Support d’enseignement pour la première année...
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Support d’enseignement pour
la première année d’étude
2018 - 2019
Matière : Physiologie…………………..
Enseignant : Pauline NEVEU, PhD……….
1
Cours de Physiologie
Pauline Neveu, PhD
Neurophysiologie
2
Plan général du cours
de neurophysiologie
3 volets:
-Notions de base sur le Système Nerveux
-Motricité
-Fonctions complexes
3
1er volet: Notions de base sur le Système Nerveux
-Eléments du système nerveux
-Communication nerveuse
-Notions de neuroanatomie
4
2e volet: Motricité
-Notions de base sur les systèmes sensori-moteurs
-Le muscle et la fibre musculaire
-Les muscles et le système nerveux
-Réflexes médullaires, circuits locaux, locomotion
-Le système vestibulaire
-Posture et activité posturale
-Le mouvement volontaire
-Le cervelet
-Les noyaux gris de la base (& motivation)
-Synthèse: l’intégration sensori-motrice (& attention)
5
3e volet: Fonctions complexes
-Les états de vigilance – sommeil/éveil
-Apprentissage et mémoire
-Langage et latéralisation
-Comportements et émotions
6
Références bibliographiques
-« Neurosciences » Purves et al. chez De Boeck
-« Neurosciences » Bear et al. chez Pradel
-« Atlas de neurosciences humaines de Netter »Felten et Jozefowicz chez Masson
-« Biopsychologie »Pinel chez Pearson Education
-« Neurophysiologie »Richard et Orsal chez Dunod
-« Principles of neural science »Kandel et al. chez McGraw-Hill Companies
7
Notes additionnelles : pédagogie
-plusieurs perceptions :
-pauses pédagogiques
-auditive
-visuelle
-proprioceptive
→ écouter
→ regarder
→ faire
8
Notes additionnelles : organisation
-100h au total
-site: http://drpneveu.free.fr
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement... et les mots pour
le dire arrivent aisément » Sic Boileau
-2 semestres
-cours de 4h + pause vers 10h15
-examens : QCM
-retards>15min: justificatif nominatif écrit
1
Éléments du Système Nerveux
Pauline Neveu, PhD
1er volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Éléments du Système Nerveux»
1-Apparition du système nerveux (SN)
2-Grandes fonctions du SN
3-Constituants du SN
3
1-Apparition du Système Nerveux
Histoire de la Terre
-15000Ma: univers
-4600Ma: Terre
-2800Ma: Oxygène
-600Ma: Pluricellulaires...
-3500Ma: Vie: Procaryotes
-1500Ma: Eucaryotes
...mais, du nouveau! Ma=millions d'années
-2100Ma: Pluricellulaires (Gabon)
4
1-Apparition du Système Nerveux
Apparition vie = ‘complexification’ de la matière
Unicellulaires: pas de SN
-Membrane plasmique-Cytoplasme-Matériel génétique (ADN)-Ribosomes-Protéines
Le SN apparaît chez des pluricellulaires
-Constitués de plusieurs cellules-Spécialisation des cellules
5
1-Apparition du Système Nerveux
Rôle du SN chez pluricellulaires?
Coordination entre les cellules spécialisées en liaison avec le maintien de l’homéostasie
Le SN n’est pas présent chez tous les pluricellulaires
Végétaux: coordination cellulaire grâce à un système hormonal
Quand SN et système hormonal coexistentconnexions intimes
6
1-Apparition du Système Nerveux
Différences? entre:
Pluricellulaire sans SN Pluricellulaire avec SN
Sur place: sol/air/soleil À distance: recherche
Reproduction
Passive: vent/eau/animaux Active: recherche
Nourriture
Déplacement
Déplacement passif Déplacement actif
SNcapacité à agir«Un SN, ça sert à agir. » Sic Laborit
7
1-Apparition du Système Nerveux
Le SN répond à une double nécessité:
- Nécessité de coordination cellulaire
- Nécessité d’autonomie motrice
8
2-Grandes fonctions du Système Nerveux2.1-Le cerveau vu par l’humain
- Temps préhistoriques-Cerveau organe vital
- Egypte-SN comportements moteurs
- Antiquité-Hippocrate (-400ans):
-Aristote (-350ans):
-Galien (-180ans):
-Trépanations
-Cœur siège conscience, mémoire, pensées
SN sensations, siège de l’intelligence
SN refroidissement du sang échauffé par le cœur, siège de l’intelligence
SN mouvements, sensations, intelligence, cerveau hydraulique
9
2-Grandes fonctions du Système Nerveux2.1-Le cerveau vu par l’humain
- Moyen âge (500/1500): RAS…
- Renaissance (1500/1600): études anatomiques-De Vinci-Vésale
- Grand siècle (1600/1700): vue dualiste de Descartes-Corps-Esprit
- Siècle des lumières (1700/1800): étude de la matière nerveuse
10
2-Grandes fonctions du Système Nerveux2.1-Le cerveau vu par l’humain
- XIXe siècle: étude approfondie de l’organisation et des fonctions du cerveau
-Les nerfs ne sont plus envisagés comme des systèmes hydrauliques (théorie mécaniste) mais comme des câbles électriques
-Idée d’évolution du SN après les travaux de Darwin
11
2-Grandes fonctions du Système Nerveux2.1-Le cerveau vu par l’humain
- XIXe siècle (suite)
-Le neuroneunité de base du fonctionnement cérébral
-Théorie cellulaire, Schwann, 1839
-Nouvelles techniques: durcissement, coupes, colorations
Dessin de Ramon Y CajalColoration de Golgi
12
2-Grandes fonctions du Système Nerveux2.1-Le cerveau vu par l’humain
- XIXe siècle (suite)
-Localisation des fonctions cérébrales
-Brodmann, 1909 52 aires cytoarchitectoniques
-Broca, 1861, Neuropsychologie: lésions localisées localisation de fonctions cognitives
-Wernicke, 1870/1880 processus distribué
-Gall, 1809, Phrénologie: forme de la tête caractère
13
2-Grandes fonctions du Système Nerveux2.1-Le cerveau vu par l’humain
- XXe et XXIe siècles: l’ère des neurosciences
Progrès phénoménaux dans tous les champs de la biologie
Comprendre les comportements et les processus mentaux en terme d’activité du cerveau
Apporter des réponses à des questions fondamentales relatives à la conscience, la mémoire, le langage…
14
2-Grandes fonctions du Système Nerveux2.2-Les multiples fonctions du SN
- un exemple: on vous appelle…
- schématiquement, les fonctions du SN sont:
-Réception des stimulations
-Transport des informations
-Intégration/élaboration d’une réponse
-Transport des informations
-Exécution de la réponse
Réception
Action
15
2-Grandes fonctions du Système Nerveux2.2-Les multiples fonctions du SN
Quelle partie du SN fait quoi?
Distinguons deux SN:
-SN Central
-Encéphale-Moelle épinière
-SN Périphérique
-Nerfs-Ganglions-Récepteurs sensoriels
16
2-Grandes fonctions du Système Nerveux2.2-Les multiples fonctions du SN
-Réception des stimulations
-Transport des informations
-Intégration/élaboration d’une réponse
-Transport des informations
-Exécution de la réponse
récepteurs sensoriels
fibres sensorielles/afférentes
SNC
fibres motrices/efférentes
muscles
17
3-Constituants du Système Nerveux3.1-Notion de tissu
Quatre tissus animaux:
- tissu épithélial
- tissu conjonctif
- tissu musculaire
- tissu nerveux
Tissu = assemblage de cellules spécialisées + MEC (matrice
extra-cellulaire)
Différents niveaux d’organisation structurale:
- cellules tissus
- tissus organes
- organes appareils ou systèmes
18
3-Constituants du Système Nerveux3.1-Notion de tissu
Le tissu nerveux comprend:
- neurones
- cellules gliales
- une matrice extracellulaire:
- polysaccharides
Système nerveux composé par du tissu nerveux
- protéines fibreuses
- deux types cellulaires:
compartiment extracellulaire important: 20/30% volume tissulaire total
capillaires sanguins s’y trouvent
très nombreux sous-types cellulaires différents; 1012 neurones et plusde cellules gliales
19
3-Constituants du Système Nerveux3.2-Le neurone
Trois régions dans un neurone:
- corps cellulaire = péricaryon = soma
- axone = cylindraxe = fibre nerveuse
- dendrites
dendrites
soma
axone
20
3-Constituants du Système Nerveux3.2-Le neurone
Corps cellulaire contient:
- noyau de la cellule neurone
- machinerie cellulaire classique:
- ribosomes
- réticulum endoplasmique
- appareil de Golgi
- mitochondries
- cytosquelette:
- microtubules
- filaments intermédiaires
- microfilaments
flux
résistance
structures membranaires
21
3-Constituants du Système Nerveux3.2-Le neurone
Corps cellulaire centre trophique
dégénère
survit
section
22
3-Constituants du Système Nerveux3.2-Le neurone
L’axone présente différentes parties:
- naît au niveau du cône axonique ou cône d’émergence; le segment initial est son début
- unique à son origine
- peut émettre des collatérales
- peut être très long
- diamètre constant
- nombreuses ramifications
- boutons synaptiques
- se termine au niveau de la terminaison axonique ou arborisation terminale:
23
3-Constituants du Système Nerveux3.2-Le neurone
L’axone:
- assure la conduction de l’influx nerveux
- est le lieu de différents flux (//survie)
- transports antérogrades: soma arborisation
- rapide éléments nécessaires au fonctionnement de l’axone
- lent renouvellement axone
- transport rétrograde: arborisation soma
recyclage déchets
communication
rails = microtubules
24
3-Constituants du Système Nerveux3.2-Le neurone
Les dendrites:
- principal lieu de la réception de l’influx nerveux
- courtes
- ramifiées
augmentent la surface de la cellule
augmentent le nombre de contacts récepteurs potentiels- nombreuses
- peuvent posséder des épines dendritiques
25
3-Constituants du Système Nerveux3.2-Le neurone
Classement des neurones:
- forme/nombre prolongements:
- multipolaires
- bipolaires
- monopolaires
- taille du soma
- allure des dendrites
- longueur de l’axone
- neurotransmetteur utilisé
- pseudo-unipolaires
26
3-Constituants du Système Nerveux3.2-Le neurone
Classement des neurones (suite):
- selon la fonction:
- neurones sensoriels
- interneurones
- motoneurones
Extrémité = récepteur sensoriel
Extrémité en contact avec un muscle
27
3-Constituants du Système Nerveux3.2-Le neurone
Evolution des neurones pendant la vie:
- le nombre de neurones diminue
- de nouveaux neurones peuvent apparaître: néoneurogenèse
- hippocampe
Le tissu nerveux peut se réorganiser plasticité
Les neurones ont une consommation énergétique très élevée:- oxygène
- glucose
- bulbe olfactif
28
3-Constituants du Système Nerveux3.3-Les cellules gliales
Caractéristiques:
- plus nombreuses que les neurones (glue des neurones)
- diverses formes, expansions cytoplasmiques
- peuvent se diviser
- influence sur les connexions entre neurones
- pas de conduction de l’information nerveuse, mais modulation:
- isolation des fibres nerveuses
- modulation des propriétés de l’environnement extracellulaire
29
3-Constituants du Système Nerveux3.3-Les cellules gliales
Caractéristiques (suite):
- nombreux rôles vis à vis des neurones:
- nourricier
- soutien
- entretien
- modulation de l’environnement des neurones
- isolation électrique des neurones
- isolation de la circulation sanguine
- guidage des prolongements neuronaux
- modulation de l’information nerveuse
30
3-Constituants du Système Nerveux3.3-Les cellules gliales
Différents types de cellules gliales:
- Cellules gliales du SNP:
- Cellules gliales du SNC:
- cellules épendymaires
- oligodendrocytes
- astrocytes
- microgliocytes
- cellules de Schwann
31
3-Constituants du Système Nerveux3.3-Les cellules gliales
Les cellules de Schwann, cellules gliales du SNP
- soutien: axone + succession cellules Schwann = fibre nerveuse
- fibres nerveuses amyéliniques
- rôle indirect dans la conduction de l’information nerveuse
- gaine de myéline
- module la libération des neurotransmetteurs
- fibres nerveuses myélinisées
- nourricier
- restauration fonctionnelle
Remarque : existence de cellules gliales satellites dans le SNP, au niveau des ganglions nerveux
32
3-Constituants du Système Nerveux3.3-Les cellules gliales
- tapissent les parois de la lumière du tube nerveux
- microvillosités rôle dans les échanges LCR/SNC
- contribuent au renouvellement de la névroglie et à la néoneurogenèse
- ciliées participent à la circulation du liquide céphalo-rachidien (LCR)
Les cellules épendymaires ou épendymocytes, cellules gliales du SNC:
33
3-Constituants du Système Nerveux3.3-Les cellules gliales
- fibres amyéliniques
- fibres myélinisées
- rôle indirect dans la conduction de l’information nerveuse via la gaine de myéline
- modelage
Les oligodendrocytes, cellules gliales du SNC:
- soutien:
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3-Constituants du Système Nerveux3.3-Les cellules gliales
-soutien, grille tridimensionnelle
-nourricier, stock de glycogène
-modelage, guident les axones vers leurs cibles
-nombreux prolongements → réseau :
-régulation de la composition du milieu extracellulaire
-régulation vasculaire
-revêtement de la surface externe du SNC → pia limitans
Les astrocytes, cellules gliales du SNC:
-prolongements entourant les synapses
-protection, forment la barrière hémato-encéphalique
-prolongements en contact les vaisseaux sanguins :
35
3-Constituants du Système Nerveux3.3-Les cellules gliales
- appartiennent au système immunitaire, une fois activées:
- transformation en macrophage, déplacement et phagocytose
- sécrétions de molécules à rôle immunitaire
- petite taille
- rôle de cellule présentatrice d’antigène
Les microgliocytes, cellules gliales du SNC:
36
3-Constituants du SNC: vue 3D
1
Communication nerveuse
Pauline Neveu, PhD
1er volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Communication nerveuse»
1-Potentiel de repos
2-Potentiel d’action
3-Naissance du message nerveux
4-Transmission synaptique
5-Neurotransmetteurs
3
Les milieux intra- et extra-cellulaires // pôles d’une pile
1-Potentiel de repos1.1-Définition et mise en évidence
Potentiel (Larousse):
- capacité d’action
- état électrique d’un conducteur par rapport à un autre; une différence de potentiel se mesure en volts
L’état électrique des milieux intra- et extra-cellulaires est différent
Il existe une différence de potentiel (ddp)
Cette différence de potentiel est le potentiel de repos
- +
4
1-Potentiel de repos1.1-Définition et mise en évidence
Potentiel de repos (=potentiel membranaire):
- existe dans toutes les cellules vivantes
- environ -65/-70mV
Mise en évidence du potentiel de repos:
- microélectrodes
- voltmètre/oscilloscope
5
1-Potentiel de repos1.2-Mécanismes à l’origine du potentiel de repos
- une ddp existe entre les milieux intra- et extra-cellulaires
- le milieu intracellulaire est chargé négativement par rapport au milieu extracellulaire
A quoi est due cette ddp?
- présence de particules chargées
- répartition inégale dans les milieux intra- et extra-cellulaires
Que sont ces particules chargées? des ions
Ainsi:
6
1-Potentiel de repos1.2-Mécanismes à l’origine du potentiel de repos
- Cations
- K+, potassium
- Na+, sodium
Deux types d’ions:
- Anions
- Cl-, chlore
- Gros anions: A-
m.intracell.
m.extracell.
K+ Na+ Cl- A-
K+ Na+ Cl- A-
+
-
7
1-Potentiel de repos1.2-Mécanismes à l’origine du potentiel de repos
- forces chimiques
déplacement passif des éléments, du milieu où ils sont le plus concentré vers le milieu où ils sont le moins concentré diffusion selon les gradients de concentration
Forces en présence:
- forces électriques
les ions de charges opposées s’attirentles ions de charges identiques se repoussent
Equilibre atteint quand les deux forces se contrebalancentéquilibre dynamique
8
1-Potentiel de repos1.2-Mécanismes à l’origine du potentiel de repos
1er modèle physique:
NaCl KCl
Solution de NaCl à 0.1M Solution de KCl à 0.1M
Membrane imperméable
pas de potentiel de membrane
9
1-Potentiel de repos1.2-Mécanismes à l’origine du potentiel de repos
2e modèle physique:
NaCl KCl
Solution de NaCl à 0.1M Solution de KCl à 0.1M
Membrane perméable aux ions
pas de potentiel de membrane
10
1-Potentiel de repos1.2-Mécanismes à l’origine du potentiel de repos
3e modèle physique:
NaCl KCl
Solution de NaCl à 0.1M Solution de KCl à 0.1M
Membrane perméable au potassium
potentiel de membrane potentiel d’équilibre du potassium
Potentiel d’équilibre d’un ion: équation de Nernst
11
1-Potentiel de repos1.2-Mécanismes à l’origine du potentiel de repos
Conclusion de ces trois modèles:
Pour qu’un potentiel membranaire apparaisse, il faut:
- gradients de concentration
- perméabilité sélective
Bon modèle? non
12
1-Potentiel de repos1.2-Mécanismes à l’origine du potentiel de repos
4e modèle physique:
NaCl KCl
Solution de NaCl à 0.1M Solution de KCl à 0.1M
Membrane:-très perméable au potassium-un peu perméable au sodium
potentiel de membrane transitoire, intermédiaire entre les potentiels d’équilibre des ions Na et K
13
1-Potentiel de repos1.2-Mécanismes à l’origine du potentiel de repos
Conclusions du dernier modèle:
Pour qu’un potentiel membranaire apparaisse, il faut:
- perméabilité sélective différente
- gradients de concentration
système actif
maintenus
14
1-Potentiel de repos1.2-Mécanismes à l’origine du potentiel de repos
La membrane plasmique et les transports d’ions
La membrane plasmique est une bicouche phospholipidique que les ions ne peuvent traverser
Points de passage formés par des protéines canaux sélectives:
- canaux protéiques: canaux ioniques transport passif
- pompes: pompe Na/K transport actif consommateur d’énergie
15
2-Potentiel d’action2.1- Définition et mise en évidence
Un potentiel d’action (PA):
- n’existe que dans les cellules excitables
Mise en évidence du potentiel d’action:
- microélectrodes
- oscilloscope
- stimulateur
- est une variation du potentiel de repos
- signal de codage de l’information
16
2-Potentiel d’action2.1- Définition et mise en évidence
Tracé du potentiel d’action:
- phase ascendante: dépolarisation avec inversion du potentiel de membrane (+40mV)
- hyperpolarisation (-80mV)
La durée du potentiel d’action est de l’ordre de 1ms
- phase descendante: repolarisation
- repolarisation
17
2-Potentiel d’action2.2- Mécanismes à l’origine du potentiel d’action
Le potentiel d’action est lié:
- mouvements ioniques
- ions potassium
- changements de la perméabilité membranaire:
- ions sodium
18
2-Potentiel d’action2.2- Mécanismes à l’origine du potentiel d’action
Rappel concentrations sodiques et potassiques:
m.intracell.
m.extracell.
Na+
Na+
+
-
K+
K+
19
2-Potentiel d’action2.2- Mécanismes à l’origine du potentiel d’action
Phase ascendante du PA: dépolarisation
m.intracell.
m.extracell.
Na+
Na+
+
-
K+
K+
le milieu intracellulaire devient positif par rapport au milieu extracellulaire
s’explique par une entrée de cations: ions sodium
perméabilité membranaire aux ions sodium accrue
le potentiel membranaire tend vers le potentiel d’équilibre du sodium
20
2-Potentiel d’action2.2- Mécanismes à l’origine du potentiel d’action
Phase descendante du PA: repolarisation
m.intracell.
m.extracell.
Na+
Na+
-
+
K+
K+
le milieu intracellulaire redevient négatif par rapport au milieu extracellulaire
s’explique par une sortie de cations: ions potassium
perméabilité membranaire aux ions potassium accrue
le potentiel membranaire tend vers le potentiel d’équilibre du potassium d’où l’hyperpolarisation transitoire
21
2-Potentiel d’action2.2- Mécanismes à l’origine du potentiel d’action
Le potentiel de repos retrouvé, les concentrations ioniques se rétablissent:
action des pompes Na/K
22
2-Potentiel d’action2.2- Mécanismes à l’origine du potentiel d’action
La membrane plasmique d'une cellule excitable possède:
- canaux protéiques: canaux ioniques transport passif
- pompes: pompe Na/K transport actif consommateur d’énergie
- canaux voltage-dépendants ou cvd (membrane cellules excitables):
- cvd sodiques
- cvd potassiques
→comme les cellules non excitables :
→en plus des cellules non excitables :
23
2-Potentiel d’action2.2- Mécanismes à l’origine du potentiel d’action
Les canaux voltage-dépendants:
- sont fermés au repos
- s’ouvrent lors d’une variation de potentiel électrique suffisamment importante
24
2-Potentiel d’action2.2- Mécanismes à l’origine du potentiel d’action
Les cvd sodiques et potassiques sont différents:
- cvd sodiques:
- sont fermés au repos
- s’ouvrent les premiers lors d’une stimulation
- sont dotés d’une vanne d’inactivation
- cvd potassiques:
- sont fermés au repos
- s’ouvrent avec retardement lors d’une stimulation
- ne sont pas dotés d’une vanne d’inactivation
25
2-Potentiel d’action2.2- Mécanismes à l’origine du potentiel d’action
Les cvd lors du PA:
- phase ascendante: dépolarisation
- perméabilité accrue au Na+ liée à l’ouverture des cvd Na+
- phase descendante: repolarisation
- chute de la perméabilité au Na+ liée à l’inactivation des cvd Na+
- perméabilité accrue au K+ liée à l’ouverture des cvd K+
26
2-Potentiel d’action2.3- Propriétés du potentiel d’action
Le PA:
- suit une loi de tout ou rien
quelle que soit l’intensité d’une stimulation, si elle est d’intensité suffisante (seuil de dépolarisation atteint), un PA se forme dont l’amplitude est maximale
- est non décrémentiel
il se propage identique à lui-même
(si une stimulation est inférieure au seuil de dépolarisation, pas de PA, seulement un potentiel gradué/local/électrotonique dont l’amplitude varie avec l’intensité de stimulation; sommable)
(un potentiel gradué se propage peu; il perd rapidement son amplitude)
27
2-Potentiel d’action2.3- Propriétés du potentiel d’action
L’intensité d’une stimulation:
- ne peut être codée par l’amplitude du PA qui est constante
- est codée en fréquence de PA
La nature d’une stimulation n’est pas codée en PA; dépend de la fibre nerveuse
La fréquence des PA est limitée:
- période réfractaire absolue (1ms)
- période réfractaire relative (10/15ms)
28
2-Potentiel d’action2.4- Conduction du potentiel d’action
Le PA:- est régénéré de proche en proche (traînée de poudre)
- se déplace vers l’aval, la zone amont se trouvant en période réfractaire
La vitesse du PA:
- dépend du diamètre de l’axone; plus le diamètre est grand, plus la vitesse de déplacement est grande
- dépend de la présence de myéline propagation saltatoire:
- fibres amyéliniques: jusqu’à 5m/s- fibres myélinisées: jusqu’à 120m/s
29
2-Potentiel d’action2.5-Remarque
Remarque: réponse électrique d’un nerf à une stimulationLes PA existent sur les axones
On n’enregistre pas de PA sur un nerf
Mais un nerf contient différents axones
On peut enregistrer une réponse électrique d’un nerf suite à une stimulation
« potentiel d’action du nerf » / potentiel de nerf / potentiel global / électroneurogramme
Le potentiel du nerf ne répond pas à une loi de tout ou rien; l’amplitude de sa réponse augmente avec l’intensité de stimulation du nerf, jusqu’à un seuil, quand tous les axones sont recrutés
30
3-Naissance du message nerveux
Les PA sont générés:
- conditions artificielles: par une stimulation électrique
- conditions naturelles: par une stimulation sensorielle
Le point de départ est le récepteur sensoriel
31
3-Naissance du message nerveux
Différents types de récepteurs sensoriels:
- suivant la modalité sensorielle à laquelle ils sont sensibles
- suivant leur structure
32
3-Naissance du message nerveux
Différentes modalités sensorielles des récepteurs sensoriels:
- mécanorécepteurs
- thermorécepteurs
- photorécepteurs
- chimiorécepteurs
33
3-Naissance du message nerveux
Différentes structures des récepteurs sensoriels:
- extrémité de fibre nerveuse
- nue
- encapsulée
- cellule(s) spécialisée(s) associée(s) à une fibre nerveuse
Extrémité = récepteur sensoriel
La naissance des PA a lieu dans la fibre sensorielle transduction sensorielle
34
3-Naissance du message nerveux
La transduction sensorielle:
stimulation sensorielle
-son amplitude dépend de l’intensité de la stimulation-il est sommable temporellement et spatialement-il se propage peu
ouverture/fermeture de canaux ioniques
potentiel de récepteur (potentiel gradué)
site générateur
si potentiel de récepteur>seuil
naissance de PA
35
3-Naissance du message nerveuxLa transduction sensorielle:
36
3-Naissance du message nerveuxDifférents types de comportements des récepteurs sensoriels:
- En l’absence de stimulation:
- les récepteurs dits toniques émettent un signal quand la stimulation survient et tant que la stimulation est présente
- les récepteurs dits phasiques émettent un signal quand la stimulation survient puis cessent d'émettre même si la stimulation est toujours présente adaptation
- d’autres émettent des PA en permanence: ils déchargent à une fréquence dite de repos. Quand une stimulation survient, leur fréquence de décharge varie
- des récepteurs n’émettent pas de PA, ils ne déchargent pas. Quand une stimulation survient, ils se mettent à décharger
- Lors d’une stimulation:
37
4-Transmission synaptique4.1-Différentes théories
neurones contigus s’articulant les uns aux autres
maillage fusionné
Deux théories réconciliées, deux types de communication entre neurones:
- synapses chimiques: lieu de contiguïté entre neurones
- synapses électriques: lieu de continuité entre neurones
Théorie neuronale de Cajal
Théorie réticulaire de Golgi
1906
38
4-Transmission synaptique4.1-Différentes théories
Une synapse est un lieu de communication entre neurones
Deux types de synapses:
- synapses chimiques:
- entre neurones (synapse neuro-neuronique)
- entre neurones et muscles striés squelettiques (jonction neuro-musculaire)
- synapses électriques
- entre neurones et autres muscles
39
4-Transmission synaptique4.2-Synapses électriques
Synapse électrique = jonction communicante = gap junction
Structure:
- membranes des neurones très proches
- canaux formant des ponts de cytoplasme (continuité)
- passage de l’information nerveuse
- passage de petites molécules possible
Permet le passage très rapide de l’information
Fréquentes dans les régions où l’activité des neurones est hautement synchronisée
40
4-Transmission synaptique4.2-Synapses électriques
Les jonctions GAP existent également entre cellules non neuronales
41
4-Transmission synaptique4.3-Synapses chimiques
Organisation:
- élément présynaptique
- terminaison axonale le plus souvent
- apporte l’information
- possède des vésicules synaptiques contenant des molécules de neurotransmetteur (NT)
- élément postsynaptique
- dendrite le plus souvent
- reçoit l’information qui renaît
- possède des récepteurs au neurotransmetteur (NT)
- espace synaptique
42
4-Transmission synaptique4.3-Synapses chimiques
43
4-Transmission synaptique4.3-Synapses chimiques
Le délai de transmission est de plusieurs millisecondes
Les synapses chimiques peuvent moduler le signal
44
4-Transmission synaptique4.3-Synapses chimiques
Deux types de synapses chimiques neuro-neuroniques:
- synapses ionotropiques
- synapses métabotropiques
45
4-Transmission synaptique4.3-Synapses chimiques
Modalités de la transmission dans la synapse ionotropique:arrivée PA dans l’élément présynaptique
ouverture de cvd calciques
entrée Ca++
migration des vésicules et libération du NT par exocytose
liaison du NT à ses récepteurs post-synaptiques qui sont aussi des canaux ioniques, donc canaux ioniques chimio-dépendants
ouverture des canaux ioniques et mouvements d’ions
formation d’un potentiel gradué: PPS ou potentiel post-synaptique
inactivation et recyclage du NT
46
4-Transmission synaptique4.3-Synapses chimiques
Les potentiels post-synaptiques ou PPS:
- deux types de PPS:
- PPS excitateurs ou PPSE dépolarisation
- PPS inhibiteurs ou PPSI hyperpolarisation
- sont des potentiels gradués:
- amplitude variable
- peu propagés
- sommation temporelle et spatiale
- entraînent la formation de PA au niveau du cône axonique si sommation > seuil déclenchement des PA
47
4-Transmission synaptique4.3-Synapses chimiques
Modalités de la transmission dans la synapse métabotropique:arrivée PA dans l’élément présynaptique
formation de PPS
ouverture de canaux ioniques modifications du métabolisme cellulaire
ouverture de cvd calciques
entrée Ca++
migration des vésicules et libération du NT par exocytose
liaison du NT à ses récepteurs post-synaptiques qui ne sont pas des canaux ioniques, mais qui sont associés à une protéine de transduction
activation de la protéine de transduction qui active en cascade d’autres molécules
inactivation et recyclage du NT
(protéines G et 2nds messagers (adenyl cyclase/AMPc ;
phospholipaseC/IP3-DAG ; phospholipaseA2/acide
arachidonique) et kinases/phosphorylases)
48
4-Transmission synaptique4.3-Synapses chimiques
Les actions sont différentes entre:
Action directe sur canal ioniqueAction indirecte sur canal ioniqueAction sur le métabolisme
Temps de réponse rapide Temps de réponse long
Effet fugace Effet plus durable
Synapses ionotropiques Synapses métabotropiques
49
4-Transmission synaptique4.4-Intégration synaptique
Les synapses sont fatigables
Un neurone peut:
- ‘envoyer’/établir des synapses:
- vers de nombreux neurones divergence
- utilisant différents NT
- recevoir des synapses:
- de nombreux neurones convergence
- utilisant différents NT, il possède donc différents récepteurs à ces NT
- à l’origine de nombreux PPS
50
4-Transmission synaptique4.4-Intégration synaptique
L’intégration synaptique a lieu de multiples façons:
- changement de codage
- interposition d’interneurones
- neuromodulation:
- présynaptique
- postsynaptique
- modification de l’efficacité synaptique selon la fréquence de fonctionnement
51
4-Transmission synaptique4.4-Intégration synaptique
Un neurone reçoit de nombreux influx et a deux options:
- décharger
- ne pas décharger
Opération fondamentale du SN (Sherrington)
52
4-Transmission synaptique4.4-Intégration synaptique
Tout est bien plus complexe:
- signaux nerveux capables de remonter vers le soma
- NT qui suintent
- dendrites intervenant dans l’intégration de l’information
- les cellules gliales interviennent sur les flux d’informations
- communication par effet de champ électrique
53
4-Transmission synaptique4.5-La jonction neuro-musculaire
Organisation:
- neurone moteur ou motoneurone élément présynaptique
- cellule d’un muscle strié squelettique élément postsynaptique
Synapse chimique entre:
- nombreux replis avec récepteurs au NT: Acétylcholine
- zone appelée plaque motrice
Une seule plaque motrice par cellule musculaire
Un même motoneurone peut innerver plusieurs cellules musculaires
54
4-Transmission synaptique4.5-La jonction neuro-musculaire
Organisation:
55
4-Transmission synaptique4.5-La jonction neuro-musculaire
Fonctionnement:
arrivée de PA dans l’élément présynaptique
ouverture de cvd calciques
entrée Ca++
migration des vésicules et libération de l’acétylcholine par exocytose
liaison de l’acétylcholine à ses récepteurs post-synaptiques
ouverture des canaux ioniques et mouvements d’ions
formation d’un PPSE appelé PPM: potentiel de plaque motrice
formation de PA musculaires et contraction de la cellule musculaire
inactivation et recyclage de l’acétylcholine par l’acétylcholinestérase
56
4-Transmission synaptique4.5-La jonction neuro-musculaire
Remarque: innervation des autres muscles:
innervation diffuse
- muscles lisses
- muscle cardiaque
innervé par des neurones du SN autonome (qui ne sont pas des motoneurones)
pas de jonction neuro-musculaire
57
5-Neurotransmetteurs5.1-Généralités
Critères pour qu’une substance soit qualifiée de NT:
- effets sur l’élément postsynaptique
- synthétisée par l’élément présynaptique
- libérée lors d’une stimulation présynaptique
58
5-Neurotransmetteurs5.1-Généralités
Étapes de la vie d’un NT:
- libération
- synthèse
- stockage
- fixation
- neutralisation/recyclage
Niveaux d’action de drogues:
inhibée/activée
empêché (fuite)
inhibée/activée
mimée/bloquée (réversible ou non)
agoniste/antagoniste (compétitif ou non)
inhibée/activée
59
5-Neurotransmetteurs5.1-Généralités
Classification des NT:
- catécholamines:
→ acétylcholine Ach
→ amines ou monoamines ou amines biogènes:
- dopamine DA
- noradrénaline NA
- adrénaline A
- sérotonine ou 5 hydroxytryptamine 5HT (indolamine)
- histamine HA (imidazole)
- glutamate Glu
→ acides aminés
- aspartate Asp
- GABA ou acide-gamma-aminobutyrique
- glycine Gly
- morphines endogènes
→ peptides ou neuropeptides
- substance P
- somatostatine
- prostaglandines
- vasopressine…
→NT atypiques
- ATP, adénosine et purines
- endocannabinoïdes
- gaz solubles
Site avec des informations sur les NT, entre autres :pharmacorama.com
60
5-Neurotransmetteurs5.2-Acétylcholine
Synthèse:
choline + acétyl CoA CAT choline acétyl transférase
acétylcholine
Neutralisation:
choline + acide acétiqueacétylcholinestérase
acétylcholine
toxine botulique: bloque libération
gaz sarin, organophosphates: inhibent acétylcholinestérase
Libération:
61
5-Neurotransmetteurs5.2-Acétylcholine
Récepteurs:
- nicotiniques:
- ionotropiques
- agoniste: nicotine
- antagoniste compétitif: curare
- localisation: muscles squelettiques, SN autonome, encéphale
- muscariniques:
- métabotropiques
- agoniste: muscarine
- antagoniste compétitif: atropine, scopolamine
- localisation: muscles lisses, SN autonome, encéphale
62
5-Neurotransmetteurs5.2-Acétylcholine
Rôles:
- activité motrice
- SN autonome
- éveil
- mémorisation/apprentissage (Alzheimer)
63
5-Neurotransmetteurs5.3-Catécholamines
Synthèse:
3 substances:
tyrosine L-Dopa adrénalinenoradrénalinedopaminephénylalanine
Neutralisation:recapture:
ré-empaquetage
destruction par la MAO monoamine oxydase
- dopamine
- noradrénaline/norépinéphrine
- adrénaline/épinéphrine
amphétamine et dérivés (méthamphétamine,
ecstasy): augmentent libération de NA et DA et
inhibent leur recapture
cocaïne, ritaline: bloquent la recapture de NA et DA
IMAO (inhibiteurs de la MAO): inhibent catabolisme NA, DA (5HT)
64
5-Neurotransmetteurs5.3-Catécholamines
Récepteurs:
Dopamine: Noradrénaline: Adrénaline:
- D1, D2, D3, D4
- agonistes: extraits ergot seigle
- alpha
- agonistes: alpha-stimulantsmodafinil, clonidine
- métabotropiques- métabotropiques
- antagonistes: alpha-bloquantsprazosine
- bêta
- agonistes: bêta-stimulants
- métabotropiques
- antagonistes: bêta-bloquantspropanolol
- antagonistes: neuroleptiques ou antipsychotiqueschlorpromazine, halopéridol, rispéridone
(antagoniste 5HT2)…
65
5-Neurotransmetteurs5.3-Catécholamines
Rôles: modulateurs
- régulation motricité (Parkinson)
- émotions (schizophrénie)
- récompense
- éveil/sommeil
- émotions (dépression/crises maniaques)
Noradrénaline
Dopamine
- préparation à l’action
Adrénaline- préparation à l’action
66
5-Neurotransmetteurs5.4-Sérotonine - 5HT
Synthèse:
Neutralisation:
tryptophane sérotonine
recapture par un transporteur membranaire spécifique :
ré-empaquetage
dégradation par la MAO monoamine oxydase
L-Tryptophane: augmente la synthèse
antidépresseurs ISRS: inhibiteurs sélectifs de la recapture de sérotonine (Prozac, Zoloft)
IMAO: diminuent sa destruction
67
5-Neurotransmetteurs5.4-Sérotonine - 5HT
Plusieurs récepteurs (7):
- métabotropiques sauf le HT3
- agonistes: buspirone (HT1) anxiolytique ; LSD (HT2 )
- antagonistes: rispéridone (HT2) antipsychotique/
neuroleptique atypique
68
5-Neurotransmetteurs5.4-Sérotonine - 5HT
Rôles:
- éveil/sommeil
- fonctions physiologiques: prise de nourriture, prise d’eau, régulation thermique
- réactivité à la douleur (augmentée si baisse 5HT)
- émotions (dépression quand baisse 5HT)
69
5-Neurotransmetteurs5.5-Histamine
Synthèse:
Neutralisation:
inactivée par une enzyme
histidine histamineHDC: histidine décarboxylase
trois classes de récepteurs métabotropiques H1, H2, H3
Récepteurs:
70
5-Neurotransmetteurs5.5-Histamine
Rôles:
- éveil/sommeil: maintien de l’état d’éveil
- fonctions physiologiques et régulations endocrines
71
5-Neurotransmetteurs5.6-Acide aminé excitateur : glutamate
Synthèse:
glucose glutamate
Neutralisation:
- recapture par le neurone- capture par les astrocytes
72
5-Neurotransmetteurs5.6-Acide aminé excitateur : glutamate
Récepteurs:
- récepteurs métabotropiques
- récepteurs ionotropiques nommés d’après leur agoniste:
- KA (kaïnate)
- AMPA
- NMDA (N-méthyl-D-Aspartate)
- à l’origine de flux de Na+/K+
- à l’origine de flux de Ca++
non-NMDA
73
5-Neurotransmetteurs5.6-Acide aminé excitateur : glutamate
Rôles:
- communication neuronale: principal NT excitateur
- développement, apprentissage, mémoire: via la PLT: potentialisation à long terme
Implications neurologiques:
- migraines
- épilepsies
- neurotoxicité suite blessure neurale
74
5-Neurotransmetteurs
5.7.1-Glycine
Synthèse:
Récepteurs:
- ionotropiques au chlore inhibiteurs
- bloqués par la strychnine
Rôles:
Communication neuronale: tronc cérébral et moelle épinière
sérine glycineglucose
5.7-Acides aminés inhibiteurs
75
5-Neurotransmetteurs5.7.2-GABA = acide gamma-aminobutyrique
Synthèse:
Neutralisation:
capture par des transporteurs spécifiques
glutamate GABAGAD: glutamic acid decarboxylase
glucose
l’acide valproïque (anti-épileptique) augmente la synthèse et diminue le catabolisme
la toxine tétanique s’oppose à la libération de GABA
76
5-Neurotransmetteurs5.7.2-GABA = acide gamma-aminobutyrique
Récepteurs:
GABAa:
- ionotropiques au chlore
- agonistes: propofol (anesthésique)
- antagonistes: absinthe
GABAb:
- métabotropiques
- spécificités: d’autres sites récepteurs sur le GABAa:
- benzodiazépines (anxiolytiques/hypnotiques; ex: valium…)
- barbituriques (antiépileptiques; ex: phénobarbital…)
77
5-Neurotransmetteurs5.7.2-GABA = acide gamma-aminobutyrique
Rôles:
- communication neuronale: principal NT inhibiteur
- trop perte connaissance
- pas assez épilepsie
- impliqué dans diverses fonctions:
- éveil/sommeil
- fonctions cognitives
- motricité (chorée Huntington)
78
5-Neurotransmetteurs5.8-Peptides
- chaînes courtes d’acides aminés
- synthétisés dans le soma des neurones
- nombreuses molécules
- nombreuses fonctions:
- régulation hormonale (hypothalamus)
- système douleur:
- substance P- morphines endogènes
- fonctions cognitives
- neuromodulateurs (action pré- post-synaptique) souvent co-libérés
agoniste: morphine (narcotique)antagoniste: naloxone
79
5-Neurotransmetteurs5.9-Endocannabinoïdes - anandamide
- NT atypique:- pas de vésicules de stockage, produite à la demande
- action rétrograde: postsynaptique présynaptique
- synthétisée à partir de lipides membranaires
- neutralisée par recapture et dégradation- récepteurs métabotropiques (CB); agoniste: THC (delta-9-tétrahydrocannabinol)
- rôle neuromodulateur:- perception
- motricité
- mémoire
- douleur
- fonctions hypothalamiques
- immunitaire
80
5-Neurotransmetteurs5.10-ATP adénosine et purines
- plusieurs récepteurs purinergiques
antagonistes: caféine, théophylline, théobromine
- ATP (Adénosine Tri-Phosphate): molécule énergétique universelle; l’adénosine est un de ses sous-produits
- rôles:
- sédatif et anticonvulsivant
- douleur
adénosine
81
5-Neurotransmetteurs5.11-Gaz solubles – monoxyde d’azote
- synthèse intracytoplasmique, pas de stockage
- rôles:
- coordination de l’activité d’ensembles de neurones
- modulation synaptique (glutamate)
- diffusion quasi-instantanée à travers les membranes
- rapidement dégradé
82
5-Neurotransmetteurs5.12-Conclusions sur les NT
Une substance peut:
Autre façon d’envisager les NT:- NT de la communication d’informations entre neurones
- glutamate- GABA- glycine- acétylcholine
- servir de médiateur dans le SN
- remplir un autre rôle en dehors du SN
- NT modulateurs de grandes populations de neurones
- NT modulateurs de neurones « individuels »
- dopamine- noradrénaline- adrénaline
- sérotonine- histamine- acétylcholine
- peptides- anandamide
- NO-ATP et purines
83
5-Neurotransmetteurs5.12-Conclusions sur les NT
système dopaminergique
84
5-Neurotransmetteurs5.12-Conclusions sur les NT
système noradrénergique
85
5-Neurotransmetteurs5.12-Conclusions sur les NT
système sérotoninergique
1
Notions de neuroanatomie
Pauline Neveu, PhD
1er volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Notions de neuroanatomie»
1-Dualités du SN
2-Zoom sur le SN autonome
3-Axes et plans
4-Mise en place du SN
5-SN Périphérique
6-Moelle épinière
7-Encéphale
8-Méninges
9-Liquide céphalo-rachidien
organisatio
n
aperçu
10-Techniques d’étude
SNC
3
1-Dualités du SN
- SN Central / SN Périphérique
- SN sensoriel (afférent) / SN moteur (efférent)
- SN Somatique / SN Autonome
4
1-Dualités du SN
SN Somatique (SNS) SN Autonome (SNA)
vie de relation vie végétative
extérocepteurs, propriocepteurs intérocepteurs, propriocepteurs
muscles squelettiques muscles lisses et muscle cardiaque
SN ‘volontaire’ SN ‘involontaire’
réactions au milieu externe coordination des organes internes
5
2-Zoom sur le SNA
- centres situés dans le SNC
- fibres afférentes et efférentes reliées aux organes internes
informations inconscientes utiles au maintien de la
constance du milieu intérieur: homéostasie
- deux divisions du SNA (versant moteur):
- SNA orthosympathique ou sympathique
- SNA parasympathique
(+ système entérique)
6
2-Zoom sur le SNA
Orthosympathique Parasympathique
actions court terme actions long terme
survie court terme survie long terme
mobilise l’énergie et
prépare l’organisme à
l’action
restaure l’énergie et maintient
le bon fonctionnement de
l’organisme
Actions ‘antagonistes’ sur
les organes du corps
7
2-Zoom sur le SNA
Orthosympathique Parasympathique
rythme cardiaque
ventilation
motilité digestive
augmente diminue
augmente diminue
diminue augmente
augmente diminuediamètre pupillaire
Tous les tissus ne sont pas innervés par les deux SNA
8
2-Zoom sur le SNA
- voies sensorielles du SNA: voies viscéro-sensibles
- centres du SNA:
- orthosympathiques: moelle thoraco-lombaire
- parasympathiques: tronc cérébral et moelle sacrée
- voies motrices du SNA: chaîne à deux neurones
- 1er neurone: préganglionnaire
- 2e neurone: postganglionnaire
- soma dans le SNC
- myélinisé
- soma dans un ganglion (du SNP)
- amyélinique
9
2-Zoom sur le SNA
Voie orthosympathique Voie parasympathique
ganglion proche de la
moelle
ganglion proche de
l’organe innervé
NT 1er neurone:
acétylcholine
NT 1er neurone:
acétylcholine
NT 2e neurone:
noradrénaline
adrénaline
NT 2e neurone:
acétylcholine
10
2-Zoom sur le SNA
L’hypothalamus
est le régulateur
essentiel des
neurones
préganglionnaires
du SNA
11
3-Axes et plans
… et chez un mammifère?
12
3-Axes et plans
Chez un mammifère:
- quatre points:
- bouche / tête
- anus / queue
- dos
- ventre
- deux axes:
- cranio-caudal ou céphalo-caudal ou rostro-caudal ou
antéro-postérieur entre la bouche et l’anus
- dorso-ventral entre le dos et le ventre
13
3-Axes et plans
Chez l’humain redressé:
- partie antérieure?
- tête?
- ventre?
- partie postérieure?
- fesses?
- dos?
14
3-Axes et plans
Plans du corps:
- sagittal sagittal médian ou médiosagittal:divise en deux parties symétriques, une droite et une gauche
- frontal:divise en deux parties, une ventrale et une dorsale
- transversal:divise en deux parties, une rostrale/supérieure et une caudale/inférieure
15
3-Axes et plans
Chez l’humain l’encéphale forme un angle voisin de 90° avec la
moelle épinière:
les repères changent
16
3-Axes et plans
- axial: autour de l’axe de symétrie/ ligne médiane
- proximal: proche de l’origine d’une structure
- distal: éloigné de l’origine d’une structure
- latéral/externe: à l’opposé de la ligne médiane
- médial/interne: vers la ligne médiane
- médian: milieu
médial et médian: souvent confondus
- ipsilatéral ou homolatéral: du même côté
- controlatéral: côtés opposés
17
4-Mise en place du SN4.1-Etapes du développement embryonnaire
durée gestation
humaine:
38 semaines
- 1er jour: fécondation: spermatozoïde + ovule cellule oeuf
- 1èresemaine: segmentation: divisions cellulaires
- 2e semaine: implantation
- 3e semaine:
- gastrulation: mise en place des trois feuillets embryonnaires:
- ectoderme (SN)
- mésoderme
- endoderme
- début neurulation (au 19e jour): formation du SN
- 4e-8e semaine: organogenèse: mise en place des organes
- 30 dernières semaines: maturation
18
4-Mise en place du SN4.2-Développement embryonnaire du SN
Neurulation: formation du SN à partir de tissu ectodermique
- 30ejour: le tube neural est formé et fermé à ses extrémités
- 19e jour: début de la formation de la plaque neurale
plaque gouttière tube creux ouvert tube creux fermé
les principales divisions du SNC sont formées à la 12e semaine
19
4-Mise en place du SN4.2-Développement embryonnaire du SN
Neurulation du poulet:
Plaque
Gouttière
Tube
20
4-Mise en place du SN4.2-Développement embryonnaire du SN
Le tube neural est un tube creux (lumière) fermé:
- partie céphalique du tube:
- partie caudale du tube:
- donnera l’encéphale
- lumière ventricules
- donnera la moelle épinière
- lumière canal de l’épendyme
Le tube neural correspond au SNC
21
4-Mise en place du SN4.2-Développement embryonnaire du SN
Qu’est-ce qui est à l’origine du SNP?
Les crêtes neurales
- d’origine ectodermique
- latérales à la plaque neurale
22
4-Mise en place du SN4.3-Substance blanche et substance grise
Deux types de substances dans le SN:
- substance grise: corps cellulaires des neurones
- substance blanche: prolongements des neurones
- SNC: noyaux / cortex / cornes
- SNP: ganglions
- SNC: tractus / voies / faisceaux / rubans / cordons /
colonnes- SNP: nerfs
23
5-SN Périphérique
SNP: SN en dehors du SNC: nerfs, ganglions, récepteurs
sensoriels
- nerfs crâniens entre l’encéphale et la périphérie
Deux types de nerfs (+ganglions):
- nerfs rachidiens entre la moelle épinière et la périphérie
24
5-SN Périphérique5.1-Nerfs et ganglions rachidiens
Nerfs rachidiens:- 31 paires chez l’humain
- innervent essentiellement tronc et membres
- mixtes: ils contiennent à la fois:
- fibres sensorielles:
- fibres motrices:
- ne sont pas mixtes à leur origine:
- racine dorsale: sensorielle
- racine ventrale: motrice
corps cellulaires localisés
dans les ganglions rachidiens
corps cellulaires localisés
dans la moelle épinière
25
5-SN Périphérique5.2-Nerfs et ganglions crâniens
Nerfs crâniens:
- 12 paires chez l’humain
- innervent essentiellement tête et cou
- ils peuvent être:
- mixtes: sensoriels et moteurs
- sensoriels uniquement
- moteurs uniquement
26
5-SN Périphérique5.2-Nerfs et
ganglions crâniens
27
5-SN Périphérique5.2-Nerfs et ganglions crâniens
- I: olfactif, sensoriel
- II: optique, sensoriel
- III: oculomoteur (moteur oculaire commun), moteur
- IV: trochléaire (pathétique), moteur
- VI: abducens (moteur oculaire externe), moteur
olfaction
vision
- 4 muscles du globe oculaire + releveur paupière
- muscle ciliaire (accommodation)
- sphincter iris (diamètre pupille)
- 1 muscle du globe oculaire
- 1 muscle du globe oculaire
motricité
oculaire
28
5-SN Périphérique5.2-Nerfs et ganglions crâniens
- V: trijumeau, mixte
- sensoriel:
- VII: facial, mixte
- sensibilité de la face
- moteur:
- muscles masticateurs
- sensoriel:
- sensibilité gustative (2/3 antérieurs de la langue)
- moteur:
- muscles de la face
- sensibilité tactile : -cavité orale (langue)
-conduit auditif
- glandes lacrymales, nasales et salivaires (sauf parotide)
- muscles osselets de l'oreille moyenne
- muscles osselets de l'oreille moyenne
29
5-SN Périphérique5.2-Nerfs et ganglions crâniens
- VIII: cochléo-vestibulaire ou stato-acoustique (auditif), sensoriel
audition
- IX: glossopharyngien, mixte
équilibre
- sensoriel:
- sensibilité gustative (1/3 postérieur de la langue)
- moteur:
- muscles de la déglutition
- sensibilité tactile : -cavité orale (pharynx)
-conduit auditif
- glandes salivaires (parotide)
- sensibilité mécanique (pression sanguine) et chimique des carotides
30
5-SN Périphérique5.2-Nerfs et ganglions crâniens
- X: pneumogastrique (vague), mixte
- sensoriel:
- sensibilité gustative (cavité orale)
- moteur:
- muscles de la déglutition
- sensibilité tactile : -cavité orale (gorge)
-conduit auditif + partie du pavillon
- muscles de la phonation
- sensibilité viscères thoraciques et abdominaux
- muscles lisses viscères
31
5-SN Périphérique5.2-Nerfs et ganglions crâniens
- XI: accessoire ou spinal, moteur
- muscles de la phonation
- muscles du cou
- XII: grand hypoglosse, moteur
- motricité de la langue
32
6-Moelle épinière6.1-Localisation
La moelle épinière (ME):
- cordon de 45cm de long / 1cm de diamètre
- logée dans le canal rachidien de la colonne vertébrale
33
6-Moelle épinière6.1-Localisation
La ME est dans un fourreau osseux
Les nerfs émergent via les trous de conjugaison
34
6-Moelle épinière6.1-Localisation
Régions de la colonne vertébrale:
- cervicale: 7 vertèbres
- thoracique: 12 vertèbres
- lombaire: 5 vertèbres
- sacrée: 5 vertèbres
- caudale: 3 à 5 vertèbres (coccyx)
33 vertèbres en moyenne
35
6-Moelle épinière6.1-Localisation
Régionalisation de la ME:
31 myélomères
- 12 thoraciques
- 5 lombaires
- 5 sacrés
- 1 caudal
- 8 cervicaux
1paire de nerfs
rachidiens par myélomère
36
6-Moelle épinière6.1-Localisation
Dermatomes
37
6-Moelle épinière6.1-Localisation
ME et colonne vertébrale pendant le développement:
38
6-Moelle épinière6.2-Structure
La ME est un tube creux:
- lumière:
canal de l’épendyme
- paroi:
- substance grise
et ses cornes
- substance blanche
et ses colonnes
ou cordons
39
6-Moelle épinière6.2-Structure
La structure de la ME
varie selon l’étage:
40
6-Moelle épinière6.2-Structure
Les corps cellulaires des neurones se trouvent:
- dans la substance grise de la ME:
- interneurones
- motoneurones (corne ventrale)
- dans les ganglions rachidiens: neurones sensoriels SNP
41
6-Moelle épinière6.2-Structure
Les prolongements des neurones se trouvent:
- dans la substance blanche de la ME:
- fibres d’association: entre étages de la ME
- fibres commissurales: entre les côtés droit et gauche
- dans les racines dorsales: fibres sensorielles
- dans les racines ventrales: fibres motrices
- dans les nerfs: fibres sensorielles et motrices
- fibres de projection: entre la ME et l’encéphale
-ascendantes-descendantes
SNP
42
7-L’encéphale7.1-Localisation
L’encéphale:
- masse d’environ 1.4Kg
- logée dans la boîte crânienne
43
7-L’encéphale7.1-Localisation
L’encéphale est
dans une boîte
osseuse
La ME et les nerfs
crâniens émergent
via différents
orifices
44
7-L’encéphale7.2-Développement de l’encéphale
L’encéphale se forme à partir de l’extrémité d’un tube creux:
Trois phénomènes affectent ce tube creux:
- apparition de vésicules
- apparition de courbures
- croissance
- lumière: ventricules
- paroi: substance blanche + substance grise
45
7-L’encéphale7.2-Développement de l’encéphale
Apparition de vésicules
dès le 25e jour dès le 35e jour
46
7-L’encéphale7.2-Développement de l’encéphale
Apparition de courbures
47
7-L’encéphale7.2-Développement de l’encéphale
Croissance « enroulante » du télencéphale
48
7-L’encéphale7.2-Développement de l’encéphale
Pour les revoir:
http://www.embryology.ch/francais/vcns/telenceph01.html
49
7-L’encéphale7.3-Structure de l’encéphale
Régions de l’encéphale:
- myélencéphalebulbe rachidien
moelle allongée
medulla oblongata
- métencéphalepont/protubérance + cervelet
- mésencéphalemidbrain
- diencéphaleépithalamus + thalamus + hypothalamus
- télencéphalehémisphères cérébraux
vers la
ME
hindbraintronc cérébral (TC)(cervelet exclu)
cerveau
forebrain
50
7-L’encéphale7.3-Structure de l’encéphale
Régions de l’encéphale:
(métencéphale)
(métencéphale)
(myélencéphale)
51
7-L’encéphale7.3-Structure de l’encéphale
Substance grise et substance blanche:
- ME:
- substance grise centrale
- substance blanche périphérique
- encéphale:
- substance grise:
- position profonde (centrale ou intermédiaire) noyaux
- position périphérique cortex (=écorce)
- substance blanche:
- position profonde
- position périphériquefaisceaux/voies/tractus/rubans…
52
7-L’encéphale7.3-Structure de l’encéphale
Cadre d’étude
L’encéphale se forme à partir de l’extrémité d’un tube creux:
devenir de la lumière
devenir de la paroi
- plancher de la paroi
- parties latérales de la paroi
- toit de la paroi
53
7-L’encéphale7.3.1-Myélencéphale
- structure de transition entre ME et le reste de l’ encéphale
- lumière: 4e ventricule
- paroi:- substance grise:
- noyaux de nerfs crâniens (VIII-XII)
- olives bulbaires
- formation réticulée
- noyaux des colonnes dorsales
- substance blanche:- pyramides bulbaires (voies
cortico-spinales)
- pédoncules cérébelleux
- voies lemniscales
- plexus choroïde
54
7-L’encéphale7.3.2-Métencéphale
- lumière: 4e ventricule
- paroi:
* toit cervelet
- substance grise:
- cortex cérébelleux
- noyaux profonds du cervelet
* plancher pont ou protubérance
- substance blanche
- substance grise:
- noyaux de nerfs crâniens (V-VIII)
- formation réticulée
- substance blanche
- noyaux du pont
- voies cortico-spinales
- pédoncules cérébelleux
- voies lemniscales
55
7-L’encéphale7.3.2-Métencéphale
Le cervelet
56
7-L’encéphale7.3.3-Mésencéphale
- lumière: aqueduc de Sylvius /
aqueduc mésencéphalique
- paroi:
- substance grise:
- noyaux de nerfs crâniens (III-IV)
- formation réticulée
- colliculi (tubercules quadrijumeaux)
- substance blanche:
- pédoncules cérébraux (voies cortico-spinales)
- pédoncules cérébelleux
- voies lemniscales
- substance noire
- noyau rouge
- substance grise périaqueducale
57
7-L’encéphale7.3.3-Mésencéphale
Noyaux de nerfs
crâniens
58
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
- parois:
- épithalamus (toit)
- thalamus (parties latérales):
- thalamus dorsal ou thalamus
- thalamus ventral
- hypothalamus (plancher)
- entouré par le télencéphale
- lumière: 3e ventricule
- anneau
- commissure grise (fausse commissure)
59
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
60
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Aspect interhémisphérique
61
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Coupe coronale au niveau du thalamus moyen
62
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Epithalamus:
- partie rostrale:
- plexus choroïde
- partie caudale:
- épiphyse ou glande pinéale (mélatonine)
- parties latérales:
- noyaux habénulaires (limbique)
- commissure habénulaire
- commissure postérieure (mésencéphale)
63
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Thalamus:
- thalamus dorsal ('thalamus' ; 'porte d'entrée vers le cortex')
- thalamus ventral
64
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Thalamus dorsal: ensemble de noyaux
65
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Coupe sagittale
d’encéphale humain
Encéphale humain
vu du dessous
Thalamus dorsal: chiasma optique
66
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Thalamus dorsal: ensemble de noyaux, notamment :
→noyaux spécifiques :
-neurones projetant vers cortex,
dits thalamo-corticaux
-localisation :
-noyaux antérieurs
-noyaux médiaux
-noyaux latéraux
→noyaux non-spécifiques :-neurones aux projections diffuses,
dits intralaminaires
-ex : CM=centro-médian
67
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Thalamus ventral:
- noyau réticulaire (coque du thalamus dorsal)
- noyau sous-thalamique
(corps de Luys)
- pallidum
=globus pallidus
68
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Hypothalamus:
- se différencie à partir du plancher du diencéphale
- s’étend rostro-caudalement de la commissure antérieure
(télencéphale) aux corps mamillaires (inclus); trois régions:
- région péri-ventriculaire
- région médiale
- région latérale
- possède une glande neuro-endocrine: l’hypophyse
comm. ant.
corps mamillaires
- région antérieure
- région moyenne
- région postérieure
- médio-latéralement, trois régions:
69
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Hypothalamus:
- nombreux noyaux
- traversé par des faisceaux
de fibres dont le faisceau
médial du télencéphale basal
(FMT) et le fornix
70
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Hypophyse ou glande pituitaire:
- hypophyse antérieure ou
adénohypophyse:
- libère des neurohormones dans le sang:
- libère des hormones dans le sang
- sous contrôle de neurohormones
hypothalamiques
- hypophyse postérieure ou
neurohypophyse:
- tissu glandulaire
- tissu nerveux
- ocytocine
- vasopressine = ADH = Hormone Anti-Diurétique
71
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Hormones hypothalamo-hypophysaires:
72
7-L’encéphale7.3.4-Diencéphale
Rôles de l’hypothalamus:
- comportements fondamentaux
- nerveux
sélection et genèse de comportements
régulation (homéostasie) et adaptation du milieu intérieur
- deux modes d’action:
- SN Autonome / organes
- hormonal
- tronc cérébral / réflexes
- structures limbiques, cerveau antérieur / émotions, pulsions
survie de l’individu
survie de l’espèce
73
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
- télencéphale hémisphères cérébraux
- rappel: croissance « enroulante » du télencéphale
forme en C
- télencéphale partie rostrale tube neural (tube creux)
- lumière: ventricules latéraux
- paroi:
- substance blanche
- substance grise:
- position périphérique: cortex
- position profonde: noyaux profonds
affecte certaines
structures qui
auront une
forme en C
74
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
- accroissement de la surface du cortex
- plissement +/- important selon les
mammifères:
- lissencéphales: faible
- gyrencéphales: important
- plissement de la surface des HC
- bosses: gyri ou circonvolutions
- creux: sulci ou sillons
Morphologie des hémisphères cérébraux (HC):
- deux HC séparés par le sillon/scissure
interhémisphérique ou fissure longitudinale
75
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
des sillons profonds délimitent des lobes sur les HC
lobe
frontal
lobe
pariétal
lobe
occipital
lobe temporal
76
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
5e lobe: lobe de l’insula
77
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
Les lobes sur les autres faces de l’encéphaleFace inférieure
78
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
Un « faux » lobe: le lobe limbique ou grand lobe bordant de Broca
gyri: cingulum + parahippocampal + dentatus
79
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
52 aires cytoarchitectoniques de Brodmann
face latérale face médiale
80
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
Différentes aires fonctionnelles sensorielles ou motrices:
- aires primaires
- aires secondaires
- aires associatives
81
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
Lumière du télencéphale:
ventricules latéraux
trou de Monro
82
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
Substance grise télencéphalique:
- périphérique: pallium cortex
- archipallium hippocampe
- paléopallium régions olfactives
- néopallium 90% du cortex
-télencéphale basal noyau basal de Meynert
septum
- amygdale cérébrale
- claustrum
- néostriatum
noyau caudé + putamen
- profonde: subpallium noyaux
83
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
Substance blanche télencéphalique:
- fibres associatives: entre cortex même HC
- commissurales: entre les deux HC
- commissure hippocampale / psaltérium: entre les archicortex
- commissure antérieure / blanche: entre les paléocortex
- commissure interhémisphérique / corps calleux: entre les néocortex
- de projection: vers des structures sous-corticales
- corona radiata capsule interne pédoncule cérébral
pyramide bulbaire…
- fornix: entre formation hippocampique et corps mamillaires
84
7-L’encéphale7.3.5-Télencéphale
85
8-Méninges
Tissus de protection du SNC:
- dure mère (pachyméninge)- épaisse
- deux feuillets accolés sauf au niveau des sinus veineux
- expansions (faux du cerveau, tente du cervelet)
- arachnoïde (leptoméninge)- tissu lâche
- villosités arachnoïdiennes
- cavité subarachnoïdienne remplie de liquide
céphalorachidien; expansions (citernes)
- pie mère (leptoméninge)- mince
- épouse les replis encéphaliques
surface
profondeur
86
9-Liquide céphalorachidien (LCR)
- localisé:
- système ventriculaire
- espace sous-arachnoïdien
- 120 à 150ml de liquide clair
- produit par les plexus choroïdes dans les ventricules
- résorbé au niveau des villosités arachnoïdiennes
- renouvelé toutes les 6h
- circulation: ‘ondes de pression cardiaques,
mouvements respiratoires, cellules épendymaires’
- fonctions:
- protection
- allègement
- circulation
trous de Luschka
et Magendie
87
10-Techniques d’étude
Jusqu’au XIXe siècle:
dissections et corrélations anatomocliniques
Fin du XIXe siècle:
corrélations flux sanguin et activité neuronale
XXe siècle:
études in vivo: deux types d’imagerie:
- imagerie anatomique
- imagerie fonctionnelle
88
10-Techniques d’étudeTechniques d’imagerie anatomique cérébrale
- tomodensitométrie ou scanner ou
CT Scan: computed tomography scanning
rayons X
- IRMa: Imagerie par résonance magnétique nucléaire anatomique
mise en résonance d’atomes d’hydrogène
soumis à un champ magnétique intense
différentes absorptions des tissus
différents signaux électromagnétiques des tissus
89
10-Techniques d’étudeTechniques d’imagerie fonctionnelle cérébrale (IFC)
deux types de techniques:
- indirectes (métaboliques): mesure des changements
hémodynamiques induits par l’activité neuronale
- directes (électrophysiologiques): mesure de l’activité neuronale
- IRMf ou imagerie par résonance magnétique nucléaire fonctionnelle
- TEP ou tomographie par émission de positons/positrons
- EEG ou électroencéphalographie
- MEG ou magnétoencéphalographie
90
10-Techniques d’étudeTechniques d’imagerie fonctionnelle cérébrale indirectes
IRMf:
- neurones impliqués dans une tâche s’activent → variation locale du flux
sanguin : augmentation apport O2 (comparaison condition contrôle)
mise en résonance hémoglobine (Hb) via champ magnétique intense
- modification du taux oxyHb & désoxyHb → signal BOLD détecté(oxyHb & désoxyHb se comportent différemment dans un champ magnétique)
résolution spatiale : mm3
résolution temporelle: seconde
91
10-Techniques d’étudeTechniques d’imagerie fonctionnelle cérébrale indirectes
TEP (PET scan):
→ invasive
→ cyclotron/rapidité
→ grand intérêt en cancérologie
détection des rayonnements émis par un traceur radioactif injecté
résolution spatiale : quelques mm3
résolution temporelle: minute
92
10-Techniques d’étudeTechniques d’imagerie fonctionnelle cérébrale directes
EEG:
mesure de l’activité électrique neuronale
MEG:
mesure des champs magnétiques dus à
l’activité électrique neuronale
→potentiels évoqués
résolution spatiale : quelques cm3
résolution temporelle: milliseconde
résolution spatiale : quelques mm3
résolution temporelle: milliseconde
10-Techniques d’étude
Autre technique : IRM par tenseur de diffusion
1
Notions de base sur les
systèmes sensori-moteurs
Pauline Neveu, PhD
2e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Notions de base sur les systèmes
sensori-moteurs»
1-Neurones et comportements
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels
3-Caractéristiques de la boîte noire
4-Aperçu des aires associatives
5-Quelle réalité?
3
1-Neurones et comportements
Les neurones:
- ont une organisation semblable
- ont des connexions originales
forment des réseaux
- perception
- planification d’actions
- activité mentale
représentations internes
4
1-Neurones et comportements
Comment taper dans une balle ?
Identifier la balle et connaître sa trajectoire
Connaître la position de son corps
système visuel
système proprioceptif
représentations internes mémoires
émotions
élaboration d’actions+ régulation du mouvement
+ ajustement végétatif
mobilisation de muscles et frappe de la
balle
5
1-Neurones et comportements
Cadre d’étude:
informations
sensorielles
actions /
comportementsboîte noire
6
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
- modalité sensorielle
- localisation
- intensité de la stimulation
- durée de la stimulation
7
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
Modalité sensorielle liée au type d’énergie détecté
énergie mécanique
énergie lumineuse
énergie thermique
énergie chimique
énergie électrique
énergie magnétique
toucher, proprioception, audition, équilibre,
nociception, intéroception
vision
chaud, froid, nociception
odorat, goût, nociception, intéroception
détection de champs électriques
détection de champs magnétiquespas chez l’humain
8
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
Modalité sensorielle
Sous-modalités en fonction des gammes d’énergie détectées
vision et couleurs gustation et goûts
amer
acide
sucré/
umami
salé
9
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
Modalité sensorielle
Les autres espèces peuvent avoir des récepteurs différents:
10
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
Modalité sensorielle
Les autres espèces peuvent avoir des gammes de sensibilité différentes
Spectre sonore: étendues pour différentes espèces
Humain: 20Hz-20000Hz
11
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
Modalité sensorielle
Une stimulation:
- n’est pas codée par un seul récepteur sensoriel
- est codée par une multitude de récepteurs sensoriels
la stimulation est déconstruite par les récepteurs
sensoriels et sera ensuite reconstruite par le SNC
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
Localisation
→Au sein d'un système sensoriel, les récepteurs présentent
une organisation spatiale précise
→Pour certains systèmes sensoriels, cette organisation
spatiale reflète la localisation des stimulations
13
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
Localisation
Stimulation cutanée:
- du pouce activation de récepteurs du pouce
- de l’auriculaire activation de récepteurs de l’auriculaire
Stimulation visuelle:
- à gauche dans le champ visuel activation de récepteurs
de la rétine situés en un point x
- à droite dans le champ visuel activation de récepteurs
de la rétine situés en un point y
câblage précisinformation spatiale
14
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
Localisation
Capacités spatiales liées aux champs récepteurs:
une stimulation n’active un récepteur que si elle survient dans
son champ récepteur
- la taille des champs récepteurs varie
petit grand
- la densité des récepteurs varie
résolution spatiale grossière (dos): grands champs et faible densité
résolution spatiale fine (main): petits champs et forte densité
15
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
Localisation
Pour certains systèmes sensoriels, cette organisation
spatiale ne reflète pas la localisation de stimulations dans
l’espace mais correspond à une répartition particulière de
récepteurs sensoriels : les récepteurs d'une région donnée
convoient un certain type d'information
16
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
Intensité de la stimulation
stimulation
si stimulation>seuil si PR>seuil de
déclenchement des PA
potentiel de récepteur (PR)
codage en amplitude
potentiel d’action (PA)
codage en fréquence
codage en fréquence de PA si stimulation>seuil sensibilité du récepteur
17
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.1-Informations transportées par les fibres sensorielles
Durée de la stimulation
= temps entre début et fin stimulation
adaptation:
- adaptation lente: récepteurs toniques
- adaptation rapide: récepteurs phasiques
renseignent durée & amplitude stimulation constante
renseignent vitesse de survenue d’une stimulation
18
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.2-Organisation des chemins sensoriels dans le SNC
récepteurs sensoriels
(SNP)
aires sensorielles
primaires via relais
thalamique
projections en
dehors du cortex
projections sur
le cortex
intégration
SNC
19
2-Caractéristiques des systèmes sensoriels2.2-Organisation des chemins sensoriels dans le SNC
projections ordonnées des récepteurs
cortex somesthésique I:
carte corticale du corps
cortex auditif I:
carte corticale des fréquences
20
3-Caractéristiques de la boîte noire
informations
sensorielles
actions /
comportementsboîte noire
- intégration unimodale
- intégration polymodale
- intégration mémoires/émotions
- planification actions
- exécution actions
21
3-Caractéristiques de la boîte noire3.1-Différentes aires corticales
- aires primaires
- sensorielles
- motrices
récepteurs sensoriels
motoneurones/muscles
- aires secondaires
- sensorielles = aires d’association unimodales
- motrices = aires prémotrices
- aires associatives (ni purement motrices, ni purement sensorielles)
- aires d’association sensorielles multimodales
- aires d’association motrices
22
3-Caractéristiques de la boîte noire3.1-Différentes aires corticales
voie
ascendante
voie
descendante
I
II
asso
aires
sensorielles
primaires
aires motrices
primaires
récepteurs sensoriels motoneurones/muscles
aires d’association
unimodalesaires
prémotrices
aires d’association
sensorielles
multimodales
aires
d’association
motrices
23
3-Caractéristiques de la boîte noire3.2-Principes d’organisation fonctionnelle
- organisation hiérarchique
- ségrégation fonctionnelle
- traitements en parallèle
24
3-Caractéristiques de la boîte noire3.2-Principes d’organisation fonctionnelle
Organisation hiérarchique:- ascendante pour les systèmes sensoriels
- descendante pour les systèmes moteurs
enquêteurs
dirigeants
employés employés
ouvriers
25
paralysies
agnosies, apraxies…
perte perception
(cécité, surdité,
anosmie, agueusie…)
3-Caractéristiques de la boîte noire3.2-Principes d’organisation fonctionnelle
Organisation hiérarchique : clinique
3-Caractéristiques de la boîte noire3.2-Principes d’organisation fonctionnelle
Ségrégation fonctionnelle
aires I
aires II
aires asso
homogénéité ségrégation
récepteurs motoneurones
/ muscles26
récepteurs motoneurones
/ muscles
27
3-Caractéristiques de la boîte noire3.2-Principes d’organisation fonctionnelle
- organisation hiérarchique
- ségrégation fonctionnelle
- traitements en parallèle
3-Caractéristiques de la boîte noire3.2-Principes d’organisation fonctionnelle
Traitements en parallèle
aires I
aires II
aires asso
série parallèle
28
récepteurs motoneurones
/ muscles
28
récepteurs motoneurones
/ muscles
29
3-Caractéristiques de la boîte noire3.2-Principes d’organisation fonctionnelle
- organisation hiérarchique
- homogénéité fonctionnelle
- traitements sériels
- organisation hiérarchique
- ségrégation fonctionnelle
- traitements en parallèle
1960: aujourd’hui:
Il n’y a pas une aire au sommet de la hiérarchie
pourtant nous avons une perception unifiée du monde…
pourquoi?
30
4-Aperçu des aires associatives
- ‘aires d’association limbiques’
- aires associatives du cortex pariétal
- aires associatives du cortex temporal
- aires associatives du cortex préfrontal
31
4-Aperçu des aires associatives4.1-Aires d’association limbiques
- bord médial des hémisphères cérébraux
- concernées par:
- mémoires
- émotions
32
4-Aperçu des aires associatives4.2-Aires associatives du cortex pariétal
- cortex pariétal postérieur
- concernées par:
- intégration multimodale
- localisation visuo-spatiale
- attention
- lésions ex: négligences
33
4-Aperçu des aires associatives4.3-Aires associatives du cortex temporal
- cortex temporal latéral
- concernées par la reconnaissance et l’identification
de stimuli complexes
- lésions ex: agnosies
34
4-Aperçu des aires associatives4.4-Aires associatives du cortex préfrontal
- partie rostrale du cortex frontal
- concernées par les fonctions exécutives,
comparable à un simulateur:
- évalue conséquences
d’actions futures
- puis, en fonction de ses
évaluations, prend des
décisions
informations sensorielles
corps + environnement
mémoires + émotions
- lésions divers troubles
35
5-Quelle réalité?
- notre cerveau crée de la réalité
- pas d’accès au monde réel
- la réalité de deux espèces est différente
- notre réalité change
- influence entre systèmes sensoriels et synesthésie
- « schémas de fonctionnement » et illusions
36
5-Quelle réalité?
bosses ou creux?
rotation 180°
alors bosses ou creux?
37
et là,
même taille?
et ces deux
traits?
5-Quelle réalité?
même taille? non!
oui!
1
Le muscle et la fibre
musculaire
Pauline Neveu, PhD
2e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Le muscle et la fibre musculaire»
1-Les muscles
2-La fibre musculaire
3-Le sarcolemme et les tubules transverses
4-Le réticulum sarcoplasmique et les citernes
5-Les myofibrilles
6-Aspect moléculaire de la contraction musculaire
7-Biochimie du métabolisme musculaire
8-Types de fibres musculaires
9-Réponses mécaniques du muscle: secousse et tétanos
3
1-Les muscles
Les muscles sont les effecteurs du SN
3 types de muscles:
- muscles lisses
- muscle cardiaque
- muscles striés squelettiques
- s’insèrent sur des os (le plus souvent)
- 40% de la masse corporelle
- donnent au corps sa forme
4
1-Les muscles
Un muscle strié squelettique
comprend:
- des cellules musculaires =
fibres musculaires
- du tissu conjonctif
- endomysium: entoure chaque fibre
musculaire
- périmysium: entoure des paquets
de fibres avec leur endomysium
- épimysium (fascia/aponévrose):
entoure le muscle
+ endomysium
5
1-Les muscles
Différentes actions musculaires:
Ex: flexion du coude
- muscle agoniste: moteur du mouvement: biceps
- muscle antagoniste: résistant au mouvement: triceps
- muscles synergiques: même action: biceps et brachial
6
2-La fibre musculaire
Une fibre musculaire est une cellule musculaire
Attention à l’ambiguïté du terme « fibre » qui désigne:
- un prolongement de cellule: fibre nerveuse (axone)
- une cellule entière: fibre musculaire
- une structure anhiste: fibre de collagène (molécule allongée)
7
2-La fibre musculaire
- est l’unité structurale du muscle
- est allongée (2-6cm de long pour 10-100m de diamètre)
- est excitable
- ne se divise pas
- contient la machinerie cellulaire classique
avec des particularités; il existe une
terminologie spécifique
8
2-La fibre musculaire
- membrane plasmique = membrane sarcoplasmique ou sarcolemme
invaginations: tubules transverses
- cytoplasme = sarcoplasme
- réticulum endoplasmique = réticulum sarcoplasmique
dilatations: citernes
- mitochondries = sarcosome
- nombreux noyaux formant un syncytium
- cytosquelette
- appareil de Golgi
dont les microfilaments sont très développés = myofibrilles
- myoglobine
- …
9
3-Le sarcolemme et les tubules transverses
- le sarcolemme présente:
- surface réceptrice: plaque motrice
- le sarcolemme s’invagine dans le sarcoplasme et forme des
tubules transverses ou tubules T
- surface conductrice
transmission ‘en profondeur’ des phénomènes
électrophysiologiques
10
4-Le réticulum sarcoplasmique et les citernes
- le réticulum sarcoplasmique:
- forme un réseau entourant les myofibrilles
- présente des dilatations appelées citernes
- concentre les ions calcium
tubule transverse + 2 citernes = triade
11
5-Les myofibrilles
les microfilaments du cytosquelette sont très développés dans les
cellules musculaires et forment les myofibrilles
- les myofibrilles:
- occupent 80% du sarcoplasme
- forment des éléments cylindriques de 1 à 2
micromètres de diamètre
- sont disposées parallèlement au grand axe de la
fibre musculaire
- présentent une striation faite de l’alternance de
bandes sombres et claires
12
5-Les myofibrilles
- La striation générale des myofibrilles est l’alternance:
- bandes claires ou I (isotropes)
- bandes sombres ou A (anisotropes)
- une striation de ces bandes existe:
- dans les bandes claires strie Z
- dans les bandes sombres
strie M
bande H
entre deux stries Z s’étend le
sarcomère, unité contractile
musculaire
13
5-Les myofibrilles
- La striation s’explique par un arrangement particulier de
molécules filamenteuses:
- myofilaments de myosine
- myofilaments d’actine
14
5-Les myofibrilles5.1-Les myofilaments de myosine
- appelés filaments épais
- constituent la bande sombre du sarcomère
- sont jusqu’à 1000 par sarcomère
- ont un diamètre de 10 à 15 nm pour une longueur de 1.6m
- sont composés de protéines de myosines
15
5-Les myofibrilles5.1-Les myofilaments de myosine
Les protéines de myosines ont une allure de ‘double raquette
articulée’:
articulation dans les ‘manches’
articulation entre ‘manche’ et ‘tête’
Les protéines de myosines ont plusieurs propriétés:
peuvent s’associer entre elles et former des myofilaments de
myosine
peuvent se lier à l’actine
peuvent fixer et hydrolyser l’ATP (molécule énergétique universelle,
Adénosine Tri-Phosphate)
16
5-Les myofibrilles5.1-Les myofilaments de myosine
Protéine de myosine
Myofilament de myosine
17
5-Les myofibrilles5.2-Les myofilaments d’actine
- appelés filaments fins
- constituent la bande claire du sarcomère
- sont jusqu’à 2000 par sarcomère
- ont un diamètre de 6 à 8 nm pour une longueur de 1m
- sont composés:
- de filaments d’actine
- de protéines régulatrices
- possèdent des sites de fixation à la myosine
18
5-Les myofibrilles5.2-Les myofilaments d’actine
Les filaments d’actine comprennent deux brins d’actine F
(filamenteuse) associés en hélice
Chaque brin d’actine F est un polymère d’actines G (globuleuse);
l’actine est une protéine
Les filaments d’actine s’associent avec:
- troponines
- tropomyosines
- d’autres molécules encore…
19
5-Les myofibrilles5.3-Les myofilaments dans la myofibrille
strie M
non représentée
bande H
bande sombrebande claire
20
6-Aspect moléculaire de la contraction musculaire
Lors de la contraction musculaire:
- la longueur des sarcomères diminue
- la longueur des myofilaments reste constante
bande H
repos
contraction
21
6-Aspect moléculaire de la contraction musculaire
La contraction musculaire est un raccourcissement musculaire:
- dû au raccourcissement des sarcomères
- qui s’explique par un glissement des myofilaments
le glissement des myofilaments passe par la réalisation de
ponts actine-myosine
22
6-Aspect moléculaire de la contraction musculaire
Mécanisme de raccourcissement des sarcomères:
un PA se propage sur le sarcolemme jusque dans les tubules transverses
le PA stimule les citernes du réticulum sarcoplasmique
du Ca++ est libéré par les citernes du réticulum dans le sarcoplasme
le Ca++ se fixe sur les troponines qui changent de conformation
le changement de conformation des troponines entraîne le changement de
conformation des tropomyosines
les tropomyosines démasquent des sites de fixation à la myosine situés sur l’actine
des liaisons ou ponts s’établissent entre actines et myosines
23
6-Aspect moléculaire de la contraction musculaire
Mécanisme de raccourcissement des sarcomères (suite):
le pivotement des têtes des myosines est à l’origine d’un glissement des
molécules d’actine et de myosine
les liaisons actines/myosines sont rompues lorsque les têtes des myosines
hydrolysent de l’ATP
il y a alors retour aux conditions initiales
des liaisons ou ponts s’établissent entre actines et myosines
des molécules d’ADP+P qui étaient fixées sur les têtes des myosines sont
libérées ce qui entraîne le pivotement des têtes des myosines
le calcium est repompé par le réticulum sarcoplasmique
24
6-Aspect moléculaire de
la contraction musculaire
Mécanisme de
raccourcissement des
sarcomères:
25
6-Aspect moléculaire de la contraction musculaireMécanisme de raccourcissement des sarcomères:
26
6-Aspect moléculaire de la contraction musculaireMécanisme de raccourcissement des sarcomères:
27
6-Aspect moléculaire de la contraction musculaireMécanisme de raccourcissement des sarcomères:
28
7-Biochimie du métabolisme musculaire
Pour fonctionner, le muscle a besoin d’ATP (Adénosine Tri-Phosphate)
L’ATP est la molécule énergétique universelle:
ATP + H2O ADP + Pi + énergie (30KJ)
Le muscle utilise de l’ATP qu’il doit régénérer
29
7-Biochimie du métabolisme musculaire
Le muscle régénère l’ATP via trois voies métaboliques:
- voie de la phosphocréatine ou créatine-phosphate
- voie de la fermentation
- voie de la respiration
glycolyse + fermentation lactique
anaérobie alactique
glycolyse + cycle de Krebs + phosphorylation oxydative
anaérobie lactique
aérobie alactique
30
7-Biochimie du métabolisme musculaire
Voie de la phosphocréatine:
créatine-P + ADP créatine + ATP
- voie de régénération de l’ATP la plus rapide (une seule enzyme intervient)
- voie mise en jeu pendant les premières secondes de
l’activité musculaire
est relayée par les autres voies
31
7-Biochimie du métabolisme musculaire
Voie de la fermentation:
glucose + 2ADP + 2Pi 2ATP + 2 acides lactiques
- deuxième voie mise en jeu
- l’acide lactique passe dans la circulation générale et est
recyclé par le foie
32
7-Biochimie du métabolisme musculaireVoie de la fermentation: glycolyse + fermentation lactique
investissement d’énergie libération d’énergieglycolyse
glycolyse + fermentation lactique
33
7-Biochimie du métabolisme musculaire
Voie de la respiration (cytoplasme + mitochondrie):
glucose + 6O2 + 36ADP + 36Pi 36ATP + 6H2O + 6CO2
- troisième voie mise en jeu
- nécessite du dioxygène
34
7-Biochimie du métabolisme musculaireVoie de la respiration: glycolyse + cycle de Krebs + phosphorylation oxydative
35
7-Biochimie du métabolisme musculaire
Relations entre les apports d’énergie aérobie et anaérobie
Le muscle utilise des glucides ou des lipides au cours de l’exercice;
peu de protides
36
8-Types de fibres musculaires
Il existe différents types de fibres musculaires:
- fibres lentes, type I, S (slow)
- fibres rapides, type II:
un muscle peut contenir en proportions variables les différents
types de fibres
fibres rapides fatigables, type IIb, FF (Fast Fatigable)
fibres rapides résistantes, type IIa, FR (Fast Resistant)
les proportions en types de fibres varient selon les individus
lentes
rapides
intermédiaires
37
8-Types de fibres musculaireslentes rapides
diamètre
force
vitesse contraction
petit grand
faible forte
faible importante
faible importanteactivité ATPasique
faible grandefatigabilité
faible importanteréserves glycogène
importante (rouges) faible (blanches)quantité myoglobine
importante faiblequantité mitochondries
importante faibleirrigation sanguine
mouvements peu intenses et
soutenus: posture
mouvements intenses et
brefs: sprint
rôle
les fibres intermédiaires sont impliquées dans des mouvements d’intensité et de durée moyennes
métabolismeaérobie (respiration) (oxydatives) anaérobie (fermentation) (glycolytiques)
38
9-Réponses mécaniques du muscle: secousse et tétanos
La stimulation électrique du muscle est à l’origine de deux réponses:
- une réponse électrique
- une réponse mécanique
- PA musculaires
- s’enregistre avec un électromyographe
- l’enregistrement s’appelle un électromyogramme ou EMG
- contraction; force générée
- s’enregistre avec un myographe
- l’enregistrement s’appelle un myogramme
39
9-Réponses mécaniques du muscle: secousse et tétanos
Une secousse musculaire est une réponse mécanique du muscle à une
stimulation unique
9.1-La secousse
40
9-Réponses mécaniques du muscle: secousse et tétanos
L’amplitude et la durée de la secousse varient d’un muscle à l’autre
selon les proportions des différents types de fibres
9.1-La secousse
tension
rapide intermédiaire lent
41
9-Réponses mécaniques du muscle: secousse et tétanos
Le PA à l’origine d’une secousse dure moins longtemps que la secousse
9.2-Le tétanos
Un autre PA peut survenir avant la fin d’une secousse
Une autre secousse s’ajoute à la secousse en cours
42
9-Réponses mécaniques du muscle: secousse et tétanos
Si le muscle est stimulé de façon répétitive, davantage de secousses s’additionnent
(sommation) jusqu’à un plateau:
9.2-Le tétanos
si le plateau est ondulant, on parle de tétanos imparfait, tétanos non fusionné
si le plateau n’est pas ondulant, on parle de tétanos parfait, tétanos fusionné
La tension tétanique peut atteindre 4 à 5 fois la valeur obtenue au cours de la
secousse (force maximale)
43
9-Réponses mécaniques du muscle: secousse et tétanos
La fréquence tétanique dépend du type de fibre:
9.2-Le tétanos
30 stimulations/s chez l’humain pour le soleus riche en fibres lentes
350 stimulations/s chez l’humain pour le rectus internus riche en fibres rapides
La contraction naturelle est due à des tétanos imparfaits
Le muscle peut ne pas répondre à une stimulation, notamment s’il est fatigué…
44
9-Réponses mécaniques du muscle: secousse et tétanos
Pourquoi la force du muscle varie-t-elle autant entre une secousse et un tétanos?
9.2-Le tétanos
lors d’une stimulation unique, le calcium libéré par les citernes est rapidement
recapturé; les ponts actine/myosine disparaissent et les myofilaments stoppent
rapidement leur glissement; la force développée est faible
lors d’une succession de stimulations, le calcium libéré n’est pas recapturé
rapidement; les ponts actine/myosine sont plus nombreux et les myofilaments
glissent ‘plus loin’; la force développée est plus importante
1
Les muscles et le système
nerveux
Pauline Neveu, PhD
2e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Les muscles et le système nerveux»
1-Innervation des muscles
2-Innervation motrice des muscles
3-Innervation sensitive des muscles
3
Les muscles ont une double innervation:
- innervation motrice
- innervation sensitive
1-Innervation des muscles
- par les motoneurones
- dont le soma se trouve dans le SNC
- dont les fibres sont myélinisées
- dont les fibres transportent une information motrice
- corne ventrale de la ME
- noyaux de nerfs crâniens du tronc cérébral
- par les neurones sensitifs de premier ordre
- dont le soma se trouve dans des ganglions du SNP
- dont les fibres peuvent être ou non myélinisées
- dont les fibres transportent une information sensitive
- ganglions rachidiens
- ganglions crâniens
4
Rappel: les récepteurs sensoriels peuvent être une fibre sensitive:
1-Innervation des muscles
- nue
- encapsulée
- associée à une cellule
spécialisée
-FNM: fuseau
neuro-musculaire
-OTG: Organe
tendineux de Golgi
5
Les anglo-saxons les appellent « lower motor neurones »
Les motoneurones:
- sont multipolaires
- soma relativement grand (25 à 70 m de diamètre)
- possèdent un axone ramifié
- sont de trois types:
- motoneurones alpha ou A ou squeletto-moteur
- motoneurones bêta ou A ou squeletto-fusi-moteur
2-Innervation motrice des muscles2.1-Les motoneurones
- motoneurones gamma ou A ou fusi-moteur
- reçoivent de nombreuses synapses
6
Motoneurones alpha
ou squeletto-moteur
Motoneurones bêta
ou squeletto-fusi-moteur
2-Innervation motrice des muscles2.1-Les motoneurones
Motoneurones gamma
ou fusi-moteur
-innervent les fibres
musculaires striées
squelettiques dites
extrafusales
-innervent à la fois des
fibres musculaires
extrafusales et
intrafusales
-innervent des fibres
musculaires spéciales,
dites fibres musculaires
intrafusales, localisées
dans des organes
sensoriels, les FNM
-diamètre d’axone de 10
à 17 m
-diamètre d’axone de 10
à 17 m
-diamètre d’axone de 8 à
12 m
-forment les unités
motrices (UM)
-assez rares chez les
mammifères
-deux fois plus nombreux
que les alpha
7
Une unité motrice (Sherrington, 1925) est constituée:
2-Innervation motrice des muscles2.2-Notion d’unité motrice (UM)
-et de l’ensemble des fibres musculaires innervées par ce
motoneurone alpha
-d’un motoneurone alpha
l’UM est le plus petit élément contractile que le SN peut
mettre en jeu de façon isolée
motoneurone alpha
3 cellules musculaires
ou fibres musculaires
8
2-Innervation motrice des muscles2.2-Notion d’unité motrice (UM)
-les fibres musculaires d’une même UM sont disséminées dans le
muscle
-toutes les fibres musculaires d’une même UM sont de même type
un muscle est fait de plusieurs UM
-les UM peuvent être:
-de petite taille: peu de fibres musculaires associées à un même
motoneurone alpha
-de grande taille: beaucoup de fibres musculaires associées à un
même motoneurone alpha
si deux muscles ont le même nombre de fibres musculaires; celui qui a le
plus d’UM sera plus finement contrôlé par le SN; il sera plus richement
innervé
MN d'un même muscle forment des amas dans SNC
9
2-Innervation motrice des muscles2.2-Notion d’unité motrice (UM)
-UM rapides
Il existe trois types d’UM:
-UM lentes
-UM intermédiaires
-fibres musculaires de type rapide
-motoneurone au soma de grande taille
-motoneurone au seuil de recrutement élevé
-axone du motoneurone de grand diamètre grande vitesse de conduction
-axone richement ramifié formant une UM de grande taille
-fibres musculaires de type lent
-motoneurone au soma de petite taille
-motoneurone au seuil de recrutement bas
-axone du motoneurone de petit diamètre faible vitesse de conduction
-axone peu ramifié formant une UM de petite taille
fibres intermédiaires et caractéristiques intermédiaires
10
2-Innervation motrice des muscles2.3-Recrutement des unités motrices
si une UM est recrutée, toutes les fibres musculaires de l’UM se
contractent
Une UM est le plus petit élément que le SN peut recruter:
La force d’un muscle est modulable:
-dépend du nombre d’UM recrutées (plusieurs UM dans un muscle)
recrutement spatial qui obéit au principe d’Henneman
-dépend de la fréquence de décharge dans les UM
recrutement temporel en fonction de la fréquence de décharge
11
2-Innervation motrice des muscles2.3-Recrutement des unités motrices
-les motoneurones au soma de petite taille des UM lentes ont le
seuil de recrutement le plus bas et sont recrutés les premiers
Recrutement spatial: principe d’Henneman (principe de taille)
-les motoneurones au soma de grande taille des UM rapides ont
le seuil de recrutement le plus haut et sont recrutés les derniers
12
2-Innervation motrice des muscles2.3-Recrutement des unités motrices
-quand la fréquence de décharge dans les UM est basse, la force
musculaire est faible
Recrutement temporel: variation de la fréquence de décharge
-quand la fréquence de décharge dans les UM est forte, la force
musculaire est importante
13
2-Innervation motrice des muscles2.3-Recrutement des unités motrices
-alternance qui permet de retarder l’apparition de la fatigue musculaire
Les UM sont recrutées de façon asynchrone:
-possible uniquement pour des contractions sous-maximales
Un même niveau de force musculaire peut être atteint:
-par le recrutement d’un petit nombre d’UM déchargeant à fréquences élevées
-par le recrutement d’un grand nombre d’UM déchargeant à fréquences basses
Le principe d’Henneman:
-est une règle de coordination
-ne détermine pas, pour une force donnée, les UM recrutées et leur fréquence
-peut être ‘violé’ par exemple lors de réponses réflexes
14
2-Innervation motrice des muscles2.3-Recrutement des unités motrices
-recrute pour un coût énergétique faible les UM lentes à seuil bas constituées
de fibres lentes impliquées dans les mouvements lents et soutenus comme
l’activité posturale
Le SN:
-recrute pour un coût énergétique plus élevé les UM rapides à seuil haut
constituées de fibres rapides impliquées dans les mouvements rapides et brefs
comme frapper, lancer, attraper
15
2-Innervation motrice des muscles2.4-Afférences des motoneurones alpha
-neurones sensitifs de premier ordre
Les motoneurones alpha de la moelle épinière sont soumis à trois
types d’afférences:
-neurones spinaux
-neurones supra-spinaux
→cette organisation est analogue pour les motoneurones du TC
16
3-Innervation sensitive des muscles3.1-Fibres nerveuses sensitives
-fibres de type I:
Différents types de fibres sensitives proviennent des muscles:
-fibres de type II
-fibres de type III
-Ia (FNM)
-Ib (OTG)
-fibres de type IV
types de fibres présents
uniquement dans les muscles
types de fibres présents dans
les muscles et la peau
17
3-Innervation sensitive des muscles3.1-Fibres nerveuses sensitives
I II III IV
diamètre(m) 12-20 5/6-12 2/5-6 0.5-1
myélinisation oui oui oui non
vitesse de conduction
(m/s) 70-110 30-70 12-30 0.5-2
18
3-Innervation sensitive des muscles3.1-Fibres nerveuses sensitives
-amènent au SNC des informations sensitives
Les fibres nerveuses sensitives:
-aboutissent sur:
-neurones de la ME ou du TC (tronc cérébral) impliqués dans des
circuits locaux de régulation
-neurones supraspinaux impliqués dans la perception du corps et
la régulation de la motricité
19
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
-sens ‘spéciaux’: récepteurs situés sur la tête:
3.2.1-Définition
-vision
-audition
-olfaction
-gustation
-équilibration
-sens ‘généraux’: récepteurs situés sur tout le corps, tête comprise
-toucher
-position
-température
-douleur
somesthésie ou
sensibilité somato-sensorielle
Deux grands types de sens:
20
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
Somesthésie?
La somesthésie ou sensibilité somato-sensorielle est le sens du corps
3.2.1-Définition
sôma
=corps
aisthêsis
=sensation
21
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
La somesthésie peut être envisagée comme comprenant trois systèmes
(chacun doté de plusieurs modalités sensorielles : mécanoception, thermoception, nociception):
-le système extéroceptif:
-sensibilité de la surface du corps
-récepteurs cutanés
-le système proprioceptif:
-sensibilité de la profondeur du corps
-récepteurs musculaires et articulaires
-le système intéroceptif:
-sensibilité de l’intérieur du corps
-récepteurs des viscères
sens musculaire
3.2.1-Définition
sens de la peau
partagent des caractéristiques
22
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie3.2.2-Aperçu de l’extéroception; sens cutané
nombreux
récepteurs
différents
23
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
plusieurs perceptions:
- mécanoception:
- nociception et thermoception
- mécanoception passive somatognosie: perception du corps
- mécanoception active stéréognosie: identification des objets touchés
3.2.2-Aperçu de l’extéroception; sens cutané
24
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
voies de la mécanoception: voies lemniscales
-voies lemniscales du corps
3.2.2-Aperçu de l’extéroception; sens cutané
ou système des colonnes dorsales et du lemnisque médian
ou faisceau spino-thalamique dorsal
ou faisceaux de Burdach (relais noyau cunéiforme/info bras) et Goll (relais noyau gracile/info jambes)
-voies lemniscales de la face
voies de la nociception (voies extra-lemniscales)
ou voies trigéminales
25
3-Innervation sensitive des muscles
3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
voies de la mécanoception:
voies lemniscales (controlatérales)
3.2.2-Aperçu de l’extéroception; sens cutané
26
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
voies de la mécanoception: voies lemniscales
3.2.2-Aperçu de l’extéroception; sens cutané
Stimulation
27
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
voies de la mécanoception: voies
lemniscales
3.2.2-Aperçu de l’extéroception; sens cutané
cortex
somesthésique
primaire
Dans le cortex somesthésique I,
l’information est organisée
topographiquement:
représentation
somatotopique
aboutissent au cortex
somesthésique I
28
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
voies de la mécanoception: voies lemniscales
3.2.2-Aperçu de l’extéroception; sens cutané
cortex
somesthésique
primaire
cortex
somesthésique
secondaire
cortex
pariétal
postérieur
29
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
Qu’est-ce que la proprioception?
3.2.3-La proprioception; sens musculaire
-sens ‘strict’: sens musculaire
-sens ‘large’: perception de soi
-perception de soi par rapport à soi: perception de sa position:
sens musculaire
sens de la peau
sens visuel
-perception de soi par rapport à l’environnement:
sens visuel
sens de l’équilibre
sens auditif…
la femme désincarnée
« …J’ai déjà remarqué que je
peux perdre mes bras. Je les
crois à un endroit et je les
retrouve ailleurs. Cette
‘proprioception’, c’est en
quelque sorte les yeux du
corps, le moyen par lequel le
corps se voit lui même. … »
30
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
Les voies de la proprioception:
3.2.3-La proprioception; sens musculaire
voies lemniscales
voies spino-cérébelleuses
voies locales
sensibilité
proprioceptive
consciente
sensibilité
proprioceptive
inconsciente
31
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
Les voies de la proprioception: voies lemniscales
3.2.3-La proprioception; sens musculaire
corps
face
déjà étudiées
aboutissement:
cortex somesthésique I
32
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie3.2.3-La proprioception; sens musculaire
Modèle initial
homonculus
unique
quatre
homonculus
Les voies de la proprioception: voies lemniscales
Modèle actuel
33
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie3.2.3-La proprioception; sens musculaire
Les voies de la proprioception: voies spino-cérébelleuses
- point de départ: moelle épinière
- point d’arrivée: cervelet
plusieurs voies de la sensibilité proprioceptive inconsciente
34
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie3.2.3-La proprioception; sens musculaire
Les voies de la proprioception: voies spino-cérébelleuses
- transport d’informations proprioceptives
- faisceau spino-cérébelleux dorsal (Flechsig)
- faisceau cunéo-cérébelleux
- transport d’informations proprioceptives et décharge corollaire
- faisceau spino-cérébelleux ventral (Gowers)
- faisceau spino-cérébelleux rostral
- faisceau nucléo-cérébelleux
membres inférieurs
membres supérieurs
membres inférieurs
membres supérieurs
face
35
3-Innervation sensitive des muscles
3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
3.2.3-La proprioception; sens musculaire
Les voies de la
proprioception:
voies spino-
cérébelleuses (ipsilatérales)
36
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie
Les voies de la proprioception: voies locales
3.2.3-La proprioception; sens musculaire
des fibres sensitives proprioceptives se détachent des
collatérales qui s’articulent sur des neurones de la ME et
participent à diverses activités dont l’activité réflexe
37
3-Innervation sensitive des muscles3.2-Le sens musculaire et la somesthésie3.2.4-Somesthésie et mouvement
la femme désincarnée doit regarder son corps pour le trouver et
le bouger
La somesthésie renseigne sur:
-la position du corps
-les actions faites par le corps
-les actions subies par le corps
le SN doit connaître l’état du
corps pour le faire bouger
si le retour sensoriel disparaît, le
corps disparaît pour le SN
Les programmes moteurs du SN sont sans cesse réajustés:
les paramètres mécaniques évoluent au cours du mouvement
les muscles sont fatigables, le SN vérifie qu’ils font bien ce qui est
demandé…
1
Réflexes médullaires,
circuits locaux et locomotion
Pauline Neveu, PhD
2e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Réflexes médullaires,
circuits locaux et locomotion»
1-Notion de réflexe
2-Les réflexes proprioceptifs
2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
2.2-L’organe tendineux de Golgi et le réflexe d’inhibition autogénique
3-Un réflexe extéroceptif: le réflexe ipsilatéral de flexion
4-Notion de circuit local
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
3
réponse motrice stéréotypée et involontaire déclenchée
par une stimulation particulière
1-Notion de réflexe
lien fonctionnel entre:
-stimulation sensitive
-réponse motricearc réflexe
arc réflexe:-récepteurs sensitifs
-fibres sensitives/afférentes
-centre nerveux
-fibres motrices/efférentes
-effecteurs/muscles
visuel, proprioceptif, extéroceptif, vestibulaire
spinal, supra-spinal, bulbairemonosynaptique, polysynaptique
accommodation, flexion, clignement
lien anatomique/chemin
4
- impliquent des propriocepteurs
- sont oligosynaptiques
- permettent des régulations locales
- sont des boucles de rétroaction (feedback) à
l’origine d’un asservissement du muscle
2-Les réflexes proprioceptifs
ex: thermostat: système de maintien de la température constante
asservissement en longueur
asservissement en force
variable mesurée:
température
capteur:
thermomètrecomparateur:
thermostateffecteur:
radiateur/climatiseur
point de consigne:
20°C
5
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Les FNM (muscle spindle):
- sont des récepteurs sensoriels
encapsulés des muscles
- se trouvent dans la partie
charnue des muscles
- ont une forme allongée
- s’insèrent en parallèle des
fibres musculaires squelettiques
(fibres extrafusales)
6
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Le FNM:
- mesure 3mm de long en moyenne
- est entouré par une capsule fibreuse
- contient 4 à 10/15 cellules musculaires spéciales appelées
fibres intrafusales (noyaux en position équatoriale, matériel contractile en
position polaire)
- fibres intrafusales à chaîne nucléaire
- fibres intrafusales à sac nucléaire de deux types: b1 et b2
- contient des fibres nerveuses sensitives (c’est un récepteur sensoriel)
- fibres nerveuses sensitives Ia
- fibres nerveuses sensitives II
- reçoit une innervation motrice
- fibres nerveuses motrices gamma ‘dynamiques’ ou D
- fibres nerveuses motrices gamma ‘statiques’ ou S- fibres nerveuses motrices bêta
7
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Innervation
précise du
FNM
- Ia
- II
- D
- S
b2b1
b2b1
Ia sensitives
II sensitives
gamma motrices
-
8
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Innervation simplifiée du FNM
- Ia, fibres sensitives
- gamma, fibres motrices
Les fibres musculaires
intrafusales peuvent se
contracter:
ne provoque pas de
raccourcissement du muscle
déforme la partie
équatoriale de la fibre
intrafusale
9
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Les fibres sensitives du FNM sont excitées lorsque la
partie équatoriale des fibres intrafusales se déforme:
quand la fibre intrafusale se contracte sous l’effet d’une
stimulation par les fibres motrices gamma
quand la fibre intrafusale est étirée, ce qui se produit quand le
muscle est lui-même étiré
10
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
extrafusale intrafusale
au repos, la fibre intrafusale
a une certaine tension; les
fibres Ia déchargent à une
fréquence de repos
11
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
extrafusale intrafusale
muscle étiré excitation gamma
extrafusale intrafusale
déformation
excitation Ia
extrafusale intrafusale
déformation
excitation Ia
12
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
les fibres sensitives renseignent le SN sur l’allongement
musculaire
13
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Que se passe-t-il quand le muscle se contracte?
La fibre intrafusale est
détendue, les fibres Ia
ne déchargent plus à
leur fréquence de repos
extrafusale intrafusaleextrafusale intrafusale
(cas théorique)
14
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Peut-on retendre les fibres intrafusales?
Oui, grâce à une
stimulation gamma
des fibres
intrafusales
extrafusale intrafusale extrafusale intrafusale
forme de départ
15
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
les fibres sensitives renseignent le SN sur l’allongement
musculaire
quand le muscle se contracte, l’innervation motrice gamma
permet aux fibres intrafusales de conserver leur forme/tension de
départ, elles restent ainsi capables de détecter des étirements
musculaires; elles conservent leur sensibilité
16
2.1.1-Le fuseau neuro-musculaire: FNM
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
le système gamma permet de régler l’efficacité de détection des
étirements du FNM
ex: lorsque un acte moteur précis est accompli comme marcher sur
une poutre, le système gamma est mis en jeu, il permet de tendre les
FNM et par là, d’accroître leur capacité à détecter les moindres
étirements musculaires; renseignements indispensables pour ajuster
au mieux les mouvements
17
2.1.2-Le réflexe myotatique
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
ou réflexe d’étirement ou stretch reflex
asservissement du muscle en longueur
variable mesurée:
longueur muscle
capteur:
FNM
comparateur:
SNC
effecteur:
muscle
point de consigne:
longueur x
18
2.1.2-Le réflexe myotatique
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Arc réflexe du réflexe myotatique:
-récepteurs sensitifs
-fibres sensitives/afférentes
-centre nerveux
-fibres motrices/efférentes
-effecteurs/muscles
FNM
Ia
moelle épinière
alpha
muscle (dans lequel se trouve le FNM)
une seule synapse:
articulation directe
des fibres Ia sur
les motoneurones
alpha
19
2.1.2-Le réflexe myotatique
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Arc réflexe du réflexe myotatique:
20
2.1.2-Le réflexe myotatique
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Une fibre Ia se connecte à de nombreux motoneurones alpha
du muscle agoniste et à ceux de muscles synergistes
Un motoneurone alpha reçoit de nombreuses fibres Ia
21
2.1.2-Le réflexe myotatique
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Le réflexe myotatique est soumis au principe de l’innervation
réciproque:
intervention d’un
interneurone Ia
inhibiteur à
l’origine d’une
inhibition
réciproque
principe général d’organisation du système nerveux dans lequel l’activation de
certains motoneurones entraîne l’inhibition de motoneurones de fonction opposée (ou inversement: dans lequel l’inhibition de certains motoneurones entraîne l’activation de motoneurones de fonction opposée)
22
2.1.2-Le réflexe myotatique
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Le réflexe myotatique ‘fige’ le muscle à une certaine longueur:
il est idéal dans le cas du maintien d’une position
il empêche l’étirement des muscles et entrave le mouvement
un muscle peut toutefois être allongé car sa longueur de
consigne peut être changée via la boucle gamma
motoneurones gamma
variable mesurée:
longueur muscle
capteur:
FNM
comparateur:
SNC
effecteur:
muscle
point de consigne:
longueur x
23
2.1.2-Le réflexe myotatique
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Le réflexe myotatique et la
boucle gamma:
-pour qu’un muscle puisse être
étiré, le réflexe myotatique ne doit
pas se produire
-pour que le réflexe myotatique ne se produise
pas, le FNM ne doit pas détecter l’étirement
-pour que le FNM ne détecte pas l’étirement,
son point de consigne doit être changé
-les motoneurones gamma réduisent leur
stimulation sur les fibres intrafusales, le FNM se
détend et le muscle peut être étiré
24
2.1.2-Le réflexe myotatique
2-Les réflexes proprioceptifs2.1-Le fuseau neuro-musculaire et le réflexe myotatique
Que se passe-t-il quand un
muscle se contracte?
-les FNM qui devraient être détendus
ne le sont pas
-lors d’une contraction musculaire, il y a co-
activation alpha/gamma
l’activation gamma permet aux FNM de rester
tendus donc, de conserver leur capacité à
détecter les étirements
l’activation gamma soutient la contraction
Les motoneurones gamma sont sous le
contrôle de voies descendantes supra-spinales
25
2.2.1- L’organe tendineux de Golgi: OTG
2-Les réflexes proprioceptifs2.2-L’organe tendineux de Golgi et le réflexe d’inhibition autogénique
Les OTG (Golgi tendon organ):
- sont des récepteurs sensoriels
encapsulés des muscles
- se trouvent à la jonction
muscle/tendon
- s’insèrent en série avec les
fibres musculaires
26
2.2.1- L’organe tendineux de Golgi: OTG
2-Les réflexes proprioceptifs2.2-L’organe tendineux de Golgi et le réflexe d’inhibition autogénique
L’OTG:
- mesure 1mm de long en moyenne
- est entouré par une capsule fibreuse
- contient des faisceaux de collagène:
- en continuité par une extrémité avec quelques
fibres musculaires appartenant à des unités
motrices différentes
- en continuité par leur autre extrémité avec les
fibres du tendon
- contient des fibres nerveuses sensitives
(c’est un récepteur sensoriel) de type Ib
27
2.2.1- L’organe tendineux de Golgi: OTG
2-Les réflexes proprioceptifs2.2-L’organe tendineux de Golgi et le réflexe d’inhibition autogénique
Les fibres sensitives Ib de l’OTG sont excitées lorsque
les mailles de collagène se resserrent sur elles
cela se produit quand le muscle se contracte
cela ne se produit pas lorsque le muscle est étiré car les mailles
de collagène sont moins souples que les fibres musculaires
Les fibres sensitives Ib de l’OTG renseignent le SN sur
la force musculaire (augmentation de force)
et non pas sur l’étirement des muscles comme cela a longtemps été pensé!
2.2.2- Le réflexe d’inhibition autogénique
2-Les réflexes proprioceptifs2.2-L’organe tendineux de Golgi et le réflexe d’inhibition autogénique
asservissement du muscle en force
28
variable mesurée:
force muscle
capteur:
OTG
comparateur:
SNC
effecteur:
muscle
point de consigne:
force initiale
29
2.2.2- Le réflexe d’inhibition autogénique
2-Les réflexes proprioceptifs2.2-L’organe tendineux de Golgi et le réflexe d’inhibition autogénique
Arc réflexe du réflexe d’inhibition autogénique:
-récepteurs sensitifs
-fibres sensitives/afférentes
-centre nerveux
-fibres motrices/efférentes
-effecteurs/muscles
OTG
Ib
moelle épinière
alpha
muscle (dans lequel se trouve l'OTG)
deux synapses:
présence d’un
interneurone:
‘l’interneurone
inhibiteur Ib’
30
2.2.2- Le réflexe d’inhibition autogénique
2-Les réflexes proprioceptifs2.2-L’organe tendineux de Golgi et le réflexe d’inhibition autogénique
Arc réflexe du réflexe d’inhibition autogénique:
31
2.2.2- Le réflexe d’inhibition autogénique
2-Les réflexes proprioceptifs2.2-L’organe tendineux de Golgi et le réflexe d’inhibition autogénique
Une fibre Ib contacte plusieurs interneurones inhibiteurs qui à leur
tour contactent plusieurs motoneurones alpha
Un motoneurone alpha est contacté par plusieurs interneurones
inhibiteurs
32
2.2.2- Le réflexe d’inhibition autogénique
2-Les réflexes proprioceptifs2.2-L’organe tendineux de Golgi et le réflexe d’inhibition autogénique
Le réflexe d’inhibition autogénique est soumis au principe de
l’innervation réciproque:
intervention d’un
interneurone excitateur à
l’origine d’une excitation
réciproque
33
2.2.2- Le réflexe d’inhibition autogénique
2-Les réflexes proprioceptifs2.2-L’organe tendineux de Golgi et le réflexe d’inhibition autogénique
Ainsi décrit, le réflexe d’inhibition autogénique
empêche les variations de force musculaire
Mais, physiologiquement, ce réflexe ne se produit
que dans les premiers temps de la variation de force
musculaire et plus particulièrement quand la
variation de force est importante
Le réflexe s’évanouit car il est court-circuité par des
fibres descendantes
Ce réflexe pourrait avoir un effet de lissage qui
permettrait de passer ‘en souplesse’ d’un niveau
de contraction à un autre
34
3-Un réflexe extéroceptif: le réflexe ipsilatéral de flexion
Le réflexe ipsilatéral de flexion:
-est un réflexe de protection qui soustrait un segment corporel
à une stimulation pénible (retrait/évitement)
-est à point de départ cutané
-se manifeste par un mouvement coordonné de l’un des
membres
35
3-Un réflexe extéroceptif: le réflexe ipsilatéral de flexion
Arc réflexe du réflexe ipsilatéral de flexion:
-récepteurs sensitifs
-fibres sensitives/afférentes
-centre nerveux
-fibres motrices/efférentes
-effecteurs/muscles
récepteurs cutanés et musculaires
II, III, IV = ARF Afférents au Réflexe de Flexion
moelle épinière
alpha
muscles
plusieurs synapses
plusieurs voies
il y a divergence et convergence
il existe une innervation réciproque
36
3-Un réflexe extéroceptif: le réflexe ipsilatéral de flexion
Arc réflexe du réflexe
ipsilatéral de flexion:
37
3-Un réflexe extéroceptif: le réflexe ipsilatéral de flexion
Le réflexe ipsilatéral de flexion peut
s’accompagner d’un réflexe d’extension
croisé (symétrisation)
Le réflexe d’extension croisé correspond à
une extension du membre controlatéral
Le réflexe d’extension croisé s’explique par
l’existence d’une chaîne d’interneurones
commissuraux qui projettent sur des
motoneurones du membre controlatéral
Le réflexe d’extension croisé contribue au
maintien de l’équilibre postural
38
3-Un réflexe extéroceptif: le réflexe ipsilatéral de flexion
La stimulation d’un membre postérieur chez l’animal
spinal cervical provoque, outre les réflexes
segmentaires ipsilatéral de flexion et controlatéral
d’extension, une modification de la posture des
membres antérieurs, qui prennent une position inverse
de celle des membres postérieurs (généralisation)Le même phénomène s’observe en réponse à la stimulation d’un membre
antérieur
La séquence des mouvements semble
maintenir la posture nécessaire à la flexion
du membre stimulé
La séquence des mouvements fait penser à
la coordination des membres pendant la
marche
capacité intégrative de la ME grâce à des
circuits locaux
39
4-Notion de circuit local
Les circuits locaux de la ME et du TC constituent le premier système
qui contribue au contrôle moteur, ils sont composés par:
- les motoneurones alpha qui innervent les muscles
- des interneurones en contact avec les motoneurones alpha
Les neurones des circuits locaux reçoivent:
- des afférences sensorielles
- des projections descendantes des centres supraspinaux
ces circuits locaux assurent les coordinations entre unités motrices
40
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
5.1-Notion de Central Pattern Generator: CPG
La ME seule peut engendrer des mouvements rythmiques (locomotion, grattage)
grâce aux CPG ou centres générateurs de rythmes qui sont
des réseaux/circuits de neurones
En conditions expérimentales:
- leur fonctionnement peut être autonome
- ils génèrent alors une activité rythmique très stéréotypée
mais doit être déclenché
inadaptée à l’environnement et qui doit donc être régulée
41
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
5.2-La locomotion
la locomotion est une activité motrice qui assure le déplacement
d’un organisme dans son environnement
la locomotion ne se réalise pas pour elle-même; elle s’inclut dans
d’autres comportements:
-recherche de nourriture
-fuite pour échapper à un prédateur
-recherche d’un partenaire reproducteur
42
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
5.2-La locomotionLa locomotion comprend des formes d’activités motrices variées:
-marche et course bipèdes
-nage
-marche et course quadrupèdes
-saut
-brachiation
-reptation
-vol
43
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
5.2-La locomotion
Lors de la locomotion:
les membres effectuent des mouvements alternatifs
ces mouvements alternatifs sont transformés
en mouvements continus
44
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
5.2-La locomotion
Chaque membre effectue deux actions:
-poser
-lever
cycle
de
base
-phase d’amortissement
-phase de propulsion
-phase d’escamotage
-phase d’extension
poser lever
45
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
5.2-La locomotion
Les articulations du membre
s’ouvrent et se ferment de façon
coordonnée
coordination intra-appendiculaire
Selon la façon dont les membres se
coordonnent au cours de la locomotion,
on observe différentes allures:
-pas
-trot
-amble
-galop
-marche
-course
quadrupèdes:
bipèdes:
coordination inter-appendiculaire
46
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
5.2-La locomotion
Durant la locomotion, le corps bouge:
-d’un côté à l’autre
-verticalement
-autour de son axe de symétrie
Lignes pleines: jambe droite
Lignes pointillées: jambe gauche
Durant la locomotion , la tête est stabilisée
47
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
5.3-Contrôle nerveux de la locomotion
La locomotion nécessite:
-mouvements articulaires précis pour chaque membre
-coordination entre les membres
-coordination entre les membres et les autres parties
du corps
complexité
Cependant, la locomotion est une activité rythmique:
les mouvements faits sont toujours les mêmes (sur sol lisse)
48
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
5.3-Contrôle nerveux de la locomotion
La solution du système nerveux consiste:
-à déléguer l’aspect rythmique à la moelle épinière
réseaux de neurones qui coordonnent l’activité rythmique, il s’agit des
CPG ou Central Pattern Generator ou centres générateurs de marche
-à conférer à l’encéphale:
-le contrôle du déclenchement et de l’arrêt de la locomotion
-l’adaptation de l’activité locomotrice en fonction de
l’environnement, pente, obstacle….
49
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
5.3-Contrôle nerveux de la locomotion
Les muscles impliqués:
-dans la locomotion
-dans un mouvement volontaire
ex: marche
ex: frapper dans un ballon
sont les mêmes
Ce qui est différent, c’est la commande nerveuse, mais la
sortie est la même
50
5-Circuits locaux et mouvements rythmiques: la locomotion
5.3-Contrôle nerveux de la locomotion
En résumé:
-nous faisons des gestes avec notre tête
-nous ne marchons pas avec notre tête!
1
Le système vestibulaire
Pauline Neveu, PhD
2e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Le système vestibulaire»
1-Centre de gravité et équilibre
2-Situation et structure du système vestibulaire
3-Plages sensorielles
4-Fonctionnement et rôle des organes otolithiques
5- Fonctionnement et rôle des canaux semi-circulaires
6- Fonctionnement intégré
7- Réflexes vestibulaires
8- Voies vestibulaires
3
1-Centre de gravité et équilibre1.1-Notion de centre de gravité
Le centre de gravité (CG) d’un solide correspond à un
point où serait concentrée toute la masse du solide et
où s’applique la résultante des forces de gravité
Le centre de gravité (CG) est un point d’équilibre
Le centre de gravité (CG) est le barycentre d’un solide
4
1-Centre de gravité et équilibre1.2-Force de gravité
force avec laquelle un corps en attire un autre
Tous les objets s’attirent:
-proportionnellement au produit de leurs masses
-de façon inversement proportionnelle au carré de la
distance qui les sépare
(-à une constante près)
5
1-Centre de gravité et équilibre1.3-Recherche du CG: la méthode des suspensions
Un corps suspendu est soumis à deux forces:
-la force de gravité
-la force de suspension
il y a équilibre quand le CG est à la verticale du
point de suspension
pour trouver l’emplacement du CG, il suffit de
suspendre le corps par deux ou trois points différents
6
1-Centre de gravité et équilibre1.4-Emplacement du CG chez l’humain
en avant de la 1ère/2e vertèbre sacrée (en position anatomique)
Sa position varie en fonction de différents paramètres
7
1-Centre de gravité et équilibre1.4-Emplacement du CG chez l’humain
L’emplacement du CG varie en fonction:
-du type morphologique
-du degré d’adiposité
-du sexe:
plus bas chez la femme que chez l’homme
-de la croissance:
plus haut chez l’enfant que chez l’adulte
-de l’attitude:
le CG s’élève si on lève les bras
le CG se déplace dans le même sens que le segment qui bouge, d’une
quantité proportionnelle au rapport des masses: segment/corps
8
1-Centre de gravité et équilibre1.5-Ligne de gravité, base de sustentation et équilibre
La ligne de gravité:
c’est la verticale qui passe par le CG
La base de sustentation:
c’est la surface d’appui au sol
Un corps est en équilibre:
quand sa ligne de gravité coupe sa base de sustentation
9
1-Centre de gravité et équilibre1.5-Ligne de gravité, base de sustentation et équilibre
Un corps sera d’autant plus stable:
-que la hauteur de son centre de gravité est faible
-que sa base de sustentation est grande
l’angle de stabilité renseigne sur la stabilité d’un corps
10
1-Centre de gravité et équilibre1.5-Ligne de gravité, base de sustentation et équilibre
Un corps peut avoir:
-un équilibre stable
-un équilibre instable
11
2-Localisation et structure2.1-Localisation
-situé au niveau de la tête
-au sein de l’os temporal
-dans ce que l’on appelle l’oreille interne
-les systèmes vestibulaires sont pairs: un dans chaque
oreille
12
2-Localisation et structure2.1-Localisation
L’oreille comprend trois parties:
-l’oreille externe:
-pavillon
-conduit auditif
-l’oreille moyenne
-marteau
-enclume
-étrier
-l’oreille interne
-la cochlée ou limaçon, c’est l’oreille auditive
-le système vestibulaire, c’est l’oreille de l’équilibre
séparées
par le
tympan : trois osselets:
ou labyrinthe:
13
2-Localisation et structure2.1-Localisation
14
2-Localisation et structure2.1-Localisation
15
2-Localisation et structure2.2-Structure
L’oreille interne, ou labyrinthe, est constituée:
-d’une coque osseuse:
le labyrinthe osseux
-d’une structure creuse membraneuse:
le labyrinthe membraneux
périlymphe
16
2-Localisation et structure2.2-Structure
Le système vestibulaire correspond à une partie de l’oreille interne
et comprend deux parties:
-deux sacs qui sont les organes otolithiques:
-trois canaux semi-circulaires:
-utricule
-saccule
-canal semi-circulaire antérieur
-canal semi-circulaire postérieur
-canal semi-circulaire latéral ou horizontal
Ces structures sont creuses et remplies d’un liquide:
l’endolymphe
17
3-Plages sensorielles
Les récepteurs sensoriels du système vestibulaire se trouvent dans
chacune des cinq structures creuses:
-plages sensorielles des deux sacs ou organes otolithiques:
- plages sensorielles des trois canaux semi-circulaires:
-macula utriculaire
-macula sacculaire
-crête ampullaire du canal semi-circulaire antérieur
-crête ampullaire du canal semi-circulaire postérieur
-crête ampullaire du canal semi-circulaire horizontal
18
3-Plages sensorielles
Dans ces plages sensorielles, on trouve des cellules sensorielles:
cellules ciliées
Deux types de cils:
-un unique kinocil de grande taille
-une multitude de stéréocils rangés par ordre de taille
kinocil
19
3-Plages sensorielles
Fonctionnement des cellules ciliées:
-les cellules ciliées au repos, cils non inclinés, ont une activité
spontanée: fréquence de décharge de repos
-lorsque les cils s’inclinent, l’activité se modifie:
une inclinaison à
l’opposé du kinocil
entraîne une
diminution de
l’activité: la fréquence
de décharge diminue
une inclinaison vers
le kinocil entraîne une
augmentation de
l’activité: la fréquence
de décharge augmente
terminaison nerveuse
20
4-Fonctionnement et rôle des organes otolithiques
Les cils des cellules ciliées des organes otolithiques
(utricule et saccule):
sont enchâssés dans une masse gélatineuse contenant
des petites pierres
cupule à otolithes
21
4-Fonctionnement et rôle des organes otolithiques
Exemple: cellules ciliées dont les cils sont orientés vers le haut
lorsque la tête est droite
Position neutre: tête droite
tête inclinée en arrière tête inclinée en avant
cils non inclinés
activité de repos
La tête est inclinée vers
l’arrière
la cupule glisse et entraîne
les cils qui s’inclinent vers
le kinocil:
l’activité augmente
La tête est inclinée vers
l’avant
la cupule glisse et entraîne
les cils qui s’inclinent à
l’opposé du kinocil:
l’activité diminue
les cellules ciliées des organes otolithiques renseignent sur les
inclinaisons de la tête
22
4-Fonctionnement et rôle des organes otolithiques
Exemple: cellules ciliées dont les cils sont orientés vers le haut
lorsque la tête est au repos
Position neutre: tête droite
cils non inclinés
activité de repos
La personne accélère
vers l’avant
la cupule, qui a de l’inertie,
conserve sa vitesse initiale
tandis que les corps des
cellules ciliées vont plus
vite : les cils se retrouvent
transitoirement inclinés
vers le kinocil:
l’activité augmente
La personne accélère
vers l’arrière (décélère)
la cupule, qui a de
l’inertie, conserve sa
vitesse initiale tandis que
les corps des cellules
ciliées vont moins vite : les
cils se retrouvent
transitoirement inclinés à
l’opposé du kinocil:
l’activité diminue
les cellules ciliées des
organes otolithiques
renseignent sur les
accélérations linéaires
la personne roule
à vitesse
constante
23
4-Fonctionnement et rôle des organes otolithiques
Dans les maculas, les cellules ciliées ont diverses orientations
Les cellules ciliées sont à même de détecter toutes les accélérations
linéaires, quelle que soit leur direction
C’est l’encéphale qui reçoit l’ensemble des informations,
via les voies vestibulaires, et qui les intègre
face
nuque
médial
latéral
saccule
vertical
bas
haut
utricule
horizontal
face
nuque
médial
latéral
saccule
vertical
bas
haut
utricule
horizontal
24
5-Fonctionnement et rôle des canaux semi-circulaires
Les ampoules des canaux semi-circulaires ont deux côtés:
-côté utricule
-côté canal
25
5-Fonctionnement et rôle des canaux semi-circulaires
Les cellules ciliées des ampoules des canaux semi-circulaires:
-sont enchâssées dans une masse gélatineuse sans otolithe
cupule gélatineuse
-ont toutes la même orientation:
-kinocil côté utricule
-stéréocils côté canal
26
5-Fonctionnement et rôle des canaux semi-circulaires
Exemple: cellules ciliées d’un canal semi-circulaire dont les cils sont
droits dans la cupule lorsque la tête est au repos rotatoire
cils non inclinés
activité de repos
La tête subit une
accélération angulaire
la cupule se déforme et entraîne,
ici, une inclinaison des cils vers
le kinocil:
l’activité augmenteles cellules ciliées des canaux
semi-circulaires renseignent sur les
accélérations angulaires
27
5-Fonctionnement et rôle des canaux semi-circulaires
Les canaux semi-circulaires sont placés dans les trois plans de
l’espace
C’est l’encéphale qui reçoit l’ensemble des informations,
via les voies vestibulaires, et qui les intègre
Leurs cellules ciliées sont à même de détecter toutes les
accélérations angulaires, quelle que soit leur direction
28
6-Fonctionnement intégré
en théorie, on peut envisager le fonctionnement des organes
otolithiques et des canaux semi-circulaires de façon isolée
physiologiquement, les organes otolithiques et les canaux des
systèmes vestibulaires droit et gauche sont à l’origine de nombreux
signaux d’excitation et d’inhibition que le SNC intègre
nos mouvements sont à l’origine
d’accélérations linéaires et angulaires
29
7-Réflexes vestibulaires
Réflexes vestibulo-oculaires (RVO):
permettent de garder le regard
fixé sur une cible en dépit des
mouvements de l’organisme
30
7-Réflexes vestibulaires
Réflexes vestibulo-cervicaux (RVC) Réflexes vestibulo-spinaux (RVS)
permettent de maintenir la
posture (et le tonus musculaire) en dépit
de perturbations
contrôlent la position de la tête
via une action réflexe sur les
muscles de la nuque
contrôlent la position du corps
via une action réflexe sur les
muscles du corps
31
8-Voies vestibulaires
système
vestibulaire
Les informations vestibulaires gagnent les centres vestibulaires (4
noyaux vestibulaires et cervelet) via le nerf VIII (vestibulo-cochléaire / stato-acoustique)
32
8-Voies vestibulaires
Les noyaux vestibulaires:
reçoivent des informations:
-du système vestibulaire ipsilatéral
-des noyaux vestibulaires controlatéraux
-du système visuel
-du système somesthésique
-du cervelet
-du cortex cérébral
envoient des informations dans plusieurs voies:
-voies vestibulo-oculaires
-voies vestibulo-spinales médiales
-voies vestibulo-spinales latérales
-voies vestibulo-cérébelleuses
-voies vestibulo-réticulo-spinales
-voies vestibulo-thalamo-corticales
ajustements oculaires (RVO)
tonus + équilibration cou (RVC)
tonus + équilibration corps (RVS)
régulation tonus / équilibre / posture
tonus + équilibration corps
sensibilité consciente: orientation corps
33
8-Voies vestibulaires
1
Posture et activité posturale
Pauline Neveu, PhD
2e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Posture et activité posturale»
1-Faisons le point
2-Notion de posture
3-Tonus musculaire
4-Ajustements posturaux
5-Structures nerveuses et contrôle postural
3
1-Faisons le point
Nous avons vu que:
- les motoneurones alpha qui innervent les muscles
- des interneurones en contact avec les motoneurones alpha
Les neurones des circuits locaux reçoivent:
- des afférences sensorielles
- des projections descendantes des centres supraspinaux
ces circuits locaux assurent les coordinations entre unités motrices
Les circuits locaux de la ME et du TC constituent le premier système
qui contribue au contrôle moteur, ils sont composés par:
4
1-Faisons le point
- dans le tronc cérébral
- dans le cortex cérébral
Ce chapitre concerne les neurones moteurs du tronc cérébral
Le chapitre suivant concernera les neurones moteurs du cortex
les circuits locaux de la ME et du TC sont contrôlés par des
neurones moteurs (upper motor neurones) situés:
5
2-Notion de posture
activité motrice quasi-permanente
position de base du corps sur laquelle peuvent se
greffer différentes activités motrices
6
2-Notion de posture
Deux rôles de la posture:
statique: lutter contre la gravité; l’affaissement
dynamique: support à l’activité motrice:
-l’activité posturale prépare le corps au mouvement: coordonne
le maintien de l’équilibre avec l’exécution d’un mouvement
-l’activité posturale rétablit l’équilibre après perturbation
Ajustements posturaux
7
3-Tonus musculaire
implique davantage les muscles posturaux:
-localisation:
-axiale
-extenseurs des jambes
-composition: davantage de cellules musculaires lentes:
-faibles forces
-peu fatigables
-stimulés par le système nerveux
tension permanente:
tonus musculaire
le maintien de cette tension musculaire nécessite de l’énergie
8
3-Tonus musculaire
Pour une même position, le tonus musculaire peut varier:
-A: tonus faible,
articulation souple
-B: tonus élevé,
articulation raide
9
3-Tonus musculaire
Le tonus musculaire varie en fonction de multiples facteurs:
-niveau de vigilance
-état psychologique
Un tonus musculaire élevé n’est pas souhaitable:
-coût énergétique
-contraintes articulaires
10
4-Ajustements posturaux
Les ajustements posturaux:
-sont des ensembles coordonnés d’actes moteurs
-permettent à chaque instant de maintenir ou
d’adapter une posture en dépit de perturbations:
-internes
-externes
ajustement anticipateur
ajustement compensateur
11
4-Ajustements posturaux
Ajustements posturaux anticipateurs:
ex: tirer sur une barre
12
4-Ajustements posturaux
Ajustements posturaux anticipateurs:
-la perturbation est d’origine interne
-la perturbation peut être prévue
-les ajustements posturaux peuvent être anticipés
ex: lever un bras / tirer sur une barre
la posture s’ajuste avant que le mouvement n’ait lieu
l’ajustement postural anticipateur fait partie intégrante du
programme moteur
13
4-Ajustements posturaux
Ajustements posturaux compensateurs:
-la perturbation est d’origine externe
-la perturbation ne peut pas être prévue
-les ajustements posturaux ne peuvent pas être anticipés
la posture se rétablit après détection de la perturbation par
les systèmes sensoriels
l’ajustement postural compensateur fait intervenir des
boucles de rétroaction sensorielles
14
4-Ajustements posturaux
Ajustements posturaux compensateurs:
-statiques
-dynamiques
perturbations lentes
perturbations rapides
15
4-Ajustements posturaux
Ajustements posturaux compensateurs statiques:
compensent les écarts de position du corps par rapport
à une référence
16
4-Ajustements posturaux
Ajustements posturaux compensateurs dynamiques:
compensent les perturbations soudaines qui affectent
l’équilibre postural
ex: ascenseur
ex: virage
ex: expériences de Nashner
divers récepteurs sensoriels sont impliqués,
propriocepteurs musculaires, système vestibulaire, vision…
17
4-Ajustements posturauxAjustements posturaux compensateurs dynamiques:
Expériences 1 de Nashner
avant après
angle
cheville
avant après
angle
cheville
18
4-Ajustements posturauxAjustements posturaux compensateurs dynamiques:
Expériences 1 de Nashner
-la posture est rétablie par contraction rapide de
plusieurs muscles
-les muscles les plus distaux (cheville) sont les
premiers à entrer en jeu
boucle de rétroaction sensorielle à point de départ
proprioceptif (cheville)
réflexes?
19
4-Ajustements posturauxAjustements posturaux compensateurs dynamiques:
Expériences 2 de Nashner
réponse de plus
en plus efficiente
mécanisme
modifiable par
apprentissage
avant après
angle
chevilleCompensation:
bascule vers l’arrière
rétablissement
20
4-Ajustements posturauxAjustements posturaux compensateurs dynamiques:
Expériences 3 de Nashner
extinction de la
réponse inadaptée
mécanisme
modifiable par
apprentissage
avant après
angle
cheville Compensation:
bascule vers l’arrière
aggravation
21
4-Ajustements posturaux
Les ajustements posturaux compensateurs ne sont pas des réflexes
d’équilibration (immuables) mais des programmes posturaux
adaptables
La connaissance du déséquilibre qu’entraîne un mouvement
enrichit les ajustements posturaux anticipateurs
les ajustements posturaux compensateurs construisent les
anticipateurs
Les ajustements posturaux sont sujets à des mécanismes d’apprentissage:
-‘auto-adaptatifs’ ne mettant pas en œuvre des processus mentaux
(confrontation directe)
-mais aussi ‘intelligents’ mettant en œuvre des processus mentaux
(verbalisation/ représentations mentales)
22
4-Ajustements posturaux
Les ajustements posturaux peuvent se faire:
-en boucle ouverte : anticipateurs
-en boucle fermée : compensateurs
ne sont pas exclusifs
23
5-Structures nerveuses et contrôle postural
Deux niveaux de base sont principalement impliqués dans
les ajustements posturaux:
-moelle épinière
-tronc cérébral
eux mêmes sous contrôle de structures sus-jacentes
(cf cervelet)
24
5-Structures nerveuses et contrôle postural
La moelle épinière (+TC):
contient des neurones précablés
circuits locaux
-par voie sensitive
recrutables
-par des structures supra-spinales
mis en jeu dans les ajustements posturaux
ex: réflexe myotatique coordinations articulaires locales
25
5-Structures nerveuses et contrôle postural
Structures du tronc cérébral connectées aux circuits locaux:
noyaux vestibulaires
formation réticulée
26
5-Structures nerveuses et contrôle postural
Noyaux vestibulaires:
-voies vestibulo-spinales médiales (muscles cou)
-voies vestibulo-spinales latérales (muscles corps)
surtout impliquées dans les ajustements posturaux
compensateurs à point de départ vestibulaire
27
5-Structures nerveuses et contrôle postural
Deux groupes de noyaux situés dans la région médiale de la
formation réticulée (FR) sont concernés par les fonctions motrices:
Formation réticulée pontique:(noyaux pontins caudaux et oraux)
FRExcitatrice
Formation réticulée bulbaire:(noyaux gigantocellulaires)
FRInhibitrice
nombreuses
afférences
notamment
corticales
efférences:
voies réticulo-
spinales pontiques
ou excitatricesou médiales
efférences:
voies réticulo-
spinales bulbaires
ou inhibitricesou latérales
motoneurones
alpha et gamma
de l’ensemble
du corps+ -
28
5-Structures
nerveuses et
contrôle postural
29
5-Structures nerveuses et contrôle postural
Formation réticulée:
-voies réticulo-spinales pontiques ou excitatrices
(FRE) ou médiales
-voies réticulo-spinales bulbaires ou inhibitrices (FRI)
ou latérales
surtout impliquées dans les ajustements posturaux
anticipateurs mais aussi les compensateurs
30
5-Structures nerveuses et contrôle postural
Les motoneurones sont ‘la voie finale commune’
du système moteur (Sherrington)
Les motoneurones reçoivent une multitude de signaux dont
la résultante constitue le tonus musculaire
Le tonus musculaire est donc la traduction mécanique
musculaire du niveau d’activité des motoneurones
En théorie, la régulation du tonus musculaire peut faire appel à
n’importe quelle voie qui atteint les motoneurones, mais une certaine
spécialisation se dégage
Le dysfonctionnement d’une ou plusieurs de ces voies se traduira par
une hypo- ou hyper-tonie
1
Mouvement volontaire
Pauline Neveu, PhD
2e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Mouvement volontaire»
1-Notion de mouvement volontaire
2-Structure microscopique du cortex cérébral
3-Cortex moteur
4-Voies motrices descendantes issues du cortex
5-Synthèse sur les voies descendantes
6-Introduction des chapitres suivants
3
1-Notion de mouvement volontaire
- dans le tronc cérébral
- dans le cortex cérébral
Le chapitre précédent concernait les neurones moteurs du tronc cérébral
Ce chapitre concerne les neurones moteurs du cortex
- des afférences sensorielles
- des projections descendantes des centres supraspinaux issues
de neurones moteurs (upper motor neurones) situés:
Les circuits locaux de la ME et du TC constituent le premier système
qui contribue au contrôle moteur, ils reçoivent:
4
1-Notion de mouvement volontaire
Le mouvement volontaire:
- est un acte moteur conscient qui résulte d’une décision, d’une
planification
- a un but: la mise en jeu des muscles dépend de ce but
- est associé à la notion de performance: il est perfectible par
l’expérience, l’apprentissage
- peut être:
- réalisé en réponse à des évènements externes
- réalisé en réponse à des évènements internes
(remarque : expériences de privation sensorielle ; Hebb 1950s ; Butler & Harlow 1950s)
(remarque : Benjamin Libet (1970s & 1980s) et le potentiel de préparation
5
1-Notion de mouvement volontaire
Plusieurs structures sont impliquées dans le mouvement volontaire:
- structures qui définissent les stratégies motrices
- structures qui définissent les paramètres du mouvement
- structures qui mettent en exécution l’acte moteur
- s’associent:
- les structures qui contrôlent le mouvement
- les structures qui amènent les informations
système sensori-moteur
6
2-Structure microscopique du cortex cérébral
Le néocortex présente:
organisation en six couches (horizontales)
organisation en colonnes (verticales)
7
2-Structure microscopique du cortex cérébralOrganisation en six couches:
I: moléculaire
II: granulaire externe
III: pyramidale externe
IV: granulaire interne
V: pyramidale interne
vers la
surface
vers la
profondeur
VI: fusiforme, polymorphique
corticales
sous-corticales
connexions corticales distantes
connexions corticales locales
8
2-Structure microscopique du cortex cérébralOrganisation en six couches:
9
2-Structure microscopique du cortex cérébralOrganisation en colonnes
-traitement des informations à travers les différentes couches
corticales
-interconnexions entre neurones des différents étages
-colonnes corticales ou modules = unités de traitement (de calcul)
des informations
- surface corticale nombre colonnes corticales puissance de
traitement
10
2-Structure microscopique du cortex cérébralOrganisation en colonnes
On remarque que, d’une espèce à l’autre:
- l’épaisseur du cortex varie peu
- la surface corticale varie considérablement
Au cours de l’évolution, la structure de base du cortex est restée
la même, mais, dans certaines lignées, la quantité de cortex a
augmenté, conférant une plus grande puissance de traitement des
informations aux organismes concernés
C’est le cas des cortex associatifs des primates
11
3-Cortex moteur1870: Jackson suggère l’existence d’un cortex moteur organisé
somatotopiquement
1870: Fritsch et Hitzig confirment la présence d’une région
motrice rostralement au sillon central (Rolando) chez le chien: sa
stimulation entraîne des mouvements controlatéraux
1874: Bartholow confirme l’existence d’un cortex moteur chez
l’humain
Début XXe: Sherrington établit une carte corticale motrice chez
les grands singes
Dès les années 1930: Penfield établit une carte corticale motrice
chez l’humain
12
3-Cortex moteurLes cartes motrices et sensorielles montrent les mêmes disproportions:
les parties du corps utilisées pour des mouvements fins sont davantage
représentées
carte somesthésique carte motrice
13
3-Cortex moteurLe cortex moteur se trouve rostralement au
sillon central, dans le lobe frontal, et comprend
plusieurs zones:
-le cortex moteur primaire ou cortex
moteur ou aire motrice primaire ou
AMI ou MI, aire 4 de Brodmann
-le cortex moteur secondaire, aire 6
de Brodmann, subdivisé en:
-aire prémotrice latérale ou
aire prémotrice ou APM
-aire prémotrice médiale ou aire
motrice supplémentaire ou AMSd’autres aires existent, notamment
les aires oculomotrices (aires 8)
APM
AMS
AMI
AMS
AMI
14
3-Cortex moteurLe cortex moteur primaire ou AMI
Aire 4 de Brodmann:
-absence de la couche IV des grains internes (cortex agranulaire)
-présence de cellules pyramidales géantes (cellules de Betz) dans
la couche V des pyramides internes (projettent sur les circuits locaux de la ME et TC)
Sa stimulation est à l’origine de mouvements locaux dans l’hémicorps
controlatéral:
- la stimulation localisée de l’AMI n’entraîne pas l’activation d’un
muscle individuel
- la stimulation localisée de l’AMI entraîne l’activation de
plusieurs muscles
Sa lésion entraîne une paralysie controlatérale appelée hémiplégie
15
3-Cortex moteurLe cortex moteur primaire ou AMI
Les cartes motrices corticales peuvent se remodeler en fonction de
l’expérience
Cortex moteur d’un rat normal Cortex moteur d’un rat dont le
nerf moteur des vibrisses a été
sectionné
16
3-Cortex moteurLe cortex moteur primaire ou AMI
Les neurones moteurs de l’AMI déchargent avant un mouvement et
codent l’amplitude de la force musculaire (Evarts)
17
3-Cortex moteurLe cortex moteur primaire ou AMI
Des populations de neurones moteurs de l’AMI codent la direction des
mouvements (Georgopoulos)
18
3-Cortex moteurLe cortex moteur secondaire
Le cortex moteur secondaire, aire 6 de Brodmann, est subdivisé en:
-aire prémotrice latérale ou aire prémotrice ou APM
-aire prémotrice médiale ou aire motrice supplémentaire ou AMS
Aire 6 de Brodmann:
-absence de la couche IV des grains internes (cortex agranulaire)
-cellules pyramidales ‘non géantes’ dans la couche V des
pyramides internes (projettent sur les circuits locaux de la ME et TC)
19
3-Cortex moteurLe cortex moteur secondaire
Le cortex moteur secondaire, aire 6 de Brodmann, est subdivisé en:
-aire prémotrice latérale ou
aire prémotrice ou APM
-aire prémotrice médiale ou
aire motrice supplémentaire
ou AMS
aire prémotrice latérale dorsale
aire prémotrice latérale ventrale
+ 3 aires motrices cingulaires
aire prémotrice médiale supplémentaire
aire présupplémentaire
des cartes motrices peuvent être délimitées dans chacun des cortex prémoteurs
20
3-Cortex moteurLe cortex moteur secondaire
Une stimulation:
-faible de l’aire 4 (AMI) mouvements
-forte de l’aire 6 mouvements
controlatéraux
simples: une seule articulation
controlatéraux ou bilatéraux
complexes: plusieurs articulations coordonnées
21
3-Cortex moteurLe cortex moteur secondaire
redondance
Les aires motrices secondaires (aire 6) projettent
Les circuits locaux de la ME
hiérarchisation:
-aires motrices secondaires programmation du mouvement
-aires motrices primaires exécution du mouvement
Les aires motrices primaires qui projettent
22
3-Cortex moteurLe cortex moteur secondaire
Les aires motrices secondaires (aire 6) sont activées:
-avant un mouvement
-lors de l’imagination d’un mouvement
Les aires motrices secondaires sont impliquées dans la
planification du mouvement en liaison avec:
-aires pariétales
-aires préfrontales
-structures sous-corticales
d’où l’importance de la
répétition mentale dans
l’entraînement
(remarque : neurones miroirs
Rizzolatti & Sinigaglia)
23
3-Cortex moteurLe cortex moteur secondaire
Aire prémotrice latérale ou APM Aire prémotrice médiale ou AMS
sélection de mouvements
sur la base d’indices
externesen liaison avec le cortex pariétal postérieur
sélection de mouvements
sur la base d’indices
internesen liaison avec des séquences mémorisées
APM et AMS travaillent ensemble et permettent à des séquences
motrices acquises de s’adapter aux conditions environnementales
Ex: écriture
24
4-Voies motrices descendantes issues du cortex
Plusieurs voies relient le cortex moteur aux motoneurones:
-voies non relayées:
-voie cortico-nucléaire ou cortico-bulbaire
-voies cortico-spinales:
-voie cortico-spinale latérale
-voie cortico-spinale ventrale
-voies relayées:
-voie cortico-rubro-spinale
-voie cortico-vestibulo-spinale
-voie cortico-réticulo-spinale
-voie cortico-tecto-spinale
-voie cortico-interstitio-spinale
voies pyramidales
voies extra-pyramidales
25
4-Voies motrices descendantes issues du cortex
Voie cortico-nucléaire:
-neurones moteurs du
cortex moteur
motoneurones TC
-globalement bilatérale
-motricité faciale
26
4-Voies motrices descendantes issues du cortexVoies cortico-spinales:
-neurones moteurs du cortex moteur motoneurones ME
-motricité corps
-deux voies:
cortico-spinale latérale
-décussation au niveau des pyramides bulbaires
-controlatérales
-muscles distaux
cortico-spinale ventrale
-décussation au niveau de la ME
-controlatérales mais aussi ipsilatérales dans une faible proportion
-muscles proximaux et axiaux
27
4-Voies motrices descendantes issues du cortex
cortico-
spinale
latérale
cortico-
spinale
ventrale
28
4-Voies motrices descendantes issues du cortexVoie cortico-rubro-spinale
-neurones moteurs du
cortex moteur noyau
rouge ipsilatéral
(rubrum)
motoneurones
-controlatérale
-muscles des membres (supérieurs uniquement chez
l’humain pour beaucoup d’auteurs)
29
4-Voies motrices descendantes issues du cortex
Voie cortico-vestibulo-spinale
-neurones moteurs du
cortex moteur noyaux
vestibulaires
motoneurones
- muscles posturaux
30
4-Voies motrices descendantes issues du cortex
-neurones moteurs du
cortex moteur
formation réticulée
motoneurones
- muscles posturaux
Voies cortico-réticulo-spinales
31
4-Voies motrices descendantes issues du cortex
-neurones moteurs du
cortex moteur
colliculi
motoneurones
- muscles posturaux
Voie cortico-tecto-spinale
-neurones moteurs du
cortex moteur noyau
interstitiel de Cajal
motoneurones
- muscles posturaux
-voie cortico-interstitio-spinale
32
5-Synthèse sur les voies descendantes
Parmi les voies reliant le cortex moteur aux motoneurones:
-voie cortico-nucléaire ou cortico-bulbaire
-voie cortico-rubro-spinale
-voie cortico-spinale ventrale
-voie cortico-spinale latérale
-voie cortico-vestibulo-spinale
-voie cortico-réticulo-spinale
-voie cortico-tecto-spinale
-voie cortico-interstitio-spinale
muscles faciaux
système ventro-médian
muscles posturaux
contrôle postural involontaire
muscles membres; contrôle volontaire
muscles posturaux; contrôle volontaire
Exp: Lawrence & Kuypers
33
6-Introduction des chapitres suivants
circuits locaux de la ME et du TC
noyaux gris ou
ganglions de la base
cerveletneurones moteurs
du tronc cérébral
neurones moteurs
du cortex cérébral
projections descendantes
érences sensorielles actions musculaires
1
Le Cervelet
Pauline Neveu, PhD
2e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Le Cervelet»
1-Organisation du cervelet
2-Trois cervelets fonctionnels
2.1-Cervelet vestibulaire
2.2-Cervelet spinal
2.3- Cervelet cérébral
3-Conclusions
3
1-Organisation du cerveletOrganisation macroscopique
-toit du métencéphale
-relié au reste du SN par trois paires
de pédoncules cérébelleux:
-pédoncules cérébelleux supérieurs
-pédoncules cérébelleux moyens
-pédoncules cérébelleux inférieurs
-deux zones de substance grise:
-cortex cérébelleux
-trois paires de noyaux profonds:
-fastigial
-interposé = emboliforme + globuleux
-dentelé
4
1-Organisation du cervelet
5
1-Organisation du cerveletDivisions rostro-caudales:
-lobe antérieur
-lobe postérieur
-lobe flocculo-nodulaire
Divisions médio-latérales:
-vermis (axial)
-hémisphères cérébelleux:
-partie intermédiaire
ou paravermienne
-partie latérale
cervelet droit hémicorps droit
cervelet gauche hémicorps gauche
6
1-Organisation du cerveletOrganisation microscopique du cortex cérébelleux
Cinq types de neurones:
-cellules étoilées
-cellules à panier
-cellules de Purkinje
-cellules de Golgi
-grains
7
1-Organisation du cerveletOrganisation microscopique du cortex cérébelleux
Les cinq types cellulaires sont répartis en trois couches:
-panaches dendritiques des cellules de Purkinje
-interneurones inhibiteurs (panier + étoilées)
-fibres parallèles excitatrices (axones des grains)
couche moléculaire (surface)
-qui sont de gros neurones inhibiteurs
-dont les axones constituent la voie de sortie du cortex cérébelleux ; ils projettent:
-sur les noyaux cérébelleux profonds
couche des cellules de Purkinje
-sur les noyaux vestibulaires pour les Purkinje du lobe flocculo-nodulaire
-grains dont les axones forment les fibres parallèles excitatrices
- interneurones inhibiteurs (Golgi)
couche granulaire (profonde)
8
1-Organisation du cervelet
9
1-Organisation du cerveletVoies de communication du cervelet avec le reste du SN:
-voies de sortie: fibres efférentes
axones des cellules de Purkinje qui font relais sur les noyaux
profonds lesquels envoient des axones vers le reste du SN
exception pour les cellules de Purkinje du lobe flocculo-nodulaire qui font relais
sur les noyaux vestibulaires lesquels envoient des axones vers le reste du SN
-voies d’entrée: fibres afférentes
terminaisons monoaminergiques: système d’éveil du cervelet
fibres grimpantes issues de l’olive bulbaire inférieure ; elles
contactent les noyaux profonds et les cellules de Purkinje: système de
mémorisation et d’apprentissage
fibres moussues provenant de la ME ou de noyaux du pont ; elles
contactent les noyaux profonds et les grains: système afférent
spécifique (informations sensorielles notamment)
10
2-Trois cervelets fonctionnels
Le cervelet présente une forte régularité structurale mais est
malgré tout divisé en plusieurs régions:
-afférences proviennent de régions différentes
-efférences vont vers des régions différentes
Trois cervelets:
-cervelet vestibulaire
-cervelet spinal
-cervelet cérébral
lobe flocculo-nodulaire
vermis + région paravermienne
hémisphères cérébelleux latéraux
11
2-Trois cervelets fonctionnels
12
2-Trois cervelets fonctionnels2.1-Cervelet vestibulaire
lobe flocculo-nodulaire
afférences:
-vestibulaires
-neurones sensitifs de premier ordre vestibulaires
-noyaux vestibulaires (voies vestibulo-cérébelleuses)
-visuelles
-colliculi supérieurs
-cortex strié visuel
efférences: noyaux vestibulaires qui projettent:
-voies vestibulo-spinales latérales et médiales(tonus + équilibration corps et cou)
-voies vestibulo-oculaires(ajustements oculaires)
13
2-Trois cervelets fonctionnels2.1-Cervelet vestibulaire
lésions:
-difficultés à maintenir l’équilibre
-mouvements des yeux perturbés
rôles:
-équilibration
-contrôle mouvements conjugués de la tête et des yeux
14
2-Trois cervelets fonctionnels2.2-Cervelet spinal
deux zones:
-vermis
-partie médiale ou intermédiaire des
hémisphères cérébelleux ou zone paravermienne
afférences:
-voies spino-cérébelleuses:
informations issues de la ME
-voies ponto-cérébelleuses:
informations visuelles, auditives et vestibulaires
15
2-Trois cervelets fonctionnels2.2-Cervelet spinal
Rappels sur les voies spino-cérébelleuses:
- transport d’informations proprioceptives
- faisceau spino-cérébelleux dorsal (Flechsig)
- faisceau cunéo-cérébelleux
- transport d’informations proprioceptives et décharge corollaire
- faisceau spino-cérébelleux ventral (Gowers)
- faisceau spino-cérébelleux rostral
- faisceau nucléo-cérébelleux
membres inférieurs
membres supérieurs
membres inférieurs
membres supérieurs
face
16
2-Trois cervelets fonctionnels
2.2-Cervelet spinal
17
2-Trois cervelets fonctionnels2.2-Cervelet spinal
Ainsi, les voies spino-cérébelleuses transportent:
-des informations proprioceptives (spino-cérébelleux dorsal (Fleichsig) et cunéo-
cérébelleux)
- décharge chez l’animal intact qui marche
- ne décharge plus chez l’animal déafférenté qui marche
- des informations proprioceptives et une décharge corollaire (spino-
cérébelleux ventral (Gowers) et spino-cérébelleux rostral)
- décharge chez l’animal intact qui marche
- décharge toujours chez l’animal déafférenté qui marche
informations
générées de
façon interne
18
2-Trois cervelets fonctionnels2.2-Cervelet spinal
Le corps est représenté dans le cervelet spinal
Cartes fracturées
Représentations sensorielles séparées
19
2-Trois cervelets fonctionnels2.2-Cervelet spinal
efférences:
-vermis: noyau fastigial, puis:
-formation réticulée puis voies réticulo-spinales
-noyaux vestibulaires puis voies vestibulo-spinales
-zone paravermienne: noyau interposé, puis:
-noyau rouge puis voie rubro-spinale
-cortex moteur via le thalamus puis voies cortico-spinales
-cortex moteur via le thalamus puis voies cortico-spinales
20
2-Trois cervelets fonctionnels2.2-Cervelet spinal
lésions:
-vermis ou noyau fastigial: problèmes posturaux
(altération du tonus musculaire, titubations, tremblements du tronc)
-zone paravermienne ou noyau interposé:
problèmes de mouvement des extrémités
(ataxie, dysmétrie, tremblements des membres)
21
2-Trois cervelets fonctionnels2.2-Cervelet spinal
rôles: supervision et ajustement de la posture et des
mouvements en cours d’exécution:
-de la décharge corollaire: ‘copie de la commande motrice’
-avec le résultat de l’exécution de la commande: feedbacks
sensoriels
-via une comparaison
-et une action via les efférences cérébelleuses sur les
systèmes moteurs
22
2-Trois cervelets fonctionnels2.3-Cervelet cérébral
afférences:
efférences:
partie latérale des hémisphères cérébelleux
noyau dentelé puis thalamus et cortex cérébral frontal
cortex cérébral via les noyaux du pont (fibres moussues)
23
2-Trois cervelets fonctionnels2.3-Cervelet cérébral
-délais dans l’initiation des mouvements
lésions:
-irrégularités dans le timing des composantes du
mouvement : décomposition du mouvement et défauts
de coordination
-tremblements
24
2-Trois cervelets fonctionnels2.3-Cervelet cérébral
rôles:
-impliqué dans la programmation motrice via son
insertion dans une boucle cortico-cérébello-corticale(actif avant que les mouvements n’aient lieu)
-serait plus largement impliqué dans la programmation
des actions nécessitant des ajustements spatio-temporels
complexes
25
3-Conclusions
-est un comparateur intégré dans des boucles
-est impliqué dans les apprentissages moteurs
-forme un système de régulation/adaptation
-est impliqué dans la programmation motrice
Le cervelet:
-serait impliqué dans le réglage fin et l’apprentissage de
tâches cognitives
1
Les noyaux gris de la baseet remarques sur la motivation
Pauline Neveu, PhD
2e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Les noyaux gris de la base
et remarques sur la motivation»
1-Que sont les noyaux gris de la base?
2-Relations anatomiques des noyaux gris de la base
3-Les noyaux gris de la base et les mouvements
anormaux
4-Boucles impliquant les noyaux gris de la base et
fonctions cérébrales motrices et non motrices
5-Noyaux gris de la base et motivation
3
1-Que sont les noyaux gris de la base?
Rappels sur la substance grise télencéphalique:
- périphérique: pallium cortex
- archipallium ou archicortex
- paléopallium ou paléocortex
- néopallium ou néocortex
- télencéphale basal
- amygdale cérébrale
- claustrum
- néostriatum =
noyau caudé + putamen
- profonde: subpallium noyaux
4
1-Que sont les noyaux gris de la base?
Rappels sur le diencéphale:
- épithalamus (toit)
- thalamus (parties latérales):
- thalamus dorsal ou thalamus
- thalamus ventral
- hypothalamus (plancher)
- noyau réticulaire (coque du thalamus dorsal)
- noyau sous-thalamique
(corps de Luys)
- globus pallidus ou pallidum
5
1-Que sont les noyaux gris de la base?
Rappels sur la substance grise du mésencéphale:
- colliculi (tubercules quadrijumeaux)
- formation réticulée
- noyaux de nerfs crâniens (III-IV)
- substance noire
- noyau rouge
6
1-Que sont les noyaux gris de la base?Les noyaux gris de la base regroupent des structures d’origines diverses:
-télencéphaliques:
globus pallidus ou pallidum:
- globus pallidus latéral ou externe ou GPl ou GPe
- globus pallidus médial ou interne ou GPm ou GPi
noyau sous-thalamique (corps de Luys) ou STN
-diencéphaliques:
substance noire ou substantia nigra ou locus niger:
- substance noire compacte ou pars compacta: SNc
- substance noire réticulée ou pars reticulata: SNr
-mésencéphaliques:
néostriatum:
- noyau caudé
- putamen
Groupe
GPm/SNr
7
1-Que sont les noyaux gris de la base?
Cinq ensembles seront considérés au sein des noyaux gris de la base:
-GPl (globus pallidus latéral)
-groupe GPm/SNr (globus pallidus médial/substance noire réticulée)
-STN (noyau sous-thalamique)
-SNc (substance noire compacte)
-néostriatum (noyau caudé + putamen)
8
2-Relations anatomiques
Les principales caractéristiques des connexions des noyaux gris de
la base peuvent se résumer en trois points:
-afférences
-efférences
-connexions internes:
-voie directe
-voie indirecte
-situation de la SNc
9
2-Relations anatomiques2.1-Afférences
Les principales afférences des noyaux gris de la base sont
glutamatergiques:
-proviennent de l’ensemble du cortex cérébral
-aboutissent principalement sur le néostriatum
Le néostriatum contient différents types de neurones parmi
lesquels, deux types de neurones de projection:
-neurones de projection GABAergiques à substance P
-neurones de projection GABAergiques à enképhalines
voies cortico-striées
10
2-Relations anatomiques2.2-Efférences
Le principal ensemble de sortie des noyaux gris de la base est:
le groupe GPm/SNr
Les projections efférentes sont essentiellement GABAergiques et
se font principalement:
Une sorte de grande boucle se forme entre le cortex et les noyaux
gris de la base
vers le cortex frontal via le thalamus
11
2-Relations anatomiques2.3-Connexions internes
Entre la structure d’entrée - le néostriatum - et la structure de
sortie - le groupe GPm/SNr - les informations transitent:
-soit dans une voie dite directe
-soit dans une voie dite indirecte
les connexions présentées sont volontairement simplifiées
12
2-Relations anatomiques2.3-Connexions internes
neurones GABAergiques à
substance P du néostriatum groupe GPm/SNr
2.3.1-Voie directe
-
cortex thalamus -
+
+
La mise en jeu de cette voie conduit à une facilitation du mouvement
13
2-Relations anatomiques2.3-Connexions internes
neurones GABAergiques à
enképhalines du néostriatum groupe GPm/SNr
2.3.2-Voie indirecte
-
cortex thalamus -
+
+
La mise en jeu de cette voie conduit à une dysfacilitation du mouvement
GPl STN - +
14
2-Relations anatomiques2.3-Connexions internes2.3.3-Connexions de la substance noire compacte
La mise en jeu de la SNc:
neurones GABAergiques
à enképhalines
groupe
GPm/SNr -
cortex thalamus -
+
+
GPl STN - +
néostriatum
- neurones GABAergiques
à substance PSNc
+
-
voies nigro-striées
dopaminergiques
-active la voie directe facilitatrice
-inhibe la voie indirecte dysfacilitatrice
15
2-Relations anatomiques2.4-Rôles des noyaux gris
Les noyaux gris de la base jouent plusieurs rôles, notamment:
-facilitation du mouvement
-dysfacilitation du mouvement
quand les noyaux gris de la base fonctionnent mal, des pathologies
motrices peuvent survenir
16
3-Les mouvements anormaux
Un dysfonctionnement des noyaux gris de la base peut être à
l’origine de trois catégories de mouvements anormaux:
-hyperkinésies: trop de mouvements
-hypokinésies: peu de mouvements
-dystonies: désordres moteurs
17
3-Les mouvements anormaux3.1-Hyperkinésies
Perturbation de l’équilibre existant entre :
-la voie directe, facilitatrice
-la voie indirecte, dysfacilitatrice
→en faveur de la voie directe facilitatrice du mouvement
18
3-Les mouvements anormaux3.1-Hyperkinésies
Hémiballisme
-mouvement brutal et de grande amplitude lié à une activité des
muscles proximaux des membres
-souvent lésion STN controlatéral (AVC)
-se résout généralement en quelques semaines
19
3-Les mouvements anormaux3.1-Hyperkinésies
Chorée de Huntington
-maladie génétique
-neurodégénérescences (néostriatum entre autres/GABAenké)
-mouvements explosifs et imprévisibles de parties du corps
-troubles du comportement et de la cognition
Chorée de Sydenham
-chorée aiguë qui évolue vers la guérison
20
3-Les mouvements anormaux3.1-Hyperkinésies
Tics
-mouvements stéréotypés
-involontaires
Maladie de Gilles de la Tourette
-tics associés à des phénomènes vocaux
21
3-Les mouvements anormaux3.2-Hypokinésies
Perturbation de l’équilibre existant entre :
-la voie directe, facilitatrice
-la voie indirecte, dysfacilitatrice
→en faveur de la voie indirecte dysfacilitatrice du mouvement
22
3-Les mouvements anormaux3.2-Hypokinésies
Maladie de Parkinson: dysfacilitation des mouvements dont les
signes principaux sont:
-akinésie: difficulté à déclencher des mouvements
-bradykinésie: diminution de l’amplitude et de la vitesse des
mouvements
-rigidité liée à une augmentation du tonus musculaire
-tremblements de repos
-démence
23
3-Les mouvements anormaux3.2-Hypokinésies
La maladie de Parkinson est liée à
une perte de neurones
dopaminergiques de la SNc :
-neurones GABAergiques à substance P de la
voie directe facilitatrice : ne sont plus soutenus
-neurones GABAergiques à enképhalines de la
voie indirecte dysfacilitatrice : ne sont plus inhibés
deux effets qui
contribuent à ralentir
l’activité des relais
thalamiques
projetant sur le
cortex
24
3-Les mouvements anormaux3.2-Hypokinésies
Traitements:
-DOPA:
-atténue les symptômes
-n’empêche pas l’extension des dégénérescences
-substances agonistes des récepteurs dopaminergiques
-destruction d’une partie du GPm
-thérapie génique
-stimulation cérébrale profonde du STN
25
3-Les mouvements anormaux3.2-Hypokinésies
Causes de la maladie de Parkinson?
-gènes de susceptibilité?
-neurotoxines environnementales?
Modèles expérimentaux: le MPTP
26
3-Les mouvements anormaux3.3-Dystonies
Contractions involontaires, éventuellement douloureuses, qui figent une
partie du corps ou l’ensemble du corps dans une position anormale
Probablement liées à un trouble de l’innervation réciproque
Elles peuvent être:
-généralisées
-locales
-et peuvent apparaître à l’occasion d’un mouvement précis (crampe de l’écrivain, dystonie du musicien)
27
4-Boucles
Les noyaux gris de la base interviennent dans le mouvement mais
pas uniquement:
-mouvements volontaires et oculomoteurs
-fonctions cognitives
-fonctions émotionnelles
Souligné par:
-troubles émotionnels et cognitifs chez Parkinson et Huntington
-connexions avec le cortex préfrontal, l’hippocampe, l’amygdale
28
4-Boucles
Les noyaux gris de la base s’insèrent dans des boucles cortico-
corticales:
cortex
On distingue quatre boucles:
-motrice
-oculomotrice
noyaux gris de la base thalamus
-préfrontale
-limbique
SMA: supplementary motor area
PMC: premotor cortex
MC: motor cortex
SEF: supplementary eye field
FEF: frontal eye field
DLPC: dorsolateral prefrontal cortex
LOFC: lateral orbitofrontal cortex
ACA: anterior cingulate areaMOFC: medial orbitofrontal cortex
29
4-BouclesLa boucle motrice:
cortexaires motrices 4 et 6
aires somesthésiques 1, 2, 3, 5
noyaux gris de la baseputamen
thalamus
Les projections sont organisées
somatotopiquement
Ce circuit est subdivisé en
sous-circuits indépendants
Circuit impliqué dans la
modulation des mouvements
30
4-BouclesLa boucle motrice:
31
4-Boucles
La boucle oculomotrice:
cortexaires oculomotrices frontales
et supplémentaires
noyaux gris de la basenoyau caudé
thalamus
Circuit impliqué dans le
contrôle des saccades
32
4-BouclesLa boucle préfrontale:
cortexpréfrontal dorso-latéral
orbito-frontal latéral
noyaux gris de la basenoyau caudé
thalamus
Circuit impliqué:
-dorso-latéral:
fonctions exécutives
-orbito-frontal-latéral:
interactions sociales
33
4-Boucles
La boucle limbique:
cortexcingulaire antérieur
orbito-frontal médial
noyaux gris de la basestriatum ventral
thalamus
Circuit impliqué:
- émotions
- motivation
- apprentissages
34
4-Boucles
35
5-Noyaux gris de la base et motivationExpériences de Olds et Milner, 1950s
→autostimulation et circuit de la récompense
36
5-Noyaux gris de la base et motivation
La linéarité est une simplification
« groupe
GPm/SNr »
pallidum
ventral
amygdale
hippocampe
colliculi supérieurs
striatum ventral
noyau accumbens -
Cortex
orbitofrontal
+cingulaire
thalamus
- +
+
GPl STN - +
« néostriatum »
-
« SNc »
ATV (Aire
Tegmentale
Ventrale)
+SNc
dorsale
+
-
DA
DA
hypothalamus, nyx basal...
CS:lumière R:récompense
37
5-Noyaux gris de la base et motivation
Expérience de Schultz, 1990s:
-implantation électrode (enregistrement) neurones DA de la SNc (singe)
-tâche d'apprentissage : tourner levier à droite quand lumière
-récompense si réussite
→début quand erreurs : activité augmente à
réception récompense
→apprentissage fait : activité augmente à
apparition lumière
→apprentissage fait mais erreur donc pas de
récompense: activité à l'apparition de la lumière
et dépression au moment attendu de la
récompense
→neurones DA, prévision de récompense (conditionnement)
38
5-Noyaux gris de la base et motivation
Expérience de Berridge & Robinson, 1990s:
-blocage transmission dopaminergique (rat)
-baisse motivation recherche nourriture donc du désir (de récompense)
-nourriture placée dans bouche
-mimique plaisir (se lèche les babines)
→désir et plaisir, en général liés, sont découplés chez le toxicomane
→dissociation désir/plaisir
39
5-Noyaux gris de la base et motivation
Expérience de Delgado, 1950s:
-stimulation régions médianes de l'hypothalamus (rat)
→rat arrête rapidement la stimulation
→ système périventriculaire
-hypothalamus médian
-thalamus
-substance grise périaqueducale
-amygdale
-hippocampe
→l'arène et le circuit de l'aversion
1
Synthèse:
l’intégration sensori-motriceet remarques sur l'attention
Pauline Neveu, PhD
2e volet cours Neurophysiologie
2
Plan«Synthèse: l’intégration sensori-motrice
et remarques sur l’attention»
1-Intimité des systèmes sensoriel et moteur
2-Quelle conscience de la sensori-motricité ?
4-Pour conclure
3-Remarques sur l'attention
1-Intimité des systèmes sensoriel et moteur
On peut distinguer des éléments sensoriels et des éléments moteurs
aux différents niveaux de la hiérarchie nerveuse:
-neurones sensoriels de premiers ordre / motoneurones
-cartes sensorielles / cartes motrices
Mais, ces deux versants sont intriqués...
ex : cortex associatifs
3
4
Les informations sensorielles interviennent à tous les
niveaux du système moteur
1-Intimité des systèmes sensoriel et moteur
circuits locaux de la ME et du TC
noyaux gris ou
ganglions de la base
cervelet
projections descendantes
neurones moteurs cortex cérébralvoies cortico-spinales
neurones moteurs tronc cérébralvoies ventro-médianes (vestibulo-spinales, réticulo-
spinales, tecto-spinales, interstitio-spinales)
voies rubro-spinales
muscles
1-Intimité des systèmes sensoriel et moteur
Les informations sensorielles contribuent à tous les temps
de la motricité :
-avant l'action : préparation de la motricité
-pendant l'action : régulation
-après l'action : apprentissage/construction de souvenirs
Agir nécessite:
Intervention des informations sensorielles :
-de connaître l'état présent
-de se souvenir des expériences passées
-de simuler l'avenir
-en feedback (boucle fermée)
-en feedforward (boucle ouverte)5
6
Selon la localisation de leur lésion nerveuse:
-certains patients réagissent à des stimuli dont ils n’ont pas conscience
2-Quelle conscience de la sensori-motricité ?
-d’autres patients ne peuvent interagir avec des objets qu’ils perçoivent
Voie dorsale/pariétale (comment/où):
aspects visuo-spatiaux et coordination
motrice: guidage des mouvements
Voie ventrale/temporale (quoi):
reconnaissance des objets
7
Illusion d’Ebbinghaus/Titchener:
2-Quelle conscience de la sensori-motricité ?
L’écartement entre le pouce et l’index,
préparatoire à la saisie du disque orange,
reflète la taille réelle du disque et non sa
taille perçue consciemment
Quel est le plus grand disque orange?
3-Remarques sur l'attention
Selon la tâche, l’apprentissage change la nature et le lieu
du contrôle sensori-moteur :
-stade cognitif : réflexion sur la tâche et les conséquences des actions
-stade associatif : expérimentation des solutions par essais/erreurs
-stade automatique : exécution inconsciente et rapide
→ les apprentissages sont possibles grâce à la plasticité du tissu
nerveux, la malléabilité des réseaux de neurones
8
3-Remarques sur l'attention
Est-il possible de faire...
...attention à plusieurs informations à la fois ?
...plusieurs choses à la fois ?
→attention partagée : performance très détériorée
-encore plus si les informations concernent une même modalité
-possible si une tâche est automatisée
Attention à l'effet Stroop : l'automatisation peut interférer !9Orange Rouge Bleu Vert Jaune Violet
Goulet d'étranglement au niveau du processus d'accès à la conscience
Notion de ressources conscientes, de réservoir de capacité attentionnelle
3-Remarques sur l'attention
Perceptions de nombreuses stimulations
L'attention est déclenchée :
-de façon réflexive :
-stimulations externes : orientation
10
-stimulations internes : orientation voilée
-de façon volontaire
Réponses de l'organisme limitées
Nécessité de sélection des informations : attention
bon équilibre
Une seule chose à la fois !
→objectif clair découpé en actions concrètes inscrites dans temps
11
Le mouvement s’organise:
4-Pour conclure
- dans les cortex associatifs (frontal et pariétal notamment)
- dans les aires motrices secondaires (APM et AMS)
Avec la coopération:
- du cervelet
- des noyaux gris de la base
Le programme moteur est mis en exécution par l’AMI qui,
via les voies descendantes module l’activité des
motoneurones eux-mêmes en contact avec les muscles
Le mouvement est sujet à une régulation impliquant diverses
structures... … et toujours les informations sensorielles !
1
Les états de vigilanceSommeil – Éveil
& remarques sur la conscience
Pauline Neveu, PhD
3e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Les états de vigilance, Sommeil – Éveil & remarques sur la conscience»
1-Introduction
2-Les rythmes
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil
4-La formation réticulée
5-Neurophysiologie des états de vigilance
6-Troubles du sommeil
7-Niveaux de conscience
3
1-Introduction
Éveil ou veille: ‘état d’un être qui ne dort pas’ sic Larousse
état mental dans lequel nous avons une certaine conscience de nous même et de notre environnement
Sommeil: ‘état d’un être animé qui dort'
état mental dans lequel la conscience est suspendue mais peut facilement revenir
état caractérisé par certains critères comportementaux
état caractérisé par des ondes cérébrales spécifiques
Le sommeil est indispensable et occupe le tiers de notre vie…
'interruption de certaines fonctions de l’activité organique qui se
produit surtout la nuit et qui procure le repos’ sic Larousse
4
1-Introduction
Tous les êtres vivants présentent des alternances de périodes:
- d’activité
- de repos:
dormance
sommeil: mammifères et oiseaux
Les mammifères ont des sommeils différents
5
1-IntroductionChez l’humain, la durée de sommeil varie avec le stade de développement:
-adulte: 7h½ de sommeil monophasique par 24h (+/- sieste)
-nouveau né: 14/20h morcelées en périodes de 3/4h; le sommeil s’organise durant les deux/trois premiers mois
-bébé/petit enfant: le nombre de siestes diminue au profit d’un long sommeil nocturne (10h+2h au total à 4 ans)
-enfant: sommeil nocturne (10h)
-adolescent: 9h mais heure de sommeil plus tardive probablement liée aux changements hormonaux
-personne âgée: diminution de la durée du sommeil nocturne qui est plus léger et réapparition de la sieste
6
1-Introduction
Durée optimale du sommeil:
-dépend de chacun
-s’évalue par la qualité de l’éveil:
-réveil reposé
-pas de somnolence diurne
Manque de sommeil
-troubles de l’humeur, de la cognition et de la mémoire
-hallucinations
-erreurs
dette de sommeil
7
1-Introduction
Record de privation volontaire de sommeil chez l’humain: 11 jours :
Chez l’animal, la privation de sommeil peut aller jusqu’à la mort:
-manque de sommeil?
-stress?
-XIXe siècle: 90h
-1959: 201h
-1963-64: 264h: 11jours
-2007: 266h
8
2-Les rythmes2.1-Différents rythmes
Le milieu terrestre est le lieu de nombreux rythmes:
-le plus apparent: rythme jour/nuit (24h):
rythme nycthéméral (nuktos=nuit; hêmera=jour)
rythme circadien (circa=environ; dies=jour)
-rythmes plus courts que le rythme jour/nuit: ultradiens (<24h)
-rythmes plus longs que le rythme jour/nuit: infradiens (>24h)
9
2-Les rythmes2.1-Différents rythmesLes cadences de l’environnement rythment:
-le comportementdes organismes:l’alternance des étatsde vigilance
-le fonctionnementphysiologique et biochimiquedes organismes
-métabolisme
-température corporelle
-niveau des hormones
-production d’urine
jour nuit
-activité du système immunitaire…
10
2-Les rythmes2.1-Différents rythmes
Rythmicité de l’organisme en accord avec l’environnement:
au cours de l’évolution, l’environnement a conditionné le fonctionnement du SN
adaptation indispensable à la survie
11
2-Les rythmes2.1-Différents rythmes
Les états de vigilance humains présentent des rythmes ultradiens:
-le jour différents types d’éveils alternent:
-éveil actif
-éveil passif
-la nuit, différents types de sommeils se succèdent
12
2-Les rythmes2.1-Différents rythmes
Les états de vigilance humains présentent des rythmes infradiens:
-modifications mensuelles
-modifications annuelles (saisonnières)
13
2-Les rythmes2.2-Chronobiologie et absence de repères temporels
Les organismes sont rythmés par une horloge biologique:
-cas de végétaux
-cas de l’humain
expériences pionnières ‘hors du temps’ de Michel Siffre (1962,
23 ans): deux mois au fond d’un gouffre
14
2-Les rythmes2.2-Chronobiologie et absence de repères temporels
En l’absence de synchroniseurs ou donneurs de temps ou Zeitgebers comme l’alternance jour/nuit:
le rythme spontané éveil/sommeil s’établit sur 25h
Après plusieurs semaines d’isolement:
-les alternances éveil/sommeil se dérèglent (2/3 éveil et 1/3 sommeil mais des cycles éveil/sommeil de 12h à 60h)
-les rythmes physiologiques comme la température et la sécrétion d’hormones restent stables sur 25h
il se produit une désynchronisation interne
15
2-Les rythmes2.2-Chronobiologie et absence de repères temporels
Ces observations suggèrent l’existence de plusieurs horloges appelées oscillateurs:
oscillateur fort:
oscillateur faible:
-peu dépendant de l’environnement
-a une inertie importante
-module la température et des sécrétions hormonales
-plus dépendant de l’environnement
-faible inertie
-synchronise les rythmes éveil/sommeil et des sécrétions hormonales
16
2-Les rythmes2.3-Altérations de rythmes
altérations de phase d’origine externe
altérations de phase d’origine interne
ex: vol transméridien:
-adaptation rapide des rythmes éveil/sommeil
-adaptation lente de la température et hormones
-retard de phase: ‘couche-tard’
-avance de phase: ‘couche-tôt’
-périodicités anormales
désynchronisation
17
2-Les rythmes2.4-Horloge et environnement
deux oscillateurs principauxdeux catégories de rythmes circadiens
+ de nombreux oscillateurs secondaires
le noyau suprachiasmatique ou NSC est un oscillateur
les rythmes circadiens sont donc endogènes
18
2-Les rythmes
Le noyau suprachiasmatique ou NSC se trouve dans l’hypothalamus
2.4-Horloge et environnement
19
2-Les rythmes
Le NSC est-il bien un oscillateur?
2.4-Horloge et environnement
-stimulation NSC modification des rythmes circadiens
-lésion NSC affaiblissement des rythmes circadiens
-suppression NSC abolissement des rythmes circadiens
pas de suppression du sommeil
-greffe NSC après suppression rétablissement des rythmes circadiens
-culture NSC activité métabolique ayant un rythme circadien
20
2-Les rythmes
Le NSC est une véritable horloge moléculaire
2.4-Horloge et environnement
deux gènes «per » et « tim » identifiés chez la drosophile
un gène « clock » identifié chez la souris
21
2-Les rythmes
Le NSC est remis à l’heure par la lumière (photo-entraînement) via les voies rétino-hypothalamiques:
2.4-Horloge et environnement
-départ: photorécepteurs à mélanopsine de la rétine (ni cônes ni
bâtonnets) sensibles au degré d’éclairement
-arrivée: neurones du NSC de l’hypothalamus
22
2-Les rythmes
Le NSC projette vers:
2.4-Horloge et environnement
-hypothalamus
-autres régions du diencéphale
-mésencéphale
Le NSC sécrèterait des peptides neuromodulateurs (vasopressine)
Le NSC module le rythme de nombreux systèmes mais……on ne sait pas comment
projections GABAergiques au rôle inhibiteur
23
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil
Que ce soit pendant l’éveil ou le sommeil, le SN n’est jamais au repos
les mécanismes et les structures mis en jeu changent
24
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.1-L’électroencéphalographie ou EEG
Historique:
-1875: premiers enregistrements de l’activité électrique chez l’animal
Un électroencéphalographe est un appareil de mesure qui enregistre l’activité électrique du cortex cérébral
-1929: Hans Berger enregistre l’activité électrique du cortex humain
25
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.1-L’électroencéphalographie ou EEG
La réalisation d’un EEG est simple et indolore
bonne résolution temporelle mais résolution spatiale faible
26
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.1-L’électroencéphalographie ou EEG
L’EEG mesure l’activité de nombreuses synapses corticales
27
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.1-L’électroencéphalographie ou EEG
L’amplitude et la fréquence du signal enregistré dépendent de la synchronisation de l’activité synaptique
fréquence=nombre d’évènements par seconde
décharge synchronegrande amplitude
fréquence basse
décharge asynchronefaible amplitude
fréquence élevée
28
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.1-L’électroencéphalographie ou EEGL’activité EEG du cortex est sous la dépendance de neurones thalamiques (neurones thalamo-corticaux), eux-mêmes sous la dépendance d’autres structures
Les neurones thalamo-corticaux peuvent présenter deux modes:
-mode ‘transmission’: leur potentiel de membrane est proche du seuil de dépolarisation et ils déchargent de façon fréquente et peu synchronisée (selon inputs)
-mode ‘burst’: leur potentiel de membrane est hyperpolarisé et ils déchargent par bouffées sous l'influence d'un pace-maker(=noyau réticulaire du thalamus)
29
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.1-L’électroencéphalographie ou EEG
On peut définir quatre phénomènes EEG basiques chez l’humain:
L’activité alpha survient lors de la fermeture des yeux et est prononcée dans la région occipitale (aires visuelles) lien avec les processus visuels
bêta alpha thêta delta-
14-60 8-13 4-7 <4
<alpha 10-50 >alpha >thêta
éveil éveil sommeil sommeilyeux yeuxouverts fermés
Fréquence (Hz)
Amplitude (μV)
Observations
30
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.2-Différentes phases de vigilance
Il existe plusieurs types d’éveil et de sommeil:
-le jour différents types d’éveils alternent:
-éveil actif
-éveil passif
-la nuit, deux types de sommeils se succèdent:
-sommeil lent ou SL ou orthodoxe ou non-REM sleep
-stade I: sommeil lent très léger
-stade II: sommeil lent léger
-stade III: sommeil lent profond
-stade IV: sommeil lent très profond
-sommeil paradoxal ou SP ou REM sleep
31
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.2-Différentes phases de vigilance
Sommeil lent Sommeil paradoxal
réveil facile (I, II) à difficile (III, IV) réveil difficile
tonus musculaire réduit tonus musculaire absent (paralysie)
yeux fermés pas de mouvement oculaire (non-Rapid-Eye-Movement)
yeux fermés mouvements oculaires (Rapid-Eye-Movement)
électrocardiogramme lent et régulier
électrocardiogramme rapide et irrégulier
respiration lente et régulière respiration rapide et irrégulière
EEG lent et ample EEG rapide et peu ample (rêves)
4 stades durée globale: 1h10/1h40 durée: 10/15 minutes
32
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.2-Différentes phases de vigilance
Que se passe-t-il pendant une nuit de sommeil?
endormissement (<10 minutes)
phase de
latence
1h10/1h40 10/15’
1 cycle = 1 train = 1h30/2h
1 nuit = 4/6 trains = 6h/9h
sommeillent
très légerI
5min
sommeillent
légerII
5-15min
sommeillent
profond III
20-40min
sommeil lent très profond
IV
20-40min
sommeil paradoxal
10-15min
33
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.2-Différentes phases de vigilance
Les ‘trains’ n’ont pas tous la même allure hypnogramme
En première partie de nuit le sommeil lent est plus profondEn seconde partie de nuit le sommeil lent est plus léger et les durées de sommeil paradoxal plus longues
la quantité et la qualité du sommeil changent au cours de la vie (diminution du SP et SL plus léger)
34
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.2-Différentes phases de vigilance
Caractéristiques EEG du sommeil (20s d’enregistrement)
bêta yeux ouverts; alpha yeux fermés
ondes en dents de scie (+ pointes PGO)
thêta
thêta + fuseau de sommeil + complexes K
delta + complexes K
delta
35
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.2-Différentes phases de vigilance
Concomitants physiologiques
(éveil, SL et SP sont trois états différents)
36
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.3-Fonctions des deux types de sommeil
La fonction du sommeil reste mystérieuse hypothèses
Rôles du sommeil lent:
-théorie éthologique: faire passer le temps…
-théorie protectrice
-théorie de l’économie d’énergie
-théorie restauratrice
-fonction cellulaire unique ?
→élimination de déchets (2013) ; notion de système glymphatique
37
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.3-Fonctions des deux types de sommeil
Les rêves (parfois cauchemars):
d'abord associés au SP, mais se produisent aussi pendant le SL
seraient comparables aux rêveries…
pourraient correspondre à des associations de souvenirs liées à des décharges aléatoires (théorie de l’activation/synthèse)
38
3-Caractéristiques du sommeil et de l’éveil3.3-Fonctions des deux types de sommeil
Rôles du sommeil paradoxal:
-théorie Freudienne (remise en cause par la théorie de l’activation/synthèse)
-mémorisation/apprentissage (+ SL)
-rôle passif: moins d’interférence ou diminution de la vitesse d’oubli
-rôle actif: consolidation
-développement du SN
-répétition ‘des rites de l’espèce’
-SP par défaut
39
4-La formation réticulée
-‘coulée’ de neurones située dans le plancher du TC
-présente des populations distinctes de neurones
-deux régions:
-latérale:
-petits neurones aux projections locales
-coordination réflexes et automatismes
-médiale:
-gros neurones aux projections distantes
-modulations de nombreux systèmes(moteur, sensoriel, douleur, autonome, éveil…)
40
4-La formation réticulée
Les projections distantes de la FR médiale sont:
-descendantes:
-modulations sensorielles: douleur
-modulations motrices: FRE pontique et FRI bulbaire
-ascendantes: modulation de l’éveil et de la conscience
41
4-La formation réticulée
La FR présente (entre autres) 6 systèmes neuronaux aux NT spécifiques:
-neurones noradrénergiques
-neurones adrénergiques
-neurones dopaminergiques
-neurones sérotoninergiques
-neurones acétylcholinergiques
-neurones histaminergiques
42
4-La formation réticuléeSystème noradrénergique
locus cœruleus
43
4-La formation réticuléeSystème adrénergique
44
4-La formation réticuléeSystème dopaminergique
substance noire compacte
aire tegmentale ventrale
45
4-La formation réticuléeSystème sérotoninergique
noyaux du raphé
46
4-La formation réticuléeSystème acétylcholinergique
neurones mésopontins
télencéphale basal:-noyau basal de Meynert
-noyau médial du septum
47
4-La formation réticuléeSystème histaminergique
noyau tubéro-mamillaire (NTM)
48
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.1-Evolution des idées sur le sommeil
-avant 1940/50: théorie passive
l’encéphale entre en phase de sommeil parce qu’il n’est pas suffisamment stimulé par l’environnement
il s’agit alors de comprendre les mécanismes de l’éveil
expériences de Brémer, 1930
alternanceéveil/sommeil
pas d’éveilsommeil uniquement
49
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.1-Evolution des idées sur le sommeil
-dès 1940: transition
-une stimulation de la FR réveille un animal endormi
-une lésion de cette région de la FR produit un sommeil persistant
expériences de Moruzzi et Magoun et réinterprétation des expériences de Brémer
existence d’un centre de l’éveil
le sommeil est lié à un déclin de l’activité de ce centre de l’éveil, influencé par les stimulations sensorielles
-intact dans une préparation ‘encéphale isolé’
-déconnecté dans une préparation ‘cerveau isolé’
50
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.1-Evolution des idées sur le sommeil
-1950: théorie active
-une section caudale à la section ‘cerveau isolé’ de Brémer abolit le sommeil: EEG d’éveil
nouvelles expériences de Moruzzi
le sommeil s’empare donc activement du cerveau éveillé
existence d’un centre du sommeil
Brémer
sommeilMoruzzi
éveil
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.2-Structures de l’éveil
Au cours de l'éveil, l'activité du cortex est désynchronisée :
-activation du télé-diencéphale
-inhibition du pace-maker thalamique (noyau réticulaire)
Les structures de l'éveil :
-sont actives pendant l'éveil
-sont, pour la plupart, silencieuses pendant le sommeil
-leur stimulation augmente transitoirement l'éveil
-leur lésion diminue transitoirement l'éveil (sauf raphé...)
52
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.2-Structures de l’éveil
Tronc cérébral
noyaux mésopontinscholinergiques
formation réticuléemésencéphalique
ou FRM
noyau réticulébulbaire
magnocellulaireou MC
locus cœruleusnoradrénergique
noyau du raphésérotoninergique
Hypothalamuspostérieur
noyau tubéro-mamillairehistaminergique ou NTM
neurones à orexineou hypocrétine
Thalamus
neuronesthalamo-corticaux
neuronesintralaminaires
Télencéphale
télencéphale basal noyaux
cholinergiquesde Meynert
cortex
inhibition d'éléments du système du sommeil (noyaux réticulaires thalamiques=pacemaker)
53
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.2-Structures de l’éveilDeux voies au sein du réseau de l’éveil:voie réticulo-thalamo-corticale = dorsale = thalamique
voie réticulo-hypothalamo-corticale = ventrale = extra-thalamique
noyau réticulé
bulbaire
magnocellulaire
ou MC
noyaux mésopontinscholinergiques
formation réticuléemésencéphalique
ou FRM
neuronesthalamo-corticaux
cortex
noyau réticulé
bulbaire
magnocellulaire
ou MC
hypothalamuspostérieur
télencéphale basal noyauxcholinergiques de Meynert
locus cœruleusnoradrénergique
noyau du raphésérotoninergique
cortex
inhibition des noyaux réticulaires thalamiques= pacemaker (système du sommeil lent)
54
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.2-Structures de l’éveil
Autres structures impliquées dans l’éveil:
-afférences sensorielles internes et externes éveil sensoriel
-système dopaminergique nigro-striatal éveil moteur
-système bulbaire éveil végétatif
-systèmes peptidergiques (CRH, vasopressine…)
55
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.3-Structures du sommeil lent
Pour que le sommeil lent s’installe:
inhibition des neurones de l’éveil
activation des réseaux du sommeil lent
environnement sécurisé
Rappel: le sommeil lent se caractérise par une immobilité et des ondes cérébrales lentes et amples
56
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.3-Structures du sommeil lent
Structures impliquées (entre autres):
-noyaux du raphé !?!
-hypothalamus antérieur
-noyaux réticulaires thalamiques (pacemaker)
57
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.3-Structures du sommeil lent
noyauxdu raphé
5HT(réseau éveil)
hypothalamusantérieur(réseau SL)
(noyaux de la
région préoptique)
hypothalamuspostérieur
(NTM)(réseau éveil)
+5HT -GABA inhibitiondu réseaude l’éveil
Théorie sérotoninergique du sommeil (système flip/flop)
noyau du
faisceau solitaire
désinhibition d’un pacemaker thalamique:noyaux réticulaires thalamiques GABAergiques
hyperpolarisation des neurones thalamo-corticaux (mode burst)
synchronisation des neurones corticaux
58
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.3-Structures du sommeil lent
Substances hypnogènes?
-GABA
-molécules du système immunitaireex: cytokines
-mélatonine…
voie rétino-hypothalamique
Théorie peptidergique du sommeil
-adénosine
59
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.4-Structures du sommeil paradoxal
Le sommeil paradoxal apparaît quand:
les systèmes monoaminergiques du réseau de l'éveil sont éteints (locus cœruleus, raphé et NTM)
les noyaux mésopontins cholinergiques du réseau de l’éveil s’activent conjointement à d’autres structures du TC (réseau du SP)
On observe:
-désynchronisation corticale
-atonie
-mouvements oculaires et pointes PGO
-érection…
60
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.4-Structures du sommeil paradoxal
Désynchronisation corticale
neurones du SPdu tronc cérébral
disparition desdécharges
rythmiquesdes
neuronesthalamo-corticaux
désynchronisation
cortex
inhibition
pacemaker diencéphalique
(noyau réticulaire)
61
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.4-Structures du sommeil paradoxal
Atonie
neurones du SPdu tronc cérébral
activation
locus cœruleusalpha
activation possible carle locus cœruleusne l'inhibe plus
FRI bulbaire
voiesréticulo-spinales
inhibition
motoneurones
-stimulation du locus cœruleus alpha atonie
-lésion du locus cœruleus alpha activité motrice liée aux rêves
62
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.4-Structures du sommeil paradoxal
Pointes PGO (ponto-géniculo-occipitales)
thalamuscorps genouillés
ou géniculés
cortex occipital‘ondes PGO’
neurones du SPdu tronc cérébral
neurones du SPdu tronc cérébral
noyaux nerfsoculomoteurs
(+ME)
mouvementsoculaires
(+secousses)
Mouvements oculaires(+/-synchronisation?)
63
5-Neurophysiologie des états de vigilance5.4-Structures du sommeil paradoxal
Érection
hypothalamus érection
64
6-Troubles du sommeil
-cauchemars (SP)
-sexsomnie
-hallucinations hypnagogiques (endormissement) ou hypnopompiques (réveil)
-somnambulisme (III-IV)
-terreurs nocturnes (III-IV)
-énurésie
-bruxisme
-somniloquie
-ronflements
-apnées du sommeil
-syndrome des jambes sans repos ou impatiences
-insomnie
-somnolences
-narcolepsie
-paralysie du sommeil
-hypersomnie
-sommeil paradoxal sans atonie
65
7-Niveaux de conscience
Définition de la conscience:-s’applique à un individu vivant-implique une faculté de connaissance:
-de soi-même-de son environnement
La conscience recouvre les notions:
-de vigilance: état d’éveil, de définition physiologique (wakefulness/arousal/consciousness)
-d’attention/interaction: « prise de conscience »; contenu de la conscience, acte cognitif (awareness)
66
7-Niveaux de conscienceUne lésion dans le réseau exécutif de l’éveil abolit la vigilance (l’éveil) et sans éveil, pas d’attention: état inconscient / coma chronique
Une lésion étendue du cortex (ex: décortication) n’abolit pas l’éveil mais entraîne une inconscience: état végétatif dans lequel des cycles veille/sommeil se manifestent ainsi que des comportements de base (manger, rire, pleurer…)L’évolution peut se faire vers un état végétatif permanent ou un état de conscience minimale
Une cessation de l’ensemble des activités du cerveau correspond à une mort cérébrale dans laquelle des réponses motrices spinales peuvent persister
Une lésion du TC n’impliquant pas le réseau de la vigilance n’atteint ni la vigilance, ni l’attention mais peut laisser l’individu paralysé, incapable de répondre à des stimulations de l’environnement: locked-in syndrome ou LIS ou syndrome d’enfermement
67
7-Niveaux de conscience
68
7-Niveaux de conscience
SomnambulismeCrises d’épilepsie
État végétatif
=Somnolence
vigilance/éveil
attention/interaction/prise de conscience
69
7-Niveaux de conscienceLa perception consciente dépend de l’activité d’un réseau fronto-pariétal des deux hémisphères cérébraux
Site à visiter : http://www.coma.ulg.ac.be/fr/index.html
1
Apprentissage et mémoire
Pauline Neveu, PhD
3e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Apprentissage et mémoire»
1-L’apprentissage
2-Différents types de mémoire
3-Mémoire explicite
4-Mémoire implicite
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire
5-Mémoire émotionnelle
3
1-L’apprentissage1.1-Généralités
Un apprentissage se caractérise par un changement dans le ‘comportement’ d’un organisme en réponse à une expérience
L’évaluation d’un apprentissage peut se faire à travers l’évaluation comportementale
le sujet doit être amené à révéler ce qu’il a appris
Remarque : behaviorisme/psychologie cognitive
4
1-L’apprentissage1.1-Généralités
Protocole d’une expérience d’apprentissage:
groupe test groupe témoin
exposition à une expérience E
évaluation du comportement
pas d’exposition à une expérience E
évaluation du comportement
comparaison
5
1-L’apprentissage1.1-Généralités
Différents types d’apprentissages (non exhaustif):
-apprentissages non associatifs
-apprentissages associatifs
-empreinte
-observation et imitation
-coélaboration
-instruction et tutorat...
6
1-L’apprentissage1.2-Apprentissages non associatifs
Le sujet est exposé à une expérience
Le changement d’une association pré-existante est évalué:
-habituation
-sensibilisation
7
1-L’apprentissage1.3-Apprentissages associatifs
Le sujet est exposé à une expérience
L’association se crée au cours de l’expérience entre différents paramètres de l’expérience:
-conditionnement classique ou Pavlovien
-conditionnement instrumental ou opérant
8
1-L’apprentissage1.3-Apprentissages associatifs
Deux stimulations sont associées (Pavlov 1849-1936):
-stimulus conditionnel ou SC
-stimulus inconditionnel ou SI
1.3.1-Conditionnement classique ou Pavlovien
9
1-L’apprentissage1.3-Apprentissages associatifs
Observation préliminaire:-un animal reçoit de la viande-l’animal salive
1.3.1-Conditionnement classique ou Pavlovien
stimulus inconditionnelréponse inconditionnelle
Expérience:-la distribution de viande est précédée d’un tintement de cloche stimulus conditionnel
Évaluation:-tintement de cloche-salivation
stimulus conditionnelréponse conditionnelleou conditionnée
association
implication des systèmes sensori-moteurs
10
1-L’apprentissage1.3-Apprentissages associatifs
Observation préliminaire au conditionnement de la réponse palpébrale:
-jet d’air-fermeture paupières
1.3.1-Conditionnement classique ou Pavlovien
SIRI
Expérience:
-le jet d’air est précédée d’un son SC
Évaluation:-son-fermeture paupières
SCRC
association
implication du cervelet
11
1-L’apprentissage1.3-Apprentissages associatifs
Observation préliminaire au conditionnement de peur:-décharge électrique-réponse de peur
1.3.1-Conditionnement classique ou Pavlovien
SIRI
Expérience:
-la décharge est précédée d’un son SC
Évaluation:-son-réponse de peur
SCRC
association
implication des amygdales cérébrales
12
1-L’apprentissage1.3-Apprentissages associatifs
-est adaptatif → 'prédiction'
1.3.1-Conditionnement classique ou Pavlovien
-n’importe quel stimulus ne peut pas servir de SC
-l’appariement temporel SI/SC n’est pas toujours indispensable
Ex: expériences sur l’aversion gustative
Concernant le conditionnement classique :
-existe chez de nombreux organismes
13
1-L’apprentissage1.3-Apprentissages associatifs1.3.2-Conditionnement instrumental ou opérant
Une association se forme entre:
-le comportement du sujet
-les conséquences de ce comportement
Remarque : notion de renforcement
14
1-L’apprentissage1.3-Apprentissages associatifs1.3.2-Conditionnement instrumental ou opérant
Les chats de Thorndike (1874-1949)
La boîte de Skinner (1904-1990)
l’association est faite quand le temps de réalisation de la tâche diminue
une grande diversité d’associations est possible
différents circuits du SN peuvent être le support de ce type d’apprentissage
15
1-L’apprentissage1.4-Notes additionnelles sur les apprentissages
Les lois fondamentales de l’apprentissage:
-d’abord développées à travers la notion de conditionnement et l’approche behavioriste
-remises en cause par:
-gestaltpsychologie
-psychologie cognitive
Remarque : connaissances contextualisées
16
2-Différents types de mémoire
Différentes mémoires définies selon:
-le temps
-la nature
17
2-Différents types de mémoire2.1-Mémoires de durées diverses
Différentes mémoires selon leur durée:
-mémoire iconique ou sensorielle ou immédiate
-mémoire à court terme (MCT)
-mémoire à moyen terme
-mémoire à long terme ou mémoire permanente (MLT)
mémoire de travail?
pas de consensus
18
2-Différents types de mémoire2.1-Mémoires de durées diverses
Effets:
-de primauté (chocolat)
-de récence (lait)
Liste:-chocolat-œufs-beurre-sucre-lait
30s :←
←
qq min :←
processus différents
mémoire à long terme
mémoire à court terme
19
2-Différents types de mémoire2.2-Mémoires de qualités diverses
Différentes mémoires selon la nature de ce qui est stocké:
-mémoire déclarative ou explicite
-mémoire non-déclarative ou implicite
verbalisation
performance
-mémoire sémantique (collective)
-mémoire autobiographique ou épisodique (personnelle)
-mémoire d’action
-mémoire perceptive
+mémoire de travail
+mémoire émotionnelle
+mémoire apprentissagesnon associatifs et associatifs
20
2-Différents types de mémoire2.3-Processus de formation de la mémoire
Processus successifs:
-encodage
-consolidation
-rappel
troubles mnésiques-stockage
Différents modèles : modèle modal de Atkinson & Shiffrin 1968
Modèle des niveaux de traitements de Craik & Lockhart 1972
(répétition mentale et profondeur de traitement)...
Modèles de la mémoire de travail de Baddeley et al 1974
21
2-Différents types de mémoire2.4-Remarques additionnelles
la capacité de la mémoire à long-terme est énorme
hypermnésiques
importance de l’oubli
trucs mnémotechniques: donner du sens (mémoire stratégique)
impact des émotions
empêcher la formation de souvenirs?
effacer des souvenirs?
implanter des souvenirs?
Remarque : Hermann Ebbinghaus 1850-1909
22
3-Mémoire explicite3.1-Cas cliniques
différentes altérations de la mémoire
différentes structures cérébrales impliquées dans la mémoire
23
3-Mémoire explicite3.1-Cas cliniques3.1.1-Patient HM – exérèse temporale pour épilepsie (1953, 27ans)
-crises épileptiques contrôlées
-pas de problème d’expression
-QI normal
24
3-Mémoire explicite3.1-Cas cliniques3.1.1-Patient HM – exérèse temporale pour épilepsie (1953, 27ans)
-amnésie
-rétrograde: aucun souvenir des dix ans précédant l’opération
-antérograde: incapacité à former de nouveaux souvenirs
mais capacité à répéter une liste de mots juste après présentation
la mémoire à court terme fonctionne
la mémoire à long terme ne fonctionne plus
deux mémoires temporelles différentes
25
3-Mémoire explicite3.1-Cas cliniques3.1.1-Patient HM – exérèse temporale pour épilepsie (1953, 27ans)
-capable d’apprendre une nouvelle tâche motrice
la mémoire implicite fonctionnela mémoire explicite ne fonctionne plus
deux mémoires qualitatives différentes
26
3-Mémoire explicite3.1-Cas cliniques3.1.2-Patient RB – lésions temporales ischémie (1980s, 52ans)
-amnésie essentiellement antérograde (<HM)-lésion de la région CA1 de l’hippocampe
l’hippocampe du lobe temporal semble être crucial pour la mémoire à long terme
27
3-Mémoire explicite3.1-Cas cliniques3.1.3-Patients atteints de la maladie d’Alzheimer
Maladie décrite par Alzheimer au début du 20e siècle:-détérioration de la mémoire et perte progressive des capacités cognitives-pas de test diagnostic-deux modifications majeures:
-neurodégénérescences fibrillaires-plaques séniles/amyloïdes
-régions touchées:-lobe temporal médian mémoire-télencéphale basal et néocortex mémoire, attention-cortex limbique, amygdale, thalamus comportement, émotions
28
3-Mémoire explicite3.1-Cas cliniques3.1.4-Patient NA – lésions diencéphaliques fleuret (1960, 21ans)
-amnésie essentiellement antérograde
-lésions du diencéphale médian:
le diencéphale médian est impliqué dans la formation de nouveaux souvenirs explicites
-thalamus dorso-médian gauche
-corps mamillaires hypothalamiques
29
3-Mémoire explicite3.1-Cas cliniques3.1.5-Patients atteints du syndrome de Korsakoff
Syndrome décrit par Korsakoff à la fin du 19e siècle:-amnésie rétrograde-amnésie antérograde-affabulations-désorientation dans le temps et l’espace-indifférents à leurs problèmes et à leur environnement
manque de vitamine B1 (thiamine) mort cellules nerveuses
Structures nécrosées:-corps mamillaires de l’hypothalamus et autres régions-thalamus dorso-médian-lobes frontaux-cervelet
diencéphale indispensable à la formation de nouveaux souvenirs explicites
30
3-Mémoire explicite3.1-Cas cliniques3.1.6-Patient KC – lésions néocorticales (+/-frontales) par accident
Troubles:
-amnésie rétrograde et antérograde pour la mémoire explicite épisodique (source amnesia)
-pas de perturbation de la mémoire explicite sémantique
-pas de perturbation de la mémoire implicite
distinction mémoire épisodique / mémoire sémantique
aires préfrontales associatives:
-principales aires impliquées dans la mémoire épisodique
-travaillent avec d’autres aires
-associent les informations au moment et lieu d’acquisition (source)
31
3-Mémoire explicite3.1-Cas cliniques3.1.7-Patients agnosiques
Troubles:
-amnésie rétrograde et antérograde pour la mémoire sémantique (agnosie)
-pas de perturbation de la mémoire explicite épisodique
-pas de perturbation de la mémoire implicite
distinction mémoire épisodique / mémoire sémantique
32
3-Mémoire explicite3.1-Cas cliniques3.1.7-Patients agnosiques
plus il y a d’associations et mieux on encode et se rappelle
éléphant
Vivant plutôt qu’inerte
Animal plutôt que végétal
Environnement particulier
Caractéristiques physiques uniques
Bruits caractéristiques
Utilisés par les humains
Représentations livres: Babar, Jumbo
effets différents de lésions
différentes associations
stockées en des lieux différents
33
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.1-Processus de la mémoire explicite
Les connaissances sémantiques et épisodiques sont le résultat de quatre types de processus distincts mais reliés:
encodage
consolidation
stockage
rappel
34
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.1-Processus de la mémoire explicite
encodage:
-acquisition de nouvelles informations
-meilleur si:
-l’attention est bonne
-les associations avec les éléments déjà stockés ont du sens
-l’individu est motivé
-dépend de la mémoire de travail
35
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.1-Processus de la mémoire explicite
consolidation:
-stabilise les informations entreposées de façon labile
-implique l’expression de gènes, la synthèse de protéines
stockage
-mécanismes et sites par lesquels la mémoire persiste
-les capacités semblent illimitées
36
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.1-Processus de la mémoire explicite
rappel:
-processus permettant d’utiliser les souvenirs
-implique la collecte d’informations stockées par bribes en des lieux différents
-implique la construction d’images sujettes à la distorsion (comme la perception aux illusions)
-plus efficace quand les conditions sont celles de l’encodage
-dépend de la mémoire de travail
37
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.1-Processus de la mémoire explicite
mémoire de travail:
-mémoire à court terme
-composée de trois systèmes (Baddeley et al 1974):
-système de contrôle de l’attention (préfrontal)
-boucle du langage(maintient mots et chiffres à la conscience)
-cahier visuo-spatial(maintient propriétés visuo-spatiales à la conscience)
cortex d’association
postérieurs régule les fluxd’informations
encodage (vers long terme)
rappel (vers conscience)
38
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.1-Processus de la mémoire explicite
39
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.2-Lobe temporal médian
Pour la formation de nouveaux souvenirs explicites:
HMimportance lobe temporal médian
RBimportance hippocampe
Le lobe temporal médian:
-est sur le ‘chemin’ de la mémoire à long terme
-est impliqué dans la consolidation
-n’est pas impliqué dans le stockagenéocortex (KC + agnosiques)
L’hippocampe est-il la structure clé du lobe temporal?
40
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.2-Lobe temporal médian
L’hippocampe est-il la structure clé du lobe temporal?
-RBseul l’hippocampe est lésé, par ischémie
-rongeurslésion par aspiration déficits < RB
l’ischémie impacte sur les régions voisines
la structure clé est le cortex entorhinal (premier endommagé chez Alzheimer)
localisation spatiale
41
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.2-Lobe temporal médian
Connexions dans le lobe temporal médian:
42
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.2-Lobe temporal médian
Hippocampe et rôle spatial:
-lésions chez les rongeurs problèmes navigation spatiale
-hippocampe développé chez organismes aux bonnes performances spatiales:
-oiseaux et rongeurs
-taximen londoniens
-neurones de lieu dans l’hippocampe chez le rongeur et l’humain
43
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.3-Diencéphale médian
Le diencéphale est important pour la formation de nouveaux souvenirs explicites:
-NA
-Korsakoff
diencéphale médian
lobe temporal médian
cortexFornixanciennement
Papez
Lésion fornixpas d’amnésie grave
Autre voie que le fornix?
44
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.4-Néocortex
Le néocortex:
-reçoit les informations sensori-motrices (volet motricité)
-stocke des souvenirs explicites:
-assure la fonction de mémoire de travail:
-épisodiques: KC régions rostrales
-sémantiques: agnosiques régions caudales
-encodage
-rappel
45
3-Mémoire explicite3.2-Circuits neuronaux3.2.5-Modèle de la mémoire explicite
nombreuses boucles dans lesquelles l’information subit une réverbération:
-changements synaptiques
éveil
-conscience de l’information
-télencéphale basal (Ach)
-noyaux du raphé (5HT)
-locus cœruleus (NA)
46
4-Mémoire implicite4.1-Cas cliniques4.1.1-Patient JK - Parkinsonien
-pas de problème de mémoire explicite
-problèmes de mémoire implicite:
-incapable d’éteindre la radio
-incapable d’allumer la lumière
-dégénérescence de la substance noire compacte
noyaux gris de la base impliqués dans la mémoire implicite
Test mémoire implicite Test mémoire explicite
47
4-Mémoire implicite4.1-Cas cliniques4.1.2-Patient Huntington
-problèmes de mémoire implicite: difficultés d’apprentissage d’association d’un stimulus avec une réponse motrice
-dégénérescence du néostriatum
noyaux gris de la base impliqués dans la mémoire implicite
48
4-Mémoire implicite4.1-Cas cliniques4.1.3-Cérébelleux
Quand le cervelet est lésé:
-réponse conditionnée de clignement de l’œil peut disparaître
cervelet impliqué dans la mémoire implicite
-réglage du gain des réflexes vestibulo-oculaires peut disparaître
49
4-Mémoire implicite4.2-Circuits neuronaux
Les circuits neuronaux de la mémoire implicite sont mal connus; ils impliquent:
-les cortex sensori-moteurs
-les noyaux gris de la base
-le cervelet
-probablement certaines régions thalamiques et du TC
50
5-Mémoire émotionnelle
Un organisme peut être effrayé:
-consciemment:
-le stimulus à l’origine de la peur est détecté
-explicite
-inconsciemment:
-le stimulus à l’origine de la peur n’est pas détecté
-exemple: trouble panique
-implicite
La mémoire émotionnelle est comme branchée en parallèle sur les mémoires explicites et implicites
51
5-Mémoire émotionnelle
La mémoire émotionnelle implique notamment l’amygdale:
-l’amygdale est connectée aux structures des mémoires explicites et implicites
-une lésion de l’amygdale impacte la mémoire émotionnelle mais pas directement les mémoires explicites et implicites
Une expérience émotionnelle active:
-des systèmes neuronaux
-des systèmes hormonaux
facilitent la mise en mémoire
persistance des souvenirs émotionnels
(à nuancer en prenant en compte l'effet potentiellement perturbateur du cortisol sur la mémoire)
52
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.1-Traces mnésiques: réalité?consensus: synapses
théorie de Hebb: les assemblées cellulaires(groupe de neurones activé par un stimulus)
boucles de réverbération
les neurones qui déchargent en même temps établissent des
relations préférentielles entre eux
53
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.1-Traces mnésiques: réalité?modèle de mémoire
avant apprentissage
après apprentissage
54
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.1-Traces mnésiques: réalité?
difficile de vérifier l’hypothèse de Hebb: chercher l’aiguille dans la botte de foin
-SN simples: ‘invertébrés’
-mammifères: focus sur certaines structures:
-hippocampe
-cervelet
55
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.2-Habituation chez l’aplysieAplysia californica: mollusque marin appelé limace de mer
SN simple: 20 000 neurones géants
nombreux réflexes, ex: retrait siphon et branchieKandel
56
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.2-Habituation chez l’aplysie
Habituation:
-forme simple d’apprentissage implicite
-un nouveau stimulus entraîne une réponse de la part d’un organisme; si le stimulus n’est ni bénéfique ni dangereux, l’organisme n’y répond plus
chez l’aplysie: cas du réflexe de retrait du siphon et de la branchie
-stimulation du siphon retrait
-répétition de la stimulation disparition du retrait: habituation
57
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.2-Habituation chez l’aplysieCircuit simplifié du réflexe de retrait de l’aplysie:
-neurones sensoriels-interneurones excitateurs et inhibiteurs-motoneurones
Première stimulation retraitStimulations répétées habituation
L’habituation s’explique par une diminution de la transmission synaptique (moins de vésicules de NT exocytées) entre:
-neurone sensoriel/motoneurone
-neurone sensoriel/interneurones
58
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.2-Habituation chez l’aplysieCes changements dans la force des connexions synaptiques constituent le mécanisme cellulaire à l’origine de la mémoire à court terme de l’habituation:
-aplysie: dépression de la transmission synaptique entre neurone sensoriel et autres neurones
-autres organismes:
-dépression de la transmission synaptique entre d’autres neurones
-accroissement d’une inhibition synaptique...
59
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.2-Habituation chez l’aplysie
La durée de la mémoire à court terme est déterminée par la durée du changement synaptique:
-4 sessions de stimulations espacées habituation à long terme (3 semaines)
-1 longue session de stimulations pas de long terme
des entraînements espacés sont plus efficaces que des entraînements de masse pour produire de la mémoire à long terme
-1 session de stimulations habituation de quelques minutes
60
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.3-Sensibilisation chez l’aplysie
Sensibilisation:
-forme simple d’apprentissage implicite
-un stimulus entraîne l’organisme à répondre de façon plus vigoureuse à ce stimulus et à d’autres stimuli même s’ils sont neutres
chez l’aplysie: un choc électrique sur la queue accroît la sensibilité de l’animal à des stimulations familières
61
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.3-Sensibilisation chez l’aplysieCircuit de neurones impliqué dans la sensibilisation:
Expérience:
-stimulation de la queue
-puis stimulation du siphon: réponse accrue
La sensibilisation s’explique par une augmentation de l’efficacité synaptique, dans le circuit du réflexe de retrait
Cette augmentation de l’efficacité synaptique est réalisée par un interneurone modulateur
62
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.3-Sensibilisation chez l’aplysieMode d’action de l’interneurone facilitateur (synapse axo-axonique):
-libération de sérotonine
-activation récepteurs métabotropes
-augmentation de la capacité du neurone sensoriel à libérer des NT
cascade de réactions(…protéine G…adenyl cyclases… kinases…)
-phosphorylation de substrats
63
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.3-Sensibilisation chez l’aplysieComme l’habituation, la sensibilisation présente des formes à court et long terme
La répétition consolide la mémoire en convertissant les formes à court terme en formes à long terme (consolidation)
Les mémoires à court et long terme impliquent des changements de la force des synapses
La mémoire à long terme implique:
-expression génique
-synthèse de nouvelles protéines
-développement/élagage de synapses
modifications morphologiques
64
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.4-Conditionnement classique chez l’aplysie
Conditionnement classique:l’organisme apprend à associer deux stimuli
chez l’aplysie:-SI: violent choc sur la queue-SC: stimulation faible du siphon(n’entraînant pas de retrait à elle seule)
-réponse: réflexe de retrait
Protocole:
-SC précède SI de 0.5s au maximum
-l’appariement est répété
conditionnement réalisé: stimulation faible du siphon retrait puissant (>sensibilisation)
facilitation de la synapse neurone sensoriel/motoneurone
65
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.4-Conditionnement classique chez l’aplysie
La facilitation importante est due à des mécanismes:
-présynaptiques
-postsynaptiques
66
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.4-Conditionnement classique chez l’aplysieMécanismes présynaptiques:
SC SI
PA dans le neurone sensoriel
entrée de calcium dans la terminaison sensorielle
présynaptique
activation de la calmoduline
action sur l’adényl cyclase
PA dans le neurone modulateur
libération de sérotonine
activation protéine G
action sur l’adényl cyclase
L’adényl cyclase a été potentialisée par le SCmaximum d’efficacité
67
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.4-Conditionnement classique chez l’aplysie
Mécanismes postsynaptiques:
Le motoneurone en contact avec le neurone sensoriel glutamatergique a deux types de récepteurs:
-non-NMDA: activés dans des circonstances normales et pendant l’habituation et la sensibilisation
-NMDA: bouchés par des ions magnésium et non activés dans des circonstances normales et pendant l’habituation et la sensibilisation
68
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.4-Conditionnement classique chez l’aplysie
Mécanismes postsynaptiques:
-quand les SC et SI sont associés
-le motoneurone décharge fortement et expulse le magnésium
-du calcium pénètre par les NMDA
-un messager rétrograde est produit et agit sur l’élément présynaptique
-la capacité de libération de NT par l’élément présynaptique est augmentée
explique l’importante libération de NT observée dans un conditionnement classique
69
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.5-Potentialisation à long terme (PLT)
étudiée dans la formation hippocampique(Bliss & Lomo, 1973)
trois voies dans la formation hippocampique :
-perforante: entorhinal/dentatus
-moussue: dentatus/CA3
-Schaffer: CA3/CA1
70
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.5-Potentialisation à long terme (PLT)
PLT entre:
-collatérales de Schaffer CA3: présynaptique
-cellules pyramidales CA1: postsynaptique
PLT: modification de la force synaptique:
Observation préliminaire : stimulation isolée Schaffer/CA3 PPSE CA1 amplitude modéréePhase expérimentale : stimulation haute fréquence Schaffer/CA3 PLTPhase d'évaluation : stimulation isolée Schaffer/CA3 PPSE CA1 amplitude élevée
71
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.5-Potentialisation à long terme (PLT)
collatérales de Schaffer/CA3 présynaptiques: glutamatergiques
cellules CA1 postsynaptiques:
-récepteurs non-NMDA ionotropiques (AMPA)
-récepteurs NMDA iono/métabotropiques:
-flux de calciumimpacts métaboliques
-bloqués par magnésium
72
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.5-Potentialisation à long terme (PLT)
pour qu’une PLT soit induite, du calcium doit rentrer massivement dans le neurone postsynaptique
les récepteurs NMDA doivent être activés
les ions magnésium doivent être expulsés
possible quand l’élément postsynaptique est fortement dépolarisé:
-cas lors d’une stimulation à haute fréquence des collatérales de Schaffer/ CA3-cas lorsque plusieurs synapses sont activées simultanément (coopérativité)
ce qui compte c’est la simultanéité d’activation
pré/postsynaptique (associativité)
73
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.5-Potentialisation à long terme (PLT)
L’expression de la PLT implique:
-des mécanismes postsynaptiques:
-augmentation de la sensibilité des récepteurs postsynaptiques
-augmentation du nombre des récepteurs postsynaptiques
-des mécanismes présynaptiques
-augmentation de la quantité de NT libéré
comment?
via un messager rétrograde produit par l’élément postsynaptique
74
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.5-Potentialisation à long terme (PLT)Synapse Schaffer/CA1: fonctionnement ‘normal’
75
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.5-Potentialisation à long terme (PLT)Synapse Schaffer/CA1: induction de la PLT
76
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.5-Potentialisation à long terme (PLT)La PLT présente plusieurs phases:
-phase précoce (//MCT):
-un train de stimulation
-PLT durant 1 à 3h
-pas de synthèse d’ARNm ou de nouvelles protéines
-phase tardive (//MLT):
-plusieurs trains de stimulation
-PLT durant plus de 24h
-synthèse d’ARNm et de nouvelles protéines
croissance des synapses
synthèse de nouvelles synapses
77
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.5-Potentialisation à long terme (PLT)
PLT au naturel?
78
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.5-Potentialisation à long terme (PLT)Le « mécanisme inverse de la PLT » existe-t-il dans les cellules de la formation hippocampique?
DLT:
-dépression à long terme
-‘inverse’ de la PLT: diminution de la force synaptique
oui: théorie BCM
PLT et DLT existent ailleurs que dans l’hippocampe:
-cervelet: DLT bien étudiée
-néocortex…
79
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.6-Dépression à long terme (DLT)
étudiée dans le cervelet (Ito)
trois couches dans le cortex cérébelleux:
-panaches dendritiques des cellules de Purkinje
-fibres parallèles excitatrices (axones des grains)
-couche moléculaire
-dont les axones constituent la voie de sortie du cortex cérébelleux
-couche des cellules de Purkinje GABAergiques
-grains dont les axones forment les fibres parallèles excitatrices
-couche granulaire
80
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.6-Dépression à long terme (DLT)
Une cellule de Purkinje reçoit deux types de contacts:
-multiples contacts d’une unique fibre grimpante excitatrice
-un seul contact de la part de plusieurs fibres parallèles (grains) excitatrices
81
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.6-Dépression à long terme (DLT)
Théorie Marr-Albus:
-le cervelet est un site important de l’apprentissage moteur où s’effectuent les corrections des mouvements
-les fibres grimpantes:
-proviennent de l’olive bulbaire qui reçoit des signaux proprioceptifs
-ces messages seraient des signaux d’erreur indiquant qu’un mouvement est défectueux
-des corrections sont faites par la modulation de l’efficacité des synapses fibres parallèles/Purkinje
82
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.6-Dépression à long terme (DLT)DLT:
-stimulation fibres parallèles PPSE Purkinje amplitude modérée
-stimulation simultanée parallèles+grimpantes DLT
-stimulation fibres parallèles PPSE Purkinje amplitude faible
diminution de l’efficacité synaptique pendant 1h
due à un mécanisme postsynaptique
diminution de l’efficacité du récepteur au NT
internalisation de récepteurs au NT
83
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.6-Dépression à long terme (DLT)
Mécanisme de la DLT:
84
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.7-Plasticité et individualité
La plasticité s’explique par:
-modifications fonctionnelles des synapses
-modifications morphologiques des synapses:
-nombre de récepteurs
-taille
-modifications du nombre de synapses, donc, des circuits neuronaux
La plasticité s’explique probablement aussi:
-incorporation de nouveaux neurones via néoneurogenèse
-modifications des cellules gliales
-modifications vasculaires
85
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.7-Plasticité et individualitéModifications des cartes somesthésiques
86
6-Plasticité cérébrale, apprentissage et mémoire6.7-Plasticité et individualité
Le tissu nerveux est modelé par:
-les gènes du développement-les hormones-l’apprentissage-le stress-les addictions
Nos comportements, notre fonctionnement mental sont biologiques…
l’expérience de chaque jour modifie le tissu nerveux
modifications biochimiquesmodifications de l’expression génique-les échanges humains...
1
Langage et latéralité
Pauline Neveu, PhD
3e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Langage et latéralité»
1-Langage
1.1-Éléments de linguistique
1.2-Élaboration d’un modèle
1.3-Remise en question du modèle
2-Latéralisation
2.1-Dominance?
2.2-Quelle latéralisation?
2.3-Le cerveau divisé
2.4-Différences HC droit et gauche
1.4-État actuel du modèle
3
1-Langage1.1-Éléments de linguistique
Le langage:
-n’est pas la pensée
-est une capacité à coder/décoder idées→communication
-est différent de la capacité à lire et à écrire
4
1-Langage1.1-Éléments de linguistique
Nombreuses langues et dialectes :
-différences superficielles
-similitudes fondamentales:
-mots
-grammaire
5
1-Langage1.1-Éléments de linguistique
Les mots sont des associations entre:
-son
-sens
convention partagée('lexique')
6
1-Langage1.1-Éléments de linguistique
Grammaire ≈ règles du langage
Ex :
-le chien mord le chat
-le chat mord le chien
Composantes de la grammaire : syntaxe, morphologie, phonologie
7
1-Langage1.1-Éléments de linguistique
Lexique et grammaire:
-comprendre une phrase
-produire une phrase
→utilisés pour :
-‘décoder’ informations sensorielles (auditives/visuelles)
-‘coder’ commandes motrices (sonores/gestuelles)
+systèmes : mémoire et raisonnement
→indispensables :
8
1-Langage1.1-Éléments de linguistiqueLa capacité de production du langage semble être inhérente à la structure biologique du cerveau humain (générale ou spécifique au langage):
-langage est universel-mêmes étapes d’acquisition du langage dans toutes les cultures:
-6 mois: discrimination des sons du langage et babillages
-12 mois: premiers mots-18 mois: premières combinaisons de mots-24 mois: phrases-36 mois: fluidité
-le langage ne fait pas l’objet d’un enseignement spécifique, mais nécessite d’y être exposé-créolisation du langage
L’acquisition du langage:-ne peut se faire sans apprentissage (exposition) (rôle crucial)
-ne peut se faire sans mécanismes innés
9
1-Langage1.1-Éléments de linguistique
Les animaux communiquent entre eux
Expériences d’apprentissage du langage:
-chimpanzés et gorilles
-perroquets
-dauphins
Ces capacités sont-elles homologues à celles du langage humain?
-enseignement important
-limitées à des rudiments
-non utilisées en milieu naturel
10
1-Langage1.1-Éléments de linguistique
Le langage humain aurait évolué dans la lignée humaine:
-technologie
-coopération
Apparition probable chez Homo habilis (-2Ma):
-outils et coordination sociale
-traces d’aires impliquées dans le langage
Hypothèses sur l’origine du langage:
-sonore
-gestuelle
-protolangage
partage de connaissances
11
1-Langage1.1-Éléments de linguistique
Organes impliqués dans le langage:
-poumons
-larynx et cordes vocales
-pharynx, cavités nasales et orales
-langue
-dents
-lèvres
12
1-Langage1.2-Élaboration d’un modèle
Le langage implique:
-des aires sensori-motrices
-des aires associées à la communication/représentation symbolique
Le modèle élaboré se base sur des cas cliniques
13
1-Langage1.2-Élaboration d’un modèle
Paul Broca (1824-1880)
-patient aphasique: Mr Leborgne ‘Tan’ : pas de parole mais comprend
-lésion du lobe frontal gauche: aire de Broca (1861)
emmagasine les programmes articulatoires
-perturbe la production de langage
-pas de déficit de la compréhension du langage
=aphasie de Broca
14
1-Langage1.2-Élaboration d’un modèle
Carl Wernicke (1848-1905)
-patients aphasiques : paroles inintelligibles ; pas de compréhension
-lésion du lobe temporal gauche: aire de Wernicke (1874)
impliquée dans la compréhension du langage
-langage fluide sans signification
-mauvaise compréhension
=aphasie de Wernicke
15
1-Langage1.2-Élaboration d’un modèle
Joseph-Jules Dejerine (1849-1917)
patient:
-alexique: troubles de la lecture
-non agraphique: sans troubles de l’écriture
-pas de difficulté pour comprendre et produire un langage oral
lésion des voies de liaison cortex visuel/gyrus angulaire gauche
gyrus angulaire gauche responsable de la compréhension de l’information visuelle liée au langage
16
1-Langage1.2-Élaboration d’un modèleModèle de Wernicke-Geschwind (1926-1984)
17
1-Langage1.3-Remise en question du modèle
Modèle de Wernicke-Geschwind Modèle actuel
18
1-Langage1.3-Remise en question du modèleCaractéristiques des aphasies:
-fluidité-paraphasie: substitution d’un mot-compréhension-répétition-dénomination
Une aphasie peut être associée (ou pas) à:-a/dysgraphie: difficultés pour écrire-a/dyslexie: difficultés pour lire-a/dyspraxie: difficultés motrices
polyglottes: toutes les langues (verbales et gestuelles) sont concernées
ces troubles peuvent exister sans aphasie
19
1-Langage1.3-Remise en question du modèleAphasie de Broca:
-parole hésitante et laborieuse, peu de paraphasies-compréhension préservée pour les mots isolés et les phrases grammaticalement simples
20
1-Langage1.3-Remise en question du modèleAphasie de Broca:
-répétition altérée
-dénomination pauvre
-hémiparésie droite-patient conscient de son déficit, éventuellement déprimé
Quelles lésions?-aire de Broca
-aires entourant l’aire de Broca
-substance blanche profonde de ces zones
-insula
-noyaux gris de la base
-…
cortex frontal gauche et structures profondes
21
1-Langage1.3-Remise en question du modèle
Quand seule l’aire de Broca est lésée:
-aphasie de l’aire de Broca
-aphasie transitoire
Les régions impliquées dans l’aphasie de Broca:
seraient impliquées dans la répétition d’une boucle phonologique (MCT verbale) permettant l’assemblage des phonèmes en mots et des mots en phrases
22
1-Langage1.3-Remise en question du modèleAphasie de Wernicke:
-parole fluide et abondante, inintelligible (paraphasies courantes)
-compréhension altérée
23
1-Langage1.3-Remise en question du modèleAphasie de Wernicke:
-répétition altérée
-dénomination pauvre
-pas de signe moteur-patient anxieux, agité, euphorique
Quelles lésions?
-aire de Wernicke
-aires entourant les aires auditives I
-substance blanche profonde de ces zones
cortex temporal gauche
24
1-Langage1.3-Remise en question du modèle
Quand seule l’aire de Wernicke est lésée:
-aphasie transitoire
L’aire de Wernicke et les régions associées impliquées dans l’aphasie de Wernicke:
feraient partie d’un processus d’association de sons à des concepts
25
1-Langage1.3-Remise en question du modèle
Autres aphasies:
-de conduction
-globale
-transcorticale
nombreuses régions de l’HC gauche impliquées dans le langage
26
1-Langage1.3-Remise en question du modèle
Hémisphère cérébral gauche:
-lésions par exérèse chirurgicale pas de déficit durable
-lésions accidentelles:
-lésions restreintes pas de déficit durable
-lésions étendues en accord avec le modèle
-stimulations cérébrales
-études d’imagerie fonctionnelle cérébrale différentes tâches activent plusieurs aires corticales à la fois
de nombreux sites largement distribués impactent sur le langage
27
1-Langage1.3-Remise en question du modèleHémisphère cérébral droit:
-stimulations cérébrales (droit) pas de perturbation du langage
-lésions étendues impact sur la prosodie & pragmatique
28
1-Langage1.4-État actuel du modèle
Le modèle de Wernicke-Geschwind:
-comporte des erreurs et des simplifications exagérées, on ne peut notamment pas dire que certaines régions correspondent à des fonctions clairement définies (compréhension/production)
-garde cependant une valeur clinique, en raison de sa simplicité et de sa relative validité
29
1-Langage1.4-État actuel du modèlele langage est sous-tendu par un système de traitements en parallèle dans un réseau distribué constitué de nombreuses aires:
-assurant des processus cognitifs élémentaires:
-analyse phonologique (sons)
-analyse grammaticale ou syntaxique (structure du langage)
-analyse sémantique (signification du langage)
-jouant des rôles dans d’autres processus (mémoire à court-terme, reconnaissance de patterns visuels)
-petites, largement réparties et spécialisées
30
2-Latéralisation2.1-Dominance?
symétrie bilatérale et asymétries
HC droit mineur (sous estimé jusqu’aux années 1930)
spécialisation/latéralisation des HC
HC gauche dominant
observation de l’effet de lésions (XIXe siècle):
études de la latéralisation à travers le langage notamment
31
2-Latéralisation2.2-Quelle latéralisation?
Quelle latéralisation pour le langage?
Test de Wada
32
2-Latéralisation2.2-Quelle latéralisation?
latéralisation gauche pour le langage:
-chez les droitiers
-chez la majorité des gauchers
hommes plus latéralisés que les femmes
33
2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé
deux HC
connectés par le corps calleux (200 millions d’axones) rôles?
indépendance?
34
2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.1-Myers & Sperry
expériences préliminaires sur chats intacts: discrimination visuelle de formes
expériences d’apprentissage pour un seul HC comment?
-cache sur un œil?
-insuffisant: chaque œil envoie des informations vers les deux HC
-section chiasma optique en plus?
-insuffisant: les deux HC communiquent entre eux
-section du corps calleux en plus
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2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.1-Myers & Sperry
expériences test, première phase:
-chats préparés: cache + section chiasma + section corps calleux
-peuvent apprendre la tâche
expériences test, seconde phase:
-cache placé sur l’autre œil
-les chats ne sont plus capables de réaliser la tâche
-l’HC qui a appris dans la première phase est maintenant aveugle et l’autre HC n’a rien appris, mais il peut à son tour apprendre
36
2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.1-Myers & Sperry
chaque hémisphère peut fonctionner indépendamment
la fonction du corps calleux est de transférer l’information apprise par un hémisphère à l’autre hémisphère
37
2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
épileptiques chroniques
commissurotomie
disparition des crises
patients commissurotomisés ou split-brains ou patients au cerveau dédoublé
38
2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
pour comprendre: imaginer qu’il y a deux patients au lieu d’un:
Mr HC droit:
-comprend des instructions simples
-ne parle pas
-reçoit des informations de l’hémichamp visuel gauche
-reçoit des informations de la main gauche
-contrôle la main gauche
Mr HC gauche:
-comprend toutes les instructions
-parle
-reçoit des informations de l’hémichamp visuel droit
-reçoit des informations de la main droite
-contrôle la main droite
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2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
Protocoles expérimentaux mis en œuvre:
-tâche de discrimination visuelle
-pas de possibilité de section du chiasma optique!
-dispositif particulier
-tâche de discrimination tactile
-main sous cache pour éliminer la vision
point fixation
durée projection < temps mouvement
oculaire
40
2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
voies lemniscales
et trigéminalesvoies spino-cérébelleuses
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2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
Expérience 1: présentation visuelle d’éléments à l’HC gauche: triangle
-« j’ai vu un triangle »
-sous cache:
-la main droite saisit le triangle
-la main gauche ne peut saisir le bon objet
l’HC gauche a vu le triangle et l’HC gauche parle
l’HC gauche a vu le triangle et la main droite est commandée par l’HC gauche
l’HC droit n’a pas vu le triangle et la main gauche est commandée par l’HC droit qui n’a rien vu (expérience faite avant que l’HC gauche ne dise qu’il a vu un triangle!)
projection hémichamp visuel droit
42
2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
Expérience 2: présentation tactile d’éléments à l’HC gauche: triangle
-« j’ai un triangle dans la main »
-sous cache:
-la main droite peut saisir un autre triangle
-la main gauche ne peut saisir le bon objet
l’HC gauche discrimine le triangle et l’HC gauche parle
l’HC gauche sait que l’objet est un triangle et la main droite est commandée par l’HC gauche
l’HC droit ne discrimine pas le triangle et la main gauche est commandée par l’HC droit (expérience faite avant que l’HC gauche ne dise qu’il a un triangle dans la main!)
placé dans la main droite
43
2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
Expérience 3: présentation visuelle d’éléments à l’HC droit: rond
-« je n’ai rien vu »
-sous cache:
-la main droite ne peut saisir le bon objet
-la main gauche saisit le rond
l’HC gauche n’a rien vu et l’HC droit ne parle pas
l’HC gauche n’a pas vu le rond et la main droite est commandée par l’HC gauche
l’HC droit a vu le rond et la main gauche est commandée par l’HC droit qui a tout vu
projection hémichamp
visuel gauche
44
2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
Expérience 4: présentation tactile d’éléments à l’HC droit: rond
-« j’ai conscience d’avoir quelque chose dans la main mais je ne sais pas ce que c’est »
-sous cache:
-la main droite ne peut saisir le bon objet
-la main gauche peut saisir un autre rond
l’HC gauche ne discrimine pas le rond et parle, l’impression est probablement due aux voies ipsilatérales
l’HC gauche ne discrimine pas le rond et la main droite est commandée par l’HC gauche
l’HC droit discrimine le rond et la main gauche est commandée par l’HC droit qui a reconnu le rond
placé dans la main gauche
45
2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
Expérience 5: présentation visuelle aux deux HC droit et gauche
-sous cache et simultanément:
-la main droite saisit un triangle -la main gauche saisit un rond
l’HC gauche a vu un triangle et la main droite est commandée par l’HC gauche
l’HC droit a vu un rond et la main gauche est commandée par l’HC droit
rond hémichamp
visuel gauche
triangle hémichamp visuel droit
-« sans regarder: qu’y a-t-il dans vos mains? »
-« deux triangles »
→ notion d'HC gauche « interprète »
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2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
Expérience 6: présentation visuelle aux deux HC droit et gauche
-en vision libre, on s’attend à ce que:
-la main droite saisisse un triangle -la main gauche saisisse un rond
l’HC gauche a vu un triangle et la main droite est commandée par l’HC gauche
l’HC droit a vu un rond et la main gauche est commandée par l’HC droit
rond hémichamp
visuel gauche
triangle hémichamp visuel droit
-c’est ce qui s’amorce, mais au moment où la main droite va saisir le triangle, l’HC droit estime qu’une erreur va se produire et commande à la main gauche de saisir la droite pour la réorienter vers le rond
main secourable
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2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
Après commissurotomie:
-les patients, dans leur très grande majorité, n’ont pas de problème
-pour un très petit nombre de cas, il peut y avoir des conflits entre les deux HC qui finissent par disparaître
48
2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
Communication entre HC chez les split-brains par indiçage croisé:
-présentation d’une couleur (vert ou rouge) à l’HC droit par projection dans l’hémichamp visuel gauche
-on demande au patient (à son HC gauche qui parle) de donner la couleur vue:
-au début de l’expérience: la réponse est donnée au hasard
-puis les performances s’améliorent
-comment l’HC gauche est-il informé?
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2-Latéralisation2.3-Cerveau divisé2.3.2-Sujets humains?
Stratégie de l’indiçage croisé:
-ex: la couleur rouge est présentée à l’HC droit
-si le patient répond rouge au hasard, il reste sur sa réponse
-si le patient répond vert au hasard, il fronce les sourcils, secoue la tête et revient sur sa réponse « non, je voulais dire rouge »
l’HC droit a entendu l’HC gauche se tromper dans sa réponse et donne des indices à l’HC gauche pour qu’il se corrige
50
2-Latéralisation2.4-Différences HC droit et gauche
Fonctions perceptives et cognitives spécifiques?
-HC gauche: verbal
-HC droit: spatial
Mais un grand nombre de tâches peuvent être effectuées par l’un ou l’autre HC, avec toutefois une efficacité différente…
51
2-Latéralisation2.4-Différences HC droit et gaucheDifférents styles de traitement pour différentes tâches?
-HC gauche: analytique et séquentiel
-HC droit: holistique et parallèle
Analyse globale ou locale des stimuli?
-HC gauche: local
-HC droit: global
52
2-Latéralisation2.4-Différences HC droit et gauche
Analyse différente des informations contenues par les stimuli?
-HC gauche: filtre passe-haut
-HC droit: filtre passe-bas
visuel / spatial
auditif Ex: signal verbal
- mots: analyse de la portion à haute fréquence
- prosodie: analyse de la portion à basse fréquence
53
2-Latéralisation2.4-Différences HC droit et gauche
Les différences fonctionnelles entre les HC peuvent-elles s’expliquer par une dichotomie unique?
limitations évidentes
les deux hémisphères travaillent de concert pour exécuter une tâche, même s’ils n’y contribuent pas chacun dans la même proportion
pression évolutive: asymétrie plus efficace et flexible que la redondance?
1
Comportements et émotions
Pauline Neveu, PhD
3e volet cours Neurophysiologie
2
Plan «Comportements et émotions»
1-Définition des émotions
2-Théories des émotions
3-Structures des émotions
4-Communication émotionnelle
3
1-Définition des émotions
Les émotions:
-enrichissent nos expériences
-peuvent être à l’origine de maladies psychiatriques
4
1-Définition des émotions
‘Emotion’ vient du latin:
-emovere/emotum: enlever/secouer
-movere: se mouvoir
5
1-Définition des émotions
Les émotions se manifestent par deux aspects:
-l’expérience émotionnelle (cognitive: sentiment) (conscient)
-l’expression émotionnelle (physiologique: état émotionnel) (inconscient)
-autonome
-expressive
-comportementale
6
1-Définition des émotions
Combien d’émotions (désuet)?
-émotions primaires ‘universelles’
-émotions secondaires (combinaisons)
joie
peur
colère
tristesse
dégoût
surprise
7
2-Théories des émotions
comment se déclenchent les émotions?
8
2-Théories des émotions2.1-Vision traditionnelle – 19esiècle
stimulus: loup
sentiment de peur
changements physiologiques
9
2-Théories des émotions2.2-Théorie de James-Lange, 1884
stimulus: loup
changements physiologiques
sentiment de peur
James
1842-1910
Lange
1834-1900
10
2-Théories des émotions2.3-Théorie de Cannon-Bard, 1920
stimulus: loup
changements physiologiques sentiment de peur
Cannon
1871-1945
Bard
1898-1977
11
2-Théories des émotions2.4- Vers la théorie actuelle
stimulus: loup
changements physiologiques sentiment de peur
12
3-Structures des émotions3.1-Système limbique
Origine: lobe limbique de Broca (olfaction/rhinencéphale)Broca
1824-1880
13
3-Structures des émotions3.1-Système limbique
Papez, 1937: lobe limbique = machinerie corticale des émotions
structures de la mémoire…
1883-1958
mais...
14
3-Structures des émotions3.1-Système limbique
MacLean, 1969: système limbique extension
Notion attrayante (mais désuète) de cerveau triunique:
-cerveau reptilien de la survie (gut)
-cerveau limbique de la mémoire et des émotions (heart)
-néocortex de la pensée abstraite (head)
1913-2007
… à discuter... !
15
3-Structures des émotions
Plusieurs structures sont identifiées:
-hypothalamus et tronc cérébral
modifications autonomes et comportementales
-cortex (cingulaire et préfrontal)
sentiment
-amygdale
coordination/pondération (peur)
16
3-Structures des émotions3.4-Le cortex
Phineas Gage et le cortex orbitofrontal; 1848 (25ans):
-comportements sociaux inappropriés
-désinhibition
-difficultés pour faire et réaliser des projets
changement de personnalité
perte de la composante émotionnelle du raisonnement
17
3-Structures des émotions3.4-Le cortexEgas Moniz (1874-1955) et la lobotomie frontale
1874-1955
Nobel 1949
18
3-Structures des émotions3.4-Le cortex
Patients modernes:
-succès à de nombreux tests:
-capacités perceptives intactes
-mémoires à court et long terme intactes
-aptitudes à apprendre intactes
-aptitudes à parler et à faire des calculs intactes
-capacité à se concentrer sur un objet mental intacte
-incapacité à ressentir des émotions
processus de raisonnement et de prise de décision dans le
domaine personnel et social perturbé (marqueurs somatiques de Damasio)
intellectuellement intact
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4-Communication émotionnelle
manifestations autonomes
mimiques
postures
comportements
neurones miroirs?
signaux détectés
par les autres
membres du groupe