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SOMMAIRE

Fiche signalétique de l’Archipel de Riou

Tableau synthétique des actions de gestion depuis 1996

FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE ECOULEE..................................................................1

BILAN DE LA GESTION EN 2004...........................................................................................2

1. FRÉQUENTATION, SURVEILLANCE ET INFORMATION.........................................................21.1. Importance de la fréquentation.....................................................................................21.2. Etude de la répartition des plaisanciers sur le littoral marseillais...............................31.3. Surveillance et interventions.........................................................................................5

2. COMMUNICATION ET RELATIONS PUBLIQUES....................................................................82.1. Interventions auprès des médias...................................................................................82.2. Participation à des colloques, groupes de travail et réseaux divers............................92.3. Activités pédagogiques................................................................................................10

3. ENTRETIEN DU SITE ET PROTECTION DES RICHESSES NATURELLES.................................123.1. Entretien du site..........................................................................................................123.2. Aménagements sur les colonies d’oiseaux marins......................................................123.3. Entretien et maintenance du bateau............................................................................183.4. Equipement et acquisition de matériel........................................................................19

4. ETUDES ET SUIVIS SCIENTIFIQUES DU MILIEU NATUREL.................................................204.1. Suivi de la colonie de Goélands leucophées de la petite sablière sur Riou................214.2. Suivi de la reproduction des puffins............................................................................234.3. Recherche de colonies de reproduction d’Océanites tempêtes...................................294.4. Suivi de la population de Cormoran huppé de Méditerranée.....................................344.5. Suivi des densités de population de Lapin de garenne sur Riou.................................364.6. Recherches sur l’histoire des îles................................................................................37

5. PROGRAMMES DE CONSERVATION ET PARTENARIATS LOCAUX.......................................385.1. Réserve Naturelle de l’Archipel de Riou.....................................................................385.2. Programme LIFE « Conservation des populations d’oiseaux marins des iles de Marseille »...........................................................................................................................385.3. Natura 2000.................................................................................................................395.4. Collaboration avec le Parc Maritime des îles du Frioul............................................40

6. Suivi administratif...........................................................................................................41

Archipel de Riou, Bilan 2004, CEEP

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FAITS MARQUANTS DE L’ANNEE ECOULEE

Parmi les faits marquants de l’année 2004, nous retiendrons les suivants :

Un an après sa création, la Réserve Naturelle de l’Archipel de Riou a un gestionnaire : dans la continuité des onze années précédentes, le Préfet a confié la gestion de la Réserve au CEEP après approbation du Comité Consultatif, avec l’avis favorable de la Ville de Marseille et l’accord du Conservatoire du Littoral.

La mise en œuvre du programme européen LIFE Nature « Conservation des populations d’oiseaux marins des îles de Marseille ». Ce programme, qui a débuté en mars 2003, s’est considérablement développé cette année avec le recrutement d’une coordinatrice et de trois techniciens pour des durées de 3, 6 et 10 mois.

Le renforcement des missions de surveillance estivale avec l’embauche d’une personne supplémentaire pendant trois mois, financé par le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable.

L’achat d’un nouveau bateau par le Conservatoire du Littoral en remplacement du RIOU II, volé en septembre 2003.

L’acquisition de nombreux équipements et matériels de gestion et de suivi scientifique grâce aux financements liés au programme LIFE : un véhicule, un bateau avec remorque, du matériel informatique, des pièges à rats et à lapin…

Poursuite du partenariat avec le Centre des Monuments Nationaux pour développer des actions de sensibilisation du grand public sur l’îlot d’If. Trois stagiaires ont assuré l’accueil et l’information des visiteurs cet été, sur le sentier d’interprétation et l’exposition qui présentent le patrimoine naturel des îles de Marseille sur If.

Poursuite du partenariat avec l’association de volontaires UNIS-CITE pour la restauration des sentiers de Riou et la fabrication de nichoirs à Puffins cendrés dans le cadre du programme LIFE nature.

La réalisation de compléments d’inventaires du patrimoine naturel dans le cadre des études préalables à la réalisation du document d’objectif Natura 2000 sur le secteur des îles. La cartographie des habitats naturels présents sur l’archipel a notamment été réalisée par les techniciens du Conservatoire Botanique National de Porquerolles. Le CEEP a réalisé les fiches espèces (concernant la faune et flore) et les fiches de description des Habitats présents sur les îles.

L’ensemble des actions réalisées cette année a fait l’objet d’une collaboration étroite et d’une totale synergie avec l’équipe du CEEP en charge de la gestion du Parc Maritime de l’Archipel du Frioul.


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BILAN DE LA GESTION EN 2004

1. FRÉQUENTATION, SURVEILLANCE ET INFORMATION

1.1. IMPORTANCE DE LA FRÉQUENTATION

Les comptages réguliers des bateaux au mouillage à la mi-journée autour de l’Archipel de Riou au printemps et en été, les jours de beau temps, permettent d’évaluer l’importance de la fréquentation et ses variations inter annuelles.Le suivi quotidien de la météo marine mis en place depuis 2002 nous permet d’interpréter les variations inter annuelles de la fréquentation des îles. Le graphique suivant (figure 1) permet de comparer le nombre moyen de bateaux au mouillage les jours de beau temps (mer belle à peu agitée) autour de l’île de Riou durant les week-ends et jours fériés de 2004 par rapport aux comptages des cinq années précédentes (1999-2003).

Figure 1 : Nombre moyen de bateaux au mouillage les week-ends et jours fériés autour de l’île de Riou

En 2004, on constate une diminution générale de la fréquentation nautique par rapport à la moyenne des années précédentes. La canicule et la longue période sans vent de l’été 2003 s’étaient traduites par une augmentation importante de la fréquentation qui ne s’est pas poursuivie cette année. Au contraire, la météo des ponts du mois de mai n’était pas favorable à la navigation, et le mistral a été fréquent en juillet. De plus, plusieurs périodes de brumes ont également limité les sorties des plaisanciers. Le mois de juin a connu une légère augmentation de la fréquentation autour de Riou cette année grâce à une météo clémente (longue période d’ensoleillement et période de vent faible).


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1.2. ETUDE DE LA RÉPARTITION DES PLAISANCIERS SUR LE LITTORAL MARSEILLAIS

Afin de connaître l’utilisation des différents secteurs du littoral par les plaisanciers, des comptages simultanés ont été réalisés cet été pendant deux journées de forte fréquentation (18 juillet et 15 août) grâce à la participation des équipes du CEEP Riou et du Parc Maritime des Iles du Frioul, des Patrouilles Bleues du GIP des Calanques et de l’Association de Sauvegarde du Planier.

Ces journées de comptage ont permis de mettre en évidence l’importance de la fréquentation marine et côtière sur les différents secteurs du littoral marseillais.Ils ont été effectués par bateaux sur 4 sites de plaisance et de tourisme majeurs, à savoir :

- l’archipel du Frioul,- le phare du Planier,- l’Archipel de Riou- le Massif des Calanques.

Les deux journées de comptage ont eu des conditions météorologiques distinctes : - Le dimanche 18 juillet présentait un vent de secteur Est avec une mer belle à peu agitée et

un ensoleillement variable.- Le dimanche 15 août était dominé par un vent de secteur Ouest avec une mer belle et un

ciel bleu.

Résultats :

Pour chaque journée de comptage, il a été recensé : entre 900 et 1 000 bateaux au mouillage sur le littoral, entre 3 700 et 4 300 personnes présentes sur le liseré côtier marseillais. (Tableau 1).

Tableau 1 : Importance de la fréquentation sur les différents secteurs des calanques et des îles de Marseille

Dimanche 18 juillet (mi-journée) Dimanche 15 août (matinée) Dimanche 15 août

(mi-journée)

Total bateaux

Nombre de personnes

sur le liseré côtier

Total Bateaux

Nombre de personnes


Total Bateaux

Nombre de personnes


Calanques 191 2 962 96 1 477 260 3 320Riou 188 93 36 25 134 75Planier 89 30 26 0 61 0Frioul 561 692 158 445 442 871TOTAL 1 029 3 777 316 1 947 897 4 266

Il apparaît que : - le Frioul est le site de mouillage privilégié du littoral marseillais avec, en moyenne, plus

de la moitié des plaisanciers recensés présents autour de l’archipel.- Le massif des Calanques, quant à lui, est un site prépondérant au niveau de la

fréquentation du liseré côtier. En moyenne, plus des ¾ des personnes recensées lors des comptages se retrouvent sur son littoral.

- L’Archipel de Riou accueillait les jours du comptage 1 et 2 % de la fréquentation totale du liseré côtier, et 15 et 18 % des bateaux au mouillage (Annexe 1).


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Répartition des différents types d’usagers

Le dimanche 15 août, le comptage s’est effectué sur deux périodes (le matin et l’après-midi) en distinguant, pour chaque demi journée, les différents types d’usagers présents sur les sites. Cette méthode a permis de mettre en évidence :

- les différences de fréquentation entre les sites,- la proportion des différents usagers au cours d’une journée.

Au regard du Tableau 2, il ressort que la plaisance est de loin l’activité dominante avec 75% des bateaux le matin et 90% l’après midi.La plongée sous-marine est prédominante sur les secteurs de Riou (13 bateaux présents le matin) et du Planier (10 bateaux présents l’après midi). (Annexe 2)A noter également :

- la forte activité de pêche amateur autour du Planier avec 41 bateaux recensés l’après midi du 15 août,

- le faible nombre de bateaux de chasseurs sous-marins : 6 sur l’ensemble des secteurs.

Tableau 2 : Nombre de bateaux au mouillage par type d’usagers sur les différents secteurs le 15 août 2004

MATIN(10H à 12H) Plaisanciers Pêcheurs

amateursPlongeurs

sous-marinsChasseurs

sous-marins TOTAL

Calanques 72 20 4 0 96Riou 16 7 13 0 36Planier 5 10 7 4 26Frioul 131 14 7 2 158TOTAL 224 51 31 6 316

APRES MIDI (14H à 16H) Plaisanciers Pêcheurs

amateursPlongeurs

sous-marinsChasseurs

sous-marins TOTAL

Calanques 237 13 9 1 260Riou 117 8 6 1 134Planier 10 41 10 0 61Frioul 435 2 1 4 442TOTAL 799 64 26 6 897


Nombre de bateaux au mouillage (moyenne des comptages des 18 juillet et 15 août 2004)

225,5

161

501,5

75

Nombre de personnes sur le liseré côtier (moyenne des comptages des 18 juillet et 15 août 2004)

3141

84

15

781,5

CalanquesRiouPlanierFrioul

502

226

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1.3. SURVEILLANCE ET INTERVENTIONS

Des tournées de surveillance généralement couplées aux actions de gestion sont réalisées tous les jours de mer belle ou peu agitée en été et au printemps, avec un contrôle de l’absence de personnes sur les îles à la tombée de la nuit.De plus, tous les week-ends de printemps et d’été, une équipe de deux gardes assure la surveillance du site.

Cette année, un financement du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable nous a permis de renforcer la surveillance estivale par le recrutement d’un agent supplémentaire. Sébastien RENOU a occupé ce poste de juillet à septembre. Par ailleurs, la mise en œuvre des actions liées au programme LIFE, et le recrutement de trois personnes supplémentaires pour leur réalisation ont également augmenté la présence d’équipes sur le site tout au long de l’année.

Cela s’est traduit par une légère augmentation du total des infractions constatées sur l’année. 90 interventions ont été nécessaires : 42 pour faire cesser ou éviter des actions interdites sur la réserve (Figure 2), et 48 pour des débarquements sur des secteurs interdits. On peut observer que ce nombre est relativement faible par rapport à la fréquentation du site. La réglementation est généralement connue et bien acceptée par la plupart des usagers.

Figure 2 : Comparaison du nombre d’infractions constatées en 2004avec la moyenne des six dernières années

Les interventions les plus fréquentes concernent les débarquements sur les secteurs interdits, et les promeneurs hors sentier. En 2005, la pose de panneaux de bornage ainsi que la réalisation et la diffusion d’une plaquette d’information sur la Réserve devraient permettre de limiter ce type d’infraction.


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Intervention pour une rave-party organisée sur Riou le 31/07/04

Le samedi 31 juillet, nous avons dû faire appel au renfort de la Police Nationale pour faire évacuer 70 personnes débarquées sur l’île de Riou à la tombée de la nuit pour participer à une rave-party. Dès 20 heures 30, plusieurs bateaux ont débarqué un premier groupe de personnes, du matériel de sonorisation alimenté par des groupes électrogènes, et des caisses de boissons. Les deux gardes de permanence sont intervenus rapidement, ils ont informé les organisateurs de la soirée de la réglementation du site et des risques qu’ils encouraient dans le cadre de cette infraction. Ces derniers ont refusé d’annuler le déroulement de leur fête, alors que des bateaux commençaient à débarquer des participants. 70 personnes était présentent sur la plage de Monastério à la tombée de la nuit quand la fête a commencé. Les gardes ont alors fait appel à la Brigade de Gendarmerie Maritime (mais une seule personne était d’astreinte ce soir là et ne pouvait se déplacer), à la Brigade Maritime de la Police Nationale (mais le bateau de ce service venait de rentrer au port et ne pouvait pas repartir), et enfin à la Police Nationale qui « a pris note du problème mais ne disposait pas de moyen nautique ». Le responsable de la gestion du site a alors été informé de la situation par téléphone, et après avoir insisté auprès des services de police pour demander une intervention, il a rejoint l’île à une heure du matin accompagné d’une équipe de 8 policiers et d’un commissaire de police à bord de la vedette de la Société Nationale de Sauvetage en Mer et l’équipage des marins pompiers de la caserne de la Pointe Rouge. La fête a alors été rapidement arrêtée, et l’ensemble du matériel et des personnes évacué sur le continent. Aucune opposition n’ayant été manifestée par les participants lors de cette intervention, aucun procès verbal n’a été établi par les forces de police.

Les pouvoirs de constatation des agents de la Réserve Naturelle de Riou

Actuellement trois gardes du littoral interviennent sur le site. Tout les trois sont commissionnés par le Conservatoire du Littoral comme gardes particuliers, mais un seul est actuellement commissionné comme agent chargé de la protection de la nature par le Ministre de l’écologie.Dans le cadre de la gestion de la Réserve Naturelle (dont le CEEP n’est officiellement gestionnaire que depuis octobre 2004), il est souhaitable que les trois gardes soient rapidement commissionnés par le Ministère pour pouvoir faire appliquer la réglementation de la Réserve.

Arnaud GUIGNY a suivi cette année la formation de l’Atelier Technique des Espaces Naturels intitulée « Pratique de l’interpellation ». Il suivra par ailleurs la formation préalable au commissionnement d’agent chargé de la protection de la nature au mois de janvier 2005.

Constatation sur le milieu marin

Huit cas de chalutage entre les îles ont encore été constatés en 2004, principalement pendant la période printanière. Pour rappel, la zone de chalutage autorisée est située au-delà de l’isobathe des 100 m, soit à environ 2 km au large de l’île de Riou.

Durant la période estivale, la présence régulière en journée d’un bateau des patrouilles bleues de la Ville de Marseille et du GIP des Calanques a permis de renforcer la surveillance sur le milieu marin.


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Interventions de secours auprès de plaisanciers

Cette année, six interventions d’assistance à personnes en difficulté ont été réalisées par les gardes de l’archipel :

Le 18 mai, par une journée de mer calme et dépourvue de vent, un dériveur avec deux personnes à bord est remorqué depuis le Tiboulen de Maïre jusqu’au port de la Pointe Rouge.

Le 30 mai, après avoir entendu sur le canal 16 de la VHF un message de demande d’assistance suite à une panne moteur, un bateau pêche-promenade de 6 m avec 4 personnes à bord est remorqué depuis Jarre jusqu’au Port de la Pointe Rouge.

Le 2 juillet, par une mer agitée et un vent violent, deux kayakistes sont remorqués depuis la plage de Monastério jusqu’au Bec de Sormiou.

Le 5 septembre, les gardes de l’archipel récupèrent un véliplanchiste épuisé et tétanisé qu’ils ramènent au port de la Pointe Rouge.

Le 18 octobre, un semi-rigide avec quatre personnes à bord est remorqué depuis la rade jusqu’au port suite à une panne moteur.

Le 25 octobre, un semi-rigide avec deux personnes est remorqué jusqu’au port de la Pointe Rouge.


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2. COMMUNICATION ET RELATIONS PUBLIQUES

Les informations diffusées par les médias sur l’Archipel de Riou, de même que les actions de communication réalisées depuis son acquisition par le Conservatoire du Littoral, ont pour but d’informer et de sensibiliser un large public au patrimoine naturel des îles de Marseille. Elles contribuent à faire évoluer la perception des îles par le plus grand nombre vers une plus grande reconnaissance de leurs richesses naturelles.Jusqu’à présent, dans l’attente du renforcement de la protection juridique de l’archipel par son classement en Réserve Naturelle, nous limitions la communication à l’information des usagers sur le site afin d’éviter d’engendrer une augmentation de fréquentation non maîtrisable.Le classement en Réserve Naturelle de Riou va maintenant nous permettre de communiquer d’avantage afin de faire connaître au grand public la richesse du site ainsi que sa réglementation.

2.1. INTERVENTIONS AUPRÈS DES MÉDIAS

Presse écrite

Cette année encore, plusieurs articles concernant l’Archipel de Riou ou les actions menées par l’équipe de gestion ont été publiés dans la presse locale et nationale (Annexe 2).

Deux articles sur les problématiques liés à la population abondante de Goélands : La Provence (édition du 21/04/04) « Les gabians prennent nos îles pour des poubelles ». Le Dauphiné-Libéré et Vaucluse-Matin du 02/05/04 « Les gabians passent à l’attaque ».

Un article dans deux éditions différentes de la Provence, sur les oiseaux marins et les rats de Riou : La Provence du 05/10/04 « L’invasion des rats menacent les oiseaux protégés de Riou ». La Provence (édition Marignane) du 12/10/04 « L’invasion des rats menace les oiseaux

protégés de Riou ».

Un dossier de présentation des îles de Marseille et de leur patrimoine naturel dans Marseille l’hebdo du 14/07/04 « Dans le secret des îles Marseillaises ».

Un article de présentation du sentier de découverte du patrimoine naturel des îles de Marseille aménagé sur If, dans Marseille l’hebdo du 25/8/04 « L’îlot d’If en suivant les lézards ».

Un dossier de présentation des îles et de leur gestion dans le magazine national Terre Sauvage de décembre 2004 n° 201, « Marseille, paradis de la biodiversité».

Un article dans La lettre des Réserves Naturelles 2ème –3ème trimestre 2004 n°75-76 (lettre d’information publiée par l’association Réserve Naturelle de France) présente la « Nouvelle Réserve Naturelle de Riou ».

Un article de présentation de la Réserve Naturelle de Riou a été rédigé par Françoise MOSSE pour la nouvelle édition de l’ouvrage « A la découverte des Réserves Naturelles de France », publié prochainement aux éditions NATHAN.


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Enfin, le site a également été évoqué à plusieurs reprise dans la presse cette année dans des articles consacrés à la disparition d’Antoine de Saint-Exupery, dont l’avion s‘est écrasé en juillet 1944 à proximité de l’archipel (La Provence du 21/06/04 « St Ex, la fin du mystère »).

Reportages de télévision

Un reportage sur l’Archipel de Riou a été diffusé dans le Journal Télévisé de 13h sur France 2 le 17 juin 2004.

Publications

« Aucelun dè Mar » : La première lettre annuelle d’information sur le programme LIFE « Conservation des populations des oiseaux marins des îles de Marseille » a été publiée en novembre. Elle présente l’ensemble des actions prévues dans le programme, les oiseaux marins des îles de Marseille et leur problématique de conservation. Conformément à la demande de la Commission Européenne, elle présente également le programme LIFE analogue développé par la Ligue de Protection des Oiseaux et le Parc National de Port-Cros sur les îles d’Hyères « Conservation des Puffins sur les îles d’Hyères ».

Dans le cadre de la réalisation d’un livre sur les îles du Littoral de la région PACA, qui doit être publié à l’occasion du trentième anniversaire du Conservatoire du Littoral (1975-2005) M. Daniel BROUSSARD, qui rédigera les textes de cet ouvrage, est venu sur l’Archipel de Riou. Ce livre devrait paraître au mois de mai 2005.

Tournage de Films

Deux scènes du film long métrage « Code 68 » produit par la société AGAT FILM ont été tournées le 24 et 25 juin 2004 à Riou sur les plages de Monastério et Fontagne.

Une demande de tournage de la société de production MAIA FILM nous est parvenue courant août pour le film « Métropole ». Il s’agissait de tourner une scène dont le scénario faisait intervenir deux chiens divaguant sur l’île Maïre. En vertu des articles 10 et 15 du décret du 22 août 2003 portant création de la Réserve Naturelle de Riou, il n’a pas été de donner une réponse favorable à cette demande.

Une équipe de tournage, qui a le projet de réaliser en partenariat avec Réserves Naturelles de France et France Télévision, 26 films au format de 26 minutes sur les plus belles Réserves Naturelles de France, est venue la journée du 23 octobre sur l’Archipel de Riou afin de faire un repérage. Ils doivent revenir en 2005 afin de réaliser un film qui sera diffusé sur France 3.

2.2. PARTICIPATION À DES COLLOQUES, GROUPES DE TRAVAIL ET RÉSEAUX DIVERS

Participation aux réunions du Réseau Régional des Gestionnaires d’Espaces Naturels de PACA. Alain MANTE a participé à l’atelier technique qui s’est tenu à Digne les 3 et 4 juin, et à l’assemblée plénière du 2 décembre à Avignon.

Participation aux travaux de la commission géographique littorale de l’agence de l’eau, le 14 octobre aux Arcs-sur-Argens (83).


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Participation à la réunion régionale des gardes du Littoral à Saint-Cyr-sur-Mer, le 22 avril.

Participation au 13ème Congrès national des conservatoires régionaux d’espaces naturels du 21 au 24 octobre à Ambleteuse (62).

Patrick VIDAL a présenté le 22 janvier 2004 une communication dans le cadre du Séminaire Régional de Formation sur « la Planification pour la Gestion des Aires Marines Protégées ». Thématique abordée : « Gestion d’un espace périurbain ».

Participation de Julie DELAUGE et Charlotte GOBIN au voyage d’étude à la Réserve Naturelle de Banyuls et aux îles Mèdes les 23 et 24 janvier 2004, dans le cadre du Séminaire Régional de Formation sur « la Planification pour la Gestion des Aires Marines Protégées ».

Participation de Julie DELAUGE au groupe de travail sur les « Enjeux de conservation des laro-limicoles en région méditerranéenne française » le 25 février 2004 à Tour du Valat avec une présentation de la problématique et du suivi des Goélands leucophées sur les îles marseillaises puis une journée d’échange le 31 mars 2004, à l’Ecomusée de Saint Martin de Crau.

Mission d’expertise aux îles Habibas en Algérie

Du 5 au 10 juillet, Alain MANTE a participé à une mission d’expertise sur l’archipel des îles Habibas en Algérie. Cette opération, organisée par le bureau chargé de la coopération internationale du Conservatoire du Littoral, était financée par le Fond Français pour l’Environnement Mondial. Elle avait pour objectif d’assister le commissariat du littoral Algérien dans la création d’une aire marine protégée sur l’archipel des Habibas, qui est un des sites les plus riches du littoral algérien. Ces îles présentent beaucoup de similitudes avec les îles de Marseille, au niveau de la faune et de la végétation, et de leurs problématiques de conservation.

Une délégation de gestionnaires algériens dans le cadre du développement d’échanges de compétences entre les deux rives de la Méditerranée a été accueillie sur le Frioul le 23 septembre 2004.

2.3. ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES

Aménagement d’un sentier de découverte et d’une exposition dans le Château d’If

Cette année encore le partenariat mis en place depuis deux ans avec le Centre des Monuments Nationaux a été reconduit sur l’îlot d’If. La première quinzaine d’avril a été l’occasion de remettre en service le « sentier des Lézards » en changeant notamment les bornes des différentes stations d’interprétation. L ‘exposition sur « les îles de Marseille » a été installée de nouveau dans l’enceinte du Château et a été tenue par des étudiants stagiaires de la faculté de St Charles pendant la période estivale.

Conférences

Dans le cadre de l’opération Septembre en Mer organisée par l’Office de la Mer, deux conférences de présentation des îles de des îles de Marseille et des populations d’oiseaux


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marins qu’elles abritent ont été réalisées le 17 septembre par Arnaud GUIGNY et le 03 octobre par Alain MANTE.

Au Forum de l’environnement de Six fours, le 16 septembre, Alain MANTE a présenté les îles de Marseille et leur patrimoine naturel.

Dans le cadre du Salon Nautique de La Ciotat, le 9 mars, Alain MANTE a présenté le métier de Garde du Littoral lors d’un forum consacré aux métiers de la mer.

A Saint-Cyr-sur-Mer, dans le cadre d’un cycle de conférences sur les différents statuts de protection de la nature en France, Alain MANTE a fait une présentation sur les Réserves Naturelles le 18 mai.

Participation à l’édition 2004 de l’opération « la mer en fête »

Charlotte GOBIN, coordinatrice du programme LIFE, a participé à l’édition 2004 de la mer en Fête, organisée au mois de mai sur le ferry « Napoléon Bonaparte » en partenariat avec l’Office de la Mer du bassin de vie de Marseille. Cette manifestation a pour objectif de faire connaître aux enfants de plusieurs pays de Méditerranée leur patrimoine naturel maritime commun. A cette occasion, une présentation sur les oiseaux marins de Méditerranée a été présentée à plusieurs classes.


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3. ENTRETIEN DU SITE ET PROTECTION DES RICHESSES NATURELLES

3.1. ENTRETIEN DU SITE

Restauration de sentiers de l’île de Riou

La restauration de sentiers sur l’île de Riou a été réalisée cette année en partenariat avec l’association de volontaires Unis-Cité. L’intervention de 6 jeunes volontaires de l’association a permis de finir l’aménagement du sentier du Col de la Culate commencé en novembre 2003. Au total, ce programme de restauration de sentiers avec Unis-Cité a représenté 55 journées/hommes de travail.

Nettoyage

Le nettoyage des îles est réalisé de manière régulière au cours de l’année par l’équipe de gestion de la réserve et plus particulièrement les jours qui suivent des épisodes orageux où de nombreux déchets flottants s’accumulent dans les criques de l’archipel.

Pose de panneaux additionnels

Des bandeaux additionnels mentionnant les partenaires financiers qui soutiennent la gestion des îles ont été rajoutés sous les panneaux d’entrée de site.

Restauration et extension du Cabanon de la Calanque de Fontagne

Le cabanon de Fontagne est le seul abri sur l’archipel. Ce local de 3 m sur 2 m pour 1,8 m de haut nous permet d’entreposer sur l’île le matériel et les outils utilisés pour la gestion. C’est également un lieu où peuvent dormir deux personnes lors des missions de nuit.

Pour 2004, un projet de restauration et d’extension était proposé, mais il nous a fallu attendre la réunion du premier Comité Consultatif de la Réserve pour avoir la possibilité de réaliser les travaux. En raison des conditions météorologiques souvent défavorables en automne, nous avons préféré attendre le printemps 2005 pour réaliser ces travaux.

3.2. AMÉNAGEMENTS SUR LES COLONIES D’OISEAUX MARINS

Dans le cadre du programme LIFE, plusieurs actions ont été menées pour favoriser l’installation de nouveaux couples nicheurs de puffins sur les îles.

Dératisation et capture de lapins

Ces opérations, initialement prévues en 2004 ont été reportées en attendant la première réunion du Comité Consultatif de la réserve et l’obtention des autorisations préfectorales pour pouvoir capturer les mammifères introduits sur le territoire de la Réserve. Elles seront mises en œuvre dès 2005.


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Pose de Nichoirs à puffins

Une des actions prévues dans le cadre du Programme LIFE consistait en la pose de nichoirs à Puffin cendré sur les colonies de l’Archipel de Riou pour augmenter les capacités d’accueil des sites et favoriser l’installation de nouveaux couples nicheurs.

Photo 1: Transport d’un nichoir sur le Grand Congloué.

Nous avons utilisé des regards de récupération d’eau pluviale. Deux tailles ont été utilisées : 40x40 cm et 30x30 cm. Sur le terrain, ces nichoirs artificiels sont habillés de pierres. Une ouverture est pratiquée en ôtant l’un des opercules plastiques existants sur les côtés. L’ouverture est complétée d’un tunnel d’environ 20 cm confectionné avec les pierres environnantes.Les positions du regard et du tunnel sont déterminées de façon à protéger l’intérieur du nichoir des vents dominants, du soleil et de la pluie.

<< Photo 2 : Hissage de nichoirs sur le secteur des Impériaux (Riou)

Photo 3 : nichoirs artificiels installés


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Bilan pour l’année 2004 :

Sur 130 nichoirs prévus pour l’Archipel de Riou, 127 ont été débarqués et installés sur site. Ceux des deux Congloués ont été installés en juin, les nichoirs de Jarre ont été installés en juillet, l’installation a eu lieu en septembre sur Plane et de juillet à novembre pour Riou.Sur le Petit Congloué, deux couples de Puffin cendré se sont déjà installés dans des nichoirs artificiels (premières observations les 15 mai et 21 juillet 2004).

Tableau 3 : Tableau récapitulatif de l’installation des nichoirs sur l’Archipel de Riou

Riou

Jarre Plane Grand Congl.

Petit Congl.

Fontagne Monast. Imp. sup Imp. inf Gros blocs total global

Tête Grotte Sudtype de nichoir 40 40 40 40 40 40 30 40 30 40 40 40 40 30

totaux 20 20 19 20 2 4 6 4 1 5 2 8 8 8 127

Figure 3 : Carte de localisation des nichoirs installés en 2004 sur l’Archipel de Riou


0 500

Mètres

4

22

10

8

3

4

8

10

2

5

220

10

4

3

23

2

5

3

6 81

Zone d’installation de nichoirs artificiels

Type de nichoir :« en bleu » regard de 40x40 cm« en rouge » regard de 30x30 cm

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Installation de systèmes expérimentaux de diffusion de chant sur les colonies

Afin de favoriser l’installation de nouveaux couples nicheurs et de colonies sur les îlots dépourvus de prédateurs, des modules de repasse vocale automatisés ont été mis au point et installés sur le site.

Description : 5 modules de repasse vocale ont été élaborés par la société JAMA. Chacun se compose d’une valise étanche (dimensions 27x25x20cm) contenant une batterie (12V, 7Ah), un lecteur mp3, un ordinateur de poche (organiseur), et un circuit intégré (avec roue codeuse permettant de régler de 1 à 15 répétitions de séquence sonore). Un haut-parleur de nautisme est encastré sur le couvercle. Un panneau solaire (27x25cm, avec environ 3 m de fil électrique) vient se connecter sur le côté de la valise (connexion étanche).

L’installation et les premiers essais ont eu lieu le 10 août 2004 sur le Tiboulen de Ratonneau (action C7) et les 11 et 18 août sur les Congloués (pose de 3 valises à repasse, action C8).Des anomalies au niveau du programmateur empêchaient le fonctionnement normal de la programmation. La société JAMA a remédié à ce problème en septembre puis en octobre.

Photo 4 : Module de repasse vocale

Le matériel est maintenant opérationnel. Deux dispositifs ont été utilisés en fonctionnement automatisé en novembre à destination des Puffins yelkouans sur les Congloués.

Les valises de repasse ont également l’avantage d’être utilisables sans le panneau solaire (pour une durée limitée), elles peuvent ainsi être employées pour d’autres actions ponctuelles de repasse. 3 valises ont ainsi été utilisées pour une soirée de prospection de Grands-ducs d’Europe sur l’Archipel de Riou (le 3 novembre 2004).

Nous disposons aujourd’hui de systèmes d’attraction opérationnels, ce qui est déjà un succès, reste à évaluer leur efficacité. Seule l’installation de nouveaux couples permettra de valider la méthode.Un des objectifs du programme LIFE est aussi de tester des systèmes novateurs qui puissent être exportés sur d’autres sites.


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Suivi vidéo de terriers de Puffins cendrés (action D2)

La société JAMA, basée à MILLAU (12), a été choisie pour fournir le matériel nécessaire à la fois pour la vidéosurveillance et pour la repasse vocale. Marc JARDEL, gérant de cette société individuelle, a déjà collaboré à des programmes de vidéosurveillance de rapaces et de rat. Une première rencontre a eu lieu le 11 mai 2004 pour confronter les objectifs fixés dans le programme LIFE aux possibilités techniques proposés par JAMA.

Pour la vidéo, comme pour la repasse, la solution du stockage numérique de données a été préférée aux bandes magnétiques pour des raisons d’autonomie d’enregistrement vidéo, de compacité et de résistance des supports d’enregistrement en milieu extérieur côtier. Ce point, ainsi que les différentes exigences qu’impliquent les besoins du programme LIFE, a amené la société JAMA à concevoir des solutions techniques innovantes. La majeure partie du matériel nous a été livrée le 18 juin 2004, ce qui constitue un délai très court compte tenu du caractère prototype des systèmes proposés.

Photo 5 : Transport du matériel vidéo sur l’île de Riou

Deux systèmes de vidéosurveillance ont pu être achetés conformément aux objectifs du programme. L’un a été installé sur l’île de Riou le 16 juillet 2004, l’autre sur Pomègues (Frioul) les 23 et 26 juillet.

Description du système de vidéosurveillance : Comme prévu, le système se compose de 4 caméras infrarouges reliées à un magnétoscope. Le tout est alimenté par panneau solaire par l’intermédiaire d’une batterie. Un régulateur évite la sous-charge de la batterie et protège le matériel de la sur-tension. Une horloge permet un fonctionnement programmé durant les heures de nuit. D’après les fournisseurs de la société JAMA (société VISIOSYS), les magnétoscopes fournis sont les seuls à satisfaire aux conditions suivantes : stockage numérique, avec alimentation en 12 volts, possibilité de connecter 4 caméras et déclenchement au mouvement.Pour chaque caméra, deux batteries de diodes infrarouges sont disposées de part et d’autre de l’objectif et insérées, au départ, à l’intérieur d’un boîtier étanche. Nous nous sommes rendus compte que la vitre en plexiglas est peu translucide aux infrarouges, ce qui rendait l’éclairage insuffisant. Ces projecteurs infrarouges ont ensuite été fixés à l’extérieur de la vitre (Photo 7).


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Photo 6 : Panneaux solaires et coffre du magnétoscope (Riou)

Concernant l’alimentation en énergie, pour pouvoir enregistrer durant la majeure partie de la nuit, nous avons doublé la surface de panneau solaire (proposée par la société JAMA dans la limite du budget disponible), en utilisant les panneaux solaires récupérés auprès du Parc National de Port-Cros.Début août, un régulateur déficient a été changé à Riou.Les premières images du Frioul ont été obtenues le 27 juillet. Un contretemps a été rencontré concernant l’acquisition et la sauvegarde des fichiers numériques vidéos, le logiciel fourni avec les magnétoscopes numériques n’étant pas au point. Pour régler ce problème, une solution temporaire a été de changer de version (changement des puces informatiques sur les circuits intégrés des magnétoscopes le 11 août). Une version plus récente nous a été fournie en septembre. Après visionnage complet des nuits d’enregistrement, des séquences intéressantes ont été sélectionnées et sauvegardées. Nous gardons trace de la totalité des évènements filmés par écrit (fiche de visionnage saisie sur ordinateur).

Photo 7 : Caméra de surveillance installée sur les colonies

Résultats

Le site de Riou nous a fourni des images de la fin de l’élevage des jeunes (début-octobre) avec les comportements de nourrissage.

Le système a été en service sur le Frioul jusqu’en mi-octobre. Nous avons obtenu des images de chiens visitant l’entrée d’un terrier. Des lapins et surtout des rats s’introduisant dans les terriers ou passant à proximité ont été filmés, ainsi que des interactions entre oiseaux couveurs et prospecteur (répulsion d’un prospecteur par un reproducteur), des « toilettages » individuels ou entre adultes d’une nichée et des comportements d’aménagement de l’entrée du terrier (Photo 8).


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Photo 8 : Toilettage entre Puffins cendrés adultes

Perspectives et commentaires

Le suivi vidéo concernera également les Puffins yelkouans. Le matériel vidéo a été amené au cabanon de Fontagne en préparation de l’installation du dispositif sur une colonie de Puffins yelkouans au sud-ouest de l’île de Riou. Il est prévu la pose des pieds à caméra pour la fin d’année 2004 ; le reste du dispositif y sera mis en place vers février 2005 en période pré-positale.

Le bilan de cette première année de vidéosurveillance montre que la conception technique du système est valide malgré la difficulté de trouver sur le marché du matériel répondant à toutes nos exigences de départ. Par exemple, le matériel acquis ne permet pas de récupérer les données vidéo sur place. Après maintes mises au point inhérentes au caractère innovant de cette action, nous disposons d’un système opérationnel mais qui demande un suivi technique soigneux.Les images obtenues grâce à ce dispositif sont les premières pour cette espèce, et permettront de mieux connaître sa biologie et ses comportements au nid.

3.3. ENTRETIEN ET MAINTENANCE DU BATEAU

En remplacement du RIOU II volé en septembre 2003, le Conservatoire du Littoral a financé l’acquisition d’un nouveau bateau en 2004. Nous devrions récupérer ce nouveau bateau courant décembre. L’équipe de gestion a assuré néanmoins ses missions de suivi de la faune et de la flore de l’archipel ainsi que celle de surveillance et gardiennage du site grâce au bateau acheté dans le cadre du programme LIFE « Conservation des populations des oiseaux marins des îles de Marseille ».


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3.4. EQUIPEMENT ET ACQUISITION DE MATÉRIEL

Le programme LIFE a permis au cours de l’année 2004 de financer l’acquisition d’une quantité importante de matériel :

Un véhicule utilitaire de type Peugeot Partner pour le transport du matériel de terrain

Photo 9 : Véhicule acheté dans le cadre du programme LIFE

Un bateau de type pneumatique semi-rigide équipé d’un moteur 4 temps de 60 cv et armé pour la navigation de nuit. Il s’agit d’un bateau de 5 m, de catégorie professionnelle de marque Oversea.

Une annexe de bateau équipée d’un moteur électrique pour les opérations de prospection nocturnes des Océanites tempêtes.

Une remorque qui permet le transport du bateau et sa sortie de l’eau. Un poste informatique avec imprimante. Un vidéo-projecteur et un ordinateur portable. Cinq dispositifs de repasse vocale automatisés. Deux systèmes de vidéo composés chacun de quatre caméras, d’un magnétoscope et de

panneaux solaires. Un appareil de vision nocturne pour la recherche des Océanites tempêtes. 130 nichoirs à Puffin cendré. 56 nichoirs à Océanite tempête. 300 pièges à rats. 120 pièges à lapins.


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4. ETUDES ET SUIVIS SCIENTIFIQUES DU MILIEU NATUREL

Nous avons accueilli et encadré cette année dix stagiaires qui ont participé aux programmes de suivis scientifiques du milieu naturel :

Deux étudiants de Diplôme Universitaire.

Gaëlle FABIAO a réalisé un stage de 6 mois dans le cadre de son Diplôme Universitaire « Pollution et Environnement » au Centre d’Océanologie de Marseille sur le « Suivi du succès de reproduction du Goéland leucophée (Larus michahellis) sur l’Archipel de Riou et l’étude des problématiques de gestion liées à l’espèce ».

Eric LATIL a réalisé dans le cadre de son Diplôme Universitaire « Pollution et Environnement » au sein du Centre Océanologie de Marseille un stage de 6 mois sur «Etude du phénomène de prédation des Goélands leucophées sur l’avifaune de l’Archipel de Riou ».

Quatre étudiants de première année de formation d’ingénieur-maître de l’Institut Universitaire Professionnel-Environnement de Marseille

Aurélie BONNIEUX, Marie DESPLAT, Rahina HALAIMA, et Vincent DURET se sont relayés pendant deux mois (du 15 juin au 15 août) pour animer l’exposition consacrée aux archipels Marseillais et accueillir les visiteurs sur le sentier d’interprétation de l’îlot d’If et leur faire découvrir les richesses du patrimoine naturel des îles de Marseille.

Deux étudiants de BTSA « Gestion et Protection de la Nature »

Isabelle QUONIAM qui a terminé au printemps son stage commencé l’année dernière sur la « Problématique de conservation des espèces constitutives de l’astragaletum sur l’Archipel de Riou ».

Boris COCARDON qui a effectué un stage sur la « Problématique de conservation du puffin de Méditerranée Puffinus yelkouan sur les îles de Marseille ».

Deux étudiants de BTA « Gestion de la faune sauvage »

Benjamin ALLEGRINI, dans le cadre de son stage sur l’écologie du Monticole bleu (Monticola solitarius), a travaillé sur plusieurs secteurs de Provence dont les archipels Marseillais (Frioul et Riou).

Cédric NALIN a réalisé un stage sur le suivi et la cartographie des rapaces nicheurs de l’Archipel de Riou.

Par ailleurs, Grégory SAILLARD a passé le mois de juin au sein de l’équipe de gestion en tant que bénévole longue durée, et a participé au suivi de l’avifaune de l’archipel.


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4.1. SUIVI DE LA COLONIE DE GOÉLANDS LEUCOPHÉES DE LA PETITE SABLIÈRE SUR RIOU

Depuis 2000, le suivi régulier des paramètres de reproduction de cette espèce est réalisé sur une colonie du versant est du vallon de la petite sablière, sur Riou. Il nous permet d’évaluer les variations interannuelles des paramètres de reproduction (fidélité au site, dates d’arrivée et de départ, succès de reproduction, …) de cette espèce, dont la surabondance sur les îles de Marseille est à l’origine de perturbations importantes des écosystèmes insulaires.

Succès de reproduction

Le suivi de la colonie expérimentale de Riou a fait l’objet du stage de Gaëlle FABIAO.Cette année, certaines observations ont été effectuées sur la colonie de la Grande Sablière afin ne pas déranger la colonie expérimentale et risquer d’interférer dans le comportement des goélands en les gênant pour la nidification, la ponte ou le nourrissage des poussins . Seuls la localisation des nids et le suivi des poussins ont fait l’objet de prospections dans la colonie de la Petite Sablière et ont été réalisés à la longue vue, à partir d’un point de vue discret et élevé, pour limiter le dérangement.Comme chaque année, le déroulement de la reproduction a été suivi depuis le début de la construction des nids, en février, jusqu’en juillet, période à laquelle les jeunes de l’année s’envolent.Pendant toute la période de ponte et au début de la période d’éclosion, des passages réguliers sur la colonie de la Grande Sablière ont permis de recenser les œufs et de déterminer les tailles moyennes de ponte, la date moyenne de ponte (date à laquelle 50% des nids contiennent une ponte complète) et la date moyenne d’éclosion (date à laquelle 50% des nids ne contiennent plus d’œuf non éclos).Début avril, les nids de la colonie de la Petite Sablière contenant des œufs ont été identifiés, marqués et positionnés sur une photo du site d’étude. Par la suite, les observations ont été réalisées à la jumelle et à la longue vue afin de limiter le dérangement des oiseaux. Chaque observation dure environ deux heures. Le suivi de la présence des poussins appartenant à chaque nid a été réalisé afin de déterminer le nombre de jeunes arrivant jusqu’à l’envol par couple.

Résultats : On observe que la population de Goéland leucophée présente une certaine stabilité au niveau de ces paramètres de reproduction au cours des dernières années, aussi bien pour les dates moyennes de ponte et d’éclosion et la taille des pontes, que pour le succès de reproduction.Ainsi, la productivité en jeunes à la mi-juin varie très peu d’une année à l’autre, avec 0,77 jeune par couple en 2002, 0,8 jeune par couple en 2003 et 0,83 jeune par couple en 2004 (Figure 4). Cependant, il est intéressant de constater que les valeurs obtenues à la mi-juin sont bien inférieures à celles de la fin du mois de mai. Il semble donc qu’il y ait une disparition importante de poussins au cours des deux premières semaines de juin.


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Figure 4 : Production en jeunes par couple à la mi-juin sur la colonie de la Petite Sablière(île de Riou).

Etude du phénomène de prédation des Goélands leucophées sur l’avifaune

Cette étude, dont le but fut de recenser et cartographier les couples de goélands ornithophages sur l’Archipel de Riou, a été l’objet du stage d’Eric LATIL.Des prospections ont été réalisée sur plusieurs îles de l’archipel entre le 04 mai et le 10 juin 2004. Lors de ces prospections, les secteurs parcourus ont été cartographiés et les couples de goélands spécialisés dans la prédation d’oiseaux, localisés. Pour chaque couple localisé, les plumées, les restes osseux et les plumes présents dans les pelotes de rejection ont été récoltés dans le but de déterminer les espèces prédatées.

RésultatsEspèces prédatées :L’étude des plumées récoltées sur les différents nids montre que les goélands ornithophages s’attaquent à plusieurs espèces d’oiseaux, toujours de taille assez petite. : Choucas des tours (Corvus monedula), Martinet pâle (Apus pallidus) et Martinet noir (Apus apus), Rouge-gorge familier (Erithacus rubecula), Caille des blés (Coturnix coturnix), Gallinule poule d’eau (Gallinula chloropus), Pie bavarde (Pica pica), Guêpier d’Europe (Merops apiaster) et Tourterelle des bois (Streptopelia turtur). Il est à noter qu’aucun reste d’Océanite tempête (Hydrobates pelagicus melitensis) n’a été retrouvé.D’après une étude réalisée en 2001, il semblait que les goélands s’attaquaient plus aux Martinets noirs, qui ne sont pas nicheurs sur l’archipel, qu’aux Martinets pâles, qui eux sont nicheurs. Ce phénomène laissant présager que les goélands s’attaquent aux Martinets noirs pendant la période de leur retour de migration, ce qui correspond à celle de l’éclosion des poussins de goéland. Cependant, les plumées récoltées cette année indiqueraient que les Martinets pâles étaient plus touchés que les Martinets noirs. Cette différence pourrait s’expliquer par le fait que les prospections de cette année ont été faites deux mois plus tard que les précédentes alors que la fréquence de passage des Martinets noirs au-dessus de l’archipel était plus faible. Les deux espèces sont donc sensibles à la prédation par les goélands.


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Importance du phénomèneLes prospections réalisées montrent que le pourcentage de couples ornithophages est particulièrement faible (1,37% des effectifs nicheurs sur les secteurs prospectés). Il ressort donc de cette étude que le phénomène de prédation de l’avifaune par les goélands est un phénomène marginal qui n’est le fait que de quelques individus spécialisés, mais il est impossible d’évaluer l’impact de cette prédation sur l’avifaune de façon quantitative.

Programme d’étude et de baguage des goelands

Les opérations de baguage des Goélands leucophées qui étaient réalisées depuis 1999 sur les îles n’ont pas été réalisées cette année du fait de l’épuisement du stock de bagues Darvic. Ce programme prévu initialement pour une durée de 5 ans (1999-2003) s’inscrivait dans le cadre du « Programme d’étude des populations de Goélands en PACA » financé par la région, et dont les résultats seront présentés en début 2005. Toutefois, dans le cadre d’un suivi à long terme de la population nicheuse sur l’Archipel, une proposition de poursuite d’un programme analogue à l’échelle des archipels Marseillais (Riou et Frioul) sera présentée au Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux.

4.2. SUIVI DE LA REPRODUCTION DES PUFFINS

Cartographie des sites de reproduction

Dans le cadre de la gestion de la Réserve Naturelle de l’Archipel de Riou, du Parc Maritime des îles du Frioul, et des opérations du programme LIFE « Conservation des oiseaux marins des îles de Marseille », la cartographie des sites de nidification de Puffin de Méditerranée et de Puffin cendré a été harmonisée sur l’ensemble des îles de Marseille (archipels de Riou et du Frioul). Tous les terriers occupés ou visités par ces oiseaux ont été recensés, numérotés selon une nomenclature précise, répertoriés dans une base de données et cartographiés sous Système d’Information Géographique (SIG). Au total, 333 sites de reproduction ont donc été recensés et, pour la plupart, cartographiés. Ainsi, sur l’Archipel de Riou, 201 terriers de Puffin cendré, répartis sur l’ensemble des îles, et 40 de Puffin de Méditerranée uniquement présents sur Riou et Jarre, ont fait l’objet de ce recensement.

Suivi de la reproduction du Puffin de Méditerranée ( Puffinus yelkouan )

Suivi des colonies

Au cours de la saison de reproduction 2003-2004, 34 terriers, soit 85% du nombre total de terriers connus, ont été contrôlés. Un minimum de 17 couples de Puffin de Méditerranée s’est reproduit cette année (Tableau 4).


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Tableau 4 : Suivi des sites de reproduction du Puffin de Méditerranée sur les îles de Marseille en 2004.

Terriers Terriers Terriers Terriers avec Îles recensés contrôlés occupés reproduction avérée

Jarre 2 1 1 1

Riou 38 33 29 16

Total Archipel 40 34 30 17de Riou

Pomègues 2 2 1 0

Total îles 42 36 31 17de Marseille (85%)

(Terriers recensés = terriers cartographiés avec preuve de reproduction dans le passé ; Terriers contrôlés = terriers ayant fait l’objet d’au moins 1 contrôle dans la période de reproduction ; Terriers occupés = terriers avec preuve de présence (fiente, plumes, duvet, odeurs) ; Terriers avec reproduction avérée : présence avérée d’œufs, débris de coquille, poussins ou duvet)

Cette année encore, quatre couples de Puffin de Méditerranée se sont reproduits dans des nichoirs expérimentalement posés les années précédentes, dont trois ont élevé leur poussin jusqu’à l’envol. Ces résultats confirment encore une fois l’intérêt de la pose de nichoirs sur les sites déjà occupés par des puffins.

Suivi du succès de reproduction

Le succès de reproduction des couples de Puffin de Méditerranée enregistré cette année sur l’Archipel de Riou se trouve être un des plus importants depuis 1996 : 0,58 poussin envolé par couple ayant pondu (Tableau 5 et Figure 5).

Figure 5 : Variation du succès de reproduction (en nb de jeunes à l’envol/couples couveurs)du Puffin de Méditerranée sur l’Archipel de Riou entre 1996 et 2004

En 2004, les échecs de la reproduction sont tous intervenus durant la période d’incubation alors que tous les poussins éclos ont pris leur envol (Tableau 5). Ces résultats démontrent que la principale cause d’échecs de la reproduction pour cette année s’avère être la perte de l’œuf au cours du cycle reproductif. La découverte sur l’île de Riou de deux œufs écrasés à l’entrée de terriers de la colonie des « Gros Blocs » et d’un œuf rongé par des Rats noirs dans la colonie


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de la « Grotte aux Yelkouans », laisse supposer que la fragilité des œufs ou la maladresse des adultes et la prédation par les rats sont deux des principales causes de ces échecs.

Tableau 5 : Succès de reproduction du Puffin de Méditerranée enregistré sur l’Archipel de Riou depuis 1996

Nombre de Nombre Nombre de Succès Années couveurs contrôlés d’œufs éclos jeunes à l’envol de reproduction

1996 10 8 5 0,50

1997 10 5 4 0,40

1998 14 8 6 0,46

1999 15 4 4 0,26

2000 16 11 10 0,62

2001 10 7 5 0,50

2002 13 7 7 0,53

2003 14 6 5 0,36

2004 12 7 7 0,58

Succès de reproduction = nombre de jeunes à l’envol / nombre de couples couveurs contrôlés

Notons que cette année, la pression de prédation exercée par les rats semble avoir été relativement moindre que les années précédentes, ce que l’on pourrait imputer à une chute supposée de la population de Rat noir de Riou suite à la canicule de l’été 2003. Cependant, aux vues des caractéristiques démographiques des populations de rats en milieu insulaire, les densités de rats de l’île de Riou (et donc leur impact) pourraient s’accroître considérablement au cours de l’année 2005 si les conditions s’avèrent favorables.

Suivi de la reproduction du Puffin cendré ( Calonectris diomedea )

Suivi des colonies

Un total de 291 terriers de Puffin cendré est actuellement recensé sur les îles de Marseille dont 201 sur l’Archipel de Riou et 90 sur les îles du Frioul. Au cours de la saison de reproduction 2004, 238 terriers ont été contrôlés, soit 82 % du nombre total de terriers connus. Un minimum de 184 couples de Puffin cendré s’est reproduit cette année sur les îles de Marseille dont 113 couples sur l’Archipel de Riou (Tableau 6).

En 2004, sept terriers artificiels ont été occupés par des Puffins cendrés, trois dans d’anciens nichoirs avec reproduction : un sur Jarre et deux sur Pomègues et quatre dans des terriers installés en 2004 dans le cadre du programme LIFE : deux sur Pomègues, avec reproduction réussie et deux sur le Petit Congloué dont un avec reproduction réussie. Sur les quatre couples qui ont colonisés les nouveaux terriers artificiels, trois d’entre eux sont de nouveaux couples (deux sur le Petit Congloué et un sur Pomègues).Les nichoirs de type « regard » mis en place dans le cadre du programme LIFE ont pour la plupart été installés après le retour des oiseaux sur le site. Les résultats de cette année, obtenus sur les quelques nichoirs posés en début de saison, attestent de leur efficacité, et laissent espérer d’autres nouvelles occupations de terriers artificiels pour la saison de reproduction 2005.


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Tableau 6 : Suivi des sites de reproduction du Puffin cendré sur l’Archipel de Riou en 2004.

Terriers Terriers Terriers Terriers avec Îles recensés contrôlés occupés reproduction avérée

Tiboulen de Maïre 2 0 - -

Jarre 27 22 20 20

Plane 5 1 1 1

Petit Congloué 5 5 5 4

Grand Congloué 19 16 16 11

Riou 143 107 98 77

Total Archipel de Riou 201 151 140 113

Pomègues 76 75 66 60

Ratonneau 8 6 6 6

Tiboulen de Ratonneau 6 6 6 5

Total archipel du Frioul 90 87 78 71

Total îles de Marseille 291 238 218 184(82%)

(Terriers recensés = terriers cartographiés avec preuve de reproduction dans le passé ; Terriers contrôlés = terriers ayant fait l’objet d’au moins 1 contrôle dans la période de reproduction ; Terriers occupés = terriers avec preuve de présence (fiente, plumes, duvet, odeurs) ; Terriers avec reproduction avérée : présence avérée d’œufs, débris de coquille, poussins ou duvet)

Suivi du succès de reproduction

Avec un succès de reproduction de 0,7 poussin envolé par couple ayant pondu (Tableau 7) les résultats de la saison de reproduction 2004 des Puffins cendrés enregistrés sur l’ensemble des colonies de l’Archipel montrent une sensible augmentation (d’environ 27%) par rapport à l’année 2003.

Tableau 7 : Succès de reproduction du Puffin cendré enregistré sur l’Archipel de Riou en 2004

Nombre de Nombre Nombre de Succès Îles couveurs contrôlés d’œufs éclos jeunes à l’envol de reproduction

Pomègues 36 26 24 0.67

Ratonneau 5 3 3 0.6

Tiboulen de Rat. 4 3 3 0.75

Total Archipel 45 32 30 0.67du Frioul

Petit Congloué 4 3 3 0,75

Grand Congloué 13 10 10 0,77

Jarre 17 14 12 0,7

Riou 57 43 39 0,68

Total Archipel 91 70 64 0,7de Riou

Total îles 136 102 94 0,69de Marseille

(Succès de reproduction = nombre de jeunes à l’envol / nombre de couples couveurs contrôlés)


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Le taux de réussite des colonies de Riou de cette année (68%) atteint de nouveau des valeurs proches de celles enregistrées en 2000 ou 2001. En revanche, sur les îlots des Congloués, bien que le taux de reproduction de 2004 soit très bon (75% pour le Petit Congloué et 77% pour le Grand Congloué), il est important de noter une légère diminution de celui-ci par rapport aux années précédentes. Enfin, le succès de reproduction sur Jarre, avec 70% de réussite, reste stable.L’augmentation du succès reproductif des Puffins cendrés de l’Archipel de Riou (en particulier sur l’île de Riou) pourrait avoir comme origine la chute probable des densités de Rat noir suite à la canicule de l’été 2003. Cet hypothèse semble confortée par les résultats similaires obtenus sur l’archipel de Frioul (Figure 6) où la tendance est, de plus, accentuée du fait de la mise en place cette année d’un important réseau de piégeage de rats autour des colonies de puffins, dans le cadre du programme LIFE.

Figure 6 : Variation du succès de reproduction (en nb de jeunes à l’envol/couples couveurs) des populations de Puffin cendré des Archipels de Riou (N=91) et du Frioul (N=45), entre 1999 et 2004

Cette année encore, les résultats obtenus montrent une différence relativement nette entre les îles et îlots dépourvus de mammifères introduits (les Congloués et Jarre) et Riou où les populations de rats et de lapins sont bien établies (Figure 7), ce qui illustre une nouvelle fois l’importance des perturbations induites par ces mammifères sur la dynamique de reproduction des Puffins cendrés. Il est donc important de souligner, entre autre, que même si en 2004 la prédation exercée par les rats sur les puffins semble avoir été moins importante que l’année précédente, son impact sur les populations de puffins reste fortement significative.

Lors de cette saison de reproduction, un total de six poussins de Puffin cendré ont été retrouvés morts, deux de mort accidentelle, deux de façon indéterminée et surtout deux sur Riou, prédatés par les rats, ce qui démontre encore l’impact négatif de ces rongeurs introduits sur les puffins. En outre, un cadavre d’adulte reproducteur a également été retrouvé au côté de son poussin suite à l’éboulement d’une partie de leur terrier. Enfin, les restes de 5 à 10 individus adultes ont été retrouvés sur Jarre suite à des attaques de Hibou Grand-duc (Bubo bubo).


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Figure 7 : Variation du succès de reproduction (en nb de jeunes à l’envol/couples couveurs)des populations de Puffin cendré des îles de Jarre (N=17), des Congloués (N= 17), de Riou (N=57) et du Frioul (N=41),

entre 1996 et 2004.

Bilan de baguage

Le programme de baguage des Puffins cendrés et des Puffins de Méditerranée des îles provençales commencé en 2002 et coordonné par M. Patrick VIDAL (CEEP) a été reconduit. Dans le but d’accroître le nombre d’oiseaux bagués, deux agents de la Réserve Naturelle de l’Archipel de Riou ont suivi la formation dispensée par le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux (CRBPO, Muséum d’Histoire Naturelle de Paris) et ont obtenu le permis nécessaire à la capture et au baguage des puffins.Ainsi, au cours de la saison de reproduction 2004, les nuits de baguage réalisées sur l’ensemble des colonies de Puffin cendré de l’Archipel de Riou, ont permit le baguage d’un total de 100 individus et le contrôle de 10 adultes. Sur l’archipel du Frioul, 36 oiseaux ont été bagués et 52 contrôlés. Sur cet archipel, le baguage des puffins a débuté dans les années 1970 dans le cadre d’un programme de baguage qui était coordonné par M. Oscar FERNANDEZ et a été poursuivi régulièrement.

Parmi les individus contrôlés cette année, ont note deux cas particulièrement intéressants :

un individu a été contrôlé le 14 mai 2004 sur Riou dans la colonie des « Cinq Cailloux » alors qu’il avait été bagué adulte (bague EA-572578) le 29 mai 1983 sur la même colonie. Cette donnée fort intéressante permet, non seulement de mettre en évidence, une nouvelle fois, la fidélité au site de reproduction de cette espèce, mais également, de donner une idée de la longévité de ces oiseaux puisque l’individu en question doit donc avoir un âge avoisinant les 30 ans.

un individu a été contrôlé le 12 mai 2004 dans la colonie des « Gros Blocs » sur l’île de Riou alors qu’il avait été bagué poussin (bague EA-575393) en 1995 sur le Tiboulen de Ratonneau, îlot de l’Archipel du Frioul, Cette donnée revêt elle aussi un intérêt particulier puisqu’il s’agit de l’unique donnée connue d’échange d’individus entre archipels.

Tableau 8 : Bilan du baguage des Puffins cendrés sur les îles de Marseille depuis 2002

Archipel de Riou Archipel du Frioul Total îles de Marseille


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Années AB PB Total AC AB PB Total AC AB PB Total AC

2002 19 7 26 - - - - 1 19 7 26 1

2003 13 15 28 - 21 1 22 29 34 16 50 29

2004 78 22 100 10 28 8 36 52 106 30 136 62

(AB : Nombre d’adultes bagués ; PB : Nombre de poussins bagués ; Total : Nombre total d’oiseaux bagués ; AC : Nombre d’adultes contrôlés)

Le baguage des adultes nicheurs et des poussins de puffins permet d’identifier les individus et, à long terme, de connaître le taux de recrutement et les échanges entre les différentes colonies des îles de Marseille. Il permet également, de mesurer l’effet des mesures de gestion sur la dynamique des colonies. Dans le but d’optimiser l’analyse des données de baguage et du suivi de la dynamique des populations de puffins, une base de données commune aux deux archipels a été créée. Au cours de l’année 2004, celle-ci a été enrichie par la saisie des observations et données recueillies depuis les années 1970 par O. FERNANDEZ. Cette base de données, qui rassemble une somme d’informations sur les colonies d’un même site sur une durée aussi longue, est unique pour cette espèce.

4.3. RECHERCHE DE COLONIES DE REPRODUCTION D’OCÉANITES TEMPÊTES

Cette partie représente l’Action A3 du Programme LIFE.

Objectif de l’action

L’objectif de cette action pour l’année 2004 était de recenser et cartographier les sites de reproduction occupés par l’espèce sur l’ensemble des îles de l’Archipel de Riou, d’analyser les caractéristiques de ces sites et d’identifier les menaces spécifiques à chaque colonie. La prospection de l’archipel du Frioul est prévue pour 2005.Parmi les sites recensés, ceux s’avérant accessibles feront l’objet d’études ultérieures permettant le suivi de la biologie de reproduction de l’espèce (peu connue en Méditerranée) et l’évaluation du succès de reproduction.

Actions réalisées

Prospections depuis une embarcation en mer

En raison du caractère rupestre des îles, les méthodes de recensement olfactives ou visuelles des Océanites tempête, habituellement utilisées s’avèrent particulièrement difficiles, voire impossibles, à mettre en place si l’on souhaite réaliser une prospection exhaustive du liseré côtier de l’Archipel de Riou. Ainsi, la méthodologie privilégiée pour la réalisation de cette action fut, dans un premier temps, celle mise au point par Zotier & Vidal (1995).La recherche des sites de nidification s’est donc effectuée depuis la mer à partir d’une embarcation pneumatique légère équipée d’un moteur électrique. Un puissant appareil audio pourvu d’un haut-parleur séparé et orientable, permettant la diffusion en boucle de chants pré-enregistrés d’Océanite tempête reproducteur (enregistrements réalisés par V. Bretagnolle du CNRS-CEBC), a été embarqué à bord du pneumatique et utilisé afin d’attirer les individus présents. De plus, dans le but de localiser les points d’envol des individus contactés ou les cavités occupées, un appareil de vision nocturne équipé d’un projecteur infra-rouge a également été


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utilisé. Enfin, les coordonnées géographiques de chaque observation ont été relevées de manière précise à l’aide d’un GPS, l’heure de chaque observation et les conditions météorologiques de chaque sortie en mer ont été systématiquement notées.La totalité du liseré côtier des îles de l’Archipel de Riou a donc été prospectée de nuit, à très faible vitesse et à une distance comprise entre un et cinq mètres de la terre. Les prospections ont eu lieu pendant les périodes de nuit sans lune, c’est-à-dire dans un intervalle d’environ 10 jours avant et après les nuits de nouvelle lune.Un total de neuf nuits de prospection en mer, effectuées entre le 10 mai et le 20 juillet 2004, ont été nécessaires pour couvrir l’ensemble du liseré côtier de l’archipel.

Prospections depuis la terre

Dans un deuxième temps, des prospections à terre ont été entreprises sur la face sud-est de l’île Jarre, secteur accessible et potentiellement favorable à l’installation d’une colonie d’Océanite tempête (V. Bretagnolle, comm. pers.).

Ces prospections se sont également déroulées pendant les périodes de nuit sans lune mais selon un protocole en deux étapes : une visite diurne qui permettait de repérer et marquer à l’aide de ruban balise toutes les

cavités présentant des caractéristiques favorables à la nidification de l’espèce, une visite nocturne au cours de laquelle la repasse vocale a été utilisée pour vérifier

l’occupation de ces cavités par des individus reproducteurs. L’émission de chants a été employée dans le but de provoquer la réponse de l’oiseau couveur uniquement lorsqu’aucune activité vocale n’était entendue sur le site. Enfin, dans le cas où la repasse ne provoquait pas de réaction, les cavités marquées ont été inspectées à l’aide d’une lampe frontale.

Cinq prospections de ce type, menées entre le 21 juillet et le 17 août 2004, ont permis d’inspecter la quasi-totalité du secteur sud-est de l’île Jarre.Par ailleurs, une prospection à pied a été réalisée ponctuellement sur la crique sud-est de Plane où une colonie était connue historiquement.


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Résultats

Les prospections en mer ont permis d’obtenir 59 contacts d’individus en vol sur l’ensemble de l’Archipel de Riou.

Figure 8 : Localisation des Océanites tempêtes contactées lors des prospections en mer

A ces contacts en mer s’ajoutent 2 contacts d’individus en vol rencontrés lors des prospections terrestres sur Jarre, en face sud et au niveau de la calanque des Bronzés (face nord).Selon V. Bretagnolle, les quelques individus qui ont pu être photographiés étaient tous des prospecteurs (Photo 10).En raison du relief accidenté des côtes prospectées et de la difficulté de suivre les individus en vol avec l’appareil de vision nocturne, aucun terrier de nidification n’a pu être cartographié. Cependant, une réponse a été localisée en face sud de l’île de Riou (sous la grotte à l'ouest de la « falaise aux pèlerins » vers une tâche verticale) ce qui permet de soupçonner la présence d’un terrier dans ce secteur délimité et difficile d’accès.

Photo 10 : Océanite tempête en vol


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Un seul contact a été obtenu sur Plane, ce qui semble confirmer l’effondrement de la colonie présente sur cette île, régression observée depuis les années 80 par WALMSLEY (1986) et VIDAL (plan de Gestion de Riou, 1997). Il semblerait que le secteur nord de Riou n’ait pas été prospecté dans des conditions météorologiques favorables (12 mai 2004, vent de Nord-Nord-Ouest, Force 3-4), comme semble l'indiquer l’absence de réponse durant la même nuit de prospection sur des zones où des contacts avaient pourtant été obtenus (secteur des Gros Blocs).En 2004, on remarque une présence significative d’océanites rencontrés en face nord de Jarre et Maïre alors qu’ils en étaient absents en 1993-94.

Tableau 9 : Récapitulatif des résultats 1993 - 1994 2004Nombre de nuits de prospection en mer (pour

l’ensemble de l’Archipel de Riou) 27 9

Nombre de contacts 193 59Nombre de contacts / nuit 7,15 6,56

Tableau 10 : Bilan des prospections par île

îles 1993-94 2004 Linéaire côtier (km)

Contacts/km 1993-94

Contacts/km 2004

Grand Congloué 18 1 0,805 22,36 1,24

Petit Congloué 3 2 0,324 9,26 6,17Impérial du

large 3 3 0,27 11,11 11,11

Riou 66 32 8,398 7,86 3,81Jarre 33 12 3,893 8,48 3,08Plane 48 1 3,09 15,53 0,32Maïre 16 5 3,438 4,65 1,45

Tiboulen de Maïre 4 2 1,045 3,83 1,91

Moyades 2 1 0,191 10,47 5,24Total 193 59 21,454 9,00 2,75


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Figure 10 : Histogramme groupé des nombres de contacts par linéaire côtier des îles de l’Archipel de Riou à 10 ans d’intervalle

Conclusion, commentaires et perspectives pour 2005

Les prospections le long du littoral de l’ensemble de l’Archipel de Riou ont permis de constater la présence de l’Océanite tempête sur ces îles sans pouvoir localiser de colonie reproductrice concentrée et délimitée (sauf peut-être vers une grotte en face sud de Riou, qui reste à confirmer). Les contacts obtenus se répartissent de façon diffuse sur de larges portions de linéaire côtier. S’il existe effectivement des cas de reproduction d’océanites sur l’Archipel de Riou, ceux-ci sont donc le fait de couples isolés et répartis de façon disparate.

Le nombre d’océanites attirés par la repasse vocale en mer ne représente qu’environ 1/3 des contacts obtenus il y a 10 ans. La colonie de Plane (« colonie WALMSLEY ») connue historiquement sur Plane semble avoir totalement disparue.

La mise en œuvre de la méthode de prospection mise au point en 1993 et 1994 par ZOTIER & VIDAL (1995) permet de mettre en évidence une chute globale du nombre de contacts d’Océanite de 193 à 59 sur l’ensemble de l’Archipel de Riou. Cependant on notera que les temps de prospection semble significativement différents (27 nuits en 1993-94 et 9 nuits en 2004), mais nous ne disposons pas du nombre exact d’heures de prospection pour chacune de ces campagnes.

D’après la répartition des 59 contacts obtenus, on peut espérer la présence de sites de nidification dans les secteurs suivants : Zone médiane Nord de Jarre Sud-Ouest de Riou (de la Boulegeade aux Gros Blocs) Sud-Est de Riou (secteur des Impériaux jusqu’à la pointe est) îlots : sud de Tiboulen de Maïre, les Congloués, les Moyades, Impérial du large. Il semble étonnant de rencontrer des individus sur les côtes nord de Maïre et Jarre alors qu’il

n’y étaient pas cités 10 ans auparavant, d’autant plus que ces zones sont particulièrement exposées à la pollution lumineuse et sonore émise par l’agglomération marseillaise.


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En première analyse à la réflexion sur l’impact des Goélands leucophées et des Rats noirs sur les océanites, on peut noter que Plane, l’une des deux îles qui a subi la plus forte chute de population d’océanites, est aussi celle qui accuse la plus forte densité de rats et de goélands. Déjà en 1995, ZOTIER & VIDAL mettaient en évidence la correspondance entre la régression des océanites sur l’Archipel de Riou et l’augmentation des populations de goélands et de rats. Des cas de prédations de la part de Goélands leucophées sur des Océanites tempêtes ont d’ailleurs été cités dans les îles Maltes.

Commentaire sur la technique

Nous avons constaté que des océanites peuvent suivre le bateau sur plusieurs dizaines de mètres lors de la repasse, d’où la difficulté de déterminer le cantonnement et de distinguer les individus voisins. Cela rajoute de l’incertitude dans l’évaluation de l’abondance en océanites. Le nombre de contacts reste néanmoins un indice valable de par la reproductibilité de la méthode et la nature des zones à prospecter.La prospection à pied des secteurs de nidification potentiels serait à poursuivre dans la mesure où l’accès le permet. Il serait également utile de tenter la prospection du secteur en face sud de Riou d’où un chant a été localisé. Pour déterminer la présence de reproducteurs sur l’archipel, il est prévu en 2005 des actions de capture d’individus au moyen de filets japonais. La présence de plaques incubatrices sur les individus capturés apportera ainsi la preuve de la reproduction d’océanites sur l’Archipel de Riou.

4.4. SUIVI DE LA POPULATION DE CORMORAN HUPPÉ DE MÉDITERRANÉE

L’espèce se reproduit depuis 1999 sur l’île de Riou qui demeure le seul site de reproduction du littoral méditerranéen de France. La colonie est en augmentation constante avec un cinquième couple nicheur cette année, et une augmentation constante du nombre d’individus observés en été et en automne sur les îles. Le suivi de la population nicheuse et estivante de Cormoran huppé est réalisé au travers de deux actions du programme LIFE : Suivi annuel de la reproduction et des effectifs estivants de Cormorans huppés sur les archipels de Riou et du Frioul (Action D.4) et l’étude du régime alimentaire des Cormorans huppés et la diffusion des résultats auprès des pêcheurs côtiers locaux (Action C.12).

Suivi annuel de la reproduction et des effectifs estivants de Cormorans huppés (Action D4)

Cette année, un cinquième couple de Cormoran huppé s’est reproduit sur la face nord de Riou.Le comptage de la population estivante des cormorans a été réalisé au cours de 17 comptages qui ont été effectués cet été entre le 9 juillet et le 30 septembre 2004. (Figure 11).Cette année encore, confirme les augmentations continues observées depuis dix ans, avec un effectif estivant maximal record de 67 individus, soit 11 de plus qu’en 2003 (N=56) et 23 de plus qu’en 2002 (N=44). Cette augmentation notable de la population est bien visible sur la Figure 12.


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Figure 11 : Effectif estivant de la population de Figure 12 : Nombre maximal de Cormoran huppé au dortoir sur l'île de Riou Cormorans huppés observés en été sur Riou

(été 2004). (1994-2004).

Même si la taille des effectifs est assez homogène tout au long de l’été, le pic d’occupation de la colonie est observé au mois d’août. Ceci confirme l’analyse de l’occupation de l’archipel sur un cycle annuel établi grâce aux moyennes des nombres maximum d’individus observés chaque mois de 1994 à 2001.

La population estivante est très majoritairement composée de juvéniles (68% soit 40 individus en moyenne et un maximum de 49) en provenance des autres colonies de nidification de Méditerranée (probablement de Corse et des Baléares) (Figure 13). Près de 21% des oiseaux (soit une moyenne de 12,7 individus pour un maximum de 20 individus) sont des immatures et des sub-adultes qui constituent des reproducteurs potentiels pour la ou les années à venir. Enfin, 11% de la population estivante sont des adultes, soit 6,7 individus en moyenne, avec un maximum de 10 individus observés qui correspondent aux 5 couples reproducteurs nicheurs de Riou.

Si le maximum d’occupation est observé au mois d’août, les effectifs baissent ensuite, à la fin de l’été, avec le départ d’une partie des juvéniles et des immatures.

Les archipels de Riou et du Frioul semblent maintenant être devenu le territoire des Cormorans huppés de Méditerranée puisque des individus sont fréquemment posés sur l’ensemble des deux archipels et que leurs vols gracieux agrémentent désormais le paysage maritime des îles.

Quelques individus se regroupent à l’entrée de la calanque de Fontagne sur Riou, à la point Sud de Plane ou à la Pointe Sud Est de Jarre. Des individus isolés ou en groupe se posent sur tous les petits îlots rocheux qui bordent les îles (face Sud du Frioul, les Pharillons sur Maïre, les Impériaux de Riou, le petit rocher en face des Contrebandiers sur Riou, le petit rocher face à la calanque des pèlerins sur Jarre) voir même au niveau des Calanques de Marseille (Callelongue).

Pour compléter ces informations, un Cormoran huppé immature a été retrouvé mort à la calanque des Pouars de Plane le 23/08/04.Notons par ailleurs que deux juvéniles de Grands Cormorans Phalacrocorax carbo ont été observés sur les dortoirs, dont un présent tout au long de l’été.


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Figure 13: Composition moyenne de la population estivantede Cormoran huppé de Riou (été 2004).

Etude du régime alimentaire des Cormorans huppés et diffusion des résultats auprès des pêcheurs côtiers locaux (Action C12)

Le Cormoran huppé de Méditerranée est souvent confondu, à tord, avec le Grand Cormoran Phalacrocorax carbo, considéré comme nuisible pour les activités piscicoles. Afin de montrer aux pêcheurs locaux que le régime alimentaire des Cormorans huppés diffère de celui de son proche cousin et ne présente donc pas une menace pour leur profession, cette action prévoit le ramassage de pelotes de réjection. Ces pelotes seront ensuite analysées pour en connaître la composition. Au cours de l’été, 157 pelotes ont ainsi été collectées.

4.5. SUIVI DES DENSITÉS DE POPULATION DE LAPIN DE GARENNE SUR RIOU

Depuis maintenant deux ans, nous avons mis en place ce suivi de densité de populations du lapin sur Riou. L’objectif est de connaître les variations des effectifs et des densités de lapins sur les différents secteurs de l’île, et à long terme, de déterminer les variations interannuelles.

Rappel de la méthode utilisée

Ce suivi est basé sur la méthode des Indices Kilométriques d’Abondances (IKA). Le principe est de réaliser à pied un parcours défini à l’avance (identique chaque année), et de noter pour chaque secteur les observations de lapins. Cette opération est renouvelée pendant 4 soirées consécutives par le même observateur, en suivant toujours le même protocole. Les comptages de lapins sont généralement réalisés de nuit, mais sur les îles, en l’absence de prédateurs, les lapins présentent une activité importante dès la fin de l’après-midi. C’est ce moment que nous avons retenu pour réaliser le suivi, car il permet d’éviter l’utilisation d’un phare pour les comptages.

L’opération a été réalisée durant le mois de septembre. Pour cause de météo défavorable, les comptages n’ont pas pu être réalisés sur quatre jours consécutifs. Pour chaque secteur du circuit, seule la valeur maximale d’observation au cours de cet échantillonnage est retenue comme valeur de référence.


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Résultats

L’ensemble des résultats de comptage figure dans le tableau suivant :

Tableau 11 : Indice Kilométrique d’Abondance du Lapin de garenne sur île de Riou.

Portions de circuit P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 Total

Dates de prospection

17/09/04 14 3 5 5 7 17 6 11 8 7627/09/04 6 6 7 7 7 21 6 10 4 7429/09/04 4 4 2 6 5 19 11 6 3 6030/09/04 5 5 1 5 7 9 6 7 7 52

Valeur maximale par secteur 14 6 7 7 7 21 11 11 8 92Longueur du secteur (en m ) 475 315 450 570 300 240 220 175 270 3015

IKA (obs. de lapin/km) 29,47 19,04 15,55 12,28 23,33 87,5 50 62,85 29,62 31

On obtient une valeur d’IKA pour Riou de 31 lapins au kilomètre. Cet indice d’abondance est en baisse en 2004. Ceci peut s’expliquer comme étant une conséquence de la canicule de 2003. De plus au cours de l’été, l’ensemble du personnel participant à la gestion du site a constaté un nombre anormalement élevé de cadavres de lapins sur l’ensemble de l’île. Une baisse importante des effectifs au cours de l’été précédent, plus une recrudescence de la myxomatose cette année permet d’expliquer cet indice bas. Le Tableau 12 permet de comparer les IKA de 2004 avec ceux de 2002 (suite au vol de notre bateau début septembre 2003 nous n’avons pas pu faire d’IKA sur l’archipel pour l’année 2003).

Tableau 12 : Comparaison des Indices Kilométrique d’Abondance du Lapin de garenne sur île de Riou en 2002 et 2004.

Portions de circuit P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 TotalIKA (obs. de lapin/km) en 2002 65,3 73 37,8 29,8 63,3 242 72,7 269 74,1 82IKA (obs. de lapin/km) en 2004 29,5 19 15,6 12,3 23,3 87,5 50 62,9 29,6 31

Le Tableau 12 permet de constater que les IKA sur les différents secteurs de l’île de Riou sont en nette diminution par rapport à 2002. En 2004 l’IKA moyen de l’ensemble des différents secteurs de Riou est 2,6 fois plus faible à celui de 2002 (82 lapins observés par kilomètre).

4.6. RECHERCHES SUR L’HISTOIRE DES ÎLES

Nous avons organisé le 20 septembre avec Mme Michèle WEISSMAN (qui réalise un travail bénévole d’inventaire et de datation des fragments de poteries antiques récoltés sur Riou une visite sur l’île de Riou avec M. Jean COURTIN préhistorien (ancien directeur de recherche au CNRS, spécialiste du Néolithique en Provence), et M. Jacques COLINA-GIRARD (géologue et préhistorien enseignant à l’Université de Provence). Cette journée a été l’occasion d’échanger sur l’histoire des îles, et des traces d’activités humaines anciennes présentes sur l’archipel.

Au cours de cette journée, nous avons retrouvé l’emplacement d’un tumulus (grand amas de terre ou de pierres que certains peuples anciens élevaient au dessus des sépultures) et un fragment de pied de kylix antique (coupe évasée qui était placée en guise d’offrande au pied des sépultures des morts). Il est envisagé pour l’année 2005 de poursuivre cette recherche sur l’histoire des îles, qui pourrait être réalisée dans le cadre d’un stage de DESS par un étudiant de la Faculté d’histoire.


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5. PROGRAMMES DE CONSERVATION ET PARTENARIATS LOCAUX

5.1. RÉSERVE NATURELLE DE L’ARCHIPEL DE RIOU

Le décret de classement de l’Archipel de Riou en Réserve Naturelle Nationale a été signé le 22 août 2003 par le Premier Ministre et la Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable. Le classement en Réserve Naturelle apporte un renforcement de la protection juridique du site avec une réglementation adaptée à ses problématiques de conservation, et des moyens financiers complémentaires alloués par l’Etat pour la gestion, les équipements et les études.

La procédure de désignation du gestionnaire de la Réserve prévoyait préalablement la création par le Préfet d’un Comité Consultatif et la désignation du gestionnaire après avis de ce dernier, avec l’accord du Conservatoire du Littoral et l’avis de la Ville de Marseille.Après 11 ans de gestion du site, le CEEP s’est bien évidemment porté candidat pour continuer à assurer la gestion de la Réserve.

Le Comité Consultatif de la Réserve Naturelle a été créé par l’Arrêté Préfectoral du 16 mars 2004, et il a été réuni pour la première fois le 13 septembre 2004. A l’issu de cette réunion, le CEEP a été désigné gestionnaire de la Réserve Naturelle de l’Archipel de Riou par le Préfet. Une convention fixant les modalités de gestion de la Réserve a été signé entre l’Etat et le CEEP pour concrétiser cette désignation.

Une première subvention de la DIREN nous a permis de recruter un technicien (Sébastien RENOU) pendant les trois mois d’été pour renforcer l’équipe de surveillance les week-ends, et une seconde subvention en fin d’année nous a permis de prolonger le contrat de Yannick TRANCHANT.

5.2. PROGRAMME LIFE « CONSERVATION DES POPULATIONS D’OISEAUX MARINS DES ILES DE MARSEILLE ».

En octobre 2002, nous avions déposé auprès de la Commission Européenne une proposition de programme LIFE NATURE «Conservation des populations d’oiseaux marins des îles de Marseille ». Ce programme, dont le CEEP est porteur, a été réalisé en partenariat avec le Centre d’Etudes Biologiques de Chizé (CNRS), l’association Alpes de Lumière, et la DIREN PACA.

Ce projet a été accepté et financé par la Commission Européenne. Il a démarré en mars 2003, et se déroulera jusqu’en décembre 2007. Le coût total de ce projet est de 924 724 €, financé à hauteur de 50 % par la Communauté Européenne et 25 % par l’Etat français.Le quart restant est financé par les partenaires du projet et les partenaires de la gestion des îles dans le cadre des budgets annuels alloués à la gestion. Cette dernière participation correspond au temps de travail consacré au projet chaque année par le chargé de mission et un technicien de gestion de Riou.L’objectif général de ce projet est d’assurer la conservation de ces colonies d’oiseaux marins d’intérêt communautaire des îles de Marseille, de restaurer des conditions favorables à


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l’installation de colonies sur les sites anciennement occupés et de favoriser la croissance des populations nicheuses. Les trois espèces visées par le programme sont le Puffin cendré, l’Océanite tempête et le Cormoran huppé de Méditerranée. Le Puffin yelkouan, une quatrième espèce endémique de Méditerranée, nicheuse sur les archipels marseillais, bénéficiera également des actions de gestion mises en œuvre dans le cadre du programme. Les actions menées en terme de gestion de site et de sensibilisation du public pour assurer la sauvegarde de ces espèces menacées sur le territoire d’une grande ville comme Marseille, auront un caractère exemplaire pour d’autres sites analogues de Méditerranée.

Ce programme permet en outre de financer l’acquisition de matériel qui sera utilisé pour la gestion de l’archipel.Le premier comité de suivi du programme a eu lieu le 5 mars 2004 sur les îles du Frioul . Les partenaires financiers de la gestion des îles (Conseil Régional PACA, Conseil Général, Ville de Marseille, Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres,), le partenaire technique du programme (Association Alpes de Lumières), les structures impliquées dans d’autres programmes LIFE Nature sur la conservation des oiseaux marins en Méditerranée (LPO-PACA : LIFE03 NAT/F/000105 et Conseilleria de Territori i Habitatge de Valence, Espagne : LIFE02/E/8608) étaient présents à cette réunion. Une présentation exhaustive du programme et de l’ensemble des actions prévues a été faite, suivie d’une présentation d’autres programmes LIFE Nature de conservation des oiseaux marins de Méditerranée: le programme LIFE Nature des îles d’Hyères et le programme LIFE Nature des îles Columbretes.A cette réunion, ont également participé l’ensemble des associations des habitants et usagers de l’archipel du Frioul.

Charlotte GOBIN, qui a été recrutée initialement en décembre 2003 comme coordinatrice de ce projet, est partie travailler sur un autre projet en octobre 2004. Elle est désormais remplacée par Jennifer DABAT.

Ce programme a permis également de recruter cette année 3 techniciens sur des contrats de durées variables : Jacques Yves DARDUN a été recruté sur un premier contrat de 10 mois Yannick TRANCHANT sur un contrat de six mois. Grégory SAILLARD sur un contrat de 3 mois de juillet à septembre.

5.3. NATURA 2000

L’Archipel de Riou fait partie du site « Calanques et îles de Marseille, Cap Canaille et Massif du Grand Caunet » codé FR 9301602 qui a été retenu au sein du réseau européen Natura 2000, au titre de la directive « Habitats » 92/43/CEE du 21 mai 1992, et constitue avec l’archipel du Frioul, le « site Natura 2000 des îles marseillaises » codé FR 9312007 au titre de la directive « oiseaux » 79/409/CEE du 2 avril 1979.Le GIP des Calanques de Marseille-Cassis a été désigné comme opérateur pour l’élaboration du Document d’objectif pour la partie « Calanques et Archipel de Riou » du site Natura 2000, et la Ville de Marseille l’a été pour la partie concernant l’archipel du Frioul. Le CEEP est prestataire scientifique pour la Ville de Marseille, et une convention de partenariat avec le GIP a été signée en 2004, pour collaborer à la réalisation de la partie inventaire concernant l’Archipel de Riou.


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Un travail de cartographie des habitats présents sur l’archipel a été réalisé en 2004 par les techniciens du Conservatoire Botanique National de Porquerolles. Ce travail est financé sur les budgets Natura 2000 du GIP, et nous avons assuré la logistique pour amener les botanistes sur les îles.

Cartographie des habitats

La cartographie des habitats de l’Archipel de Riou par le Conservatoire Botanique de Porquerolles a débuté en 2004. Elle a nécessité une harmonisation avec le travail analogue réalisé en 2003 par Julie DELAUGE sur l’archipel du Frioul . Le 12 mai 2004 lors d’une réunion avec Henri MICHAUD et Virgile NOBLE, techniciens du Conservatoire Botanique National de Porquerolles, Monsieur Paul MOUTTE, rapporteur du CSRPN a validé la description des 5 habitats d’intérêt communautaire présents sur les îles, et d’un habitat d’intérêt prioritaire, la pelouse à Brachypode rameux, pour l’archipel du Frioul. Suite à cette validation, un travail de rédaction de fiches descriptives de chaque habitat a été amorcé en collaboration avec Julien BARRET de l’ONF, Henri MICHAUD, Virgile NOBLE et Fabrice AUSCHER du GIP des Calanques.Le 4 octobre, Monsieur MOUTTE, lors d’un atelier de travail au sémaphore de Pomègues, a validé les premières fiches habitats.La validation définitive de ce travail devrait avoir lieu courant janvier 2005. Dans le cadre de la collaboration étroite entre les équipes de gestion des deux archipels de Riou et du Frioul, des fiches descriptives de la flore protégée des archipels ont été réalisées par Julie DELAUGE, et les fiches descriptives espèces animales ont été rédigées par Yannick TRANCHANT.

5.4. COLLABORATION AVEC LE PARC MARITIME DES ÎLES DU FRIOUL

Les archipels de Riou et du Frioul abritent les mêmes richesses naturelles et présentent des problématiques de conservation analogues. La protection des îles de Marseille passe par la valorisation de leurs richesses naturelles au travers d’actions de communication et d’activités de découverte pour lesquelles le Frioul constitue un site plus favorable que Riou.

Après la rédaction du plan de gestion du milieu naturel du Frioul en 2001, la Ville a confié au CEEP, en 2002, une première mission de gestion de l’espace naturel. Patrick VIDAL, ancien gestionnaire de Riou, a mené à bien ce travail réalisé en collaboration étroite avec l’équipe de gestion de Riou. Le partenariat avec la Ville a été pérennisé en janvier 2003 par la signature d’une convention de gestion du milieu naturel du Frioul pour une durée de trois ans. Une deuxième personne travaille depuis mai 2003 sur ce projet : Julie DELAUGE (botaniste spécialisée en Système d’Information Géographique), puis une troisième, Lorraine ANSELME recrutée en mars 2004.L’équipe a été renforcée pour le printemps et l’été 2004, par le recrutement d’un quatrième agent, Christophe GOBIN.


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6. SUIVI ADMINISTRATIF

Personnel

Deux postes et demi de garde du Littoral sont affectés à la gestion de l’Archipel de Riou et un demi poste à la Muraille de Chine. Le développement de projets comme le classement en Réserve Naturelle ou le Programme LIFE permettent de compléter cette base.

Dans le cadre du programme LIFE plusieurs recrutements ont été réalisés cette année : recrutement du chargé de mission LIFE : Charlotte GOBIN (janvier-octobre), remplacée par

Jennifer DABAT début novembre recrutement de trois techniciens LIFE :

Jacques-Yves DARDUN du 15 mars 2004 au 15 janvier 2005Yannick TRANCHANT du 29 mars au 29 septembre 2004Grégory SAILLARD du 1er juillet au 31 août 2004

recrutement d’un technicien de gestion dans le cadre de la Réserve Naturelle en renfort estival : Sébastien RENOU du 6 juillet au 6 octobre 2004, et prolongation du contrat de Yannick TRANCHANT.

Formation

Les 19 et 20 mars 2004, une cession de formation de baguage de puffins s’est déroulée au Frioul, encadrée par Olivier DEHORTER du CRBPO et Patrick VIDAL, coordinateur du programme de baguage sur les puffins pour la région PACA. Au terme de cette formation théorique et pratique, Alain MANTE et Arnaud GUIGNY ont obtenu leur permis de bagueur.

Arnaud GUIGNY a suivi le stage « Pratique de l’interpellation » proposé par l’ATEN à Gruissan (Languedoc-Roussillon) du 9 au 11 mars 2004.

Timothée CUCHET va suivre une formation de plongée niveau 1 (du 13 au 17 décembre 2004) au sein du GRASM (Groupe de Recherche en Archéologie Sous-Marine).

Par ailleurs, deux salariés de la Réserve Naturelle de l’Archipel de Riou ont participé à la journée des Gardes du Littoral organisée par la délégation régionale du Conservatoire du Littoral à St Cyr-les-Lecques le 22 avril 2004.


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