in-férieure à 1.100 euros.

Le panier des pensionnésAvec ces revenus, ils doivent faire face à toutes leurs dépenses. • Le logement et ses frais annexes:

586e,• L’alimentation: 440e (pour un

isolé: 295e et pour un ménage: 564e),

• Les frais de santé: 179,5e• Mobilité: 143,5e (80% des pension-

nés disposent d’une voiture), • Assurances: 132e

- À noter que 81% disposent d’une assurance hospitali-sation via leur mutuelle ou auprès d’un assureur privé.

- C’est l’assurance auto qui pèse le plus lourd dans le panier des assurances, avec une moyenne de 60e.

Le panier du ménage de pensionnés représente ainsi en moyenne 1.480 euros, soit 1.710 euros pour un mé-nage et 1.150 euros pour un isolé.

L’étude montre ainsi que les seules pensions légales ne permettent pas à près de 2/3 des aînés de nouer mensuellement les deux bouts... Malgré d’autres ressources ou aides sociales, près d’un pensionné sur deux reste en situation de fragi-lité, en particulier les salariés et les femmes.

Déjà avec notre système actuel, c’est la prévoyance individuelle et en particulier le fait de posséder son logement qui prime pour sé-

curiser les revenus des pensionnés. Les retraités aux pensions les plus basses qui peuvent le moins comp-ter sur d’autres revenus/épargnes sont le plus insécurisés par le fait de n’être pas propriétaires.

Près de la moitié des pensionnés (48,9%) se déclarent en diffi culté fi nancière.

Mais «nouer les deux bouts» n’em-pêche pas les frustrations et priva-tions: Les domaines de privation sont en priorité:• pour 83,8%: les loisirs• pour 51,9%: les vêtements• pour 34,1%: les déplacements• pour 17,3%: les soins de santé• pour 14%: l’alimentation• pour 11,7%: l’entretien du loge-

ment.

Accord social concernant la commission paritaire auxiliaire pour les ouvriersENFIN UN SALAIRE HORAIRE MINIMUM SECTORIEL POUR LA CP100

Les ouvriers qui ne relèvent pas d’un secteur bien précis, par exemple le commerce du bois ou la construction, échouent dans la commis-sion paritaire 100, la CP100. Pour ce groupe de tra-vailleurs, il n’existe guère d’accords sur les conditions salariales et de travail. Sou-vent, ce ne sont que les rè-gles minimales nationales qui s’appliquent.

Toutefois, un accord social a été trouvé pour la pério-de 2011-2012, comme dans d’autres secteurs. Finale-ment, des pas importants ont été faits pour améliorer les conditions de salaire et de travail des travailleurs de la CP100.Quelles sont les lignes de force de cet accord? À partir du 1er janvier 2012, un salaire minimum sera fi xé

pour le secteur. Jusqu’à présent, le revenu minimum mensuel garanti, le RMMG, était d’application.

Ce salaire horaire n’englobe plus les primes pour les conditions de travail spécifi ques. Par conséquent, les primes pour le travail en équipe, le week-end, le travail salissant ou lourd ou la polyvalence doivent être payées en plus de ce salaire horaire.

Indexation

À partir du 1er janvier 2013, les pri-mes qui concernent des périodes de plus d’un mois ne seront plus comptabilisées dans ce salaire ho-raire minimum. Il s’agit par exem-ple de la prime de fi n d’année.

Il existe actuellement 4 catégories salariales. À partir du 1er janvier 2012, une cinquième catégorie y sera ajoutée, notamment pour les ouvriers d’au moins 22 ans avec 36 mois d’ancienneté.

Nous aurons alors 5 salaires horai-

res minimums sectoriels, qui seront également indexés. Ils suivront la hausse des prix à la consommation, à chaque fois par des bonds de 2% (indice pivot).

Pour les salaires qui dépassent le salaire horaire minimum, il y aura une augmentation du pouvoir d’achat:

Pouvoir d’achat

Pour les ouvriers qui gagnent plus que les salaires minimums sectoriels et qui ne suivent pas le système d’indexation salariale, il y aura une amélioration du pouvoir d’achat. Au 1er décembre 2012, leur salaire horaire augmentera de 4%. Toutefois, les augmentations sala-riales effectives ou les avantages nouveaux ou augmentés, accordés au niveau des entreprises pour la période 2011-2012, seront pris en compte dans ces 4%.

En outre, le régime de prépension à 56 ans avec 33 ans de carrière et 20 ans de travail de nuit sera pro-

longé.

Un Fonds de Sécurité d’Existence a été créé en vue d’organiser des formations pour les travailleurs.

Le nombre d’heures supplémen-taires pour lesquelles l’ouvrier ne doit pas prendre de repos compen-

satoire est porté à 130 heures par an, pour autant qu’il n’existe pas d’autres accords au sein de l’en-treprise.

Vous trouverez de plus amples informations sur le site web de la Centrale Générale de la FGTB: www.accg.be.

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Rédaction: Syndicats - 42 rue Haute, 1000 BruxellesNicolas Errante: rédacteur en chef - Tél.: 02/506.82.44Aurélie Vandecasteele: journaliste. Tél.: 02/506.83.11E-Mail: [email protected]

Secrétariat: Sabine Vincent - Tél.: 02/506.82.45Service abonnements: 02/506.82.11

Page 9: Syndicats FGTB n°20 - 25 novembre 2011

SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011 5ACTUALITÉ

> MARCHER POUR UN CLIMAT JUSTE

Bruxelles – Durban: 10.000 kilomètres pour le climat

Marchez avec la FGTBLa Coalition Climat, dont la FGTB fait partie, mobilise le 3 décembre 2011 à Bruxelles en vue de la prochaine conférence des Nations Unies sur le Change-ment Climatique qui se tiendra à Durban (Afrique du sud) du 28 novembre au 9 décembre. La manifestation de la Coalition Climat repose sur le concept sui-vant: couvrir, en additionnant le nombre de kilomètres parcourus par les manifestants, la distance de Bruxelles à Durban, soit 10 000 km, et ce au moyen d’un mode de transport non polluant (à pied, à vélo, en caisse à savon, etc). La distance entre la gare du Nord et la gare du Midi étant de 3 km, la coalition climat espère au moins 3 334 participants L’objectif est de rappeler à nos décideurs politiques de pren-dre leurs responsabilités et de chercher à obtenir un accord ambitieux et juridiquement contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Un accord qui intègre la mise en place d’une transition juste vers une économie bas carbone, dura-ble et verte, avec des emplois décents et le respect des droits sociaux La FGTB appelle à participer à la manifestation du 3 décembre. Le rassemblement aura lieu à 14h à la Gare du Nord à Bruxelles et se terminera à la gare du Midi où la FGTB aura un stand que nous vous invitons à visiter. Vous y trouverez entre autres un fl yer et une brochure Climat édités par la FGTB. Ils seront l’un et l’autre téléchargeables sur le

site www.fgtb.be dès la fi n no-vembre. La Coalition climat organise un concours le jour de la manifes-tation : celles et ceux qui vien-dront ce jour là dans une caisse à savon, un vélo amélioré, un char…toutes sortes de moyens de transports originaux, se ver-ront peut-être récompensé d’un

prix. Vous trouverez les informations complémentaires sur le site www.coalitionclimat.be. La SNCB met à disposition un ticket de train spécial au prix de 9,5e aller-retour (demander le ticket Climat).

Le samedi 3 décembre la Coalition Climat se fera à nouveau entendre haut et fort à l’occasion d’une manifestation pour le climat haute en couleur à travers les rues de Bruxelles. La Coalition Climat invite chacun à parcourir symboliquement quelques kilomètres vers Durban où se déroulera le même semaine la conférence de l’ONU sur l’avenir du climat.

Un avenir qui doit être tenu à l’œil. Le Giec, groupe intergouvernemen-tal d’experts sur le changement climatique, publiait récemment ses conclusions sur le thème de «la gestion des risques extrêmes et des ca-tastrophes» dans le cadre du réchauffement climatique. Des conclusions qui attestent que la fréquence et l’intensité des catastrophes naturelles, inondations et autres phénomènes climatiques extrêmes est infl uencée par le réchauffement du climat. Il s’avère par ailleurs que certaines régions du globe seront plus touchées que d’autres par ce fait et pourraient à l’avenir devenir inadaptées à l’habitat. L’impact est également différent en fonction des régions et du niveau de développement socio-économique. Les pays en développement sont donc particulièrement touchés, notamment en raison de leur si-tuation géographique mais aussi, et surtout, en raison de leur diffi culté à prévenir les catastrophes… et aussi à en guérir. Quelques exemples: L’Europe de l’ouest apparaît particulièrement à risque pour les vagues de chaleur, notamment en bordure de la Méditerranée. L’été 2003, où les températures caniculaires avaient causé quelque 70.000 décès supplé-mentaires à travers le continent, pourrait ainsi n’être qu’un été moyen dès la moitié du 21e siècle, estime le Giec dans ce document.

La température moyenne de la planète a augmenté d’environ 1°C durant le siècle passé. Les scientifi ques prévoient une hausse supplémentaire de 1 à 5°C d’ici 2100 en fonction du niveau d’émissions de gaz à effet de serre (GES).

Les Etats-Unis et les Caraïbes devraient eux faire face à des ouragans potentiellement plus dévastateurs en raison de vents plus forts et de pluies plus intenses, indique le rapport.

Dans les petits Etats insulaires, la menace principale est la montée du niveau de la mer, source d’érosion des côtes, de pollution des nappes d’eau, de perte de terres agricoles et, en cas de tempêtes, l’augmentation du risque de submersion.

Déjà mesurables, ces impacts sont très vraisemblablement (certains à plus de 90% dans le langage du Giec) appelés à empirer au fi l du temps.

Dans certains cas, il pourrait être nécessaire d’envisager une évacuation permanente, estime le résumé provisoire du rapport.

En Afrique de l’ouest, les modèles climatiques prévoient davantage de sécheresses, dans des régions où la malnutrition est déjà répandue.

En Asie du sud et du sud-est, les scientifi ques s’attendent à un doublement de la fréquence des orages violents. A l’est du continent, les canicules, exceptionnelles, deviendront plus intenses.

Ce rapport thématique doit contribuer au contenu du 5e grand rapport du Giec sur le changement climatique, attendu pour 2014, le dernier remontant à 2007. Pour plus de justice climatique Cette injustice relevée par le Giec est aussi au centre de la campagne 11.11.11 de cette année. «Moins de 20% de la population mondiale consom-ment ainsi plus de 80% des richesses, surexploitant les ressources en eau, les forêts, les terres et les ressources fossiles, provoquant de graves changements climatiques. Conséquence de cette injustice: les principa-les victimes des changements climatiques sont les populations les plus pauvres du Sud, celles-là mêmes qui polluent le moins et qui sont les moins armées pour y faire face!»

Pas de planète de rechange, c’est ce que dit le CNCD… C’est donc un nou-veau mode de fonctionnement qu’il faut concevoir et mettre en place. Pour promouvoir la justice climatique, des mesures urgentes doivent être prises:

• Atténuer le réchauffement global et réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2020

• Favoriser l’adaptation aux changements climatiques pour les pays les plus vulnérables

• Partager les technologies nécessaires pour favoriser une transition juste et équitable

• Financer l’atténuation du réchauffement et l’adaptation aux change-ments climatiques

> www.cncd.be

Le tourisme mis en causeLes émissions de gaz à effet de serre produites par l’in-dustrie du tourisme mondial pourraient doubler dans les 25 prochaines années si des politiques de réductions des émissions plus effi caces ne sont pas développées. Ce sont là les conclusions d’un nouveau rapport publié par le Programme des Nations Unies pour l’environ-nement (PNUE) et l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Le rapport intitulé «Climate Change and Tourism Policy in OECD Countries», recommande un renforcement des politiques contre le changement climatique et le développement de mesures incitatives dans le secteur du tourisme. Parallèlement, il illustre comment les engagements ambitieux de réduction des émissions de CO2 déjà en place dans l’industrie du tourisme peuvent être une source de solutions novatrices en matière de lutte contre le changement climatique. Enfi n, le rapport recommande également que les options politiques d’atténuation du changement climatique envisagées soient proportionnelles à la place du tourisme dans l’économie d’un pays donné.Aujourd’hui, une grande partie de l’énergie consom-mée par l’industrie du tourisme provient de dérivés des combustibles fossiles. Le secteur contribue à environ 5 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les voyages en avion comptent actuellement pour 40 pour cent des émissions de CO2 provenant

du tourisme; les voyages en voiture pour 32 pour cent; et l’hébergement pour 21 pour cent. De nombreux gouvernements et organismes touristi-ques planifi ent la réduction des émissions provenant du tourisme en fonction des réductions requises dans les autres secteurs. D’autres, en raison de la structure de leurs économies, de l’importance de l’industrie du tourisme pour le pays, ou en raison de leur écart par rapport aux grands marchés mondiaux, chercheront à atteindre des réductions d’émissions nettes en com-binant le tourisme avec les autres secteurs. http://www.unep.org

10.0

00 km

pour le climat

et Rejoignez-nous le 3 décembre

Manif pour le climat Départ Gare du Nord à Bruxelles à 14h

Enregistrez vos kilomètres sur www.coalitionclimat.be

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Page 10: Syndicats FGTB n°20 - 25 novembre 2011

6 SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

L’UBOT en action avec l’ETF contre la libéralisation de la manutention des bagagesLe lundi 14 novembre 2011, le Syn-dicat du Transport européen ETF, a organisé une action dans les di-vers aéroports en Europe contre la libéralisation approfondie de la manutention des bagages. Nul ne s’étonnera du fait que l’UBOT était présente à cette action à Bruxelles.

Frank Moreels, secrétaire fédéral de l’UBOT, était un homme content: «Depuis le début, l’UBOT a été sur

les barricades dans la lutte contre la venue d’un troisième manuten-tionnaire à Zaventem. L’’UBOT est toujours restée claire, explicite et tenace, ce qui ne peut pas être dit de tous les syndicats. Nous avons en tout cas gagné la pre-mière bataille contre l’installation d’un troisième manutentionnaire. Mais l’Europe continue à insister sur une libéralisation approfondie, d’où nous appuyons l’ETF dans sa résistance.»

L’action ne s’est d’ailleurs pas li-mitée à l’aéroport de Zaventem. Les syndicats allemands, français, italiens et espagnols,… ont eux aussi participé. Le premier pas en direction d’une campagne euro-péenne a ainsi été fait. Il va de soi que l’UBOT assurera sa présence également pendant les prochaines phases de cette campagne!

Comme tous les ans, le Front commun syndical d’Anvers a organisé le 1er novembre une cérémo-nie solennelle en com-mémoration de tous les travailleurs qui nous ont quittés ou qui ont été vic-times d’un accident du travail mortel.

Cette tradition, qui existe déjà de-puis 1986, est organisée devant le «Débardeur du Port d’Anvers», sta-tue symbolique pour les dockers, érigée près de la Grand-Place de la ville.

La cérémonie, est devenue un évé-nement important grâce à la parti-cipation massive de nos militants et membres de nos instances.

Marc Loridan, secrétaire fédéral du secteur des Ports, accueillant le bourgmestre de la ville d’Anvers, Patrick JANSSENS, l’a remercié de l’intérêt qu’il continue à témoi-gner pour les travailleurs portuai-res anversois, contrairement à d’autres hommes politiques de la ville qui n’écoutent que les seuls employeurs/logisticiens ou autres représentants de l’Entreprise por-tuaire communale d’Anvers.

Comme il l’avait déjà fait dans son discours à l’occasion de la commé-moration de l’ancien président de l’UBOT, Louis Major, décédé en 1985 et initiateur de la loi qui porte son nom, la fameuse loi Major, Marc Loridan a rappelé aux participants que les dockers belges bénéfi cient toujours d’un statut unique et d’une protection forte grâce à cette loi cadre de 1972.

Dans les milieux portuaires, tout le monde sait que la Commission européenne a déjà essayé par deux fois de démanteler ce système uni-que, deux tentatives avortées à la suite de la collaboration exemplai-re entre les différents syndicats et travailleurs portuaires d’Europe, et qui n’ont donc pas passé le cap du Parlement européen.

Mais les travailleurs portuaires savaient très bien que si la Com-mission européenne a essuyé deux défaites particulièrement pénibles (pour elle), elle ne manquerait pas de revenir à la charge à la première occasion!

Pour preuve: depuis le 28 mars 2011, nous sommes confrontés à un nouveau «Livre blanc» rédigé par des fonctionnaires européens, tandis que la Commission euro-péenne souhaite que les syndicats portuaires engagent un dialogue social avec les représentants euro-péens des autorités portuaires et des entreprises manutentionnaires pour discuter, dans une première phase, de la formation ainsi que de la santé et de la sécurité dans les ports européens.

Tout le monde sait que la profes-sion de travailleur portuaire est un métier dangereux, pour preuve les nombreux accidents du travail très graves qui s’y produisent et ce, malgré le fait que de nombreuses tâches évoluent de plus en plus vers des fonctions nécessitant une qualifi cation technique su-périeure.

«Nous ne sommes pas opposés à un dialogue social au niveau européen sur la formation et sur la santé et la sécurité, mais nous n’accepte-rons pas que des qualifi cations ou des certifi cats européens soient octroyés à d’autres travailleurs qui, après avoir bénéfi cié d’une forma-tion adéquate, viendraient, munis d’un certifi cat européen mais sans posséder la moindre connaissance du néerlandais, effectuer certaines tâches dans nos ports, avec toutes les conséquences qui s’ensuivraient pour la sécurité», a souligné Marc Loridan devant un auditoire com-posé de militants et de dirigeants syndicaux.

D’autre part, il a constaté avec sa-tisfaction qu’au nom du patronat portuaire anversois, monsieur Val-keniers a déclaré - après quatre ans de mutisme - vouloir relancer la Commission de contact (c’est-à-di-re l’organe de concertation sociale entre le patronat et les syndicats portuaires anversois) en convo-quant une première réunion le 9 novembre.

Le secrétaire fédéral a déclaré que les syndicats mettraient à profi t cette première réunion pour rap-peler à monsieur Valkeniers le sim-ple principe que la concertation sociale ne consiste pas à exposer les décisions unilatérales prises par le banc patronal. Il se référait plus particulièrement au renforce-ment du Service Commun pour la Prévention et la Protection par l’en-gagement de nouveaux collabora-teurs : le patron du port souhaitait

en effet remplacer les conseillers en prévention du niveau 2 par des «coaches de sécurité».

Le Front commun syndical s’est toujours montré sceptique par rap-port à ce projet d’encadrement et ne l’a jamais approuvé en tant que tel. Il avait en effet espéré pouvoir donner au projet un contenu diffé-rent et plus vaste, ce qui à ses yeux ne pourrait que rendre la politique de sécurité dans le port d’Anvers plus effi cace encore.

Monsieur Valkeniers écrit dans sa Newsletter la plus récente, ap-pelée CEPA-mail et adressée aux travailleurs portuaires anversois, qu’il souhaite consacrer une plus grande attention à la formation et au perfectionnement/recyclage des travailleurs portuaires.

Toutefois, il omet de préciser qu’un accord en la matière n’est inter-venu qu’après que les organisa-tions syndicales avaient menacé de ne plus signer la CCT relative aux efforts de formation (le fameux 0,10% de la masse salariale brute) si le patronat ne prévoyait pas d’or-ganiser à l’avenir des formations de perfectionnement spécifi ques au profi t des travailleurs portuaires en place, et renonçait à son pro-jet d’investir la majeure partie de

cette somme considérable dans le fonctionnement journalier du Centre de formation.

Depuis la crise des années 2008/2009, monsieur Valkeniers – en proie à une poussée d’assai-nissement – avait déjà fait subir une importante cure d’amaigris-sement à ce Centre de formation, un organe à composition paritaire qu’il souhaite d’ailleurs transférer en grande partie au VDAB (Forem fl amand), ce qui serait selon nous néfaste pour la qualité des forma-tions et plus particulièrement pour la fl exibilité de la programmation des différentes formations organi-sées à l’intention des travailleurs portuaires.

Il est d’ailleurs navrant de consta-ter que dans sa Newsletter adres-sée aux travailleurs portuaires, il invite ceux-ci à réagir au fameux projet de l’embauche électronique, alors qu’aucun débat sérieux sur ce sujet n’a encore eu lieu avec les organisations syndicales.

Marc Loridan a enfi n attiré l’atten-tion sur le fait que dans un avenir proche, le dialogue social dans le port d’Anvers et aussi dans le cadre de l’Europe retiendra toute l’atten-tion des syndicats portuaires en vue d’améliorer encore la sécurité

des travailleurs portuaires et de protéger le statut unique dont ils bénéfi cient.

En dépit de toutes les bonnes in-tentions, la communauté portuaire a de nouveau été confrontée cette année à cinq accidents du travail mortels; il s’agit plus particulière-ment des collègues:

• Bram VAN CAMPFORT, victime d’un accident mortel le 13 jan-vier.

• Walter RIJMENANTS, victime d’un accident mortel le 16 janvier.

• Luc VAN LINDEN, victime d’un accident mortel le 19 février.

• Urbain VANDERSTYLEN, victime d’un accident mortel le 27 avril et de

• Michel VAN CAETHOVEN, vic-time d’un accident mortel sur-venu sur le chemin du travail le 3 mai 2011.

Ces cinq collègues ainsi que tous les autres travailleurs portuaires qui ont trouvé la mort en dehors du lieu de travail ont été commémorés dignement lors de la cérémonie accompagnée d’un dépôt de cou-ronnes de fl eurs.

Commémoration devant le débardeur du port d’Anvers

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SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011 7ACTUALITÉS

C’est en front commun que les syndicats ont exprimé leur message devant six mille militants, rouges, verts et bleus, le 15 novembre dernier. Pour rappeler, une fois encore, que l’austérité n’est pas la solution, et que les idées de droites doivent être combattues!

Anne Demelenne, Secrétaire générale FGTB:«La droite et les employeurs veulent que nous nous serrions la ceinture alors qu’ils continuent à distribuer des bonus à leurs dirigeants, des parachutes dorés, et des dividendes aux actionnaires. La droite libérale a perdu le sens des réalités, elle n’a pas de respect envers les citoyens: elle ose mettre en balance les plus fortunés de notre société et ceux qui n’arrivent pas à boucler leurs fi ns de mois. C’est indécent. La droite dit: «si on touche aux grandes fortunes, aux banques, aux plantureux bénéfi ces de sociétés comme Electrabel, il faudra: • diminuer les allocations de chômage et les limiter

dans le temps; • maintenir les jeunes dans la précarité et obli-

ger les plus de 50 ans à rester au travail en supprimant les prépensions, en allongeantl’âge de la pension à 67 ans»;

La droite veut aussi revoir notre indexation des sa-laires et supprimer des moyens pour la santé des citoyens, les services publics, qui, selon elle, doivent être davantage privatisés. Il faut les arrêter dans leur délire, ils sont devenus fous. L’austérité n’est pas la solution, elle devient le problème.»

Claude ROLIN - CSC«L’austérité est économiquement absurde car c’est le meilleur moyen pour aggraver la situation en plongeant le pays dans la récession. Même le FMI a commencé à mettre en garde contre cette folie.L’austérité est également socialement injuste et inacceptable car elle vise à faire payer la crise par celles et ceux qui en sont les premières victimes. Clairement, l’austérité n’est pas la solution, elle fait partie du problème. Pour s’en convaincre, il suffi t de voir ce qui se passe en Grèce. En 2009, la dette de ce pays était de 127% du PIB. En 2013, après de multiples plans d’austérité qui ont plongé les travailleurs et les allocataires sociaux grecs dans la misère, elle sera de 186%.

Nous voulons des solutions. Après plus de 500 jours de crise politique, nous voulons un gouvernement de plein exercice. Mais pas pour faire n’importe quoi. Ce que nous voulons, c’est un gouvernement qui mette l’emploi et le social au cœur de ses priorités.»

En front commun contre l'austéritéEn front commun contre l'austérité

Jan Vercamst - CGSLB«Notre système d’indexation automatique est attaqué de toutes parts. Que les choses soient claires, il n’est pas question pour nous de laisser qui que ce soit y toucher. (…) Nous continuons à défendre, bec et ongles, l’indexation automatique des salaires et des allocations sociales. Les pensions belges sont les plus basses d’Europe. Beaucoup de travailleurs sont privés d’augmentations salariales, sans parler des allocataires sociaux. Pour eux, l’indexa-tion automatique est le seul moyen de préserver leur pouvoir d’achat. Voilà pourquoi nous disons aux organisations patronales: ne touchez pas à l’index ! Chers Amies, cher Amis, notre message est clair. Ne comptez pas sur les travailleurs et les allocataires sociaux pour résorber le défi cit budgétaire de 11,2 milliards. Cet argent, il faut aller le chercher du côté de la fraude fi scale et sociale. Il faut instaurer une taxe sur les transactions fi nancières. Il faut supprimer les abus dans les déductions fi scales, il faut percevoir

correctement l’impôt sur les sociétés.»

Ne touchez pas à l'index!

Rudy De Leeuw, Président de la FGTB«Nous ne voulons pas payer les fautes des banquiers!»

Nous voulons aujourd’hui lancer un message aux négociateurs et surtout à la droite et au patronat: les travailleurs, les allocataires sociaux ne sont pas responsables de la crise fi nancière. Ce n’est pas à nous de porter le poids de la dette.

La droite et beaucoup de commentateurs martèlent depuis des mois que nous devons «tous» faire des efforts, apporter notre pierre à l’édifi ce. Je leur réponds pour la énième fois: nous ne voulons pas payer les fautes des banquiers, des actionnaires et des spéculateurs!

Je ne le répèterai jamais assez: c’est leur dette, c’est la faute à leur cupidité. Pas la nôtre. Ils n’ont jamais partagé leurs bénéfi ces. Pourquoi devrions- nous partager leur dette? Où est passée la promesse de réguler les banques? Les banques, les spéculateurs, les agences de notation ont provoqué la crise. Et c’est nous qui devrions faire ceinture? Non, c’est inacceptable!

Pourquoi devrions-nous partager leur dette?

LE PROJET D’ACCORD INTERPROFESSIONNELMANIFESTATION FGTB-CSC-CGSLB CONTRE L’AUSTERITE LE 2 DECEMBRE A BRUXELLES

Il faut les arrêter dans leur délire, ils sont devenus fous.

Le meilleur moyen pour aggraver la situation...

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DOSSIER8 SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011

LE PROJET D’ACCOMANIFESTATION FGTB-CSC-CGSLB CONTRE L’AUSTERITE LE 2 DECEMBR

Notre modèle social n’est pas à vendre! Disponibilité jusqu’à 60 ans sur le marché du travail (65 dans les Ré-gions peu exposées au chômage), pension anticipée à 62 ans (contre 60 ans actuellement) avec 40 ans de carrière (contre 35 aujourd’hui), allocations d’attente des jeunes après 12 mois (au lieu de 9) et s’ils ont trois évaluations positives de recherche d’emploi ou de formation, ren-forcement de la dégressivité des allocations de chômage,…tel est le sort qui semble réservé aux travailleurs et aux allocataires sociaux.

Et pour les responsables de la crise? Il n’est plus question de taxer le capital comme prévu initialement et on ne prévoierait désormais plus qu’un lifting sur la mesure des intérêts notionnels. L’impact des mesures concernant les toutes grosses voitures de société, lui, serait revu de 500 à 200 millions.

Pour la FGTB, il est grand temps que les négociateurs se ressaisissent et retrouvent la raison.

Il est en effet inadmissible que la plupart des libéraux -qui ont perdu les élections pour les uns et sont responsables de la chute du gouvernement pour les autres-, téléguidés par certains employeurs et responsables de la crise (grands actionnaires, banquiers, grands consommateurs d’intérêts notionnels,….) imposent leur politique criminelle du «tout au profi t». La FGTB ne tolèrera pas qu’une poignée d’irresponsables prennent les rênes du pouvoir et confi squent la démocratie et notre système de solidarité qu’est la sécurité sociale.

Parce que, soyons clairs, c’est bien dans une posture électoraliste et pour courir derrière les voix de la droite fi nancière et des séparatistes de tous poils que les libéraux mènent leur croisade vers l’austérité pour les moyens et bas salaires. A cet égard, qu’ils sachent que les représentants légitimes et effectifs des quelque trois millions de travailleurs (toutes organisations confondues) avec ou sans emploi, dont bon nombre font partie de la «classe moyenne», sont bien les syndicats. Et que ces tra-vailleurs ne se sont jamais sentis protégés par la politique individualiste et dévastatrice d’un libéralisme qui sacrifi e sans vergogne leur emploi sur l’autel de la Finance.

Du reste, les mesures défendues par MR et Open VLD sont purement idéologiques et ne contribueraient que de façon insignifi ante à combler le défi cit de l’Etat.

On en vient à se demander si cette crise n’est pas tout bénéfi ce pour la pensée unique libérale qui y voit décidément une belle opportunité de confi squer les dernières bonbonnes d’oxygène laissées aux travailleurs et allocataires sociaux pour enivrer encore davantage les défenseurs et actionnaires des marchés. N’est-ce pas la droite, pourtant responsable de la crise, qui prend désormais les commandes des Etats européens de gauche laissés exsangues par le diktat des banques, des marchés et des agences de notation?

Pourtant, ce n’est pas en attaquant les services publics (dont l’admi-nistration fédérale), qui sont un outil indispensable de redistribution des richesses, l’index, qui nous a permis de garder la tête hors de l’eau, ou nos fi ns de carrière (dont les prépensions) que nous construirons les bases d’une société prospère.

Ce n’est pas non plus en démantelant notre sécurité sociale fédérale (dont les soins de santé et les allocations familiales), c’est-à-dire notre système solidaire d’assurance au plus grand nombre, et en le réduisant à de l’assistance pour les plus démunis, que nous sortirons de la crise.

Ce n’est pas en fuyant ses responsabilités (former les travailleurs, investir dans la R&D, innover en vue de conquérir de nouveaux marchés dans des fi lières d’avenir), en socialisant ses pertes (tout en privatisant ses bénéfi ces bien entendu) que le monde libéral trouvera une légitimité et pourra prétendre défendre «la classe moyenne».

Nous appelons l’ensemble des partis à la table des négociations, et singulièrement ceux qui prétendent mener des politiques sociales, à ne pas abandonner leurs convictions et à ne pas se tromper de cible. Les responsables de la crise ne peuvent pas être ceux qui, aujourd’hui, mènent la danse, c’est inacceptable. Nous ne manquerons pas de le rappeler lors des manifestations des 2 et 7 décembre prochains. Et, si nous ne sommes pas entendus, nous serons amenés à le répéter. Plus fort. Autrement. Sans relâche.

Rudy De Leeuw, Anne Demelenne, Thierry Bodson, Philippe Van Muylder, Caroline Copers, Daniel Van Daele, Eddy van Lancker, Erwin De Deyn, Myriam Delmée, Alain Clauwaert, Paul Lootens, Karel Stessens, Alain Lambert, Herwig Jorissen, Nico Cué, Domi-nique Meyfroot, John Colpaert, Ivan Victor, Frank Moreels, Alain Detemmerman,Tangui Cornu.

Rendez-vous le 2 décembre à Bruxelles et le 7 décembre à Liège

La première note Di Rupo nous avait laissé dans la bouche un goût de cendres. Et c’était «une brique à casser». Les partis libéraux ne s’en sont pas privés. Di Rupo Formateur a depuis fait de nombreux pas vers eux. Ce n’est pas assez pour le MR et l’OpenVLD. Sous couvert de protection des classes moyennes dont ils s’arrogent le monopole, les libéraux exigent toujours plus d’économies sur les dépenses de l’Etat et les services publics, des mesures plus dures en matière de chômage, de pension, de prépension, et l’OpenVLD continue d’insister pour que l’on touche à l’indexation automatique des salaires.

A l’heure de mettre sous presse, les négociations auraient dû être terminées et le budget 2012 bouclé. Il n’en a rien été, les libéraux faisant le forcing pour faire pen-cher encore un peu plus la balance vers la droite. Di Rupo a provisoirement jeté l’éponge. Si les négociations reprennent, un éventuel accord risque de se faire avec de nouvelles concessions aux libéraux qui ont déjà beaucoup obtenu. Où en est-on aux dernières nouvelles?

Le catalogue d’automne des reculs sociauxDemandeurs d’emploi

• Dégressivité accélérée dès juillet 2012: - Allocation augmentée de 60% à 65% les 3 premiers

mois de la première période de chômage; - première période ramenée de 2 X 6 mois à 2 X 3

mois avec baisse de l’allocation à chaque passage de période.

- 2e période réduite d’un tiers et limitée à 3 ans (sauf 20 ans de carrière et chômeurs âges de plus de 55 ans);

- tous au forfait en 3e période mais avec des taux dif-férents selon le statut familial (de 475 à 623e).

• Critère de distance pour un emploi convenable passe de 25 à 60 Km.

• Calcul de la pension: les années de chômage feraient baisser le montant de la pension.

Jeunes demandeurs d’emploi

• 1 an sans un sou avant les allocations d’attente au lieu de 9 mois et si évaluation positive en matière de recherche d’emploi.

• Contrôle de disponibilité tous les 4 mois.• Suppression après 3 ans sans emploi et/ou au-delà de

l’âge de 33 ans.

Chômeurs âgés

• Contrôle de disponibilité étendu aux 55 ans en 2013, 58 ans en 2016 puis 60 et même 65 ans.

• Complément d’âge à partir de 55 ans au lieu de 50 ans.

Travailleurs à temps partiel

• Diminution) du «complément de chômage» (AGR).

Pensions

• L’âge de la retraite anticipée actuellement à 60 ans, sera relevé de 6 mois en 2013, puis de 3 mois chaque année pour arriver à 62 ans en 2019.

• A partir de 2020, la condition de carrière minimum (actuellement 35 ans à 60 ans ) pour prendre une retraite anticipée serait de:

- 42 ans à 60 ans- 41 ans à 61 ans- 40 ans à 62 ans

Prépensions

- Renforcement des conditions de carrière qui passeraient de 35 ou 38 ans à 40 ans dès 2015.

- Renforcement de la condition d’âge : 60 ans au lieu de 58 ans.

- Recul de l’âge de la prépension pour restructuration de 51 à 55 ans. De 50 à 52 ans pour les entreprises en diffi culté.

Toutes les allocations sociales

- Limitation à 60% de l’enveloppe bien être pour augmen-ter les allocations sociales en plus de l’index).

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SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011 9DOSSIER

ORD INTERPROFESSIONNELRE A BRUXELLES

Déséquilibre budgétaireDans un souci d’équilibre des efforts, la note Di Rupo initiale prévoyait de répartir économies et recettes nouvelles à raison d’environ 1/3 d’économies budgétaires, 1/3 de recettes fi scales nouvelles touchant la population, 1/3 de recettes extraordinaires touchant des secteurs particuliers (rente nucléaire, lutte contre la fraude, taxe ban-caire). Cette répartition qui comportait déjà une bonne part d’injustice sociale a pourtant encore été modifi é par les par-tis libéraux, ce qui rend le déséquilibre encore plus déséquilibré.

La première note du Formateur prévoyait 4,7 milliards de recettes fi scales et 2,3 milliards d’économies.

Après le passage de la vague bleue, la proportion entre recettes supplémentaires et économies budgétaires a quasiment été inversée. La dernière «épure budgétaire» bloquée par les libéraux parce que jugée encore insuf-fi sante du côté des économies, prévoit 2,8 milliards de recettes nouvelles et 4,3 milliards d’économies budgé-taires. Qui en profi te qui paie la facture?

Qui en profi te?

1°) Les actionnaires: le précompte fi scal sur les plus values jusqu’ici exonérées d’impôt, annoncé à 50% en cas de plus-value engrangée dans l’année et 25% après 8 ans, est retombé à 21%. Abandonnée l’idée de mieux taxer les intérêts de l’épargne au-delà du minimum exonéré.

2°) Les haute revenus et les revenus du capital: le cumul des revenus du capital et du travail et leur taxation étaient prévus pour les hauts revenus à partir de 100.000 euros.

Ce seuil est passé à 120.000 euros. Le relèvement du minimum exonéré d’impôt profi te aux bas et moyens revenus mais aussi aux plus hauts revenus qui n’en ont pas besoin.

Abandonnée la TVA sur les honoraires des avocats, des huissiers et des notaires. Ce sont les «classes moyennes» que défend le MR et l’OpenVLD.

3°) Les entreprises: la première note du formateur pré-voyait de réduire les avantages fi scaux liés aux voitures de sociétés de 500 millions. Ce montant a été ramené à 200 millions.

Les intérêts notionnels qui ont permis à Arcelor de ne pas payer d’impôts sur 1,4 milliards de bénéfi ces sont un peu diminués (de 3,4% à 3%) et le système est maintenu.

Qui paie la facture?

Ces concessions faites au libéraux ont bien sûr dû être compensées. Aux frais de qui?

1°) Les services publics: la SNCB épargnée dans la 1ere note Di Rupo, doit faire 253 millions d’économies.

2°) La sécurité sociale: les économies sur le budget de la santé sont passées de 1,2 à 2,3 milliards.

3°) Les allocataires sociaux: dans la note du formateur aucune économie n’était inscrite au chapitre de la «ré-forme» du marché du travail et des pensions, c’est-à-dire les mesures concernant le chômage, les prépensions, les pensions, à la sortie le 20 novembre; on se retrouve avec 337 millions d’économies.

Infos pratiques• Rassemblement à par-

tir de 9h30 près de la gare du Nord.

• Discours des leaders syndicaux à partir de 10h au podium Bd. Bo-livar

• Départ 10h30

• Arrivée gare du Midi à 13h

> L’AUSTERITE N’EST PAS UNE FATALITE

Nous savons où trouver 11,3 milliardsL’austérité aveugle n’est pas une fatalité. Nous avons des alternatives pour combler le défi cit pu-blic en 2012.Nous ne cessons de le répéter: la facture de la crise ne doit être supportée par les plus faibles, et en-core moins par les générations futures. L’austérité n’est pas la solution; elle ne fera qu’aggraver le problème!Ce que nous devons faire, c’est investir dans une relance économique durable et aller chercher l’ar-gent là où il se trouve. Nous ferons entendre notre message le 2 décembre lors d’une manifestation nationale organisée à Bruxelles.

Du travail de qualité pour tous

Appauvrir les chômeurs, transformer les prépensionnés en chômeurs âgés, les fonctionnaires en demandeurs d’emploi, puis faire la chasse aux chômeurs, ce ne sont pas des solutions. Pour sortir de la crise, il faut:

• créer des emplois, payer des salaires convenables, donner du travail à tous;

• garder les travailleurs âgés au lieu de les licencier. Alléger leur travail pour leur permettre de rester actifs;

• former les travailleurs au lieu de les licencier. Leur permettre d’amé-nager leur carrière par le crédit-temps;

• arrêter de précariser les jeunes, leur proposer des emplois conve-nables;

• renforcer les services publics et le non-marchand. Ces secteurs aussi ont un effet redistributif.

Prendre l’argent à ceux qui en ont

Assainir les fi nances publiques est nécessaire. Mais il faut aller pren-dre l’argent à ceux qui en ont, à ceux qui gagnent le plus, à ceux qui possèdent le plus, à ceux qui le planquent, à ceux qui le pompent dans les caisses de l’Etat. Pour ce faire, il convient de:

• lutter véritablement contre la fraude fi scale ainsi que contre la fraude aux salaires et aux cotisations;

• taxer aussi lourdement la fortune et l’accroissement de capital que les revenus du travail;

• taxer les transactions fi nancières et la spéculation qui parasitent l’économie;

• taxer les superbénéfi ces et de supprimer les cadeaux inutiles aux entreprises (comme les cadeaux accordés au moyen des intérêts notionnels);

• mettre un frein aux techniques permettant d’éluder l’impôt et les coti-sations au moyen de sociétés et de statuts de faux indépendants.

11,5 milliards tout de suite

Rétablir l’équilibre budgétaire implique des recettes nouvelles sur les revenus les plus élevés et sur les revenus du capital. Cela suppose une réforme en profondeur de la fi scalité, à savoir la:

• lutte contre la fraude fi scale: 4 milliards • réforme de la taxe sur les revenus fi nanciers: 3 milliards • suppression des tarifs réduits dans l’Isoc: 120 millions • taxation sur les revenus locatifs réels: 200 millions • suppression des sociétés de managements

et rétablissement des tranches d’imposition de 52,5 % et de 55% : 200 millions

• suppression de certaines niches fi scales (intérêts notionnels, taux réduits de tva pour l’horeca, épargne pension, etc.): 4 milliards

Total: 11,5 milliards

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10 SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011

> POINT DE VUE

Faites entendre votre indignationLes partis politiques qui veulent mettre sur pied un nouveau gou-vernement sont donc bien résolus à saper notre Etat-providence. Même sans connaître les détails de leurs plans, c’est plus qu’évident. Le vent souffl e fort du côté néolibéral et les partis socialistes ne sont pas assez armés contre la tempête qui s’annonce. Une seule réponse est possible. Les travailleurs doivent rallier leur syndicat et exiger d’autres mesures contre la crise. C’est ce que nous ferons massivement le 2 décembre à Bruxelles et le 7 décembre à Liège. Et au-delà si nécessaire.

Tout le monde doit faire des efforts, c’est ce qu’on nous répète sans cesse. Attendez une minute! Sommes-nous supposés simplement accepter ce discours? Les travailleurs n’ont-ils pas depuis longtemps déjà assumé leur part d’efforts, imposés avec force? Avec le pacte des générations, les fermetures et restructurations, les emplois précaires et les travailleurs pauvres, avec les prix de l’énergie scandaleusement hauts. Les banques et les bourses ont spéculé sur notre économie, l’envoyant tout droit en enfer. Nous leurs avons donné des milliards pour sortir du gouffre. Elles doivent à présent assumer leurs responsa-bilités, pas les chômeurs, pas les travailleurs et pas les pensionnés.Mais c’est exactement l’inverse qui est en train de se produire. Prenez nos fi ns de carrière et nos systèmes de pensions, un dossier d’une très grande importance pour la Centrale Générale de la FGTB. Un domaine promis à de sévères coupes. Il devient beaucoup plus diffi cile d’avoir recours au rempart de la prépension lors d’une fermeture ou d’une restructuration. Pour la prépension normale aussi, les travailleurs devront être plus âgés et avoir travaillé plus longtemps. La pension anticipée ne sera possible que plus tard. Et même les périodes as-similées pour le calcul de la pension sont menacées, on pense ici surtout à la période de prépension.

Ce qui veut donc dire que les travailleurs qui oseront encore prendre leur prépension toucheront au fi nal une pension beaucoup plus mai-gre. Ce qui signifi e aussi que les travailleurs plus âgés qui perdront leur emploi se retrouveront au chômage sans aucune protection. Ca veut aussi dire que les gens qui auparavant voulaient ou devaient arrêter plus tôt parce que le travail devenait trop lourd, devront au contraire travailler plus longtemps. Comme si la pénibilité du travail n’existait pas, comme si les problèmes de santé liés à une longue carrière n’étaient qu’une affabulation.

Ce type de mesures d’économie sur le dos des travailleurs est totale-ment inacceptable pour la Centrale Générale et pour l’ensemble de la FGTB. Nous devons fermement nous y opposer et riposter.

Faites remonter toute votre indignation. Votre indignation envers le capitalisme de casino des marchés fi nanciers qui nous coûte des milliards. Votre indignation à l’égard du hold-up sur nos revenus et sur notre sécurité sociale. Votre indignation face aux actionnaires avides d’argent et aux spéculateurs.

Faites entendre votre indignation et dites avec nous que nous exi-geons des revenus décents, des impôts équitables et du travail, plus de travail et du travail de qualité. C’est pour cela que nous manifestons à Bruxelles le 2 décembre et à Liège le 7 décembre.

(21 novembre 2011)

Paul Lootens Alain ClauwaertSecrétaire général Président

La prépension est une nécessité et doit être maintenue

Nous avons demandé à Patrick Bul-thuis et Johnny Depont ce qu’ils en pensaient. Patrick est un jeune quinquagénaire liégeois, délégué dans le secteur de la construction. Johnny a la soixantaine bien son-née, il était délégué à Anvers, chez le géant pharmaceutique Bayer et il est en prépension depuis déjà quelques années.

Un cadeau?Les prépensions sont-elles des ca-deaux? Un luxe que nous ne pou-vons plus nous permettre par les temps qui courent? On fi nirait par le croire en entendant les journa-listes, spécialistes et politiciens à la télévision. «Un cadeau?, Quel gros mensonge!» s’indigne Pa-trick. «Les prépensions sont tou-jours une chute fi nancière énorme. Chez nous, les gens tombent en moyenne à 1200 euros par mois. Je connais des collègues qui hésitent à prendre leur prépension parce que fi nancièrement, ils savent qu’ils n’y arriveront pas. Et ça ne va pas s’améliorer, de plus en plus d’ouvriers en souffrance continuent de travailler.» Johnny partage le même avis. «J’ai vécu plusieurs res-tructurations. La dernière fois, près de 400 emplois devaient passer à la trappe. Dans un secteur fort

comme celui de la chimie, vous pouvez arracher des conditions fortes pour les prépensions. Mais la plupart des travailleurs est partie avec le minimum, avec ça, on ne va pas loin. D’ailleurs, même chez nous, je suis certain que 80 % des collègues qui ont été mis en pré-pension auraient préféré continuer à travailler. D’ailleurs moi-même, je voulais rester jusqu’à mes 60 ans, mais ça n’a pas marché.»

Et le pacte des générations?Le gouvernement à l’intention de rendre l’accès aux prépensions beaucoup plus diffi cile. Lors de fer-metures ou de restructurations, les gens devraient être âgés de 55 ans. La prépension normale serait por-tée à 60 ans, avec 40 ans de carrière. Ce qui est frappant, c’est que l’on n’attend même plus les résultats du pacte des générations. Il était convenu que le pacte des généra-tions serait évalué et que les mesu-res ne seraient durcies qu’en cas de résultat insuffi sant. Bien, le résultat est positif, une évaluation a eu lieu qui dit noir sur blanc que beaucoup plus de travailleurs restent actifs au-delà de leurs 55 ans. Mais les employeurs ne veulent rien savoir de ce rapport et les négociateurs du gouvernement font maintenant aussi comme s’il n’existait pas.

Qu’en est-il de la pénibilité du travail?Johnny voit les choses comme ça. «A vrai dire, je ne comprends pas pourquoi les employeurs s’en pren-nent aux prépensions, car en cas de restructuration, ils sont les pre-miers à y avoir recours. N’oublions pas que pour eux, c’est une ma-nière avantageuse de se débar-rasser des travailleurs plus âgés.» Mais les travailleurs ont quand même eux aussi un intérêt dans les prépensions? «Naturellement, parce qu’elles donnent aux gens une protection légale, sans quoi ils tomberaient au chômage, ou

encore ils devraient aller travailler pour un salaire bien inférieur. Vous ne pouvez quand même pas faire ça à des travailleurs qui ont une longue carrière derrière eux.»Patrick fait remarquer que ma-nifestement, on ne pense pas du tout aux métiers lourds et pénibles: «dans la construction, la prépension est indispensable pour le bien-être des ouvriers. Ils sont littéralement cassés après tant d’années de tra-vail dehors, par tout type de temps. N’oubliez pas que la plupart des gens a commencé vers 17 ou 18 ans. D’ailleurs, tous les travailleurs sont confrontés à tellement de stress et de pression. Il faut travailler de plus en plus vite. Non, la prépension doit exister pour les travailleurs qui ont du mal.»C’est un scandale nous disent tant Patrick que Johnny à propos des projets pour les prépensions. «Et même la pension anticipée, ils la veulent à 62 ans» ajoute encore Johnny. «Ils disent que nous devons travailler plus longtemps parce que dans les autres pays européens, on travaille plus longtemps. Mais sur le fait que nos pensions sont beaucoup plus basses que dans les autres pays européen, là ils ne font rien.»

Prime syndicale et allocation extraordinaire de vacancesEntre le 25 et le 28 novembre 2011, le Fonds de Sécurité d’Existence du gardiennage envoie aux ouvriers du secteur une attestation d’ayant droit. Cette attestation doit être transmise à votre section régio-nale pour paiement de votre prime

syndicale qui s’élève à 135 euros ainsi que le paiement de l’alloca-tion extraordinaire de vacances. Celle-ci est fi xée à 8,33% du salaire brut gagnée pendant la période de référence, c’est-à-dire du 1er octobre 2010 au 30 septembre 2011. Si l’allo-

cation extraordinaire de vacances n’atteint pas 12,39 euros, elle n’est pas payée.Attention, en cas de maladie de longue durée (plus de 30 jours), contactez votre syndicat pour de-mander l’assimilation.

De lourdes menaces planent sur les prépensions et les pensions. Du côté patronal, ils veulent supprimer progressivement les systèmes de prépension et réduire le montant de la pension légale. Du côté des négociateurs politiques, et spécialement des partis de droite, même son de cloche avec le prétexte qu’il «faut trouver 11 milliards e». En d’autres termes, ils veulent de nouveau faire payer la crise aux travailleurs ainsi qu’aux actuels et futurs pensionnés.

Pour nous, c’est tout simplement inacceptable. Les prépensions sont nécessaires car elles permettent aux travailleurs usés par leurs tâches de souffler et de profiter d’un repos bien mérité. Et puis, ce sont bien souvent les patrons qui poussent les travailleurs vers les prépensions à coups de restructuration et de liquidation. Concernant les pensions, il y a bel et bien un problème: elles sont trop basses. Il serait assassin d’appauvrir encore plus les pensionnés d’aujourd’hui et de demain. Raisons de plus pour se mobiliser.

Johnny Depont: «La plupart des gens part avec une prépension minimale, et avec ça, vous n’al-lez vraiment pas loin.»

Patrick Bulthuis: «La prépen-sion est indispensable pour les travailleurs qui ont du mal.»

> SECTEUR DU GARDIENNAGE

> PENSIONS ET FIN DE CARRIÈRE SOUS PRESSION

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SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011 11

Le métier change, il faut en tenir comptePeut-être en êtes-vous déjà té-moin dans votre région, la collecte de déchets connaît actuellement une profonde évolution. Dans un souci – légitime – d’inciter les ci-toyens à réduire leur production de déchets, de plus en plus de communes introduisent un sys-tème de collecte via un container à puce. Les déchets sont donc pe-sés et imputés au propriétaire de ceux-ci. D’un point de vue écologique et organisation du travail, nous applaudissons cette évolution des deux mains à une seule condition: mesdames et messieurs des communes et intercommunales qui négociez les contrats pour la collecte de déchets, n’oubliez pas que cette évolution change totalement la manière de faire la collecte. Pour qu’évolution rime avec améliora-tion, tenez-en compte.

Soyons clair, l’introduction des containers à puce est une avan-cée positive, surtout quand on sait qu’en général, les ‘tapeurs’, c’est-à-dire les travailleurs qui lancent les sacs poubelles dans le camion, sont amenés à soule-ver 12 tonnes de déchets sur une journée de travail. Notre seule crainte est que les employeurs et les communes ou intercommu-nales attendent des travailleurs qu’ils fassent le même travail, dans les mêmes délais.

Un boulot totalement différentCe que nous voulons, c’est que les acteurs concernés prennent bien conscience des changements que

ce système implique. Ainsi, le métier de tapeur ne pourra plus s’effectuer de la même manière. Alors que dans l’ancienne mé-thode, le tapeur attrapait deux ou trois sacs poubelles, se faufi lait entre les voitures et les tapait dans le camion, il faudra désor-mais prendre le containeur, le faire rouler entre les voitures ga-rées, tant bien que mal, accrocher le container au camion, viennent alors les étapes de levage, pesage et déversage du container avant que celui-ci soit récupéré par le tapeur qui doit re-slalomer entre les voitures et le déposer devant la bonne maison. Inutile de dire que le camion qui jadis n’était pratiquement jamais à l’arrêt devra adapter le rythme. Il sera donc impossible de faire la collecte dans les mêmes délais. Plus encore : il sera très diffi cile d’évaluer le temps que prendra la collecte. Les conditions météo-rologiques et les voitures garées auront inévitablement un impact important sur la collecte.

Les communes et intercommu-nales doivent réagirIl s’agit donc d’un changement fondamental au niveau du tra-vail. Là où il fallait auparavant 10 heures de travail, il en faudra désormais 14 ou plus. Il faudra donc réorganiser les tournées, adapter la tarifi cation et en tenir compte lors d’appels d’offre.

Les travailleurs du secteur doi-vent eux aussi être conscients que bien qu’il s’agisse d’une amé-

lioration indiscutable, ils devront envisager leur travail autrement. Ils ne pourront plus courir com-me ils avaient l’habitude de le faire. Le rythme sera imposé par les différentes étapes.

On le voit, à côté des aspects po-sitifs, ce sont surtout les nom-breuses zones d’ombres qui nous inquiètent. Il ne faut pas attendre que le système soit généralisé pour y réfl échir. C’est donc main-tenant que nous devons y penser. Sur le terrain, il est important que les délégués mais aussi les travailleurs interpellent les direc-tions à ce propos afi n de pouvoir immédiatement commencer les négociations.

Israel coupable d’ApartheidLe Tribunal Russel a tenu fi n novembre sa troisième session sur la question palestinienne au Cap, en Afrique du Sud. L’initiative ci-toyenne qui porte le nom du célèbre philosophe britannique Bertrand Russel, accuse l’Etat israélien de mener une politique d’apartheid. Le jugement du Tribunal Russel ne surprend pas trop à la lumière du droit international.

On parle d’apartheid lorsque dans un pays on distingue deux grou-pes «raciaux» distincts. La terminologie de groupes raciaux peut surprendre. Cette défi nition est à prendre au sens sociologique du terme plutôt qu’au sens biologique. Sous un régime d’apartheid, des faits d’actes inhumains sont commis à l’égard du groupe dominé. Ces actes sont commis systématiquement dans un contexte de régime de domination institutionnalisée.

Ces éléments sont bien réunis dans la politique d’occupation is-raélienne.

Les actes inhumains ont effectivement lieu de manière systéma-tique nous dit Jacques Michiels, l’ancien secrétaire général de la Centrale Générale de la FGTB. Il participe activement aux activités du Tribunal Russel. Il pense notamment aux opérations militaires contre des civils, aux destructions de maisons, d’écoles, aux priva-tions de libertés, illégales et arbitraires. Les situations vécues dans les colonies poussent au paroxysme les discriminations, ajoute-t-il. Des lois militaires sont appliquées aux Palestiniens tandis que des lois civiles valent pour les colons.

Selon Jacques Michiels, il est plus que grand temps que les Etats et les organisations internationales prennent leurs responsabilités: «Nous, citoyens et militants, aussi! Mot d’ordre: combattre l’apartheid israélien comme nous l’avons fait à l’égard de l’Afrique du Sud. En tant que FGTB, ça commence par l’application de nos résolutions. Le syndicat israélien Histadrut doit condamner l’apartheid. Sinon, il doit être boycotté. La stratégie du boycott doit être appliquée sans faiblesse, à commencer peut être par le refus de voir des clubs spor-tifs israéliens fréquenter les compétitions européennes. Le Cosatu, syndicat d’Afrique du Sud, prévoit d’organiser au printemps prochain une grande conférence internationale sur l’apartheid. J’espère que la FGTB y participera pleinement».

Les négociations dans nos secteurs

Il y a désormais aussi un accord social pour le secteur des titres-services. Avec des nouveautés impor-tantes en matière de déplacement et d’un nouveau système de sanctions. Mais rete-nez surtout ce qui se trouve dans le petit cadre en fi n d’arti-cle.

Dès le 1er janvier 2012, le salaire mi-nimum augmente de 2 eurocent. Même si vous gagnez plus que le salaire minimum, vous avez droit à cette augmentation.

En ce qui concerne les temps de déplacement, une indemnité est prévue lorsque le temps entre deux clients est de moins de deux heures et que la distance entre les deux clients est de plus d’un kilomètre. Le temps de déplacement entre les

deux clients est indemnisé. Il y a un montant par kilomètre. Cette indemnité augmentera dès le 1er janvier 2012 et passera à 0,09 euro par km, avec un minimum de 0.52 euro par déplacement.

Si vous vous chargez vous-même de l’entretien de vos vêtements de travail, votre employeur doit vous payer une indemnité. A partir du 1er janvier 2012, celle-ci s’élève à 0,25 euro par journée commencée ou prestée.

Ce qui est tout à fait neuf, c’est le système de sanctions pour les em-ployeurs qui ne fournissent pas de vêtements de travail à leurs travailleurs. Il y a désormais une indemnité de 1,40 euro pour cha-que jour de travail pour lequel vous n’avez pas reçu de vêtement. Le règlement est d’application depuis le 9 novembre 2011.

A partir du 1er janvier 2013, les em-ployeurs seront obligés d’organiser au moins pour tous les nouveaux travailleurs une formation. Mais même les travailleurs qui sont déjà occupés dans le secteur doi-vent pouvoir suivre plus de for-mations.

Le système actuel de prépension à 58 ans est prolongé.

En ce qui concerne une augmen-tation de l’indemnité de déplace-ment domicile-travail et les dépla-cements entre deux clients, aucun accord n’a pu être atteint avec les employeurs.

Dès le début des négociations, la FGTB a exigé que tous les tra-vailleurs soient correctement in-demnisés pour leurs déplacements chez les clients. Ce n’est pas une demande inutile quand on sait que de nombreux travailleurs doivent utiliser une voiture pour se ren-dre chez les clients. Mais les em-ployeurs n’ont rien voulu entendre. Nous mènerons au cours des mois à venir une campagne à ce sujet afi n de rectifi er cette situation.

Eric Neuprez, secrétaire fédéral en charge du secteur: «Nous ne sommes pas opposés au change-ment, d’autant plus qu’il s’agit ici d’un véritable progrès au niveau ergonomie des travailleurs et res-pect de l’environnement. Notre seul souci: que les employeurs et les communes en tiennent comp-te. Le travail ne pourra plus être fait comme auparavant.»

Un accord aussi dans les titres-services

Qu’en est-il des frais de

déplacement?

80 euros de prime syn-dicale pour 2011La prime syndicale est payée en ce moment. Pour cela, vous recevez une attestation. Si vous n’avez rien reçu mais que vous

pensez pourtant y avoir droit, prenez sans hésitez contact avec votre section locale de la FGTB.Attention: nous vous deman-dons d’indiquer sur votre at-testation votre numéro de télé-phone et votre adresse e-mail.

Faites-le, nous pourrons ainsi vous transmettre plus facile-ment des informations à propos de votre secteur. Vos données ne seront en aucun cas transmises à des tiers.

> COLLECTE DES DÉCHETS > TRIBUNAL RUSSEL

Page 16: Syndicats FGTB n°20 - 25 novembre 2011

MÉTAL12 SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011

Il y a, dans les salles de sport, un objet remarquable. On l’appelle le punching ball. Outre ses fonctions de base, accroître la force et la vitesse de frappe du boxeur, il permet aussi de se défouler quand l’adrénaline est trop élevée. L’objet a une dernière caractéristique très intéressante: quelle que soit la force avec laquelle on l’a frappé, il revient exactement à la même place.

Le monde de la fi nance, c’est une sorte de punching ball. Quoi qu’il lui soit arrivé au fi l des jours, il fi nit toujours par reprendre sa place, exactement sa place. On le voit bien ces jours-ci en Grèce et en Italie: quelle que soit la colère populaire, on voit plus ou moins les mêmes reprendre place dans les palaces du pouvoir. Mario Monti, le nouveau président du conseil italien, vient des milieux de la fi nance et est même passé par Goldman Sachs, qui n’est pas pour rien dans la déglingue internationale. Peut-être vaut-il mieux un Monti qu’un Berlusconi, mais il ne faut pas oublier que les fondamentaux de la pensée économique de l’éjecté sont fort proches de ceux du nouvel arrivant…

En Grèce, c’est encore plus frappant, presque caricatural: le nou-veau premier ministre a occupé de hautes responsabilités chez le même Goldman Sachs, et on retrouve donc à la tête du pays un type qui a travaillé dans la boîte qui a torpillé le pays en l’enfonçant fi nancièrement. Un peu comme si, chez nous, on rappelait Dehaene pour le mettre aux Finances et lui demander de renfl ouer Dexia qu’il vient juste de fi nir de couler… Lucas Papademos va mettre en place une politique dictée par l’Europe et le FMI. Une politique qui devrait faire regretter aux Grecs d’être nés.

Voici quelques jours, nous nous sommes rendus là-bas avec quel-ques camarades pour soutenir nos amis du POEM, le syndicat de la métallurgie. C’est l’enfer qui les attend. La «rigueur indispensable pour sauver la pays» a par exemple conduit le gouvernement à décider d’un nouvel impôt de 350 euros par ménage (le salaire grec moyen est de l’ordre de 750 euros). Cette somme devra être payée aux compagnies d’électricité en même temps que la facture de consommation mensuelle, la compagnie reversant ensuite à l’Etat. Et si le contribuable ne paie pas les 350 euros, c’est simple, on lui coupera le courant… A ce rythme-là, la Grèce sera peut-être sauvée. Mais pas les Grecs…

En fait, pour sortir de la crise que le monde de la fi nance a créée, le monde politique invente des stratégies de plumage des citoyens qui permettront au monde de la fi nance de relever la tête et de recommencer à plumer les gens… Et cela avec une absence totale de remords. D’ailleurs, ces gens-là sont parfaitement capables d’affi rmer que les banques ne sont pour rien dans le drame actuel. Bruno Colmant, qui est tout de même l’un des big boss d’Ageas (ex-Fortis Assurances) et aussi ancien chef de cabinet de Reynders, était l’autre jour à Liège dans un séminaire sur l’image des banques (il s’agissait entre gens du beau monde de se demander pourquoi les banques avaient une mauvaise image de marque…). Un peu chahuté par des «gauchistes» (qui n’étaient «heureusement pas des métallos», comme l’a noté l’animatrice (!), Colmant a quand même trouvé le moyen de dire ceci: «Le problème n’est pas un problème de banques, ça c’est une fi ction politique. Le problème est un problème de dette étatique. Ce ne sont pas les banques en tant que telles qui sont en souffrance, mais le fait qu’elles doivent porter les dettes d’Etats trop endettés».

Colmant est intelligent. On ne peut donc pas se dire que c’est la bêtise qui lui fait dire cela. Non, ce qui lui fait proférer ce genre d’énormités, c’est l’arrogance, le mépris total dans lequel ces gens-là tiennent les citoyens. Avec de graves conséquences au loin.

Mikis Théodorakis est un musicien grec, mais aussi un homme politique dans son pays, célébré pour sa résistance farouche à la dictature des colonels. Dans une récente interview au quotidien français L’Humanité, il voit revenir le fascisme: «Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimu-lation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la fi nance. Si les Etats ne s’imposent pas face aux marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-Monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme.»

Résister… Nous devons le faire, chez nous et partout. Nous devons montrer que nous sommes prêts à le faire, et nous avons pour cela deux prochains rendez-vous, deux mobilisations importantes que nous devons réussir, le 2 décembre à Bruxelles et le 7 à Liège, derrière les travailleurs d’ArcelorMittal.

Le punching ball revient toujours à sa place? Eclatons-le. Il sera toujours pendu, mais fl as-que et vidé de sa substance.

Nico Cué, Secrétaire général de la MWB-FGTB.

La fi n du punching ball> POINT DE VUE

Dorma HüppeQuand l’Union européenne détruit notre tissu industrielLe 24 août dernier, lors d’un conseil d’entreprise, la direction de la multinationale allemande, spécialisée dans la production de cloisons mobiles, a annoncé son intention de fermer un de ses deux sites en Europe: Tournai ou Ocholt en Allemagne. Dorma Hüppe emploie 71 personnes à Tournai (59 ouvriers et 12 employés).

Rien ne laisser présager une telle décision. Le site tournaisien avait déjà fait beaucoup de sacrifi ces: le personnel avait été réduit de 20% en 2003 et le temps de travail aug-menté d’une heure par semaine sans contrepartie salariale.

La direction a invoqué la nécessité de réorganiser ses activités au ni-veau mondial pour remédier à la surcapacité de certaines usines. Rien de plus. Aucune justifi cation objective n’est avancée. Bien au contraire, la direction reconnaît elle-même que l’usine de Tournai est plus productive que le site alle-mand. Les très bonnes performan-ces tournaisiennes et la hausse de productivité ont d’ailleurs toujours été reconnues par la direction. Preu-

ves s’il en fallait de la mauvaise foi patronale: le carnet de commandes est plein et quelques mois aupara-vant le rapport de l’administrateur délégué indiquait que la motivation du personnel avait contribué pour beaucoup à l’augmentation des bé-néfi ces pour l’exercice 2010.

Travailleurs en concurrence, actionnaires aux anges

Dès le début de la procédure Re-nault, il était donc manifeste que les dés étaient pipés: la décision de sacrifi er Tournai était prise depuis longtemps. D’autant plus que le responsable de la zone Europe du groupe est également le directeur de l’usine d’Ocholt et que le déman-tèlement de l’usine belge permet de dégager plus de liquidités que dans le cas de la fermeture de l’usine allemande. Plus fort encore, en mettant en concurrence les deux entités européennes, le groupe fait pression sur les conditions de travail des ouvriers allemands, ce qui leur permettra d’engranger 1 million d’euros supplémentaire. Les actionnaires de Dorma sont donc gagnants sur tous les plans.

Face à une décision irrévocable, les organisations syndicales ont entamé les négociations du plan social. Pendant cette période, les travailleurs ont été informés à cha-que étape et ont pu octroyer des mandats clairs à leurs représen-tants syndicaux. Lors de la dernière réunion au fi nish avec la direction, tous les travailleurs sont restés pré-sents sur le site jusqu’à 4 heures du matin. Ils ont ensuite approuvé le protocole d’accord dans la fou-

lée et repris le travail à 8 heures du matin dans un dernier baroud d’honneur.

Dumping social et ciel plombé

Comme tous les drames sociaux qui se sont joués ces dernières semaines dans le Hainaut Occi-dental, aucune justifi cation claire et objective n’était à la base des décisions prises par les directions. Hot Cuisine, la Redoute, Syntho-mer et maintenant Dorma Hüppe faisaient des bénéfi ces avant que l’implacable logique capitaliste ne vienne les frapper.

La fermeture de Dorma à Tournai nous apprend également qu’il n’existe pas d’Europe sociale mais bien une généralisation du dum-ping social utilisé à outrance par les directions de multinationales. Tant que la commission européenne ne mettra pas en place une véritable politique sociale, nous ne pourrons que déplorer des replis nationaux stratégiques. Quel poids a la Belgi-que face à la politique industrielle agressive d’Angela Merkel?

On ne compte plus le nombre de multinationales qui rapatrient leurs activités dans le pays de leur maison mère. Quand on sait que seulement 15% des entreprises du secteur des fabrications métalli-ques sont aux mains de directions belges, le ciel parait bien sombre pour nos métallos si l’Europe so-ciale ne devient pas très vite une réalité.

Réunies ce 18 novembre 2011 dans le cadre des négociations sectorielles en CP 315.02, les organisations syndicales se sont retrouvées confrontées à un blocage patronal. Voici le texte de leur déclaration actant cet état de fait et décidant dès lors de déposer un préavis de grève.

Les employeurs refusent de négocier les points essentiels de notre cahier de revendications et notam-ment le point relatif au pouvoir d’achat. La provocation patronale va jusqu’à rejeter l’application du minimum prévu par le gouvernement, à savoir une augmentation salariale de 0,3%.

Dans ce contexte, nous ne pouvons que constater un échec de la concertation sociale. Les organisa-tions syndicales FGTB-CGSLB-CSC décident dès lors de déposer en séance un préavis de grève venant à échéance le 30 novembre 2011.

Nous espérons qu’endéans ce délai, les organisations patronales assumeront leurs responsabilités afi n d’assurer une concertation sociale effi cace dans le respect des travailleurs et de leurs représen-tants.

Pour les organisations syndicales,

FGTB-ABVV CGSLB-ACLVB CSC-ACVAnita Vanhoof Fréderic De Clerck Hugo Vander ElstThierry Grignard Peter Börner Kurt Callaerts Claude Lambrechts

Commission paritaire 315.02: préavis de grève

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SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Commission des femmesLa commission des femmes de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant a invité le Dr. Marleen Temmerman à sa réunion du 16 novembre. Elle est non seulement professeur extraordinaire Obstétrique-Gynécologie à l’Université de Gand, mais également chef du service d’obstétrique à l’hôpital univer-sitaire à Gand. Elle est aussi professeur à l’Institut de Médecine Tropicale, directeur du ICRH (International Centre for Reproductive Health), sénateur pour le SP.a et auteur de divers livres.

Au moyen de son livre «Mama Daktari», de photos et d’expériences personnelles, elle a emmené vers l’Afrique les 60 membres de la commission des femmes qui étaient présentes à la réunion. L’histoire nous emmène au Kenya où, en 1991, elle examinait les effets du sida sur les fem-mes enceintes. Mais le besoin de soins était tellement grand qu’elle a travaillé pendant 5 ans en tant que gynécologue à l’hôpital à Mombasa (Kenya) dans des conditions ex-trêmement diffi ciles. Entre-temps, l’hôpital a pu se transformer en hôpital public grâce à divers dons et subventions.

Marleen Temmerman était à la base du In-ternational Centre for Reproductive Health (ICRH) qui est actif dans divers pays en voie de développement dans la lutte contre le sida et pour des soins de santé de meilleure qualité.

Son plan d’action pour l’avenir: continuer la sensibilisation, garder le problème de la mortalité maternelle sur l’agenda politi-que et prévoir des budgets plus élevés et plus durables. Elle compte sur le support de chacun.

Le livre «Mama Daktari», dans lequel Mar-leen Temmerman rend compte de ses ex-périences dans son hôpital en Afrique, est toujours disponible. Le prix indicatif est de 17,50 euros. Il est malheureusement seule-ment disponible en néerlandais.

Le programme de cette journée d’étude ne prévoyait pas seulement l’exposé captivant de Marleen Temmerman. Nous avons égale-ment traité en détail des actualités socio-éco-nomiques et politiques. Le point central de ce débat était la formation du gouvernement et les plans d’économie. La FGTB rejette les plans de destruction pour la sécurité sociale et notre commission des femmes donne son support aux actions prévues par la FGTB.

Nouveaux délais de préavisLes conventions collectives de travail 2011-2012 prévoient de nouveaux délais de préavis pour les secteurs de la confection, de la préparation du lin, du jute et des maîtres-tailleurs, - tailleuses et cou-turières.

Ces conventions cadrent dans le rapprochement du statut des ouvriers et celui des employés. La loi du 12 avril 2011 relative à l’exécution de la proposition de médiation du gouvernement a invité les partenaires sociaux à prendre des mesures concrètes pour arriver à des délais de préavis plus longs pour les ouvriers.

Pour les secteurs de la confection, de la préparation du lin et du jute, les nouveaux délais de préavis s’appliquent aux licenciements signifi és après le 1er janvier 2012.Pour le secteur des maîtres-tailleurs, - tailleuses et couturières, le nouveau règlement de licencie-ment entre en vigueur au 1er avril 2012.

Voici, pour les 4 secteurs en question, les nouveaux délais de préavis:

VêtementAncienneté Délai de préavis à respecter par

l’employeur le travailleurMoins de 6 mois (*) 7 jours calendrier 3 jours calendrierMoins de 20 ans 32 jours calendrier 14 jours calendrierAprès 20 ans 64 jours calendrier 28 jours calendrierPréparation du linAncienneté Délai de préavis à respecter par

l’employeur le travailleurMoins de 6 mois 28 jours calendrier 14 jours calendrierDe 6 mois à 5 ans 40 jours calendrier 14 jours calendrierDe 5 ans à 10 ans 48 jours calendrier 14 jours calendrierDe 10 ans à 15 ans 64 jours calendrier 14 jours calendrierDe 15 ans à 20 ans 97 jours calendrier 14 jours calendrierPlus de 20 ans 129 jours calendrier 28 jours calendrierJuteAncienneté Délai de préavis à respecter par

l’employeur le travailleurMoins de 6 mois 28 jours calendrier 14 jours calendrierDe 6 mois à 5 ans 40 jours calendrier 14 jours calendrierDe 5 ans à 10 ans 48 jours calendrier 14 jours calendrierDe 10 ans à 15 ans 64 jours calendrier 14 jours calendrierDe 15 ans à 20 ans 97 jours calendrier 14 jours calendrierA partir de 20 ans 129 jours calendrier 28 jours calendrierMaîtres-tailleurs, - tailleuses et couturièresAncienneté Délai de préavis à respecter par

l’employeur le travailleurDe 6 mois à 5 ans 37 jours calendrier 14 jours calendrierDe 5 ans à 10 ans 45 jours calendrier 14 jours calendrierDe 10 ans à 15 ans 60 jours calendrier 14 jours calendrierDe 15 ans à 20 ans 90 jours calendrier 14 jours calendrierA partir de 20 ans 120 jours calendrier 28 jours calendrier

Le nouvel agenda 2012Le nouvel agenda 2012 est désormais dis-ponible. Il comprend de nouveau des infor-mations utiles sur les avantages sociaux qui sont payés dans le secteur où vous travaillez et sur les principales conventions collectives de travail qui y sont d’application.

Il y a un agenda spécifi que pour les sec-teurs du textile, de l’entretien du textile et du vêtement. Une annexe est prévue pour les secteurs de la récupération du textile, la préparation du lin, le jute et l’arrondissement de Verviers.

Vous pouvez également obtenir l’agenda

2012 auprès des délégués de la FGTB dans vo-tre entrepri-se ou auprès du secrétariat professionnel de votre région. Vous retrouve-rez les adresses de nos se-créta-riats sur le site: www.fgtbtvd.be. 2012

Textile

Confection: paiement de la prime syndicale à partir du 1er décembre 2011

Dans plusieurs secteurs relevant de la compétence de notre centrale, on paie les primes syndicales et les primes de fi n d’année au cours du mois de décembre. Ci-après suit un aperçu des conditions et des modes de paiement dans le secteur de la confection. Les secteurs du textile, de l’entretien du textile, de la préparation du lin, des chiffons et du jute seront traités dans la prochaine édition de Syndicats.

Confection

Prime syndicale

Droit

Vous êtes encore lié par un contrat de travail:

- Etre inscrit au registre du personnel d’une entreprise de l’habillement ou de la confection ou y travailler en tant qu’intérimaire le 31 mars 2011.

- Etre membre de la FGTB-Textile, Vête-ment et Diamant et en règle de coti-sations.

- Tant que vous restez syndiqué, vous avez droit à une prime syndicale tous les ans.

Vous êtes chômeur ou (pré)pensionné:

- Etre devenu chômeur complet après le 31 mars 2010 et l’être toujours le 31 mars 2011.

- Avoir été mis en (pré)pension entre le 31

mars 2010 et le 31 mars 2011.- Etre membre de la FGTB-Textile, Vête-

ment et Diamant et en règle de coti-sations.

Durée:

- Vous êtes prépensionné entre le 31/03/2010 et le 31/03/2011: Vous mainte-nez le droit à la prime syndicale pendant 2 années supplémentaires.

- Vous êtes pensionné entre le 31/03/2010 et le 31/03/2011: Vous avez encore droit à une prime syndicale de 135 euros

- Vous êtes chômeur: Vous maintenez le droit à une prime syndicale pendant 2 années supplémentaires.

Montant et paiement

La prime syndicale s’élève à 135e. Pour les deux années supplémentaires (chô-meurs et prépen-sionnés), le montant est de 37,18e. La prime est payée à partir du 1er décembre 2011 par le Fonds Social de Garantie de la Confection (par vire-ment bancaire ou par chèque circulaire). Si vous n’avez pas encore introduit votre formulaire à la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, vous devez le faire le plus vite possible pour recevoir votre prime. Le sup-plément en cas de chômage temporaire est payé en même temps que la prime syndicale. Ce supplément s’élève à 80e si vous étiez en chôma-ge temporaire pen-dant au moins 10 jours durant la période entre le 31/03/2010 et le 31/03/2011.

Elections sociales 2012 - recherche de candidats!Les élections sociales auront lieu l’année prochaine au mois de mai. A un moment où la crise frappe fort et où nos acquis sociaux (index, prépension et sécurité sociale) sont attaqués, il est absolument nécessaire pour la FGTB de gagner les élections sociales 2012. Pour ce faire, nous avons besoin de nouveaux candidats dans les entreprises où les élections sociales seront organisées l’année prochaine.

Qu’attend-on d’un bon candidat FGTB? C’est tout d’abord quelqu’un qui est à l’écoute de tous les travailleurs; hommes et femmes, jeunes et âgés, travailleurs fi xes et tem-poraires, collègues du pro-pre service ou d’autres services. Car chaque travailleur a le droit d’être représenté, défendu et soute-nu. Et la tâche de la FGTB est de faire respecter ce droit.

Qui peut poser sa candidature? Vous devez travailler dans votre entreprise depuis 6 mois au moins le jour des élections (mai 2012). Mais vous devez bien évidemment vouloir vous engager à fond. Vous devez être prêt à représenter et à défendre vos collègues. Vous recevrez toute l’aide dont vous avez besoin pour effectuer cette tâche. Les secrétaires professionnels qui connaissent bien vo-tre secteur et votre entreprise vous soutiendront. Votre section professionnelle locale vous apportera aide et conseil. Tous les candidats suivent une formation qui les prépare à leur tâche.

Comment pouvez-vous poser votre candidature? Prenez contact avec votre secré-taire profession-nel. Vous trouverez son numéro de téléphone sur www.fgtbtvd.be. Soyez toutefois prudents: la pro-tection des candidats contre le licenciement débute seulement au cours du mois de janvier. Autre-ment dit, il vaut mieux ne pas faire étalage de votre candidature dans votre entreprise jusqu’au mois de février de l’année prochaine. Vous pourrez le faire à partir de février 2012. Dès ce moment, la FGTB vous soutiendra et vous formera au cours de la campagne électorale.

(*) un délai de préavis raccourci est possible si cela est mentionné dans votre contrat de travail indi-viduel ou dans votre règlement de travail.

Page 18: Syndicats FGTB n°20 - 25 novembre 2011

Si vous avez un nouveau numéro de compte bancaire, veuillez le transmettre à votre section locale FGTB HORVAL!

>CORMAN

Un patron voyou, KO debout, dans les cordes...Corman a une délégation syndicale ouvrière, solide et structurée, présente dans tous les secteurs de l’entreprise. Elle y développe une stratégie de contre-pouvoir, claire et ferme. Une «success story» qui a sorti la CSC du tableau et qui a contribué, efficacement, au développement et à la croissance de la société. Ce n’est pas incompatible!

Corman, a l’origine, une entreprise familiale grandit. Forte de quel-que 250 ouvriers (pour environ 150 employés). Ils veulent dans le cadre de la négociation d’un ac-cord d’entreprise pour 2011-2012. Les discussions sont âpres mais la FGTB et l’employeur aboutis-sent pourtant à un accord dont un protocole manuscrit est signé par les parties le 30 septembre. Il prévoit des augmentations de salaire étalées dans le temps de 2,5%, deux mécanismes de primes, la reconduction des CCT arrivant à échéance et, curieusement, l’enga-gement de la délégation à ne faire aucune publicité extérieure à cette convention.

Une première claque...

Début novembre, le directeur français du siège de Goé, qui n’a pas participé à la négociation choisit de remettre en question la signature de ses subordonnés. Il annonce qu’il ne mettra pas en œuvre la CCT et s’en tiendra à une augmentation de 0,3% des salai-res en 2012. Motif: la délégation

FGTB se serait engagée à discuter de la suppression de 12 postes de travail ce qui est contesté. A ses yeux, l’accord qui ne prévoit rien de cet engagement serait devenu brusquement illégal. La tempéra-ture monte dans la marmite. Les travailleurs décident de riposter en bon ordre. Une grève perlée, touchant un minimum d’ouvriers, s’organisent de manière à freiner la production. L’employeur convo-que deux huissiers pour constater l’abandon de la matière première périssable sur l’outil. Peine per-due, les ouvriers ont pris soin de la mettre à l’abri. Première claque. Vexée, la direction décide de mettre l’ensemble du personnel en chô-mage économique au motif que la grève perlée constituerait un «cas de force majeure». Le comité de gestion de l’Onem appréciera. Il s’agit en réalité d’une manœuvre perverse qui vise à faire prendre en charge par la collectivité le coût de l’exercice du droit de grève.

Puis une seconde, une troisième...

Il s’agit de discréditer la délégation syndicale FGTB. La direction convo-que l’ensemble du personnel qu’il a mis en chômage pour décider de la... reprise du travail. La CSC, absen-te dans l’entreprise, déboule paral-lèlement dans les boîtes aux lettres de l’ensemble des travailleurs. Où s’est-elle procurer les adresses du personnel? La direction n’envisage pas de déposer plainte... La FGTB ri-poste alors par l’organisation d’un vote de confi ance à la délégation. Plus de 95% des 206 participants au scrutin confi rment le mandat et la confi ance dans les représen-tants de la FGTB. Deuxième claque pour le patronat. Sérieux revers lifté pour la CSC.

Le tension continue de grimper. Surtout que, sans doute sous la pression de clients, la direction tente de «sortir» un camion de «barquettes de beurre» vides pour les faire remplir en... Irlande. Face à l’impuissance conjuguée de

l’AFSCA, de la douane et de la police pour empêcher ce fl agrant délit de viol de la législation européenne protégeant le consommateur et la certifi cation d’origine du produit, les travailleurs bloquent la sortie de l’usine. Troisième claque. Les pa-trons voyous sont-ils maintenant dans la cordes? Pas encore...

Et des suivantes

Il décide d’interpeller la ministre de l’Emploi et du Travail en espérant s’entendre confi rmer que l’accord signé serait illégal. La commission paritaire rappelle l’importance, dans la concertation sociale, de la parole donnée et... des engage-ments signés. Quatrième claque. L’employeur se braque, la conci-liation aboutit à un PV de carence. Les discussions sont renvoyées sur le terrain de l’entreprise. La direc-tion s’obstine. Pour la première fois, l’ensemble de l’usine est mise en grève. Cinquième claque.

Un accord est conclu lors d’une ren-contre avec le personnel belge de la direction locale. Sixième claque. Il prévoit le respect intégral de la convention signée en septembre et l’engagement de discuter sur des réorganisations internes de la production incluant des proposi-tions constructives de la délégation syndicale. Septième claque. Cet en-gagement sera confi rmé le lundi à Paris, par le numéro 2 du groupe. Désaveu de la direction locale, hui-tième claque, KO debout!

Moralité dialectique et universelle: l’accumulation quantitative des claques aboutit, in fi ne, au bon qualitatif. En refusant de le me-surer à temps, le patronat ruine les bénéfi ces de la concertation sociale et conduit au durcissement inévitable des confl its. Est-ce ce qu’il veut?

Christian Jacquemin

L’industrie alimentaire se dote d’un instrument en ligne pour

une meilleure politique d’accueil

Une bonne politique d’accueil est essentielle. Pour les travailleurs, d’une part, afi n qu’ils se sentent à l’aise dans leur nouvel environnement de travail et aient l’opportunité de s’intégrer rapidement. Pour les employeurs, d’autre part, afi n de disposer de tra-vailleurs satisfaits et productifs et d’éviter le départ prématuré des nouveaux engagés.Les partenaires sociaux de l’industrie alimentaire lancent www.accuei-leffi cace.be, un instrument en ligne gratuit qui soutient la politique d’accueil des entreprises.Il se compose de 3 parties:- La législation: les obligations de l’employeur lors de l’accueil de nou-

veaux travailleurs et d’intérimaires.- Une aide pratique pour l’élaboration et la mise en pratique d’une poli-

tique d’accueil effi cace: sous forme de check-lists, d’exemples, d’outils pratiques, de témoignages d’entreprises alimentaires, etc.

- Un lien entre la politique d’accueil de l’entreprise et sa politique du personnel en général.

Large base pour la politique d’accueil dans l’industrie alimentaire

En lançant ce site internet, les partenaires sociaux soulignent l’importance d’une bonne politique d’accueil dans les entreprises alimentaires belges. Pour ces raisons, ils ont confi é des missions supplémentaires à l’IFP dans les nouvelles CCT 2011-2012 pour l’industrie alimentaire.

www.accueileffi cace.be en est le premier résultat. L’approche pratique du site internet permet aux entreprises d’utiliser directement le ma-tériel proposé. Si les PME du secteur le souhaitent, elles peuvent faire appel à l’IFP et à ses partenaires afi n de bénéfi cier d’un soutien et d’un accompagnement gratuits.

Par ailleurs, l’IFP organise des formations destinées aux tuteurs qui accompagnent les nouveaux engagés sur le poste de travail et qui per-mettent de perfectionner le tutorat dans les entreprises alimentaires. Ces formations seront gratuites pour les entreprises de moins de 100 travailleurs.

Accueil effi cace: avantages pour le travailleur et l’employeur

L’accueil d’un nouveau collaborateur est un enjeu à ce point essentiel qu’il est repris dans la législation. Mais assurer un bon accueil n’est pas seulement une obligation: il s’agit surtout d’en faire une situation win-win-win pour l’entreprise, pour le nouvel engagé et pour les travailleurs actuels.

Un bon accueil permet au nouvel engagé de se sentir rapidement à l’aise dans l’entreprise et ainsi d’être plus productif (lorsqu’un nouvel engagé ne se sent pas à l’aise, le stress l’empêchera d’acquérir des compétences techniques et autres). Par ailleurs, une bonne politique d’accueil minimise le risque de départ prématuré de collaborateurs fraîchement engagés et permet ainsi de ne pas perdre les efforts de recrutement qui coûtent de plus en plus d’argent et de temps.

IFP

L’IFP est le centre de formation de et pour l’industrie alimentaire. Il est géré par les partenaires sociaux du secteur (employeurs et syndicats) et soutient la croissance de l’industrie alimentaire en proposant des formations et un accompagnement. Les entreprises alimentaires, les demandeurs d’emploi et l’enseignement peuvent s’adresser à l’IFP pour des formations, des conseils et du soutien. www.ipv-ifp.be

Pour plus d’infos veuillez contacter: [email protected]

La section d’Anvers prend congé de son délégué Jan Boeckxstaens tra-vaillant chez Cargill et depuis des années un délégué fi dèle d’Horval Anvers. Il est décédé le 7 novembre. Nous déplorons ce décès énormément et souhaitons beaucoup de courage à sa famille.

In memoriam

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011

Page 19: Syndicats FGTB n°20 - 25 novembre 2011

SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Coup d’envoi des élections socialesLe 14 novembre dernier, 1500 militants se sont donnés rendez-vous à Bruxelles pour marquer offi ciellement le lancement de la campagne Élections sociales 2012. Un cam-pagne axée autour du slogan : «Faites enten-dre votre voix». Un moment important qui intervient aussi dans un contexte de lutte contre l’austérité européenne et à l’heure où des décisions politiques importantes sont à l’agenda.

Organisées tous les quatre ans, les prochaines élections sociales se dérouleront du 7 mai au 20 mai 2012. En 2008, ce sont pas moins de 6593 entreprises qui ont pris part aux élections sociales. Des milliers de candidats SETCa se trouvaient alors sur les listes élec-torales et ce nombre augmentera encore certainement cette fois-ci… La journée du 14 novembre était l’occasion pour les mili-tants de découvrir la campagne en profondeur et de les préparer à affronter les prochains mois, qui promettent d’être chargés tant au niveau politique que syndical.

Le rassemblement a commencé avec les interventions de 6 dé-légués, émanant de différents secteurs d’activité et venus té-moigner de leur expérience et de leurs attentes quant à l’avenir. S’en est suivie ensuite une pré-sentation détaillée de la campa-gne et des outils de propagande qui seront à disposition des can-didats dans ce cadre.

Au programme de ce coup d’en-voi étaient évidemment inscrites les conséquences possibles du conclave budgétaire du program-me du futur gouvernement et

de l’impact de la réforme de l’Etat et sur les travailleurs et les allocataires sociaux. C’est ce qu’ont abordé Erwin De Deyn, Président du SETCa, et Myriam Delmée, Vice-Présidente du SETCa, dans leurs discours politiques en fi n de matinée. Ils ont rappelé les enjeux des élections sociales dans l’actuel contexte de crise européenne et de négociations pour la formation d’un gouvernement.

Un plan d’action a été présenté aux militants du SETCa, plan d’action dont le premier ren-dez-vous s’est déroulé ce mardi 15 novembre lors de la concentration de militants au Hey-sel. S’en suivra une grande manifestation à Bruxelles le 2 décembre prochain. Une grève générale n’est pas à exclure si les négocia-teurs gouvernementaux ne tiennent pas compte de nos revendications.

Votre site web SETCa personnalisé: online! Voici plusieurs mois que nous vous l’annon-çons: c’est désormais chose faite. Le site web personnalisé du SETCa, accessible via login, est en ligne depuis ce 14/11! MySETCa, c’est la possibilité pour vous, en tant que membre ou militant, d’avoir accès à toute une série d’informations et d’outils spécifi ques et ce, en fonction de votre profi l.

Si vous vous rendez sur www.setca.org, vous voyez désormais apparaître un onglet «My SETCa»: c’est via celui-ci que vous pouvez accéder au site web fermé (ou surfez direc-tement sur www.my.setca.org).

La première étape indispensable consiste à créer votre compte: vous encodez vos don-nées et vous vous enregistrez au moyen d’une adresse e-mail et du mot de passe de votre choix. Quelques clics et vous pouvez ensuite accéder à My SETCa, votre site web SETCa personnalisé.

En tant que militant, vous pouvez avoir accès à un panel d’informations et d’outils prati-ques: brochures, affi ches, templates graphi-ques pour réaliser votre propre campagne de propagande, générateur de logo d’entre-prise, générateur d’affi che, etc. Cet espace militant a été conçu et réfl échi de manière à vous simplifi er la vie… Nous mettons à votre disposition tout le matériel dont vous pourriez avoir besoin en tant que candidat aux élections sociales et au quotidien sur le terrain, dans votre job de délégué.

En tant que membre SETCa, vous pourrez également avoir accès à des informations spécifi ques liées à vos droits en tant que travailleur ou à votre Secteur. Ce sera par exemple le cas avec les nouvelles brochu-res Vos Droits sectoriels, à paraître dans les prochains mois.

Pour en savoir plus: surfez vite sur MySETCa et créez votre compte!

Yves Horemans:- délégué chez FEDEX depuis 4 ans- Secrétaire CE et membre du Select Committee Comité d’entreprise

européen- Mandat suppléant au CPPT- Fil rouge: la transparence

Depuis quatre ans déjà, Yves Horemans est délégué chez le livreur de colis américain FEDEX. Le quartier général européen de l’entreprise est établi à Melsbroek (offi cielle-ment à Bruxelles, opérations à Melsbroek). L’entreprise a relativement bien supporté la crise de ces dernières années. Qui plus est, FEDEX Belgium remporte régulièrement des distinctions comme la «Great place to Work». Et pourtant… Yves est convaincu de la plus-value du SETCa pour les travailleurs.

Yves Horemans: «C’est une entreprise où, en tant que syndicat, l’on risque de s’endormir. Il faut donc être attentif comme délégué. Il s’agit de poser les bonnes questions. Car au-delà de la bonne nouvelle, on bute fi nalement toujours sur des thèmes épineux. Grâce aux formations du SETCa, vous apprenez à mettre le doigt sur la bonne plaie. Souvent, il s’agit de l’absence de dispositions claires. Il existe comme une «zone grise» et c’est là, surtout, que vous risquez de vous perdre comme travailleur».

C’est donc une question de transparence?Y.H.: «Exactement. Cela découle en fait de mon sentiment d’équité: il faut de l’hon-nêteté, aucun sujet ne doit être tabou. Si quelqu’un cache un point ou souhaite ne pas l’aborder, il a généralement une raison de le faire. Cela engendre une méfi ance mutuelle. Je recherche donc délibérément des thèmes que l’on ne veut clairement pas aborder ou que l’on souhaite garder vagues. Je constate que cela porte d’ailleurs ses fruits, car cela vous permet d’apprendre d’autres choses».

Est-ce pour cela que tu as fait le pas vers le SETCa?Y.H.: «Pas directement… On me l’a demandé il y a quatre ans et à l’époque, je percevais cela surtout comme une bonne voie pour l’engagement social dont je voulais malgré tout faire preuve. Pour être honnête: je réalisais à peine où je mettais les pieds. J’ai bien sûr opté pour un syndicat «rouge», mais pour le reste, je n’avais pas la moindre idée dont se déroulait notre concertation sociale».

As-tu dû tout apprendre par toi-même ou as-tu été aidé?Y.H.: «La formation du SETCa m’a tout de même appris pas mal de choses. Elle est intéressante non seulement pour le contenu, mais aussi pour les contacts que l’on noue avec d’autres délégués. On en retire toujours des idées pour sa propre entreprise. Très vite, J’ai fait un pas de plus en m’inscrivant, via la FGTB, à la formation ‘travail syndical’ à la Erasmushogeschool. Le SETCa offre donc bel et bien des possibilités de vous former… mais il faut les saisir. Cela vaut la peine de faire preuve d’initiative et d’intérêt».

Les élections sociales approchent… comment les abordes-tu?«Pour l’instant, nous sommes encore pleinement occupés à chercher un candidat supplémentaire. Je pense à cet égard à un/des services(s) et/ou siège(s) bien précis – l’entreprise se répartit sur pas moins de 8 emplacements en Belgique – et aux jeunes bien sûr. Cela se présente bien. Il nous reste évidemment encore quelques mois. Cela fait des années que le SETCa réalise un bon score chez nous, il ne peut pas en être autrement en 2012».

Chez Kraft Foods, le combat continue. Les efforts se concentrent toujours sur le maintien des lignes de production de produits typiquement belges, comme Chocotoff. Lors de l’action FGTB du 15 novembre, Alain Lebrun, Jean-Paul Ha-non, Doris Vandervale et Franco Cammarata ont une fois de plus attiré l’attention sur cette situation via la distribution de tracts.

> 1500 MILITANTS FONT ENTENDRE LEURS VOIX

> MY SETCA

Page 20: Syndicats FGTB n°20 - 25 novembre 2011

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°20 • 25 NOVEMBRE 2011

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