Suzanne B R I E T

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Madame Documentation Présentation réalisée par Alexis Parin Année Spéciale GIDO 2007-2008

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Madame Documentation

Présentation réalisée par Alexis Parin

Année Spéciale GIDO

2007-2008

1894 : Naissance dans les Ardennes de Renée-Marie, Hélène, Suzanne Briet. Avec sa sœur, elle est élevée à Paris dans un milieu bourgeois et catholique.

1917-1920 : Elle est enseignante d’anglais et d’histoire en Algérie à Annaba.

1919 : Elle participe à la création de l’organisation non gouvernementale internationale Zonta pour la reconnaissance des femmes dans le monde. Elle devient, plus tard, présidente de l’Union des femmes européennes.

1924 : Nouvellement diplômée en bibliothéconomie, reçue première au Certificat d’aptitude aux fonctions de bibliothécaire (CAFB, aujourd’hui disparu), elle entre à la bibliothèque Nationale.

1931: Elle participe activement, avec Jean Gérard à la création de l’Union française des organismes documentaires (UFOD), première association professionnelle française de documentation.

1934 – 1954 : Elle crée et dirige la salle X, salle des catalogues et bibliographies de la Bibliothèque nationale. Elle rend disponible ce qui, jusqu’alors, est inaccessible au lecteur et développe un service consultatif bibliographique.

1951 : Publication de l’ouvrage : manifeste sur la documentation : Qu’est-ce que la documentation ? qui fait d’elle une des fondatrices françaises de cette activité et une théoricienne de haut niveau dans les sciences de l’information et de la documentation naissantes.Cette année-là, elle devient vice-présidente de la FID et est surnommée « Madame Documentation ».

1951 – 1954 : Elle crée avec d’autres professionnels l’Institut national des techniques de la documentation (INTD).

1989 : Elle meurt à Paris, à l’âge de 95 ans.

La réflexion très profonde de Suzanne Briet, sur le document lui doit la célèbre description : « The lady and the Antelope ». Elle définit, en effet, le document de façon très large incluant : « tout indice concret ou symbolique, conservé ou enregistré aux fins de représenter, de reconstituer ou de prouver un phénomène ou physique ou intellectuel ». Elle veut étendre la notion de document aux objets naturels à partir du moment où ils sont utilisés comme éléments de démonstration : « Un document est une preuve à l’appui d’un fait ». Le document étant une base de savoir peut donc être un objet matériel, autonome, stable et durable. Il est conservé et catalogué de façon à pouvoir être consulté.

« Une étoile est-elle un document ? Un galet roulé par le torrent est-il un document ?», interroge-t-elle avec beaucoup de poésie. Prenant pour exemple la découverte d’une nouvelle espèce d’antilope, elle répond oui et explique : « L’antilope qui court dans les plaines d’Afrique ne peut être considérée comme un document… Mais si elle est capturée… et devient un objet d’études, on la considère alors comme un document. Elle devient une preuve physique ». Cet animal fait l’objet de communications scientifiques, les médias en parlent, les cinéastes le filment et enregistrent ses cris. L’antilope est ainsi à l’origine de tout un ensemble de documents diversifiés à l’origine d’un classement scientifique établi par le zoologiste. Les documents seront traités et classés dans les bibliothèques. L’antilope devient bien dans ce cas un document !

« Les articles scolaires écrit sur l’antilope sont des documents secondaires, car l’antilope elle-même est le document premier. La pierre dans la rivière n’est pas un document. La pierre dans un musée est un document. Une étoile dans le ciel n’est pas un document, une photographie d’étoile, l’est ».

Source : http://savoirscdi.cndp.fr/CulturePro/biographie/briet/briet.htm