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Numéro 07_Juin 2011
| P02 ALGER, L'ABOUTISSEMENT D'UN CHANTIER TITANESQUE | P10 LA DIVERSITÉ COMME FACTEUR DE PERFORMANCE | P34 L'EAU, UN DÉFI COLLECTIF | P46 À LA DÉCOUVERTE DU 8e CONTINENT |
SUPPLÉMENT 4 PAGES SUR DEGRÉMONT
LA NOUVELLE DONNE ENVIRONNEMENTALE
AUSTRALIE
MagazineSUEZ ENVIRONNEMENT
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ALGER
01_Malgré une baisse générale de la fécondité en Algérie (2,3 enfants par femme en 2006), l’agglomération d’Alger continue de croître et compte plus de 3,2 millions d’habitants.
02_Le phénomène d’urbanisation se poursuit en Algérie. Si le taux d’urbanisation était de 66 % en 2010 (contre 40 % en 1970), il devrait atteindre, selon l’ONU, plus de 83 % en 2050.
100%de l’eau distribuée à Alger est potable et disponible 24 h / 24 depuis le printemps 2010. En 2006, ce chiffre était de 8 %.
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SUEZ ENVIRONNEMENT MAGAZINE02 _PORTFOLIO
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: MISSION ACCOMPLIEMANQUE D’ACCÈS À L’EAU COURANTE, PROBLÈMES DE GESTION DES EAUX USÉES, PLAGES INTERDITES À LA BAIGNADE…
EN 2006, L’ACCÈS À L’EAU POTABLE ET À L’ASSAINISSEMENT ÉTAIT UN VRAI SOUCI POUR DE NOMBREUX HABITANTS DE LA CAPITALE ALGÉRIENNE. POUR RÉSOUDRE CE PROBLÈME, L’ALGÉRIENNE DES EAUX ET L’OFFICE NATIONAL DE L’ASSAINISSEMENT SIGNAIENT ALORSAVEC SUEZ ENVIRONNEMENT UN CONTRAT DE MANAGEMENT AVEC, POUR OBJECTIF, LA MODERNISATION DES SERVICES DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT DE LA WILAYA1 D’ALGER. À QUELQUES MOIS DE LA FIN DU CONTRAT, RETOUR SUR CE PROJET EXEMPLAIRE, QUI A CHANGÉ LE QUOTIDIEN DES 3,2 MILLIONS D’ALGÉROIS.
1 Collectivité publique territoriale algérienne.
REPORTAGE PHOTOS : KRISTA BOGGS
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01_Station d’épuration. Avec déjà plus d’un habitant sur deux bénéfi ciant du service d’assainissement, Alger joue un rôle de modèle pour de nombreuses villes du Maghreb.
02_Le centre de télécontrôle de SEAAL (Société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger) permet d’ajuster en permanence la production d’eau potable.
03-04_Usine de production d’eau potable à Boudouaou (Alger).
C’est le taux de satisfaction globale des clients.89 %
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53 %de la population de la Wilaya d’Alger est aujourd’hui raccordé à un service d’assainissement, contre 6 % en 2006. En 2012, ce chiffre devrait atteindre 70 %.
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01_Le laboratoire central de SEAAL réalise 380 000 analyses par an.
02_Siège social de SEAAL à Kouba, une des communes de la Wilaya d’Alger.
03_Station d’épuration des eaux usées de Bni-Messous (Alger).
foyers, soit environ 700 000 personnes, sont passés d’un statut informel à un statut de client officiel du service public.
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SUEZ ENVIRONNEMENT se
voit confier un contrat de
management pour l’accom-
pagnement des deux entités chargées de la distribution de l’eau
et de l’assainissement algérois. Un partenariat noué pour 5 ans
et demi et qui repose dès le début sur un dialogue permanent et
constructif avec le client ; condition indispensable à la réussite du
contrat. Au vu de la situation de la ville, l’enjeu est de taille et les
objectifs ambitieux. Il s’agissait de déployer pour septembre 2011
un modèle stratégique et opérationnel permettant d’offrir un accès
à l’eau potable 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 ; mais aussi d’amélio-
rer signifi cativement le service d’assainissement. Pour SEAAL,
société publique algérienne chargée de sa mise en œuvre, le but
est d’atteindre, dans la capitale algérienne, un niveau de services
équivalant aux référentiels internationaux en eau, assainissement
et gestion de la clientèle.
Sur le terrain, cela se traduit par la défi nition d’un plan d’actions
prioritaires : mettre au point un système de distribution d’eau
potable de haute qualité, opérationnel 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 ;
rénover les infrastructures de distribution d’eau et d’évacuation
sanitaire pour garantir des conditions d’utilisation satisfaisantes
et pérennes ; améliorer l’effi cacité du système d’assainissement
ainsi que la qualité sanitaire des plages d’Alger ; mettre en œuvre
un système moderne et efficace visant à l’amélioration de la
satisfaction clients.
Ce plan est accompagné en « fi l rouge » par un transfert de
savoir-faire déployé à partir d’une méthodologie conçue par
SUEZ ENVIRONNEMENT, l’initiative WIKTI (Water International
Knowledge Transfer Initiative), déjà utilisée avec succès ailleurs,
notamment à Jeddah, en Arabie saoudite, où des experts algériens
sont venus former leurs homologues sur place. Le principe :
diagnostiquer l’état initial des compétences, fixer les niveaux
de service souhaités, élaborer les stratégies, moyens et outils
nécessaires pour les atteindre – formations, outils sur tous les
champs d’activités donnés – et évaluer les progressions à travers
des indicateurs objectifs et partagés. Autre avantage de WIKTI :
permettre la formation de nouveaux experts susceptibles à leur
tour de transmettre leur savoir-faire.
Le but ? Assurer la durabilité des acquis et du changement initié
par la transmission et le partage avec les entités locales. « Le
transfert de savoir-faire ne se limite pas à la maîtrise de technologies
innovantes, à l’accès à des informations nouvelles ou à du copier-
coller managérial, explique Jean-Marc Jahn, Directeur général
de SEAAL. L’apport des savoirs d’experts étrangers, l’ouverture
vers des cercles professionnels plus larges, l’objectivation et la
reconnaissance des performances dans un référentiel international
apportent un sens et une valeur supplémentaires à notre métier de
service public. » Un objectif d’ores et déjà atteint à Alger, qui va bien
sûr permettre de faire partager ses retours d’expérience ailleurs,
pour d’autres projets.
En 2006,
des 62 plages que comptent les côtes d’Alger sont désormais sans danger et autorisées à la baignade.
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02 PORTFOLIOAlger : mission accomplie !Bilan du gigantesque projet mené à Alger par SUEZ ENVIRONNEMENT.
10 ENJEUXLa diversité, autre facteur de performanceLa diversité fait partie de l’ADN de SUEZ ENVIRONNEMENT. Pour marquer sa volonté d’en faire une force, un programme a été lancé fi n 2010.
14 INNOVATIONSRegcontrol®,l’irrigation sur mesureAGBAR commercialise un système d’irrigation à la parcelle.
15 CONTINENTSRetour sur l’actualitéde SUEZ ENVIRONNEMENT15 En Australie-Océanie19 À travers le monde22 En France
24 TALENTSPortrait de Kamila Gawrys, chez SAFEGE PologneL’histoire d’une femme, d’une entreprise et d’un pays.
25 TERRITOIRESCholet, une métropole à taille humainePortrait d’une ville par son maire.
29 INNOVATIONSOMOBILE, eau de process à la demandeOndeo IS fournit des solutions clé en main pour répondre aux besoins des industriels.
34“LES PROBLÉMATIQUES ACTUELLES SONT AIGUËS ET NÉCESSITENT LA MOBILISATION DE TOUS LES ACTEURS POUR QUE L’EAU DEMEURE UNE RICHESSE PARTAGÉE.”
30 LE TÉMOINComprendre la ville de demainDominique Lorrain présente la Chaire Ville.
33 INNOVATIONSBiogaz, optimiser la méthanisationLe CIRSEE développe un programme et des applications sur cette énergie pleine d’avenir.
34 DOSSIERDe l’eau facile à l’eau fragile… un défi collectif !Lyonnaise des Eaux repense son rôle et invite les parties prenantes au débat.
42 TALENTSRencontre avec Elena SenanteCette spécialiste des odeurs se présente et fait le point sur ce sujet.
43 INNOVATIONSNitrascope, simuler pour mieux protéger l’eau potableUn nouvel outil pour l’évaluation des risques de pollution.
44 TALENTSRute Isabel Virgilio-Venancionous propose de changer notre regard sur le handicap.
45 REPÈRESÀ voir sur le web, tendances et quelques rendez-vous.
46 VU PARLe capitaine Charles MooreCe marin au long-coursa découvert, en 1997, la plaque de déchets du Pacifi que Nord.
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Vous pouvez nous retrouver sur : w Web : www.suez-environnement.comw Blog : www.waterblog.suez-environnement.com/fr/w Twitter : http://twitter.com/suezenvw YouTube : http://www.youtube.com/user/SUEZenvironnement
MagazineSUEZ ENVIRONNEMENT
est une publication de SUEZ ENVIRONNEMENT. Tour CB 2116, place de l’Iris 92040 Paris la Défense-France.
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Jean-Louis Chaussade.
DIRECTEURS DE LA RÉDACTION : Frédérique Raoult, Nathalie Parinaud-Gouédard, Martha Rodriguez.
RÉDACTEUR EN CHEF : Gérald Bonnard.Téléphone : +33 158812326.Fax : +33 158812506.
NUMÉRO ISSN : 2108-3762.
COUVERTURE : © Larry Mulvehill/Corbis.
CONCEPTION :55, rue d’Amsterdam, 75008 Paris. Téléphone : 01 53 32 55 88.
RÉDACTION : Nelly Buffon, Yves Deguilhem, Romain Hugonnet, Matthieu Perotin,Cécile Perrin, Olivier Sauvy.
RÉDACTEURS EN CHEF DÉLÉGUÉS : Marine Schatz, Karine Taillandier.
ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : Hugues d’Antin, Cécile Baubeau, François-Régis de Bazelaire, Emmanuelle Blanc de Miguel, Sandrine Bonneau, Émilie Chardonnet, Jérôme Cormier, Óscar García Suárez, Richard Henning, Éléonore Ho Thi, Vanessa Joannides, Emilie Ménard, Abderrazak Moussadek, Vincent Reina, Deborah Rizzi, Mikäel Rochais, Christine Waser.
TRADUCTION : RR Donnelley.
CHEF DE FABRICATION : Sabrina Ouari.
TIRAGE : 23 000 exemplaires.
IMPRIMEUR : Desbouis Grésil Imprimeur 91230 Montgeron.Téléphone : 01 69 83 44 66.Ce document est imprimésur papier PEFC. 10-31-1444.
Imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement, par un imprimeur certifié Imprim’Vert.
Pour nous faire part de vos remarques, écrivez-nous : [email protected]
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Chers lecteurs,
SUEZ ENVIRONNEMENT a affi ché en 2010 un retour à la croissance avec un
développement accéléré, notamment à l’international. Dans ce contexte de
reprise, nous poursuivons notre stratégie de croissance durable, tout en
accélérant la transformation de nos métiers. Que ce soit en proposant des
innovations technologiques, de nouveaux services ou de nouveaux modes de
relations avec nos clients et parties prenantes, SUEZ ENVIRONNEMENT se
mobilise pour contribuer à faire émerger des solutions.
En mars 2012, se tiendra à Marseille le 6e Forum mondial de l’eau.
Un des objectifs du Forum sera d’organiser le droit universel à l’eau et à
l’assainissement. En effet, si paradoxalement l’eau est une ressource
abondante, elle est également précieuse, car rarement potable. Rendre l’eau
bonne à boire et s’assurer que les eaux usées soient restituées à la nature sans
danger pour l’environnement représentent les deux défi s majeurs de l’eau.
Préserver la ressource en eau constitue notre métier depuis plus de 130 ans.
Mais c’est un métier qui change. En lançant en 2010 son programme Idées
neuves sur l’Eau, notre fi liale Lyonnaise des Eaux a voulu faire un état des lieux,
avec l’ensemble de ses parties prenantes, sur les défi s de la gestion de l’eau au
XXIe siècle. Après un an de débats, il ressort que la principale inquiétude de nos
concitoyens concerne l’état et la protection de cette ressource.
Pour y répondre, le modèle de gestion de l’eau va devoir se transformer.
Il évolue déjà. SUEZ ENVIRONNEMENT et ses fi liales proposent de nouveaux
services, mais également de nouveaux modes de relations contractuelles qui
permettent de tenir compte de l’environnement local et des attentes de nos
clients et concitoyens. Je pense ainsi à la tarifi cation sociale que nous
développons en France ou à la co-gouvernance sous forme d’alliances sur
laquelle repose une partie de nos contrats en Australie.
Plus largement, c’est la place et le rôle des opérateurs qui évoluent. Au-delà de
la seule performance environnementale, nous avons adopté, fi n 2010, toute
une série d’engagements en matière de performance sociale. Cela concerne
par exemple l’intégration par l’emploi, mais aussi une meilleure prise en
compte en interne de la diversité des sociétés dans lesquelles nous évoluons.
C’est en anticipant les changements du monde que nous ferons de SUEZ
ENVIRONNEMENT l’acteur de référence dans ses métiers.
Bonne lecture.
JEAN-LOUIS CHAUSSADE / DIRECTEUR GÉNÉRAL DE SUEZ ENVIRONNEMENT
“NOS MÉTIERS SE TRANSFORMENT, SUEZ ENVIRONNEMENT SE MOBILISE POUR PROPOSER DES SOLUTIONS INNOVANTES ET DÉFINIR DE NOUVEAUXMODES DE
RELATIONS AVEC NOS CLIENTS ET PARTIES PRENANTES.”
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Pourquoi avoir retenu le terme « Diversity » comme titre de
ce programme ?
D. N. : Ce choix est une véritable promesse, un chemin que l’on a envie de parcourir. Derrière ce mot international et convivial, il y a la très forte conviction que la diversité n’est pas un frein, mais un atout de la performance, très accordé à notre business. Même si l’on sait que ce chemin n’est pas toujours facile.
Quelles actions incarnent – et incarneront, demain – la
diversité de SUEZ ENVIRONNEMENT ?
L. M. : Ce sont notamment des actions d’insertion par l’emploi qui visent à faire rencontrer l’entreprise, synonyme d’emploi, et des populations éloignées de l’emploi, qui se trouvent dans des situa-tions sociales très dures. C’est dans cet objectif que SITA France créait SITA Rebond en 2002, et proposait des CDD d’insertion de 24 mois, rémunérés au SMIC, soutenus par un accompagne-ment personnalisé (formation, logement, santé). Aujourd’hui, nous travaillons sur de nouveaux programmes, comme la Maison pour Rebondir qui ouvrira cette année à Bordeaux, et en 2012 à Lyon. Son objectif est, là encore, de favoriser l’accès à l’emploi, notamment à des jeunes des quartiers défavorisés. Nous propo-sons simultanément de dynamiser l’activité économique locale en aidant ceux qui mettront leurs talents à la disposition d’un projet créatif. Enfi n, nous voulons soutenir les femmes de ces mêmes quartiers qui pourraient, elles aussi, s’investir dans des activités locales utiles.
Sur un autre plan, Lyonnaise des Eaux, avec un taux de per-sonnes en situation de handicap de 5,3 %, fi gure parmi les rares entreprises françaises proches de l’objectif national
Qu’est-ce qui a motivé le lancement, fi n 2010, du programme
Diversity pour l’égalité des chances, le progrès social et
l’engagement ?
Denys Neymon : D’abord la conscience qu’un groupe de notre taille, par essence très diversifi é, ne pouvait être absent de ce débat. Jean-Louis Chaussade a donc pris des moyens et nommé un responsable pour donner plus de visibilité à cette démarche, et bâtir un projet enthousiasmant pour tous. Ensuite la volonté de montrer que la diversité fait partie de l’ADN de SUEZ ENVI-RONNEMENT : au-delà des actions liées à nos métiers, à la R&D ou au développement durable, Diversity est une affi rmation forte en termes d’engagement et de responsabilité sociale de ce qui nous relie, que nous soyons dans la collecte de déchets en Finlande ou dans le service d’eau en Indonésie.Laurence Malcorpi : Agir pour la diversité, c’est tenir compte de l’évolution de nos sociétés et de l’impact que cela a sur notre Groupe. Dans ce contexte, SUEZ ENVIRONNEMENT se devait de prendre position et d’affi cher une politique en phase avec les ambitions de la société civile et les positions du législateur.
DENYS NEYMON / DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINESLAURENCE MALCORPI / DIRECTEUR DIVERSITÉ ET DÉVELOPPEMENT SOCIAL
FORT DE 80 000 COLLABORATEURS ISSUS D’UNE MULTITUDE DE NATIONALITÉS ET PRÉSENT SUR TOUS LES CONTINENTS, SUEZ ENVIRONNEMENT EST DIVERS
PAR NATURE. POUR MARQUER SA VOLONTÉ D’EN FAIRE UNE FORCE, LE GROUPE A LANCÉ POUR 2010-2012 UN PROGRAMME DIVERSITY POUR L’ÉGALITÉ DES CHANCES, LE PROGRÈS SOCIAL ET L’ENGAGEMENT. RETOUR SUR SA MISE EN ŒUVRE AVEC SES PRINCIPAUX ARTISANS, DENYS NEYMON ET LAURENCE MALCORPI.
LA DIVERSITÉ,AUTRE FACTEUR DE PERFORMANCE
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“PAR NATURE, SUEZ ENVIRONNEMENT EXERCE DES ACTIVITÉS
ET DES MÉTIERS QUI FONT LA
DÉMONSTRATION PERMANENTE QUE LA
DIVERSITÉ EST FACTEUR DE PERFORMANCE.
C’EST UNE CHANCE.“
DENYS NEYMON /
PROGRAMME DIVERSITY : Adopté fin 2010, le programme Égalité des chances, progrès social, engagement de SUEZ ENVIRONNEMENT s’organise autour de cinq axes :
w L’accès à l’emploi et l’insertion
w L’emploi des seniors
w Le recrutement et les carrières des femmes
w Le recrutement et l’accompagnement des personnes en situation de handicap
w L’engagement des collaborateurs et la qualité de vie au travail
Afin d’assurer la mise en œuvre de ce programme d’ici à 2012, SUEZ ENVIRONNEMENT s’est doté d’objectifs chiffrés et d’une Direction Diversité et Développement social qui en assure la gouvernance et le suivi.
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CHIFFRES-CLÉS
w 3 000, c’est le nombre de personnes en difficulté accueillies par SITA Rebond en France depuis 2003.
w 100 %, d’ici à trois ans. Toutes les short list de recrutement devront comprendre des candidatures de femmes.
w 6 %, c’est l’objectif visé, en France, en termes de représentation des personnes en situation de handicap au sein de l’entreprise.
w 12 %, c’est l’objectif pour 2012 de présence de seniors de + 55 ans, contre 10 % en 2010.
“POUR OBTENIR LES RÉSULTATS ESCOMPTÉS, L’ENSEMBLE DU CORPS SOCIAL – ET D’ABORD LE MANAGEMENT ET LES RESSOURCES HUMAINES – DOIT INTÉGRER CETTE DÉMARCHE DE PROGRÈS.”
LAURENCE MALCORPI /
SUEZ ENVIRONNEMENT MAGAZINE12 _ENJEUX
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de 6 %, grâce aux opérations internes et externes très volontaristes menées par des responsables de l’entreprise et à la mobilisation du management.D. N. : Au-delà de ce que chaque entité a développé selon son histoire, sa localisation, ses aspirations, ses talents, notre conviction est que tous ces sujets sont liés : si l’on avance sur un point, on avancera sur les autres. Par ailleurs, nous devons mieux commu-niquer sur ce qui se passe déjà dans les fi liales de SUEZ ENVI-RONNEMENT. Quand on sait que, chez SITA Suède, 40 % des congés parentaux sont pris par des hommes, c’est quelque chose que les autres structures doivent entendre et connaître.
Quels sont les moyens et l’organisation mis en œuvre pour
déployer « Diversity » ?
L. M. : Nous avons noué des partenariats, en France, avec des experts de l’insertion ; nous avons aussi recherché des approches culturelles différentes, notamment avec un consultant new-yor-kais, symbole du multiculturalisme. Nous avons conçu une orga-nisation interne reposant sur un réseau mondial de DRH et de Sponsors Diversity. La première réunion du réseau des Sponsors Diversity a d’ailleurs eu lieu à Paris en avril.D. N. : Toutes les instances de direction sont tenues informées des avancées du programme, devenu un sujet de gouvernance porté par le Conseil d’Administration par l’intermédiaire de son Comité Éthique et Développement durable. Un fonds de dota-tion a été constitué, avec pour objectif l’action (et le soutien des projets) dans les domaines ayant trait à l’homme, à son dévelop-pement et à la mise en œuvre d’aide technique lors de grandes catastrophes naturelles comme en Haïti. Dans ce cadre, nous avons prévu de mettre des fonds importants à la disposition des Maisons pour Rebondir. Il est normal que nos résultats fi nancent ce type d’actions.
Vous avez prévu d’accompagner ce programme par un plan
de communication interne et externe. En quoi consiste-t-il ?
D. N. : Début décembre 2010, s’est tenu au siège de SUEZ ENVI-RONNEMENT le premier Forum européen sur le thème de la diversité, en partenariat avec le Club XXIe siècle1, qui a été l’occasion de dévoiler l’ensemble de notre programme. Les colla-borateurs veulent entendre ce qui se passe et pouvoir participer. Il y a un fort besoin d’engagement et une réserve de générosité très importante dans l’entreprise.L. M. : Au-delà du programme français, chaque fi liale étrangère a élaboré son propre plan, tenant compte de son histoire, de sa culture et de la réglementation locale, en reprenant les cinq axes prioritaires (voir page 11) et en fi xant des objectifs ambitieux. La plus grande difficulté aujourd’hui consiste à pouvoir partager cette ambition avec chaque collaborateur de SUEZ
ENVIRONNEMENT en France et à l’étranger. Ce sera au cœur de nos préoccupations dans les semaines à venir ; nous y travaillerons avec les sponsors. Il faudra du temps.
Il est nécessaire d’évaluer les bénéfi ces de Diversity :
comment apprécier les progrès accomplis ?
L. M. : Le premier moyen est de suivre les indicateurs de chaque axe du programme d’action. L’un d’eux mesure, par des enquê-tes régulières, l’engagement des collaborateurs. Le niveau atteint démontrera les progrès accomplis, entre autres, sur ces nouveaux sujets de la diversité. La notation sociale est un outil intéressant et, à l’avenir, nos rapports annuels présenteront davantage de chiffres et seront mieux documentés sur ce sujet.D. N. : Si les femmes et les seniors sont notamment mieux représen-tés au sein des équipes de direction, SUEZ ENVIRONNEMENT ressemblera davantage à ses clients et à la société civile en général, et n’en sera que plus effi cace. Je crois aux résultats directs sur la performance, ce n’est pas seulement une question de retombée d’image ou de motivation des collaborateurs, c’est un objectif de transformation. Je pense même que nos clients, sensibles à ces problématiques, pourraient en faire un facteur de choix.
Comment Diversity s’articule avec la politique de GDF SUEZ
dans ces domaines ?
L. M. : L’insertion et le handicap étaient déjà des chevaux de bataille de SUEZ, devenu GDF SUEZ. Nous échangeons régu-lièrement avec GDF SUEZ, notamment avec la Direction du Développement social et des Solidarités. Nous nous réunissons au moins une fois par mois. GDF SUEZ a négocié et signé des accords ces deux dernières années, sur la carrière des seniors, sur la qualité de vie au travail, et bientôt sur l’égalité professionnelle. Ces accords s’appliquent à l’ensemble de ses branches d’activité, donc à SUEZ ENVIRONNEMENT.D. N. : Le travail de GDF SUEZ sur ces thèmes est bien sûr fondamental, avec des engagements très forts, notamment en matière de certifi cations. Au travers des Maisons pour Rebondir, SUEZ ENVIRONNEMENT est en phase avec l’ancrage territorial de ses métiers : lorsque l’on demande à nos fi liales internationales de penser leur plan Diversité, on est bien dans ce registre. GDF SUEZ et SUEZ ENVIRONNEMENT sont donc parfaitement complémentaires.
1 Club de réfl exion destiné à promouvoir les aspects positifs de la diversité de la
population pour la société française www.21eme-siecle.org
Pour en savoir plus :w www.suez-environnement.fr>carrières©
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UNE PLATEFORME COMMUNE D’ACHAT EN SECTEUR PROTÉGÉAxe majeur de Diversity, l’emploi des personnes en situation de handicap s’incarne aussi par le recours aux fournisseurs du secteur protégé, comme les ESAT*. Une sous-traitance développée de longue date par bon nombre de filiales de SUEZ ENVIRONNEMENT avec des entreprises locales. L’idée était de mettre en place une démarche coordonnée à partir de ces initiatives. D’où la création d’une plateforme d’achat Groupe en secteur protégé, qui permet de mutualiser les données sur ce réservoir de fournisseurs qualifiés. À terme, chaque filiale pourra alimenter la base et rechercher un établissement par secteur géographique ou domaine d’activité.
* Etablissements et Services d’Aide par le Travail
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D’APRÈS L’ONU, la population mondiale devrait atteindre
9,1 milliards d’habitants en 2050. Nourrir une population crois-
sante implique d’augmenter la production agricole et donc, entre
autres, d’améliorer le rendement des terres irriguées1.
Depuis deux ans, AGBAR, filiale de SUEZ ENVIRONNEMENT,
développe une solution innovante d’irrigation à la parcelle baptisée
RegControl®. « Il s’agit d’un système d’arrosage qui synthétise les
données agronomiques et météorologiques en temps réel afi n de
calculer les besoins en eau des cultures, selon leurs spécifi cités,
et qui permet de réaliser les opérations d’irrigation en fonction de
tous ces paramètres », explique Daniel Tugues Andrés, respon-
sable de projet chez AGBAR.
Sur une parcelle donnée, l’agriculteur et le spécialiste de Reg-
Control® défi nissent une stratégie d’irrigation en fonction des cultu-
res concernées, du terrain et des besoins. « Ce système gère un
programme de “ferti-irrigation”, soit le fait de fertiliser et d’irriguer
de concert », souligne Daniel Tugues Andrés. Outre la maîtrise qu’il
confère à l’agriculteur, RegControl® permet une hausse de la pro-
duction agricole et une amélioration qualitative des fruits et des
légumes (calibre, fermeté, saveur). À ce titre, deux clients espa-
gnols, Codorníu, leader européen de l’exploitation viticole, et la
coopérative Fruits de Ponent ont accepté de tester RegControl® in
situ sur certaines parcelles. « Ces clients veulent maintenant éten-
dre l’utilisation de RegControl® à l’ensemble de leurs champs ! »
Cette année, AGBAR lance sa première offre commerciale de
RegControl®. Un contrat inédit qui renforce le portefeuille de la
fi liale et qui s’additionne à ses collaborations sur de grands projets
d’irrigation comme le canal Xerta-Sénia ou le vaste chantier du
canal de Segarra-Garrigues, en Catalogne. Enfi n, la perspective
d’une réduction de la consommation d’eau et d’une utilisation intel-
ligente des engrais intéresse de nombreux clients à l’international.
Plusieurs pays souffrant de stress hydrique pourraient ainsi opter
pour RegControl®, notamment dans le bassin méditerranéen ou
en Australie !
1 En 2009, la FAO estimait que la production alimentaire devrait augmenter de 70 %
d’ici à 2050 pour nourrir les 2,3 milliards d’habitants supplémentaires de la planète.
L’IRRIGATION « SUR MESURE »
REGCONTROL®
Pour en savoir plus :w www.agbar.es
“AVEC REGCONTROL®, NOUS PROPOSONS UNE SOLUTION INÉDITE D’OPTIMISATION DE L’IRRIGATION ET DE FERTILISATION SUR MESURE DES CULTURES.“
_INNOVATIONS SUEZ ENVIRONNEMENT MAGAZINE14
Nom d utilisateur inconnu - vendredi 19 novembre 2010 11:28:34Club Med_Poste 2 - mardi 7 juin 2011 14:40:44
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Australie-Océanie
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— Douzième économie mondiale, l’Australie dispose d’un des niveaux de vie les plus élevés de la planète. Mais l’Australie manque d’eau : en dépit d’une récente pluviométrie favorable, ce pays a connu pendant douze ans une sécheresse qui a touché tous les usages de l’eau. Les autorités australiennes ont décidé d’y faire face de manière coordonnée et durable en adoptant en 2008 le programme Water for the Future, destiné à sécuriser l’approvisionnement en eau et doté d’un investissement de 12,9 milliards de dollars australiens sur dix ans. SUEZ ENVIRONNEMENT les accompagne, notamment via sa filiale Degrémont, qui répond déjà à 20 % des besoins en eau potable du continent. Autre enjeu majeur, la gestion des déchets, dont les volumes ont augmenté de 31 % entre 2003 et 2007. L’Australie a transformé son approche et opte pour de nouvelles solutions : tri, compostage et bientôt méthanisation. Des atouts pour SITA Environmental Solutions (SITA Australia), qui, avec l’acquisition de WSN Environmental Solutions, renforce sa position sur ce marché. De son côté, GDF SUEZ élargit son portefeuille d’approvisionnements dans la région avec l’acquisition de trois nouveaux gisements offshore. En matière d’énergie, la zone Asie-Pacifique représente les deux tiers de la demande mondiale de GNL (gaz naturel liquéfié). De quoi envisager l’avenir sous les meilleurs auspices.
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CHIFFRES
SITA Australia est détenue à 60 % par
SUEZ ENVIRONNEMENT et à 40 %
par SembCorp Industries, groupe basé
à Singapour. La filiale gère les déchets
de :
- 43 000 clients industriels et
commerciaux ;
- 3 millions d’habitants, au travers
de 90 sites d’implantation dans le pays.
AUSTRALIE-OCÉANIE
L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT DE LA 5e VILLE DU PAYS
DEGRÉMONT ET SUEZ ENVIRONNEMENT, en partenariat avec Transfield Services, ont signé avec le gouvernement de l’État d’Australie du Sud un contrat d’exploitation et de maintenance des services d’eau et d’assainissement de l’agglomération d’Adélaïde et de son 1,1 million d’habitants. Un contrat d’Alliance (partenariat public-privé) associe la société publique de services d’eau de l’État (SA Water) et une société commune entre SUEZ ENVIRONNEMENT et sa filiale Degrémont (à hauteur de 50 %), et Transfield Services (50 %). Ce contrat représente un chiffre d’affaires cumulé de 840 millions d’euros. D’une durée de dix ans, le contrat, qui débute en juillet 2011, comprend une option de renouvellement de six années supplémentaires.
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MELBOURNE • Plus grande usine
de dessalement de
l’hémisphère Sud.
• Plus important projet de
partenariat public-privé au
monde dans le secteur du
dessalement.
• 1/3 des besoins en eau de
l’agglomération satisfait.
• 450 000 m³ d’eau potable
produits chaque jour.
• 85 km de réseau
d’acheminement de l’eau.
• 27 ans d’exploitation.
• Montant total de
l‘investissement :
2 milliards d’euros.
NOUVELLE GALLES DU SUD
SITA RENFORCE SES ACTIVITÉS DE GESTION DES DÉCHETSLe 31 janvier 2011, SITA Australia a finalisé l’acqui-
sition de WSN Environmental Solutions (WSN) du
gouvernement de New South Wales pour un montant
total de 174 millions d’euros. Avec le transfert défi-
nitif des activités de WSN à SITA, SITA Australia
détient trois centres de stockage de pointe, une ins-
tallation de valorisation matière et énergétique, huit
centres de transfert et trois unités de recyclage. De
quoi renforcer ses activités auprès des collectivités
et des industriels.
GRANDE DISTRIBUTION
SITA AUSTRALIA GÈRE LES DÉCHETS DES MAGASINS DE BRICOLAGE BUNNINGSSITA Australia a signé un contrat avec Bunnings, une
chaîne de 241 magasins de bricolage en Australie,
pour la collecte et le recyclage des déchets. D’une
durée de trois ans, ce contrat prévoit également la
mise en place d’un programme de sensibilisation à
destination de la clientèle des magasins.
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L’Océanie représente
6%du CA de SUEZ ENVIRONNEMENTen 2010, contre 3 % en 2007.
DÉJÀ 10 ANS !
2011 marque le dixième anniversaire
de la marque SITA Australia. Pendant
cette période, l’entreprise a évolué
d’acquisitions en fusions : d’une simple
entreprise de collecte, elle est devenue
le leader australien de valorisation des
déchets.
TERRITOIRE DE LA CAPITALE AUSTRALIENNE
LES VÉHICULES SITA ROULENTAU SOJA !Après Sydney et Melbourne, le centre SITA de Hume, dans le
territoire de la capitale australienne, autour de Canberra, met
sa flotte au biocarburant, soit 21 camions et 4 véhicules légers.
Ce passage au diesel de soja B20 représente une économie
de 270 tonnes d’émissions de CO2 par an, au même prix que le
diesel. Le centre SITA de Nowra s’y mettra dès juillet 2011.
01_Capable de produire 140 000 m3 d’eau potable par jour, l’exploitation de l’usine de dessalement de Perth est assurée par Degrémont.
AUSTRALIE OCCIDENTALESITA, FOURNISSEUR AGRÉÉ
SITA est la seule entreprise à être reconduite dans la liste de
fournisseurs agréés par le gouvernement de l’État d’Australie
occidentale. Cette liste, qui s’impose aux services et agences
de l’État dans la gestion de leurs déchets, garantit à la filiale
de SUEZ ENVIRONNEMENT une partie de son activité dans la
région de Perth.
02_Les Australiens génèrent en moyenne 566 kg de déchets par an et par habitant. (déchets municipaux - 2008)01_ 02_
POLYNÉSIE FRANÇAISEPREMIÈRE UNITÉ DE POTABILISATION UCD
DEGRÉMONT signe un contrat avec la Société polynésienne
des Eaux et de l’Assainissement, filiale de Lyonnaise des Eaux,
pour l’équiper de sa gamme d’unités compactes de
potabilisation UCD (Unité compacte Degrémont). La gamme
UCD est constituée de 14 unités couvrant une plage de débit
allant de 5 à 720 m³/h.
PARTENARIAT
EXPÉDITION FLEUR AUSTRALE 2010-2013Du pôle Nord au pôle Sud, l’expédition maritime du voilier Fleur australe, menée
par le navigateur français Philippe Poupon veut alerter le grand public sur les
conséquences du réchauffement climatique sur les océans et le littoral. Elle doit
observer et évaluer l’état des océans, de la faune et de la flore, entre l’Alaska en
juin 2010 et l’Antarctique en 2013. Partenaire de GDF SUEZ, Fleur australe béné-
ficie d’un soutien logistique à chacune de ses escales où le Groupe est présent.
C’est le cas en Polynésie française, avec Électricité de Tahiti (EDT) en début
d’année, EEC en Nouvelle-Calédonie en mai 2011, puis Degrémont en Australie
pendant l’été.
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20 %de réserves d’hydrocarbures en plus pour GDF SUEZ, c’est ce que représenteraient les trois nouveaux gisements offshore australiens.
2/3de la demande mondiale de GNL(gaz naturel liquéfié), c’est le marché de la zone Asie-Pacifique.
UNE PRÉSENCE ACCRUEDANS L’ÉNERGIEGrâce au rapprochement entre International Power et GDF
SUEZ, le Groupe renforce ses positions en Australie. Présent
depuis 1996, International Power y a développé un parc éner-
gétique diversifié, incluant charbon, gaz, cogénération et
énergies renouvelables. Avec huit sites dans les États de
Victoria, d’Australie méridionale et d’Australie occidentale, et
une capacité installée de plus de 3 700 MW, le Groupe fournit
12 % de l’énergie consommée sur le marché national.
AUSTRALIE DU NORD
ACQUISITION DE NOUVEAUX GISEMENTSDE GAZ OFFSHOREGDF SUEZ a acquis 60 % des parts dans trois champs gaziers situés dans le
bassin de Bonaparte, en mer de Timor, et en deviendra l’opérateur en 2011.
Cette acquisition va permettre le développement d’une unité flottante de
liquéfaction de gaz. Ce projet positionne le Groupe en tant qu’acteur intégré
sur la chaîne du GNL dans le bassin Asie-Pacifique. Le démarrage du projet
Bonaparte s’est concrétisé par l’ouverture des bureaux de la filiale GDF SUEZ
Bonaparte en 2010. Une campagne de forage est prévue en 2011 afin
d’apprécier les réserves du champ de Petrel.
GDF SUEZ
International Power fournit12 % de l’énergie consommée sur
le marché national australien.AUSTRALIE-OCÉANIE
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ACTUALITÉS /
Monde
TANZANIE EXTENSION D’UNE STATION D’EAU POTABLE
DEGRÉMONT signe, en consortium avec la société de génie
civil kényane Spencon, un contrat de deux ans pour l’extension
de la station d’eau potable de Lower Ruvu à Dar es Salaam.
L’usine alimentera en eau potable environ 1,5 million
d’habitants, soit la moitié de la population de Dar es Salaam.
PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALETRANSPARENCE ET RÉCOMPENSES
SUEZ ENVIRONNEMENT a rejoint en mars 2011 l’indice
FTSE4Good pour la qualité de ses performances
environnementales, sociales et de gouvernance. Lancé en 2001
par le FTSE (Financial Times Stock Exchange), le FTSE4Good est
un indice de référence qui rassemble des sociétés considérées
comme socialement responsables au regard de standards
internationaux reconnus. Il est composé de 718 valeurs
choisies parmi les entreprises cotées dans les indices FTSE
Global Equity. Depuis 2010, SUEZ ENVIRONNEMENT est
également intégrée dans les indices Dow Jones Sustainability
World, Dow Jones Sustainability Europe, ASPI Eurozone et
Ethibel Sustainability Excellence Europe.
Par ailleurs, SUEZ ENVIRONNEMENT et sa filiale AGBAR ont
été récompensés pour leur rôle leader dans les déchets et
l’eau. Ils ont obtenu respectivement la « Silver Class » et la
« Gold Class » au sein du Sustainability Yearbook 2011.
Ce guide compilé chaque année par SAM, spécialiste de
l’investissement durable, et PriceWaterhouseCoopers
constitue une référence mondiale des entreprises leaders
en matière de développement durable.
SUÈDE
SITA « LÈVE LE PIED »
Depuis janvier 2011, SITA Suède a mis en œuvre à Helsingborg (130 000 habitants) une politique de réduction de la vitesse de ses camions de collecte. Les 43 camions ne peuvent dorénavant plus dépasser 80 km/h. Cette mesure devrait permettre une réduction de 9 % de la consommation de carburant (soit l’équivalent de 51 tonnes de CO2).
GOUVERNANCE PENNY CHALMERS AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE SUEZ ENVIRONNEMENTLe Conseil d’Administration de SUEZ
ENVIRONNEMENT a coopté Penny
Chalmers, actuelle Directeur de la
Stratégie et de la Communication
d’International Power, diplômée
de l’Université d’Oxford, en
remplacement de Dirk Beeuwsaert.
Cette cooptation faisait partie des
17 résolutions qui ont été approuvées
par l’Assemblée générale de SUEZ
ENVIRONNEMENT le 19 mai 2011.
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HAÏTI
SÉISME, UN AN APRÈS La Direction nationale de l’Eau
potable et de l’Assainissement d’Haïti et SUEZ
ENVIRONNEMENT signent un contrat d’assistance
opérationnelle pour réhabiliter les services d’eau
potable et d’assainissement dans la Région
métropolitaine de Port-au-Prince, gravement
endommagés par le séisme de janvier 2010.
L’accompagnement sera assuré pendant trois
ans par trois filiales de SUEZ ENVIRONNEMENT :
Lyonnaise des Eaux, AGBAR et United Water. Ce plan
d’urgence est financé par la Banque interaméricaine
de Développement et l’Agence espagnole de
Coopération internationale pour le Développement.
SUEZ ENVIRONNEMENT s’est engagée à renoncer à
tout bénéfice sur ce contrat.
ÉTATS-UNISUN PRIX POUR LE PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ
United Water et la ville de Holyoke ont reçu un prix
du Conseil national des Partenariats Public-Privé
(National Council for Public-Private Partnerships)
pour l’usine de traitement des eaux de Berkshire
Street. Cinq autres partenariats public-privé ont été
récompensés pour leur innovation dans les services
liés à l’environnement.
ACTUALITÉS /
MAROC
LYDEC : PLUS DE SERVICE ET MOINS D’EMPREINTE CARBONE !
79 % des Marocains ont accès à un téléphone portable1. Alors, pour assurer un service alliant proximité et réactivité, de nouveaux systèmes d’alerte SMS, nommés « facture », « Relance » et « Alerte », informent le client de la situation de son compte. Efficace et vert !D’autre part, avec son projet « Green Act », LYDEC veut limiter au maximum son empreinte carbone. L’entreprise renouvelle ainsi son parc d’imprimantes et rationalise ses impressions avec comme mot d’ordre « Travaillons en préservant la nature ».1 Source : UIT, 2009.
LE GROUPE EN CHINE :
13millions d’habitants desservis en eau potable.
Un des trois premiers acteurs privés des services d’eau potable et d’assainissement en Chine.
25 filiales constituées avec des collectivités locales, pour la production et la distribution d’eau potable et l’assainissement.
POLOGNE
DEUX CONTRATS RENOUVELÉS POUR SITASITA Polska renouvelle pour trois ans son contrat avec le Département des Transports de Varsovie
pour le nettoyage des stations de bus de la Ville. Le contrat avec le groupe Carrefour est lui aussi
reconduit pour un an et concerne la collecte et la gestion des déchets de plus de 300 super- et
hypermarchés.
ROYAUME-UNINOUVEAU PFI DANS LE NORD-ESTDE L’ANGLETERRE
SITA UK, filiale de SUEZ ENVIRONNEMENT, vient de signer un contrat de
Private Finance Initiative (PFI) de 825 millions d’euros sur vingt-cinq ans
avec le South Tyne and Wear Waste Partnership, qui représente les
collectivités locales des zones de Gateshead, South Tyneside et Sunderland
(Angleterre).
Ce contrat porte sur la gestion de 190 000 tonnes de déchets résiduels
ménagers par an. Il comprend la conception, la construction, le financement
et l’exploitation d’une unité de valorisation énergétique dotée d’une capacité
pouvant aller jusqu’à 256 000 tonnes par an ; celle-ci produira de l’électricité
permettant d’alimenter l’équivalent d’environ 30 000 foyers. Cette usine, qui
a déjà reçu l’accord des autorités locales et l’autorisation environnementale,
devrait être opérationnelle en 2014. Le contrat inclut également le
développement de trois plates-formes de transfert de déchets et un centre
d’information pour les visiteurs. Au total, plus de 90 % des déchets pris en
charge par SITA UK dans le cadre de ce contrat échapperont à
l’enfouissement.
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ESPAGNEUN RÉSERVOIR SOUTERRAIN POUR PROTÉGER LE LITTORAL
Aguas de Alicante, filiale d’AGBAR, inaugure
un nouveau réservoir souterrain pour stocker
et traiter les eaux de pluie. Premier de son
genre dans une zone urbaine espagnole, ce
réservoir devrait permettre de prévenir le
ruissellement des eaux de pluie jusqu’au
littoral. Les eaux polluées stockées dans le
réservoir, d’une capacité de 60 000 m³, seront
transférées vers une station d’épuration et
traitées, avant d’être réutilisées pour
l’irrigation des parcs et des jardins de la ville.
SITA NEDERLAND EN 2010 :
• environ 1,6million de personnes desservies ;
• plus de 82 000 clients commerciaux et industriels ;
• 1,5 million de tonnes de déchets traités ;
• l’ un des trois premiers acteurs privés aux Pays-Bas pour le service de collecte.
PAYS-BAS
UNE USINE « GRANDS VOLUMES » POUR SITAFonctionnelle depuis avril 2011, l’usine
ultramoderne de recyclage des plastiques de
SITA Nederland à Rotterdam est la première
du pays capable de trier de grands volumes
de déchets (25 000 à 30 000 tonnes par an)
avant de les recycler. D’autre part, à
l’occasion d’une visite, le Parlement du
Benelux a salué la performance en matière
d’émissions de CO2 du site ReEnergy de
Roosendaal, où SITA Nederland construit
une nouvelle usine d’incinération.
ITALIEDEUX CONTRATS DETÉLÉRELÈVE POUR ONDEO ITALIA ET ONDEO SYSTEMS
Ondeo Italia et Ondeo Systems signent
deux contrats pilotes pour l’installation
d’un service de télérelève avec les villes de
Crémone, en Lombardie, et de Florence,
en Toscane. Le premier porte sur un pilote
de télérelève eau et gaz à Crémone en
coopération avec le groupe LGH, société
d’exploitation locale de l’eau. À Florence, le
pilote de télérelève eau est mis en place en
coopération avec Acea (Eaux de Rome).
ROYAUME-UNI
SITA UK SERA AUX JO 2012 ET INNOVE DANS LE BERKSHIRESITA UK remporte le contrat de collecte
et de traitement des déchets résiduels
et recyclables des Jeux Olympiques de
Londres en 2012.
Par ailleurs, l’entreprise renouvelle un
contrat avec le District de Bracknell
Forest pour la collecte et le traitement
des déchets recyclables jusqu’en 2019.
SITA UK s’appuie sur une innovation
qui permet de collecter différents
types de déchets recyclables dans
un même camion et de réaliser ainsi
d’importantes économies de carburant.
CHILI
DÉCOUVERTED’UN MASTODONTE Les travaux d’extension de la station de
traitement des eaux usées de la vallée de
Santiago ont mis au jour la tête fossilisée
d’un mastodonte, cousin du mammouth.
Première dans cette région, ce fossile est
particulièrement bien conservé. Cette
découverte est intervenue sur le chantier
de l’usine de Mapocho, qui doit doubler
la capacité de traitement des effluents
urbains de la région, dans le cadre d’un
contrat de 260 millions d’euros remporté
par AGBAR (51 %) et Degrémont (49 %).
Cofely, fi liale de GDF SUEZ, a conçu, fi nancé et construit la centrale énergétique, ainsi que le réseau urbain
(chauffage et climatisation) du Parc olympique et du nouveau quartier « durable » du Grand Londres
(Stratford). Ces infrastructures seront exploitées pendant quarante ans par le Groupe.
CHINENOUVEAU CONTRAT… ET NOUVELLE RECONNAISSANCE
Sino French Water a signé une extension de
contrat avec le parc industriel de Changshou
pour la gestion de sa station d’épuration et
l’augmentation de la capacité de traitement à
10 000 m³ par jour. Sino French Water prend
ainsi l’entière responsabilité de l’opération.
Autre récompense pour l’entreprise, elle est
à nouveau dans le top 10 des entreprises du
secteur de l’eau les plus influentes en Chine,
selon Chinawater.net et le Département des
Sciences et de l’Ingénierie environnementale
de l’Université de Tsinghua. Distinction
remportée chaque année depuis le
lancement de l’étude, en 2004 !
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ACTUALITÉS /
COMMUNICATION
MIEUX CONNAÎTRE LES MÉTIERS DE SUEZ ENVIRONNEMENTSUEZ ENVIRONNEMENT lance en France une nouvelle campagne de publicité, avec un double objectif : poursuivre l’installation de la marque et expliquer ses deux métiers complémentaires que sont l’eau et les déchets. Des messages clairs et didactiques se déclineront jusqu’en fin d’année dans la presse, le web, la radio et l’affichage.
MARCHÉS PUBLICSLA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE ADOPTE DEGRÉS BLEUS®
Le palais de l’Élysée a
choisi le procédé Degrés
Bleus® de Lyonnaise
des Eaux comme énergie
locale et écologique.
La technologie permet la
récupération de chaleur sur
les eaux usées. Premier
bâtiment de l’État à l’utili-
ser, l’Élysée et ses annexes
pourront dès l’été 2011
réduire leur consommation
d’énergie fossile de 63 %,
évitant ainsi l’émission de
206 tonnes de CO2 par an.
La mairie de Paris a égale-
ment adopté ce procédé
pour une de ses écoles.
Résultat : Degrés Bleus®
devrait couvrir plus de 70 %
des besoins annuels de
chauffage et éviter ainsi
l’émission de 76,3 tonnes
de CO2.
DEEE
SITA SUD-OUEST RECYCLE LES PETITS APPAREILS MÉNAGERSPremière dans la région Sud-
Ouest, SITA implante une
unité de démantèlement des
petits appareils ménagers,
l’une des catégories des DEEE
(Déchets d’Équipements
électriques et électroniques)
à Langon, en Gironde.
Baptisée « VAL PAM », cette
unité dépollue et valorise
les aspirateurs, grille-pain,
matériel informatique et
autres écrans. L’unité VAL
PAM doit permettre aux
autorités d’atteindre l’objectif
de collecte de 10 kg par an
et par habitant grâce à sa
capacité de 6 000 tonnes
par an et à son taux de
valorisation de 94 %.
SITOM SEINE-SAINT-DENIS
UNE ÉTUDE SUR LES FLUX DES DÉCHETS MÉNAGERSSAFEGE signe un contrat avec
le Syndicat intercommunal
de Traitement des Ordures
ménagères (SITOM) de Seine-
Saint-Denis pour une étude de
caractérisation des déchets.
D’une durée de trois ans,
l’étude est destinée à affiner
la connaissance des flux de
déchets ménagers et collectes
sélectives pris en charge par le
service public de collecte et de
traitement des déchets sur le
territoire du SITOM.
FranceLES DÉCHETS EN FRANCE
Sur un total de plus de
340 millions de tonnes de déchets générés,
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73 % proviennent des activités de la construction et de la démolition.
15 % sont issus des activités commerciales et industrielles.
9 % sont générés par les municipalités et les ménages.
3 % sont des déchets dangereux.
(SOURCE : IFEN, 2010 ).
SUEZ ENVIRONNEMENT MAGAZINE22 _CONTINENTS
Club Med_Poste 2 - lundi 9 mai 2011 18:57:40Club Med_Poste 2 - lundi 23 mai 2011 12:01:14Club Med_Poste 2 - lundi 6 juin 2011 14:28:00
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TRANSPORTSLA LOGISTIQUE DES PALETTES
SITA, à travers sa filiale Epalia, signe ses trois premiers
contrats « Bank Palett » avec le numéro 1 du transport
français, Norbert Dentressangle, les Transports Guidez et
V Transports.
Innovante, la solution Bank Palett, sur le modèle d’un
compte bancaire, permet au client de déposer des palettes
« Europe agréées EPAL » sur l’une des 32 plates-formes
d’Epalia et d’en récupérer à tout moment sur la plate-
forme de son choix.
L’intérêt de ce nouveau service : éviter le déplacement de
palettes vides de type Europe. Les palettes vides, qui restent
la propriété des industriels, sont stockées sur l’une des
32 plates-formes d’Epalia. De son côté, Epalia se charge
d’assurer la livraison de nouvelles palettes vides à partir de
la plate-forme la plus proche du site de ses clients.
MÉCÉNAT
SUEZ ENVIRONNEMENT, PARTENAIRE DU BAL, SOUTIENT « MON JOURNAL DU MONDE »Projet de l’Association des Amis de Magnum présidée par Raymond
Depardon, le BAL, un nouveau lieu d’expositions, soutenu par
SUEZ ENVIRONNEMENT, est dédié à l’image documentaire sous
toutes ses formes : photographie, vidéo et nouveaux médias.
SUEZ ENVIRONNEMENT accompagne également le projet « Mon
Journal du Monde ». Cet atelier pédagogique sur l’image est destiné à
4 000 collégiens et lycéens de l’éducation prioritaire en Ile-de-France.
Le Groupe confirme ainsi sa politique citoyenne de partenariat et de
mécénat, en tant que partenaire de la Cité.
HAUTE-GARONNECONSTRUCTION D’UNE USINE D’EAU POTABLE
DEGRÉMONT, INEO Toulouse et Aquasource ont signé un contrat
avec le Syndicat des Eaux des Coteaux du Touch (Haute-Garonne)
pour la conception et la construction d’une usine de production
d’eau potable. Ce contrat représente un chiffre d’affaires cumulé
de 11,2 millions d’euros. Il s’agit de faire passer la capacité de
l’usine de Lherm de 800 à 1 200 m³/h et de traiter l’eau par
ultrafiltration sur membrane d’ici à 2013.
GUADELOUPEBIODIVERSITÉ : UN PRIX POUR LE LAMANTIN
Le 31 mars 2011, SITA et le Parc national de Guadeloupe ont reçu
le 1er trophée du mécénat d’entreprises pour l’environnement et
le développement durable remis par Nathalie Kosciusko-Morizet,
ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports
et du Logement. Les partenaires sont récompensés pour leur
projet de réintroduction du lamantin des Antilles (Trichechus
manatus), mammifère marin menacé d’extinction d’après l’UICN
(Union internationale pour la Conservation de la Nature) et qui
avait disparu des eaux de la Guadeloupe.
LYONNAISE DES EAUX EN 2010
12 millions de personnes desservies en eau potable (soit 19 % de la population française)
17 % de la population française, raccordée à un réseau d’assainissement, bénéficie des services d’assainissement de Lyonnaise des Eaux
11 500 collaborateurs
2 milliards d’euros de chiffre d’affaires
70 millions de palettes sont produites chaque année en France.
(SYPAL - 2005)
Jusqu’au 21 août 2011, le BAL organise une saison japonaise, avec notamment
l’exposition de trois fi gures de la photographie nippone.
ALPES-MARITIMES
La communauté urbaine de Nice Côte d’Azur confie à
Degrémont, filiale de SUEZ ENVIRONNEMENT, le contrat
d’exploitation et de maintenance d’une des stations de
traitement des eaux usées les plus performantes de France,
Haliotis, une usine d’une capacité de 220 000 m3/jour qui
dessert 650 000 habitants. Le contrat, d’une durée de dix ans,
représente un montant total cumulé de 100 millions d’euros.
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GRANDIR ENSEMBLE. Créée en 1991, à la faveur d’un projet d’assainisse-
ment soutenu par la Banque mondiale, SAFEGE Pologne s’est bien adaptée aux
besoins du marché, dans un pays qui s’est profondément transformé en l’espace
de vingt ans. Flash-back. Nous sommes au début des années 90. La jeune Kamila
Gawrys, étudiante en économie et en sciences sociales, choisit de se consacrer
à son pays, qui vit alors une période charnière et décisive. « Mon pays renaissait,
les besoins en infrastructures étaient immenses et notre entreprise n’arrêtait
plus de grandir ! ». Elle intègre ainsi SAFEGE Pologne en 1995… L’occasion pour
Kamila de devenir francophone, mais aussi, pendant son temps libre, d’être guide
touristique en Savoie pour ses compatriotes passionnés de ski.
De son côté, SAFEGE Pologne a connu une augmentation du nombre de sala-
riés de… 2 000 % en une dizaine d’années ! L’entreprise travaille dur… et les efforts
sont payants puisqu’elle remporte plusieurs grands contrats (assainissement,
urbanisme, routes, réseaux ferrés…) dans la plupart des villes polonaises. C’est
aussi une belle récompense pour Kamila, qui sera chef de projet pendant plu-
sieurs années avant de devenir, en 2005, directeur adjoint de l’entreprise. « Je ne
suis que le deuxième dinosaure ici, notre ancien directeur est là depuis la création
de SAFEGE Pologne et travaille maintenant avec nous seulement pour le plaisir.
J’espère qu’un jour ce sera également mon cas », plaisante-t-elle.
Aujourd’hui, pour l’entreprise qui fête ses 20 ans, une nouvelle étape vient
d’être franchie : le rachat de BBM Conseko, spécialiste des déchets implanté dans
le sud du pays. En parallèle de l’expansion de la structure et de son implantation
sur le territoire, les projets affl uent : « soixante sont déjà prévus pour 2011 ! »
Kamila a grandi aux côtés de son entreprise et réciproquement. Il n’y a jamais
eu de routine dans son travail ; non seulement du fait de la croissance rapide de
SAFEGE Pologne mais également de par les changements profonds intervenus
dans la manière de travailler en ce début de XXIe siècle. Seize années après son
arrivée, elle raconte : « SAFEGE Pologne, c’est l’histoire d’un challenger devenu
leader des secteurs de l’environnement, des transports urbains ou des études
d’infrastructures. Entre le communisme, qui s’est effondré sous mes yeux, et
le tournant qu’a pris ma carrière, je suis passée, comme mon entreprise, d’un
monde à un autre ».
Une expérience inédite, une expertise du marché et une connaissance précise
des services attendus par les clients, de quoi faire de Kamila un « pilier » de
SAFEGE Pologne !
_TALENTS
“JE SUIS PASSÉE, COMME MON ENTREPRISE, D’UN MONDE À L’AUTRE.”
KAMILA GAWRYS / DIRECTEUR ADJOINT DE SAFEGE POLOGNE
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Pour en savoir plus :w www.safege.com
Gros plan sur SAFEGE
— Depuis sa création il y a soixante-cinq ans, SAFEGE, fi liale de SUEZ
ENVIRONNEMENT, est un acteur de référence dans les métiers d’aménagement
durable de la ville et des territoires. SAFEGE accompagne ses clients pour
orienter leurs choix d’aménagement et concevoir avec eux leurs infrastructures
à tous les stades de leurs projets : assistance à la maîtrise d’ouvrage, études,
maîtrise d’œuvre, assistance technique, formation, audits. SAFEGE rassemble
1 200 collaborateurs et opère régulièrement dans plus de 100 pays.
SUEZ ENVIRONNEMENT MAGAZINE24
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DEGRÉMONT :LE SPÉCIALISTE DU TRAITEMENT DE L’EAU
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Club Med_Poste 2 - vendredi 13 mai 2011 15:02:14Club Med_Poste 2 - lundi 6 juin 2011 15:31:17
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DEGRÉMONT : LE SPÉCIALISTE DU TRAITEMENT DE L’EAU
« Degrémont, véritable tête de
pont pour le Groupe dans les
métiers de l’eau, devance les
évolutions du métier du traitement
de l’eau et crée ses propres
solutions d’éco-ingénierie.
Nos 4 500 collaborateurs innovent
en permanence pour mettre en
œuvre des technologies de pointe
dans le domaine de la biologie, du
dessalement, des biosolides et de la
désinfection. Nous apportons à nos
clients des solutions de traitement
éprouvées à un coût compétitif, et
des solutions avancées intégrant
des objectifs environnementaux et
sociaux exigeants. »
« Acteurs du développement
durable, nous réconcilions
les enjeux économiques,
réglementaires et
environnementaux de nos clients,
notamment la raréfaction de la
ressource en eau, la protection
de la biodiversité et l’impact du
changement climatique.
Nous travaillons par exemple
à réduire l’empreinte
environnementale de nos stations
en limitant leur consommation
énergétique et leurs émissions de
gaz à effet de serre.
Où qu’elles soient dans le monde,
les équipes de Degrémont sont
mobilisées pour contribuer à
relever les défi s environnementaux
du XXIe siècle ! ».
Degrémont, fi liale de SUEZ ENVIRONNEMENT, conçoit, construit, équipe et exploite depuis plus de soixante-dix ans des installations de traitement de l’eau conciliant performance technique et économique, et respect des sites naturels ou urbains. Avec des références dans plus de 70 pays, Degrémont est un acteur majeur de la gestion durable de la ressource en eau. Ses expertises portent sur : • la production d’eau potable avec plus de
3 000 installations construites dans le monde ;• le dessalement d’eau de mer ou d’eau saumâtre par
osmose inverse, avec plus de 250 usines construites dans le monde ;
• l’épuration et le recyclage des eaux usées urbaines ou industrielles, avec plus de 2 500 usines de traitement des eaux usées construites dans le monde ;
• le traitement et la valorisation des boues d’épuration.
Au-delà de la conception et de l’exploitation, les équipes de Degrémont assurent la gestion complète des étapes de construction : choix du process, des implantations, détermination des prix, pilotage des achats, supervision du chantier, montage des équipements et mise en route des installations. La performance, la fi abilité et l’intégration harmonieuse dans l’environnement sont les fondamentaux sur lesquels Degrémont fonde son métier de constructeur.
Enfi n, pour toujours anticiper les besoins de ses clients, Degrémont veille à proposer des usines « ergonomiques », conçues pour faciliter le quotidien du futur exploitant. C’est ça aussi le rôle d’un leader du traitement de l’eau et l’une des forces d’un constructeur-exploitant.
RÉMI LANTIER / DIRECTEUR GÉNÉRAL
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Nom d utilisateur inconnu - lundi 22 novembre 2010 17:11:36Club Med_Poste 2 - vendredi 13 mai 2011 15:02:14Club Med_Poste 2 - mardi 17 mai 2011 10:27:02Club Med_Poste 2 - lundi 6 juin 2011 15:31:55
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CHIFFRESCLÉS 2010
DEGRÉMONT : LE SPÉCIALISTE DU TRAITEMENT DE L’EAU
de chiffre d’affaires
€ 1,5 milliard
Plus de 10 000 réalisations et 65 capitales équipées dans le monde.
milliard de personnes sont desservies par près de 10 000 installations conçues, construites ou équipées par Degrémont depuis l’origine de l’entreprise.
1RÉPARTITION DU CA :
72 % : conception-construction
16 % : gestion des contrats « Build
Operate Transfer » et de services
12 % : activités d’équipement
collaborateurs (dont 35 % en France)
4 500
UNE ALLIANCE POUR ADÉLAÏDE
En février 2011 le gouvernement de l’État d’Australie du Sud a attribué à Degrémont et son partenaire Transfi eld Services, un contrat de dix ans (avec une option pour 6 années supplémentaires) pour la gestion des services d’eau et d’assainissement des 1,1 million d’habitants de l’agglomération d’Adélaïde. Ce contrat prend la forme d’une Alliance, c’est-à-dire d’un partenariat public-privé qui repose sur le partage des risques et des bénéfi ces entre l’opérateur et le client. Degrémont et son partenaire géreront l’intégralité du cycle de l’eau, avec l’exploitation et la maintenance de 6 usines de traitement de l’eau, 6 stations d’épuration, 16 000 km de réseaux, ainsi que des systèmes de réutilisation des eaux. Ce contrat représente un chiffre d’affaires total cumulé de 840 millions d’euros.
PRINCIPAUX BUREAUX ET FILIALES DANS LE MONDE
Nom d utilisateur inconnu - lundi 22 novembre 2010 17:11:36Club Med_Poste 2 - vendredi 13 mai 2011 15:02:14Club Med_Poste 2 - mardi 17 mai 2011 10:27:02Club Med_Poste 2 - lundi 6 juin 2011 15:32:10
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LE SP CIALISTE DU TRAITEMENT DE L’EAU
RECYCLAGE DES EAUX TRAITÉESAgriculture, industrie, espaces verts…Grâce à sa maîtrise des techniques de filtrationmembranaire, Degrémont s’adapte à toutl'éventail des possibilités de réutilisation des eauxtraitées. Déjà utilisée par les industriels etles agriculteurs, l’eau assainie par ce traitementtrès exigeant représente une contributionmajeure à la protection de la ressource et del’environnement.
DESSALEMENTDegrémont s’appuie sur une expérience acquiseà travers la réalisation de plus de 250 usinesde dessalement par osmose inverse dans le monde.Ce procédé permet à l'eau sous pression depasser à travers une membrane semi-perméableaux sels minéraux. Une solution d’avenir pourrépondre à la demande croissante d’eau potableà travers le monde, dont 40 % de la populationvit à moins de 100 km de la mer.
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NOTRE EXPÉRIENCE AU SERVICE DE VOTRE
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Club Med_Poste 2 - vendredi 13 mai 2011 15:02:14TC - mercredi 8 juin 2011 15:33:48
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CHOLETUNE MÉTROPOLEÀ TAILLE HUMAINEAVEC PRÈS DE 40 SIÈGES SOCIAUX D’ENTREPRISES DE PLUS DE 500 SALARIÉS ET
UN RÉSEAU DE 450 PME-PMI, LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DU CHOLETAIS EST LE 2e BASSIN ÉCONOMIQUE DES PAYS DE LA LOIRE. DYNAMIQUE, LA COLLECTIVITÉ L’EST AUSSI EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE QUALITÉ DE VIE. RENCONTRE AVEC SON MAIRE, GILLES BOURDOULEIX.
01_03_À Cholet, 50 % de la population a moins de 36 ans.Ce qui lui vaut depuis 2004 le label décerné par l’UNICEF de « ville amie des enfants ».
02_Cholet fait partie des 18 communes de la RégionPays de la Loire à avoir reçu en 2010 les quatre fl eurs du concours Villes et Villages fl euris.
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REPORTAGE PHOTOS : RUDY BURBANT
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Comment décririez-vous votre ville ?
En quelques mots, je dirais que Cholet est une ville à taille humaine dotée des meilleurs équipements et services. Accueillante, dynami-que, Cholet truste les prix et distinctions depuis quelques années dans différents domaines : ville aux quatre fl eurs, ville la plus sportive (en 2007, selon le challenge l’Équipe), ville amie des enfants (label décerné par l’Unicef depuis 2004), Cholet a tout d’une métropole importante sans les inconvénients.
Quels sont ses atouts ?
Les Choletais d’abord ! Des hommes et des fem-mes fi ers de leur territoire, de leur histoire, avec des chefs d’entreprise dynamiques et des salariés travailleurs très impliqués dans la vie de leur entre-prise. Le président de la République est d’ailleurs venu saluer le modèle économique choletais en 2010. Cholet est une ville accueillante où tout est fait pour l’épanouissement de la famille, des plus jeunes aux aînés. Désenclavée, décom-plexée, sa position entre Nantes et Angers, à une heure de l’Océan, en fait un lieu privilégié pour goûter à une qualité de vie dont on ne peut plus se passer.
Cholet favorise-t-elle le développement
durable ?
Justement, cette qualité de vie est le résultat d’une politique de développement durable, menée par l’agglomération et la ville-centre, très volontariste. Chaque projet de la collectivité s’exprime à travers trois axes stratégiques majeurs : aménager dura-blement le territoire, préserver les ressources natu-relles et la qualité du cadre de vie, consommer autrement et anticiper les mutations. Ils s’accom-pagnent de 18 objectifs opérationnels très précis.
_TERRITOIRES_INTERVIEW
“CHOLET A TOUT D’UNE GRANDE MÉTROPOLE SANS LES INCONVÉNIENTS.”HONORÉE PAR DE NOMBREUSES DISTINCTIONS EN MATIÈRE
D’ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE, MAIS AUSSI DE QUALITÉ DE VIE, D’ACCUEIL, D’AMÉNAGEMENT…, CHOLET EST UNE VILLE OÙ IL SEMBLE BON D’ENTREPRENDRE AUTANT QUE D’Y VIVRE.
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01_Le nouveau centre commercial, L’Autre Faubourg, a été conçu dans une démarche d’accessibilité optimisée.
02_L’une des ambitions de la ville : rester accueillante et humaine dans sa démarche de développement économique.
GILLES BOURDOULEIXMAIRE DE CHOLET DEPUIS 1995,
PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATIONDU CHOLETAIS DEPUIS 2001.
ÉLU EN 2002 DÉPUTÉ DU MAINE-ET-LOIRE, IL EST RÉÉLU EN 2007.
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Au quotidien, quelle place donne Cholet aux
nouvelles technologies ?
À la fois vitrine et véritable outil à la disposition de nos concitoyens, le site web de la Ville est un des exemples des nouvelles technologies mises au service de nos concitoyens. Fibre optique à l’hori-zon 2015, fl ashcode sur nos affi chages, tableaux numériques interactifs dans toutes les écoles avant un an, Cholet surfe sur les nouvelles technologies. Un petit boîtier interactif distribué aux personnes mal-voyantes leur permet de se déplacer à pied et en bus dans toute la Ville.
Que fait Cholet en matière d’insertion,
notamment pour les handicapés ?
Cholet et l’agglomération pourront se targuer de respecter les objectifs de la loi sur le handicap et auront tous leurs bâtiments accessibles en 2015. Le magazine 100 % MAG sur M6 présentait en mars Cholet et son nouveau centre commercial L’Autre Faubourg comme un modèle d’accessi-bilité. Un gros travail a été réalisé en amont avec le promoteur. Le travail au sein des différentes associations idoines est aussi très constructif.
Comment voyez-vous Cholet dans dix ans ?
Plus grande, plus sûre, plus accessible, plus facile à vivre. On recherche toujours le meilleur pour sa ville. Dans dix ans, un éco-quartier de près de 32 hectares, le Val-de-Moine, fera le bonheur de ses habitants. Il regroupera plus de 2 000 habita-tions dans un environnement modèle : un vérita-ble parc urbain à 5 minutes du centre-ville.
84 000TERRITOIRES_
03_La Salle de la Meilleraie accueille le Cholet Basket, qui évolue au niveau national (Pro A) et européen.
04_La communauté d’agglomération du Choletais allie espaces urbains et ruraux et fait de la qualité de vie l’un des axes majeurs de sa politique de développement durable.
La communauté d’agglomérationdu Choletais rassemble 84 000 habitantsrépartis sur 13 communes.
CHOLET (49)
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_TERRITOIRES
01 et 02_L’équipement des compteurs de télérelève a commencé en janvier dernier.D’ici 3 ans, 20 600 compteurs devraient être installés.
03_La nouvelle usine d’eaupotable devrait entrer en service en 2013 et être capable de produire 24 000 m3/jour.
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Selon le ministère des
Solidarités et de la Cohésion
sociale, environ 4 millions de
personnes souffriraient d’un
défi cit auditif, soit 6,6 % de la
population française. Dans ce
contexte, Lyonnaise des Eaux
s’est associée avec Tadeo, une
entreprise spécialisée dans le
développement de solutions
pour la mise en relation entre
sourds et entendants.
Déjà mis en place en interne
pour les collaborateurs de
Lyonnaise des Eaux, ce service
pourrait être étendu à ses
clients qui souffrent d’un
défi cit auditif. Et c’est à Cholet
que l’entreprise a décidé
d’expérimenter Acceo, un
nouveau service de Tadeo qui
permet la communication
entre clients sourds et
malentendants et leurs
interlocuteurs de Lyonnaise
des Eaux.
DEPUIS DEUX ANS, les élus de la commu-nauté d’agglomération du Choletais étudiaient la problématique de la gestion de l’eau potable pour ses 84 000 habitants. En avril 2009, les élus optaient pour la délégation de service public. Après appel à candidatures, l’offre de Lyonnaise des Eaux était sélectionnée. Une offre particuliè-rement innovante et favorable aux petits consom-mateurs1, qui représentent plus de deux tiers des usagers.
DE NOUVEAUX SERVICES POUR LES HABITANTSEn complément de l’offre de base, de nouveaux services vont permettre d’optimiser le confort d’utilisation pour les clients. Ainsi Aviz’Eau, sys-tème de télérelève des compteurs par réseau fi xe, permettra de recevoir un relevé à distance, en simultané, plusieurs fois par jour et sans aucun passage de releveurs2. Autre service : Alerte fuite, qui permet l’envoi d’un e-mail ou d’un SMS au client en cas de présomption de fuite d’eau ou de dépassement du seuil de consommation habi-tuelle. Résultat, chaque consommateur suit au quotidien sa consommation d’eau via l’Agence en
ligne de Lyonnaise des Eaux et reçoit également une facture basée sur sa consommation réelle, relevée automatiquement sur son compteur, même en cas d’absence.En parallèle au déploiement complet de la télé-relève sur l’ensemble de l’agglomération, qui s’échelonne jusqu’à fin 2013, Lyonnaise des Eaux propose un autre engagement fort avec la mise en place d’un prix unique sur l’ensemble du territoire.1 Ils consomment moins de 100 m3 par an.2 Son fonctionnement en onde radio longue portée (VHF) permet
de servir aussi bien les collectivités urbaines que les collectivités
rurales dont l’habitat est dispersé.
LYONNAISE DES EAUX ET LE CHOLETAISAPPORTER PLUS QUE DE L’EAU
LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DU CHOLETAIS A APPROUVÉ LA DÉLÉGATION DE LA GESTION DE L’EAU POTABLE À LYONNAISE DES EAUX. TOUR D’HORIZON DES NOUVEAUX SERVICES POUR LA COLLECTIVITÉ ET SES HABITANTS.
PROJET PILOTE À CHOLET
SUEZ ENVIRONNEMENT MAGAZINE28
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FOURNIR AUX INDUSTRIELS DE L’EAU DE PROCESS À LA DEMANDE grâce à des solutions ne nécessitant aucun
investissement, souples en termes de durée, de niveaux de
traitements et de services proposés… tels sont les objectifs de la
solution OMOBILE, développée par Ondeo IS.
Concrètement, il s’agit de répondre aux problématiques d’appro-
visionnement par traitement in situ, via un service sur mesure qui
va de la simple location de matériel à des solutions clés en main
comprenant le conseil, l’assistance technique et la maintenance.
Avec évidemment pour point commun l’utilisation de technologies
et de process de traitement des eaux les plus innovants et les plus
qualitatifs de Ondeo IS.
« Nous mettons en place des unités mobiles de traitement des
eaux acheminées par camions semi-remorques. Trois types
d’interventions sont possibles, répondant à trois types de besoins
identifiés, dans des secteurs industriels aussi variés que la
pétrochimie, la chimie, l’énergie… », explique Arthur Leport, chef
de marché OMOBILE chez Ondeo IS.
Premièrement, des solutions qui permettent de gérer l’urgence
ou le dépannage en assurant la continuité de l’approvisionnement,
notamment en situation de risque. « En Italie, suite au dysfonction-
nement de l’installation fi xe d’une centrale électrique, nous avons
installé en 48 heures une unité mobile, indispensable pour assurer
la continuité de la production électrique de la centrale en période
de forte consommation hivernale », ajoute Arthur Leport. « Autre
exemple, celui d’un industriel belge du secteur de la chimie dont
l’installation fi xe de traitement d’eau est vieillissante. Après avoir
réalisé un audit O’Ready sur son site, nous avons établi un plan de
déploiement d’urgence de nos unités OMOBILE en cas de défaillance
de son système. »
Deuxième grand domaine d’application, la planifi cation des inter-
ventions sur une installation fi xe de traitement de l’eau ; un service
qui permet d’anticiper et d’optimiser les approvisionnements en
fonction des besoins en eau pure. Troisième et dernière offre, la
location longue durée, qui représente une alternative à l’investis-
sement dans une installation fi xe. « Les industriels louent tout
simplement une station de traitement d’eau embarquée sur un
semi-remorque, qui leur garantit la qualité de traitement et la quan-
tité d’eau souhaitées », conclut Arthur Leport.
Face à la demande, Ondeo IS développe rapidement sa fl otte et
optimise ses procédés d’acheminement, notamment avec l’utilisa-
tion de containers. En effet, la formule OMOBILE est particulière-
ment adaptée aux marchés asiatiques et du Moyen-Orient, où la
croissance industrielle augmente considérablement les besoins.
Des marchés d’avenir, d’autant que les possibilités de synergie
entre OMOBILE et les autres services de Ondeo IS sont
nombreuses.
EAU DE PROCESS À LA DEMANDE
INNOVATIONS_
Pour en savoir plus :w www.omobile.eu
Ondeo IS
— Filiale de SUEZ ENVIRONNEMENT, Ondeo IS est un acteur de référence
dans l’optimisation et la gestion globale du cycle de l’eau dans l’industrie.
Présent en Europe avec près de 650 collaborateurs, Ondeo IS gère plus de
200 contrats d’exploitation et de prestations de services dans l’industrie,
et a construit plus de 2 000 installations de traitement des eaux usées et plus
de 1 800 installations de traitement des eaux de process.
c’est l’augmentation annuelle de la fl otte OMOBILE depuis 2006.
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Nom d utilisateur inconnu - vendredi 19 novembre 2010 11:28:34Club Med_Poste 2 - lundi 6 juin 2011 14:36:11
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LA CHAIRE VILLE DE L’ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES PARIS TECH
COMPRENDRE LA VILLE DE DEMAIN
DOMINIQUE LORRAIN / DIRECTEUR DE RECHERCHE AU CNRS, LABORATOIRE TECHNIQUES, TERRITOIRES ET SOCIÉTÉS (LATTS), DIRECTEUR DE LA CHAIRE VILLE
Une personne sur deux dans le monde habite en ville. En 2050, cette proportion passera à plus de deux sur trois. C’est dans ce contexte d’urbanisation rapide que la Chaire Ville, soutenue par SUEZ ENVIRONNEMENT, étudie depuis 2008 les changements qui façonnent les grandes métropoles mondialisées.Le point avec Dominique Lorrain, Directeur de la Chaire, qui revient sur les travaux réalisés et les recherches à venir.
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SUEZ ENVIRONNEMENT MAGAZINE30 _LE TÉMOIN
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01
Quel est le périmètre du sujet « Gouverner les
grandes métropoles » ?
Selon la théorie, ces très grandes métropoles seraient ingouvernables, car trop grandes et divisées entre de trop nombreux intérêts. Cette analyse débouche au fond sur la thèse du chaos. Nous révisons cet argument car, selon nous, ces métropoles sont de fait gouvernées ou du moins organisées, notamment grâce à des réseaux techniques urbains et des institutions de second rang qui permettent de les piloter. C’est par cette porte étroite – techniques et institutions secondaires – que se fait une partie de l’apprentissage de la gouvernance. Sans élaborer une grande théorie, les acteurs ont inventé des mécanismes d’un gouvernement ordinaire. Ils l’ont fait à partir de la résolution de problèmes concrets. Les acteurs doivent mettre au point des solutions qui participent à plus d’un titre du gouvernement : savoir qui est responsable, qui gère, comment on fi nance.
Qu’est-ce que le concept de « fabrique
urbaine » ?
L’idée est qu’il faut considérer la ville dans sa dimension matérielle et les acteurs qui contribuent à sa fabrication. A l’échelon de la planète, la « fabrique urbaine » a recours à de grandes fi rmes qui font partie des acteurs majeurs de la production et de la gestion des villes. Il faut étudier ces grandes fi rmes urbaines en soi, avec leur histoire, leurs produits, leur positionnement dans un environnement concurrentiel, comme par exemple les fi rmes chinoises de l’eau3 entrées très récemment dans le marché. En accumulant des « portraits » de fi rmes, nous voulons mieux identifier la variété des manières de faire de l’urbain. Au total, treize articles ont été réalisés sur ces fi rmes avec l’appui de la Chaire et 36 entreprises présentées4.
La Chaire Ville, créée en 2008 et abritée
depuis 2011 par l’École nationale des Ponts et
Chaussées ParisTech, travaille sur les
problématiques des grandes métropoles en
rassemblant le monde de la recherche publique
et celui des entreprises privées. Quels sont les
objectifs de cette Chaire ?
L’idée est de trouver des fi nancements alternatifs et de multiplier les angles de questionnement. Chacun y trouve son compte : les entreprises nouent ainsi des liens avec la communauté scientifi que et ont des discussions sur les thèmes retenus. Quant aux chercheurs, ils accèdent à une nouvelle source de fi nancement souple, et ont accès à des acteurs ayant une vision différente des problèmes.
Quels sujets sont abordés par la Chaire Ville ?
Quelles actions y sont menées ?
Dans le premier cycle de trois ans, en accord avec nos partenaires1, nous avons travaillé avec quatre collègues sur de très grandes métropoles : Shanghai, Bombay, Santiago du Chili, Le Cap2. Ces mégapoles de 5 à 20 millions d’habitants sont des phénomènes récents dont nous n’avons pas encore pris la mesure. Le fait qu’une grande partie d’entre elles se trouvent dans les pays émergents accroît les défi s. Nous avons orienté nos recherches vers deux thèmes : la notion de « gouvernance » et celle de « fabrique urbaine ».
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01_Shanghai, le district de Pudong(avec La Perle de l’Orient).
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Quels sont les objectifs du nouveau cycle de la
Chaire (2011-2014) ?
Pour les grandes villes, nous allons travailler sur l’espace méditerranéen en étudiant des cités sur les deux rives. Nous allons également ouvrir d’autres chantiers : un suivi des services en réseaux dans les pays émergents, l’étude des grands projets urbains et des innovations qui s’y font, celle des technologies vertes (clean tech, voir ci-contre). Dans chaque cas, nous contribuerons à organiser et à développer des réseaux de chercheurs.
In fi ne, à quoi servent ces différents travaux ?
La recherche est un processus interactif avec des échanges au moment de la conception, dans le recueil des informations, dans le rendu et après. Les écrits circulent, sont utilisés comme supports d’en-seignement – nous allons créer un nouveau cours transversal sur la socio-économie des services urbains à Paris Tech. La Chaire va poursuivre la mise en ligne de ses travaux en français et en anglais.
Quel impact a l’implication de grands groupes
comme SUEZ ENVIRONNEMENT dans de tels
travaux ?
Les entreprises contribuent à poser les « bonnes » questions dans le débat public, mais peut-être aussi à identifi er les questions importantes de demain. C’est sans doute cela l’intérêt d’une chaire pour une grande entreprise : par défi nition, elle détient les compétences propres à son domaine, en revanche, la formulation des questions aux limites de son environnement présent lui échappe.
1 SUEZ ENVIRONNEMENT, la Caisse des Dépôts et
Consignations, la DIACT (ancienne Datar).2 Un livre bientôt publié : Métropoles XXL émergentes (Presses de
Sciences-Po), en cours de traduction en anglais.3 Cf article de Flux n° 82, octobre - décembre 2010 – « Blue Red
chips : les compagnies d’eau en Chine, PORTRAIT D’ENTREPRISE »
par Dominique Lorrain.4 Ils sont publiés par la revue Flux et accessibles en ligne sur
Cairn et sur le site de la chaire.
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En quoi consistent les
cleantech dans les services
urbains ?
Historiquement, les grands
réseaux techniques peuvent
être considérés comme
des technologies vertes
ayant permis d’organiser
les systèmes urbains de
manière performante...
Y compris du point de vue
environnemental. Aujourd’hui,
ce sont les technologies
« décentralisées » qui
apparaissent comme vertes.
Mais l’idée est la même :
il s’agit de maîtriser et
minimiser le prélèvement de
ressources non renouvelables
et les rejets de polluants dans
l’environnement. L’enjeu
central des technologies vertes
est donc un enjeu de sobriété.
TÉMOIGNAGE /OLIVIER COUTARD, DIRECTEUR DU LABORATOIRE TECHNIQUES, TERRITOIRES ET SOCIÉTÉS (LATTS), UNIVERSITÉ PARIS-EST (UMR CNRS)
Quels sont les facteurs
principaux qui président à
leur développement ?
Depuis la fin des années 1980,
les réseaux font l’objet
de réformes conjuguant
marchandisation des services,
libéralisation des marchés
et, parfois, privatisation des
organismes en charge de
ces services. Ces réformes,
fondées sur une critique
de leur efficacité technico-
économique, ont ouvert,
ou réouvert, le champ des
configurations possibles. Et,
aujourd’hui, la préoccupation
collective croissante pour
le développement durable
conduit à considérer des
modèles de « bonne »
organisation des services
urbains qui ne se fondent plus
nécessairement – ou plus
exclusivement – sur le réseau.
Quels sont les enjeux, aux
plans économique, social
et environnemental, de ce
développement ?
La duplication des
infrastructures engendre
des coûts d’investissements
susceptibles de menacer la
soutenabilité économique
du patrimoine technique ou
l’abordabilité des services
essentiels. D’un point de
vue environnemental,
les performances des
technologies alternatives, ou
des systèmes composites
qu’elles forment avec les
réseaux centralisés hérités,
sont mal connues. La
« remontée à la surface »
des infrastructures, la
« visibilisation » des
équipements de production,
de traitement, de conduite
des flux transforment
incontestablement les
paysages urbains.
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Pour en savoir plus :w www.cairn.info
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Pour en savoir plus :w www.cirsee.fr
ÉNERGIE RENOUVELABLE, le biogaz est un sujet au cœur des
réfl exions et des axes de construction du nouveau mix énergétique
visé par le Paquet Énergie-Climat européen. Une ressource d’autant
plus intéressante qu’elle contribue au passage à la valorisation des
boues issues des stations d’épuration et des déchets organiques par
méthanisation. « Nous avons la ressource pour produire du biogaz
et nous visons l’autosuffi sance énergétique sur les sites que nous
exploitons pour nos clients, en particulier les stations d’épuration,
explique Patricia Camacho, responsable du programme Biogas, au
Centre international de Recherche sur l’Eau et l’Environnement
(CIRSEE), le Centre de recherche de SUEZ ENVIRONNEMENT.
Nous devons donc pouvoir déterminer la quantité et la qualité du
biogaz que nous pouvons produire par méthanisation, en fonction
de la matière première dont nous disposons. »
UN LABORATOIRE DÉDIÉ : LA PLATE-FORME DE DIGESTION ANAÉROBIE AU CIRSEE CROISSY. Le programme Biogas a pour
objectif d’approfondir l’expertise de SUEZ ENVIRONNEMENT sur
le sujet par le développement de bases de données et d’outils d’ex-
pertises apportant une aide opérationnelle aux sites d’exploitation
et permettant aux business units de sélectionner les meilleurs scé-
narios pour la production de produits à valoriser sous forme de
matière et d’énergie en prenant en compte les contraintes écono-
miques, environnementales et sociales. Ce programme est soutenu
par la mise en place de deux modules expérimentaux. « Une zone
spécifi que a été installée au CIRSEE avec des outils de caractérisa-
tion physico-chimique et biologique des matières organiques et
d’analyse des biogaz, explique Patricia Camacho. Nous y menons
des expériences en « batch » (volume maximal et constant 1L) , pour
une estimation comparative du potentiel de biogaz entre différents
substrats et un pré-screening des mixtures pertinentes ; et des
expériences en semi-continu (volume maximal 10L). Là, nous ali-
mentons trois à quatre fois par semaine ces réacteurs pour être plus
proches d’un processus industriel (alimentation en continu). Cela
nous permet de tester différents mélanges de matières organiques
et de mieux comprendre le comportement biologique et la cinétique
de transformation, éléments importants en vue d’une exploitation
industrielle. Les domaines de la digestion anaérobie mésophile
(37 °C) et thermophile (55 °C) peuvent être couverts. La plate-forme
est utilisée par une dizaine de chercheurs, qui nous permettent
d’enrichir nos bases de données, socle de notre expertise que nous
partageons avec les business units et les autres centres de recher-
che du Groupe. »
UN MODULE OPÉRATIONNEL : LA PLATE-FORME DE DÉMONS-TRATION MOBILE. Le deuxième dispositif est un module mobile
composé de deux lignes en parallèle, soit deux cuves d’alimentation
reliées à deux digesteurs d’une capacité de 2,5 m³, et du matériel de
laboratoire d’analyses. « Ce système nous permet de réaliser des expé-
riences à 37 °C ou 55 °C dans des conditions proches du terrain, mais
sans incidence sur le fonctionnement du site. Il permet des études de
faisabilité et/ou d’optimisation de méthanisation spécifi que. » Ce pro-
gramme se poursuivra jusqu’en 2012 et sera prolongé par d’autres
projets, qui se déploieront selon quatre axes : ressource, production,
traitement du biogaz avant utilisation et valorisation énergétique.
OPTIMISER LA MÉTHANISATION
BIOGAZ
des 560 000 tonnes de boues produites par les stations d’épuration de SUEZ ENVIRONNEMENT sont “digérés” pour produire 50 millions de mètres cube de gaz.
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Pollutions, changement climatique, mais aussi nouveaux usages, imposent de renouvelerle modèle de gestion de l’eau. Explications.
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DE L’EAU FACILEÀ L’EAU FRAG
UN DÉFI COLLECTIF
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DE L’EAU FACILE À L’EAU FRAGILEUN DÉFI COLLECTIF FAIRE ÉMERGER UNE SOCIÉTÉ DE L’EAU RÉÉQUILIBRÉE, ÉCOLOGIQUEMENT RESPONSABLEET ÉCONOMIQUEMENT SOUTENABLE : UN DÉFI FONDAMENTAL AUQUEL LYONNAISE DES EAUX S’ATTAQUE EN TRAVAILLANT À REPENSER SON PROPRE RÔLE... ET EN INVITANT LES PARTIES PRENANTES À SE JOINDRE À LA RÉFLEXION !
DEVENUE FRAGILE après avoir été facile, l’eau est au cœur des préoccupations de nos socié-tés. Hier, de vastes programmes d’équipement en infrastructures de distribution et d’assainissement généralisaient en France l’accès à l’eau potable et permettaient le traitement des eaux usées. Aujourd’hui, l’accroissement constant des prélè-vements, de nouvelles formes de pollution, mais aussi les aléas du climat mettent la préservation de la ressource au premier rang des priorités. Par ailleurs, l’équilibre des contrats est menacé par l’effet croisé de la baisse des volumes d’eau fac-turés et l’augmentation du coût d’entretien des infrastructures. Tous ces phénomènes ont des conséquences sur le modèle de gestion de l’eau tel qu’il existe depuis des décennies.
« En France, ce modèle nous a permis de déli-vrer une eau potable parmi les moins chères au monde, respectant les règles européennes concer-nant le cycle de l’eau, précise Isabelle Kocher, Directeur général de Lyonnaise des Eaux. Mais ce modèle doit maintenant évoluer, car nous devons relever de nouveaux défi s. »
AMÉNAGER LES RÈGLES DE GOUVERNANCEDe plus en plus assimilée à un bien commun, l’eau fait logiquement l’objet d’une demande de gouvernance davantage partagée. Pour satisfaire cette attente, chacun a un rôle à jouer :
Il revient aux citoyens d’appréhender l’impact environnemental de leurs modes de consomma-tion et de les adapter en conséquence.
De son côté, la puissance publique doit produire de nouvelles normes et décider d’investissements
structurants. Quant aux opérateurs, leur responsa-bilité est d’inventer de nouvelles relations de travail avec leurs clients.
« En la matière, nous avons pris des initiatives pionnières, à l’image du comité de suivi du contrat mis en place à Fouesnant (Finistère) en vue de sys-tématiser l’échange d’information et l’identifi cation des axes de progrès, souligne Hélène Valade, Direc-teur du Développement durable chez Lyonnaise des Eaux. Ce genre de dispositif présente l’avantage de rendre visible un point qui tend parfois à être oublié : quel que soit le statut de l’opérateur, la dis-tribution et l’assainissement de l’eau demeurent des services publics placés sous le contrôle des élus. »
Un contrôle que Lyonnaise des Eaux propose aujourd’hui de renforcer par une liaison extranet en cours d’expérimentation baptisée SEV « Sui-vre ensemble votre exploitation » qui, entre autres fonctionnalités, renseigne en temps réel sur la réa-lisation des interventions d’urgence.
Faire évoluer les règles de gouvernance, c’est aussi répondre aux besoins de transparence et d’information des parties prenantes. A Lille (Nord), Lyonnaise des Eaux a ainsi fait entrer dans le Conseil d’Administration de sa société le président d’une entreprise d’insertion par l’activité économi-que. A Rouen (Seine-Maritime), une démarche
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01_02_Si dans le monde,
l’agriculture représente 70% de la consommation d’eau (ONU, 2009),
ce taux varie d’un pays à l’autre : 31% en France contre 77% en
Espagne. (BIPE, 2010)
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Isabelle Kocher, Directeur général de Lyonnaise des Eaux
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similaire a conduit à la nomination du président du Parc naturel régional Normandie-Maine. Dans les deux cas, ces nominations ont permis à l’opérateur de mieux comprendre et prendre en compte les problématiques locales.
Cette volonté d’ouverture s’adresse aussi aux populations : à Fouesnant, et pour la première fois en France, Lyonnaise des Eaux a inauguré en novembre 2010 un cycle de réunions d’informa-tion publiques semestrielles.
NOUVEAUX SAVOIR-FAIRE, NOUVEAUX SERVICESPendant longtemps, les opérateurs n’ont été tenus de gérer que le « petit » cycle de l’eau, du pom-page de la ressource au traitement des eaux usées. En imposant aux Etats membres de l’Union euro-péenne de parvenir à un bon état écologique des masses d’eau, la directive-cadre sur l’eau a élargi ce périmètre à la préservation des écosystèmes. Et au-delà, les attentes, relayées par les élus, en matière de protection des ressources en eau et de développement durable, sont fortes. D’où la nécessité de créer de nouveaux savoir-faire pour prendre en charge le « grand » cycle de l’eau.
Là encore, Lyonnaise des Eaux fait fi gure de pionnier. Sa technologie Degrés Bleus® permet de récupérer les calories contenues dans w
“LES PROBLÉMATIQUESACTUELLES SONT AIGUËS ET NÉCESSITENT LA MOBILISATION DE TOUS LES ACTEURSPOUR QUE L’EAU DEMEURE UNE RICHESSE PARTAGÉE.”
QUELQUES CHIFFRES
D’après un sondage1, la qualité des milieux naturels en France est une préoccupation pour une large majorité des personnes interrogées, qu’elle concerne la qualité des lacs et des rivières (76 %) ou la qualité des eaux de baignade (63 %). D’ailleurs, 80 % des sondés ont le sentiment de faire plus attention à leur consommation d’eau.1 Sondage TNS Sofres pour Lyonnaise des Eaux, mai 2010
03_Usine de production d’eau potable de l’Apié (Var) qui utilise la technologie de l’ultrafi ltration par membrane pour produire une eau de parfaite qualité sans ajout de produits chimiques.
visites avaient été enregistrées, 10 mois après le lancement de la plate-forme « Idées Neuves sur l’Eau ».
particuliers ont déjà souscrit à l’un des services de la gamme Dolce Ô proposés par Lyonnaise des Eaux.
C’est le prix moyen global du m3 d’eau en France. La moyenne européenne étant de 3,44 €/m3.(NUS Consulting - 2009)
100 000 120 000 3,09 €
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Pour en savoir plus :w www.ideesneuvessurleau.net
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les eaux usées pour chauffer des ins-tallations. Résultat : une diminution signifi cative de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre.
L’ambition d’offrir une réponse adaptée aux enjeux de développement durable s’exprime aussi à travers les zones humides labellisées « Zone Libellule ». Ces espaces expérimentaux, situés en aval d’une station d’épuration, aident à développer la biodiversité locale, mais surtout à retraiter, grâce aux plantes, les derniers polluants non éliminés par le circuit classique. Le premier d’entre eux a été implanté dans l’Hérault au printemps 2010.
Autre facteur encourageant, l’arrivée de nou-velles technologies dans les métiers de l’eau qui permettent d’imaginer de nouvelles solutions pour contribuer à la protection de la ressource. Des publics qui représentent de nouveaux segments de marché, les particuliers, par exemple, souhai-tent disposer d’instruments pour optimiser leur facture. La gamme Dolce Ô leur offre la possibilité de connaître leur consommation en temps réel et d’être prévenus en cas de surconsommation.
« Que ce soit pour imaginer des services à forte valeur ajoutée ou pour aider les principaux utilisateurs de la ressource en eau, comme les agriculteurs, à mieux maîtriser la question des prélèvements ou de la pollution diffuse, le progrès technologique est au cœur de notre stratégie de développement », résume Isabelle Kocher.
LE DIALOGUE COMME SOURCE D’INSPIRATION ET DE CO-CONSTRUCTION DU FUTUR DE L’EAULyonnaise des Eaux a engagé une mutation pour répondre aux aspirations des différentes composantes de la société. « Mais il reste du chemin à faire, notamment sur la question du mode de rémunération des opérateurs, publics ou privés. Fondé sur la vente au volume, il ne correspond plus aux impératifs de préser-vation de la ressource », remarque Hélène Valade. Pour partager les nouveaux enjeux de l’eau, l’entreprise a engagé début 2010 un programme de travail et de dialogue : « Idées Neuves sur l’Eau ». Initiée sous la forme d’une plate-forme collaborative ouverte à tous et d’un forum réunissant des experts de tous horizons, cette démarche vit également en région sous la forme de débats avec les élus. « En nous ouvrant largement sur l’extérieur, nous multiplions les sources d’inspiration pour élaborer et tester de nouvelles solutions avec les collectivités locales, explique Isabelle Kocher. C’est un formidable levier de transformation de l’entreprise ! »
“UNIQUEMENT FONDÉ SUR LES VOLUMES, LE MODE DE RÉMUNÉRATION DES OPÉRATEURS NE CORRESPOND PLUS AUX IMPÉRATIFS DE PRÉSERVATION DE LA RESSOURCE.”
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01_La station d’épuration HQE de Coudekerque-Branche (Nord) contribue à la préservation du littoral de la mer du Nord, notamment grâce au traitement des eaux pluviales, afi n d’obtenir un rejet de qualité compatible avec la réglementation « eaux de baignade ».
02_Selon l’INSEE, en 2008, l’eau et l’assainissement représentaient 0,8% du budget des ménages français. (BIPE, 2010)
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Pour en savoir plus :w www.lyonnaise-des-eaux.frw www.ideesneuvessurleau.net
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Nom d utilisateur inconnu - lundi 22 novembre 2010 11:30:17Club Med_Poste 2 - vendredi 13 mai 2011 11:40:55Club Med_Poste 2 - lundi 6 juin 2011 15:10:26
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compétences et les idées pouvaient apporter des éclairages nouveaux et originaux : représentants d’associations de consommateurs et de protection de l’environnement, économistes, élus, dirigeants d’entreprise, intellectuels, etc. Tous ont été audi-tionnés par un comité de membres permanents dans le cadre de deux sessions. Erik a présidé la première, sur le sujet « Valeur et prix de l’eau » ; moi la seconde, consacrée au thème « Eaux, sciences et technologies ».
A l’issue des débats, « dix idées neuves sur
l’eau » ont été formulées. Lesquelles retenez-
vous particulièrement ?
E. O. : Ces dix idées neuves mettent en lumière les problématiques-clés de l’eau et
Quels étaient les objectifs assignés au forum
des Idées Neuves sur l’Eau ?
Erik Orsenna : Il ne s’agissait pas de débattre pour débattre, mais bien de trouver ensemble des solutions à des questions telles que la rareté, la distribution et le prix de l’eau, la gestion des ressources, le partage des responsabilités, etc. Des sujets complexes qui donnent lieu à beaucoup d’incompréhension et d’attitudes contradictoires, et sur lesquels il faut renouveler notre pensée.Luc Ferry : D’où le choix de convier à la réfl exion des femmes et des hommes dont le regard, les
FORUM DES IDÉES NEUVES SUR L’EAU, UNE MOISSON DE PROPOSITIONSCHACUN A PRÉSIDÉ UNE DES SESSIONS DU FORUM DES IDÉES NEUVES SUR L’EAU.
ERIK ORSENNA ET LUC FERRY DRESSENT ENSEMBLE LE BILAN DE CES TRAVAUX.
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LUC FERRY / ANCIEN MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE, PHILOSOPHE, ÉCRIVAIN ET PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ANALYSE DE LA SOCIÉTÉ.
ERIK ORSENNA / CONSEILLER D’ÉTAT HONORAIRE, ÉCONOMISTE, ÉCRIVAIN, MEMBRE DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE.
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elles sont donc toutes intéressantes. Pour ma part, je suis attaché à l’idée selon laquelle le grand cycle de l’eau doit faire l’objet d’une attention nouvelle. La nécessité de protéger la ressource est évidente, mais il faut trouver de nou-veaux moyens de fi nancement. Compte tenu des enjeux fi nanciers et du poids des investissements, cette charge ne peut pas reposer essentiellement sur le consommateur d’eau potable. Une nouvelle répartition doit donc être inventée, y compris en faisant entrer dans le circuit du fi nancement de nouveaux acteurs, perturbateurs ou bénéfi ciai-res du cycle de l’eau. Je pense également que le mode de tarifi cation de l’eau doit s’adapter aux contraintes de la ressource locale, par exemple par une tarifi cation progressive – permanente ou saisonnière – reposant sur le comptage individuel. Il faut en tout cas lier performance économique et environnementale, et inciter l’ensemble des acteurs à mieux protéger cette ressource.
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Quelle est, parmi celles qui ont été formulées,
l’idée qui vous a le plus séduit ?
L. F. : Pour ma part, l’idée sur le récit de l’eau me semble très importante. Malgré le fait que l’eau est essentielle à la vie, on ne s’y intéresse que trop peu, en réalité. Nous parlons beaucoup plus des OGM ou du réchauffement climatique que de l’eau, alors que cette dernière arrive en tête des sujets essentiels, qu’il s’agisse de la qualité des eaux de rivière et des nappes phréatiques, du rapport entre l’eau et l’agriculture, des questions géopolitiques ou de la pollution des mers et des océans.
Le forum a-t-il permis de clarifier le débat
entre partisans de la régie publique et de la
délégation de service public ?
E. O. : Dans ce domaine, les positions idéologi-ques doivent s’effacer devant des critères d’évalua-tion et de comparaison des performances intégrant les contraintes locales et les efforts d’amélioration conduits par le passé. Les schémas 100 % public ou 100 % privé n’existent pas, tant la conjugaison des deux dimensions est une réalité quotidienne, depuis la simple prestation de service jusqu’à la délégation pleine. La cristallisation idéologique est d’autant plus obsolète que l’addition des moyens, des expériences et des savoir-faire s’impose pour relever le défi de la protection des masses d’eau.
Quel rôle pourrait jouer l’innovation pour
assurer une meilleure gestion durable de
l’eau ?
L. F. : C’est un rôle tout à fait central. En France, nous voyons bien que le développement des nou-velles technologies permet d’aborder de façon nouvelle le problème de la préservation de la ressource, les innovations en matière de prati-ques agricoles autorisent aujourd’hui une gestion beaucoup plus fi ne des fertilisants et des pesticides. Dans le monde en développement, où l’eau est une matière première souvent en péril, ce sera l’apport de techniques nouvelles comme le des-salement qui permettra d’atteindre une gestion durable de la ressource, plus effi cace en matière d’équilibre écologique que les leçons de morale.
”EN FRANCE,NOUS VOYONS BIEN QUE LE DÉVELOPPEMENT DES NOUVELLES TECHNOLOGIES PERMET D’ABORDER DE FAÇON NOUVELLE LE PROBLÈME DE LA PRÉSERVATION DE LA RESSOURCE.”
“LES SCHÉMAS 100 % PUBLIC OU PRIVÉ N’EXISTENT PAS, LA CONJUGAISON DES DEUX DIMENSIONS EST UNE RÉALITÉ QUOTIDIENNE.”
LUC FERRY /
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Nom d utilisateur inconnu - lundi 22 novembre 2010 11:30:17Club Med_Poste 2 - vendredi 13 mai 2011 11:40:55Club Med_Poste 2 - lundi 6 juin 2011 15:11:16
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INITIATIVES
CRM PRO : « COLLABORONS TOUSPOUR GAGNER ENSEMBLE ! »
Depuis novembre 2009, la marque Lyonnaise des Eaux PRO porte les nouveaux services B2B de l’entreprise, mais aussi ceux de ses filiales Isiom et Océa auprès des gestionnaires de parcs immobiliers tertiaires ou résidentiels. Pour pouvoir proposer des solutions génératrices de valeur, la nécessité d’une action commerciale coordonnée s’est rapidement imposée. Celle-ci repose aujourd’hui sur un outil commun, le CRM1 PRO. Choisi à l’issue d’un appel d’offres, il a fait l’objet d’un déploiement rapide, en trois mois, et permet de partager les comptes clients, les contacts ou la gestion des prospects, de gérer les affaires multi-entités en parfaite cohérence, d’éviter la double saisie et autres sources d’incompréhensions entre les équipes, etc. En stimulant la coopération entre les forces de vente des trois entités, la nouvelle application a déjà contribué à plusieurs réussites commerciales. Elle sera sans doute l’une des clés du succès pour Lyonnaise des Eaux PRO ! 1 Customer Relationship Management, c’est-à-dire la gestion du service clientèle.
DES CONSOMMATIONS MAÎTRISÉESPOUR 250 SITES SNCF
La SNCF, dans le cadre de son programme de performance « Optimmo », a confié à Lyonnaise des Eaux le pilotage multisite des consommations de gaz, d’électricité, d’énergie thermique et d’eau via un système de télé-relève des compteurs. Cette offre déployée pour le compte de la Direction Immobilière de la SNCF constitue une première au niveau national pour Lyonnaise des Eaux. Pour la mettre sur pied, l’entreprise s’est entourée de sa filiale ISIOM (pour la solution web), de la branche Energie France de GDF SUEZ (pour le conseil en énergie), ainsi que de Dolce Ô Services et Inéo. La solution de gestion des charges multifluides repose sur la centralisation de données issues de 8 000 points de comptage installés sur 250 sites (gares et bâtiments techniques) entre 2010 et 2014. Grâce au repérage des fuites et aux alertes en cas de surconsommation, le client a déjà enregistré une réduction de ses consommations de l’ordre de 20 % sur dix-huit mois...
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“L’ODORAT EST UN SENS QUI N’EST PAS ASSEZ MIS EN VALEUR DANS NOS SOCIÉTÉS.”
ELENA SENANTE / RESPONSABLE DU DÉPARTEMENT VALORISATION MATIÈRE AU CIRSEE
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Aujourd’hui à la tête d’une équipe de sept personnes, en charge
de projets de recherche sur la valorisation des boues et des
déchets, Elena affi rme : « Dans tous nos procédés de transfor-
mation, il y a une production d’odeurs. Je continue donc à appliquer
ce que j’ai appris dans ce domaine et j’ai formé mon équipe en
conséquence. » Cette connaissance des odeurs lui sert également
dans sa vie privée. Dans le métro, elle s’amuse à déterminer les
molécules responsables des odeurs et elle initie son fi ls de deux
ans à leur identifi cation. « À l’école, on apprend à distinguer les
couleurs ou les sons. Malheureusement, l’odorat est un sens qui
n’est pas assez mis en valeur dans nos sociétés. »
* NOSE : No Odor for SUEZ ENVIRONNEMENT.
LE GOÛT POUR LES ODEURS. Elena Senante, responsable du
département valorisation matière au CIRSEE, se plaît à associer
une dimension culturelle et sociale à ses activités techniques et
scientifi ques. De 2001 à 2008, cette jeune femme d’origine espa-
gnole a tout d’abord travaillé en tant qu’ingénieur de recherche
dans le cadre du programme NOSE*, destiné à réduire l’impact
olfactif des stations d’épuration et des installations de traitement
des déchets.
« L’odeur est une sensation. Par conséquent, chacun en a une
perception différente, explique Elena. Afi n de mieux comprendre
les réactions des populations sur cette question, il est nécessaire
de tenir compte de facteurs culturels et sociaux qui jouent un rôle
dans notre perception des odeurs. » Elena Senante a donc testé
les molécules qui produisent des odeurs. Elle s’est ainsi rendue au
Chili, aux États-Unis et en Angleterre dans le but d’étudier les parti-
cularités des « cultures olfactives » de chacun de ces pays. « Notre
objectif était bien sûr de proposer des solutions pour réduire les
nuisances, mais nous apprenions également aux individus à identi-
fi er et à caractériser les odeurs. Cela leur permet ensuite d’adopter
un comportement plus rationnel sur cette question. »
Le CIRSEE
— Le Centre International de Recherche Sur l’Eau et
l’Environnement de SUEZ ENVIRONNEMENT (CIRSEE) s’appuie
sur un réseau technique et scientifi que de 400 chercheurs. Il
accompagne en permanence le développement du Groupe en
France et à l’international. En 2010, SUEZ ENVIRONNEMENT a
consacré 73 millions d’euros à la recherche, au développement
technologique et à l’innovation. Pour en savoir plus :w www.cirsee.fr
SUEZ ENVIRONNEMENT MAGAZINE42 _TALENTS
Club Med_Poste 2 - lundi 6 juin 2011 15:12:57
SUEZ07_FR_042_talents.indd 42 06/06/11 15:13:08
NÉ EN 2010 de l’expertise en matière de protection des ressources
en eau de SUEZ ENVIRONNEMENT, Nitrascope est un outil unique
en son genre. Basé sur des systèmes de simulation, il permet de
réaliser et de partager des diagnostics des états actuel et futur de
la concentration en nitrates des nappes phréatiques ; en fonction
des activités exercées en surface, au niveau du bassin versant.
Concrètement, sa première application consiste à proposer des
évaluations des risques de pollution au niveau des captages d’eau
potable, en prenant en compte la situation passée et actuelle mais
aussi sous la forme de projections en fonction des évolutions anti-
cipées. Plus innovant encore, Nitrascope intègre un véritable outil
d’aide à la décision.
« La protection des captages est un véritable enjeu », explique
Julie Paillé, ingénieur assistance technique ressources en eau au
CIRSEE*. Nitrascope dispose de deux atouts : proposer des resti-
tutions rapides à la fois cartographiques et graphiques, accessibles
à un large public pour favoriser la compréhension de phénomènes
parfois complexes. Il permet également de disposer d’indicateurs
sur l’effi cacité des mesures préventives mises en place sur le bassin
versant, ce qui représente un intérêt non négligeable pour les déci-
deurs locaux.
Ce nouvel outil permet un véritable accompagnement du chan-
gement, souligne Julie Paillé : « Nous avons ici pour la première
fois un véritable support de dialogue et de concertation avec les
collectivités locales, les agriculteurs, les associations, qui nous
permet de les accompagner dans leur connaissance des problèmes
et dans la mise en place d’actions correctives. » Après une phase
de tests réalisée avec succès sur certains des sites de captage
d’eau potable, Nitrascope fait partie de l’offre de Lyonnaise des Eaux
pour aider les collectivités locales à mieux gérer leurs ressources
en eau.
* Centre International de Recherche Sur l’Eau et l’Environnement, Centre de
Recherche et d’Expertise de SUEZ ENVIRONNEMENT.
SIMULER POUR MIEUX PROTÉGER L’EAU POTABLE
NITRASCOPE
INNOVATIONS_©
DR
R+i Alliance, fédérateur d’expertises
— Nitrascope a été fi nancé par R+i Alliance et développé grâce au travail
commun de collaborateurs du CIRSEE, de SAFEGE, d’Ondeo Systems et
de Lyonnaise des Eaux. R+i Alliance est un partenariat qui regroupe SUEZ
ENVIRONNEMENT, Lyonnaise des Eaux, AGBAR, United Water et Northumbrian
Water. R+i Alliance mène notamment des travaux d’étude sur la gestion
du patrimoine, le contrôle des odeurs, l’effi cience énergétique, la gestion
dynamique des eaux pluviales, les paramètres émergents de qualité des
eaux, la gestion des ressources hydriques et la gestion de la demande en eau.
En 2010, le budget de R+i Alliance s’est élevé à 9 millions d’euros.
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03
06
Pour en savoir plus :w www.ri-alliance.com
43N°7 - JUIN 2011
Nom d utilisateur inconnu - vendredi 19 novembre 2010 11:28:34Club Med_Poste 2 - lundi 6 juin 2011 15:26:16
SUEZ07_FR_043_innovations.indd 43 06/06/11 15:26:31
“MA FORCE C’EST MA DIFFÉRENCE”
RUTE ISABEL VIRGILIO-VENANCIO / CHARGÉE DE MISSION HANDICAP CHEZ LYONNAISE DES EAUX
RUTE-ISABEL ARRIVE EN FRANCE EN 1971 à l’âge de
8 ans. Déracinement, rejet du système éducatif, grave maladie
entraînant une diminution permanente de sa mobilité… Mais il
en faut plus pour abattre cette incorrigible battante. Formation
à l’école Boulle en aménagement d’intérieur, voyages au long
cours à travers le monde, emplois dans la restauration, étu-
des de psychologie clinique, missions d’accompagnement de
publics en grande diffi culté puis de personnes handicapées…
C’est en mai 2006 qu’elle apprend que Lyonnaise des Eaux met
en place une mission handicap.
Elle postule et, à son « grand étonnement », est recrutée. « Je
suis fi ère d’avoir rencontré cette entreprise vraiment désireuse
de changer le regard sur le handicap. Nous sommes tous des
êtres humains avec une tête et un cœur. La différence n’existe
que dans l’œil de celui qui regarde », affi rme cette grande voya-
geuse, qui affectionne les lieux de haute spiritualité. Pugnace,
exigeante et « épouvantablement râleuse », Rute-Isabel œuvre
sans relâche pendant cinq ans pour partager sa vision et faire
tomber les préjugés.
Avec des moments de doutes, et surtout de grandes émo-
tions ! Comme lors des signatures des deux accords en faveur de
l’emploi des travailleurs handicapés, ou du suivi du partenariat
avec l’Association des Paralysés de France et de la plateforme
ESSOR, passerelle vers la qualifi cation professionnelle pour
des personnes éloignées de l’emploi.
Sa plus grande fi erté ? Etre une des initiatrices de la création
de Tadeo, plate-forme innovante dédiée à la communication
entre le monde des sourds et celui des entendants. Depuis,
Lyonnaise des Eaux est en train de déployer cette solution
pour ses clients défi cients auditifs, avec un site pilote à Cholet
(voir page 28). L’avenir ? Rute-Isabel se voit bien poursuivre
sa mission pour « continuer à faire changer le regard sur le
handicap. Et transformer une contrainte légale en une politique
créatrice de valeur et d’opportunités ».
MISSION HANDICAPS’appuyant sur deux accords d’entreprise, la mission handicap de Lyonnaise des Eaux a permis de mieux intégrer les collaborateurs handicapés. Ainsi le taux d’emploi des personnes handicapées est passé entre 2005 et 2009 de 2,4 % à 5,17 %.En France, ce taux est en moyenne de 2,6 %.
© F
RÉ
DÉ
RIQ
UE
PL
AS
Pour en savoir plus :w www.suez-environnement.fr>Carrières
>Notre positionnement>Diversité
SUEZ ENVIRONNEMENT MAGAZINE44 _TALENTS
Club Med_Poste 2 - lundi 6 juin 2011 15:17:35
SUEZ07_FR_044_talents.indd 44 06/06/11 15:17:47
WWW.CITE-SCIENCES.FR/
FRANCAIS/ALA_CITE/
EDUCATION/
WEBPAGES/9K9/9K.HTML
Ce jeu a pour but d’évaluer de
manière ludique le degré de
sensibilité à la protection de
l’environnement des joueurs.
A partir de questions sur la vie
quotidienne des participants,
le jeu donne ou enlève des
points selon que le joueur a une
attitude écologique ou pas.
WWW.ARVINDGUPTATOYS.
COM
Ce site créé par Arvind Gupta,
inventeur indien, permet
d’apprendre à fabriquer des
jouets pour enfants à partir de
déchets, notamment grâce à de
courtes vidéos explicatives.
WWW.GAPMINDER.ORG
Hans Rosling, professeur
à l’Institut Karolinska, la
célèbre faculté de médecine
de Stockholm, propose un
site original pour mieux
comprendre l’univers des
statistiques et ce qu’il nous
enseigne sur l’état du monde.
CES ARBRES QUI NOUS PROTÈGENT
Afin d’attirer l’attention de l’humanité sur la
conservation et la gestion durable des forêts,
les Nations Unies ont déclaré 2011 « l’année
internationale des forêts ». Dans ce contexte,
SUEZ ENVIRONNEMENT s’est associée à la
fondation GoodPlanet qui publie Des Forêts et
des Hommes, un ouvrage illustré par les plus
grands photographes du monde.
w www.desforetsetdeshommes.org
SUEZ ENVIRONNEMENT PARTENAIRE DE LA
SORTIE FRANÇAISE DU FILM « WASTE LAND »
Acteur de référence de la gestion des déchets,
SUEZ ENVIRONNEMENT est partenaire de la
sortie en France du film Waste Land.
Ce documentaire sorti sur le territoire national
en mars 2011 a été réalisé par Lucy Walker, João
Jardim et Karen Harley. Ils ont suivi pendant trois
ans l’artiste brésilien Vik Muniz de Brooklyn (où
il vit) jusqu’à Jardim Gramacho en banlieue de
Rio de Janeiro. Dans la plus vaste décharge du
monde, il retrouve son Brésil natal pour un projet
artistique inédit : photographier les « catadores »
(les ramasseurs de déchets recyclables) dans
des mises en scène composées à partir d’objets
et matériaux rescapés des poubelles.
EXPÉRIENCE « EN RÉEL » DE MATÉRIELS
HYDROÉCONOMES
L’Agence locale d’énergie de Montpellier
(ALE) lance l’opération Copr’eau afin de
tester du matériel hydro-économe sur un
panel de 50 appartements témoins issus de
5 copropriétés. L’objectif de l’opération est donc
de quantifier les économies d’eau réalisées sur
une année. Cela devrait permettre de diminuer
de 30 % la consommation d’eau.
w http://www.actu-environnement.com/
ae/news/operation-copreau-ale-montpellier-
hydroeconome-12078.php4
SAISON JAPONAISE AU BAL
20/05/2011 w 21/08/2011
Paris, France
SUEZ ENVIRONNEMENT
est partenaire du BAL, un
lieu indépendant dédié à la
représentation du réel par
l’image. L’exposition Tokyo-E
présente pour la première
fois en Europe le travail de
trois grandes figures de la
photographie japonaise : Keizo
Kitajima, Yukichi Watabe,
Yutaka Takanashi.
CANNES WATER SYMPOSIUM
29/06/2011 w 01/07/2011
Cannes, France
Le Cannes Water Symposium
est le Forum International sur
les thèmes de l’Eau, de la Mer
et du Développement Durable.
Carrefour d’échanges et de
rencontres professionnelles,
il propose des conférences
professionnelles et grand
public de haut niveau, des
ateliers, des formations
professionnelles, des business
meetings, un forum d’échanges
ainsi qu’un espace d’exposition.
En 2011, les deux thèmes
majeurs du symposium seront
l’eau de mer et l’eau de ville.
w www.cannes-water-
symposium.com/
SEMAINE INTERNATIONALE
DE L’EAU DE SINGAPOUR
04/07/2011 w 08/07/2011
Singapour
Sur le thème des « solutions
durables de l’eau pour un
environnement urbain en
transformation », l’édition 2011
se concentre sur les problèmes
qui affectent l’environnement
urbain tels que le changement
climatique ou la gestion des
bassins versants. En 2010,
plus de 14 000 visiteurs de
112 pays avaient assisté à cet
événement.
w www.siww.com.sg
SEMAINE MONDIALE DE
L’EAU 2011
21/08/2011 w 27/08/2011
Stockholm, Suède
Thème 2011 : « Répondre
aux changements globaux
de l’eau dans un monde
en urbanisation ». C’est
la réunion annuelle pour
toutes les questions liées à
l’eau. Organisée par l’Institut
international de l’eau de
Stockholm, elle rassemble
environ 2 500 experts,
praticiens, décideurs et
ingénieurs d’affaires innovants
autour du globe pour
échanger des idées, stimuler
de nouvelles approches et
développer des solutions.
w www.worldwaterweek.org
ASSISES NATIONALES DES
DÉCHETS
14/09/2011 w 15/09/2011
Nantes, France
Les Assises Nationales
des déchets participent à
la recherche de solutions
concrètes pour la gestion et le
traitement des déchets.
w www.assises-dechets.org
LES ATELIERS DE LA TERRE
(VIe GLOBAL CONFERENCE)
26-27 et 28/09/2011
Evian, France
Les Ateliers de la Terre,
auxquels s’associe SUEZ
ENVIRONNEMENT,
constituent un cercle de
réflexion indépendant voué à
l’analyse des défis émergents
en matière de développement
durable.
Cette VIE Global Conference
s’organisera autour du thème
suivant : quelles révolutions
pour gouverner ensemble un
monde vulnérable ?
w www.planetworkshops.org
C’est dans l’air… Rendez-vousSur la Toile
Vous pouvez nous retrouver sur : w Blog : www.waterblog.suez-environnement.comw YouTube : www.youtube.com/user/SUEZenvironnementw Twitter : http://twitter.com/#!/suezenv
© D
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N°7 - JUIN 2011 45REPÈRES_
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CHARLES MOORE / CAPITAINEw
_VU PAR
8e CONTINENT
BIENVENUE SUR LE
SUEZ ENVIRONNEMENT MAGAZINE46
Club Med_Poste 2 - lundi 6 juin 2011 15:20:06
SUEZ07_FR_046047.indd 46 06/06/11 15:20:17
presque jour pour jour après Christophe
Colomb, j’ai moi aussi abordé un Mundus
Novus… Mais celui-ci n’avait rien de paradi-
siaque. J’ai d’ailleurs appelé cette zone du Pacifi que Nord, « la plaque
de déchets du Pacifi que Nord » (The Great Pacifi c Garbage Patch1). Je
l’ai découverte en 1997, à l’occasion d’une régate à laquelle je parti-
cipais entre Hawaï et Los Angeles. Il m’a fallu une semaine, à bord
de mon catamaran, pour traverser cet immense dépotoir… Deux ans
plus tard, j’organisais une expédition dans la zone pour effectuer des
prélèvements et comprendre la nature de cette pollution. Avec mon
équipe, nous avons mis en évidence que la plaque, formée de déchets
plastiques en tous genres, avoisinait les 3 millions de kilomètres car-
rés, soit six fois la superfi cie de la France !
Grâce aux travaux de ma fondation (Marine Research Fundation
Algalita), nous savons aujourd’hui que ces fragments de gobelets,
bouteilles, brosses à dents et autres jouets s’agglutinent sous la
force d’un courant circulaire marqué dans cette partie du Pacifi que.
Cette « soupe » contient près de 1 million de particules de plastique
par kilomètre carré. L’essentiel des fragments se situe à quelques
dizaines de centimètres sous l’eau et les plus fi ns coulent jusqu’à
environ 20 mètres, affectant l’ensemble de la faune et de la fl ore
marines. Dans ce « vortex de polymères », 35 % des poissons ont
des granulés plastiques dans leurs entrailles et on estime que plus
de 100 000 albatros en sont déjà morts !
Cette pollution est un marqueur indéniable de la démence de notre
système consumériste. Le continent d’ordures s’est lentement formé
depuis les années 1950, période à laquelle la société de consomma-
tion s’est développée, marquée notamment par l’arrivée massive du
plastique et de ses dérivés dans notre vie quotidienne. Ma fondation
ne rêve pas d’une opération de nettoyage géante. Impossible. Nous
nous efforçons d’informer le public, notamment les jeunes du monde
entier, à qui nous demandons de changer leurs modes de vie. Cinq
autres plaques de déchets ont déjà été identifi ées sur les mers du
globe, notamment dans l’océan Indien et dans l’Atlantique. La nature
peut se régénérer, mais il faut lui laisser une chance en limitant la
production de plastique et en accentuant le recyclage. L’enjeu se situe
plus particulièrement en Asie, dont les détritus alimentent l’essentiel
de la plaque Pacifi que. La Chine doit opter pour un développement
écologique et raisonné.
À mon niveau, j’ai créé une petite ferme en Californie. En bon
locavore, je cultive tomates, oignons et pêches, que je distribue dans
ma collectivité. J’y invite des chercheurs, des étudiants et tous ceux
qui luttent contre les dérèglements environnementaux. C’est une
initiative qui, je l’espère, inspirera mes visiteurs en leur montrant
que nous pouvons nous satisfaire de fruits frais sans emballages ou
même nous passer d’ananas brésiliens à Noël.
1 Terme inventé par l’océanographe américain Curtis Ebbesmeyer.
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Pour en savoir plus :w www.algalita.orgw www.5imdc.org
Le capitaine Charles Moore est d’abord un marin au long cours. Avec plus de 100 000 miles parcourus sur les océans, ce défenseur des milieux marins consacre aujourd’hui l’essentiel de son temps à leur protection. Fondateur en 1994 de Algalita Marine Research Foundation, il alerte régulièrement gouvernements et institutions sur les conséquences de la pollution plastique dans les océans. Sa découverte en 1997 de « la plaque de déchets du Pacifique Nord », lui a permis d’incarner cette urgence. En 2007, ses études ont également influencé la législation californienne réglementant les rejets de granulés plastiques dans l’environnement (Nurdle Bill).
Les cas d’ingestion de déchets plastique concernent 111 espèces d’oiseaux marins sur 312. Les déchets plastiques représentent entre 60 et 80 % du total des déchets marins.
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N°7 - JUIN 2011 47
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Collecter Trier Valoriser
Aider à mieux trier pour mieux recycler. Optimiser l’efficacité des collectes. Réduire les nuisances urbaines. Préserver la biodiversité. SITA innove constamment en privilégiant des solutions de collecte durable plus économes en énergies, plus sobres en émissions de CO2, plus performantes au plan environnemental, économique et social. Qu’il s’agisse d’optimiser la collecte en porte à porte ou en point d’apport volontaire, de mieux gérer les déchèteries, de mettre en place la tarification incitative, de développer des solutions de tri, de valorisation et d'élimination… SITA, propose des réponses sur-mesure et des engagements clairs et lisibles pour aider les collectivités à atteindre leurs objectifs de développement durable. SITA agit aujourd’hui pour transformer l’avenir.
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