Soins de support: particularités en cancérologie … · Introduction Les soins de support,...
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Février 2016
Dr. Domnita-Ileana Burcoveanu DIU Onco gériatrie
04/04/2016
Soins de support: particularités en cancérologie gériatrique
Plan La prise en charge des dysfonctions
d’organe La prise en charge de l’anémie Nutrition La prise en charge des toxicités des
traitements Stratégies d’optimisation de la qualité
de vie: grands principes et petits moyens
Dysfonction d’organe Insuffisance respiratoire:
Liée à la maladie et aux traitements Penser à la lymphangite k Penser à l’EP, aux infections,
décompensation BPCO Ne pas oublier: Insuffisance cardiaque et
BK Retentissement fort sur la qualité de vie Angoisse associée
Dysfonction d’organe
Insuffisance cardiaque: Secondaire aux anthracyclines: Évaluation scintigraphique Traitement par IEC à faibles doses
Dans tous les cas: Corriger l’anémie Adapter régulièrement le traitement Discuter les données pronostiques
Dysfonction d’organe
Insuffisance hépatique: Savoir y penser: En cas d’envahissement hépatique majeur Détection clinique et biologique
Penser à : Drainer les voies biliaires en cas d’obstacle Revoir avec précaution l’ensemble des
prescriptions (métabolisme, coagulation…) Proposer des essais thérapeutiques adaptés
Insuffisance rénale: Pour tout malade, calcul systématique de la
clairance, tenir compte de la masse musculaire
◦ Penser à : ◦ Dépister et traiter une infection ◦ Drainer les voies urinaires en cas d’obstacle ◦ Iatrogénie : revoir l’ensemble des prescriptions (métabolisme, coagulation…)
Dysfonction d’organe
La prise en charge des dysfonctions d’organe La prise en charge de l’anémie Nutrition La prise en charge des toxicités des
traitements Stratégies d’optimisation de la qualité de vie:
grands principes et petits moyens.
Plan
Anémie en onco-hématologie
L’anémie est définie par l’OMS par un taux d’hémoglobine < 12 g/dl
L’anémie engendre un état de fatigue, avec retentissement sur le psychisme et la qualité de vie et pourrait également influencer le pronostic
Sa fréquence varie en fonction de la pathologie, de son traitement et de la phase du traitement
Cotation de la sévérité de l’anémie selon l’échelle de l’OMS
Grade OMS Grade 4 Grade 3 Grade 2 Grade 1
Valeur de l’Hb (g/dl) < 6,5 6,5 - 7,9 8 - 9,4 9,5 - 10,9
Anémie Fréquente: 30% des patients avant tout traitement 54% après 2 cycles de chimiothérapie
40% sans chimiothérapie 50% avec chimio sans platine 70% avec chimiothérapie à base de platine
Dépend du type de cancer Rôle pronostique
Anémie : Incidence de l’anémie(1)
100 %
44 %
68 %
82 %
71 %
% patients anémiques
Cancer du sein
Cancer de l’ovaire
Cancer du colon
Lymphome
(1) Tas F et al. Anemia in oncology practice. Ann J Oncol 2002; 25 (4) : 371-379.
50 %
(1) Ludwig H et al. Prevalence and management of anemia in patients with hematologic malignancies and solid tumors : results from the European Cancer Anemia Survey (ECAS). Eur J Cancer 2004;40:2293-306
Enquête ECAS European Cancer Anemia
Survey Caractéristiques de la population :
–Age médian : 59 ans (18-96)
– Cancer du sein : 22%
– A l’inclusion : 53% des pts sont non traités
– Prévalence globale de l’anémie = 39%
67 % des patients atteints d’une tumeur solide sont anémiques à un moment de leur maladie (< 12 g/dl)
39 % des patients atteints d’une tumeur solide anémiques à un moment de leur maladie présentent une Hb < 10 g/dl
Fatigue Essoufflement Douleurs thoraciques Dépression Perte d'appétit Diminution de la
libido Céphalées Vertiges
Aggravation de la sensation de mal-être
Altération des activités de la vie quotidienne
Anémie
Diminution de l ’érythropoïèse – Infiltration tumorale au niveau de la moelle osseuse
(apoptose des progéniteurs érythroïdes) – Syndrome inflammatoire chronique
rôle des cytokines pro-inflammatoires (TNFα, IL-1, IL-6, TGF β1)
déficit relatif en érythropoïétine (75 % des patients)1
inhibition de l’absorption du fer et de la mise à disposition du fer des réserves
– Traitement par chimiothérapie et radiothérapie – Insuffisance rénale (sels de platine) – Dénutrition (fer, folates, vit B12, protéines)
(1 ) Cazzolla M. Recombinant human erythropoietin in the anemia associated with multiple myeloma or non Hodgkin's lymphoma: dose finding and identification of predictors of response. Blood 1 995;86(1 2):4446- 53.
Anémie - mécanismes
Diminution de la durée de vie des hématies
Anémies hémolytiques
Hémorragies
Hémophagocytose
Hémodilution
Hypergammaglobulinémie (myélome, Waldenström)
Splénomégalie importante
Anémie - mécanismes
Anémie en Oncohématologie Prise en charge
Peu de données disponibles sur la prise en charge actuelle
Selon l‘enquête ECAS :
Seuls 49 % des patients anémiés sont pris en charge pour leur anémie
Le traitement de l'anémie est initié lorsque le taux d'hémoglobine est bas (8,8 g/dl)
La prise en charge de l’anémie reste insuffisante, mais s’améliore très significativement
(1) Ludwig H et al. Prevalence and management of anemia in patients with hematologic malignancies and solid tumors : results from the European Cancer Anemia Survey (ECAS). Eur J Cancer 2004;40:2293-306
Anémie en Oncohématologie- les traitements disponibles
La transfusion de culots érythrocytaires
Les agents stimulant l’érythropoïèse :
r-HuEPO :
Epoétine alfa (Eprex®)
Epoetin beta (Neorecormon®)
Darbepoetin alfa (Aranesp®)
Entre 8 et 10 g/dL:
Si besoin de corriger rapidement: transfusion
Sinon: EPO +/- Fer Notamment si traitement anémiant
programmé A discuter en radiothérapie
Anémie – en pratique
Entre 10 et 12 g/dL:
Recommandations: pas d’EPO, pourtant bénéfice maximal en qualité de vie
Admis si: ◦ ARCC ◦ TTT anémiant, chute au 1er cycle ◦ Symptomatique!
Anémie – en pratique
Facteurs prédictifs de réponse à l’EPO
EPO: pas un gadget A des effets secondaires graves et coûte cher Améliore la qualité de vie Avec quel effet sur la durée de vie?
A savoir prescrire: règles pratiques Corection Fer Facteurs prédictifs de réponse: A J15 +++ pas élévation Hb à J15 : 93% non réponse aug Hb > 0,5g à J15: 95% réponse
Place de la rHuEPO en traitement pré-opératoire
Pas de standard
Dans le cadre d ’un programme autologue de transfusion en vue d ’une chirurgie carcinologique lourde
D ’autant plus recommandée que la chirurgie sera suivie d ’une chimiothérapie
Place de la rHuEPO lors de la radiothérapie
L’anémie est un facteur pronostique
majeur en radiothérapie
Pour les tumeurs ORL traitées par radiothérapie seule à visée curative : la transfusion est conseillée quand taux d ’Hb < 10 g/dl
Conclusion
Impact de l ’anémie majeur particulièrement chez les personnes âgées (fréquence et conséquence)
Nécessité de la prendre en charge précocement
Bilan étiologique (carence martiale etc..)
EPO particulièrement indiquée
Plan La prise en charge des dysfonctions d’organe
La prise en charge de l’anémie Nutrition La prise en charge des toxicités des traitements
Stratégies d’optimisation de la qualité de vie: grands principes et petits moyens.
L’amaigrissement ◦ mode de révélation de la maladie ◦ hypercatabolisme dû à la masse tumorale ◦ anorexie
Iatrogénie +++ ◦ vomissements, diarrhées chimio-induits ◦ mucites chimio- ou radio-induites ◦ séquelles radiques (asialie, dysgueusie,
odontonécrose, ostéoradionécrose mandibulaire,...) et digestives (grêle radique, malabsorptions...) ;
◦ séquelles chirurgicales (dérivations digestives, troubles de la déglutition...) et des complications post-opératoires
Nutrition
Nutrition
Importance du statut nutritionnel la tolérance des traitements: ◦ Dans la cicatrisation post-opératoire ◦ Dans la décision thérapeutique ◦ Apparition des effets secondaires à la
chimiothérapie – fraction de chimio non liée à l’albumine/radiothérapie ORL – accentuation d’une dénutrition pré-existante
◦ Taux bas d’albumine – facteur de risque indépendant de mortalité
Prise en charge: ◦ PRECOCE
◦ STRATEGIE CLAIRE, collaboration avec diététicien(ne)s
◦ Voie orale: aménagements des repas…parfois laborieuse
◦ NEAD: très efficace… et adaptée à toute pathologie, pas que ORL
◦ Nutrition parentérale: sortons du Vitrimix, Olimel…
Nutrition
Choix de la forme l’alimentation – en fonction: des capacités d’alimentation du patient du souhait du patient durée prévisible de la nutrition artificielle espérance de vie l’apport de la nutrition artificielle en terme de qualité de vie
Nutrition
Penser aux vitamines et minéraux: ◦ Folates, B12 si besoin ◦ B6 ◦ Vitamine K!
◦ ATTENTION au Ca, K, au taux de glucides lors de situations pathologiques ou thérapeutiques (diabète, hypercalcémie, corticoïdes…)
Ne pas oublier les orexigènes (Mégace, Corticoïdes?)
Nutrition
La prise en charge des dysfonctions d’organe
La prise en charge de l’anémie Nutrition La prise en charge des toxicités des
traitements Stratégies d’optimisation de la qualité de
vie: grands principes et petits moyens.
Plan
Délais d’apparition de la toxicité
Toxicité immédiate : pendant ou immédiatement après le traitement (hypersensibilité - CETUXIMAB)
Toxicité retardée : de quelques jours à plusieurs années après la chimiothérapie (séquelles neurologiques, IR, IC)
Gravité de la toxicité Toxicités graves pouvant engager le pronostic vital
Septicémie suite à une neutropénie Infarctus du myocarde (cetuximab, 5FU) Mucite, diarrhée (docétaxel, cetuximab) Insuffisance rénale (cis platine) Hypersensibilité (cetuximab)
Toxicité sans gravité médicale Alopécie Réaction acnéiforme (cetuximab) Hypoacousie (cis platine) Neuropathie (sels de platine, taxanes) Mais retentissement sur qualité de vie du patient,
à prendre en compte +++
Réduction du nombre absolu de PNN
5 grades définis par l’OMS : −Grade 0 : > 2000 −Grade I : 1500 – 2000 −Grade II : 1000 – 1500 −Grade III : 500 – 1000 −Grade IV : < 500 = sévère
Gravité : fonction de sa profondeur (NADIR), sa durée (>
7 j), son délai d’apparition, le terrain
Conséquences : −complications infectieuses, risque vital, augmentation
de la morbidité −modifications des schémas thérapeutiques prévus de
chimiothérapie avec diminution de la dose intensité
Neutropénie
Facteurs de croissance de la lignée granulocytaire actuellement disponibles
Molgramostine (GM-CSF) Leucomax ®
Lénograstime (G-CSF glycosylé) Granocyte ®
Filgrastime (G-CSF) Neupogen ®, Zarzio® (biosimilaire)
Pegfilgrastime (G-CSF péguylé) Neulasta ®
Facteurs de croissance granulocytaires
Protéines recombinantes
G-CSF, GM-CSF
Administrés pendant l’intercure jusqu’à correction de la
neutropénie
Administration quotidienne ou unique (pegfilgrastim à J +1 post CTE)
Utilisés depuis >10 ans en clinique
En général: ◦ Haut risque >40 (2000) et 20% (2006) ◦ Dose dense ◦ Essais cliniques risque NF ≥20% ◦ Absence de protocole équivalent sans risque
Cas particuliers:
◦ Si risque élevé car "moelle pauvre" – infiltration tumorale,
carence B12 comorbidités (age>65, OMS, ATCD NF, RT,
atteinte médullaire) site infectieux potentiel - dentaire
Recommandations des sociétés savantes (ASCO 2006, SOR/FNCLCC, ESMO) - GCSF
Recommandations des sociétés savantes (ASCO, SOR/FNCLCC, ESMO)
o Prophylaxie primaire • Chimiothérapies «avec plus de 40% de neutropénie fébrile»
(ASCO 2000)1 • Actuellement un seuil de 20% est retenu (NCCN 2005, ASCO
2015) • Sujets âgés > 65 ans
o Prophylaxie secondaire • Alternative : diminuer les doses • Maintien de la dose intensité: pour quelques maladies curables
o Traitement curatif • Non sauf si infection grave
ASCO1: American Society of Clinical Oncology
NCCN2: National Comprehensive Cancer Network
Sociétés savantes : recommandations récentes
Bénéfice clinique souligné par l’ASCO Méta-analyse 14 études randomisées, N= 3091
patients (Kuderer, ASCO 2005, abstr 8117) ↓ risque de NF de 37% à 20% avec G-CSF (↓
du RR de 46%, p< 0.0001) ↓ risque de mortalité infectieuse de 3,3% à
1,7% avec G-CSF (↓ du RR de 48%, p = 0.01)
Prise en compte du caractère multi-factoriel du risque de NF ASCO 2006, renouvelé en 2015 « Circonstances spéciales : …dans ces situations, la prophylaxie
primaire est souvent appropriée même pour des CT avec moins de 20% de NF » : âge > 65 ans, mauvais EG, antécédents de NF, antécédents de traitements intensifs dont radiothérapie
étendue, radio-chimiothérapie, cytopénie due à envahissement médullaire, patient dénutri, plaies ouvertes ou infections non contrôlées, maladie à un stade avancé, autres comorbidités sérieuses…
Prophylaxie primaire: évaluation du risque
Dés la première cure de chimiothérapie
en fonction de
Pathologie tumorale Protocole de chimiothérapie Facteurs de risque liés au patient Objectif du traitement
Facteurs de risque de neutropénie fébrile
Patient Age (> 65 ans) PS (≥ 2) Co-morbidités Dénutrition HIV Fonction rénale,
hépatique,... Cathéters
o Tumeur • Type histologique • Stade • Site des métastases • Réfractaire • Biologique (LDH et
LNH)
o Chimiothérapie • CT haut risque
Evaluation gériatrique +++
Facteurs de risque de neutropénie fébrile : type de chimiothérapie
Si risque de NF > 20% : G-CSF recommandé
(exemple du TAC (taxotère, adriamycine, endoxan)
Si risque de NF à 10-20% : G-CSF à discuter en fonction de FDR autres (liés au patient et à la tumeur)
Si risque de NF < 10% : pas de G-CSF
Facteurs de risque de neutropénie fébrile : âge et hématotoxicité
Moelle plus pauvre en vieillissant
Production principale au niveau vertébral
après 60 ans Diminution de l’activité de régénération
médullaire Altération du débit de filtration glomérulaire
Probabilité de recevoir une dose pleine de chimiothérapie diminue avec l’âge
Crivellari D, et al. J Clin Oncol. 2000;18:1412-1422.
Patientes recevant < 85% de la dose de CMF prévue en adjuvant J1 = J28 (cancer du Sein)
75
50
25
0
Pat
ient
es (%
)
< 65 (n = 223)
> 65 (n = 76)
35.4 %
51.9 % P <0.001
Age
Sociétés savantes : recommandations récentes
ASCO ◦ 1994, 1996, 2000, 2005, 2006 et 2015 (Smith, JCO 24 (19)
July 1 2006, online) FNCLCC, SORs
◦ 1995, 1999 (inspirées des recommandations ASCO) EORTC
◦ 2003 : recommandations spécifiques patient âgé (Repetto, Eur J Cancer 2003, 39, 2264-2272)
◦ 2006 : recommandations pour l’utilisation du G-CSF chez le patient adulte, tumeurs solides et LNH, (Aapro, Eur J Cancer, online)
NCCN (19 gros centres anticancéreux US) ◦ 2005 (Crawford, JNCCN 2005, 3 : 540-555)
Le filgrastim permet de maintenir la dose intensité de CT des cancers du Sein
de Graaf et al. Oncology, 1996.
45
74
0
20
40
60
80
100
Filgrastim Sans filgrastim n = 50 n = 22
P <.05 % of
patientes
Dose intensité relative ≥ 85%, Chimiotherapie adjuvante par CMF dans les cancers du sein
L’efficacité du G-CSF est identique chez les sujets âgés
Chatta G, et al. J Am Geriatr Soc. 1994;42:77-81.
Age
Dose efficacité du filgrastim
Pol
ynuc
léai
res
neut
roph
iles
n = 19 n = 19 15,000
10,000
5,000
0 20–30 ans
0 µg 30 µg 300 µg
70–80 ans
Pegfilgrastim montre une réduction similaire des neutropénies fébriles chez les femmes agées et jeunes
Incidence des Neutropénies Fébriles
15%
22%
0
5
10
15
20
25 ≥ 65 ans
Pegfilgrastim (n = 27)
Filgrastim (n = 32)
10%
18%
0
5
10
15
20
25 < 65 ans
Pegfilgrastim (n = 200) Filgrastim (n = 193)
Patientes (%)
Shogan J, et al. Proc ASCO. 2002;21:66a. Abstract 260.
Nausées/vomissements
• NVCI=> 20 à 50% des patients
• NVCI aigus
• NVCI retardés • >24 heures après la chimiothérapie • 2 à 5 jours mais toute l’intercure possible
• NVCI anticipés
• 48 avant la CT • + fréquent si mauvais contrôle préalable
Traitement L'aprépitant (Emend®)
antagoniste sélectif des récepteurs neurokinine1 de la substance P n'est pas utilisé seul - en complément d'un traitement antiémétique
standard reposant sur l'association d'un corticoïde (dexaméthasone) et d'un antagoniste 5-HT3 appelé –sétron (ondansétron)
métabolisé principalement par les cytochromes CYP3A4 qu'il inhibe partiellement – attention aux interactions médicamenteuses
Antagonistes de récépteurs 5-HT3 (sérotonine)– sétrons blocage de ces récepteurs au niveau de l’aria post trema et au niv
périphérique
Prokinétiques – métoclopramide, dompéridone Antidopaminergiques - halopéridol Corticoïdes – action centrale et périphérique Benzodiazepines – lorazepam – anxyolitique Antisecreatoires GI –octréotide – réduction des secrétions Autres – relaxation, acupuncture, hypnose
Risque <10%
Antiémétiques si besoin
Avastin, bléomycine, busulfan, fludarabine, rituximab, velbé, oncovin, navelbine
Risque 10-30% (faible)
CTS J1
Taxol, TXT, mitoxantrone, topotécan, VP16, Alimta, MTX, mitomycine, gemzar, cytarabine, 5FU, velcade, erbitux, herceptine
Risque 30-90% (modéré) sauf assoc anthra ou Cycloph
sétron et CTS J1 +/- CTS ou sétron à J2-3
Oxaliplatine, cytarabine>1g/m², carboplatine, ifosfamide, CPM<1500mg/m², doxorubicine, épirubicine, idarubicine, irinotécan
Risque 30-90% (modéré) avec assoc anthra ou Cycloph
Emend, setron et CTS J1, et emend J2-3
Oxaliplatine, cytarabine>1g/m², carboplatine, ifosfamide, CPM<1500mg/m², doxorubicine, épirubicine, idarubicine, irinotécan
Risque >90%
Emend, setron et CTS J1, et emend et CTS J2-3
CDDP(chaque jour=J1), chlormétine, streptozocine, CPM>1500mg/m², carmustine, dacarbazine, dactinomycine
NVPC malgré prophylaxie
Ttt pris ? Ajout BZD ? Risque individuel
Proposition : hospitalisation ? (hydratation) Primpéran forte dose/CTS Largactil 25mg IVSE
Traitement
Vomissements: Attitude codifiée claire et protocoles sont
nécessaires Petits moyens et psychologie font beaucoup Anti-5HT3: indications précises et effets
secondaires
Penser: Aux vomissements anticipatoires Aux BZD, aux neuroleptiques haute dose, aux IV Aux conséquences métaboliques, aux ttt vomis Aux effets secondaires des traitements
Mucite
Souvent négligée Traitement préventif ≠ curatif, faire simple
Penser: Au traitement local et général de la douleur
Au statut nutritionnel, à l’hydratation Aux autres toxicités, aux déficits enzymatiques
Mucite Gravité potentielle surtout en période d’aplasie et/ou si RT
associée - porte d’entrée (penser au zovirax et à la vancomycine si aplasie fébrile)
5FU, cetuximab, docétaxel, taxanes
Prévention: • Hygiène buccale++ - BDB: bicarbonate et antiseptique - Antifongiques per os - Cryothérapie, glaçons
Curatif:
- Antalgiques (jusqu’à pallier 3) - +/- anesthésiques locaux (xylocaine en gel) - Nutrition parentérale ou enterale si grade IV - Attention aux surinfections - Antifongiques
Effets aditif des toxicités Nausées/vomissements + diarrhée +
mucite = déséquilibres ioniques Hypo-potassémie -> risque
cardiaque++ Hypo-magnesemie -> faiblesse
musculaire Nausées/vomissements + diarrhée +
mucite + perte de goût= déshydratation majeure
Déshydratation majeure + insuffisance rénale (fonctionnelle et par cisplatine) = risque vital
Alopécie: En parler tôt Prise en charge psychologique Informer sur les prothèses Casque réfrigérant: savoir l’utiliser, le
dédramatiser
Onychodystrophies, toxicités cutanées: Glace pendant la chimio, vernis et crèmes… Prévenir la surinfection Penser au SOLEIL: photosensibilisation!
Rash acnéiforme • Anti-EGF-R
• Anticorps monoclonaux: cetuximab • ITK: erlotinib
• Clinique • Apparaît dans les deux premières semaines de
traitement • D’abord sur le visage et le torse
Rash acnéiforme
• "Prévention" • Hydratation cutanée • Protection solaire
• Traitement
• Antibiothérapie: doxycycline/tolexine 100mg/j pendant 1 mois puis 50mg en entretien
• Dermocuivre sur les zones très inflammatoires voire éryfluid® en alternance avec une crème hydratante
• Attention à l’impétiginisation • Éviter les traitements " classiques " de l’acnée qui
assèchent la peau • Rechercher les autres toxicités associées
Plan La prise en charge des dysfonctions
d’organe La prise en charge de l’anémie Nutrition La prise en charge des toxicités des
traitements Stratégies d’optimisation de la qualité
de vie: grands principes et petits moyens: petits symptomes et grands malheurs
Quelques grands principes:
◦ Le patient a une vie hors de l’hôpital ◦ Le cancer ne protège pas des hémorroïdes ◦ Le douleur cancéreuse n’anesthésie pas le reste du
corps ◦ L’angoisse peut être omniprésente sans parole
◦ L’excellence est le niveau minimal exigible
Petits symptomes et grands malheurs De haut en bas: Sécheresse oculaire: conseils, larmes
artificielles Xérostomie: salive artificielle, traitement
des mucites et mycoses Hypersialorrhée: scopolamine Hoquet: neuroleptiques (Haldol) Toux: antitussifs, morphine et dérivés Encombrement: scopolamine, corticoïdes
De haut en bas: Hépatalgies: corticoïdes Occlusion:
◦ Sonde naso-gastrique (souvent négligée) ◦ Sandostatine ◦ Scopolamine ◦ Corticoïdes ◦ Antispastiques
Diarrhée: lopéramide, Zophren plutôt que Kytril…
Vessie instable
Petits symptomes et grands malheurs
De haut en bas: Rectite, anite, pathologie hémorroïdaire
Faiblesse musculaire Neuropathie, chutes
Petits symptomes et grands malheurs
Penser aussi Aux pathologies intercurrentes, aux
syndromes dépressifs Aux biphosphonates, à l’EPO, au G-CSF,
aux anxiolytiques dés le début…
Aux troubles de la fonction sexuelle
A la prise en charge sociale