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Un système 84 clé

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Un système

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NOTRE SYSTEME DU MOIS REVET UN CARACTERE PLUS ARTISANAL QUE NOS PRECEDENTESCONFIGURATIONS. AUX COMMANDES, NOUS TROUVONSDEUX ELECTRONIQUES BRITANNIQUES SUGDEN,MARQUE REPUTEE POUR SES ELECTRONIQUESD’AMPLIFICATION FONCTIONNANT EN PURE CLASSE A. LELECTEUR DE CD PDT-4 UTILISE, COMME IL SE DOIT, DESBUFFERS DE SORTIE POLARISES EN CLASSE A, DE MEMEQUE L’INTEGRE IA-4 PROPOSANT UNE BANDE PASSANTEDE PLUSIEURS CENTAINES DE MEGAHERTZ. LESENCEINTES ABYS ACOUSTIC PROVIENNENT D’UN JEUNECONSTRUCTEUR FRANCAIS QUI A ALIMENTE LE BUZZ EN2011 APRES DES PRESTATIONS SONORES REMARQUEESDANS LES DIFFERENTS SALONS AUDIO DE L’HEXAGONE.

ABYS ACOUSTIC PRELUDE - PRIX : 5 980 €

PRIX DU SYSTEME 14 660 euros

SUGDEN MASTERCLASS PDT-4F - PRIX : 3 690 €

SUGDEN MASTERCLASS IA-4 - PRIX : 4 990 €

en main

Le lecteur PDT-4F (pour Fusion) a unindéniable air de famille avec les autresmembres de la lignée Masterclass.

Nous avons reçu les deux appareils avecune face avant en aluminium anodisé gra-phite qui leur confère une élégance certaine.Notons que cette façade est également dis-ponible en finit ion t i tane plus claire.L’appareil de gabarit traditionnel est montédans une carcasse en U en tôle épaisse trèsrigide recouverte d’un capot de même maté-riau peint en noir. La face arrière reçoit lafiche secteur IEC et l’interrupteur général,deux sorties analogiques, une RCA et uneXLR, ainsi qu’une sortie et une entréeS/PDIF numériques, cette dernière étantune nouveauté sur le PDT-4. La face avantest pourvue du tiroir de chargement sur-monté d’un afficheur à diodes LED informantsur l’état de fonctionnement du lecteur. Il estencadré de quatre poussoirs pour les com-mandes de base de la mécanique ; la com-mande de lecture ainsi que la mise en veillede l’électronique sont prises en charge pardeux autres poussoirs placés aux extrémi-tés de la façade. Quatre pieds cylindriquesen aluminium dotés d’un tore en caoutchouc

découplent l’appareil du support sur lequel ilrepose : les vibrations externes sont ainsiabsorbées sans conséquence sur la préci-sion de lecture.L’intérieur reçoit cinq circuits imprimés enverre époxy, le transport d’origine Asatechet deux transformateurs toriques. La cartede gestion des commandes est positionnéeau dos de la façade, rien de nouveau. Elleest reliée à la carte d’alimentation par unepetite nappe limande. La mécanique (tiroir,moteur, diode) est montée de manière rigidesur le fond de la carcasse par le biais dequatre entretoises en aluminium. Il s’agitd’un transport DVD que beaucoup deconstructeurs utilisent dans une configura-tion pure audio. Il dispose de sa propre cartede décodage et d’asservissement montéesur entretoises isolantes. Les alimentationsont été visiblement soignées, car on ne

dénombre pas moins de quatre pontsredresseurs intégrés, plusieurs condensa-teurs de filtrage de forte valeur et plusieursrégulateurs de tension. Cette démarcheindique clairement que les étages analo-giques et numériques disposent de leurpropre alimentation avec au total pas moinsde sept valeurs différentes régulées ouconditionnées. Cette carte comporte égale-ment quatre transistors de puissance mon-tés sur des petits dissipateurs accouplés etvisibles en face arrière. Il s’agit de deuxpaires complémentaires bipolaires qui sontdrivées par un chip Texas InstrumentsRC4559, double amplificateur opérationnel.La chaleur ressentie au contact des dissipa-teurs ne laisse planer aucun doute quant à lapolarisation en classe A de ces transistorsutilisés en rails parallèles de courant (régu-lation shunt) pour les étages analogiques de

LECTEUR CDMASTERCLASS PDT-4F

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sortie. La carte principale regroupe lesétages de conversion DAC ainsi que lachaîne de bufferisation et de mise en formeasymétrique et symétrique des signaux ana-logiques de sortie. Aucune information netranspire du constructeur qui sembleconserver jalousement les secrets de soncircuit parfaitement mis au point (voir nosconclusions d’écoute). On peut le com-prendre d’autant que peu importe le conte-nant ou le contenu pourvu qu’on ait l’ivressede la musique. La partie DAC regroupe troischips à 8 broches surmontés d’un dissipa-

teur à ailettes. Ils sont effectivement chaudsen usage normal, ce qui semble signifierqu’ils fonctionnent avec un réel courant derepos. La rumeur Internet a colporté le faitque le PDT-4 était équipé d’un DAC PhilipsTDA 1541, puce N.O.S. à 28 pattes désor-mais très recherchée par les amateurs. Apriori, ce n’est pas (ou plus?) le cas de cetteversion F. Ce qui est sûr en revanche, c’estque l’appareil ne suréchantillonne pas et necomporte aucun filtre numérique, mais nousn’en savons pas plus pour autant. L’usagemassif de composants discrets et notam-ment de transistors bipolaires à très faiblebruit de référence 2SA1085 et 2SC2547 surtout le trajet du signal en sortie DAC est

assez inhabituel. Par ailleurs, l’étage bufferde sortie paraît tout à fait sophistiquépuisqu’il met en œuvre un schéma symé-trique construit à partir d’un ampli intégrémuni d’un refroidisseur miniature à ailettespar canal suivi d’un circuit une fois encore àbase des mêmes transistors bipolaires. Laprésence de transistors à effet de champ2SK330 laisse présager un montage de typecascode à faible impédance de sortie. Enfin,un filtre réjecteur en boucle supprime lesderniers résidus de haute fréquence quiseraient encore présents sur cet étage ana-

logique. La construction est soignée, aveccette touche artisanale au sens très nobledu terme. Une télécommande est livrée quireprend les commandes des deux appareils.

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FICHE TECHNIQUEOrigine : Royaume-UniPrix : 3690 eurosDimensions : 430 x 110 x 330 mmPoids : 9 kgBande passante : 20 Hz – 20 kHz à ± 0,5 dBFormats lus : CD, CD-R (Red Book et MP3)

Cet intégré a été dévoilé vers la fin del’année 2006 en tant qu’évolution dela version Masterclass IA. Comme le

lecteur de CD, il a été conçu, développé etfabriqué à Hedmondwike, dans la région duWest Yorkshire en Angleterre. C’est le pluspuissant des intégrés Sugden travaillant enclasse A avec quelque 33 W de pur plaisirpar canal. La présentation est léchée avecun châssis fabriqué sur le même principe quele lecteur de CD et reposant sur des piedssimilaires. Une carcasse en tôle pliée reçoitune face avant épaisse en aluminium ano-disé et pourvue des commandes del’appareil. Deux imposants dissipateurs ther-miques à ailettes font office de flancs. Leurtaille impressionne par rapport à la puis-sance délivrée, cependant il faut garder àl’esprit le fonctionnement en vraie classe Ade l’IA-4 qui dégage rapidement une bellequantité de calories une fois sous tension àcause du courant de polarisation élevé par-courant les transistors de puissance. Rappe-lons qu’un étage polarisé en classe A est enthéorie parcouru par un courant de repos devaleur égale à la moitié de sa valeur crêtedynamique, ce qui explique l’échauffement

des dissipateurs même sans signal musical.Un couvercle en tôle ajourée recouvrel’appareil. La façade est ornée d’une largemolette centrale pour le volume, d’uneseconde identique à droite pour la sélectiondes sources et d’un poussoir de mise soustension à gauche qui reprend le diamètre etl’esthétique des molettes. De part et d’autredu bouton de volume, nous trouvons unediode LED qui confirme la mise sous tensionquand illuminée de bleu, le récepteur infra-rouge pour la télécommande et deux pous-soirs pour l’enregistrement (Record) et soncontrôle (Monitor). L’arrière s’avère copieu-sement pourvu et de manière qualitativeavec des connecteurs WBT : fiches RCA pla-

quées or et isolées téflon pour la modulationet quatre fiches haut-parleurs de gros dia-mètre et entièrement dorées acceptant fil nu,fourche et banane. L’IA-4 dispose de quatreentrées RCA de niveau ligne, dont une« tape in » pour l’enregistrement, plus uneentrée phono MM avec vis de masse à proxi-mité. Une entrée XLR symétrique est offertede même que deux sorties dont une « preout » et une « tape out » pour le monitoring.Une fois le capot soulevé, on découvre lagénéreuse mécanique du Sugden. Au centretrône un énorme transformateur toriquefabriqué spécialement pour cet intégré, avecdeux secondaires. Il est placé dans une« cuvette » de blindage et est entouré de

AMPLI INTEGREMASTERCLASS IA-4

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quatre condensateurs électrochimiques de10 000 µF chacun qui garantissent uneexcellente stabilité des tensions symétriques(rail positif et rail négatif). Le constructeur adécidé de travailler en double mono auniveau de l’alimentation afin d’améliorer laséparation et de diminuer l’intermodulationentre les canaux. Les connecteurs sont sou-

dés directement sur une carte installée verti-calement au dos de la face arrière et surlaquelle on distingue entre autres les relaisde commutation des entrées, l’étage de cor-rection RIAA bâti autour d’un ampli opéra-tionnel OP275 et de composants discrets degrande décision dont des condensateurs aumica argenté, un étage de gain utilisant deschips OP275 et AD844 et les transistors dri-vers (une paire complémentaire bipolaire parcanal). Les circuits de puissance de chaquecanal sont placés sur une carte montée audos des dissipateurs, prenant ainsi en sand-wich une paire d’imposants transistors bipo-laires. Ces derniers, polarisés en classe A,travaillent avec une contre-réaction en cou-rant qui permet d’obtenir une bande pas-

sante très large (plus de 200 kHz) sous faibledistorsion et avec un grand respect de laphase. Les sections gain en tension etréglage du volume (avec potentiomètremotorisé Alps) sont installées sur une autrecarte placée à proximité des entrées.Quelques autres détails attirent l’attention etjustifient presque à eux seuls l’appellation

Masterclass de la série, appellation rappe-lant les sessions et les cours dispensés pardes experts à des étudiants. Les câbles deliaison audio sont tous en argent tandis queles pistes conductrices en cuivre des circuitsimprimés sont plaquées or.

UN SYSTEME CLE EN MAIN

FICHE TECHNIQUEOrigine : Royaume-UniPrix : 4990 eurosDimensions : 430 x 165 x 440 mmPoids : 17 kgPuissance nominale : 2 x 33 W RMS (classe A)Bande passante : 14 Hz – 200 kHz à ± 1 dB

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Nouveau venu sur la scène sonore fran-çaise, le constructeur Abys Acoustic acommencé à faire très positivement

parler de lui depuis quelques mois. A l’originede cette effervescence naissante, l’enceintePrélude dont le dessin et la conception tout àfait uniques font que le concepteur lui-mêmepréfère la désigner comme une compositionartistique pour les mélomanes. Julien Barré,puisqu’il s’agit de lui, est un jeune artisan quia une vision assez innovante de l’enceinteacoustique. La forme, la construction, leshaut-parleurs utilisés, bref tout indique queles choix adoptés ont été mûrement réfléchisavant de se lancer dans l’aventure délicate dela fabrication de matériel haute-fidélité,notamment par les temps qui courent…Le modèle Prélude est une enceinte deuxvoies bass-reflex avec évent d’accord oblongdébouchant sous les haut-parleurs. Elle dis-pose d’un bornier simple d’origine WBT. Laforme de l’ébénisterie est assez particulièrepuisqu’elle ne reprend aucune des esthé-tiques connues à ce jour. Le baffle supportplan adopte une section ovale qui se pro-longe jusqu’en face arrière, plane également.La largeur, la hauteur et la profondeur sontdonc constantes, mais le profil est ovale. Oncomprend immédiatement que les flancs sontgalbés de bas en haut et suppriment ainsi leparallélisme gauche/droite. La fabrication esttrès originale également. La caisse est for-mée de plusieurs tranches verticales enmédium très épais collées entre elles. Ellessont usinées à l’extérieur et à l’intérieur pourformer le volume de charge du registre grave.La Prélude repose sur un pied support en Len médium usiné, fixé au dos de l’enceintepar vis. Il incline l’enceinte en direction dupoint d’écoute pour un bon respect de la miseen phase acoustique. La finition, très soignée, est disponible enmat, satiné ou brillant poli lustré. Tous lescoloris sont disponibles, le fabricant proposemême une finition « lutherie » avec de mul-tiples couches de vernis teinté directementdans le médium. La rigidité est extrême, lebaffle support usiné en retrait au niveau des

ENCEINTEPRELUDE

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haut-parleurs mesure 19 mm d’épaisseur et50 mm pour les parois de l’enceinte. Enfin, uncache en tissu disponible en blanc, gris ounoir recouvre les transducteurs.Ceux-ci sont d’une des meilleures originesqui soient à ce jour, provenant du catalogueScan-Speak et plus précisément de la sérieIlluminator, la plus haut de gamme du fournis-seur danois. Le grave médium est confié àune unité de 18 cm de diamètre 18WU, quimet en œuvre des solutions technologiques

très à la pointe. La membrane brevetée est unsandwich de pulpe de cellulose sur laquelleon distingue une rosace à trois branches des-tinées à briser les modes de fractionnementdans la bande reproduite. Elle est suspenduepar un demi-rouleau en caoutchouc. Le circuitmagnétique breveté, lui aussi en néodyme etbaptisé SD-3, adopte une forme aérodyna-mique qui améliore le flux d’air derrière lecône. Il est de type symétrique avec deuxbagues de cuivre, c’est-à-dire que la bobinemobile se déplace dans un champ symé-trique maintenu constant même sur de fortesélongations. Le saladier en alliaged’aluminium reçoit trois branches profilées,toujours dans un souci d’écoulement optimalde l’air. Le tweeter est un modèle à dôme de25 mm de référence D3004. Il utilise égale-ment des solutions très avancées. Le dôme en textile dispose d’une suspensionpériphérique large qui lui permet une fré-quence de résonance basse de 470 Hz et uncouplage avec le grave médium à une fré-quence relativement peu élevée sans grossouci de filtrage. Il est installé sur un châssisen aluminium avec amorce de guide d’onde.Le champ dans l’entrefer est généré par uncircuit magnétique symétrique SD-2 formé desix pastilles de néodyme dans une configura-tion appelée AirCirc Design. La bande pas-sante de ce tweeter est comprise entre + et –3 dB de 500 Hz à 40 kHz avec une directivitétrès faible jusqu’à 15 kHz. Le filtrage estconfié à des structures du premier ordre depart et d’autre de la fréquence de coupuresans aucune cellule parallèle de correction.Les caractéristiques d’impédance constantedes transducteurs, la charge bien étudiéedans le grave et la résonance basse du twee-ter ont autorisé cette démarche minimaliste etqualitative d’un point de vue sonore.

UN SYSTEME CLE EN MAIN

FICHE TECHNIQUEOrigine : FrancePrix : 5980 euros (mat, satiné), 6890 euros (brillant poli lustré), 6790 euros (lutherie)Dimensions : 1050 x 300 x 530 mmPoids : 26 kgBande passante : 43 Hz – 30 kHz à ± 3 dBSensibilité :89 dB/W/m (4 ohms)

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Le trio de Peter Nordahl accompagnantLisa Ekdahl s’exécute dans un environ-nement aéré, ample qui conserve les

proportions géométriques et l’étagementstructuré des plans sonores auxquels noussommes habitués. Le Sugden et les AbysAcoustic distillent beaucoup de détails avecun petit éclairage additionnel dans le hautmédium qui rend les artistes un peu plusproches. La contrebasse affiche un volumevirtuel très convaincant grâce à un registre degraves que les Abys Acoustic articulentremarquablement. Le phrasé de la ligne mélo-dique est rythmé à la façon d’un métronome.L’ébénisterie très inerte ne rajoute aucunerésonance suspecte à l’instrument.La lisibilité et les capacités dynamiques del’ensemble s’expriment de fort belle manièresur la Symphonie n° 11 de Chostakovitch.Malgré la puissance modeste de l’intégré,nous restons surpris par la qualité de la resti-tution des timbales lourdement sollicitéesdans la seconde partie de l’œuvre. Lesimpacts des boules sur les peaux ne man-quent pas d’immédiateté et leur tempo nesouffre aucun retard, c’est net et puissant.L’image est d’une belle ampleur, le LondonSymphony Orchestra se déploie largementdevant l’auditeur, ça ne manque jamaisd’oxygène. Les cuivres et les percussions nedonnent jamais l’impression d’être mis enavant malgré la dynamique débridée du sys-tème. La performance apparaît très équilibréesans perception notable d’une quelconqueprédominance du haut médium.L’introduction à la guitare rythmique accompa-gnée de la grosse caisse sur la piste«Mother» (CD The Wall des Pink Floyd), justeaprès l’arrivée assez bluffante de l’hélicoptère,sonne d’une manière très percutante (frappesboule de pied) et très détourée (guitare etcuivres batterie), ce que nous ne rencontronsque très rarement avec des enceintes équi-pées d’un grave de 17 ou 18 cm. Abys Acous-tic a intelligemment accordé sa charge sansessayer de descendre à tout prix dans les sou-bassements, ce qui en général aboutit à unepurée sonore plus ou moins épaisse dans lebas médium. Rien de tout cela ici, le Floydreste totalement intelligible même à niveau

d’écoute élevé, avec un inhabituel détouragede toutes les partitions qui rend la petitetouche de présence de la chorale tout à faitpardonnable. Sur cet enregistrement en stu-dio, le couple franco-anglais rend justice autravail de l’ingénieur du son dont les effetsspéciaux (profondeur d’image, étagement desplans) sont parfaitement restitués.Dans un registre pas très éloigné, les effets desaturation et de distorsion artificiels appliquésà la voix de PJ Harvey et à la guitare solo surla piste «To bring you my love» ne pâtissentd’aucun ajout de signatures diverses des Sug-den ou des Abys Acoustic. Ces effets fontrégulièrement surgir des phénomènes dedéséquilibre tonal et d’agressivité. A l’inverse,la volupté de la classe A et le minimalisme dufiltrage des enceintes nous offrent une écouteabsolument réaliste, on se sent quasimentdans le studio où est effectuée la prise de son.On note toujours cette infime tendance à enmontrer un peu plus dans le haut médium,mais la définition, la résolution, la musicalitévéhiculées par cet ensemble insufflent suffi-samment de véracité au message pour ycroire totalement et tout le temps. Commepour The Wall, les arrangements studio res-sortent remarquablement avec beaucoup dedétails et des notes qui s’éteignent en touteliberté.

VERDICTLes impressions ressenties durant nos ses-sions d’écoute confirment celles que nousavions éprouvées pendant le salon de Lyonde l’été dernier. L’association Sugden et AbysAcoustic paraît évidente, logique, naturelletant la musicalité qu’elle dégage fait oublier lecôté matériel, le côté électronique du sys-tème. Le message est distillé avec une fluiditépermanente, les partitions « coulent » grâceaux timbres d’une très grande justesse, grâceà la texture dense du contenu harmonique,grâce à l’absence totale d’agressivité. Lapetite bosse de présence qui pointe parfois lebout de son museau dans le haut médiumn’entache pas pour autant un équilibre savou-reux réparti entre un grave toujours articulé etun aigu fouillé et subtil. Un mariage vraimentheureux.

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