Spécial hors-série ELECTIONS AMERICAINES...Le candidat populiste de la primaire répulicaine. Jeb...

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Donald Trump : Celui qui divise le Parti Républicain ELECTIONS ELECTIONS AMERICAINES AMERICAINES Décembre 2016 Qui sont les grands électeurs et à quoi servent-ils ? Spécial hors-série Le système électoral La primaire américaine La finale : peste et choléra ? Comment fonctionne l'élection américaine ? L'Amérique post-élection Bernie Sanders contre Hillary Clinton La campagne la plus féroce de l'Histoire

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Donald Trump : Celui qui divise le Parti Républicain

ELECTIONS ELECTIONS AMERICAINES AMERICAINES

Décembre 2016

Qui sont les grands électeurs et à quoiservent-ils ?

Spécial hors-série

Le système électoral

La primaire américaine

La finale : peste et choléra ?

Comment fonctionne l'élection américaine ?

L'Amérique post-élection

Bernie Sanders contre Hillary Clinton

La campagne la plus féroce de l'Histoire

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Le 8 novembre 2016, les Américains ontchoisi celui qui deviendra leur prochainprésident. Mais comment fonctionne la démocratieaméricaine ?A quoi servent les primaires et comments'est déroulée cette féroce campagne ?

ELECTIONSAMERICAINES

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LE SYSTEME LE SYSTEME ELECTORAL AMERICAINELECTORAL AMERICAIN

Elu en 2008 pour la première fois, BarackObama est le 44ème Président des Etats-Unis d'Amérique et le premier présidentNoir du pays. Réélu en 2012 face à sonrival Mitt Romney, il ne peut pas sereprésenter une troisième fois, laConstitution l'en empêchant.

Barack Obama

Barack Obama, 44ème et actuel Président desEtats-Unis

Rappelons d'abord que les Etats-Unissont un Etat fédéral, c'est à dire quechaque Etat possède sa propreorganisation politique. Ils disposentchacun d'un gouverneur qui possède lepouvoir exécutif et d'un parlement quiposséde le pouvoir législatif. Tous lesEtats (qui sont 50) obéissent à l'EtatFédéral, le pouvoir central, qui se situe àWashington D.C., où les décisionsinternationales sont prises par lePrésident, le Congrès Américain et laCour Suprême (respectivement pouvoirsexécutifs, législatifs et judiciaires).

Le Président américain, contrairement àce qu'on pourrait penser, n'a pasbeaucoup de pouvoir au sein du pays.En effet, le Président français, sur uneéchelle de pouvoir est bien plus puissantque le président américain ! Cependant, le rôle de président restetrès important :

il est le chef de la diplomatie américaine, lecommandant suprême de l'armée ainsi quele maître de l'administration et del'économie américaine, ainsi que ledétenteur du pouvoir éxecutif. Il nommeégalement les hauts fonctionnaires d'Etatainsi que les Juges de la Cour Suprême. Ilpossède également un droit de veto.

Les Américains n'élisent pas leur présidentdirectement. En effet, le jour des élections,les Américains votent par Etat pour des grands électeurs, dit "electoral college" enanglais, qui eux-mêmes éliront le Présidentau début du mois de décembre. Les GrandsElecteurs sont obligés de déclarer pour quelcandidat à la présidentielle ils voteront(selon leur appartenance politique) :

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S'ils trahissent leur engagement, ils serontexclus, par ces derniers, de leur parti etrisquent des poursuites judiciaires. Lamajorité des Etats fonctionne sur leprincipe du "winner-take-allwinner-take-all", c'est à direque le candidat ayant remporté le plus devoix raffle tous les Grands Electeurs.Cependant, il n'y a pas le même nombre même nombre degrands électeurs par Etat ; en effet, ceux-cisont proportionnels au nombre d'habitantsde leur Etat. Par exemple, les Etats lesmoins peuplés (comme le Montana) ont unminimum de 3 grands électeurs :

au contraire, les grands Etats comme laCalifornie peuvent avoir jusqu'à 55 grandsgrandsélecteurs !électeurs !

Les grands élécteurs,Les grands élécteurs, ceux qui désignent leceux qui désignent lePrésidentPrésident

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Ces Etats sont capitaux pour les candidats à laprésidentielle, pour s'assurer d'obtenir facilementplusieurs électeurs d'un coup. En effet, uncandidat doit avoir 270 grands électeur 270 grands électeurs sur 538pour avoir la majorité absolue et remporter lesélections. Si aucun candidat n'atteint les 270électeurs, c'est le Congrès qui se chargera dechoisir un des deux candidats.

Cependant, ce système électoral est souventremis en question ; en effet, un candidat peut trèsbien être élu par les grands électeurs sansbénéficier de la majorité populaire, comme cela aété le cas en 2000 avec l'élection de Georges W.Bush (Parti Républicain) contre Al Gore (Parti

Démocrate), ce dernier ayant obtenu 500 000 voixde plus que son adversaire.

La démocratie américaine rencontre aussi desLa démocratie américaine rencontre aussi desproblèmes de légitimité.problèmes de légitimité.

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Les primaires servent à choisir le candidat dechaque parti politique à l'élection américaine.Bien qu'il existe divers partis américains,l'Amérique a toujours été imprégnée d'uneculture bipartistebipartiste ; en effet, seuls les candidatsdu Parti Démocrate (centre modércentre modéré) et du PartiRépublicain (droite conservatricedroite conservatrice) ont unechance de remporter l'élection. D'ailleurs,depuis 1848, seuls ces deux partis ontgouverné le pays !

Au Parti Démocrate, deux candidats de poidss'affrontent donc :- Hillary Clinton,- Hillary Clinton, ancienne "First LadyFirst Lady" (elle est

mariée à Bill ClintonBill Clinton, ancien président) etsecrétaire d'Etat de Barack Obama, est lafavorite de la primaire. Candidate à laprésidentelle en 2008, elle avait été battue à laprimaire par Barack Obama, qui la soutientdésormais ;- - Bernie SandersBernie Sanders, , rival d'Hillary Clinton et autrecandidat de poids de la primaire. Son discoursde gauche, novateur en anti-systèmegauche, novateur en anti-système luipermet de faire un bon score dans lessondages ; en effet, il attire la jeunesseaméricaine qui le soutient en grande majorité

Bernie Sanders et Hillary Clinton.

LES PRIMAIRESDU PARTI

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(74% des jeunes démocrates). Cependant,ce qui est à la fois sa force est aussi safaiblesse ; comme il se déclare "socialistesocialistedémocratedémocrate", il est mal vu au sein même de sonparti, l'Amérique étant un pays antisocialistedepuis la Guerre Froide. . Cependant, cela faitde Bernie Sanders une grande figure dumonde politique, étant admiré par denombreux politiciens, comme Jean-LucMélenchon ou Arnaud Montebourg en France.

Du côté Républicain, de nombreux candidatsse disputent la place de leader :

-Donald Trump-Donald Trump, candidat le plus controverséde la primaire républicaine, à cause de sesdéclarations xénophobes xénophobes (particulièrementcontre les Hispaniques et les musulmans) etmysoginesmysogines. Il est pourtant très populaire parmiles classes "oubliées"classes "oubliées", à savoir les gens déçuset abandonnés par la mondialisation,mondialisation, dont ilveut se faire le porte-parole. Il se présentecomme un candidat anti-establishment, àl'instar de Bernie Sanders, bien que lediscours des deux candidats n'ait rien à voir. Ilest connu aux Etats-Unis pour avoir été ancienprésentateur de téléréalité et pour sa fortuneatteignant les milliards de dollars, sa familleayant fait fortune dans l'immobilier. -Ted Cruz, -Ted Cruz, sénateur du Texas et fils d'immigréscubains. Il est le plus conservateur descandidats, s'alliant avec les mouvements lesplus à droite du Parti Républicain, comme leTea Party, Tea Party, ou la droite chrétienne lesultraconservateurs.

-Marco Rubio, sénateur de Floride, lui aussi filsd'immigrés cubains, tente de rallier lesRépublicains modérés et les conservateurs,adaptant son discours à ces deux bordspolitiques, en étant la fois pour lanaturalisationnaturalisation des immigrés clandestins etcontre le mariage homosexuel et l'avortement.

Deux autres candidats, , Jeb BushJeb Bush, frère deGeorges W. Bush, et Ben Carson Ben Carson, avaient audébut de leur candidature toutes leurschances pour remporter l'élection.Cependant,ils n'ont cessé de dégringoler dans lessondages, en particulier Jeb Bush, ayant été laprincipale cible des attaques verbales deDonald Trump.Donald Trump.

La campagne pour les primaires a commencédès 2015, le début des votes par Etatcommençant en février et se terminant enjuillet 2016. En effet, les votes de la primairesont organisés dans les Etats, chacun à unedate différente. Comme pour l'électionprésidentielle, les américains ne votent pasdirectement pour leur candidat, mais pour des"SuperdelegateSuperdelegate" (Supers Délégués) quivoteront pour le candidat auquel ils ont montréleur soutien durant la Convention nationaleConvention nationale,évènement au cours duquel les déléguéschoisissent officiellement le candidat du partià la présidence.

Les candidats républicains, le Grand Old Party divisé Les candidats républicains, le Grand Old Party divisé

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Le candidat voulant rallier les modérés et lesconservateurs.

Le candidat populiste de la primaire répulicaine.

Jeb Bush (à gauche) et Ben Carson (à droite), lesdeux derniers candidats.

le favori du Tea Party et des conservateurs.

Marco Rubio

Donald Trump Donald Trump

Ted Cruz

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La journée la plus importante de la primaire estle "Super TuesdaySuper Tuesday", qui se déroule en mars, où12 Etats votent en même temps. C'est ce jour-là que les Républicains découvrent le candidatayant reccueilli le plus de voix et ayant le plusde chances de remporter l'élection : DonaldTrump, que ses confrères avaient déjàsurnommés "the clown"the clown". Beaucoup d'entre eux pensaient que D. Trumpaurait été élimininé dès le début. Le duelRépublicain oppose donc maintenant ces deuxcandidats, largement favoris.

Ted Cruz abandonnera finalement en mai,laissant Trump grand vainqueur de la primaire.Chez les démocrates, il faudra attendre laConvention nationale pour connaître levainqueur : Bernie Sanders a perdu, HillaryClinton est donc la candidate démocrate à laprésidentielle.

Hillary Clinton à la Convention nationaledémocrate

Le Super Tuesday et la fin des primaires Le Super Tuesday et la fin des primaires

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Hillary Clinton, Hillary Clinton, son programmeson programme

Diplomatique : Diplomatique : Mettre fin au conflit israélo-palestinien, , intensifier la lutte contre l'EtatIslamique, mettre en place une politiqueinterventionniste

Social : Social : Favoriser l'égalité salaire homme/femme,,favorable au congé parental, favorable àl'avortement, légalisation du cannabis à usagemédical, réduire le coût des soins

Economique : Economique : Réduire les impôts sur lesentreprises, augmenter le salaire minimum,renforcer les pouvoirs des syndicats

Immigration : Immigration : Accueillir 65 000 réfugiés, , contrôledes frontières, naturaliser les immigrésclandestins

Justice :Justice : Contrôler la peine de mort, lutter contrele racisme judiciaire, renforcer le pouvoir de lajustice américaine, durcir la vente d'armes,réduire les peines minimales

Donald Trump, Donald Trump, son programmeson programme

Diplomatique : Diplomatique : Rapprochement avec la Russie,retrait des troupes américaines stationnées àl'étranger, non-interventionnisme, "guerre"commerciale avec la Chine , "annihiler" Daesh

Social :Social : Abroger la loi Obamacare, qui permetaux Américains d'avoir une assurancemaladie, baisser le prix des médicaments, anti-avortement

EconomiqueEconomique : Supprimer l'impôt sur le revenupour les Américains gagnant moins de 25 000dollars par an, faire baisser le tauxd'imposition de 39,6% à 25%, rapatrier lesentreprises américaines stationnées àl'étranger

ImmigrationImmigration : Construction d'un mur le long dela frontière avec le Mexique pour stopperl'immigration, exclure les immigrésclandestins, fermer les frontières avec lesmusulmans étrangers

JusticeJustice : Pour l'armement de tous les citoyensaméricains et contre l'interdiction des armes

Ecologie Ecologie : Climatosceptique et veut annuler lesaccords de la COP21

LES DEUXFINALISTES

La campagne américaine va se montrer rude et féroce ; mais quel est le programme des deuxLa campagne américaine va se montrer rude et féroce ; mais quel est le programme des deuxcandidats majeurs à la Présidentielle ?candidats majeurs à la Présidentielle ?

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"Si Hillary Clinton ne peut pas satisfaire son mari,comment peut-elle satisfaire l'Amérique ?"

La pire campagne de l'HistoireLa pire campagne de l'Histoire

Les tweets de Donald Trump sont devenusun vrai gag de la campagne électoraleaméricaine. En enchaînant les tweetsprovocateurs et insultants, il a toujoursattiré sur lui le regard des médias, commecelui-ci, où il attaque Hillary Clinton,provoquant un scandale.

Les tweets de Donald TrumpLes tweets de Donald Trump

La campagne présidentielle de 2016 a été l'unedes plus féroces de l'histoire des Etats-Unis,les candidats ne cessant de se provoquer etde s'attaquer lors de meetings ou sur lesréseaux sociaux. D'un côté comme de l'autre,des scandales éclatent : D. Trump accuse laChine d'avoir inventé de toute pièce le "mythe"du réchauffement climatique pour "réduire laproductivité des entreprises américaines",déclare que le Mexique et les Latinosapportent "la drogue, le crime et le viol", tientdes propos outrageants sur les musulmans (ilveut interdire l'accès des musulmans sur le solaméricain) et les femmes, se moque d'unjournaliste handicapé ainsi que d'un soldat mort en héros en Irak... la liste est longue, etmême ses frères Républicains ne cessent des'indigner. Nombre d'entre eux appellentmême à voter Hillary Clinton. A force d'userd'un discours populiste décomplexé, qui étaitsa grande force, ce dernier commence à seretourner contre lui, les sondages montrant

Hillary Clinton gagnante avec un grand écartde points. Cependant, la candidate démocrate n'est pastoute blanche. Depuis ses débuts en politiqueavec son mari Bill Clinton, de nombreuxscandales ont jalloné sa route : le suicide deVince Ecester, l'amnistie de Marc Rich, lesnombreuses transactions financièresdouteuses... plus récemment, l'affaire desWikiLeaks (quand elle occupait son poste desecrétaire d'Etat, elle envoyait des mails trèsimportants et secrets sur sa messageriepersonnelle, interdit par la loi fédérale) quiobligea le FBI a mener une enquête sur elle.Son malaise en direct à la télévision durantl'hommage au 11 Septembre 2001 provoque unnouveau "scandale", profitant bien à son rival.

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La redécouverte de ses discours du temps oùelle était Secrétaire d'Etat ou candidate à laprimaire de 2008 rendent les Américain de plusen plus méfiants vis à vis d'elle, au point quede plus en plus d'entre eux disent qu'ilsdoivent choisir entre la peste et le choléra.Trois débats opposèrent également les deuxcandidats, tous remportés pour les Américainspar Hillary Clinton. L'écart des intentions devote entre Trump et Clinton ne cessed'augmenter, et déjà énormément de genspensent que H.Clinton l'emportera haut-la-main.De leur côté, les candidats des petits partis,

comme Gary Johnson du parti libertarien et JillStein du parti écologiste, continuent de fairecampagne, espérant profiter de la situationactuelle pour obtenir le plus de voix possibles.Barack Obama a personnellement pris part àla campagne, lançant des tacles à D. Trump.

Il faudra attendre le 8 novembre, après unecampagne fatigante et acharnée et une longuenuit angoissante pour que le résultat soitannoncé, à 3h du matin (heure de la côte Estaméricaine) : Donald Trump a remportél'élection avec plus de 270 grands électeurs.

The Election Day The Election Day

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La réaction à l'élection est imminente : les pro-Trump agitent fièrement leurs pancartes"Make America Great Again" ou "The silentmajority with Trump", tandis que les pro-Clinton sont désespérés de la victoire ducandidat républicain. Même chez ces derniers,la surprise en a fait bondir plus d'un. Ceuxs'étant publiquement déclarés pour HillaryClinton voient désormais leurs postes et leurscarrières menacés. Même l'ancien présidentGeorges W. Bush avait préféré voté blancplutôt que pour Donald Trump, qui s'en étaitviolemment pris au cours de la primaire à JebBush, ainsi qu'à John McCain, candidat

républicain en 2008.

Cependant surgit le même problème qu'en2000 : bien que Donald Trump ait remporté lamajorité des grands électeurs, il ne bénéficiepas du soutien populaire : en effet, sa rivalebénéficie de 2 millions de voixsupplémentaires.

Ci-dessous, carte des résultats de l'éléctionprésidentielle : en rouge Donald Trump, enbleu Hillary Clinton

Une élection qui diviseUne élection qui divise

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"C'est l'image de deux Amériques qui ne se"C'est l'image de deux Amériques qui ne secomprennent pas", comprennent pas", diront certains spécialistes.Peu de temps après l'élection du nouveauPrésident des USA, des manifestations avaientdéjà éclaté un peu partout aux Etats-Unis,sous le slogan "This is not my President". Ledépart de nombreuses familles américainesvers le Canada a également été très remarqué,au point que le site de la Douane Canadienne a"crashé" .La réaction la plus importante fut sûrementcelle du #Calexit #Calexit (parodie du mot "Brexit" poursignifier le départ de la Californie del'Amérique). Les indépendantistes californiens(qui existent depuis quelques années maistoujours comme parti politique mineur) ontprofité de l'élection de Donald Trump pourfaire ressortir parmi les Californiens un dégôutde l'Amérique. En effet, la Californie a voté à75% pour Hillary Clinton et est un des Etats lesplus progressistes du pays. Le mouvement amême été soutenu par de richesentrepreneurs de la Sillicon Valley. Lesindépendantistes réclament même unréférendum pour l'indépendance d'ici 2020,encouragés par les millions d'Américainsdégoutés par l"autre" Amérique.

Donald Trump sera officiellement élu présidentau début du mois de décembre par l'electoralcollege, où se réunissent les grands électeurs.Il deviendra président du pays en janvier, aucours d'une cérémonie officielle.

Donald Trump a également présenté sonéquipe de ministres composées d'ultra-conservateurs, de milliardaires et demultimillionaires, faisant du gouvernement deTrump le plus riche de toute l'histoireaméricaine, ce qui est ironique et peu crédiblepour un candidat se disant antisystème ets'autoproclamant porte-parole des pauvres etdes classes sociales "oubliées".

Cependant, depuis son élection, il est revenusur plusieurs points de son programme,comme l'annulation de la COP21COP21 ou lasuppression de "l'ObamacareObamacare".

Cependant, dans les autres pays, personne nesait ce qu'il aurait été le mieux entre Trump etClinton. Pour certain, Trump est incompétentet pourrait faire énormement de mal.D'un autre côté, Clinton est tropinterventionniste.

Qui aurions-nous choisi ?

LES REACTIONSPOST-ELECTIONS

L'élection surprise de Donald Trump a boulerversé le monde entier. Celui qu'on considéraitL'élection surprise de Donald Trump a boulerversé le monde entier. Celui qu'on considéraitcomme un clown et un incapable, même dans son Parti, a remporté l'élection américaine.comme un clown et un incapable, même dans son Parti, a remporté l'élection américaine.

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Donald Trump a frappé fort dès le début de sacampagne : il a adopté un discours populiste,un discours puissant et dangereux pour sesadversaires. Disant qu'il défendrait etreprésenterait les "oubliés", "ceux qui n'ont pasla parole" et les déçus de la mondialisationmondialisation quileur a mené la vie dure, Trump s'est présentécomme un sauveur, entre autres pour la classeouvrière blanche, intéressée à la fois par lediscours de Bernie Sanders et celui de DonaldTrump, deux discours anti-esthablishement quidéfendaient les intêrets des opprimés. Lesclasses pauvres ont donc préféré voter pourun candidat anti-système que pour une pro-système soutenue par Wall Street et plusieursgrands industriels. Il a promis également lerenvoi de 11 millions de clandestins qui "volentle travail des Américains", attirant ainsi unepartie des chômeurs à lui.

Son discours provocateur et non-politiquement correct a aussi attiré ceux qui"pensent tout bas ce que Trump dit tout haut".Son discours xénophobe et conservateur aégalement amené à lui les ultraconservateurset un électorat sudiste, certains encorenostalgiques de la SégrégationSégrégation, Trump étantbien vu par eux, notamment après avoir refuséd'appeler le Ku Klux Klan, Ku Klux Klan, organisationterroriste. Avec en plus ceux qui ont préféré voter Trumpplutôt que Clinton, le candidat républicain aramené à lui un vaste électorat, rendant sonélection plus que logique.

En sous estimant le discours populiste deTrump, ses rivaux ont fait une grossière erreur.

De plus, de nombreuses personnes accusentaccusentles médiasles médias de n'avoir cessé de lui faire del'audience, même indirectement etinvolontairement. Chaque semaine, on pouvaitvoir un grand journal américain parler de ladernière "bourde" de Trump, en rappelant auxélecteurs de ne pas voter pour lui, parce qu'ilpourrait "tout changer".

Les médias ont été en partie responsable deson élection aux primaires républicaines : 47%47%des journaux papier ou télévisés parlaient ouévoquaient Trump, contre 7% 7% pour son rivalTed Cruz et 5%5% pour Marco Rubio. Les réseauxsociaux lui ont permis notamment de lui faireune importante publicité, comme Twitter qui luidonnait de la visibilité ou le forum de partageReddit.

Les attentats terroristes à Paris, Nice et àOrlando l'ont également aidé en jouant surl'insécurité de l'Amérique face aux terroristes,promettant d'y remédier s'il est élu. C'est cequi lui a permi d'avancer sa proposition defermeture des frontières aux étrangersmusulmans.

Mais rendra-t-il à l'Amérique sa grandeur,comme il l'avait promis avec son slogan decampagne ?

COMMENT TRUMPS'EST-IL FAIT ELIRE ?

Son élection surprise n'est pas tant une surprise que ça. Les gens ont sous-estimé leSon élection surprise n'est pas tant une surprise que ça. Les gens ont sous-estimé lepouvoir du discours de Trump.pouvoir du discours de Trump.

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- Les Dossiers de l'Actualité n°190 de 12/2016- Les Dossiers de l'Actualité n°190 de 12/2016 :La victoire qui divise l'Amérique.

-Sud-Ouest du 04/03/2016-Sud-Ouest du 04/03/2016 : Quel est leprogramme de Donald Trump ?

-Hors-série du Monde N°54 de 12/2016-Hors-série du Monde N°54 de 12/2016 : DeuxAmériques face à face.

-Libération-Libération du 06/03/2015du 06/03/2015 : Hillary Clinton, unecarrière semée d'embûches.

-La Nouvelle République du 20/01/2016 : -La Nouvelle République du 20/01/2016 : Quisont les candidats aux primaires ?

-Wikipédia-Wikipédia : Election présidentielle américainede 2016.

- Le Figaro cLe Figaro comprendre du 28/10/2016 :omprendre du 28/10/2016 : L'affaire des mails dHillary Clinton en 4 points.

- Télérama N°3486 du 5 au 11/11/2016Télérama N°3486 du 5 au 11/11/2016 : La findu rêve amérique ?

-Télérama Télérama N°3470 du 16 au 22/07/2016N°3470 du 16 au 22/07/2016 : : Uneprésidentelle à haut risque.

-Télérama n°3488 du 19 au 25/11/2016 -Télérama n°3488 du 19 au 25/11/2016 :Pourquoi sondeurs et médias n'ont pas suprévoir la victoire de Trump ?

-Numéro 1 n°105 du 04/05/2016Numéro 1 n°105 du 04/05/2016 : Trump, c'estaussi l'Amérique.

- Numéro 1 n°96 du 02/03/2016 Numéro 1 n°96 du 02/03/2016 : Pourquoi lesprimaires ?

- I love english world N°286 de 09/2016 I love english world N°286 de 09/2016 : USelection. How to become President ?

- http://www.lemonde.frlemonde.fr//elections-americaines/article/2016/11/08/elections-americaines-les-etats-a-suivre-pour-comprendre-le-resultat-de-la-presidentielle_5026946_829254.html

- http://www.lemonde.frlemonde.fr/elections-americaines/video/2016/11/02/pourquoi-les-etats-unis-swinguent-pour-elire-leur-president_5024168_829254.html

- http://www.lemonde.fr/elections-americaines/video/2016/10/19/comprendre-les-elections-americaines-en-4-minutes_5016562_829254.html

- http://www.telerama.frtelerama.fr/medias/dix-sites-web-innovants-pour-suivre-differemment-l-election-americaine,149352.php

Dossier réalisé par Guillaume Lejeune enDossier réalisé par Guillaume Lejeune endécembre 2016 dans le cadre de son stage dedécembre 2016 dans le cadre de son stage dedécouverte professionnelle au CDI de 3èmedécouverte professionnelle au CDI de 3ème

BIBLIOGRAPHIE

Les différentes sources qui ont permis de concevoir ce dossier spécial. Certaines sont auLes différentes sources qui ont permis de concevoir ce dossier spécial. Certaines sont auCDI !CDI !

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