Sommaire - Latitude21 | Latitude 21 · Le tourisme se développe, spécialement près des stations...

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Sommaire

Travailler au rif...................................................................................3

La Région Tanger Tétouan: présentation de la Région et de sa situation socio-démographique......................................................6

Le Rif, géographie, climat, végétation...........................................8

Chefchaouen, la province..............................................................10

Chefchaouen, la ville.......................................................................13

Economie sociale et solidaire dans la Région de Tanger Té-touan - État des lieux.......................................................................15

Les coopératives...............................................................................18

Les coopératives de femmes.........................................................21

Association de développement local (ADL)................................24

Projet « bijouterie » - ChefChaouen..............................................28

Projet «Tissage» - Tanafelt »..........................................................29

Projet « champignons » - Dardara...............................................30

Projet « séchage figues & haricots » - Chamaala ....................31

Projet « PAM et cosmétiques » - Ben Karrich ...........................32

Références bibliographiques et sitographiques.......................33

Remerciements / Infos pratiques / Contacts.............................35

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Travailler au RifLe Rif est la région septentrionale du Maroc, bordée par la mer Méditerra-née au nord, l’Algérie à l’est, le Moyen Atlas au sud et l’océan Atlantique à l’ouest. Le Rif est composé de montagnes et de plaines. Il s’étend de la péninsule tingitane (Tanger) jusqu’à la petite région de Kebdana (frontière entre l’Algérie et le Maroc) irriguée par la Moulouya.

La grande région du Rif se subdivise en Rif occidental, de Tanger à Tar-guist, et Rif oriental qui s’étend d’Alhoceima à Ghazaouet (Algérie). La partie occidentale correspondant aux provinces de Tanger, Tétouan et Taounate est habitée par les Jbala. Le Rif oriental correspondant aux provinces de Alhoceima, Driouch, Na-dor et Berkane ainsi qu’aux moitiés nord des provinces de Taza et Guercif ; il est habité par les Rifains. Le Rif occidental est dominé par d’imposantes montagnes (avec notam-ment l’Adrar Tidirhine), tandis que le Rif oriental est occupé par de grandes plaines et des montagnes nettement moins imposantes.

La province de ChefChaouen, située au nord-ouest du Maroc, est une région montagneuse du Rif, où les Douars (hameaux) sont difficilement accessibles, les sols pauvres et les exploitations agricoles très réduites. Elle est limitée au nord par la Méditerranée sur une longueur de 120 km, au sud par les Provinces de Taounate et Sidi Kacem, à l’est par la Province d’Al Hoceima, au sud-ouest par la province d’Ouezzane et à l’ouest par la province de Larache.L’activité de la province est essentiellement arboricole (oliviers, figuiers, etc.) au vu du relief accidenté et pastoral (élevage caprin, fromagerie, etc.). Les produits de ce terroir sont plutôt réputés et notamment son célèbre Jban (fromage traditionnel).La province est, malgré le rayonnement de la ville de ChefChaouen, une province à dominante rurale et montagnarde où les défis du développe-ment sont nombreux.Longtemps caractérisée par l’enclavement de ses espaces ruraux et la fai-blesse de ses infrastructures de base, la Province fait l’objet d’intenses ef-forts en vue de son développement intégré et d’investissements publics sou-tenus.

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L’économie sociale et solidaire

Au Maroc, les initiatives respectant les principes de l’économie sociale ne datent pas d’aujourd’hui. Les cultures de solidarité, d’entraide et de tra-vail collectif sont ancrées dans les traditions et les pratiques de la société marocaine.La région de Tanger-Tétouan, dont fait partie la province de ChefChaouen, arrive en 2ème position à l’échelle nationale par le nombre de coopératives créées, qui a atteint, jusqu’à fin mai 2012, quelques 926 coopératives dont 72,7 % d’entre elles opèrent dans le secteur agricole.L’économie sociale, sous sa forme actuelle structurée, organisée et insti-tutionnalisée n’a pris forme qu’à partir des années 1990 et au début des années 2000. Elle a émergé, d’abord spontanément puis sous l’impulsion de l’État, pour contribuer à alléger les déficits sociaux engendrés par les différentes politiques économiques. Ces déficits ont trait particulièrement à l’accès des populations aux services sociaux de base, à la recrudescence de la pauvreté et de la vulnérabilité, aux problèmes du chômage, notam-ment celui des jeunes diplômés.

Les associations

Face aux déficits des secteurs économiques et sociaux, de l’offre de services publics et du pouvoir d’achat, les populations se trouvent plus que jamais contraintes à développer de nouvelles formes de solidarité et d’entraide économiques et sociales pour tenter d’alléger ou de résoudre certains des problèmes les plus cruciaux et les plus urgents auxquels elles sont confron-tées. Dès lors, l’économie sociale, notamment sa composante associative, a connu un essor et un dynamisme sans précédent en attirant de plus en plus d’individus, de communautés et d’organismes. Cette forte progression quantitative des organisations de l’économie sociale a été accompagnée d’un élargissement et d’une diversification de leurs domaines d’interven-tion : sport, culture, artisanat, agriculture, etc.

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Les coopératives

L’économie solidaire, que représentent notamment les coopératives, consti-tue un outil pour la démocratisation de l’économie et l’intégration de pe-tits entrepreneurs dans le circuit économique.A travers leurs valeurs de démocratie, de solidarité, de partage et d’en-traide, les coopératives jouent un rôle de plus en plus important dans le développement économique et social du Maroc. Leur attractivité croît sur-tout depuis 2005, année du lancement de l’Initiative nationale du dévelop-pement humain (INDH), encourageant la création et la pérennisation des structures de l’économie sociale et solidaire. Les coopératives représentent un poids économique et social non négli-geable dans l’économie marocaine.

Place des femmes dans les coopératives marocaines

Les femmes marocaines participent significativement au mouvement coo-pératif. Ainsi, les coopératives composées exclusivement de femmes repré-sentent 12,6 % du total des coopératives en 2010. Elles regroupent plus de 22 400 adhérentes et sont particulièrement centrées sur les secteurs de l’agriculture (37 %) et de l’artisanat (35 %). Ces entreprises ont radicalement changé leur vie, leur donnant leur propre revenu et renforçant leur confiance en elles.L’organisation des femmes en coopératives est un tournant important qui octroie à la femme l’indépendance financière et le pouvoir de prise de déci-sion. Ce qui se répercute positivement sur la vie de la famille et sur l’édu-cation des enfants. La femme en zone rurale devient une véritable actrice du développement local.

« La coopérative m’a permis de me libérer des corvées domestiques chez les gens. Maintenant j’apprends à lire et à écrire et j’ai appris comment assurer la qualité des amandons. La coopérative m’a offert plus d’autonomie. J’ai pu visiter d’autres coopératives dans d’autres provinces. J’ai vu comment des jeunes filles et des femmes comme moi ont pu prendre leur destin en main et aller de l’avant pour le développement de leurs coopératives. »

Coopératrice à Taitmatine - Maroc

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La Région Tanger Tétouan Présentation de la région et de sa situation socio-

démographique

Tanger Tétouan est l’une des seize régions économiques du Royaume du Maroc regroupant plus de 9% de la population nationale.

La région a une position hautement stratégique, elle est située à l’extrême Nord Ouest du Maroc, à seulement 14 km du continent Européen. Elle est composée de 2 préfectures (Tanger Assilah et M’diq Fnideq) et de 5 pro-vinces (Fahs Anjra, Tétouan, Larache, Chefchaouen et Ouezzane).

Elle comporte 110 communes, dont 89% sont des communes rurales. Sa population est estimée en 2009 à 2 976 000 habitants et représente près de 9,4% de la population nationale.

En l’espace de 10 ans, la région Tanger Tétouan a connu un développement économique sans précédent qui la place parmi les trois premières régions économiques du Maroc. Elle a particulièrement connu un développement important:• infrastructures: port, élargissement des routes, voie ferrée;• lancement de chantiers industriels structurants tel que la création de

zones industrielles, l’installation de Renault Maroc et de ses fournis-seurs;

• développement de l’activité d’accueil; • augmentation de l’offre de services et de la consommation pour ré-

pondre aux besoins des industries et de la population croissante de la région ;

• agrandissement des villes et création de villes nouvelles;• développement des énergies renouvelables, etc.Toutefois cet essor spectaculaire ne s’est pas fait sans conséquences : exode rural, augmentation des activités informelles, apparition de quartiers pé-riphériques défavorisés et situation sociale précaire.

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D’après les enquêtes réalisées par le Haut Commissariat au Plan, près de 8% de la population de la région est pauvre et 14% est vulnérable, soit plus de 20% de la population proche du seuil de pauvreté.

La population la plus pauvre, la plus vulnérable et la plus analphabète se situe majoritairement en milieu rural avec une majorité de femmes.

Les provinces les plus affectées sont par ordre d’importance, la province de Fahs Anjra, la province de Chefchaouen et la province de Ouezzane.

Tombeaux des phéniciens, Marjane, Tanger ©C.Si-Mohamed Avril 2014

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Le RifAperçu géographique

Terme désignant, à l'origine, une partie de la côte méditerranéenne du Maroc autour d'Al-Hoceima ainsi que l'arrière-pays montagneux et, au-jourd'hui, le massif s'étendant en arc de cercle de Tanger, à l'ouest, à Melil-la, à l'est. Le Rif couvre environ 30 000 km2.

Le Rif ets un massif montagneux borné au sud ouest par le massif du Ze-rhoun dans la région de Meknès, au sud est par le jbel Tazaka dans la région de Taza.Ces deux massifs à l’altitude moins élevée que le Rif proprement dit en constituent les contreforts.

Au nord, il s’étend de Tanger à Nador, jette ses falaises parfois abruptes dans la méditerranée et offre de jolies criques qui témoignent des boulever-sements géologiques que la région a jadis connus.Dans sa partie continentale il est constitué d’une chaîne de montagnes jeunes, de moyenne altitude dont le point culminant est le mont Tidikhin dans la province de Kétama.

Les sommets dépassent rarement les 1 500 mètres (sauf dans la dorsale centrale : djebel Tidirhine, 2 452 m). La chaîne des montagnes est très accidentée et coupée de vallées profondes. Elle est relativement humide et, en partie, couverte de forêts (chênes verts, chênes-lièges, cèdres) ou de maquis. Il en résulte de grandes difficultés de communication, aggravées par l'existence pendant la période coloniale d'une zone française et d'une zone espagnole.

Activités socio-économiques

La montagne rifaine, quoique difficile à mettre en valeur, est densément occupée par des populations sédentaires, d'origine berbère pour la plu-part, installées depuis très longtemps.

Polyculteurs et arboriculteurs travaillent avec soin des champs exigus, uti-lisant l'eau des sources ou des torrents pour l'irrigation.

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Les cultures sont très variées. Dans le haut Rif central, plusieurs tribus continuent de cultiver le chanvre indien (kif) et l’'élevage n'est qu'une res-source d'appoint.

La population, très dense, habite des villages de chaumières entourées de minuscules jardins. La montagne est surpeuplée en beaucoup d'endroits : ses ressources ne suffisent pas à nourrir les habitants qui cherchent dans l'artisanat des revenus d'appoint ou émigrent vers les villes ou encore vers l'Europe industrielle.

Le tourisme se développe, spécialement près des stations méditerranéennes les plus importantes (Saïdia, Tétouan, Al-Hoceima, Nador).

À l'est, plusieurs gisements de fer sont exploités ; le minerai extrait est exporté par l'enclave espagnole de Melilla.

Climat

Les hivers sont froids et enneigés en altitude, plus doux et humides en des-cendant. Le climat reste rigoureux et la pluviométrie importante. Les étés sont chauds mais adoucis par les entrées maritimes d’une part et l’altitude de l’autre.

Végétation

Cette région est souvent verte et la végétation varie en fonction de sa situa-tion géographique et du climat.

On rencontre une végétation traditionnelle des bords de méditerranée, des forêts de cèdres, de sapins et d’autres conifères en altitude. Les oliviers, les figuiers, les céréales et cultures traditionnelles sont concentrés en plaine et moyenne altitude.

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ChefChaouen, la provinceLa province de Chefchaouen, créée en 1975, est une subdivision à domi-nante rurale de la région de Tanger-Tétouan.

Les communes

La province de Chefchaouen comprend une commune urbaine (municipali-té) Chefchaouen, et 27 communes rurales: Bab Berred, Lounane, Tamorot, Bni Ahmed Charkia, Mansoura, Bni Ahmed Gharbia, Oued Malha,Amtar, Bni Rzine, Bni Smih, M’Tioua, Ouaouzghane, Bab Taza, Bni Salah, Bni Derkoul, Bni Faghloum, Fifi, Derdara, Tanaqoub, Laghdir, Bni Selmane, Bni Mansour, Bni Bouzra, Stihat, Tizgane, Tassift et Talambote.

Milieu naturel et démographie

La Province de Chefchaouen est située au nord-ouest du Maroc, sur le mas-sif du Pays de Jebala.

Elle est limitée au nord par la Méditerranée sur une longueur de 120 km, au sud par les Provinces de Taounate et Sidi Kacem, à l'est par la Province d'Al Hoceima et à l'ouest par les Provinces de Tétouan et Larache. Elle relève de la Région de Tanger-Tétouan.

La population avec 396 389 habitants, y est majoritairement rurale vivant sur une superficie totale de 4 350 km² avec une densité moyenne de 101 habitants par km². La province est également marquée par l’importance de ses espaces forestiers.On distingue dans cette Province trois variétés de climat :

- La zone montagneuse au climat typiquement méditerranéen, plvieux et froid en hiver et doux en été. Les précipitations y sont les plus importantes et varient entre 800 et 1 400 mm/an atteignant parfois 2000 mm/an avec des chutes de neige.- Un climat semi-aride qui domine la zone côtière avec des précipita-tions qui varient entre 300 et 400 mm/an.- La zone Sud est caractérisée par un climat humide en hiver et sec en été avec des précipitations oscillant entre 900 et 1 300 mm/an.

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Activités économiques

L’activité de la province est essentiellement arboricole (oliviers, figuiers, etc.) au vu du relief accidenté et pastoral (élevage caprin, fromagerie, etc.). Les produits de ce terroir sont plutôt réputés et notamment son célèbre Jban (fromage traditionnel).

La province est malgré le rayonnement de la ville de Chefchaouen une pro-vince à dominante rurale et montagnarde où les défis du développement sont nombreux.

Longtemps caractérisée par l’enclavement de ses espaces ruraux et la fai-blesse de ses infrastructures de base, la province connait aujourd’hui des efforts intenses en vue de son développement intégré et des efforts d’inves-tissements publics soutenus.

Culture et société

Chefchaouen compte un important patrimoine religieux : 20 mosquées et oratoires. Ceci lui a valu le nom de El-Madina Es Saliha (la Ville sainte).

Monuments et site d’intérêt

La grande mosquéeLa grande mosquée de Chefchaouen El Masjid El Aadam fut construite en 969 de l’hégire, 1471 de l'ère chrétienne, par le fondateur de la ville Ali Ben Moussa Ben Rached El Alami.

La médina et la kasbah Grace à son patrimoine préservé (Médina, Kasbah) et ses façades bleu-blanc typiques font de Chefchaouen une des plus belles villes du Maroc.

Les curiosités naturelles et les autres sitesLa province compte de nombreux sites réputés tels que le fameux pont de Dieu à Akchour (arche rocheuse), la source de Ras El Maa (à 3 km de la ville de Chefchaouen), la forêt de Talassemtane, la grotte de Toughoubit et le petit village de Tlate Oued Laou, sans oublier de vastes forêts avec une faune et une flore très variées.

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Parc de Talassemtane Le parc adossé à la ville regorge de magnifiques paysages s'éten- dant sur 58 000 hectares dont 3 000 hectares de sapinières qui constituent le cœur du parc.

Parc régional de Bouhachem

Dominé par la montagne qui porte le même nom, ce parc couvre 80 000 hectares constitués en grande partie d'une forêt dense (cé draies, pinèdes, etc. ). Ce milieu préservé est l'espace de vie d'une faune riche à découvrir.

Le village de Tlate Ouad Laou Le petit village de Oued Laou en bord de mer est connu pour ses produits frais de la mer et l'accueil chaleureux de ses habitants.

Paysage du Rif occidental, province de ChefChaouen ©C.Si-Mohamed Avril 2014

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ChefChaouen, la villeChefchaouen, Chef-lieu de la province du même nom, est une charmante petite ville d'environ 50.000 habitants qui se trouve à environ 100 km de Ceuta sur les pentes des monts Tisouka (2050m) et Megou (1616m) de la Cordillère du Rif, qui s'élèvent au-dessus de la ville comme deux cornes, donnant ainsi son nom à la ville (ChefChaouen en berbère signifie "regarde les cornes"). À environ 660m d'altitude on y respire un air limpide et frais qui invite à y passer quelques jours pour découvrir la beauté de ce lieu et de son envi-ronnement

Un peu d’histoire

La ville a été fondée en l'an 876 de l'hégire, 1471 de l’ère chré-tienne par Moulay Ali Ben Rachid, afin de protéger la population contre la conquête portugaise et espagnole. Située dans un lieu diffi-cile d'accès, elle dominait la route marchande entre Tétouan et Fez.

Du 15 ème au 17 ème siècle, la ville a prospéré et grandi de manière consi-dérable avec l'arrivée des Maures et Séfardis expulsés d'Espagne. Au-jourd'hui encore, le quartier andalou est l'un des plus peuplé de la Médina.

La Kasbah a été construite par Moulay Alí Ben Rachid et ensuite restaurée par Moulay Ismail à la fin du 17 ème siècle pour défendre la ville d'abord des Portugais, ensuite des tribus rebelles berbères puis finalement des Espagnols.

La ville était fermée à tous les étrangers, et en particulier aux chré-tiens, presque jusqu'au début de l'occupation espagnole vers 1920.Cependant au début du 19 ème siècle sont arrivés les premiers voya-geurs: l'explorateur français Charles Foucauld, déguisé en rabbin, et le journaliste anglais Walter Harris, déguisé en habitant du Rif, ainsi que William Summers, missionnaire américain qui y mourut empoisonné.En 1920, les Espagnols s'emparent de Chefchaouen.

Entre 1924 et 1926, durant la guerre du Rif, AbdelKrim Al Khatabi réussit à expulser les Espagnols, mais ceux-ci ne tardèrent pas à occuper à nouveau Chaouen en septembre 1926, cette fois-ci pour y rester jusqu'à l'indépendance du pays en 1956.

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Culture et société

Chefchaouen compte un important patrimoine religieux : 20 mosquées et oratoires. Ceci lui a valu le nom de El Madina Es Saliha (la Ville sainte).

Le 20 novembre 2010, la ville a été inscrite au patrimoine de l'Organisa-tion des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Cette inscription a été rendue possible grâce à la Diète méditerranéenne. « Celle-ci se caractérise par un modèle nutritionnel demeuré constant dans le temps et dont les principaux ingrédients sont l’huile d’olive, les céréales, les fruits et légumes frais ou séchés, une proportion limitée de poisson, des produits laitiers et viande, et de nombreux condiments et épices ».

Monuments et sites d’intérêt

La grande mosquée de ChefchaouenLa Grande Mosquée de Chefchaouen, El Masjid El-Aadam, fut construite en 969 de l’hégire, 1471 de l'ère chrétienne, par le fondateur de la ville Ali Ben Moussa Ben Rached El Alami. Cette mosquée fut chargée, outre la célébration des cultes, de l’enseignement des sciences humaines et islamiques.

La Médina et la KasbahAvec sa Médina préservée, ses façades bleu-blanc typiques faisant d'elle une des plus belles Médinas du Maroc, les ruelles étroites du quartier Bab souk ou encore les jardins intérieurs de la Kasbah, ses remparts et ses tours sont autant de reflets de l’histoire de cette cité plusieurs fois centenaire.

ChefChaouen ©C.Si-Mohamed Avril 2014

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Économie sociale et solidaire Région de Tanger - Tétouan

État des lieux

Diversité du secteur de l’économie sociale

Le secteur de l’économie sociale comporte dans sa grande majorité des coopératives et des associations. Il existe, à Octobre 2011, 862 coopéra-tives dans la région de Tanger Tétouan, le nombre d’associations n’est pas connu.

Plus de 70% des coopératives sont des coopératives agricoles, plus de 10% sont des coopératives d’artisanat, 6,5% des coopératives d’habitat et 7% sont des coopératives de transport, de PAM, de pêche et de denrées ali-mentaires. Le reste des coopératives est réparti sur 9 secteurs d’activité différents comportant chacun moins de 1% des coopératives.

La région comporte un observatoire régional de l’économie sociale (Oress), le seul à l’échelle nationale, qui a vu le jour récemment et qui est en plein développement.

Un Plan de Développement Régional de l’Economie Sociale a été élaboré sur un horizon de 5 ans, afin de réussir le développement de l’économie sociale dans la région de Tanger-Tétouan.

L’objectif est de « Faire de l’économie sociale et solidaire un véritable levier de développement local de la Région Tanger - Tétouan, grâce à un accom-pagnement de proximité des porteurs de projets d’activités génératrices de revenus (AGR) en renforçant et pérennisant les AGR existantes et en favorisant la création de nouvelles AGR autour des filières porteuses».

Le Plan de Développement Régional de l’Economie Sociale (PDRES) com-porte des actions concernant le secteur de l’économie sociale dans sa glo-balité, indépendamment des secteurs. Ce sont des actions transverses aux différents secteurs (agriculture, artisanat, etc.) ayant pour objectif de ren-forcer et développer le secteur de l’économie sociale.

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Une structuration récente du secteur

L’ESS dans sa forme actuelle, structurée (les coopératives, les associations et les mutuelles), organisée et institutionnalisée est assez nouvelle au Ma-roc. Depuis les années 90, le secteur a occupé une place considérable dans les programmes de développement économique et social. Ces derniers ont été renforcés, en 2005, par l’avènement de l’Initiative nationale de déve-loppement humain (INDH) fondée sur une approche participative qui met les entreprises de l’ESS au centre du processus de développement humain.

La région Tanger-Tétouan regroupe près de 2,7 millions d’habitants (plus de 8% de la population totale), majoritairement en ville. Si l’agriculture, l’éle-vage, la forêt et la pêche constituent les principales activités économiques, l’ouverture du commerce international grâce au projet du port Tanger Médi-terranée a tiré le développement de la région ces dernières années: industrie et artisanat du textile et du cuir, industries électriques et électroniques, etc.

Avec l’industrie, le tourisme, l’artisanat, l’agriculture et les services, Tan-ger-Tétouan est ainsi devenue la deuxième région économique du Royaume.

Les entreprises de l’ESS au sein de la région interviennent dans plusieurs domaines, notamment la création et l’accompagnement de projets et d’acti-vités génératrices de revenus, l’alphabétisation (la région Tanger-Tétouan enregistre le meilleur taux national de scolarisation dans le primaire pu-blic), la santé, l’habitat, etc.

Le dynamisme de création des entreprises de l’ESS, génératrices de reve-nus et d’emplois, atteste de la montée en puissance de ce secteur. Sa part et son poids dans le tissu économique régional sont pourtant mal connus.

La mise en œuvre du projet de l’Oress vise à remédier à l’absence d’un système de veille et d’analyse spécifique de l’ESS, au manque d’outils de valorisation et de diffusion des activités de l’ESS dans la région et à l’in-suffisance de coordination entre les entreprises du secteur. L’Oress per-mettra d’identifier les potentialités et les fragilités de l’ESS en termes de ressources nécessaires aux actions de création de richesses économiques et sociales au niveau de la région et des espaces infrarégionaux.

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Les premiers résultats chiffrés : prédominance des coopératives

Les dernières données de 2009 révèlent que le secteur agricole prédomine dans le tissu coopératif (64 %), suivi par l’artisanat (14 %) et l’habitat (10 % ).

Dans la région Tanger-Tétouan, les associations sont estimées à plus de 4 000, intervenant sur un large spectre d’activités. Les associations de microcrédit agissent surtout dans les métiers manuels, le commerce et les services, interviennent dans les zones urbaines, périurbaines et rurales, concernent 1 000 emplois en région et 75 % des bénéficiaires sont des femmes.

Enfin, le secteur de la mutualité se divise en trois catégories : les mutuelles de couverture sanitaire et sociale, les mutuelles d’assurance et les socié-tés de cautionnement mutuel. Une première expérience pilote de création d’une mutuelle communautaire a vu le jour en 2002, dans la commune rurale de Zoumi.

Récolte de verveine, coopérative Ben Karrich ©C.Si-Mohamed Avril 2014

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Freins au développement

Les premières analyses de l’observation de l’ESS dans la région révèlent que le dynamisme de ces entreprises est freiné par de multiples facteurs. Des insuffisances du cadre juridique (complexité des procédures de consti-tution d’une entreprise de l’ESS, multiplicité des intervenants dans les agrément, etc.) et l’inadaptation de certains dispositifs aux impératifs de fonctionnement de ces entreprises ont ainsi été identifiées, de même qu’un déficit de financement et de compétences au sein des organes de gestion des organisations de l’ESS.

Pour mener à bien ses missions, l’Oress doit, d’une part, développer et pérenniser des partenariats opérationnels entre les acteurs locaux et, d’autre part, renforcer les échanges internationaux afin de développer ses méthodes de fonctionnement et d’animation.

Les coopérativesLes coopératives représentent un instrument de création de l’emploi et d’ intégration de la femme dans la vie active.A partir de l’an 2000 plusieurs bailleurs de fonds et des programmes tels que l’INDH, Maroc Vert ou IBHAR ont porté un vif intérêt aux coopéra-tives.

Grâce aux appuis financiers et formations dispensées au profit des coo-pératives dans des programmes de plusieurs instances concernées par le développement des AGR organisées dans des coopératives, en plus des efforts déployés par l’office de développement de la coopération (ODCO) dans la vulgarisation de la formule coopérative, le nombre de coopératives a atteint 9046 fin 2011. Chaque mois, des dizaines de coopératives sont constituées, contribuant à la valorisation des produits de terroir et à la création d’emplois. Ce qui pose en parallèle et avec acuité, le problème de l’accompagnement de ces institutions.

Impacts socio-économiques des coopératives

Le secteur coopératif occupe une place non négligeable dans le tissu éco-nomique national, il joue un rôle prédominant dans le développement

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durable, dans la mesure où il représente une part importante dans les pro-grammes de développement économique et social du pays. Ce secteur a ouvert des horizons porteurs pour créer des projets économiques et sociaux qui concourent pour combattre la pauvreté, l’exclusion et permettre l’inté-gration des petits producteurs dans le marché. Ceci s’est traduit par l’évo-lution significative tant de l’effectif que de la qualité des coopératives. Cet effectif est passé de 5749 à 9046 coopératives entre les années 2007 et 2011, soit un accroissement de 57,35% durant cette période.

Les coopératives jouent un rôle socio-économique prépondérant sur la po-pulation et ce à travers l’objet et les buts définis par les textes qui régissent le secteur coopératif:

• Améliorer la situation socio-économique de leurs membres;• Réduire, au bénéfice de leurs membres et par l’effort commun de ceux-

ci, le prix de revient et, le cas échéant, le prix de vente de certains produits ou de certains services;

• Améliorer la qualité marchande des produits fournis à leurs membres ou de ceux produits par ces derniers et livrés aux consommateurs;

• Développer et valoriser, au maximum, la production de leurs membres;• Réaliser des œuvres sociales au profit des coopérateurs.

Dans ce cadre on peut mettre en lumière la contribution socio-économique du secteur coopératif à travers :

• La création de projets générateurs de revenu permet la lutte contre le chômage par la création directe ou indirecte de postes d’emploi;

• La contribution à la résorption de la pauvreté et de l’exclusion en améliorant les conditions économiques et sociales des adhérents des coopératives et leur familles;

• L’émancipation de la femme marocaine, notamment dans le milieu rural, par l’intermédiaire des coopératives de femmes dont le nombre s’élève à 1 213 entités à la fin de 2011 avec 25 252 adhérentes et un montant d’environ 13 millions de dirhams comme capital;

• L’intégration des jeunes diplômés dans le monde du travail par la création d’activités génératrices de revenus dans le cadre du secteur coopératif. L’effectif des coopératives des lauréats diplômés s’élève à 289 unités avec 3 252 adhérents;

• La contribution à l’éradication du secteur informel à travers son en-cadrement au sein de coopératives;

• La lutte contre l’analphabétisme;• L’éducation et la formation de diverses couches sociales notamment

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en milieu rural.Ainsi, il convient de prêter main forte aux coopératives afin de les sensibi-liser, leur prodiguer des conseils, les aider pour la réalisation des études, procéder à la formation de leurs membres, et surtout subvenir à leur be-soin afin de financer leurs projets.

Les différents intervenants dont les administrations concernées et l’INDH ont un rôle majeur à jouer à travers la conjugaison de leurs efforts, leur concertation et leur collaboration pour concrétiser les projets coopératifs, les assister, les doter des moyens et des compétences, les accompagner pour leur assurer une bonne gouvernance à travers, essentiellement, la mise à niveau du capital humain et veiller à assurer leur pérennité.

Liste des secteurs d'activité des Coopératives - Agriculture - Plantes médicinales et aromatiques - Arganier - Forêts - Pêche - Consommation - Commerce de détail - Denrées alimentaires - Commerce électronique - Centres de gestion - Télécommunication - Habitat - Transport - Tourisme - Artisanat - Mines - Exploitation des carrières - Artisanat - Art et culture - Imprimeries – Papeteries - Traitement de déchets - Main d'œuvre

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Les coopératives de femmes

En vogue depuis les années 1990, le concept de coopérative féminine pro-pose une solution alternative à l’enclavement des femmes au Maroc, en particulier en milieu rural.

Ce sont des coopératives créées exclusivement entre femmes ayant comme objectif d’améliorer leurs conditions de vie en les faisant bénéficier du droit à un revenu suffisant et d’un pouvoir de prise de décision, ce qui aura des répercussions sur leur vie de famille et l’éducation de leurs enfants.

La vraie histoire du concept de coopératives féminines

L’idée des coopératives féminines ne vient pas de la volonté de responsa-biliser et faire évoluer le statut de la femme au Maroc, mais bien d’une solution protectionniste en réponse aux problèmes de surexploitation par l’homme de l’arganier, richesse naturelle de la région du Sud du Maroc.

Lorsqu’au début des années 1990, la GTZ (agence Allemande de Coopé-ration internationale) tire la sonnette d’alarme et signale une diminu-tion significative du parc d’arganier dans la région; naît alors la solu-tion de la coopérative : pour préserver l’arbre, il faut faire participer les femmes. Principales protagonistes de cette menace, l’objectif est de leur faire prendre conscience de la richesse de ce patrimoine. La valorisation de l’argan et des pratiques ancestrales seront alors mis en avant auprès des femmes à travers l’aspect pécuniaire que l’arbre et ses fruits pourront leur apporter.

Depuis les coopératives féminines se sont multipliées et touchent d’autres secteurs, principalement l’agriculture et l’artisanat.

La coopérative, en théorie

Basées sur des principes de solidarité, d’enrichissement personnel et de durabilité, les coopératives sont des groupements de femmes leur permet-tant de jouir d’une activité génératrice de revenu, de se responsabiliser, de

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se former et surtout d’avoir une voix. En effet, la gestion de la coopérative se fait dans un esprit d’équité et donne à chaque femme une voix dans le vote des décisions relatives à la coopérative.

La contribution de base demandée aux femmes est la même pour toutes et la répartition des bénéfices générés par leur activité est sensée être réali-sée de façon équitable et transparente. Ainsi, les projets de coopératives représentent un bon moyen d’intégrer les femmes dans le développement économique de leur localité et contribuent à l’amélioration de leur statut et de leurs conditions sociales. En outre, les coopératives permettent aux femmes d’échapper un temps soit peu à l’organisation patriarcale dans laquelle elles évoluent pour s’épanouir dans l’exercice d’une activité rému-nérée et solidaire.

La création de la coopérative

Monter un projet de coopérative, c’est possible, notamment grâce à l’exis-tence de nombreux organismes de financement. Faire durer l’aventure et commercialiser une production pour faire vivre le projet, c’est déjà nette-ment plus compliqué. Le montage d’un projet de coopérative est une étape moins complexe que l’assurance de sa viabilité économique et l’application de ses principes fondamentaux sur le long terme.

Produits de la coopérative Ben Karrich ©C.Si-Mohamed Avril 2014

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Il faut prendre en considération la jeunesse de ce modèle, qui s’est démo-cratisé il y a seulement une vingtaine d’années et qui verra sans nul doute de nouvelles améliorations apportées aux prochaines générations, notam-ment au niveau de leurs potentiels en matière de communication et de distribution.

Exemples de secteurs d’activité

• Artisanat: textiles, tapis, couture-broderie, tailleurs, confection, etc.• Agriculture: élevage, apiculture, aviculture, cuniculture, champi-

gnons, etc.• Huiles et produits dérivés: arganiers, oliviers, etc.• Pêche: collecte de coquillages.• Denrées alimentaires: couscous, pâtisserie, etc.• Culture et cueillette de plantes médicinales et aromatiques.• Produits cosmétiques, etc.

Coopérative de tissage Tanafelt, province de ChefChaouen ©C.Si-Mohamed Février 2014

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L’association de développement local (ADL)

L’Association de Développement Local de Chefchaouen est une organisa-tion non gouvernementale à caractère socio-économique et culturel.

Objectifs généraux

• Impliquer la population au processus de développement• Dynamiser les initiatives locales de développement socio-écono-

mique• Mobiliser les ressources humaines, techniques et financières néces-

saires à la concrétisation des actions, services et projets program-més

• Assurer l’accompagnement, le suivi technique et l’évaluation des projets

Objectifs opérationnels

• Promouvoir l’emploi• Diversifier les activités productives• Organiser, créer et développer les activités de revenu• Contribuer à l’amélioration de la qualité des services• Contribuer à l’amélioration de l’infrastructure pour le développe-

ment• Développer les capacités humaines (formation, sensibilisation) des

communautés des sites d’intervention• Contribuer à la réalisation des programmes de l’éducation pour

tous dans les sites d’intervention (alphabétisation, enseignement préscolaire)

• Promouvoir le tissu associatif local• Encourager la participation des communautés à la planification

et à la gestion des projets de développement• Appuyer et soutenir la réalisation des actions de développement

identifiées

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Activités et domaines d’intervention

• Développement Intégré : tourisme, apiculture, élevage• Appui de l’Apiculture dans la Province de Chefchaouen • Construction d’une unité d’amélioration et d’élevage caprin à

Chefchaouen• Développement Agricole et forestier au Douar Ferha /Aïn Beida• Développement intégré aux douars Teberaant, Issoureh et Taounit/

Commune de Dardara• Développement Intégré au Douar Bouhamed

Amélioration de l'accès aux services et Infrastructures de base

• Protection de l'environnement• Renforcement des capacités• Alphabétisation• Enseignement et formation professionnelle• Amélioration des conditions de vie de la population de plusieurs

douars (Tanafelt, Zaouia, Akoumi , Bni Achir ; 2007 à 2009)

Paysage du Rif occidental, Bellouta, province de Ouezzane ©C.Si-Mohamed Avril 2014

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Réalisations et activités génératrices de revenu

• Apiculture• Sylviculture• Appui aux coopératives• Oléiculture• Elevage caprin• Appui aux activités génératrices de revenu pour la femme rurale• Champignonnière• Renforcement des droits économiques des femmes de l’association• Développement social• Production de Roses Coupées

Tourisme

• Tourisme rural• Inventaire des ressources et potentiels touristiques• Valorisation des produits de terroirs• Conservation et promotion du patrimoine matériel et immatériel• Amélioration de l’accès aux services et infrastructures de base• Electrification par les plaques solaires de plusieurs douars• Amélioration de la maison d’accouchement• Adduction de certains Douars en eau potable

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Programmes d’amélioration des services sociaux de base au nord du Maroc avec une

attention particulière aux femmes et aux filles (2013 – 2017)

• Protection de l’environnement • Construction de parc pour enfants• Amélioration de la gestion de déchets solides• Gestion durable du capital naturel forestier • Réduction des risques environnementaux dans les zones rurales

vulnérables, etc.

Renforcement des capacités, alphabétisation, enseignement et formation professionnelle

• Ecole et ateliers de restauration de monuments historiques• Appui de la structure éducative• Ecole et ateliers de menuiserie et forgerie traditionnelle• Amélioration de la qualité des cours d’alphabétisation pour les femmes

du milieu rural• Renforcement des entreprises artisanales• Création d’entreprises au profit des jeunes, etc.

Contact:

ADLAvenue Allal Ben Abdellah BP 122 Chefchaouen [email protected] www.adl-chefchaouen.org

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PROJET « MISE EN ŒUVRE D'UN PÔLE DE BIJOUTERIE DANS LA VILLE DE CHEFCHAOUEN (MAROC)»

PARTENAIRES: ONG Espagnole «Mosayco Mediterráneo», Délégation de l’Entraide Nationale de Chefchaouen, As-sociation «Art de Bijouterie». LOCALISATION : Ville de Chef-chaouen

SECTEUR : Renforcement des capacités

BENEFICIARE : 20 Jeunes ANNEE : 2011 - 2013

BAILLEUR DE FOND : -Agence Andalouse pour la Coopération Internationale et Développement «AACID» - Initiative National pour le Développe-ment Humaine « INDH»

ETAT : Achevé

Le présent projet une deuxième phase ou plutôt une continuité de coopération internationale «CREATION DE L’ECOLE ATELIER DE

BIJOUTERIE A LA VILLE DE CHEFCHAOUEN» qui a permit à 40 jeunes dont 30 trente filles d’apprendre durant une période de deux années les pratiques fondamentales de tout le processus de la fabrication des articles bijouterie. Par conséquent, ce projet est en grande partie le fruit de l'expérience et des nécessités apparues pendant le développement de la première phase, qui a en outre eu comme résultat la naissance de l'Association des lauréats de l’école de bijouterie, qui a joué un important rôle en acheminant les consultations et les suggestions des bénéfi-ciaires quant à la recherche des débouchés pour les lauréats de l’école.

RESULTATS:

Appui et assistance technique aux diplômés de l'école atelier de bijouterie pour créer leurs propres entreprises.

Formation des diplômés de l’école atelier de bijouterie en modelage en cire et sertissage.

Amélioration des articles de bijouterie. Organisation d’une rencontre sur la bijouterie en Andalousie

et Maroc à Chefchaouen .

Source : ADL ChefChaouen

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PROJET «APPUI AU PLAN COMMUNAL DE DÉVELOPPEMENT (PCD) DE DARDARA

À TRAVERS DES ACTIONS SPÉCIFIQUES DE DÉVELOPPEMENT SOCIAL DANS LE DOUAR DE TANAFELT»

PARTENAIRES: Fondation Espagnole CODESPA «Association de Développement Local -Chefchaouen» Commune Rurale de Dardara Association Sidi Sbâa de développement de douar Tanafelt Réseau d’amélioration de la qualité d’alphabétisation et activités annexes

LOCALISATION : Douar Tanafalt, Commune Rurale De Dardara, Province de Chefchaouen. SECTEUR : Activités génératrices de revenu. BENEFICIARES : population de douar Tanafelt. ANNEE : 2012—2013 BAILLEUR DE FOND : Municipalité de Barcelone

Etat: Achevé.

Ce projet s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'asso-ciation de développement local pour contribuer à l’améliora-tion des conditions de vie de la population de douar de Tanafelt en soutenant le plan communal de développement PCD de la commune de Dardara.

RESULTATS -Construction d'un centre féminin de tissage . -Formation en tissage au profit des femmes du douar. -Création d’une unité pour la production de tissu afin d'élever le niveau de vie des femmes à douar Tanafelt. - Construction d’une classe de préscolaire.

- Constitution d’une coopérative féminine. - Organisation de cours de formation au profit de la coopérative -Formation et sensibilisation sur le Plan communal de dévelop-pement «PCD». -Organiser des cours d'alphabétisation pour les femmes et les filles du douar.

Source : ADL ChefChaouen

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PROJET «AMÉLIORATION DE LA CAPACITÉ PRODUCTIVE DES CHAMPIGNONS À CHEFCHAOUEN PHASE II »

PARTENAIRES: ONG Espagnole «Mosayco Mediterráneo», Direction Pro-vincial d’Agriculture de Chefchaouen, Centre des travaux agricoles de Chef-chaouen,

LOCALISATION: Commune Rurale De Dardara, Province de Chefchaouen, Ma-roc. SECTEUR : Activités génératrice de re-venu.

BENEFICIARES : 24 agriculteurs ANNEE : 2013 - 2014

BAILLEUR DE FOND : Agence Andalouse pour la Coopération Internationale et Développement “AACID” (Espagne) Fondation Crédit Agricole (Maroc) Agence pour la Promotion et le Déve-loppent des Provinces et Préfectures du Nord «APDN» (Maroc)

ETAT : En cours d’exécution

Ce projet a pour objet la contribution à l´éradication de la pau-vreté et amélioration des conditions de vie de la population ru-rales de la province de Chefchaouen, à travers la Consolidation du secteur mycologique à Chefchaouen comme secteur alterna-tive et durable de génération d´emploi et revenu, avec équité de genre.

RESULTATS:

Constructions et équipement d’un laboratoire pour la pro-duction des mycéliums locaux.

Equipement d’un tunnel de pasteurisation du compost par une chaudière

Création des unités de production des champignons aux douars au profit de 12 hommes formés en 1ère phase du pro-jet.

Installation des étagères pour augmenter la production des champignons.

Equipement de l’unité de production des champignons par un séchoir solaire.

Source : ADL ChefChaouen

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PROJET «RENFORCEMENT DES DROITS ÉCONOMIQUES DES FEMMES DE L'ASSOCIATION IFERGANE À TRAVERS LA TRANSFORMATION DE PRODUITS AGRICOLES

DANS LA COMMUNE RURALE DE BNI BOUZRA/ PROVINCE DE CHEFCHAOUEN, MAROC »

PARTENAIRES: Institut de Promotion et d’Appui au Déve-loppement «IPADE» DPA de Chefchaouen C.R de Bni Bouzra.

LOCALISATION: Douar IFERGANE, C.R. de Bni Bouzra, Province de Chefchaouen. SECTEUR : Agricole BENEFICIARE : Femmes de l’Association IFERGANE Féminine pour le Développe-ment. ANNEE : 2011 - 2013 BAILLEUR DE FOND : Gouvernement de Castilla – La Mancha. Agence pour la Promotion et le Développent des Provinces et Préfectures du Nord «APDN» (Maroc) ETAT : Achevé

Le projet vise l’amélioration de la qualité de vie des femmes de la Commune Rurale de Beni Bouzra ainsi que les prati-ques agricoles traditionnelles dans la Province de Chef-chaouen.

RESULTAT Construction d'une unité de séchage sur 200 m ² de surface pour la transforma-

tion et l'emballage de produits agricoles. Achat et installation des équipements de transformation et d’emballage des

produits Formation de 25 femmes en réception et stockage de matières premières et

stockage, en transformation de figues et de haricots et de l'utilisation des équi-pements de transformation.

Élaboration d'un plan stratégique de commercialisation Elaboration et édition de matériel de communication et marketing (affiche,

triptyque, étiquettes…) Formation des 25 femmes sur la commercialisation et les techniques de vente Formation sur les normes qualité et santé des produits Achat de matériels d’emballage et de stockage des produits pour la commercia-

lisation (sacs, édition d'étiquetage avec le symbole de la coopérative…) Organisation des cours Post- alphabétisation fonctionnel des femmes de l'asso-

ciation Formation sur la gestion des associations et des coopératives Formation sur la direction entrepreneuriale, la négociation, gestion des conflits,

et la communication interpersonnelle Formation sur la comptabilité des coopératives Formation en droit du travail Organisation de trois voyages d'échange d’expériences avec d'autres coopérati-

ves et associations Formation de 12 agriculteurs fournisseurs de figues Formation de 08 agriculteurs fournisseurs de haricots Formation d'un technicien agricole en l'agro-écologie Plantation de 1200 (environ 6h) figuiers et 150 kg graines de haricot (environ

4h) dans des parcelles identifiées Suivi et évaluation des parcelles sur le processus de récupération de sol et des

pratiques des agriculteurs pour évaluer l'application et l'appropriation des pra-tiques agro-écologiques

Élaboration et signature d'un accord d'approvisionnement entre les pro-ducteurs et les femmes.

Source : ADL ChefChaouen

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PROJET «DÉVELOPPEMENT DES INITIATIVES ENTREPRENEURIALES LIÉES À L’AUGMENTATION DE LA PRODUCTIVITÉ D’OLIVIER AU NORD DU MAROC »

PARTENAIRES: - ONG Espagnole «Mosayco Mediterrá-neo»

ZONE D’INTERVENTION: CR Ben Karrich– Province de Tétouan/ Maroc SECTEUR: Activités génératrices de revenu.

BENEFICIARES: - Femmes membres des coopératives fémi-nines ANNEE : 2013 BAILLEUR DE FOND: Diputación de Córdoba, Espagne ETAT : Achevé

Le présent projet vise l'amélioration des conditions de vie des femmes au nord du Maroc en utilisant des ressources endogè-nes et développement durable à travers la réutilisation et diver-sification du stock productif avec l'appui aux femmes entrepre-neurs moyennant la création d'un secteur secondaire de trans-formation de l'huiles d'olives dans les produits cosmétiques. La stratégie de l'intervention s'articule sur deux axes: - Entreprendre un processus de diversification de la transfor-mation de l'huile d'olive avec l'élaboration des produits cosmé-tiques dans la coopérative féminine pour la production des plantes aromatiques et médicinales de Ben Karrich: infrastruc-ture, formation technique, gestion commercial et entrepreneu-riale. - Sensibilisation sur la méthode de la production et gestion au profit de différentes coopératives féminines dans la zone.

RESULTATS:

Installation d’une Serre pour la production des roses cou-pées

Formation sur la production et la commercialisation des ro-ses

Formation sur la gestion des coopératives Production et distribution d’un guide sur la production des

roses Organisation d’une journée de sensibilisation et échange

d’expérience entre les coopératives Organisation des ateliers de sensibilisation

Source : ADL ChefChaouen

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Références bibliographiques et sitographiques

1- A Chefchaouen, des jeunes se forment aux métiers de la bijouterie grâce à lNDH. https://www.youtube.com/watch?v=whNgg7VRu8U. 1min42.

2- Femmes du Rif. http://www.purprojet.com/fr/projet/femmes-du-rif/3- Fiches de synthèse des Territoires: Chefchaouen (MAR), Route d’Ap-

prentissage Intercontinentale, “Tisser des liens entre les territoires d’Amérique Latine et de la Méditerranée pour un réseau d’initiatives innovantes de valorisation de la diversité bio-culturelle” ; Trame Mé-diterranéenne 26 septembre – 7 octobre 2011. http://www.biocultu-raldiversityandterritory.org/documenti/149_300000176_fichachefca-houen_fra.pdf

4- PAM comme plantes aromatiques et médicinales, oct. 2013. [Quid.ma]. http://www.quid.ma/economie/pam-comme-plantes-aromatiques-et-medicinales/

5- Plantation d’oliviers avec les femmes du Rif au Maroc. http://www.purprojet.com/images/u/fiche%20projet%20femmes%20du%20rif%20v1.0.pdf

Portail officiel de la ville de Chefchaouen. http://chaouen.ma/Accueil/D%C3%A9couvrirChefchaouen

6- Royaume du Maroc, Ministère de l’Intérieur, Province de Chefchaouen, commune urbaine Chefchaouen, plan communal de développement commune urbaine Chefchaouen 2010-2016. http://issuu.com/artpubli-cations/docs/pcd_chefchaouen

7- Réseau tandemplus. http://www.tandemplus.org/ Ahrouch, Saïd. Les coopératives au Maroc : enjeux et évolutions. RECMA, Revue interna-tionale de l’économie sociale, N° 322, 2011 . P. 23-26.

8- BOUKHARI, Sophie. Maroc: Objectif Rif sans kif. Alternatives Interna-tionales , N° 046, mars 2010.

9- CHAHBOUN, Abdellah - Neuf ans d'INDH: Le Maroc de son modèle ravi. Publié le Samedi 17 Mai 2014 à 22:31 [le mag.ma]. http://www.lemag.ma/Neuf-ans-d-INDH-Le-Maroc-de-son-modele-ravi_a83208.html

10- CATTEDRA Raffaele, CATUSSE Myriam, JOLY Fernand, MARTINEZ

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Luis , MIÈGE Jean-Louis. « MAROC », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 24 novembre 2014. http://www.universalis.fr/ency-clopedie/maroc/

11- EL KHACHANI Hanan. Maroc, région Tanger-Tétouan : un observa-toire régional de l’ESS pour l’aide à la décision au service des terri-toires. http://www.recma.org/actualite/maroc-region-tanger-tetouan-un-observatoire-regional-de-less-pour-laide-la-decision-au

12- Instrument européen de voisinage et de partenariat. Étude sur la dy-namisation du tissu économique en milieu rural, Maroc, Janvier 2011. http://www.indh.gov.ma/pdf-audits/1.pdf.

13- L’agence pour la promotion et le développement économique et so-cial des provinces du nord. Étude sur le secteur des Plantes Aroma-tiques et Médicinales dans la Réserve de Biosphère Intercontinen-tale de la Méditerranée : Création de coopératives et la valorisation des PAM. http://www.apdn.ma/images/stories/file/etudes_enquettes/Cr%C3%A9ation%20de%20coop%C3%A9ratives%20et%20valorisa-tion%20des%20PAM%20(Phase%20II).pdf

14- Mejmar association. Le Rif, géographie et peuplement. http://mejmar.org/l-association/

15- Ministère délégué auprès du chef du gouvernement chargé des affaires générales et de la gouvernance. Agence pour la promotion et le déve-loppement du Nord (APDN) . Étude pour l’élaboration du « Plan de Développement Régional de l’Economie Sociale pour la Région de Tan-ger Tétouan » : Rapport de l’étude 2012. http://www.apdn.ma/images/stories/file/etudes_enquettes/prdes.pdf

16- Odco, Office de développement de la coopération. L’historique des Coo-pératives au Maroc. http://odco.gov.ma/index.php?option=com_content&view=article&id=135&Itemid=316&lang=fr

17- TAIQUI, L. La dégradation écologique au Rif marocain: nécessités d'une nouvelle approche. MEDITERRÁNEA, Serie de estudios biológicos, Época II N° 16, 1997. http://rua.ua.es/dspace/bitstream/10045/6554/1/Mediterranea_16_01.pdf

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CréditsCommissariat d’exposition: Chadli Si-MohamedTextes et documentation : Yvonne Si-Mohamed Chadli Si-Mohamed, Conception graphique : Chadli Si-Mohamed Scénographie: Sébastien Appert et Chadli Si-MohamedPAO : Sébastien Appert - Latitude21

Remerciements

Ville de Dijon, Conseil Régional de Bourgogne, Latitude21, Baum’plantes, Claude Soutenet, Stéphanie Parizot, Françoise Pénicaud, Equi’max, ville de ChefChaouen, Abdelouahab Msali, Coopérative «Nouara-Aïn Lahjer», Coopérative de tissage à Tanafelt, Coopérative de bijoux à ChefChaouen, Coopérative de champignons à ChefChaouen, Coopérative de Chmaala, association de développement local à ChefChaouen.

Arabesques, Boeing 747, RAM©C.Si-Mohamed Février 2014

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Latitude21, la maison de l’architecture et de l’environnement du Grand Dijon33 Rue de Montmuzard, 21000 Dijon03 80 48 09 12 / [email protected] / www.latitude21.fr

AccèsBus Divia 3 ou 19 - arrêt Montmuzard / Tramway T1 - arrêt Parc des sports

Horaires d’ouverture- Le mercredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h- Le samedi de 14 h à 19 h- Toute la semaine sur rendez-vous par téléphone ou par mail

Fermeture du 25 décembre 2014 au 6 janvier 2015, Ouverture exceptionnelle le lundi 21 décembre de 9h à 12h et 14h à 18h.