SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT DES SYSTÈMES FINANCIERS INCLUSIFS ...
Transcript of SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT DES SYSTÈMES FINANCIERS INCLUSIFS ...
SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT DES SYSTÈMES FINANCIERS
INCLUSIFS EN AFRIQUE
Partenariat MFW4A
RAPPORT ANNUEL 2014
SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT DES SYSTÈMES FINANCIERS
INCLUSIFS EN AFRIQUE
Partenariat MFW4A
RAPPORT ANNUEL 2014
SOMMAIRESigles et abréviations 3
Mot de bienvenue de la présidente du comité de supervision 5
Mot de bienvenue du coordinateur du partenariat MFW4A 6
FAITS SAILLANTS DE 2014 8
CONTEXTE 10Nouveautés dans le paysage du secteur financier africain 10
Mise en place d’un socle d’investisseurs institutionnels en Afrique 11
Notre vision et notre stratégie 12
Nos réseaux 13
Nos domaines d’intervention 14
FINANCE RURALE ET AGRICOLE 16
RÉGLEMENTATION ET SUPERVISION BANCAIRE 18
MARCHÉS DES CAPITAUX 20
SERVICES FINANCIERS NUMÉRIQUES 21
FINANCEMENT DE L’HABITAT 22
ASSURANCE ET MICRO-ASSURANCE 23
FONDS DE PENSION 24
TRANSFERTS DE FONDS DES MIGRANTS 26
GESTION DES CONNAISSANCES 27
EFFORTS DE SENSIBILISATION 30
STRUCTURE DE GOUVERNANCE 31
NOTE DE CONCLUSION 32Annexe i – Définitions et listes 33
Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 20142
ABCA Association des Banques Centrales Africaines
AFD Agence Française de Développement
AFF Forum de la Finance Africaine
AFRACA Association Africaine du Crédit Rural et Agricole
ANPME Agence Nationale pour la promotion de la Petite et Moyenne Entreprise au Bénin
APFN Réseau des fonds de pension africains
AVCA Association africaine de capital-risque
BAD Banque Africaine de Développement
BEI Banque Européenne d’Investissement
BID Banque Islamique de Développement
BMZ Ministère fédéral allemand de la coopération et du développement économique
BNDE Banque Nationale de Développement Économique du Burundi
BRD Banque Régionale de Développement du Rwanda
BRVM Bourse Régionale des Valeurs Mobilières
CAE Communauté d’Afrique de l’Est
CC Conseil Consultatif
CGAP Groupe consultatif d’assistance aux plus pauvres
CIMA Conférence Inter-africaine des Marchés d’Assurance
CNCAS Caisse Nationale du Crédit Agricole du Sénégal
Comex Comité exécutif
CREPMF Conseil Régional de l’Épargne Publique et des Marchés Financiers
CS Comité de supervision
CSBA Communauté des Superviseurs Bancaires Africains
DPD Base de données de projets des bailleurs de fonds
EMPEA Association de capital-investissement des marchés émergents
FMI Fonds Monétaire International
GIZ Organisme allemand de coopération au développement
GTD Groupe de Travail des Donateurs
GTD-FH Groupe de travail de Donateurs sur le Financement de l’Habitat
GTD-FN Groupe de Travail des Donateurs sur la Finance Numérique
GTD-TM Groupe de travail des donateurs sur les transferts de fonds des migrants
GTI Groupe de travail des intervenants
GTI-FA Groupe de Travail des Intervenants de la Finance Agricole
GTD-FRA Groupe de travail de donateurs sur le financement rural et agricole
IFD Institution Financière de Développement
JICA Agence japonaise de coopération internationale
MFW4A Partenariat pour la finance au service de l’Afrique
MTS A la rencontre des parties prenantes
NEPAD Nouveau partenariat économique pour le développement de l’Afrique
OCP Plate-forme de coopération en ligne
OICP Organisation Internationale des autorités de Contrôle des Pensions
PDDAA Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine
PME Petites et moyennes entreprises
PMME Petites, moyennes et micro-entreprises
RCPB/CFE Banque Apex du Réseau des Caisses Populaire de Burkina Faso
SFI Société Financière Internationale
UBN Union Bank of Nigeria
UEMOA Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine
UMOA Union Monétaire Ouest-Africaine
USAID Agence des États-Unis pour le développement international
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
3SIGLES ET ABRÉVIATIONS
Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 20144
MOT DE BIENVENUE DE LA PRÉSIDENTE DU COMITÉ DE SUPERVISIONAu nom du Comité de Supervision du Partenariat MFW4A, je suis heureuse de vous présenter les réalisations du Partenariat en 2014. Le rapport de cette année est exceptionnel. En effet, nous avons achevé avec succès la phase 2 du plan de projet du Partenariat MFW4A qui s’est étendu de 2012 à 2014. Nous avons également commencé à travailler dans une nouvelle direction stratégique pour la période 2015 –2017, qui a pour objectif de placer le Partenariat dans une position plus forte afin de répondre aux défis des secteurs financiers en Afrique.
La Partenariat a beaucoup évolué depuis sa création en 2007 dans la Déclaration de Heiligendamm par le groupe qui est devenu le G8. Les décideurs africains sont de plus en plus nombreux à partager les objectifs du Partenariat en mettant en place des secteurs financiers qui fonctionnent bien. En mai 2014, une enquête indépendante concluait que le Partenariat MFW4A était très efficace pour gérer et diffuser les connaissances, et qu’il jouait le rôle d’un catalyseur de changements positifs pour le développement du secteur financier.
Si nous regardons vers l’avenir, la demande de services supplémentaires et de soutien de la part des partenaires au développement et des intervenants africains est en augmentation, de même que leurs attentes de résultats concrets pour les initiatives communes. Ceci a conduit le Secrétariat à changer de modèle de fonctionnement pour pouvoir répondre à ces demandes et à ces attentes supplémentaires.
La phase 3 va apporter aux engagements du Partenariat un nouveau niveau d’éfficacité, en faisant encore un pas supplémentaire vers les intervenants africains. Alors que ce changement de priorité avait déjà été amorcé lors de la phase 2, qui avait conduit à la création du Conseil Consultatif (CC) et à celle des Groupes de Travail des Intervenants, la stratégie de ces trois prochaines années s’appuiera sur un CC réorganisé afin de renforcer son efficacité pour conseiller le Partenariat. Nous allons continuer à soutenir une augmentation des interactions entre partenaires au développement et intervenants du secteur financier, dans le but d’identifier et de soutenir des projets d’intérêt commun.
Lors de la phase 3, le Partenariat MFW4A se réorganisera également le long de grands thèmes, conformément aux recommandations de l’enquête. Ceci sera l’occasion de revoir et d’améliorer son cadre de résultats avec des objectifs de développement clairement identifiés. Le Partenariat va continuer à renforcer la gestion des connaissances pour pouvoir informer les décideurs et leur fournir les savoir-faire et le recul nécessaires pour aborder la plupart des questions du secteur financier sur le continent africain. Nous espérons que ces modèles améliorés répondront mieux aux besoins des clients du Partenariat.
Alors que nous entrons dans une nouvelle phase du fonctionnement du Partenariat MFW4A, je tiens à remercier ses partenaires pour leur engagement et leur soutien permanents, nos membres du Conseil Consultatif pour soutenir la vision du Partenariat et l’équipe du Secrétariat pour leurs efforts non comptés. Je suis très fière de nos réalisations en 2014 et je suis impatiente que nous poursuivions ce travail et que nous parvenions à des résultats encore plus remarquables lors de la phase 3.
Gabriela BraunPrésidente du Comité de Supervision du Partenariat MFW4A
5MOT DE BIENVENUE DE LA PRÉSIDENTE DU COMITÉ DE SUPERVISION
MOT DE BIENVENUE DU COORDINATEUR DU PARTENARIAT MFW4AL’année qui vient de s’écouler nous a apporté de nouvelles chances de développer notre action à des niveaux jamais atteints en Afrique. En 2014, dernière année de notre plan stratégique sur 3 ans (2012–2014), le Partenariat MFW4A a grandi et il est devenu une voix maintenant bien connue dans le secteur du développement financier africain ainsi qu’une source fiable de connaissance.
Le Troisième Forum du Partenariat à Dakar, au Sénégal, en juin 2014, a constitué une étape décisive pour nous. Cet événement a fourni une occasion exceptionnelle des décideurs africains, aux intervenants du secteur financier et aux partenaires au développement de mesurer les progrès réalisés par les systèmes financiers africains, de partager leurs expériences et de discuter des approches innovantes. Nous vous sommes reconnaissants pour votre soutien enthousiaste, attesté par la participation de plus de 300 délégués venant de plus de 40 pays. Nous remercions également le Comité de l’Organisation, constitué de nombreux partenaires et intervenants du développement, d’avoir mis en place un événement aussi riche.
En 2014, le Secrétariat a clairement mis l’accent sur le travail en collaboration avec les intervenants du secteur financier africain. Le Conseil Consultatif (CC) a été reconstitué sous la forme d’un organe plus petit, avec pour mission de fournir des conseils et un soutien plus ciblés pour la réalisation des objectifs stratégiques du Partenariat. Nous sommes impatients d’entreprendre de nouvelles actions avec les membres du CC en 2015. Nous avons également encouragé la mise en place du Réseau des Fonds de Pension Africains (RFPA), composé des cadres des associations dans ce domaine, et de fonds de pension sur tout le continent africain, avec pour objectif de promouvoir les réformes des retraites, de monter en compétences et de proposer des opportunités d’investissement.
Nous avons continué à renforcer nos réseaux existants, parmi lesquels la Communauté des Superviseurs Bancaires Africains (CSBA), dont le plan de projet et le budget pour la période 2014–2016 ont été validés par le Bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA). En ce qui concerne la finance agricole, nous avons soutenu une étude financée par GIZ pour faire le point sur la coordination des politiques de financement agricole dans cinq pays africains.
Notre engagement à soutenir les réseaux régionaux et pan-africains a constitué un autre élément clé de notre succès en 2014. Nous avons lancé des programmes pour soutenir la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance (CIMA), organisme de régulation de 14 pays francophones en Afrique de l’ouest et en Afrique centrale ainsi que le Conseil Régional de l’Épargne Publique et des Marchés Financiers (CREMPF), le régulateur des marchés des capitaux de l’UEMOA, afin de lever des fonds pour leurs stratégies respectives de développement du marché.
Nous continuons également à coordonner les efforts des donateurs dans leur soutien du développement du secteur financier. Le Groupe de Travail des Donateurs sur le financement de l’habitat a commencer à envisager le lancement d’un programme de formation pour les participants francophones. Qui plus est, les plans stratégiques des GTD Finance Numérique et Transferts des Migrants ont tous les deux été validés, et ces plans contiennent des projets d’interventions communes en 2015, en réponse aux demandes sur le terrain.
6 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014
Notre site Internet a été amélioré pour fournir une meilleure expérience de navigation. La bonne fréquentation des fonctionnalités de notre site comme nos blogs, notre newsletter, notre centre de connaissances et la base de données de projets des bailleurs de fonds, et l’augmentation constante de cette fréquentation, confirment la valeur des produits et services de connaissance du Partenariat MFW4A. Nous avons également développé une plate-forme collaborative en ligne destinée à faciliter les interactions entre les membres des groupes de travail du Partenariat MFW4A, à encourager le partage des connaissances et à promouvoir l’apprentissage entre pairs.
La réunion annuelle de notre Comité de Supervision (CS) s’est tenue en décembre 2014, au siège du ministère fédéral allemand de la Coopération et du Développement économiques (BMZ) à Bonn, en Allemagne. Les membres du CS, l’équipe et les membres du CC y ont discuté de la nouvelle stratégie sur 3 ans du Partenariat, pour la période 2015–2017. Cette nouvelle stratégie va renforcer le Secrétariat et le Partenariat pour leur permettre d’apporter les changements nécessaires au secteur financier en Afrique.
2014 a également été l’année du déménagement de nos bureaux provisoires dans les locaux de la Banque Africaine de Développement à Tunis vers nos nouveaux locaux au siège de la Banque à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Ceci grâce aux efforts et à la bonne volonté de notre équipe qui a travaillé dur pour assurer la continuité du service.
C’est donc avec une satisfaction manifeste que je vous présente ce rapport annuel 2014. Au nom du Partenariat MFW4A, je remercie tous nos partenaires pour leur soutien sans faille. Je remercie également de tout cœur tous nos intervenants, et particulièrement le Conseil Consultatif, pour leur engagement et leur soutien efficace à nos côtés. Nous sommes fiers de l’impact positif de notre travail en 2014 et impatients d’intensifier notre action lors de l’étape suivante de cette aventure.
Stefan NalletambyCoordinateur du Partenariat MFW4A
7MOT DE BIENVENUE DU COORDINATEUR DU PARTENARIAT MFW4A
FAITS SAILLANTS DE 2014
Le Forum 2014 pour le partenariat a réuni plus de 300 participants de plus de 40 pays et s’est focalisé sur les Nouvelles frontières de la finance africaine.
Page
31
La Communauté des Superviseurs Bancaires Africains (CSBA) a mis en place ses activités sur la base du budget validé pour la période 2014-2016.
Le Réseau des Fonds de Pension Africains (APFN) a été établi comme plate-forme d’échange de connaissances et d’expertise entre les participants de l’industrie sur tout le continent africain.
Des projets cofinancés ont été lancés sur les services financiers numériques, le financement de l’habitat et les transferts des migrants en Afrique.
Page
24Page
18Pages
21, 22, 27
Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 20148
Le site Internet du Partenariat MFW4A a été rénové.
Une étude sur cinq pays (Burkina Faso, Éthiopie, Ghana, Maroc et Zambie) a été réalisée sur la Coordination des politiques financières agricoles.
Page
28
Page
17
La nouvelle stratégie sur trois ans du Partenariat pour la période 2015-2017 a été choisie et présentée lors de la réunion du Comité de Supervision (CS) annuel à Bonn, en Allemagne.
Nous avons produit quatre dossiers de fond en collaboration avec nos partenaires et avec les intervenants du développement du secteur financier.
Notre plate-forme collaborative en ligne (OCP) a été lancée pour faciliter les interactions et pour encourager le partage des connaissances entre les membres des réseaux dédiés du Partenariat MFW4A.
Nous soutenons la Conférence Inter-africaine des Marchés d’Assurance (CIMA) dans ses efforts pour mettre en place un marché unique de la micro-assurance micro-assurance en Afrique de l’ouest
Page
33
Page
23
Page
36
Page
28
9FAITS SAILLANTS DE 2014
CONTEXTE
NOUVEAUTÉS DANS LE PAYSAGE DU SECTEUR FINANCIER AFRICAIN
Les systèmes financiers africains ont été renforcés par une vague de réformes ces dix dernières années. De nombreux pays africains ont en effet entrepris des réformes structurelles et juridiques, et les organismes régionaux poursuivent leurs efforts d’harmonisation des cadres juridiques et réglementaires entre les pays. Des progrès considérables ont été accomplis en matière d’innovation dans le secteur financier, en particulier grâce à l’apparition de services financiers mobiles qui possèdent un réel potentiel de transformation de la finance en Afrique.
Malgré ces progrès, il reste beaucoup à faire pour assurer la transformation du secteur financier en un puissant outil de transformation des économies
africaines. A quelques rares exceptions près, les systèmes financiers africains restent petits, fragmentés et parmi les moins développés au monde. Le nombre d’institutions reste faible et dans la plupart des pays à bas revenus en Afrique les avoirs sont de plus petite taille que dans une seule banque de taille moyenne dans une économie développée.
L’accès aux services financiers reste limité et seuls environ 34 pour cent des adultes en Afrique sub-saharienne disposent d’un compte dans une institution financière1. Qui plus est, des sondages récents indiquent que les disparités en fonction du sexe ne se comblent pas1. Dans la plupart des pays africains, peu de micro-entreprises ou d’entreprises familiales
1 Global Findex Data, Banque Mondiale, 2015
Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 201410
2 Etude SFI 2013, sur la réduction des lacunes de financement pour les PME enregistrées ou non-enregistrées
ont accès aux services des institutions financières pour soutenir leur activité. Proposer des services financiers aux populations défavorisées ou exclues reste donc un défi de taille.
La performance du secteur financier constitue également un frein au développement du secteur privé. On estime que les lacunes de financement au niveau des petites, moyennes et micro-entreprises (PMME) déclarées (excluant donc les entreprises informelles) s’élèvent entre 70 et 90 milliards de dollars par an en Afrique sub-saharienne2. Les énormes besoins d’infrastructure en Afrique (électricité, routes, réseaux d’eau potable et d’eaux usées) constituent des défis, de même que l’agriculture, alors que les besoins
immobiliers sont croissants, pour pouvoir suivre le rythme de l’urbanisation.
Malgré tous ces défis, l’Afrique dispose de possibilités incomparables de développement économique durable et le secteur financier africain a un rôle clé à jouer dans la réalisation de ces possibilités. Des outils innovants sont développés pour répondre aux besoins financiers de l’Afrique et un nombre croissant de pays africains apportent leur aide au travers de réformes politiques et réglementaires. L’échange d’expérience et de connaissances est de plus en plus large et de mieux en mieux adapté aux besoins des systèmes financiers africains. Ce mouvement ouvre la voie à de réels progrès du développement du secteur financier en Afrique.
MISE EN PLACE D’UN SOCLE D’INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS EN AFRIQUE
Les taux de croissance élevés dans un grand nombre de pays africains ces dernières années ont amélioré l’image de l’Afrique auprès des investisseurs et attiré l’attention des investisseurs étrangers sur le continent africain. Alors que les marchés boursiers restent de petite taille, peu liquides et peu capitalisés, une activité sans précédent est visible au niveau du capital-investissement en Afrique, dans un contexte de faibles taux d’intérêt où les
investisseurs (principalement internationaux) sont à la recherche de bons niveaux de retours. Selon l’Association de capital-investissement des marchés émergents (EMPEA), un chiffre record de 4 milliards de dollars a été levé par les fonds africains de capital-investissement en 2014 – soit presque le double du chiffre record de 2,2 milliards obtenu en 2008 et plus de la moitié de plus que les 7 milliards de dollars levés dans les cinq années précédant 2014.
34%des adultes en Afrique
Sub-saharienne possèdent un compte dans une institution
formelle(Global Findex)
+US $93 milliards par an
Ecarts en infrastructures physiques sur les
10 prochaines années(AfDB)
~ 4 femmes sur 5 en Afrique
n’ont pas accès à une institution financière
formelle(Banque Mondiale)
11CONTEXTE
Dans le même temps, la réforme des retraites dans de nombreux pays africains a mis en place des systèmes de retraites privées qui accumulent rapidement des actifs sous gestion, qui ont à leur tour amélioré la disponibilité de capitaux internes à long terme. Le développement local (et
régional) d’une base d’investisseurs institutionnels est une priorité pour que puisse se mettre en place des marchés boursiers sains en Afrique et leur approfondissement nécessitera une meilleure prise en compte des investisseurs institutionnels locaux par les réglementations.
NOTRE VISION ET NOTRE STRATÉGIE
Alors que les secteurs financiers africains ne réalisent pas encore leur plein potentiel, il est très urgent que les intervenants africains – comprenant les décideurs, les régulateurs, les partenaires du développement, les praticiens et les chercheurs – travaillent ensemble au développement et à la promotion du secteur financier en Afrique.
Le Partenariat pour la finance au service de l’Afrique (MFW4A) a pour mission de soutenir les efforts réalisés par les pays africains pour renforcer leur secteur financier. Nous souhaitons permettre un changement d’échelle au niveau du soutien du développement du secteur financier en Afrique, supprimer la fragmentation et augmenter l’efficacité de notre aide en supprimant les obstacles au soutien efficace de nos partenaires, grâce à des plans de développement par pays.
Un Secrétariat a été mis en place pour soutenir les activités du Partenariat et il est actuellement hébergé par la Banque Africaine de Développement (BAD) à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Le Tableau 1 montre les objectifs
stratégiques du Secrétariat du Partenariat MFW4A, déclinés en objectifs opérationnels.
Le Partenariat MFW4A a établi sa légitimité dans la Phase I (2008–2011). Lors de la Phase II (2012–2014), le Partenariat s’est fait le porte parole du développement du secteur financier en Afrique.
Après avoir assuré pendant de nombreuses années un excellent partage du savoir ainsi que des services de sensibilisation, le Partenariat MFW4A doit maintenant faire face à une demande accrue de services supplémentaires et de soutien de la part des partenaires au développement et des intervenants africains, qui souhaitent que les initiatives communes produisent des résultats concrets. La nouvelle stratégie sur trois ans 2015–2017 (phase III), validée lors du premier trimestre 2015, placera le Partenariat dans une position plus forte pour répondre à ces attentes. Nous allons continuer à soutenir nos partenaires et à apprendre d’eux, afin que leurs expériences puissent être exploitées lors des actions suivantes de développement du secteur financier africain.
OBJECTIFS OPÉRATIONNELS
Améliorer la gestion et la diffusion des connaissances
Améliorer la coordination entre partenaires au développement
Améliorer les interactions avec les intervenants africains et leur
engagement
Promouvoir la connaissance du calendrier du développement
du secteur financier et le rôle du secteur financier sur le continent
africain
OBJECTIFS STRATÉGIQUES
Être le lieu de partage de référence pour les connaissances liées au développement du
secteur financier en Afrique
Être une plate-forme active de développement du secteur financier en
Afrique
Être un acteur incontournable du développement du secteur financier
en Afrique
TABLEAU 1
12 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014
Cette nouvelle stratégie sur 3 ans (2015–2017) est guidée par les principes sous-jacents suivants, que partagent les partenaires de MFW4A :
1. Les membres de MFW4A ont convenu de définir le cadre d’un partenariat pour soutenir la croissance, l’accès, la stabilité et la dimension régionale du développement du secteur financier en Afrique.
2. Les partenaires développeront un cadre partagé d’indicateurs de résultats efficaces et un jeu commun d’objectifs.
3. Les partenaires travailleront ensemble dans l’esprit de la Déclaration de Paris (pour plus d’informations, voir l’annexe I) ; ils partageront la responsabilité de la réalisation des objectifs du Partenariat MFW4A ; ils s’engageront activement ensemble et aux côtés du Secrétariat du Partenariat pour partager leurs vues
et échanger des informations sur leur avancement ; ils participeront aux efforts de sensibilisation et de partage des connaissances, des expériences et des bonnes pratiques, et ils contribueront ensemble aux activités organisées dans le cadre du Partenariat MFW4A, en fonction des demandes nationales et régionales ; des activités orientées résultat, pertinentes, à caractère durable et sur la base des choix partagés.
4. Les partenaires soutiendront le développement d’un système financier inclusif en Afrique et ils s’engagent ensemble à réduire les inégalités basées sur le sexe et les autres disparités de traitement dans le domaine de l’inclusion financière.
5. Les partenaires affirment leur engagement à agir conformément aux lignes de conduite et aux principes du Groupe d’Action Financière (GAFI) (voir l’annexe I).
NOS RÉSEAUX
En 2014, nous avons déclenché certaines avancées importantes grâce à nos ateliers thématiques – les groupes de travail des donateurs (GTD) et les groupes de travail des intervenants (GTI). Ces groupes de travail ont procuré des plate-formes de réseau très actives aux praticiens du développement du secteur financier dans les domaines spécifiques qui en avaient besoin.
Groupes de Travail des Donateurs Nous avons poursuivi la modération des discussions et des échanges entre donateurs et partenaires du développement au sein des GTD. Nous avons élargi notre rayon d’action pour intégrer des fondations privées et des associations sans but lucratif telles que MasterCard Foundation et Mercy Corps. Le groupe de travail sur le financement de l’habitat, lancé en 2013, est parvenu à
FINANCEMENT RURAL ET AGRICOLE
(AgFin-DWG)Etablis : Mai 2012
Membres : 27 donateurs et partenaires au développement
FINANCE DIGITALE(HF-DWG)
Establis : Juillet 2011
Membres : 33 donateurs et partenaires au développement
FINANCEMENT DE L’HABITAT(HF-DWG)Establis : Mai 2013
Membres : 14 donateurs et partenaires au développement
TRANSFERTS DE FONDS DES
MIGRANTS(R-DWG)
Establis : Octobre 2009
Membres : 22 donateurs et partenaires au développement
TABLEAU 2
13CONTEXTE
maturité en 2014, intégrant des projets de formation et de cadres de modélisation de financement immobilier. De plus, le GTD Mobile Banking a été redéfini et transformé en groupe sur la finance numérique en 2014, afin de couvrir de manière plus large les diverses solutions numériques disponibles. Pour tous les GTD, nous avons commencé à mettre au point des plans de travail mieux ciblés, afin d’améliorer l’implication et l’efficacité de leurs membres.
Le Tableau 2 montre les GTD actuellement actifs.
Groupes de Travail des Intervenants Le Partenariat a travaillé avec des intervenants publics et privés du secteur financier, comprenant des cadres
des ministères des finances, des banques centrales et d’autres agences de régulation, d’organisations panafricaines et régionales, d’associations et d’institutions financières dans toute l’Afrique. Nous avons identifié des besoins de développement du secteur financier, informé les partenaires au développement nous disposons de modèles de développement de stratégies et nous avons amélioré la mise en relation des experts et des fonds en fonction des priorités de développement du secteur financier sur le terrain. En 2014, un nouveau GTI, appelé Réseau des Fonds de Pension Africains (APFN) a vu le jour.
Le Tableau 3 montre les GTI actuellement actifs.
NOS DOMAINES D’INTERVENTION
Le Partenariat MFW4A a continué de jouer un rôle proactif dans la conception et l’adaptation du paysage changeant du secteur financier en Afrique. Étant donné l’étendue des problèmes financiers sur le continent africain, le Partenariat a adopté une approche ciblée, cohérente avec les priorités
exprimées par les intervenants africains ainsi qu’avec les objectifs stratégiques des partenaires du développement.
Le Tableau 4 présente les thématiques de nos domaines d’intervention en 2014.
TABLEAU 3
Groupe de travail des parties
prenantes sur le financement de l’agriculture
(AFSWG)Establis : Novembre 2011
Membres : 20 institutions
Equipe en charge de la coordination : MFW4A/AFRACA
Communauté des superviseurs
bancaires africains (CABS)
Establis : Janvier 2013
Membres : Banques centrales africaines (43 institutions)
Equipe en charge de la coordination : Secrétariat
permanent de l’AACB avec le support de MFW4A
Réseau des structures d’appuis
aux PMEEstablis : Octobre 2013
Membres : 9 institutions
Equipe en charge de la coordination : MFW4A/ANPME/
ADEPME
Réseau des fonds de pensions
africains (APFN)Establis: Juin 2014
Partenariat
Equipe en charge de la coordination : MFW4A
14 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014
TABLEAU 4
AXES THÉMATIQUES STRATÉGIQUES
FINANCEMENT RURAL ET AGRICOLE
FINANCEMENT DE L’HABITAT
TRANSFERTS DE FONDS
DES MIGRANTS
SERVICES FINANCIERS
DIGITAUX
FONDS DE PENSIONS MARCHÉS DES CAPITAUX
RÉGULATION ET SUPERVISION
BANCAIRE
ASSURANCE
15CONTEXTE
FINANCE RURALE ET AGRICOLE
ENCOURAGEMENT DE LA COORDINATION DES POLITIQUES DE FINANCEMENT AGRICOLE
L’un des principaux objectifs du groupe de travail des intervenants sur le financement agricole (GTI-FA) est de soutenir la mise en place des Principes de Kampala (voir l’annexe I), un jeu de recommandations défini en 2011 précisant les actions les plus urgentes nécessaires pour débloquer les financements agricoles en Afrique. Les efforts de ce groupe de travail sont centrés sur la promotion du développement et de la coordination de politiques cohérentes et complètes destinées à améliorer le soutien du secteur financier à l’agriculture.
Pour faire avancer l’agenda politique des financements agricoles, nous avons soutenu une étude financée par GIZ pour mesurer le niveau de coordination des politiques de financement agricole sur la base d’études de cas dans cinq pays : le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Ghana, le Maroc et la Zambie. Le rapport de synthèse Coordination des Politiques de Finance Agricole en Afrique a été publié en 2014 en anglais et en français (voir Le tableau 5). Les principaux objectifs de cette étude étaient de soutenir les intervenants nationaux au niveau du renforcement de la coordination des politiques et de fournir au Partenariat des éléments de contexte et des conseils pour ses futures actions de sensibilisation et de mise en place de financements agricoles.
SOUTIEN DE LA FINANCE AGRICOLE DANS LE CADRE DU PDDAA/NEPAD
Depuis 2011, notre travail en matière de finance agricole a été aligné sur les objectifs stratégiques du Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), un programme de l’Union Africaine (UA) et du Nouveau partenariat économique pour le développement de l’Afrique (NEPAD) destiné à aider les pays africains à atteindre une croissance économique plus importante grâce à un développement tiré par l’agriculture. Bien que les programmes d’investissement agricole aient fait l’objet d’une attention considérable dans les processus du PDDAA, les décideurs africains ont accordé moins d’attention aux politiques de financement agricole.
C’est la raison pour laquelle une délégation commune GIZ/MFW4A s’est rendue à l’agence de planification et de coordination du NEPAD en Afrique du Sud en mars 2014, afin de discuter de la manière de faire remonter les objectifs de financement agricoles dans les priorités du cadre du PDDAA. L’une des principales recommandations de l’étude MFW4A/GIZ, Mainstreaming the Kampala Principles (Prise en compte des principes de Kampala) était de nommer un expert en finance agricole auprès de l’agence NEPAD/PDDAA pour y fournir une assistance technique et pour enrichir les discussions sur les questions de financement
SYNTHESIS REPORTAGRICULTURAL FINANCE POLICY
COORDINATION IN AFRICALESSONS FROM BURKINA FASO, ETHIOPIA, GHANA, MOROCCO AND ZAMBIA
TABLEAU 5
16 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014
agricole et pour les faire remonter dans l’ordre des priorités du plan stratégique du PDDAA. C’est ainsi
qu’un expert a été recruté et a rejoint l’agence NEPAD en novembre 2014.
COMBLER LES LACUNES DE FINANCEMENT AGRICOLE À MOYEN ET À LONG TERME EN AFRIQUE
Le manque de capitaux à moyen et à long terme explique également pourquoi la finance agricole n’a pas réussi à répondre aux besoins et aux attentes des clients. Pour combattre cette pénurie, nous avons organisé une session parallèle lors du Forum du Partenariat de juin 2014 à Dakar, pour animer une place de marché entre les les institutions financières de développement (IFD) en tant que prêteurs potentiels pour des emprunts à moyen ou à long terme, et les institutions de financement agricole en tant qu’emprunteurs potentiels pour prêter à leur tour à des producteurs agricoles. Le but de cette réunion était de créer un événement qui pourrait être à l’origine d’éventuelles transactions ultérieures.
Étaient présents lors de cette réunion, des intervenants africains comme Union Bank of Nigeria (UBN), la banque
de développement du Rwanda (BRD), la banque nationale de développement du Burundi (BNDE), la Caisse Nationale de Crédit Agricole du Sénégal (CNCAS), Apex-Bank du Réseau des Caisses Populaires du Burkina Faso (RCPB/CFE), l’Association régionale de crédit agricole pour l’Afrique (AFRACA) et l’association des institutions de microfinance du Mali (AFSD-Mali). Et du côté des partenaires du développement, l’Agence française de développement (AFD), la Société Financière Internationale (SFI) et la Banque Européenne d’Investissement (BEI), qui ont proposé des lignes de crédit aux institutions financières, pendant que l’Autorité de Crédit au Développement (ACD), un programme de l’USAID, proposait des contrats de partage des risques permettant de mobiliser des capitaux privés locaux afin de combler le manque de financements agricoles.
17FINANCE RURALE ET AGRICOLE
RÉGLEMENTATION ET SUPERVISION BANCAIRE
LA COMMUNAUTÉ DES SUPERVISEURS BANCAIRES AFRICAINS
La CSBA est une commission technique de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA) et elle constitue un lieu d’entretien et d’approfondissement du dialogue entre superviseurs bancaires africains et qui leur permet de faire entendre leur voix avec davantage de poids dans les forums internationaux. L’objectif principal de la CSBA est de contribuer aux efforts en cours de renforcement des cadres bancaires réglementaires et de supervision sur le continent africain.
Suite à la réunion d’inauguration du CSBA, Bank of Mauritius a accueilli un groupe de travail en janvier 2014 pour mettre au point un plan d’action complet et pour définir un budget pour la CSBA sur la période 2014 –2016. Cette réunion a rassemblé 14 superviseurs bancaires de cinq comités sous-régionaux de l’ABCA, le Secrétariat de l’ABCA, la Commission Bancaire de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA), la banque centrale du Kenya et le Partenariat MFW4A.
Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 201418
Faire fonctionner les Opérations Bancaires Transfrontalières en Afrique
Les décideurs africains ont identifié comme priorité politique du continent africain les opérations bancaires transfrontalières et la supervision des groupes financiers, toujours plus complexes et plus interconnectés. Cette question avait été identifiée comme telle lors d’une série d’événements de haut niveau comme la Table ronde des Gouverneurs africains organisée par le Partenariat MFW4A, l’ABCA, GIZ et la Banque Mondiale lors de la réunion de printemps FMI-Banque Mondiale en avril 2012, 2013 et 2014 à Washington D.C., ainsi que lors de la Réunion d’inauguration du Comité des Superviseurs Bancaires Africains (CSBA).
La croissance et l’expansion des banques africaines ces dernières années a limité l’importance relative des banques traditionnelles, principalement européennes, sur le continent africain et elle a déplacé la responsabilité de la gestion des risques et la récolte des fruits des opérations bancaires transfrontalières des pays d’origine de ces banques en Europe pour la placer entre les mains des décideurs africains. Pourtant, des recherches systématiques et une bonne analyse de ce sujet font toujours cruellement défaut. Pour combler ce vide, un nouveau rapport stratégique Permettre les opérations bancaires transfrontalières en Afrique a été publié en juin 2014 lors du Forum du Partenariat MFW4A. Ce rapport, qui constitue une action commune de l’ABCA, de la
Banque Mondiale et de GIZ, sous la direction du Partenariat MFW4A, dresse un inventaire des avantages et des risques de la coopération au niveau de la supervision transfrontalière en Afrique, et il fournit des recommandations pour équilibrer les avantages et les risques de l’approfondissement des liens transfrontaliers en Afrique.
Making Cross-Border Banking Work for Africa
Thorsten Beck, Michael Fuchs, Dorothe Singer and Makaio Witte
Mak
ing
Cro
ss-B
orde
r B
anki
ng W
ork
for
Afr
ica
Umschlag Crossborder-Final.indd 1 19.05.14 11:28
ENCADRÉ 1
Le Bureau de l’ABCA a validé le plan d’action de la CSBA et son budget en février 2014. Ce plan de travail trace les grandes lignes des actions à entreprendre par la CSBA dans le cadre de sa mission, en particulier :
(i) l’organisation d’ateliers de formation sur la supervision macro-prudentielle, supervision des opérations bancaires transfrontalières et la préparation à la gestion de crises sur les marchés interconnectés ; (ii) l’identification des forces et des faiblesses réglementaires et de supervision dans chaque pays membre afin d’alimenter les programmes
de montée en compétences ; (iii) l’établissement de liens avec les plate-formes de supervision bancaire régionales et les autres institutions sœurs ; (iv) la mise en place du groupe de travail et (v) la création d’une plate-forme en ligne et d’une bibliothèque virtuelle sur la plate-forme de collaboration en ligne du Partenariat MFW4A.
Un atelier sur la supervision macro-prudentielle était prévu à Alger en novembre 2014 mais cette réunion a été repoussée du fait des inquiétudes causées par l’épidémie d’Ebola. Cet atelier a été reprogrammé en 2015.
19RÉGLEMENTATION ET SUPERVISION BANCAIRE
MARCHÉS DES CAPITAUX
SOUTIEN DES MARCHÉS FINANCIERS RÉGIONAUX AU SEIN DE L’UEMOA
L’action du Partenariat MFW4A sur les marchés des capitaux a été centrée sur le soutien aux marchés financiers régionaux dans l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). Le Conseil Régional de l’Épargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF) est le régulateur des marchés financiers de l’UEMOA. Les marchés des capitaux de la zone UEMOA ont connu des déboires importants ces dernières années, du fait des diverses crises qui ont secoué l’Union. C’est dans ce contexte que le CREPMF, en collaboration avec des intervenants clé du marché, a mis au point un plan stratégique de soutien du développement des marchés des capitaux de l’UEMOA.
Ce plan stratégique a pour objectif d’augmenter la visibilité de ce marché et d’améliorer son fonctionnement. Il permettra également une meilleure régulation du marché, une supervision améliorée des opérations et des participants de ce marché, ainsi qu’une meilleure gestion des risques systémiques.
En novembre 2014, nous avons travaillé avec le CREPMF pour organiser une table ronde de
présentation de ce plan stratégique aux partenaires techniques et financiers potentiels au siège de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et au bureau de la BAD à Abidjan. L’objectif de cette réunion était de parvenir à une compréhension commune des principaux objectifs et des priorités de ce marché financier régional, présentés dans le plan stratégique du CREPMF.
Cette table ronde a réuni un échantillon représentatif des praticiens de ce secteur, incluant la BRVM, l’association des courtiers ainsi que d’autres organismes professionnels et des partenaires du développement de la BAD, la Banque Mondiale, la SFI, le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Islamique de Développement (BID), l’AFD et l’agence de coopération internationale japonaise (JICA). Un certain nombre de partenaires du développement se sont engagés à soutenir ce plan stratégique, en particulier la Banque Mondiale et la BAD. Les participants ont également admis la nécessité de coordonner les efforts de soutien de ce plan stratégique et ils nous ont demandé de continuer à jouer le rôle de coordinateur à l’avenir.
20 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014
SERVICES FINANCIERS NUMÉRIQUES
DÉTERMINATION D’UN CADRE COMMUN DE COLLABORATION
Le Groupe de Travail des Donateurs sur Mobile Banking, recentré sur la Finance Numérique (GTD-FN), a été mis en place pour sensibiliser à l’existence de ce dispositif qui fournit des services financiers à des millions de personnes qui n’étaient pas bancarisées précédemment, ouvrant ainsi la porte de l’inclusion financière au plus grand nombre sur le continent africain.
En 2014, le GTD-FN s’est concentré sur la définition de ses objectifs et de sa stratégie avec ses partenaires du développement pour établir un cadre de référence commun et pour identifier les priorités et la vision de ce groupe de travail. Suite à une série de consultations et de discussions bilatérales, incluant une réunion clé en marge du Forum du Partenariat MFW4A en juin 2014, les membres du GTD-FN ont confirmé leur engagement sur un plan stratégique centré sur
trois priorités : (i) créer un environnement facilitateur ; (ii) partager les connaissances, les résultats, les échecs et les bonnes pratiques grâce à la plate-forme collaborative en ligne du Partenariat MFW4A et (iii) combler les différences entre industries (telles que les institutions financières, les opérateurs de télécoms et les fournisseurs de technologie).
En 2015–2017, le CTD-FN a l’intention de jouer un rôle important dans l’examen des problèmes et des priorités du continent africain dans le domaine des services financiers numériques. Il souhaite également poursuivre son action d’amélioration de la coopération et des échanges de bonnes pratiques entre régulateurs, en organisant un forum sur les réformes réglementaires dans les pays où les services financiers numériques n’ont pas encore été largement adoptés.
21SERVICES FINANCIERS NUMÉRIQUES
FINANCEMENT DE L’HABITAT
COORDINATION DES INTERVENTIONS DES DONATEURS
De nombreux donateurs et partenaires du développement œuvrent actuellement à la promotion du financement de l’habitat en Afrique. Il est clair que leurs leurs interventions, projets et activités doivent être coordonnés pour éviter la duplication des efforts et pour combler le manque de financements. Le Groupe de Travail des Donateurs sur le Financement de l’Habitat (GTD-FH) a été créé à cet effet en 2013. En plus de fournir des informations sur les
particularités et les risques des systèmes de financement à long terme de l’habitat, le GTD-FH souhaite proposer une plate-forme de collecte, de suivi et de partage d’informations sur les produits financiers immobiliers et sur les modèles économiques innovants. Ses membres actuels comptent plus de 14 donateurs et partenaires du développement et ce groupe de travail est actuellement dirigé par l’AFD.
MONTÉE EN COMPÉTENCES EN 2015
L’une des principales activités identifiées dans le plan stratégique du GTD-FI est la promotion de la formation, y compris des cours certifiés de courte durée sur le financement de l’habitat. Les membres du GTD-FI ont constaté qu’il existait un manque général de formation de niveau universitaire sur le financement de l’habitat en Afrique, en particulier dans les pays francophones. Par conséquent, l’industrie manque de praticiens expérimentés et correctement formés, susceptibles de faire fonctionner et de développer cette industrie.
En 2014, la possibilité de mettre sur pied une formation en Afrique francophone a été évoquée, et des discussions ont commencé avec Graduate School of Business à l’Université de Cape Town, avec le Centre d’Études Financières, Économiques et Bancaires de l’AFD (CEFEB), avec UN Habitat et avec la BAD. L’objectif est de faire en sorte qu’une formation adaptée soit disponible dans toutes les régions du continent africain, pour répondre aux défis de l’urbanisation rapide de manière durable et économiquement abordable. Cette formation, qui sera en faite entièrement en Français et qui sera adaptée au contexte francophone aura lieu en 2015.
22 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014
ASSURANCE ET MICRO-ASSURANCE
PROMOTION DE LA MICRO-ASSURANCE EN AFRIQUE DE L’OUEST
L’action du Partenariat MFW4A dans le domaine de la micro-asssurance s’est inscrite dans le cadre de la ligne stratégique de l’autorité de régulation, la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurances (CIMA), qui regroupe 14 pays africains francophones et qui est basée à Libreville, au Gabon. En 2012, la CIMA a publié un texte de régulation de la micro-assurance pour ses pays membres, qui est maintenant en phase d’application dans la région toute entière.
C’est en s’appuyant sur cet effet inattendu que le Partenariat MFW4A a organisé un atelier à Paris en mai 2014, en collaboration avec l’AFD et avec GIZ sur la micro-assurance en Afrique francophone. Cet atelier a réuni des partenaires du développement et d’autres organisations qui avaient exprimé leur intérêt pour soutenir la CIMA dans la mise en place de son
programme de développement de la micro-assurance.
Les discussions se sont attachée aux difficultés d’implantation de la micro-assurance dans la région CIMA, qui y est encore très peu répandue. Les participants ont demandé en particulier que les actions suivantes soient entreprises : (i) définition d’une vision commune des buts et des priorités de la CIMA tels que présentés dans son programme de développement ; (ii) identification des aides financières et/ou techniques dont les partenaires du développement ont besoin pour mettre en œuvre ce programme et (iii) recherche des soutiens potentiels ainsi que des obstacles/difficultés rencontrés dans le cadre de cette recherche. Les participants ont accepté de mettre en place un groupe de travail coordonné par le Partenariat MFW4A pour soutenir la CIMA dans la mise en place de son programme de développement.
PROJETS EN COURS
Afin de capitaliser sur le succès de la réunion à Paris, la CIMA a organisé ses Journées d’étude de la micro-assurance – protection des travailleurs pauvres en septembre 2014 à Douala, au Cameroun. Avec près de 350 participants issus de 24 pays, cette conférence a été la deuxième manifestation de partage d’expérience la plus fréquentée par les pays membres de la CIMA.
L’AFD y a manifesté son intérêt pour soutenir la CIMA dans la mise en oeuvre de sa stratégie de micro-assurance et elle a engagé un consultant pour manifester son soutien concret au projet. L’étude qui en résultera devrait être disponible en juin 2015 et il a été demandé au Partenariat MFW4A de jouer le rôle de coordinateur, pour prendre en compte les interventions d’autres partenaires au développement dans ce domaine.
23ASSURANCE ET MICRO-ASSURANCE
FONDS DE PENSION
RÉSEAU DES FONDS DE PENSION AFRICAINS
En février 2014, le Partenariat MFW4A a organisé une réunion de fonds de pension africains et d’associations afin de mettre en place le Réseau des Fonds de Pension Africains (APFN). Pour la première fois, les fonds de pension africains se retrouvaient ensemble pour discuter, sans la pression des réunions à visée commerciale. Les participants à cette réunion ont demandé au réseau de se concentrer sur : (i) la promotion des réformes des retraites ; (ii) la formation et la montée en compétences et (iii) les opportunités d’investissement. Les questions de gouvernance et de partage d’informations ont également été identifiées comme étant des préoccupations communes.
En juin 2014, en marge du Forum du Partenariat à Dakar, l’APFN a été créée avec des dirigeants des
associations professionnelles du Botswana, de l’Afrique de l’Est (Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Ouganda et Zambie), du Nigeria et d’Afrique du Sud. Il a été décidé que la mission de l’APFN inclurait : (i) la fourniture d’une plate-forme d’échange de savoir et d’expertise entre les intervenants de ce secteur à travers le continent africain ; (ii) la modération de la collaboration transfrontalière par des investissements conjoints et des échanges de savoirs entre pairs et (iii) la mise en place d’un forum permettant un engagement aux côtés d’autres intervenants du secteur financier au niveau pan-africain.
Ce réseau a déjà plusieurs résultats à son actif, comme (i) la diffusion d’une publication commune avec l’EMPEA et le Secrétariat du Commonwealth, Pensions
24 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014
Funds and Private Equity : Unlocking Africa’s Potential (Fonds de pension et capital-investissement : libérer le potentiel de l’Afrique) et (ii) la mise en place d’une bibliothèque virtuelle et d’un forum sur la plate-forme collaborative en ligne du Partenariat MFW4A, pour trouver des possibilités de collaboration et pour échanger documents et idées. De plus, une délégation de membres de l’APFN a rencontré le Président
de l’organisation internationale des superviseurs de pensions (IOPS) et les régulateurs africains des pensions en marge du forum mondial des retraites privées de l’OCDE/IOPS, en Namibie. Cette réunion a permis de découvrir des possibilités de collaboration avec les superviseurs africains ainsi que des liens potentiels avec des réseaux similaires, en particulier en Amérique latine.
Fonds de Pension et Capital-Investissement : Libérer le Potentiel de l’Afrique
Cette publication a été réalisée en collaboration par l’association des marchés émergents du capital-investissement (EMPEA) et le Secrétariat du Commonwealth avec le soutien de Abraaj Group. Elle constitue un document de réference pour le travail de recherche du Partenariat sur les marchés des capitaux et des investisseurs institutionnels. Ce rapport fournit des informations indispensables à la compréhension et à l’évaluation du secetur des fonds de pension en Afrique, comprenant les informations les plus récentes sur l’environnement réglementaire et sur les politiques d’investissement, des informations institutionnelles par pays, sur la répartition des avoirs des principaux fonds, ainsi que des entretiens avec les intervenants clé. Ce rapport a choisi de se consacrer au capital-investissement parce que dans un contexte de sous-développement des marchés des capitaux et de pénurie de possibilités de financement à long terme, le capital-inestissement constitue une bonne solution pour les entreprises africaines en recherche de capitaux et parce qu’elle peut jouer le rôle de catalyseur de la création d’emplois et de la croissance économique.
Cette publication a été largement annoncée lors de nombreuses manifestations de haut niveau, en particulier au Neuvième forum pour le développement de l’Afrique de
la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies (UNECA) et au sixième sommet sur le capital-investissement en Afrique, organisé par le Financial Times et l’EMPEA en octobre 2014.
ENCADRÉ 2
25FONDS DE PENSION
3 IFAD
TRANSFERTS DE FONDS DES MIGRANTS
L’Afrique possède l’une des diasporas les plus grandes au monde et celle-ci continue à contribuer de manière importante au développement économique du continent africain par les transferts de compétences, l’influence socio-culturelle et, de manière non négligeable, par les transferts des migrants. Ces flux de transferts monétaires vers l’Afrique et au sein de l’Afrique se sont élevés à près de 40 milliards de dollars en 20103. Pourtant, en comparaison avec d’autres régions du monde, les transferts monétaires vers l’Afrique sont parmi les plus difficiles. Les frais de transfert sont élevés et les taux de change pratiqués ne sont pas avantageux pour les expéditeurs.
SOUTIEN COLLECTIF DES PROJETS BASÉS SUR LES TRANSFERTS DES MIGRANTS EN AFRIQUE
Le groupe de travail des donateurs (GTD-TM) souhaite jouer un rôle déclencheur dans le soutien des transferts des migrants sur le continent africain et d’attirer l’attention sur certains effets potentiellement pervers de certaines réglementations financières sur la promotion et le développement des services de transferts des migrants. En mars 2014, en marge du séminaire panafricain de l’AFD et de la BAD à Tunis, en Tunisie, le Secrétariat a organisé une réunion sur la baisse des frais de transfert et l’innovation financière en faveur du développement inclusif. L’une des difficultés que rencontrent les donateurs et les partenaires du développement est de réussir à comprendre où leur aide peut être la plus efficace. Les membres du GTD-TM ont discuté de l’implication et des priorités de leurs organismes, qui constituent la base
du plan d’action et de la stratégie de ce groupe. Ils ont accepté de travailler sur trois axes principaux : (i) la fourniture de formation financière de base et de perfectionnement aux émetteurs et/ou aux destinataires des transferts ; (ii) la gestion des connaissances et le partage entre les membres d’informations pouvant être utiles aux intervenants et (iii) la mise en place et le déploiement de projets.
L’une des activités prévues pour 2015 est de réaliser une étude pour mesurer les possibilités des donateurs et des autres acteurs dans le soutien des investissements de la diaspora pour financer à long terme la croissance économique et le développement à travers le continent africain.
Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 201426
GESTION DES CONNAISSANCES
La gestion des connaissances est au cœur de la stratégie du Partenariat. Elle soutient tous les autres piliers qui l’aliment en retour. Nous sommes conscients du rôle toujours plus important joué par les connaissances et par la recherche dans les progrès du secteur financier en Afrique, et nous nous employons à devenir une référence reconnue en matière de connaissances sur le développement du secteur financier sur le continent africain. Nous cherchons également à mettre en contexte et à diffuser les recherches existantes, afin d’informer les décideurs et de leur fournir les connaissances, les savoir-faire et le recul nécessaires pour pouvoir gérer les grandes questions du secteur financier sur le continent africain.
NOTRE SITE INTERNET
L’une de nos principales réalisations en 2014 a été le lancement en avril du nouveau site Internet du Partenariat MFW4A website. Nous sommes passés d’un site statique et de navigation complexe à une plate-forme plus dynamique et plus conviviale avec une navigation et des fonctionnalités intuitives, un design amélioré et une fonction de recherche simplifiée.
Notre site Internet héberge toutes nos ressources et activités, il propose de nouveaux produits, comme le Répertoire des partenaires africains qui offre au visiteurs un accès immédiat aux intervenants clé
des secteurs financiers africains et la Plate-forme collaborative en ligne, grâce à laquelle les membres des réseaux du Partenariat MFW4A peuvent interagir. De plus, la Base de données de projets des bailleurs de fonds existante a été reconditionnée pour proposer une interface utilisateur plus interactive, une fonction de recherche améliorée et une navigation conviviale.
L’année 2014 a été très riche pour le Partenariat MFW4A qui a attiré plus de 50 000 visiteurs de 198 pays, la majorité des visiteurs de son site, soit 55 % du total, venant du continent africain.
NOS SUPPORTS DE CONNAISSANCES
Une part importante de notre travail de gestion des connaissances consiste à fournir un recul et à susciter des discussions sur les thèmes qui émergent au niveau du développement du secteur financier en Afrique. Nous avons continuer à diversifier nos produits de connaissances en 2014. L’utilisation accrue et permanente de produits comme nos newsletters bilingues, bi-mensuelle, de nos revues de presse hebdomadaires, de notre blog Forum africain de la finance et des interviews A la rencontre des parties prenantes (MTS) confirment leur utilité et leur validation par la communauté des utilisateurs du site du Partenariat MFW4A.
Grâce à notre forum AFF par exemple, nous avons pu produire et publier des textes riches et spécialisés écrits par des experts à la pointe du secteur financier,
des praticiens et des chercheurs universitaires sur les questions actuelles qui se posent au développement du secteur financier en Afrique. Nous avons également multiplié nos efforts de relations publiques pour pouvoir présenter à nos lecteurs des intervenants clé actifs sur le terrain via notre format d’interview MTS. Dans le même temps, notre newsletter bilingue bi-mensuelle est maintenant diffusée à plus de 10 000 abonnés, parmi lesquels des praticiens, des décideurs et des partenaires du développement.
Fin 2014, notre Centre de connaissances hébergeait plus de 2 100 ressources dédiées au développement du secteur financier en Afrique, incluant des publications, des études de cas, des documents de cadrage et des documents de nos partenaires.
27GESTION DES CONNAISSANCES
Nous fournissons également de plus en plus souvent des services spécialisés liés aux connaissances et nous avons répondu à plusieurs demandes de nos partenaires au développement et d’intervenants
africains d’exposés thématiques ou d’études, qui confirment notre position de pôle de connaissances dans le domaine du développement du secteur financier.
BASE DE DONNÉES DE PROJETS DES BAILLEURS DE FONDS
Promotion de la transparenceLa base de données de projets des bailleurs de fonds (DPD) a aidé les intervenants à trouver des informations
sur les projets de développement du secteur financier en Afrique. Elle donne accès à une répartition géographique des projets du secteur financier sur le
2100publications, études de cas,
documents de cadrage, boîtes à outils
Parcourez notre pôle de connaissances
TABLEAU 6
>10,000abonnés
118
événements annoncés
43revues de presse compilées
et distribuées annuellement
Abonnez-vous à notre newsletter bilingue
bi-mensuelle
Participez à un événement de
Développement Du Secteur Financier
Abonnez-vous à notre revue de presse
Votre pôle de connaissances sur le développement du secteur financier en Afrique
81-100 projets
61-80 projets
41-60 projets
21-40 projets
1-20 projets
Répartition par pays des projets de développement du secteur �nancier des bailleurs de fonds
TABLEAU 7
28 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014
continent sur une plate-forme interactive en ligne. En 2014, nous avons rénové cette DPD en lui ajoutant une
interface utilisateur plus interactive, une fonction de recherche améliorée et une navigation plus conviviale.
Répartition des projets de la DPD
1724 projets de développement du secteur financier
35 thèmes du développement du secteur financier couverts
47 donateurs et partenaires au développement contribuant à la DPD
PLATE-FORME COLLABORATIVE EN LIGNE
En décembre 2014, nous avons lancé notre plate-forme collaborative en ligne pour faciliter les interactions et pour promouvoir le partage de connaissances entre membres des réseaux dédiés du Partenariat MFW4A, comprenant le Conseil Consultatif et tous les groupes de travail. Cette
zone réservée est accessible par le site Internet du Partenariat MFW4A et elle permet à ses membres de publier des informations, des événements, d’envoyer des messages privés à d’autres membres et d’accéder à une bibliothèque en ligne de documents réservés au groupe. Voir le Tableau 8.
COMMUNICATION ET BRANDING
Le Partenariat a pleinement exploité une large gamme de réseaux sociaux et d’autres supports de communication pour faire avancer la connaissance et la promotion du développement du secteur financier en Afrique. Nous avons également assuré la couverture de nos événements que nous avons sponsorisés et des événements dont
nous sommes partenaires. En mettant en place une approche plus coordonnée des outils et des processus de communication, nous espérons faire connaître largement les questions du développement du secteur financier pour qu’elles deviennent prioritaires parmi les celles à l’ordre du jour du continent africain.
TABLEAU 8
29GESTION DES CONNAISSANCES
EFFORTS DE SENSIBILISATION
Les membres du Secrétariat ont souvent participé à des événements de haut niveau comme les Assemblées annuelles de la BAD ou les Réunions de printemps de la Banque Mondiale et du FMI pour y organiser des discussions de haut niveau sur des sujets spécialisés, comme lors de la Table ronde annuelle des gouverneurs, organisé avec l’ABCA et la Banque Mondiale.
De plus, le Secrétariat a été présent lors d’une discussion en décembre 2014 avec le Ministre de la promotion du commerce, des arts, de l’artisanat et des PME de Côte d’Ivoire, avec le Président de l’Association Nationale
des Petites et Moyennes Entreprises (ANPME) du Bénin et l’institut des entreprises de Côte d’Ivoire (INIE) pour discuter du réseau MFW4A de soutien des PME de l’UEMOA.
Cette année a été importante aussi car nous avons organisé le Troisième Forum du Partenariat à Dakar, au Sénégal en juin (voir l’encadré 3). Ce forum a capitalisé sur les consultations et les réunions précédentes et il a réuni toute la palette des intervenants et des partenaires au développement africains pour partager leurs opinions et leurs expériences.
Troisième Forum du Partenariat – Les Nouvelles Frontières de la Finance Africaine
Le Forum du Partenariat s’est tenu les 11 et 12 juin 2014 à Dakar, au Sénégal, et il a réuni environ 300 participants, issus de plus de 40 pays. Il a constitué une occasion exceptionnelle pour les leaders d’opinion africains, les intervenants du secteur financier et les partenaires du développement pour faire le point sur les évolutions des systèmes financiers africains, pour échanger des bonnes pratiques et pour découvrir les approches innovantes de la finance en Afrique.
Le thème de ce forum, Les nouvelles frontières de la finance africaine, reflétait les changements rapides intervenus dans le paysage du secteur financier en Afrique. Alors que de nombreux défis persistent et que les pleins avantages d’une finance plus large, plus profonde, plus inclusive et meilleur marché doivent encore se concrétiser pleinement, les participants au forum ont montré leur enthousiasme et leur détermination pour venir à bout de ces obstacles. Nous avons été frappés par l’énergie qui se dégageait de certains des orateurs les plus influents du secteur financier africain. L’hôtel King Fahd Palace bourdonnait de nouvelles idées sur la manière de stimuler le développement du secteur financier sur le continent africain.
Le thème central de ce forum a été enrichi de sessions plénières, de session en petits groupes et de modèles de réussites. Nous avons abordé et discuté en profondeur les questions suivantes : Comment les IFD peuvent-elles résoudre le déficit d’intermédiation financière en Afrique ? Comment mobiliser plus efficacement les capitaux intérieurs pour les financements à long terme ? Comment les pays africains peuvent-ils réguler leur système en vue d’une croissance durable ? Et comment l’Afrique peut-elle éviter l’épuisement des ressources et ses conséquences sur le secteur financier ?
Un rapport sur ce forum a été publié, qui retranscrit ses moments forts et les messages clé qui ressortent des discussions de Dakar (reportez-vous au Rapport du forum).
ENCADRÉ 3
30 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014
STRUCTURE DE GOUVERNANCE
Le Partenariat MFW4A fonctionne selon une structure duale de gouvernance comme définie dans ses statuts. Le premier niveau est constitué : (i) du Comité de Supervision, (ii) du Comité Exécutif et (iii) du Conseil Consultatif. Le deuxième niveau est constitué (iv) du Secrétariat.
Le Comité de Supervision (CS) constitue l’organe de direction du Partenariat. Il est en charge de l’approbation des politiques et des stratégies, de la validation du travail du Partenariat ; il donne une impulsion et il approuve le plan de projet annuel et le budget. Le CS est constitué de cadres du Partenariat MFW4A.
Le Comité Exécutif (Comex) est composé de quatre membres élus du CS, d’un représentant de la BAD qui est l’institution hôte et du Coordinateur du Partenariat qui est un membre ex officio. Le Comex supervise les activités du Secrétariat, il conseille sur les questions techniques et pour les décisions opérationnelles, fournit sa vision et donne le cap au Secrétariat et il propose la stratégie, le cadre logique, le plan de projet annuel et le budget. Il est également co-responsable
de la mise en place de la stratégie du Partenariat.
Le Conseil Consultatif (CC) a été créé en 2012 en réponse au besoin d’un travail plus étroit entre les partenaires du développement et les intervenants du secteur financier africain. Le CC est une source de connaissance et d’inspiration pour le Partenariat et il est chargé de donner des conseils stratégiques, d’identifier les priorités et de contacter les partenaires du développement pour déterminer et formuler les changements nécessaires au niveau des grandes lignes de la politique du secteur financier en Afrique. Le CC a été renforcé en 2014 et certains de ses membres jouent maintenant le rôle d’ambassadeurs du Partenariat.
Le Secrétariat gère les activités du Partenariat au quotidien en encourageant une étroite collaboration entre partenaires du développement et en stimulant les échanges entre les intervenants africain.
Le Tableau 9 représente la structure de gouvernance du Partenariat.
TABLEAU 9
FORUM DU PARTENARIAT OU CONFÉRENCE DE RÉSEAUTAGE
CONSEIL CONSULTATIF
COMITÉ DE SUPERVISION
COMITÉ ÉXECUTIF
SECRÉTARIAT DE MFW4A
Décrit le rôle de conseil Décrit le cheminement de reporting du Secrétariat
31STRUCTURE DE GOUVERNANCE
NOTE DE CONCLUSION
L’année écoulée a confirmé la pertinence et l’importance du Partenariat MFW4A comme plate-forme exceptionnelle permettant de répondre aux questions du secteur financier en Afrique. Alors que la stratégie 2012–2014 du Partenariat MFW4A arrivait à son terme, nous avons travaillé dur pour définir et pour peaufiner sa nouvelle stratégie pour la période 2015–2017. Ce processus a été très inclusif et de nombreuses consultations ont été organisées avec les intervenants africains et les partenaires du développement. Cette nouvelle stratégie s’est également appuyée sur les recommandations d’une analyse indépendante de progression qui a été réalisée en mai 2014, et présentée lors du Forum du Partenariat.
De plus, les membres du CS du Partenariat MFW4A, les employés et certains membres du Conseil Consultatif se sont rencontrés à Bonn, en Allemagne, en décembre 2014 pour discuter de la nouvelle stratégie sur 3 ans. Les apports de cette réunion ont été synthétisés et intégrés dans la stratégie finale.
Nous allons continuer à encourager et à soutenir les initiatives de développement nationales du secteur financier, à promouvoir les approches régionales et pan-africaines et à entretenir des liens avec les autorités et les réseaux nationaux, régionaux et continentaux. Notre boîte à outils de secteurs financiers et de discussions thématiques, les portails de participation des intervenants, notre centre et nos produits de connaissance constituent
toujours notre force principale. Nous renouvelons notre engagement de soutenir la multiplication des interactions entre partenaires du développement et intervenants du développement du secteur financier, dans l’optique de repérer et de soutenir les projets bénéficiant aux deux parties. Nous allons également envisager la possibilité de développements de groupes de travail communs entre partenaires et intervenants. La CSBA est un bon exemple de collaboration entre intervenants et donateurs dans le pilotage d’un groupe de travail thématique.
Enfin, nous allons avancer sur de grands thèmes économiques, en nous appuyant sur les piliers transversaux de la gestion des connaissances et de la sensibilisation. Nous continuerons à nous concentrer sur des thèmes clé du développement du secteur financier en Afrique, organisés selon trois priorités stratégiques : (i) l’inclusion financière, (ii) la finance à long terme et iii) la stabilité financière et la gouvernance. Nos thèmes ne resteront toutefois pas figés et ils évolueront avec le temps, en fonction des changements du paysage du secteur financier africain.
Nos six années d’expérience dans ce domaine nous ont donné de bonnes bases d’expertise et de connaissances qui vont nous permettre de soutenir les systèmes financiers innovants et concurrentiels en Afrique. Nous vous remercions de votre soutien sans faille qui nous permettra de développer encore nos actions en 2015 et au-delà.
32 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014
ANNEXE I – DÉFINITIONS ET LISTES
DÉCLARATION DE PARIS SUR L’EFFICACITÉ DE L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT
Les ministres de pays en développement chargés de la promotion du développement et les responsables d’organismes bilatéraux et multilatéraux d’aide au développement ont pris la résolution de mener des actions ambitieuses afin de réformer les modalités d’acheminement et de gestion de l’aide. Entre autres problèmes, la fragmentation de l’acheminementde l’aide a été un élément déclencheur important en faveur de la coordination des interventions technique des donneurs. Cette réunion du groupe de haut niveau (GHN) sur l’efficacité de l’aide le 2 mars 2005 à Paris a reconnu qu’alors que les volumes d’aide et les autres ressources de développement doivent augmenter pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), l’efficacité de l’aide doit accroître de manière importante, également pour soutenir les efforts des pays partenaires en matière de renforcement de la gouvernance et d’amélioration de l’efficacité du développement. Cette réunion du GHN a abouti à la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement. Cette Déclaration, avec son fort accent sur le contrôle, fournit un cadre orienté action qui nomme des objectifs pour atteindre les OMD.
Le 4 septembre 2008 à Accra, au Ghana, le GHN sur l’efficacité de l’aide a validé le Programme d’Action d’Accra pour accélérer et pour approfondir la mise en oeuvre de la Déclaration de Paris. Cette réunion a pris acte du fait que les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de la Déclaration de Paris étaient insuffisants et à un rythme trop lent. En l’absence de réformes supplémentaires et d’actions plus rapides, les engagements et les objectifs d’amélioration de la qualité de l’aide (incluant celle apportée pour le développement du secteur financier) ne pourraient pas être remplis. Cette constatation a permis de mesurer la pertinence et l’importance d’initiatives telles que le Partenariat pour le développement du secteur financier en Afrique, car les activités du Secrétariat du Partenariat MFW4A mettent en application la Déclaration de Paris.
GROUPE D’ACTION FINANCIÈRE (GAFI)
Le Groupe d’Action Financière (GAFI) est un organe inter-gouvernemental qui a été créé en 1989 par les Ministres de ses juridictions membres. Le GAFI a pour objectifs d’établir des normes et de promouvoir la mise en œuvre réelle des actions légales, réglementaires et exécutives afin de combattre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et les autres menaces à l’intégrité du système financier international.
Le GAFI a mis au point une série de recommandations définissant les principales mesures à mettre en place par les pays pour :
• identifier les risques et mettre en place des politiques et une coordination intérieure ;
• pourchasser le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et de la prolifération ;
• appliquer des mesures préventives dans le secteur financier et les autres secteurs indiqués ;
• définir les pouvoirs et les responsabilités des autorités compétentes (par exemple, loi sur l’investigation, application de la loi et autorités de supervision) ainsi que d’autres mesures institutionnelles ;
33ANNEXE I – DÉFINITIONS ET LISTES
• améliorer la transparence et la disponibilité des informations sur la propriété réelle des personnes morales et
• faciliter la coopération internationale.
PRINCIPES DE KAMPALA
1. Renforcer la politique de finance agricole par la création d’un organe spécifique de coordination de haut niveau et en reconnaissance une entité unique comme le promoteur de la finance agricole.
2. Renforcer les organisations paysannes afin que le chaînon productif des filières agricoles ait une influence réelle sur l’élaboration des politiques de finance agricole.
3. Centrer les politiques publiques sur une approche en termes de produits / filière et promouvoir le regroupement des petits agriculteurs pour permettre la réalisation d’économies d’échelle dans l’achat d’intrants, la création de valeur ajoutée, la commercialisation et l’accès aux services de conseil.
4. S’assurer qu’une législation est en place et est appliquée pour favoriser l’innovation et éliminer les obstacles au financement agricole par des mesures, notamment (mais sans limitation) : produits adossés à des actifs, crédit-stockage (ou warrantage), agriculture contractuelle, bureaux de crédit (et meilleure identification des clients), regroupement des petites institutions financières rurales viables et autres soutiens au secteur financier informel.
5. En accord avec les Principes du PDDAA (CAADP), et afin d’encourager les investissements du secteur privé, augmenter les investissements publics, notamment dans les domaines suivants (mais sans limitation) : recherche et vulgarisation sur les cultures et l’élevage, eau pour l’irrigation des cultures et l’élevage, infrastructures pour l’assurance-récolte, l’approvisionnement en énergie des zones rurales, les communications et infrastructures routières.
6. Soutenir la transformation du secteur agricole à travers l’encouragement des investissements dans les exploitations agricoles augmentant la productivité sur le long terme, par exemple dans des systèmes d’approvisionnement en eau, d’irrigation, de clôture et de bâtiments agricoles, dans le cadre d’approches consensuelles des problèmes de propriété foncière.
7. Permettre aux institutions financières de satisfaire la demande pour des financements à plus long terme, en développant des marchés financiers pour permettre aux prêteurs d’accéder à des modalités de financement à long terme.
8. Encourager le développement de l’agriculture commerciale, soit par le regroupement des petites propriétés, soit par une participation du secteur privé (national et étranger) ; dans les deux cas, s’assurer que les problèmes sociaux, culturels et environnementaux sont traités, et, dans le second cas, que des contrôles appropriés sont mis en place pour éviter les exploitations indésirables.
9. Concevoir et mettre en œuvre des actions concrètes pour améliorer la littératie financière, la protection des consommateurs et l’éducation à l’agriculture commerciale, tout en portant une attention particulière aux questions de genre et aux problèmes de la jeunesse.
10. Promouvoir la recherche, la formation et la diffusion des connaissances pour encourager les investissements du secteur privé dans la création et la commercialisation de produits et de services agricoles à forte valeur ajoutée
11. S’assurer que l’information circule de manière durable, notamment à propos (mais sans limitation) : des marchés, des prix des produits agricoles, des coûts des intrants, ainsi que du coût et des conditions des produits et services financiers.
34 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014 Kampala Principles
PARTENAIRES AU DÉVELOPPEMENT MEMBRES DU COMITÉ DE SUPERVISION
Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) www.usaid.gov
Agence Française de Développement (AFD)www.afd.fr
Banque Africaine de Développement (BAD) www.afdb.org
Banque Européenne d’Investissement (BEI)www.eib.org
Banque Mondialewww.worldbank.org
Groupe Consultatif d’Assistance aux plus Pauvres (CGAP)www.cgap.org
Initiative FIRSTwww.firstinitiative.org
Ministère néerlandais des affaires étrangèreswww.government.nl/ministries/bz
Organisme allemand pour la coopération internationale (GIZ)www.giz.de
MEMBRES DU COMITÉ EXÉCUTIF
Gabriela BRAUN, PrésidenteDirectrice, Promotion du dialogue sur le secteur financier en Afrique, Partenariat pour La Finance au Service de l’Afrique, GIZ
Marie-Laure GARNIERChef de Division, Division institutions financières et secteur privé, AFD
Jeffrey JACKSONConseiller Senior secteur privé, USAID
Stefan NALLETAMBYCoordinateur, Partenariat MFW4A Directeur, Service de développement du secteur financier, BAD
Heike RUETTGERSDirectrice, Division des politiques et portefeuilles Afrique, Caraïbes et Pacifique, EIB
NOS PARTENAIRES
35DÉCLARATION DE PARIS SUR L’EFFICACITÉ DE L’AIDE AU DÉVELOPPEMENT
ORGANIGRAMME DU SECRÉTARIAT DU PARTENARIAT MFW4A
Stefan Nalletamby, Coordinateur du Partenariat
Mohamed Agrebi, Responsable de la base de données des projets des bailleurs de fonds
Nawel Annabi, Assistante de Direction
David Ashiagbor, Expert secteur financier
Habib Attia, Expert secteur financier
Abdelkader Benbrahim, Responsable de la communication
Maria Isabel Berbegal Ibañez, Conseillère adjointe secteur financier
Arnaud Floris, Conseiller adjoint secteur financier
Alessandro Girola, Manager en charge de la recherche et gestion des connaissances
Hugues Kamewe, Expert secteur financier
Set El Koul Makhlouf, Assistante de Direction
Pierre Valere Nketcha Nana, Manager en charge de la recherche et gestion des connaissances
Boipelo Sekgororoane, Chargée de recherche
Olivier Vidal, Adjoint Chargé de recherche
36 Partenariat MFW4A — RAPPORT ANNUEL 2014
Conc
eptio
n gr
aphi
que
: Créo
n | w
ww
.cre
onde
sign.
net
Banque africaine de développementImmeuble du Centre de Commerce International d’Abdijan (CCIA)
Avenue Jean-Paul II - 01 BP 1387 Abdijan 01 – Côte d’IvoireTél : +225 20.26.39.53
E-mail : [email protected]
www.mfw4a.org
Stay connected on social media networks