STANDARD 5 : Gestion de l’information

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[1] STANDARD 5 : Gestion de l’information [2] Dans le contexte des interventions humanitaires, il y a quatre grandes catégories d'information sur la Protection de l’enfance (PEIH) à gérer : 1) [3] Informations sur les activités de protection de l'enfance et sur l'aspect global de l'intervention humanitaire. 2) [4]Informations sur la situation des enfants dans un contexte donné, dont les facteurs de risque spécifiques et les schémas de violation des droits de l'enfant. (Voir Standard 6 : Suivi de la protection de l'enfance) 3) [5]Produire des « savoirs » sur la situation d'urgence et soutenir des mécanismes de coordination permettant de prendre des décisions stratégiques en toute connaissance de cause. Il faut pour cela utiliser les données recueillies dans les groupes / secteurs, entre groupes/ secteurs et plus généralement dans la communauté humanitaire. 4) [6]Informations surun enfant en particulier. (Voir Standard 15 : Gestion des dossiers). Note à l'intention des évaluateurs Cette version préliminaire est une version actualisée des Standards minimums pour la Protection de l'Enfance de 2012. Ceci est une traduction approximative et non éditée du standard aux fins de consultations. Il contient des erreurs grammaticales et de vocabulaire. Ceux-ci seront fixés dans la version finale du standard. Veuillez garder à l'esprit qu'il s'agit ici de standards.Il ne s'agit pas ici de directives de programmation.Les standards représentent l’essentiel de ce qui doit être respecté au minimum dans un domaine spécifique des activités de protection de l’enfance dans l'intervention humanitaire. Les praticiens trouveront dans les documents d'orientation cités en bibliographie des informations sur la manière de parvenir à respecter les standards. Veuillez noter que cette version devra être considérablement révisée afin de ne pas dépasser la longueur actuelle. À la lecture du présent document, veuillez considérer les critères suivants : est-ce utile pour les praticiens ? La formulation est-elle claire et facile à comprendre ? Ces standards correspondent-ils aux meilleures pratiques et aux faits connus ? Quels points ne sont pas indispensables et peuvent être supprimés ? Est-ce qu'ils sont bien présentés comme standards ou ressemblent-ils plutôt à des directives ? Comment communiquer des commentaires sur ce projet : Veuillez utiliser le formulaire de retour d'informations ci-joint. Merci de votre concours à l'amélioration des Standards minimums pour la protection de l'enfance !

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[1]STANDARD 5 : Gestion de l’information

[2] Dans le contexte des interventions humanitaires, il y a quatre grandes catégories d'information sur la

Protection de l’enfance (PEIH) à gérer :

1) [3] Informations sur les activités de protection de l'enfance et sur l'aspect global de l'intervention

humanitaire.

2) [4]Informations sur la situation des enfants dans un contexte donné, dont les facteurs de risque

spécifiques et les schémas de violation des droits de l'enfant. (Voir Standard 6 : Suivi de la

protection de l'enfance)

3) [5]Produire des « savoirs » sur la situation d'urgence et soutenir des mécanismes de coordination

permettant de prendre des décisions stratégiques en toute connaissance de cause. Il faut pour

cela utiliser les données recueillies dans les groupes / secteurs, entre groupes/ secteurs et plus

généralement dans la communauté humanitaire.

4) [6]Informations surun enfant en particulier. (Voir Standard 15 : Gestion des dossiers).

Note à l'intention des évaluateurs

Cette version préliminaire est une version actualisée des Standards minimums pour la Protection de

l'Enfance de 2012.

Ceci est une traduction approximative et non éditée du standard aux fins de consultations. Il

contient des erreurs grammaticales et de vocabulaire. Ceux-ci seront fixés dans la version finale du

standard.

Veuillez garder à l'esprit qu'il s'agit ici de standards.Il ne s'agit pas ici de directives de

programmation.Les standards représentent l’essentiel de ce qui doit être respecté au minimum

dans un domaine spécifique des activités de protection de l’enfance dans l'intervention

humanitaire. Les praticiens trouveront dans les documents d'orientation cités en bibliographie des

informations sur la manière de parvenir à respecter les standards.

Veuillez noter que cette version devra être considérablement révisée afin de ne pas dépasser la

longueur actuelle.

À la lecture du présent document, veuillez considérer les critères suivants : est-ce utile pour les

praticiens ? La formulation est-elle claire et facile à comprendre ? Ces standards correspondent-ils

aux meilleures pratiques et aux faits connus ? Quels points ne sont pas indispensables et peuvent

être supprimés ? Est-ce qu'ils sont bien présentés comme standards ou ressemblent-ils plutôt à des

directives ?

Comment communiquer des commentaires sur ce projet : Veuillez utiliser le formulaire de retour d'informations ci-joint.

Merci de votre concours à l'amélioration des Standards minimums pour la protection de l'enfance !

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[7] Ces catégories d’informations sont anonymisées, regroupées, traitées, analysées et résumées, puis partagées afin d'être prises en compte dans les stratégies de programmation et les décisions visant la protection des enfants.[8] Lorsque c'est justifié, et dans le respect des protocoles de protection des données et de partage de l’information, les informations sont à partager avec les intervenants compétents, afin de renforcer la coordination, notamment pour éclairer la prise de décision stratégique et le plaidoyer.[9] Ce standard n'a pas pour objet de remplacer les outils et les formations existants de gestion de l’information, mais de présenter les standards de gestion de l’information sous l'angle de la protection de l’enfance. [10]Le cycle de gestion de l'information comporte plusieurs étapes, résumées pour ce document d'orientation en trois étapes principales : Collecte des données et planification ; Traitement et analyse des données ; Diffusion de l'information. [11]

STANDARD [12] Les informations à jour nécessaires pour des stratégies efficaces de protection de l'enfance, pour la

programmation et le suivi sont collectées, traitées/ analysées et diffusées, dans le respect des

protocoles de confidentialité, de protection des données et de partage de l’information, conformément

au principe « ne pas nuire » et à l’intérêt supérieur des enfants.

Actions cruciales

Collecte des données et planification

5.1 [13] En collaboration avec d’autres travailleurs humanitaires, développer, adapter et traduire des

outils et des procédures normalisés de gestion de l'information fondés sur les systèmes nationaux ou

autres en place pour la gestion de l'information (par exemple, systèmes de gestion des informations sur

les dossiers, outils d'évaluation et de suivi de situation [tels que violence contre les enfants et suivi des

incidents graves touchant les droits de l’enfant]; outils de suivi des interventions permettant de

contrôler à mesure la couverture et la qualité des interventions de protection de l’enfance ; formations

liées à la gestion de l’information ; protocoles de protection des données et de partage de

l’information).

5.2 [14] Assurer une utilisation efficace des outils de collecte des données (et une meilleure qualité des

données ), y compris des outils de suivi des interventions.

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5.3 [15]Avec le groupe compétent de coordination de la protection de l'enfance, identifier les besoins de

données convenus et rassembler les données, historiques comme récentes, sur les principaux sujets de

préoccupation concernant la protection de l'enfance, y compris les données sur les groupes à risque

dans le contexte, et établir une valeur de référence inter-agences pour un ensemble convenu de sujets

prioritaires en la matière (p. ex. préoccupations concernant les autres possibilités de prise en charge des

enfants, le bien-être des enfants, les pires formes de travail des enfants et les violations graves des

droits des enfants, etc.) (voir les standards 4 et 15).

5.4 [16]Toujours veiller à ventiler la collecte et l'analyse des données au moins selon le sexe, l'âge et

l'incapacité. Lorsqu'on étudie les scénarios, il convient donc de planifier en fonction des retombées

possibles des crises.

5.5 [17] Mettre à disposition des systèmes numériques fiables (assortis de conditions d’utilisation claires

sur la confidentialité), qui soient faciles à manier et à comprendre, adossés aux capacités techniques

nécessaires pour perfectionner les processus centraux de gestion de l'information.

5,6 [18]Lorsqu'il est probable que les mouvements de population soient transfrontaliers, envisager la

nécessité d'une harmonisation régionale et transnationale des systèmes de gestion de l'information

dans les mesures de préparation.

5.7 [19] En collaboration avec les groupes de coordination de protection de l'enfance et les autres

intervenants humanitaires compétents, élaborer ou adapter des outils permettant de surveiller et

d'analyser les tendances/problèmes de protection de l'enfance et les interventions, dont le suivi de la

situation, l'examen des données secondaires, le suivi des interventions, et d'autres outils permettant de

suivre les progrès, les besoins et les lacunes (à partir de données ventilées selon l'âge, le sexe et

l'incapacité), conformément à un échéancier convenu.

5.8 [20] Lorsque c'est possible, utiliser des plateformes en ligne interactives permettant l'analyse croisée

des données, afin d’améliorer la fonction d’analyse des lacunes.

Traitement et analyse des données

5.9 [21] Consacrer des ressources au renforcement des capacités d'analyse des données du personnel,

des partenaires et des coordonnateurs locaux .

Diffusion de l'information

5.10 22] Veiller à faire regrouper, analyser et partager les informations à l'échelle de la population avec

tous les intervenants compétents, dont la communauté et les enfants le cas échéant. [23] L'existence

d'un système permettant d'informer en retour ceux qui ont fourni des informations - et la population

touchée - renforce la redevabilité, et aide l'équipe de coordination à s'acquitter de sa fonction de

plaidoyer.

Mesures

INDICATEUR CIBLE REMARQUES

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Notes d'orientation

5.1 Désagrégation

[32]Désagréger les indicateurs par sexe, âge et handicap chaque fois que l'on compte le nombre ou le

pourcentage d'enfants, afin d'avoir des données sur la façon dont un risque ou un programme affecte

(ou non) différemment les enfants. [33]Le sexe, l'âge et le handicap sont des déterminants universels

présents dans n'importe quelle population. [34]Des facteurs supplémentaires peuvent également être

pertinents dans votre contexte.

5.2 Recueil de données

[35]Erreurs communes à éviter :

[36]Collecte des données «pertinentes » : les informations - y compris les données personnelles

identifiables et les données biométriques - ne doivent pas être collectées à moins que

l'utilisation, la spécificité et la profondeur soient clairement définies et que le consentement /

assentiment informé soit obtenu.

[37]Utiliser une terminologie discriminatoire ou victimisante qui contribue à stigmatiser les

enfants à risque.

5.1.[24]Nombre d'opérations pour lesquelles des outils

convenus inter-agences sont actuellement utilisés :

évaluation ou suivi de la situation, "qui, quoi, où, quand"

et gestion des dossiers

3/3

(1) [30]

Il peut y avoir lieu de

moduler, certaines agences ne

souhaitant pas s'occuper de

gestion des dossiers

(2) [31]

Une démarche éthique

concernant l’information à

l’échelle de la population est à

définir au niveau du pays, mais

peut inclure le respect de

principes tels que : « ne pas

nuire », intérêt supérieur de

l’enfant, confidentialité des

informations, etc.

5.2. [25]Pourcentage du personnel de l'agence membre

interrogé qui peut exprimer sa connaissance de la

procédure de partage de l'information lors de la gestion

des cas

100 %

5.3.[26]Pourcentage de collecteurs de données qui ont été

formés pendant au moins une journée avant de

commencer à recueillir des informations

100 %

5.4. [27]Pourcentage de collecteurs de données qui

peuvent citer au moins cinq principes éthiques devant

être suivis lors du recueil de données

80 %

5.5.[28]Pourcentage des propositions de projets de PP

étudiés dans le cadre de la réponse d'urgence qui

démontrent des liens critiques avec les informations

recueillies au cours de l'/ des évaluation/s

interorganisations

80 %

5.6.[29]Pourcentage d'enfants, de parents ou de soignants

interrogés qui se souviennent d'avoir donné un

consentement éclairé avant les entretiens

90 %

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[38]Utiliser des indicateurs complexes ou des indicateurs qui ne sont pas significativement

alignés sur les livrables mesurés.

[39]Recueillir des données quand on ne sait pas comment l'information sera finalement utilisée.

[40]Recueillir des données de manière non coordonnée, conduisant à la duplication. [41]Par

exemple, avoir des délais différents entre les organismes d'intervention pour la communication

des données, ce qui entraînera des retards dans les données, donc une analyse incohérente

[comparant les performances des organisations à un moment donné, alors que leurs données

ne se réfèrent pas au même calendrier] ; ou en utilisant différents ensembles de désagrégation

d'âge de différentes sources pour une analyse commune.

[42] Recueillir, mais ne pas analyser les données. Par exemple, en n’établissant pas de seuils

pour comprendre les tendances sur plusieurs mois ou années et en les suivant de façon

régulière et de manière ventilée.

5.3 Traitement des données et analyse

[43] Éviter le double comptage lors de la compilation des données sur la réponse du partenaire. [44] Cela

pourrait s’appliquer à la même intervention et/ou à travers des interventions signalées comme un

soutien psychosocial et la recherche des familles ainsi que le regroupement familial. [45]Assurez-vous

que les aspects programmatiques sont clairement analysés. Ne pas utiliser les informations sans d’abord

nettoyer / traiter et trianguler avec les parties prenantes concernées et des données rapportées

antérieurement.

4. Diffusion de l'information

[46]Les données ne doivent pas être généralisées de façon inappropriée (par exemple, «100 enfants

touchés par la crise», mais plutôt «60 filles et 40 garçons touchés par la crise» ou inclure des

pourcentages de garçons / filles dans le chiffre global). [47]L'utilisation différée ou la non-utilisation de

l'information, et ne pas fournir de rétroaction à ceux qui l'ont fourni sont des cas de figure à éviter. [48]

Fournir une rétroaction est essentielle pour avoir un « cycle vertueux » efficace. [49] Tenir compte du

contexte local lors de l’interprétation des données (par exemple les niveaux élevés du travail des

enfants peuvent être une indication que les enfants sont essentiels à la subsistance/survie de la famille).

5.5 Rôle des gestionnaires de l'information près la coordination interoganisations

[50] La gestion de l’information est un élément essentiel des fonctions de coordination et grâce à une

approche de partenariat entre le gestionnaire de l’information et le coordonnateur de la protection

enfant / point focal coordination sont (51) Dans la plupart des interventions d'urgence, le rôle de la

gestion de l'information est intégré au sein du groupe de coordination de la protection de l'enfance et

de la grande structure humanitaire.[52] Le groupe de coordination de la protection de l'enfance pilote

les processus de gestion de l'information pour l'ensemble du sous-secteur de protection de l'enfance,

tout en assurant les liens avec d’autres secteurs (pour l’intégration de la protection de l'enfance). [53] , Il

est chargé de coordonner avec les parties prenantes au développement ou l’adaptation des outils

normalisés et des procédures tels que : lesoutils de suivi et les moyens d'actionsliés à la situation en

cours ; les modes opératoires normalisés ou la protection des données et les protocoles de partage de

l'information ; les formes de gestion des cas interinstitutions ; les modules de formation standard ; la

création du groupe de travail conjoint d’évaluation ; les lignes directrices sur le partage des résultats de

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l’évaluation ; et les orientations sur la manière dont les besoins des populations touchées doivent être

traitée=s. [54] De tels outils doivent être adaptés au contexte et doivent prendre en considération toutes

les organisations en opération dans un endroit donné ainsi que leur mandat respectif.

Les références

[55] Se référer au cycle de gestion des informations OCHA :

https://www.humanitarianresponse.info/fr/applications/tools/category/im-cycle

[56] Gestion de l’information et le contexte humanitaire : http://cpwg.net/wp-

content/uploads/sites/2/2014/07/OCHA-What-IM-Guidelines-ENG.pdf

(57)<CICR (2009, révision à paraître). Normes professionnelles relatives au travail de Protection

(Chapitre 5 : gestion des informations sensibles de Protection)

[58] www.CPIMS.org

[59] www.cpaor.net

[60] https://alliancecpha.org/

[61] Global Protection Cluster PIM : https://pim.guide/

<[62] Groupe de travail de gestion

d’informations :https://www.humanitarianresponse.info/fr/applications/tools/category/inform

ation-management-working-group

[63] UNICEF/groupe Module Washington sur le fonctionnement de l'enfant

UNICEF (2017) Inclure les enfants handicapés dans l’action humanitaire : protection de

l’enfance : http://training.unicef.org/disability/emergencies/protection.html

[65] Règles d’Inclusion humanitaires pour les personnes âgées et les personnes handicapées.

https://humanity-inclusion.org.uk/en/news/new-humanitarian-standards-launched-for-

inclusion-of-older-people-and-people-with-disabilities