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AUTOMNE 2010, vol. 6 no 2 www.maya.cc APÔTRE DE LA SOLIDARITÉ ET DU BIEN COMMUN Retour en force de la digestion anaérobie Façonner l’avenir de l’eau... à partir de Montréal À quand un véritable partenariat avec le milieu agricole ? Riccardo Petrella ENTREVUE avec Convention de la poste-publications no 41122591

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Magazine SOURCE Octobre 2010

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AUTOMNE 2010, vol. 6 no 2

www.maya.cc

APÔTRE DE LA SOLIDARITÉET DU BIEN COMMUN

Retour en force de la digestion anaérobie

Façonner l’avenir de l’eau... à partir de Montréal

À quand un véritable partenariatavec le milieu agricole ?

Riccardo

PetrellaENTREVUE avec

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sommaire

Automne 2010, vol. 6 no 2

© Tous droits réservés.Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazineSOURCE recommande ces produ i ts e t serv ices . Convent ion de la poste-publ icat ions no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1e trimestre 2005. ISSN 1712-9125. Le magazine SOURCE est publié 3 fois l’an.

18 EAUX USÉESRETO U R EN FO RCE D E LA D I G ESTI O N ANAÉRO B I E

20 LE MUNICIPAL À Q UAN D U N VRA I PARTENAR IAT AVEC LE M I L I EU AG R I CO LE ?

22 INSTRUMENTATION LA BO N N E SO LUTI O N… PO U R D ES M ESU RES D E Q UAL ITÉ

24 SUR LE RADARFAÇO N N ER L’AVEN I R D E L’EAU… À PARTI R D E M O NTRÉAL

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C H R O N I Q U E S

L’ E N V E R S D U D É C O R

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Éditeur et rédacteur en chef :André [email protected]

Chroniqueurs :Pierre ArcandJohn CiganaDominique DodierMarc-André DesjardinsFrance GauvreauHervé PageotChristian Sauvageau

Direction artistique :MAYA communication et marketing

Designer graphique :S’AMI graphie (Syma)

Photos de la page couverture et de l’entrevue : Aurélie Sarrazinwww.auréliesarrazin.com

Révision linguistique :Annie Talbot

Impression :Carpe diem

Coordination des ventes :Grégory PratteTél. : 450 [email protected]

Abonnementet administration :MAYA communication et marketing457, montée Lesage Rosemère (QC) J7A 4S2Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 [email protected]

GESTION HUMAINE DES RESSOURCES 26L E J U R I D I Q U E 28

« Le pétrole est économiquementessentiel dans la période de l’histoiredans laquelle nous vivons, mais elledemeure une ressource substituable.Nos ancêtres vivaient sans pétrole il ya 100 ans et nos descendants vivrontaussi sans cette ressource dans 100ans. En revanche, l ’eau est uneressource essentielle pour la vie de tousles êtres vivants. Et contrairement aupétrole, elle n’a malheureusement aucunsubstitut. »

— Riccardo Petrella

8 En lien avec le ministreLa gestion responsable de l’eauprogresse au québec

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ÉDITORIAL

Qui n’a pas entendu l’expression « or bleu » pourdésigner cette ressource essentielle à la vie qu’estl’eau ? On nous la répète ad nauseam, si bien quel’effet créé par cette expression la première fois que

nous l’avons entendue a vite laissé place à un sentiment d’indifférence.On connaît bien sûr l’or vert que sont les végétaux, l’or blanc qu’est laneige, l’or rouge qu’est le safran, mais c’est à l’or noir que notre invitéRiccardo Petrella associe l’eau, et ce, en raison de sa très grandevaleur économique projetée.

Riccardo Petrella, comme bien des experts de la question de l’eau,prétend que l’eau sera fort probablement source de conflits dans unavenir pas si lointain, comme l’est aujourd’hui le pétrole. Si la tendancese maintient, comme dirait Bernard Derome, l’eau pourrait avoir autantde valeur, sinon plus, que le pétrole. Lors de notre captivant tête-à-têteque je vous invite à lire, M. Petrella y va d’une réponse fort intéressantequant à la différence qu’il y a entre le pétrole et l’eau. En résumé, ilnous fait remarquer que le pétrole est un bien substituable alors quel’eau ne l’est pas. Nous aurons toujours besoin d’eau pour vivre, alorsque l’hydroélectricité, la biométhanisation ou toute autre source d’énergiepourront remplacer le pétrole. C’est indiscutable et c’est ce qui rendson argumentaire plus que plausible si l’on tient compte que, déjà,plusieurs régions de notre planète sont aux prises avec des pénuriesd’eau.

La portée de son argument prend encore plus de valeur à la lumièrede l’article de fond « Offre et demande d’eau douce au Canada », publiédans l’édition 2010 de L’activité humaine et l’environnement. La baisse

du volume d’eau renouvelable au Canada serait abyssale depuis troisdécennies. Si c’est le cas ici au Canada, avec autant de cours d’eau àproximité, imaginez à quelle vitesse ce phénomène s’amplifie dans lesrégions arides ou semi-désertiques.

Bien sûr, certaines technologies comme le dessalement de l’eau de merpourront pallier la pénurie d’eau douce. Toutefois, ce type de traitementextrêmement coûteux ne pourra faire autrement que de créer un clivage,déjà très grand, entre les régions et les populations du monde. Croyez-vous qu’un pays comme le Burkina Faso, par exemple, pourra vraimentse payer ce luxe ?

Entre-temps, les multinationales se préparent patiemment en plaçantleurs pions. L’échiquier mondial prend forme et la partie a déjà débuté.Lorsque les crises se déclareront, les grandes entreprises serontévidemment bien placées pour empocher le gros lot. Or, dans unelogique économique, on ne peut que lever notre chapeau devant le flairet le génie commercial de ces entreprises. Pourtant, c’est au planhumain que la guerre de l’eau risque de laisser un goût amer.

C’est donc ici que la caractérisation de l’eau prend toute son importance.L’humanité a le choix de donner à l’eau un caractère économique etcommercial et de l’utiliser à de telles fins, ou encore de déclarer l’eaubien commun universel. C’est le point de départ. Le débat peut paraîtretrès théorique et bien loin de nos réalités; pourtant, il est à la base debien des débats politiques dans nos municipalités et au Québec.Riccardo Petrella a fait son choix quant à sa position à l’égard de laressource. Avez-vous fait le vôtre ? �

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André Dumouchel

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a.cc L’EAU SOURCE DE VIE…

ou de conflits ?

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En lien avec le ministre

L’eau est au cœur des préoccupations du XXIe siècle pour de nombreux États. LeQuébec est privilégié. Il possède lacs et rivières en abondance, en plus dumajestueux fleuve Saint Laurent. Il a sur son territoire près de 3 % des réservesmondiales d’eau douce renouvelables, dont beaucoup se déversent dans lesgrands bassins hydrographiques du Nord. L’eau coule à flots. Mais être riche eneau ne signifie pas pour autant qu’il faille la gaspiller, au contraire.

L’eau a un prix et l’État québécois pose desgestes concrets pour la gérer de manièreresponsable. Ainsi, il implantera un systèmede redevances qui concrétise le principede l’utilisateur-payeur. À cet effet, un projetde règlement sur la redevance exigible pourl’utilisation de l’eau par les secteursindustriels et commerciaux du Québec afait l’objet d’une consultation publique quis’est terminée en juillet 2010. L’instaurationd’une tel le redevance, une mesureenvironnementale qui permettra de préserverl’eau, constituera une étape majeure dansl'histoire de la gouvernance de l’eau auQuébec.

Deux taux de redevance pour l’eauprélevée

La redevance comportera deux taux, établisen fonction de l’utilisation de la ressource,selon que l’eau prélevée retourne ou nondans son milieu naturel. Le taux le plus bas,soit 2,50 $ le million de litres d’eau prélevée,sera imposé aux industries qui utilisent l’eaudans leurs processus de production, maisqui la retournent dans son milieu naturel;c’est le cas, par exemple, du secteur de lamétallurgie. Une redevance plus élevée seraexigée, soit 70 $ le million de litres d’eauprélevée, lorsque l’eau est incorporée à unproduit, sans retour possible au milieu naturel.C’est le cas par exemple des embouteilleursd’eau, des fabricants de boissons ainsi quedes secteurs des marinades et desconserves.

Le principe de l’utilisateur-payeur s’appliqueraà toutes les industries et à tous lescommerces qui prélèvent ou utilisent 75 m3

(75 000 litres) d’eau ou plus par jour, qu’ilss’approvisionnent à la source ou à partird’un système de distribution d’eau. Pourmettre en place une telle redevance, il fautconnaître les quantités d’eau de surface etd’eau souterraine qui sont prélevées auQuébec. Le Règlement sur la déclaration

obligatoire des prélèvements d'eau, adoptéen août 2009, oblige donc les grandspréleveurs d’eau à informer le gouvernementde leurs activités de prélèvement. Il leur estmême possible de faire leur déclaration enligne.

D’autres gestes responsables

Outre la redevance sur l’eau, l’État québécoisa su poser d’autres gestes décisifs, parfoishistoriques, pour protéger notre or bleu.J’aimerais vous en rappeler quelques-uns.

Il y a eu, bien sûr, des avancées importantesen matière de protection de l’environnementet de l’eau avec l’adoption de la Loi sur laqualité de l’environnement en 1972 et avecla mise en œuvre du Programme d’assainis-sement des eaux en 1978. Par la suite, lesdifférents ordres de gouvernement ontinvesti environ neuf milliards de dollars, de1980 à 2010, dans les infrastructures detraitement de l’eau potable et des eauxusées au Québec, en fonction d’exigencesde plus en plus sévères.

En 2002, l’adoption de la Politique nationalede l’eau a rallié bien des acteurs en affirmantque l’État devait assurer une saine gestionde l’eau et des écosystèmes aquatiques encollaboration avec les citoyens et lescitoyennes.

Afin de préserver le fragile équilibre de nosplans d’eau, nous avons également mis enœuvre, en 2007, un plan d’intervention surles algues bleu-vert qui mobilise les forcesvives du milieu. La population devient alorsde plus en plus consciente de l’importancede protéger ses ressources en eau, et lescomportements changent progressivement.

Par le Programme d’acquisit ion deconnaissances sur les eaux souterrainesdu Québec mis en place en 2008, nousnous affairons aussi à dresser un tableau

réaliste et concret des eaux souterraines,ressource en eau potable la plus sollicitée.Au terme de ce programme en 2013, nousaurons une image des ressources en eauxsouterraines sur plus de la moitié du territoiremunicipalisé.

Dans la foulée de notre démarche deconnaissance, de protection et degouvernance de l'eau, nous avons procédé,en 2009, au redécoupage du Québec habitéen délimitant 40 zones de gestion intégréede l’eau. Dorénavant, il n’y a plus une seulerivière, plus un seul lac orphelin dans leQuébec méridional. En effet, ils sont toussous la responsabilité d’un organisme debassin versant qui a le mandat d’élaborer unplan directeur de l’eau.

Enfin, l’adoption de la Loi affirmant lecaractère collectif des ressources en eauet visant à renforcer leur protection, en juin2009, constitue aussi un geste déterminantque nous avons posé en matière de gestiondurable de l’eau. Par cette loi avant-gardiste,nous confirmons le statut juridique desressources en eau qui font désormais partiede notre patrimoine commun. Cette loipermet notamment la mise en œuvre del’Entente sur les ressources en eaux durablesdu bassin des Grands Lacs et du fleuveSaint-Laurent signée par les premiersministres du Québec et de l’Ontario et parles gouverneurs des huit États américainslimitrophes des Grands Lacs. Cette ententea pour but la gestion durable desprélèvements et l’interdiction des dérivationsd’eau hors de ce bassin.

En relevant les défis environnementauxactuels de manière responsable et innovatrice,dont celui de la gestion de l’eau, le Québecse distingue à l’échelle mondiale et devientun modèle inspirant. Avec votre collaboration,je poursuivrai sur cette lancée. �

La gestion responsable de l’eauprogresse au québec

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M. Pierre ArcandMinistre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs

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Parlez-moi de votre enfance...J’ai eu une enfance très heureuse. Je suis nédans un petit village de 6 000 habitants, situédans la région de Calabre, dans le sud del’Italie. Mon père était le directeur musical dela fanfare municipale. À cette époque, lafanfare municipale avait une fonctionéconomique et sociale importante dans levillage, ce qui fait que notre famille avait unniveau de vie modeste, mais tout de mêmedécent pour l’époque.

Quel métier rêviez-vous de pratiquerquand vous étiez enfant ?Enfant, je rêvais de devenir prêtre. Il faut direque la religion prenait énormément de placedans nos vies. Avec l’école, les activitésparoissiales étaient les seules occasions denous socialiser. En réalité, mon intérêt pour laprêtrise relevait de l’engagement social.Aujourd’hui, je peux dire que je fais un peu lamême chose qu’un prêtre puisque je prêche

contre la mondialisation, contre les systèmeséconomiques actuels, etc. J’ai réalisé monobjectif d’être prêtre dans la mesure où jedéfends, comme eux, des causes sociales.

Quel a été votre champ d’études ?Faute d’universités dans le sud de l’Italie, j’aidû quitter ma famille et mon village pourm’établir au nord de l’Italie, plus particulièrementdans la ville de Florence. Cette situation m’ainspiré le sujet de ma première thèse. Elleportait sur la théorie économique des régions.Je voulais comprendre pourquoi il y avait tantd’inégalités entre les régions. Pourquoi unerégion ne possédait-elle pas d’universités ?Depuis lors, tous mes travaux se sont articulésautour du thème des inégalités structurellesentre les régions et entre les groupes sociaux.La thématique de l’eau n’y fait pas exception.Pourquoi certaines personnes sur la planèteont-elles un accès facile à l’eau potable alorsque ce n’est pas le cas pour d’autres ? S’agit-

il simplement de chance ? Et si c’est le cas,qui distribue cette chance ? S’il ne s’agit qued’une question territoriale, pourquoi les paysd’Afrique et d’Amérique du Sud, qui ont pourtantbeaucoup de ressources naturelles, sont-ils sipauvres alors que les pays industrialisés, quien ont peu, sont-ils si riches ? Ce sont là desquestions qui m’ont toujours passionné.

Aviez-vous un plan de carrière ?Je n’ai jamais été carriériste. Cela dit, j’ai eudes postes d’importance, mais on me les adonnés, je ne les ai jamais convoités. Parexemple, je n’ai jamais cherché à être leprésident du plus grand réseau d’aqueducsd’Europe. Tout ce que je voulais était de mebattre pour que l’eau soit publique.

À quel moment votre intérêt pourl’eau s’est-il manifesté ?J’ai toujours eu un intérêt pour l’eau. Mais, ily a une dizaine d’années, en travaillant avec

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QUI N’A PAS ENTENDU L’EXPRESSION « OR BLEU » POUR DÉSIGNER CETTE RESSOURCE ESSENTIELLE À LA VIE QU’EST L’EAU ? DÉJÀ, DEPUIS QUELQUESDÉCENNIES, DES MULTINATIONALES SE SONT POSITIONNÉES POUR EN PROFITER ET EN FAIRE COMMERCE. OR, RICCARDO PETRELLA S’OPPOSE À LA NATUREMÊME DE LA RELATION ENTRE L’EAU ET L’ÉCONOMIE. POUR LUI, L’EAU EST UN BIEN COMMUN ET NE DEVRAIT PAS ÊTRE UTILISÉE COMME AGENT SPÉCULATIF.

RENCONTRÉ À L’OCCASION DE LA QUINZAINE DES SCIENCES ORGANISÉE PAR LE CÉGEP MONTMORENCY À LAVAL, NOTRE INVITÉ EST L’UNE DES PLUS GRANDESSOMMITÉS MONDIALES DU DOMAINE DE L’EAU. PARFAITEMENT À L’AISE DE NAGER À CONTRE-COURANT, IL TIENT À TÉMOIGNER DE SES RÉFLEXIONS SUR TOUTESLES TRIBUNES QUI LUI SONT OFFERTES AFIN DE STIMULER L’ACTION CITOYENNE.

QUELLES SONT LES RÉFLEXIONS DE L’AUTEUR DU CÉLÈBRE MANIFESTE DE L’EAU ? QUELLES SOLUTIONS PROPOSE-T-IL AFIN DE RÉTABLIR L’EAU COMMEBIEN COMMUN DE L’HUMANITÉ ? LE MAGAZINE SOURCE L’A RENCONTRÉ POUR VOUS.

Entrevue réalisée par André Dumouchel

ENTREVUE avec

Riccardo

PetrellaAPÔTRE DE LA SOLIDARITÉ

ET DU BIEN COMMUN

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un groupe de réflexion, j’ai écrit un livre consacré aux biens communs. Jevoulais répondre à la question : « Qu’est-ce qu’un bien commun ? » Encreusant les différentes pistes possibles, l’eau m’est apparue comme étantle meilleur exemple. L’eau, c’est la vie, et tous les êtres vivants en ont besoin.C’est indéniable. J’ai par la suite écrit un autre livre, Le manifeste de l’eau,qui ne traite que de cette question. Sa rédaction m’a fait réaliserqu’actuellement, nous vivons une période de notre histoire où la vie n’estplus sacrée.

Peut-on changer la situation ?Bien sûr, mais pour ce faire, nous devons utiliser les deux armes dontle pouvoir établi a peur, c’est-à-dire : les idées et les citoyens. Lesidées nouvelles sont la plus grande menace pour toute forme de pouvoir.Pour changer les choses, il faut trouver de nouvelles idées ou se lieravec ceux qui en ont. Le pouvoir a également peur des citoyens. Quandvous êtes consommateur, le pouvoir vous adore. Cependant, quandvous êtes citoyen et que vous revendiquez vos droits, alors vous êtesdangereux pour le pouvoir.

Les gens ont-ils le temps de se préoccuper et de s’engagerpour faire changer les choses ?C’est un devoir. Aller voter tous les quatre ou cinq ans n’est pas suffisant.La démocratie représentative est une bonne chose, mais elle ne représentesouvent que les groupes les plus forts et les mieux organisés. Je penseque si les gens n’ont pas le temps, c’est parce que le pouvoir les a conduitssciemment dans cette direction, dans son propre intérêt. Pour ma part, jepense que nous devons revaloriser le concept du « vivre ensemble ». Etje ne parle pas de vivre ensemble devant Internet dans un monde virtuel.

Vous êtes de gauche. La tendance mondiale est plutôt dedroite. Est-ce décourageant ?Non, au contraire, car c’est cette tendance qui m’incite à m’exprimer hautet fort… du moins encore pour les cinq prochaines années ! [Rires.]

Vous sentez-vous comme le Don Quichotte de l’eau ?Non, pas du tout. Je suis loin d’être seul. Nous sommes des millions.Toutefois, c’est important de témoigner, d’être engagé. D’ailleurs, l’histoire

montre que ce n’est pas tant le fait de gagner ses batailles qui est le plusimportant, mais plutôt le fait de s’être battu.

Sentez-vous qu’on vous met des bâtons dans les roues pourvous empêcher d’entreprendre vos actions ?Oui, et si ce n’était que des bâtons ! [Rires.] Comme je vous le mentionnais,quand on soumet de nouvelles idées, on devient très dérangeant. Cependant,l’expérience m’a démontré que le pouvoir ne peut pas toujours contrer l’actioncitoyenne, d’où la grande importance de s’engager en tant que citoyen.

Quelle est la tendance mondiale en matière de gestion de l’eau ?Actuellement, la tendance est de qualifier l’eau de bien économique. Onutilise l’eau comme faisant partie intégrante de l’économie, ce qui est àl’opposé de la notion d’un bien collectif, appartenant à l’humanité. Elle estplutôt assimilée à l’économie capitaliste des marchés. L’eau est désormaisun produit industriel comportant une valeur pécuniaire et une valeurcommerciale. Le meilleur exemple est sans doute l’eau embouteillée. Jen’ai jamais compris pourquoi, que l’on soit à New York ou à Mexico, lesrestaurants offrent les bouteilles d’eau San Pellegrino plutôt que d’offrirl’eau minérale du pays. C’est un exemple flagrant de la commercialisation.

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L’eau est-elle une ressource renouvelable ?Oui, l’eau est une ressource renouvelable. Cependant, nous utilisons plusd’eau que ce que la nature peut nous en donner. C’est comme de dépenserplus que ce que l’on gagne chaque mois. Il arrive alors un moment où cen’est plus possible, car le compte de banque est vide. Il en va de mêmepour l’eau. L’eau de la planète bénéficie d’un certain taux de renouvellement,mais ce renouvellement n’est pas infini. Cependant, malgré ce fait, on nediminue pas les prélèvements pour des raisons purement économiques.Le résultat est que l’eau douce naturelle et potable a tellement diminuéqu’elle s’est raréfiée.

Quelles sont les solutions mises de l’avant pour résoudre ceproblème ?Aujourd’hui et pour au moins les 50 prochaines années, la premièretendance mondiale est de traiter les eaux usées pour avoir accès à de

l’eau potable. Différents endroits sur la planète, par exemple à Sydney enAustralie, ont choisi de traiter ces eaux pour éviter la pénurie. La secondeavenue en vogue est le dessalement de l’eau de mer.

Laquelle de ces solutions est la plus appropriée ?Selon moi, l'avenir ne passe pas par l’une de ces deux solutions. Plus onutilisera ces solutions, plus on créera des inégalités à l’échelle mondiale.L’eau deviendra une source de discrimination économique, une ressourceconvoitée et dispendieuse comme l’est actuellement le pétrole.

Selon vous, faut-il faire un parallèle entre l’eau et le pétrole ?Absolument. Le jour n’est pas loin où l’économie mondiale sera basée surla spéculation du prix de l’eau tout comme ce que nous vivons actuellementavec le pétrole. Demandez-vous si la spéculation du prix du blé sur lesmarchés internationaux a déjà permis l’accès de cette denrée à ceux quiont faim... La réponse est non, bien sûr. Et ce qui est regrettable, c’est quenous allons dans cette même direction avec l’eau puisque c’est la tendancedominante.

Quelles sont les différences fondamentales entre l’eau et le pétrole ?Le pétrole est économiquement essentiel dans la période de l’histoiredans laquelle nous vivons, mais elle demeure une ressource substituable.Nos ancêtres vivaient sans pétrole il y a 100 ans et nos descendants vivrontaussi sans cette ressource dans 100 ans. En revanche, l’eau est uneressource essentielle pour la vie de tous les êtres vivants. Et contrairementau pétrole, elle n’a malheureusement aucun substitut.

La mise sur pied d’un système de crédit carbone est-elle une bonne idée ?Non, car cela suppose une logique capitaliste. Or, vous ne devriez pas avoirune carte de crédit liée à un droit sur la vie. La lutte pour mitiger lesconséquences des changements climatiques ne doit pas être liée auxmécanismes marchands et aux intérêts financiers. Nous avons davantagebesoin de changer notre relation avec la nature.

En va-t-il autrement pour l’eau ?Le crédit eau, c’est une folie !

Que pensez-vous de l’orientation hydroélectrique du Québec ?J’en pense du bien lorsque c’est fait de manière modérée et mesurée.L’hydroélectricité est une bonne forme de production d’énergie à la base.Toutefois, je m’y oppose lorsqu’elle devient une industrie qui vise à fairedes produits d’exportation. Produire de l’énergie pour en faire un biencommercial duquel il faut tirer un maximum de profit, je suis contre. Monengagement envers la rivière Batiscan à titre de parrain va justement ence sens. Nous avons lutté contre les visées du gouvernement qui voulaitconstruire de petites centrales hydroélectriques sur la rivière Batiscanafin de multiplier les occasions de production hydroélectrique. Jusqu’àprésent, nous avons réussi à empêcher la mise en place des centrales de1000 watts sur la Batiscan. C’est aussi pourquoi je n’ai jamais aimé le projetGrande-Baleine.

Pourquoi êtes-vous contre ?Je ne crois pas qu’il faille utiliser la nature pour l’exportation. Il s’agit d’un

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Plus on utilisera ces solutions, pluson créera des inégalités à l’échellemondiale. L’eau deviendra une sourcede discrimination économique, uneressource convoitée et dispendieusecomme l’est actuellement le pétrole.

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problème de visée et de finalité économique. De plus, je suis en désaccord avecle fait que le pouvoir politique ou ceux qui peuvent apporter des capitaux puissentunilatéralement s’approprier les ressources d’une communauté ou d’un espaceterritorial et décider de sa finalité. C’est foncièrement une problématique liée àla gestion des ressources naturelles.

Que pensez-vous de la tarification de l’eau via les compteurs ?Je ne suis pas contre si la tarification est un instrument complémentaire à la priseen charge des coûts de l’accès à l’eau à travers la fiscalité générale. Si, par exemple,nous établissons que chacun a droit à 50 litres par jour, et que l’individu a surconsommé,je trouve ça tout à fait correct, même souhaitable, de tarifer sa surconsommation.Le compteur individuel a toutefois des effets pervers puisqu’il signifie que tant queje peux payer, je peux consommer. Malheureusement, cela ne responsabilise pasles gens. En revanche, une tarification de l’eau comme source principale derecoupement des coûts nécessaires, ça, j’y suis farouchement opposé.

Que dire à un Québécois insouciant de sa consommation d’eau du fait de l’abondance de la ressource sur le territoire ?Je lui dirais de ne pas se considérer comme un consommateur, de se voir commeun gardien de l’eau, de la protéger.

Dans quelle mesure est-ce important pour vous de transmettre vos connaissances aux générations futures ?D’abord, je ne connais strictement rien. Je dis simplement ce que je pense. Jene fais que témoigner. Selon moi, la responsabilité et le devoir d’un adulte sontde témoigner et non pas de croire qu’il a la connaissance et l’expérience et qu’ellesdoivent être transférées.

Vous êtes maintenant grand-père de quatre petits-enfants.Qu’aimeriez-vous leur léguer ?Tout d’abord, ne me félicitez pas, ce n’est pas moi qui les ai faits ! [Rires.] Plussérieusement, j’ai dédicacé mon dernier bouquin, Pour une nouvelle narration dumonde, à mes quatre petits-enfants. Si je me souviens bien de la dédicace, elleallait comme suit : « Pour qu’ils deviennent des témoins du droit à la vie pourtout le monde. »

Monsieur Petrella, merci beaucoup. �

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On le cuisine pour vous!

Un parcours éloquent1965 : Assistant du secrétaire général du Comité pour le développement des sciences sociales (Rome, Italie).

1967-1975 : Secrétaire scientifique puis directeur du Centre européende coordination de recherche en sciences sociales (Vienne, Autriche).

1976-1978 : Chercheur au Conseil international des sciences sociales(Paris, France).

1978-1994 : Il dirige le programme FAST (Forecasting and Assessmentin Science and Technology) à la Commission européenne de laCommunauté européenne (Bruxelles, Belgique).

1978 à aujourd’hui : Auteur de plusieurs livres sur l’économie, lamondialisation, l’eau, etc.

1982 à aujourd’hui : Il enseigne dans différentes universités, dontl’Université catholique de Louvain (Belgique) et l’Accademia diArchitettura de Mendrisio (Suisse), en plus d’être professeur invité dansdes universités au Canada, aux États-Unis, au Brésil, en Argentine, enCorée du Sud et dans de nombreux pays d’Europe occidentale.

1991 : Fondateur du Groupe de Lisbonne qui soutient le principe selonlequel l’eau est un bien commun.

1992 : Fondateur de l’European Interuniversity Association forEducation on Society – Science and Technology, regroupant 15 universités européennes.

1992-2000 : Président de l’Association pour l’Université européenne de l’environnement (Paris, France).

1996 : Il est nommé docteur honoris causa de l’Université de Montréal,titre honorifique qui s’ajoute à cinq autres décernés par des universitéseuropéennes.

1997 : Fondateur du Comité international pour le contrat mondial de l’eau.

Combien de langues parlez-vous ?J’en détruis quatre. [Rires.] L’italien est ma langue maternelle.Je parle aussi le français, l’anglais et l’espagnol (de typecastillan).

Si vous ne deviez habiter qu'un seul endroit, où serait-ce ?J’habiterais une petite ville d’Italie d’environ 50 000 habitants.Mais seulement sans le président Berlusconi. [Rires.]

Si vous ne pouviez conserver qu’un seul livre,lequel serait-ce ?Le phénomène humain de Pierre Teilhard de Chardin.

Quelle est votre chanson favorite ?Popcorn Song, mais j’ignore de qui elle est.

Quel est votre film préféré ?Le bon, la brute et le truand, le premier film de Sergio Leone.

Êtes-vous à l’aise avec les nouvelles technologies ?Non, pas du tout ! Ce matin, j’ai fait une mauvaise manœuvreet j’ai fait disparaître mes courriels reçus entre le 9 janvier 2009et aujourd’hui.

Quelle est la personnalité politique encore activepour qui vous avez le plus de respect ?Luiz Inácio Lula da Silva, président sortant du Brésil.

Et la personnalité politique historique ?Je dirais Gandhi.

Quel est le changement survenu au cours de votrevie qui vous a le plus impressionné ?La sécurité sociale. La fiscalité redistributive a permis definancer la sécurité sociale. Très peu de pays l’ont fait. Les paysscandinaves ont travaillé dans ce sens.

Le principe du communisme aurait-il pufonctionner ?Tout comme le capitalisme ou le socialisme, ce sont des idéesglobales qui trouvent concrétisation partielle dans l’histoirede certains pays et qui jamais ne reflètent les grandes forcesidéales sous-jacentes de ces conceptions. Cela dit, je croistout de même que oui, le communisme pourrait être réinventéet réalisé.

Êtes-vous conséquent dans vos actions quotidiennesen matière d’environnement ?Je dois dire que j’essaie, mais que je ne le suis pas toujours.Par exemple, je suis venu ici en avion et je me déplace envoiture pour aller d’une ville à l’autre durant mon séjour. Parcontre, à ma défense, je dois dire qu’il est difficile d’être écoloet de se déplacer en train au Québec. Mais pour être honnête,même en Italie ou en Belgique, je ne suis pas tout à faitcohérent avec ces principes. Les transports publics commencentà peine à être efficaces et on commence à les utiliser.

Buvez-vous l’eau du robinet à la maison ?Oui, absolument !

Avez-vous eu un mentor ?J’ai été influencé par tous les gens que j’ai côtoyés dans mavie, mais professionnellement, je n’ai pas eu de mentor.

Quelle a été votre plus grande réussite personnelle ?Avoir marié mon épouse.

Si vous le pouviez, feriez-vous un choix de carrièredifférent ?Non.

Si vous aviez le pouvoir absolu sur l’humanité, quelle serait votre première action ?Je déclarerais que l’eau est un droit fondamental pour touset surtout qu’il s’agit d’un bien commun mondial.

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Le jeudi 2 septembre dernier se tenait au Club de golf Glendale de Mirabel la 6e édition du tournoi annuel de votre magazineSOURCE. Les prévisions météorologiques annonçaient une journée chaude, humide et pluvieuse. C’est heureusementsans la pluie que les gens de l’industrie de l’eau ont foulé lemagnifique parcours Élite du Glendale. Les traditionnels chapelets sur la corde à linge ont assurément fait le travail !

C’est donc avec un soupir de soulagement que les organisateurs ont accueilli les nombreux participants pour cette classique quicomportait une multitude de concours, dont celui du plus long coup de départ, proposé par Tinki Winki ! Par la suite, bièresimportées et trio jazz attendaient les golfeurs. Ils ont toutefoiseu droit à une autre forme de rafraîchissement puisque la pluie a fait son apparition.

Qu’à cela ne tienne, la soirée s’est poursuivie avec un succulentrepas arrosé de vin et de nombreux prix de valeur importante.Les participants ont de plus eu droit à un spectacle exceptionnelde Dawn Tyler Watson et de son comparse Paul Deslauriers.

Il est à noter qu’encore une fois, le tournoi s’est déroulé à guichetfermé. La prochaine édition de votre tournoi se tiendra le jeudi 1er septembre 2011. Serez-vous des nôtres ?

MAYA communication et marketing

www.maya.cc

Les sourires étaient au rendez-vous pouraccueillir les invités.

Les participants ont eu droit à de très beauxcadeaux à leur arrivée. De magnifiques polos

et casquettes étaient offerts.

Simon Daoust aurait bien aimé compter André Dumouchel dans son quatuor.

Tinki Winki s’est assuré qu’il n’y ait pas depluie durant la journée. Pour communiqueravec dame Nature, il a toutefois dû ajuster

son antenne !

Il a par la suite défié les joueurs pour le pluslong coup de départ. Très peu ont réussi à levaincre. Assez humiliant de perdre contre une

grosse mascotte !

Eh non, il n’avait pas oublié sa sacoche. Impressionnés, certains ont voulu connaître les trucs de Tinki.

D’autres ont préféré se venger etle battre au sens propre.

Il a par contre été consolé par NathalieZielinski de l’Association de la sclérose en

plaques.

Cette dernière a su traiter aux petits oignonsles invités en leur offrant porto, cigares etchocolat au nom de MAYA communication

et marketing.

Les participants du tournoi ont eu droit, encorecette année, au succulent sandwich souvlaki de

Marc Angelo. Un délice !

Le colosse Pelosse attendait les golfeurs pourles mettre au défi à son tour. Rien de mieux

pour la digestion.

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Un grand merci à nos précieux commanditaires

Cette bénévole aurait bien aimé partir avecle vélo offert par Durabac.

Les bénévoles ont contribué de manière trèsimportante au succès de la journée, notamment

à l’aide de si beaux sourires.

Le terrain du Glendale était en magnifiquecondition et les participants du tournoi ont faitpreuve de classe en le maintenant en bon état.

Roger Lajoie en a profité pour prendre undernier bain de foule avant sa retraite

prochaine.

Nicolas Minel s’est entraîné tout l’été,comme en fait foi l’élégance de son élan.

Pendant ce temps, Gaétan Chatel avaitd’autres priorités…

La pluie a forcé les gens à se mettre à l’abripendant le cocktail. Cela n’a pas affecté la

bonne humeur des participants.

Une fois dans la salle, certaines personnes ontpris le temps de feuilleter le magazine SOURCE

pour se tenir au courant.

Une belle brochette de bénévoles a vendu des ballons pour tirage au profit de la SP; 12 000 $ ont été amassés. Un record !

Grégory Pratte, représentant commercial dumagazine SOURCE, n’a pas été épargné. Luiaussi a endossé la thématique de la journée.

Une prestation endiablée de Dawn TylerWatson et de Paul Deslauriers a agrémenté

la soirée, au plaisir des participants.

Joël Prud’homme a gagné l’ensemble de cinémamaison 3D. Espérons qu’il trouvera du temps pour en profiter malgré son horaire chargé.

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Avec l’arrivée sur le marché québécois de plusieurs nouveauxfournisseurs et la poussée insufflée par l’aide financière offerte grâceau Programme de traitement des matières organiques parbiométhanisation et compostage du gouvernement du Québec, ladigestion anaérobie fait présentement un retour en force au Québec.Longtemps considéré comme trop complexe et trop coûteux, ceprocédé suscite maintenant énormément d’intérêt chez lesgestionnaires de stations d’épuration qui cherchent des solutionsafin de contrer l’augmentation incessante des coûts reliés àl’élimination des boues produites par leurs installations.

Un procédé qui transforme les boues en énergieLa digestion anaérobie, ou biométhanisation, est un procédé quipermet de dégrader la matière organique en l’absence d’oxygènesous l’action de microorganismes anaérobies. Le procédé supposela mise en place d’un digesteur qui est mélangé et maintenu à unetempérature d’environ 35 oC (digestion mésophile). Le biogazproduit est une source d’énergie qui peut être utilisée en partiepour chauffer le digesteur, l’excédent pouvant servir à d’autres fins.

Gare aux recettes toutes faites !

Il n’existe pas de méthode unique pour la réalisation d’un projetde biométhanisation. Chaque projet est différent. C’est pourquoi ilest très risqué pour une ville (ou autre entité municipale tellequ’une régie) de tenter d’appliquer une « recette » qui a déjà étéutilisée par une autre ville. Voici quelques règles qui devraientguider la démarche des gestionnaires municipaux qui souhaitentexplorer la biométhanisation et, ultérieurement, réaliser un projetdans ce domaine.

Règle no 1 : examinez vos optionsAvant d’opter pour une technologie et un mode de gestion des boues,il convient d’examiner les options de valorisation des boues en tenantcompte du contexte régional.

En matière de valorisation, l’accent est actuellement mis sur larécupération d’énergie, que ce soit par biométhanisation, gazéificationou oxydation humide assistée par plasma, pour ne nommer queces technologies. La proximité d’utilisateurs potentiels de l’énergieproduite ou d’un réseau de distribution (ex. : Gaz Métro) est un facteurqui influencera fortement la rentabilité des projets.

À moyen terme, on peut s’attendre à ce que la valorisation agricoleprenne de l’ampleur, considérant la volonté gouvernementale debannir l’enfouissement des matières organiques. Il importe de bienanticiper les tendances et de favoriser les technologies permettantla récupération et la valorisation des nutriments contenus dans lesboues.

Règle no 2 : mettez les fournisseurs en concurrence

Au terme de l’évaluation des options, si le mode de gestion desboues retenu suppose la mise en place d’une digestion anaérobie,il est nécessaire de consulter les différents fournisseurs detechnologies de digesteurs anaérobies afin d’établir un conceptpréliminaire et possiblement de procéder dès cette étape à uneprésélection technologique par le biais d’un appel d’offres public.À moins de circonstances exceptionnelles, les villes devraient éviterde conclure directement des contrats de gré à gré avec lesfournisseurs de digesteurs anaérobies (et autres équipementsconnexes), car, ce faisant, elles ne bénéficient pas de la concurrencepotentielle entre les fournisseurs de technologies. De toute façon,si une ville décidait de court-circuiter le processus et tentaiteffectivement de conclure des ententes gré à gré avec desfournisseurs, il y a de bonnes chances qu’elle se bute à une forterésistance des autorités gouvernementales, à commencer par leministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupationdu territoire (MAMROT). En effet, sauf en de rares exceptions, leMAMROT ne tolérera pas qu’une entité municipale octroied’importants contrats de fourniture d’équipements dans le cadred’un projet de biométhanisation sans appel d’offres public auprèsdes fournisseurs potentiels, et ce, compte tenu des contraintes fixéespar la loi, et à plus forte raison si les ouvrages font l’objet d’uneaide financière gouvernementale.

Un peu comme c’est le cas depuis quelques années pour lesprojets de mise à niveau d’usines d’eau potable, et en réponsenotamment aux pressions exercées par les différents fournisseursd’équipements, le MAMROT incite maintenant fortement les entitésmunicipales à considérer plus d’une technologie pour leurs projets,de façon à favoriser la concurrence entre les fournisseurs. Les projetsde biométhanisation ne feront pas exception, et ce, d’autant plusqu’il existe un grand nombre de fournisseurs dans ce domaine.À l’échelle mondiale, on dénombre actuellement au moins unequinzaine de fournisseurs d’importance qui proposent différentstypes de digesteurs anaérobies. Au Québec et dans le reste duCanada, au moins six fournisseurs sont présents, directementou par le biais de représentants. En termes plus clairs : si unfournisseur de digesteurs anaérobies vous dit qu’il est seul surle marché, il vous ment !

Règle no 3 : sélectionnez un consultant compétent

Il est très rare qu’une entité municipale possède au sein de sonorganisation les ressources humaines et matérielles nécessairespour développer et réaliser un projet de biométhanisation. Mêmesi l’expertise en biométhanisation est encore assez peu répanduedans les firmes de génie-conseil du Québec, cette expertise existe.Le consultant en biométhanisation détient un important avantagesur les fournisseurs de technologies de digestion anaérobie : il nevend pas qu’une technologie, il les vend toutes et est en mesurede conseiller à son client le système le plus approprié en fonctionde l’application, de façon à réaliser le meilleur projet au meilleurprix. Le consultant en biométhanisation verra également à l’intégrationdes composantes du projet et vérifiera les impacts sur les ouvragesexistants. Il préparera les documents d’appel d’offres, analysera lespropositions reçues et veillera au bon déroulement du projet enréalisant le suivi des budgets et des échéanciers. En sélectionnantun consultant compétent, les villes s’assurent qu’elles tirerontprofit d’un appui technique solide tout au long de leurs projets,permettant d’optimiser ceux-ci et d’éviter les erreurs coûteuses.Et à l’heure des compressions budgétaires municipales, chaquedollar compte ! �

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RETOUR EN FORCE DE LA D IGESTION ANAÉROB I E

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E A U X U S É E S

Marc-Andre Desjardinsing., Ph.D.vice-président, division EnvironnementAXOR Experts-Conseils [email protected]

La proximité d’utilisateurs potentiels del’énergie produite ou d’un réseau dedistribution est un facteur qui influencerafortement la rentabilité des projets.

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Il y a présentement au Québec plus de 250 installations deproduction d’eau potable qui utilisent l’eau de surface pour desservirleur population. Certaines d’entre elles sont considérablementaffectées par la qualité de leur eau brute puisque cette dernièreprovient d’un bassin versant où l’activité agricole est très importante.

La Politique nationale de l’eau aura déjà bientôt 10 ans. Celle-cicomporte un axe d’orientation sur ce sujet et préconise les actionssuivantes :

• Soutenir financièrement, au cours des cinq prochaines années,la mise aux normes des installations d’approvisionnement etde traitement de l’eau potable.

• Préparer, d’ici 2004, une stratégie de protection des sourcesde captage d’eau de surface.

• Augmenter et améliorer la capacité d’intervention, d’enquête,d’évaluation des risques ou des impacts des directionsrégionales de santé publique lors d’éventuels dépassementsde normes touchant la qualité de l’eau ou lors de l’éclosionde maladies d’origine hydrique.

• Atteindre, d’ici 2010, un état d’équilibre quant à la capacitéde support en phosphore des sols.

• Poursuivre et mettre en œuvre les décisions prises lors duForum sur l’agriculture et l’agroalimentaire « Un environnementà valoriser ».

• Soutenir, en territoire agricole, l’établissement de corridorsriverains boisés en lien avec les milieux naturels.

• Introduire l’écoconditionnalité dans un ensemble deprogrammes de soutien financier du secteur agricole.

• Réduire, d’ici 2010, la pression sur l’environnement relevantde l'usage des pesticides en milieu agricole.

• Soutenir techniquement et financièrement les entreprisespiscicoles existantes.

Où en est-on 10 ans plus tard ? Les agriculteurs affirment avoirinvesti des sommes – plusieurs centaines de millions de dollars ces20 dernières années – et des efforts considérables pour diminuer lapollution sur leurs terres. La pollution d’origine agricole est unphénomène complexe, d’où la nécessité d’éviter les solutions simplistes.Les experts privilégient d’ailleurs la combinaison d’un ensemble demesures pour parvenir à diminuer sensiblement la pollution généréepar l’activité agricole. Il faut entre autres « appliquer une gestionrigoureuse des fertilisants, contrer les problèmes d’érosion, adopterdes pratiques de conservation des sols et stabiliser les rivesii ». Deplus, la mobilisation des producteurs autour de projets de réductionde la pollution à l’échelle de petits bassins versants est à préconiser.Ce volet a d’ailleurs été analysé après l’adoption de la Politiquenationale de l’eau, mais les résultats semblent peu probants étantdonné la prolifération récente des problématiques de cyanobactéries.

Devant ce constat, les écologistes recommandent plutôt de travaillerdirectement avec les agriculteurs sur les plans de la coopérationet de la prévention en favorisant la communication entre les usagersdu bassin versant et en faisant mieux connaître les actions qui visentà protéger l’eau.

L’exemple de la FranceEn 2009, en France, était signée une « charte de coopération »pour agir directement sur le terrain, c’est-à-dire rapprocher deuxtypes d’acteurs qui se connaissaient peu – les entreprises de l’eauet les chambres d’agriculture – pour étudier ensemble les conditionsde mise en place de bonnes pratiques partenariales sur les captagesd’eau potableiii.

« Objectif : assurer la sécurité sanitaire de l’eau en la protégeantde l’aire d’alimentation des 507 points de captages les plus menacéspar les pollutions diffuses d’ici 2012. Les captages prioritairessont pris en compte dans des programmes d’actions spécifiques,financés notamment par les agences de l’eau ainsi que le ministèrede l’Agriculture et de la Pêche. Également, des crédits européenssont progressivement mis en place sur le territoireiv. » Il s’agit, pourchaque captage, de définir la zone de protection de l’aired’alimentation du captage sur la base d’un diagnostic territorial despressions agricoles. Le programme d’action doit être mis en placeau plus tard à l’automne 2011, ce qui conduira à des mises auxnormes d’équipements : réhabilitation de têtes de forage, réalisationde travaux garantissant la rétention d’engrais liquide ou d’huile, ouencore neutralisation de cuves d’hydrocarbures. L’objectif dupartenariat vise également à lutter contre les pollutions accidentelles.

La voie du partenariat industrie-agriculture-environnement sembledonc concluante… À quand un tel partenariat au Québec ? �

i www.mddep.gouv.qc.ca/eau/politique (page consultée le 11 octobre 2010).ii Joncas, Hugo. « Agriculture : le Québec se tire bien d'affaire pour gérer l’eau, selon

Christian Lacasse », Les Affaires.com, 29 septembre 2010.iii Fontaine, Célia. « Une protection partenariale des captages d’eau potable », Journal

de l’environnement, 28 septembre 2010.iv www.developpement-durable.gouv.fr/La-preservation-de-la-ressource-en.html

(page consultée le 11 octobre 2010).

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À Q U A N D U N V R A I PA RTE N A R I ATAV E C L E M I L I E U A G R I C O L E ?

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L E M U N I C I P A L

Christian Sauvageaudirecteur, Service de l’hygiène du milieuVille de L’Assomptionu s i n e f i l t ra t i o n@v i l l e .l a s s omp t i o n . q c . c a

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I N S T R U M E N T A T I O N LA BONNE SOLUTION… POUR DES MESURES DE QUALITÉ

Dans le cadre d’un de mes premiers articles qui traitait des mesuresde pH, j’avais effleuré l’importance du choix approprié d’électrodeset de l’emploi de solutions adéquates afin d’assurer des mesuresprécises et exactes sans égard au type de pH-mètre utilisé.Répondant quotidiennement à une abondance de questionsrelativement aux solutions devant être employées pour étalonnerou entretenir adéquatement les électrodes de pH, j’ai jugé utiled’aborder le sujet dans le présent article.

Une mesure de pH exacte et précise suppose un étalonnage et unentretien réguliers de l’électrode. Faute d’entretien, les électrodesmême les plus sophistiquées ne pourront fournir des résultats à lahauteur de leur capacité. L’utilisateur soucieux d’obtenir des résultatsfiables doit donc opter pour des solutions d’étalonnage et d’entretienoptimales.

Solutions « tampons » Les « solutions tampons », aussi appelées plus simplement des« tampons », sont les solutions à utiliser pour effectuer l’étalonnagede l’électrode de pH. Les lignes suivantes fournissent quelquesinformations relatives au phénomène d’effet tampon. Si on dissout0,1 mole de HCl (acide chlorhydrique) dans un litre d’eau, le pHpasse de 7 à 1, soit une variation de 6 unités. Si on fait de même

dans un litre de solution qui contient déjà un mélange d’acideacétique (1 mol/L) et d’acétate de sodium (1 mol/L), le pH passede 4,75 à 4,66, soit une variation de 0,09 unité. On note que le pHvarie beaucoup moins dans ce dernier cas. La solution d’acideacétique et d’acétate de sodium constitue le « tampon ».

D’une manière générale, toutes les solutions composées d’un acidefaible et d’un des sels qu’il forme avec une base forte constituentdes tampons. De même, les mélanges d’une base faible et d’un dessels qu’elle forme avec un acide fort sont aussi appelés tampons.Leur pH est dans tous les cas donné par la relation :

pH = pKa + log [base][acide]

Outre que leur pH varie peu lorsqu’on y additionne un acide ou unebase, les tampons possèdent une autre propriété intéressante :leur pH varie très peu lorsqu'ils sont dilués (par ajout d’eau pure).Cela ressort clairement de la relation ci-dessus : le pH des tamponsdépend du rapport [base] / [acide], et non pas seulement de la valeurde leur concentration propre.

En pratique, on n’attribue la qualité de « tampons » qu’à des solutionsdont le pouvoir tampon est suffisamment grand (variation de pHinférieure à 0,1 unité).

Solutions prêtes à l’emploiLa qualité d’une solution d’étalonnage ou solution tampon estfonction de la qualité et de la précision du dosage du ou desconstituant(s) chimique(s) employé(s) ainsi que de la qualité del’eau distillée utilisée dans le cadre du processus de leur fabrication.La température ainsi que la qualité des instruments utilisés pour la

France GauvreauB.Sc., directrice généraleHanna Instruments Canada [email protected]

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L A B O N N E S O L U T I O N … P O U R D E S M E S U R E S D E Q U A L I T É

préparation des solutions jouent également un rôle primordial dansla qualité finale de la solution. Lorsque toutes ces conditions sontréunies, l’utilisateur est assuré d’employer des solutions d’étalonnagestables et d’une parfaite homogénéité d’un lot à l’autre. Encomparaison avec des solutions dites « à préparer » à l’aide depoudres ou de pastilles, les solutions « prêtes à l’emploi » présententl’avantage d’être préparées dans des laboratoires de hautetechnologie, dans un environnement aseptique, avec des composantschimiques scrupuleusement sélectionnés, vérifiés avec desinstruments de référence étalonnés et certifiés, offrantconséquemment un produit de qualité irréprochable. Chaqueemballage de solution porte une étiquette sur laquelle sont indiquésle numéro de lot et la date de péremption, garantissant une sécuritéd’utilisation et une traçabilité optimales. Un tableau indiquant larelation entre les valeurs de pH et la température se retrouveégalement sur l’emballage (bouteille ou sachet) en guise deréférence. Des solutions certifiées (fournies avec un certificat deconformité aux normes NIST) sont également offertes aux utilisateursles requérant. Ces certificats indiquent la date de production, lenuméro de lot, le degré de précision ainsi que la date d’expiration.

Solutions d’entreposagePour réduire au minimum tout risque de contamination et assurerun temps de réponse rapide de l’électrode, le bulbe de verre ainsi

que la jonction de celle-ci doivent demeurer humides mêmelorsque l’électrode n’est pas utilisée. À cette fin, des solutionsdites « d ’entreposage » chimiquement équil ibrées sontrecommandées. Dépendamment de la configuration de l’électrodeutilisée, ces solutions peuvent être incorporées dans les capuchonsde protection fournis avec la plupart des électrodes ou êtretransvidées dans des béchers dans lesquels pourront reposer lesélectrodes lorsque non utilisées. Il est à noter que l’emploi d’eaupure (distillée, déminéralisée ou désionisée) comme solutiond’entreposage est à proscrire, car cela entraînerait la dégradationde la couche d’hydratation externe du bulbe de verre des électrodesremplissables en plus d’écourter la durée de vie des électrodes nonremplissables.

Solutions de nettoyagePour préserver la justesse (exactitude et précision) de mesure etla longévité des électrodes, il est recommandé de les rincer aprèschaque usage et de les nettoyer régulièrement en les plongeantdans une solution de nettoyage appropriée. Un grand choix desolutions est offert en volumes variés, qu’elles soient pour usagegénéral ou spécifique, afin de s’adapter à l’application donnée. Cessolutions permettent d’éliminer toutes les impuretés et les résidusdemeurés sur la surface des électrodes après leur immersion dansdes eaux contenant certains contaminants.

En conclusion, bien que les tampons et les solutions d’entretien(entreposage et nettoyage) des électrodes de pH peuvent semblerdes consommables banals, il ne faut jamais sous-estimer leurimportance et garder en tête que ceux-ci doivent être frais, doncrenouvelés fréquemment afin d’assurer leur efficacité, car l’utilisationd’une solution contaminée compromet systématiquement lesmesures obtenues. �

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Êtes-vous sérieuxlorsqu’il est question d’étanchéité?Lorsqu’il est question de réservoirs pour l’entreposage des eaux usées, une conception étanchegagne de l’importance. Installer un réservoir étanche comporte de nombreux avantages,particulièrement depuis les changements de la réglementation, car l’étanchéité est de plus enplus souvent obligatoire. Donc, si vous recherchez vraiment un réservoir étanche et facile àinstaller, songez aux réservoirs en fibre de verre ZCL Composites inc. pour vos projets futurs.

Les avantages des réservoirs étanches :• Construit dʼune seule pièce - ne requiert aucune installation enchantier de composantes nécessitant joints ou scellements pourcompléter leur mise au point.

• Fabriqué en usine - élimine le besoin d’assembler ou de moulerle réservoir sur place ainsi que tous les imprévus causés par lesintempéries, les équipes de chantier ou les délais de livraison.

• Rendement éprouvé - les réservoirs ZCL entreposent des produits pétroliers depuis presque trois décennies où seule uneconception étanche est acceptable.

• Conception robuste - les réservoirs de base sont conçus pourêtre enfouis jusqu’à 7 pieds de profondeur, même en présenced’une nappe d’eau élevée et ils sont évalués pour soutenir unecharge nominale H-20.

Pour réduire au minimum tout risque decontamination et assurer un temps deréponse rapide de l’électrode, le bulbe deverre ainsi que la jonction de celle-cidoivent demeurer humides même lorsquel’électrode n’est pas utilisée.

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La planète Eau à MontréalUn événement d’envergure internationale a eu lieu en septembre2010 à Montréal : le Congrès mondial de l’IWA (International WaterAssociation). Cette conférence biennale ne reviendra sûrement pasà Montréal (ou peut-être même au Canada !) de notre vivant tantnombreuses sont les villes désireuses d’accueillir l’événement. Montréalajoute son nom à une prestigieuse liste de villes ayant été hôtes decette conférence, dont Vienne (2008), Beijing (2006), Marrakech(2004), Melbourne (2002), Berlin (2001) et Paris (2000).

Le Congrès mondial et exposition de l’eau de l’IWA est un événementattirant des professionnels de l’eau et des organisations du monde entier.Ce sont plus de 3000 participants qui se sont donné rendez-vous auQuébec pour discuter des tendances qui influencent le domaine del’eau et des services d’eau urbains. Une des conférencières à l’honneurde l’IWA était Dre Rita Colwell, lauréate du prix 2010 de l’eau deStockholm. Les travaux de recherche novateurs de Dre Colwell quiportent sur la prévention des maladies infectieuses d’origine hydriqueont contribué à protéger la santé et la vie de millions de personnes.

Façonner l’avenir de l’eauLe thème de la conférence de Montréal était « Façonner l’avenir del’eau ». Beau défi ! Plus de 1700 articles techniques ont été soumisà l’IWA de partout sur la planète. Les différents comités de lecture enont retenu près de 1000 afin de composer les sessions techniques,les ateliers et les forums industriels sur l’innovation technologiquedans les domaines de l’eau, de l’optimisation des infrastructures d’eau,de la protection des bassins versants et du renforcement des capacités.L’eau, sous toutes ses formes et dans toute sa complexité, a été àl’honneur toute la semaine !

Les expertises du Québec et du Canada en vedetteLe congrès avait une forte teneur internationale, mais la situationcanadienne n’a pas été écartée pour autant. En effet, un forum nord-américain sur les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent, mettant enévidence les meilleures pratiques en matière de gestion intégrée desressources hydriques des lacs et des réservoirs, a aussi eu lieu dansle cadre du congrès.

Le Canada est en fait le premier hôte nord-américain de cetteconférence internationale. Les Canadiens ont démontré un fortleadership en réussissant à obtenir la tenue de l’événement à Montréalet en se montrant prolifique dans le programme technique avec plusde 30 présentations techniques et 66 affiches scientifiques, couvrantl’ensemble des thèmes de la conférence.

J. Peter Jones, professeur à l’Université de Sherbrooke, bien connudans le domaine du traitement des eaux au Québec et au Canada,était le président du Congrès de l’IWA. Celui-ci a déclaré, lors de l’unde ses nombreux discours : « Le Congrès mondial de l’eau de l’IWAoffre une excellente occasion à tous les Canadiens qui s’intéressentaux questions de l’eau pour interagir avec les plus grands expertsinternationaux du domaine. Nous nous réjouissons de la perspectivede pouvoir échanger et discuter pendant cinq jours sur les défis et lespossibilités du domaine de l’eau qui façonneront nos communautésau cours des 20 à 30 prochaines années. C’est une occasion uniqued’évaluer la position du Canada à l’échelle mondiale et d’établir descibles visant à relever les défis mondiaux de l’eau. »

La vision 2030-2050 dans le domaine de l’eauCertains thèmes prospectifs à moyen et long termes (2030-2050)ont fait l’objet de présentations lors de ce congrès de l’IWA à Montréal,dont :

• les nouvelles sources d’eau et l’utilisation optimale des ressourcesexistantes, telles que le recyclage de l’eau;

• les liens entre l’eau et l’énergie, dont l’adaptation au changementclimatique et les stratégies d’atténuation des impacts;

• les villes du futur, mettant en lumière la complexité du cycle urbainde l’eau et le besoin besoin d'une approche holistique de gestionde l’eau.

Et le prochain rendez-vous ?Intéressé à contribuer par vos idées, découvertes, inventions et résultatsde recherche dans le domaine de l’eau à la prochaine rencontrebiennale de l’IWA ? Elle aura lieu en 2012 en Corée du Sud. Préparezvotre valise ! �

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S U R L E R A D A R

John Ciganaing., M.Sc. A.vice-président, Développementdes affaires et marketingJohn Meunier inc. filiale de VeoliaWater Solutions & [email protected]

FAÇONNER L’AVENIR DE L’EAU… À PARTIR DE MONTRÉAL

Cette conférence biennale ne reviendrasûrement pas à Montréal (ou peut-êtremême au Canada !) de notre vivant tantnombreuses sont les villes désireusesd’accueillir l’événement.

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Le marketing dans sa définition puriste est une discipline dumanagement qui cherche à déterminer les offres de biens, deservices ou d’idées en fonction des attitudes et de la motivationdes consommateurs, du public ou de la société en général. Maisune tendance se dessine depuis quelques années : le marketingRH. Ce type de marketing est orienté sur les façons de sepositionner comme employeur de choix auprès des employés etfuturs employés. Mettre en place une stratégie marketing RHdevient une façon incontournable de séduire les candidats et defidéliser ses ressources.

La relation entreprise-employé connaît une profonde mutation.Plusieurs secteurs connaissent une pénurie de main-d’œuvrequi, avec les années, s’accentuera : avec 33 % de Canadiens quine seront plus actifs sur le marché de l’emploi à court terme etun taux de natalité oscillant autour de 1,3 %, les chiffresdémontrent que le marché de l’emploi deviendra pro-employés.Ces derniers auront le choix. Tenez-vous-le pour dit !

Alors, comment faire pour attirer cette ressource si rare ? Commentles garder chez vous ? Le marketing RH apporte en cela de

nombreuses solutions. Pour séduire les meilleurs candidats,l’entreprise doit se vendre. Et apprendre à optimiser les techniquesprovenant du marketing classique comme on le ferait pour attirerles clients vers sa marque ou ses produits. Changer sa façon decommuniquer nos valeurs, notre culture organisationnelle etmettre de l’avant toutes les pratiques ou initiatives liées au capitalhumain résument bien la notion.

PAR QUOI COMMENCER ?QUELLE EST LA RECETTE ?

Il n’existe pas de recette miracle ni de mode d’emploi prêts àappliquer. Mais voici quelques pistes qui vous aideront à vous faireune tête sur le sujet.

Une stratégie de marketing RH repose sur un certainnombre de facteurs.

Tout d’abord, il s’agit d’améliorer son attractivité auprès descandidats. Cela signifie qu’il faut repositionner son imaged’employeur ou tout simplement en créer une, si cela n’est pasdéjà fait. Un ensemble d’outils peuvent être déployés comme laréalisation d’une vidéo institutionnelle sur l’entreprise, la misesur pied de contacts avec les écoles (stages, visites d’entreprises,participation aux forums d’étudiants…), la mise en place d’unprogramme d’accueil, d’intégration et d’accompagnement,l’établissement de plans de carrière individualisés dans la mesuredu possible, le développement des avantages sociaux et le

GESTION HUMAINE DES RESSOURCES

Dominique Dodierdirectrice généraleEnviroCompétenced o m i n i q u e . d o d i e r @ e n v i r o c o m p e t e n c e s . o r g

CONNAISSEZ-VOUS LE MARKETING RH ?

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maintien du bien-être du capital humain tout en respectant l’équilibrecharge de travail/vie privée, la mise en place d’outils de fidélisationet de développement de l’appartenance… Bref, il faut créer unenvironnement auquel les gens veulent appartenir et dans lequelils veulent rester !

En fait, il s’agit d’être une entreprise « sexy » capable d’attirer lesoffres de services externes et de fidéliser son capital humaininterne en peaufinant sa relation avec ses employés et ses candidatspotentiels. Mais il faut faire attention. Le marketing RH doitdemeurer une stratégie honnête et authentique. Mettre de l’avantou prétendre des pratiques sans qu’elles soient réellementimplantées ne fera que ternir votre image d’employeur. Cela pourraitmême affecter votre image tout court. Bien que différente, l’imaged’employeur est indissociable de l’image de marque.

Être leader ou pas dans son secteur d’activité ne se reflète pasforcément sur sa notoriété comme employeur. Des salariés peuventmême choisir de travailler pour certaines entreprises ayant unebonne renommée d’employeur, et ce, à un salaire inférieur aux autresoffres. Pourquoi ? Parce que cet employeur a su inclure dans sonoffre des avantages et des pratiques qui sont intéressants pourles employés, de sorte que le climat de travail semble plus serein.

Cascades est un exemple d’entreprise qui a su tirer son épingledu jeu. Avec plusieurs places d’affaires au Québec et dans lemonde, l’entreprise a réservé une importante section de son siteInternet aux ressources humaines. A contrario, la majorité desentreprises, peu importe leur taille, parlent peu ou sinon pas dutout de la dimension humaine de leur organisation.

Vous n’avez pas besoin d’être une grande entreprise pour vouspencher sur le marketing RH. Pas besoin non plus d’un vasteéventail d’expertises. Il s’agit d’appliquer aux ressources humainesles règles générales du marketing.

• Qu’ai-je à offrir ?• Qu’offrent les autres (concurrents) ?• Quelles sont mes forces (avantages) comme employeur ?• Quelles sont mes faiblesses (ce que je n’offre pas) comme

employeur ?• Que suis-je prêt à offrir pour acquérir de nouvelles ressources

qualifiées et conserver celles que j’ai ?

Ensuite, on passe à l’action !

Au risque de me répéter, la filière de l’environnement aura bientôtà relever un triple défi comparativement à certains autres secteursd’activités économiques; en plus de tous les départs à la retraite,le secteur est en bonne croissance, les demandes de servicesenvironnementaux sont en hausse et l’environnement est au cœurdes préoccupations de bien des acteurs, politiciens et citoyens…Le train est en marche… Il est encore temps d’y monter. Et commevous le savez, les défis sont souvent sources d’opportunités et dedépassement. �

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C O N N A I S S E Z - V O U S L E M A R K E T I N G R H ?

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Page 28: SOURCE oct 2010

De par son universalité, l’eau est omniprésente dans nos vies. Tourà tour soutien à la vie, composante de l’environnement, milieu devie animale et végétale, force hydraulique, matière première,marchandise, vecteur de chaleur ou encore moyen de transport, l’eauest régie au Canada par tous les paliers de gouvernement. À cetitre, les municipalités disposent de vastes pouvoirs pour protégerl’eau sur leur territoire.

Un exemple récent de l’ampleur de ces pouvoirs nous est donnépar l’élaboration par la Communauté métropolitaine de Québec(CMQ) d’un projet de règlement de contrôle intérimaire visant à limiterles interventions humaines dans les bassins versants des prises d’eaude la Ville de Québec installées dans la rivière Saint-Charles et larivière Montmorency. Persuadée que les normes du Règlement surl’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isoléesi

(RETEURI) ne permettaient pas d’assurer la qualité de l’eau desbassins versants des cours d’eau où est située la prise d’eau de la

Ville de Québec, la CMQ a décidé d’élaborer sa propre réglementationafin d’imposer des normes plus sévères pour la construction desnouveaux dispositifs d’épuration des eaux usées des résidencesautonomes.

Le RETEURI prescrit les technologies et systèmes pour traiter leseaux usées des résidences isolées. Or, bien que ce règlement soitun règlement provincial adopté en vertu de la Loi sur la qualité del’environnementii, son application relève des municipalités. Le RETEURIn’est d’ailleurs pas un cas unique puisque la Loi sur la qualité del’environnement impose aux municipalités le devoir de respecter oude faire respecter d’autres règlements, leur permettant ainsi de mieuxcontrôler la pollution et de protéger la qualité de l’eau sur leur territoire.Il s’agit du Règlement sur la protection des eaux contre les rejets desembarcations de plaisanceiii et du Règlement sur le captage des eauxsouterraines (pouvoir d’autorisation pour les ouvrages de captaged’eaux souterraines de faible envergureiv).

Il revient donc aux municipalités de délivrer les permis de constructionen application du RETEURI et de prendre les moyens nécessairespour faire cesser la pollution et obliger le contrevenant à se conformerà ses dispositions. Cependant, une municipalité peut ne pas appliquerle RETEURI lorsque son propre règlement, portant sur le même sujet,ne prescrit pas des exigences inférieures et a été approuvé par leministre du Développement durable, de l’Environnement et desParcs en application de l’article 124 de la Loi sur la qualité del’environnement. L’intervention de la CMQ s’inscrit dans ce contexte.

Pour bien comprendre l’importance de cette initiative, il faut rappelerque l’article 45 de la Loi sur la qualité de l’environnement obligeune municipalité exploitant un système d’aqueduc alimenté en eaupar une source d’approvisionnement indépendante de fournir uneeau potable de qualité. Le Règlement sur la qualité de l’eau potablefixe d’ailleurs des normes de qualité de l’eau auxquelles tout exploitantdoit se conformer. L’exploitant municipal pourrait être poursuivi pourles dommages subis par des usagers du service en raison de lamauvaise qualité de l’eau.

Une municipalité cherchera donc à protéger la qualité de sa prised’eau. Pour ce faire, elle dispose de plusieurs outils qui peuventconcourir indirectement à atteindre cet objectif. Ainsi, une municipalitéprotège les rives et le littoral d’un lac ou d’un cours d’eau en régissantou prohibant certaines activités, constructions ou certains ouvrages dansces milieux par le biais de ses règlements de zonage, de constructionou de lotissement adoptés en vertu de la Loi sur l’aménagement etl’urbanismev (LAU). En fait, les municipalités n’ont pas le choix de lefaire, puisque le ministre du Développement durable, de l’Environnementet des Parcs exerce un contrôle en vertu de la LAU sur le contenu deces règlements d’urbanisme municipaux, et peut demander à unemunicipalité de le modifier s’il est d’avis qu’il ne respecte pas la Politiquede protection des rives, du littoral et des plaines inondables (2005),ou n’offre pas, compte tenu des particularités du milieu, une protectionadéquate des rives, du littoral et des plaines inondables. Citonségalement la Loi sur les compétences municipalesvi, entrée en vigueuren 2006, qui confère aux municipalités des compétences généralesen matière d’environnement, leur permettant notamment de réglementerla protection des prises d’eau d’alimentation (art. 19, 23, 26), et auxmunicipalités régionales de comté des pouvoirs importants en matièrede nettoyage des cours d’eau situés sur leur territoire. �

i Q-2, r.8ii Q-2.iii D. 566-2008, 3 juin 2008, G.O.Q. 2008.II.3429iv D. 696-2002, 12 juin 2002, G.O.Q. 2002.II.3359v A-19.1vi C-47.1

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Me Hervé Pageotavocat en droit de l’environnement,des ressources et du territoireDaigneault, avocats [email protected]

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L A P O RTÉE D U R E TE U R I

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Sources : Radio Canada, Canoë, Umour.com et l’équipe de SOURCE.

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C’est jeudi le 7 octobre dernier qu’avait lieu la 2e édition du souper-bénéficedu C.I.EAU. Pour l’occasion, les organisateurs avaient invité l’aventurierBernard Voyer à venir partager ses récits de voyage. Suspendus aux lèvresde M. Voyer comme il l’a été lui-même à l’Everest, les participants ont sembléboire chacune de ses paroles durant plus d’une heure. Sous la présidenced’honneur du maire de Laval, M. Gilles Vaillancourt, l’événement a permisd’amasser tout près de 40 000 $. Les jeunes d’âge scolaire pourront ainsicontinuer de visiter le C.I.EAU et faire les expériences pratiques au LAB’EAUdu professeur HYDRAULIX.

VOYER NOUS FAIT VOYAGER

DES CHIFFRESALARMANTS ?Les ressources en eau renouvelable ont baissé en moyennede 3,5 km3 par année depuis les 30 dernières années dansle sud du Canada. C’est l’équivalent de la disparition de l’eau contenue dans 1,4 million de piscines olympiques.La baisse du volume d’eau renouvelable enregistrée depuis trois décennies correspond à celui utilisépar l’ensemble de la population canadienne pendant l’année 2005. Ces chiffres abyssaux sont extraitsde l’article de fond nommé « Offre et demande d’eau douce au Canada », publié dans l’édition 2010de L’activité humaine et l’environnement. Avouons que ces chiffres donnent une tout autre portée auxcommentaires de Riccardo Petrella, interviewé dans ce numéro de votre magazine.

Montréal, Québec et Ottawa investiront 150 M$ d’ici2015 dans la construction de quatre immenses bassinsde rétention pour réduire les rejets d’eau souillée dansle fleuve Saint-Laurent et la rivière des Prairies. Lesnouvelles infrastructures permettront de réduire lesdommages lors des pluies diluviennes. Les quatre bassinss’ajouteront à la cinquantaine de bassins de plus petitetaille déjà existants sur l’île de Montréal, mais dont lacapacité n’a jamais suffi à la tâche.

150 MILLIONS $ POUR RÉDUIRE LES DÉVERSEMENTS D’EAU USÉES

Cette année, l’important salon international Pollutec se tiendra du 30 novembre au 3 décembre 2010 à Lyon. L’événement attend plus de 75 000 visiteurs et 2 400 exposants.Le pays à l’honneur sera le Chili. Nous vous encourageons à participer àl’événement à titre d’exposant ou même de simple visiteur. Vous pouvez obtenirde l’information en [email protected].

EXPOSONS À LYON !

Un peu d’humour…L’hiver est à nos portes

La société australienne aussieBum tente une percée dans lemonde écologique et technologique en commercialisant dessous-vêtements nouveau genre. Les fibres servant à leurfabrication proviennent de l’écorce du bananier et sont, semble-t-il, très faciles à tisser. Impossible de savoir pour l’instant s’ily aura une version « mangeable »…

SOUS-VÊTEMENTS MASCULINS EN FIBRES DE BANANE

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