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SOMMAIRE P 2 : Edito P 3 : Rubrique des écoliers P 6 : Le chemin du facteur P 10 : Basse-cour sur les rives de la Vis P 12 : Frappez et entrez P 14 : Heurtoirs de porte, archives et curiosités P 16 : Graine de prix Nobel aux Avinières P 18 : Les lundis de Mireille P 19 : Le petit abécédaire de la bibliothécaire P 22 : Fermeture des Malines : un autre regard P 23 : Brèves et annonces P 24 : Bande dessinée avril 2012

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SOMMAIREP 2 : EditoP 3 : Rubrique des écoliersP 6 : Le chemin du facteurP 10 : Basse-cour sur les rives de la VisP 12 : Frappez et entrezP 14 : Heurtoirs de porte, archives et curiosités

P 16 : Graine de prix Nobel aux AvinièresP 18 : Les lundis de MireilleP 19 : Le petit abécédaire de la bibliothécaireP 22 : Fermeture des Malines : un autre regardP 23 : Brèves et annonces P 24 : Bande dessinée

avril 2012

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NE RIEN RATER DU PETIT JOURNAL

Il n’arrive pas jusqu’à chez vous. Si vous habitez à l’extérieur du village, et que nos dis-tributeurs bénévoles n’arrivent pas jusqu’à votre boîte à lettre, vous pouvez profiter d’unpassage dans le centre du village pour venir retirer le dernier numéro à la mairie.

Vous avez l’occasion de lire le Petit Journal lors d’un séjour à Saint-Laurent et vousavez envie de continuer à suivre la vie du village tout au long de l’année : vous pouvez le recevoir par mail dès sa sortie. Pour cela, il suffit d’en faire la demande en écrivant à :[email protected]

Vous pouvez retrouver les anciens numéros sur : http://assonaduel.blogg.org/ en formatPDF “pour lecture à l'écran” ou “pour impression et pliage maison”.

Vous souhaitez participer au prochain numéro. Veuillez transmettre votre texte (etphotos éventuelles) avant le 10 juin, par mail à l’adresse : [email protected] oudans la boîte à lettre de Chantal Bossard, 6, rue Cap de Ville à Saint-Laurent-le-Minier.

Janina continue ses lectures “à livre ouvert” sur lesondes de Radio Escapades, (103.3, 104.1). Diffusionle mercredi à 11h et le dimanche à 10h, 1 semaine sur2 en alternance avec l'émission "Parolimage" (littéra-ture jeunesse). Sur http://www.radioescapades.org on peut écouter endirect et aussi télécharger librement toutes les émis-sions.Savez-vous que, pour vous, Janina peut aussi lire unmessage pour un anniversaire, un poème, ou juste unmot d’amour. Pour cela adressez votre demande parmail à : [email protected] en précisant“pour l’émission A livre ouvert” ou par voie postale à : A livre ouvert, Radio Escapades,cours des casernes, 30170 Saint-Hippolyte-du-Fort

L’association la Vis, vallée nature vousinforme du changement de date pour lePrintemps de la Vis.Celui se déroulera le samedi 2 juin au parcmunicipal de Gorniès. Merci de noter cechangement.

Tout au long de cette journée vous pourrez assister à différentes animations en lien avecnotre thème qui est la rivière : des conférences, des projections de films, du conte, des expo-sitions artistiques, des ateliers, un repas du terroir, des concerts… Une belle journée en per-spective. Prochainement un programme détaillé de la journée vous sera communiqué. Auplaisir de vous y retrouver.Contact : association La Vis, vallée nature, mairie de Gorniès, 34190 Gorniè[email protected] - 04 67 73 93 29

ED

ITO

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• Rédacteurs : Bruno Beltoise, Chantal Bossard, Frédéric Eyral, Mireille Fabre, Bernard Jampsin, Odrey Mecker,Gaby Pallarès, Pascal Planat, Renaud Richard, les enfants de l’école

• Bande dessinée : Jean-Claude Dandrieux• Crédit photos : Chantal Bossard, Frédéric Eyral, Bernard Jampsin, Gaelle Linard, Pascal Planat, les maîtresses• Mise en page : Chantal Bossard• Relecture : Renaud Richard• Impression : Mairie de St Laurent le Minier,• Distribution : Mireille Fabre, Frédéric Eyral

Avec ce vingt-deuxième numéro, le Petit Journal est entré de plain pied danssa sixième année et je me réjouis de la venue régulière de nouveaux rédac-teurs. En apportant leurs points de vue, ils contribuent à enrichir cette aventu-re collective et à faire qu’elle ne s’essouffle pas.

Je voudrais profiter de cet espace pour remercier Nathalie et Dominique qui,malgré leur emploi du temps déjà chargé redoublent d’efforts chaque trimest-re pour faire participer les enfants de l’école et ce, depuis 15 numéros. C’estalors un réel plaisir de les connaître à travers leurs dessins, leurs photos, leursinterventions écrites et de les voir grandir de numéro en numéro avec, il fautl’avouer, un petit pincement au cœur de ne plus les voir dans ces pages lors-qu’ils quittent l’école pour rejoindre le collège. Et ceci, même si dans le mêmetemps, on peut se réjouir des petits nouveaux qui arrivent.

Mais l’heure n’est pas encore au changement d’école. Après un mois de févrierparticulièrement frileux, c’est le renouveau du printemps, saison bénie de touspour la douceur qu’elle apporte et le plaisir de voir nos chemins prendre descouleurs.

Je nous souhaite de savoir puiser dans ce bel environnement tout ce que lanature nous offre en bonnes énergies et en fruits de la terre.

Bonne lecture à tous

Chantal Bossard Un petit clin d’œil spécial à Gaelle, une visiteuse de

septembre dernier qui, ayant randonné sur le mas-

sif d’Anjeau, m’a confié quelques superbes photos

prises dans la grotte, elles ont été les bienvenues

pour illustrer l’article de Frédéric Eyral.

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FERMETURE DES MALINESUN AUTRE REGARD

La lecture du dernier numéro du “Petit Journal”, essentiellement consacré à la mine desMalines, a ressuscité bien des nostalgies. Je suis arrivée à Saint-Laurent dans les années58/60 et ce village vivait autour de cette activité principale. Je ne connaissais pas le nomdes mineurs -à quelques exceptions près- et mes souvenirs sont liés à des figures remarqua-bles : ce mineur qui venait de la mine en moto, moteur éteint “puisque ça descendait”, etqui n’a jamais voulu admettre que c’était dangereux ; et, surtout, cet italien à l’accentincroyable et qui, sans méchanceté aucune de notre part, nous faisait attraper des fous-riresqui n’en finissaient pas. Et puis le café-restaurant plein, à midi, de pensionnaires pour quicuisinait madame Soutoul…

Mais je ne veux pas tomber, moi aussi, dans la nostalgie. Je veux retrouver ma colère. Cettecolère quand on a appris que la mine allait fermer alors que certains mineurs nous disaientqu’il y avait du minerai pour bien des années encore. Cette colère face au désarroi de ceshommes encore jeunes qui devaient s’exiler parce qu’il fallait bien retrouver du travail.Cette colère de voir, une fois de plus, que ce n’était pas les hommes qui étaient au centredes préoccupations mais qu’on les sacrifiait sur l’autel des intérêts du monde de la finance.

L’exploitation est d’ailleurs arrêtée : je crois que ça n’a pas le même sens que de dire quela mine est abandonnée. Il aurait fallu bien sûr des renseignements plus précis.

Gaby Pallarès

SOUVENIR DES JOURS GLACéSSUR LA FONTAINE DU JARDIN

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LA RUBRIqUE DES éCOLIERSLE PROJET ROBOTIqUE

Les CE2, CM1, CM2 et Laé ont démarré les ate-liers de robotique. Ils sont menés par JulieMeyer de Planète Sciences et la maîtresse.Cette année : soudure ! De l’aide a été demandéeaux parents disponibles. Le papa de Pablo a doncparticipé aux deux premiers ateliers.Les enfants étudient l’électricité et la flotabilité.Archimède est de retour ! Le but est de construi-re des bateaux ou voitures marchant à l’énergiesolaire. Utiliser des énergies renouvelables pourfaire marcher des moteurs… c’est l’avenir !Le but de ce projet est de participer au concoursrobotique. Nous irons donc le jeudi 24 mai à Montpellier à la faculté de sciences pour montrer nos productions.

Hugo

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comme VidalAlain, le maire qui,en 1991, a installéla bibliothèque au

cœur du village dans leslocaux de l'ancienne mairie.Ce qui a donné un peu devie à cette place en hiver,saison propice à la lecture.L’été nous permet de des-cendre bavarder près de lafontaine quand le lecteur sefait plus rare…

comme Zèle, aucunexcès de ce type ence lieu…ou Z comme Zen,

attitude requise…

comme Silence quin'est pas de règleici…

comme Tao qui m’a apporté un jolidessin…

comme Urbanité,c'est un lieu d'affa-bilité…

comme Ysée quiaccompagne parfoisMyriam…

comme Xénophile,ici les "estrangers"ont aussi la possi-bilité d'emprunterdes livres le tempsde leur séjour…

comme Wilfried, 4 ans qui vient deGanges avec Luciesa nounou et qui

commente, toujours avecaplomb, le choix de ses livres… Mireille Fabre

ou V comme Vacancesentre Noël et le jour de l'anoù la bibliothèque est fermée…

PHOTOGRAPHIE AVEC LES PETITS

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Pendant que les grands font de la robotique, les CE1, CP, GS découvrent la photographie.

Ils ont débuté avec de drôles d’en-gins ! Puis ils feront des photosavec des boîtes en fer… Ici, pasde numérique ! Ensuite, nousirons dans la chambre noire où,par magie, tout va apparaître… A suivre…

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comme Joli, le motde Lucette pour direqu'elle a aimé unlivre…

comme Kendra,Krysta et Kiara,les trois sœursamoureuses des livres…

comme Lecteurs,ils sont environ 35plus les 25 enfantsde l'école…

comme Mimi, qui,dans les années qua-tre vingt dix, tenaitla bibliothèque enalternance avecmoi…

comme Nicole qui me remplaçaitquand Mimi a quitté le village…

ou comme Nathalie qui fîtune intervention brève maisefficace : certains livres luien sont encore reconnais-sants…

comme Ordina-teur inconnu en ce lieu, les bonnesvieilles fiches en

cartons sont encore en service pour enregistrer les prêts de livres…

comme Panier,accessoire indispen-sable pour Michèlede La Combe qui

vient faire provision de livres tous les deux mois…ou comme Pascal grâce àqui nous avons une bellecollection de classiques enlittérature, théâtre, musiqueet contes…

comme Queue, lelundi à l’heure desenfants… sinon elle est raris-

sime devant le bureau…

comme Rencontre,on s'y retrouve ouon y fait connais-sance…

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ou R comme Rangement,les livres sont rangés,comme il se doit, horizonta-lement mais aussi verticale-ment…

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Les petits : Lila, Eléa, Tao et Marin participent cette annéeà un concours de nichoirs organisé par la Communauté deCommunes du Vigan.Ils ont fabriqué des nichoirs en bois, en polystyrène extrudé, avec des pots en plastique récupérés.Des nichoirs seront aussi fabriqués avec des pots de jardin, bidons réutilisés et “bois de la forêt”.Les petits vont ensuite étudier quelques oiseaux et leurschants.Les nichoirs seront emmenés au Vigan fin avril.

LE PROJET NICHOIRS

Un nichoir ?

Laé : C’est une petite mai-son où les oiseaux pondentleurs œufs en été. Onaccroche le nichoir dans lejardin, dans un arbre. Lesoiseaux viennent dans lenichoir pondre leurs œufs.Et en hiver, ils vont dormirdans leur nichoir.

Alexis : Un nichoir, ça sertà faire des œufs. On l’ac-croche dans un arbre. Onnourrit les oiseaux avec dupain et des biscottes.

Arthur : C’est une maisonpour les oiseaux, pour dor-mir, pour manger. Ils fontles bébés dans le nichoir

Arthur

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LE PETIT ABéCéDAIREDE LA BIBLIOTHéCAIRE

comme Désordreque j'aime et qui mele rend bien…

comme Chasse aulivre égaré ou nonrendu quand lemoment, toujours

urgent, est venu d'échangerles livres avec la DLLdirection du livre et de lalecture, ex-bibliothèquecentrale de prêt…

comme Fouiller, Fouiner, Fureter, Farfouiller…ou F comme Fiches, tous les lecteurs ont une fichemais pas tous les livres, ce qui oblige à bien desécritures…

comme Gratitudeenvers nos donateurs…

comme Hospitalitépour tous les livresqui nous sont don-nés et qui retrouvent

ici une seconde vie…ou H comme Horaires quichangent avec les heuresd'hiver 17h/18h ou d’été18h/19h…

comme Inscriptionqui est gratuite etsimplissime…

comme Alice, unedes plus ancienneslectrices.Lorsqu’elle gardait

encore ses chèvres, elle pre-nait des policiers de poche,ils étaient moins lourds àporter…ou A comme Andréa etAlexis, les derniers inscritsqui n'ont presque pas ratéun lundi depuis leur arrivéeet qui ont commencé àclasser le coin desenfants…

comme Bibliobusqui, depuis deux anset à nos grands regrets, ne dessert

plus la communauté descommunes viganaises…

comme Ecole et son plein de vie lorsque lesenfants viennent choisir leurs livres tous les lundisaprès-midi…

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LE CHEMIN DU FACTEURRANDONNéE

Balisage des sentiers

Roquemaure

Durant les mois de janvier et février, j'avais organisépour mes copains, toute une série de balades dans nosvallées avoisinantes. Le but étant de profiter de cet airvivifiant et sec ainsi que de l’absence de feuillage auxarbres permettant de bénéficier de vues exceptionnel-les sur nos vallées. La balade qui a remporté le plus desuccès se trouve sur Saint-Laurent-le-Minier. Nous l'a-vons parcourue à plusieurs reprises parce qu'elle nousa fait remonter dans le temps, et s'effectue à une croi-sée géologique qui caractérise bien notre vallée, entreCausses, Garrigues et Cévennes.

Depuis un an, la communauté de communes a financéle balisage des sentiers de petite randonnée. Celui-cien fait partie, balisé d'un trait jaune horizontal, il com-mence dans la dernière épingle à cheveux de la routequi monte au hameau de la Combe.

La randonnée commence par longer des murets enpierres calcaires, de hauteur parfois impressionnante,nous laissant imaginer le travail fourni pour arriver àce résultat. Puis, elle nous mène en altitude au dessusde la Vis pour nous faire découvrir cet extraor-dinaire hameau à l'architecture caussenarde qu'estRoquemaure.

Même si de nombreuses pierres de taille ont disparu,personne ne peut rester insensible devant ces construc-tions qui ont été abandonnées vers la guerre de 14-18.

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LES LUNDIS DE MIREILLE24 ANS DE RENCONTRES AU CœUR DES LIVRES

En 1988, Roger Delenne, le maire, a demandé àMireille Fabre de remplacer Claude Boudon, labibliothécaire, qui avait succédé à Alice Delenne.Mireille a dit oui et est, depuis 24 ans, restée fidè-le à ces rendez-vous avec les lecteurs du village.

Au début, la bibliothèque se trouvait au fond d'unedes classes de l'école. Puis elle s’est étendue àtoute la classe. Le meuble de rangement d'autre-fois existe encore et abrite les livres des enfants.

En 91, la mairie qui se trouvait encore sur la placedu poilu a déménagé pour occuper sa place actuel-le. Le local restant libre, la bibliothèque s’y estinstallée et ça fait maintenant 21 ans qu’elle setrouve là.

Mais elle va bientôt et une fois encore déménagerpour s’installer cette fois à la place de la salle desassociations à côté de la mairie. Ce ne sera passans quelques regrets pour Mireille. L'hiver labibliothèque mettait de l'ambiance sur la place dupoilu et l'été la fontaine est un lieu de croisementoù les gens se retrouvent volontier en fin d’après-midi.

Par contre, le futur espace plus grand permet de penser à des temps de conte et de lecture. Mireilleimagine bien de faire participer une amie deBrissac pour qu'elle vienne raconter des histoires.

Parce que Mireille a envie de poursuivre. “Et oui… Il y a des jours, quand la bibliothèques'anime, c'est magique, entre les gens qui passent,les enfants, les personnes âgées, les rencontres. Etlorsque je ferme la bibliothèque, je remonte dansma montagne et je suis heureuse de ces moments.quand on conseille le premier tome d'un livre àquelqu'un et que cette personne revient en voulantà tout prix lire la suite, je me dis « elle a lu le livre,et elle l'a aimé. » Et ça me fait plaisir !”

Odrey Mecker

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Ensuite nous prenons la pisteforestière qui nous mènera auhameau des Falguières. Elle estlarge, peu pentue et nous fait pas-ser devant la grotte d'Anjeau (bienbalisée) dont l'entrée, dans le flancEst du Puech Pointu a longtempsété dissimulée par la nature. Sur lechemin qui nous y mène nouspouvons voir les restes d'une char-bonnière.

Habitée durant la préhistoire, la grotte servit également de refuge aux Camisards, commesûrement la plupart des cavités du coin. De la belle plate-forme devant le grand porche d'entrée, on y descend facilement.

J'avais emmené, pour l'occasion, une grosse et puissante lampe qui nous a permis d'admi-rer les deux chambres et d’avoir une surprise de taille ! Comme c'était la période très

froide de cet hiver, les quelques infiltrations d'eau quiperlaient des voûtes se sont transformées, au sol, enstalagmites de glace atteignant parfois plus de 50 cm.Cette grotte profonde de 30 mètres, et haute, pré-sente quelques beaux rochers drapés.

L’entrée de la grotte d’Anjeau

Stalagmite de glace avec, en arrière plan, la sortie de la grotte

Stalactites en formation

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Les compagnies minières, comme Metaleuropqui exploitait les Malines, ont de plus en plus dedifficultés à produire des minerais : qui accep-terait aujourd’hui que l’on déverse les remblaisdans la vallée en polluant l’environnement ?Pas grand monde… et pourtant il faut bien met-tre les déchets extraits du sol quelque part. Etvoilà une solution qui pointe le nez, la possibi-lité d’habiller de vert ces énormes tas de terresstériles. C’est ce que font les gestionnaires dedécharges publiques depuis des dizaines d’an-nées : fabriquer des collines artificielles sur destas de déchets. Maintenant c’est exigé des com-

pagnies minières. On voit sur les photoscomment on passe d’une terre dépouilléeà un buisson en 3 ou 4 ans. C’est unenouvelle et énorme opportunité pour lescompagnies minières !

Et tout cela grâce à des chercheurs scien-tifiques obstinés et surtout enthousiastes.Ils sont à la fois biologistes, chimistes etagronomes, et puis aussi hommes etfemmes d’affaires pour défendre leursintérêts face à ces grandes entreprises.C’est sans doute le secret de leur succès,ces compétences multidisciplinaires.Cette équipe, menée par Mme Claude Grison qui est déjà intervenue deux fois à Saint-Laurent dans le cadre des réunions “Agenda 21”, a fait des découvertes réellement novatri-ces avec un potentiel qui dépasse largement la réhabilitation de notre coin de vallée.

La découverte la plus stupéfiante est sans doute le potentiel insoupçonné des catalyseursnaturels, ces “moules à médicament”, qui sont élaborés par nos plantes locales. Non seu-lement ils peuvent remplacer efficacement ces catalyseurs industriels dans les synthèseschimiques, mais ils ont au moins deux avantages extraordinaires : 1- tels qu’on les trouvedans les feuilles d’Anthylis, on peut les utiliser avec très peu de transformation ; 2- on peutfabriquer de nouvelles molécules avec ces catalyseurs naturels que l’on ne pouvait pasfabriquer avec les catalyseurs industriels. C’est comme si ces “moules à médicament”étaient articulés : si on les chatouille sous le menton il font un médicament contre le diabè-te, si on les met sur la tête il font un médicament contre les insuffisances rénales !

Imaginez que l’on découvre un arbre sur lequel poussent des téléphones portables, prêts àl’emploi ! Et en plus que ces téléphones aient tous des forfaits illimités ! Ca mérite bien unprix Nobel !...

Bruno Beltoise

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Le morceau de piste forestière qui mène auhameau des Falguières, passe à travers les coni-fères plantés là par l'O.N.F. Sur ce petit plateauil y a plusieurs départs de chemins (sur la droite) qui réservent aux curieux qui veulent s'y engager quelques surprises. Le premier, parune large piste sans balisage, vous fait chemi-ner à travers les pins, continuez ce chemin jusqu'au bout, car il fait le tour d'un gros chêne hors d'age qui mérite à lui seul le détouret vous ramène, par le même chemin à la pisteforestière.

Le second chemin, dans le même genre, maisen plus dégagé et toujours sur votredroite, vous mènera à la fermed'Anjeau. Ferme en deux parties,longtemps abandonnée, quasimentécroulée mais qui fut restauréedurant la deuxième guerre mondiale,grâce aux subventions données par legouvernement de Pétain qui prônait«le retour à la terre» en 1940, à causedes 700 000 prisonniers de guerre.On voit bien, là aussi, l'architecturecaussenarde dans la vieille partieavec ses doubles arches. La famille qui habitaitlà, élevait des veaux, qui broutaient en patura-ge libre sur ces zones planes que vous venez depasser et qui sont maintenant revenues à lanature. Mais reprenons la piste forestière pournous rendre aux Falguières.

Vous verrez forcément sur votre gauche le picd'Anjeau et croiserez le balisage du chemin, quiva au pic d'Anjeau et à Montdardier par le colde la Baraquette. Toujours en suivant le balisa-ge jaune, vous attaquerez la descente sur lesFalguières à travers les anciennes châtaigne-raies, maintenant abandonnées ou livrées à lacoupe des forestiers. Aux Falguières profitezpleinement du panorama !

L'architecture de ce hameau typiquement cévenol en pierres de schiste et poutres en châtaigner diffère des deux précédents. Je suis

Toit de lauzes aux Falguières

Maisons des Falguières

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Bientôt les remblais dénudés et les bassins de décantation stériles de l’ancienne minedevraient disparaître sous une couche de verdure grâce à la mise en application d’un pro-gramme de recherche qui a commencé au début des années 2000. Les décennies d’exploi-tation de la mine des Malines ont laissé des cicatrices dans nos magnifiques paysages maisdepuis plusieurs années, une petite équipe de scientifiques déterminés, avec l’appui des élusde notre village, s’acharne à trouver des solutions pour masquer ces traces persistantes dupassé minier de Saint-Laurent.

Ces terrains restent dénudés car ils sont complètement toxiques : toutpérit dans cette terre saturée de zinc et de cadmium. Tout ? Non, pastout ! quelques irréductibles petites plantes, mine de rien, s’accro-chent et s’épanouissent. Elles sont plutôt petites et fleurissent joli-ment. Et elles intéressent des scientifiques, bon, des compagniesminières, tiens ! Et des multinationales de la pharmacie, étonnant !

Ces plantes sont extraordinaires, comme l’environnement qui les a vuesnaître : d’ailleurs elles ne poussent, ne peuvent pousser qu’à Saint-Laurent.

Les multinationales de la pharmacie fabriquent les médicaments en transfor-mant des produits chimiques en molécules biochimiques qui agissent sur lecorps humain. Pour cette transformation, il faut des catalyseurs : un cataly-seur c’est un peu comme un petit moule qui prend de la matière brute (lesmatières chimiques), lui donne une forme utile (la molécule biochimique), etpermet la fabrication du médicament. Et chaque moule peut servir desmilliers, des millions de fois. Mais pour produire ces catalyseurs, ces “moulesà médicament”, on construit des usines géantes, compliquées, dangereuses ! Etvoilà que nos petites plantes locales, fleuries, fonctionnent aussi bien que ces usi-nes polluantes et que ces “moules à médicament” se trouvent naturellement dansles feuilles d’Anthyllis Vulneraria : il suffit de les sécher !

RéHABILITATION GRAINE DE PRIX NOBEL AUX AVINIèRES

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toujours en admiration devant la rectitudede certains murs. Ce hameau très long-temps habité, fut déserté après la secondeguerre mondiale.

Reprenons notre balade en repartant desFalguières par la piste forestière qui des-cend vers Saint-Laurent. Les panneauxjaunes indiquent le hameau de la Combe.Dans l'épingle à cheveux sous la maisonla plus basse du hameau, prendre le petitchemin balisé sur la droite qui remonte unpeu. Nous voilà sur le chemin du facteurqui descend en douceur sur la Combe. Ilfranchit quelques ruisseaux qui alimententle Razal bien plus bas.

Voilà une belle balade d’une petite dizai-ne de kilomètres que nous avons parcouruen moins de cinq heures, pique-niquecompris.

Frédéric Eyral

Voulant en savoir plus sur la vie de ces

hameaux, j'ai passé un moment avec la

doyenne de notre village, Alice, qui est

née et a vécu là-haut, aux Falguières.

Un voyage dans le temps !

"On allait tous les jours à l'école à pied,pour descendre, c'était facile on faisait çaen courant, ça ne prenait pas de temps,mais le retour… !

Je me rappelle qu'une fois je m'étaisconfectionné un chapeau, mais le mauvaistemps menaçant, je suis montée en cou-rant pour éviter que la pluie ne me l'abi-me.

Mais vous savez la vie à la campagne étaitrude à cette époque. J'allais quelques foisvoir les voisins à la ferme d'Anjeau, jesuis allée deux fois à la grotte et une seulefois au pic d'Anjeau, je ne suis jamaisallée à Roquemaure, mais je me rappelle-rai toujours la fois où je suis allée au ciné-ma à Montdardier avec une amie par le sentier étroit d'Anjeau, l'une derrièrel'autre.

quand j'étais jeune, on avait un facteurtrès gentil mais qui était un peu paresseux.quand on avait des lettres, il venait nousles apporter à l'école et c'est moi quiremontait le courrier ! Il avait une grandetournée, on le plaignait un peu, alors ontrouvait des astuces pour la lui raccourcir.

A cette époque nous entretenions le che-min qui descendait au village, on y faisaitdes petites rigoles, pour éviter à la pluiede le détruire, si on ne le faisait pas, ondevait payer une contribution à la mairie,qui rémunérait quelqu'un pendant 4 jourspour le faire".

Merci à Alice pour la fraicheur de ses

souvenirs

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première mais deviendra aussi le porteur d’unmessage sur les habitants de la maison dont iloccupe l’huis par sa symbolique de plus en plusprésente.

Il pourra être zoomorphe avec la présence d’unbélier (une maison de reboussier certaine-ment…) d’un coq ou d’un lion, symbolesde protection ou anthropomorphe, lareprésentation d’un visage signifiant laposition ou la réussite sociale.

La main, souvent féminine, renforçant lanotion d’accueil pourra être baguée de diffé-rentes façons et tenir divers objets, délivrant desmessages difficiles à interpréter de nos jours.

Plus simplement, le heurtoir représentera aussile métier de l’habitant.

Il semblerait que de simples marteaux ornésd’un gland de chêne signifiaient que l’occupant de la maison était un célibataire en quêtede l’âme sœur… Si la symbolique peut laisser perplexe, on ne peut que constater queMeetic n’a rien inventé.

L’évolution des formes et la complexité des représentations sont indissociables des avan-cées des technologies de fabrication et si les premiers heurtoirs étaient sommairementforgés et simplement ornés de gravures au burin, l’évolution des techniques et des outilsde forge a permis des travaux d’une finesse tou-jours plus affirmée jusqu’à devenir de vérita-bles sculptures que l’on ose à peine utiliser pourtabuter à la porte selon l’expression de l’é-poque.

L’avènement du moulage de fonte ou de laitona permis la réalisation de formes plus élaboréesmais aussi malheureusement reproductibles àloisir, éliminant tout le message de l’objetunique et personnalisé.

Ceux-ci restent néanmoins plus élégants que lesdélicieux petits blocs de plastique collés aujour-d’hui à côté de nos portes, qui transportent BigBen au cœur des salons grâce aux magnifiquesavancées de l’électronique et de la pétrochimieréunies.

Renaud Richard

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Je m’appelle Pascal et je suis aviculteur : l’avi-culture c’est l’élevage des animaux de basse-cour. qu’ils soient à plumes ou à poils, il exis-te une multitude de race de volailles, pigeons,canards, lapins, oies, faisans… Toutes ces racesdomestiques ont été créées par l’homme.Ces animaux que vous retrouvez dans nosexpositions et salons sont le fruit du travail d’a-viculteurs passionnés d’animaux de basse-cour.C’est grâce à leur travail d’élevage et de sélec-tion qu’il est possible de préserver la biodiver-sité de nos animaux qui ne sont pas adaptés auxélevages industriels.J’ai vécu mon enfance entouré d’animaux dansune ferme du Gers, nous avions des vaches,cochons et une grande basse-cour. Mes devoirsterminés, je me précipitais dans notre poulailleroù je passais mon temps à admirer nos volaillesavec un intérêt tout particulier pour nos pigeonsde ferme. Mes parents savaient toujours où metrouver. C’est à l’âge de 12 ans que j’ai vu l’af-fiche d’une exposition avicole non loin de chezmoi, j’ai regardé mon père et lui ai dit : “papa,tu dois m’emmener voir ça” ; le lendemainnous étions aux portes de la salle d’expo. Papam’a acheté mes trois premiers couples depigeons de race, des Texans et des Mondains etj’ai démarré mon petit élevage. Depuis cette passion ne m’a pas quitté et je la

AVICULTUREBASSE-COUR AU BORD DE LA VIS

Pigeons Strasser noir

Lapins Hollandais

Pigeons Boulants Pigeonneau de 4 jours

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Voici un heurtoir du XVe siècle. Les tourillons du marteau sont garantis del'humidité par un petit toit en appentispercé d'une lucarne. Le tout est en ferforgé d'un joli travail.

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HEURTOIRS DE PORTESARCHIVES ET CURIOSITéS

La fonction crée l’organe, pensait à tort lechevalier de Lamarck en parlant de l’évolu-tion naturelle, mais l’homme a bien souventrepris à son compte cette sentence pour créerdes outils qui viennent l’assister dans sonquotidien.

Alors est ce pour préserver ses jointures dufrottement contre le bois rugueux des portesqu’il a inventé le heurtoir ? Il semblerait quenon et que son invention soit en fait due à l’u-tilisation déviante d’un ustensile déjà enplace sur les portes : les anneaux qui ser-vaient à tirer les huisseries.

Ces anneaux, souvent présents sur les lourdsvantaux des portails d’église, ont peu à peusymbolisé l’accueil et l’asile offerts par lesreligieux à tel point qu’une expression médié-vale “saisir l’anneau” signifiait demanderasile.

L’anneau remplace donc peu à peu lesquelques maillets et marteaux tourillonnés,accrochés aux portes en guise de heurtoir,pour affirmer la convivialité et l’accueil de lamaisonnée et permettre de lui signaler la pré-sence d’un visiteur.

Suivant les modes et les époques, le heurtoirprendra l’apparence de marteau ou d’anneaumais ses formes deviendront de plus en tra-vaillées. Les heurtoirs à anneaux deviendront“en patte de grenouille” (plus larges quehauts) puis “en boucle de gibecière” (formediscontinue avec volutes et saillants), les sim-ples platines sont bientôt ciselées puis évi-dées au burin, travaillées en orbevoie jusqu’àparfois devenir de véritables petites construc-tions qui abritent le heurtoir proprement dit.

En gagnant ses galons d’objet décoratif, leheurtoir s’éloignera peu à peu de sa fonction

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partage maintenant avecd’autres passionnés dans lecadre de groupements avi-coles. Chaque départementde France est représenté parun ou plusieurs groupe-ments, dans l’Hérault nousavons deux clubs, le nôtre apour nom l’Entente Avicolede l’Hérault (L’EAH).

L’EAH compte une cinquantaine d’adhérents et depuis trois ans, j’en suis le président.

Le but de l’association est deprotéger, perfectionner etencourager l’élevage de tousles animaux de basse-cour enrace pure, sauvegarder lepatrimoine génétique natio-nal et international, organiserdes expositions ou concoursd’aptitude et mettre sur piedtoutes séances de vulgarisa-tion et journées techniquesspécialisées.

Depuis sa création en 1983, l’EAH a organisé 65expositions dans la plupart des villes et villages dudépartement de l’Hérault, dont 38 expositions régio-nales et 27 nationales.

L’Entente Avicole de l’Hérault a organisé une expo-sition nationale d’aviculture à Ganges les 4 et 5février 2012. Près de 900 animaux de race pure (fai-sans, canards, oies, lapins, volailles, pigeons et tour-terelles) étaient présentés au public. Ces animauxont été inscrits à notre exposition par des éleveursvenant de 17 départements du sud de la France. Lesanimaux y ont été jugés et primés pour leurs qualitésen fonction d’un standard national.

Nous participons aussi à des foires et marchés oùnous présentons nos petits protégés.

Pascal Planat

Coq et Poule Hollandskriel

Exposition d’aviculture à St Gély du Fesc en 2011

Pigeon Culbutant de Félégyhaza

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qu’y a-t-il de plus triste, de plus hostilequ’une rue bordée de maisons aux portesfermées ? “Passe ton chemin” semblent-elles dire, “ici, personne n’a envie de terecevoir”. Mais tout change quand cesmêmes portes sont munies d’un heurtoir.Alors, tout au contraire, elles semblentdire à celui qui passe “Soit le bienvenu,frappe, on t’ouvrira, on te recevra”.C’est bien le sentiment qu’on éprouve enparcourant les rues de Saint-Laurent.Aussi, ai-je pris la liberté de photogra-phier les heurtoirs que j’ai rencontrés aucours de mes pérégrinations dans levillage. Beaucoup d’entre vous lesreconnaîtront sans doute. En voiciquelques-uns.

Bernard Jampsin

FRAPPEz……ET ENTREz