Hommage aux poilus fusillés pour lexemple La « Grande Guerre » se caractérise par le progrès...

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Hommage aux poilus fusillés pour l’exemple

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La « Grande Guerre » se caractérise par le progrès technique des armements et le déploiement sans précédent des capacités de destruction : utilisation des gaz, grenades et lance-flammes, de l’artillerie lourde, des avions et des chars d’assaut. Elle se solde par plus de dix millions de morts et vingt millions de blessés. Dans les tranchées, les conditions de vie difficiles, l’omniprésence de la mort et le report des permissions provoquent stress, épuisement et mécontentement parmi les soldats.

Pourquoi réhabiliter les fusillés pour l'exemple de 14-18 ?

                              

Dès 1914, les autorités militaires instaurent des conseils de guerre spéciaux afin de juger rapidement et « pour l’exemple » les actes de rébellion.

Parmi les chefs d’accusation : mutilation volontaire, refus d’obéissance ou désertion.

Sur les 2400 soldats condamnés à mort par ces tribunaux militaires expéditifs, 675 hommes parmi eux 620 français furent fusillés, dont 430 entre 1914 et 1915.

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Pourquoi réhabiliter les fusillés pour l'exemple de 14-18 ?

Grâce aux campagnes menées après la guerre, des condamnations ont déjà été levées.

Comme celle des «caporaux de Souain » dont l'instituteur Théophile Maupas, défendu avec opiniâtreté par sa veuve, Blanche Maupas. Mais beaucoup d'autres cas sont restés dans l'ombre et nombre d'injustices n'ont pas été réparées.

Le 16 mars 1915, les inculpés comparaissent devant le Conseil de guerre avec le motif : « refus de bondir hors des tranchées ». « Quiconque montait devait être fauché littéralement soit par les nôtres, soit par le feu des mitrailleurs allemands », déclarera le caporal Maupas lors de son interrogatoire.Seuls 4 caporaux, Théophile Maupas, Louis Lefoulon, Lucien Lechat, et Louis Girard, du 336e régiment d'infanterie, ont été condamnés suite au refus collectif de la compagnie de remonter à l'assaut, sont condamnés à mort le 16 mars 1915. Si le refus de sortir des tranchées était indiscutable, la faute était partagée entre tous les hommes et le choix de ces 4 caporaux fut totalement arbitraire.

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Des familles demandent que la lumière soit faite sur le sort d'ancêtres qui font partie des militaires français morts durant la guerre, mais qui, d'après un fichier établi par l'administration des Anciens combattants, n'ont pas eu droit à la mention « mort pour la France ».

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Comme pour Jean Chapelant, sous-lieutenant de 23 ans ramené blessé dans ses lignes, en octobre 1914 dans la Somme, accusé de « capitulation en rase campagne », condamné à mort et fusillé, attaché sur un brancard.

Peu d’affaires ont suscité parmi les anciens combattants une émotion aussi douloureuse que l’exécution du sous-lieutenant Jean-Julien-Marie Chapelant, du 98e R. I. né le 4 juin 1891, à Ampuis (Rhône), et fusillé le 11 octobre 1914 au château des Loges, près Roye, en exécution d’un jugement de conseil de guerre en date de la veille.

« Je meurs innocent. On le saura plus tard. Ne dis jamais rien à mes parents… »

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Ou comme Léonard Leymarie, soldat du 305e régiment d'infanterie, condamné à mort et fusillé dans l'Aisne en décembre 1914, pour mutilation volontaire et abandon de poste, alors que des témoignages indiquaient qu'il avait été blessé à la main à son poste de guetteur dans une tranchée.0

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MARCEL Marius Casimir [1]   

Cultivateur, né le 31 mars 1881 à Carcès, de Martin et Bech Alexandrine,

habitait au pont d'Argens n° 14 à Carcès.

Comme il n'y avait plus en magasin de pantalon à sa taille, Lucien Bersot ne pouvait porter que celui en toile blanc fourni avec le paquetage remis lors de l'incorporation. Grelottant de froid dans les tranchées, il demanda le 11 février 1915 au sergent-fourrier un pantalon de laine identique à ceux que portaient ses camarades. Le sergent lui proposa alors un pantalon en loques et maculé de sang, pris sur un soldat mort, ce que Bersot refusa.

Mais le lieutenant-colonel Auroux, commandant du régiment, estima cette punition insuffisante et demanda sa comparution en Conseil de guerre spécial, véritable Cour martiale. Comme de nouvelles recrues encore non aguerries venaient d'arriver, son intention était manifestement de faire un exemple de discipline militaire.

Pour ce refus, Lucien Bersot se vit infliger une peine de huit jours de prison par le lieutenant André.

1915

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MARCEL Marius Casimir [1]   

Cultivateur, né le 31 mars 1881 à Carcès, de Martin et Bech Alexandrine,

habitait au pont d'Argens n° 14 à Carcès.

Traduit pour « refus d'obéissance » le 12 février 1915 devant le Conseil de guerre « spécial » du régiment, présidé par Auroux, Bersot y fut condamné à mort. La peine infligée ne correspondait alors nullement au code de justice militaire car le délit avait été constaté à l'arrière et non au contact de l'ennemi. Deux compagnons du condamné intervinrent alors auprès du lieutenant-colonel pour tenter d'adoucir la sentence, mais ne furent pas entendus et se virent punis à leur tour de travaux forcés en Afrique du Nord. D'autres encore refusèrent de tirer sur leur camarade lors de son exécution qui eut lieu dès le lendemain (13 février 1915) car les Conseils de guerre "spéciaux", contrairement aux Conseils de guerre "ordinaires", n'autorisaient aucune procédure d'appel.

                                 

Après la guerre, une campagne de presse fut engagée par le journal Germinal sous la plume d'un jeune avocat, René Rucklin, conseiller général de Belfort , cette initiative permit d'obtenir la réhabilitation de Lucien Bersot dès le 12 juillet 1922 .

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Comme en mars 1915, les soldats Camille Chemin et Édouard Pillet, du 37e régiment d’infanterie coloniale, ont été condamnés à mort à cause d’un malentendu. Leur capitaine les a désignés pour rester à l’arrière afin de surveiller des sacs. Un nouveau capitaine est nommé, celui-ci les considère comme déserteurs. Ils sont condamnés et exécutés.

Ils seront réhabilités en 1934.

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La veille 19 avril 1915,cette compagnie de 250 hommes refuse de partir à l'assaut et de quitter la tranchée : «Ce n'est pas notre tour d'attaquer»,protestent les soldats. Quelques instants auparavant, expliquent les syndicalistes toulousains, «parmi les quinze hommes qui venaient de sortir de la tranchée douze avaient été tués ou blessés et restaient là, sous les yeux de leurs compagnons».

Le récit : «Le général Delétoile ordonne que les 250 soldats passent en cour martiale pour délit de lâcheté afin d'être exécutés. Après l'intervention d'autres officiers, cinq hommes sont finalement désignés et comparaissent, pour une parodie de procès. L'un d'eux est acquitté.Deux hommes ont été choisis par tirage au sort dont le soldat François Fontanaud. Les trois autres : le caporal Antoine Morange, les soldats Félix Baudy et Henri Prébost (...) ont été désignés par leurs supérieurs en raison de leur appartenance syndicale à la CGT....

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Le général Joffre de passage dans le secteur aurait refusé sa clémence exigeant la plus grande sévérité à l'égard de la compagnie.

Le 20 avril, (les hommes) sont fusillés à la lisière d'un bois de Manonville.

Les fusillés pour l'exemple de Flirey s'ajoutent à ceux de Vingré, Fontenoy, Fleury, Mouilly, Montauville...

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20 avril 1915, les fusillés de Flirey (Meurthe-et-Moselle). On devine, dans la fumée des fusils, un homme encore debout.

Le cliché a été pris par Jean Combier, le 20 avril 1915, à Flirey (Meurthe-et-Moselle), sans doute en cachette, depuis une maison en ruines.Après avoir été oubliée pendant des décennies, la photo a été exhumée fortuitement par son fils, Marc, en 1976, parmi les souvenirs d’un autre “poilu”.

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• François Fontanaud • Cela aurait pu être pour un autre ; Ce fût pour lui. • Fusillé pour l'exemple en 1915 • Réhabilité en 1934

La sépulture de Félix Baudy se situe dans le cimetière communal de Royère-de-Vassivière où une plaque, réalisée par ses amis maçons, y est posée avec cette inscription: "Maudite soit la guerre - Maudits soient ses bourreaux - Baudy n'est pas un lâche - Mais un martyr".

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En mai 1915, les Allemands déclenchent une attaque sur Ville-sur-Tourbe. Depuis plus de huit mois, ils ne cessent de bombarder ce village. Le 15 mai, le 1er bataillon du 7e RIC tient les premières lignes devant Ville-sur-Tourbe. La 4e compagnie de Marius MARCEL occupe l'ouvrage "Pruneau".La matinée et l'après-midi avaient été calmes, quand soudain, vers 18h, trois fourneaux de mines allemandes sautent, bouleversant le secteur et ensevelissant des hommes dans la tranchée. Au même instant, la vague allemande écrase les survivants  sous une pluie de grenades.

Bilan : 4 officiers tués, 4 blessés ; 77 hommes tués, 159 blessés, 165 disparus ; 350 prisonniers allemands faits.Quatre marsouins de la 4e compagnie du 7e RIC (Farjounel, Marcel, Perron et Daspe) avaient réussi à se dégager émergeant de la glèbe, sans arme et errant à la recherche du reste de leur régiment.

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Le capitaine Kaufmann du 7e RIC, 1ère Compagnie, les croise, les apostrophe et les fait emprisonner sur le champ à Maffrécourt (Marne). Traduit devant le conseil de guerre de la 3e division coloniale, le 28 mai 1915, Marius MARCEL est accusé et condamné à mort pour "abandon de poste en présence de l'ennemi" avec les soldats Farjouvel, Perron et Daspe.

Ils sont fusillés, le lendemain, à 7h du matin, devant le régiment rassemblé, exception faite pour Daspe, gracié à la dernière minute.

MARCEL Marius Casimir [1]   

Cultivateur, né le 31 mars 1881 à Carcès, de Martin et Bech Alexandrine,

habitait au pont d'Argens n° 14 à Carcès.

MARCEL Marius Casimir    Cultivateur, né le 31 mars 1881 à Carcès, de Martin et Bech Alexandrine, habitait au pont d'Argens n° 14 à Carcès.

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1916

Les sous-lieutenants Henri Herduin et Pierre Millant, du 347e régiment d’infanterie, pour s’être repliés sur Verdun alors qu’ils étaient à court de munitions et dans l’impossibilité de recevoir des renforts, sauvant ce qui restait de leur compagnie (une quarantaine d’hommes), ils furent exécutés sans jugement à Fleury-devant-Douaumont le 11 juin 1916.

HERDUIN et MILLANT, malgré leurs protestations d'innocence, sont conduits devant le peloton d'exécution aux ordres du capitaine GUDE et de l’adjudant AMIABLE.

 Ils sont assistés par l'abbé HEINTZ, caporal au 347e RI originaire de Reims, qui deviendra évêque de Metz de 1938 à 1958, et par le lieutenant de SAINT-ROMAN, tandis que le médecin-major MENU, atterré, refuse d'assister à l'exécution pour marquer sa réprobation et se retire dans un abri pour ne rien voir, ni entendre.

 MILLANT reste silencieux.

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HERDUIN, officier d'active comptant 17 années de service, titulaire de la médaille militaire et de la médaille coloniale, demande à commander lui-même le peloton d’exécution pour éviter au capitaine GUDE le déshonneur et la douleur d’avoir à le faire.   Le capitaine DELARUELLE s’approche d’HERDUIN et l'implore de s’adresser aux soldats désemparés, accablés, au bord de la révolte : 

HERDUIN accepte et se tourne vers les soldats qui vont le fusiller :

« Mes enfants,Nous ne sommes pas des lâches.Il paraît que nous n’avons pas assez tenu.Il faut tenir jusqu’au bout pour la France.Je meurs en brave et en Français.Et maintenant Visez bien !Joue ! Feu ! ».

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Les corps d’HERDUIN et de MILLANT sont enterrés à la lisière Est du Bois de Fleury.

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1917

Le caporal Joseph Dauphin, du 70e bataillon de chasseurs à pied condamné à mort car sous l’effet de l’alcool (les permissions avaient été refusées), il aurait tiré quelques coups de fusil et lancé à la cantonade des propos séditieux. Avant cette condamnation il avait reçu en 1915, la Croix de guerre avec palmes pour plusieurs actes héroïques. Promu caporal, il reçut par trois fois une citation pour sa conduite exemplaire au combat. Il n’a pas été réhabilité.

Joseph Dauphin, quant à lui, repose dans la nécropole de la Maison Bleue à Cormicy dans la Marne : tombe n° 884.

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En avril 1917, l'état-major du général Nivelle décide de lancer une offensive définitive sur le front nord-est afin de mettre un terme victorieux à une guerre qui a déjà fait des millions de morts. Ce sera l'échec, et des dizaines de milliers de cadavres viendront gorger de leur sang les tranchées et les champs labourés par les obus, du côté de Craonne et du Chemin des Dames.

La révolte contre ces décisions insensées, ces boucheries humaines justifiées par le seul déplacement d'un petit drapeau sur les cartes des généraux, provoquent un mouvement de refus dans la troupe.

« je ne refuse pas de partir, mais on nous a promis du repos, aucun de nous n’ira aux tranchées avant de l’avoir eu »« ce n’est pas un déshonneur après toutes les misères que l’on a endurées de mourir par une balle française »

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Récapitulatif de l’offensive de Nivelle pour la période du 16 au 30 avril 1917

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Pendant la Première Guerre mondiale, en France 2 400 « poilus » auront été condamnés à mort et 675 fusillés pour l'exemple, les autres voyant leur peine commuée en travaux forcés.

Ces condamnations ont été prononcées pour refus d’obéissance, mutilations volontaires, désertion, abandon de poste devant l'ennemi, délit de lâcheté ou mutinerie (en 1917).

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Cette estimation de 675 fusillés pour l'exemple ne prend pas en compte les exécutions sommaires. Celles-ci sont relatées dans les carnets de guerre des soldats.Ainsi les Mémoires d'un troupier d'Honoré Coudray du 11e bataillon de chasseurs alpins explicite les exécutions sommaires auxquelles il dit avoir assisté :

En juillet 1916, un chasseur est accusé de dévaliser les morts, blessé par les artilleurs, il est abattu par son commandant. Coudray commente "le taré P.... a trouvé un moyen rapide de suppléer au conseil de guerre,....aucun interrogatoire, aucune enquête". Pour masquer son crime, le commandant inscrit la victime dans la liste des morts au champ d'honneur .

En octobre 1916, un jeune chasseur de la classe 1915, paniqué, fuit le front pendant un bombardement. Le commandant le convoque : "monte sur le parapet", le commandant le suit et le tue d'une balle dans la tête

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Très peu, environ une quarantaine sur 675, ont été rétablis dans leur honneur dans les années 1920 ou 1930, à force d'acharnement et de courage de la part des familles de victimes soutenues par les associations d'anciens combattants et par la Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen.

C'est à Craonne sur le plateau Qu'on doit laisser sa peau

Car nous sommes tous condamnés

C'est nous les sacrifiés

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Les plus nombreux, fusillés pour refus d’obéissance ou abandon de poste au sens que çà avait à l’époque, ceux qui n’ont pas pu par exemple monter à l’assaut.

C’est le groupe le plus concerné par la réhabilitation . 206 exécutés en 1914, 291 exécutés en 1915, 121 exécutés en 1916

Le problème est que ces hommes ont été jugés à l’époque selon des critères considérés comme valides.

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140 000 condamnations sur 190 000 ont été conservées aux archives de Vincennes. La plupart n’ont pas encore été ouverts, mais pour ceux qui l’ont été, on découvre encore des erreurs judiciaires et de nombreux dossiers de 2 pages, sans témoins ni défenseur, qui seraient à revoir pour les familles.

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Poème : Fusillés pour l’exemple

Ils se sont réunis la veillePour condamner un innocentDans cette salle du conseilOn a jugé sans fondements

Parmi de nombreux camaradesUn type fut tiré au sortPour l’échec de son escouade Il devait être condamné à mort

Ce sont ces généraux françaisAussi avides de promotionsQue désintéressés quant à leurs sujetsQui fusillèrent sans modération

Eux qui par leur incapacité Lors de ces offensives meurtrièresPortent toute la responsabilitéDes échecs de cette guerre

Le brouillard masquait l’horizonIl faisait froid, c’était l’hiverLes soldats groupés par pelotonsAttendaient l’arrivée de leur frère

On l’attacha au poteauProposant de lui bander les yeuxIl refusa pour voir ces générauxLes yeux dans les yeux

Il s’écroula sous les tirsTué par ses camarades éplorésComme des centaines d’autres martyrs Victimes de ces tribunaux improvisés

Les années ont passéLeurs mémoires restent souilléesIls ont pourtant été sacrifiésCeux que l’on refuse de réhabiliter.                                                  Eric Viot 

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La réhabilitation des fusillés pour l'exemple est un devoir d'honneur. Réhabiliter les fusillés, c'est refuser l'arbitraire et le crime en toutes circonstances, d'où qu'ils émanent.

Que ces soldats, désignés pour l’exemple, réintègrent pleinement notre mémoire collective nationale

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La chanson de Craonne a été interdite en France jusqu'en 1974, date à laquelle Valéry Giscard d'Estaing en a autorisé la diffusion sur les ondes.Parmi les légendes qui entourent la chanson, la plus coriace est celle qui affirme qu'un million de francs or en plus de la démobilisation furent promis à qui dénoncerait l'auteur.

Autrefois, elle fut chantée par les soldats qui se sont mutinés (dans une cinquantaine de régiments de l'armée française) après l'offensive très meurtrière et militairement désastreuse du général Nivelle au Chemin des Dames.

Elle a continuellement évolué au cours de la guerre en fonction des lieux principaux de combat.Elle apparaît sous le nom de La Chanson de Lorette évoquant la bataille de Lorette à Ablain-Saint-Nazaire se déroulant entre octobre 1914 et octobre 1915. Ensuite, la chanson est transformée pour évoquer le plateau de Champagne au cours de l'automne 1915. En 1916, elle devient une chanson sur Verdun, le refrain devient :

Adieu la vie, adieu l'amour,Adieu à toutes les femmesC'est bien fini, c'est pour toujoursDe cette guerre infâmeC'est à Verdun, au fort de VauxQu'on a risqué sa peau [...]

Cette chanson anonyme a sûrement plusieurs auteurs.

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Mon SouhaitIl nous faut obtenir le réexamen des 635

dossiers restants archivés et procéder à la réhabilitation de tous ces soldats tombés sous les balles françaises et ainsi leurs rendre leur honneur à titre posthume et leurs accorder d’être

« Morts Pour La France »

Si ce diaporama vous a interpellé, transmettez le un maximum et passer à

l’action en :

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« Je penserai à ces hommes dont on avait trop exigé, qu'on avait trop exposés, que parfois des fautes de commandement avaient envoyé au massacre, à ces hommes qui n'ont plus eu la force de se battre »,

« Cette guerre totale excluait toute indulgence, toute faiblesse. Mais 90 ans après la fin de la guerre, je veux dire au nom de notre Nation que beaucoup de ceux qui furent exécutés alors ne s'étaient pas déshonorés, n'avaient pas été des lâches, mais que simplement ils étaient allés jusqu'à l'extrême limite de leurs forces »,

« Souvenons-nous qu'ils étaient des hommes comme nous, avec leurs forces et leurs. faiblesses Souvenons-nous qu'ils auraient pu être nos enfants.Souvenons-nous qu'ils furent aussi les victimes d'une fatalité qui dévora tant d'hommes qui n'étaient pas préparés à une telle épreuve »,

« Mais qui aurait pu être préparé à une telle épreuve ? »

11 novembre 2008 devant le fort de Douaumont (Meuse), haut lieu de la meurtrière bataille de Verdun. Le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas dit :

Nicolas Sarkozy

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Lettre ouverte à faire parvenir à Monsieur le Président de la République Française

Monsieur Le Président,

Nous demandons Justice pour les Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre Mondiale   Beaucoup de ceux qui furent exécutés alors ne s’étaient pas déshonorés, n’avaient pas été des lâches, certains avaient d’ailleurs derrière eux des mois voire des années de combats dans des conditions effroyables. Certains avaient même été décorés, blessés, d’autres étaient gradés et ne croyez-vous pas, Monsieur Le Président, que par leur attitude, ils ont, à leur manière, contribué à changer le cours de la guerre.Une grande partie de ces hommes ont été injustement condamnés par des officiers qui, pour certains, ont fait preuve d’une totale incompétence entraînant ainsi la mort de pauvres garçons lors d’attaques mal préparées et vouées à l’échec. Oui, il est temps, il est plus que temps de réhabilitez les Fusillés pour l’exemple !

Vous devez leurs accorder d’être « Morts Pour La France »  Je vous prie d’agréer, Monsieur Le Président, l’expression de mes salutations distinguées.   Signature :

 

À envoyer à : Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République   - par mail : http://www.elysee.fr/ecrire/   - par voie postale : Palais de l’Élysée – 55 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris