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WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR SQY SQY > entreprises LE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMÉRO 57 JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2009 l’invité Jean-Jacques Guittard DIRECTEUR GÉNÉRAL DE THALES OPTRONIQUE le dossier L’AÉRONAUTIQUE, FILIÈRE D’EXCELLENCE À SAINT-QUENTIN en pointe RÉUNIONS À DISTANCE : LES SOLUTIONS DE CAP-VISIO

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  • WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR

    SQYSQY>entreprisesLE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMÉRO 57 JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2009

    l’invitéJean-JacquesGuittardDIRECTEUR GÉNÉRAL DE THALESOPTRONIQUE

    le dossierL’AÉRONAUTIQUE, FILIÈRE D’EXCELLENCE À SAINT-QUENTIN

    en pointeRÉUNIONS À DISTANCE : LES SOLUTIONS DE CAP-VISIO

  • S i le magazine SQY entreprises se fait sou-vent l’écho de l’implantation denouvelles entreprises, y compris en cestemps difficiles, l’agglomération de Saint-Quen-tin-en-Yvelines n’est pas pour autantdéconnectée de la réalité économique. Nous tra-versons la crise, notre tissu économique estvivant, et même si nous parlons davantage decelles qui arrivent, d’autres entreprises partentou connaissent des difficultés. Heureusementpour l’avenir de notre territoire, la balance penche encore du bon côté. Une telle situation n’est bien sûr pas le fruit duhasard. Depuis plus de trente ans et par une trèsactive politique d’investissement, l’intercom-munalité s’appuie sur la taxe professionnellepour créer les conditions de son dynamisme éco-nomique. La construction d’équipements et lesprogrammes de logements nécessaires aux habi-tants et aux entreprises sont autant de plans derelance, créateurs de richesses et d’emplois.

    Il importe aujourd’hui de ne pas baisser notregarde, c’est pourquoi la communauté d’agglo-mération s’est résolument engagée dans degrands travaux comme le déploiement du trèshaut débit, le réaménagement de la N10, la cons-truction de la faculté de médecine et del’Observatoire du climat, mais aussi du vélo-drome, du Pôle pilote de sécurité locale (PPSL),du Centre régional de documentation pédago-gique (CRDP) et, je vous l’annonce, du futurhôtel d’agglomération, dans les anciens locauxde Hertz, à Trappes. Ces chantiers remplissent les carnets de com-mande des entreprises. En soutenant ainsil’activité, nous favorisons l’emploi et nous per-mettons à Saint-Quentin-en-Yvelines de maintenirson attractivité aux yeux des investisseurs. Cecercle vertueux représente notre véritable contri-bution à l’Opération d’intérêt national (OIN)Paris-Saclay. Notre ambition est de faire de l’ag-glomération un élément moteur de ce futur pôlemondial d’innovation et de recherche. La réussite de Paris-Saclay nous aidera à fairevivre nos pôles de compétitivité, à mutualiser larecherche et le développement pour répondreaux besoins des entreprises dans les secteursstratégiques, porteurs des emplois de demain.

    éditorial

    Le bon côtéde la balance

    Magazine édité par la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines - 2, avenue des IV-Pavés-du-Roy - BP 46 - 78185 Saint-Quentin-en-Yvelinescedex - Tél. : 01 39 44 80 80 • Directeur de la publication : Yves Macheboeuf • Directeur de la rédaction : Laurent Riéra, 01 39 44 81 03 ou [email protected] • Rédacteur en chef : Michel Bazan • Secrétaire de rédaction : Éric Karsenty • Responsable iconographique : Stéphan Joubert • Régie publicitaire :Direction de la communication de la CA, 01 39 44 81 10 • Réalisation et création couverture : O’ COMMUNICATION - 70, rue Jean Bleuzen - 92176 Vanves - 01 41 90 16 10 • Photogravure et impression : La Fertoise, 02 43 93 00 05. Ont collaboré à ce numéro : Christiène Brancier, Élisabeth Charle, Nicolas Gervais,

    Rosa Maï, Sylvain Reisser, Arnaud Thomelin. Crédits photos : Christian Lauté - photothèque SQY/CA (C. Lauté - M. Lemoine - Jean-Julien Kraemer) - Théâtre de SQY - EADS - SNECMA - THALESN° ISSN 1240-5868.Communauté d'agglomérat ion, direct ion générale de l 'aménagement et du développement - Contacts : Wi l l iam Rousseau, directeur général adjoint : + 33 (0)1 39 44 81 20 [email protected] - Elizabeth Rodrigues, chargée de mission veille économique et stratégique : + 33 (0)1 39 44 82 52 ou [email protected]. Thierry Cazes, directeurdu développement : 01 39 44 81 23 ou [email protected]

    SQY>entreprises

    En soutenant l’activité, nous favorisons l’emploi et nous permettons à Saint-Quentin-en-Yvelines de maintenir son attractivité.

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    Robert Cadalbert,Président de la communauté d’agglomération,Conseiller régional d’Ile-de-France.

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    l’actualité2e Forum de la création d’entrepriseLe 9 juin dernier à la Maison del’entreprise, de nombreux porteursde projet ont pu bénéficier de conseils d’experts. 6

    La pépinière des Merisiers sort de terrePromopole Merisiers, la nouvellepépinière d’entreprises de la ZFUde Trappes, ouvrira à la fin de l’année. 7

    Telehouse inaugure son data centerLe grand centre de gestion dedonnées numériques implanté à Magny-les-Hameaux a étéofficiellement inauguré. 7

    ISS Espaces verts s’implante à Saint-QuentinL’entreprise va s’installer dans lazone d’activités de l’Observatoire, à Montigny-le-Bretonneux. 8

    Paybox s’offre de nouveaux locauxLe 2e opérateur français dupaiement sécurisé électroniquedéménage de Voisins-le-Bretonneux à Guyancourt. 9

    Un nouveau portail pour l’aggloPlus d’informations et de servicesen ligne, notamment pour lesentreprises… Visite guidée. 10

    « Un outil de financement auservice du développement local »La Plate-forme France initiative(PFFI) de Saint-Quentin-en-Yvelinesest opérationnelle. Explications. 11

    l’invité«Thales Optronique a des capacités de R&D etd’innovation très importantes »Entretien avec Jean-JacquesGuittard, directeur général de Thales Optronique. 12

    créationHandea : des travailleurshandicapés au service des entreprisesHandea est la première entrepriseadaptée des Yvelines-Sud. 16

    parcoursDiebold, des automates à la carteImplantée depuis dix ans àGuyancourt, la filiale française de Diebold est un partenaireincontournable des banques. 17

    La Fontaine : le bon goût du largeCréé par les frères Dinarian, le restaurant fête ses vingt ans. 18

    Trans Routière passe à la vitesse supérieureLe transporteur routier se dote d’un nouvel entrepôt à Trappes. 19

    Absim au pays de l’or vertImplantée à Voisins, la sociétéAbsim est un acteur majeur de la filière de l’huile d’argan. 20

    Nature & Découvertes ouvreune plate-forme éco-conçueL’enseigne inaugure à Trappes un entrepôt écologique. 21

    Art tout coeur, la passion du beauA Voisins-le-Bretonneux, cetteboutique de décoration vient d’êtredistinguée parmi les meilleurscommerces de France. 22

    en pointeVisioconférence : changez de point de vue !Expert des réunions à distance,Cap-Visio propose des solutionsadaptées à chaque client. 24

    Podium IT : les capteurs parlent aux serveursPodium IT utilise le réseau mobilepour connecter des capteurs à des serveurs Web. 25

    le dossierL’aéronautique, filièred’excellence à Saint-Quentin-en-YvelinesGrands groupes, entreprisesinnovantes, nombreux sous-traitants… L’agglomérations’affirme comme un pôle majeur de l’aéronautique francilienne. 26

    enseignement3IS : nouvelle filière « journalisme audiovisuel »L’Institut international de l’image et du son fête ses 20 ans cette année et lance une nouvelleformation. 34

    Sommaire

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    côté entreprises

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    côté aménagement

    vivre sa ville

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    l’actualitéTrophée des entreprises :parti pour durerLe 4 juin dernier, plus de150 courageux ont participéau 2e Trophée des entreprises,organisé dans le cadre duDéfi nature 2009. 40

    cultureMédiathèques : la culture en accès libreLes huit médiathèques, lebibliobus et les trois centresde ressources lecture deSaint-Quentin tissent un réseaude service public gratuit. 41

    Festival d’Ile-de-France :les femmes, la musique et le patrimoineLe Festival d’Ile-de-Francepropose des concertsexceptionnels dans des lieuxphares du patrimoinefrancilien. 42

    L’art public à l’honneurL’art public est plus quejamais à l’honneur à Saint-Quentin-en-Yvelines.Petit tour d’horizon. 43

    Lever de rideauDecouflé, Pietragalla,Christophe, Arditi, Bezace,Lemercier, le Cirque Plume…Des spectacles à ne pasmanquer en 2009-2010. 44

    automobileEssai : Dacia Sandero, le juste prixLe dernier modèle low costde Renault s’installe en arme anticrise, au prix de quelques sacrifices... 46

    l’actualitéÉnergie : Ravel & Rachmaninovfont baisser la noteConstruits par le promoteur Sercib et bientôt occupés par MalakoffMédéric, ces bâtiments intègrent les innovations du développementdurable. 36

    immobilierSynergies ouvre ses portesDans le quartier du Pas-du-Lac,l’immeuble Synergies, développé par le promoteur Codic et destiné augroupe parapétrolier Saipem, a étéofficiellement inauguré le 9 juin. 37

    Un nouveau bâtiment basse consommationBouygues et sa filiale immobilièreSodéarif ont lancé le chantier d’un nouveau bâtiment basseconsommation avenue du Centre,qui sera le futur siège d’ETDE. 38

    Un projet d’écoquartier pour le pôle gareSaint-Quentin-en-Yvelines acandidaté pour le pôle urbain gare au concours ÉcoQuartier lancé par le ministère de l’Environnement. 38

    transportsLes voyageurs du quotidienUne grande enquête sur lesdéplacements des habitants seralancée du 13 octobre 2009 au 10 janvier 2010. 39

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  • Les créateurs ont la parole

    Denis Simoulin :« Je viens juste de créeravec deux associés uneSARL spécialisée dans le stockage informatique,baptisée SVL (pour stockage, virtualisation,

    logistique). Je suis venu vérifier que nous n’avions rien oublié. Urssaf, Pôle emploi, impôts, experts-comptables, chambre de commerce… Je fais le tour des exposants du forum en quête d’informations et de confirmations. »

    Nor-Eddine Handouch :« Je m’apprête à lancer un cybercafé avec une salle de jeux en réseauà Montigny. Je compteimmatriculer ma sociétédans deux semaines et

    je recherche des informations sur lefinancement et le montage du dossier. Je suis venu rencontrer des banquiers et des organismes de financement.J’assiste aux conférences sur le statutjuridique et les outils de financement,ainsi qu’à l’atelier pratique consacré au développement d’un réseau. »

    Claudine Proux-Mariton : « Je travaille sur un projetoriginal associant salon de thé, lieu d’exposition etemployant des travailleurshandicapés. La créationd’entreprise relève un peu

    du parcours du combattant, entre lesdémarches administratives, l’étude demarché, les contacts, le dossier à présenter aux banques… »

    Expertise

    2e Forum de la création d’entreprise

    Accompagner les porteurs deprojet dans leur réflexion enleur apportant des informa-tions pratiques et concrètes :

    tel est le credo du Forum de la créa-tion d’entreprise, dont la 2e éditions’est tenue, comme il se doit, à labien nommée Maison de l’entreprise. De nombreux entrepreneurs en deve-nir ont ainsi recueilli des informa-tions essentielles à la réussite de leurprojet auprès de nombreux experts.Généralistes (chambres de commer-ce et des métiers, Boutique de ges-tion Athéna…), banques et finan-ceurs (Banque populaire, CIC, Oséo,Adie, Aface, Scientipôle initiative…),experts-comptables, avocats, institu-tionnels (Pôle emploi, MalakoffMédéric, Urssaf…), pépinière d’en-treprises (Promopole), spécialistes de

    l’immobilier (Sedaf)… Plusieurs conférences étaient auprogramme, consacrées notammentau financement ou à la structurejuridique, ainsi que des ateliers pra-tiques sur la constitution d’unréseau ou les pépinières d’entrepri-ses. Une journée clôturée par laremise des prix du 8e Concours dela création et des jeunes entreprises.

    Le deuxième Forum de la création d’entreprise de Saint-Quentin-en-Yvelines, organisé le 9 juin à la Maison de l’entreprise, a permisà de nombreux porteurs de projet de bénéficier de conseils d’experts.

    côté entreprisesl’actualité

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    8e Concours de la création et des jeunes entreprises

    Soixante dossiers ont été pré-sentés au jury du 8eConcours de la création et desjeunes entreprises. Composé detreize partenaires, celui-ci anoté les candidats selon quatrecritères : emploi, financement,crédibilité, mérite et communi-cation. Au final, huit dossiersont été distingués – quatre dansla catégorie « porteurs de pro-jet » et quatre dans la catégorie« jeunes entreprises » – et ontreçu des prix des partenaires duconcours, d’un montant total de70 000 €.

    De nombreuxspécialistes de lacréation d’entrepriseaccueillaient lesporteurs de projetspour des entretiensindividuels.

    Nom Activité Prix partenairesInexpatNathalie Leroy

    Conseil et accompagnement à la mobilité des expatriés

    CA (2 000 € ) – DBF Audit

    Anima GamesJérémie Comarmond

    Création et exploitation de jeuxvidéo en ligne

    Promopole – Alcatel-Lucent - CCIV

    Godfroy EURLDidier Godfroy Plomberie Chambre des métiers – Codic

    Home Swing HomeSandra Carimatran Golf indoor Alcatel-Lucent – KPMG

    Nom Activité Prix partenairesSineo 78Olivier Desurmont

    Entretien des véhicules avec desproduits biodégradables

    CA (4 000 € ) – CIC

    ParabellumCharles Tabourot Études de géomarketing Alcatel-Lucent – KPMG

    KalisDaniel Schaefer

    Systèmes informatiques et solutions open source

    Alcatel-Lucent

    HandeaChristophe Marchadier

    Insertion professionnelle de personnes handicapées

    Medef – Malakoff Médéric – BPVF

    Catégorie « Porteurs de projets »

    Catégorie « Jeunes entreprises »

  • Promopole

    La pépinière des Merisiers sort de terre

    Le chantier avance bien », préciseAnne Laurence, directrice adjointede Promopole. « Le gros œuvre estterminé et les corps d’état secondaires

    prennent actuellement le relais. Le nouveaubâtiment devrait être livré comme prévu ennovembre prochain. » Au cœur de la Zonefranche urbaine (ZFU) de Trappes, dans lequartier des Merisiers, cette pépinière de 2 800 m2, associant des bureaux et des ate-liers de superficies modulables, accueillerales créateurs d’entreprise et les jeunes socié-tés de moins de quatre ans. Celles-ci bénéfi-cieront des avantages fiscaux et sociauxinhérents au statut de ZFU, ainsi que de l’ac-compagnement, des conseils, des forma-tions et des animations de Promopole. Sallesde réunion, télécopie, photocopieur, stan-dard personnalisé, wifi, espace détente (dis-tributeurs de boissons), parking privé, alar-me et vidéosurveillance… Toute unegamme de services sera également à ladisposition des nouveaux résidents de la

    pépinière d’entreprises. « Les porteurs deprojet et les jeunes entreprises intéresséespeuvent d’ores et déjà se manifester auprèsde Promopole », souligne Anne Laurence(voir les coordonnées ci-dessous).

    Un îlot mêlant logements et bureauxQuant à la pépinière actuelle, Promopole-Thorez, elle va devenir un hôtel d’entrepri-ses, pour les sociétés en développement(éventuellement âgées de plus de quatreans).

    Dans le cadre du Grand projet de ville(GPV), le quartier des Merisiers va égale-ment s’enrichir de nouveaux logements.Selon le promoteur Icade Capri, la résiden-ce Villa-Madras, qui compte 65 apparte-ments du deux au cinq-pièces, devrait êtrelivrée au deuxième trimestre 2010. Elle secompose de quatre petits bâtiments de troisétages entourant un espace vert intérieur,prolongé de plusieurs jardins privatifs. Lesvastes terrasses du dernier niveau et les bal-cons dont profitent la plupart des séjours luiapportent un cachet supplémentaire. Àquelques minutes du marché et des écoles,cette résidence, avec ses commerces et seslieux de vie en pied d’immeubles, devraitégalement contribuer au renouveau duquartier des Merisiers.

    Promopole-Merisiers – Anne LaurenceTél. : 01 30 13 14 00. [email protected] www.promopole.fr

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    Telehouse inaugure son data center

    C omme nous vous l’annoncions il y a quelques mois, la société Telehouse, filiale dugéant des télécommunications japonais KDDI, a construit à Magny-les Hameaux,sur les anciens terrains de l’Aérospatiale, un centre de gestion de données numériquesdédié aux entreprises (data center). La première phase de travaux vient de s’acheveret 500 m2 de salles blanches sont d’ores et déjà disponibles pour héberger les équi-pements informatiques et télécoms critiques de grandes entreprises. Le site a étéofficiellement inauguré le 26 mars, en présence de plus de 350 clients et partenairesde la société, de personnalités politiques locales et de dirigeants japonais de KDDI etde Telehouse.Sur cet ancien site à usage militaire de 6 ha offrant une sécurité haut de gamme, lecentre développera à terme une surface opérationnelle de 12 000 m2. Telehouse aprévu d’investir 50 millions d’euros sur trois ans, auxquels pourront s’ajouter entre10 et 20 millions en fonction de la demande. Une deuxième tranche de travaux vapermettre à Telehouse de porter à 2 000 m2 la surface de salles blanches dès 2010,avec l’objectif de doubler ensuite cette surface d’ici 2012.

    www.telehouse.net

    Promopole Merisiers, la nouvelle pépinière d’entreprises de la Zone franche urbaine (ZFU) de Trappes, ouvrira à la fin de l’année. Côté logements, la résidence Villa-Madras, située dans le même quartier, doit être livrée au 2e trimestre 2010.

    La cérémonie du saké a marqué l'inauguration du centre de données numériquesdu signe de la tradition et de la convivialité.

    Numérique

  • Journée de l’innovation d’Egis

    Egis a organisé, le 31 mars dernier, une journée dédiée à l’innovation, afin de promouvoir, auprès de ses clients etpartenaires, les recherches et nouveautésmises en œuvre par ses collaborateurs.Des innovations primées dans le cadred’un concours interne, lancé en 2008.Principaux thèmes retenus pour ceconcours : « méthodes et process », « outils et logiciels », « marketing etcommercial », « management etorganisation ». « L’innovation, aussi bien en termes techniques que dedéveloppement durable, est au cœur des valeurs d’Egis », a souligné à cetteoccasion Nicolas Jachiet, directeur générald’Egis. « Les projets innovants nouspermettent d’optimiser en permanenceles réponses aux besoins des clients. »

    Lancement de la communauté desfinanceurs des YvelinesCette communauté qui réunit les acteursdu financement de la création, de lareprise, du développement des entrepriseset de l’innovation a été officiellementlancée le mercredi 17 juin au siège de la chambre de commerce de VersaillesVal-d’Oise / Yvelines (CCIV). Elle réunit :Plates-formes d’initiative locale (PFIL),associations de financement, businessangels, banques, capitaux risqueurs, Oséo,fonds d’investissements, collectivitéslocales et territoriales. Objectifs : faciliterl’accès au financement de projets sur le département, améliorer les échanges et le partage des bonnes pratiques,augmenter la visibilité des acteurs et valoriser le territoire.

    CCIV

    Concours

    Bienvenue

    ISS Espaces verts s’implante à Saint-Quentin

    Dans le cadre de la réorganisation de sesactivités en Ile-de-France, ISS Espacesverts va regrouper à Saint-Quentin-en-Yvelines son agence de Saclay et certains

    de ses dépôts dont celui de Trappes », expliqueAlain Lefebvre, directeur de l’agence. « Nousaurons en charge avec l'agence de Pierrelaye toutle secteur ouest de l’Ile-de-France : les Yvelines, lesHauts-de-Seine, le Val-d’Oise et une partie deParis. » L’entreprise s’installera dans un bâtimentde 2 100 m2 en cours de construction dans lazone d’activités de l’Observatoire, à Montigny-le-Bretonneux. Celui-ci devrait être livré fin décem-bre 2009. « Entre 25 et 30 personnes travaillerontsur le nouveau site, auquel seront rattachés autotal 120 salariés en comptant le personnel dechantier, non sédentaire », précise Alain Lefebvre.Spécialisée dans la création et l’entretien desespaces verts et des terrains de sport, ISSEspaces verts travaille essentiellement pour lescollectivités locales et les entreprises. « Notrecompétence nous permet de réaliser un parc de Aà Z, terrassement, fondations, pavage, clôtures etcheminements compris », souligne Alain

    Lefebvre. L’entreprise gère notamment quelqueslots d’entretien pour la communauté d’agglomé-ration de Saint-Quentin-en-Yvelines, ainsi quepour les communes de Voisins-le-Bretonneux etde Guyancourt. Elle a également travaillé pour leTechnocentre Renault et pour des entreprises dela Clef-de-Saint-Pierre… Et vient de lancer lechantier d’un terrain de sport à Élancourt.ISS Espaces Verts est l’une des divisions d’ISSFrance, première filiale nationale du leader mondialdu « facility services », ISS A/S implanté dans 50pays. Un groupe également présent dans les domai-nes de la propreté, de l’hygiène, de l’accueil, de lasécurité, du courrier ou de la logistique usine.

    Spécialisée dans la création et l’entretien des espaces verts et desterrains de sport, l’entreprise va installer dans la zone d’activités de l’Observatoire, à Montigny-le-Bretonneux, son agence en charge du secteur ouest de l’Ile-de-France.

    côté entreprisesl’actualité

    8 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

    L e taux réduit de TVA à 5,5 %sera applicable au secteur de larestauration à compter du 1er juillet2009. En échange, les organisationsprofessionnelles se sont engagéesà une baisse des prix de 11,8 % surau moins sept produits, à créer 40 000 emplois en deux ans (20 000emplois pérennes et 20 000 encontrats d’apprentissage ou de pro-fessionnalisation), à améliorer lasituation des salariés et à moder-

    niser le secteur. Afin de faire le pointsur ces enjeux majeurs, la chambrede commerce et d’industrie de Versailles – Val-d’Oise/Yvelines(CCIV) a organisé, le 17 juin dernier,« les états généraux de la restau-ration dans les Yvelines et leVal-d’Oise ». À cette occasion,Jean-Luc Madec, patron du restau-rant Les Templiers d’Élancourt etprésident régional des restaurateursde France, a notamment présenté

    les conséquences concrètes desengagements de la profession surle compte d’exploitation des entre-prises. Des opérations originales ontégalement été proposées commel’émission d’un million d’euros debillets de réduction valables troisjours (Jean-Luc Madec) ou « lasoirée des femmes », présentéepar Krikor Dinarian, du restaurantLa Fontaine, à Montigny-le-Bretonneux.

    États généraux de la restauration

    Yvelines / Val d’Oise

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    Croissance

    Paybox s’offre de nouveaux locaux

    Bons résultats 2008 pour Egide

    Après avoir déménagé troisfois en cinq ans, Paybox adécidé de faire construire unimmeuble à Guyancourt,

    dans le quartier de l’Europe. Ce bâti-ment de 1 400 m2 de bureaux, sur unterrain de 3 300 m2, a été inauguré le24 juin et accueille les 25 salariéssaint-quentinois de la société. « Maiscompte tenu des embauches en cours,nous devrions passer à 40 personnesd’ici la fin de l’année », précise JackyLoos, le président de Paybox.La forte croissance du e-commerceet du e-paiement dopent le chiffred’affaires de l’entreprise, quiconnaît, actuellement, une progres-

    Spécialisé dans la fabrication de boîtiershermétiques pour composants électro-niques sensibles, Egide affiche desrésultats en nette amélioration. En

    2008, le groupe, basé à Trappes mais égale-ment présent industriellement aux États-Unis,en Grande-Bretagne et au Maroc, a réalisé unchiffre d’affaires consolidé de 29,85 M€. Soitune croissance, à taux de change euro-dollarconstant, de 19 % par rapport à 2007. Le sec-teur militaire et spatial a représenté 40 % desventes en 2008, le secteur industriel 35 % etles télécoms 25 %. Le résultat opérationnel faitapparaître une perte de 1,71 M€ pour 2008contre une perte de 5,41 M€ pour 2007.« La crise économique mondiale impacte Egide àun moment où le groupe, grâce aux progrès réali-sés depuis 2007, est mieux armé pour y faire face», a souligné Philippe Brégi, PDG d’Egide, encommentant ses résultats. « Egide affiche uncompte de résultats en très forte amélioration,

    n’a pas d’endettement significatif et possède unportefeuille clients diversifié. » Dans ce contextede crise économique n’offrant que peu de visi-bilité, le groupe préfère ne pas fournir de prévi-sions pour l’année 2009, tout en anticipant unebaisse de son chiffre d’affaires. L’entreprise adéjà adapté ses ressources au nouvel environ-nement économique et s’estime bien positionnépour bénéficier des rebonds attendus sur les dif-férents marchés où il est présent.

    sion spectaculaire de 45 % par an. « De 4,3 M€en 2008, nous devrionspasser à 6,5 ou 7 M€ en 2009 »,souligne Jacky Loos.Né en 2000 et déjà deuxième opéra-teur français du paiement sécurisésur Internet avec 23 à 24 % de partsde marché, Paybox a basé son siègesocial, ses activités commerciales,marketing et administratives àSaint-Quentin-en-Yvelines, tandisque ses services techniques et desupport client sont installées àPerpignan. Au total, la sociétéemploie une quarantaine de person-nes mais son effectif devrait atteind-re les 60 salariés d’ici fin 2009.

    Deuxième opérateur français du paiement sécurisé électronique, lasociété Paybox déménage de Voisins-le-Bretonneux à Guyancourt.

    Haute technologie

    « Notre chiffre d’affaires progressede 45% par an »,explique JackyLoos, PDG de Paybox.

    Egide est spécialisé dans la fabrication de boîtiers hermétiques pour composants électroniques sensibles.

    Asmodée se redéploie à Saint-QuentinÉditeur français de jeux de société et de jeux de rôle, Asmodée Éditions,actuellement basé dans la ZAC duMérantais à Voisins-le-Bretonneux, vabientôt emménager dans de nouveauxlocaux mixtes de 5 000 m² (3 600 m²d’entrepôts et 1 400 m² de bureaux en R+1), rue Jacqueline-Auriol, àGuyancourt. Loué « clés en main » pour six ans par la société, ce nouveau bâtimentindépendant sera livré en mars 2010.

    Portables simplifiés pour les seniors

    Ces dernièresannées, Doro abeaucoup investipour simplifierl’usage des produitsélectroniques et les rendre plusaccessibles,

    notamment aux personnes âgées. En maidernier, le fabricant suédois, dont le siègefrançais est basé à Saint-Quentin-en-Yvelines, a lancé cinq nouveaux modèlesde portables simplifiés, permettant àl’utilisateur d’adapter son téléphone à sesbesoins, en ajoutant ou supprimant desfonctions directement dans le menu.Pour pallier les distractions et les pertes de mémoires, Doro a également lancé un appareil de localisation d’objets. Plus besoin de chercher dans toute la maison ses clés ou son portefeuille ! Ce produit original permet de les retrouverfacilement en accrochant des détecteurssans fil sur ses objets habituels et en appuyant sur les touches du boîtier de recherche pour déclencher un signal sonore.

    Doro

    Édition

  • Les restaurateurs à l’honneurLes trois seuls restaurateurs des Yvelines ayant obtenu le titre de « maître restaurateur » sont tous situés à Saint-Quentin-en-Yvelines. Il s’agit de L’Auberge du Manet à Montigny-le-Bretonneux, de La Ferme de Voisins àVoisins-le-Bretonneux et du restaurant Les Templiers à Élancourt. Ce titre, décerné par l’État sur la base d’un cahierdes charges exigeant et d’un auditcomplet, a pour objectif de promouvoir les professionnels garantissant une hautequalité de services à leur clientèle. Les trois restaurateurs, Gérard Bianchi,Romain Gicquel et Jean-Luc Madec, seront reçus à l’hôtel d’agglomération le 6 juillet à 18 h pour fêter l’événement.

    Chute des investissementsen immobilier d’entrepriseLe montant global des investissements surle marché de l’immobilier d’entreprise enIle-de-France a reculé de 85 % au premiertrimestre 2009 par rapport à la mêmepériode l’année dernière, selon l’indiceImmoStat. Selon cet indicateur, ce montantglobal atteint seulement 395 millionsd’euros. Quant au volume des transactions(achats et locations), il accuse au 1er trimestre une baisse d’environ 25 % par rapport à 2008, à 439 400 m2. L’offre globale de bureaux immédiatementdisponibles en Ile-de-France au 31 mars2009 s’élève à près de 2,9 millions de m2,soit une hausse de 8 % par rapport au trimestre précédent.

    Saint-Quentin, 2e pôled’affaires de l’ouest parisienLa dernière étude du cabinet Ernst & Young pour l’association Paris Ile-de-France capitale économique le confirme : Saint-Quentin-en-Yvelinesreste le second pôle d’affaires tertiaire de l’ouest parisien, après La Défense.

    Étude

    Ile-de-France

    Distinction

    Internet

    Un nouveau portail pour l’agglo

    De nouvelles innovationsdestinées à vous faire vivrela ville plus facilementviennent enrichir le site

    www.saint-quentin-en-yvelines.fr.Dès la page d’accueil, la « Une »,animée en haut de page, permet demettre en valeur plusieurs événe-ments. L’ensemble des actualités estaccessible dans le menu de naviga-tion mais il est également possiblede visualiser les actualités parrubrique. Côté agenda, les événe-ments du jour sont affichés sur lapage d’accueil, l’agenda completpermettant de trouver un événe-ment par date, par commune ou partype d’événement.Pour les entreprises, une rubriquespécifique « Entreprendre » permetd’accéder à des informations sur l’économie du territoire, classées parsous-rubriques : « SQY pôle d’acti -vité majeur », « S’implanter à SQY », « Connaître le territoire », « Maisonde l’entreprise », « L’annuaire desentreprises », « Grands projets ».Dans la sous-rubrique « S’implanterà SQY », une bourse des locauxrecense et centralise l’ensemble desoffres de locaux et de terrains dispo-nibles à la vente ou à la location.Autre innovation, l’annuaire desentreprises est désormais interactif :il permet de rechercher une entreprisepar son nom, son secteur d’activitéou sa commune d’implantation. Les magazines, Le Petit Quentin etson supplément culturel kioSQ,ainsi que SQY entreprises sont aussiaccessibles à partir de la page

    d’accueil, chaque magazine pou-vant être téléchargé au format PDFou feuilleté en ligne. Foire aux questions (FAQ), fluxRSS, espace presse, formulaires enlignes, annuaires… Le portail multi-plie les services en ligne. Il permetégalement d’accéder aux sites édi-tés par la communauté d’agglomé-ration et aux sites partenaires.L’Office de tourisme dispose désor-mais de son propre site, toutcomme la Maison de l’environne-ment et la Maison de la poésie.Quant aux sites des médiathèques,du Musée de la ville et du Prisme,ils sont entièrement relookés.

    Plus d’informations, plus de services, notamment pour les entreprises… Visite guidée du nouveau portail Internet de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, en ligne depuis début juin.

    10 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

    côté entreprisesl’actualité

    Informations,annuaire interactif,bourse deslocaux… Le nouveau portailInternet de Saint-Quentin-en-Yvelinespropose denombreux nouveauxservices en lignepour les entreprises.

  • #57 Juillet-Août-Septembre 2009 l SQYentreprises l 11

    côté entreprisesrendez-vous

    PFFI

    La Plate-forme France initiative (PFFI) de Saint-Quentin-en-Yvelines accorde des prêts d’honneur aux créateurs, repreneurs et dirigeants de jeunes entreprises de l’agglomération.Jean-Luc Mairot, directeur de la Maison de l’entreprise, nous explique le fonctionnement de ce nouveau dispositif.

    « Un outil de financement au service du développement local »

    SQY entreprises : Quel est l’objectif dela Plate-forme France initiative (PFFI) ?Jean-Luc Mairot : La mise en place dela PFFI vient compléter les servicesdéjà fournis par la Maison de l’en-treprise, ainsi que les autres disposi-tifs existants en matière de finance-ment. C’est un nouvel outil destinéà augmenter les fonds propres desporteurs de projets, des repreneurset des dirigeants de jeunes entrepri-ses, et favoriser ainsi l’accès auxprêts bancaires classiques.

    Quel en est le principe ?Ce nouveau dispositif permet,depuis janvier 2009, de consentirdes prêts d’honneur à taux zéro de5 000 à 25 000 € aux créateurs,repreneurs et dirigeants de jeunesentreprises (moins de trois ans d’ac-tivité) de Saint-Quentin-en-Yvelines.Cette aide financière est complétéepar un suivi et un parrainage dubénéficiaire afin de garantir lapérennité des entreprises financées.En augmentant les fonds propresdes jeunes entreprises, ces prêts,garantis par Oséo, doivent jouer unrôle de levier vis-à-vis des banques.

    Quels sont les fonds mobilisés pour la PFFI ?La PFFI met en jeu des fondspublics, privés et associatifs. Elledispose d’ores et déjà d’un fonds deprès d’un million d’euros pour lestrois premières années. La PFFI anotamment bénéficié d’un finance-ment de 100 000 € apporté par

    Thales Systèmes Aéroportés, dans lecadre de la convention de revitalisa-tion signée avec l’État en 2006,consécutive à une réorganisation del’entreprise.

    Qui sont les acteurs de la structure ?La plate-forme est constituée sous laforme d’une association, dotée d’unconseil d’administration et d’un

    comité d’agrément associant collec-tivités publiques, entreprises, cham-bres consulaires et réseau d’experts.

    Sur quels critères les prêts sont-ils attribués ?Comme le montrent les six premiersprojets sélectionnés (lire l’encadré),les activités financées par la PFFIsont très variées : du commerce etde l’artisanat aux entreprises indus-trielles ou high-tech. Les projets quiont un réel potentiel de développe-ment et de création d’emplois sontévidemment privilégiés. En vitessede croisière, nous devrions partici-per au financement d’une quaran-taine de projets par an.

    Propos recueillis par Michel Bazan

    Maison de l’entrepriseTél. : 01 39 30 51 30.

    Six projets financésSix dossiers ont été retenus lors des deux premiers comités d’agrément de laPFFI, les 3 avril et 7 mai derniers. Ils concernent la création d’une activité deplombier chauffagiste, d’une société d’assistance dépannage sur site de véhi-cules utilitaires, le développement des billards du Manet… Mais aussi la sociétéWayna Software, qui conçoit des solutions open source, l’entreprise AIS, quicommercialise de l’outillage industriel et devrait créer six emplois en 2009, etenfin la société Lisotherme, spécialisée dans les gels réfrigérants, qui prévoitd’embaucher six personnes cette année.

    La PFFI est constituéesous la forme d’une association,regroupantcollectivités publiques,entreprises, chambresconsulaires et réseaud’experts.

    Jean-Luc Mairot,directeur de la Maison de l’entreprise.

  • 12 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

    Thales Optronique a rassemblé en 2008 ses moyens de conception, de développement,d’intégration et de test à Saint-Quentin-en-Yvelines,dans le quartier de la Clef-de-Saint-Pierre, à Élancourt. Avec 1 000 collaborateurs, ce site de 30 000 m2, dont 6 000 m2 de salles blanches, est le plus important d’Europe dans sa spécialité. Entretien avec Jean-Jacques Guittard, directeur général.

    côté entreprisesl’invité Jean-Jacques Guittard

    Haute technologie

    «Thales Optronique a des capacités de R&D et d’innovation très importantes»

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    #57 Juillet-Août-Septembre 2009 l SQYentreprises l 13

    rité. Nos équipements donnent uneinformation fiable et précise dansun environnement en temps réel,avant d’engager une arme.

    Quels équipements développez-vous dans le domaine aéroporté ?Les équipements aéroportés deThales Optronique se partagent endeux catégories : d’une part les équi-pements intégrés à l’avion lui-mêmeet d’autre part les nacelles accro-chées sous l’avion pour lui permettrede réaliser des missions spécifiques.Les équipements intégrés fournissentau pilote, dans le cockpit, les imagesde l’environnement aérien, de jourcomme de nuit. L’optronique secteurfrontal de Rafale fournit ainsi uneinformation complémentaire de cellefournie par le radar, fabriqué parThales Systèmes Aéroportés. Cetéquipement optronique placé dans lapointe avant de l’avion constitue les « yeux de Rafale ».Nous fabriquons également descaméras infrarouges pour faciliterl’aide à l’atterrissage dans de mauvaises conditions météo.Développées pour l’avion detransport militaire A400M, ces équi-pements devraient trouver des appli-cations pour les avions civils. Enfin,nous avons aussi une activité dans ledomaine des contre-mesures infra-

    rouges pour la guerre électronique.Les nacelles aéroportées permettentde réaliser des missions telles que lareconnaissance, avec le systèmeRECO NG, ou la désignation d’ob-jectifs et le guidage par laser, avec lanacelle Damocles. Ces équipementsopèrent, là encore, de jour commede nuit dans toutes les conditionsatmosphériques et contribuent aurenseignement des états-majors et àla précision des engagements.

    Et dans le domaine terrestre et naval ?Thales Optronique est un des pion-niers dans le domaine des camérasthermiques portables et embar-quées. Nos équipements constituentun standard international incontes-table et équipent plus d’une cin-quantaine de forces dans le monde,y compris aux États-Unis. Portéescomme des jumelles, elles permet-tent de voir de nuit mais aussi d’ef-fectuer des mesures de distances.Un soldat au sol peut ainsi repérerune cible et obtenir une image qu’ilpeut transmettre en temps réel à unavion, pour confirmer avec préci-sion une information. Ces équipe-ments ont également des applica-tions dans le domaine de la sur-veillance et de la protection d’infras-tructures critiques.

    SQY entreprises : Comment sepositionne aujourd’hui ThalesOptronique ?Jean-Jacques Guittard : ThalesOptronique fait partie de la division« terre et interarmées » de Thales etde la business line optronique. Noussommes implantés à Élancourtdepuis janvier 2008, les nouvellesinstallations ayant été inaugurées le10 juillet 2008. Sur ce même lieusont réunies les activités d’études,de développement, de recherche, decommerce et de production.Notre marché est celui de la défenseet de la sécurité avec deux grandesactivités : le domaine aéroportéd’une part et celui de l’équipementterrestre et naval d’autre part. Lechiffre d’affaires de ThalesOptronique, ici à Élancourt, est de300 millions d’euros, dont une moi-tié est réalisée en France et l’autre àl’export. L’effectif est d’environ1 000 personnes – soit 1 200 avec lesprestataires et les intérimaires –dont 60 % d’ingénieurs et de cadres, 25 % de techniciens et 5 %d’ouvriers.

    Qui sont vos principaux clients ?Nos principaux clients sont l’arméefrançaise et les armées d’autrespays, notamment en Asie et auMoyen-Orient. Mais nous tra-vaillons souvent en direct avec desconstructeurs comme Dassault,Boeing ou Sukhoi pour nos activitésaéroportées, avec Nexter (ex-Giat)pour les véhicules terrestres, etDCNS pour nos activités navales.

    Quelles sont les principalesapplications de l’optronique ?L’optronique est une technologiequi associe l’optique et l’électro-nique. Elle permet d’abord d’établirune situation (détecter, identifier,localiser, poursuivre, viser, guider)et de protéger (aider au pilotage,alerter, brouiller, détruire). Autantd’exigences opérationnelles que l’onretrouve dans la défense et la sécu-

    En s’installant dansdes bâtiments neufsà Élancourt, Thales Optronique a choisi de rester à Saint-Quentin-en-Yvelines.

    “Le marché del’optronique esten croissancedans la défense,la sécurité desgrandes infrastructureset la lutte antiterroriste »

  • 14 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

    Nous commercialisons égalementdes caméras qui se montent sur desvéhicules, là encore pour avoir uneimage fiable et précise des cibles.Au total, nous produisons ici envi-ron 2 200 caméras par an.Dans le domaine naval, nous équi-pons aussi les frégates multimis-sions de la marine française(Fremm), avec des caméras mon-tées dans la mature des frégates quipermettent d’avoir une vision à360° et donc de surveiller et dedétecter d’éventuelles menaces.Nous proposons également deséquipements utilisés par la marine etl’armée de l’air, que l’on appelle des« boules » : elles permettent de voirde jour et de nuit et sont employéespar exemple contre les pirates enSomalie. Nous avons d’ailleurs denombreuses demandes pour équiperdes hélicoptères ou des bateauxdans le cadre de cette lutte.

    Quelles sont les grandes tendances du marché ?Le marché de l’optronique est encroissance, non seulement dans ledomaine de la défense mais aussidans celui de la sécurité des frontièreset des grandes infrastructures ainsique dans le cadre de la lutte antiter-roriste. Les prévisions, jusqu’en 2013-2014, tablent sur une croissance mon-diale de 4 à 5 % par an.

    Quelle est aujourd’hui la stratégie du groupe ?Notre stratégie est très simple : c’estde suivre cette croissance et de main-tenir nos parts de marché. Noussommes le leader européen dans ledomaine de l’optronique et nosconcurrents sont essentiellement desAméricains et des Israéliens.

    côté entreprisesl’invité Jean-Jacques Guittard

    Que représente la R&D pour Thales Optronique ?Dans le domaine de la défense, nousréalisons des produits sur-mesure.Le développement représente doncune bonne moitié de notre chiffred’affaires. La recherche pure, avan-cée, représente quant à elle 3 à 4 %du chiffre d’affaires : elle est réaliséeici, souvent en relation étroite avecle centre de recherche de Thales(TRT) à Palaiseau.La vocation de Thales, c’est la R&D.La majorité de nos effectifs est cons-tituée d’ingénieurs et de techniciensde haut niveau. Nous avons besoinen permanence de commandes enR&D. C’est aussi pour cela que nousparticipons activement au pôle decompétitivité System@tic.

    Dans quelle stratégie s’inscritl’implantation à Élancourt ?Nous étions auparavant installés àGuyancourt, sur un site qui com-mençait à vieillir et qui coûtait cheren exploitation. Nous allions êtreobligés de réaliser des travaux. Dessurfaces se sont libérées à Élancourtet dans le cadre de la gestion immo-bilière du groupe, il a été décidé de

    Un ensemble d’activités internationalesOutre Thales Optronique, qui en est le vaisseau amiral, la business line optronique du groupe Thales intègre également des sociétésau Canada, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas dans le domaine militaire. Elle comprend aussi d’autres activités en France, commeThales Angenieux (qui conçoit des zooms pour le cinéma et la télévision), Thales Cryogénie (qui produit les machines à froid indispen-sables à l’optronique) et Sofradir (qui fabrique des détecteurs en coopération avec Sagem), ainsi que des joint-ventures en Chine, enCorée et en Égypte. Au total, l’ensemble représente 2 100 personnes et 550 M€ de chiffre d’affaires.

    Des nacellesaccrochées sousl’avion permettentde réaliser desmissions spécifiquesde reconnaissance,de désignationd’objectifs ou deguidage par laser.

    Des « boules »utilisées par lamarine et l’arméede l’air, etpermettant de voirde jour et de nuit,sont utilisées parexemple contre lespirates en Somalie.

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    #57 Juillet-Août-Septembre 2009 l SQYentreprises l 15

    s’installer ici, même si nous avonsété obligés de construire un bâti-ment supplémentaire. Nous avonscréé ici 6 000 m2 de salles blanchesavec différents degrés de pureté.Nous avons également amené nosmoyens d’environnement pour lesessais, notamment des chambresthermiques ou des salles laser.De plus, la proximité d’Élancourtnous a permis de ne pas avoir d’im-pact social : tous les salariés ontsuivi. Nous restons dans la commu-nauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines et nous profi-tons de bâtiments neufs.

    Existe-t-il des synergies avecThales Systèmes Aéroportés,Thales Air Systems et ThalesServices, également installés à Élancourt ?Nous travaillons depuis longtempsavec Thales Systèmes Aéroportés,en particulier sur le Rafale. Sur lesite, nous partageons avec eux uncertain nombre de moyens générauxcomme le restaurant d’entreprise, lasécurité, le gardiennage, l’entretien,etc. Sur le plan technique, nous par-tageons un certain nombre d’équi-pements, comme des cabines depeinture par exemple.Nous collaborons également avecThales Air Systems, qui travailleessentiellement sur les autodirec-teurs, les têtes de missile, dans ledomaine infrarouge et dans ledomaine électromagnétique. Nousenvisageons même de partager cer-tains moyens de développementcomme des salles blanches. Quant àThales Services, c’est notre presta-taire informatique. Au total, les quatre entités de Thales présentes iciemploient près de 3 500 personnes.

    Existe-t-il des synergies avec EADS Defence & Security,également implanté à Élancourt ?Oui. Pour les activités de Thales pré-sentes ici sur le site, EADS est un

    partenaire, plus qu’un concurrent,car nous leur fournissons des équi-pements. Les synergies sont facili-tées par la proximité géographique.Il existe des coopérations et l’uned’entre elles sera d’ailleurs annon-cée prochainement…Par ailleurs, nous travaillons avecEADS dans le cadre du plan de dépla-cements interentreprises (PDIE) et dela crèche interentreprises.

    Comment voyez-vousl’Opération d’intérêt national(OIN) autour du plateau de Saclay ?Thales est bien positionné puisquenotre laboratoire central, ThalesRecherche & Technologie (TRT), est

    au cœur du plateau de Saclay, et adéjà passé des accords avec de gran-des écoles comme Polytechnique,Supélec, Supoptique et de grandslaboratoires d’optique. ThalesOptronique compte y participer surtoutes ses technologies, par exempleen matière de recherche de nou-veaux composants pour nos détec-teurs, mais aussi sur les lasers.

    Quels sont les effets de la crise sur une entreprisecomme la vôtre ?Dans le domaine de la défense, leseffets de la crise ne sont pas lesmêmes que dans le domaine dugrand public. Ils sont plus lents.Pour l’instant, notre chiffre d’affaireset nos prises de commande ne sontpas impactés. Mais on voit quandmême chez nos clients à l’étrangerun retour à la préférence nationaleet les marchés se referment un peu.Certains d’entre eux peuvent également avoir des difficultés depaiement.À l’inverse, en France, comme nousavons des capacités de R&D et d’in-novation très importantes, le plande relance va nous permettre debénéficier de nouveaux contrats etde nouvelles études.

    Propos recueillis par Michel Bazan

    THALES OPTRONIQUE2, avenue Gay-Lussac78995 Élancourt CedexTél. : 01 30 96 70 00www.thalesgroup.com

    Dernière minute : Thales Optronique intègre Thales LaserDepuis le 1er juillet 2009, les activités de Thales Laser ont été intégrées à celles de Thales Optronique. Les 53 salariés de cette ex-filiale du groupe, jusqu’ici basés à Corbeville, près d’Orsay (91), ont rejoint le site d’Élancourt. L’unité « Solutions Laser » ainsiconstituée au sein de Thales Optronique continuera à développer une gamme complète d’équipements utilisés dans la recherchescientifique, mais aussi dans des applications industrielles ou militaires.« Comme les détecteurs infrarouges, les machines à froid ou l’optique, les lasers font partie de nos technologies clés, expliqueJean-Jacques Guittard. Des lasers sont par exemple intégrés dans nos pods pour le guidage ou dans nos caméras pour mesurerdes distances. » Cette activité laser disposera de moyens techniques et industriels modernes et spécifiques, en synergie avec ceuxde Thales Optronique.

    Portées comme des jumelles, les camérasthermiquesportablespermettent auxfantassins de voir de nuit et detransmettre entemps réel uneimage à un avion.

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  • 16 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

    Première entreprise adaptée des Yvelines-Sud, Handea met à la disposition des entreprises les compétences de personnes en situation de handicap. Créée en mai 2008, elle emploie déjàune vingtaine de salariés.

    À Saint-Quentin-en-Yvelines, BanquePopulaire Val-de-France a fait appelaux services d’Handea (lire l’enca-dré), tout comme la société de blan-chisserie industrielle Elis, qui

    emploie un travailleur handicapépour le tri des vêtements. Un projetest sur le point de se concrétiser avecle groupe Malakoff Médéric : ilconcerne trois personnes à tempsplein, deux pour le service courrier etune pour les archives.

    Un rôle de passerelleEn dehors de l’agglomération,Handea travaille aussi avec des entre-prises comme BNP Paribas, Technipou la Banque postale. Parallèlement,la société propose également auxentreprises une gamme de produitsde papeterie recyclée, mise au pointdans son entrepôt.« Nous jouons un rôle de passerelleentre les travailleurs handicapés etles entreprises, souligne ChristopherMarchadier… Et souvent aussi detremplin pour les personnes quandcelles-ci sont embauchées directe-ment par nos clients. »

    Sébastien Levrier

    HANDEAZA de la Grande-Ile26, avenue René-Duguay-Trouin78960 Voisins-le-BretonneuxTél. : 01 30 57 34 [email protected]

    Handea : des travailleurs handicapés au service des entreprises

    Une entreprise adaptée estune entreprise privéeemployant au moins 80 %de travailleurs handicapés,

    explique Christopher Marchadier.Bénéficiant d’aides de l’État, elledoit permettre l’insertion profession-nelle de personnes handicapées. Sonengagement social est le moteur deson développement économique. »L’homme connaît son sujet. Avantde créer Handea en mai 2008, il adéjà dirigé, en tant que salarié, deuxentreprises adaptées. La nouvellestructure qu’il vient de fonder est lapremière du genre dans le sud desYvelines. Installée dans 200 m2 àVoisins-le-Bretonneux, elle emploiedéjà dix-huit salariés en CDI etdevrait passer, cet été, la barre desvingt salariés.

    Prestation externalisée« Nous mettons les compétences depersonnes handicapées au servicedes entreprises, sur site ou en presta-tion externalisée, en fonction de lademande des clients », précise lefondateur d’Handea. Courrier, archi-vage, saisie, gestion de dossiers,façonnage… les activités sontvariées. Et la demande des entre -prises croissante depuis qu’ellessont obligées par la loi d’employer6 % de travailleurs handicapés,sous peine de verser une contribu-tion financière. Une obligation dontelles peuvent aussi s’acquitter enpartie en concluant des contrats deprestations de services avec desentreprises adaptées.

    côté entreprisescréation

    Social

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    L’exemple de Banque Populaire Val-de-France« Nous avons mis en place fin 2008 des contrats de prestation sur site », explique Odile Lesieur, référent handicap au sein de BanquePopulaire Val-de-France. « Deux collaborateurs d’Handea exercent une activité à temps plein chez nous au service courrier. Nous som-mes totalement satisfaits : il s’agit de personnes extrêmement consciencieuses et agréables, qui n’ont eu aucun souci pour s’intégrer. »Une démarche qui s’inscrit plus largement dans le cadre d’un accord signé en 2008 pour trois ans au niveau du groupe Banque Populaire et visant à favoriser l’embauche de personnes en situation de handicap.

    «

    « Nous mettons lescompétences de personnes handicapéesau service des entreprises », expliqueChristopher Marchadier, fondateur d’Handea.

  • #57 Juillet-Août-Septembre 2009 l SQYentreprises l 17

    Implantée depuis dix ans à Guyancourt, la filiale française de Diebold est un partenaire incontournable des banques et des établissements financiers de la grande distribution. Plus de11 000 de ses automates sont installés dans l’Hexagone et le marché est loin d’être saturé.

    sent de plus en plus les transac-tions courantes pour se consacrerau conseil financier. « Nous avonsdéjà des automates capables detrier les espèces déposées par unclient pour les réinjecter directementdans un distributeur de billets. EnBelgique, nous installons même dessolutions de recyclage automatiqued’argent sur le même automate, cequi permet de limiter la circulationd’espèces dans les agences », se félicite Michel Moulène. Dans les années à venir, ce type demachines devrait conquérir le mar-ché français. « La demande est là,mais il reste encore à adapter lesinfrastructures bancaires. »

    Christiène Brancier

    Diebold, des automates à la carte

    Diebold n’est pas très connudu grand public. Cetteentreprise américaineconçoit pourtant des auto-

    mates que nous utilisons régulière-ment pour retirer de l’argent dansles banques ou les hypermarchés.Spécialisée dans les solutions delibre-service bancaire, le groupe estnuméro un de ce marché outre-Atlantique et se classe au troisièmerang en Europe. « Nous avonsaujourd’hui en France plus de 11 000automates en service, soit plus de22 % du parc global installé dansl’Hexagone », indique MichelMoulène, directeur marketing etdéveloppement des ventes deDiebold France.

    Croissance régulièreInstallée en France depuis dix ans,Diebold connaît une croissancerégulière de son activité, sensible-ment équivalente à celle de sa mai-son mère (lire l’encadré). À l’échelle européenne, c’est unefiliale importante, qui emploie 180salariés, dont 80 au siège de Saint-Quentin-en-Yvelines et une ving-taine dans un centre de services àAix-en-Provence. « Le reste de noseffectifs est constitué de techniciensqui sont répartis en région pourassurer la maintenance de noséquipements », précise MichelMoulène.

    Recyclage automatique d’argentParfaitement intégrés dans le pay-sage urbain, les distributeurs ban-caires sont au cœur d’une évolu-tion importante en cours dans lesbanques de détail, qui automati-

    Libre-service bancaire

    « Nous avonsaujourd’hui trois métiers : la conception d’automates, l’édition de logicielsbancaires et lesprestations de service autour du libre-service bancaire », indiqueMichel Moulène,directeur marketinget développementdes ventes deDiebold France.

    Né en 1859 aux États-Unis, Diebold Incor-porated est aujourd’hui l’un des leadersmondiaux en matière de systèmes intégrésde distribution, de services et de sécuri-sation dans le libre-service bancaire.Implanté dans 90 pays, le groupe emploieaujourd’hui plus de 17 000 collabora-teurs, dont 180 en France. En 2008, sonchiffre d’affaires mondial a franchi la barresymbolique des 3 milliards de dollars (+8%), tandis que son bénéfice net faisait un bond de 137 % pour s’inscrireà 106,4 millions de dollars.

    150 ans et une santé de fer !

    côté entreprisesparcours

    DIEBOLDImmeuble Le Crystal6, rue Hélène-Boucher78280 Guyancourt - Tél. : 01 61 08 45 00www.diebold.com

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  • côté entreprisesparcours

    18 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

    Cuisine soignée et créative, produits frais de qualité… Tels sont les ingrédients qui ont fait le succès du restaurant La Fontaine. Créé par les frères Dinarian, l’établissement fête cetteannée ses vingt ans.

    cadré). « Nous avons un éventail deprix très large et il n’est pas pluscoûteux de déjeuner chez nous quedans une grande chaine de restaura-tion. La différence se fait dans l’as-siette et dans la qualité de l’ac-cueil », insiste Krikor Dinarian.

    L’art de bien recevoir Très attaché à l’art de bien recevoiret au confort de ses convives, le res-taurateur envisage de rénover pro-chainement ses locaux, et d’y créerune ambiance plus moderne. Ilcompte aussi sur la baisse prochainede la TVA à 5,5 % pour augmenterses effectifs et surtout embaucherun nouveau serveur. Objectif :« Rouvrir le dimanche et encoremieux servir nos clients. »

    Christiène Brancier

    LA FONTAINE1, avenue Joseph-Kessel78180 Montigny-Le-BretonneuxTél. : 01 30 44 33 20 www.resto-lafontaine.com

    Le bon goût du large

    Au milieu des années 1980,la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines esttoujours en construction et

    Montigny-le-Bretonneux n’est encorequ’un gros village entouré par leschamps. C’est pourtant au milieudes plantations de maïs que Krikoret Christian Dinarian décident defaire construire un bâtiment quiabritera leur restaurant. « Après avoir dirigé pendant septans une brasserie, nous voulionscréer un restaurant gastronomique,qui offrirait une cuisine de produitsfrais à base de poissons et de fruitsde mer », se souvient KrikorDinarian. L’établissement est baptiséLa Fontaine. Et pour démarrer surun clin d’œil, son ouverture est pro-grammée le… 1er avril 1989. « À l’époque, nous étions de véritablespionniers et le succès a été immé-diat », raconte le restaurateur. Il fautdire que José Morlot, élève du chefMarc Meneau (trois étoiles auMichelin), officie en cuisine et quela cave devient très vite l’une desplus renommée de la région.

    Un service traiteur-réceptionVingt ans plus tard, le restaurant faittoujours le bonheur des amoureuxdes produits de la mer et des ama-teurs de bons vins. Mais la crise estpassée par là et la concurrence sefait plus rude. Pour trouver de nou-veaux marchés, l’établissement créeun service traiteur-réception, quireprésente aujourd’hui la moitié deson chiffre d’affaires. Il multiplie également les initiativespour séduire la clientèle et luttercontre une image onéreuse qui necorrespond pas à la réalité (lire l’en-

    Restauration

    « Notre priorité est de rendre nos clientsheureux et qu’ils sesentent ici commechez eux », confientKrikor et ChristianDinarian, les deux fondateurs du restaurant La Fontaine.

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    Lorsqu’il s’agit de lutter contre la morosité ambiante et de faire venirles clients à sa table, Krikor Dinarian ne manque pas d’imagination.Après avoir envoyé à tous les habitués de son restaurant des cou-pons de réduction en forme de billets de banque, le patron de LaFontaine n’a pas hésité, en mai dernier, à faire imprimer plus de30 000 tracts anticrise. Distribués dans les boîtes aux lettres desSaint-Quentinois, ils permettent à tous les gourmets d’obtenir uneremise de 10 à 20 € sur leur addition !

    Des tracts anticrise

  • #53 Juillet-Août-Sept. 2008 l SQYentreprises l 19

    En se dotant d’un entrepôt de 1 800 m2, ce transporteur routier yvelinois peut désormais ajouter le stockage, le tri et la préparation de commandes à son offre de prestations.

    activité passera par de nouveauxclients ayant des besoins logistiquesdans la région, sur des produits àforte valeur ajoutée. « Nous pouvonségalement intervenir en sous-traitancepour de gros intégrateurs ou encorenouer des partenariats avec destransporteurs nationaux ou interna-tionaux recherchant un point d’en-trée sur la région parisienne », ajouteTelma Edery. Une diversification quivient à point nommé dans unepériode où le secteur du transportenregistre un sérieux coup de frein.

    Rosa Maï

    TRANS ROUTIERE26, rue des Frères-Lumière78190 Trappes - Tél. : 01 39 46 65 06 www.transroutiere.fr

    Trans Routière passe à la vitesse supérieure

    Spécialisée dans le transportroutier de marchandisesdepuis bientôt trois décen-nies, cette entreprise familiale

    vient de se doter de sa premièreplate-forme logistique. Situé dans lazone d’activité de Trappes-Élancourt,l’entrepôt offre une capacité de stoc-kage de 6 000 palettes sur quatreniveaux. « Nous avons volontaire-ment choisi une plate-forme à taillehumaine, afin d’offrir un service per-sonnalisé à nos clients », expliqueTelma Edery, gérante de la société.

    Priorité au service…Bénéficiant d’une excellente desserteroutière pour la capitale et l’ouestparisien, via les nationales N10 etN12 et les autoroutes A12 et A86,l’entrepôt dispose de quatre portes àquai, et est équipé d’une vidéosur-veillance et de systèmes d’accèssécurisés. « Actuellement, nous sommes sur une activité de stockage,de tri et de préparation de comman-des, avec un effectif de six à dix per-sonnes selon le volume à traiter »,précise Denis Zervos, responsabled’exploitation de Trans Routière. Enmoyenne, 350 conteneurs sontréceptionnés, triés et réexpédiésquotidiennement. Un flux qui peutdoubler en période de forte activité.

    … et à la disponibilitéLa plate-forme est ouverte du lundiau samedi de 3 h à 22 h, une dispo-nibilité qui permet à Trans Routièrede répondre aux attentes spécifiquesde ses clients. Dans les prochainsmois, le développement de cette

    Logistique

    « Nous nous efforçonschaque jour de perpétuer les valeursqui ont fait la réputation de la société : qualité deservice, réactivité et disponibilité sansfaille », confie Telma Edery, gérante de TransRoutière et fille aînée du fondateurBernard Siekierski.

    #57 Juillet-Août-Septembre 2009 l SQYentreprises l 19

    Avec près de trente ans d’expérience, TransRoutière est l’un des acteurs incon -tournables du transport routier demarchandises en Ile-de-France. Implan-tée à Vélizy-Villacoublay, cette entreprisefamiliale est spécialisée dans le transportde lots complets, sans rupture de charge.Elle effectue également des livraisonslocales et régionales, grâce à une flotte de55 camions fourgons de 12 à 19 tonnes,carrossés sur mesure pour livrer les clientsen zone urbaine, en sous-sols et dans tousles lieux difficiles d’accès. L’entrepriseemploie aujourd’hui près de 70 salariéset affiche un chiffre d’affaires de4,5 millions d’euros, en 2008.

    Une société familiale qui tient la route

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  • côté entreprisesparcours

    20 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

    Implantée à Voisins-le-Bretonneux et dans le sud-ouest marocain, la société Absim est aujourd’huil’un des principaux acteurs de la filière de l’huile d’argan, l’or vert du Maroc.

    de collecte et de sélection. Mais contrairement à ses concur-rents, l’entreprise a choisi de pro-duire sur place toutes les huilesqu’elle revend à des distributeurs,des laboratoires cosmétiques ainsiqu’au consommateur sous lesmarques Argana (alimentaire) etArgaderm (cosmétiques). « Nous avonsconstruit une usine de 13 000 m2, quiemploie aujourd’hui une trentainede salariés et contribue au dévelop-pement économique durable de cetterégion », se félicite Benoît Robinne.Reconnu et soutenu par l’État maro-cain, Absim réalise un chiffre d’af-faires annuel de 2,5 millions d’euroset espère équilibrer ses comptesd’ici la fin de l’année.

    Christiène Brancier

    ABSIM132, avenue Joseph-Kessel78960 Voisins-le-BretonneuxTél. : 01 61 38 30 30www.absim.com

    Absim au pays de l’or vert

    Un monde d’abondance enra-ciné dans la simplicité. »Telle est la devise d’Absim,une entreprise aujourd’hui

    implantée à Saint-Quentin et auMaroc, spécialisée dans le négocede l’huile d’argan et dirigée depuis2006 par Benoît Robinne. Après unecarrière de cadre supérieur dans l’agroalimentaire (Mars, Danone…),cet entrepreneur, élevé en partie auMaroc, a profité d’un licenciementpour reprendre, avec deux associés,une petite société de productiond’une huile que l’on ne trouve quedans la région d’Essaouira, dans lessud-ouest du pays.

    Riche en vitamine EDans cette vallée semi-aride poussel’arganier, un arbre très particulierégalement appelé l’arbre aux fruitsd’or. De l’amande de ses fruits, lesfemmes berbères extraient, depuisdes siècles, une huile dont les vertusculinaires et cosmétiques sontaujourd’hui confirmées par de nom-breux scientifiques. « C’est une desmeilleures huiles au monde avec desarômes qui mettent en valeur lesmets les plus fins. Très riche en vita-mine E, on l’utilise pour nourrir ethydrater la peau et les cheveux »,indique Benoît Robinne.

    Produire sur placeParce qu’il faut la productionannuelle d’un arbre pour extraire unseul litre d’huile, l’argan est égale-ment devenu l’or vert du Maroc. Lafilière emploie aujourd’hui plus de5 000 personnes dans la vallée, dontde nombreuses femmes, organiséesen coopératives. Absim achète lesamandons – graine dont on obtientl’huile – préparés par ces entreprises

    Huile d’argan

    i« Nous faisonstravailler plusieurscentaines de femmessous une forme decommerce équitable.Cela donne un vraisens à notreentreprise », explique BenoîtRobinne, le patrond’Absim.

    L’huile d’argan est extraite de l’amande dufruit de l’arganier. Un arbre qui ne pousseque dans des zones arides et semi-aridesdu sud-ouest marocain et constitue l’undes principaux freins à l’avancée dudésert. Classé au patrimoine mondial del’Unesco, il est aujourd’hui menacé dedisparition. C’est la raison pour laquelleAbsim reverse chaque année 15 % deses bénéfices à la fondation Mohammed-VI pour la recherche scientifique et lasauvegarde de cet arbre unique.

    L’arganier, patrimoine fragile

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  • #57 Juillet-Août-Septembre 2009 l SQYentreprises l 21

    « L’entrepôt deTrappes sera notreplus grande plate-forme logistique enFrance », précise Alain Reynaud,directeur logistiqueNature & Découvertes.

    Jouant à fond la carte du développement durable, l’enseigne « verte » inaugure cet été à Trappes un entrepôt de 16 500 m2, conçu pour alléger son empreinte écologique. BaptiséOcéan, il abritera plus de 20 000 palettes de produits à destination de ses 70 magasins de l’Hexagone.

    une éventuelle canicule. »Destinée à remplacer un entrepôt de5 000 m2, la nouvelle unité emploieraentre 60 et 90 personnes, selon lespics d’activité, et permettra de stoc-ker plus de 5 millions de produits.« Ce sera notre plus grande plate-forme logistique en France, préciseAlain Reynaud. Elle alimentera tousnos magasins. » L’activité service etla vente sur Internet seront, quant àelles, centralisées sur l’entrepôt historique du groupe, ouvert àCoignières en 1991.

    Christiène Brancier

    ENTREPOT NATURE & DECOUVERTES

    36, avenue des Frères-Lumières 78190 Trappeswww.natureetdecouvertes.com

    Nature & Découvertes ouvre une plate-forme éco-conçue

    Pour Nature & Découvertes, ledéveloppement durable, c’estune vision globale dumonde, et donc de l’entre -

    prise », indique Alain Reynaud, ledirecteur logistique de cette enseigneconnue des citadins amoureux de lanature. Fondée en 1990 par Françoiset Françoise Lemarchand, Nature &Découvertes est l’une des premièresentreprises françaises à avoir mis enplace un système de managementenvironnemental, obtenant ainsi lacertification ISO 14001 pour l’en-semble de ses sites. « Au quotidien,dans nos magasins, notre siègesocial de Toussus-le-Noble (78) etmême dans nos entrepôts, nousnous efforçons de trouver des solu-tions de moins en moins impactan-tes sur l’environnement. »

    Réglementation thermique 2005La nouvelle plate-forme logistique,qui sera inaugurée à Trappes cet été,n’échappe pas à la règle. Bien aucontraire ! Avec ses 16 500 m2 desurface et ses dix mètres de hauteurutile, l’édifice est d’envergure. Maisdes murs au plafond, tout a été étu-dié pour isoler le bâtiment et limiterles déperditions de chaleur. « Nousavons choisi d’appliquer la régle-mentation thermique 2005, aujour-d’hui en vigueur dans la construc-tion des habitations, explique AlainReynaud. Nous aurons ainsi besoinde très peu d’énergie pour chauffer lebâtiment en hiver. Et l’été, les sala-riés ne seront pas incommodés par

    Logistique

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    Au sommet de la vague… verteFondée en 1990, l’enseigne Nature & Découvertes surfe allégrement sur la vague « verte ». Avec un taux de croissance annuel moyensupérieur à 13 %, l’entreprise affiche aujourd’hui un chiffre d’affaires de 180,7 millions d’euros et emploie plus de 1 000 salariés. Sonréseau de distribution regroupe 70 magasins en France, deux en Belgique et bientôt un en Suisse. Plus de 500 fournisseurs sont déjàinscrits à son catalogue, dont une majorité (43 %) dans l’Hexagone. En 2008, le groupe a vendu plus de 13 millions d’articles, qui pourla plupart ont transité par ses deux plates-formes de distribution des Yvelines.

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  • 22 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

    côté entreprisesparcours

    Ouverte en septembre 2005 à Voisins-le-Bretonneux, la boutique de décoration de VéroniqueBauer sert d’écrin aux créations d’artistes. Son gon goût et son dynamisme viennent d’êtrerécompensés par un Mercure d’or, une distinction attribuée aux meilleurs commerces de France.

    Pour lancer son affaire, cette roussepétillante n’hésite pas à écumer lessalons d’art, à faire jouer son carnetd’adresses et à prendre de nomb-reux objets en dépôt-vente. Sa sélec-tion d’objets se veut éclectique.

    La mode à l’écologie Il y a dans sa boutique des lampes,des sculptures, des meubles, desmiroirs et une quantité de petitsobjets de décoration... « Je fonction-ne au coup de cœur bien sûr, en pri-vilégiant l’originalité, précise-t-elle.Mais j’essaie aussi de choisir desproduits qui vont plaire à ma clien-tèle et qui soient financièrementabordables. »

    Art tout cœur est également à l’écoute des tendances du moment.« Aujourd’hui, l’écologie a le vent enpoupe et la mode est à la récupéra-tion avec des objets en bois flotté oudes meubles en carton… »

    Une distinction nationaleAu fil des ans, la boutique s’est faitune clientèle essentiellement locale etféminine. « On vient chez moi pourtrouver un cadeau à offrir ou décorerson intérieur. » Mais Véronique Baeursait qu’elle doit doubler ses ventespour asseoir sa petite entreprise. Pourson concept de boutique déco, sondynamisme et une drôle de carte d’in-fidélité (lire l’encadré), elle a reçu enoctobre dernier un Mercure d’or, unedistinction nationale décernée par leschambres de commerce. Seule lauréatedu département, ils ne sont que vingt-trois au plan national à avoir reçu, en2008, le précieux trophée…

    Rosa Maï

    ART TOUT CŒUR12 rue des Tilleuls78960 Voisins-le-BretonneuxTél. : 01 61 38 14 85www.art-tout-coeur.com

    Art tout cœur, la passion du beau

    C’est sans doute parce qu’elleest elle-même artiste peintreque Véronique Bauer a tou-jours eu la passion du beau

    et une attirance pour l’artisanatd’art. Alors, quand à 50 ans il luifaut trouver une nouvelle activitéprofessionnelle, c’est tout naturelle-ment qu’elle décide de monter sapropre boutique. Un espace, mi-commerce, mi-galerie, qu’elle veutcoloré et accueillant, et où les artistespeuvent se faire connaître et vendreleurs œuvres. « Mon idée était decréer un marché de Noël permanent,avec des pièces uniques venant desquatre coins de France », expliqueVéronique Bauer.

    Décoration

    Pour fidéliser ses clients, Véronique Bauer ainventé la carte… d’infidélité. « Ici, on netrouve pratiquement que des piècesuniques réalisées par des créateurs trèsdifférents. Un client ne rachètera doncjamais deux fois la même chose. C’est cequi m’a donné l’idée de cette carte »,explique la gérante d’Art tout cœur. À la clé,il y a une remise bien sûr. Le concept plutôtoriginal séduit, il est aujourd’hui déposé àl’Institut national de la propriété industrielle.

    L’infidélité récompensée

    « Je travaille avecbeaucoup d’artisteslocaux, ce qui mepermet de proposerdes produitspersonnalisables à ma clientèle », se félicite Véronique Bauer, la gérante d’Art tout cœur.

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  • #57 Juillet-Août-Septembre 2009 l SQYentreprises l 23

  • 24 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

    côté entreprisesen pointe

    Gagner du temps, économiser de l’argent, éliminer stress et fatigue, tout en protégeant l’environnement… Les réunions à distance séduisent de plus en plus d’entreprises. Expert du domaine, Cap-Visio propose des solutions adaptées à chaque client.

    d’entreprises sont intéressées, maisleur niveau de connaissance du sujetest souvent très faible. C’est la raisonpour laquelle nous leur offrons unaccompagnement global, allant del’analyse des besoins au calcul duretour sur investissement, en passantpar la formation et la maintenance »,indique Emmanuel Clostre, un desfondateurs de Cap-Visio.

    Un investissement vite rentabiliséDans son show-room francilien,Cap-Visio propose « la vente à ladégustation », avec des démonstra-tions des principales solutionsdisponibles. De la visioconférenceaux logiciels de communicationindividuelle sur PC, en passant parla vidéodistribution, le tableauinteractif ou les solutions de télépré-

    sence… Il y en a pour tous lesgoûts… et pour toutes les bourses.« Il faut compter entre 250 et 400 euros par mois pour se doterd’un système complet de visioconfé-rence. Mais le retour sur investisse-ment direct (coût de déplacement) et indirect (fatigue, temps perdu…)est extrêmement rapide », préciseEmmanuel Clostre.Lancée en juin 2008, Cap-Visioemploie 17 salariés et a déjà unedimension nationale, avec un siège àNantes et des représentants à Lille,Lyon, Marseille, Rouen et Metz. « Nous sommes sur un marché deniche d’à peine 60 millions d’euros,mais qui croit chaque année de 30 %.Notre ambition est de prendre 10 %de ce marché d’ici à 2010 », confieEmmanuel Clostre.

    Christiène Brancier

    CAP-VISIO25, avenue Duguay-Trouin78960 Voisins-le-BretonneuxTél. : 0825 120 744www.cap-visio.com

    Visioconférence : changez de point de vue !

    La technologie n’est rien si onn’en a pas l’usage. » C’estautour de ce credo queGeoffroy Chevalier et

    Emmanuel Clostre ont créé Cap-Visio, une société de distribution desolutions de travail collaboratif. Pources deux entrepreneurs pragma-tiques, ce qui prime c’est avant toutle résultat : « Il existe aujourd’hui denombreuses solutions de communi-cation à distance performantes, maisencore très peu d’intervenants capablesde répondre aux attentes concrètes dechaque client, en termes de fonction-nalités et d’usage, mais aussi desécurité et de budget. »En se positionnant comme unexpert du domaine, Cap-Visio meten avant sa maîtrise technologiqueet sa connaissance des enjeux dutravail à distance. « De plus en plus

    Travail à distance

    « En permettant à nos clients d’êtreplus efficaces tout en faisant des économies, la communication à distance est unevéritable solution anti-crise », assureEmmanuel Clostre, un des fondateurs de Cap-Visio.

    À l’heure de l’entreprise responsable, lavisioconférence représente aussi une vraiedémarche de développement durable. D’après une étude menée par WWF (WordWide Fund – Fonds mondial pour lanature), 22 millions de tonnes de CO2pourraient être évitées chaque année sitoutes les entreprises européennes réduisaient leurs voyages d’affaires deseulement… 20 % !

    Une démarche écoresponsable

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  • #56 Avril Mai Juin 2009 l SQYentreprises l 25

    Créée en 2004 par un pro de l’informatique et un expert des logiciels embarqués, Podium IT utilise le réseau mobile pour connecter des capteurs à des serveurs web. Géolocalisation, télésurveillance, télémesure, téléassistance, télédiagnostic… Les applications foisonnent.

    ou permettre de surveiller à distanceun bâtiment. « Les domaines d’ap-plications ne cessent de se diversifier.Cela peut aller du suivi de chien par géolocalisation à la mesure à distance du poids des ruches »,précise Luc Jarry. Le marché n’enest qu’à ses balbutiements, mais ilest promis à un bel avenir. Tous lesopérateurs télécoms sont dans lacourse. Et les premières applicationsgrand public sont attendues ces pro-chains mois.

    Produits high-techPour son exercice 2009, la start-up aprévu de doubler ses ventes enassurant elle-même la commerciali-sation de matériels associés : balisesde géolocalisation, capteurs de tem-pérature sans fil, etc. Des produitshigh-tech, fabriqués par Ermatel,

    une autre société en pointe, basée àTrappes.

    Rosa Maï

    PODIUM IT12, avenue des Prés78059 Saint-Quentin-en-Yvelines Cedex Tél. : 01 30 64 90 32www.podium-it.com

    Podium IT : les capteurs parlent aux serveurs

    La passion suscite souvent l’imagination. C’est parcequ’il est un accro de la petitereine, que Luc Jarry a eu

    l’idée d’exploiter les possibilités detransmission du réseau de télépho-nie mobile pour créer une nouvelletechnologie, qui pourrait s’appliquerau domaine du sport (lire encadré).Mais pas seulement ! « Tout adémarré en 2004, lorsqu’avec FrancisPrusker, nous avons créé PodiumIT », explique le président de lasociété. « Une start-up dont la voca-tion est de fournir aux équipemen-tiers les briques logicielles et maté-rielles qui leur permettront de trans-mettre, en temps réel et sans inter-vention humaine, les mesures decapteurs à des plates-formes web. »Conçues comme des pièces de Lego,ces briques ont la particularité des’accommoder d’une pluralité decapteurs, qui dialoguent avec desserveurs, personnalisables à l’envi.« La force de Podium IT est d’avoirconceptualisé une méthode utilisabledans de multiples applications sansavoir à chaque fois à réinventer laroue », confie Luc Jarry.

    Une technologie brevetée Brevetée en France et en Europe, latechnologie imaginée par la start-upsaint-quentinoise intéresse déjà denombreux constructeurs ou presta-taires de services spécialisés dans latélésurveillance, la télémesure, latéléassistance ou le télédiagnostic.Elle peut être utilisée pour localiseret assister des travailleurs isolés ou des enfants se rendant seuls à l’école. Elle peut aussi contribuer àdétecter des pannes sur un véhicule

    Informatique

    « Notre programme de recherche etdéveloppement est en partie subventionnépar le conseil régionaldes Yvelines », se félicite Luc Jarry, le président et fondateur de Podium IT.

    « Tous les sportifs veulent pouvoir mesurer leur rythme cardiaqueou leur vitesse de déplacement », confie Luc Jarry. En associant untéléphone mobile à différents capteurs (ceinture cardiaque, accélé-romètre…), cet informaticien passionné de cyclisme est allé beaucoupplus loin. La solution, qu’il a mise au point avec Francis Prusker, per-met de connaître sa position sur une carte, sa vitesse de déplacement,la distance parcourue… Mais elle se charge aussi d’envoyer auto-matiquement des SMS d’alerte en cas de chute ou si le rythmecardiaque dépasse un certain seuil !

    Vélo, cardio, techno

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  • 26 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

    le dossiercôté entreprises

    ENJEUX

    27 L’aéronautique, secteur stratégique

    FILIÈRE

    28 Saint-Quentin, pôle majeur de l’aéronautique francilienne

    HIGH-TECH

    31 Fournisseurs de technologies

    PME

    32 Tout un tissu de sous-traitants

    Dossier réalisé par Michel Bazan

    SOMMAIRE

    L’aéronautique, filière d’excellence à Saint-Quentin-en-Yvelines

  • le dossier

    Enjeux

    Industrie de haute technologie, l’aéronautique est un secteur stratégique pour notre pays, pour la région Ile-de-France et pour Saint-Quentin-en-Yvelines.

    de 2 000 créations d’emplois (pour12 000 recrutements).Avec près de 900 établissements,35 % des effectifs nationaux et43 % des dépenses de R&D, l’Ile-de-France reste la première région aéro-nautique française, devant Midi-Pyrénées. Grands donneurs d’ordre,sièges sociaux et centres de déci-sion, sites majeurs de production etde R&D, tissu de PME performantesfont de cette industrie une filièred’excellence. Celle-ci se développeen particulier dans l’ouest de l’Ile-de-France, avec une présence mar-

    quée dans les départements desYvelines, des Hauts-de-Seine, duVal-d’Oise et de l’Essonne, et uneconcentration autour de certainssites comme Cergy-Pontoise, Saint-Quentin-en-Yvelines, Vélizy-Villa -coublay et le plateau de Saclay. Uneposition de leader qui devrait êtreconfortée par le développement dupôle de compétitivité ASTech.

    (1) Concepteurs, intégrateurs et fournisseurs desystèmes aéronautiques ou spatiaux complets.

    L’aéronautique, secteur stratégique

    #57 Juillet-Août-Septembre 2009 l SQYentreprises l 27

    Labellisé en juillet 2007, le pôle de compétitivité ASTech Paris-Région vise à accroître par l’in-novation les positions de leader européen de l’industrie francilienne dans les domaines dutransport spatial, de l’aviation d’affaires, de la motorisation et des équipements aéronau-tiques. Il fédère de grands groupes comme Safran, Dassault Aviation ou EADS Astrium, descentres de recherche comme le Centre national d’études spatiales (Cnes) ou l’Office nationald’études et de recherche aérospatiales (Onera), des établissements d’enseignement supé-rieur comme l’école des Mines, et de nombreuses PME innovantes.

    Snecma et Teuchos (filiales du groupe Safran), EADS Astrium, Egide, Emitech et Bertin Tech-nologies représentent le tissu saint-quentinois au sein du pôle.

    AStech, pôle de compétitivité francilien

    Avions civils et militaires,hélicoptères, moteurs, mis-siles et armement, satelliteset lanceurs spatiaux, grands

    systèmes aéronautiques, de défenseet de sécurité, équipements, sous-ensembles et logiciels associés… Lesecteur aéronautique regroupe denombreuses activités. À côté desgrands groupes, constructeurs ou systémiers1, comme Airbus,Arianespace, EADS, DassaultAviation, Eurocopter, Safran (issude la fusion entre Sagem et Snecma)ou Thales, la filière regroupe aussiles fabricants d’équipements embar-qués et de nombreuses PME spécia-lisées dans l’étude, le développe-ment, la réalisation ou la mainte-nance des programmes et des maté-riels aéronautiques et spatiaux. Ellefait également appel à de nombreuxsous-traitants.L’enjeu est important puisque l’aé-ronautique est le premier secteurexportateur national. Industrie detrès haute valeur ajoutée, avec uneforte composante militaire, elle per-met de garantir une indépendancetechnologique et induit de nom-breuses retombées pour d’autresindustries. L’innovation étant cru-ciale sur ce marché, les grandesentreprises du secteur investissenten moyenne 15 % de leur chiffred’affaires dans la R&D (contre 2 à3 % pour les autres industries).

    L’Ile-de-France en pointeSelon le Groupement des industriesfrançaises aéronautiques et spatiales(Gifas), l’industrie aéronautique fran-çaise a réalisé en 2008 un chiffre d’af-faires record de plus de 37 milliardsd’euros, dont 76 % à l’exportation.Elle a également dégagé un solde net

    L’aéronautique est le premier secteurexportateur national.Industrie de trèshaute valeurajoutée, elle permetde garantir uneindépendancetechnologique et induit denombreusesinnovations pourd’autres industries.

  • 28 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

    le dossiercôté entreprises

    Filière

    EADS, Thales, Snecma et Teuchos (filiales du groupe Safran), CRMA (filiale d’Air France)…Plusieurs grands noms de l’aéronautique ont choisi Saint-Quentin-en-Yvelines pour implantercertaines de leurs activités stratégiques. Tour d’horizon en cinq volets.

    Saint-Quentin, pôle majeur de l’aéronautique francilienne

    Le premier site d’EADS en Ile-de-FrancePlus de 3 000 ingénieurs et techniciens du groupe travaillent sur le site de la Clef-de-Saint-Pierre, à Élancourt, dans le domaine de la défense et de la sécurité, mais aussi dans les activités aérospatiales.

    Début 2007, EADS, leader mon-dial de l’aéronautique, del’espace, de la défense et de lasécurité, regroupe sur un site de80 000 m2 à Élancourt, 2 500 salariésde sa branche Defence & Security.Saint-Quentin-en-Yvelines accueilleainsi la plus grande concentrationhexagonale d’ingénieurs dédiés àl’intégration de grands systèmes dedéfense et de sécurité.Avec Airbus, les avions de transportmilitaire, l’activité espace et Euro -copter, EADS Defence & Security estl’une des cinq grandes divisions dugroupe. Elle intègre les activités mis-siles (MBDA), Military Air Systems(avions de guerre Eurofighter),Defence & Communications Systems(DCS) et Defence Electronics.L’entité DCS constitue le cœur del’activité du centre, avec des appli-cations dans la sécurité, les commu-nications sécurisées, mais aussidans l’espace de combat et la domi-nance aérienne. La partie françaisede Military Air Systems est égale-ment hébergée ici, notamment lesdrones tactiques. Des activités d’avionique (équipements électro-niques) et de test & services sontaussi présentes à Saint-Quentin,avec notamment le grand banc detests d’équipements embarqués duporte-avions Charles-de-Gaulle.

    En septembre 2008, le groupe ainauguré sur le site un nouveauchantier baptisé Satelis, visant àréaliser trois nouveaux bâtimentspour accueillir deux autres filiales dugroupe, GDI Simulation et EADSAstrium. Les 60 salariés de GDISimulation (simulateurs de tirs de

    combat) emménageront en juillet2009. Quant aux 450 salariésd’EADS Astrium, ils sont attendusmi-octobre 2009. Numéro un euro-péen et au troisième rang mondialde l’industrie spatiale, EADSAstrium est présent dans le transportspatial (avec Arianespace), les missileset les satellites. La société s’apprêteà s’installer dans l’agglomérationson centre d’équipements spatiaux,jusqu’ici basé à Vélizy, ainsi qu’uncentre de test en environnementspatial, en provenance de Toulouse.Avec cette arrivée, le site de Saint-Quentin-en-Yvelines devient ainsi leplus important du groupe EADS enIle-de-France.

    Le site d’EADS àÉlancourt regroupe

    la plus grandeconcentration

    françaised’ingénieurs dédiés

    à l’intégration degrands systèmes

    de défense et de sécurité.

    EADS Defence &Security intègre

    notamment la partiefrançaise des

    activités Military Air Systems.

  • le dossier

    #57 Juillet-Août-Septembre 2009 l SQYentreprises l 29

    Thales conforte sa présence à Saint-QuentinLeader mondial des systèmes d’information critiques sur les marchés de l’aéronautique, de l’espace, de la défense et de la sécurité, Thales est présent à Saint-Quentin-en-Yvelines avec quatre entitésemployant 3 500 ingénieurs et techniciens de haut niveau.

    Snecma : un centre d’excellence pour la maintenance des moteursInauguré en 1990, le site de Snecma à Magny-les-Hameaux, qui emploie près de 750 personnes, est