Syndicats FGTB n°15 - 16 septembre 2011

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N°15 • BIMENSUEL • 66 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles BIM-OMNIO Les avantages «collatéraux» Page 4 CRISE Un système devenu fou Page 5 MÉDIATION Un accord plutôt qu’un procès Page 7 AUSTÉRITÉ Il est temps de virer de bord Page 3 Enfants et jeunes touchés Enfants et jeunes touchés par la pauvreté DOSSIER EN PAGE 8 & 9 C’est la rentrée scolaire. Dans notre pays, tous les enfants se sont rendus frais et dispos à l’école, munis d’un nouveau car- table, de nouveaux vêtements ou d’autres trucs chouettes. Quoique … 16,6% des enfants (de moins de 18 ans) vivent dans la pauvreté et étaient donc moins heureux le 1er septembre. Par ailleurs, le nombre d’étu- diants qui font appel au CPAS ne cesse d’augmenter, année après année. Une situation qui s’explique par de nombreux facteurs, dont, évidemment, la précarisation des ménages. Situation d’autant plus inaccep- table que la Belgique est un pays riche. Le bonheur et le bien-être des enfants et des jeunes, leurs capacités à affronter le monde, dépendent dans une large me- sure du contexte familial dans lesquels ils grandissent. C n s l t o Q m p h P d n a s f p S t r d c d s l © iStockphoto.com © iStockphoto.com//pagadesign © iStockphoto.com//pagadesign 16 SEPTEMBRE 2011 Éd. LIÈGE

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Enfants et jeunes touchés par la pauvreté - BIM OMNIO - Austérité - Crise: un système devenu fou

Transcript of Syndicats FGTB n°15 - 16 septembre 2011

N°15 • BIMENSUEL • 66ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

BIM-OMNIO

Lesavantages

«collatéraux»

Page 4

CRISE

Un systèmedevenu

fou

Page 5

MÉDIATION

Un accordplutôt

qu’un procès

Page 7

AUSTÉRITÉ

Il est tempsde virerde bord

Page 3

Enfants et jeunes touchés Enfants et jeunes touchés par la pauvreté

DOSSIER EN PAGE 8 & 9

C’est la rentrée scolaire. Dans notre pays, tous les enfants se sont rendus frais et dispos à l’école, munis d’un nouveau car-table, de nouveaux vêtements ou d’autres trucs chouettes. Quoique … 16,6% des enfants (de moins de 18 ans) vivent dans la pauvreté et étaient donc moins heureux le 1er septembre.

Par ailleurs, le nombre d’étu-diants qui font appel au CPAS ne cesse d’augmenter, année après année. Une situation qui s’explique par de nombreux facteurs, dont, évidemment, la précarisation des ménages.

Situation d’autant plus inaccep-table que la Belgique est un pays riche. Le bonheur et le bien-être des enfants et des jeunes, leurs capacités à affronter le monde, dépendent dans une large me-sure du contexte familial dans lesquels ils grandissent.

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16 SEPTEMBRE 2011 • Éd. LIÈGE

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011

NAMUR

LUXEMBOURG

BRABANT WALLON

Formations interprofessionnelles 2011-2012 «Pour aller plus loin»Vous êtes délégué(e) depuis un certain temps et avez envie de mieux comprendre le monde qui nous entoure? Alors ce cycle de formation est fait pour vous!

Grâce à vos connaissances et expériences, mais aussi aux analyses de spécialistes de chaque thème, vous pourrez porter un regard critique éclairé sur les différents sujets abordés et mieux vous approprier les alter-natives proposées par la FGTB.

DATE LIEU SUJETVendredi 7 octobre 2011 Arlon Sortir de l’emprise des marchés fi nanciers

Vendredi 4 novembre 2011 Libramont Réaffi rmer la place et les missions de la puissance publique dans la société?

Vendredi 9 décembre 2011 Arlon Une autre mondialisation est possible Vendredi 20 janvier 2012 Libramont Construire une autre EuropeVendredi 17 février 2012 Arlon Ecologie et développement économiqueVendredi 16 mars 2012 Libramont Démocratie et média. Info ou intox?

FORABRA organise une conférence-débat le mercredi 5 octobre à 19h, à l’hôtel du Commerce, Grand Place à NivellesDès sa naissance au XIXème siècle, le mouvement fl amand a fait de la reconnaissance culturelle et linguistique un thème majeur de ses revendications.Qu’en est-il en 2011? Les revendications nationalistes ont-elles encore une dimension culturelle ou sont-elles devenues essentiel-lement économiques?Quelle est la situation ailleurs en Europe?Et le mouvement wallon dans tout cela?

L’asbl FORABRA vous propose de venir en débattre avec Jean Faniel, chercheur au CRISP (Centre de Re-cherche et d’Information Socio-Politiques)Une organisation de Forabra, rue du Géant 4 bte3 – 1400 Nivelles – 067/64.60.06

La crise belge, une histoire de culture ou de gros sous?

> AFICO PRÉSENTE

Dire tout haut nos idées de gauche dans un monde de droite

L’ultralibéralisme et les médias monopolisent de pus en plus l’espace public. Exprimer des valeurs de gauche et se faire entendre au sein d’un groupe est parfois très compliqué, que ce soit en famille, au boulot ou en rue…Donnez-vous trois jours de formation pour analyser les médias et leur impact, améliorer vos moyens de communication mais aussi augmenter votre confi ance en vous lors de vos prises de paroles «engagées» en public ou face aux médias.Lieu: Formation de 9h30 à 16h00 à la CGSP, à la CGSP Namur, rue

de l’Armée Grouchy 41 à 5000 Namur Dates: mardi 27 et vendredi 30 septembre et le mardi 11 octobre

2011Inscription gratuite mais indispensableContact: Marylise WAUTERS 0473/86 65 99 ou marylise.wauters@

afi co.be

> AFICO PRÉSENTE

Cycle ciné-débat Marcel TRILLAT

29 septembre 2011: «300 jours de colère» La projection sera suivie d’un débat sur le thème: «Dans la lutte contre la capitalisme, il est temps que la peur change de camp!», en présence de Nico CUE (MWB)27 octobre 2011: «Les prolos»La projection sera suivie d’un débat sur le thème: «La lutte des clas-ses a-t-elle encore un sens aujourd’hui?», en présence de Gérard DE SELYS (PTB)24 novembre 2011: «Femmes précaires»La projection sera suivie d’un débat sur le thème: «Femmes prolé-taires, précaires parmi les précaires?», en présence de Dalila LARABI (CEPAG)Dans le cadre de ces ciné-débats, AFICo asbl programme la trilogie réalisée par Marcel TRILLAT sur «le monde du travail et ses faces ca-chées». Tandis que «300 jours de colère» nous offre une plongée au cœur des techniques de lutte développées dans le monde ouvrier, «Les prolos» se présente comme «une promenade subjective» du réalisa-teur dans diverses usines de France à la rencontre des ouvriers qui y vendent leur force de travail. Le dernier fi lm de la trilogie, «Femmes précaires», cherche à montrer, au travers de différents destins de femmes prolétaires, la précarité de leurs conditions de travail.Entrée gratuiteRendez-vous à 18h00 à la FGTB Namur, 4ème étage – rue Dewez 40 à 5000 NamurContact: Laurent WILMET 0474/48 53 75 ou laurent.wilmet@afi co.be

Journée nationale de l’intérimaire

La FGTB, les Jeunes FGTB et AFICo luttent toute l’année contre les multiples formes de travail précaire. La situation des intérimaires et le recours abusif à ce type de contrat nous mobilisent particulièrement. C’est pourquoi ce 12 octobre nous mènerons à Namur différentes actions de sensibilisation à l’occasion de la journée nationale de l’intérimaire.

Ce sujet vous interpelle? Vous voulez participer à cette journée ou nous aider à l’élaborer? Contactez nous: David LECOMTE (animateur jeunes FGTB) 081/649.956 ou [email protected]

Ces formations peuvent donner droit au congé éducation payé.Les candidatures sont examinées et proposées par les Centrales professionnelles.

N’hésitez donc pas à vous adresser à votre permanent de Centrale si vous êtes intéressé(e).

BRUXELLES2 SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011

> QUAND IL FAUT AUSSI S’ENGAGER AILLEURS...:

Une campagne de l’Association Cultures et Progrès (ACP) contre la famine dans la Corne de l’Afrique

Tout le monde ou presque en Eu-rope sait désormais que plus de 12 millions de personnes font face à une terrible famine dans les pays de la Corne de l’Afrique. La mobilisa-tion internationale s’organise mais l’ampleur des dons récoltés n’est à la hauteur ni de la situation sur le terrain ni des attentes des ONG locales et internationales. Face à cette situation et à la dégradation de la situation humanitaire sur place, à la demande d’un nombre croissant d’amis inquiets vivant à Djibouti, en Érythrée, en Éthiopie, au Kenya, en Somalie et aux qua-tre coins de l’Europe, l’Association Cultures et Progrès (ACP) a décidé de prendre la tête d’une mobilisa-tion citoyenne exceptionnelle pour venir en aide aux victimes de cette famine. Avec ACP, malgré la crise de l’euro, dès maintenant et à leur échelle, des citoyens européens ont donc décidé de montrer qu’ils refu-sent de voir mourir de faim, sans réagir, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants. Comment? En organisant chacun une action citoyenne et solidaire de récolte de fonds, petite ou grande. Dans un club sportif de Paris, dans une association de quartier à Rome, avec leurs amis, leurs parents ou leur famille à Bucarest, au sein d’un mouvement de jeunesse de Göte-borg, dans un immeuble à Londres ou à Berlin, avec leurs collègues ou avec leurs voisins à Amsterdam… Bref, partout et avec qui bon leur semble, des citoyens se mobilisent pour sauver des vies pendant les 100 prochains jours. En partenariat avec des associations de la dias-pora de la Corne et des ONG hu-manitaires et de développement, ainsi qu’avec le soutien des acteurs de la société civile européenne au sens large, dans les 100 prochains jours et à travers toute l’Europe, l’action d’ACP consistera à susciter et fédérer 1.000 initiatives citoyen-nes de ce genre. L’action a déjà commencé mais son lancement offi ciel aura lieu à la rentrée, au Parlement européen, à l’occasion d’une action de sensibilisation qui sera menée simultanément dans l’ensemble des États membres de l’UE. (www.hornafrica.eu).

ACPL’Association Cultures & Progrès (ACP) est une jeune association de droit belge qui se focalise sur les politiques extérieures et de coopération au développement de l’UE ainsi que sur les interactions possibles entre ces politiques et d’autres secteurs d’activités ayant un impact sur les conditions de vie des populations des pays en développement et de leurs ressor-tissants. ACP se mobilise particu-

lièrement en faveur du soutien à l’émergence et au renforcement de la société civile dans les pays…ACP (Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifi que). ACP est présidé par Dimitri Verdonck, spécialisé en politique extérieure de l’UE et en coopération au déve-loppement, engagé dans le secteur associatif auprès de structures re-connues, actives dans le champ de la solidarité, de la coopération et de l’immigration notamment. ACP est dirigé par Ali Deberkale. Ancien animateur radio à la RTD (Radio Télévision de Djibouti) et président de la fédération des as-sociations culturelles de Djibouti, Ali Deberkale travaille notamment au rapprochement des cultures en-tre l’UE et les pays de la Corne. Il s’engage aussi tout spécialement en faveur du respect des droits de l’homme dans cette région. Il est à l’initiative d’un récent ouvrage collectif sur la situation des droits de l’Homme à Djibouti.

La situation dans la CorneLa famine qui frappe actuellement les pays de la Corne ne fait que commencer et va durer encore plusieurs mois. Pour répondre le plus effi cacement possible à l’ur-gence et anticiper l’aggravation de la situation dans les semaines et les mois qui viennent, il est désor-mais indispensable de récolter de l’argent. La mobilisation interna-tionale s’organise en ce sens mais les dons récoltés demeurent très insuffi sants au regard de la situa-tion. La situation politique des pays de la Corne est particulièrement sensible et complexe. Pour les ci-toyens désireux de savoir où vont leurs dons, la manière la plus sûre de venir concrètement en aide aux populations concernées, est donc de soutenir directement les ONG et autres structures reconnues qui travaillent, sur le terrain, avec des partenaires locaux, au plus près des populations et de leurs besoins.

L’action HORNAFRICA.EUEn partenariat avec des associa-tions de la diaspora de la Corne en Europe et des ONG humanitaires et de développement, ainsi qu’avec le soutien des acteurs de la société civile européenne au sens large, dans les 100 prochains jours et à travers toute l’Europe, l’action d’ACP consiste donc à susciter et fédérer 1.000 initiatives citoyennes permettant de récolter des fonds, afi n d’augmenter le volume d’aide humanitaire en provenance de l’Union européenne. En offrant, un cadre spécifi que commun (lu-dique, inédit et soutenu par des ac-teurs reconnus) ainsi qu’en fi xant l’objectif ambitieux d’atteindre

le nombre symbolique de mille projets, ACP souhaite encourager et valoriser la mise en œuvre de plusieurs centaines d’initiatives, petites ou grandes, autour de l’idée que la situation étant exception-nelle, il importe qu’ensemble nous nous mobilisions…de manière ex-ceptionnelle.

1.000 initiativesConcrètement, les initiatives ci-toyennes peuvent être très variées, pourvu qu’elles permettent de conduire au versement d’un don ciblé. Plus elles seront nombreuses et originales, plus ACP espère que ces initiatives auront le pouvoir de marquer les esprits et de toucher l’opinion publique pour augmenter le volume des dons. En fonction de divers critères (originalité de l’ac-tion, montant atteint par l’action, nombre ou profi l des personnes impliquées dans l’action…), les initiatives les plus remarquables feront l’objet d’une visibilité par-ticulière sur le site web du projet (textes, photos, vidéos), dans l’es-poir d’en susciter d’autres et d’en sélectionner une série qui seront présentées lors d’une grande céré-monie de clôture qui se déroulera à Bruxelles, siège des institutions européennes et en particulier de son Parlement, lieu par excellen-ce d’expression de la citoyenneté européenne.

Comment ça fonctionne?Dans chaque pays participant, un(e) responsable de la mobilisa-tion a été désigné(e), chargé(e) de coordonner les projets et de faire le lien avec ACP, qui coordonne l’ensemble de l’action au niveau européen. Il s’agit généralement d’un membre de la diaspora qui travaille en binôme avec un(e) représentant(e) d’une ONG re-connue et partenaire d’ACP. Pour lancer le projet et lui donner de l’ampleur tout au long des 100 pro-chains jours, ACP travaille avec des personnes-relais en contact avec la société civile. De bons relais sont la clé de la réussite de cette action, c’est pourquoi ACP s’appuie égale-ment sur Facebook, Twitter et tout autre support technologique utile ! ACP invite également chacun à faire preuve de créativité et de… solidarité!

Comment participer?Pour participer, les citoyens euro-péens (ou non, d’ailleurs) sont invités à se connecter sur le site web pour remplir un formulaire. Ils sont invités à y décrire l’action qu’ils souhaitent mener et à com-muniquer sur son déroulement. Une fois l’action effectuée et les fonds récoltés, les responsables de

cette action citoyenne sont invi-tés à faire un don en ligne ou par virement classique sur le compte de leur choix, celui d’ACP ou de 1212 en Belgique.

Les donsLes dons peuvent être versés en li-gne ou sur le compte 363-0682469-17 (Action Hornafrica en communi-cation) IBAN: BE61 363 0682469 17 / BIC : BBRU – BE – BB / BANQUE: ING / TITULAIRE: Association Cultures & Progrès. Les dons ainsi récoltés par hornafrica.eu servent au fi nan-cement de l’aide apportée aux po-pulations touchées par la famine, par des associations de terrain partenaires d’ACP en Éthiopie, à Djibouti et en Somalie. ACP assure une transparence totale en ce qui concerne la destination des fonds récoltés et les critères de sélection des structures bénéfi ciaires.

Les dons peuvent également être versés à des ONG internationales via le compte 1212, par exemple (www.1212.be), pour ce qui concer-ne la Belgique. Dans ce cas, ACP de-mande simplement d’envoyer une preuve de paiement du don pour qu’il soit symboliquement comp-tabilisé parmi les dons qu’ACP aura réussi à susciter, ce qui permettra d’évaluer l’effi cacité de son action de sensibilisation.

Le tour d’Europe d’ACPLe lancement offi ciel de l’action aura lieu en septembre à Bruxelles, où Ali Deberkale (djiboutien, de mère somalo-éthiopienne et de père djiboutien afar) espère être reçu au Parlement européen, avant, dans toute la mesure du possible,

d’entamer un tour des capitales européennes, dans lesquelles il rencontrera les associations de la diaspora de la Corne et participera aux actions citoyennes organisées. Il espère également y être reçu par les médias locaux pour donner de la visibilité à l’action dans l’espoir d’en amplifi er les effets. Le tour se terminera également au Parle-ment, où Ali Deberkale souhaite présenter le bilan de l’action.

Lancement de l’actionLe jour du lancement offi ciel de l’action, ACP organisera une grande action de sensibilisation, dans cha-que ville d’Europe où des membres de la diaspora de la Corne distri-bueront des fl yers reprenant les faits, les raisons de son action et les coordonnées utiles. Cette grande action de sensibilisation sera me-née par des ONG partenaires et les membres des communautés somalienne, djiboutienne et éthio-pienne d’Europe.

Clôture de l’action La clôture de cette grande action de mobilisation euro-citoyenne pour la Corne de l’Afrique aura lieu à Bruxelles. Une cérémonie de clô-ture (au Parlement européen, sous réserve de confi rmation) au cours de laquelle seront présentés les ré-sultats de l’action et les initiatives les plus remarquables, sera suivie d’un grand concert à Ixelles (au Studio 4 de Flagey, sous réserve de confi rmation également). Les informations détaillées et actua-lisées seront bien évidemment reprises sur le site web d’ACP et de hornafrica.eu.

Contacter ACP:• Ali DEBERKALE

[email protected] 2 851 85 53 / +32 471 211 432

• Dimitri VERDONCK [email protected] +32 2 851 85 53 / +32 2 475 22 66 05

• Noémie NYST [email protected] +32 2 851 85 53

• Jozef FLEURY-BERTHIAUME jozef.fl [email protected] +32 2 851 85 53

• Daniele MOUKOKO [email protected] +32 2 851 85 5

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011

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Vers une communication plus efficace…ou comment optimaliser le travail en équipe,l’accueil du bénéficiaire,…

Jour 1 Les différents types de personnalité, leurs modes de perception,leurs forces, leurs besoins, leur environnement favorable,…

Jour2 Les zones de stress, les comportements conflictuels, lamotivation, le retour à la communication positive,…

Jour 3 Méthodologie et outils pratiques afin d’améliorerle travail de chacun.

Avis aux ouvriers travaillant dans le secteur des soins de sante

• HOPITAUX PRIVES• MAISONS DE REPOS

SENIORS Commissions pari-taires / 330.1 ancienne 305.1 et 305.2

> PRIME SYNDICALE 2011 Ex. 2010

Les affi liés de ce secteur n’ayant pas reçu de prime en 2010 sont invités à prendre contact avec les services de la Centrale Générale F.G.T.B., ave-nue de Maire, 134 à Tournai

Tel. 069/66.94.26. ou le 66.94.20. afi n de faire le né-cessaire en vue du paiement de la prime.

A cette occasion, veuillez nous communiquer les ren-seignements suivants:

> Coordonnées exactes de l’établissement

> le n° d’O.N.S.S.

> le n° de commission Pari-taire

> nous fournir un document prouvant votre occupation dans le secteur concerné pour l’année 2010 (ex: fi che de salaire …)

D. DE GUISSME

Président

> CENTRALE GÉNÉRALE

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011

LIEGE - HUY - WAREMMEVERVIERS

SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011 3ACTUALITÉS

> EDITO

TitanicLa Grèce continue de s’enliser dans l’endettement, les bourses plongent, les banques exposées à la dette grecque se retrouvent à nouveau en diffi culté… Et pourtant, pendant que nous enfonçons aussi sûrement dans la crise que le Titanic dans les eaux glacées de l’Atlantique nord, l’orchestre continue de jouer l’hymne à la joie comme si de rien n’était.

A la fi n du mois, le Parlement européen va vrai-semblablement adopter les six paquets législatifs mettant en place la Gouvernance économique, c’est-à-dire la mise sous tutelle par la Commission des budgets nationaux, l’allongement de la carrière sous une forme ou sous une autre, le cadenassage des salaires, la réduction des budgets sociaux, la diète pour les services publics, etc.

Mot d’ordre : austéritéLe mot d’ordre reste à l’austérité. Pourtant, «grâce» à elle, la dette grecque est passée de 120% à 160% de son PIB. «Grâce» à elle, les économies de toute la zone euro stagnent et le chômage s’est installé durablement. «Grâce» à elle, les bourses plongent. «Grâce» à elle, les banques – ou certaines d’entre el-les, dont la BNP-Paribas - qui avaient prêté à la Grèce à des taux de plus en plus usuraires en pensant faire une bonne affaire, se retrouvent à nouveau dans une situation critique au point – selon le FMI - de devoir être «recapitalisées». Certains bons d’Etat sont en effet devenus toxiques…

Bref, alors que tout part en quenouille, l’Europe reste sur une ligne dure sans s’apercevoir que ni la discipline budgétaire, ni les propos lénifi ants, ne suffi sent à rassurer les marchés. Surtout si ces propos sont sans cesse contredits par l’un ou par l’autre, ou tout simplement par les faits.

Sauve qui peutIl y a quelques mois la simple évocation d’une pos-sible restructuration de la dette grecque sonnait comme de la haute trahison à l’égard de l’euro. Il ne fallait pas effrayer les marchés. Puis on a parlé d’un possible «rééchelonnement». D’une participa-tion des banques aussitôt rejetée, puis demandée comme un service volontaire (comprendre: mieux vaut lâcher du lest que de couler). Puis on a évoqué – mais c’était impensable - une sortie de la Grèce de la zone euro. Et maintenant, on parle carrément de faillite, enfi n, disons «cessation de paiements» pour ne pas effrayer les marchés! De retour à la drachme. On est prêts à lâcher la Grèce pour se sauver alors que nous sommes tous sur le même bateau…

AveuglementJusqu’où ira l’aveuglement? L’austérité ne fonc-tionne pas. La volonté de contrôler les budgets sans politique de relance économique et de l’emploi ne fonctionne pas. Les menaces de sanction sont presque risibles à côté des sommes colossales que représentent le service de la dette et la hausse des taux d’intérêt exigés - par les banques - pour prê-ter aux plus endettés. Ceux-ci perdent peu à peu tout contrôle et ne parviennent qu’à s’enfoncer un peu plus en entraînant tous les autres dans leur naufrage.

Rien n’y fait. L’orchestre a les pieds dans l’eau mais il continue de jouer. Les uns après les autres, des pays européens gravent en lettres d’or l’interdiction de défi cit exagéré dans leur constitution. Ils appellent cela «la règle d’or».

Nos hommes politiques sont dans la même logique. Qu’ils soient Formateur ou Premier ministre en affaires courantes et en partance, ils nous annon-cent 7 milliards d’économies en 2012, donc 3 «indo-lores» et 4 qui vont faire mal. Au même moment Electrabel conteste la taxe nucléaire et réclame le remboursement de 750 millions d’euros… C’est ce genre d’actionnaires qui réclament l’austérité pour nous et l’immunité fi scale pour eux, la fi n de l’indexation des salaires.

Barre à babordNous manifestons ce 17 septembre à Wroclav en Pologne avec nos collègues polonais et la Confé-dération européenne des Syndicats à l’occasion du sommet Ecofi n, non simplement pour redire aux chefs d’orchestre qu’il faut changer la musique mais que la politique du sauve qui peut n’empêchera pas le bateau de couler. Car même ceux qui savent nager fi niront par se noyer. Nous devons reprendre la barre de l’économie. Se fi xer un cap commun: l’emploi et la solidarité au lieu du chacun pour soi. Alimenter les machines en défendant le pouvoir d’achat et l’indexation des salaires, qui sont le carburant de l’économie, et en prélevant une taxe sur les transac-tions fi nancières. Nous tenir les coudes en mettant en place des euro-obligations qui donneront à tous un accès raisonnable au crédit et neutraliseront la spéculation. Hors de cela, point de salut.

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire générale Président

et pas un radis dans le caddie...

Travailleurs, pensionnés de demain et d’aujourd’hui, VOTRE PENSION EST EN DANGER!

NONÀ L’AUSTERITÉ!

g0€

Pensionné

> COLLOQUETravail en sous-effectif, évaluations individuelles culpabilisantes, primes aux résultats, objectifs impos-sibles à atteindre, peur du chômage, non-respect des règles de sécurité, mise en danger de la santé physique et mentale... Les conditions de travail se dégradent de manière violente mais pas toujours visible. Ce phénomène, qui pousse certains au suicide, n’est pas reconnu, pourtant il mine notre société.

A qui profi te le crime?Pourquoi ce silence?

Cette journée entend remettre le travail au coeur des rapports de force en décortiquant ses liens avec le capital et en déconstruisant les mécanismes d’alié-nation ou d’exploitation au travail.• 9h30 Accueil• 10h00 Les formes d’organisation du travail. Analyse

globale par Thomas Coutrot, Co-Président d’Attac France, Economiste

• 11h30 Quelles réponses, notamment syndicales, ap-porter dans l’entreprise et à l’extérieur? par Thomas Coutrot, Co-Président d’Attac France, Economiste

• 12h30 Lunch

• 13h30 Quelle approche de la pénibilité au travail aujourd’hui? par Matéo Alaluf, Sociologue du tra-vail

• 15h00 Table ronde: témoignages sur les conditions de travail dans les différents secteurs

- Nico Cue, Secrétaire général, MWB - Maxime Roland, Conseiller, SETCa - Yves Depas, Secrétaire fédéral, CGSP (secteur

Bus-Tram-Métro) - Tiphaine Malchair, Propagandiste, Horval

Namur-Luxembourg - Eric Neuprez, Secrétaire fédéral, Centrale

Générale• 16h15 Conclusions par Thierry Bodson, Secrétaire

général de la FGTB wallonne

Infos et inscriptionsLieu: Espace solidarité - rue de Namur 47

5000 BeezInscriptions pour le 30 septembre 2011 au plus tard: [email protected] - tél. 081/26 51 54 - fax 081/26 51 51

Toutes les infos sur www.cepag.be

l’Assemblée générale des Pensionnés et Prépensionnés de la FGTB wallonne et du CEPAG

le jeudi 13 octobre 2011 à 14h (accueil café à partir de 13h) à Ciney Expo, rue du Marché Couvert 3, 5590 Ciney.

Avec la participation de Corinne GOBIN, Maître de recherche au FRS-FNRSThierry BODSON, Secrétaire général de la FGTB wallonneAnne DEMELENNE, Secrétaire générale de la FGTBDaniel VAN DAELE, Secrétaire fédéral de la FGTB

L’assemblée sera présidée par

Gilbert LONNOY, Président de la Commission wallonne des Pensionnés et Prépensionnés de la FGTB et du CEPAG

Pour les infos pratiques sur les déplacements vers Ciney, merci de vous adresser à votre régionale FGTB.

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011

Les avantages «collatéraux»Dans notre dernière édition, nous évoquions les avantages en matière de santé que confèrent les statuts BIM (bénéficiaire d’une intervention majorée en matière de soins de santé) ou OMNIO (même principe mais sous condition de revenu indépendamment du statut).Ces statuts peuvent aussi donner droit à d’autres avantages collatéraux sous forme de réductions de tarifs mais il faut généralement en faire la demande et parfois le statut BIM ou OMNIO ne suffit pas. Faisons le point.

Pas de souci

Dans certains cas, il n’y a pas de souci: le statut BIM/OMNIO ouvre le droit à des réduction tarifaires, même s’il faut faire une démar-che pour l’obtenir et présenter une pièce justifi cative.C’est le cas pour:- le Fonds social chauffage, aussi

appelé Fonds social mazout. Pour rappel, l’allocation varie entre : 14 et 20 centimes par litre de mazout selon le prix et l’allocation par ménage est de 300e maximum. Elle vaut pour le pétrole lampant et le gaz en vrac.

- La SNCB. Une attestation permet d’obtenir une carte de réduction 50% (en 2e classe et hors redevan-ce fi xe minimale) sur les tickets de chemin de fer. Carte qu’il faut pouvoir présenter lors du contrôle des billets.

- TEC. Les personnes titulaires du statut BIM ou du statut OMNIO, en possession de la carte de ré-duction «Intervention majorée» délivrée par la SNCB, bénéfi cient d’un tarif préférentiel par l’obten-tion d’une carte Inter %.

- STIB. Réduction sur les cartes Mobib.

- L’exonération de la redevance

TV en Wallonie.

Pas évident

Pour le reste, les choses sont moins évidentes: on peut être BIM ou OM-NIO et ne pas avoir d’avantage ta-rifaire. Ces avantages sont souvent liés à des critères de statut ou de handicap qui ne correspondent pas complètement à ceux des statuts BIM/OMNIO. On peut ainsi béné-fi cier d’un remboursement préfé-rentiel en matière de santé mais ne pas entrer en ligne de compte pour des avantages complémentaires alors que d’autres personnes BIM en bénéfi cient. Autrement dit, il y a des BIM/OMNIO avec et des BIM/OMNIO sans.

Gaz & électricité. Le tarif social correspond au tarif normal sans la redevance fi xe. Pour l’électricité, les 500 premiers KWh sont gratuits. - Ont droit au tarif social les per-

sonnes qui bénéfi cient:• d’un revenu d’intégration alloué

par le CPAS;• d’un revenu garanti pour person-

nes âgées (GRAPA);• d’une allocation de handicapé

suite à une incapacité de travail permanente ou à une invalidité d’au moins 65%;

• d’un revenu de remplacement de revenu ou d’intégration pour handicapé;

• d’une allocation d’aide aux per-sonnes âgées (APA);

• d’une allocation d’aide aux tiers;

• d’une aide du CPAS à une per-sonne inscrite au registre des étrangers, mais n’ayant pas droit à l’intégration sociale.

• On peut ainsi être BIM parce que chômeur de longue durée mais ne pas avoir droit au tarif social gaz-électricité. Ceci expli-que pourquoi les sociétés de dis-tribution d’énergie n’acceptent pas une simple attestation de la mutuelle.

- La taxe régionale bruxelloise de 89 euros/an. Sont exonérés de cette taxe:

le chef de ménage:• qui est à charge du C.P.A.S.;• dont les revenus de janvier 2011

ne dépassent pas 888,38 euros pour une personne isolée

• ou 1.184,96 euros pour un chef de ménage;

• qui bénéfi cie en 2011 du revenu garanti aux personnes âgées

(GRAPA);• dont le ménage était composé

d’au moins 4 enfants bénéfi ciai-res d’allocations familiales au 1er janvier 2011.

Ainsi que le ménage dont le chef de ménage ou un membre du mé-nage:• est invalide de guerre à au moins

50%;• est atteint d’une invalidité ou

incapacité de travail d’au moins 66% (ou perte d’autonomie de 9 points);

• est atteint d’une infi rmité grave et permanente le rendant totale-ment et défi nitivement incapable de quitter sa résidence sans l’as-sistance d’un tiers.

- Téléphone fi xe. Le tarif social qui consiste en une réduction de 50% des frais d’installation et de réductions fi xes sur l’abon-nement et les communications est réservé – sous conditions de revenus (plafond BIM):

• aux personnes âgées de 65 ans et plus sous conditions de revenus (plafond de revenu BIM);

• aux personnes vivant d’un revenu d’intégration alloué par le CPAS;

• aux personnes majeures handi-capées à 66% minimum.

• S’y ajoutent les malentendants, les aveugles militaires de guerre et les personnes ayant subi une laryngectomie.

- Téléphone mobile: les mêmes catégories peuvent bénéfi cier de réductions tarifaires sur les abonnements (12 euros/mois) ou cartes prépayées (3 euros) selon les opérateurs.

- Sacs poubelles. Certaines commu-nes distribuent gratuitement des sacs poubelles aux bénéfi ciaires de l’intervention majorée mais c’est à vérifi er auprès de votre commune.

Les plafonds de revenusOMNIO: 15.163,96 euros majorés de 2 807,26 euros par personne à chargeBIM: 15.782,42 euros, majorés de 2.921,74 euros par personne à charge.

Plus d’infos sur le site des mu-tualités socialistes: http://www.mutsoc.be/Mutsoc/MaSituation/Argent/Mesures-cout-soins/Ta-rif-preferentiel/Statut-bim/avan-tages-reductions.htm

> ALLOCATIONS DE CHOMAGE

Augmentation des minimas et forfaits

Quelles allocations?

Chômeurs complets, chômeurs temporaires et prépensionnés• Minima chef de ménage sans complément d’ancienneté

= 41,13e/j.• Minima chef de ménage avec complément d’ancienneté

= 43,11e/j.• Minima isolé sans complément d’ancienneté = 34,55e/j.• Minima isolé (50 à 54 ans) avec complément d’ancienneté

= 36,07e/j.• Minima isolé (à partir de 55 ans) avec complément d’ancienneté

= 39,63e/j.• Minima cohabitant sans complément d’ancienneté = 25,90e/j.• Minima cohabitant (50 à 54 ans) avec complément d’ancienneté

= 29,30e/j.• Minima cohabitant (55 à 57 ans) avec complément d’ancienneté

= 32,64e/j.• Minima cohabitant (à partir de 58 ans) avec complément

d’ancienneté = 35,88e/j.

Allocations d’attente et de transition• Chef de ménage = 40,08e/j.• Isolé (à partir de 21 ans): 29,64e/j.• Isolé (de 18 à 20 ans): 17,89e/j.• Isolé (moins de 18 ans): 11,39e/j.• Cohabitant (à partir de 18 ans) avec conjoint bénéfi ciant d’un

revenu de remplacement: 16,44e/j.• Cohabitant (moins de 18 ans) avec conjoint bénéfi ciant d’un

revenu de remplacement: 10,23e/j.• Cohabitant (à partir de 18 ans): 15,42e/j.• Cohabitant (moins de 18 ans): 9,66e/j.

Allocations de chômage forfaitaires pour les travailleurs indemnisés en 3ème période de chômage• Allocation forfaitaire: 18,25e/j.• Allocation forfaitaire si le conjoint bénéfi cie également d’allo-

cations: 23,96e/j.• Allocation forfaitaire et complément ancienneté: 21,85e/j.• Allocation forfaitaire et complément ancienneté et conjoint avec

allocations: 27,56e/j.

Allocation de garde• Allocation de garde = 28,81e/j.• Augmentation du montant des revenus d’intégration (utilisé

notamment pendant les sanctions de la DISPO)• Allocation forfaitaire chef de ménage: 39,50e/j.• Allocation forfaitaire mensuelle isolé: 29,62e/j.

Plafonds de revenus des cohabitants avec le chômeur• Le chômeur perd son statut de chef de ménage si son conjoint

touche des allocations sociales, sauf s’il s’agit d’un revenu d’une pension, d’une rente d’accident du travail ou de maladie pro-fessionnelle, ou d’une indemnité en tant que victime de guerre inférieure à 554,05e/mois.

• Le chômeur qui vit exclusivement avec des enfants pour lesquels il ne touche pas d’allocations familiales reste chef de ménage si ses enfants disposent de revenus de remplacement inférieurs à 400,92e/mois. Quand l’enfant a un revenu du travail depuis plus d’un an, le montant actuel est 386,51/mois.

> COMMISSON PARITAIRE AUXILIAIRE POUR OUVRIERS

Le secteur doit obtenir son propre système d’indexationLa commission paritaire auxiliaire pour ouvriers concerne les entreprises et travailleurs ne faisant pas partie d’un secteur spécifique. On parle de CP 100 et celle-ci comprend près de 10.000 entreprises et environ 28.000 ouvriers. Contrairement à la plupart des secteurs, qui négocient et améliorent leurs conditions salariales et de travail depuis 40 ans, les ouvriers de la CP 100 ne peuvent compter que sur les minima absolus de la législation interprofessionnelle belge. Il y a donc 40 ans de retard à rattraper pour eux.

Au cours de la période 2009-2010, un accord sectoriel a été conclu

pour la toute première fois dans la CP 100. Il est temps de passer à

l’étape suivante, un accord pour la période 2011-2012.

Quelques 76 pourcents des ouvriers de la CP 100 sont occupés dans des entreprises de moins de 50 tra-vailleurs. Cela signifi e qu’aucun conseil d’entreprise (CE), comité de prévention et protection au travail (CPPT) ni délégation syndi-cale ne défend leurs intérêts. Leurs conditions salariales et de travail ne pourront être améliorées que si des négociations sectorielles sont tenues et si elles aboutissent à un accord sectoriel.

Afi n d’avoir une meilleure connais-sance des salaires effectifs et des conditions de travail dans le sec-

teur, nous avons organisé une enquête au cours de l’été. Nous ferons suivre les résultats, mais nous souhaitons tout de même partager une première conclusion saisissante: plus de la moitié des participants à l’enquête déclarent être particulièrement fl exibles. Pensez travail en équipes, de nuit, le samedi et le dimanche. Le tout sans obtenir le moindre cent en supplément, dans plus de 80% des cas.

Il n’existe actuellement pas de sa-laire minimum sectoriel dans la CP 100. Ni de mécanisme d’indexa-tion. Il ne reste aux ouvriers que les minima interprofessionnels.

Le programme revendicatif des trois syndicats avance quatre éléments importants pour 2011-2012:• Installation d’un mécanisme

d’indexation sectoriel pour les salaires minimums et effectifs.

• Augmentation du pouvoir d’achat.

• Reconnaissance des syndicats, accords concernant l’établisse-ment de délégations syndicales et prime syndicale pour le secteur.

• Fin de carrière: prépension à 58 ans, à 56 ans avec 40 ans de carrière et à 56 ans avec 33 ans de carrière dont 20 en travail de nuit.

> BIM - OMNIO

Certains montants minima ou forfaitaires d’allocations de chô-mage avec ou sans complément d’ancienneté ainsi que certains plafonds de revenus ouvrant ou limitant les droits sont augmentés depuis le 01/09/2011. Ce sont des montants journaliers qu’il faut multiplier par 26 pour un mois ordinaire.

SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011 5ACTUALITÉ

> MATIÈRE CRISE

Encéphalogramme d’un système devenu fou

Prenons du recul!L’emballement médiatique qui accompagne les crises empêche trop souvent d’examiner sérieusement le phénomène, d’en analyser les tenants et aboutissants, d’en identifi er les racines profondes. C’est pourquoi, lors de son dernier Congrès et à travers ses campagnes (Le capitalisme nuit gravement à la santé, Où est passé l’argent?), la FGTB wallonne avait déjà abordé la question sous plusieurs angles et avancé des alternatives concrètes, crédibles, socialement justes et économiquement effi caces.

Mais cette réfl exion doit être en constante évolution. Proposer de nouvelles alternatives, œuvrer au rapport de force qui permettra de les voir aboutir… Tels sont les défi s que le monde syndical doit relever.

C’est dans cet objectif que plusieurs travailleurs et travailleuses du Cepag ont, à la demande de la FGTB wallonne, couché sur papier leur analyse mais aussi leurs sentiments et leur vision de ces événements.

La diversité de leurs parcours militants, de leurs centres d’intérêt, et de leurs expériences de travailleurs (formateurs, économistes, conseillers…) se refl ètent dans leurs écrits. Chacun a en effet abordé la crise sous ses différents aspects en y apportant sa touche personnelle, contribuant ainsi à la richesse de ces regards croisés sur la crise.

Certains se concentrent plus particulièrement sur les origines réelles de la crise: répartition inégale des richesses, dérégulation et libéralisation de l’économie, mondialisation, «droitisation» de la société… D’autres relient les événe-ments avec des enjeux actuels majeurs : environnement, conditions de travail, précarité, déplacement du pouvoir de décision de la sphère politique vers la sphère économique et fi nancière… D’autres, enfi n, détaillent très concrètement les mesures à prendre – à court, moyen et long terme - pour sortir de l’impasse: justice fi scale, suspension ou remise en cause partielle des dettes publiques, réduction collective du temps de travail, régulation et contrôle du système fi nancier et bancaire, redistribution des richesses…

Social, environnement, économie, politique et idéologie, emploi et conditions de travail, rapports Nord-Sud… Beaucoup de sujets sont abordés dans ces textes. C’est aussi ce qui fait toute leur richesse.

Toutes ces raisons ont poussé la FGTB wallonne à les diffuser le plus largement possible.

En attendant la parution de la brochure reprenant les textes intégraux (prévue pour début 2012), une version allé-gée de chaque contribution sera diffusée à un rythme bimensuel. A partir du 30 septembre prochain, vous pourrez recevoir, toutes les deux semaines par newsletter, un de ces points de vue sur la crise.

Par cette démarche, la FGTB wallonne espère faire progresser la réfl exion et le débat au sein de son organisation mais aussi au-delà. Penser l’après-capitalisme est maintenant une nécessité absolue.

Pour recevoir les textes et être tenu au courant de leur publication, inscrivez-vous à la newsletter sur le site www.fgtb-wallonne.be

La FGTB wallonne se penche sur le phénomène des crises capitalistes à travers les regards croisés de plusieurs tra-vailleurs et travailleuses du CEPAG.

La der des ders?

A l’heure où vous lirez ces lignes, une nouvelle et énième crise secouera peut-être les marchés fi nanciers et l’éco-nomie mondiale. Les médias suivront, heure par heure, la rapide dégringolade des bourses comme dans un mauvais feuilleton à suspens. Des traders et experts fi nanciers nous expliqueront vivre «un moment historique en direct». Des analystes divers et variés nous éclaireront sur les raisons qui ont poussé «les marchés» et autres «investisseurs» à la frilosité, à l’inquiétude, au manque de confi ance… Les mots «crise», «krach», «panique» seront sur toutes les lèvres et dans tous les journaux.

Ce scénario, nous l’avons connu en 2008 avec la fameuse crise des subprimes… Et durant les trois derniers mois avec la crise des dettes publiques.Mais une différence de taille distingue ces deux événe-ments.

«Plus jamais ça» nous disait-on…

En 2008, des voix s’étaient fait entendre pour réclamer des mesures de régulation de la fi nance mondiale. L’ampleur de la catastrophe avait dévoilé au grand jour l’absurdité et l’ineffi cacité du capitalisme. Les responsables politiques nous avaient alors expliqué la bouche en cœur qu’on ne les y reprendrait plus, qu’ils avaient tiré les leçons du désastre… On allait voir ce qu’on allait voir. Les Etats avaient peut-être sauvé les banques à coups de centaines de milliards d’euros mais pas à n’importe quel prix. Dorénavant, le secteur fi nan-cier serait contrôlé et transparent. Finis, les paradis fi scaux, le secret bancaire, la fi nance folle et déconnectée de l’économie réelle ! Les citoyens n’auraient pas à payer cette crise dont ils n’étaient nullement responsables.

Que de promesses… jamais tenues!

Au fi nal, les travailleurs se sont fait licencier par dizaines de milliers, les paradis fi scaux sont toujours aussi nombreux et opaques, les traders continuent de toucher des bonus indé-cents, la régulation bancaire est inexistante, la spéculation est repartie de plus belle…

Résultat?

Aujourd’hui, ce même monde fi nancier mord la main qui l’a nourri en spéculant sans scrupules sur les dettes publiques des Etats. Pour quel motif? Les Etats seraient trop endettés et on doute de leur capacité de remboursement. C’est oublier un peu vite que la cause principale de l’accroissement de la dette des Etats, c’est l’aide fi nancière colossale qu’ils ont accordée aux banques en 2008.

Mais, cette fois-ci, pas d’aveu de culpabilité de la fi nance, pas de bouc émissaire à la Kerviel ou Madoff, pas de grande déclaration politique ni de promesse de régulation de la fi nance… Et encore moins de remise en question d’un sys-tème devenu fou.

Non, cette fois-ci, des économistes bien comme il faut vien-nent nous expliquer que nous avons vécu au-dessus de nos

moyens, que l’heure est au sacrifi ce. Les gouvernements mettent en marche – plus ou moins brutalement, selon les pays - le train des «réformes» inévitables, nécessaires, indispensables… La rengaine et la méthode sont reprises par presque tous les partis, y compris les plus «progressistes» d’entre eux.

Cette fois-ci, plus question de faux-semblants comme il y a trois ans. On l’affi rme et on l’assume publiquement: ce sont les travailleurs qui passeront à la caisse! Pour satisfaire la cupidité de quelques spéculateurs et main-tenir tant bien que mal un système capitaliste qui nous mène droit à la catastrophe, des instances internationales qui n’ont aucune légitimité démocratique (FMI, Commission européenne, Banque centrale…) somment les Etats de prendre des mesures d’austérité radicales: relèvement de l’âge de la pension, hausse de la TVA, coupes claires dans les services publics, gels des salaires et allocations, privatisations et libéralisations à outrance…

Pas besoin d’être voyant pour prédire ce qui va se passer.Outre leur caractère profondément injuste, ces mesures

d’austérité seront également totalement ineffi caces. Les réductions massives de pouvoir d’achat se traduiront par une récession qui plombera l’économie et plongera les fi nances publiques dans le rouge. Les Etats, appauvris, devront dès lors emprunter à des taux encore plus élevés… ce qui justifi era de nouveaux plans de rigueur!On tente d’éteindre l’incendie avec des allumettes et de l’essence.

Voilà où nous en sommes aujourd’hui…

Les réactions populaires qui agitent certains pays européens laissent cependant entrevoir un espoir. Les citoyens, que l’on disait massivement individualistes et désintéressés de la politique, se réapproprient le débat public et leur destin. Si divers soient leurs niveaux de conscientisation, leurs motivations et leurs sensibilités politiques, les «indignés» posent des questions essentielles qui méritent toute notre attention: la dette des Etats est-elle légitime? A qui profi tent la spéculation et les plans d’austérité? Comment sortir de ce cycle infernal?

6 SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Flightcare: la charge de travail insoutenable provoque des actions!Même si l’UBOT avait prévenu suffisamment tôt, le 25 août, c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Trop peu de personnel pour trop de travail. C’est apparemment une constante à l’aéroport. Chaque année, c’est la catastrophe chez les manutentionnaires. Souvent à peine trois personnes pour la manutention d’un avion, alors qu’en réalité, il en faut cinq ou six. En tout cas, l’UBOT n’a rien à se reprocher: ce n’était pas la première fois qu’elle tirait la sonnette d’alarme. Et donc, l’inévitable s’est produit: les ouvriers ont débrayé. Une interview.

Olivier, dimanche 28 août, les ouvriers du département du loa-ding se mettent spontanément en grève. Que s’était-il passé?

Olivier Dufrasne (délégué syndi-cal Flightcare): Avec la surcharge du travail, les ouvriers n’en pou-vaient plus. Déjà au début de l’été, nous avions prévenu la direction. Le planning était tellement serré que le moindre petit couac provo-querait des problèmes. On peut tenir un, voire deux jours, mais pas tout un été. Soudainement, le 28, j’ai été harcelé d’appels, coups de téléphone et messages. J’ai vu des collègues avec plus de 20 ans d’expérience qui étaient vraiment à bout. Il fallait absolument faire quelque chose. De commun accord avec notre secrétaire de l’UBOT, j’ai rassemblé toutes les équipes et organisé une assemblée du person-nel. Après la réunion, plus aucun ouvrier ne n’a voulu reprendre le travail.

N’aviez-vous pas un accord sur la

composition des équipes depuis l’été 2010? Est-ce que cette action était vraiment nécessaire?

Olivier: En effet, depuis l’été 2010, il y avait un accord sur la composi-tion minimale des équipes par type d’avion. Accord qui a encore été adapté cet été, au mois de juillet. Le problème, c’est que le manage-ment ne respecte pas les accords conclus.Roger Collin (délégué syndical Fli-ghtcare): Il n’y avait plus la moin-dre confi ance dans le management. Dans un tel cas, il n’est pas facile de convaincre les collègues de repren-dre le travail. L’équipe de l’UBOT a pourtant réussi à le faire, même si nous savions qu’il faudrait un deuxième tour de négociations.

Quelles étaient vos revendica-tions pendant les négociations?

Roger: Tout d’abord l’interpréta-tion correcte et le respect des en-gagements et des accords pris. Des embauches supplémentaires dans

tous les départements occupant des ouvriers. Mais avant tout, la direction devait s’engager à donner un signal clair aux cadres moyens qu’ils devaient traiter les ouvriers avec respect si on voulait regagner leur confi ance. Le matin même des négociations, nous avons déposé un préavis de grève. Nous n’étions en effet pas convaincus de la bonne issue des négociations.

Olivier: Il était devenu impossi-ble de travailler dans de bonnes conditions de sécurité. Parfois, les collègues n’étaient qu’à deux pour charger et décharger six tonnes! Ce qui est tout bonnement inac-ceptable! Nous avions constaté aussi une hausse importante des accidents du travail. Par-dessus le marché, ces travailleurs n’étaient pas remplacés. Des contrats aux-quels il avait été mis fi n parce que le travailleur ne satisfaisait pas, n’étaient pas renouvelés. Des étudiants, qui avaient lourdement sous-estimé le travail, ne tenaient parfois qu’un seul jour. Il fallait donc convertir des contrats à temps partiel en contrats à temps plein et procéder immédiatement à des embauches.

Roger: Lorsque la direction a sorti sa proposition de recourir à des intérims, j’ai pété les plombs. Aussi longtemps que je serai délégué syndical chez Flightcare, je m’op-poserai bec et ongles à des contrats précaires. Nous ne voulons que des contrats de durée indéterminée et s’il n’y a pas d’autre possibilité, mais seulement dans ce cas, des contrats de durée déterminée!

Êtes-vous satisfaits du résultat?

Roger: Ça été un accord très diffi ci-

le. S’il n’y a plus aucune confi ance, il faut d’abord essayer de la rétablir. Il fallait des résultats tangibles et très concrets à présenter aux col-lègues travailleurs.

Olivier: Pour nous, il s’agissait d’un accord défendable. Comme délé-gués, nous sommes conscients que nous avons à présent une respon-sabilité énorme.

Et pour la suite chez Flightcare?

Sandra Langenus (secrétaire ré-gionale UBOT): Il appartiendra à la délégation syndicale de l’UBOT de faire appliquer les accords sur le terrain. Le dispatching peut s’at-tendre à un contrôle permanent du respect des engagements pris. Si la direction exécute ce qui a été convenu, il n’y aura plus de pro-blèmes. Mais si elle ne tient pas parole, elle rencontrera à nouveau

l’UBOT sur son chemin. En tous les cas, nous restons mobilisés!

L’hiver approche, on peut s’atten-dre à de nouvelles actions?

Roger (ne peut s’empêcher de sou-rire): Si ça ne dépend que de nous, il ne devrait plus y avoir d’actions. D’ailleurs, nous ne faisons pas grè-ve pour notre plaisir. Si la direction nous prenait au sérieux lorsque nous lui signalons un problème et anticipait immédiatement, il n’y aurait jamais d’actions sur l’aéroport!Olivier: Je préférerais répondre non, mais si la santé et la sécurité de mes collègues sont en danger, ce sera oui! Nous de notre côté, nous ne jouons pas des petits jeux. Nous sommes une organisation syndicale responsable, pour nous, ce sont avant tout les ouvriers qui comptent.

Secteur des bus & cars Pendant les vacances d’été, nous avons déployé une grande activité dans le secteur des bus et cars. Et sur bon nombre de domaines de la concertation sociale nous avons réalisé un progrès. Cela surtout grâce à l’attitude dynamique de l’UBOT.

Vous vous rappelez sans doute encore le cahier revendicatif des employeurs. Sur le menu patro-nal fi guraient e.a.: réintroduction du jour de carence, fl exibilisation de la durée du travail, conclusion d’accords all in, relèvement de l’âge de la pension.

L’UBOT a attaché le grelot et refusé de négocier avec les employeurs de la FBAA tant que leur plate-forme revendicative affreuse se trouvait sur la table des négociations. Mais nous étions seuls avec nos griefs. Les centrales professionnelles de la CSC ne se sont pas ralliées à no-tre prise de position principielle et assertive. Cependant, ce fut la bonne approche, car les exigences patronales ont été rejetées dans leur totalité déjà avant le début des pourparlers. UBOT – FBAA: 1 – 0. Qu’en est-il sorti jusqu’à présent?

Déjà, et cela simultanément pour tous les secteurs, des accords glo-baux ont été conclus qui seront appliqués au secteur entier.

- Les modalités de la marge salaria-le seront convenues par secteur (voir plus loin pour les différents secteurs).

- La garantie d’emploi pour les chauffeurs: ceux qui seront li-cenciés pour motif économique, entreront en ligne de compte prioritairement pour compléter une vacance via le soi-disant «Pool» (ce point sera encore éla-boré plus en détail au sein d’un groupe de travail).

- Le régime actuel de retraite anticipée est maintenu (la CCT existante est donc prolongée); l’emploi de prépensionnés dans le secteur et la problématique de fi n de carrière en soi seront évalués au sein d’un groupe de travail et ce en tenant compte des marché mondial du travail.

- La procédure relative à la compo-sition d’une délégation syndicale sera révisée (ce point sera égale-ment élaboré au sein du groupe de travail)

- Le deuxième pilier de pension sera augmenté de 110e pour 2011 et 2012 jusqu’à un montant total de 210e.

- La CCT «efforts de formation» sera prolongée.

Pour les fermiers de «De Lijn»

Le parallèle existant avec «De Lijn» sera étendu à l’accord pour les fer-

miers:- A partir du 1er janvier 2012, les sa-

laires horaires seront augmentés de 0,3 % (soit du maximum prévu dans l’AR gouvernemental).

- A partir du 1er août 2011, la distan-ce minimale pour l’octroi d’une allocation vélo sera portée à 1 kilo-mètre (au lieu des 5 km convenus jusqu’alors).

- A partir du 1er janvier 2012, l’in-demnité de samedi sera augmen-tée à 22,5 %; à partir du 1ier juin 2012 elle s’élèvera jusqu’à 25%.

- L’indemnité pour la première in-terruption du jour durant plus d’une heure sera augmentée à 2,72e à partir du 1er janvier 2012.

Les syndicats et les employeurs se sont engagés également à élabo-rer des mesures en vue d’une plus grande effi cacité afi n de compen-ser les frais relatifs à l’indemnité de samedi et à l’interruption (voir plus haut) vers la fi n de 2011.

Nous n’aurions jamais pu conclure un tel accord si nous n’avions pas eu dernière nous l’accord subs-tantiel conclu sous la pression des Camarades de la CGSP chez «De Lijn». Les collègues de la CGSP ont pris la tête d’une grève e.a. pour l’augmentation de l’indemnité de samedi. Nous leur sommes donc reconnaissants!

Des nouvelles du terrain

Le 9 août 2011, nous avons appris que l’entreprise JOYE de Koekelare a été reprise par le groupe Keolis.

Services irréguliers spécialisés

Ici également: augmentation des salaires horaires de 0,3% à partir du 1ier janvier 2012 (donc ici aussi le montant maximum autorisé – voir Arrêté royal du gouvernement)

Pour les services réguliers

spécialisés (bus scolaires, ateliers protégés, transport de travailleurs,…)

Augmentation des salaires horai-res de 0,3 % à partir du 1er janvier 2012 (ici également le montant maximum autorisé – voir Arrêté royal du gouvernement)

Fermiers «TEC»

Etant donné que les négociations sont encore en cours dans cette entreprise, nous ne pouvons pas encore donner des nouvelles quant au résultat.

SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011 7ACTUALITÉS

> BELMED

Un bon arrangement vaut mieux qu’un mauvais procèsAvec le développement du commerce par Internet et autres services en ligne, s’est aussi développé le nombre de litiges. Difficiles souvent de se faire entendre et d’obtenir réparation, surtout si la «partie adverse» se trouve à l’étranger. Pour rencontrer ce problème, le SPF Economie en collaboration avec cinq services de médiation, a mis en place sur Internet une plate-forme électronique appelée «Belmed». Elle vise à résoudre par la médiation le plus gros des litiges de consommation: banques, voyages, téléachat, téléphonie, énergie.

Grâce à la médiation, Téléshopping a remboursé Mme D. et lui a en prime accordé une réduction de 20% sur son prochain achat.

Prologue

Madame D. a craqué pour un ma-gnifi que robot ménager «vu à la télé» dans une émission de télé-achat. Après quelques semaines, l'appareil commence à rendre l’âme. Son axe ressort dès la mise en marche. Madame D. contacte à diverses reprises le vendeur (en France) afi n de procéder à la ré-paration ou au remplacement du robot. Mais après plusieurs mois de démarches interminables, Ma-dame D. n’a rien obtenu.

Pourtant, sur base de la législation européenne qui régit les responsa-bilités en matière de garantie de produit défectueux, Madame D. a le droit d’exiger une réparation ou un échange de l’article défectueux. Elle peut même exiger la résiliation de la vente et le remboursement du prix ainsi que des éventuels frais de renvoi.

Payé d’avance

Des litiges comme ceux-là, il y en a des milliers. Le commerce sur in-ternet a sans doute contribué à leur multiplication. Outre le volume grandissant de ces transactions impersonnelles, le consommateur est fort isolé derrière son écran de télévision ou d’ordinateur et il est bien facile de le rembarrer. Un call center vous fait lanterner au télé-phone ou vous trimbale de poste en poste, un mail vous fait part de ses regrets mais ne peut rien pour vous, vos courriers restent sans suite… Et comme la règle gé-

nérale est que l’on paie d’avance… on peut toujours courir pour se faire rembourser.

Mais le e-commerce n’est pas la seule source de litiges de consom-mation. Litiges avec les fournis-seurs d’énergie, ou de téléphonie mobile, litiges avec les banques, débits abusifs sur les cartes de crédit, etc.

Souvent, ces litiges portent sur des sommes qui ne sont pas considéra-bles et qui ne justifi ent pas que l’on engage les frais d’un avocat. Mais ce sont aussi souvent des problè-mes qui se heurtent aux frontières et deviennent vite insoluble s’il faut emprunter la voie judiciaire.

Plus rapide et moins cher

La médiation est peut-être une solution. Il suffi t parfois d’une légère pression d’un intervenant extérieur pour que les choses s’arrangent. Il existe une myriade d’ombudsmans et de médiateurs, notamment auprès de certains ser-vices publics. Mais pour la premiè-re fois, cinq organes de médiations œuvrant plus spécifi quement dans le domaine de la consommation, se sont regroupés sous une plate-forme unique sous l’égide de SPF Economie et accessible par Inter-net, sous le nom de «Belmed».

Ces cinq organes de médiation sont: - le Service de Médiation de l’Éner-

gie; - le Service de Médiation Banque

Crédit Placements; - la Commission de Conciliation

Voitures d’Occasion; - la Commission de Litiges Voya-

ges et ;- le Centre européen des Consom-

mateurs.

Ils ont conclu un protocole de col-laboration avec le SPF Economie. Les litiges traités via la plate-forme concernent les relations commer-ciales entre un consommateur éta-bli dans un des États-membres de l’Union européenne et une entre-prise inscrite à la Banque-Carre-four des Entreprises. Cela signifi e que certains litiges transfrontaliers peuvent aussi être pris en charge.Le SPF Economie n’intervient pas dans le traitement des dossiers. Il se limite à mettre l’outil à la disposition des usagers et veille à ce que les médiateurs respec-tent les principes qui s’appliquent à la résolution consensuelle des litiges de consommation, à sa-voir: impartialité, transparence, effi cacité et équité. Par ailleurs, grâce aux statistiques générées automatiquement de façon ano-nyme, le SPF Economie analysera les marchés de la consommation en y détectant les problèmes afi n de fournir aux autorités les don-nées permettant d’en améliorer le fonctionnement.

Le SPF Economie entend ainsi contribuer à renforcer la confi an-ce des consommateurs dans le marché des biens et des services et encourager les PME à s’investir davantage dans le commerce élec-tronique transfrontalier.

Epilogue

Grâce à la médiation du Centre européen des Consommateurs, Madame D. a non seulement été remboursée, mais elle a obtenu 20% de réduction sur sa prochaine commande. La société Téléshop-ping qui sévit sur TF1 a également remboursé les frais téléphoniques et postaux sur base de justifi catifs fournis par leur cliente. Tout est bien qui fi nit bien.

Pour quels litiges? • Malgré l’envoi de preuves, mon fournisseur d’électricité m’adresse

une mise en demeure pour défaut de paiement.• Alors que je n’ai pas été négligent, ma banque refuse de me dé-

dommager suite au vol de ma carte bancaire.• J’habite Liège et malgré divers rappels, les livres commandés auprès

d’un éditeur établi à Paris ne sont toujours pas livrés.• L’hôtel où j’ai passé mes vacances est à 2 kilomètres de la plage

alors que le catalogue de l’agence de voyage mentionne «avec vue sur mer».

• Je suis garagiste et un consommateur refuse de payer la réparation effectuée à sa demande.

Ne sont pas concernés:• les litiges non commerciaux, par exemple entre locataire et pro-

priétaire;• les litiges entre particuliers ou entre voisins même s’il s’agit d’une

vente par exemple via un site d’enchères en ligne;• les litiges entre vendeurs professionnels, fournisseurs de matériel

ou de services.

Comment ça marche?Il suffi t d’avoir un accès à Internet et de taper «Belmed» dans son moteur de recherche et on tombe sur la page ad hoc du site du SPF Economie.

Il faut naturellement être majeur. Mais il faut aussi satisfaire à quelques autres conditions: • Avoir pris contact avec l’autre partie pour essayer de trouver une

solution au litige avant d’introduire une demande.• Ne pas avoir porté l’affaire devant un tribunal (parce qu’alors il

n’y a plus de solution amiable possible).• Etre partie dans le litige ou être mandaté par quelqu’un pour faire

la demande.La consultation de la plate-forme est gratuite mais il peut y avoir un coût de médiation selon l’instance de médiation concernée. Mais même payante, une médiation reste toujours moins chère qu’un procès!On y trouve quelques lettres type qu’il suffi t de compléter.

Vous n’avez pas d’ordinateur?Et bien il faut en trouver un ou trouver quelqu’un qui en a un ou se rendre dans un Espace numérique public. Si vous n’y connaissez rien en informatique, la solution 2 est la meilleure : un voisin, un parent, un ami peut vous arranger ça.

Rédaction: Syndicats - 42 rue Haute, 1000 BruxellesNicolas Errante: rédacteur en chef - Tél.: 02/506.82.44Aurélie Vandecasteele: journaliste. Tél.: 02/506.83.11E-Mail: [email protected]

Secrétariat: Sabine Vincent - Tél.: 02/506.82.45Service abonnements: 02/506.82.11

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Pas toujours facile de contacter le service après-vente des boutiques en ligne. BELMED peut vous y aider.

DOSSIER8 SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011

LE PROJET D’ACCORD INTERPROFESSIONNELPAUVRETE

Choisir entre les livres scolaires pour vos enfants ou des médicaments pour vous-même?

Le salaire d’intégration en Belgique depuis le 1er septembre 2011Depuis le 1er septembre 2011, le revenu d’intégration d’un isolé s’élève à 770,18e nets par mois, d’un cohabitant à 513,46e nets par mois et à 1.026,91e nets par mois pour une personne avec charge de famille. En 2009, environ 90.000 personnes touchaient un revenu d’inté-gration.

En Belgique, le revenu d’intégration a été augmenté de 2% au 1er sep-tembre, mais il reste donc inférieur au seuil de risque de pauvreté européen!

Le baromètre belge de la pauvreté 2011 – Mesurer pour savoir Dans le cadre du Plan Fédéral pour la Lutte contre la Pauvreté, le Baromètre Interfédéral de la pauvreté a été pré-senté pour la première fois en 2009. Cet outil a pour objectif principal de mieux faire connaitre le phénomène de la pauvreté en Belgique afi n de mieux le combattre.

Dans notre pays, un citoyen sur sept vit en dessous du seuil de pauvreté. La pauvreté se marque souvent par l’insuffi sance de revenus. Toutefois, elle ne se résume pas à un «simple» manque d’argent. En réalité, elle af-fecte tous les aspects de la vie de nos concitoyens les plus démunis. De par leur précarité, ceux-ci voient leur accès aux droits fondamentaux et besoins de base tels que les soins de santé, l’emploi, l’éducation, le lo-gement, etc. fortement entravé.

Taux de risque de pauvreté de la po-pulation belge= le pourcentage des

personnes dont le revenu du mé-nage est inférieur à 60% du revenu médian national est de 14,6%.

Les catégories de la population qui courent un risque de pauvreté ma-joré sont notamment:• Les chômeurs (33,4%)• Les invalides et les malades de lon-

gue durée (22,8%)• Les familles monoparentales

(36,9%)• Les personnes à faible qualifi cation

(23,8%)• Les ressortissants non-européens

(53,2%)• Les personnes vivant du revenu

d’intégration• Les pensionnés• Les personnes dont le revenu est in-

férieur au risque de pauvreté suite au remboursement de crédits à la consommation (5,3%)

• 5,8% des ménages comptent au moins deux arriérés de paiement

pour un ou plusieurs besoins de base (factures d’électricité, d’eau, de gaz, emprunt hypothécaire, soins de santé). Dans la catégorie des 20% des revenus les plus faibles, ce pourcentage monte à 14%

• En Belgique, 2,4% des citoyens re-portent leurs soins de santé pour des raisons fi nancières, chiffre qui monte à 7,1% chez la catégorie des 20% des revenus les plus faibles.

• 26,5% de la population juge que son état de santé est raisonnable, mauvais ou très mauvais.

• 11,8% des enfants âgés de 0 à 17 ans vivent dans un ménage où les adul-tes n’ont pas d’emploi rémunéré.

• 4,6% des travailleurs vivent sous le seuil de risque de pauvreté (= les working poor).

Misère et compagnie à Bruxelles: 34,2% Le saviez-vous...

• Bruxelles compte un nombre im-portant «d’écoles-ghetto» où le taux d’absentéisme des élèves est anor-malement élevé, où deux tiers des élèves sont en échec.

• A Bruxelles, dans l’enseignement secondaire, l’élève moyen se re-trouve à l’école avec un retard lin-guistique d’un an .

• 1 jeune sur 5 (18-24 ans) a quitté l’en-seignement avec, dans le meilleur des cas, un diplôme de l’enseigne-ment secondaire inférieur.

• Le nombre de peu qualifi és est très élevé à Bruxelles. Dans une ville offrant principalement du travail (très) qualifi é, ces personnes ne trouvent que diffi cilement un em-ploi. A Bruxelles, 49,2% des jeunes chômeurs (18-24 ans) et 22,3% des jeunes travailleurs n’ont obtenu qu’un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur et ne suiven-taucune formation.

• Le nombre d’adultes ayant un ni-veau d’instruction peu élevé est plus élevé parmi la population non européenne .

Source: Atlas de la Santé et du Social de Bruxel-les-Capitale – 2006 , Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale

Enfants et pauvreté dans les pays de l’OCDEDans la plupart des pays de l’OCDE*, la part des enfants vivant dans des ménages exposés à un risque de pauvreté majoré (c’est-à-dire dont le revenu familial est inférieur à la moitié du revenu médian = norme de l’OCDE) a augmenté au cours des dix dernières années. Les enfants vivant dans la pauvreté représentent en moyenne 12,7% au sein de l’OCDE. Ce chiffre est une sous-estimation. Selon les normes belges, la pauvreté est plus grande puisque le SPP Intégration sociale ** part d’un risque de pauvreté majoré en dessous de 60% du revenu mé-dian. Les chiffres cités dans le rapport de l’OCDE sont donc un seuil.

*OCDE: Organisation pour la Coopération et le Développement économiques**SPP: Service public de programmation

Où se situe le seuil (de risque de pauvreté) dans notre pays?Selon les données EU-SILC relatives à la Belgique, le revenu disponible médian s’élevait au niveau individuel à 19.313 euros nets par an. Cela permet de calculer facilement le seuil de pauvreté: 60% de 19.313 euros par an = 11.588 euros nets par an, soit 966 euros nets par mois. Les isolés dont le revenu est inférieur à ce montant courent un risque de pauvreté majoré.

Valeur absolue des seuils de risque de pauvreté sur base des données EU-SILC 2009 (revenus de 2008):

Source : SPF Economie – Direction générale Statistiques et Informations économiques: EU-SILC 2009(SILC: Statistics on Income en Living Conditions)

C’est la rentrée scolaire. Dans notre pays, tous les enfants se sont rendus frais et dispos à l’école, mu-nis d’un nouveau cartable, de nouveaux vêtements ou d’autres trucs chouettes. Quoique … 16,6% des enfants (de moins de 18 ans) vivent dans la pauvreté et étaient donc moins heureux le 1er septembre. 16% = 1 enfant sur 6 = 371.000 enfants!Dans chaque classe, il y a des enfants dont les parents n’ont pas les moyens d’acheter tout ce qu’ils souhaitent pour leurs enfants. 16% des enfants et des jeunes sont jour après jour confrontés au fait que leurs parents sont amenés à faire des choix parfois injustes : acheter des livres scolaires pour leurs enfants ou des médicaments pour eux-mêmes?

Situation d’autant plus inacceptable que la Belgique est un pays riche. Le bonheur et le bien-être des enfants et des jeunes, leurs capacités à affronter le monde, dépendent dans une large mesure du contexte familial dans lesquels ils grandissent.

Taux de risque de pauvreté en Belgique (2009)

Population totale: 14,6%

Parmi les moins de 18 ans: Belgique: 16,6% (371.000 personnes) Flandre: 9,8% Bruxelles: 34,2% Wallonie: 22%

Source: EU-SILC (Statistics on Income en Living Conditions)

Net par mois Net par anIsolé 966e 11.588e

Ménages de deux adultes et de deux

enfants2.029e 24.334e

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SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011 9DOSSIER

Toujours plus d’étudiants au CPASLe nombre d’étudiants qui font appel au CPAS ne cesse d’augmenter, année après année. Une situation qui s’explique par de nombreux facteurs, dont, évidemment, la précarisation des ménages.

Tous les deux ans, l’Union des Villes et Communes de Wallonie publie la radioscopie des actions menée par les CPAS. La dernière édition remonte à l’an dernier, et l’on constate que la proportion de «jeunes» augmente au sein du public des CPAS. «De 2008 à 2010, les plus jeunes du «public CPAS» (18-24 ans) progressent de 1,8%, les 25-44 ans de 3%. Par contre, on voit une diminution substantielle des 45 ans et plus.» Plus générale-ment, le nombre de bénéfi ciaires du revenu d’intégration a augmenté de 18,6% sur la même période. Une hausse qui amène le nombre de ces personnes à 42 138, soit plus que le dernier «pic», connu en 1998, où l’on dépassait les 40 000. Outre le facteur «crise», l’on cite notamment une certaine déstructuration de nos sociétés, l’individualisme ambiant, la précarité du travail et bien entendu les sanctions infl igées aux chômeurs qui retombent dans les bras du CPAS après une exclusion. Causes qui tou-chent toutes les tranches d’âge, et plus particulièrement, les jeunes.

L’intégration par les études est l’un des axes d’actions du CPAS. Mais le très grand nombre de jeunes affl uant en ses services demande des moyens supplémentaires. «Il y avait, au 1er janvier 2010, 6 537 étudiants dans les CPAS wallons. C’est un chiffre en évolution permanente (en chiffre absolu): il était, à titre de comparai-son, de 3 866 en 2002, 6 068 en 2008. Toutefois, en chiffre relatif au public

des CPAS, on constate une baisse. En effet, en 2008, il y avait 14,2 % d’étudiants par rapport à l’ensemble du public. Aujourd’hui, c’est 13,5 % d’étudiants que nous avons. On peut expliquer cette baisse relative assez aisément. Les CPAS peuvent mettre davantage de public aux études. Mais le nouveau public qui arrive est tel qu’il est impossible à des services limités en personnel et en moyens fi nanciers de pouvoir faire face.»

De 2002 à 2010, le CPAS enregistre en effet une progression de son public étudiant à hauteur de 69%. «On peut, bien entendu, se poser la question de savoir si la prise en charge par les CPAS -et donc par les commu-nes- des études est un phénomène «normal». A tout le moins, on peut estimer que le gouvernement de-vrait octroyer aux CPAS des moyens «justes» pour cette mission. Plus de 15% de la population vivent sous le seuil de la pauvreté en Belgique. Le pouvoir d’achat des bénéfi ciaires est mis à mal ces dernières années. Rien d’étonnant à ce que de plus en plus de parents ne puissent prendre en charge les études de leurs enfants. Cela explique en partie cette forte progression.»

Si les chiffres de cette année ne sont pas encore disponibles, il sem-ble que la progression du nombre de jeunes s’annonce une nouvelle fois. «Le nombre d’étudiants pris en charge par les CPAS augmente de

+/- 9% par an. Les raisons de l’arri-vée de ces jeunes et étudiants sont multiples. On peut d’abord citer la précarisation grandissante dans nos sociétés. Ensuite, l’individualisation et l’individualisme grandissant. Ci-tons également les familles monopa-rentales et le fait que le parent seul n’a pas nécessairement les moyens de prendre en charge les enfants lorsque ceux-ci grandissent et font des études… Il y a une multitude de raisons différentes», nous explique-t-on du côté de l’Union des Villes et Communes.

Source : Radioscopie des politiques d’insertion socioprofessionnelle dans les CPAS wallons - Analyse 2010

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> TÉMOIGNAGE

«Une chance pour les jeunes»Les jeunes qui bénéfi cient du revenu d’intégration obtiennent ainsi une chance de payer un logement ou de faire les études que leurs familles ne peuvent fi nancer...C’est en Hainaut que l’on constate la plus grande part de jeunes bénéfi ciaires du RIS (voir schéma). Le CPAS de Mouscron comptait, au 31 décembre 2010, 229 jeunes (moins de 25 ans) bénéfi ciaires du revenu d’intégration. Parmi eux, 102 étaient aux études. Freddy Marquette, président, nous fait le point sur la situation dans sa région. «La plupart des jeunes qui bénéfi cient du RIS étaient en fait déjà au CPAS avant d’atteindre l’âge des études supérieures. Citons les jeunes dont les parents sont bénéfi ciaires du RIS ou des jeunes qui sont en foyer, par exemple, ou des fi lles-mères... C’est une chance qui leur est donnée de s’inscrire à l’université, ou en école. Tous n’auront pas la chance de réussir leurs études, malheureusement. Mais le RIS leur permet d’essayer.»Les étudiants qui s’inscrivent au CPAS une fois ces études entamées – et qui donc n’étaient pas au CPAS avant cela - sont relativement rares. «Ce sont alors des jeunes qui sont en rupture familiale, dont la famille se désintéresse. Cette rupture doit être attestée et prouvée. Ils représentent moins de 5% de la population étudiante chez nous. A leur arrivé, une enquête sociale est menée, et si l’on constate que les parents ont des revenus suffi sants, une pension alimentaire devra être payée au jeune. Pension dont le montant sera défi ni par un juge de paix. Ce n’est pas au CPAS de prendre la place des parents. Ceux qui le peuvent sont dans le devoir de prendre en charge leurs enfants de moins de 25 ans. Des abus? Il y en a, ou du moins il y a des tentatives, mais l’enquête sociale permet de les limiter.»L’intégration par les études est évidemment encouragée par les conseillers du CPAS, pour autant que le jeunes en montre le souhait, la motivation et les capacités. «Nous analysons le profi l de nos jeunes. Certains n’ont pas pu mener à bien leurs études secondaires, et ont connu de nombreuses diffi cultés. Nous ne nous voilons pas la face: si ces jeunes ne sont pas faits pour les études, nous n’allons pas poursuivre dans cette voie. Par contre, un jeune qui en est capable et qui montre le souhait de poursuivre, nous l’aidons et n’allons évidemment pas lui refuser. Par contre, il y a des obligations: le jeune doit passer ses examens, nous amener ses résultats, et il ne peut pas recommencer la même année plusieurs fois.»

Joignez-vous à la lutte contre la pauvretéNos revendications

Nous plaidons pour une société qui veille à une ré-partition équitable et un accès démocratique aux richesses matérielles, im-matérielles et naturelles. C’est la seule solution pour contrer la persistance et le cercle vicieux de la pau-vreté.1. Il faut relever les revenus les plus bas!

En raison d’un manque de revenus, les ménages sont obligés à consacrer une grande partie de leur temps et de leur énergie à survivre, à chercher des solutions à la situation diffi cile dans laquelle ils se trouvent au quo-tidien.

Cette situation limite considérable-ment leurs perspectives d’avenir. C’est pourquoi, chaque ménage doit disposer d’un revenu suffi sant qui permette de vivre dignement.

2. Accès à des services de qualité!

Les enfants et les jeunes qui grandis-sent dans des familles pauvres, sont exclus de services nécessaires à leur développement et bien-être : une ali-mentation saine, une habitation de qualité, un accès à l’énergie, des soins de santé, l’enseignement, la mobi-lité… Autant d’éléments d’une vie digne, mais pas une évidence pour bon nombre de personnes. Outre les diffi cultés fi nancières, ces enfants et jeunes sont aussi confrontés à la discrimination. De plus en plus souvent, les ménages vivant dans la pauvreté sont soumis à des contrô-les plus fréquents et à des charges administratives plus lourdes. Cette stigmatisation d’enfants et de jeunes qui vivent dans la pauvreté entame leur confi ance en eux-mêmes et com-plique davantage l’accès aux services nécessaires.

3. Accès au marché de l’emploi

Le travail est un moyen important pour sortir de la pauvreté, pour autant qu’il réponde à certaines conditions. En effet, l’offre doit être réaliste et taillée sur mesure. Il faut un soutien suffi sant dans un envi-

ronnement sûr. Le contrat doit être durable et le revenu suffi sant.

À l’heure actuelle, les jeunes sont plus vulnérables sur le marché de l’emploi: en mars 2011, 20,7%* des jeunes étaient au chômage. Ils sont donc dans une large mesure victimes des lois qui régissent le marché de l’emploi actuel. Nous devons nous y opposer!

* Source : Eurostat

> le 17 octobre – Journée mondiale de lutte contre la pauvreté

ARRETEZ LA PAUVRETE DES ENFANTS ET DES JEUNES!

Rejoignez l’action à Bruxelles le dimanche 16 octobre

Surfez sur www.17octobre.be pour de plus amples rensei-gnements.

Répartition du nombre de jeunes inscrits au CPAS, par province

10 SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011

> POINT DE VUE

Un état pour le peuple palestinienUne date importante se profi le à l’horizon pour le peuple palestinien. En ef-fet, les Nations Unies vont se pencher très prochaine-ment sur la demande d’ac-cueillir la Palestine comme membre à part entière de la haute assemblée mon-diale et, par conséquent, de la reconnaître comme un état indépendant dans les frontières d’avant 1967 et avec Jérusalem-Est comme capitale.Plus de 120 pays sont en faveur de cette recon-naissance et la demande recueille un énorme sou-tien mondial, comme en atteste une pétition qui compte pratiquement 1 million de signa-tures. En Belgique également, un large éventail de partis politiques démocratiques, de syndicats, groupes d’action et organisations non-gouvernementales (ONG) chapeautés par le CNCD - 11.11.11, insiste sur cette reconnaissance. La Centrale Générale de la FGTB y joue un rôle très actif. Le 21 septembre prochain, une action sera organisée à Bruxelles pour focaliser l’attention sur la reconnaissance de la Palestine comme état. Nous lançons un appel à la mobilisation pour cette action. L’affi che sur cette page vous fournit toute l’information utile. Cette action a toute son importance car notre gouvernement en affaires courantes ne veut pas se prononcer. Notre pays préfèrerait se rallier à une position uniforme européenne.Or, c’est précisément là que le bât blesse. Plusieurs gouvernements européens, entre autres britannique, allemand et français, se trouvent actuellement dans le camp des «non». Voilà pourquoi des pays comme la Belgique doivent ouvertement se prononcer pour la reconnaissance. Par ce biais, pression peut être exercée sur les sceptiques et les opposants pour qu’ils revoient leur position et que l’Union européenne soit unanimement favorable à un état palestinien. Il est grand temps que l’Europe ait ce courage. D’une part, elle condamne la politique d’occupation israélienne, mais d’autre part, elle n’agit pas en conséquence. Non, la reconnaissance de l’état palestinien ne constitue pas la so-lution miracle. Elle ne mettra pas fi n à l’occupation ni au blocus de la bande de Gaza. Elle n’entrainera pas la démolition du mur édifi é autour du territoire palestinien. Elle n’arrêtera pas la construction de colonies juives sur des terres palestiniennes. Elle n’ouvrira pas de perspectives d’emplois décents aux travailleurs palestiniens. Par contre, la reconnaissance fera de la Palestine un état à part entière et permettra de réaliser un pas important vers la paix. La Palestine et Israël pourront alors - sur un pied d’égalité - négocier une solution équitable. Les discussions se dérouleront d’état à état, l’un comme l’autre disposé et obligé de respecter la souveraineté et le territoire de l’autre.A noter enfi n qu’un autre signe d’espoir est perceptible. En effet, depuis la mi-juillet, un large mouvement populaire proteste en Israël contre la cherté de la vie et la politique de démantèlement social du gouvernement Netanyahu. Cette contestation réunit, coude à coude, citoyens juifs et palestiniens (Israël compte une importante population palestinienne). Inévitablement, les milliards consacrés à l’occupation militaire et aux colonies sont évoqués car ceux-ci pourraient être consacrés à d’autres fi ns s’il y avait la paix. Inévitablement aussi, cette protestation contre l’injustice sociale fait ressortir l’oppression dont sont victimes les palestiniens. Pourrions-nous en déduire que deux peuples se rencontrent dans un mouvement de protestation publique et trouvent le chemin vers la réconciliation? Non, nous n’en sommes pas encore là, mais voilà un rêve que personne n’a le droit d’étouffer dans l’œuf!

(9 septembre 2011)

Les négociations dans nos secteurs

Nous poursuivons no-tre série sur les négo-ciations sectorielles avec encore quelques nouvelles conventions collectives de travail (CCT). Nous arrivons tout doucement à la fi n, quelques accords doivent encore être si-gnés. Si vous désirez en savoir plus sur la CCT signée pour votre secteur, jetez un œil sur notre site www.accg.be.

Carrières de porphyre de la province

de Hainaut et quartzite de

la province du Brabant wallon

Verre et miroiteries

Dans le secteur du verre, il a été convenu que les salaires réels, les primes d’équipe et les indemnités de sécurité d’existence augmen-teront de 0,3% au 1er janvier 2012. D’autres accords d’entreprises peu-vent être conclus à la place avant la fi n novembre.

Nous retenons principalement de cette nouvelle CCT que le délai de préavis augmente. Les frais de dé-placement augmenteront au 1er février 2012 de 2%. Il y a aussi une amélioration au niveau du jour de carence et en ce qui concerne le crédit-temps, un droit est ouvert pour les ouvriers âgés de plus de 50 ans.

Dans les miroiteries, les salaires et les primes d’équipe augmen-teront de 0,15% au 1er janvier 2012, et encore une fois de 0,15% au 1er

juillet 2012. En 2011, il y aura encore 125 euros d’éco-chèques que les entreprises peuvent transformer en un autre avantage. Le salaire à l’embauche augmente lui aussi, les nouveaux reçoivent 95% du salaire durant les 4 premières semaines contre 8 semaines auparavant.

Lors de ces négociations, une prime d’anticipation sur l’index a été ob-tenue: 200 euros au 1er juin 2011 et 175 euros au 1er janvier 2012. Les salaires et les primes augmente-ront de 0,3% au 1er janvier 2012. Une indemnité car-wash est désormais aussi prévue. Après 15 années d’an-cienneté, les travailleurs ont droit à un jour de congé d’ancienneté.

Pour les travailleurs du secteur des grossistes et répartiteurs de médicaments, les salaires minima et réels augmenteront de 0.3% au 1er janvier 2012. Par ailleurs, les salaires seront améliorés pour les travailleurs ayant une longue expérience professionnelle. Les indemnités de déplacement sont améliorées. Une attention parti-culière est accordée à la sécurité d’emploi: les contrats à durée in-déterminée doivent avoir la pré-férence.

Notons l’augmentation de la pri-me de fi n d’année sectorielle de 105e brut à partir de la prime de fi n d’année 2012. Une autre aug-mentation est prévue en 2013. L’oc-troi d’une prime exceptionnelle d’avance d’index de 145e brut en juin 2011 et de 100e brut en janvier 2012 a également été convenue. Un régime sectoriel de pension complémentaire est également instauré. La prime syndicale est portée à 135e.

Depuis le 1er juillet 2011, les ouvriers du secteur ne reçoivent plus d’éco-chèques mais bien des chèques-repas d’une valeur faciale de 2,10 euros par jour travaillé. Depuis le 1er juillet 2011, le remboursement des frais de déplacement est aug-menté à 85% de la carte train, et les travailleurs de moins de 20 ans ont désormais droit à un sa-laire à 100%. La prime syndicale s’élève à 75 euros à partir de 2011. Enfi n, à partir du 1er janvier 2012, les travailleurs qui ont au moins 15 ans d’ancienneté ont droit à un jour de congé supplémentaire. Les travailleurs qui ont plus de 20 ans d’ancienneté ont droit à un deuxième jour supplémentaire.

Il y a longtemps que nous disons que le prix pour les clients est bien trop bas. Ils paient net 5.25 euros et reçoivent pour ce prix une heure de travail payé, salaire, coûts sala-riaux, assurances, tout compris. Ca doit augmenter, avec prudence, en tenant compte du prix du tra-vail au noir. Mais le travail au noir ne peut pas être une excuse pour n’absolument rien faire. Si l’aug-mentation se fait en douceur, il n’y a pas de danger de perdre des em-plois. D’ailleurs, durant le premier

Ed. resp. Alain Clauwaert, Rue Haute 26-28, 1000 Bruxelles

Le mercredi 21 septembre à 16hPlace de l’Albertine, Bruxelles (près de la gare Bruxelles-Centrale)Ensuite, en cortège au cabinet du Ministre des Aff aires EtrangèresUne initiative du CNCD, syndicats et ONG

Nous appelons la Belgique et l’Europe à reconnaître l’Etat Palestinien.Les Nations Unies débattront de cette reconnaissance à partir du 20 septembre.La reconnaissance de la Palestine est un premier pas pour qu’elle puisse négocier avec ses homologues israéliens une paix juste et acceptable.

La paix n’est possible que sous certaines conditions, dont:

✦ La fi n de l’occupation et la levée du blocus de Gaza

✦ Le démantèlement des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est

✦ Le respect du droit international et des résolutions des Nations Unies

POUR LA RECONNAISSANCE DE L’ETAT PALESTINIEN

semestre de 2011, l’utilisation des titres-services a encore augmenté de 10%.

De meilleures conditions de travail

En ce qui nous concerne, l’aug-mentation des prix doit servir à deux choses. Premièrement, elle doit veiller à ce que le budget que l’Etat consacre aux titres-services cesse d’augmenter. Le gouverne-ment paie actuellement plus des trois quarts du prix de revient to-tal. Pour 2011, cela représentera 2 milliards d’euros. Deuxièmement, il faut créer de la marge pour amé-liorer les conditions de travail dans le secteur. Celles-ci sont mauvai-ses, très mauvaises. Bas salaires, petite prime de fi n d’année, mau-vais remboursement des frais de déplacement et la liste est longue. Qui peut être contre le fait que les clients paient un peu plus si cela sert à améliorer les choses?

Régionalisation des titres-

services

L’année dernière, il a été question de la régionalisation des titres-ser-vices à plusieurs reprises. Mainte-nant encore, dans le cadre des né-gociations gouvernementales. Cela impliquerait que la Wallonie, la Flandre et peut-être aussi Bruxelles prendraient leurs décisions cha-cune séparément en matière des titres-services. Il faut encore que quelqu’un arrive à nous expliquer quels seraient les avantages pour nous. Cela aura pour conséquences que les règles du jeu, le prix pour le client et aussi les salaires et condi-tions de travail seraient différents. Les utilisateurs des titres-services et les travailleurs eux-mêmes se-raient donc traités différemment et montés les uns contre les autres. Mais c’est peut-être là le véritable objectif.

Donc, en ce qui nous concerne, nous disons: régionalisation, non merci.

Grossistes et répartiteurs

de médicaments

Carrières de calcaire non taillé et des

fours à chaux, des carrières de dolomies et des fours à dolomies

Récupération des produits divers

Paul Lootens Alain ClauwaertSecrétaire général président

> TITRES-SERVICES

Les clients ne devraient-ils pas payer un peu plus?Au cours des dernières semaines, il a été beaucoup question des titres-services. Il est temps pour la Centrale Générale de la FGTB de revenir une fois de plus sur sa position concernant cette matière.

SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011 11

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Adaptation des salairesVous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er juillet et 1er août 2011. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be.

JUILLET 2011N° commis-

sion paritaire Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

102.08 Marbre Augmentation salaires minima et réels Salaires précédents X 1,01

102.11 Ardoisières Augmentation salaires minima et réels Salaires précédents X 1,01

106.01 Ciment Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,002944

113 Industrie céramique

Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,02

113.04 Tuileries Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,0109

114 Briqueteries Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,005

117 Industrie et commerce du pétrole

Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,002944

121 Nettoyage Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,0198

124 ConstructionAugmentation salaires minimum et réels pour la part correspondant aux minimums

Salaires précédents X 1,0113148

125.01 Exploitations forestières

Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,0113

125.02 Scieries et industries connexes

Augmentation salaires minimum et réels pour la part correspondant aux minimums

Salaires précédents X 1,0113

125.03 Commerce du bois

Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,0113

126 Ameublement et transforma-tion du bois

Augmentation salaires minimum et réels pour la part correspondant aux minimums

Salaires précédents X 1,0113

128 Cuirs Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,0109

129 Production de papier

Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,0203

133 Tabac Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,0109

136 Transforma-tion du papier et du carton

Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,0203

Août 2011N° commis-

sion paritaire Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

106.01 Ciment Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,002676

117 Industrie et commerce du pétrole

Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,002676

142.03 Récupération du papier

Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,02

Septembre 2011N° commis-

sion paritaire Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

102.01 Petit granit Hainaut

Augmentation salaires minima et réels

Primes équipe précédentes X 1,01

102.04 Grès et quart-zite royaume

Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,01

102.07 Tournaisis Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,01

106.01 Ciment Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,00198

114 Briqueteries Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,005

116 Industrie chimique

Augmentation salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,02

117 Industrie et commerce du pétrole

Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,00198

Leur message est évangélique et la technique vieille comme l’église catholique. Souffrir aujourd’hui pour vivre bien… demain. Peut-être. Dans un registre plus sentimental, Pierre Perret avait trouvé la formule: «Le bonheur, c’est toujours pour demain».Depuis trente ans et plus, toute la lignée des droites classiques, dures ou mystiques, illustrent ce propos rédempteur sur une musique répétitive, celle des larbins du capitalisme. Serrez-vous la ceinture aujourd’hui pour assurer l’avenir des générations futures. Le sacrifi ce des contemporains pour le salut de leurs enfants.En 1984, le gouvernement bleu-romain «Martens V» impose les sauts d’index pour réduire, déjà, une dette que nous ne pouvions léguer à ceux qui nous suivraient. Les suivant voient où nous en sommes. Qui avait creusé le trou? Qui a payé? Dix ans après, avec le Plan global, c’est un autre gros calibre de l’Etat CVP qui remet au goût du jour la recette de la soupe à la grimace. La mise en œuvre du Traité de Maastricht et l’intégration européenne allait préparer un avenir radieux. Nous y sommes. On cherche la lumière!Une décennie plus tard, 2004-2005, rebelote avec un Pacte de So-lidarité entre les Générations qui ne sera pas un pacte mais une décision gouvernementale qui organise la compétition entre jeunes travailleurs et travailleurs en fi n de carrière qu’il faut maintenir au boulot. C’était le contraire d’une solidarité. Mais c’était pour sauver la pension légale. Faudrait demain rouvrir le débat? «On n’y coupera pas!», clame déjà le patronat.Aucune de ces grandes manœuvres plus que trentenaires n’a produit les effets annoncés. Au contraire. Elles ont approfondi les inégalités dans la société. Elles ont creusé le fossé entre des riches plus riches et des pauvres plus pauvres.

Same player shoot again?Un formateur négocie une note qui fait injure aux valeurs du so-cialisme. Faire mal aux travailleurs… pour leur bien… Pour sauver l’index, la pension et le futur? Elle est négociée dans le sens du pire sous la pression de partis de droite. Radicalement de droite. Au nom du bonheur à venir, il faudrait sacrifi er le présent? Basta!Faire payer aux travailleurs le hold-up organisé pour sauver les banques, ce sera sans nous! La réalité est inimaginable. En deux années, le système fi nancier a détruit de la valeur pour une somme de 11.300 milliards de dollars. Fatalité? Comme s’attaquer aux allocations des chômeurs qui vivent avec des revenus à peine au niveau du seuil de pauvreté serait normal? Logique? Inévitable? Et cela après une réforme fi scale qui a dorloté les rupins. Une DLU qui a amnistié les fraudeurs. Des réductions de cotisations sociales pour 9 milliards. Des intérêts notionnels qui nous en coûtent presque 5 autres… Qu’on n’en jette plus, la coupe est pleine!Comme acteurs des temps présents, nous ne sommes pas seulement comptables de l’avenir. Nous sommes avant tout responsables des conditions de vie d’aujourd’hui. En 2010, en Belgique, pendant une année de crise, on est passé de 67.000 à 75.000 millionnaires en euros. Et nous devrions nous serrer la cein-ture en attendant de gagner un paradis qui ne viendra pas? Bernique. Le bonheur, ce n’est pas aujourd’hui pour quelques uns et demain (ou jamais) pour tous les autres. Le bonheur, nous le voulons ici et maintenant. Et ça, ce n’est pas négociable.

Nico CuéSecrétaire général

de la MWB-FGTB

Le bonheur, c’est toujours pour demain?

> POINT DE VUE

Assemblée générale des Pensionnés et Prépensionnés de la FGTB wallonne et du CEPAG

Le jeudi 13 octobre 2011 à 14h à Ciney Expo, rue du Marché couvert 3, 5590 Ciney

Vivre avec 1000e/mois (montant de la pension moyenne en Belgi-que) quand on a des dépenses fi xes de 800e, vous avez déjà essayé? Mission impossible ! C’est pourtant le lot de centaines de milliers de pensionnés.

Travailleurs et pensionnés, mobilisons-nous pour:

- Une augmentation importante des pensions légales actuelles!- Un niveau de pension légale qui atteint 75% de la moyenne des 5 années les mieux payées au cours de la carrière.- Une réelle liaison annuelle, automatique et structurelle des pensions (et de l’ensemble des allocations sociales) à l’évolution des salaires.

Ensemble, on est plus forts! Soyons nombreux à Ciney le 13 octobre!

Silence, on tourne!Pas top le climat chez Carwall depuis le 15 juin. Trois pommes de discorde et trois arrêts de travail en seulement deux mois d’activité: voilà qui en dit long sur le ras-le-bol des travailleurs!

Eric Mares, délégué MWB-FGTB, nous explique: «Je vais rapidement passer sur les deux premiers ac-crochages de l’été. L’un concernait directement le pouvoir d’achat des travailleurs. Il a débouché sur l’oc-troi des primes et augmentations qui étaient dues aux ouvriers. L’autre portait sur la grille de classifi cation avancée par le banc patronal et qui court-circuitait davantage le personnel qu’elle ne clarifi ait la situation pour tous… On a balayé le projet de la direction et le dossier reste en suspens.

C’est la troisième prise de bec qui me préoccupe car elle est plus que révélatrice du manque de confi an-ce de la direction envers son per-sonnel. Elle concerne la pose de caméras de sécurité». Pour mé-moire, Carwall est spécialisée dans

la fabrication de cabines d’engins civils pour le groupe Caterpillar. Eric précise: «Quand on travaille pour un client de la taille de CAT, la pression, on connaît, et chacun d’entre nous sait que le cahier des charges amène la direction de l’en-treprise sous-traitante à faire des économies ainsi qu’à optimaliser sans cesse son mode de fonction-nement. Mais trop, c’est trop! Et il y a des annonces qu’on ne peut accepter ni sur le fond ni sur la forme.

Présentées comme caméras des-tinées à éviter tout risque de vol et de dégradation au produit fi ni, ce sont 4 véritables petits bijoux de technologie HD, orientables à 360°, qui seraient fi xés d’ici peu dans chacun des halls de produc-tion. Pas sur les coffres à outils, pas sur les endroits sensibles pour un éventuel geste de malveillance mais bien au cœur névralgique des ateliers de travail. Pour nous c’est clair, on quitte la préoccu-pation de sécurité pour entrer de plain-pied dans le domaine de la surveillance! La pilule ne passe pas. En effet, comment bosser de manière sereine lorsqu’on est épié dans chacun de ses faits et gestes, 8 heures durant? Où va s’arrêter le contrôle? Qui pourra me garantir que les camarades que je repré-

sente ne seront jamais inquiétés pour d’autres reproches que des faits graves?

Nous trouvons cette initiative dé-testable ! D’autant plus détestable que jamais nos responsables ne nous ont fait part de leur intention. En mai 2008, je soulignais dans ces mêmes colonnes qu’il était urgent que la direction gagne en maturité et comprenne qu’on ne gère plus une entreprise de 400 personnes comme on la gérait du temps où nous étions 100 tout au plus! Aujourd’hui nous voici obligés de déposer des dossiers en commis-sion paritaire pour apprendre à nos directeurs à écrire le mot : RESPECT. Demain, si le dossier «caméras» passe, on pourra dire que le capi-tal confi ance sera défi nitivement réduit à néant au sein de la boîte. A bon entendeur…»

Eric Mares, pour la délégation MWB-FGTB.

Henri Kichka: 1.150 jours en enfer dans 11 camps de la mortLundi 5 septembre, le Comité Exé-cutif de la Fédération du Hainaut-Namur recevait Henri Kichka pour un témoignage exceptionnel.

Henri Kichka a passé 38 mois dans des camps de concentration durant la Deuxième Guerre mondiale. Agé de 85 ans aujourd’hui, il raconte une adolescence perdue dans la nuit des camps pour inciter à la lutte contre la résurgence des thè-ses fascisantes et la xénophobie.

Depuis les années 80, il comptabi-lise plus d’un millier de témoigna-ges principalement dans des écoles et associations. Il se rend égale-ment à Auschwitz régulièrement pour raconter les souffrances que son père et lui ont enduré pendant des années.

Henri Kichka est le seul rescapé d’une famille de plus de 30 per-sonnes. Sa sœur aînée Bertha fut assassinée à Auschwitz et sa mère ainsi que sa petite sœur Nicha pé-rirent dès leur arrivée à Birkenau. Son père mourut dans ses bras lors de leur transfert vers Buchenwald après avoir survécu à la Marche de la Mort.

C’est donc dans la solitude qu’Hen-ri retrouve Bruxelles en mai 1945. Il sera hospitalisé, résidera 16 mois dans un sanatorium et ensuite un an dans un orphelinat. Marié en 1949, Henri Kichka se tourne ré-solument vers l’avenir et sa plus belle victoire sur la barbarie na-

zie, comme il aime à le rappeler, est sa descendance: 4 enfants, 9 petits-enfants et 4 arrière-petits-enfants.

Aujourd’hui, alors que les derniers témoins disparaissent et que les vieux démons resurgissent, Henri, membre de nombreuses associa-tions patriotiques, sait qu’il doit se consacrer au devoir de mémoire et raconter la disparition tragique des siens et sa douloureuse survie dans les camps de la mort.

Le témoignage d’Henri Kichka a profondément marqué les délégués principaux hennuyers et namurois qui se rendront la semaine pro-chaine à Cracovie et dans les camps

de concentration d’Auschwitz-Bir-kenau. Il était indispensable que les délégués soient préparés au mieux pour ce voyage diffi cile d’un point de vue historique. Face à la montée de l’extrême droite et l’apparition de nationalismes exacerbés, le nou-veau président de la Fédération du Hainaut-Namur a estimé qu’il était essentiel de recevoir Henri Kichka qui a personnellement souffert de ces dérives totalitaires.

Il convient de se rappeler que des hommes ont pu planifi er l’exter-mination de 6 millions d’êtres hu-mains en s’appuyant sur des idées qui malheureusement rencontrent encore un écho de nos jours.

Antonio Cocciolo, Président de la Fédération Hainaut-Namur, et Henri Kichka.

MÉTAL12 SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011

SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

De Mick et De Vrije Vlinder à Brasschaat: passé, présent et futur...

Au début de l’année scolaire: le Budget Formation Travailleur (BFT) de l’IREC!Tous les travailleurs des secteurs de la confection et de l’entretien du textile, qui suivent une formation à leur propre initiative (souvent en «cours du soir») peuvent récupérer leurs frais grâce au BFT jusqu’à un montant maximum de 640 euros par an. Les travailleurs peuvent, de cette façon, un peu alléger les frais d’inscription, d’achat de matériel didactique, les frais de transport et éventuellement les frais pour l’accueil des enfants.

Celui qui veut progresser aujourd’hui, doit régulièrement mettre ses connaissances à jour et apprendre de nouvelles cho-ses. Le Budget Formation Travail de l’IREC existe bientôt depuis 10 ans et constitue l’instrument par excellence pour soutenir cet ob-jectif. Il soutient les possibilités de croissance dans l’entreprise où le travailleur est occupé et augmente les chances sur le marché du travail des chômeurs de nos secteurs.

Vous pouvez concrètement utili-ser votre BFT pour une orientation de carrière ou des formations qui n’entrent pas dans le domaine des loisirs et ne mènent pas à une profession d’indépendant. Vous n’êtes pas certain? Prenez contact avec l’IREC. Les cours peuvent être suivis pendant ou en-dehors des heures de travail dans un centre de

formation de votre choix. Si vous souhaitez suivre un cours pendant les heures de travail, il faut disposer de l’accord de votre employeur.

Comment demander le BFT? Soit par le site de l’IREC (www.irec.be), soit en contactant Xavier Thomas par téléphone au 02 481 53 50 ou par mail ([email protected]).

Si vous répondez à toutes les condi-tions, un collaborateur de l’IREC vous contactera. Après acceptation de votre demande par les partenai-res sociaux, le Budget Formation Travailleur est approuvé. L’IREC vous enverra une lettre de confi r-mation. L’IREC enverra également un courrier à votre employeur lui mentionnant votre nom et le titre de la formation que vous suivrez.

Le BFT reste valable pendant un an à partir du moment où la demande est faite.

Vous n’avez pas encore de BFT et vous avez l’intention d’élargir vos connaissances ou simplement vous voulez en savoir plus sur le BFT, prenez contact avec Xavier Thomas (02 481 53 50- [email protected]) ou surfez vers www.irec.be. Cliquez sous « Accès direct» sur «Votre BFT» et sur «Des questions? Voici des réponses».

Un cahier de revendications commun a également été rédigé dans le secteur des maîtres-tailleurs, des tailleuses et couturières. Vous trouverez les lignes de force de ce cahier de revendications ci-après. Les négociations dans ce secteur prennent cours le 22 septembre 2011 au sein de la Commission paritaire.1. DuréeUne convention collective de 2 ans (2011-2012).

2. Pouvoir d’achatUne augmentation du pouvoir d’achat doit consti-tuer un élément essentiel d’un accord sectoriel 2011 – 2012.

Cette augmentation du pouvoir d’achat peut être réalisée par:- de préférence, une augmentation des salaires effectifs

et barémiques;- une augmentation de la part patronale dans le chè-

que-repas.Les barèmes des jeunes doivent être supprimés.

3. Frais de transportLes règles existantes relatives à l’intervention de l’em-ployeur dans les déplacements domicile-lieu de travail doivent être améliorées.En outre, une indemnité vélo doit être octroyée.

4. Fin de carrièreTous les régimes de prépension d’application pendant

la CCT précédente, doivent être prorogés. Les régimes de prépension doivent être prorogés jusqu’au 30 juin 2013 là où c’est légalement et conventionnellement possible.

Une politique de fi n de carrière spécifi que et adaptée doit être développée, où le travail faisable occupe une place centrale.

5. Avantages sociauxLa prime syndicale doit être augmentée jusqu’au montant maximum exonérable de 135e.

Une allocation complémentaire doit être accordée en cas de chômage temporaire.

6. Congé d’anciennetéLe droit au congé d’ancienneté doit être adapté et amélioré par:- une ancienneté sectorielle au lieu de porter en compte

l’ancienneté acquise au niveau de l’entreprise;- une extension du droit au congé d’ancienneté.

7. Rapprochement des statuts ouvrier/employéLe jour de carence doit être supprimé entièrement.L’amélioration des délais de préavis doit s’appliquer à tous les ouvriers et ouvrières.

8. FormationIl faut augmenter les efforts en matière de forma-tion.

9. Prorogation des toutes les conventions collectives de travail existantes.

Secteur des maîtres-tailleurs, des tailleuses et couturières (CP 107): cahier de revendications pour une CCT 2011-2012

Aujourd’hui, De Mick compte trois entités. Le centre de rééducation où l’on garantit la rééducation effi cace et de qualité ou les soins de confort de sorte que le patient puisse se rétablir au maximum. Ce centre accueille des patients très divers, allant de personnes at-teintes par une affection cérébrale non innée (coma après un grave accident, Parkinson, ...) jusqu’aux personnes avec des appareils pro-thétiques. Le centre comprend éga-lement une unité palliative où l’on accompagne les malades en phase terminale pendant leurs derniers moments.

Le centre de résidence et de soin accueille trois groupes: à Antigoon, les personnes âgées souffrant de démence trouvent un foyer. Bra-bo accueille des personnes âgées semi-valides de façon permanente ou pour un séjour de courte durée. Les personnes âgées avec une af-fection cérébrale non innée trou-vent l’accompagnement adéquat à Conscience.

De Vrije Vlinder, pour fi nir, accueille des personnes handicapées depuis 2008. Ce sont surtout des adultes qui souffrent d’un handicap mo-teur aux suites d’une affection cé-rébrale non innée. Depuis le début de 2011, De Vrije Vlinder dispose également d’un campus à Anvers où les personnes d’un même grou-pe-cible trouvent un foyer.

Les subventions qui sont octroyées par le Gouvernement fl amand et la Loterie nationale sont les bien-venues et indispensables, mais ne suffi sent malheureusement pas. Puisque les patients sont contraints à utiliser des chaises roulantes, il était impossible d’économiser au

niveau de l’espace. L’extension, la construction, le matériel et l’instal-lation de ces trois entités coûtent énormément d’argent.

De Mick, qui s’inspire et se fait clairement guider par ses origi-nes syndicales et socialistes, veut malgré tout continuer à offrir cette panoplie de soins à un prix abor-dable. Au centre de rééducation, il n’y a pas de suppléments pour le séjour dans une chambre d’une personne. Le prix journalier au cen-tre de résidence et de soin est très bas et le home pour les personnes handicapées pas de suppléments ou de prix journaliers excessifs.

De Vriendenkring ...

Heureusement, De Mick dispose du Vriendenkring (le cercle d’amis). C’est une association qui a pour but d’apporter du support moral et fi nancier à l’institution De Mick. Cette association compte une di-zaine de sections locales où des volontaires organisent de nom-breuses activités qui ont un seul but: rassembler suffi samment d’argent pour pouvoir réaliser les objectifs de De Mick. Les cotisa-tions des affi liés sont également très importantes.

Les dons constituent le troisième pilier.

Les patients et les résidents de De Mick accueillent à bras ouverts chaque forme de support, avec la garantie que celui-ci sera très bien affecté.

Le Fonds de Compensation Interne du Secteur du Diamant, mais aussi la section d’Anvers de la FGTB-Tex-tile, Vêtement et Diamant soutien-nent ce projet tellement important. Quelques-uns de nos militants, dont Charles Bresseleers, s’enga-gent activement pour l’association De Vriendenkring.

De Mick commence sa longue histoire sous forme d’un sanato-rium. De Mick fut géré par l’asbl Heropbeuring et crée par l’Union belge des ouvriers du transport en 1922 pour aider les ouvriers du port qui souffraient de la tuberculose pulmonaire. A l’origine, cette aide se limitait plutôt à la distribution de colis de vivres, mais résulta très vite en l’installation d’un hall de repos pour aboutir fi nalement à la construction d’un vrai sanato-rium au plein milieu des forêts à Brasschaat.

Grâce à l’amélioration des condi-tions de vie et de travail et à l’in-vention d’antibiotiques contre la tuberculose pulmonaire, cette maladie a fait beaucoup moins de victimes, obligeant De Mick à redéfi nir ses objectifs.

Finalement, l’institution a choisi de se spécialiser dans le traitement de personnes souffrant de la sclé-rose en plaques. En plus, elle s’est consacrée à la rééducation neuro-logique spécialisée des patients qui sont atteints d’une affection cérébrale. La rééducation locomo-trice est également devenue une de leurs disciplines. En 1999, l’hôpital s’est consacré également au soin des malades en phase terminale et aux soins palliatifs.

Vu le vieillissement de la popu-lation, De Mick est également devenu actif dans le secteur des soins aux personnes âgées et a installé un centre de résidence et de soin ainsi qu’un centre pour des séjours de courte durée. De Mick s’est également spécialisé dans deux domaines bien spécifi ques: les affections cérébrales non in-nées et la démence.

Partons en lutte avec les syndicats ouest africains pour éliminer le travail des enfants dans les plantations de cacao

Le nouveau projet international pour la FGTB HORVAL et FNV Bondgenoten

Cela fait maintenant 10 ans que le sénateur américain Hakin et le représentant Engel ont amené les grandes entreprises dans le secteur du cacao à signer un protocole d’accord visant à éradiquer le travail des enfants. Mais force est de constater, et le rapport du centre Payson de l’Université de Tulane* est là pour le démontrer, que depuis ce protocole les avancées sont faibles, beaucoup trop faibles. La FGTB HORVAL veut avec FNV Bondgenoten des Pays-Bas soutenir les syndicats dans trois pays (Ghana, Côte d’Ivoire et Burkina Faso) afin qu’ils puissent lutter contre ce fléau qu’est le travail des enfants dans les plantations de cacao.

Dick de Graaf, FNV Bondgenoten: «Environ trois millions de petits agriculteurs travaillent dans le sec-teur du cacao en Afrique de l’Ouest. Ils gagnent à peine de quoi nourrir leur famille. Le traitement des fè-

ves de cacao en produits semi-ma-nufacturés ainsi que la fabrication et la vente de chocolat sont aux mains de quelques multinationales dans le monde.

Malgré le battage médiatique et le protocole Hakin et Engel, on voit peu d’amélioration dans le comportement de ces entreprises multinationales. Leurs efforts sont au contraire toujours et d’avantage axés sur l’assurance de l’approvi-sionnement en fèves de bonne qualité que sur les conditions de vie des petits paysans et de leurs familles.»

Au niveau syndical, en Europe, les affi liés de l’EFFAT se sont retroussé les manches et ont décidé que la fi lière du cacao doit être durable depuis les petits planteurs, jusque dans nos usines de transformation. Tous ensemble, délégués syndi-caux et permanents se sont réu-nis à diverses reprises pour défi nir les priorités et développer un outil de travail pouvant servir dans les conseils d’entreprise et les comi-tés d’entreprise européens. Ils ont donc développé un site internet de mise en réseau (cocoanet.eu) ainsi qu’un guide syndical et ont décidé d’attirer l’attention des directions d’entreprises sur l’importance de la gestion durable de la fi lière no-tamment en obligeant les entre-prises à signer des chartes dans lesquelles elles déclarent importer des fèves de cacao «propres» c’est-à-dire récoltées par des adultes et non pas par des enfants. Ce travail syndical s’effectue également en

collaboration avec des ONG telles que Oxfam Magasins du monde.Tangui Cornu, FGTB HORVAL: «la FGTB Horval a décider de relever le défi d’un cran et de construire un projet en partenariat avec FNV Bondgenoten et des syndicats d’Afrique de l’Ouest directement impliqués dans la lutte contre le travail des enfants dans les plan-tations de cacao.»

Il s’agit du syndicat UGTCI en Côte d’Ivoire, du syndicat GAWU au Ghana et de la CSB au Burkina Faso (pays ne produisant pas de cacao mais où la grande pauvreté amène les famille à envoyer leurs enfants travailler dans les planta-tions en Côte d’Ivoire) mais aussi l’UITA, notre fédération syndicale internationale, au travers de son Team Africa.

Au mois d’août, durant une semai-ne, des représentants de ces syndi-cats se sont réunis et ont développé un projet très prometteur. Ce projet va permettre d’organiser des ren-contres régionales, de développer des outils communs d’action et d’échanger sur les bonnes prati-ques. Mais aussi, d’aider chaque syndicat individuellement à mener des campagnes de formation et d’information sur la question du travail des enfants et de sensibili-ser les communautés villageoises dans lesquelles travaillent les pe-tits paysans et les travailleurs agri-coles ainsi que bien souvent des enfants afi n de les convaincre de créer des écoles et éventuellement de trouver avec elles des nouvelles

Le Centre Wallon de Formation HORVAL est né!Naissance d’un centre de formation

Le processus de création d’un cen-tre de formation pour HORVAL a été très fortement lié à la vision que veut se donner la centrale HORVAL pour demain.

Depuis de nombreuses années et notamment lors de chaque congrès, nos délégués réclamaient, à juste titre, qu’une attention plus grande soit portée à la formation. Notre centrale souhaitant se renforcer et surtout renforcer ses délégués, le moment est venu qu’elle réponde à l’attente légitime de ceux qui portent nos revendications dans les entreprises.

La centrale grandit et les attentes aussi

HORVAL compte de plus en plus de délégués dans ses différents secteurs. Avoir plus de délégués a mis en avant une double nécessité : celle de pouvoir tous les encadrer et celle de leur donner à tous la chance d’avoir une formation so-lide. La réalité syndicale de terrain fait également que l’on attend de plus en plus d’un délégué. L’engagement syndical implique entre autres une bonne connais-sance de la législation générale, sectorielle mais également d’avoir

des capacités de négociateur. Un bon délégué se doit également d’appréhender la réalité politi-que, sociale et économique afi n de comprendre au mieux les mé-canismes de notre société et de pouvoir ainsi se positionner dans le système actuel. Il doit aussi rece-voir les formations lui permettant d’aider les travailleurs dans leurs diffi cultés quotidiennes.

Le centre de formation aura no-tamment pour mission d’aider les délégués à acquérir les éléments de base du travail de délégué tout leur permettant de développer des concepts idéologiques essentiels à leur positionnement en tant que travailleurs syndicalistes.

Un autre point important sera le volet International et le soutien pour nos délégués participant à des Comités d’Entreprises Européens. Nous avons conscience des atten-tes et des besoins car la situation de crise actuelle montre suffi sam-ment l’impact de l’Europe dans notre vie de tous les jours et dans les décisions qui nous concernent ainsi que nos entreprises…Ce sera une première réponse.

Développement d’une équipe

Depuis quelques jours, l’équipe du Centre de Formation Wallon, CWF-

HORVAL, est en place. L’équipe se compose de deux formateurs et d’une secrétaire administrative. Dans quelques semaines, ils se-ront sur le terrain pour supporter nos régionales en organisant des formations qui permettront no-tamment à nos candidats d’être mieux armés pour se lancer dans la campagne pour les des élections sociales.

Un objectif - une volonté – des réalités différentes

La politique de formation est un élément indispensable dans la constitution d’une centrale HOR-VAL fédérale forte avec une identité forte.

HORVAL va structurer l’offre de formation faite à ses délégués et futurs délégués en Wallonie au travers de son Centre Wallon de Formation. En Flandre et à Bruxel-les, le même objectif est poursuivi mais au travers de moyens adaptés aux réalités régionales.

Si la formation estune nécessité, la proximité en est une autre.

En Wallonie, les moyens vont être mis en place pour que, quelque soit la régionale, un délégué HORVAL bénéfi cie d’une offre similaire.

Nous avons, en effet, été très atten-tif, dès la création du centre, à l’élé-ment de proximité, indispensable pour créer des équipes syndicales soudées au niveau local. Nous sou-haitons conforter la dynamique régionale et l’esprit de corps autour des secrétaires régionaux.

Des formations seront égale-ment structurées par secteurs et sous-secteurs afi n de constituer

progressivement une dynamique sectorielle.

Sabrina, Gianni, Maxence, bienvenue!

Les attentes de nos délégués sont énormes, les enjeux le sont tout autant.

Un superbe challenge que nous comptons bien gagner avec vous.

activités génératrices de revenus permettant d’augmenter le pou-voir d’achat des familles.

De notre côté, nous continueront à exercer notre rôle de contre-pou-voir et d’infl uencer les grandes en-treprises pour qu’elle assurent la traçabilité du cacao qu’elles impor-tent mais également pour que le salaire des travailleurs de l’ensem-ble de la fi lière soit suffi samment

décent pour que à aucun niveau on ne soit confronté au travail précaire ou au travail des enfants.

Ensemble syndicats du Nord et syndicats du Sud rassemblons nos force afi n de renverser la vapeur!

*Sur le rapport du Payson Center: http://www.childlabor-payson.org/Final%20Fourth%20Annual%20Report.pdf

Julie, Jos, Dick, Asare, Koffi , Léonie, Julie, Leticia, Emelia, Andy, Pascal, Adwoa et Siméon en visite dans une communauté où le travail des enfants a été éliminé grâce au travail du syndicat GAWU.

Les partenaires s’activent pour construire le projet.

Gianni, Sabrina et Maxence: la nouvelle équipe du Centre de For-mation Wallon d’HORVAL.

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011

SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Elections sociales: le SETCa fait entendre sa voix!Les élections ne manqueront pas en Belgique l’an prochain. Pour autant, les élections qui se dé-rouleront en mai 2012 seront tout de même particulières. Il s’agira en effet des élections sociales. A l’occasion de ces élections, vous ne porterez pas votre voix sur des hommes politiques, mais sur vos propres collègues. Les élus devien-dront à leur tour la voix de leurs collègues au cours des quatre an-nées suivantes.

Le SETCa-FGTB soutient ses candidatsSe porter candidat aux élections sociales est une chose. Vous pou-vez vous adresser pour ce faire au SETCa. Mais c’est à partir de ce moment-là seulement que tout commence ! En effet, il s’agit dès lors de faire campagne. Là encore, nos candidats pourront compter sur notre appui. Dès à présent, la préparation de cette campagne bat son plein et, le 14 novembre, nous présenterons notre campagne aux militants.

La «voix» du terrainLa «voix» est le fi l conducteur que nous avons retenu pour mener campagne. Ce n’est pas seulement la voix du délégué qui représente celle des travailleurs, mais aussi celle du travailleur qui la donne,

lors des élections, à son délégué.

Le choix du terme «voix» ne recèle pas seulement une idée forte. En termes de slogans et de possibilités graphiques, il offre également de nombreuses approches intéres-santes. Au cours de la première phase de la campagne, il s’agit de convaincre les travailleurs de faire entendre leur voix en devenant candidats, ce qui peut se faire en devenant candidat du SETCa ! Au cours des étapes suivantes de la campagne, par exemple lorsque le candidat individuel du SETCa cherchera à rassembler des voix, le contenu du matériel de propa-gande adoptera de nouvelles for-mes. D’un point de vue graphique, nous avons opté pour le thème de la bulle pour donner forme visuel-lement à votre «voix».

Campagne dans les entreprisesPour les candidats, ceci signifi e qu’ils vont obtenir le matériel vou-lu pour partir en campagne. Cette dernière sera de préférence le plus étroitement possible en phase avec la réalité du terrain. En d’autres ter-mes, c’est au sein de l’entreprise, le plus près possible des travailleurs, que les candidats choisiront les points qu’ils retiendront pour mener campagne au sein de leur

propre entreprise. Heureusement, ils ne seront pas seuls à cette oc-casion. Le service de formation du SETCa leur confi era des conseils concrets sur la manière d’aborder les choses. De même, les sections du SETCa leur apporteront incon-testablement l’appui voulu.

Concrètement? Indépendamment d’un certain nombre de gadgets «classiques», les candidats dispo-seront d’une douzaine de brochu-res déjà préparées, auxquelles ils pourront conférer eux-mêmes le contenu voulu. Elles seront traitées au moyen de programmes simples et, pour les plus simples, à l’appui même du traitement de texte le plus courant.

Encore trop compliqué? Sur notre site internet (voir davantage de dé-tails un peu plus loin) vous pourrez même réaliser tout à fait automati-quement des affi ches électorales. Il suffi t de décharger une photo et, en échange, vous obtenez une affi che tout à fait nette qu’il ne vous suffi t plus qu’à (faire) imprimer.

Cette campagne va également ren-dre littéralement visite aux entre-prises… Le SETCa a prévu des véhi-cules de campagne qui serviront pour les événements de campagne dans les parcs industriels. Bientôt

de plus amples informations à ce propos!

Notre site internet, un outil aux mains des militantsNotre site internet va être réamé-nagé sérieusement dans la pers-pective des élections sociales. Do-rénavant, des parties du site setca.org seront fermées au grand public. Les mêmes informations restent évidemment disponibles pour les membres du SETCa. Autre nou-veauté : des informations parti-culières seront prévues pour les militants. Ainsi, les délégués et les

militants du SETCa pourront télé-charger directement le matériel de campagne à partir de notre site. Cette possibilité restera certaine-ment très utile, y compris au len-demain des élections sociales.

Prêts pour 2012En coulisse, les travaux prépara-toires de la campagne électorale battent donc leur plein au SETCa. Notre objectif n’est autre que de préparer le mieux possible nos mil-liers de délégués pour le lancement des élections.

Elections sociales:Le lancement de la campagne est pour bientôt!Briefi ng des permanents SETCa Cette rentrée a directement dé-marré avec une rencontre de l’en-semble des permanents du SETCa le 9 septembre. Après la période de vacances et avant le lance-ment de la procédure offi cielle en vue des élections sociales, ce rassemblement était l’occasion de faire le point sur les enjeux politiques et syndicaux liés au contexte actuel. Il a également permis aux différents perma-nents de découvrir en primeur

la campagne de propagande développée par le SETCa et son plan d’action. En somme : un der-nier briefi ng avant de lancer le recrutement de candidats dans les entreprises.

Les semaines et les mois vont dé-fi ler et les différentes phases de la campagne vont se succéder à toute vitesse jusqu’au vote dans les entreprises en mai prochain. Il s’agit d’une période intense au niveau syndical, un tournant

décisif puisque les travailleurs seront amenés à ‘faire entendre leurs voix’ et à choisir ceux qui les représenteront face à l’em-ployeur au cours des quatre pro-chaines années. Différents outils ont été conçus afi n de soutenir les délégués dans leur approche de terrain et les candidats dans leur travail de propagande. Tout au long des différentes phases de la procédure, le SETCa sera à leur écoute et mettra tout en œu-vre afi n de leur apporter l’aide

nécessaire et faire en sorte que les élections sociales 2012 soient un succès.

Meeting de lancement de la cam-pagne le 14/11

Le 14/11 prochain, le SETCa ras-semblera 2000 militants au cours d’une journée exception-nelle destinée à lancer offi ciel-lement la campagne élections sociales 2012. L’ensemble des supports de communication et

outils développés à cet effet leur seront présentés, les dernières informations syndicales leur seront diffusées ainsi que no-tre programme pour les quatre années à venir. Une occasion de se réunir une dernière fois avant la dernière ligne droite, de répondre à leurs questions et de leur rappeler que le SETCa sera là pour les épauler tout au long de cette période élections sociales…

> CP 218

Accord dans la commission paritaireAvant les mois d’été, les employeurs, le SETCa et la CGSLB avaient déjà signé l’accord sectoriel. La CNE fait désormais de même. Ceci entérine l’accord sectoriel du 24 juin dans la commission paritaire. 400.000 employés sont désormais certains du maintien et de l’extension de leurs droits et avantages. Le SETCa a toujours souligné l’importance d’un accord pour le CP 218. En effet, plus de 200.000 employés sont occupés dans de petites entreprises sans représentation syndicale et sans accord sectoriel, ils auraient vu disparaître de très nombreux droits et avantages. En outre, les négociations peuvent se poursui-vre dans les entreprises avec délé-gation syndicale.

Que prévoit l’accord?Tous les salaires doivent certaine-ment augmenter de 0,3% à partir du 1/1/2012. Cette augmentation vient s’ajouter aux indexations des 1/1/2011 (2,49%) et 1/1/2012 (sur la base des prévisions actuelles, plus

de 3%) et aux augmentations ba-rémiques des années 2011 et 2012. Ce que représentent ces 0,3% en termes de coût salarial peut être négocié dans les entreprises avec délégation syndicale. La créativité peut ici payer! Le remboursement des frais de transport est porté de 75 à 85% et les pouvoir publics prennent en charge les 20% restants par le biais du système du tiers payant. Rem-boursement à 100% donc. Les éco-chèques de 250 EUR par an sont reconduits, sauf s’ils avaient été ou sont convertis en un autre avantage équivalent. Les modalités de calcul pour la prime de fi n d’année sont amé-liorées.Formation: le droit à 4 jours de formation sur 2 ans est maintenu. Les employés qui, indépendam-ment de la formation d’entreprise, s’inscrivent eux-mêmes à d’autres cours reçoivent un montant de 100 EUR (375 EUR pour groupes cibles spécifi ques) pour payer les (une

partie des) frais d’inscription à l’école. Des efforts supplémentai-res sont prévus pour les employés âgés.Les systèmes de prépension à 58 ans et 56 ans avec 20 ans de travail de nuit sont maintenus. La pré-pension à 58 ans est en tout cas prorogée jusque fi n 2013.Les employés qui prennent un cré-dit-temps 4/5e à partir de 55 ans re-cevront aussi à l’avenir, en plus de l’allocation de l’ONEm, une prime (actuellement 65 EUR) du fonds social. Ce paiement était suspendu depuis juillet. Les primes seront maintenant payées avec effet ré-troactif à partir du 1er juillet.Le fi nancement des primes du fonds social et des activités de formation est désormais garanti jusque fi n 2013 dans l’attente d’un nouvel accord dans le courant de 2013.La voie indiquée par le SETCa est à présent suivie par d’autres.La sagesse l’emporte sur l’esprit d’aventure!

> BANQUES

Accord sectoriel signéIl existe désormais un accord sectoriel également pour les travailleurs du secteur bancaire. Les représentants de toutes les organisations syndicales, sauf une partie du syndicat chrétien, ont en effet approuvé l’accord. Ceci clôt les négociations dans la CP 310, un secteur qui occupe pas moins de 60.000 employés.

L’accord prévoit une augmentation du pouvoir d’achat. A partir du 1er juillet 2012, tous les barèmes seront augmentés de 15e. Pour les tra-vailleurs qui ne bénéfi cient pas de ces augmentations (car ils sont payés au-delà de ce qui est prévu par le barème sectoriel), des éco-chèques ont été prévus, pour un montant pouvant aller jusque 200e. Dans les deux cas, ces augmentations continueront à courir après 2013. La nouveauté est que désormais une prime syndicale +/- 30e par an sera versée aux travailleurs syndiqués.

Le système actuel de prépension est prolongé. Celui-ci prévoit une indemnité complémentaire équivalente à 95% de la différence entre la rémunération nette de référence et l’allocation de chômage. Les règles en matière de crédit-temps sont également prorogées (dans le secteur, le seuil de travailleurs en crédit-temps en dans l’entreprise est de 6%). Les efforts en matière de formation dans le secteur seront aussi in-tensifi és. Avec la crise fi nancière à l’esprit, la façon dont les employés informeront les clients sur les produits qu’ils pourraient acheter fera désormais l’objet dans une certaine mesure d’une concertation au sein du Conseil d’entreprise.

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°15 • 16 SEPTEMBRE 2011

Au moment où nous écrivons ce texte, rien ne permet en-core de dire clairement s’il

y aura ou non une percée dans les négociations gouvernementales. Du moins dans leur volet purement institutionnel, celui concernant les dossiers BHV et apparentés. Loin de nous l’idée de vouloir nous mêler à ce débat politique, mais nous ne pouvons nous empêcher de nous demander pourquoi cela doit pren-dre autant de temps. Assurément à l’heure où les problèmes socio-économiques nécessitent une ap-proche plus urgente.

Rien ne permet de dire non plus en ce lundi 12 septembre si le budget 2012 sera établi par le gouverne-ment actuel en affaires courantes ou par un nouveau gouvernement à former. Au demeurant, quel que soit ce gouvernement, les défi s restent les mêmes. Sous curatelle européenne, la Belgique doit rédui-re sa dette de plus de 22 milliards, voire peut-être même davantage, d’ici 2015. Pour 2012, les prévisions sont de 7 à 8 milliards.

Le week-end dernier, toutes les organisations et tous les partis politiques possibles n’ont dès lors eu de cesse que préconiser des ef-forts substantiels à fournir par la population. Et les médias d’y par-ticiper volontiers sans la moindre

Une alternative est possible et nécessaireréfl exion critique. C’est qu’il faut préparer ainsi chacun à encaisser des mesures d’économies. Il est inutile en effet de ne pas vouloir voir la réalité en face et de nier que l’État belge enregistre un défi cit budgétaire. Notre taux d’endette-ment avoisine lui aussi les 100%. Mais nous refusons d’en passer les causes sous silence.

Car ce ne sont pas les travailleurs qui ont provoqué la crise de l’en-dettement. Ce ne sont donc pas eux qui doivent en supporter les causes. Nous ne pouvons pas oublier qu’en 2008, tous les États européens se sont endettés pour sauver les banques. Ces mêmes banques qui, en raison de leur imprévoyance et de leur cupidité, ont causé la crise fi nancière. Il est un fait aussi que toutes sortes de fonds d’in-vestissement ont profi té de cette situation de manière spéculative. Aujourd’hui encore, ils continuent de mettre les États membres sous pression en perturbant les marchés fi nanciers, pour ainsi pouvoir en-granger de plantureux bénéfi ces. Nous sommes et restons dès lors d’avis qu’il existe une alternative aux économies aveugles vers les-quelles se dirigent presque tous les acteurs.

Il faut plus de rentrées: imposition structurelle des grandes fortunes

et des plus-values réalisées sur la vente d’actions, suppression des intérêts notionnels (qui n’appor-tent aucun emploi supplémentaire mais bien davantage de dividen-des pour les actionnaires) et taxe sur les transactions fi nancières. Et enfi n, il faut enfi n s’atteler à la fraude fi scale. Toutes les mesures fi scales précitées suffi sent déjà à elles seules pour trouver les mil-liards nécessaires. À côté de cela, investir dans l’emploi reste la voie la plus indiquée pour faire de notre société une société juste: suffi sam-ment d’emplois offrent des revenus et une dignité à la population et génèrent des recettes supplémen-taires pour l’État.

Pour en revenir dans ce cadre aux négociations gouvernementales, nous constatons que la note Di Rupo, qui servirait de base à l’élabo-ration d’un programme gouverne-mental, ne répond absolument pas à une telle approche socialement équitable. L’accent est en effet da-vantage placé sur des économies que sur de nouvelles recettes. Et là où les mesures d’économies propo-sées sont déjà plus que concrètes, celles relatives à de nouvelles ren-trées restent extrêmement vagues. La note Di Rupo est donc loin d’une politique progressiste. Dommage que des partis politiques socialis-tes se laissent séduire par de telles

mesures. Nous restons également opposés au volet ‘réforme de l’État’ de la note Di Rupo. Il conduira en effet au démantèlement du carac-tère fédéral de la sécurité sociale et du droit du travail individuel et collectif.

L’Europe perd entre-temps de sa crédibilité auprès de la population qui, partout, doit faire des sacri-fi ces pour satisfaire aux ratios fi nanciers. Le marché du travail doit encore être plus fl exible, les travailleurs doivent travailler plus

longtemps. Nous restons favora-bles à une Europe sociale, mais alors, cette Europe doit regagner sa légitimité auprès des populations des États membres. Ce qui n’est pas possible sur la base de la politique néolibérale européenne préconi-sée actuellement. L’éclatement de l’Europe conduirait uniquement au populisme et au nationalisme, avec toutes les conséquences qui en découlent. Oui donc à plus d’Eu-rope, mais une autre Europe, une Europe sociale.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa-BBTK SETCa-BBTK

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