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Situations extrêmes en Soins Palliatifs
SCHIRMECK, 26 mai 2010Dr Béatrice LANNOYE, Dr Richard SCHWALD
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Syndrome confusionnel
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• État aigu, transitoire, réversible, • résultat d'une modification psychique et physique
due à une baisse de la vigilance, • intermédiaire entre éveil normal et coma, • témoignant d'une souffrance cérébrale secondaire
à des causes organiques ou autres.
Définition
• Diagnostic difficile• Étiologies multiples (parfois non identifiées)• Source d'angoisse chez le patient, l’entourage et les
soignants, elle peut être un obstacle au maintien à domicile.
• Des réactions inadaptées (isolement du malade, contention, sédation excessive) risquent de l'aggraver
Difficultés et pièges
Syndrome confusionnel: clinique
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Un état confusionnel associe les symptômes suivants : • Troubles de la vigilance• Troubles cognitifs• Troubles du comportement• +/-Symptômes non spécifiques:
troubles de l’humeur, dépression, anxiété, irritabilité, agressivité
Il se définit par la présence d’au moins 4 des signes suivants : • Installation brutale• Évolution fluctuante (transitoire, généralement
réversible)• Modification du cycle veille-sommeil
(accentuation nocturne)• Pensée désorganisée• Troubles de l’attention• Troubles de la mémoire• Désorientation• Activité psychomotrice anormale• Altération du niveau de conscience• Troubles de la perception
Diagnostic différentiel avec la démence : • Déficit persistant des fonctions
cognitives • Installation progressive• les symptômes fluctuent moins • la vigilance est moins touchée
Diagnostic différentiel avec des altérations plus sélectives :• Dépression avec tristesse et
inhibition psychomotrice• Anxiété• État hallucinatoire organique• Épilepsie• Syndrome amnésique.
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Causes iatrogènes : • Intolérance ou surdosage :
Opiacés, psychotropes , anticholinergiques, Corticostéroïdes, AINS…
• Interactions médicamenteuses• Sevrage (Benzodiazépines, alcool)• Radiothérapie, Chimiothérapie
Causes organiques
Ne pas méconnaître : globe vésical fécalome
• Douleur non contrôlée• Tout stimulus trop intense• Insuffisance respiratoire• Toute insuffisance d’organe• Lésions organiques cérébrales• État infectieux• Affections psychiatriques
Troubles métaboliques et hydro-électrolytiques :• Hypo et hyperglycémie• Hyponatrémie• Hypercalcémie• Déshydratation• Troubles de l'équilibre acido-
basique
Facteurs psychologiques : • Conflit, • Difficultés de relations ou de
contact, • Refuge par rapport à une
réalité insupportable
Facteurs favorisants : • isolement, immobilisation • insomnie, troubles sensoriels • changement de cadre
d’entourageÉtiologies des syndromes confusionnels-Une étiologie souvent plurifactorielle-1 fois sur 2, aucune cause retrouvée-Intérêt des étiologies curables
Syndrome confusionnel: Conduite à tenir
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Les questions à aborder• Évaluer la sévérité et la tolérance, en particulier
les risques pour le patient et son entourage. • Le patient peut-il être maintenu à domicile ?• Quel traitement symptomatique en urgence ?• Quels moyens non médicamenteux ?• Quels conseils pour l’entourage ?• Y a-t-il une cause curable ?• Faut-il un avis psychiatrique ?
Syndrome confusionnel: Mesures non médicamenteuses
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• Écouter sans adhérer aux thèmes hallucinatoires• Établir une relation « cadrante » et structurante• Expliquer le traitement éventuellement mis en place.• S’adresser au patient « conscient », lui expliquer quelle est la
cause supposée de sa confusion. • Le rassurer sur le fait qu’il n’est pas « dément »• Proposer des repères temporels et spatiaux.• Environnement calme, bien éclairé et sécurisant • Diminuer les stimulations sensorielles
Pour le patient
• Expliquer la situation et la cause supposée des changements de comportement.
• Permettre le partager la détresse, de verbaliser des peurs et des idées erronées.
• Essayer de l’associer à la prise en charge.• Encourager la présence prolongée d’un proche.• Limiter le nombre des intervenants soignants et éviter les
transferts .
Pour l’entourage
Syndrome confusionnel: Traitement
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• Sondage vésical• Évacuation d’un fécalome• Correction des troubles métaboliques et hydro-
électrolytiques• Réhydratation• Oxygénothérapie• Adaptation des médicaments
Traitements étiologiques
• En cas d’échec du traitement étiologique • ou d'emblée en cas de trouble sévère, en
particulier les formes hyperactives : limiter l’agitation, les hallucinations, l’angoisse majeure, en évitant la contention physique, et en préservant la vigilance
• Il faut savoir "respecter" une confusion mentale qui peut être un mécanisme de défense.
Traitements symptomatiques
Syndrome confusionnel: Traitement de l’anxiété
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Présentations IV IM SC OS AUTREComprimé sécable 25 mg-100 mgSirop 2 mg/mlAmp. inj. 100 mg/2ml x x x 100 à 300 mg/24h IM de préférence
IVL en miniflac (100 ml NaCl)ALPRAZOLAM XANAX comprimé 0,25 mg – 0,50 mg x max 4 mg/24h Intérêt de la demi-vie courte
Indication dans le pré DT et le DTComprimé 250 mg - 400 mg x 250 à 1600 mg /24h
Amp. inj. 400 mg x 250 à 1600 mg /24hMIDAZOLAM HYPNOVEL Amp.inj. 5mg/1ml
Amp. inj. 5mg/5 mlx x rect - Sédation: par titration
- Anxiolyse: 2,5 à 5 mg par unité de prise ou 0,4 à 0,8 mg /h en SC ou IV0,1 mg/kg en voie intrarectale
HYDROXIZINE ATARAXx
50 à 100 mg/24hmax: 300 mg/24h
REMARQUES
MEPROBAMATE EQUANIL
DCI SpécialitéVoies d'administration
PosologiePrésentations IV IM SC OS AUTRE
Comprimé sécable 25 mg-100 mgSirop 2 mg/mlAmp. inj. 100 mg/2ml x x x 100 à 300 mg/24h IM de préférence
IVL en miniflac (100 ml NaCl)ALPRAZOLAM XANAX comprimé 0,25 mg – 0,50 mg x max 4 mg/24h Intérêt de la demi-vie courte
Indication dans le pré DT et le DTComprimé 250 mg - 400 mg x 250 à 1600 mg /24h
Amp. inj. 400 mg x 250 à 1600 mg /24hMIDAZOLAM HYPNOVEL Amp.inj. 5mg/1ml
Amp. inj. 5mg/5 mlx x rect - Sédation: par titration
- Anxiolyse: 2,5 à 5 mg par unité de prise ou 0,4 à 0,8 mg /h en SC ou IV0,1 mg/kg en voie intrarectale
HYDROXIZINE ATARAXx
50 à 100 mg/24hmax: 300 mg/24h
REMARQUES
MEPROBAMATE EQUANIL
DCI SpécialitéVoies d'administration
Posologie
Syndrome confusionnel: Traitement de l’agitation
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Présentations IV IM SC OS AUTREComprimé 1mg - 5 mg 2 mg, 6 à 8 fois/24h
Gouttes 2 mg/ml: 10 gts = 1mg
Amp. inj. 5 mg/1 ml x x x 5 mg, 1 à 4 fois /24h - Agitation et/ou agressivité- IM ou IV en perfusion (Miniflac)
Comprimé 25 - 100 mg
Sol. Buv. 4 % : 1 ml = 40 gts= 40 mg
Amp. inj. 25mg/5ml x x x 25 à 50 mg, 3 fois/24h max: 150 mg /24h.
IM ou IV en perfusion (Miniflac)
Comprimé sécable 100 mg
Sol. Buv. 5 mg/goutteAmp. inj. 100 mg/2ml x x xComprimé sécable 25 mg - 100 mg
Sol. Buv. 4 % : 1 ml = 40 gts = 40 mg
Amp. inj. 25mg/1 ml (x) x x 25 à 200 mg /24h
Comprimé sécable 25 mg - 100 mg
Sol. Buv. 4 % : 1 ml = 40 gts= 40 mg
Amp. inj. 50 mg/5 ml x x 25 à 200 mg/24hComprimé 25 mg -50 mg -100 mg Sol. Buv. 25 mg/ml : 1 gtte = 1 mg
Amp. inj. 50 mg/2 ml x x 50 à 300 mg/24h réservé aux hôpitaux
DCI SpécialitéVoies d'administration
Posologie REMARQUES
HALOPERIDOL HALDOL
x
LEVOMEPROMAZINE NOZINAN
x
TIAPRIDAL
CYAMEMAZINE TERCIAN
x
TIAPRIDE
50 à 300 mg/24hmax: 600 mg/24h
LOXAPINE LOXAPACx
DT et pré DT : 400 à 1200 mg/24h. (Injections toutes les 4 à 6 heures)
CHLORPROMAZINE LARGACTIL
x
25 à 300 mg/24h
x
200 à 300 mg/24h
75 à 200 mg/24hmax: 600 mg/24h
25 à 200 mg/24hmax: 400 mg/24h
Présentations IV IM SC OS AUTREComprimé 1mg - 5 mg 2 mg, 6 à 8 fois/24h
Gouttes 2 mg/ml: 10 gts = 1mg
Amp. inj. 5 mg/1 ml x x x 5 mg, 1 à 4 fois /24h - Agitation et/ou agressivité- IM ou IV en perfusion (Miniflac)
Comprimé 25 - 100 mg
Sol. Buv. 4 % : 1 ml = 40 gts= 40 mg
Amp. inj. 25mg/5ml x x x 25 à 50 mg, 3 fois/24h max: 150 mg /24h.
IM ou IV en perfusion (Miniflac)
Comprimé sécable 100 mg
Sol. Buv. 5 mg/goutteAmp. inj. 100 mg/2ml x x xComprimé sécable 25 mg - 100 mg
Sol. Buv. 4 % : 1 ml = 40 gts = 40 mg
Amp. inj. 25mg/1 ml (x) x x 25 à 200 mg /24h
Comprimé sécable 25 mg - 100 mg
Sol. Buv. 4 % : 1 ml = 40 gts= 40 mg
Amp. inj. 50 mg/5 ml x x 25 à 200 mg/24hComprimé 25 mg -50 mg -100 mg Sol. Buv. 25 mg/ml : 1 gtte = 1 mg
Amp. inj. 50 mg/2 ml x x 50 à 300 mg/24h réservé aux hôpitaux
DCI SpécialitéVoies d'administration
Posologie REMARQUES
HALOPERIDOL HALDOL
x
LEVOMEPROMAZINE NOZINAN
x
TIAPRIDAL
CYAMEMAZINE TERCIAN
x
TIAPRIDE
50 à 300 mg/24hmax: 600 mg/24h
LOXAPINE LOXAPACx
DT et pré DT : 400 à 1200 mg/24h. (Injections toutes les 4 à 6 heures)
CHLORPROMAZINE LARGACTIL
x
25 à 300 mg/24h
x
200 à 300 mg/24h
75 à 200 mg/24hmax: 600 mg/24h
25 à 200 mg/24hmax: 400 mg/24h
Syndrome confusionnel: Traitement des hallucinations
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Présentations IV IM SC OS AUTREComprimé 1mg - 5 mg 2 mg, 6 à 8 fois/24h HALLUCINATIONS:
Doses faibles < 5 mg/24hGouttes 2 mg/ml: 10 gts = 1mg
Amp. inj. 5 mg/1 ml x x x 5 mg, 1 à 4 fois /24hComprimé sécable 25 mg - 100 mg HALLUCINATIONS:
Doses faibles < 25 mg/24hSol. Buv. 4 % : 1 ml = 40 gts= 40 mg
Amp. inj. 50 mg/5 ml x x 25 à 200 mg/24h
DCI SpécialitéVoies d'administration
Posologie REMARQUES
HALOPERIDOL HALDOL
50 à 300 mg/24hmax: 600 mg/24h
x
CYAMEMAZINE TERCIAN
x
Présentations IV IM SC OS AUTREComprimé 1mg - 5 mg 2 mg, 6 à 8 fois/24h HALLUCINATIONS:
Doses faibles < 5 mg/24hGouttes 2 mg/ml: 10 gts = 1mg
Amp. inj. 5 mg/1 ml x x x 5 mg, 1 à 4 fois /24hComprimé sécable 25 mg - 100 mg HALLUCINATIONS:
Doses faibles < 25 mg/24hSol. Buv. 4 % : 1 ml = 40 gts= 40 mg
Amp. inj. 50 mg/5 ml x x 25 à 200 mg/24h
DCI SpécialitéVoies d'administration
Posologie REMARQUES
HALOPERIDOL HALDOL
50 à 300 mg/24hmax: 600 mg/24h
x
CYAMEMAZINE TERCIAN
x
Dyspnée: définition et généralités
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• Phénomène de souffrance organique lié à une demande supérieure à la capacité de réponse des poumons, caractérisé par une sensation subjective de gêne respiratoires'accompagnant de modifications portant sur la fréquence ou le rythme et sur le rapport des temps respiratoires entre eux.
• Phénomène de souffrance organique lié à une demande supérieure à la capacité de réponse des poumons, caractérisé par une sensation subjective de gêne respiratoires'accompagnant de modifications portant sur la fréquence ou le rythme et sur le rapport des temps respiratoires entre eux.
Définition
• Polypnée : rythme > 20 cycles/min • Bradypnée : rythme < 10 cycles/min • Orthopnée : dyspnée améliorée par la position assise• Platypnée : dyspnée améliorée par la position allongée• Blockpnée: dyspnée douloureuse à l'effort• Respiration paradoxale
• Polypnée : rythme > 20 cycles/min • Bradypnée : rythme < 10 cycles/min • Orthopnée : dyspnée améliorée par la position assise• Platypnée : dyspnée améliorée par la position allongée• Blockpnée: dyspnée douloureuse à l'effort• Respiration paradoxale
Modalités
• Symptôme très fréquent, souvent associé à d’autres symptômes, et à une grande part d’angoisse
• Signification pronostique péjorative • Souvent multifactoriel et difficile à soulager.
• Symptôme très fréquent, souvent associé à d’autres symptômes, et à une grande part d’angoisse
• Signification pronostique péjorative • Souvent multifactoriel et difficile à soulager.
Incidence
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Progressions tumorales :
• Obstruction ou compression des voies aériennes
• Envahissement médiastinal : syndrome cave supérieur, fistule oesobronchique
• Atteinte parenchymateuse pulmonaire: lymphangite , miliaire carcinomateuse
• Épanchement pleural et/ou péricardiques
• Atteinte diaphragmatique : paralysie phrénique ou récurentielle, fonte musculaire par dénutrition ou corticothérapie
• Atteinte sous- diaphragmatique: hépatomégalie, occlusion, ascite néoplasique
Complications dyspnéisantes intercurrentes• Suppuration trachéobronchique ou
pulmonaire • Fausse route alimentaire• Bronchospasme• Pneumothorax• Œdème aigu du poumon• Embolie pulmonaire• Troubles du rythme cardiaque• Coma hypercapnique
Facteurs généraux• Anémie• Acidose métabolique
Séquelles des traitements : • Résection totale ou partielle d'un
poumon • Fibrose post chimiothérapique et/ou
radiothérapique• Cardiopathie post chimiothérapique
Aggravation d’une pathologie cardiorespiratoire antérieure:
• BPCO • Fibrose pulmonaire • Insuffisance cardiaque
Étiologies de la dyspnée chez le patient cancéreux
La dyspnée peut relever de plusieurs causes, fréquemment associées
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Infection : • Antibiothérapie à discuter selon:
• stade évolutif• infections et antibiothérapies
antérieures• neutropénie• perspectives d'un mieux-être clinique• décision de non intervention par le
patient.• Choix des antibiotiques:
• Fréquentes BMR (Staphylocoque méti-R, Pyocyanique, germe Gram négatif, anaérobies: bi-antibiothérapie IV adaptée.
• surinfection simple: amoxicilline-acide clavulanique, C3G, ou quinolones à spectre élargi sur le pneumocoque: Tavanic®, Izilox®.
Obstruction des grosses voies aériennes :
• Corticothérapie
• Pneumologie interventionnelle : • laser, thermo coagulation,
cryothérapie, prothèse • Trois conditions :
• État général du patient compatible avec la réalisation du geste
• Perspective d’un réel bénéfice• Espérance de vie présumée
supérieure à 2 mois
Anémie : • Transfusion sanguine • Érythropoïétine
Obstruction de la veine cave supérieure :
• Endoprothèse cave• Radiothérapie• Héparinothérapie• Corticoïdes
Insuffisance cardiaque :
• Diurétiques, • Digoxine, • IEC...
Traitements étiologiques de la dyspnée chez le patient cancéreux
Pleurésie :• Ponction évacuatrice ou drainage • talcage si récidive.
Dyspnée: conseils
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Démarche rassurante• Présence attentive• Passages fréquents programmés pour réévaluer, réadapter les traitements si besoin.• Explications: situation et actions proposées• Écoute :
• nommer les peurs• libérer les émotions • exprimer les attentes• donner un consentement
• Relaxation
Entourage• Repérer les personnes ressources , limiter le nombre de visiteurs• Soutenir les proches en les associant à la démarche et en leur permettant de s'approprier
quelques actions pour soulager le patient.
Équipe soignante• Cohérence d'équipe dans le projet thérapeutique• Circulation de l'information• Réévaluation régulière du projet thérapeutique.
Dyspnée: mesures non médicamenteuses
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• Humidification : spray, nébulisateur, humidificateur• Kinésithérapie:
• drainage bronchique• apprentissage d’un rythme respiratoire efficace• massages légers et relaxants• aide à la respiration diaphragmatique• aide à l'expectoration
• Aspiration douce buccale et oropharyngée , selon tolérance
Soins physiques
• Position semi-assise• Vêtements confortables et couvertures légères• Chambre au calme, Porte ouverte, lumière tamisée. (l'éveil
stimule bien souvent la dyspnée)• Courant d'air frais• Sonnette à disposition• Expliquer au patient que son angoisse augmente sa dyspnée.
Environnement
Dyspnée: Oxygénothérapie
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• Diminue l'effort respiratoire • Indication chez le patient hypoxémique (oxymétrie si possible)
surtout dans la dyspnée continue (lymphangite, stridor, pneumothorax…)
• Fonction subjective anxiolytiques rassurant le patient (et l’entourage familial et soignant) , mais dont l’effet s’amenuise
• A ne maintenir que si le patient se sent amélioré.• Elle assèche les muqueuses et peut générer une gêne supérieure
aux bénéfices attendus.
Indication à discuter
• Débit d'0² en l/min restaurant une SaO² ≥ 92 %• Respecter le rythme du malade pour ce qui est de la durée de la
prescription sur le nycthémère.• Les lunettes nasales sont mieux supportées que le masque.• Attention aux corps gras: uniquement pour l’O² sous pression
Modalités
Dyspnée: Traitement par morphine
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• Diminution de la perception de la dyspnée par réduction de la sensibilité du centre à l'hypoxémie et à l'hypercapnie
• Réduction du rythme respiratoire• Action anxiolytique• Action antalgique améliorant la dyspnée réflexe• La morphine ne déprime pas la respiration quand elle est
donnée à dose adaptée.
Mécanisme d’action
• Voie d’administration•La voie orale est préférée tant qu’elle est possible•La voie SC est préférée en urgence (dose SC = moitié de la dose
orale) • La posologie dépend de la prise antérieure de morphine
•Patient déjà sous morphine : •Donner une interdose, sur la base de 1/10 de la dose journalière
•Patient naïf de morphine : •débuter à la moitié de la posologie initiale antalgique : (0,25 à 0,5
mg/kg/24h) soit 2,5 à 5 mg/4h per os chez l'adulte, •puis adapter selon l'effet obtenu et la tolérance, en tenant compte
du rythme respiratoire.
Utilisation
Dyspnée: Traitement par corticoïdes
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• Action anti-inflammatoire et désinfiltrante :• réduit le bronchospasme• réduit l'œdème péri tumoral d'une tumeur compressive• réduit la dyspnée et la toux dues aux lymphangites
carcinomateuses.
Mécanisme d’action
• Posologie:• 1 mg/kg/j • Doses majorées si besoin à 2 mg/kg/j • adaptée en fonction de l’évolution
Utilisation
Dyspnée: Traitement par anxiolytiques
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• Action anxiolytique, myorelaxante, • Réduction de l’hyperventilation réflexeMécanisme
d’action
• Benzodiazépines: molécules à demi-vie courte:• Alprazolam (XANAX)• Lorazepam (TEMESTA)• Bromazepam (LEXOMIL)• Diazépam (VALIUM®)
• solution buvable à 1% (3 gouttes = 0,1 ml = 1 mg): 6 à 15 gouttes (0,2 à 0,5 ml, soit 2 à 5 mg,
• administrable sublinguale renouvelable lors de phases dyspnéiques
• Hydroxyzine (ATARAX®) : 25 à 50 mg/24 h
Utilisation
Dyspnée: traitement bronchodilatateur
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Aérosols de mimétiques
• Terbutaline (BRICANYL)• Prescription par pneumologue ou pédiatre• Solution pour inhalation par nébuliseur à 5 mg/2 ml• Posologie: 1 à 2 doses par nébulisation, à répéter toutes les 20 à 30 minutes si besoin
• Salbutamol (VENTOLINE) en bouffées ou en inhalation : 2,5 à 10 mg/5 ml• Solution pour inhalation par nébuliseur : 1,25 mg/2,5 ml -2,5 mg/2,5 ml - 5 mg/2,5 ml• Posologie: 1 à 2 unidoses à 5 mg/2,5 ml, ou 2 à 4 unidoses à 2,5 mg/2,5 ml par nébulisation.• A renouveler toutes les 20 à 30 minutes si besoin
Anticholinergiques
• Ipratropium (ATROVENT)• Prescription par pneumologue ou pédiatre• Solution pour inhalation par nébuliseur 0,5 mg/1 ml et 0,5 mg/2 ml• Posologie: 0,5 mg par nébulisation • A répéter toutes les 20 à 30 minutes si besoin
• Scopolamine®: • voie SC (voie sublinguale possible) • ½ à 1 ampoule soit 0,25 à 0,5 mg par 8 heures, à adapter (max 1 amp. par 4 h)• En perfusion SC : 2 à 6 amp. par 24 heures
• SCOPODERM1 mg/72h: 1 à 4 patchs• Atropine®:
• ampoules de 1 ml à 0,25 mg - 0,5 mg - 1mg• Effet central stimulant• Voie SC (IVL ou IM possible)• 0,25 à 1 mg toutes les 6 heures (maximum 2 mg/24h)
Dyspnée: traitement anticholinergique
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Mécanisme d’action• Réduction des sécrétions bronchiques• Effet bronchodilatateur• Renforce l’effet sédatif de la morphine• réduit l'anxiété• réduit la bradycardie et le spasme des fibres lisses induits par la morphine.
Indications• Encombrement terminal• Râles agoniques.• Penser à réduire l’hydratation parentérale et arrêter les humidificateurs
Contre-indications• Glaucome par fermeture de l'angle.• Risque de rétention urinaire par troubles urétroprostatiques : pose d’une sonde ?
Précautions• Hypertrophie prostatique• Insuffisance hépatique ou rénale• Insuffisance coronarienne• troubles du rythme• Hyperthyroïdie• Bronchite chronique• Iléus paralytique, • atonie intestinale surtout chez le sujet âgé• La scopolamine même à faible dose peut induire un délire en association à d'autres facteurs favorisants.
Détresse respiratoire: clinique
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• Évolution du cancer :• Compression, lymphangite, pleurésie, syndrome cave supérieur
• Décompensation d'une complication intercurrente: • Pneumopathie infectieuse • Pneumopathie d'inhalation par fausse route alimentaire • Embolie • Insuffisance cardiaque aiguë (OAP)• Pneumothorax
Circonstances
• Association variables de symptômes, allant de la simple dyspnée au syndrome asphyxique:• Dyspnée• Spasme bronchique (sibilants)• Toux sèche ou productive• Encombrement ( râles bronchiques, ronchi )• Surcharge hydrique, noyade de l’OAP• Angoisse
Clinique
Détresse respiratoire: traitement
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Critères de décisions•Stade de la maladie •Souhaits du patient •Part d'incertitude quant au diagnostic et à la réversibilité de la situation. •Anticipation et consignes pour éviter les manœuvres de réanimation.
Mesures non médicamenteuses•Apaiser•Installation semi-assise. •Présence calme •Oxygénothérapie : débit entre 5 et 10 L/min sans vouloir à tout prix normaliser une SaO² .•Aspirations si matériel disponible
Symptômes•Diurétique IV : furosémide (LASILIX®) : 40 mg •Corticoïde IV : méthylprednisolone (SOLUMÉDROL®) : 40 à 120 mg•Morphine SC: 5 à 10 mg, renouvelable par minute en titration.•Anxiolytique: •Valium® inj. ou suppositoire•Xanax® per os
•Scopolamine: ½ à 6 amp/24h en SC•Bricanyl®: aérosol ou SC
Place de la sédation•En cas de dyspnée réfractaire ou à caractère asphyxique, une sédation peut se faire avec l’accord du patient (intérêt de l’anticipation)•Midazolam (HYPNOVEL®, ou VERSED® )•Hydroxyzine (ATARAX®)•50 à 100 mg SC ou en perfusion IV dans 125 ml NaCl 0,9% ou G5% en 30 minutes