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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation en Île-de-France 13/11/2013

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation en Île-de-France

13/11/2013

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Sommaire

Introduction ...................................................................................................................................................... 3

1. Une démographie dynamique sur un territoire petit et dense ................................................................... 6

a. Population ................................................................................................................................................ 8

b. Population vivant en ZUS.......................................................................................................................... 9

2. Revenus ..................................................................................................................................................... 10

3. Une pauvreté un peu moins forte qu’au niveau national mais parfois plus intense et marquée par des

disparités territoriales et sociales très fortes ................................................................................................. 13

4. Une pauvreté qui se traduit par un recours important aux minima sociaux ............................................. 19

6. Des difficultés importantes au regard du logement .................................................................................. 32

7. La santé ..................................................................................................................................................... 45

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Introduction

La région de l’Île-de-France est composée de 8 départements, 1 281 communes et accueille une population de 11 728 240 habitants : c’est la première

région française de par sa démographie et son économie.

Attractive, elle regroupe à elle seule près de 18,7% de la population métropolitaine et présente la densité démographique la plus élevée avec 976,5

habitants/km2 sur une surface de 12 011 km2. 57% de la population francilienne est concentrée en petite couronne et à Paris.

Toutefois, la superficie de l’Île-de-France est en moyenne majoritairement rurale : 80% est occupée par des espaces naturels, agricoles ou forestiers.

Forte de nombreux atouts, elle pèse pour 31% du PIB métropolitain (607 milliards d’euros en 2011) et 5% du PIB de l’union européenne.

Elle rassemble en effet des activités nombreuses et diverses et comprend parmi les plus fortes concentrations technologiques et scientifiques

européennes.

Elle dispose également d’une main d’œuvre très qualifiée puisqu’elle concentre 37% des cadres français. Elle dispose par ailleurs de 21% des universités

françaises et de près de 25% des écoles d’ingénieurs et des écoles de commerce, gestion et comptabilité.

Le niveau de vie médian francilien s’élève en 2010 à 21 670€ contre 19 270€ pour la France métropolitaine.

Malgré ces atouts socio-économiques, l’Île-de-France continue à être un territoire de contrastes et d’inégalités en termes de revenu, d’emploi et de

logement.

Une démographie dynamique sur un territoire petit et dense.

Comme le niveau national, l’Île-de-France présente un taux de croissance démographique annuel moyen de +0,5% entre 2006 et 2012 provisoire.

Le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus pour 100 personnes âgées de moins de 20 ans (indice de vieillissement) est inférieur à la moyenne

nationale : 48,9 pour l’Île-de-France contre 70,7 pour la France métropolitaine. Il est le plus bas de Métropole.

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1 francilien sur 3 a moins de 25 ans.

56% de la population francilienne a moins de 40 ans alors que les 60 ans et plus ne représentent que 18% (niveau national : respectivement 51% et 22%).

Près de 1,3 million d’habitants vivent en ZUS, soit 11% de la population francilienne.

Des revenus globalement élevés mais inégalement répartis

L’Île-de-France est marquée par un revenu moyen élevé qui résulte de son dynamisme économique et de la structuration de l’emploi qui occupent 37 %

des cadres franciliens. Les écarts de revenus n’en sont que plus importants avec les populations aux revenus les plus faibles.

Une pauvreté un peu moins forte qu’au niveau national mais parfois beaucoup plus intense et marquée par des disparités territoriales et sociales

Si l’Île-de-France présente de nombreux atouts en termes démographiques, sociaux et de ressources, le tableau est contrasté. Ainsi, la Seine-Saint-Denis et

Paris sont les deux départements franciliens qui enregistrent les taux de pauvreté les plus forts.

Une pauvreté qui se traduit par un recours important aux minima sociaux

L’Île-de-France connaît une progression moins forte du nombre de bénéficiaires de minima sociaux que la France métropolitaine entre 2010 et 2011 mais

selon les départements, les bénéficiaires peuvent représenter une part de la population plus importante que la moyenne ou nationale.

Une situation de l’emploi et du travail légèrement moins dégradée qu’au plan national mais marquée par de très forts écarts départementaux et infra-

départementaux

La situation de l’emploi des jeunes reste plus tendue que sur l’ensemble des classes d’âge.

Le taux d’activité des jeunes franciliens de moins de 25 ans s’élève à 41,3%, soit 2 points de moins que la moyenne nationale.

En 2010, le taux de chômage des jeunes est de 22,3%, avec de fortes disparités selon les départements (30,5% en Seine-Saint-Denis ; 18,5% à Paris) et

selon le niveau d’études : en juin 2013, 57% des jeunes de moins de 26 ans inscrits à Pôle emploi ont au plus un CAP ou un BEP.

Par rapport à la moyenne nationale, la situation francilienne se caractérise par une proportion plus importante de poursuite d’études, par des situations

d’emploi moins précaires et une proportion de chômeurs un peu plus faible. Toutefois, les valeurs constatées pour les jeunes habitant en ZUS nuance cette

analyse : 20% à 25% des jeunes actifs peu diplômés, au chômage ou en emploi précaire, résident en ZUS.

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Plus de 20% des jeunes franciliens en emploi bénéficient d’un dispositif de la politique de l’emploi.

Des difficultés importantes au regard du logement

- La région francilienne est marquée par les difficultés d’accès au logement (logement social, logement privé, pour les jeunes et les plus démunis)

- Cela impacte fortement le recours à l’hébergement

- En ce qui concerne le statut d’occupation de logement, 53,7% des jeunes franciliens de moins de 25 ans habitent chez leurs parents (moyenne

nationale : 45,2%).

- 124 082 franciliens de moins de 30 ans sont inscrits au fichier régional des demandeurs de logement social.

En Île-de-France, la question de l’autonomie renvoie d’abord à la question du logement dont le coût et la rareté relative constituent un frein à l’accès à un

logement autonome, pour la population francilienne en général et en particulier pour les jeunes : décohabitation tardive et contrastée selon les territoires,

en fonction de l’allongement des études mais également des difficultés d’accès à un emploi ou à un emploi stable.

La santé, des indicateurs à surveiller

Les conditions de vie et les caractéristiques de la population dans ses franges les plus fragiles pèsent sur certains indicateurs comme par exemple la

mortalité infantile ou l’espérance de vie.

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1. Une démographie dynamique sur un territoire petit et dense

Le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus pour 100 personnes âgées de moins de 20 ans (indice de vieillissement) est de 48,9 pour l’Île-de-France

contre 70,7 pour la France métropolitaine.

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Indice de vieillissement 73,7 41,9 51,8 48,7 53,8 37,5 51,6 41,1 48,9 70,7

Taux de natalité 13,3 14,8 14,0 15,1 15,8 18,5 15,7 16,6 15,3 12,5

Taux de mortalité 6,1 6,2 5,9 6,0 6,2 5,4 6,2 5,7 6,0 8,4

Espérance de vie à la naissance au 1er janvier 2011

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Hommes 80,8 78,7 80,7 79,8 80,7 78,2 79,6 79,6 79,9 78,4

Femmes 86,1 84,2 85,9 85,4 85,8 84,8 85,5 84,5 85,4 84,8

Espérance de vie à 60 ans au 1er janvier 2011

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Hommes 24,5 22,2 23,9 23,4 23,9 22,3 23,1 23,2 23,5 22,7

Femmes 28,3 26,5 28,0 27,6 27,8 27,2 27,7 26,9 27,6 27,2

Source : Insee, état civil (données domiciliées), estimations de population

Fécondité selon l’âge de la mère en 2011

(en nombre d’enfants par femme)

Année 2011

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

De 15 à 24 ans 0,10 0,31 0,22 0,30 0,16 0,40 0,23 0,32 0,23 0,31

De 25 à 34 ans 0,83 1,40 1,41 1,45 1,24 1,43 1,30 1,48 1,24 1,29

De 35 à 49 ans 0,62 0,43 0,52 0,49 0,60 0,60 0,55 0,53 0,55 0,41

Indicateur conjoncturel de fécondité

1,55 2,15 2,15 2,24 2,01 2,43 2,08 2,34 2,03 2,01

Source : Insee, état civil (données domiciliées), estimations de population

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Composition des ménages en 2009

Nombre total de ménages

Parmi les ménages, part des

Personnes

seules Familles

monoparentales

Couples sans

enfant (1)

Couples avec

enfants (1)

Autres formes de ménages

Paris 1 159 844 51,3 6,9 18,1 16,5 7,3

Seine-et-Marne 500 914 25,8 9,0 23,8 35,6 5,9

Yvelines 548 778 28,1 8,3 24,4 34,1 5,1

Essonne 467 050 27,6 9,2 23,7 33,7 5,7

Hauts-de-Seine 689 103 38,8 8,9 20,2 26,4 5,7

Seine-Saint-Denis 578 211 31,0 11,6 17,6 30,9 8,9

Val-de-Marne 552 415 34,6 10,0 20,2 28,0 7,1

Val-d'Oise 435 821 26,5 10,1 21,2 35,2 6,9

Île-de-France 4 932 138 35,7 10,0 20,6 28,0 6,7

France métropolitaine 26 865 984 33,7 7,9 26,2 27,1 5,1

(1) : les enfants sont comptabilisés sans limite d'âge.

Source : Insee, RP2009 exploitation complémentaire.

La région francilienne est plus jeune que la moyenne et le restera à long terme.

Avec des disparités départementales marquées, la population jeune est plus concentrée au nord de la région en petite et grande couronnes.

Une part importante vit en ZUS. On notera le poids des personnes seules à Paris (51,3%) et des familles monoparentales dans plusieurs départements au

regard de la moyenne francilienne et nationale.

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100

Pyramide des âges de la population en Île-de-France et en France

en 2009

Hommes Femmes

Population France

Âges

Source: Insee RP 2009, exploitation principale

a. Population

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Population 2 234 105 1 313 414 1 407 560 1 208 004 1 561 745 1 515 983 1 318 537 1 168 892 11 728 240 62 465 709

19,0% 11,2% 12,0% 10,3% 13,3% 12,9% 11,2% 10,0% 100%

Moins de 20 ans 436 208 371 764 386 372 332 096 392 384 436 162 338 838 334 388 3 028 211 15 332 663

19,5% 28,3% 27,4% 27,5% 25,1% 28,8% 25,7% 28,6% 25,8% 24,5%

20-39 ans 789 334 360 420 370 088 331 031 478 283 453 392 388 269 326 229 3 497 048 16 016 596

35,3% 27,4% 26,3% 27,4% 30,6% 29,9% 29,4% 27,9% 29,8% 25,6%

40-59 ans 569 921 367 135 390 964 330 919 406 213 398 319 354 010 322 239 3 139 723 17 030 383

25,5% 28,0% 27,8% 27,4% 26,0% 26,3% 26,8% 27,6% 26,8% 27,3%

60-74 ans 272 846 140 852 169 720 140 251 171 506 149 002 148 031 121 596 1 313 804 8 570 822

12,2% 10,7% 12,1% 11,6% 11,0% 9,8% 11,2% 10,4% 11,2% 13,7%

75 ans et plus 165 797 73 242 90 415 73 708 113 360 79 107 89 388 64 440 749 454 5 515 244

7,4% 5,6% 6,4% 6,1% 7,3% 5,2% 6,8% 5,5% 6,4% 8,8%

Source : Insee, RP2009

Au 1er janvier 2009, la population d’Île-de-France est estimée à 11,7

millions d’habitants, soit 18,8% de la population résidant en France.

D’après les enquêtes annuelles de recensement, la population francilienne a augmenté de 0,7% par an en moyenne entre 1999 et 2009. En Île-de-France, elle provient uniquement du dynamisme naturel de la région, lié à la jeunesse de sa population. L’excédent des naissances sur les décès, d’environ 110 000 par an, correspond, en effet, à une croissance démographique de 0,9% par an en moyenne au cours de la période. L’augmentation totale de la population est cependant de moindre ampleur car les échanges migratoires de l’Île-de-France avec les régions de province sont déficitaires.

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b. Population vivant en ZUS

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Population vivant en ZUS 124 132 74 138 114 006 165 902 156 834 301 512 135 269 184 919 1 256 712 4 091 086

9,9% 5,9% 9,1% 13,2% 12,5% 24,0% 10,8% 14,7% 100,0%

Moins de 25 ans vivant en ZUS 38 406 31 851 50 032 69 431 60 937 127 303 53 288 79 119 510 366 1 631 531

30,9% 43,0% 43,9% 41,9% 38,9% 42,2% 39,4% 42,8% 40,6% 39,9%

25-59 ans vivant en ZUS 68 157 34 234 52 964 79 793 76 312 141 889 65 527 86 362 605 238 1 855 453

54,9% 46,2% 46,5% 48,1% 48,7% 47,1% 48,4% 46,7% 48,2% 45,4%

60-74 ans vivant en ZUS 12 082 5 482 8 583 12 244 13 282 24 078 12 006 14 445 102 202 401 183

9,7% 7,4% 7,5% 7,4% 8,5% 8,0% 8,9% 7,8% 8,1% 9,8%

75 ans et plus vivant en ZUS 5 487 2 571 2 428 4 434 6 304 8 242 4 448 4 993 38 906 202 920

4,4% 3,5% 2,1% 2,7% 4,0% 2,7% 3,3% 2,7% 3,1% 5,0%

Source : Insee RP 2006, données révisées mars 2011

10,7% de la population francilienne vit en ZUS contre 6,5% pour la France entière.

La Seine-Saint-Denis, dont 19,9% des habitants vivent en ZUS, concentre 24% de la population vivant en ZUS en Île-de-France

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2. Revenus

La région est classée au 1er rang pour le niveau de vie médian (INSEE 2012).

Le niveau de vie médian est le revenu disponible après transferts, impôts et

prestations sociales, par unité de consommation (UC), en deçà duquel se situe

la moitié de la population.

En 2010, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian

francilien s’élève à 19 270 euros annuels, soit une diminution en euros

constants de 0,5% par rapport à 2009.

En France métropolitaine, seuls 29 départements se situent au-dessus de cette

médiane, qui cache de fortes disparités au sein de chaque territoire.

En 2010, le niveau de vie médian par département varie de 16 600€ dans la

Seine-Saint-Denis à 24 520€ à Paris.

Quatre départements (Paris, les Hauts-de-Seine, les Yvelines et l’Essonne)

bénéficient de niveaux de vie particulièrement élevés. La part des salaires dans

le revenu y est aussi particulièrement importante. La composition

sociodémographique de ces départements, avec une forte proportion de

cadres, explique en grande partie ces résultats.

Les revenus sont également élevés dans les départements limitrophes de

l’ouest de l’Île-de-France, par effet de proximité, ainsi que dans plusieurs

départements comprenant une capitale régionale.

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En 2010

Revenus fiscaux mensuels par unité de consommation

Nombre de ménages

fiscaux Part des ménages

imposés Médiane

(€) 1er décile

(€) 9è décile

(€) Rapport

interdécile

Paris

1 062 286 71,3 2 087 489 5 607 11,5

Hauts-de-Seine 670 585 73,9 2 117 656 4 941 7,5

Seine-Saint-Denis 563 696 57,9 1 257 328 2 779 8,5

Val-de-Marne 540 061 69,1 1 750 543 3 719 6,9

Petite couronne 1 774 342 67,3 1 668 469 3 884 8,3

Seine-et-Marne 506 168 68,6 1 771 680 3 260 4,8

Yvelines

546 328 75,2 2 088 789 4 310 5,5

Essonne

471 106 71,9 1 879 662 3 567 5,4

Val-d'Oise

434 628 67,7 1 668 538 3 280 6,1

Grande couronne 1 958 230 71,0 1 851 659 3 636 5,5

IDF

4 794 858 69,7 1 816 547 4 056 7,4

Province

21 647 812 55,9 1 522 570 2 943 5,2

France métropolitaine 26 442 670 58,4 1 563 565 3 162 5,6

Sources : Insee et DGFIP, dispositif Revenus fiscaux localisés des ménages.

En 2010, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian s’élève à 19 270 euros annuels en France métropolitaine, soit une diminution en

euros constants de 0,5% par rapport à 2009.

La région francilienne offre globalement un contraste en termes d’écart de revenus entre 1er décile et 9ème décile.

Un examen de la situation des départements montre également des écarts à la moyenne forts et contrastés qu’il s’agisse des revenus les plus bas ou de ceux les

plus hauts et du revenu fiscal mensuel médian (1 257€ en Seine-Saint-Denis, 2 117€ dans les Hauts-de-Seine). De tels écarts sont également constatées entre

communes.

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3. Une pauvreté un peu moins forte qu’au niveau national mais parfois plus intense et marquée par des disparités territoriales et

sociales très fortes

Le taux de pauvreté correspond à la proportion de ménages dont le niveau de vie est inférieur à un seuil, dénommé seuil de pauvreté (exprimé en euros).

L'Insee, comme Eurostat et les autres pays européens, mesure la pauvreté monétaire de manière relative alors que d'autres pays (comme les États-Unis ou

l'Australie) ont une approche absolue. Dans l'approche en termes relatifs, le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de

l'ensemble de la population. Ce seuil est généralement fixé à 60% du niveau de vie médian.

Plus de 1,5 million de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en 2010, soit 13,3% de la population (14,1% au plan national)

Taux de pauvreté (en%) 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Taux de pauvreté à 60 % 14,4 10,1 8,0 10,1 10,6 24,1 13,7 13,9 13,3 14,1

Intensité de la pauvreté 24,1 18,6 18,4 18,7 20,7 21,5 20,4 20,0 20,9 19,3

Niveau de vie médian des personnes sous

le seuil de pauvreté 8 775 € 9 416 € 9 435 € 9 402 € 9 174 € 9 079 € 9 200 € 9 252 € 9 150 € 9 330 €

Source : Insee, Revenus disponibles localisés, données 2010

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Niveau de vie médian 24 520 € 21 210 € 24 190 € 22 130 € 24 420 € 16 600 € 20 860 € 20 280 € 21 670 € 19 270 €

Source : Insee, Revenus disponibles localisés, données 2010

En 2010, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine est de 19 270

euros, soit 1 610 euros par mois. Par construction, tous les membres d’un même ménage ont le même niveau de vie. Il correspond au revenu disponible du

ménage divisé par le nombre d’unités de consommation de celui-ci.

En Île-de-France, 13,3% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté en 2010. Le niveau de vie médian des personnes pauvres est plus faible en Île-de-

France qu’en province (9 150€ contre 9 330€). Autrement dit, l’intensité de la pauvreté, c’est à dire l’écart entre le niveau de vie médian de la population

pauvre et le seuil de pauvreté, est plus élevé en Île-de-France qu’en province.

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation de l’Île-de-France – Eléments de diagnostic

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Niveau de vie médian par type de ménage en 2010

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Famille monoparentale 16 831 € 15 497 € 16 829 € 15 877 € 16 682 € 13 782 € 15 642 € 15 420 € 15 723 € 14 289 €

Couple sans enfant 33 785 € 25 937 € 29 846 € 27 690 € 31 222 € 23 045 € 27 119 € 26 320 € 28 393 € 22 597 €

Couple avec enfant 27 181 € 21 645 € 24 950 € 22 667 € 26 286 € 16 840 € 21 620 € 20 997 € 22 399 € 19 798 €

Ménage complexe 13 252 € 17 565 € 17 469 € 16 229 € 15 327 € 12 934 € 14 789 € 14 276 € 14 501 € 16 356 €

Femme seule 22 530 € 18 639 € 20 926 € 19 940 € 21 849 € 18 157 € 20 043 € 19 252 € 20 626 € 16 823 €

Homme seul 23 447 € 19 762 € 22 183 € 20 890 € 23 233 € 18 347 € 20 636 € 20 122 € 21 403 € 17 714 €

Source : Insee, Revenus disponibles localisés 2010

Revenu disponible par type de ménage correspondant au seuil de pauvreté à 60 %

Euros 2010/mois

Personne seule

964

Famille monoparentale, un enfant de moins de 14 ans

1 253

Famille monoparentale, un enfant de 14 ans ou plus

1 446

Couple sans enfant

1 420

Couple avec un enfant de moins de 14 ans

1 735

Couple avec un enfant de 14 ans ou plus

1 928

Couple avec deux enfants de moins de 14 ans

2 024

Couple avec deux enfants, dont un de moins de 14 ans

2 217

Couple avec deux enfants de 14 ans ou plus

2 410

Source : Insee ; DGFiP ; Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2010

Champ : Ménages fiscaux (hors ménages en communauté et sans-abri) dont le revenu déclaré est positif ou nul

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation de l’Île-de-France – Eléments de diagnostic

Page 15

Taux de pauvreté selon âge (en%)

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

de 0 à 19 ans 21,4 14,7 11,4 15,3 14,6 33,3 19,9 20,2 19,1 20,1 de 20 à 24 ans 24,0 13,2 11,1 13,3 16,4 29,3 19,5 16,9 18,3 19,0 de 25 à 29 ans 12,8 9,3 7,9 9,6 9,1 20,0 12,5 12,0 11,9 13,4 de 30 à 64 ans 13,4 8,4 6,9 8,5 9,6 21,4 12,0 11,9 11,7 12,5 65 ans ou plus 7,2 5,3 3,8 4,2 6,0 11,2 6,2 6,5 6,4 9,3

Source: Insee, Revenus disponibles localisés, données 2010

Le taux de pauvreté a augmenté de 0,8 point entre 2009 et 2010.

La Seine-Saint-Denis et Paris sont les deux départements franciliens qui enregistrent des taux de pauvreté de leur population, âgée de 0–19 ans, 20-24 ans et

25-29 ans, les plus élevés.

En revanche, le taux de pauvreté des 65 ans est lui, inférieur à celui de France métropolitaine : 6,4% contre 9,3%.

Pauvreté selon type de ménage (en%)

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Famille monoparentale 24,0 23,5 18,4 21,5 20,5 33,5 23,6 23,9 24,1 31,5

Couple sans enfant 5,9 3,5 2,8 3,3 4,6 10,5 5,2 4,7 5,0 6,3

Couple avec enfants 12,9 8,8 6,9 9,0 9,4 23,8 12,7 12,4 11,9 12,4

Ménage complexe 37,9 19,3 20,2 23,9 26,5 38,9 29,0 30,7 30,6 24,7

Femme seule 11,3 10,8 7,5 8,3 8,1 12,8 9,3 9,3 10,0 17,0

Homme seul 14,3 11,3 9,0 10,2 10,6 18,0 13,0 11,8 12,7 18,1

Champ : ménages fiscaux (hors ménages en communauté et sans-abri) dont le revenu déclaré et positif ou nul Source : Insee, Revenus disponibles localisés, Données 2010

24,1% des familles monoparentales disposent de revenus inférieurs au seuil de pauvreté à 60% du revenu médian contre 11,9% des personnes vivant en

couple avec enfants en IDF (contre 31,5% et 12,4% en France).

Les ménages complexes (ménages comptant plus d’une famille ou plusieurs personnes isolées, ou toute autre combinaison de familles et personnes isolées)

représentent 30,6% en IDF contre 24,7% en France.

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation de l’Île-de-France – Eléments de diagnostic

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La moitié des personnes pauvres a moins de 30 ans.

La pauvreté touche en premier lieu les enfants et adolescents, ainsi que les jeunes adultes. En 2009, 577 000 enfants vivent dans des foyers disposant de

moins de 942 euros par unité de consommation par mois. Ces enfants représentent plus d'un enfant francilien sur cinq. Ils vivent souvent dans des familles

monoparentales et nombreuses (quatre enfants ou plus). Leurs parents sont davantage exposés à des difficultés professionnelles (chômage, précarité,

inactivité...) et ont donc plus souvent recours au Revenu de solidarité active (Rsa). Les enfants de familles pauvres ont, par ailleurs, des risques de devenir

des adultes pauvres. A partir de 16 ans, ils sont plus souvent déscolarisés et inactifs que les autres enfants.

Part des enfants (1) dont les parents (2) ne sont ni en emploi, ni retraité, ni étudiant en 2010

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Parmi l'ensemble des enfants 8,5% 6,7% 4,8% 6,6% 5,9% 15,1% 8,5% 8,6% 8,2% 9,5%

Parmi les enfants vivants dans une famille monoparentale

23,3% 24,0% 17,9% 21,4% 18,8% 35,2% 23,2% 24,7% 24,2% 31,1%

Parmi les enfants vivant dans une famille constituée d'un couple

4,2% 3,2% 2,5% 3,4% 2,9% 9,1% 4,6% 5,1% 4,4% 4,7%

Source : Insee, RP2010 exploitation complémentaire.

(1) : il s'agit ici des enfants de moins de 18 ans.

(2) : le "parent" dans le cas d'une famille monoparentale.

Ce chiffre masque des contrastes importants entre les territoires franciliens qui concentrent l’extrême richesse et la plus grande pauvreté, des Hauts-de-

Seine à la Seine-Saint-Denis. (Source : « 577 000 enfants vivent dans des familles pauvres en Île-de-France ». Insee, Ctrad et Mipes, nov.2011.)

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Décomposition du revenu disponible moyen pour les ménages sous le seuil de pauvreté en 2010

Pauvreté Revenus déclarés

Prestations familiales

Minima sociaux

Prestations logement

Ensemble des

Prestations sociales

Impôt Revenus

disponibles

en % en % en % en % en % en % en %

Paris Pauvres 66,0 9,1 14,5 13,8 37,4 -3,4 100,0

Paris Ensemble 117,0 1,1 0,9 0,7 2,7 -19,7 100,0

Seine-et-Marne Pauvres 68,0 13,4 11,0 9,6 34,0 -2,0 100,0

Seine-et-Marne Ensemble 107,3 2,5 0,8 0,6 3,9 -11,2 100,0

Yvelines Pauvres 70,2 13,0 10,2 9,6 32,8 -3,0 100,0

Yvelines Ensemble 111,9 1,9 0,5 0,4 2,8 -14,7 100,0

Essonne Pauvres 66,7 14,6 10,9 9,9 35,4 -2,1 100,0

Essonne Ensemble 108,9 2,3 0,7 0,6 3,6 -12,5 100,0

Hauts-de-Seine Pauvres 67,8 10,7 11,8 12,1 34,6 -2,4 100,0

Hauts-de-Seine Ensemble 113,9 1,5 0,7 0,6 2,8 -16,7 100,0

Seine-Saint-Denis Pauvres 61,3 15,6 13,6 11,2 40,4 -1,7 100,0

Seine-Saint-Denis Ensemble 102,3 4,0 2,2 1,7 8,0 -10,3 100,0

Val-de-Marne Pauvres 64,9 12,7 13,0 11,4 37,1 -2,1 100,0

Val-de-Marne Ensemble 109,3 2,2 1,1 0,9 4,2 -13,5 100,0

Val-d'Oise Pauvres 66,0 15,1 11,3 9,5 35,9 -1,9 100,0

Val-d'Oise Ensemble 106,9 2,8 1,1 0,8 4,7 -11,6 100,0

IDF Pauvres 65,6 12,8 12,6 11,3 36,8 -2,4 100,0

IDF Ensemble 111,2 2,0 0,9 0,7 3,7 -14,9 100,0

France métropolitaine Pauvres 68,8 10,2 12,6 10,2 33,0 -1,8 100,0

France métropolitaine Ensemble 106,9 2,1 1,1 0,9 4,2 -11,0 100,0

Source : Insee, Revenus disponibles localisés 2010

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Surendettement

Répartition du nombre de dossiers de surendettement traités selon l'issue de la procédure en 2010

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF

Dossiers recevables 5 343 4 859 3 951 3 118 4 631 5 681 4 401 4 186 36 170

Dossiers déposés 4 671 3 848 2 841 2 400 3 664 4 315 3 541 3 449 28 729

Dossiers traités par les commissions 6 061 4 616 3 747 2 859 4 932 5 537 4 602 4 121 36 475

Plans conventionnels conclus 2 239 1 615 1 544 1 198 1 701 2 150 1 699 1 826 13 972

Dossiers clôturés 663 701 595 403 863 917 610 595 5 347

Mesures de rétablissement personnel avec ou sans liquidation judiciaire

1 378 858 492 506 1 000 1 022 879 631 6 766

Mesures imposées et recommandées élaborées

1 453 1 179 936 504 1 142 1 068 1 044 955 8 281

Dossiers irrecevables 328 263 180 248 226 380 370 114 2 109

Source : Banque de France - Région Île-de-France

Le nombre total de dossiers déposés en 2010 s'élève à 36 170 en Île-de-France, soit une légère augmentation de 1,8% par rapport à 2009, contrastant avec

la hausse importante intervenue entre 2008 et 2009 (16,1 %). Depuis 2004, année de l'entrée en vigueur de la nouvelle procédure de rétablissement

personnel, le nombre total de dossiers déposés s'élève à 222 083, soit en moyenne un peu moins de 32 000 dossiers par an.

En Île-de-France, le plan conventionnel reste la solution la plus adoptée (4 dossiers sur 10 se concluent ainsi).

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation de l’Île-de-France – Eléments de diagnostic

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4. Une pauvreté qui se traduit par un recours important aux minima sociaux

En 2011, on dénombre 499 354 allocataires des 4 principaux minima sociaux (Revenu de Solidarité Active, Allocation Adulte Handicapés, Allocation de

Solidarité Spécifique, Allocation de Solidarité aux personnes âgées) en IDF, soit 17,5% des allocataires de France métropolitaine

La hausse du nombre d’allocataires est de 6% entre 2008 et 2011

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Le RSA Le Revenu de solidarité active, entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, remplace le Revenu Minimum d'Insertion (RMI), l'Allocation de Parent Isolé (API) et certaines aides forfaitaires temporaires comme la prime de retour à l'emploi. Il garantit un supplément de revenu aux personnes sans ressources ou à faibles revenus d'activité. C'est une prestation dégressive cofinancée par le département et l'État. La part financée par le département est appelée RSA socle, la part financée par l’État, RSA activité. Le RSA socle peut être majoré pendant une période déterminée pour les personnes isolées. Les autres allocataires (dont les revenus dépassent le montant forfaitaire) perçoivent le RSA activité seul qui s’apparente plutôt à un revenu garanti. Le RSA activité est versé aux personnes déjà en activité mais ayant des ressources modestes. Les allocataires en activité ayant les plus bas revenus d’activité (inférieurs au montant forfaitaire intervenant dans le calcul du montant de la prestation et dépendant de la composition du foyer) reçoivent le RSA socle et activité. Le RSA socle est destiné aux personnes sans activité, notamment aux ex-bénéficiaires du RMI ou de l’API. Il décroît progressivement à mesure que les revenus du travail augmentent. Le montant forfaitaire du RSA (valable jusqu'au 31/12/2013), déterminé en fonction de la composition du foyer, est de :

483€ par mois pour une personne seule sans enfant, et de 725€ pour un couple sans enfant ;

725€ par mois pour une personne seule avec un enfant, et de 870€ pour un couple avec un enfant ;

193€ par enfant en plus pour une personne seule ou un couple.

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Le RSA socle non majoré (ex RMI)

Répartition des allocataires du RSA socle non majoré par département au 31 décembre

2010 2011

Evolution 2010/2011

Paris 25 047 25 916 -0,7%

Seine-et-Marne 12 650 12 986 +6,0%

Yvelines 10 700 11 247 -0,1%

Essonne 10 540 11 319 +4,1%

Hauts-de-Seine 15 169 16 015 -0,1%

Seine-Saint-Denis 19 841 20 610 +3,9%

Val-de-Marne 13 463 14 118 +2,9%

Val-d'Oise 10 464 10 800 +4,5%

IDF 117 874 123 011 +2,2%

France métropolitaine 884 800 925 300 +4,6%

Sources: CNAF, MSA

Part de la population couverte par le RSA socle non majoré en 2011

Paris 5,3%

Seine-et-Marne 3,5%

Yvelines 2,7%

Essonne 3,4%

Hauts-de-Seine 3,5%

Seine-Saint-Denis 10,1%

Val-de-Marne 5,6%

Val-d'Oise 4,8%

IDF 5,0%

France métropolitaine 4,7%

Sources: CNAF, MSA

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation de l’Île-de-France – Eléments de diagnostic

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Le RSA socle majoré (ex API)

Répartition des allocataires du RSA socle majoré par département au 31 décembre

2010 2011

Evolution 2010/2011

Paris 3 885 3 641 -6,3%

Seine-et-Marne 3 435 3 387 -1,4%

Yvelines 1 925 1 893 -1,7%

Essonne 2 616 2 623 +0,3%

Hauts-de-Seine 2 581 2 472 -4,2%

Seine-Saint-Denis 7 266 7 324 +0,8%

Val-de-Marne 3 472 3 435 -1,1%

Val-d'Oise 3 183 3 223 +1,3%

IDF 28 363 27 998 -1,3%

France métropolitaine 169 800 167 200 -1,5%

Sources: CNAF, MSA

Part de la population couverte par le RSA socle majoré en 2011

Paris 0,6%

Seine-et-Marne 1,0%

Yvelines 0,5%

Essonne 0,8%

Hauts-de-Seine 0,6%

Seine-Saint-Denis 1,9%

Val-de-Marne 1,0%

Val-d'Oise 1,0%

IDF 0,9%

France métropolitaine 1,0%

Sources: CNAF, MSA

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation de l’Île-de-France – Eléments de diagnostic

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L’Allocation Adulte Handicapé (AAH)

L’allocation aux adultes handicapés, instituée en 1975, s’adresse aux personnes handicapées ne pouvant prétendre ni à une allocation vieillesse ni à une rente d’accident du travail. Le titulaire doit justifier d’un taux d’incapacité d’au moins 80%, ou d’au moins 50% si la CDAPH (Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées) reconnaît qu’il lui est impossible de travailler en raison de son handicap. Le montant maximum de l'AAH, en 2013, est de 790,18€ par mois pour une personne handicapée.

L’AAH est le 2ème minimum social le plus distribué après le RSA

46% des bénéficiaires sont des femmes

Le nombre de bénéficiaires a augmenté de 4,4% en 2011

Répartition des allocataires de l'AAH par département au 31 décembre

2010 2011

Evolution 2010/2011

Paris 25 047 25 916 +3,5%

Seine-et-Marne 12 650 12 986 +2,7%

Yvelines 10 700 11 247 +5,1%

Essonne 10 540 11 319 +7,4%

Hauts-de-Seine 15 169 16 015 +5,6%

Seine-Saint-Denis 19 841 20 610 +3,9%

Val-de-Marne 13 463 14 118 +4,9%

Val-d'Oise 10 464 10 800 +3,2%

IDF 117 874 123 011 +4,4%

France métropolitaine 884 800 925 300 +4,6%

Sources: CNAF, MSA

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation de l’Île-de-France – Eléments de diagnostic

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L’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS)

L'allocation de solidarité spécifique bénéficie aux allocataires de Pôle emploi ou du secteur public cessant d'être indemnisés, qu'ils aient ou non épuisé les durées maximales. Elle peut être attribuée, sous certaines conditions d'activité antérieure et de ressources, aux :

travailleurs privés d'emploi qui ont épuisé leurs droits à l'Allocation de Retour à l'Emploi (ARE) ou à l'Allocation de Fin de Formation (AFF) ;

bénéficiaires de l'ARE, âgés d'au moins 50 ans, qui choisissent cette allocation, si son montant est supérieur à celui de l'ARE ;

artistes non salariés, non bénéficiaires de l'assurance chômage. Le montant de l'allocation de solidarité spécifique est fixé à 15,37€ par jour. Selon le montant des ressources du bénéficiaire, elle est versée à taux plein ou à taux réduit par Pôle emploi.

L'ASS est versée à taux plein lorsque les ressources de l'allocataire sont inférieures à :

614,80€ par mois pour une personne seule ;

1 229,60€ par mois pour un couple.

Fin 2011, l’ASS a été versée à plus de 62 000 demandeurs d’emplois en IDF

On constate une évolution de +1,3% d’évolution entre 2010 en 2011

Répartition des allocataires de l'ASS par département au 31 décembre

2010 2011

Evolution 2010/2011

Paris 14 562 14 077 -3,3%

Seine-et-Marne 4 931 5 058 +2,6%

Yvelines 5 007 5 033 +0,5%

Essonne 4 248 4 218 -0,7%

Hauts-de-Seine 7 721 7 969 +3,2%

Seine-Saint-Denis 12 250 12 614 +3,0%

Val-de-Marne 6 731 6 712 -0,3%

Val-d'Oise 6 535 7 089 +8,5%

IDF 61 984 62 768 +1,3%

France métropolitaine 327 900 340 800 +3,9%

Source : Pôle Emploi; fichier national des assedic

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L’Allocation de Solidarité aux personnes âgées (AS-ASPA)

L'allocation de solidarité aux personnes âgées, qui a remplacé le minimum vieillesse au 1er janvier 2007, est destinée aux personnes de plus de 65 ans qui n’ont pas cotisé suffisamment aux régimes de retraite pour pouvoir bénéficier d’un revenu d’existence à l’âge de la retraite. Le montant maximum de l'ASPA (valable jusqu'au 31/12/2013) est de 787,26€ par mois pour une personne seule, ou lorsqu'un seul membre d'un couple en bénéficie. Elle est de 1 222,27€ par mois lorsque les deux conjoints, concubins ou partenaires pacsés en bénéficient.

Fin 2011, plus de 74 000 retraités bénéficient de l’AS-ASPA

A noter une hausse des allocataires depuis 2008 : +1,8% en 2011

Répartition des allocataires de l'AS-ASPA par département au 31 décembre

2010 2011 Evolution 2010/2011

Paris 21 068 21 192 +0,6%

Seine-et-Marne 5 540 5 622 +1,5%

Yvelines 4 765 4 875 +2,3%

Essonne 5 357 5 398 +0,8%

Hauts-de-Seine 8 126 8 298 +2,1%

Seine-Saint-Denis 12 609 13 048 +3,5%

Val-de-Marne 8 606 8 778 +2,0%

Val-d'Oise 6 760 6 914 +2,3%

IDF 72 831 74 125 +1,8%

France métropolitaine 490 116 489 928 -0,0%

Source : estimation DRESS, FSV, CNAV, RSI

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La Couverture Maladie Universelle (CMU)

Fin 2011, plus de 410 000 personnes bénéficient de la CMU de base et plus de 710 000 de la CMU complémentaire

On constate une baisse de 4,9% de la CMU de base entre 2010/2011 et une hausse de +2,7% de la CMU complémentaire

3,5% de la population est couverte par la CMU de base

Répartition des bénéficiaires de la CMU par département au 31 décembre

2010 2011 Evolution 2010/2011 Taux de couverture de la

population par CMU de base CMU de base

CMU complémentaire

CMU de base

CMU complémentaire

CMU de base

CMU complémentaire

Paris 120 093 164 871 102 767 146 684 -14,4% -11,0% 4,6%

Seine-et-Marne 23 543 52 608 26 586 56 825 +12,9% +8,0% 2,0%

Yvelines 33 617 47 838 32 848 51 972 -2,3% +8,6% 2,3%

Essonne 36 992 52 090 35 338 55 813 -4,5% +7,1% 2,9%

Hauts-de-Seine 39 546 64 052 37 646 65 876 -4,8% +2,8% 2,4%

Seine-Saint-Denis 102 179 166 498 96 883 179 204 -5,2% +7,6% 6,3%

Val-de-Marne 31 938 75 336 32 605 80 181 +2,1% +6,4% 2,4%

Val-d'Oise 47 380 68 717 49 479 74 230 +4,4% +8,0% 4,2%

IDF 435 287 692 010 414 151 710 785 -4,9% +2,7% 3,5%

France métropolitaine 2 159 253 4 203 711 2 191 858 4 315 316 +1,5% +2,7% 3,4%

Sources : CCMSA; CNAMTS; RSI

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5. Une situation de l’emploi et du travail moins dégradée qu’au plan national mais marquée par de très forts écarts départementaux et

infra-départementaux, notamment chez les jeunes.

Au 4ème trimestre 2012, 8,8% de la population active de l’Île-de-France est au chômage (10,2% en France métropolitaine)

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

4ème

trimestre 2012 8,5% 8,0% 7,2% 7,5% 7,8% 12,7% 8,6% 10,2% 8,8% 10,2%

Sources : Insee, taux de chômage localisés

Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans est de 22,3% en IDF, en 2010

Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans de Seine-Saint-Denis est élevé (30,5%), de plus 8 points supérieur à la moyenne francilienne et de près de 6 points par rapport au taux de chômage national. NB : Les chômeurs sont les personnes de 15 ans et plus, privées d'emploi et en recherchant un.

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Demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM)

Au 31 décembre 2012

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF

Hommes (en nombre) 92 147 40 263 39 057 34 875 49 242 71 449 44 566 44 345 415 944

Moins de 25 ans (en %) 6,6 18,2 14,6 16,1 10,2 11,9 12,2 15,6 12,2

25 à 49 ans (en %) 70,5 61,7 64,4 63,6 67,8 66,3 66,1 63,9 66,3

50 ans ou plus (en %) 22,9 20,0 21,1 20,3 22,0 21,8 21,6 20,5 21,5

Femmes (en nombre) 86 834 40 404 37 713 34 083 48 170 63 343 42 163 41 760 394 470

Moins de 25 ans (en %) 7,1 16,6 13,0 14,8 9,3 13,0 12,3 14,7 11,9

25 à 49 ans (en %) 71,5 63,3 65,1 65,7 68,8 67,2 67,5 64,6 67,4

50 ans ou plus (en %) 21,4 20,1 21,9 19,5 21,9 19,8 20,2 20,7 20,8

Total (en nombre) 178 981 80 667 76 770 68 958 97 412 134 792 86 729 86 105 810 414

Moins de 25 ans (en %) 6,8 17,4 13,8 15,4 9,8 12,4 12,2 15,2 12,0

25 à 49 ans (en %) 71,0 62,5 64,7 64,7 68,3 66,7 66,8 64,2 66,8

50 ans ou plus (en %) 22,2 20,1 21,5 19,9 21,9 20,9 20,9 20,6 21,2

Source : Pôle emploi ; Dares

Taux d'activité 75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Ensemble 76,2% 75,2% 74,7% 74,7% 77,4% 72,5% 75,5% 74,1% 75,2% 71,9%

Jeunes -25ans 37,6% 46,6% 40,5% 42,1% 38,9% 42,4% 41,4% 43,9% 41,3% 43,6%

Source : Insee RP 2009

Le taux d’activité des jeunes de moins de 25 ans de Seine-et-Marne (46,6%) est supérieur à celui de tous les autres départements (de 9 points en comparaison avec Paris à 2,7 points par rapport au Val-d’Oise) et à celui de la région francilienne (41,3%) et de la France (43,6%).

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La part des jeunes de moins de 26 ans avec CAP/BEP demandeurs d’emploi est la plus importance en Île-de-France (33%), suivie de ceux

qui ont le BAC (30%) et des diplômés BAC +2 et plus (29%). En France, elle est de 41% pour les jeunes de moins de 26 ans avec CAP/BEP demandeurs

d’emploi, suivie de ceux qui ont le BAC (29%) et des diplômés BAC +2 et plus (20%).

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6. Des difficultés importantes au regard du logement

Lorsque l’on s’intéresse au statut d’occupation du logement, on constate qu’en Île-de-France, il y a plus de locataires que de propriétaires, contrairement

aux régions françaises. La part des HLM dans le champ locatif est plus importante que dans le reste du pays (44,6% contre 36,8%), Paris faisant exception

(27,5%).

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Propriétaire 384 477 319 136 330 859 285 649 292 961 237 952 256 445 253 538 2 361 017 16 026 077

Locataire 714 718 177 313 206 923 176 501 378 276 329 958 284 902 176 070 2 444 661 11 034 926

Part des locataires en HLM 198 107 83 793 103 076 93 282 170 689 188 494 149 247 103 347 1 090 035 4 042 917

Logé gratuitement 64 023 11 125 14 090 9 301 21 007 13 866 14 918 8 951 157 280 725 422

Source : Insee, RP2010 exploitation principale.

La situation du logement en Île-de-France se distingue également par une forte pression de la demande qui se traduit par un coût d’accès au logement

élevé, que ce soit en location ou en acquisition. Ces phénomènes retardent l’accès des jeunes franciliens à un logement autonome.

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Résidence principale selon l’âge

de la personne de référence

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Moins de 20 ans 12 714 2 263 2 138 1 658 4 013 2 728 2 960 1 523 29 997 247 476

1,1% 0,4% 0,4% 0,4% 0,6% 0,5% 0,5% 0,3% 0,6% 0,9%

20 à 24 ans 80 076 16 922 13 968 13 959 26 351 18 558 19 936 12 642 202 412 1 201 242

6,9% 3,3% 2,5% 3,0% 3,8% 3,2% 3,6% 2,9% 4,1% 4,4%

25 à 39 ans 370 844 137 246 140 926 124 792 209 034 170 431 155 467 116 990 1 425 731 6 351 372

31,9% 27,0% 25,5% 26,5% 30,2% 29,3% 27,9% 26,7% 28,7% 23,4%

40 à 54 ans 285 823 162 225 171 691 147 996 198 991 181 042 165 804 140 329 1 453 901 7 500 689

24,6% 32,0% 31,1% 31,4% 28,7% 31,1% 29,8% 32,0% 29,3% 27,7%

55 à 64 ans 175 646 89 738 99 153 81 768 107 182 97 251 92 355 79 266 822 358 4 726 249

15,1% 17,7% 18,0% 17,3% 15,5% 16,7% 16,6% 18,1% 16,6% 17,4%

65 à 79 ans 154 798 69 563 86 549 72 204 94 922 78 124 79 935 61 275 697 370 4 736 537

13,3% 13,7% 15,7% 15,3% 13,7% 13,4% 14,4% 14,0% 14,1% 17,5%

80 ans ou plus 83 316 29 618 37 446 29 074 51 753 33 640 39 809 26 533 331 189 2 343 433

7,2% 5,8% 6,8% 6,2% 7,5% 5,8% 7,2% 6,1% 6,7% 8,6%

Ensemble 1 163 218 507 575 551 872 471 451 692 244 581 775 556 265 438 558 4 962 958 27 106 998

Source : Insee, RP2010 exploitation principale

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Les ménages pauvres franciliens plus pauvres qu’ailleurs

Une forte dispersion des revenus par UC, doublée par une forte spécialisation sociale des territoires :

En 2009, les 10 % des ménages franciliens les plus pauvres ont des revenus par UC inférieurs à ceux de province (6510 € contre 6705 €). Le rapport inter-décile pour l’Île-de-France est de 7,3, contre 5,2 pour la province (Source : INSEE-DGFIP)

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La crise du logement renforce la spécialisation sociale des territoires sous l’effet :

- De la déconnexion entre l’évolution des revenus des ménages Et de ’évolution des loyers et prix de vente des logements :

Ces dernières années, la croissance des prix des logements a été beaucoup plus rapide que celles des revenus. En Île-de-France, les prix moyens de vente

des appartements anciens ont été multipliés par 2,5 entre 1999 et 2010, tandis que dans le même temps le revenu moyen des foyers fiscaux a été multiplié

seulement par 1,2.

- De l’augmentation de la dépense logement dans le budget des ménages :

Le taux moyen d’effort brut s’élève à 25,9% dans le parc locatif privé contre 16,1% en moyenne dans le parc social. Après déduction des aides au logement

(APL ou AL), ce taux est ramené à 23,5% dans le parc privé et 12,6% dans le parc social, soit un effet solvabilisateur des aides plus important dans le parc

social (3,5%) que dans le privé (2,4%) (Source : OLS/DRIHL-OLAP)

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- Des effets d’éviction des ménages :

Les évolutions des prix de l’immobilier et des loyers contraignent les choix résidentiels des ménages aussi bien du point de vue du statut d’occupation que

de la localisation souhaitée.

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Quelles alternatives pour les ménages à faibles revenus ?

Accéder au parc social :

Un parc qui reste dédié aux plus défavorisés, 17% des ménages ont des revenus représentant moins de 20% des plafonds PLUS et 62% des ménages ont

des revenus inférieurs à 60% des plafonds PLUS. Les emménagés récents sont plus précarisés que les ménages en place : 70% des ménages ayant

emménagé entre 2006 et 2009 ont des ressources inférieures à 60% des plafonds PLUS, 20% des emménagés récents sont en grande précarité (ressources

inférieures à 20% des plafonds PLUS) (Source : OPS 2009)

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Cependant, malgré l’augmentation de financements PLAI sur les dernières années, on constate un déficit structurel de logements pour les ménages à

faibles ressources.

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Se loger dans le parc privé :

Pour les ménages les plus pauvres se loger dans le parc locatif privé conduit à un arbitrage entre les prestations offertes (confort, surface, localisation …) et

le loyer dû. La qualité et les conditions d’occupation du logement sont très liées au niveau de revenu des ménages. Néanmoins, les taux d’effort consentis

dans le parc privé restent très supérieurs à ceux du parc social.

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Parc Privé Potentiellement Indigne (PPPI)

Taux d’effort des ménages

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Dans ces conditions défavorables, les ménages les plus pauvres doivent faire face aux risques inhérents de « décrochage » dans un contexte de reste à

vivre qui s’amenuise (risques d’impayés, surendettements).

Entre 1999 et 2010, les différents stades de la procédure d’expulsion concernent un nombre croissant de ménages (+20% pour les assignations à

comparaître et quasi-doublement du nombre d’interventions effectives de la force publique).

Accéder à la propriété :

Malgré l’allongement des durées d’emprunts et des taux d’intérêts faibles, l’accession coûte globalement cher. Le montant de l’achat représente quatre

années de revenu en moyenne pour les accédants récents de 2002-2006 contre trois années pour ceux de 1997-2001 (Source : Insee, ENL 1996 et 2006).

L’accession à la propriété comporte des risques élevés pour ces ménages (logements de faible qualité, copropriétés vulnérables ...)

Un parcours résidentiel des ménages à faibles revenus contraint : les difficultés de transition d’un statut d’occupation à l’autre pour les ménages à

faibles revenus (faible rotation dans le parc social, parc privé abordable inaccessible …) se répercutent sur les plus démunis

Pour les plus précaires, un recours contraint au tiers secteur ou à l’hébergement dans un contexte de tension sur le dispositif d’accueil

Le taux d’équipement global, c’est-à-dire le nombre de places d’hébergement en structure en Île-de-France rapporté à la population francilienne est de 2,25

places pour 1 000 habitants, ratio qui reste supérieur à celui des autres régions métropolitaines.

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Malgré des capacités globales d’hébergement en forte augmentation depuis plusieurs années, la tension sur le dispositif reste patente et renforcée par

l’inégale répartition de l’offre d’hébergement entre les départements franciliens.

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75 92 93 94 77 78 91 95

Hébergement pérenne seul 41.42% 8.02% 10.90% 10.80% 7.43% 7.23% 6.35% 7.85%

Hébergement et nuitées hôtelières

25,92% 7,86% 21,67% 11,76% 8,98% 5,52% 8,87% 9,42%

Sources : Finess au 01/01/2013, enquête relative à la localisation des places d’hôtel mobilisées par l'Etat pour la nuit du 5 au 6 septembre 2012 (yc demandeurs d'asile)

En 2008 (Source : ES 2008), les structures toutes catégories confondues (hors hôtel) hébergent un peu plus de 18 000 personnes parmi lesquelles 13 352

adultes majeurs et 4 793 mineurs, avec une part à peu près équivalente d’hommes et de femmes parmi les adultes. Cependant la part des hommes

augmente avec l’âge (72,8% des 60 ans ou plus).

Une population qui reste jeune avec une moyenne d’âge de 28,3 ans.

Six hébergés sur 10 sont des isolés mais les personnes accompagnées d’enfants représentent près de 30% de cette population, soit, pour les deux tiers, des

familles monoparentales. Source : Observatoire du samu social de Paris, mai 2013 (isolés : hors LHSS)

Plus de 20% du public accueilli ne dispose d’aucune ressource.

Les motifs d’admission sont multiples, 22,4% sortent d’une autre structure et 18,2% de la rue. La durée moyenne de séjour en établissement est de 11 mois.

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Si un sortant sur quatre accède à un logement (pour les deux tiers vers un logement HLM), 3% des sortants se retrouvent à la rue, en hébergement

d’urgence ou sans destination connue.

L’enquête dite « une nuit donnée », réalisée par la DRIHL et la FNARS dans la nuit du 21 au 22 février auprès des personnes présentes dans les centres

d’hébergement, les abris de nuit et les gymnases franciliens, de renfort hivernal continu ou exceptionnel, améliore la connaissance de publics les plus

précaires.

Sur 2 148 personnes enquêtées, sept personnes accueillies sur dix sont des isolées, les familles monoparentales représentent 12,7% de la population

accueillie dans ces structures.

L’ancienneté de la précarité de leur situation est de moins d’un an pour plus de la moitié des ménages enquêtés mais elle dépasse les 5 ans pour 13,4%

d’entre eux.

Plus de la moitié des ménages enquêtés ne bénéficie d’aucune ressource financière. Les ressources perçues sont le plus souvent issus de minimas sociaux ou

d’allocations.

Les motifs d’admission les plus fréquents sont, dans l’ordre : sortir « de la rue, d’un hébergement de fortune ou d’un squat » (36,8%), une arrivée récente en

région parisienne ou en France (9,5%), une perte de logement (8,1%), une sortie de structure d’hébergement (8,0%) ou encore une rupture familiale (6,8%).

Au cours du mois précédent l’enquête, plus de la moitié des ménages étaient dans le même lieu d’accueil que le jour de l’enquête. Quant aux autres

ménages, 12,1% se trouvaient dans un autre centre d’hébergement et 9,3% dans la rue, un squat ou un abri de fortune.

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation de l’Île-de-France – Eléments de diagnostic

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7. La santé

Sans qu’il y ait des « pathologies » de la pauvreté, les conditions de vie, l’éducation à la santé, l’accès aux droits et aux soins influent sur l’état de santé des

personnes. On constate ainsi que certains indicateurs de santé méritent attention en ce qu’ils s’apparentent à des indicateurs de précarité.

Mortalité infantile

Le taux de mortalité infantile francilien est aujourd’hui supérieur à la

moyenne nationale (4,0‰, contre 3,6‰ en France métropolitaine) ; le taux

de mortalité néonatale (au premier mois de la vie) est de 2,7‰ , contre 2,4‰

en France.

Pour ces deux taux, on observe de fortes disparités entre départements ; la

Seine-Saint-Denis conjugue les taux les plus élevés pour la mortalité infantile

(5,4‰) et néonatale (3,6‰), la mortalité des 28 premiers jours dans ce

département étant équivalente à la mortalité sur l’ensemble de la première

année en France.

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation de l’Île-de-France – Eléments de diagnostic

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Obésité des enfants

Si le nombre d’enfants obèses ou en surpoids en grande section de maternelle a baissé sur les périodes considérées, il n’en reste pas moins que ce nombre

est significativement plus élevé en Île-de-France qu’en France. Ce constat se vérifie en CM2.

Une étude récente de l’Observatoire Régionale de la Santé et de la Mairie de Paris (2009) ne permet pas d’affirmer que la prévalence de l’excès de poids

est en réelle diminution. Cette étude souligne par ailleurs des disparités infrarégionales importantes. Si les enfants de Paris se caractérisent par une

prévalence d’excès de poids moindre que ceux de la région Île-de-France et de la France (3,3% d’enfants en grande section de maternelle en surpoids ou

obèses en moins par rapport à la moyenne régionale et 1,7% en moins par rapport à la moyenne nationale), l’étude met en évidence de fortes disparités

entre quartiers prioritaires (défavorisés) et quartiers non prioritaires.

Le taux d’obésité infantile est 2 fois supérieur dans les quartiers prioritaires (5,5% des enfants en CE2) que dans les autres quartiers (2,7% des enfants en

CE2).

Grande section de maternelle En CM2

IDF France IDF France

1999 - 2000 2005 - 2006 1999 - 2000 2005 - 2006 1999 - 2000 2005 - 2006 1999 - 2000 2005 - 2006

Surpoids 11,3% 9,9% 11,0% 9,0% 15,7% 15,8% 15,8% 16,0%

Obésité 4,7% 3,7% 3,4% 3,1% 3,6% 3,8% 4,1% 3,7%

Source : DREES, cycle triennal en santé scolaire en grande section de maternelle et en CM2

Saturnisme

Le saturnisme infantile frappe prioritairement Paris et la Seine-Saint-Denis qui comptent le plus grand parc de logements anciens et dégradés où subsiste

encore une proportion importante de peinture au plomb.

75 77 78 91 92 93 94 95

Répartition des nouveaux cas de saturnisme chez les jeunes de moins de 18 ans en 2006

85,0 1,0 4,0 0,0 30,0 99,0 16,0 11,0

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation de l’Île-de-France – Eléments de diagnostic

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Santé mentale et risques suicidaires

La région francilienne diffère de la province par un risque plus élevé de tentatives de suicide : la proportion de jeunes filles déclarant avoir fait une tentative de suicide a fortement augmenté et est passée de 6% à 8% entre 1997 et 2005 en Île-de-France. (Source : ORS, « La mortalité des jeunes de 10 à 29 ans en en Île-de-France », 2000)

Les consommations d’alcool, de tabac et de cannabis

La consommation d’alcool concerne davantage les garçons que les filles, elle augmente avec l’âge qu’elle soit quotidienne ou hebdomadaire. 3,1% des

garçons de 15/24 ans consomment de l’alcool tous les jours (contre 0,1% des filles). Les jeunes franciliens de 15/30 ans ont une pratique d’alcoolisation

ponctuelle importante : Ils sont près de 8,4% des 15-30 ans à avoir eu une Consommation Ponctuelle Importante (CPI) une fois par semaine. Les niveaux de

consommation sont globalement inférieurs à ceux des autres régions. (Source : Baromètre INPES 2010- exploitation par l’ORS IDF)

En Île-de-France, les jeunes franciliens de 15/24 ans sont nombreux à déclarer fumer, (29,6% des jeunes de 15-24 ans sont des fumeurs quotidiens (contre

35,2% hors IDF). En France, l’âge médian de la première cigarette fumée est de 15 ans. Parmi les fumeurs quotidiens, 43% des garçons en IDF ont une

dépendance moyenne ou forte au tabac, taux comparable hors IDF, les filles sont moins nombreuses à avoir une dépendance moyenne ou forte qu’en

province (25% contre 40%).

(Source : Baromètre INPES 2010- exploitation par l’ORS IDF)

Consommé par 37,2% des 15/24 ans, le cannabis vient en tête des drogues expérimentées par les jeunes de cette tranche d’âge, devant le poppers (9,5%),

puis la cocaïne (4,8%), les champignons hallucinogènes (3,1%) et l’ecstasy/MDMA (2,4%).

Les hommes sont plus nombreux que les femmes à consommer des drogues. Mais, l’écart de consommation entre les hommes et les femmes tend à se

resserrer chez les 15/24 ans. L’expérimentation du cannabis est évoquée par 40,4% des hommes et 34,2% des femmes.

La contraception, les IVG, les IST et le VIH

Chez les jeunes de 15/29 ans, le taux de jeunes femmes n’utilisant pas de contraception est deux fois plus important que dans les autres régions (11,2%

contre 5,4%).

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Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale Situation de l’Île-de-France – Eléments de diagnostic

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L’utilisation d’une méthode de contraception médicale concerne deux femmes sur trois (62,5%).

L’utilisation du préservatif seul ou associé à une autre contraception est importante : 25,9%.

Le niveau de recours à la contraception d’urgence est supérieur à la moyenne hors IDF pour toutes les tranches d’âges. Il est particulièrement important

chez les 15/29 ans avec plus de la moitié des jeunes femmes déclarant avoir au moins une fois eu recours à la contraception d’urgence.

Le niveau de recours à l’Interruption Volontaire de Grossesse est plus élevé que dans les autres régions pour toutes les tranches d’âge. Pour les 15/29 ans,

il est de 18,1% contre 11,3% dans les autres régions.

Les déclarations d’Infections Sexuellement Transmissibles sont plus fréquentes en Île-de-France que dans les autres régions et ce pour toutes les

tranches d’âge. Les 15/29 ans sont deux fois plus nombreuses que celles des autres régions à faire cette déclaration (11,3% contre 5,2%).

(Source : Baromètre Santé 2010 INPES données régionales ORS IDF)

L’Île-de-France concentre près de la moitié des nouveaux diagnostics de séropositivité enregistrés chaque année en métropole.

Le nombre annuel de découvertes de séropositivité rapporté à la population y est 2,6 fois supérieur à celui observé sur la métropole (en 2008, 26,5 pour

100 000 habitants contre 10,3).

L’épidémie touche de façon inégale la région : le nombre de nouveaux diagnostics de séropositivité pour 100 000 habitants varie, en 2008, entre 8,0 dans

les Yvelines et 58,8 à Paris. La Seine-Saint-Denis est le deuxième département le plus affecté (35,3).

75 77 78 91 92 93 94 95 IDF France

Taux de découvertes de séropositivité en 2008 pour 100 000 habitants

58,8 12,1 8,0 nd 17,9 35,3 nd 21,7 26,5 10,3

Source : InVS, Insee - Exploitation ORS

Chez les jeunes femmes/adolescentes, l’utilisation du préservatif est significativement moins élevée : 18% d’entre elles n’ont pas utilisé de préservatif au

premier rapport, contre 10% des jeunes femmes résidant en province. En Île-de-France, 7% des Franciliennes de 15-17 ans sexuellement actives ont eu

recours au moins une fois à une interruption volontaire de grossesse. Elles recourent davantage à la contraception d’urgence et au dépistage VIH que les

jeunes femmes de province, ce qui indique davantage de prises de risques sexuels en Île-de-France.

(Source : ORS, « Jeunes en Île-de-France », mars 2007).

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La tuberculose : le programme régional de lutte contre la tuberculose 2012- 2017 de l’ARS cible plus particulièrement les populations migrantes et Roms,

les personnes en situation de précarité, en hébergement collectif, en errance, SDF ou détenues. En 2011 : 1768 cas en IDF / 4991 cas France entière soit 35,

42 % des cas nationaux.

Couverture maladie

Dans l’agglomération parisienne, 21% des jeunes de 18 à 30 ans ont la Sécurité sociale (ou la CMU) de base, sans complémentaire, tandis que 9% bénéficient

d’une CMU-C (ou une AME) et 69% une couverture complète avec mutuelle (mais seulement 53,4% dans les quartiers ZUS ou ouvriers). La proportion de jeunes

sans assurance complémentaire y est donc plus élevée qu’en population générale (11,7%).

18-30 ans population SIRS Ensemble de la population SIRS

ZUS/Ouvrier Ensemble ZUS/Ouvrier Ensemble

Nb pondéré % pondéré Nb pondéré % pondéré Nb pondéré % pondéré Nb pondéré % pondéré

Sécurité sociale

SS ou CMU + mutuelle 141 53,44 501 68,97 655 69,92 2449 81,55

CMUC / SECU + CMUC / AME 34 12,68 64 8,85 100 10,68 186 6,20

Secu seule ou CMU seule 85 32,07 153 21,02 175 18,63 351 11,70

NSP / Aucune 5 1,81 8 1,16 7 0,77 17 0,55

Source : SIRS, Inserm 2010.Pierre Chauvin, UMRS 707 (Inserm-UPMC), octobre 2013.