Spécial Hôtel à insectes - Manage · Reste à relativiser le succès de ces hôtels à insectes...
Transcript of Spécial Hôtel à insectes - Manage · Reste à relativiser le succès de ces hôtels à insectes...
Spécial
Hôtel à insectes
Prendre soin des insectes ne consiste pas seulement à leur offrir à manger durant la belle saison
mais également à leur proposer le gîte pendant les périodes défavorables. Quand on pense aux
périodes défavorables cela n'englobe pas seulement les frimas de l'hiver mais aussi les périodes
pluvieuses plus ou moins fraîches de la fin de printemps ou de l'été.
Pour les abris à insectes, il y a les petits motels et les 5 étoiles (avec service d'étage...). L'hôtel à
insectes constitue ce qui se fait de mieux en matière "d'hébergement" pour nos amis invertébrés
et ils vous le rendront bien au centuple.
À quoi sert un hôtel à insectes ?
Fournir un abri
On y pense rarement mais on devrait se demander plus souvent ce que
devient toute cette faune minuscule pendant l'hiver. Les insectes utiles
(tout comme les nuisibles) hibernent bien volontiers sous forme d'œufs
dans les écorces des arbres ou au stade adulte dans des petits coins
tranquilles comme les greniers de nos maisons, murets de pierres, bois
morts....
Cependant la dégradation de leur environnement entraîne une disparité
dans l'offre d'abris qui sont à leur disposition. Alors, dans ce cas, quel
intérêt de faire un jardin biologique si ses habitants sont obligés de le fuir
pour trouver refuge lors des périodes défavorables ?
Dans l'abri de luxe que constitue l'hôtel à insectes, chaque espèce
dispose d'un espace dédié. Pour certains, ils y construiront leur nid, d'autres ne le verront que comme un abri
provisoire pour un temps limité !
Des insectes pour lutter contre les parasites et assurer la pollinisation
Loger les insectes, oui, mais par n'importe lesquels : l'objectif est d'abord, pour les jardiniers, de favoriser les
espèces d'insectes auxiliaires, c’est-à-dire des insectes alliés pour lutter contre les parasites des plantes. Ce
n'est pas tout à fait de la lutte intégrée, très utilisée en culture biologique, mais presque : il ne faut pas
introduire artificiellement des populations d'insectes bénéfiques, mais il faut les attirer dans son jardin. Grâce
à ces hôtels, on les encourage à y rester, afin qu'ils se nourrissent des espèces nuisibles ou assurent la
pollinisation.
Certains parcs et potagers cultivés sans pesticides chimiques n'hésitent pas à offrir le gîte aux insectes
auxiliaires.
Biodiversité et pédagogie
L'autre avantage est que l'on contribue ainsi à favoriser la
biodiversité locale et à rétablir l'équilibre de la chaîne
alimentaire. L'intérêt pédagogique n'est pas non plus
négligeable : voilà une bien jolie façon d'éveiller les enfants et
de les sensibiliser à la richesse de la faune sauvage ! Ces
hôtels à insectes sont d'ailleurs parfois installés dans les
écoles. Enfin, il est amusant de suivre l'occupation de ces
abris, qui peuvent d'ailleurs s'avérer décoratifs, élaborés avec
des matériaux naturels : fagots de branches, tiges creuses,
planchettes de bois, bûches percées de trous reproduisant
des galeries horizontales, paille, carton ondulé ou alvéolé,
fibres de bois, briques creuses...
Les clés du succès de l'hôtel à insectes
Le principal critère à prendre en compte est l'emplacement de l'abri : de préférence au Sud ou au Sud-Est, le
dos aux vents dominants, avec un toit imperméable (en ardoise par exemple) pour le protéger de la pluie, et
surélevé d'au moins 30 cm pour le mettre à l'abri de l'humidité du sol. Une armature en bois permet de rendre
l'ensemble plus étanche. L'endroit choisi devra être assez calme, à l'écart des allées et venues, et à côté d'un
parterre de fleurs sauvages ou cultivées, afin que les insectes aient un accès facile à leur nourriture.
L'hiver est une bonne période pour installer de tels abris : les travaux de jardinage se faisant plus rares, on a
un peu plus de temps pour bricoler une cabane de luxe pour les habitants ailés du jardin. Vous pouvez aussi
acheter un abri tout prêt, en jardinerie ou sur Internet. En installant l'abri avant la fin de l'hiver, vous aurez
davantage de chances de le voir occupé dès le mois de mars. La diversité des insectes accueillis s'enrichira
au fil des mois et des années.
Quels insectes peuvent y loger ?
Une grande variété d'insectes auxiliaires peuvent se voir offrir le gîte, voire le couvert, grâce à la nourriture
qu'ils trouvent naturellement autour de leur abri :
Les coccinelles : amies bien connues des jardiniers, elles sont de grandes
prédatrices de pucerons et apprécient de se réfugier sous les amas de feuilles
mortes, dans les tiges creuses, dans les trous percés dans des briques ou des
bûches ou entre de minces planchettes de bois disposées en mille-feuille et
espacées entre elles par quelques graviers.
Les chrysopes se nourrissent de pucerons. Elles élisent domicile dans la
moelle des tiges de sureau, dans des bûches percées ou encore dans des
boîtes remplies de fibres d'emballage ou de papier froissé.
Les osmies sont de petites abeilles solitaires, à l'abdomen roux et poilu.
Elles sont très utiles pour la pollinisation et leurs abris de prédilection, où elles
s'installent dès le début du printemps pour y pondre leurs œufs, sont des tiges
creuses ou des bûches percées de trous, bien abritées des intempéries (vent, pluie).
Les pemphédrons, ces petites guêpes noires et inoffensives, solitaires,
nourrissent leurs larves de pucerons. Elles s'installent dans les bottes de
tiges à moelle (sureau, buddleia, ronce, framboisier, rosier).
Les carabes appartiennent à la famille des coléoptères et
ils sont souvent confondus avec les scarabées. Leurs larves sont
de grandes dévoreuses de parasites : balanin de la noisette, chenilles de
carpocapse... Ils trouvent refuge dans les vieilles souches ou sous des morceaux de
branches.
Les aphidius sont de petits hyménoptères, dont la morphologie tient à la
fois de la guêpe et du moucheron. Leurs larves parasitent les pucerons, en
se développant à l'intérieur de leur corps. De nombreuses autres espèces
de petits hyménoptères sont également de redoutables parasites à l'état
larvaire pour des espèces nuisibles comme la pyrale du maïs, la piéride du
chou, les chenilles mineuses des feuilles, les aleurodes, les noctuelles...
Les syrphes ressemblent à des guêpes, mais ils font partie de la famille
des mouches : on les identifie facilement à leur vol stationnaire au-dessus des
fleurs à butiner. Leur intérêt est double : la larve se nourrit de pucerons et l'adulte
assure la pollinisation. Ils apprécient les tiges à moelle, comme de nombreux
autres hyménoptères.
Enfin, les perce-oreilles (ou forficules) sont de bons auxiliaires contre les
pucerons. Ils s'installent volontiers sous un pot de fleur retourné et rempli de
paille, de foin ou de fibres de bois.
Les papillons de jour, par exemple le Papillon citron,
le Paon du jour, la Petite tortue et le Vulcain, utilisent l’hôtel
pour insectes pour l’hivernage et comme abri par mauvais temps. En hiver, les
papillons cherchent des endroits frais et ils hivernent dans les trous.
L'abri sera-t-il occupé à coup sûr ?
Reste à relativiser le succès de ces hôtels à insectes : les insectes ne sont pas toujours au rendez-vous.
Si les osmies et les petites guêpes solitaires semblent prendre possession assez facilement des abris
aménagés à leur intention, d'autres insectes auxiliaires (coccinelles et chrysopes notamment) se
montrent plus capricieux et boudent les logements qui restent parfois déserts.
Multiplier les petits abris naturels au jardin
Si vous craignez un échec (d'autant que les nichoirs à insectes du commerce sont parfois assez
onéreux), rien ne vous empêche cependant de multiplier les abris naturels, en abandonnant à la faune
quelques fagots de branches, un tas de pierres ou un carré d'herbes hautes. Espacer les tontes en été,
laisser autant que possible au sol les feuilles mortes (elles donneront de l'humus), consacrer une petite
place à la flore sauvage et surtout éviter l'usage de produits chimiques sont autant de petits gestes qui
encourageront les insectes bénéfiques à s'installer dans votre jardin.
Ces lieux de vie naturels pour les insectes ne sont toutefois envisageables qu'à la campagne, dans les
grands jardins. Pour les petits jardins citadins, où l'espace fait défaut et où les insectes ne s'installent
pas toujours spontanément, les hôtels à insectes peuvent dans certains cas s'avérer utiles... et occupés.
Mais, ville ou campagne, l'expérience mérite en tout cas d'être tentée.
Détails des matériaux nécessaires pour les chambres
Les bûches percées (1)
Elles devront être en bois dur (chêne, hêtre, charme,
châtaignier) car le bois tendre risque de gonfler avec
l'humidité. Des simples bûches coupées à la largeur de
l'abri, percées de trous de diamètres variables (de 3 à 14
mm) feront l'affaire. Les trous ne doivent pas transpercer
la bûche de part en part. Ce type d'abris attire en général
les hyménoptères (abeilles, guêpes, bourdons et fourmis)
et en particulier les abeilles solitaires qui sont très utiles au
jardin.
Des tiges creuses (2)
Les tiges creuses constituent un très bon abri pour la
journée, la nuit ou pour la nidification des insectes.
Vous pouvez utiliser du bambou, de la canne de
Provence, des graminées (paille, foin,...), des
ombellifères...
À insérer dans l'hôtel ou à utiliser en isolé liées entre elles en fagots avec de la ficelle ou du fil de fer
(pendu à un arbre par exemple). L'important est que les tiges doivent être bouchées à une de leur
extrémité, soit en utilisant les nœuds naturels du matériau soit avec de l'argile (ou une terre bien
grasse). Pour les hyménoptères, abeilles solitaires (mégachile),...
Des tiges à moelle (3)
Elles reprennent le même principe que les tiges creuses à la seule différence que les insectes devront
percer eux-mêmes leur nid aux dimensions appropriées. Les tiges, d'une trentaine de centimètres de
long peuvent être en sureau, rosier, framboisier, fusain... Pour les petits hyménoptères et les syrphes.
Les briques creuses (4)
Une simple brique dont les trous sont bouchés avec de la boue qui une fois sèche offre aux abeilles et
guêpes solitaires la possibilité de creuser elles-mêmes leurs galeries.
Le nichoir à bourdons (5)
Situé dans l'une des boîtes de l'hôtel à insectes, il sera équipé d'un trou de sortie de 1 cm de diamètre et
d'une planchette d'envol. L'intérieur peut être garni de paille mélangée avec de la terre. Les bourdons
vivant dans le sol à l'état naturel apprécieront cet aménagement.
Le gîte à forficules
Un pot garni de paille et de fibre de bois situé au point le plus bas de l'hôtel fera l'affaire. Les forficules sont
très friands de pucerons mais en leur absence, ils peuvent s'attaquer aux feuilles, bourgeons et fruits. Bon à
savoir...
L'abri à chrysopes (6)
C'est la deuxième boîte de l'hôtel à placer au plus haut. La face avant doit être constituée de longues et fines
fentes. Possibilité de la remplir avec des fibres d'emballage, de la paille ou du foin pour l'isolation du froid.
Pour les insectes xylophages (7) (qui se nourrissent de bois) vous pouvez également placer de vieux
morceaux de bois empilés ainsi que des morceaux de branches pour les carabes.
Modèle
Détail des fournitures
- 2 x 120 cm pour les montants verticaux (1)
- 4 x 100 cm pour les montants horizontaux (2)
- 6 x 37 cm pour les parois des 2 boîtes, dont une sera
constituée de fentes (6) et l'autre d'un trou (équipé
d'une planchette d'envol) suffisamment gros pour que
les bourdons puissent y entrer (7)
- 2 x 80 pour le toit (5)
- Deux pieux solides d'au moins 7 x 7 x 90 cm(3)
- Pour éviter le pourrissement des pieux dans le sol
deux douilles métalliques (4) seront nécessaires
- Des vis à bois ainsi que six boulons à tête ronde,
écrous et rondelles (pour les pieux)
- Du carton bitumé pour le toit
Montage
- Vissez d'abord le cadre (montants latéraux puis
planches du haut et du bas)
- Ensuite assemblez les 2 étages intermédiaires avec
leurs boîtes
- Boulonnez les pieux sur les montants latéraux puis enfoncez les douilles dans le sol et boulonnez
- Vissez le toit (des petites équerres seront peut être nécessaires) et agrafez la toile goudronnée
- Aménagez les chambres avec les différents matériaux
Vous trouverez d’autres modèles sur le Web.
Notre hôtel à insectes à Manage
Construire un hôtel à insectes, c’est protéger la nature, c’est aider les insectes à trouver un nid pour
passer l’hiver ou pour pondre, c’est aussi aider les abeilles solitaires ainsi que les papillons à trouver un
abri. Ces insectes nous aiderons, à notre tour, en éliminant les pucerons, les chenilles, les acariens, les
cochenilles… Les abeilles solitaires et les papillons polliniseront nos fleurs, ils vont permettre
d’augmenter la quantité et la qualité de nos fruits.
Les insectes qui colonisent ce genre de structure ne sont pas des insectes dangereux pour l’homme
mais bien pour les insectes nuisibles qui se trouvent dans vos jardins.
L’hôtel à insectes placé au rond-point de l’Avenue de Landrecies a été construit de toutes pièces par les
bénévoles du PCDN. Seuls le bois, le grillage et quelques vis ont été achetés et ont fait l’objet d’un
subside auprès de la Région wallonne.
Plus de vingt-cinq bénévoles ont retroussé leurs manches pour nous offrir ce chef-d’œuvre. L’équipe de
la rédaction les remercie pour les heures qu’ils ont passées à la réalisation de ce projet.
Les bénévoles du PCDN ont récolté le matériel nécessaire au remplissage (boîte de café, bambous,
mousse, pommes de pin, pots en terre cuite…).
Mais malheureusement, cet hôtel
a été vandalisé quelques heures
seulement après son inauguration.
Très peinés, l’équipe a souhaité
réagir. Elle n’a pas compris
pourquoi ces vandales se sont
attaqués à cette structure alors
qu’elle n’est ni dérangeante pour
les passants, ni dangereuse mais
très utile pour notre
environnement (l’hôtel installé près de l’école, rue Delval, avait lui aussi été vandalisé par des personnes
mal intentionnées). Suite à la demande du Président du PCDN, David Gelay, une réunion a été planifiée
pour décider de l’avenir de cet hôtel. La majorité des partenaires a souhaité le maintenir en place. Une
restauration est d’ores et déjà prévue après les vacances.
Agenda
Prochaines activités du PCDN :
le samedi 20 juin : fête de la Clarine
le dimanche 20 septembre : 2e édition du
marché des saveurs - Centre culturel et sportif
Le Scailmont de 10 à 17 heures
Vous y trouverez entre-autres des fruits et légumes, des
produits laitiers, du fromage de vache, de chèvre, des
bières spéciales, des truffes, des bonbons, des pralines,
des amendes caramélisées, des cupcakes et macarons,
des tartes, des tartes à maton de Grammont, un bar à
café, du miel et des produits de la ruche, du safran, des
confitures, vinaigres, liqueurs, tapenades, olives, pesto
à l’ail des ours, du boudin, des crèmes glacées, du pâté
et produits à base de caille, escargots, quiches, des
salaisons, des pâtes fraîches…
Quelques Food trucks seront à votre disposition pour le
diner : pizzas, hamburger, frites, nourriture à base
d’insectes, chili con carne…
Liste non exhaustive
Quiz
1. Quel est l’autre nom donné au perce-oreille ?
……………………………………………………………………………………………………………
2. Quelle est la nourriture la plus appréciée par les habitants des hôtels à insectes ?
……………………………………………………………………………………………………………
3. Qu’est-ce qu’un insecte xylophage ?
……………………………………………………………………………………………………………
4. Qu’est-ce qu’un insecte auxiliaire ?
……………………………………………………………………………………………………………
5. Combien de bénévoles du PCDN ont participé au projet « Hôtel à insectes » ?
……………………………………………………………………………………………………………
6. Je suis une mouche et j’imite la guêpe. Qui suis-je ?
……………………………………………………………………………………………………………
7. Quelle est la meilleure période pour installer un hôtel à insectes ?
……………………………………………………………………………………………………………
8. Donnez 2 insectes qui font partie de la famille des hyménoptères ?
……………………………………………………………………………………………………………
9. Quel type d’insecte appelle-t-on vulcain ?
……………………………………………………………………………………………………………
10. Donnez 3 rôles de l’hôtel à insectes.
……………………………………………………………………………………………………………
Réponse au jeu-concours du PCDNews n° 54 (remis le / / ) Pour être valable, le bulletin doit nous parvenir avant le 15/07/2015
Entourez votre village
Bois d’H/Bel/Fayt/ Man. La H/Longsart. Nom / Prénom ………………………………………………………………………………………... Rue ……………………………………………………………………………………………..N° ……….
PCDNews - Tous droits réservés-2015 Rédaction : Service PCDN
064 518 362 Éditeur responsable :
David Gelay - Échevin du Cadre de Vie Et Président du PCDN
N’oubliez pas ! Je suis recyclable.