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WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR SQY SQY > entreprises LE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMERO 42 OCT-NOV-DÉC 2005 l’invité Patrick Dubreil PDG DE TELEPERFORMANCE le dossier PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ : SAINT-QUENTIN EN POLE POSITION l’actualité ROCKWELL CHOISIT SAINT-QUENTIN

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SQYSQY>entreprisesLE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMERO 42 OCT-NOV-DÉC 2005

l’invité

Patrick Dubreil

PDG DE TELEPERFORMANCE

le dossierPÔLES DE COMPÉTITIVITÉ :SAINT-QUENTIN EN POLE POSITION

l’actualitéROCKWELL CHOISIT SAINT-QUENTIN

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D epuis ses origines, Saint-Quentin-en-Yvelines a su garder intact son goûtdu challenge et de l’innovation.

Garante de ce dynamisme, la communautéd’agglomération met tout en œuvre pour créersur le territoire les conditions nécessaires à l’épanouissement des projets d’investissement.Une telle démarche ne se limite pas à desincantations : ici, une Zone franche urbaine,une pépinière d’entreprises ou une Maison del’entreprise peuvent témoigner de l’attentionque les pouvoirs publics portent à la vitalitédu tissu économique. La future Maison del’emploi de Saint-Quentin-en-Yvelines, dont ledossier attend désormais sa labellisation parle gouvernement, va dans le même sens.

C’est donc tout naturellement que Saint-Quentin-en-Yvelines a décidé, dès le départ,de relever les défis des pôles de compétitivité.

Parce que nous avons toujours cru aux syner-gies et aux partenariats, nous ne pouvionsqu’être séduits par ces rapprochementsannoncés entre les centres de recherche uni-versitaires, les entreprises – grandes et petites –et les collectivités locales. Il faut croire, làaussi, que les mots ont un sens, puisqueSaint-Quentin-en-Yvelines est partie prenantede plusieurs pôles, dont l’un à vocation mon-diale – System@tic – et un autre à vocationnationale – Vestapolis. Le dossier de ce dernier numéro de l’année revient sur lesenjeux majeurs liés à ces pôles et sur lesopportunités en terme d’emplois durablesqu’ils ouvrent pour nos entreprises.

Enfin, vous l’aurez sûrement remarqué, leSQY Entreprises a fait peau neuve, avec unenouvelle maquette que nous avons voulueplus moderne, plus lisible et accordant uneplace plus importante aux brèves et à l’ac-tualité. Trois grandes séquences rythmentdésormais le magazine : l’une, la plusimportante, est consacrée au monde del’entreprise ; une autre aux grands enjeuxliés à l’aménagement du territoire ; enfin,parce que l’entreprise est au cœur de laville et de la vie, une dernière partie, plusétoffée qu’auparavant, fait la part belle à laculture et aux loisirs.

Bonne lecture à toutes et à tous,

éditorial

Saint-Quentin-en-Yvelines,

terre d’innovation

SQY ENTREPRISES - Édité par : CA de Saint-Quentin-en-Yvelines - 2, avenue des IV Pavés du Roy - BP 46 - 78185 Saint-Quentin-en-Yvelines cedex - Tél. : 01 39 44 80 80 • Directeur de la publication : Yves Macheboeuf • Directeur de la rédaction :Laurent Riéra • Rédacteur en chef : Michel Bazan • Secrétaire de rédaction : Arnaud Thomelin • Responsable iconographique :

Stéphan Joubert • Régie publicitaire : Direction de la communication de la CA - Tél. : 01 39 44 81 10 • Réalisation : H20 COMMUNICATION - 70, rue JeanBleuzen - 92176 Vanves - 01 41 90 16 10 • Photogravure et impression : Aramis - Tél. : 01 55 21 20 87. Ont collaboré à ce numéro : Christiène Brancier,Nicolas Gervais, Jean-Luc Goudet, Sylvain Reisser . Crédits photos : photothèque SQY/CA (C. Lauté - S. Joubert) - Marc Bertrand (couverture) - Photosgénériques : source Google - Le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines - N° ISSN 1240-5868

Robert Cadalbert,Président de la Communauté d’agglomération,Conseiller régional d’Ile-de-France.

C'est donc tout naturellement que Saint-Quentin-en-Yvelines a décidé, dès le départ, de relever les défis des pôles de compétitivité".

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SQYENTREPRISES

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l’actualitéSQY Ouest passe à la vitesse supérieureLe centre affiche désormaiscomplet et s’inscrit dans unenouvelle dynamique. 06

Fiat à l’heure de la reconquêteInterview de Carlos Gomes,le nouveau PDG de Fiat AutoFrance. 08

Rockwell Automation choisitSaint-QuentinLe géant US de l’automatisationinstalle son siège français au Val Saint-Quentin. 09

Le covoiturage : une idée quitient la routeAprès le succès de son siteInternet grand public, Green Cove Ingénierie s’attaqueaux entreprises. 10

l’invitéPatrick Dubreil, PDG deTeleperformance FranceLeader de la relation clientexternalisée, Teleperformance a choisi de se développer à Saint-Quentin. 12

créationKalis : chronique d’un départ réussiCréée en mai dernier, la sociétéKalis agit sur la qualité dessystèmes d’informations. 16

parcoursOptics Concept voit loinPromopole héberge l’uniqueagence commerciale françaisedédiée à l’optique de précision. 18

Sysaxe, la communication totaleEn l’espace de trois ans, cettepetite agence de communications’est fait un nom. 19

Estech, du rêve en 3DQuatre ans après sa création, cette entreprise de design industrielnumérique affiche un CA de 4 M€. 20

Popsi Cube parie sur l’open sourceJeune société basée à Promopole,Popsi Cube vient de lancer sesdeux premiers logiciels. 21

en pointeAdesium, l’esprit sécuritéAdesium s’affirme comme un spécialiste de la signatureélectronique. 22

F5 Networks, le gendarme du Net Entretien avec Lizzie Cohen-Laloum,directrice pour l’Europe du Sud de cette société américaine. 23

Gare à l’archivage numérique !Le LNE de Trappes-Guyancourt se penche sur la durée de vie del’information sur CD et DVD. 24

Pricer, l’étiquette à la lettreN°1 mondial de l’étiquetageélectronique, cette entreprisesuédoise implante à Saint-Quentinsa filiale européenne. 25

ADSL facile, pour vous servirDeux jeunes entrepreneurs saint-quentinois défrichent denouveaux territoires d’Internet. 26

le dossierPôles de compétitivité : Saint-Quentin en pole positionAu cœur des pôles de compétitivitéSystem@tic Paris-Région et Vestapolis, le territoire renforcesa dynamique d’innovation et d’excellence. Un dossier spécial pour mieuxcomprendre les enjeux. 28

côté entreprises

Sommaire

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28côté aménagement

vivre sa ville

emploi-formationL’UVSQ valide l’expérience en ligneL’université développe un nouveloutil interactif permettant de monter son dossier VAE. Une première en France. 35

Mobilisation contre les discriminationsPremier bilan du plan territorial de prévention et de lutte contre les discriminations raciales àl’embauche. 36

L’Afij fête ses 20 ansL’association œuvre depuis 1985 contre l’illettrisme et l’exclusion. 37

mémoireLes Sept-Mares : 30 ans déjàReflet des utopies sociétales et architecturales des années 70, le quartier des Sept-Mares fut inauguré en 1975... 42

culture« Un enjeu formidable »Rencontre avec Jacques Pornon,nouveau directeur du Théâtre deSaint-Quentin-en-Yvelines. 44

Tous en scèneSélection des spectacles à l’afficheau dernier trimestre 2005 dans les salles saint-quentinoises. 45

automobileClio 3 : le virage de RenaultLa nouvelle Clio à l’essai. 46

� �l’actualitéLa vie est belle en ville nouvelleUne enquête de l’Insee Ile-de-Franceet de l’Iaurif montre que les habitantsdes villes nouvelles plébiscitent leurcadre de vie. 38

Trois nouvelles lignes pour SqybusA la clé, un service plus soutenu entreBouygues Challenger et la gare deSaint-Quentin. 39

L’agglomération publie son rapport d’activitéLe développement économique et l’aménagement du territoire, au cœur du projet. 40

SDRIF : premiers axes de réflexionLe Schéma directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF) prend forme… 40

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côté entreprisesl’actualité

Six mois après son ouverture,le 16 mars dernier, SQY Ouestenregistre des résultats miti-gés. « On ne va pas se voiler la

face sur les problèmes liés à l’ouvertureretardée de certains commerces et des res-taurants », explique Jean-Marie Menu,directeur du centre. « Certains magasinsréalisent de très bons scores, d’autresconnaissent un peu plus de difficultés. Ilfaut dire aussi que la période actuel-le, difficile sur le plan écono-mique, ne constitue pas lemoment le plus propicepour faire son nid.Mais aujourd’hui,

nous sommes prêts à dégainer. » Esprit aouvert le 13 septembre, Zara et Bershka ouv-rent le 20 octobre. Avec la mise en place del’offre de restauration depuis fin août, lecentre sera ainsi au complet et le conceptenfin réalisé.

Promouvoir le concept Toutes les conditions sont réunies pour unnouveau départ. SQY Ouest a lancé, depuisle 12 septembre, une opération de street-marketing. Le centre mobilise des camionspour aller à la rencontre des salariés à la sor-tie des entreprises et organise des jeux-

concours. L’association des commer-çants nouvellement constituée veutprincipalement promouvoir le centre.Un plan d’actions a été défini pour la

fin de l’année et l’association pré-pare 2006.« Ce qui est prometteur, préciseJean-Marie Menu, c’est que lesclients – majoritairement saint-quentinois mais aussi deCoignières, Versailles, Plaisir oude la Vallée de Chevreuse – perçoivent le centre de manière

positive, tant sur le plan de l’ar-chitecture que sur celui de l’offre

commerciale. » L’exemple à suivresera celui de l’UGC Ciné Cité, quiatteindra son objectif de 900 000entrées pour sa première année d’ex-

ploitation. �Michel Bazan

SQY Ouest passeà la vitesse supérieure

Premier bilan

Avec l’ouverture de tous les restaurants et des magasinsEsprit, Zara et Bershka, le centre SQY Ouest affiche désormais complet et s’inscrit dans une nouvelle dynamique.

Le siège de Météo Francebientôt à Trappes ?

Avant le remaniement ministériel de juin dernier, la cause semblaitentendue. Suite à un rapport de laCour des comptes, le siège parisiende Météo France et ses 400 salariésallaient déménager à Trappes, tandisque la direction des systèmesd’observations et ses 250 agentsmigreraient progressivement deTrappes vers Toulouse. « Cettesolution reste toujours à l’étude,précise-t-on aujourd’hui chez MétéoFrance. Mais d’autres scénarii sontenvisagés, le siège pouvant rester à Paris, s’établir à Toulouse ou enpetite couronne. » La décision finalesera rendue par le ministère del’Équipement avant la fin de l’année.

Petits déjeunerséconomiquesLe calendrier des prochainesrencontres économiques, organiséespar la Maison de l’entreprise sousforme de petits déjeuners donnés de 8 h 30 à 10 h dans la salle duconseil de l’hôtel d’agglomération,vient de sortir. • le 6/11 : Experts à temps partagé,pourquoi, pour qui, comment ?• le 15/11 : Recrutement etdiscriminations : risques et enjeux• le 29/11 : Entreprises en difficulté :comment anticiper ?• le 13/12 : Exporter, quelle que soitla taille de son entrepriseDeux soirées « prud’hommes » et « tribunal de commerce » seront organisées prochainement.

Déménagement

Maison de l’Entreprise

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ARRÊT SUR IMAGE

Avec l’explosion d’Internet et del’informatique nomade, lesentreprises doivent protégerleurs postes de travail, leurs

serveurs et leurs passerelles Internet. Uneaubaine pour Blue Coat, spécialisé dansles applications de sécurité et les serveursproxy permettant de contrôler les com-munications sur Internet. « Chaque tri-mestre, notre chiffre d’affaires progressede 15% au niveau mondial et de 20 % enEurope », confirme Bruno Dambrun,directeur général pour la France etl’Europe du Sud.

De grands clientsAprès avoir vendu plus de 18 000 machi-nes dans le monde et bouclé son dernierexercice fiscal, en avril 2005, sur un chif-fre d’affaires mondial de 96,2 millions dedollars, Blue Coat ajoute aujourd’hui àson catalogue une nouvelle gamme d’ap-plications proxy, les SG 200, destinées à

sécuriser les communications intranet etInternet des succursales et des sites dis-tants. La société s’attaque également auxspywares, ces logiciels espions qui circu-lent sur la Toile, en lançant le boîtierSpyware Interceptor, spécialement desti-né à protéger les réseaux des PME. Installé depuis 1999 à Guyancourt, BlueCoat a choisi la France comme tête depont pour rayonner en Europe du Sud.

La filiale emploie aujourd’hui 7 person-nes, sur les 45 que compte la sociétédans le monde. « Nous assurons le suivicommercial et le support technique detous nos produits sur 11 pays », expliqueBruno Dambrun. Une tâche arduepuisque Blue Coat compte parmi sesclients hexagonaux la plupart des opéra-teurs (Neuf Télécom, Colt, EasyNet…) etde grands groupes français commeFrance Télécom, Alstom ou LVMH. �

Christiène Brancier

BLUE COATLe Crystal - 2, rue Hélène Boucher78280 GuyancourtTél. : 01 39 30 92 01 - www.bluecoat.com

Blue Coat sécurise le webNet

Le constructeur californien Blue Coat, dont la filiale Europe du Sud est installée à Guyancourt, propose de nouveaux serveurs proxy destinés aux sites distants et un boîtier anti-spyware.

Bruno Dambrun : « Notre chiffre d’affaires est en forte progression. »

Blue Coat est spécialisé dans les applications proxy.

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Pour fêter les 50 ans de la DS, voiture mythique et révolutionnaire en son temps, les citroënnistes ont choisi un territoire d’innovation et doté d’un pôle automobilefort : Saint-Quentin-en-Yvelines. Du 6 au 9 octobre derniers, 1 600 DS en provenance du monde entier ont ainsi été exposées à la base de loisirs.

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côté entreprisesl’actualité

SQY Entreprises : À quel niveau se situentles ventes de Fiat Auto France ? Carlos Gomes : Nous allons terminer l’annéeà 67 000 unités pour les trois marques(Fiat, Alfa Romeo, Lancia) contre 65 000 en2004. Malgré la Fiat Punto et l’Alfa Romeo156 en fin de carrière, nous avons résisté entermes de volume et stoppé la chute desventes en France. Avec les nouveaux pro-duits, nous allons repartir à l’attaque etprévoyons une augmentation de notrevolume en 2006, à 77 000 unités. L’objectifest de 55 000 pour Fiat, dont 23 000 à 25 000 Grande Punto. À noter que Lanciaréalise en 2005 la plus forte progression dumarché français avec + 55 %, grâce à unegamme rafraîchie, chic et décontractée.

Quels sont vos principaux chantiers ?C. G. : La priorité est de réussir les lance-ments des nouveaux produits, surtout laGrande Punto et l’Alfa 159. Nous allons éga-lement continuer le travail de repositionne-ment des marques par rapport à leurs clien-

tèles. Le troisième axe travail concer-ne le réseau : nous devons conti-nuer à le faire évoluer tant sur

l’aspect qualitatif que quantita-tif. Le quatrième objectif est

d’améliorer la qualité, leservice et le serviceaprès-vente ; c’est unpréalable à notrereconquête des mar-chés.

Êtes-vous toujours dans un schéma de séparation des panneaux ?C. G. : Nous sommesdans une logique de

différenciation desmarques vis-à-vis du

client là où notre outil de travail le permet.Nous revoyons également le schéma de dis-tribution de Lancia. Nous avons un potentielencore inexploité dans les grandes villes etnous devons renforcer les structures duréseau. Nous nous dirigeons vers un niveaude représentation plus exclusif et plus hautde gamme.

Comment se concrétisent les efforts en matière de service et de qualité ?C. G. : Nous observons depuis deux ans unebaisse des prises en garantie, preuve d’uneaugmentation de la qualité. Avec les nou-veaux produits, nous allons obtenir un gainde qualité supplémentaire. Concernant leréseau et le service après-vente, nous nousconcentrons sur trois axes : les hommes, lesstructures et les méthodes. L’objectif étantde nous rapprocher du zéro défaut.

Pouvez-vous nous éclairer sur les projets en cours ? C. G. : Nous avons annoncé le lancement deplus d’une vingtaine de nouveaux produits.Début 2006, vous verrez arriver l’AlfaBrera, la 159 Sportwagon et le Spider. ChezFiat, nous aurons un SUV comme chezLancia qui accueillera aussi la YpsilonMomo. En 2007, nous aurons la Fiat 500 etla Lancia Delta, puis le renouvellement desAlfa 147 et 166.

Quelle est l’ambiance au siège de Trappes ?C. G. : En tant qu’expert du groupe, dont jefais partie depuis 8 ans, je peux vous direque nous sommes dans une bonne phase.Les équipes se motivent avec énergie et pas-sion autour des lancements de la GrandePunto et de la 159. L’ambiance est saine.Tout le monde a envie de réussir. �

Propos recueillis par Sylvain Reisser

Carlos Gomes, qui présidait jusqu’iciaux destinées d’Alfa Romeo, a éténommé cet été à la tête de Fiat Auto France, en remplacement de Stephan Norman,promu directeur marketing de Fiat Auto à Turin.Rencontre dans les allées du salon de Francfort.

Fiat à l’heure de la reconquête

Automobile

Carlos Gomes, Pdg de Fiat France : « Au siègede Trappes, les équipes sont motivées par lesnouveaux lancements ».

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Le Val Saint-Quentin (Voisins)séduit. Après Segula Technologiesen février dernier, c’est au tour deRockwell Automation d’annoncer

son installation prochaine dans le toutnouveau parc d’affaires saint-quentinois.Pour faire face à la croissance de son acti-vité, ce spécialiste des solutions et des sys-tèmes d’automatisation industrielle, a déci-dé de transférer son siège social,sa direction commerciale Franceet son agence régionale d’Ile-de-France, depuis quinze ans àVélizy, à Saint-Quentin-en-Yvelines. Sur un effectif nationalde 200 employés, la moitié d’en-tre eux rejoindront la ville nou-velle en décembre prochain. Cette implantation concerneles services généraux tradition-nels liés aux activités d’unsiège social. Elle inclut égale-ment une plate-forme de ges-tion commerciale et de supporttéléphonique à la clientèle, un pôle natio-nal de vente de services techniques, uneunité de formation technique à la clientè-le et un groupe de gestion de projets. LeVal Saint-Quentin hébergera enfin une

équipe de vente dédiée aux grands comp-tes internationaux, un groupe marketingproduits et l’agence commerciale pour larégion.

Environnement et image de marqueLes travaux d’aménagement démarrenten octobre et concernent plus de 2 600m2 de bureaux, 30 emplacements de par-

king à l’extérieur et 47 ensous-sol. « Nous avons étéséduits par l’architecture et laqualité des prestations offertes,et par leur environnement »,explique Alain Greffier, direc-teur général de RockwellAutomation France. « Nouspensons que ce choix offrira unenvironnement de travail degrande qualité à nos collabora-teurs et nous permettra d’ac-cueillir nos clients dans deslocaux adaptés à notre imagede marque sur le marché. »

La société Rockwell Automation figureparmi les leaders mondiaux des solutionset des services d’automatisation indus-trielle. Numéro un en Amérique du Nord,le constructeur est aujourd’hui présent

dans plus de 80 pays dans le monde etemploie quelque 21 000 salariés. Son chiffre d’affaires consolidé atteint 4,4 milliards de dollars. Rockwell Automation fédère un certain nombre demarques parmi lesquelles Allen-Bradley(appareils de contrôle industriel et d’au-tomatisation), Guardmaster (produits desécurité), Rockwell Software (logiciels deprogrammation, de communication, desupervision et de traitement de l’infor-mation en temps différé), Entek (solu-tions de maintenance préventive condi-tionnelle), Propack Data (systèmes degestion de production et de traçabilitépour l’industrie pharmaceutique et lesindustries de process). La filiale française apour vocation de commercialiser des solu-tions d’architecture et ses services tech-niques associés en France métropolitaine etdans les Dom-Tom, en Algérie, au Maroc,en Tunisie et en Afrique francophone. �

Christiène Brancier

ROCKWELL AUTOMATION SAS36, avenue de l’Europe78941 Vélizy CedexTél. : 01 30 67 72 00www.rockwellautomation.fr

Rockwell Automation, le géant américain de l’automatisation industrielle,a décidé d’installer son siège français dans le nouveau parc d’affaires du Val Saint-Quentin.Emménagement prévu en décembre prochain sur plus de 2 600 m2.

Rockwell Automationchoisit Saint-Quentin

Implantation

Alain Greffier, dg de Rockwell France, apprécie l’architecture, la qualité des prestationset l’environnement duVal Saint-Quentin.

�Le parc d’affaires de nouvelle génération du Val Saint-Quentin séduit les entreprises.

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côté entreprisesl’actualité

Si deux personnes par-tagent une voiture,c'est un véhicule enmoins dans le trafic.

Né au Canada, le covoitu-rage existe depuis long-temps en Angleterre ou enAllemagne – où toutes lesgrandes villes possèdentleur propre centrale deréservation téléphonique decovoiturage – mais resteméconnu en France. Aidépar la Maison de l’entrepri-se, Arnaud Sarfati a doncdécidé de créer, il y a deuxans, le site www.123envoi-ture.com, une bourse auxtrajets en ligne où conduc-teurs et passagers peuventéchanger leurs coordon-nées. « En matière de covoi-turage, tout le problème estde mettre en contact deuxinconnus, le conducteur et le

passager », explique ArnaudSarfati. Sur son site, plus de34 000 inscrits s’échangentquelque 13 000 trajets dispo-nibles, des grandes migra-tions estivales aux déplace-ments quotidiens de ban-lieue à banlieue pour se ren-dre au travail. Pourquoi alorsne pas proposer un serviceidentique aux entreprises ?

Des contrats perdusDepuis décembre 2004,Arnaud Sarfati travaille surun nouveau site, www.covoiturage-france.fr, desti-né uniquement aux entre-prises. « Pour réduire lescoûts des loyers, les grandessociétés s’éloignent de plusen plus des stations de métroet de RER. Faciliter l'accès àces entreprises, en favorisantpar exemple le covoiturage,est une problématique essen-tielle pour les chefs d'entre-prise. Par exemple, dansl'Ouest parisien, une sociétéde 4 000 salariés possédait 2 000 places de parking,monopolisées par ses salariés.Du coup les clients ne trou-vaient jamais de place et certains contrats ont tournécourt pour cette raison.L'entreprise a donc louéd'autres emplacements àprix d'or. Il suffirait que 5 % des salariés pratiquentle covoiturage pour régler leproblème. »

Internet et centre d’appelArnaud Sarfati reconnaîtcependant que la probléma-tique est plus complexe qu'iln'y paraît, puisque la princi-pale difficulté est d'obtenirle plus grand nombre d'oc-currences de trajets com-muns. « Si plusieurs entre-prises se réunissent dans unmême projet, l'efficacité estdécuplée. Nous avons déjàidentifié une dizaine dezones d'activité, commeTrappes-Élancourt-Coignières,le Plateau de Saclay ouVélizy-Villacoublay, où lecovoiturage apporterait unvrai plus à ses utilisateurs »,indique Arnaud Sarfati, quia choisi en priorité le grandOuest parisien pour déve-lopper cette activité.La mise en relation des per-sonnes se fait par Internet,par une inscription sécuriséeavec code d’accès. Il existeaussi un centre d'appel,formé à la problématique ducovoiturage et des transports,accessible de 6 h 30 à 23 h. Leservice est facturé à l’entrepri-se selon le nombre d’inscrits.Mais les salariés qui parta-gent une même voiture déci-dent seuls de l’arrangementfinancier qui leur convient. �

Christiène Brancier

GREEN COVE INGÉNIERIE19, rue Maurice Ravel78690 Les Essarts le RoiTél. 01 30 41 50 53

Après avoir lancé avec succès un site de covoiturage grand public, Green Cove Ingénieries’attaque au marché des entreprises. Son idée ? Mettre en relation les salariés d’unemême zone d’activité afin de mutualiser les déplacements du domicile au lieu de travail.

Le covoiturage :une idée qui tient la route

Initiative

« Nestlé et Eurodisney, des pionniers ducovoiturage en France, ont calculé que chaquevoiture évitée leur épargnait une dépense de 1 500 € en parking et faisait économiser auconducteur 600 à 900 € par an. » Arnaud Sarfati.

www.123envoiture.comwww.covoiturage-France.fr

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Teleperformance :N°1 français des centres de contacts outsourcés

Relation client

Leader incontesté du marché de la relation clientexternalisée – ou outsourcée – TeleperformanceFrance a choisi de se développer à Saint-Quentin-en-Yvelines. Après avoir acquis,auprès de Bouygues SA, la société guyancourtoise Infomobile, employant 200 personnes, l’entreprise vient de relocaliser 350 salariés de deux centres parisiens dans l’immeuble Le Renaissance, à Guyancourt. Objectif affiché : capitaliser sur ce nouveau site pour poursuivre sa croissance sur le bassin d’emploi de la communauté d’agglomération. Entretien avec Patrick Dubreil, P.-D.G. de la société.

Patrick Dubreil

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SQY Entreprises : Quel est aujourd’huile profil du groupe SR.Teleperformance et de la sociétéTeleperformance France ?Patrick Dubreil : D’origine française, crééen 1978 à Paris, le groupe SR. Tele-performance est aujourd’hui le deuxièmeacteur mondial de son secteur d’activité.Il est implanté dans 36 pays, emploieplus de 40 000 salariés et réalise un chif-fre d’affaires de l’ordre de 1,1 milliardd’euros. SR. Teleperformance est coté àla Bourse de Paris.Le groupe conserve une implantationimportante dans son pays d’origine etréalise près du quart de son chiffre d’af-faires dans l’Hexagone. TeleperformanceFrance occupe en effet depuis 1978 uneposition de leader. Nous exerçons notreactivité sur 27 sites et employons environ4 800 personnes en équivalent tempsplein. Le marché français de la relationclient externalisée représente aujourd’huiun peu plus d’un milliard d’euros.Teleperformance détient une part de mar-ché de plus de 25 %, évoluant même vers30 %, et son chiffre d’affaires est nette-ment supérieur à la somme des chiffresd’affaires des numéros 2 et 3 du marché.

Quel est votre métier ?P. D. : Nous proposons à nos clients dessolutions de relation client externalisées,par l’intermédiaire des centres decontacts et des centres d’appels, en utili-sant le téléphone et tous les médiasélectroniques existants.Nous intervenons à tous les niveaux ducycle de la relation client : de l’acquisi-tion de nouveaux clients (avec desmétiers de vente et de télémarketing) auxsolutions de recouvrement amiable, enpassant par la fidélisation (avec desmétiers de services, assistance commer-ciale et technique, hotline).

Quels sont vos principaux clients ?P. D. : Ils détiennent de très grandes basesde consommateurs, parfois de plusieursmillions. Assez logiquement, on retrouveparmi nos clients les acteurs des techno-logies de l’information et de la commu-nication en général et en particulier les

opérateurs de téléphonie mobile, lesfournisseurs d’accès à Internet, les câblo-opérateurs et les chaînes de télévisionpayante. Les constructeurs automobiles,les compagnies d’assurance et les socié-tés de vente par correspondance complè-tent l’éventail de nos principaux clients.

Peut-on donner un exemple concret ?P. D. : Nous avons la chance et la fierté decompter parmi nos clients, depuis cinqans, Bouygues Télécom. C’est l’un denos clients majeurs pour lequel nousréalisons un certain nombre d’activitésde vente et de fidélisation et que nousavons d’ailleurs choisi de relocaliser àGuyancourt.

Quelle est la logique de cette implantation à Saint-Quentin-en-Yvelines ?P. D. : Nous avons fait le choix de capita-liser sur un nouveau site à Guyancourten regroupant des activités basées précé-demment sur deux sites parisiens. Prèsde 350 personnes, jusqu’ici localiséesdans le XVe arrondissement pour le pôleVente et au Kremlin-Bicêtre pour le pôleService, ont rejoint mi-septembre l’im-meuble Le Renaissance, à Guyancourt.À court terme, l’objectif était de relocali-ser dans de meilleures conditions de tra-vail les activités existantes. Il s’agit main-tenant de capitaliser sur ce nouveau sitepour poursuivre notre croissance.

Pourquoi ce choix de Saint-Quentin-en-Yvelines ?P. D. : En août 2004, nous avons fait l’ac-quisition de la société Infomobile, spé-cialisée dans la relation client. Celle-ciétait déjà implantée à Guyancourt, dansl’immeuble Le Crystal. C’est en repre-nant le management de cette entreprise

que nous avonsdécouvert le bas-sin d’emploi del’agglomération deSaint-Quentin-en-Yvelines. En paral-lèle, nous réflé-chissions à unenouvelle implan-tation pour reloca-liser certaines denos activités. Nousavons finalement

opté pour Guyancourt. Par ailleurs, il nousa semblé que ce bassin d’emploi pouvaitcorrespondre à nos objectifs de recrute-ment et de profils de ressources. Enfin,nous avons obtenu des propositions immo-bilières conformes à nos attentes, c’est-à-dire de grandes surfaces de bureaux tertiai-res, répondant aux dernières normes et àdes conditions performantes.

Quels sont vos objectifs en termes de recrutement à Saint-Quentin-en-Yvelines ?P. D. : Actuellement, nous employons 200personnes à Infomobile, auxquelles s’a-joutent maintenant les 350 salariés deTeleperformance France. Dans la mesureoù nous misons clairement sur un déve-loppement, nous devrions être en mesu-re de doubler nos effectifs au cours destrois prochaines années… À la conditionque le bassin d’emploi soit suffisammentréactif et que nous puissions trouver desextensions de surfaces.C’est pour cette raison que nous souhai-tons sensibiliser tous les Saint-Quentinois qui pourraient correspondreaux profils que nous recherchons. Nousvoulons capitaliser à l’avenir sur ce bas-sin d’emploi, dans lequel nous avons for-tement investi en infrastructures immo-bilières et en technologies.

“Nous avons choisi de capitaliser sur le nouveau site de Guyancourt”

Teleperformance s’installe dans l’immeuble Le Renaissance.

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Quels sont les profils recherchés ?P. D. : En théorie, nous recherchons des fem-mes et des hommes de plus de 22 ans, avecun niveau d’études d’au moins Bac + 2.Dans les faits, c’est un métier qui s’adresseparticulièrement aux jeunes femmes d’envi-ron 30/35 ans, dans le cadre d’un retour àl’emploi. Les principales qualités requisessont une bonne aisance relationnelle, desfacilités d’élocution, des capacités d’adapta-tion et de gestion du stress. Nous travaillonsd’ailleurs avec l’ANPE locale sur des métho-des de sélection qui font plus appel aux apti-tudes qu’aux diplômes et aux qualifications.

En quoi consiste l’outsourcing sur lemarché de la relation client ?P. D. : En France, on a appelé à tort outsour-cing ce qui ne l’est pas tout à fait et s’appa-rente plutôt à de la sous-traitance. Par exten-sion de langage, ce terme a en effet été uti-lisé pour désigner le processus par lequelune entreprise externalise une activité chezun prestataire ; ce dernier la gérant avec sespropres infrastructures et ressources.Globalement, c’est de cette manière ques’est développé le marché au cours des cinqdernières années. Mais nous assistonsaujourd’hui à une nouvelle tendance lourde :celle de l’outsourcing pur, qui consiste pourune entreprise à externaliser une partie deson activité jugée moins stratégique, entransférant non seulement les ressourcesmais aussi l’outil de travail.Actuellement, certains de nos grands clientsétudient avec nous la reprise de leur activitéde centres d’appel, via un transfert des ressources et des infrastructures. Tele-performance France a atteint une taille, unematurité sociale et financière qui permettentd’envisager ce type d’opérations.Parallèlement, nous continuons d’être égale-ment opérateur pour le compte de clientsqui nous confient leurs flux, soit en débor-dement (dans des périodes de suractivité),soit en gestion de parc (prise en charge encontinu d’une partie de leur parc clients).

Quelle est aujourd’hui la stratégie de développement de Teleperformance en France ?P. D. : Teleperformance intervient à traverstrois voies de croissance en France. La pre-

mière, assez classique, consiste à gagner desparts de marché par notre force de proposi-tion et les solutions que nous apportons.Deuxièmement, nous avons une stratégie deconquête sur les activités conservées cheznos clients, via l’outsourcing pur.Aujourd’hui en France, sur l’ensemble desdispositifs de relation client, environ 20 %ont été externalisés et 80 % sont encoreconservés en interne. La troisième voie, quicaractérise Teleperformance, est le dévelop-pement, depuis quelques années, demarques spécialisées, avec des métiers spé-cifiques : TechCity dans le domaine de l’as-sistance technique, Comunicator en matièrede télémarketing, Cash Performance pour lerecouvrement amiable, Synerfil pour l’in-formation juridique par téléphone, etc.Autant de sociétés qui créent des niches etde nouveaux territoires de croissance pourle groupe. Nous lancerons d’ailleurs à la finde l’année, après l’avoir testé pendant plusd’un an aux États-Unis, TeleperformanceInteractive, qui proposera des solutionsautomatisées de relation client grâce auxnouvelles technologies disponibles, de ser-veurs vocaux notamment.

Teleperformance France a délocaliséune partie de ses centres de contactsen Tunisie. Quelle est la logique de cette délocalisation ?P. D. : Le groupe SR. Teleperformance a enta-mé en 1999 une politique de création desolutions offshore. Cette décision a étéappliquée pour les trois principales langues

côté entreprisesl’invité Patrick Dubreil

Aujourd’hui en France, environ 20%des dispositifs de relations clients ontété outsourcés.

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mondiales : l’anglais, l’espagnol et le fran-çais. Les États-Unis ont créé et développédes solutions en Inde et le monde hispa-nique a proposé des réponses en Amériquedu Sud. La France a choisi, elle, de déve-lopper ses propres solutions en Afrique duNord et plus particulièrement en Tunisie.Aujourd’hui, près de 15 % des activités deTeleperformance France sont délocaliséesen Afrique du Nord. C’est une stratégie dedéveloppement très raisonnée : pour la plu-part de nos clients, l’offshore fait partie dudispositif mais ne constitue pas la solutionunique.

La logique est éco-nomique même si,pour la délocalisa-tion d’activités deservices, le gaingénéré par l’écartsalarial est considé-rablement réduit partous les dispositifsd’accompagnement,d’encadrement et desupport. Sur l’aspectqualitatif, le déve-loppement de solu-

tions offshore nous permet d’avoir accès àdes niveaux de compétence très supérieursà ceux que l’on peut obtenir en France, avecune sélection de jeunes salariés très diplô-més, qui permettent de rendre des servicesà haute valeur ajoutée.

Outre les solutions que vous proposezaux grandes entreprises, dotées de bases de clients très importantes,offrez-vous également des servicespour les PME ?P. D. : C’est justement le positionnementchoisi pour Infomobile. Son activité BtoB secaractérise par des bases de clients moinsimportantes mais avec un niveau de quali-fication de contacts très élevé. Ce quiimplique l’utilisation de méthodes, d’outilset de ressources spécifiques. Nos activitésdans ce domaine intègrent entre autres laqualification des bases de prospects, laprise de rendez-vous pour les forces com-merciales et la détection de projets. �

Propos recueillis par Michel Bazan

“Nous devrions doubler nos effectifs à Saint-Quentin d’ici les trois prochaines années”

Conquête de nouveaux clients, fidélisation, reconquête…Teleperformance France propose des réponses adaptées aux problématiques très concrètes des entreprises. Exemples.

Problématique Solution Avantage

Comment optimiser les coûts de fonctionnement de mon service clients ?

Par l’adaptation du dispositif de gestion de votre relation client à la variation de vos besoins.

La mesure du coût de gestion mensuel par client.

Comment valoriser mon service lors d’un dysfonctionnement technique ?

Par la mise en place d'une assistance techniquedédiée à la satisfaction de vos clients.

95 % des appels décrochés en moins de 20 secondes.

Comment positionner l'image de mon entreprise dès les premiers contacts ?

Par le déploiement d'un service d'accueil téléphonique respectant 100 % de la charte entreprise.

La rentabilisation immédiate du plan de communication.

Comment créer et faciliter une voie d’accès à ma marque et à mes produits et services ?

Intégrer dans chaque média utilisé (TV, radio, presse,affichage) un numéro d’appelssupporté par une plate-forme de réception d’appels.

La rentabilisation de vos investissements publicitaires en maîtrisant la transformationde vos prospects.

Comment conforter le choix de mon client après son premier achat ?

Amorcer un courant de fidélisation à votre marque en mettant en place des programmes de welcome call.

Mettre en place des programmesavant vente dans votre plan d’actions commerciales (prise de rendez-vous, qualificationde fichier, détection de projet,création de trafic).

Comment favoriser l’accès et la rentabilité de mes services prises de commandes ?

Mettre en place une plate-forme de réception d’appels outsourcée et délocalisée.

Une rentabilité immédiate et une gestion des flux optimisée.

Comment donner à mes clients toutes les raisons de me rester fidèles ?

Intégrer des programmes de fidélisation à des momentsclés de la vie du client soit en proactif soit en réactif.

La diminution du taux de perte de vos clients et donc le maintien de vos parts de marché.

Comment regagner les clients qui m’ont quitté ?

Remettre vos clients dans le circuit d’achat par la réalisation de programmes de reconquête par téléphone.

L’augmentation du portefeuille clients avec un coût d’acquisition optimisé(reconquête).

Comment contrôler les effets néfastes d’une situation exceptionnelle défavorable ?

Par le déploiement instantané d’une communication interactive avec vos clients.

Déploiement des équipes en 2 heures.

��� ���

���À chaque problème sa solution

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côté entreprisescréation

Tout s’est joué en trois mois, entrejanvier et mars 2005. » Sur le par-cours de la création d’entreprise,Daniel Schaefer, la cinquantaine

dynamique, n’a pas traîné. Il commence àmûrir son projet en juin 2004. Alors cadred’une société de services en ingénierie infor-matique (SSII), il regrette de ne pas avoir « toutes les commandes pour aller plus loinet proposer de nouveaux services ». Pourquoine pas alors se mettre à son compte ? Il quit-te son employeur, peaufine son projet fin2004. Puis tout s’accélère...Daniel Schaefer travaille d’abord avec laChambre de commerce de Versailles poursolliciter un prêt de l’Aface 78 (Associationpour favoriser la création d’entreprises).

Dans ce cadre, il rencontre des entrepre-neurs, des financiers, des banquiers, structu-re son dossier et son business plan. Il obtien-dra le montant maximum. La Maison del’entreprise de Saint-Quentin-en-Yvelines luisuggère ensuite de participer au 6e concoursde la création et des jeunes entreprises. Il créesa société le 23 mai et reçoit son prix le 24 !

Quatre domaines de compétenceSon idée : proposer aux entreprises une offrede services novatrice, centrée autour de laqualité du système d’information. D’où lechoix du nom Kalis (K pour qualité et ISpour information system). « L’informatiqueen est encore à l’ère artisanale. L’objectif estde l’industrialiser, de la rendre plus producti-ve et surtout d’aligner le système d’informa-tion sur l’organisation et la stratégie de l’en-treprise. Il existe des gisements d’améliora-tion encore inexploités. »Autour de la qualité du système d’informa-tion, Daniel Schaefer décline quatre domai-nes de compétence qui sont autant de cen-tres de profit potentiels : le conseil et lagouvernance du système d’information ;la qualité du logiciel, des développe-ments, du code et du patrimoine infor-matique ; les tests et la gestion desrecettes utilisateur-client ; la gestiondu changement. Le chef d’entrepri-se propose également une démar-che globale (audit, recommanda-tions, projets structurants) et uneméthodologie originale en quat-

Kalis: chronique d’undépart réussi

Informatique

Récent lauréat du 6e concours de la création et des jeunes entreprises de Saint-Quentin-en-Yvelines, la société Kalis, crééeen mai 2005 par Daniel Schaefer, propose des services innovantsdans le domaine de la qualité des systèmes d’information.

16 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Daniel Schaefer, Pdg de Kalis, a reçu le prix du 6e concours de la création et des jeunes entreprises, organisé par la Maison de l’entreprise, le lendemainmême de la création officielle de sasociété.

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re axes : organisation, outils et infrastruc-tures, cycle de vie, techniques.Entre mai et juillet 2005, Daniel Schaeferréussit à sceller quatre partenariats stra-tégiques. Le premier, avec la société deconseil en organisation AedianConsulting, lui ouvre des portes sur lesmarchés du bancaire, de la finance, de lasanté et du secteur public. Les trois aut-res, avec des éditeurs de logiciels, per-mettent à Kalis d’assurer les servicesautour des solutions logicielles de sesalliés dans trois de ses quatre grandsdomaines d’activité. La jeune poussesaint-quentinoise accompagne ainsi ladiversification dans la gouvernanceinformatique de la société américaineMercury Interactive, bien connue dans lesecteur des tests. En matière de qualitélogicielle, le partenaire de Kalis a pournom Cast, une entreprise française, dontla cotation au second marché a doubléeen un an, qui se déploie aux États-Unis.Enfin, en matière d’outils de gestion duchangement, un accord a été conclu avecla société US Serena Software.

« Il faut franchir le pas et embaucher »Partant du principe qu’« à plusieurs etensemble, on réussit mieux que tout seul »,Daniel Schaefer a également monté sasociété – une SAS au capital de 42 000 €– avec quatre associés, dont deux sontopérationnels dans l’entreprise. Il a parailleurs déjà embauché trois autres per-sonnes, deux en contrat nouvelle embau-che (CNE) – dès cette nouvelle mesureen vigueur – et une dans le cadre de l’ai-de au retour à l’emploi (ARE) en utilisantl’allocation dégressive à l’employeur(ADE). « Je n’imagine pas faire ce boulottout seul. L’intérêt, c’est de grandir. Il fautdonc franchir le pas et embaucher. Laréussite est à ce prix… Il faut avoir toujours une ou deux étapes d’avance,être en permanence en processus d’em-bauches et de recherche de contrats. Il faut se mettre immédiatement danscette logique. »Côté contrats, la rapidité a également étéau rendez-vous. À peine trois mois aprèsla création de son entreprise, le nouveau

chef d’entreprise en a déjà décrochécinq, dont trois en août.Deux nouveaux salariés sont en coursd’embauche et un réseau de prestatairesse constitue. « Nous devrions être unedizaine d’ici la fin de l’année, une quin-zaine en 2006 et plus d’une vingtaine en2007 », anticipe le créateur. Pour ce quiest du chiffre d’affaires, le business planprévoit d’atteindre 1,5 million d’euros en2007, avec une marge nette de l’ordre de300 000 €.

Cap sur la ZFU de TrappesPour implanter sa société, avantages fis-caux obligent, Daniel Schaefer, qui habi-te Neauphle-le-Château, a choisi la Zone

franche urbaine(ZFU) la plus pro-che de son domi-cile, en l’occur-rence celle deTrappes. En atten-dant que la pépi-nière d’entrepri-ses soit opéra-tionnelle, il s’estinstallé à Promo-pole, à Montigny-le-Bretonneux.Pour sécuriser ledémarrage de sonactivité, l’entre-preneur, sur les

conseils du ministre du Travail GérardLarcher, constitue actuellement des dos-siers pour obtenir des aides des fondseuropéens, du conseil régional et duconseil général. « Les premiers moisd’une entreprise sont les plus difficiles,estime Daniel Schaefer. Il faut avoir ducourage pour survivre. La première lettreque j’ai reçue émanait de l’Urssaf et lescharges s’accumulent ensuite, avantmême que les premiers contrats n’aientporté leurs fruits. D’où l’importance d’utiliser les partenariats, le carnet d’adresses et le relationnel pour obtenirdes affaires. Il faut également garder lecap, ne pas se disperser malgré les néces-sités et faire preuve d’une vraie volonté. »Il faut dire que chez les Schaefer, la créa-

tion d’entreprise semble être une affairede famille. Son épouse a lancé, il y a unan, une société de services aux personnesâgées dans les Yvelines, La Vie Simple,spécialisée dans le portage de repas et lesauxiliaires de vie. Elle compte aujourd’-hui 9 salariés. Un exemple que son maria bien l’intention de suivre… �

Michel Bazan

KALISPromopole - 12, avenue des Près78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 57 98 81www.kalis.fr

“Je n’imagine pasfaire ce boulot tout seul.L’intérêt, c’est de grandir.Il faut donc franchir le pas et embaucher.La réussite est à ce prix…”

En attendant de s’implanter dans la Zone franche urbaine (ZFU) de Trappes, Daniel Schaefers’est installé à Promopole (Montigny).

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côté entreprisesparcours

Mettre en relation fournisseurs etacheteurs. Telle est l’idée qui aamené Didier Pasquelin à créer,en octobre 2003, Optics

Concept, une agence commerciale spécialiséedans l’optique de précision. « Il y a quelquesannées, l’optique était le domaine réservé desingénieurs spécialisés. Aujourd’hui, la lumièreest la continuité de l’électronique et des ordi-nateurs », explique Didier Pasquelin. Le mar-ché s’est donc sensiblement élargi. Mais l’offre est de plus en plus fournie, avec pourle même produit, des sources possibles d’approvisionnement aux quatre coins duglobe. « Dans cette toile d’araignée, il est trèsdifficile pour un acheteur en optique de s’orienter, à plus forte raison pour un acheteurpluridisciplinaire », précise Didier Pasquelin.Choisir la bonne lentille, sélectionner unfournisseur, bien spécifier un composantpour réduire ses coûts, devient un véritablecasse-tête. D’autant que les évolutions tech-nologiques poussent de plus en plus lesfabricants à se spécialiser. « Il n’existe pourainsi dire plus aujourd’hui de fournisseursde composants optiques qui puissent fournir

à la fois le même service pour deslentilles, des prismes ou encore

des pièces planes », prévientDidier Pasquelin, ancien

commercial dans l’op-tique de précision.

Un atelier virtuelFort de ses quin-ze années d’ex-périence, Didier

Pasquelin a pris le pari de proposer

aux utilisateurs d’op-tique français un

plateau regroupant lesmeilleures compétences euro-

péennes. « Nous avons choisi une structured’agent commercial avec des contrats d’ex-clusivité signés entre chaque partie, afin d’of-frir des prix maîtrisés à nos clients. Noussommes les seuls à travailler ainsi dansl’Hexagone. » En 2003, la petite entreprise démarre avecdeux partenaires, le Suisse Wzw Optic (pris-mes et composants), et l’Écossais Spanoptic(composants sphériques). Très vite, d’autresfournisseurs, comme les AllemandsAsphericon (lentilles asphériques) ouHellma Optik (surfaces cylindriques ettoriques) viennent enrichir son catalogue. « Nous avons créé une sorte d’atelier virtuel,qui nous permet aujourd’hui de proposer cequi se fait de mieux dans l’optique de préci-sion en Europe », assure Didier Pasquelin.Optics Concept compte déjà parmi sesclients de grands industriels français de ladéfense, de l’aéronautique ou du médical,pour les systèmes de surveillance, de télé-métrie, de métrologie, d’endoscopie ouencore dans les systèmes de visée infrarouge.« Nous accompagnons nos clients tout aulong du processus d’achat, en les aidant àbien définir leurs besoins, mais aussi àconcevoir un dossier de fabrication quiréponde aux normes en vigueur et bien sûren allant chercher la meilleure offre du mar-ché. » Un travail de longue haleine qui s’avèrepayant. Les commandes affluent et la petitestart-up vient tout juste d’être primée au 6e concours de la création et des jeunesentreprises 2005 organisée par la Maison del’entreprise de Saint-Quentin-en-Yvelines. �

Christiène Brancier

OPTICS CONCEPT12 Avenue des PrésBL 128 - 78180 Montigny-le-BretonneuxTél. 01 30 64 05 62www.optics-concept.com

Commerce

Depuis deux ans, Promopole héberge Optics Concept, la seule agence commerciale française dédiée à l’optique de précision. Elle offre aux utilisateurs les meilleures compétences européennes dans le domaine.

Didier Pasquelin, Pdg d’Optics Concept, développe depuis deux ansavec succès son entreprise à Saint-Quentin.

Optics Concept voit loin

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Sysaxe, la communication totale

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En avril 2002, le marché écono-mique est plutôt morose et raressont les courageux à se lancerdans la création d’entreprise, sur-

tout dans le domaine de la communica-tion. Trois amis, Vincent Mvogo, LaurentDelbecq et Julien Vergonet, relèvent ledéfi et créent Sysaxe, une agence deconseil et d’organisation d’événementsinstallée à Montigny-le-Bretonneux. Leur idée : soulager les services commu-nication et marketing des entreprises enassurant à leur place, et de A à Z, le lan-cement d’un produit ou l’organisationd’un événement. « Nous avons lancénotre affaire avec, en poche, seulementdeux portefeuilles clients », se souvientVincent Mvogo, aujourd’hui co-directeurgénéral avec Julien Vergonet.

Elargir ses compétencesLa petite société démarre par la concep-tion de stands dans les salons profes-sionnels puis élargit très vite ses compé-tences à toutes les formes de communi-cation : conception graphique, créationde logos, maquettes en 3D, clip de socié-té, site Internet, organisation de séminai-res, de show-rooms ou de road-shows,lancement de produits, soirée à thèmes… Toute la conception est réalisée en interneet Sysaxe s’entoure de sous-traitants

(menuisiers, serruriers, imprimeurs, trai-teurs, hôtesses…) pour la réalisation desprojets que lui confient ses clients. Parmieux, des géants de l’informatique

(Hitachi, Adobe,Oki ou Alcatel),des spécialistesdu médical (lesl a b o r a t o i r e sWelch Allyn),des chaînes detélévision (Équi-dia) ou des pro-fessionnels del’optique (Zenkaet Amy). « Noustravaillons égale-

ment avec des entreprises saint-quenti-noises comme Millipore France », préciseVincent. Une jolie carte de visite, quanton sait que ce mastodonte américain,spécialiste des biosciences, a installé àGuyancourt le siège mondial de sa divi-sion de purification d’eau.

Une reconnaissance méritéeBien installée dans l’agglomération, dontelle apprécie le dynamisme économiqueet la qualité de vie, Sysaxe a été en maidernier primée au 6e concours de la créa-tion et des jeunes entreprises, organisépar la Maison de l’entreprise. « C’est une

jolie reconnaissance », concède modeste-ment le directeur général. Mais unereconnaissance méritée. Trois ans après sa création, Sysaxe vientde boucler son dernier exercice sur unchiffre d’affaires de plus d’un milliond’euros. « Nous étions rentables au boutde deux ans et nous avons commencé ànous verser un salaire seulement troismois après la création de la société, sefélicitent les trois associés. Notre plusgrande fierté est de ne jamais avoir perduun client. » Sysaxe, qui emploie déjà une graphiste etune assistante administrative, accueilleraà l’automne une nouvelle assistante com-merciale. « Cela nous laissera plus detemps pour développer notre activité,notamment auprès des grands comptes età l’international », explique VincentMvogo. Partis de rien, les trois compar-ses, très complémentaires, sont en effetbien décidés à mener leur barque le plusloin possible. �

Christiène Brancier

SYSAXE28, avenue du Manet, à MontignyTél. : 01 61 37 28 90

Evénementiel

En l’espace de trois ans, cette petite agence de communication et d’organisation d’événements installée à Saint-Quentin-en-Yvelines s’est fait un nom dans la profession. Sa recette :des idées et de l’énergie à revendre.

“Nous avons lancé notre affaireavec, en poche,seulement deux portefeuillesclients”

Vincent Mvogo, Laurent Delbecq et Julien Vergonet : un trio gagnant qui crée l’événement.

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côté entreprisesparcours

Voiture, téléphone, sac à main oubrosse à dents… Près de la moitiédes objets que nous utilisons quo-tidiennement passent entre les

mains des designers industriels. Leur mis-sion : les remodeler, améliorer leur style etleur performance, créer des formes inédites,mais aussi inventer les produits de demain.La design touch s'applique aujourd’hui àdes domaines aussi divers que l'électroniquede pointe, les transports, le biomédical, lesport ou les équipements urbains. « Elle uti-lise de plus en plus le numérique pour lacréation des maquettes virtuelles qui servi-ront ensuite à réaliser le produit final »,explique Michel Dionisi, responsable exportet développement d’Estech, qui a choisi dese spécialiser dans la conception entière-ment numérique et la 3D.

Qualité de vieL’homme sait de quoi il parle. Après avoirtravaillé de nombreuses années chez leCanadien Alias, un des éditeurs pharesdans le petit monde du design industrielhaut de gamme, Michel Dionisi vient toutjuste de rejoindre Hervé Roman et BrunoMessager, les deux fondateurs d’Estech,pour développer l’activité de la société àl’export. « Notre ambition est de travailleravec des clients dans toute l’Europe »,confie Michel Dionisi. Mais pas questionpour autant de quitter Saint-Quentin-en-Yvelines ou de transférer l’activité sur unautre site. Après avoir fait ses premiers pasà Promopole, la petite entreprise s’estinstallée il y a deux ans dans un corps deferme de la zone artisanale du Hameau deVillaroy, à Guyancourt. « Nous venons toutjuste de nous agrandir pour accueillir denouveaux salariés », indique MichelDionisi, séduit lui aussi par la qualité de vieen ville nouvelle.

Marier esthétique et techniqueDepuis 2001, Estech a réussi à multiplier pardix ses effectifs et par près de 300 la surfacede ses bureaux. La société, qui emploieaujourd’hui 45 personnes, vient de clore sondernier exercice fiscal sur un chiffre d’affai-res de 4 millions d’euros, assorti d’un résul-tat d’environ 12 %. Une jolie réussite pourses fondateurs, qui ont lancé leur jeunepousse en piochant dans leurs propres éco-nomies. Et en arrachant leurs premièrescommandes au Technocentre Renault, quireste aujourd’hui leur plus gros client. « Nous réalisons 80 % de notre activité dansle secteur automobile, grâce à Renault, maisaussi Ital Design, PSA et Toyota », confieMichel Dionisi. Toutefois, la société a déjàentamé une jolie diversification, puisqu’elletravaille notamment sur le design industrieldes appareils de radiographie de GeneralElectric Medical System, le nouveau lookdes sacs Louis Vuitton ou des téléphones deSagem. Son secret ? Avoir réussi à marierl’esthétisme à la technique et à rapprocherhabilement les designers des techniciens desbureaux d’étude. �

Jean-Luc GoudetESTECH

Hameau de Villaroy78280 Guyancourt Tél. : 01 30 64 52 18www.estech-design.com

Design industriel

Transformer l’innovation en produits : telle est la vocation d’Estech, jeune entreprise spécialisée dans le design industriel numérique. Quatre ans après sa création, elle emploie 45 personnes et affiche plus de 4 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Hervé Roman et Michel Dionisi ont l’ambition de travailler avec des clients dans toute l’Europe.

Estech, du rêve en 3D

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Logiciels�

Fabrice Beauchêne, créateur de Popsi Cube, a lancé deux logiciels innovants en un an.

Popsi Cube vient tout juste de soufflersa première bougie. En l’espace d’unan, Fabrice Beauchêne, son créateur,n’a pas ménagé sa peine. La petite

société vient en effet de lancer coup sur coupses deux premiers logiciels : popsiplan etpopsimed. Des produits développés en prio-rité pour répondre aux besoins de l’industriepharmaceutique et du monde médical.« Popsiplan est un outil spécifique d’aide à ladécision dans le domaine de la gestion deprojets et de l’allocation des ressources. Cetype de produit n’existe pas dans l’industriepharmaceutique, où la compétition intensiveet l’arrivée massive des médicaments géné-riques obligent pourtant les laboratoires àdiminuer et à optimiser leurs coûts de recher-che », indique Fabrice Beauchêne, qui a lui-même travaillé pendant dix ans dans le labo-ratoire Pharmacia, en tant que responsablede projets informatiques et de projets dedéveloppement de nouveaux médicamentsen recherche clinique.

Planifier en quelques clics « Popsiplan traite les problématiques projetsde manière originale en se concentrant surles informations à réelle valeur ajoutée et lesindicateurs clefs qui en découlent. » Uneseule personne peut ainsi planifier, gérer etsuperviser plusieurs centaines de projetssimultanément tout en gardant une bonnevisibilité sur les besoins en ressourceshumaines passés, actuels et futurs.L’application, totalement Web, prend encharge la gestion du temps passé, la proba-bilité de réalisation des projets, le suivi destâches métiers et une estimation des coûtsmétiers et ressources. « Popsiplan peut donc

s’adapter aux besoins de toute entreprisefonctionnant en mode projet. » Pour preuve, popsimed, sa dernière créa-tion, destinée à l’origine au monde médical,s’avère être un logiciel de gestion de serviced’information capable de répondre auxbesoins de toute entreprise soucieuse defidéliser sa clientèle. « Popsimed permet degérer une base complète de documentationproduits ou services et de suivre l’activitégénérée par les demandes d’informationscomplémentaires émanant de ses clients etcollaborateurs. » Les laboratoires peuventl’utiliser pour mieux répondre aux deman-des d’information des médecins lors de pres-criptions médicamenteuses délicates. Maistous les professionnels du SAV ou de l’agro-alimentaire soucieux d’améliorer leur serviceclients devraient être intéressés.« Nous démarrons tout juste la commerciali-sation à des tarifs réellement attractifs »,conclut Fabrice Beauchêne, qui a choisi unsocle 100 % open source (Linux, Apache,PHP et MySQL) pour le développement deces produits, ce qui permet une réductionsignificative des coûts, aussi bien au niveaudes licences que de l’administration et del’utilisation. Un premier commercial l’arejoint en septembre et la société rechercheaujourd’hui un ingénieur stagiaire pourassurer le support en interne. �

Christiène Brancier

POPSI CUBE SARL12, avenue des PrésImmeuble Promopole, BL 306Montigny-le-Bretonneux78059 Saint-Quentin-en-Yvelines CedexTél. : 01 30 60 04 79www.popsiplan.com - www.popsimed.com

Toute jeune société de services installée à Promopole, Popsi Cube se lance dans l’édition de logiciels en open source. À son catalogue : un système de gestion de projets et un logiciel de gestion d’information.

Popsi Cubeparie sur l’open source

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côté entreprisesen pointe

SQY Entreprises : En quoi consiste l’activité d’Adesium ? Gilles Saulière : Nous sommes à la fois unesociété de services informatiques et un édi-teur spécialisé dans la dématérialisation etla sécurisation de l’information et de ladécision. En clair, nous proposons à nosclients des solutions qui leur permettentd’identifier l’origine d’une information,d’en sécuriser l’accès ou encore de sécuri-ser leurs échanges électroniques avec dessolutions de confidentialité, de garantie del’intégrité, ou de garantie et de preuve dela réception.

Comment êtes-vous organisés pour couvrir ce marché ? G. S. : Adesium est composé d’un pôle Édi-teur, baptisé Adesium Réseaux & Services,qui propose une gamme de logiciels (signa-ture électronique, solutions complètes deplate-forme d’échanges sécurisée, etc.) etdifférents services en ligne (authentifica-tion forte, coffre-fort électronique probatoire).Nous avons également un pôle Ingénierie,Adesium Ingéniérie & Conseil, qui offre desprestations d’intégration de nos produits, etintervient sur des missions à haute valeurajoutée auprès des grands comptes et despouvoirs publics. Enfin, nous avons déve-loppé un pôle Métier, avec notre filialeComètris, dédié aux collectivités locales etterritoriales pour la dématérialisation desprocédures administratives telle celle desmarchés publics.

À qui s’adressent vos solutions ? G. S. : À l'origine, l'offre d'Adesium étaitdédiée aux TPE, aux PME et aux profes-sions libérales. Elle incorporait unegamme complète de services destinés àdes clients qui ne pouvaient pas se doterdes moyens lourds de sécurisation dedonnées. Aujourd'hui, nous travaillons

avec des entreprises de toute taille, quiutilisent souvent nos solutions en modeASP (via Internet). Parmi nos clients,nous comptons France Télécom, La Poste,le Marché du Film, Sylogis, Labocast etune centaine de collectivités territoriales.Nous sommes aussi partenaires de laChambre nationale des avoués, pourlaquelle nous avons développé un servicepour la sécurisation et la preuve deséchanges d'information électroniquesentre les études d'avoués et les greffes descours d'appel interlocutrices.

Avez-vous des clients à Saint-Quentin-en-Yvelines ? G. S. : Le marché est encore émergent… Noustravaillons déjà avec la cour d’appel deVersailles, et nous avons signé un partena-riat avec Securis, installée à Promopole(Montigny). Spécialisée dans la gestion àdistance des registres de sécurité incendiesdes établissements recevant du public (hôpi-taux, cinémas), cette société exploite nossolutions de signature et d’archivage électro-niques en ligne. Aujourd’hui bien ancrés,nous espérons développer d’autres partena-riats locaux. �

Propos recueillis par Christiène Brancier

ADESIUM Le Sésame8, rue Germain-Soufflot78184 Saint-Quentin-en-Yvelines Cedex Tél. : 01 39 30 13 40 - www.adesium.com

Nouvelles technologies

Installé depuis 1997 à Saint-Quentin-en-Yvelines, Adesiumest un acteur important de la signature électronique et de la sécurisation deséchanges informatiques. Entretien avec GillesSaulière, directeur du pôle Éditeur.

Adesium,l’esprit sécurité

• Création en 1997

• Effectif : 70 personnes dont 55 à Saint-Quentin

• CA 2004 : 3 millions d’euros

ADESIUM EN BREF

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#42 oct.- déc. 2005 l SQY entreprises l 23

SQY Entreprises :En quoi consiste le métierde F5 Networks ? Lizzie Cohen-Laloum : De plusen plus d’entreprises fontmigrer leurs applications etleurs données vers des navi-gateurs Internet afin d’ensimplifier la mise en service,l’utilisation et la maintenance.Le risque, c’est que des hac-kers [pirates, ndlr] utilisentensuite ces applications pourpénétrer au sein du réseau del’entreprise et accèdent à cesdonnées confidentielles.Notre métier est d’assurer ladisponibilité, la montée encharge, la performance et lasécurité des ressources infor-matiques requises pour l’effi-cacité de l’entreprise. Notreobjectif est également demaintenir le trafic IP fluide et

de rendre les informations del’entreprise toujours disponi-bles pour les utilisateursdepuis n’importe quel termi-nal dans le monde.

Quels types de solutionsproposez-vous ? L. C.-L. : Nous commerciali-sons dans le monde entiertoute une gamme de pro-duits et de services qui per-mettent de gérer, de contrô-ler et d’optimiser le trafic etle contenu des données cir-culant sur Internet. Nosoutils assurent un accès dis-tant sécurisé aux serveurs denos clients et aux applica-tions qui y sont installées enleur garantissant des perfor-mances, une disponibilité etune distribution de contenuoptimale. Pour cela, ils sont

capables de résorber lesgoulots d'étranglement etd’optimiser la disponibilitéet les performances des ser-veurs et des applicationsInternet critiques (publica-tion web, diffusion de conte-nus, commerce électronique,etc.). Nous disposons égale-ment de solutions pourautomatiser la communica-tion entre les applications etle réseau, et ainsi éliminertoutes les procéduresmanuelles fastidieuses.

Qui sont vos clients ? L. C.-L. : Nous vendons essen-tiellement aux très grandscomptes, aux banques et auxassurances, aux spécialistesde l’e-commerce et aux col-lectivités locales. Plus de 9 000 entreprises dans lemonde s’appuient aujourd’-hui sur nos solutions pourassurer la performance deleur système d’information.Parmi elles se trouvent degrands groupes hexagonauxcomme ADP, Cofiroute,Orange ou Cofidis.

Comptez-vous des clients à Saint-Quentin-en-Yvelines ? L. C.-L. : Nous avons déjàplusieurs grands clientssaint-quentinois, parmi les-quels CAsa (Crédit agricole)et plusieurs entités du grou-pe Bouygues.

Quel est votre chiffre d’affaires en France ? L. C.-L. : Nous ne communi-quons pas sur les résultats desfiliales. Au niveau mondial, F5Networks a réalisé l’an dernierun chiffre d’affaires de 147millions de dollars et notreobjectif 2005 est d’atteindre les250 millions de dollars, ce quicorrespondrait à une croissan-ce d’environ 70 %. �

Propos recueillis par Christiène Brancier

F5 NETWORKS FRANCELe Sésame8, rue Germain-Soufflot à Montigny-le-BxTél. : 01 39 30 38 90 et www.f5.com

High Tech

Installée à Saint-Quentin-en-Yvelines depuis octobre 2000, la société américaine F5 Networks s’est spécialisée dans la gestion de trafic applicatif. Sa mission : fluidifier et sécuriser les informations transmises via Internet. Rencontre avec Lizzie Cohen-Laloum,directrice Europe du Sud.

F5 Networks, le gendarme du Net

Lizzie Cohen-Laloum, directrice de F5 Networks pour l’Europe du Sud : « Notre groupe vise une croissance de 70 % en 2005 ».

« Il s’agit de gérer, de contrôler et d’optimiser le trafic et le contenu des données circulant sur Internet »

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côté entreprisesen pointe

Peut-on confier ses archives à unepile de CD-R ou de DVD-R ? C’estla question que s’est posée leLNE de Trappes-Élancourt. Avec

des résultats surprenants… Les travaux ont commencé en 1999, en collaboration avec le Laboratoire d’acoustique musicale (LAM), qui vou-lait mesurer la durée de vie de l’informa-tion des supports optiques et magnéto-optiques. En septembre 2003, le LNEanalyse 69 disques gravés entre 2000 et2002, conservés dans des conditions àpeu près idéales (température de 20 à23°C, hygrométrie faible et obscurité).Une dizaine, soit 15 %, se révèlent illisi-bles, partiellement ou totalement.

Archivage à risquePremier verdict : la pérennité des infor-mations enregistrées sur un CD-R variebeaucoup avec les marques et les modè-les, les pires pouvant se dégrader enmoins d’un an. « Même quand le logicielde gravure indique que l’enregistrements’est bien déroulé et même quand il véri-fie les fichiers gravés, ce n’est pas du toutune garantie que l’information sera lisi-ble dans les mois et les années à venir »,souligne Jacques Perdereau, chef de ladivision Image, environnement acous-tique et son au LNE.En décembre 2004, un GIS (Groupementd’intérêt scientifique) est créé sur lesujet, regroupant le LNE, le LAM et leLaboratoire de photochimie moléculaireet macromoléculaire du CNRS. L’équipeétudie la structure fine des disquesoptiques numériques (ou DON) enregis-trables (CD-R et DVD-R). Elle en évaluela durée de vie quand ils sont stockés enconditions normales ou soumis à unvieillissement accéléré (chaleur et humi-

dité élevées, lumière intense). Le GISfonctionne comme un centre de veilletechnologique sur les DON et comme unobservatoire des systèmes d’archivage.

Des précautions à prendreLes disques sont analysés par un lecteurun peu spécial, coûtant la bagatelle de120 000 €. Sur un disque artificiellementvieilli, les informations se dégradent bienplus vite sur la périphérie que près ducentre. Or, l’enregistrement s’effectue lelong d'un sillon commençant sur lemoyeu central. Par conséquent, bannis-sez donc la technique de l’overburning,permise par la plupart des logiciels degravure et consistant à dépasser la capa-cité annoncée sur l’étiquette du disque.L’idéal est même d’éviter de remplir ledisque. « La plus grande fragilité desinformations sur la périphérie a été prise

en compte dès l’origine des disquesoptiques », rappelle Jacques Perdereau. Ilapparaît également que les CD-R ouDVD-R contenant de la cyanine résistentmoins bien que ceux faisant appel à laphtalocyanine ou à l’azo. Dernier conseil :vérifier périodiquement que les disquesarchivés sont toujours lisibles.« Ces techniques d’enregistrementsoptiques ne sont pas mauvaises, conclutJacques Perdereau. Elles sont mêmeremarquables et conviennent très bien àl’archivage. En fait, on n’a jamais faitmieux ! Mais il convient d’en connaîtreles limites pour mieux les utiliser. » �

Jean-Luc GoudetLNE

ZA de Trappes-Élancourt29, av. Roger-Hennequin78197 Trappes CedexTél. : 01 30 69 10 00 - www.lne.fr

Laboratoire

L’archivage sur CD-R et DVD-R mérite quelques précautions contre de mauvaises surprises. Tel est le principal enseignement d’une recherche du Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) de Trappes-Élancourt.

Gare à l’archivage numérique !

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Jacques Perdereau, responsable de la division image et son du LNE, a mis en place avec d’autres laboratoires un véritable observatoire des systèmes d’archivage.

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#42 oct. 2005 l SQY entreprises l 25

Les étiquettes de prix sur les étagè-res de votre grand magasin habi-tuel sont des écrans à cristauxliquides ? Alors, il y a de fortes

chances qu’il s’agisse de systèmes Pricer.Cette société suédoise, fondée en 1991,est en effet devenue le premier fabricantmondial d’étiquettes électroniques pourla grande distribution. Ce petit objet estloin d’être un gadget. « Il réduit notable-ment les coûts de fonctionnement », argu-mente Charles Jackson, directeur généralde la filiale française. « Le changement duprix d’un produit ne prend que quelquessecondes, ce qui diminue le temps du trai-tement et facilite par exemple les campa-gnes promotionnelles. De plus, l’étiquettecomporte d’autres informations, concer-nant le contrôle du stock. »Les informations sont transmises parinfrarouge à chaque étiquette, en formede petit boîtier. À l’intérieur se trouvent,comme dans un ordinateur, un proces-seur et une mémoire. L’alimentation estassurée par une pile au lithium. « Le pro-cesseur consomme très peu d’énergie,explique Charles Jackson. L’autonomiedépasse les dix ans, ce qui veut dire qu’onne change jamais la pile. C’est un grandavantage du système Pricer par rapport àla concurrence. L’autre qualité est sabande passante, qui assure un transfertrapide et permet de mettre à jour 50 000étiquettes en moins d’une heure. »

Un marché en pleine expansionEn 2002, la société suédoise décide d’im-planter sa filiale européenne en France etde lui confier la responsabilité des payseuropéens. « La France est, avec le Japon,le pays où le secteur de la grande distri-bution est le plus concurrentiel et le plusorienté vers les avancées technologiques »,justifie Charles Jackson. De plus, le mar-ché est en avance dans le domaine de l’étiquetage électronique. Aujourd’hui enFrance, 20 % des magasins sont équipés,contre moins de 1 % pour le reste dumonde. Sur les quelque 40 millions d’éti-quettes électroniques utilisées dans lemonde, plus de 20 millions se trouventen France. De plus, ce secteur récentconnaît une expansion rapide. « Dans lescinq ans à venir, la totalité des magasinsseront équipés », affirme CharlesJackson. Se positionner sur le marchéfrançais semble donc indispensable.Actuellement, Pricer en a conquis lequart en trois ans.Implantée mondialement, Pricer emploie110 personnes dans le monde, dont 16 àSaint-Quentin-en-Yvelines. Primitivementinstallée au Chesnay, la filiale françaises’est déplacée en février 2005 au ParcAriane, à Guyancourt, d’abord pourdisposer de locaux plus vastes (près de470 m2). « Nous voulions nous installerdans le Sud de la région parisienne où setrouvent majoritairement nos grands

clients, confie Charles Jackson. Saint-Quentin-en-Yvelines nous a séduits parles voies d'accès et par son atmosphère,un peu américaine, de par la nature desentreprises implantées, la verdure et l’en-vironnement agréable. » �

Jean-Luc GoudetPRICER

Parc Ariane2, rue Hélène-Boucher78280 GuyancourtTél. : 01 61 08 40 20www.pricer.com

Electronique

Premier fabricant mondial,l’entreprise suédoise vientd’implanter à Saint-Quentin-en-Yvelines sa filiale encharge du marché européen. Son systèmed’étiquettes électroniques a déjà séduit près de lamoitié de la grande distribution française.

Pricer, l’étiquette à la lettre

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En France, dans la grande distribution, 20% des magasins sont aujourd’hui équipés d’étiquettes électroniques.

#42 oct. 2005 l SQY entreprises l 25

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côté entreprisesen pointe

En 2003, deux jeunes Vicinois, amisd’enfance, décident de créer leurpetite entreprise dans un secteurdélicat : Internet. Depuis 1995,

Olivier Le Floch pratique la chasse au spon-soring et fréquente les grandes marques,tandis que Stéphane Guillemot s’est rôdédans les télécoms. Leur idée : créer un siteoù l’on pourra enfin comparer objective-ment les offres ADSL des fournisseurs d’accès à Internet (FAI). Ce service s’adres-se aux personnes souhaitant changer leurabonnement, en proposant un test d’éligibi-lité, grâce auquel l’internaute peut vérifierquels débits réels il obtiendra sur sa ligne.S’il est convaincu, il téléphone à ADSLFacile pour souscrire l’abonnement auprèsde téléopérateurs connaissant toutes les off-res du moment. « Quand une personne s’a-bonne chez un FAI en venant de chez nous,nous touchons une commission », expliqueOlivier Le Floch.

Leader sur son marchéPour parvenir à ce résultat, il a d’abord fallufabriquer le site, le mettre en ligne, convainc-re les FAI, trouver des locaux, les aménager etembaucher. « Au début, nous étions seuls,raconte Stéphane Guillemot. Nous faisionstout. En y réfléchissant, je ne vois pas unetâche, ménage compris, que nous n’ayonsjamais faite ici ! » Aujourd’hui, ADSL Facile,dont le site draine 15 000 visiteurs/jour, estdevenu le premier prescripteur pourWanadoo, Club Internet, Alice, Télé 2 et NeufTélécom. Dans la foulée, l’entreprise s’esttrouvée des partenaires chez les comparateursgénéralistes (Kelkoo, Yahoo, MSN, ZDNet etbientôt Microsoft Market Place), qui renvoientleurs visiteurs vers le site d’ADSL Facile.Actuellement, la société est leader sur sonmarché. Au terme du premier exercice(2004), ADSL Facile annonce un chiffred’affaires de 3,4 M€ pour un résultat brutde 850 000 €. Le seul vrai problème estcelui de l’embauche, dont le rythme dépas-se apparemment les capacités de l’ANPE. « Nous sommes aujourd’hui vingt et il nous

faut dix personnes de plus avant la fin del’année », affirment les deux dirigeants.Dans les prochaines années, c’est vers l’étranger que la société compte se déve-lopper, « le terme Easy ADSL ayant étédéposé depuis longtemps ».

Des remises jusqu’à 50 %ADSL Facile a aussi été décliné en AchatFacile, un site rassemblant les offres de plu-sieurs entreprises en ligne. Leur dernièretrouvaille s’appelle Achat VIP, un principede vente privative de produits de marque enfin de série sur un site sécurisé (par parrai-nage et sur liste d’attente !). Régulièrement,les inscrits reçoivent par courriel l’annonced’une vente, concentrée sur une période de48 heures. Les remises vont jusqu’à 50 %. « Pour les entreprises propriétaires desmarques, c’est une bonne affaire, expliqueOlivier Le Floch. Elles écoulent leur stocksans pour autant dégrader l’image de lamarque. » En seulement quatre mois, le cluba assuré une moyenne de 800 000 ventes parsemaine. Et le concept est en passe d’êtredécliné dans d’autres pays d’Europe. �

Jean-Luc GoudetADSL FACILE

Olfo, 21G, rue Jacques-Cartier78960 Voisins-le-Bretonneux Tél. : 01 30 64 64 64www.adsl-facile.com

Start-up

Pleins d’idées, deux jeunes entrepreneurs saint-quentinois défrichentde nouveaux territoiresd’Internet. En moins de deux ans, leurssociétés, pratiquementsans concurrence,caracolent aux premières places.

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ADSL facile, pour vous servir

Olivier Le Floch et Stéphane Guillemot, créateurs d’ADSL Facile,vont embaucher dix nouveaux salariés d’ici la fin de l’année.

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TOUR D’HORIZON

29 Saint-Quentin en pole position30 L’UVSQ, acteur de 5 pôles

de compétitivité30 Vestapolis : sécurité routière

et mobilité durable30 Le Technocentre Renault

en première ligne31 Les principaux acteurs

du pôle System@tic

EXPLICATIONS

31 Systema@tic en 7 questions

ECLAIRAGE

32 « Créer une complicité entre les territoires et les projets »

EXEMPLES

34 Bertin et Softeam : deux PME dans le pôle

SOMMAIRE

le dossiercôté entreprises

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#42 oct.- déc. 2005 l SQY entreprises l 29

PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ :

Saint-Quentinen pole positionSaint-Quentin-en-Yvelines est au cœur du pôle de compétitivité mondialSystem@tic Paris-Région, dans le domaine des logiciels et systèmes complexes. Egalement partie prenante du pôle national Vestapolis, sur lethème de la mobilité durable et de la sécurité routière, le territoire renforce ainsisa dynamique d’innovation et d’excellence.

Dossier réalisé par Michel Bazan

LLe 12 juillet dernier, le Comité intermi-nistériel d’aménagement et de dévelop-pement du territoire (CIADT) révélaitles projets retenus pour les pôles decompétitivité. Entre compétitivité inter-nationale et aménagement du territoire,entre logique de concentration et risque

de saupoudrage, le gouvernement a finalement décidéde labelliser 67 projets mais en indiquant clairementune hiérarchie.

Pôle mondialSix pôles décrochent ainsi le label « mondial », dontdeux en Ile-de-France : System@tic Paris-Région dansle domaine des logiciels et systèmes complexes etMeditech Santé dans le domaine du médicament et dela santé. Déjà leaders dans leur domaine, ces pôlesbénéficieront d’un traitement privilégié. Ils disposerontd’équipes de suivi personnalisé, de procédures accélé-rées et de financements spécifiques. Ils seront aussiprioritaires pour les 3 000 postes de chercheurs quidoivent être créés en 2006. Le gouvernement a également distingué neuf pôles « àvocation mondiale », destinés à rejoindre le groupe detête, parmi lesquels figure le pôle francilien Image,multimédia et vie numérique. Les 52 autres projets ontdavantage une vocation nationale. C’est ici que se trou-ve le pôle Vestapolis, sur le thème de la mobilité dura-ble et de la sécurité routière. Mais ce dernier pourraitprendre de l’ampleur, compte tenu de la volonté de larégion de créer un pôle automobile francilien, l’Ile-de-

France étant la 4e région du monde dans ce secteurindustriel…A l’image de la Silicon Valley en Californie, ces pôlesvisent à encourager les partenariats entre les entrepri-ses, les centres de formation et les unités de recherchesitués sur un espace géographique donné autour deprojets communs, afin d’atteindre une masse critiqueau niveau international. Ambition affichée : renforcerla place de la France en matière d’innovation et luttercontre les délocalisations. Ces pôles sont dotés parl’Etat de 1,5 milliard d’euros : 300 M€ d’exonérationsfiscales et sociales, 400 M€ de crédits ministériels et800 M€ de subventions des agences pour la rechercheet l’innovation.

Au cœur du pôleSystem@tic Paris-Région réunit ainsi une vingtained’industriels clés, 30 PME-PMI, une vingtaine d’éta-blissements d’enseignement supérieur et de rechercheet 14 collectivités locales (voir encadré). Le périmètregéographique du pôle dessine une « ellipse » principa-lement située dans le sud-ouest francilien. L’Essonne,les Hauts-de-Seine et les Yvelines concentrent en effet70% du potentiel francilien des systèmes complexes. Aces départements s’ajoutent deux autres territoires : laVille de Paris pour son potentiel académique et le Val-d’Oise autour d’Argenteuil et de Cergy-Pontoise. Avec le Plateau de Saclay voisin, Saint-Quentin-en-Yvelines constitue à l’évidence l’un des cœurs du pôle.Le territoire de la ville nouvelle regroupe en effet plu-sieurs acteurs majeurs de System@tic : de grands grou-

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30 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

pes comme Renault, Thales ouValeo, des établissements d’ensei-gnement supérieur commel’Université de Versailles Saint-Quentin, des centres de recherchecomme le LPCVM, le laboratoirerécemment inauguré par Renaultet le CNRS, mais aussi des PMEcomme Bertin Technologies ouSofteam. D’où l’engagement réso-lu de la Communauté d’agglomé-ration (CA) dans cette démarche.« Ce n’est pas un hasard si ce ter-ritoire est aujourd’hui concernépar deux pôles de compétitivité,System@tic et Vestapolis, souli-gne Robert Cadalbert, présidentde la CA. En attirant de grandesentreprises et en implantant uneuniversité, la collectivité a fait lesbons choix. Aujourd’hui, notrepriorité est de créer de nouvellesinfrastructures, notamment detransports, permettant aux cher-cheurs, aux industriels et aux

étudiants de se rencontrer. Notrerôle est de créer du lien pourfavoriser cette dynamique géné-ratrice d’emplois ».La mise en œuvre du Site proprede transports en commun (SPTC)reliant Orly à Saint-Quentin-en-Yvelines via la gare de Massy et lePlateau de Saclay répond à cettelogique. La CA de Saint-Quentin-en-Yvelines a également affirmésa volonté de mettre en place uneagence d’urbanisme avec la CAdu Plateau de Saclay, qui pourraêtre ensuite étendu à d’autresvilles comme Versailles ou Massy.« Au fil des années, Saint-Quentin-en-Yvelines est passé d’un projet deville nouvelle imposé par l’Etat àun projet partagé par les habitantset les entreprises, souligne RobertCadalbert. Aujourd’hui, ce projetest aussi partagé avec nos voisinscomme la Communauté d’agglo-mération du Plateau de Saclay ». �

L’UVSQ, acteur de 5 pôles de compétitivitéGrâce à la qualité reconnue de ses laboratoires, à ses relations privilégiées avec le monde industriel et à son fort ancrage territorial, l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) est impliquée dans 5 pôles de compétitivité labellisés :System@tic Paris-Région, Méditech Santé, Vestapolis, Ville et mobilité durables, Sciences de

la beauté et du bien-être. « Ce succès est le fruit de la politiquepartenariale et pluridisciplinaire de l’UVSQ en matière derecherche, de valorisation, de médiation des connaissancessciences / société, et de son engagement en tant qu’acteur du développement économique et social du territoire, souligneSylvie Faucheux, présidente de l’UVSQ. En participant à de telspôles, l’université assure à ses laboratoires des possibilitésaccrues de développement, et des opportunités d’insertionprofessionnelle pour ses étudiants ».

Vestapolis : sécurité routière et mobilité durable Centré sur l’automobile et les transports, le pôle national Vestapolis intègre des thématiques de sécurité routière et de mobilité durable. Piloté par l’INRETS (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité)

et comptant notamment parmi ses acteurs Renault, PSA, Valeo et Sagem, il s’appuie sur la constitution d’un grandéquipement scientifique et technique à Satory. A proximité de la filière automobile développée à Saint-Quentin, cette vaste plateforme d’expérimentation - comprenant des pistes, des simulateurs de conduite et des outils de test -permettra d’évaluer les systèmes d'aides à la conduite pour la voiture du futur. Ce projet rejoint également l’orientationprioritaire de la Région Ile-de-France en faveur de la thématique« ville et mobilité durables ». Parmi les grands axes de recherche identifiés, figurent notamment les nouveaux dispositifs de sécurité active, les transports collectifs intelligents, la mobilité des personnes handicapées et l’énergie des véhicules pour la ville. « A l’horizon de 5 ans, les projets engagés devraient se traduire par la création de 2 500 emplois, estime Guy Bourgeois, directeur général de l’INRETS et président du pôle Vestapolis. Et à l’horizon de 20 ans, Vestapolis vise la création de 500 nouvelles entreprises et de 25 000 emplois »

le dossiercôté entreprises �

Robert Cadalbert, président de la CA : « Notre rôle est de créer du lien pour favoriser cette dynamique génératriced’emplois ».

Le Technocentre Renault en première ligne

« Le coût des composants électriques etélectroniques représente aujourd’hui 20%de la valeur d’une voiture, expliqueChristian Balle, chef du départementsystèmes électroniques à la direction de larecherche de Renault et responsable dugroupe thématique automobile et transportdu pôle System@tic. Et cette part devraitcroître de 50% d’ici à 2015 pour arriver à30% de la valeur du véhicule. Aujourd’hui,l’électronique et les systèmes embarquéstirent l’innovation et la croissance. »C’est dans ce contexte qu’a été fondé, ausein du pôle System@tic, le projetNum@tec Automotive. Réunissant pourl’instant six industriels (Renault, RenaultTrucks, Delphi, Siemens VDO, Valeo etVisteon) et cinq acteurs académiques(CEA, CNRS, Ecole des Mines de Paris,

INRETS et INRIA), ce projet se focalise surla conception et la réalisation d’outilslogiciels afin de maîtriser les architectureset les systèmes embarqués automobiles.Le Technocentre Renault de Saint-Quentin-en-Yvelines participe également à d’autresprojets du pôle dans le domaine des outilsnumériques et des télécoms. « Le pôlereprésente pour Renault une opportunitéde nous rapprocher d’autres industrielsqui maîtrisent mieux que nous lessystèmes complexes et l’électronique,souligne Christian Balle. C’est aussil’occasion de créer et d’animer un tissu de fournisseurs dans ce domaine etd’attirer chez Renault les profilsd’électroniciens qui nous manquent. Le pôle est à la fois catalyseur etaccélérateur de synergies. »

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Les principauxacteurs du pôle System@tic Paris-Région

� LES ACTEURS « INDUSTRIELS »Alcatel, Altis, Bull, Cegelec, Dassault,EADS, EDF, France Telecom, Motorola,RATP, Renault, Sagem, SNCF, Thales,Valeo...

� LES ACTEURS « ACADÉMIQUES »CEA, CNES, CNRS, Digiteo Labs, Ecole Centrale Paris, Ecole Nationale Supérieure de Cachan, EcolePolytechnique, Groupe des Ecoles de Télécommunications, Groupe HEC,INRIA, Institut d’Optique, Supélec,Universités de Cergy-Pontoise, deVersailles Saint-Quentin-en-Yvelines,Paris 6, Paris 7, Paris-Sud 11...

� LES « COLLECTIVITÉS TERRITORIALES » PARTIES PRENANTES

Communautés d’agglomération de Cergy-Pontoise, du Plateau deSaclay, de Saint-Quentin-en-Yvelines, de Seine-Essonne et de Versailles-Grand Parc, Conseil Régional d’Ile-de-France, Conseils Généraux del’Essonne, des Hauts-de-Seine, du Val d’Oise et des Yvelines, Villes d’Issy-les-Moulineaux,de Marcoussis et de Paris…

� LES PME-PMIDéjà plus de 30 PME-PMI franciliennes sont directement impliquées dans les projets du pôle, dont deux entreprises saint-quentinoises, Bertin Technologies et Softeam. Environ 900 PME-PMIinnovantes proches des thématiquesdu pôle ont également été identifiées.Un formulaire de manifestationd’intérêt est en ligne sur le site du pôle :www.systematic-paris-region.org

Que sont les systèmes complexes ?« Les systèmes complexes associent des fonc-tions de capteurs et de traitement de l’infor-mation, de communication, de prises dedécision, d’action sur l’environnement phy-sique », explique Dominique Vernay, direc-teur de la recherche du groupe Thales et pré-sident du pôle System@tic Paris-Région. « Du simple radio-téléphone à la surveillanceet au contrôle de l’espace aérien, la sociétémoderne repose de plus en plus sur de telssystèmes, qui couvrent des domaines aussivariés que le commerce, la finance, la santé,la sécurité, l’énergie, les transports, l’envi-ronnement ou la défense. »

Quels sont les marchés applicatifs ?Le pôle vise quatre marchés prioritaires :automobile et transports, défense et sécurité,télécommunications, ingénierie de concep-tion (outils numériques). Ces débouchésreprésentent, pour le seul segment des logi-ciels et systèmes complexes, des marchésmondiaux de l’ordre de 300 milliards d’euros.

Quels sont les objectifs prioritaires ?Selon Dominique Vernay, « il s’agit de conso-lider le leardership des grands intégrateurspour ancrer durablement leurs activités en Ile-de-France, de renforcer l’attractivité de larégion, de développer l’activité économique etl’emploi en suscitant la création de nouvellessociétés technologiques et en attirant les cent-res de R&D d’entreprises internationales ».

Quels sont les principaux atouts du pôle ?System@tic associe des industriels leaderssur leurs marchés respectifs, un potentiel decompétence recherche-industrie unique enEurope dans le domaine des systèmes com-

plexes et une réelle volonté de coopération.Les systèmes à fort contenu logiciel enregis-trent une croissance de 10 à 20 % par an etreprésentent près de 45 000 emplois de R&Den Ile-de-France, soit plus de 60 % du poten-tiel national.

Quels sont, à ce jour, les projets de R&D ?Treize projets de coopération recherche-industrie sont prêts à démarrer dans chaquethématique.

Quel est le budget du pôle ?Le budget annuel prévisionnel du pôle estde 200 M€ : 140 M€ des acteurs, 40 M€

des collectivités, départements et Région, et20 M€ de l’État.

Quelles seront les retombées en termes d’emplois ?« Le pôle concerne aujourd’hui 320 000 sala-riés, le premier objectif est de les conserver »,affirme Dominique Vernay. La préservation,le développement et la création d’emplois,notamment dans les PME-PMI et les start-up,constituent un objectif majeur. Les 200 M€/aninvestis permettront de soutenir et de créerdes emplois de chercheurs et d’ingénieursaffectés directement aux projets du pôle(environ 1 300 personnes par an). Pourchaque emploi soutenu ou créé, on peut pré-voir, par un effet multiplicateur, le maintienou la création de deux emplois d’ingénieuret, par ricochet, d’environ 2,5 emplois detechnicien (soit au total 1 300 emplois dechercheurs, 2 600 emplois d’ingénieurs et 3250 emplois de techniciens). Sans compterles emplois induits, dans d’autres secteursd’activités, par le dynamisme de l’économielocale et l’attractivité du territoire. �

Explications

Marier axes technologiques stratégiques et marchés applicatifsen croissance : tel est le positionnement original choisi par le pôle de compétitivité System@tic Paris-Région.

System@tic, en 7 questions

Dominique Vernay, directeur de la recherche du groupe Thales et président de System@tic : « Le pôle concerne aujourd’hui 320 000 salariés, le premier objectif est de les conserver ».

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SQY Entreprises : Quels sont les principaux atouts de System@tic ?Maurice Klein : Le premier atout réside dansla démarche : un certain nombre de d’insti-tutions ont décidé de travailler ensemble ets’en donnent les moyens. De plus, le pôledispose pour 2005 d’une douzaine de projetsde recherche et développement (R&D) à fortcontenu, dont certains vont rapidementbénéficier de financements de l’État ou descollectivités. Enfin, ces projets s’inscriventdans un environnement propice, avec lavolonté de créer une véritable complicitéentre les territoires et les projets.

Quelles sont les échéances majeures ? M. K. : Mi-octobre, la réunion du Comitéinterministériel de l’aménagement et dudéveloppement du territoire labellisera lesprojets, la gouvernance des pôles et leszones de R&D bénéficiant d’une défiscalisa-tion ou d’une exonération de charges.Puis les premiers financements devraientarriver avant la fin de l’année. 70 % du bud-get seront apportés par les industriels et 30 %par la sphère publique (10 % État, 10 %Région et 10 % départements et aggloméra-tions). Ces acteurs publics seront-ils capa-bles d’inventer un système de financementarticulé, efficace et transparent pour les por-teurs de projets ? C’est un enjeu capital.La troisième échéance, interne au pôle,concerne la nouvelle campagne des projets2006 et 2007, et l’intégration de nouveauxprojets et acteurs, question cruciale pour l’a-venir du pôle, tant sur le plan industrielqu’éthique.Enfin, la quatrième question, qui va se poserà nous très vite, concerne la manière dontSystem@tic va savoir travailler avec les aut-res pôles français travaillant sur des théma-tiques proches (Grenoble, région Paca,Toulouse / Bordeaux) et aussi avec des pôlesétrangers, qui peuvent être à la fois des par-tenaires et des concurrents.

État, collectivités, industriels, centres de recherche, établissements d’enseignement supérieur… Qui pilote quoi ? M. K. : La vraie gouvernance du pôle reposesur les quatre groupes de travail d’indus-triels et de chercheurs qui font émerger lesprojets dans chaque marché identifié.Sur le plan institutionnel, System@tic Paris-Région s’est créé le 27 septembre 2005 sousforme d’association, en se dotant de troisinstances : une assemblée générale, consti-tuée des quelque 300 partenaires ; un direc-toire élu de 45 membres, formé de 3 collè-ges, industriels, organismes de recherche etcollectivités locales ; un bureau exécutif de14 membres, réunissant les 12 acteurs histo-riques du pôle, un représentant des PME etun organisme d’enseignement supérieur.Enfin, l’État, dans une circulaire récente duPremier ministre, a souhaité mettre en place,au-dessus du pôle, un comité de coordina-tion placé sous la présidence du Préfet derégion. Ce comité de coordination s’appuie-ra sur un comité d’évaluation et sur uncomité des financeurs.

Quels sont les principaux défis à relever ?M. K. : Le premier défi est de maintenir le sys-tème ouvert aux nouveaux entrants et auxnouveaux projets. La deuxième question

Eclairage

Atouts, défis, retombées… Maurice Klein, directeur générald’Optics Valley et de System@ticParis-Région, fait le point sur les grandsenjeux du pôle de compétitivité.

« Créer une complicité entre les territoires et les projets »

Optics Valley, mini-pôle de compétitivité avant l’heure dans ledomaine de l’optique, a piloté le démarrage de System@tic.

le dossiercôté entreprises

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fondamentale concerne l’intégration desPME, qui viendront s’agglomérer autourdes grands groupes et constitueront l’écosystème de l’industrie et de larecherche. Troisième défi : concevoir lesgrands équipements mutualisés qui don-neront vie aux projets (pépinières,réseaux d’entreprises, offres de capital-risque ou d’amorçage...). Enfin, le qua-trième défi majeur concerne l’articula-tion nécessaire des différents systèmesde financement existant dans la sphèrepublique. Il s’agit de mettre en place unevéritable politique de communication surtous ces outils et leur mode d’emploi, dedonner à l’ensemble de la lisibilité et dela cohérence, avec des solutions adaptéesaux profils des différents acteurs.

Quels sont les principaux besoins en termes d’infrastructures, d’équipements et d’aménagementdu territoire ?M. K. : Indépendamment des projets, desentreprises et des laboratoires, les deuxprincipaux éléments manquant aujour-d’hui sont les infrastructures detransport – une priorité fondamentale

nécessitant unepolitique volon-tariste – et devrais lieux devie et de ren-contre. Nousmanquons devrais campus.Nos établisse-ments d’ensei-gnement supé-rieur et derecherche sont

souvent « hors la vie ». À Stanford parexemple, aux côtés des chercheurs etdes étudiants, on trouve des entreprises,des laboratoires, des magasins, des ter-rains de sport, des cafés, des boîtes denuit… Il s’agit de réintroduire de la vieet du tissu urbain. Nous sommes égale-ment loin du compte en ce qui concerneles grands équipements mutualisés,financés par le public, les grandes pla-tes-formes favorisant la recherche etabritant de jeunes entreprises.

Quelles sont les retombées attenduespour les territoires concernés ?M. K. : Avec ces pôles, nous sommes d’abord en train de traiter le problème del’attractivité du territoire. Nous avonsenfin une politique de communication,d’image et de contenu cohérentes. Larégion Ile-de-France va exister, autour detrois grandes thématiques : les systèmescomplexes, avec l’électronique, l’optiqueet les logiciels ; la santé et les nouveauxmédicaments, avec Meditech ; un pôlede l’automobile qui pourrait demain seconstituer autour de Vestapolis.Les pôles de compétitivité constituent éga-lement une réponse au problème de ladélocalisation. Nous voyons enfin se dessi-ner une vraie politique offensive, organiséeautour de l’innovation. C’est en travaillantsur les grandes ruptures technologiquesqui se produiront dans trois à dix ans que

nous pouvons être les plus efficaces.Troisième élément fondamental : la créa-tion d’emplois. Le pôle System@ticreprésente aujourd’hui 300 000 emplois.On estime que ce nombre devrait croîtrede 10 % par an. De plus, on admetqu’entre le nombre d’emplois industrielshigh-tech créés et le nombre d’emploisinduits, il existe généralement un coeffi-cient démultiplicateur de 3 à 5. Tout celaaura un impact très important sur l’éco-nomie francilienne.Enfin, nous assistons à une prise de cons-cience accrue de la nécessité du croisemententre économie et territoires. Les pôles decompétitivité font émerger l’importancedes collectivités locales. Les aggloméra-tions, les départements, les régions reven-diquent, avec un certain savoir-faire, leurplace dans le jeu économique… Elles ontun rôle déterminant à y jouer. �

« Il faut créer de vrais lieux de vie et de rencontre à l’intérieur du pôle »

“« L’intégration de nouveauxacteurs est unequestion crucialepour l’avenir du pôle »

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le dossiercôté entreprises

L’intégration des PME aux pôles decompétitivité est un enjeu majeur.Une trentaine d’entre elles ont déjàrejoint System@tic Paris-Région.

Parmi elles, deux entreprises saint-quenti-noises, Bertin Technologies et Softeam.Le groupe Bertin – constitué de la sociétéBertin Technologies et de ses filiales BertinServices, Ellipse Pharmaceuticals, Spi-Bio etEPE Engineering – est un des leaders euro-péens de l’innovation technologique dansles domaines de la santé, du développementdurable, de la défense et de l’industrie. Legroupe emploie 400 personnes, dont plus de300 ingénieurs, pharmaciens et biologistes,et réalise un chiffre d’affaires de 40 M€.Dans le parc d’activités du Pas-du-Lac(Montigny), le siège social et commercial deBertin Technologies, de Bertin Services et deSpi-Bio regroupe 200 personnes.

Accéder aux grands comptes et aux marchés publicsLe marché de la défense représente 30 % duchiffre d’affaires du groupe. C’est principale-ment dans ce domaine que BertinTechnologies est impliqué dans le pôleSystem@tic. L’entreprise est partie prenantede deux projets au sein du groupe théma-tique Défense et Sécurité : « sécurité desinfrastructures critiques » (SIC) et « plates-formes de confiance » (PFC). Elle participeaussi au projet « infrastructures et outils logi-ciels pour la simulation » (IOLS) du groupede travail Outils numériques.« Nous investissons dans ces thématiquespour développer des produits et des solutionspour le marché », explique Luc Renouil,responsable du développement commercialDéfense et Sécurité. « C’est l’occasion de tra-vailler plus étroitement avec nos partenaireset de trouver une source de financement com-plémentaire. Cela nous permet d’accéder auxgrands comptes et aux marchés publics. »

Travailler sur des projets pilotesSpécialiste mondialement reconnu des tech-nologies objets et des composants logiciels,Softeam accompagne quant à elle les direc-tions informatiques dans l’intégration desnouvelles architectures logicielles. Les 30employés du centre de R&D de cette PME de200 personnes sont hébergés dans l’immeu-ble Le Sésame (Montigny).Softeam participe au projet « usine logicielle »au sein du groupe thématique Outils numé-riques. Il s’agit de « maximiser la capacité àautomatiser la fabrication de logiciels à par-tir de modèles », précise Philippe Desfray,directeur R&D de Softeam. « Dans ce projet,nous apportons des technologies, en particu-lier sur les questions de développement guidépar le modèle et de support à la modélisa-tion. Cette participation au pôle System@tics’inscrit dans la continuité de nos activités etde notre stratégie d’investissement constanten R&D. Le pôle de compétitivité répond ànos objectifs : travailler avec de grands grou-pes sur des sujets pointus et mener des expé-rimentations pilotes. » �

BERTIN TECHNOLOGIESParc d’activités du Pas-du-Lac10, bis avenue Ampère78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 39 30 60 00 - www.bertin.fr

SOFTEAMImmeuble Sésame8, rue Germain-Soufflot78180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 12 16 60 - www.softeam.fr

Exemples

Deux entreprises saint-quentinoises,Bertin Technologies et Softeam, font partiede la trentaine de PMEdéjà impliquées dans le pôle de compétitivitéSystem@tic. Leur objectif n°1 : travailler avec de grands groupes sur des sujets pointus.

Bertin et Softeam : deux PME dans le pôle

Le centre R&D de Softeam est basé dans l’immeuble Le Sésame (Montigny).

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Philippe Desfray, directeur R&D de Softeam : « Cette participation au pôles’inscrit dans notre stratégied’investissement constant en R&D »

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De l’expérience maispas de diplôme ?Grâce à la valida-tion des acquis de

l’expérience (VAE), il est désormais possible d’obtenirla totalité ou une partie d’undiplôme correspondant à sesacquis professionnels et per-sonnels. Depuis 2002, la VAEest venu compléter la VAP(validation des acquis profes-sionnels), qui permettait déjàd’accéder à une formationdans un établissement del’enseignement supérieursans avoir le diplôme requis.L’an dernier, plus de 16 000personnes dans l’Hexagoneont profité de ce nouveaudroit individuel ouvert à tous.Un droit d’autant plus intéres-sant que le diplôme acquis estle même que celui décrochépar la voie des examens. Àcondition toutefois de bien encibler le bon titre parmi lesquelque 14 000 diplômesaujourd’hui accessibles par laVAE. « Une des grandes diffi-cultés pour les candidats estde se positionner dans ce foisonnement », confirmeDanielle Arnold, responsableVAE à l’UVSQ.

Accès direct à l’informationPour faciliter les recherches etaccompagner les candidatsdans leur démarche, les servi-ces de formation continue del’UVSQ ont inauguré en juinun nouveau service en ligne,baptisé v@sup (www.vasup.net). Développé conjointe-ment avec les universités dePicardie Jules-Verne, Toulouse1, 2, 3 et Joseph-Fourier àGrenoble, ce dispositif permetaux candidats de s’engager àdistance et de manière auto-nome dans une démarche deVAE. « Le site leur offre unaccès direct à toute l'informa-

tion nécessaire (textes, témoi-gnages, etc.), et leur permetégalement de tester en ligneleur éligibilité à la VAP ou à laVAE », précise DanielleArnold. Un outil d’auto-posi-tionnement, accessible enligne, est également capablede mesurer la capacité dechaque candidat dans ledomaine choisi et de l’orien-ter ensuite vers le bon diplô-me en fonction de son projetprofessionnel et de ses acquis.« Nous sommes les seuls enFrance à aller aussi loin dansla démarche en permettantune auto-évaluation à distan-

ce et un montage du dossierde candidature presque entiè-rement en ligne », se féliciteSophie Le Berre, responsabledes projets nationaux et inter-nationaux à la formationcontinue de l’UVSQ. Distingué par le Ministère del’éducation nationale en maidernier, le site devrait encores’améliorer dans les prochainsmois. « Nous travaillons sur unoutil d’orientation qui permet-tra de diriger les candidats versle diplôme le mieux adapté enanalysant directement leurssouhaits formulés en texte libre »,explique Sophie Le Berre. En attendant, un premier can-didat a profité du tout nouveausystème durant l’été en réussis-sant à monter en ligne tout sondossier de candidature pourune licence en réseaux et télé-coms. Il s’agit d’une personnede Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, à plus de 17 000kilomètres de Saint-Quentin…�

Christiène Brancier

UVSQ Service commun universitaire de la formation continue Tél. : 01 39 25 78 28www.vasup.net

Interactivité

L’UVSQvalide l’expérienceen ligneDepuis juin 2005, un nouvel outil interactif, mis en place par l’université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ), permet de s’évaluer en ligne et de monter à distance l’intégralité de son dossier de demande de validation des acquis de l’expérience. Une première en France.

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côté entreprisesemploi-formation

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côté entreprisesemploi-formation

SQY Entreprises : Le 27 janvier 2005, la CA signait officiellement son premierplan de lutte contre les discriminationsraciales à l’emploi au sein de son territoire. Pourquoi un tel engagement ? Corinne Charter : La CA fait partie, depuis mai2001, des six premiers sites pilotes engagésdans un programme national deprévention et de lutte contre lesdiscriminations raciales sur lemarché du travail. Le plan delutte signé en janvier dernier estl’aboutissement d’une démar-che collective qui réunit depuisdeux ans des acteurs saint-quen-tinois du marché de l’emploi, del’insertion par l’économique etde la politique de la Ville. Ladémarche s’est appuyée sur laproduction d’un diagnostic local et la réali-sation d’une session de formation. Elle s’estprolongée par l’élaboration commune desorientations du plan et des actions à mettreen œuvre en 2005 et 2006.

Quels en sont les objectifs ? C. C. : Ce programme a pour ambition de sen-sibiliser, former et impliquer concrètementdans la lutte contre les discriminations l’en-semble des acteurs de la chaîne de l’emploidans l’agglomération. Il doit permettre d’iden-tifier, puis de réduire et de prévenir les pro-

cessus discriminatoires à l’œuvre, afin d’a-méliorer l’insertion professionnelle et les

conditions d’emploi des personnesayant à subir des discriminations en

raison de leur origine.

Comment procédez-vous pour sa mise en en œuvre ?C. C. : Nous avons formé quatre groupes detravail thématiques chargés respectivementde l’accompagnement des publics discrimi-nés, de la formation des intermédiaires del’emploi, de la sensibilisation du monde

économique et de l’informationdes élus en tant qu’employeurset concepteurs des politiquespubliques. Nous avons égale-ment établi un partenariat avecla compagnie Déclic Théâtre(Trappes), qui prépare un spec-tacle inspiré de faits réels, pré-senté aux élus et aux entrepri-ses le 15 décembre prochain.Nous travaillons aussi avec desentreprises du Club Face

(Fondation agir contre l’exclusion), tellesque EDF, GDF-Distribution, Décathlon,Snecma Services, etc., afin de mettre enplace des opérations de sensibilisationauprès des entreprises.

Comment sensibiliser concrètement les entreprises ? C. C. : Nous allons mettre en place des ren-contres-débats qui permettront d’apporterde l’information aux responsables d’en-treprise sur le cadre légal et les mécanis-mes discriminatoires. Nous souhaitonségalement faire signer des chartes debonnes pratiques par les entrepriseslocales et les encourager à inscrire lalutte contre la discrimination raciale àl’embauche dans leur règlement inté-rieur. Nous travaillons aussi sur une for-mation des directeurs des ressourceshumaines et sur la mise en place possibled’une hotline, destinée au managers, quipourrait répondre de manière très concrèteaux problèmes discriminatoires dans lesentreprises du territoire. �

Propos recueillis par Christiène Brancier

Mobilisation

En janvier dernier, la communauté d’agglomération (CA) a signé un plan territorial de préventionet de lutte contre lesdiscriminations racialessur le marché du travail. Premier bilanavec Corinne Charter,responsable adjointe à la politique de la Ville.

Contre les discriminations

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Vingt ans de lutte. » C’est ainsi queJérôme Thibault, le directeur del’Association pour la formation etl’insertion professionnelle des jeu-

nes (Afij), résume le chemin parcourudepuis novembre 1985. « Vingt longuesannées de lutte contre l’illettrisme et les exclu-sions de toute nature. » Celles qui visent lesjeunes sans qualification, mais aussi les tra-vailleurs issus de l’immigration qui maîtri-sent mal notre langue, les handicapés, leschômeurs de longue durée… Tous ces laisséspour compte de la formation et de l’emploi.« Nous nous adressions à l’origine aux jeunesde 16 à 25 ans. Puis nous avons élargi nosprestations à tous les publics, afin de mieuxrépondre aux problèmes de chômage à répéti-tion ou de longue durée, qui touchent de plusen plus d’adultes. »

Confiance en soiDes formations linguistiques, sous formed’ateliers de lutte contre l’illettrisme ou deremises à niveau, sont proposées. Elles per-mettent de mieux s’insérer sur le marchéde l’emploi et dans l’entreprise, mais ausside reprendre confiance en soi. Des forma-tions qualifiantes visent, elles, à dévelop-per les compétences en vue d’obtenir unequalification dans des secteurs comme lemagasinage, la logistique, la vente à distan-ce ou la bureautique. « Les formationsdiplômantes, qui préparaient à des CAP,BEP ou Bac pro ont disparu l’an dernieravec le lancement des contrats de profes-sionnalisation », regrette Jérôme Thibault.Un coup dur pour l’association, qui nereçoit aucune subvention et doit chaqueannée se démener pour décrocher de nou-veaux contrats de formation.

Un pilier du PlieDepuis quelques mois, l’association ad’ailleurs dû sérieusement réduire la voilureet se séparer de 6 de ses 30 salariés, en rai-son d’une baisse sensible de ses activités. « La décentralisation de la formation, opéréeen janvier dernier, nous a fait perdre un tiersde notre chiffre d’affaires. » Mais il faut tenir,le temps que les conseils généraux s’appro-prient ses nouvelles compétences et passentleurs premiers appels d’offre. Depuis 2001, l’Afij a heureusement ajoutéune autre corde à son arc : l’accompagne-ment à l’emploi. En effet, elle gère la cellu-le de placement Direct Entreprise, mise enplace dans le cadre du Plan local pour l'in-sertion et l'emploi (Plie) de Saint-Quentin-en-Yvelines. Sa mission : négocier des off-res d’emploi pour des jeunes sans qualifi-cation directement auprès des entreprisesde la région. « L’Afij est aujourd’hui un despiliers du Plie », confirme Laurent Dumas,directeur du Plie, en charge de l'actionsociale à la CA. L’an dernier, plus de 1 000 stagiaires ontbénéficié des prestations de formation del’Afij et quelque 350 jeunes ont accédé àun emploi via sa cellule de placement. « En 20 ans, nous avons accueilli plus de 10 000 personnes dans nos murs », estimeJérôme Thibault. Et les besoins restenténormes.�

Christiène Brancier

AFIJ4, Centre administratif des 7-Mares78990 ÉlancourtTél. : 01 30 51 16 32Courriel : [email protected]

Insertion

Le 18 novembre 1985, l’Association pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes (Afij) ouvrait ses portesà Élancourt. Depuis, elle lutte contre l’exclusion en proposantdes formations et un accompagnement à l’emploi à un public élargi.

L’Afij fête ses 20 ans

Jérôme Thibault, directeur de l’Afij d’Elancourt : « 20 ans de lutte contre l’illettrisme et les exclusionsde toute nature ».

Laurent Dumas, directeur du Plan local pour l’insertion et l’emploi (Plie) de Saint-Quentin-en-Yvelines : « Aujourd’hui, l’Afij est l’un despiliers du Plie ».

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côté aménagementl’actualité

Baromètre

Les villes nouvelles ont bientôt 40 ans.Aujourd’hui, leurs habitants jugent leur cadrede vie agréable et les trois quarts souhaitent ydemeurer. La quasi-totalité se déclare satisfaite

de son logement et de son quartier. Les habitantsapprécient le bon niveau d’équipements, en particulierdans les domaines du sport et des loisirs. Quatre actifssur dix travaillent dans leur ville nouvelle de résidence ».C’est ainsi que Sandrine Beaufils, de l’Iaurif (Institutd’aménagement et d’urbanisme de la région Ile-de-France) et Françoise Jacquesson, de l’Insee Ile-de-France, résument les résultats de l’enquête sur lesmodes de vie dans les villes nouvelles que viennent deréaliser ces deux organismes. Une étude portant surCergy, Evry, Marne-la-Vallée, Sénart et bien sûr Saint-Quentin-en-Yvelines.On notera également que Saint-Quentin enregistre leplus fort taux d’actifs travaillant dans leur ville de rési-dence (46%) et la plus forte proportion d’habitantsaffirmant bénéficier d’un cadre de vie agréable (89%contre 81% en moyenne dans les autres villes nouvel-les). Les Saint-Quentinois sont aussi très nombreux(93%) à disposer d’un espace vert à moins de dixminutes à pied de chez eux… Autant de résultats surlesquels nous reviendrons de manière plus approfon-die dans le prochain numéro de SQY Entreprises.

Pour en savoir plus : www.insee.fr/ile-de-france

La vie est belle en ville nouvelle

Rencontre

L’agglomération reçoit ses partenaires économiques À l’occasion de l’Open de France 2005 au Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines(Guyancourt), la communauté d’agglomération a organisé, le 24 juin dernier, une journéeconsacrée aux investisseurs, aux promoteurs et aux entreprises saint-quentinois.

Quel meilleur cadre que le Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines, à Guyancourt, pour recevoirles partenaires économiques de la communautéd’agglomération (CA) ? Le 24 juin dernier, à l’occasion de l’Open de France, Robert Cadalbert,le président de la CA, y a donc rencontré une ving-taine de représentants des grands groupes et desPME implantés sur le territoire saint-quentinois,ainsi qu’une trentaine de conseils et de promo-

teurs immobiliers. Lors de cette journée, un petitdéjeuner et un déjeuner ont été organisés, sous laforme d’un buffet convivial favorisant les échan-ges. Dans ce cadre haut de gamme, ont été évoquésles outils et méthodes pour promouvoir l’agglomé-ration, puis les pôles de compétitivité qui vont venirrenforcer le statut de territoire d’innovation et d’excellence de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Un logement satisfaisant, un quartier agréable à vivre

Des équipements de loisirs plus nombreux et plus utilisés

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Depuis 1993, la ligne 418desservait en boucle lesdifférents quartiers deGuyancourt. Problème :

elle était devenue trop lourde àgérer en matière de temps de par-cours et de fréquences. La CA, lasociété Sqybus et la municipalitéde Guyancourt ont donc réfléchiensemble à une nouvelle solutionconciliant durée d’attente et quali-té de service. Les différentes étu-des menées sur le sujet ont montréque la gare constituait le point cen-tral. Il a été décidé de créer troisnouvelles lignes, opérationnellesdepuis septembre, effectuant letrajet dans les deux sens.

Un service plus soutenu aux heures de pointeLa ligne 465 relie le Pont-du-Routoir à la gare en un quartd’heure, en desservant l’université,

la médiathèque du Canal, leThéâtre, SQY Ouest et deux arrêtssitués aux Garennes, réservés jus-qu’ici au service scolaire. La ligne467 reprend le tracé de la moitiésud de la boucle du 418, deVillaroy à la gare, en passant parGuyancourt Village et lesGarennes. Ce dernier quartier pro-fite désormais de la convergencedes lignes 465 et 467, avec unquasi-doublement du service entreles Roussières et la gare. Quant à laligne 468, elle reprend le tracé de lamoitié nord de la boucle du 418, dela gare à Villaroy, en passant parles Chênes, les Saules, les Sanglierset le boulevard Jean-Jaurès. Avec, àla clé, un service plus soutenu auxheures de pointe entre BouyguesChallenger et la gare, répondantaux besoins des nombreux salariésdes entreprises implantées danscette zone d’activités. �

Sqybus

La ligne 418, qui desservait Guyancourt à partir de la gare de Saint-Quentin, a été remplacée par trois nouvelles lignes, plus adaptées aux déplacements des usagers.

3 nouvelles lignes

La RATP rachète les cars PerrierRATP Développement, filiale à 75 % de la RATP, vient de finaliser le rachat des cars Perrier (82 véhicules, 190 salariés). Cette acquisition s’inscrit dans le prolongement d’un partenariat initié en 1992 avec la création de Sqybus, détenue à 51 % par RATP Développement et à 37% par les cars Perrier.

L’immobilier de bureaux en hausse Le marché saint-quentinois de l’immobilier de bureauxa progressé au premier semestre 2005. Vingt-huittransactions ont été réalisées, contre 21 pour la mêmepériode en 2004. Le volume placé atteint 23 844 m2,contre 11 248 m2 au premier semestre 2004. Avec une spécificité par rapport à 2004 : le neuf représente la majeure partie du volume.

Restructuration de la halle de MontignyLa commission départementale d’équipement commercial des Yvelines a autorisé la restructurationde la halle de Montigny-le-Bretonneux, 26, placeÉtienne-Marcel, à la demande de la SAS CommercesRendement. Ces travaux incluent la création d’unmagasin Ed (l’épicier discount) de 726 m2 de surface de vente et d’une boutique de 60 m2 de commerce de détail spécialisée dans l’équipement de la personne.

Saint-Quentin présent au SimiLors du 4e Salon de l’immobilier d’entreprise (Simi), du30 novembre au 2 décembre 2005, au Palais des congrès à Paris, la CA sera présente sur le standpiloté par le conseil général des Yvelines.

Tendance

Projet commercial

Immobilier d’entreprise

22 lignes

143 bus (dont 37 roulant à l’Aquazole)

235 conducteurs

14,5millions de voyages par an

5 à 6millions de km par an

SQYBUS EN CHIFFRES

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côté aménagementl’actualité

La Saur, EDF, EADS/VAI SAS ou WeightWatchers… Au total,plus d’une quaran-

taine d’entreprises se sontinstallées à Saint-Quentin-en-Yvelines en 2004. Aujour-d’hui, quelque 3 000 entre-prises y sont implantées. Le nombre de mètres carré de bureaux commercialisés aprogressé de 30 % par rapportà 2003.

Renforcer l’attractivité du territoireAutant de chiffres qui témoi-gnent de la volonté de la CAd’attirer des entreprises etde leur permettre de déve-lopper leur activité. Cettepolitique permet d’accroîtreles perspectives d’emplois etde générer de nouvellesrichesses, immédiatementréinvesties dans le dévelop-pement et les services.L’arrivée de nouvelles entre-prises permet aussi de ren-forcer l’équilibre habitat/emploi selon un modèle dedéveloppement équilibré. ÀSaint-Quentin-en-Yvelines,le ratio nombre d’em-plois/nombre d’actifs estsupérieur à 1 (1,23 pour êtreprécis).En 2004, la CA a égalementparticipé, en partenariat avecplusieurs territoires limitro-phes, à l’élaboration des pro-jets de pôles de compétitivitéSystem@tic Paris-Région etVestapolis (lire notre dossierspécial), qui permettront derenforcer la dynamique du

développement économique,de créer des emplois etd’augmenter la visibilité etl’attractivité du territoire àl’international.Grâce à la Maison de l’en-treprise, créée et gérée parses soins, la CA aide lescréateurs d’entreprise àdévelopper leur projet. En2004, plus de 80 entreprises,qui ont généré 140 emplois,ont été concernées, 2 186rendez-vous ont été organi-sés avec des créateurs d’en-treprise et une soixantained’entre eux ont bénéficiéd’une formation.

Priorité à l’emploiLe développement d’em-plois stables reste une priori-té majeure. En 2004, la CA apar exemple mis en place ledispositif opérationnel de laZone franche urbaine deTrappes (ZFU). En outre, laCA œuvre sur le terrain pourfavoriser les synergies entreles différents acteurs (ANPE,APEC, Mission locale…).

Elle organise chaque annéela Semaine de l’emploi et dela formation et a présenté en2004 sa candidature audispositif national desMaisons de l’emploi. Enfin,l’agglomération développedepuis plus de cinq ans unPlan local pour l’insertion etl’emploi (Plie) afin de favori-ser l’insertion des publics lesplus éloignés de l’emploi.C’est aujourd’hui le plusgros dispositif mis en placepar une collectivité enFrance (lire l’encadré). Fin 2004, Saint-Quentin-en-Yvelines comptait un taux dechômage de 7,97 %, bien endessous des taux régional(9,8 %) et national (9,9 %).

Plus de 4 000 nouveaux logements L’aménagement du territoireest l’une des principalesmissions de la CA. Afin derépondre aux besoins desnouveaux habitants etentreprises, elle construit etréhabilite les équipements

Rapport d’activité 2004

Pour la deuxièmeannée, la communautéd’agglomération (CA)vient de publier son rapport d’activité.L’accent y est mis sur le développementéconomique et l’aménagement du territoire.

Le développement et l’aménagement au cœur du projet

Le centre d'affaires Val-Saint-Quentin à Voisins, inauguré en 2004.

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publics dans les communes (écoles,gymnases, maisons de quartier). En 2004, la CA a notamment investi19 M€ dans le Grand projet de villeTrappes/La Verrière (GPV), dont 10pour la construction d’équipementsdans les domaines de la culture, del’éducation et de l’emploi. Parailleurs, elle a dépensé 22,75 M€ pourle réseau de transport en commun.En 2004, l’agglomération a aussi tra-vaillé à la construction de nombreuxlogements dans différents quartiers.Au total, 14 nouvelles opérations ontété développées, 831 logements ontété livrés, et 936 autres bénéficiaientd’un permis de construire. Depuis2003, date du début du contrat dedéveloppement, 1 307 logements ontété programmés. D’ici 2007, 4 160nouveaux logements auront été cons-truits au total. La CA entend favoriserle rapprochement habitat/emploi etrépondre aux besoins de la popula-tion et des entreprises. Avec la volon-té sans cesse réaffirmée d’inscrire sesactions dans un développement dura-ble et solidaire. �

Rapport d’activité à télécharger surwww.saint-quentin-en-yvelines.fr/bilan

Sdrif : premiers axes de réflexion

Un forum de synthèse des réflexions sur le Schémadirecteur de la Région Ile-de-France (Sdrif), qui doit cadrer l’aménagement de la région à l’horizon 2020-2025, s’est tenu le 14 septembredernier aux docks d’Aubervilliers. Une densificationde l’agglomération « fait maintenant consensus, à condition qu’elle soit acceptable en termes dequalité urbaine et de services publics », a soulignéJean-Paul Huchon, président du conseil régional. « L’objectif est bien de répondre aux besoinsmassifs de logement tout en maîtrisant laconsommation d’espace. » Autre impératif : la lutte contre les inégalités territoriales, qui nécessite des coopérations et une mutualisationentre les grands pôles de développement. Le président de la Région a souligné « la prioritéaux transports collectifs, déterminante pourdévelopper logement et qualité de vie en proche et grande couronnes ».Dominique de Villepin, dans une lettre de missionpour la révision du Sdrif, estime lui que le logementet le développement économique constituent les enjeux majeurs pour l’aménagement à longterme de l’Ile-de-France. Dans sa lettre au préfetde région, le Premier ministre a également insistésur le devenir des grandes zones d’intérêt national,citant en particulier le territoire à vocationscientifique autour de Saclay.

Des logements neufs livrés en 2004 dans le quartier Monfort-Thorez à Trappes.

Saint-Quentin-en-Yvelines, c’est :

147 573 habitants

3 000 entreprises

94 000 emplois

1,23 emploi par actif

500 hectares d’espaces verts

ECLAIRAGES

La société civile associée au projet Le Conseil de développement de Saint-Quentin-en-Yvelines (Codesqy) est un organe consultatif qui a pour fonctiond’accompagner le projet conduit par les élus de l’agglomération. Il se compose de 50 représentants de la société civile, répartis en 3 collèges : économique et social, vie associative et personnes qualifiées. Ses membres sont désignés par le président de la CA et les maires des 7 communes.Tél. : 01 39 30 42 13 (Patrice Reffo)

Le Plie en chiffresLe Plan local pour l’insertion et l’emploi (Plie)construit des parcours d’insertion despublics en grande difficulté (bénéficiaires des minima sociaux, demandeurs d’emploide longue durée et jeunes dont le niveau deformation est inférieur au CAP/BEP). Depuis sa mise en place en 2000, 1 134 personnes ont intégré le Plie, dont quelque 50 % de moins de 26 ans. Enfin, 41 % des personnes suivies sont sorties du dispositif avec un emploi ou une formation qualifiante.

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vivre sa ville mémoire

Les Sept-Mares devaient être unevitrine de ce que serait la villenouvelle, explique d’emblée JulieGuiyot-Corteville, directrice et

conservatrice du Musée de la ville. Cequartier concentrait les utopies sociétaleset architecturales des années 70, et c’estpour cela qu’il a encore aujourd’hui unegrande valeur patrimoniale. » Grande priorité des architectes desannées 70 : protéger les piétons des nui-sances de l’automobile. Pour ce faire, onconstruit sur dalle, comme à La Défenseou à La Part-Dieu (Lyon). Les véhiculessont relégués sur des parkings en péri-phérie ou en sous-sol. En surface, descommerces, des logements, des équipe-ments culturels et administratifs se répar-tissent autour d’une place centrale quiest aussi un lieu de rencontre. Le quar-tier, refermé sur lui-même, doit favoriserla convivialité. Le mot d’ordre en est lamixité sociale.

Lieu névralgique, la Maison pourTous – la MPT, aujourd’hui lePrisme – constitue un cas uniquedans l’histoire de l’animationsocioculturelle en France.Regroupant jusqu’à 104 associa-tions, elle est un véritablebouillon de culture, dont le sym-bole le plus marquant fut le

Théâtre de l’Unité et son Carnaval desTénèbres. Quant à sa cafétéria, elle est lacantine des lycéens voisins, des résidentsde la maison de retraite et des ouvriersdes chantiers environnants, venus yrefaire le monde.

Ouvrir le quartier Puis, progressivement, la ville nouvellese développe. La MPT, devenue Centred’action culturel, obtient le label « scènenationale » et s’installe, en 1993, auThéâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, àMontigny-le-Bretonneux. Tandis que lespôles culturels et économiques se dépla-cent vers l’est et son nouveau cœur deville, l’urbanisme sur dalle devient obs-olète. Les voies de circulation réinvestis-sent la ville, les belles utopies des années70 se délitent et la structure des Sept-Mares, un temps symbole de conviviali-té, devient synonyme de repliement et defermeture. « L’urbanisme correspond àdes modes de vie à un moment donné,explique Julie Guiyot-Corteville. Et la

conception des Sept-Mares ne correspon-dait plus à l’époque. » Au début des années 90, le cabinet Euvéentame une première réhabilitation, aidéen cela par Alexandre Deslandes (fils dePhilippe). À l’exact opposé des conceptsdes années 70, il s’agit désormais d’ou-vrir le quartier sur l’extérieur : lesimmeubles sont ravalés, le verre rempla-ce le béton, les cheminements piéton-niers sont réorganisés, les entrées sontidentifiées par des fanions de couleur...Aujourd’hui, les Sept-Mares bénéficientde nouvelles dalles et d’un mobilier neuf,tandis qu’un ascenseur en verre a rem-placé le vieil escalator pour rejoindre leparking souterrain. Un joli cadeau d’an-niversaire pour un lieu historique. �

Nicolas Gervais

À cheval sur Élancourt et Maurepas, le quartier des Sept-Mares, conçu par l’architecte PhilippeDeslandes, fut inauguré en 1975. Reflet des préoccupations sociales et urbaines de l’époque, il allait devenir un symbole saint-quentinois fort de la mixité naissante et du sentiment collectif.

Aujourd’hui, les Sept-Mares bénéficient de nouvelles dalles et d’un mobilier neuf.

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Les Sept-Mares :30 ans déjà

Au début des années 70, le quartier des Sept-Mares est construit sur dalle pour protégerles piétons des nuisances de l’automobile.

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Des années 70 aux années 2000.« L’urbanisme correspond à des modes de vie à un moment donné, et la conception des Sept-Mares ne correspondait plus à l’époque. »

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vivre sa ville culture

SQY Entreprises : Connaissiez-vousSaint-Quentin-en-Yvelines ?Jacques Pornon : De nom. Mais êtrenommé ici est pour moi un enjeu formi-dable... J’arrive dans une agglomérationqui, à mon sens, est encore en train de seconstruire. C’est très motivant. Quandj’étais directeur du festival de jazzBanlieues Bleues, nous allions à la ren-contre de la population. À la Maison dela culture d’Amiens, la problématiqueétait régionale. Aujourd’hui, à Saint-Quentin, l’enjeu est de faire en sorte quece théâtre, idéalement situé en cœur deville, fasse vraiment partie de l’identitéde l’agglomération, que l’ensemble de lapopulation se l’approprie. La majoritédes abonnés vient de Montigny ou deGuyancourt. Je me dis qu’il n’est paspossible que les Verriérois et lesTrappistes ne s’intéressent pas au théâtre.Une partie de la population ignore ce quise passe ici. Il faut remédier à cela.

Comment comptez-vous vous y prendre ?J. P. : L’actuelle programmation a été réali-sée avant mon arrivée. Je vais m’appuyer

dessus pour mettre des choses en placedès cette année. Concernant les partena-riats scolaires par exemple, ils sont essen-tiellement conclus avec des établisse-ments de Guyancourt et de Montigny, ilreste donc des portes à ouvrir et des gensà rencontrer. Mon idée est de bâtir unprojet à long terme incluant les publicsde toutes les communes, la solutionconsistant peut-être à augmenter le nom-bre de représentations pour certainsspectacles.

Comment allez-vous travailler ?J. P. : Je ne viens pas seul ! Sont associésà mon projet Arnaud Meunier, metteuren scène et directeur de la compagnie dela Mauvaise Graine, et Louis Sclavis, cla-rinettiste et compositeur. Ils participerontpleinement à la vie du Théâtre, assiste-ront aux réunions avec le personnel,s’engageront à nos côtés dans uneréflexion sur le fonctionnement du lieu,le développement de son image, larecherche de nouveaux publics… Biensûr, je continuerai également le travailengagé avec Yves Beaunesne, OliviaGrandville et David Stern.

Qu’en est-il de la prochaine programmation ?J. P. : Je compte décentraliser certainsspectacles produits pour qu’ils circulentpartout sur le territoire. Je voudrais cas-ser l’image de lieu fermé et créer unefamiliarité avec les publics. Je compteégalement instaurer des temps forts etexpérimenter de nouvelles formes en

associant artisteset public. Lamusique tiendraune place impor-tante mais lapluridisciplinari-té restera derigueur. Parailleurs, l’offreculturelle étantcomplémentaireet variée sur leterritoire, je sou-

haite établir de solides partenariats avecles autres salles. En concevant une pro-grammation jeune public unique pourcommencer. �

Propos recueillis par Nicolas Gervais

Depuis le 1er septembre, Jacques Pornon, ancien directeur de la Maison de la cultured’Amiens et grand spécialiste français du jazz, est à la tête du Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il succède à Bruno Deschamps, aujourd’hui directeur du théâtre et des services culturels de Béziers.

« Un enjeu formidable »

Interview de Jacques Pornon, nouveau directeur du Théâtre de Saint-Quentin

“Une partie de la population ignore ce qui se passe ici.Il faut remédier à cela.”

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Théâtre de SQY, scène nationale

FAIRY QUEEN

Une fée est invitée à déjeuner chezGertrude Stein, papesse de l’avant-garde. Un délire théâtral oniriqueorchestré par Lagarde et Cadiot,véritable expérience sensorielle.Le 1er décembre à 19h30, les 2 et 3 à 20h30 • 19,5 € (15,5 €)

OMAR SOSA QUINTET

Entre jazz, pop, funk et musiquescubaines, Omar Sosa (voix et piano)fait exploser les frontières musicalessous les coups de boutoir d’un quintet en fusionLe 9 décembre à 20h30 • 19,5 € (15,5 €)

THE UNKNOWN (L’INCONNU)Rodolphe Burger, ancien leaderemblématique de Kat Onoma, signe en direct, en compagnie de Marco de Oliviera, la musique du film muet The Unknown, de Ted Browning, également réalisateur de Freaks. Une performance aussi délicate que les images dentelées de ce filmmythique.Le 10 janvier à l’UGC Cité SQY Ouest à 20h30 • 19,5 € (15,5 €)

THÉÂTRE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINESTÉL. : 01 30 96 99 00 www.theatresaintquentinyvelines.org

Le Prisme

Ô TOULOUSEQuatre jazzmen hors normes rendent un hommage sans parole à Claude Nougaro : Eddy Louiss(orgue), Bernard Lubat (batterie),Luigi Trussadi (contrebasse) et Maurice Vander (piano). 22 novembre à 21h • 19 € ( 16 €)

MERCEDES RUIZMaîtrise technique irréprochable,personnalité de feu, Mercedes Ruiz est une maestria du flamenco. 10 décembre à 21h • 14 € (13 €)

TOUT BUFFOHoward Butten fête les 30 ans de son clown Buffo, dans un magnifique spectacle, à la poésietout à la fois tendre et cruelle. Un moment magique.13 janvier à 21h • 19 € ( 16 €)

LE PRISME À ÉLANCOURTTÉL. : 01 30 51 46 06 www.leprisme.agglo-sqy.fr

La Ferme de Bel-Ébat

RITUAL DO COTIDIANO

Spectacle de Philippe Jamet créé àSão Paulo en avril. Recherche surl’intimité, l’identité, la mémoire et lequotidien, montée avec cinq dan-seurs et quatre musiciens brésiliens. 24 novembre à 20h30 – 15,5 € (12,5 €)

LES CHAISESUn vieux couple au bout de la viedécide d’organiser un banquet avecleurs amis pour leur lire un message.Ils installent des chaises en lesattendant. C’est au Théâtre de laCavale que l’on doit cette adaptationpoétique et « plastique » de la piècenoire et féroce de Ionesco, en créa-tion à la Ferme de Bel Ebat. 13, 14 et 17 janvier à 20h30 – 15,5 €(12,5 €)

LA FERME DE BEL-ÉBAT À GUYANCOURTTÉL. : 01 30 48 33 44www.ville-guyancourt.fr

Les salles saint-quentinoises ont fait leur rentrée culturelle. Voici unesélection des spectacles à l’afficheau dernier trimestre2005. Des conditionsparticulières sont réservées aux comités d’entreprise.

Tous en scène !

Oyez, oyez ! Le 19 novembre, le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines vous ouvre ses

portes toutes grandes. A 15h unevisite à deux voix du bâtiment estorganisée avec le Musée de la ville ;à 17h une table ronde se tiendrasur le thème de l’engagement del’artiste (avec Guy Alloucherie,metteur en scène, et Jean-MichelPotiron, théoricien); une lecturepublique du Prométhée enchaîné deEschyle, par Jean-Charles di Zazzo,conclura l’après-midi. Hormis cesrendez-vous totalement gratuits,des promenades accompagnéesvous permettront de découvrir les coulisses du Théâtre et derencontrer les compagnies autravail. Pendant toute la durée de la porte ouverte, un abonnement« découverte » propose 4 spectacles(cirque, théâtre, danse, opéra) au prix de 39 €. Qu’on se le dise !

Contact : 01 30 96 99 00 ou www.theatresqy.org

PORTES OUVERTES

Sélection

Buffo

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vivre sa villeautomobile

Essai

Premier véhicule de l’ère Ghosn, latroisième génération de la RenaultClio, développée dans un délairecord de vingt-huit mois, marque

une rupture avec les deux précédentesgénérations (8,8 millions d’unités cumu-lées en dix-huit ans !). Modèle décisifpour la rentabilité de la firme au losange,la Clio 3, qui a nécessité un investisse-ment de 953 millions d’euros, arrive avecla ferme intention de reprendre sa placede leader du marché des citadines. Renault a ainsi misé sur l’habitabilité, ledynamisme et la sécurité. Si l’on trouvequelques vagues traits du modèle remplacé,tout change fondamentalement avec unelongueur augmentée de 18 cm, portée à3,99 m. Le dynamisme s’exprime dans ses

traits forcés, voire agressifs : calandre lar-gement échancrée, projecteurs en amanderemontant sur les ailes, lunette arrière enV, porte-à-faux réduits et poupe aux fauxairs de Fiat Stilo. Visiblement, le designRenault prend un nouveau virage...

Confort, sécurité et prise de poidsL’entrée dans le généreux habitacle estune révolution. Exit le fameux « plip »,place à la carte mains-libres, sans inter-vention manuelle de déverrouillage, per-mettant le démarrage du moteur par bou-ton-poussoir. Grâce à l’empattement de2,57 m (un record pour la catégorie),augmenté de 10 cm par rapport à laModus et de 15 cm par rapport à laNissan Micra avec laquelle elle partage lamême plate-forme, la nouvelle Cliodévoile une habitabilité étonnante,notamment en largeur aux coudes et auxplaces arrière calibrées pour des person-nes de 1,88 m. L’ergonomie soignée, lesrevêtements de planche de bord judi-cieux et la qualité d’assemblage rappro-chent cette Clio d’une berline du seg-ment supérieur. En revanche, les range-ments sont limités, les vitres arrière fixes(sur la 3 portes). Si la modularité est bienprésente, le fond du coffre (288 litres) est

toujours occupé par la barre transversaleservant de butoir aux bagages. Trois essences (1.2, 1.4 et 1.6 de 75, 100et 110 CV) et trois diesels 1.5 dCi (70, 85et 105 CV) sont d’ores et déjà proposés.Trop linéaire et doté d’une plage de cou-ple assez étroite, le nouveau 1.5 dCi de105 CV déçoit aussi par le manque deretour d’informations de sa directionélectrique. Une sensation atténuée sur lesversions à essence, plus légères du trainavant. Il est à noter que la Clio 3 grossitde 130 à 200 kg suivant la motorisation.En cause : l’obsession de la sécurité et laprise en compte des nouvelles normes dechoc piéton déjà couronnées par l’obten-tion des cinq étoiles dans les crash-testsEuro-Ncap. Plus homogènes en compor-tement routier, les versions à essencesouffrent de la prise de poids. Si la présentation est plus léchée, leconfort soigné et la qualité des matériauxet de fabrication flatteuse, la Clio 3 laisseun sentiment mitigé. La faute à un agré-ment de conduite en régression par rap-port à l’ancienne génération et à sonembonpoint. Dommage car les tarifsvoient justes : de 11 800 à 21 200 €(500 € de plus pour le modèle 5 portes). �

Sylvain Reisser

Commercialisée depuis le 16 septembre dernier, la troisième version de la Renault Clio veut retrouversa place de leader dans le segment des citadines. Ses nouveaux atouts serévéleront-ils suffisants ?

Clio3 : le virage de Renault

Développé en 28 mois, la Clio 3 marque une rupture avec les deux précédentes générations.