Documents d’Objectifs

SITES NATURA 2000

MONTAGNE DES ALDUDES FR7200756VALLÉE DE LA NIVE DES ALDUDES, COL DE LINDUX FR7212012

RÉSUMÉ NON TECHNIQUE

Mars 2013

 

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Figure 1 les objectifs de Natura 2000

Sources Ministère de l’écologie et du développement durable

 

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Le présent document fait la synthèse du document d’objectifs (DocOb) des sites Natura 2000

« Montagne des Aldudes » et « Vallée de la Nive des Aldudes, Col de Lindux »

Nous présentons dans ce document la démarche Natura 2000 mise en place ainsi que les résultats obtenus, puis les recommandations de gestion sur la zone des Aldudes qui s’étend sur 17 4440 ha. Natura 2000 en bref… Qu’est ce que Natura 2000 ? Natura 2000 est un réseau européen de sites naturels dont le but est de concilier biodiversité et activités humaines, dans une logique de développement durable. Ce réseau est mis en place en application de deux directives européenne : la directive habitat et la directive oiseaux. Ces directives imposent aux Etats membres de désigner les sites naturels d’intérêts communautaires (SIC) présents sur leurs territoires et d’y établir les mesures nécessaires pour assurer le maintien des habitats et des espèces animales et végétales dans un bon état de conservation Les sites Natura 2000 constituent un réseau à l’échelle européenne. En France métropolitaine il abrite 1753 sites pour 12,55 % du territoire métropolitain soit 6,9 millions d’hectares (MEDDTL, novembre 2011). Chaque site a était désigné car il abrite en proportion non négligeable des habitats et/ou des espèces d’intérêt communautaires, qu’il importe de maintenir en bon état de conservation. Le Document d’Objectifs (DOCOB) :

L’état français a choisi de mettre en place le réseau Natura 2000 par voie contractuelle. Il prévoit, à cet effet, l’élaboration d’un document d’objectifs pour chaque site Natura 2000. Ce document est réalisé en concertation avec les acteurs du territoire. Il décrit l’état initial du site (diagnostics écologique et socio-économique), définit les enjeux et objectifs de gestion et les traduit en mesures afin de maintenir ou de rétablir les habitats et espèces d’intérêt communautaire dans un état de conservation favorable. Les outils Natura 2000 :

La mise en œuvre des propositions de gestion du DOCOB d’un site repose sur l’adhésion volontaire des différents acteurs (agriculteurs, propriétaires, associations ...) à un des outils contractuels mis à leur disposition. Il en existe trois : les mesures agro-environnementales territorialisées (MAET), les contrats Natura 2000 et la charte Natura 2000.

- Le contrat Natura 2000 est un contrat rémunéré proposé aux particuliers pour la gestion des milieux naturels des sites Natura 2000 lorsque ceux-ci n’ont pas d’usage agricole.

- Les MAET s’adressent aux agriculteurs et aux collectivités gestionnaires d’estives. Ce sont des contrats de 5 ans. Une aide est versée annuellement en contrepartie du respect d’un cahier des charges qui vise le maintien ou

 

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l’encouragement de pratiques respectueuses de l’environnement. Le Docob propose la liste d’actions choisies dans un catalogue national, qui correspondent aux enjeux et objectifs de développement durable du site. La rémunération du contractant, co-financée par l’Etat français et l’Union européenne, est versée par l’Agence de Service et de Paiement (« ex-CNASEA »).

- Une charte, prévue par la loi sur le développement des territoires ruraux (Loi

DTR, 2005), fait partie intégrante du document d’objectif. C’est un outil d’adhésion volontaire aux objectifs de conservation ou de rétablissement des habitats naturels et des espèces poursuivis sur le site et définis dans le docob. Identifiant les « bonnes pratiques », elle peut être assimilée à un guide de bonne conduite mais ne donne pas lieu à contrepartie financière. La signature de la charte peut donner droit à un dégrêvement d’une part de la taxe sur le foncier non bâti.

Le Comité de Pilotage (COPIL) :

Chaque site Natura 2000 est doté d’un comité de pilotage local. Cette instance, créée par arrêté préfectoral, rassemble les représentants des administrations et établissements publics de l’Etat, des collectivités territoriales et des structures intercommunales, des organismes socioprofessionnels, des associations de protection de la nature, des propriétaires et usagers, des gestionnaires ainsi que des experts scientifiques. Le Copil est l’organe central du processus de concertation, il participe aux différentes étapes d’élaboration du Docob, définit avec l’opérateur l’organisation et le calendrier de travail, examine, amende et entérine les orientations prises et les documents produits à chaque étape de restitution des données. Natura 2000 dans la vallée des Aldudes

La commission syndicale de Baïgory s’est portée volontaire en 2006 pour être le maître d’ouvrage de la démarche Natura 2000 de la montagne des Aldudes. De fait elle assure la présidence du Copil par l’intermédiaire de son président : Michel Bidart

L’ensemble des acteurs de la démarche sont présenté ci contre. La maîtrise d’œuvre a été accordée après appel d’offre à la chambre d’agriculture des Pyrénées Atlantiques qui a proposé dans la démarche une structuration collaborative entre partenaires techniques associés au projet.

La principale particularité de ce site Natura 2000 est sa taille conséquente. Les

enjeux humains sont très importants et de tout temps l’activité de la vallée est organisée autour du pastoralisme.

Les enjeux des diagnostics sont de trois ordres : -réaliser un diagnostic socio-économique poussé qui permettra une gestion

fine et au plus près du terrain des sites. -réaliser le croisement des enjeux pastoraux et environnementaux qui sont très

fortement reliés entre eux -favoriser l’appropriation de la démarche et l’acceptation par les acteurs

locaux avec des opérateurs qui ont une légitimité territoriale.

 

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Organisation pour la réalisation du DOCOB Natura 2000

vallée de la Nive des Aldudes, col de Lindux Maîtrise d'ouvrage

Commission Syndicale de Baïgorri et les 9 communes du site

Groupe de pilotage

– Administrations – Elus – Socioprofessionnels – Associations et personnalités qualifiées

- Informe le terrain du travail technique - Reçoit les infos sur l'état d'avancement des travaux sectoriels - Valide le diagnostic sectoriel

Groupe agriculture - Elus - Syndic - Techniciens sectoriels

Groupe environnement

Groupe forêt Groupe tourisme et patrimoine

Groupe chasse

Opérateur SUAT Pays Basque

Impulse la démarche Valide et finance

Pilote et valide

Lien institutionnel et politique Responsable administratif, technique et financier du programme

Coordination technique (AFMR) Animation technique de la démarche Préparation des documents de travail Synthèse du travail d'expertise Intégration technique des nouveaux experts Adaptation des outils méthodologiques Comité technique

CDEO, SUAT PAYS BASQUE, CRPF, CDT,

CDRP/LPA, FDC, ONF, CPIE

Elabore collectivement un diagnostic partagé

Diagnostic partagé

Environnement CPIE

Tourisme CDT

Forêt Privée CRPF Publique ONF

Patrimoine CPIE ou ONF

Chasse et pêche

FDC FDP

Agropastoralisme CDEO SUAT PB CDRP/LPA

Réalise un diagnostic sectoriel

Réalise un diagnostic sectoriel

Réalise un diagnostic sectoriel

Réalise un diagnostic sectoriel

Réalise un diagnostic sectoriel

Eleveurs Scientifiques Utilisateurs Entreprise

Associations de loisirs

Elus Propriétaires forestiers

privés

Elus Associations Chasseurs Pêcheurs

Légende Cadre institutionnel et politique Cadre technique Fonction des acteurs

Elabore des propositions concertées (Fiche Action) Lien avec les outils et les procédures d'aménagement Accompagne méthodologiquement et techniquement la rédaction du DOCOB

 

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Figure 2 :Présentation des deux zones d’intérêt communautaire

Directive« Oiseaux »

Directive« Habitats »

Protection des habitats nécessaires à la reproduction et à la survie d’espèces d’oiseaux rares ou menacées 

Maintien de la  biodiversité en tenant compte des exigences scientifiques, économiques et sociales 

Zones deProtectionSpéciales

(ZPS)

A venir:

Zones S péciales de conservation

Liste nationale des sites proposés

Liste des sites d’importance

communautaire (SIC)

Réseau Natura 2000

Désignation du site par l’Etat

 

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1. Présentation du site

Localisés dans le département des Pyrénées Atlantiques, les sites Natura 2000

«Montagne des Aldudes » FR72007561 « Vallée de la Nive des Aldudes, Col de Lindux » FR7212012 ont été désigné au titre de la directive « habitat » et de la directive « oiseau » (voir ci contre).

Le site « Montagne des Aldudes » a la particularité d’être imbriqué avec un site cours d’eau, le site de la Nive, tout le réseau hydrographique de la Nive et de ses affluents étant inclus dans le site Natura 2000 de la Nive. La zone de protection spéciale « Vallée de la Nive et col du Lindux » se superpose à ces deux sites à partir du col de Lindux et sur la rive gauche de la Nive des Aldudes jusqu’au massif de l’Artzamendi.

Les 2 sites s’étendent respectivement sur 17 440 ha (SIC) et sur 14 800 ha (ZPS). Il s’agit d’une surface très importante pour un site Natura 2000. Ce territoire de plus de 20 000 ha est un lieu de vie et d’activité humaine pour environ 6000 habitants. Il s’étend sur 8 communes du canton de Baïgorry, incluant les zones d’habitations et 400 sièges d’exploitation agricole.

Figure 3 : Localisation des sites Natura 2000 de la montagne des Aldudes

                                                            1Code officiel identifiant les sites natura 2000

 

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Ha

bita

t d’ es

pè

ce

Faune espèces ayant tout ou partie de leur niche écologique dans l’espace considéré

Végétation  ou  as s oc iation  végétale

F ac teurs  éc olog iquesPédologiques  topographiques   c limatiques

Habitat naturel

Figure 4 : Qu’est ce qu’un habitat ?

Source : DocOb des rives de la Midouze

 

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2. Biodiversité et activités humaines Dans le cadre de la démarche Natura 2000 ont été réalisé conjointement deux

diagnostics. Le premier est un diagnostic écologique qui entend faire le point concernant les habitats et les espèces qui vivent sur le site de la montagne des Aldudes. Le deuxième est un diagnostic socio-économique qui permet de faire un état des lieux de l’activité économique de la montagne des Aldudes.

L’interaction entre les deux dimensions doit permettre de prendre en compte les impacts positifs ou négatifs des activités sur les habitats des espèces et ainsi, d’estimer la réalité des menaces dûment localisées. 2.1 Etat des lieux : diagnostic écologique : Habitats et espèces d’intérêts communautaire. Avant d’évoquer la notion d’habitat communautaire il est bon de définir la notion habitat : Qu’est-ce qu’un habitat naturel ? Selon le référentiel français des habitats forestiers ou associés, la notion d’habitat peut se décrire par la figure 4 ci-dessus: La végétation, par sa structure, sa physionomie, les caractères indicateurs des facteurs écologiques, est considérée comme l’identifiant de la plupart des types d’habitats.

Qu’est-ce qu’un habitat d’espèce ? Un habitat d’espèce est le milieu défini par les facteurs précédemment cités où vit l’espèce a un ou plusieurs des stades de son cycle biologique.

Habitats et espèces d’intérêt communautaire Qu’est-ce qu’un habitat d’intérêt communautaire ? Les habitats d’intérêt communautaire sont mentionnés à l’annexe I de la directive «Habitats». Ils ont été sélectionnés selon les critères suivants : −en danger de disparition dans leurs aires de répartition naturelle ; −ayant une aire de répartition réduite par suite de leur régression ou en raison de leur aire intrinsèquement restreinte ; − constituant des exemples remarquables, propres à une région biogéographique européenne, et représentatifs de la diversité écologique de l’Union Européenne.

 

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Les sites Natura 2000 de la montagne des Aldudes sont remarquables par la mosaïque de milieux et la grande diversité de ceux-ci : 57 habitats naturels ont été décrits. Ces habitats sont présents en mosaïque fine : forte interpénétration des différents types d’habitats, ce qui constituent une des caractéristique de la vallée. Parmi ces habitats naturels la présence de 11 habitats d’intérêts communautaires a été confirmée et pour 5 autres types d’habitats le statut d’intérêt communautaire est fortement probable.

De plus, la vallée abrite plus de 50 espèces d’intérêt communautaire (directives habitat et oiseaux confondues) :

- 1 plante : la soldanelle velue, présente en conditions humides le long du ravin de la forêt d’Hayra

- 3 chauves-souris - 4 insectes saproxyliques - plus de 45 espèces d’oiseaux dont 13 sont présents uniquement en

migration 2.2 Etat des lieux diagnostic socio-économique : l’activité humaine et les

pratiques de la montagne des Aldudes Le territoire de la montagne des Aldudes enregistre une population qui est

globalement en chute (baisse entre 10 et 40 % de la population pour ces 40 dernières années), ce qui est une des préoccupations principales des élus. L’agriculture est la clé de voute du territoire, son action contribue à créer les paysages et les produits du territoire. Les activités humaines sont de fait très complémentaires et ont forcément un lien avec cette dernière.

Agriculture et Pastoralisme L’agriculture marque le territoire, le paysage et l’économie

de la vallée de Baïgorry. Basée principalement sur l’élevage ovin-lait, les systèmes d’exploitation sont majoritairement mixtes ovin lait/bovin allaitant. Quelques éleveurs ont développé des ateliers de diversification en engraissement de porc basque. Les productions bénéficient de signes officiels de qualité (AOP Ossau-Iraty, AOC en cours d’obtention pour le Jambon et le porc Kintoa, AOC Irouleguy, Label rouge Agneau de lait des Pyrénées…) mais peu de producteurs transforment à la ferme. Au cours des 20 dernières années, les exploitations se sont peu agrandies, les cheptels ont doublé. Les chargements sont élevés rendant la transhumance toujours plus nécessaire. L’agriculture de la vallée est familiale et professionnelle. Elle est dynamique, soutenue par un des taux de renouvellement les plus élevé du département. La diversité des systèmes d’exploitation présents s’explique surtout

 

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par la taille des structures et des cheptels, la durée de transhumance, la main d’œuvre disponible.

L’agriculture du secteur s’appuie sur une exploitation de ressources quasi exclusivement naturelles : prairies permanentes, landes privées, estives collectives. Malgré les fortes contraintes de pentes, les dynamiques de végétation rapides, et la diminution de la main d’œuvre sur les exploitations, les pratiques d’entretien sont nécessaires (écobuage, fauche de la fougère), et se maintiennent, très ancrées culturellement. Ces systèmes d’exploitation pastoraux sont durables sur le plan environnemental et social. L’agriculture de la vallée est productrice d’externalités positives sur ces deux volets : mosaïque de milieux favorable à de nombreuses espèces animales, entretien des milieux ouverts, peu d’utilisation d’engrais et de pesticides, tissus social dense, solidarité et travail en commun, qualité des produits…Leur fragilité se situe surtout au niveau de la viabilité économique et du bilan travail. Comme la plupart des systèmes ovins laitiers de montagne, les revenus dégagés dépassent rarement le SMIC par unité de main d’œuvre pour un temps de travail conséquent en comparaison aux autres systèmes d’élevage de la région

Forêt L’activité forestière est fortement complémentaire de l’activité agricole avec une

majorité de forêts privées rattachées aux exploitations. Ainsi 20 % des surfaces des communes sont concernées par le périmètre. Elle se répartit de façon globalement équilibrée entre forêt publique (syndicale) et privée. Le relief et les sols ont une grande diversité ce qui fait que les forêts sont très variées, morcelées et imbriquées dans l’espace agricole et pastoral. Les grands massifs sont rares, en dehors de celui de la forêt d’Hayra, et les surfaces productives et accessibles sont faibles.

La chasse Elle concerne entre 700 et 1200 pratiquants selon la saison. Il y a sur le site de la

montagne des Aldudes une forte tradition de chasse car la part de pratiquants concerne environ 10% de la population alors que la moyenne nationale est de 2%.

7 communes sont constituées en ACCA et la vallée de Baïgorry a elle aussi une association de chasse. Le tout représente une surface gérée de 25 300 ha.

Tourisme et activités de loisirs Le flux touristique de la zone est estimé à environ 300 000 nuités par an avec

environ 60 000 passages par an (Office du tourisme de St Jean Pied de Port). Elle concerne diverses activitées telle que la découverte d’un patrimoine culturel et gastronomique riche, ainsi que des activités de pleines nature telles que la randonnée pédestre. La répartition dans le territoire ne se fait pas de manière uniforme et on il y a des disparités importantes selon que l’on se trouve dans la partie Nord très favorisée, ou la partie Sud, qui souffre d’un manque d’attractivité.

Ces diverses activités sont liées à la valorisation durable des ressources

naturelles. Les équilibres établis ont su maintenir la richesse floristique et faunistique qui ont justifié le classement Natura 2000 des sites de la montagne des Aldudes.

 

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3. Enjeux écologiques Dans le cadre de la démarche Natura 2000 les enjeux écologiques doivent être

hiérarchisés. La finalité de la démarche consiste en la mise en place d’un plan de gestion en cohérence avec les grands enjeux de conservation déterminés, et corrélé aux activités et usages du territoire. Le but est d’atteindre un pilotage durable de l’espace qui lui permette de rester économiquement viable et dynamique tout en préservant ces richesses écologiques.

LA DIRECTIVE HABITATS a. Les habitats d’intérêts communautaires

Les landes

Landes humides atlantiques à Erica ciliaris et Erica tetralix Ces landes humides sont caractérisées par la présence de la Bruyère à quatre

angles qui est une plante indicatrice du caractère humide du milieu. La Bruyère ciliée présente est elle, spécifique au caractère atlantique.

Ces landes se trouvent sur des sites en permanence ou temporairement inondés. Cela a une influence sur les différentes espèces végétales présentes sur ces landes. Elles sont souvent rases et peuvent avoir un aspect herbeux par la présence d’avoine de Thore et de la Molinie bleue.

Ces sont essentiellement des landes régressives qui en l’absence d’entretien par fauche ou pâturage extensif sont rapidement colonisées par des arbustes et des arbres.

L’état de conservation est mauvais, et nécessite une attention particulière. Landes ibérico-atlantiques thermophiles

On retrouve ces habitats jusqu’à 1600 m d’altitude. Représentées sur l’ensemble du site, ces landes se trouvent sur les versants en général bien exposés. Elles se développent sur des sols peu profonds et acides. Le caractère atlantique (proximité de l’océan) est indiqué par la combinaison des plantes que l’on trouve sur ces landes.

Divers facies sont représentés en fonction de l’humidité des landes. Dans la plus part des cas, les landes atlantiques prennent une forme de mosaïque

combinant des touffes d’ajoncs et de diverses graminées. Ces landes secondaires sont issues de la dégradation de la forêt et ont été

maintenues par un pâturage extensif d’espèces rustiques d’ovins et de bovins. Elles peuvent évoluer vers des Chênaies acidiphiles ou des hêtraies si elles se

trouvent à plus de 800 m d’altitude. L’état de conservation de ces landes est variable mais plutôt bon dans l’ensemble

grâce à l’exploitation agropastorale extensive qui en est réalisée. Les pelouses et les prairies

Pelouses acidiphiles

 

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Ce sont les surfaces d’estives, majoritairement situées en situation de haut de versant. L’état des lieux n’a pas permis de déterminer avec certitude le statut de ces milieux. En effet ces pelouses sont d’intérêt communautaire lorsqu’elles sont particulièrement riches en espèces. Or les relevés effectués étaient relativement pauvres en espèces. Il peut s’agir d’un effet année ou d’un effet méthode.

Un complément d’inventaire est nécessaire pour bien caractériser ces milieux et leur état de conservation.

Prairies maigres de fauche de basse altitude 

Ce sont des prairies plus ou moins pentues (jusqu’à 45% de pente) principalement fauchées et/ou peu pâturées, peu à moyennement fertilisées. La densité d’herbe est importante et elle peut atteindre une hauteur de 50 cm. Souvent la pâture ne permet pas d’observer ces hauteurs. Cet habitat est caractérisé par une stratification souvent complexe et un mélange de petites et grandes graminées, de plantes rampantes ou en rosettes et de plantes à grande tiges.

Leur grande richesse floristique leur confère un intérêt patrimonial, paysager et environnemental élevé qui sert de support à une grande diversité d’insectes. L’état de conservation de ces prairies est moyen.

Les forêts Hêtraies acidiphiles montagnardes à houx

Ces forêts sont des hêtraies quasiment-monospécifique et qui se développent sur des sols acides. Il s’agit d’un habitat très typique de la zone.

On les trouve sur les étages collinéens moyens entre 350 m et 650 m dans des secteurs Sud et Nord. L’absence du sapin est l’une des particularités de la vallée. Le sous bois est globalement pauvre en espèces (peu de houx). Les mousses ont souvent un fort recouvrement. L’ensemble des espèces végétales ne s’expriment bien que sous les vieux peuplements de hêtres, au centre de grandes zones forestières.

Son état de conservation est très variable et varie du centre non pâturé de très bon à mauvais en lisière où il y a un surpâturage.

Forêts de pentes, éboulis, ravins du Tilio-Acerion Il n’existe qu’une seule forêt de ce type au sud de

Banca. Ce sont des forêts humides situées sur de fortes pentes instables dans lesquelles on observe une grande diversité d’essences d’arbres (Troène, Noisetier, Chênes pédonculés, Châtaigner) et toute la végétation de sous bois : Lierre, Laurier, Ronces et une espèce remarquable de fougère : l’Aspidie à cils raides. La forte présence de

 

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cette fougère justifie la classification d’habitat communautaire. Ces forêts sont des forêts pionnières qui n’évoluent pas du fait de l’instabilité du sol

(éboulis). Du fait de leur faible accessibilité, elles sont peu fréquentées et peu menacées.

Leur état de conservation est bon Chênaies pionnières acidiphiles du Bassin aquitain et du

Piémont pyrénéen Ce sont des forêts pionnières de faible densité, dominées par le Chêne tauzin en association avec le Chêne pédonculé, le Bouleau verruqueux et quelques gros Châtaigniers. La densité d’arbre tellement faible qu’il s’agit la plupart du temps de landes boisées. Le Chêne tauzin justifie à lui seul la protection de cet habitat. Cet habitat présente une forte diversité de formes et une grande surface. Son état de conservation est bon. A court ou moyen terme l’arrêt des pratiques traditionnelles (pâturage, feux pastoraux) constituent une menace pour cet habitat.

Végétations des lisières forestières nitrophiles,

hygroclines, semi-sciaphiles à sciaphiles Il s’agit de frange de bords boisés (type fossés et

lisières) ombragés sur lesquelles de développent des plantes qui aiment l’ombre et l’azote telle la grande ortie ou encore l’Alliaire officinale.

Ces habitats dépendent du maintien de la pâture ainsi que des apports de déjections animales qui y sont associées. Ils sont dans un très bon état de conservation.

Complexe d'habitats humides d'intérêt communautaire

Près humides et bas-marais acidiphiles atlantiques Ces sites se trouvent sur le massif du Larla. Il s’agit de prairies qui se développent en milieux humides et qui sont présentes à des altitudes inférieures à 500 m. L’espèce caractéristique de ce groupement est la Molinie Bleue sous forme de mottes végétales denses. On trouve également des Joncs à fleurs aiguës ou la laîche étoilée. Dans le cas du changement du régime hydrique, ces près humides peuvent évoluer vers des milieux de landes. L’autre menace qui peut apparaitre est la colonisation de ce milieu par les arbres qui engendrent sa fermeture. L’état de conservation du milieu est bon.

Ourlets des cours d’eau Cet habitat est situé en bord de route ou en bord de

fossés sur des milieux très humides jusqu’à 1500 m. Il est caractérisé par la présence de hautes plantes herbacées. Ce milieu est un stade de transition, il en général colonisé au cours du temps par des arbres. Cet habitat est dans un bon état de conservation, les principales menaces qu’il subit sont la modification du régime hydrique ainsi que son l’envahissement par des espèces exotiques.

 

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Communautés amphibies pérennes septentrionales Il s’agit d’habitats de faibles surfaces situées en bord de

chemin inondables à partir de 800 et jusqu’à 1500 m bien exposé. Cet habitat est caractérisé par une végétation amphibie telle que le Jonc bulbeux, le Mouron délicat ou le Millepertuis des marais.

L’état de conservation est bon dans la majeure partie des micro-sites observés.

Milieux rocheux Pentes rocheuses siliceuses avec végétations chasmophytiques Cet habitat est présent entre 500 m à 1500 m. Il est situé en périphérie centrale et

nord du site. On le trouve sur les falaises de grès et schistes. La végétation se développe sur des sols très minces dans des fissures peu profondes de la roche.

L’exposition varie mais est majoritairement favorable au réchauffement des pentes. Quelques sites présentent des ambiances plus ombragées et humides. Les espèces en présence qui caractérisent ce type d’habitat sont le Nombril de Vénus, le Capillaire des murailles, l’Asplenium de Billot et la Petite oseille. Outre la pratique de l’escalade, peu de menaces pèsent sur ces habitats. L’état de conservation est bon.

Pelouses pionnières montagnardes à subalpines des dalles siliceuses des Pyrénées

Ce sont des dalles rocheuses de silices qui se trouvent sur les falaises et les crêtes, dans des zones sèches et souvent ventées. Ces pelouses sont rarement exprimées sur la zone, elles sont exprimées par un recouvrement important d’orpin blanc, de diverses graminées, de mousses ou de plantes typiques des rocailles comme le Millepertuis à feuille de lin. L’érosion limite la formation du sol. Si celle ci diminuait, ce milieu s’orienterait vers une pelouse. Il y a un très léger pâturage sur ces dalles rocheuses mais leur productivité reste très faible. Elles sont dans un bon état de conservation.

Grottes non exploitées par le tourisme Ces grottes sont des cavités naturelles présentes en nombre important sur le site

des Aldudes de manière assez dispersées. Elles ont un rôle important, car elles servent de refuge et de lieux d’hibernation pour les chauves souris (chiroptères). Leur état est bon car elles ne sont ni exploitées ni fréquentées par le tourisme.

 

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3.2 Les espèces d’intérêt communautaire Les plantes :

La Soldanelle velue : Il s’agit d’une plante qui pousse entre 650 et 1000m. Elle se développe sur milieux acides et sur sols humides en permanence (proche des cascades). Elle a besoin de soleil et vit sur des rochers et les espaces ouverts de la forêt. Cette plante est couverte de poils assez dense sur les feuilles. La fleur est de couleur bleu/violette et est divisée. Les populations sont importantes et denses en forêt d’Hayra. Le piétinement et le drainage de l’eau qui se trouve à proximité engendrent une menace pour l’espèce.

Les chiroptères (chauves souris) :

Grand rhinolophe : (envergure comprise entre 350 et 400 mm) il possède un appendice nasal en forme de fer à cheval sur sa partie inférieure et en forme de triangle à l’extrémité supérieure. Ses oreilles sont arrondies et larges (25 mm) se terminant par une pointe. Son pelage est de couleur grisâtre avec des nuances tendant vers le brun. Cette espèce utilise des grottes et des mines pour hiberner et se reproduire. Pour son alimentation, le Grand rhinolophe comme les autres espèces décrites ci-dessous, a besoin d’une mosaïque d’habitat (forêts, landes, prairies, haies, petits bois, bocages,…). Les effectifs de cette espèce sont en régression au niveau national mais la mosaïque des milieux ouverts et forestiers, entrecoupés de haies bosquets qui se trouve dans la vallée leur offre un terrain de chasse favorable. Petit Rhinolophe : Le Petit Rhinolophe est le plus petit (envergure 190-250 mm) représentant des Rhinolophes européens. Son appendice nasal est en forme de fer à cheval tout comme les deux autres rhinolophes du site. Son pelage est grisâtre sur la face dorsale et plus clair sur sa face ventrale. En hibernation il est facilement reconnaissable puisqu’il s’enveloppe entièrement dans ses ailes. Rhynolophe euryale : Il se distingue des deux autres espèces de la même famille (grand et petit) par sa taille intermédiaire (envergure 300-320 mm). Il arbore un pelage blanc-rosâtre sur sa face ventrale et grisâtre sur le dos. En période d’hibernation, contrairement aux deux autres espèces, le Rhinolophe Euryale ne s’enveloppe jamais entièrement dans ses ailes ce qui permet de l’identifier. La situation Française est inquiétante au nord du pays avec des effectifs en fort déclin. L’espèce semble bien se porter plus au sud notamment dans le sud-ouest où un seul site connu en Pays basque regroupe 50% des effectifs hivernants (site de Patexenia, à Banca). Le site Natura 2000 des Aldudes a donc une forte responsabilité pour la protection de cette espèce.

 

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Vespertilion à oreilles échancrées : cette espèce est théoriquement présente sur le site de la montagne des Aldudes mais n’a pas été contactée lors de la campagne d’inventaires.

Les insectes Rosalie des Alpes : Espèce diurne à l’état adulte, on l’observe le plus fréquemment sur le bois mort ou fraîchement abattu. Elle se nourrit de la sève qui s’écoule des blessures fraîches. La larve quant à elle se développe souvent dans les arbres morts sur pied. On observe souvent l’espèce en montagne dans des hêtraies. Elle est assez commune en montagne et son état de conservation est inconnu à l’heure actuelle. Le Rhysode : Il s’agit d’un insecte vivant dans les forêts froides et ses habitats de

préférence sont les ravins encaissés et humides. L’espèce pâtit de la diminution des surfaces de vieilles forêts de hêtre, et est sensible à la gestion forestière qui en est faite. Les localités connues pour cette espèce sont rares mais les Pyrénées possèdent le noyau le plus important des populations françaises. Elle semble bien présente sur le site.

Grand capricorne : est une espèce observée sur tous les types de milieux comptant des chênes relativement âgés. La larve se développe exclusivement sur différentes espèces de chênes et se nourri de bois. L’état de conservation de l’espèce est considéré comme bon sur l’ensemble du site. Les menaces le concernant sont l’élimination de vieux arbres, des arbres morts ainsi que la destruction des souches. Lucane cerf-volant : les adultes se nourrissent de la sève des arbres dépérissants ou blessés. Les larves consomment le terreau issu du bois mort fortement déstructuré. Cette espèce s’observe à proximité des boisements âgés mais aussi sur des arbres isolés espacés. Le lucane cerf-volant ne subit pas de menace et présente un bon état de conservation sur l’ensemble du site. La non gestion des bois de basse altitude et le maintien de vieux arbres et du bocage agricole, favorisent son expansion sur le site.

 

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Figure 5 : Les espèces d’intérêt communautaires présentes sur le site

Nom commun Nom scientifique Espèces Nicheuses en milieu rocheux Aigle royal Aquila chrysaetos Hibou Grand-duc Bubo bubo Faucon pèlerin Falco peregrinus Gypaète barbu Gypaetus barbutus Vautour fauve Gyps fulvus Vautour percnoptère Neophron percnopterus Crave à bec rouge Pyrrhocorax pyrrhocorax Espèces Nicheuses en milieu forestier Engoulevent d’Europe Caprimulgus europeaus Circaète Jean-le-Blanc Circaetus gallicus Pic à dos blanc Dendrocopos leucotos Pic noir Dryocopus martius Aigle botté Hieraaetus pennatus Milan noir Milvus migrans Milan royal Milvus milvus Bondrée apivore Pernis apivorus Espèces Nicheuses en milieu ouvert ou semi-ouvert Busard Saint-Martin Circus cyaneus Pie grièche écorcheur Lanius collurio Alouette lulu Lullula arborea Fauvette pitchou Sylvia undata Perdrix grise des PyrénéePedrix perdrix hispaniensis Espèces Nicheuses à proximité des milieux aquatiques Martin pêcheur Alcedo atthis Espèces migratrices Cigogne blanche Ciconia ciconia Cigogne blanche Ciconia nigra Busard des roseaux Circus aeruginosus Busard cendré Circus pygargus Aigrette garzette Egretta garzetta Faucon émerillon Falco columbarius Faucon d’Eleonore Falco eleonorae Faucon kobez Falco vespertinus Grue cendrée Grus grus Balbuzard pécheur Pandionhaliaetus

 

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LA DIRECTIVE OISEAUX

Parmi l’ensemble des oiseaux présents ou en migration sur le site, une trentaine est considérée comme ayant un intérêt communautaire (voir tableau ci contre). La liste des espèces suivantes correspond aux espèces à fort enjeux de conservation vis-à-vis du site de la montagne des Aldudes. Pic à dos blanc :  C’est un oiseau de la famille des Picidés dont l’envergure varie entre 38 et 40 cm, facilement reconnaissable à ses marques blanches sur le bas de son manteau. Le pic à dos blanc vit dans les vieilles forêts de feuillus avec leurs chandelles2 et leurs chablis3 offrant le bois mort et sénescent nécessaire à son cycle de vie. Il consomme des insectes et des fruits. La nidification se réalise au sein de cavités dans des arbres sains. C’est une espèce rare en France qui est jugée comme vulnérable dans les Pyrénées. Elle est présente en Forêt d’Hayra (2 couples nicheurs) Martin pêcheur : Cet oiseau appartient à la famille des Alcédinidés dont l’envergure varie de 24 à 26 cm. Il se reconnait à ses ailes et sa tête bleue, son bec noir et sa poitrine roux orangée. On rencontre le Martin pêcheur en bordure d’étendues d’eaux calmes, propres et peu profondes. Il se nourrit de poissons, de crustacés, de batraciens et d’insectes qu’il trouve dans ces espaces en quantité suffisante. Les rives, pourvues d’arbres et de poteaux utilisées comme des perchoirs sont très appréciées par cette espèce. Ils nichent dans des terriers habituellement creusés dans des rives. Du fait de la pollution des rivières, des canalisations et des drainages, les effectifs de Martin pêcheurs sont en régression en France. 4 couples ont été comptabilisés sur le site.

Alouette lulu : Elle appartient à la famille des Alaudidés et son envergure est en moyenne de 30 cm. La teinte de son plumage est roux barriolé de plumes d’un roux plus sombre. Elle possède une houppe dressée au somment de son crâne. L’Allouette lulu fréquente les milieux ouverts (prairies et landes pâturées). Elle évite les végétations touffues ombreuses et humides. Elle se nourrit essenteillement d’insectes et

                                                            2

   Troncs morts, démunis de leurs branches mais encore debout 

3   Arbre déraciné sous l'action de différents agents naturels (vent, foudre, neige, chute d'un autre arbre) ou pour des raisons qui lui sont propres (vieillesse, pourriture, mauvais enracinement) 

 

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d’araignées au printemps et en été. En automne et en hiver elle se nourrit de graines et de semences. Le nid est placé sur le sol à l’abri d’une jeune plante ou d’un jeune arbuste de manière à ce que celui-ci soit dissimulé. L’espèce est aujourd’hui menacée par la disparition et la modification des habitats liées à l’activité humaine (disparition des haies, abandon de l’élevage et reboisement sur ses aires de répartitions). Sur le site elle est bien présente sans que l’on puisse évaluer précisément ses effectifs. Ses habitats préférentiels sont bien maintenus par l’activité agricole.   Pie grièche écorcheur : C’est un oiseau de la famille des Laniidés d’une envergure de 24 à 27 cm. Sa tête et son cou sont gris, le dessous du corps est d’un blanc rosé. Il a un dos rouge brunâtre. Un large bandeau noir traverse le front au dessus des yeux.

La Pie grièche fréquente les régions ouvertes et sèches à végétation buissonneuse ainsi que les landes à arbustes épineux. Elle niche au maximum à trois mètres au dessus du sol dans des buissons épineux. Son régime alimentaire est constitué de coléoptères et d’autres insectes mais également d’oiseaux et de lézards. Il s’agit d’une espèce en nette régression en Europe qui est menacée par la modification ou la disparition de ses habitats liées aux activités agricoles, au reboisement ainsi qu’à l’utilisation de certains insecticides. Comme l’alouette lulu, elle est bien présente sur le site, ses

habitats sont bien maintenus par l’activité agricole, mais les comptages n’ont pas permis d’avoir une évaluation fiable de la population présente. Les rapaces

Milan royal : Il s’agit d’un rapace de la famille des Accipitridés de 145 à 165 cm d’envergure. Son plumage est châtain-roux et sa tête est blanchâtre rayée. Son corps est gracile, ses ailes sont étroites et sa queue est échancrée. Le Milan royal vit dans les forêts ouvertes, les zones boisées éparses ou les bouquets d’arbres avec à proximité des zones herbeuses, des terres agricoles ou des landes à bruyères. Son régime alimentaire est très varié, il dépend des conditions locales. Il est composé de rongeurs, lézards, batraciens, coléoptères mais aussi de lombrics soit au total 50% d’invertébrés. La chasse, les empoisonnements, la stérilité provoquée par les insecticides et la modification des habitats sont les menaces qui pèsent sur l’espèce. Elles l’ont rendue menacée de disparition au niveau mondial. Une des rares régions où l’espèce reste présente est le territoire de l’U.E. 10 couples nichent sur le site. Gypaète barbu : est le plus grand vautour de la faune européenne. Son envergure varie entre 245 et 272 cm, il appartient à la famille des Accipitridés. L’adulte a la tête couleur crème et un masque noir entoure ses yeux. Il est sédentaire et vit dans des montagnes entrecoupées de précipices, de hauts plateaux et alpages.

 

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Les Gypaètes nichent dans les anfractuosités de falaises inaccessibles et parfaitement à l’abri des intempéries, situées entre 700 et 2000 mètres d’altitude. Les ¾ de la nourriture du gypaète sont constitués d’os et de ligaments qu’il digère à l’aide de ses sucs digestifs puissants. Il brise les os en les laissant tomber sur des pans de falaise ou des étendues rocheuses pour en récupérer les éléments nutritifs. Le gypaète barbu est l’un des rapaces les plus rares d’Europe. Dans les Pyrénées, grâce à des programmes de réintroduction et de

conservation les effectifs ont doublé en 10 ans. Sur le site des Aldudes, bien qu’en limite d’aire de répartition, 1 couple fréquente régulièrement le site et y niche parfois.   Aigle royal : Il s’agit d’un des plus grands rapaces diurnes du monde avec une envergure qui varie entre 204 et 220 cm. Il appartient à la famille des Accipitridés. Ses plumes sont d’une couleur dorée, ses ailes sont larges et sa queue est cunéiforme4 .L’Aigle royal vit dans de grandes zones (jusqu’à 90 km²) de montagne, des pentes avec éboulis mais aussi dans des milieux ouverts (estives, landes). Son nid est construit de branches et d’herbes dans des falaises inaccessibles qui dominent des prairies ou pelouses. Il a une acuité visuelle 8 fois supérieure à celle de l’homme ce qui lui permet de voir au loin ses proies qui sont soit capturées en vol (gros oiseaux : des grues ou des oies) ou au sol (lièvres, renards,…). L’aigle royal est considéré comme une espèce rare dans l’UE. Les menaces qui pèsent sur lui sont l’empoisonnement, le piégeage, le dérangement des nids et les prélèvements d’œufs. 2 couples nichent en Vallée des Aldudes. Faucon pèlerin : Oiseau de la famille des Falconidés d’une envergure comprise entre 95 et 115 cm, il est sensiblement moins volumineux que la Buse variable. Il a la tête noire, son dos est gris et sa gorge est blanche. On retrouve le Faucon pèlerin dans toutes les parties du monde à l’exception des zones de trop forte ou de trop faible hygrométrie. Il n’a pas un régime alimentaire précis car il varie d’une région à l’autre et en fonction de la période de l’année. En général il s’agit de gros insectes, de chauves souris ou de petits rongeurs. Cet oiseau a subi un déclin dans les années 60 à cause de l’usage intensif des pesticides. De nos jours, la plus grande menace qui pèse sur l’oiseau est l’envahissement des sites de nidification par les activités touristiques d’ordre sportif (escalade, vol libre,…). Sur le site de la montagne des Aldudes il est bien présent et peu menacé : 3 couples nichent en rive gauche de la Nive. Vautour percnoptère : Il s’agit d’un oiseau migrateur qui vit sous nos latitudes en été mais retourne en Afrique après la nidification. L’habitat du Percnoptère est varié, il niche dans les falaises (à une hauteur moyenne de 1000 m) et cherche sa nourriture                                                             4   En forme de clous ou de coins 

 

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dans les campagnes cultivées environnantes, au bord des marais, dans les steppes,…. Son régime alimentaire est composé en majorité de cadavres mais aussi de petits insectes, de grenouilles, de jeunes oiseaux, de fruits et d’œufs. Sa réputation d’ingéniosité a été forgée par la technique qu’il emploie pour casser des œufs à l’aide d’une pierre. Cette espèce devient de plus en plus rare localement. Il est soumis aux mêmes menaces que ces congénères rapaces (usage intensif des pesticides, chocs avec les lignes électriques ou ingestion d’animaux morts empoisonnés). Il est bien présent sur le site : 1 couple niche dans le site, et 3 couples à proximité. Les objectifs suivants découlent des menaces identifiées précédemment citées et des classements au titre de la directive « habitat » et de la directive « oiseaux » sur le site de la Montagne des Aldudes

4. Enjeux, objectifs et mesures proposées

Enjeux écologiques : Les enjeux écologiques sont liés à la conservation des habitats et espèces d’intérêts communautaires présents ou potentiellement présents sur le site. La contextualisation de ces enjeux nous a permis de les hiérarchiser en prenant en compte : l’état de conservation, les menaces avérées, les enjeux européens et régionaux, la représentativité sur le site, l’importance du site vis à vis de la conservation de l’habitat ou de l’espèce. Les enjeux retenus au niveau très fort à fort concernent 9 habitats d’IC ou potentiellement d’IC, une plante, une espèce de chauve-souris, 2 invertébrés, 9 espèces d’oiseaux.

 

 

 

Description de l’habitat Code

NATURA 2000

Niveau de

priorité Landes humides atlantiques à Erica ciliaris et Erica tetralix 4020*-1 TF Landes ibérico-atlantiques thermophiles 4030-1 TF Chênaies pionnières acidiphiles du Bassin aquitain et du piémont pyrénéen 9230-4 TF

Complexe d'habitats humides d'intérêt communautaire 3130;

6410-6; 6430-4

TF

Pelouses acidiphiles thermo-atlantiques 6230*-5 F Hêtraies acidiphiles montagnardes à houx 9120-3 F Prairies maigres de fauche de basse altitude 6510 F Grottes non exploitées par le tourisme 8310 F

 

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Nom commun de l’espèce

Migrateur(M)

Nicheur(N)

Niveau de

priorité

OISEAUX Pic à dos blanc N TF Gypaète barbu N TF Milan royal N,M TF Vautour percnoptère N F Pie grièche écorcheur N,M F Alouette lulu N F Aigle royal N F Faucon pèlerin N F Martin pêcheur N F

Pour ces espèces à enjeux prioritaire, la conservation de leurs habitats d’espèce constitue aussi un enjeu prioritaire. Il en a été tenu compte dans la détermination des objectifs de développement durable. A noter que bien qu’étant mentionné comme enjeu prioritaire sur notre territoire, le martin pêcheur étant un oiseau lié au cours d’eau, les mesures de gestion seront à prendre dans le site de la Nive

Nom commun de l’espèce Niveau

de priorité

FLORE

Soldanelle velue TF

MAMMIFÈRES

Rhynolophe euryale F

INVERTEBRES

Rosalie des Alpes F

Rhysodes sulcatus F

 

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Enjeux socioéconomiques et les objectifs opérationnels associés

Le diagnostic socioéconomique et sa validation en groupe de travail, permet de mettre en évidence cinq enjeux principaux déclinés en objectifs opérationnels

Enjeux socioéconomiques Objectifs opérationnels

Maintenir à minima pour les activités du territoire (agriculture, forêt, chasse, tourisme) le niveau d’activité actuel, les outils, les équipements, et les entreprises existants

Agriculture Améliorer la viabilité économique des exploitations agricoles Favoriser la transmission des Exploitations agricoles Lutter contre la baisse de la main d’œuvre agricole Poursuivre la modernisation des exploitations (bâtiment, génétique, matériel, qualité du travail) Entretenir et améliorer la ressource fourragère Poursuivre l'aménagement et l'organisation des estives Forêt Maintenir l’approvisionnement des forêts de la vallée de Baigorri (en particulier la forêt syndicale) pour les scieries du département, de Navarre et d'Euskadi: production de hêtre de grande qualité, production de chêne. Tourisme-Economie locale Permettre le développement de projet touristique axés sur le renforcement et le réaménagement de l’existant et répartis sur toute la zone d’étude. Permettre des projets de développement touristique axés sur le renforcement de l’offre de produits touristiques. Permettre des projets de développement touristique axés sur l’extension d’hébergement. Maintenir l’activité artisanale et commerciale.

 

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Enjeux socioéconomiques Objectifs opérationnels

Encourager la complémentarité et les synergies entre activités agro-pastorales et les autres (compléments de revenus pour les agriculteurs, cohérence du développement sur le territoire)

Encourager l’activité forestière fortement complémentaire de l’activité agricole et pastorale, avec laquelle elle est en équilibre dynamique : bois de chauffage, bois de service (piquets), bois de construction (bâtiments d'exploitation), présence temporaire des troupeaux. Encourager les projets innovants comme la transformation de viande de chevreuil (en excédent sur le territoire) dans l’atelier de transformation agroalimentaire de Banca. Encourager l’agrotourisme

Favoriser la réversibilité des mesures ou des investissements nécessaires pour mettre en œuvre des projets nouveaux ou innovants à l’échelle du territoire.

Faciliter les pratiques et les projets qui permettent de s’adapter aux évolutions de conjoncture Faciliter les aménagements nécessaires à la reprise ou au développement de l’activité (pistes pastorales et forestières, améliorations pastorales…)

Valoriser les dimensions sociales, culturelle des activités.

Agriculture Favoriser les pratiques agricoles qui maintiennent la qualité paysagère. Chasse Reconnaitre l’activité cynégétique dans sa dimension sociétale, par l’accès au plus grand nombre d’un loisir abordable et convivial, dans des territoires où l’offre n’est pas forcément importante. Reconnaitre l’activité cynégétique dans sa dimension patrimoniale, avec la survivance et la perpétuation de pratiques ancestrales exercées selon des cycles et des codes immuables, transmis naturellement aux générations suivantes. Patrimoine Conserver les monuments et sites situés en montagne qui ne sont pas entretenus ou font l’objet de dégradations (volontaires ou pas). Afin d’éviter de les voir disparaître physiquement ou de la mémoire collective. Mettre en valeur le patrimoine invisible ou qui n’évoque rien à ses usagers pour compenser le manque de politique de mise en valeur des sites à caractère patrimonial.

Limiter le niveau de contraintes administratives et réglementaires de nature à freiner, voire décourager les projets

Privilégier l’harmonisation entre les différentes procédures ; Veiller à ce que les documents ne soient pas contradictoires entre eux (PLU, SAGE, Docob etc.) 

 

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Le croisement de ces enjeux écologique et socio-économiques et la prise en compte de leur hiérarchisation nous ont permis de déterminer les objectifs de développement durable suivant qui relèvent des 6 thématiques suivantes : La gestion des habitats et espèces d’intérêt communautaire, L’amélioration des connaissances scientifiques, par la réalisation de nouvelles

études venant compléter le premier état des lieux, et la réalisation de suivis venant approuver l’efficacité des mesures mises en place.

L’information et la sensibilisation du public et des usagers L’animation du DOCOB

Ces objectifs sont déclinés en Fiches Actions dans le plan de gestion suivant : Les fiches codées PA sont les fiches croisant les activités agropastorales et les

objectifs de conservation Les fiches codées F sont les fiches croisant l’activité forestière et les objectifs

de conservation Les fiches codées MH concernent les milieux humides Les fiches codées O concernent les oiseaux Les Fiches codées S concernent les actions de sensibilisation Les fiches codées C concernent les actions d’amélioration des connaissances Les fiches codées A concernent l’animation du DOCOB 

 

 

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Mars 2013