Si nous étions des Poilus...

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Je suis infirmière de guerre. De mon hôpital, j'entends plein de cris, des obus qui explosent. Je sens beaucoup de fumée, je reçois plein de blessés qui ont une jambe en moins ou alors un bras en moins ou la moitié du visage, ou même des soldats qui ont les poumons brûlés à cause du gaz chimique. Ils doivent avoir très mal! On a besoin de beaucoup de bandages pour le visage ou les jambes ou alors les bras. Cassandre

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Les CM1-CM2 de l'école de Burie ont imaginé qu'ils étaient Poilus ou infirmières pendant la Grande Guerre. Il ont écrit des carnets ou des lettres, les ont illustrés et ils ont été sonorisés.

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  • 1. Je suis infirmire de guerre. De mon hpital, j'entends plein de cris, des obus qui explosent. Je sens beaucoup de fume, je reois plein de blesss qui ont une jambe en moins ou alors un bras en moins ou la moiti du visage, ou mme des soldats qui ont les poumons brls cause du gaz chimique. Ils doivent avoir trs mal! On a besoin de beaucoup de bandages pour le visage ou les jambes ou alors les bras. Cassandre

2. 23 mars 1916 : Rveill en sursaut par les obus. Les Allemands commencent dj tirer. Dj un mois que c'est comme a. En mme temps, c'est Verdun. Et Verdun, c'est l'enfer. Hier, j'ai vu un gars qui essayait de se blesser pour revenir "l'arrire". Il s'est fait prendre, le pauvre. Dire qu'il y a trois mois, on jouait au football avec "ceux d'en face". Je me souviens : le lendemain du match, alors que les Allemands avaient russi pntrer notre tranche, j'ai vu leur ancien goal tuer l'arbitre sous prtexte qu'il lui avait donn un carton jaune. Aujourd'hui, on mange rapidement et un officier nous a demand d'apporter deux sacs de munitions chacun la butte 329. Dehors, tout ce qu'on touche est plein de sang mais on ne sent rien. Peut-tre qu'il y a des odeurs mais on ne le sent pas : nous sommes habitus. Je garde toujours ce journal avec moi pour tout noter. Pendant le transport des munitions, je trbuche, les autres continuent. Je les appelle mais ils ne m'entendent pas. J'essaye de les rattraper. Tout coup, je sens une odeur. Cela signifie que je n'y suis pas habitu. a veut aussi dire que je me suis tromp de chemin. Pourtant je reconnais cet endroit. Je cherche d'o vient l'odeur et je les aperoit : des fleurs! Oui, des fleurs! Incroyable!!! Mais ma joie disparait presque aussitt : je dois encore apporter les sacs de munitions. J'avance, mais un groupe de soldats m'entranent avec eux! Et l, je ne vois qu'une seule chose : la mort. Je cours, sans doute du mauvais ct. Un bruit d'explosion. Je me retrouve couch par terre et je la vois venir. C'est elle, c'est la mo Par Adrien Pligot. 3. Ma chre famille La vie est trs dure, on se fait tirer dessus. Je me demande pourquoi on fait cette guerre. Nous, les Allemands on les appellent les "Boches". Dans les tranches a ne sent pas bon. On entend des coups de feu ,on sent l'odeur de brl. Pendant la nuit, parfois, on refait les tranches. Je ne pourrai pas rentrer pour Nol. Passez un joyeux Nol. quand mme. Par Anas 4. Trentime jour de guerre, plus de morts que je ne le croyais. Jours et nuits je pense toi qui me manques tellement. C'est une vraie boucherie ; mme moi je peux me faire tuer, mais ne t'inquite pas. Il y a mme des soldats qui n'ont jamais tu quelqu'un de leur vie. J'entends des cris, des coups de feu toute la journe. Je n'en peux plus. Quand je soigne les soldats, ils sont pleins de sang. Je le supporte, mais a reste voir. Tous les jours nous mangeons de la soupe, mais nous en manquons. Je vais bientt rentrer. Bisous catherine 5. Chre famille A la guerre je suis infirmire, je m'occupe des soldats blesss. C'est dur . Tous les matins , je travaille. Je soigne en entendant les soldats qui crient. Parfois il faut leur couper la jambe car elle est en mauvais tat. Heureusement que je ne suis pas un soldat, ils peuvent mourir, c'est horrible ! Je veux rentrer la maison. j'espre que la guerre se terminera vite. Bisous Amandine 6. Ma chre sur, Bonjour. J'espre que tu vas bien. Ici, on voit de plus en plus de blesss. Il y en a qui n'ont plus de jambe ou de bras, parfois ils meurent mme sous mes yeux. Il y a des soldats qui deviennent fous. La guerre c'est horrible : j'entends les cris de gens qui souffrent, des pleurs de soldats qui voient leurs camarades morts. On sent des odeurs de mort, de pluie et de boue. Faites que cette guerre se termine une bonne fois. Aujourd'hui Verdun, c'est horrible ! Je vois de plus en plus de blesss. Il y a plus de morts. On voit des rats cause des odeurs. Chlo 7. Bonjour En ce moment je suis dans les tranches.Ils tirent sans arrt .Quand il arrtent de tirer, on tire notre tour. Mais ils n'arrtent presque jamais. Et parfois ils tirent des obus. Nous on tire au fusil mais ils lancent des gaz. Beaucoup de gaz. On met des masques mais certains ne rsistent pas aux gaz toxiques.IL y en a beaucoup qui meurent.. Verdun c'est l'enfer. Ils lancent sans arrt des obus ,ils tirent au fusil.. Parfois il y en a qui vont l'hpital Ils se font couper la jambe, le bras, c'est vraiment horrible. Corentin 8. Ma chrie, Je suis la guerre, cach dans les tranches pour me protger .Tout va bien mais je suis triste. Tu sais, on entend des bruits bizarres : des cris, des obus, des coups de feu, je sens le sang des soldats morts; a sent trs mauvais . Il y a plein de boue. On est sale . C'est horrible, mais ne t'inquite pas je vais bientt rentrer la maison. par Cynthia 9. Je suis la troisime tranche. Les boches lancent des gaz toxiques. Nos masques gaz nous empchent de respirer. Je vois mes amis mourir ct de moi. Je tire sur les boches sans piti. Les fumes se rpandent . Il me reste un truc :le fusil, et je ne le lcherai qu la fin. Ils se servent de la grosse bertha pour bombarder nos troupes et ils font dcoller des avions pour mieux nous tuer. Enzo 10. Je suis infirmier. Il y a plein de blesss, des coups de fusil, des poux mais ne vous inquitez pas, je suis en scurit. Je rentre bientt la maison. Prenez bien soin de vous. par ERYNE 11. Moi, poilu. C'est terrible d'tre en guerre. Vivre dans des tranches, la guerre, c'est trs dur. Mourir pour la guerre, n 'importe quoi ! Je vais y rsister. En plus, on ne se lave mme plus : nous sommes poilus, barbus, couverts de poils et nous sentons mauvais. Tout autour de moi il y en a d'autres qui font la guerre. Moi ,je souffre tout comme eux. Nous sommes tous pareils. J'aimerais bien rentrer la maison, mais je n'ai pas le droit. Dans peu de temps, je vais srement mourir. Adieu!!Peut-tre que l'on se reverra. par ISABELLE 12. Bonjour Maman On a enfin fini de creuser les tranches. On ne voit que du sang autour de nous. Celui des ntres, mais aussi celui des ennemis. Les tranches sont boueuses, il y a des rats et nous sommes pleins de poux. On nous bombarde, j'ai peur. Mais nous sommes obligs de nous battre pour la patrie. Si seulement je pouvais rentrer je le ferais crois-moi. Je hais cette guerre! Samuel mon frre, ton fils, est mort! Sa jambe s'est infecte. Elle a pourri et il est mort. Et je voulais juste te remercier pour la nourriture. Thomas PS: A Bientt. Par Eulalie 13. Carnet de poilu jeudi 8 juin 1917 Ils font croire aux enfants qu'ils gagneront la guerre s'ils y participent. Dire que je suis forgeron, mon ami qui est boucher dit que a ne le change pas trop, mais pour moi, c'est l'horreur! Prs de moi il y a mon caporal qui sent la moisissure. Enfin bon, les rats devraient le finir. Un son presque familier m'interrompt , oui un lger sifflement... Mais... mais... l'aide! Ce sont les obus!!! Et surtout mon cousin est dans les tranches ennemies, mais je ne m'inquite pas car je lui ai envoy une lettre pour qu'il organise une trve et je vais faire de mme de mon ct. Qu'a-t-on manger aujourd'hui? Miam, eau sale et cuisse de rat! La seule chose que je vois sont les barbels, oui que des barbes relies! relies par des clous...De girofle! Je suis un poilu... En tutu! Non bien sr que non je ne suis pas fou...Du tout! Puis j'ai vu un soldat me visant, il a tir et l je me suis dit : c'est pass prs! Puis j'ai regard mon ventre et l, un horrible trou de mmoire. Je m'croule par terre et je comprends... Samedi 10 juin 1917 Je me suis rveill dans une salle toute blanche et j'ai une horrible migraine. J'ai pris un cachet d'aspirine et j'ai compris que j'allais rentrer chez moi mais en oubliant une jambe... Par Lewis 14. ma fille, ma femme Je suis dans une tranche. Les boches ont ramenleur grosse Bertha. Mon ami s'est pris un obussurla jambe. Je l'ai vumourir. Il y a un tas de morts ct de moi. Les Allemands lancent du gaztoxique. Jesuis fatigu et j'ai faim. J'ai peur. Vous me manquez beaucoup. parLouane 15. chre maman, cher papa, je vous envoie cette lettre en esprant qu'elle arrive destination. .Aujourd'hui, les boches nous ont envoy des gaz. Mon copain Jean a enlev son masque parce qu'il touffait, il a vomi tout son sang. On l'a vacu mais c'tait trop tard, il est mort ! La vie dans les tranches est dure, il y a les rats, la boue, du sang partout et des morts. a sent mauvais, les soldats tombent les uns aprs les autres. Bientt, nous allons attaquer. Les allemands sont dsavantags par les russes qui les retiennent. C'est parti !Tout le monde attaque. Les allemand nous ont bombards et puis plus rien .Je me suis rveill l' hpital. Le docteur m'a dit qu' il faudra m'amputer le bras. Enfin je vais rentrer la maison, ouf. Luka 16. A mon pouse Si tu lis cette lettre, je serai sans doute mort. Il pleut des obus. Ils explosent dans un bruit strident. Mes camarades sont morts sous mes yeux. La mitraillette lance des rafales de balles qui mitraillent le sol. La nourriture est fade, d'un got de moisissure. Les rats nous mordent. On sent le sang et la poudre des obus. On se fait bombarder de gaz. Au revoir ,je t'aime Ton mari Maxance 17. Journal d'un poilu Je suis dans les tranches. On nous nous fait travailler. Je vois des soldats morts ct de moi. Il y a des rats, de la boue, du sang de partout. Les Allemands nous balancent des obus. Et ils commencent nous lancer du gaz. Nous mettons nos masques gaz mais des soldats manquent d'oxygne. Ils n'arrivent plus respirer et ils meurent. Nous ne sommes qu' vingt mtres des Allemands, nous faisons du corps corps. La nuit, je n'arrive pas dormir car si je dors , je ne fais que des cauchemars. Quand je pense qu' Nol nous jouions au foot! Nous riions! A force de tuer, je me sens coupable de tout. Quand nous faisions du corps corps, j'avais fait tomber mon arme, je suis reparti dans les tranches. Aprs je suis aller rcuprer mon arme mais ils m'ont bless. Nolan 18. Ma chrie, Tout va bien. Je rentre bientt. Je me suis fait un peu mal. Mais une gentille dame m'a soign. Dans la chambre d' ct j'ai cout une discussion. "Tu as fait exprs de te blesser pour retourner chez toi mais tu vas payer pour a"! Et la discussion s'est termine par un coup de fusil. Mais tout va bien. Bisous. Pierre. 19. Je suis dans les tranches avec des soldats ct de moi. Les tranches c'est" des trous creuss pour se protger des obus" . Je vois des morts de partout. Du sang sur moi. Je dois partir aux corps corps. Je suis ct de mon ami. Un boche avec mitraillette nous a tir dessus. Une balle a travers le corps de mon ami. Il a crach du sang et il est mort. Je me suis pris un clat d'obus juste aprs. Je me suis vanoui . Je me suis rveill la nuit. J'ai entendu un soldat dire "bless terre". Il m'a emmen et m'a soign. Le lendemain j'tais en pleine forme . J'ai laiss ma tte sortir pour tirer sur un Allemand mais il m'a tir un coup dans la tte. Sacha 20. Bonjour ma chrie, Je suis dans les tranches. C'est boueux, c'est plein de rats, de cafards... Je suis puis et j'ai envie de te voir. Et merci pour le colis! Dans les tranches, a sent la transpiration et la salet et on est pleins de poux. Tout le monde se fait tuer par des obus. C'est dur de survivre mais je suis vivant et je reviendrai vivant! Emile est l'hpital et les autres sont morts. Nous marchons dans le sang de nos ennemis et de nos amis. PS: Je t'aime Julien Par Mline 21. Le matin , je suis rveill en sursaut par les bruits de balle. La guerre continue. Je suis en premire ligne. J'ai t remplac pour aller me ravitailler et en ressortant, j'ai vu mon meilleur ami tu par un obus. Les bruits de balles et de canons font rage. Je reprends mon poste , je ne suis pas trs loin de l'hpital, j'entends des hurlements .a l'air horrible, quand je vois que les meilleurs soldats sont touch, je pense que je vais y passer moi aussi . Il y a quelqu'un qui 'est bless lui-mme . Il n'y a que moi qui l'ai vu. Il ne faut pas que le dise, sinon, il va y passer. Les deux camps perdent de nombreux soldats . Je n'en peux plus. J'ai tir plus de 50 balles en un quart d'heure . Je n'ai plus de balle. Je dois aller en chercher, je suis fatigu et mon chef me dit " Va te reposer . Je tiens peine debout il et 23 heures. Valentin