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16 - Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001 Photo Philippe FORNAIRON Départements où se déroulent des actions de surveillance. Par Yvan TARIEL Bilan 2000 ESPÈCES couples contrôlés jeunes à l’envol surveillants journées/homme Aigle royal 110 49 41 444 Aigle de Bonelli 25 19 17 733 Balbuzard pêcheur 36 49 32 540 Busards 1 548 2 193 316 2 951 Elanion blanc 4 2 12 5 Faucon crécerellette 60 98 2 80 Faucon pèlerin 356 525 168 1 007 Gypaète barbu 35 13 50 350 Vautour percnoptère 63 50 64 152 Total 2 237 2 998 702 6 262 out le monde a entendu parler de l’Erika et de l’extraordinaire mouvement de so- lidarité qui l’a entouré. En chiffres, cela re- présente 10 000 journées de travail par des bénévoles. Et bien ? chaque année, un mou- vement similaire en faveur des rapaces a lieu dans un parfait anonymat médiatique, c’est la surveillance des aires de rapaces mena- cés. Là aussi, les chiffres sont parlants : de- puis plus de 10 ans, entre 6 000 et 10 000 journées/homme selon les années, y sont consacrées. Les espèces nichant en falaise ou dans les arbres (les aigles, le balbuzard, les faucons, les vautours ou l’élanion blanc) nécessitent d’une surveillance permanente à un simple suivi selon les menaces et les risques qui pèsent sur chaque nid. Dans ces cas, le bé- névole observe de loin et n’intervient que si cela s’avère nécessaire. Pour les trois espè- ces de busards, cendré, St-Martin et des ro- seaux, la situation est très différente. Ils ni- chent au sol et souvent dans les cultures où leurs nichées sont directement menacées par les engins agricoles (moissonneuses…). Dans ce cas, il faut déjà trouver les nids, car cha- que année les oiseaux changent d’emplace- ment, puis si nécessaire intervenir, soit en déplaçant le nid dans un champ voisin, soit auprès de l’agriculteur pour laisser un carré non moissonné, soit pendant la moisson en enlevant la nichée et en la replaçant juste après au même endroit. Pour l'année 2000, les événements les plus marquants sont la découverte d’un nouveau couple d’aigle de Bonelli par Luc Brun et celle de deux couples de gypaète barbu en Corse. Pour ces deux espèces, il s’agit bien de dé- couverte de sites de nidification occupés de- puis déjà plusieurs années et non pas d’ins- tallation de nouveaux oiseaux. On notera aussi la spectaculaire remontée des effectifs du faucon crécerellette : 60 couples en 2001 contre 39 en 2000. Enfin, le statut du vau- tour percnoptère reste toujours fragile. La surveillance aura, cette année encore, grandement participé à la sauvegarde des rapaces menacés et apporté son lot de con- naissances sur les espèces et les menaces qui pèsent sur elles. Que tous les bénévoles qui, de près ou de loin, contribuent à la surveillance des aires de rapaces menacés en soient chaleureu- sement remerciés. T

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16 - Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001

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Départements où se déroulentdes actions de surveillance.

Par Yvan TARIEL

Bilan 2000ESPÈCES couples contrôlés jeunes à l’envol surveillants journées/homme

Aigle royal 110 49 41 444Aigle de Bonelli 25 19 17 733Balbuzard pêcheur 36 49 32 540Busards 1 548 2 193 316 2 951Elanion blanc 4 2 12 5Faucon crécerellette 60 98 2 80Faucon pèlerin 356 525 168 1 007Gypaète barbu 35 13 50 350Vautour percnoptère 63 50 64 152

Total 2 237 2 998 702 6 262

out le monde a entendu parler de l’Erikaet de l’extraordinaire mouvement de so-

lidarité qui l’a entouré. En chiffres, cela re-présente 10 000 journées de travail par desbénévoles. Et bien ? chaque année, un mou-vement similaire en faveur des rapaces a lieudans un parfait anonymat médiatique, c’estla surveillance des aires de rapaces mena-cés. Là aussi, les chiffres sont parlants : de-puis plus de 10 ans, entre 6 000 et 10 000journées/homme selon les années, y sontconsacrées.Les espèces nichant en falaise ou dans lesarbres (les aigles, le balbuzard, les faucons,les vautours ou l’élanion blanc) nécessitentd’une surveillance permanente à un simplesuivi selon les menaces et les risques quipèsent sur chaque nid. Dans ces cas, le bé-névole observe de loin et n’intervient que sicela s’avère nécessaire. Pour les trois espè-ces de busards, cendré, St-Martin et des ro-seaux, la situation est très différente. Ils ni-chent au sol et souvent dans les cultures oùleurs nichées sont directement menacées parles engins agricoles (moissonneuses…). Dansce cas, il faut déjà trouver les nids, car cha-que année les oiseaux changent d’emplace-ment, puis si nécessaire intervenir, soit endéplaçant le nid dans un champ voisin, soitauprès de l’agriculteur pour laisser un carrénon moissonné, soit pendant la moisson enenlevant la nichée et en la replaçant justeaprès au même endroit.Pour l'année 2000, les événements les plusmarquants sont la découverte d’un nouveau

couple d’aigle de Bonelli par Luc Brun et cellede deux couples de gypaète barbu en Corse.Pour ces deux espèces, il s’agit bien de dé-couverte de sites de nidification occupés de-puis déjà plusieurs années et non pas d’ins-tallation de nouveaux oiseaux. On noteraaussi la spectaculaire remontée des effectifsdu faucon crécerellette : 60 couples en 2001contre 39 en 2000. Enfin, le statut du vau-tour percnoptère reste toujours fragile.La surveillance aura, cette année encore,grandement participé à la sauvegarde desrapaces menacés et apporté son lot de con-naissances sur les espèces et les menacesqui pèsent sur elles.Que tous les bénévoles qui, de près ou deloin, contribuent à la surveillance des airesde rapaces menacés en soient chaleureu-sement remerciés.

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Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001 - 17

REGIONS couples jeunes surveillants journées/contrôlés à l’envol homme

Ardèche 0 0 0 0Grands Causses 1 0Hérault - Gard 2 2 2 47Drôme 1 1 1PACA 8 9 1Total sud-est 12 12 4 47Pays Basque 15 7 75Béarn-Barétous 20 16Hautes-Pyrénées hors Parc 6 5Hautes-Pyrénées Parc 3 4Ariège 4 3 30Haute-Garonne 3 3Total Pyrénées 51 38 60 105Total 63 50 64 152

Surveillance

VAUTOUR PERCNOPTÈRE

BILAN SURVEILLANCE DU VAUTOUR PERCNOPTÈRE - 2000

SUD-EST

ARDÈCHEIl n’y a toujours pas de couple ni mêmed’oiseau cantonné dans le département.Des individus ont été observés : ils corres-pondent en début de saison à des errati-ques, puis aux représentants d’un couplevenant du Gard à la recherche de nourri-ture. Trois enclos de nourrissage sont ap-provisionnés par le SIGARN (réserve natu-relle) et le CORA. Ces sites favorisent pro-bablement la fréquentation de l’espèce surle département et ont pour objectif de per-mettre le retour d’un couple.Coordination : Michel MURE (CORA 07)

GRANDS CAUSSESLa première observation sur un site de re-production date du 21 mars avec la pré-sence d’un adulte. Puis un couple est re-péré et s’installe dans une cavité déjà con-voitée l’année précédente… L’incubation aété notée à partir du 20 avril, mais l’échecde la reproduction est constaté au momentde l’éclosion. La présence d’un second cou-ple reste à confirmer.

Coordination : Bertrand ELIOTOUT &Philippe LECUYER (Mission Fir-LPO

Grands Causses)

GARD ET HÉRAULTDans le département de l’Hérault, un cou-ple s’est formé tardivement sur le dernier

site occupé : une jeune femelle dans sa4ème année provenant des premiersoiseaux bagués dans le Lubéron est arrivéesur le site un mois après le mâle. Malgréde nombreux accouplements, aucune re-production n’a été constatée. Dans le Gard,il semble qu’il n’y ait plus qu’un couple can-tonné. Ce dernier a produit 2 jeunes à l’en-vol, tous deux bagués au nid. Un de cesjeunes a été récupéré affaibli le 15 septem-bre 2000 à Choum (région d’Atar en Mau-ritanie). La surveillance a été assurée sur lesite gardois.

Coordination Gard/Hérault :Guillaume FRECHET (GRIVE)

Suivi / Surveillance Gard :René NOZERAND (ONCFS SDG30)/GRIVE

Suivi Hérault : GRIVE

PACA ET DRÔMEPour l’ensemble du sud-est de la France, cetteannée 2000 est marquée par le premier re-tour au nid d’oiseaux bagués en 1997 (cesont les premiers indices de philopatrie quenous ayons notés). Dans les Alpes de Haute-Provence, l’un des vautours percnoptères ob-servés sur les charniers à vautours fauves dansle Verdon est un individu du Lubéron baguéet équipé d’une balise Argos (il a été vu éga-lement dans le cirque de Navacelles, dansl’Hérault).Dans le Vaucluse, exceptionnellement, 1 cou-ple très lié aux charniers est arrivé très tôtsur site (4-5 mars) et s’est reproduit fin marsavec 1 jeune à l’envol fin juin. Un jeune en-

volé fin août a été retrouvé quelques kilo-mètres plus au sud dans la vallée de la Du-rance où il s’est abîmé sous une ligne THT.Dans la Drôme, nous avons assisté à la pre-mière nidification réussie depuis plus de 20ans. Le couple est installé dans le Nyonsais,à proximité immédiate de vautours fauves.

Coordination : Max GALLARDO(PNR du Luberon)

PYRÉNÉES

SynthèseSuite à une volonté partagée d’améliorer no-tre connaissance du vautour percnoptère surle versant nord des Pyrénées, des structuresassociatives et institutionnelles ont décidé dejoindre leurs efforts, de mettre en communleur savoir-faire, d’optimiser les méthodes desuivi... en clair, davantage coordonner les ex-périences, les méthodologies et les résultats dusuivi de la reproduction de cette espèce, pourune meilleure connaissance de la situation bio-logique (répartition, biologie, phénologie, suc-cès reproducteur...) ainsi que sa protection.En 2000, 61 sites ont été prospectés et/ou sui-vis sur l’ensemble du versant nord de la chaînepyrénéenne. 51 couples sont cantonnés.Ce premier bilan apparaîtra donc forcémentimparfait. Il initie et concrétise la mise en œuvred’une coordination nord-pyrénéenne à ce jourcomposée des organismes suivants : LPO (Dé-légation Aquitaine Groupe Pyrénées-Atlanti-ques et Mission Fir ), Nature-Midi-Pyrénées etses différents groupes départementaux, ParcNational des Pyrénées et SAIAK.

Erick KOBIERZYCKI (LPO 64)

BÉARNPour la zone Béarn-Barétous, la LPO et le PNPyrénées ont contrôlé 13 sites ; 11 couplessont cantonnés ; 10 couples reproducteurs. Ily a eu 10 jeunes à l’envol.

Coordination : Erick KOBIERZYCKI(LPO 64), C. Arthur (PN Pyrénées)

ARIÈGE ET HAUTE-GARONNELe couple de Tarascon a été présent sur lesite. Nous avons vu l’accouplement, maisaucun indice de nidification. Il a peut-êtreété perturbé par la présence d’un deuxièmecouple vu sur ce site. Nous avons aussi notéla présence d’un couple au nord-ouest deFoix, avec accouplement sans suite. Enfin,nous pouvons signaler la présence de 2 in-dividus près de l’aéroport de Pamiers.

Coordination : Denis ROUSSEAU etStéphane FIOLET (Nature Midi-Pyrénées)

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18 - Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001

Surveillance

GYPAÈTE BARBU

n 2000, on compte 123 couplesde gypaètes barbus pour toute

l’Europe. Dans les Pyrénées espagno-les 82 territoires sont occupés dont72 par des couples reproducteurs (R.Heredia) et dans les Pyrénées fran-çaises 23 dont au moins 19 reproduc-teurs. Dans les Alpes, deux couplesse trouvent en France (un en Haute-Savoie et un en Savoie), deux en Ita-lie et un est en train de se former enAutriche (fondation Conservation ofBlack Vulture, LPO, Aster et Parcnational de la Vanoise). En Corse, 10couples sont recensés (PNR Corse).Enfin, en Grèce, et d’après l’équipeen charge du programme LIFE grec,il ne resterait plus de couple sur lecontinent. La Crête, qui abritait en-core 10 couples en 1998, n’en comp-terait plus que 4 en l’an 2000 ! Cescouples ont élevé deux jeunes. En-tre 1997 et 2000, au moins 5 gypaè-tes ont été abattus en Crète dont undernièrement (empoisonné puiscapturé et massacré par un bergerd’après les articles parus dans lapresse locale). La situation en Crèteest désespérée bien qu’il existe unparc national où des actions de sau-vegarde seraient relativement faci-les à mettre en œuvre (Natural His-tories Museum Crète).

Martine RAZIN (Mission Fir-LPO)

ALPESLe couple de Haute-Savoie a élevé 1 jeuneavec succès, pour la 4e année consécutive,mais pas le trio de Savoie (qui a couvé).Sur l’ensemble de l’arc alpin, 2 autres cou-ples ont élevé 2 jeunes en Italie, et 1 cou-ple serait en train de se former en Autri-che.

(FCBV, LPO, APEGE, et PNV)Coordination : Céline CLEMENTE

(Mission Fir-LPO)

CORSELe suivi de la population a été réalisé dansle cadre du programme LIFE "Conservationdu gypaète barbu Corse". Il a permis detrouver 2 nouveaux couples, sans douteprésents depuis de nombreuses années.Sur les 10 territoires occupés, il a été comp-tabilisé 9 pontes, 4 naissances, et 2 jeunesont finalement pris leur envol. La compo-sition des couples est la suivante : 7 sontconstitués de 2 adultes, 2 de 1 adulte et 1subadulte, ainsi qu’un trio formé par 3 adul-tes.

Coordination :Jean-François SEGUIN

et José TORRE(PNR de Corse)

PYRÉNÉESLa productivité en2000 est d’environ 0,5jeune par couple, aulieu de 0,3 les annéesprécédentes : une ex-cellente année pour la

reproduction des gypaètes nord-pyrénéens.23 couples (22 couples et 1 trio) sont re-censés en l’an 2000. Au moins 20 couplesont été contrôlés, dont 19 reproducteurs.16 pontes au minimum ont été déposéeset 10 jeunes ont pris leur envol.Pyrénées Orientales : pas d’indice de re-production du couple.Ariège : 1 couple a élevé 1 jeune. Le se-cond couple ne semble pas avoir élevé dejeune avec succès ; bien que l’aire n’ait pasété localisée, il est probable que ce couplea tenté de nicher (forts indices) ; le résultatde la reproduction du troisième couple estinconnu.Haute-Garonne : le couple a chargé uneaire mais n’a pas élevé de jeune (pas d’in-dice de ponte).Hautes-Pyrénées : 8 couples ont produit 5jeunes ; 1 couple n’a pu être localisé maisn’a probablement pas élevé de jeune avecsuccès.Pyrénées-Atlantiques : 4 jeunes ont prisleur envol pour 9 couples.

Martine RAZIN (Mission Fir-LPO)

REGION couples jeunes à surveillants journées/contrôlés l’envol homme

Alpes 2 1Corse 10 2Pyrénées 23 10 50 350

Total 35 13 50 350

BILAN SURVEILLANCE DU GYPAÈTE BARBU - 2000

E

Photo Christophe COTON

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Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001 - 19

AIGLE ROYAL

Surveillance

REGIONS couples jeunes à surveillants journées/contrôlés l’envol homme

Haute-Savoie 28 16 27 201Savoie 5 1 1 45Isère 29 11 10 125Massif jurassien 1 0Ariège 18Aude 16 13 2 50Bouches-du-Rhône 1 1 0 0

TOTAL 110 49 41 444

MASSIF ALPIN

Haute-Savoie34 territoires sont situés sur les Alpes, et 1sur le Jura.Le suivi est moins complet cette année. Surles 35 territoires recensés, 1 est inoccupéet 6 non contrôlés mais habituellementoccupés. Sur les 28 sites contrôlés et occu-pés, 26 le sont par deux adultes, 1 paradulte et 1 femelle immature, et 1 couplequi a évolué dans le temps depuis mâleadulte/femelle subadulte, puis 2 subadulteset enfin femelle subadulte/mâle immature !16 couples ont vu éclore au moins 19 pous-sins, 3 sont morts au nid, dont 2 de la mêmenichée. Au total 16 jeunes s’envolent. Unseul couple a produit 2 jeunes.Malgré tout, les nombreux problèmes dedérangement ne semblent pas mettre endanger la population.

Coordination : Jean-Pierre MATERAC(LPO Haute-Savoie)

Savoie5 couples ont pu être observés, principale-ment sur le massif des Bauges. Un seul deces couples a pondu et mené 1 jeune à l’en-vol : il faut d’ailleurs noter que le site dereproduction est en Haute-Savoie, alors quele territoire est en Savoie.

Coordination : Stéphane Vincent(CORA Savoie)

IsèreLes résultats sont certains pour 21 des 29couples recensés : 2 n’ont pas pondu, 19ont couvé mais 9 seulement (43 %) réus-sissent leur reproduction, donnant 11 jeu-nes à l’envol (2x2 j, 7x1j). Depuis 1979, cesont au total 154 aiglons qui se sont envo-lés dans le département (entre 6 et 14 se-lon les années). Seulement 35 % des cou-ples réussissent leur reproduction. Cinqnouvelles aires ont été découvertes en2000, ce qui porte à 118 le nombre totalconnu en Isère. Parmi les 5 couples déran-gés par le vol libre, 2 ont échoué (absenced’éclosion), 2 n’ont pas pondu et 1 seul (lemoins perturbé) a réussi à mener 1 jeunejusqu’à l’envol.

Coordination : Bernard DRILLAT(CORA Isère)

Bouches-du-RhôneLa reproduction du seul couple du dépar-tement a réussi. Cette nouvelle est très ré-confortante, car la dernière reproductiondatait de 1993 (bien que des adultes aienttoujours été observés sur le site).

Coordination : Patrice VAN OYE(Maison Forestière de la Castellane).

MASSIF DU JURA

Dans le Jura, nous n’avons observé qu’unseul couple, formé d’un adulte et d’un in-dividu immature, qui a pondu et couvé,mais n’a pu, malheureusement, ameneraucun poussin jusqu’à l’envol.

Coordination :Jacques MICHEL (FRIR - Mission Fir-LPO),Jean-Pierre MATERAC (LPO Haute-Savoie)

PYRÉNÉES

AriègeCette année, nous avons mis l’accent surl’actualisation des données pour l’inventairerapaces, au détriment du suivi. Nous fe-rons de même en 2001. Une bonne nou-velle : un 18ème site vient d’être découverten Ariège. A première vue, ce couple neniche que sur des arbres.

Coordination :Patrice CANIOT (Nature Midi-Pyrénées)

AudeSur les 16 couples que nous avons surveillés,12 ont vu éclore au moins 1 poussin : 11couples ont mené à bien l’élevage de 1jeune jusqu’à l’envol, et 1 a permis l’envolde 2 jeunes aigles.Nous avons par ailleurs remarqué que pour2 couples, les femelles, adultes en 99, ontété remplacées par des immatures. Dans lemême temps, "accident" lamentable, unefemelle a été trouvée morte amputée desdeux serres, selon toute probabilité à caused’un piège à poteau.

Coordination :Jean-Louis GOAR (Mission Fir-LPO)

Pyrénées-OrientalesLa population observée d’aigles royaux esten légère augmentation. Nous avions noté9 couples dans les Pyrénées-Orientales en1999, nous en avons contrôlé 12 en 2000,sur 14 sites connus par nous. 11 de ces cou-ples se sont reproduits (avec au moins 1poussin éclos) et ont amené 7 jeunes à l’en-vol (1 jeune par aire).

Coordination :Jean-Pierre POMPIDOR (GOR)

BILAN SURVEILLANCE DE L’AIGLE ROYAL - 2000

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20 - Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001

Surveillance

AIGLE DE BONELLI

Bilan général25 sites ont été occupés par des couplesdont un ancien site recolonisé. Pour 2d’entre eux, l’un des partenaires étaitimmature. Sur ces 25 couples, 20 ontpondu, mais il n’y a eu d’éclosions quepour 12 d’entre eux. Heureusement, 19poussins sont nés et se sont envolés, soit0,76 envol par couple cantonné et 0,95envol par couple pondeur, ce qui se si-tue dans les données moyennes de pro-ductivité de l’espèce. 16 des 19 poussinsont été bagués.Le fait que tous les poussins nés se soientenvolés doit être mis à l’actif du traite-ment contre la trichomonose dont ils ontbénéficié.Les échecs observés en cours de couvai-son sur 8 couples mettent en évidenceun problème crucial : les «surveillants»préparent presque tous un Brevet deTechnicien Agricole (Gestion et Protec-tion de la Nature) et leur stage débutefin mars, c’est-à-dire en fin de couvai-son ou début d’éclosion, après la pé-riode la plus sensible (incubation / dé-but d’élevage). 12 œufs non éclos ont étérécupérés pour analyse, le dérangementpouvant être à l’origine de ces nom-breux échecs.

Coordination : Collectif Bonelli(CEEP, CORA, GRIVE, Mission Fir LPO)

ARDÈCHESur les 2 couples, un seul a pondu. Aucuneéclosion n’aura lieu, sans que l’on puissedéterminer la cause des échecs. Après ré-cupération des 2 œufs, une première ana-lyse par Alain MARMASSE (CEEP) a permisde mettre en évidence la mort des 2 em-bryons. Les œufs étaient donc fécondés,mais il y a eu un problème pendant la cou-vaison (abandon prolongé du couveur dûsoit à un dérangement soit à un manquede nourriture, on ne sait pas au juste quelleest la bonne hypothèse).En 2001, un effort doit être fait pour assu-rer une surveillance en février et mars (pro-jet généralisé au sein du Collectif Bonelli).

Coordination :Michel MURE (CORA Ardèche)

LANGUEDOC-ROUSSILLONSur les 10 sites occupés (couple catalan in-clus), 7 couples ont pondu. Pour 4 couples,il y a eu éclosion, 6 jeunes se sont envolés.Pour 3 couples, il y a eu échec en coursd’incubation.Coordination : Rozen MORVAN (GRIVE),René NOZERAND (ONCFS SDG 30), PNR

Haut-Languedoc, LPO Aude, GOR.

PACAEn Provence, 13 sites sont occupés, 12 cou-ples ont pondu et 4 échecs interviennentpendant la couvaison. 13 poussins se sontenvolés des 8 nichées restantes. Aucunemortalité entre l’éclosion et l’envol cetteannée. Les couples se répartissent entre lesBouches-du-Rhône (11 couples), le Vau-cluse (1 couple) et le Var (1 couple).Coordination : Nolween PIERRE (CEEP)

BILAN SURVEILLANCE DE L’AIGLE DE BONELLI - 2000

REGIONS Sites Sites Jeunes Surveillants Journées/contrôlés occupés à l’envol homme

Ardèche 2 2 0 2 50Languedoc-Roussillon 15 10 6 11 483PACA 16 13 13 4 200

TOTAL 33 25 19 17 733

LPO Alsace - 18 rue du 22 novembre - 67000 STRASBOURGTél. : 03 88 22 07 35 – Fax. : 03 88 22 91 28-Email : [email protected]

Il est organisé par la LPO Alsace les 28 et 29septembre 2002 à Strasbourg.

Pour participer, tenir un stand ou faire unecommunication, contacter la LPO Alsace

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Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001 - 21

Surveillance

BUSARDS

Départements concernéspar la surveillance des busards

RÉGION ALSACE

Bas-Rhin et Haut-RhinLa situation s’aggrave encore pour le bu-sard des roseaux en Alsace. Le printemps apourtant vu la présence de 6 couples enplaine. Un seul a mené à bien sa nidifica-tion, avec 1 jeune à l’envol. Deux couplesn’ont pu nicher suite aux hautes eaux dansle grand Ried. Un couple s’est installé dansune roselière, mais des travaux réalisés àproximité ne lui ont pas permis de nicher.Seule bonne nouvelle de l’année : la con-firmation d’une nidification d’un couple debusards cendrés dans la Hardt, avec l’en-vol de 2 jeunes grâce à l’intervention del’association Sauvegarde Faune Sauvage.

Coordination : Sébastien DIDIER(LPO Alsace)

RÉGION AQUITAINE

GirondeEn 2000, nous avons enregistré de bellespontes pour le busard cendré, mais une re-production catastrophique, faute de nourri-ture disponible et à cause du mauvais tempsà une période critique pour les jeunes (50jeunes pour 34 couples). Cela se retrouvechez le busard des roseaux. Pour le busardSaint-Martin, il semble que la situation soitidentique, mais l’échantillon suivi est faible(19 jeunes pour 19 couples) ! Cette année,nous avons eu une fauche inattendue sur unephragmitaie (zone de roseaux), ainsi qu’uneautre probablement due à des fins photo-graphiques. D’autres échecs ont été occasion-nés par des prédations.

Coordination : Marie-FrançoiseCANEVET (LPO Aquitaine)

DordogneDeux couples de busards cendrés ont étérepérés sur une parcelle. Un nid a été trouvé

(avec 1 poussin). Après prise de contactavec l’agriculteur, nous avons procédé aumarquage du nid et à l’installation d’unenclos avant la moisson : 1 jeune, sauvé, aété vu en vol fin juillet. L’agriculteur a ac-cepté l’intervention, mais n’a pas apportéson aide. Il ne voulait pas de contraintes. Ils’était engagé à dire quand auraient lieules moissons mais ne l’a pas fait.

Coordination : Y. LENGLET (SEPANSODordogne)

RÉGION BOURGOGNE

NièvreHeureusement, la météo a beaucoup re-tardé les moissons de juillet et nous avonspu localiser 9 nids de busards cendrés avec25 jeunes à l’envol, dont 18 seraient vrai-semblablement morts sans notre interven-tion. La nidification du busard Saint-Martinrestera pour nous une interrogation, caraucun nid ne fut localisé ou même soup-çonné, et les observations furent rares. Lamentalité agricole face aux busards évoluelentement, mais ces derniers semblentmieux perçus. Alors, courage !

Coordination :Jean-Michel CHAMBON et Franck

DESJARDINS (SOBA Nature Nièvre)

RÉGION AUVERGNE

Haute-LoireQuant aux conditions climatiques, nousavons l’impression qu’elles posent pro-blème chaque année. Le printemps excel-lent a favorisé la pousse de l’herbe : lesbusards se sont installés en masse dans lesray-grass, luzernes et prairies naturelles,alors que leur protection dans ce milieu estimpossible. Le mois de juin caniculaire etdes orages violents ont mis par terre certai-nes zones de culture et détruit quelquesnichées. Le froid et des gelées en juillet ontpu avoir un impact sur les nichées.Dans le secteur de Brioude, le nombre decouples cantonnés au printemps est plusimportant qu’en 1999 : 32 contre 24 quiont mené 32 jeunes à l’envol. Vers Loudes,pour la première fois en Haute-Loire, unnid de busards Saint-Martin a été trouvédans des blés.Cette année, nous avons fait un très gros ef-fort pour sauver les nids dans les ray grass,luzernes et prairies naturelles, et avons eusurtout des échecs. Cela nous amène à pen-ser qu’il ne faut utiliser que la technique des4 piquets matérialisant un grand carré (pasde volière et surtout pas 1 seul piquet). Nousavons utilisé pour la première fois en répul-sif du goudron d’os, qui s’est avéré efficace.Coordination : Christine BRUNON (LPO).

Saône-et-LoireTrès bonne année pour le busard cendré ;le secteur de suivi habituel donne 15 cou-ples (précédent record de 14 en 1993) et10 autres pour le reste du département, cequi fait un total de 25 couples nicheurs. Aumoins 43 jeunes volants observés et 47bagues posées. Notons qu’un seul coupleétait dans l’orge, 18 dans le blé, 3 en plan-tation, 1 en landes et 2 dans le foin (les 2ont échoué). Pour les interventions, 5 grilla-ges posés, 1 nid avec déplacement et uneévacuation en centre de soins. Le nombred’observations d’immatures a été très élevé,et, fait rarissime, un individu mélanique aété observé à deux reprises. Les pluies dejuillet ont sauvé de nombreuses nichées.Pour le busard Saint-Martin, on observe unelégère baisse du nombre de couples nichanten coupes forestières (2 couples donnent 6jeunes). Baisse également du nombre decouples de busards des roseaux ; 6 sontnicheurs (4 résultats inconnus, 1 échec et 1réussite avec 2 jeunes volants). Le fait quecertains étangs soient utilisés à l’arrivée des

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22 - Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001

Surveillance

BUSARDS

rapaces ne peut être la seule explication àcette baisse des effectifs ; l’espèce est àsurveiller.

Coordination : Sylvain COEUR etHugues BILLAY (AOMSL)

RÉGION BRETAGNE

Montagnes NoiresLa pression d’observation a été insuffisantepour connaître de manière exhaustive la si-tuation des 3 espèces de busards dans lesMontagnes Noires. Sur les 5 nids de bu-sards cendrés que nous avons pu repérer,11 juvéniles au minimum se sont envolés,ce qui constitue une remarquable produc-tivité pour cette population isolée et pré-caire. De fait, 1 mâle bigame et 2 femellesse sont reproduits sur la même parcelle en1999 et 2000.Aucune reproduction de busards Saint-Martin ou de busards des roseaux n’a étéconstatée. En hiver, les busards Saint-Martinont régulièrement fréquenté les 2 dortoirshabituels. L’existence d’un troisième dortoirde petite taille, suspectée l’an passé, seconfirme.

Coordination : Xavier GREMILLET(Mission Fir-LPO)

MorbihanLes 20 couples repérés de busards Saint-Martin ont produit 99 jeunes à l’envol, dont14 grâce à intervention. Pour 2 couples debusards cendrés, nous avons compté 4 jeu-nes à l’envol, et sur les 3 couples de bu-sards des roseaux, 6 jeunes à l’envol.En 2000, l’accumulation de dégâts occa-sionnés par les sangliers, et les conditionsmétéo déplorables des mois de mai et juinont réduit immanquablement la reproduc-tion. Avec la météo désastreuse, pas demicro-mammifères au mois de juin, d’oùune forte mortalité et des échecs à la ponte.Quelques pontes de remplacement fin juinont permis à quelques couples d’amener àl’envol 2 nichées de 5 oiseaux. Avec l’ex-périence, les contacts sont plus faciles etplus efficaces, surtout avec les entrepreneursforestiers.

Coordination : Pascal LE ROC’H(Muséum, Mission Fir-LPO), ONC.

RÉGION CENTRE

nombre de ces couples se sont volatilisésen cours de saison. La raison en est la mé-téo particulièrement catastrophique : desbourrasques pluvieuses ont tué ou provo-qué la mort de 9 jeunes de 20 à 31-33jours et favorisé la prédation en découvrantlargement les nids. Les grands «gagnants»de cette saison 2000 ont été les poussinsqui ont profité de la protection des femel-les lors des grosses intempéries. Cependant,bien sûr, ces jeunes n’ont pu s’envoler quegrâce aux interventions. D’autre part, lamoisson particulièrement précoce des or-ges a provoqué la destruction de 2 nids.Enfin, sur cette zone, 2 nichées de busardsSaint-Martin plus avancées se sont envo-lées naturellement : 3 et 2 jeunes.Dans notre zone «2» de 2 000 hectares, oùsont passés les busards ? Le résumé pour-rait s’en tenir à cette constatation. Alorsqu’en 1999, 11 nids avaient été localisés,la zone cette année n’aura accueilli qu’unseul couple de busards cendrés… ! dont lanichée a été sauvée grâce à une interven-tion, et un couple de busards Saint-Martindont le nid a été prédaté. Pourquoi cettedésaffection quasi totale, même s’il est vraique la population de busards cendrés seréduisait d’année en année depuis 4 ans ?Outre ces préoccupations devenues routi-nières en 20 ans de surveillance, les pro-blèmes furent de 3 ordres cette année : lamétéo dévastatrice, la désertion (!?) desbusards sur la zone «2» et la moisson pré-coce de l’orge.

Coordination : Christian DARON(Nature 18)

Eure-et-LoirUn couple de busards cendrés et un couplede busards des roseaux ont été observésaux environs de Voves durant environ 2mois (juin–juillet), mais aucun nid n’a étérepéré. Nous avons eu une discussion avecun chasseur qui avoue que ses collègues etlui-même ne se gênent pas pour tirer surles rapaces (buses et busards) qui soi-di-sant détruisent leurs perdrix.

Coordination : Robert et VincentMALAUSA (Mission Fir-LPO)

Loir-et-Cher (Petite Beauce)Zone surveillée : 80 000 hectares environ.L’équipe busards s’est résumée à deux per-sonnes. 76 jeunes busards Saint-Martins’envolent de 45 nids repérés. Cette année,un seul agriculteur a été contacté pour lesauvetage de deux poussins. Le contact aété excellent. Pour le busard cendré, fai-blement représenté, 10 jeunes sont volantspour 5 couples recensés.

Coordination : François BOURDIN(SEPN Loir-et-Cher)

RÉGION CHAMPAGNE-ARDENNE

AubeSur 130 couples de busards cendrés, nousarrivons à 257 jeunes à l’envol, dont 99grâce à intervention. 103 couples de bu-sards Saint-Martin ont élevés 184 jeuneset l’unique couple de busards des roseauxa produit 2 jeunes grâce à intervention.Bilan général :La surface couverte concerne presque toutel’Aube, très peu la Marne, un peu plus laHaute-Marne, mais encore moins les Ar-dennes.Nous avons pu surveiller un peu plus decouples qu’en 99 (185 couples de busardscendré, 121 couples de busards Saint-Martin et 11 couples de busards des ro-seaux), et aussi plus de jeunes à l’envol (298busards cendrés, 219 busards Saint-Martinet 18 busards des roseaux). Mais ces chif-fres cachent une réelle fragilité de la sur-veillance et de la protection de ces espècesdans la région. Les milieux ne sont plus as-sez riches pour fournir une nourriture suffi-sante aux oiseaux de la plaine. Nous atten-dons sans trop y croire une bonne année àcampagnols pour régénérer les populationsde rapaces (toutes espèces confondues).Sur le terrain, nous avons peu de contactsavec les agriculteurs, et uniquement si né-cessaire (pose de grillage, déplacementsnon réalisables). Néanmoins, 2 agriculteursprospectent leur secteur propre et nousavons eu 3 appels d’agriculteurs. Trois plain-tes ont été déposées pour destruction vo-lontaire.

Coordination : Jean-Luc BOURRIOUX,LPO Champagne-Ardenne, Nature

Haute-Marne, Renard.

RÉGION FRANCHE-COMTÉCherDans une première zone de 13 000 hecta-res, on a repéré 18 couples cantonnés et 2probables. Malheureusement, un certain

Indre-et-LoireEn région Centre, et particulièrement en In-dre-et-Loire, le busard a très mauvaise ré-putation auprès des chasseurs. Malgré tousnos efforts, il s’avère difficile de mener unesurveillance des rapaces des plaines sansnous faire agresser continuellement.

Coordination : LPO Touraine

DoubsLes 2 couples de busards cendrés n’ont pasréussi à amener de poussin à l’envol. Issus

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Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001 - 23

BUSARDS

Surveillance

des 5 couples de busards Saint-Martin re-pérés, 9 jeunes se sont envolés.Pour la première fois sur ce secteur, 1 nidi-fication est observée en milieu céréalier. Unjeune busard bagué par mes soins a étéretrouvé truffé de plombs au mois de sep-tembre.

Coordination : Philippe POMMIER(Mission Fir-LPO)

Haute-SaôneCouples de busards cendrés : 2 ; nids trou-vés : 2 ; jeunes à l’envol : 8, grâce à inter-vention.Couples de busards Saint-Martin : 2 ; nidtrouvé : 1 ; jeunes à l’envol : 3, grâce àintervention.Le partenariat fructueux FRIR/ONF se pour-suit avec une véritable prise en compte del’espèce dans la gestion des milieux fores-tiers et notamment la poursuite des forma-tions dispensées par le FRIR à destinationdes personnels ONF.

Coordination : Franck VIGNERON(FRIR/ONF)

ÎLE-DE-FRANCE

Seine-et-MarneLe département totalise 15 couples de bu-sards cendrés qui ont donné 25 jeunes àl’envol, dont 6 grâce à intervention ; 34couples de busards Saint-Martin et 62 jeu-nes à l’envol, dont 18 grâce à intervention.Et seulement 1 couple de busards des ro-seaux, avec 2 jeunes à l’envol.5 nichées (12 jeunes et 4 œufs) prélevéesà partir du 9 juillet ont été remises au cen-tre de soins de Chevêche 77.

Coordination : Joël SAVRY (ASMSN)

leur nichée fin mai dans la première vaguede froid et d’humidité. Il est possible aussique des couples aient niché en prairie etperdu leur nid dans les fauches. Pour fairesuite, à la mi-juillet, nous avons essuyé dela pluie, des orages violents et longs, dufroid. Il y a eu énormément de blé versé etde nids prédatés.Faut-il grillager systématiquement tous lesnids trouvés, y compris dans le blé, au dé-triment éventuel d’une prospection pluspoussée dans l’orge ? Indéniablement, desnichées auraient pu être sauvées si nousétions intervenus plus systématiquementdans le blé.

Coordination : Sylvie ADIBA(LPO Lorraine-Nancy)

RÉGION MIDI-PYRÉNÉES

Sud du Tarnet du Tarn-et-GaronnePour les 25 couples de busards cendrésconnus, nous comptons 14 nids trouvés,dont 5 avec intervention, 3 nids détruits,et 15 jeunes à l’envol, dont 4 grâce à in-tervention.En tout début de saison, 2 sites ont étédétruits : une jachère et un champ de ray-grass. Ce sont 5 couples cantonnés dontplusieurs avaient commencé la ponte, quiont disparu de la zone. On pense avoir re-trouvé 2 couples à quelques kilomètres delà. Autres problèmes rencontrés : 2 nidsont fait l’objet d’une dégradation. 4 jeu-nes ont été retrouvés écrasés (certainementpar un acte de malveillance) alors que lesnids étaient clôturés. Malgré de gros ef-forts de prospection, le bilan est faible carpas mal de destructions de sites oud’oiseaux ont eu lieu. Pour les années àvenir, nous allons travailler à la mise enplace de jachères adaptées dans les sec-teurs à busards cendrés.

Coordination : Gwenaël DESMORTIERet Sylvain FREMAUX

(Nature Midi-Pyrénées)

TarnIl n’y a eu aucun suivi particulier cette an-née. Les prospections menées en 2000 dansle cadre de l’enquête rapaces laissent àpenser que la reproduction des busardscendrés a été mauvaise ; le fait est en par-tie imputable aux périodes pluvieuses, deplusieurs jours d’affilée, de ce printemps.

Coordination :Christophe MAUREL (LPO Tarn)

RÉGION BASSE-NORMANDIE

Manche – CalvadosFaisant suite à une année 1999 exception-nelle, 2000 s’avère être la deuxièmemeilleure année depuis 1991 pour le bu-sard des roseaux sur le Parc Régional Natu-rel du Cotentin et du Bessin : 12 couplesont produit au moins 24 jeunes à l’envol.La reproduction s’est passée globalementsans problème grâce aux intempéries dedébut d’été qui ont retardé la fauche desparcelles de baldingères Phalaris arundi-nacea dans lesquelles sont situés la majo-rité des nids. Une seule destruction partielleest à déplorer : 3 jeunes (sur 4) détruits parla faucheuse malgré notre interventionauprès de l’exploitant.Avec 5 couples et 13 jeunes à l’envol, l’an-née 2000 est la meilleure depuis 1991 surle PNR pour le busard cendré : il n’y a euaucun problème de fauche car ces nidsétaient situés sur une réserve du GONm (2nids) et sur la réserve naturelle de laSangsurière (3 nids).

Coordination : Alain CHARTIER(GONm)

RÉGION HAUTE-NORMANDIE

Seine-MaritimeLa population de busards cendrés est sta-ble : nous avons vu un premier cas de nidi-fication dans le blé, sans intervention né-cessaire. Sinon, elle niche dans l’orge (es-courgeon).Les busards Saint-Martin ont aussi une po-pulation stable. Une meilleure couverturedu terrain nous a permis de recenser unnombre croissant de couples, qui nichentexclusivement dans les plantations et taillisforestiers. Les busards Saint-Martin élèvent3 à 4 jeunes par nichée, les busards cen-drés en moyenne 2 et parfois 3 jeunes parnichée. 1 nichée très tardive de busardscendrés dans l’escourgeon a tout de mêmeabouti à un échec par prédation malgré ledéplacement du nid dans le blé.

Coordination : J.-L. BIGORNE (GONm)

RÉGION LORRAINE

En résumé, le nombre de jeunes à l’envol(177 pour 115 couples) est faible, ce quiest dû pour beaucoup aux intempéries.Dans l’ensemble, nous n’avons pas eu deproblème avec le monde agricole, à par lespoints noirs habituels. Pas de difficultés nonplus avec les chasseurs qui sont méfiantsmais ouverts au dialogue. Les problèmesrencontrés sur le terrain sont dus à un dé-but de saison très chaud et humide qui apermis un développement très rapide descultures. Les moissons de l’orge sont inter-venues avec 10 à 12 jours d’avance. Uncertain nombre de couples ont dû perdre

RÉGION PAYS-DE-LA-LOIRE

Maine-et-LoireCette année, nous avons eu beaucoup deprédations et quelques couples ont refuséles déplacement de nids (même de courte

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Surveillance

BUSARDS

distance, 50 à 80 m). Nous pensons qu’ilfaut mettre ce comportement inhabituelpour le busard cendré en relation avec lemanque de proies.Au total, 61 couples de busards cendrés ontété localisés dans les plaines agricoles dusud-est du département. 52 nids ont ététrouvés, ils contenaient 148 œufs. Malheu-reusement, le manque de nourriture (peude campagnols, mais beaucoup de gran-des sauterelles vertes ont été retrouvés dansles analyses de pelotes) et l’installation tar-dive des couples liée aux pluies importan-tes de début mai allaient réduire les chan-ces de survie des poussins. 48 jeunes ontdû être protégés (déplacement des nids,transfert au centre de soins de ChristianPACTEAU), pour un total de 71 jeunes quis’envoleront. Une femelle est contrôlée ni-cheuse pour la seconde année consécutiveà Montreuil-Bellay, alors qu’elle avait étébaguée nicheuse par l’un d’entre nous en1997 dans la Marne (392 km). Une "vieille"femelle, née en 1991, niche (sans succès)sur son lieu de naissance, avec un "jeunot"âgé de 2 ans.

Coordination : Thierry PRINTEMPS etFranck NOEL (LPO Anjou)

Vendée - Marais BretonLes 19 couples de busards cendrés recen-sés ont produit 46 jeunes à l’envol, dont11 grâce à intervention. Mais pour les 4couples de busards des roseaux, pas dejeune.La configuration des parcelles labourablesen Marais Breton confère un caractère par-ticulier aux missions de sauvetage : les par-celles ont une largeur maximale de 30 m.Elles sont systématiquement bordées de ri-goles ou de fossés. Ceci permet de repérerles nids assez facilement et de les protégeren les déplaçant à des distances restreintes(moins de 15 m). Cette technique a étésystématiquement utilisée lorsque cela étaitnécessaire. Seuls 2 nids ont été reconsti-tués à leur emplacement d’origine, et tous2 ont échoué. Les jeunes morts suite audéplacement du nid (5 poussins sur 16)l’ont été lorsqu’ils se sont trouvés à décou-vert : la rigole à sec dans laquelle ils avaientété déplacés n’était pas assez large et lavégétation qui s’y développe pas assez

dense pour assurer la sécurité de la nichée.Tous les poussins déplacés dans des fossésou rigoles assez larges (de plus d’1 m), avecsouvent des halophytes, se sont envolés.

Coordination : Perrine DULAC(LPO Marais Breton )

Vendée - Ile de NoirmoutierSur 20 couples de busards cendrés et 19nids trouvés, nous avons compté 30 jeunesà l’envol, dont 3 grâce à intervention. L’uni-que couple de busards des roseaux n’a pasproduit de jeune.Pour la première année de surveillance as-surée par la LPO, Jean-Paul CORMIER nousa été d’un grand secours. Nous avons étéconfrontés à des problèmes de fauche pré-coce, et à des parcelles de terrain très mor-celées, d’où la difficulté d’identifier le pro-priétaire et le ou les exploitants.

Coordination : Jean-ChristopheLEMESLE (LPO Noirmoutier)

en septembre). Bien entendu, nous n’avonspas été maîtres du scénario…

Coordination : Christian PACTEAU(EPERVIER-ASTUR, Mission Fir-LPO)

Vendée - Marais Poitevin oriental28 couples de busards cendrés ont mené25 jeunes à l’envol, dont 17 grâce à inter-vention.Au mois de mai, nous avons effectué denombreuses localisations d’aires, mais il ya eu une notable disparition des aires enjuin, sans que l’on en connaisse la cause. Ya-t-il eu des problèmes d’alimentation ?Trop peu de campagnols ? Les moissons ontété récoltées légèrement en retard par rap-port à la date habituelle. Dans la plainecéréalière de Layon à Benet, au sud-est dela Vendée, les surveillants ont rencontré unebonne coopération de la part des agricul-teurs.

Coordination : Christian GONIN (LPOVendée)

RÉGION PICARDIE

Aisne 1, Oise, SommeLes 22 couples recensés de busards cendrésont élevé 21 jeunes jusqu’à l’envol, et 25couples de busards Saint-Martin ont mené23 jeunes à l’envol.Après un important travail de prospection endébut de saison et de préparation et/ou dedéplacement de nids, sont arrivées les mauvai-ses conditions météorologiques de juillet.Les moissons, qui s’annonçaient précoces,ont finalement eu lieu très tardivementaprès une longue période de froid et depluie en juillet.

Coordinateurs : Laurent GAVORY,Christophe HOSTEN (Picardie Nature)

Vendée - Marais Poitevin occidentalUne très faible population de campagnolset un printemps froid ont retardé la repro-duction et réduit de 50 % la populationnicheuse. Le centre de soins a élevé à luiseul 51 poussins soit 19 de plus qu’il nes’en est émancipé naturellement (32) dansle Marais Poitevin. Le financement desopérations est manifestement "un peujuste" et demande à être réévalué.A un printemps froid a succédé un débutd’été froid et pluvieux retardant les mois-sons, ce qui est souvent favorable aux bu-sards dans la mesure où ils bénéficient d’un"sursis" supplémentaire : de nombreux jeu-nes sont prêts à l’envol avant l’heure fati-dique. Mais ce ne fut pas le cas général,en raison même des retards de nidifica-tion de nombre des couples. C’est ce quiexplique, en partie, le fort pourcentaged’oiseaux élevés au centre de soins UNCSVendée dont je suis aussi responsable. Si18 des 50 poussins à l’envol, élevés aucentre de soins, proviennent du MaraisPoitevin, le centre a dû faire face à un ap-port extérieur considérable puisque 33 jeu-nes en provenance des départements li-mitrophes ou non sont venus s’ajouter aux18 jeunes locaux (Plaine Vendée, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Maine-et-Loire,Vienne, Mayenne) pour y être élevés, lesdéparts vers les terres africaines s’échelon-nant jusqu’à la mi-septembre.A noter cette année, la présence, sur deuxjours, d’une journaliste et d’un caméramanœuvrant pour l’émission E=M6 (diffusion

Aisne 2Notre surveillance se concentre sur les zo-nes cultivées, dans lesquelles les populationsde busards cendrés et Saint-Martin nous pa-raissent stables. Les 9 couples de busardscendrés repérés ont produit 24 jeunes, les-quels se sont tous envolés. A notre connais-sance, un seul couple de busards Saint-Martin a élevé 2 jeunes jusqu’à l’envol.Comme nos activités s’exercent dans la ré-gion depuis 15 ans, nous n’avons de pro-blème ni avec les agriculteurs ni avec leschasseurs. Pour l’instant, nous ne surveillonssuffisamment que le territoire près de lafrontière belge.

Coordination : Laurent LARZILLIERE(PRONAT)

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Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001 - 25

Surveillance

BUSARDS

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RÉGION POITOU-CHARENTE

Charente-Maritime(Marais de Moëze-Oléron)Couples de busards des roseaux : 22 ; nidstrouvés : 14 ; interventions sur nids : 14.Dans le cadre de l’enquête nationale surles rapaces, un effort de prospection a étéfourni sur les communes de Moëze, Saint-Nazaire en Charente, Port-des-Barques etBeaugny. 8 nids ont été suivis aux abordsde la réserve et 6 sur le Marais de Moëze,4 sur Saint-Nazaire en Charente et 4 surBeaugny (minimum). Une visite au nid aété effectuée dans chaque cas afin de pro-céder à des relevés sur les pontes et lespoussins. Les nichées ont été baguées (Pro-gramme busard des roseaux avec G.BURNELEAU). Une ponte (4 œufs) a étédéplacée en raison du risque de destruc-tion (accessibilité facile) et l’éclosion s’estdéroulée sous couveuse (Marais auxOiseaux, Oléron). Deux interventions ontété nécessaires auprès d’exploitants agri-coles pour éviter la mortalité d’une nichéelors du broyage de la parcelle. En ce quiconcerne le busard des roseaux, quelquesnidifications ont été notées cette annéedans le Marais de Moëze, mais aucune in-tervention n’a été réalisée. Cette année2000 s’est montrée particulièrement mau-vaise pour la reproduction de l’espèce (ab-sence de nourriture).

Coordination : Nicolas BOILEAU (LPORéserve de Moëze)

soit des moyennes de 0,9 jeune/couplepondeur et 2,25 jeunes/couple ayant réussileur reproduction.

Alain LEROUX (Mission Fir-LPO) etBeatriz ARROYO (CEBC/CNRS)

Charente-Maritime (Marais Poitevin)Trois nids situés sur les mizottes n’ont puêtre localisés avec précision (les mizottesou misottes sont des prés salés de la ré-serve naturelle de l’Aiguillon, où les oiseauxpeuvent nicher à l’abri, hors zones de ré-coltes). Des pluies après le 9 juillet ont re-tardé les moissons et permis l’envol denombreuses nichées. Parmi les problèmesrencontrés, 2 nids ont été détruits par lamoisson, et 3 poussins écrasés sur un nidpourtant repéré par des jalons. Un nidgrillagé a été prédaté par un renard. Autotal, sur les 31 nichées de busards cen-drés, 27 ont été visitées. 52 jeunes se sontenvolés dont 18 avec protection active. Lacollaboration avec les agriculteurs s’est avé-rée, cette année encore, très positive.Il existe dans la région 8 couples possiblesde busards Saint-Martin. Pour les busardsdes roseaux, on compte 18 couples certainset 11 couples possibles. 4 couples seule-ment de busards Saint-Martin et de busardsdes roseaux ont niché dans les céréales : iln’y a donc pas eu d’intervention.

Coordination : Claude MATARD, LoïcPETIT et Fabien MERCIER (LPO Cha-

rente-Maritime)

VienneUn total de 18 nids a été trouvé et 35 jeu-nes ont été bagués. A noter toujours la pré-sence d’un couple de busards cendrés mé-laniques dans le même secteur depuis plu-sieurs années. Les résultats de cette annéeconfirment le lien important entre la repro-duction des busards en plaine et la nourri-ture disponible.

du CORA Isère est complétée par 2 asso-ciations locales : NVS dans le nord du dé-partement et le GNVR dans l’ouest (valléedu Rhône). Deux cas de mortalité de jeu-nes par empoisonnement de proies (restesde surmulot au nid) ont été constatés.

Coordination : C. GIRAUD,D. DE SOUZA (CORA Isère)

Loire 1Temporairement à l’étranger, le coordina-teur nous fait part de la présence de bu-sards Saint-Martin, régulièrement observéspar ses proches sur la commune de Saint-Genest Malifaux, dans le département dela Loire.

Coordination : Guillaume RIVOIRARD(Mission Fir-LPO)

Loire 2Pour 6 couples repérés de busards cendrés,3 jeunes se sont envolés,grâce à interven-tion, et pour 4 couples de busards Saint-Martin, nous comptons 3 jeunes à l’envol.Dans la Loire, le réseau busards a arrêté defonctionner pendant 2 ans. Le «relancer»est difficile, et explique nos modestes ré-sultats… Beaucoup de nids ont été détruitsprécocement par l’ensilage. Dans les Montsdu Forez, un agriculteur a déplacé lui-mêmeet sauvé une nichée de 3 busards.

Coordination : Christine COUDURIER(LPO Loire)

Loire 3Les couples de busards cendrés repérés, aunombre de 8, ont mené 3 jeunes à l’envol,grâce à intervention.N’ayant passé que très peu de temps sur leterrain cette année, les résultats sont fai-bles. Le seul nid avec intervention a étésauvé par un agriculteur qui a déplacé lesjeunes (culture d’orge). Les 2 nids détruitsétaient installés dans du ray-grass et de laluzerne. Avec les agriculteurs, nous n’avonseu que peu de relations, mais elles furentbonnes. Par contre, plusieurs articles sontparus cette année dans la presse locale.

Coordination : Guillaume CONSTANT(LPO Loire)

Charente-Maritime(Marais de Rochefort)Une année très médiocre pour les busardscendrés, surtout pour ce qui concerne lenombre de couples cantonnés : pour 15couples localisés sur le même secteur habi-tuel de 183,5 km2 , 10 nids sont décou-verts avec ponte. Aucun nid n’a nécessitéune protection, le seul trouvé dans du bléayant échoué avant la moisson, et un dé-rangement non prévisible par du bétail.Les 9 nids situés dans des friches non per-turbées par l’agriculture (dont 2 coloniessur 3 sont sur des terrains en réserves d’as-sociation) ont permis l’envol de 9 jeunes.Au total, 4 couples ont produit des jeunes,

RÉGION RHÔNE-ALPES

IsèreLes 55 couples de busards cendrés repérésont produit 79 jeunes à l’envol, dont 50grâce à intervention. Pour 4 couples debusards Saint-Martin, 3 jeunes se sont en-volés.Pour la seconde année consécutive, le nom-bre de couples suivis semble en recul. Lacolonie la plus importante du secteur (jus-qu’à 12 couples certaines années), en trèsforte régression déjà l’an passé, ne s’est pasreconstituée (2 couples seulement). L’action

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26 - Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001

REGIONS DEPARTEMENTS Couples Nids Inter- Nids Jeunes Grâce à surveil- journéestrouvés ventions détruits volants inter. lants homme

ALSACE Bas Rhin & Haut Rhin 1 bc bc bc bc bc 2 bc 1 56 br br br br 1 br br 5 10

AQUITAINE Dordogne 2 bc 1 bc 1 bc bc bc 1 bc 3 7bsm bsm 0 bsm 0 bsm bsm 0 bsmbr br 0 br 0 br br 0 br

Gironde 39 bc 34 bc 2 bc bc 50 bc 7 bc8 bsm 4 bsm bsm bsm 2 bsm bsm 4 5033 br 19 br br 2 br 19 br br

AUVERGNE Haute-Loire 117 bc 79 bc 25 bc 24 bc 146 bc 42 bc 17 2351 bsm 1 bsm 0 bsm 0 bsm bsm 0 bsm

BOURGOGNE Nièvre 9 bc 9 bc 5 bc bc 25 bc 18 bc 4 280 bsm 0 bsm 0 bsm bsm 0 bsm 0 bsm

Saone-et-Loire 25 bc 25 bc 6 bc 4 bc 43 bc 12 bc10 bsm 3 bsm 0 bsm 0 bsm 6 bsm 0 bsm 13 1046 br 6 br 0 br 0 br 2 br 0 br

BRETAGNE Montagnes Noires 5 bc 5 bc 0 bc 0 bc 11 bc bc 2Morbihan 2 bc 2 bc 0 bc 0 bc 4 bc 0 bc

20 bsm 14 bsm 5 bsm 6 bsm 39 bsm 14 bsm 4 1003 br 2 br 0 br 0 br 6 br 0 br

CENTRE Cher 21 bc 19 bc 6 bc 8 bc 17 bc 15 bc 193 bsm 3 bsm bsm 1 bsm 5 bsm bsm

Eure-et-Loir 1 bc bc bc bc bc bcbsm bsm bsm bsm bsm bsm

Eure-et-Loir 2 1 bc bc bc bc bc bc 11 br br br br br br

Indre-et-Loire bc bc bc bc bc bcLoir-et-Cher 10 bc 5 bc 1 bc 5 bc 10 bc 0 bc

(petite Beauce) 74 bsm 45 bsm 1 bsm 7 bsm 76 bsm 2 bsm 2 161 br 1 br 0 br 0 br 1 br 0 br

CHAMPAGNE- Ardennes 5 bc 5 bc 2 bc 3 bc 4 bc 0 bcARDENNE Aube 130 bc 119 bc 55 bc 32 bc 265 bc 104 bc

103 bsm 80 bsm 36 bsm 20 bsm 184 bsm 76 bsm 21 2852 br 1 br 1 br 0 br 2 br 2 br

Marne 14 bc 12 bc 8 bc 5 bc 22 bc 7 bc17 bsm 13 bsm 7 bsm 3 bsm 35 bsm 16 bsm8 br 8 br 1 br 1 br 18 br 2 br

Haute-Marne 36 bc 26 bc 8 bc 15 bc 15 bc 0 bc1 bsm 0 bsm 0 bsm bsm bsm 0 bsm1 br 0 br 0 br br br 0 br

FRANCHE- Doubs 2 bc 0 bc bc bc 0 bc bcCOMTÉ 5 bsm 1 bsm bsm bsm 9 bsm bsm 1

Haute-Saône 2 bc 2 bc bc bc 8 bc bc2 bsm 1 bsm 3 bsm bsm 4 16

ILE- Seine-et-Marne 15 bc 12 bc 5 bc 2 bc 25 bc 6 bcDE-FRANCE 34 bsm 21 bsm 10 bsm 0 bsm 62 bsm 18 bsm 28 179

1 br br br br 2 br brLORRAINE 137 bc 110 bc 57 bc 36 bc 185 bc 129 bc 85 526

MIDI- Haute-Garonne et bc bc bc bc bc bcPYRENEES Ariège

Sud/ Tarn/Tarn & garonne 25 bc 14 bc 5 bc 3 bc 15 bc 4 bc 13 70BASSE- Manche - Calvados 5 bc 4 bc 0 bc 0 bc 13 bc 0 bc

NORMANDIE bsm bsm bsm bsm bsm bsm 5 3012 br 10 br 1 br 0 br 24 br 1 br

HAUTE- Seine-Maritime 3 bc 2 bc 1 bc 1 bc 2 bc 0 bcNORMANDIE 17 bsm 5 bsm 0 bsm 0 bsm 15 bsm 0 bsm 8 72

7 br br br br br brPAYS- Maine-et-Loire 61 bc 52 bc 21 bc 21 bc 71 bc 32 bc 10 80

DE-LA-LOIRE Vendée Marais Breton 19 bc 19 bc 5 bc 2 bc 46 bc 11 bc 14 br 4 br 0 br br br br

Vendée Noirmoutier 20 bc 19 bc 1 bc 6 bc 30 bc 3 bc 2 201 br 1 br br br 3 br br

V. Marais Poitevin oc. 23 bc 23 bc 8 bc 3 bc 50 bc 18 bc 5 205V. Marais Poitevin or. 28 bc 10 bc 6 bc 2 bc 25 bc 17 bc 4 150Vendée Bois de Céné br br br br br br

PICARDIE Aisne Somme & Oise 22 bc 18 bc 20 bc 4 bc 21 bc 6 bc25 bsm 11 bsm 0 bsm 0 bsm 23 bsm 0 bsm 9 77

br br br br br brAisne 9 bc bc bc bc 24 bc bc 1

1 bsm bsm bsm bsm 2 bsm bsmPOITOU- Charente-Maritime bc bc bc bc bc bc

CHARENTES Marais de Moëze 22 br 14 br br br br brCharente-Maritime 15 bc 10 bc bc bc 9 bc bc 3 28Marais de RochefortCharente-Maritime 31 bc 27 bc bc 2 bc 52 bc 18 bc

Marais Poitevin 8 bsm 0 bsm bsm bsm bsm bsm 4 8818 br 4 br 1 br br 7 br br

Deux-Sèvres 88 bc 88 bc 46 bc 8 bc 201 bc 83 bc63 bsm 63 bsm 27 bsm 8 bsm 116 bsm 56 bsm 13 2605 br 2 br 2 br 0 br 13 br 4 br

Vienne 18 bc 18 bc bc bc 35 bc bcbsm bsm bsm bsm bsm bsmbr br br br br br

RHONE-ALPES Isère 55 bc 47 bc 43 bc 8 bc 79 bc 50 bc 15 3024 bsm 2 bsm 1 bsm bsm 3 bsm bsm

LOIRE Loire 1 8 bc 1 bc 1 bc 2 bc 3 bc 3 bc 3 8Loire 2 6 bc 2 bc 1 bc 1 bc 3 bc 3 bc 6

4 bsm bsm bsm bsm 3 bsm bsmLoire 3 8 bc 8 bc 1 bc 2 bc 3 bc 3 bc

1017 bc 827 bc 340 bc 199 bc 1512 bc 594 bcTOTAL 400 bsm 267 bsm 87 bsm 45 bsm 583 bsm 182 bsm 316 2951

131 br 72 br 6 br 3 br 98 br 9 brtotal des 3 espèces 1548 1166 433 247 2193 785

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BALBUZARD PÊCHEUR

Surveillance

Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001 - 27

CENTRE

Une nichée sur 7 ou 8 est victime de pré-dateurs annuellement. La prédation est unphénomène naturel, mais peut être limitéeavec une gestion appropriée et la bonnevolonté du gérant d’un site, en suivant lesconseils de personnes compétentes. Lechoix d’un arbre et son emplacement lorsdes installations de plates-formes sont desfacteurs importants pour la productivité desbalbuzards. On suppose que des dénichagesdoivent être perpétrés sporadiquementdans des propriétés privées, où aucune sur-veillance ne peut être effectuée, pour rai-son de «tranquillité du gibier», ou à caused’une aversion généralisée à l’égard des«écolos». La solution pour avoir un meilleuraperçu du statut du balbuzard serait de fairedes prospections aériennes, rigoureusementpréparées pour être rentables. Une heurede vol coûte à un aéroclub 600 F en 2000.

Coordination : Rolf WAHL(Mission Fir-LPO et Groupe Pandion)

Le balbuzard se développe en Sologne… AChambord, le site traditionnel produit 3 jeu-nes, et 3 autres nids neufs et complets, cons-truits cette saison, correspondent à un mi-nimum de 2 couples (l’une des femelles aété marquée en 1998 en forêt d’Orléans),tandis qu’un troisième construit et parade

sans localisation du nid. Dans une propriétéprivée solognote, un couple achève son aireen août. Début juillet, des transports deproies sont enregistrés sur la vallée du Cher.

Coordination : Alain PERTHUIS (ONF)

CORSE

Malgré les problèmes de dérangement oc-casionnés par la pression humaine, la sai-son 2000 a été bonne dans l’ensemble :32 poussins à l’envol. Le fort taux de pous-sins à l’envol sur les sites les moins fréquen-tés comme le "Désert des Agriates" ou le"Cap Corse" est l’indicateur de la problé-matique de l’impact négatif de lasurfréquentation des espaces protégés. Lapolitique de construction de sites artificielsest à poursuivre car elle permettra la colo-nisation des sites littoraux que lesbalbuzards peuvent encore occuper autourde la Corse.Problèmes de proximité touristique : àmoins de 50 m des nids, les plongées pra-tiquées par les clubs sportifs perturbent lesoiseaux. De même, ceux-ci sont dérangéspar certaines compagnies de promenadesen mer dont les bateaux s’approchent tropprès des sites de nidification.

Coordination : Jean-Marie DOMINICI(PNR de Corse)

REGIONS Couples Jeunes Surveillants Journées/Contrôlés à l’envol homme

CENTRE 11 17 22 240CORSE 25 32 10 300

TOTAL 36 49 32 540

BILAN SURVEILLANCE DU BALBUZARD PÊCHEUR - 2000

Des

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28 - Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001

Surveillance

FAUCON PÈLERIN

AQUITAINE

DordogneSur les 17 sites que nous connaissons, etqui sont tous occupés par un couple, 12couples ont produit au moins 1 poussin, et31 jeunes se sont envolés.Malgré la présence de 3 nouveaux couplesnicheurs, ce nombre de jeunes à l’envol(31) est inférieur à celui de 99, où 34 jeu-nes avaient été élevés par 12 couples. Lescauses sont diverses : des couples ont pro-duit moins de jeunes que l’an passé. 2 pon-tes ont fait l’objet de prédations. Sur 2 si-tes, les femelles adultes ont disparu. Parailleurs, l’arrivée d’un couple de grands-ducs d’Europe à proximité d’un couple defaucons pèlerins nicheurs n’a pas dérangéceux-ci (3 jeunes à l’envol), qui se sontmême permis d’attaquer les hiboux ! En-fin, la très bonne collaboration avec l’O.N.C.s’est poursuivie cette année.

Coordination : Daniel RAT(LPO Aquitaine)

la presqu’île de Crozon sur le territoire duParc Naturel Régional d’Armorique. Deuxphotographes imprudents ont été verbali-sés par un garde pour non-respect de l’ar-rêté de protection de biotope. Ils se trou-vaient en face de l’aire.

Coordination : Denis FLOTE(PNR Armorique)

CHAMPAGNE-ARDENNE

ArdennesComme en 1999, 2 couples se sont repro-duits en site naturel (2 et 3 jeunes à l’en-vol). L’année 2000 se caractérise par lanouvelle occupation d’un site ancien et parl’installation d’un couple sur la plate-formeposée par l’association Symbiose sur unecheminée de la centrale nucléaire de Chooz.Deux jeunes s’envoleront de ce nouveausite de nidification.

Coordination : Jean-François CLAISSE(Mission FIR-LPO - Regroupement des

Naturalistes Ardennais (ReNArd),Symbiose

MASSIF ALPIN

IsèreLes résultats de la reproduction des fauconspèlerins en l’an 2000 dans notre départe-ment sont les suivants : sur 53 sites sur-veillés, 37 couples reproducteurs élèvent 78jeunes jusqu’à l’envol, soit une producti-vité de 2,10 jeunes par couple. Sur le site62, l’installation d’un équipement en cordenylon au-dessus de l’aire du faucon pèlerinet en pleine période de reproduction a faitéchouer la nidification. 3 nouveaux sites ontété découverts cette année en Vercors, Char-treuse et Belledonne par J.-B. STROBELl, J.-F. PRETTE, B. DRILLAT et J.-L. FREMILLON.Ces sites ont donné 15 jeunes.En 23 ans d’étude, nous avons obtenu 53sites, 482 reproductions réussies et 1008jeunes à l’aire ou en vol (soit 43 jeunes paran en moyenne). La productivité généraleest de 2,09.

Coordination : Jean-Luc FREMILLON(Mission Fir-LPO)

paremment par des adultes seuls. 25 cou-ples contrôlés sont producteurs, mais seu-lement 24 donnent 48 jeunes à l’envol. Lapopulation est toujours comprise entre 75et 80 couples. Comme d’habitude, les per-turbations les plus gênantes sont celles quiinterviennent sur les petites falaises. Lesinstallations de via ferrata (échelles de ferpour escaladeurs débutants) stérilisent lessites concernés. Un territoire a été perdu àcause de l’une de ces installations. 2 cou-ples contrôlés ne se sont pas reproduits, pro-bablement à cause du grand-duc d’Europe.

Coordination : Jean-Pierre MATERAC(LPO Haute-Savoie)

SavoieEn 2000, 18 sites de reproduction certaineont été visités au moins une fois (dont 2 enHaute-Savoie, frontalière). L’un de ces sitesétait occupé par un couple d’adultes et unefemelle adulte, 7 sites étaient occupés cha-cun par 1 couple. Sur 8 autres sites, 1 seuladulte a été observé, et il reste 4 sites surlesquels aucun oiseau n’a été vu. La repro-duction a très peu suivi : en fait, 1 couple aabandonné en cours de couvaison, et 1 seulcouple a produit 2 jeunes.Coordination : Stéphane VINCENT (CORA)

MASSIF CENTRAL

AllierAprès avoir accueilli un couple de fauconspèlerins et vu naître ses 2 poussins en 1999,l’Allier a vu se pérenniser la situation ; 2 si-tes de fréquentation sont maintenant con-nus, dont 1 a été contrôlé occupé, et par-tiellement surveillé, compte tenu de la dis-ponibilité des deux observateurs bénévoles.Cette année, c’est le couple nouvellementinstallé dans le département qui a pondu, aélevé sa couvée, et produit les 2 jeunes quise sont envolés.

BOURGOGNE

Côte-d’Or, YonneLe nombre total de jeunes à l’envol est lemême qu’en 1999, malgré une producti-vité des couples légèrement inférieure. Celaest dû à un plus grand nombre de couplesprésents et de couples ayant tenté une re-production. Deux reproductions ont étémenées à terme pour la première fois dansdes sites déjà occupés l’an passé. Le pre-mier est un site historique qui n’avait plusété réoccupé depuis les années 60, le se-cond est un site nouveau. La populationde faucons pèlerins bourguignons continuedonc à bien se porter. Sur une falaise trèsgrimpée de l’Yonne, un jeune s’est envolé,après des dérangements importants et laremise en place de la signalisation.

Coordination : Luc STRENNA(L’Aile Brisée)

BRETAGNE

FinistèreCette année, en dehors du couple nicheurdepuis 97, qui a produit 4 jeunes, un autres’est reproduit sur un site connu et a donné2 jeunes à l’envol. Ces informations pro-viennent uniquement du secteur littoral de

Haute-SavoieSur les 96 sites connus, 52 sont contrôlés,3 inoccupés, 45 occupés par 2 adultes, 1par un couple mâle immature/femelleadulte (qui ont produit 2 jeunes) et 3 ap-

Coordination : Olivier GIMEL (LPO Auvergne)

Ardèche2000 est une année record, à égalité avec1999, au niveau du nombre de sites occu-pés. Le nombre de jeunes à l’envol est fai-ble, à cause des échecs de reproduction (2)et des problèmes de suivi en fin de saison.En effet, le suivi a été assez bon en débutde saison, mais insuffisant en période d’en-vol des jeunes. Au moins 6 sites étaient

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Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001 - 29

Surveillance

FAUCON PÈLERIN

occupés par un couple. Sur les sites desannées précédentes, 1 a été déserté et 1autre semble inoccupé. Nous n’avons pasrepéré de nouveau site.

Coordination : Alain LADET(CORA 07, Ardèche Faune)

CantalSur les 36 sites connus et les 22 occupéscette année, 9 l’ont été par des couplesadultes. 7 de ces couples ont vu éclore aumoins 1 poussin. Nous avons ainsi réper-torié 17 jeunes susceptibles de s’envoler,mais comme nous avons toujours le mêmeproblème pour suivre précisément l’envol(l’impossibilité d’exercer une surveillanceà plein temps induit un suivi fractionné),nous ne pouvons garantir ce nombre dejeunes à l’envol.

Coordination : Isabelle FAUX(Espace et Recherche)

Creuse, Haute-Vienne et CorrèzeSur 27 sites que nous connaissons, 18 ontété contrôlés occupés. Nous avons surveillé15 aires à 100%, et 3 aires partiellement.6 de ces aires ont vu l’envol d’1 jeune, 5aires ont permis chacune l’envol de 2 jeu-nes, et 4 aires ont assisté à l’envol de 3jeunes faucons pèlerins.

Coordination : J-M. BIENVENU(SEPOL)

Haute-LoireSur les 7 couples adultes présents cette an-née, 4 ont pu mener à bien leur reproduc-tion. La cause principale d’échec est la pré-sence du grand-duc d'Europe : il exerce soitune concurrence pour l’occupation du site,soit une prédation sur les jeunes. Au nom-bre des problèmes rencontrés, signalons ledénichage d’un jeune (la LPO a portéplainte et une procédure est en cours).

Coordination : Arlette BONNET(LPO Auvergne)

Tarn, Tarn-et-Garonne, Aveyron Ouest,Hérault, Aude NordNos observations font état d’une bonne sta-bilité des effectifs et du nombre de jeunesà l’envol. Il existe par contre une grandedisparité dans la reproduction d’un dépar-tement à l’autre. Les résultats sont médio-cres dans le Tarn-et-Garonne, mais excel-lents dans l’Ouest Aveyron où 13 airesaménagées ou artificielles ont vu 38 jeu-nes à l’envol. Nous jouissons d’une bonnecoordination avec la garderie ONCFS del’Aveyron.Avec seulement des passages rapides surles sites, il n’est pas facile de déterminerles causes des échecs. Mais il semble quetoutes les pertes soient dues aux prédationsnaturelles des grands-ducs d’Europe et despetits carnivores.

Coordination : Jean-Marc CUGNASSE

MASSIF VOSGIEN

Sur les 78 sites contrôlés, 67 étaient occu-pés et seulement 56 par deux adultes. Fi-nalement, 40 couples se sont reproduits cequi nous donne 87 jeunes à l’envol.Nombre d’aires à 1 jeune à l’envol : 11Nombre d’aires à 2 jeunes à l’envol : 12Nombre d’aires à 3 jeunes à l’envol : 16Nombre d’aires à 4 jeunes à l’envol : 1La moyenne est de 2,17 jeunes par couplepar rapport au 2,0 de l’année dernière.

Il faut signaler 1 nouveau couple sur le Ter-ritoire de Belfort, 1 en Meurthe-et-Moselle,2 dans les Vosges et 5 dans le Bas-Rhin !Un couple s’est notamment installé sur unetour au centre ville de Strasbourg. Le nom-bre de couples est en augmentation maiségalement les échecs de reproduction (56/ 40). Trop de sites sont dérangés. Ceci doitnous conduire à poursuivre la surveillancedes sites pour réduire les dérangementsabusifs.Enfin, pour mieux coordonner les actionsconcernant des espèces qui ne connaissentpas nos frontières, la LPO Alsace travailleen coordination avec les pays voisins. Noussommes ainsi présents, entre autres, à l’as-semblée générale du AGW (ArbeitsGemeinschaft für Wanderfalkeschutz), le FIRallemand sur les espèces rupestres. Cetteassociation, qui fête ses 35 ans cette an-née, réunit à Karlsruhe, pour l’occasion,tous les spécialistes du pèlerin venant d’Al-lemagne, de Suisse et d’Autriche.

Coordination : Jean-Michel BIRLING(LPO Alsace)

NORMANDIE

Seine-Maritime, Manche, CalvadosNous assistons à une augmentation du nom-bre de couples en Seine-Maritime (ils sontenviron 20), et au maintien du site occupépar un couple dans la Manche. Un site esten voie d’occupation par une femelle dans

DE MÉNIGOUTE (Deux-Sèvres)

Secrétariat du Festival Internationaldu Film Ornithologique

Résidence La Fontaine - BP 579340 MENIGOUTE

Tél. : 05 49 69 90 09 – Fax. : 05 49 69 97 25

Email : [email protected]

Site : www.menigoute-festival. Org

DU 30 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE2001Puy-de-Dôme

La situation semble stable dans le départe-ment. Après avoir fourni une bonne repro-duction en 1999 (8 jeunes à l’envol pour 4sites occupés), le Puy-de-Dôme compte 1couple nicheur de plus, dont les 2 jeunesoiseaux se sont envolés. Au total, sur 5 cou-ples nicheurs et 3 couples producteurs, 8poussins faucons pèlerins ont grandi jus-qu’à l’envol.

Coordination : Olivier GIMEL(LPO Auvergne)

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30 - Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001

REGIONcouples jeunes surveillants journées/

contrôlés à l’envol homme

ARDENNES 4 7

AQUITAINE 17 31 4 17

BOURGOGNE 29 55 37 352

BRETAGNE 4 6 4 134

MASSIF ALPIN

Isère 43 80 20 20

Haute-Savoie 46 48 21 81

Savoie 7 2 20

MASSIF CENTRAL

Allier 1 2 2

Ardèche 6 5 1 45

Corrèze, Creuse 18 28 1 18

Puy-de-Dôme 5 8 7 25

Aude, Aveyron, Tarn

Tarn-et-Garonne 65 102 28 150

Cantal 9 17 1 78

MASSIF VOSGIEN 56 87

MASSIF JURASSIEN

NORMANDIE

Seine-Maritime 5 5

Manche 1

PACA 17 20

Ariège 15 12 24 24

TOTAL 356 525 168 1 007

Surveillance

FAUCON PÈLERIN

BILAN SURVEILLANCE DU FAUCON PÈLERIN - 2000

le Calvados : elle a été vue alarmant par 2fois en mai, à 15 jours d’intervalle (elle sem-ble seule) sur un site favorable.Coordination : Alain CHARTIER (GONm)

MASSIF PYRÉNÉEN

AriègeSur 23 sites connus, 17 ont reçu au moinsune visite et 15 ont été occupés. 10 cou-ples sur les 15 se sont reproduits, avec auminimum 12 jeunes à l’envol. Un problèmed’escalade sur un site a été résolu grâce àla bonne coopération de l’association lo-cale. D’autres sites, potentiellement déran-gés, sont à surveiller. Cette année la prio-rité a été donnée à l’inventaire rapaces-recensement des sites historiques occupéset recherche de nouveaux sites potentiels –ce qui explique qu’un suivi régulier des si-tes n’a pas pu être effectué.

Coordinateur: Lydia VILAGINES,Nature Midi-Pyrénées

PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR

La situation, plutôt bonne l’année passée,semble se pérenniser. Le seul problèmeconstaté est le dérangement dû aux loisirs,notamment la spéléologie et l’escalade. ilne s’est produit aucun abandon de site àproprement parler, mais un couple a dû sedéplacer.

Coordination : Franck DHERMAINet Nolwenn PIERRE (CEEP)

Photo Michel ROBERT

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Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001 - 31

FAUCON CRÉCERELLETTE

Surveillance

BILAN SURVEILLANCE DU FAUCON CRÉCERELLETTE - 2000

REGION couples jeunes à surveillants journées/contrôlés l’envol homme

total 60 98 2 80

PHO

TOS

P. P

ILR

D

Crau (Bouches-du-Rhône)En 2000, la légère régression du nombrede jeunes à l’envol, 98 contre 103 en 1999,est due à la prédation. 95 jeunes sont ba-gués, ce qui facilitera leur suivi. Il faut parcontre souligner une augmentation remar-quable du nombre de couples nicheurs, 60contre 39 l’année passée. Cette populationcomporte cependant une forte proportiond’oiseaux immatures nicheurs (33 % en2000, contre 13 % en 1999). Parmi les

problèmes rencontrés, les oiseaux ont étésoumis à une prédation importante de lapart des putois, et l’on déplore au moins38 jeunes prédatés avant l’envol, et 3 fe-melles adultes au nombre des victimes. Ceciexplique la moindre quantité de jeunes àl’envol, alors que davantage de couples sesont formés.

Coordination : Philippe PILARD(Mission Fir-LPO)

Pho

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hilp

pe

PILA

RD

ErratumLa photo publiéeen page 29 et 36du supplément n° 2Rapaces de France - 2000était de Nicolas GENDRE

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32 - Rapaces de France - L'OISEAU magazine - supplément n° 3 - 2001

REGIONS couples jeunes à surveillants journées/contrôlés l’envol homme

AQUITAINE 4 2 9GRANDS CAUSSES 0 0MAINE-ET-LOIRE 3 5

TOTAL 4 2 12 5

ÉLANION BLANC

BILAN SURVEILLANCE DE L'ELANION BLANC - 2000

S. Duchateau

AquitaineSur 5 sites occupés en période de nidifica-tion, 1 seule reproduction a réussi : le bilanest de seulement deux jeunes à l’envol pour4 couples. L’espèce semble particulièrementsensible aux mauvaises conditions météo.Le déplacement des couples d’une annéesur l’autre, et parfois la même année, estquelquefois difficile à suivre. La présenced’oiseaux surnuméraires ou isolés compli-que aussi la tâche.

Un des sites occupés est utilisé par desaéromodélistes, puis par des parapentistes.Contacts courtois mais le couple échoue sapremière nidification puis change de siteet échoue à nouveau à cause de la météo.Un projet de CTE, à l’initiative de la LPOAquitaine, sur plusieurs communes des Py-rénées-Atlantiques concernées par l’élanionblanc a pour objet la conservation de zo-nes de prairies (zones d’alimentation) etd’un réseau de parcelles offrant des arbresisolés ou en bosquets lâches (zones de ni-dification).

Coordination : Pascal GRISSER,Stéphanie DUCHATEAU, Éric BOUNINE

(LPO Aquitaine)

Maine-et-LoireNous avons remarqué la présence d’un cou-ple à partir du 7 novembre 1999, puis notéla disparition d’un oiseau en décembre. Lesecond adulte a été revu jusqu’en mai,avant de disparaître lui aussi.

Coordination : LPO Anjou