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N ° 6 – Juin 2013 Le mensuel du diocèse de Marseille CPPAP N° 0515 G 79 622 — Abonnement : 35 e — Le numéro : 3,80 e Jeunes En Pologne et à Rome Vie du diocèse Parcours Alpha Couple Dossier Le Parvis du Cœur Diaconia 2013 Servir la fraternité

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N° 6 – Juin 2013

église à MarseilleLe mensuel du diocèse de Marseille

église à Marseilleéglise à Marseille

cppap n° 0515 G 79 622 — abonnement : 35 e — Le numéro : 3,80 e

■ JeunesEn pologne et à Rome

■ Vie du diocèseparcours alpha couple

■ DossierLe parvis du cœur

Diaconia 2013Servir la fraternité

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Dimanche 23 juin à 16hCathédrale de la Major

Mgr Georges Pontierordonnera

diacre permanentMarc Padovani

et prêtreMaximilien Tran Minh Duc

Ornements blancs pour les prêtres et les diacres.

Samedi 1er juin • Confirmation des jeunes de Cluny au Sacré-Cœur• Confirmation des jeunes de Saint-Joseph les Maristes

Dimanche 2 juinAnnée de la foi : adoration à 17h à la cathédrale

Lundi 3 et mardi 4 juin Rencontre des évêques et vicaires généraux de la Province à Bastia

Mercredi 5 juin Veillée de prière à Saint-Victor

Jeudi 6 juin Le « Parvis du Cœur » à l’Alcazar

Vendredi 7 juin• Messe du Vœu des Échevins présidée par Mgr le Nonce apostolique • Colloque académique au Mistral• Messe solennelle du Sacré Cœur présidée par le cardinal Ravasi

Samedi 8 juin • Rencontre Mosaïques• « Une femme nommée Marie » à la cathédrale.

Dimanche 9 juin Messe des étudiants

Lundi 10 et mardi 11 juin Conseil permanent à Paris

Mercredi 12 juin Assemblée générale du CODIEC

Jeudi 13 juin Séminaire Saint-Luc à Aix-en-Provence

Vendredi 14 juin • Conseil épiscopal• Conseil pastoral diocésain

Samedi 15 juin Confirmation à Aubagne

Dimanche 16 juin• Messe avec le groupe diocésain des JMJ• 170 ans de la Congrégation des Sœurs de la Compassion

Mardi 18 juin Conseil diocésain économique et social

Mercredi 19 juin • Conseil épiscopal• Rencontre des responsables de secteur

Jeudi 20 juin • Conseil presbytéral• Rencontre de tutelle de l’Enseignement catholique

Vendredi 21 juin Rencontre du presbyterium de

Digne à Ganagobie

Samedi 22 juin • Profession religieuse chez les Victimes du Sacré-Cœur• Confirmation à Saint-Barnabé

Dimanche 23 juin Ordinations à la cathédrale

Lundi 24 juin • Saint-Jean de Garguier : messe et inauguration des locaux• Rencontre de la Pastorale familiale

Mardi 25 juin Conseil diocésain des affaires économiques

Mercredi 26 juin Conseil diocésain de la Mission Ouvrière

Jeudi 27 juin • Conseil d’administration de l’ICM• Conseil d’administration à l’Université catholique de Lyon

Vendredi 28 juin • Conseil épiscopal• Rencontre des séminaristes

Samedi 29 juin 150e anniversaire de la paroisse Saint-Pierre – Saint-Paul

l’agenda de Mgr Pontier OrdinatiOns

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édito 3

Église à Marseille N° 614, place Colonel-Edon – 13284 Marseille Cedex 07Tél. : 04 91 52 38 23 — 04 91 52 94 27Mail : [email protected] paritaire n° 0515 G 79 622ISSN 2104-9424 – Dépôt légal à parution1er juin 2013 — 132e année.Éditeur : Association diocésaine de Marseille

Directeur de la publication : pierre GrandvuilleminRédactrice en chef : Dominique paquier-GalliardOnt collaboré à ce numéro : AEp, J.-M. Aveline, J.-R. Cain, R. Caucanas, CDES, J. Chagnaud, Copil Diaconia, G. de Belsunce, F. de Bez, G. Fraysse, J. Lefur,B. Lorenzato et I. Vissière.Photo de couverture : Diaconia 2013

Réalisation : Bayard Service Édition Méditerranée2, chemin de Saint-pierre – 13390 Auriol. Tél. : 04 42 98 14 10. [email protected] Secrétaire de rédaction : E. Droniou.Rédactrice graphiste : Brigitte Renault.Publicité : Bayard Service Régie Savoie TechnolacBp 308 – 73 375 Le Bourget du Lac. Tél. : 04 79 26 28 21.Imprimerie : J.F. Impression — 34000 Montpellier

Durant les premiers jours de ce mois de juin, du 3 au 8, notre Église catholique propose un ensemble d'événements qui

veulent être une contribution à cette année de Marseille-Provence 2013. Le programme dé-taillé se trouve sur le site du diocèse ainsi que dans ce numéro de notre revue diocésaine.

La fête du Sacré Cœur, célébrée avec ferveur chaque année, fournit l'occasion de s'inscrire dans cette révélation de l'amour de Dieu pour les hommes et son invitation à vivre entre nous avec cœur. Les deux célébrations du vendredi seront des temps forts auxquels je vous invite chaleureusement. La présence du cardinal Gianfranco Ravasi et de Mgr Luigi Ventura, nonce apostolique à Paris, expriment notre lien profond avec le pape François.

Le cardinal Ravasi, président du Conseil pon-tifical pour la culture, présidera, à l'Alcazar, le temps de dialogue entre croyants et agnostiques sur le thème « Humanismes et religions ». Cela se poursuivra le lendemain au Mistral autour des figures de Paul Ricœur et Albert Camus : « L'humanisme en débat. » Ce seront deux grands moments de contributions et de débats qui ou-vriront un échange sur des questions profondes qui traversent la société contemporaine.

Nous voulions aussi que soit donnée la parole aux plus pauvres. Le Secours catholique, avec d'autres partenaires, s'est mobilisé et propose, au cours de cette semaine, plusieurs moments intitulés « Festival des talents et des cultures » qui se concluront le samedi 8, sur le Vieux-Port, par un spectacle intitulé « Le quatrième roi mage. »Le mercredi soir à Saint-Victor aura lieu une veillée de prière avec et pour nos frères chré-tiens du Moyen-Orient. Nous penserons spécia-lement à tous les Syriens.

Enfin, une projection du spectacle de Robert Hossein, « Une femme nommée Marie », sera don-née le samedi soir à la cathédrale.Voilà un beau programme !

Je souhaite vraiment que tout le diocèse se sente concerné et que nous encouragions à la partici-pation, selon le charisme de chacun. Nous sommes là dans la continuité de ce que nous avons initié l'an dernier au moment de la fête de Pentecôte. Sous des formes diverses (prière, colloque, spectacles, rencontres), nous voulons prendre notre part à la culture qui se construit et s'exprime aujourd'hui de façon va-riée. Nous voulons le faire comme des croyants qui ne se replient pas sur eux-mêmes mais qui sont heureux de vivre en fraternité avec les hommes que Dieu aime, souhaitant, bien sûr, que le plus grand nombre entendent l'amour que Dieu leur porte et l'espérance que donne de Le connaître et de L’aimer.

Débattre et agir, prier et fêter, écouter et témoi-gner, participer et proposer, voilà autant d'at-titudes qui nous permettent d'être les témoins de Celui qui a répandu sur nous son Esprit de vérité et d'amour pour que nous vivions en ce monde à sa manière et à sa suite.Puisse le Sacré Cœur de Jésus nous apprendre à ne pas perdre nos vies en se repliant sur nous-mêmes, mais à les donner en s'ouvrant à tous, comme des frères.

+ Georges PontierArchevêque de MArseille

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Organisée par le Conseil des conférences épiscopales d’Eu-rope (CCEE), la 3e Rencontre des évêques et délégués pour les rapports avec les musulmans en Europe s’est réunie à Londres du 1er au 3 mai. Présidée par le cardinal Jean-Pierre Ricard, elle réunissait 32 participants (notre photo), représentant 20 confé-rences épiscopales européennes, mais aussi des organisations culturelles et ecclésiales, tous experts en matière de dialogue entre chrétiens et musulmans.En ouverture, l’archevêque de Bordeaux a observé que « le paysage internatio-nal s’est amplement modifié, avec la suite des printemps arabes d’Égypte et de Tunisie, la guerre de Libye, l’explosion syrienne et ses répercussions dans tout le Moyen-Orient » et que ces changements ne sont pas « sans retentissement sur les opinions publiques de nos pays européens ».Le premier jour, le P. Andrea Pacini, coordinateur du réseau Internet entre chrétiens et musulmans de la CCEE, a présenté le thème de la conférence « Dialogue et annonce », en mettant en exergue le fait que le témoignage de vie constitue la meilleure synthèse et la meilleure réponse que l’on peut apporter à ces deux exigences pastorales.Le 2 mai a été consacré à la réflexion sur la construction de l’identité religieuse des jeunes chrétiens et musulmans en Europe, à partir d’une intervention éclairante de Brigitte Maréchal, professeur à l’Université catholique de Louvain et directrice du Centre interdisciplinaire d’études de l’islam dans le monde contemporain.Le troisième jour était plus orienté sur la situation dans les divers pays euro-péens. Les rapports présentés par les délégués venant d’Albanie, de France, d’Allemagne et d’Angleterre ont mis en évidence les différences de contextes locaux. « Nous devons aider nos jeunes à développer une vraie vie chrétienne, en leur proposant en même temps l’expérience de la foi et un enseignement : pas de foi sans culture, sinon nous courons le risque de l’incompréhension et du conflit, mais pas non plus de culture sans foi », a observé l’évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles.La rencontre s’est achevée avec l’intervention du cardinal français Jean-Louis Tauran (notre photo), président du Conseil pontifical pour le dialogue in-terreligieux, sur l’avancement des relations entre le monde musulman et l’Église catholique.

➲ Le livre religieux en danger

Quelques chiffres indiquent l’ampleur du problème. Chaque année, 60 000 livres nouveaux paraissent en France, dont 1 000 titres religieux chrétiens (soit 1,66 %). Le marché du livre religieux représente 0,9 % des ventes.Entre 2009 et 2010, les ventes de livres ont diminué de 2,7 % et la baisse du secteur religieux a atteint 9,4 %. Par ailleurs, les ventes de livres en ligne ont dépassé 10 % en 2012 et seront probablement supérieures à 15 % d’ici 2015.Dans ce contexte, les éditeurs et libraires du livre religieux, qui se considèrent comme des acteurs ecclésiaux, avaient demandé à être en lien plus étroit avec la Conférence des évêques de France (CEF). L’instance de dialogue entre les professionnels du livre religieux et les évêques, constituée en 2011, a rendu compte publiquement de son travail, en avril.Mgr Bernard Ginoux,évêque accompagnateur, a reconnu que « nous devons être plus engagés vis-à-vis de ce support, nourriture spirituelle et intellectuelle. La lecture est nécessaire pour nourrir la pensée, la prière, la vie spirituelle et la prédication ».

➲ France culture et La Croix partenairesC’est une initiative qui honore le service public radiophonique. À l’invitation de France Culture, les six grands quotidiens nationaux — Aujourd’hui en France/Le Parisien, La Croix, Le Figaro, L’Humanité, Libération, Le Monde — ont accepté de faire cause commune avec la station.

La crise que traverse actuel-lement la presse écrite est à l’origine de cette démarche inédite, qui, à six reprises, associera pendant une journée, les forces complémentaires de la radio et de la presse quotidienne.Le 17 avril, La Croix a été le premier invité. C’est dire en quelle estime est tenu le quotidien catholique.Ce jour-là, dès 6 h 30, les auditeurs de France Culture ont vécu au rythme du quotidien au fil d’émissions préparées main dans la main par les équipes de France Culture et de La Croix.L’édito était co-signé par Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France Culture, et Dominique Quinio, directrice de La Croix. « La Fabrique de l’Histoire » d’Emmanuel Laurentin était consacrée à l’histoire du quotidien avec Yves Pitette, ancien rédacteur en chef.Ce fut ainsi jusqu’à 22h, dans un climat de coopération conviviale et confraternelle.

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➲ Europe : relations entre chrétiens et musulmans

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➲ cEF : assemblée plénière de printempsRéportée en raison du dernier conclave, l’assemblée plénière de printemps des 120 évêques de France s’est tenue, exceptionnellement à Paris, du 16 au 18 avril.Outre les élections pour des fonctions arrivées à échéance, trois sujets principaux étaient au programme : le statut de l’En-seignement catholique, le diaconat permanent et le groupe de travail sur la présence des catholiques dans la société contemporaine.Dans son discours d’ouverture, le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France (CEF), après avoir affirmé la profonde com-munion de l’Eglise de France avec le pape François, a insisté sur le nécessaire engagement dans la nouvelle évangélisation alors que la société est en pleine mutation. « Nous ne pouvons pas rester muets devant les périls. Comment se taire quand nous voyons les plus fragiles de notre société menacés ? »Les élections ont été surtout marquées par celles de la présidence. Le cardinal André Vingt-Trois, et les vice-présidents, Mgr Laurent Ulrich et Mgr Hippolyte Simon, étaient arrivés au terme de leur mandant. L’assemblée a élu à la présidence notre archevêque, Mgr Georges Pontier, et à la vice-présidence, Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier, et Mgr Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis, pour un mandat de trois ans prenant effet le 1er juillet prochain.A également été élu secrétaire général de la CEF le P. Olivier Ribadeau Dumas, qui sera assisté des PP. Gérard Le Stang et Pierre-Yves Pecqueux.Autres décisions importantes relatives à l’Enseignement catholique : après examen, a été voté et adopté son nouveau Statut et M. Pascal Balamand a été nommé secrétaire général à dater du 1er septembre, pour trois ans.Dans son message de clôture, le cardinal Vingt-Trois se référant à la situation actuelle a notamment déclaré : « Dans un moment où beaucoup de nos com-patriotes connaissent une réelle angoisse face à l’avenir, nous voulons être auprès d’eux des témoins d’espérance. Nous ne croyons pas à une fatalité qui rendrait vaines les tentatives d’améliorer les conditions du vivre ensemble et qui réduirait la parole publique à un exercice médiatique pour se contenter de gérer les tensions ».

➲ La nuit des églises le 6 juillet

Lancée en 2011 par le Service National de la Pastorale Liturgique et Sacra-mentelle, à travers la revue Narthex,

la Nuit des églises a connu un grand succès le 7 juillet 2012 : plus de 540 églises participantes ont attiré 50 000 visiteurs.Pour sa troisième édition, la Nuit des églises aura lieu le samedi 6 juillet prochain : les églises qui le souhaitent ouvriront leurs portes en soirée et accueilleront tous ceux qui se présenteront, en leur proposant des animations à la fois artistiques et spirituelles.L’idée de départ est de s’adresser en priorité aux communautés chrétiennes locales et aux habitants dont ces églises sont le cadre de leur vie quotidienne. Cette proposition est un moyen, parmi d’autres, de rencontrer des frères que nous ne rencontrons pas habituellement et de donner l’image d’une Église accueillante et créatrice d’une culture nourrie de son expérience et de ses pratiques cultuelles.Le 6 juillet, pour la première fois, sous l’impulsion de la Commission d’art sacré, notre diocèse se lancera dans l’aventure avec les églises d’Auriol, La Ciotat, Allauch et, à Marseille, avec Saint-Ferréol et Saint-Mauront (et peut-être d’autres qui suivront).

➲ Une union historiqueEn 2012, au terme de cinq ans de processus de rapprochement, l’Église réformée de France et l’Église évangélique luthérienne de France sont devenues Église protestante unie de France (EPUdF).

Son premier synode annuel s’est tenu durant le week-end de l’Ascension à Lyon, ville où avait été créée l’Église réformée de France en 1938.Le vendredi soir, une veillée œcuménique au Grand Temple, suivie d’un fil de prière jusqu’à l’aube, a préparé le service inaugural du lendemain, auquel était invité le cardinal Philippe Barbarin.L’après-midi, un village regroupant associations, œuvres et mouvements partenaires de l’EPUdF a proposé des animations musicales, théâtrales et bibliques, ouvertes au public, avant un culte solennel.À retenir ce propos du pasteur Laurent Schlumberger, qui a été élu président de l’Epudf : « Il s’agit pour notre protestantisme de passer de la connivence au partage, […] d’une Église qui se serre les coudes à une Église qui ouvre les bras ».En juin, les paroisses vivront à leur tour des cultes d'inauguration.

Brèves préparéespar Jean Chagnaud

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Mgr Pontier entouré par Mgr Delannoy (à gauche) et Mgr Carré.

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regard sur l’événement6

L’église et les réseaux sociaux« Réseaux sociaux : portes de vérité et de foi, nouveaux espaces pour l’évangélisation. » C’était le thème de la Journée mondiale de la communication du dimanche 12 mai. Il en a été question au Mistral le 19 mars.

Sr Nathalie Becquart, invitée par l’équipe du site Internet du diocèse, a présenté aux membres des services et mouvements diocé-

sains et aux prêtres intéressés, la culture Internet et l’importance des réseaux sociaux.

être présent sur les réseauxReligieuse xavière, Nathalie Becquart est direc-trice du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations à la Conférence des évêques de France. Elle définit sa mission d’envoi auprès des jeunes comme « une grâce et une joie, car on y trouve un vrai souffle, un renouveau et un dynamisme missionnaire ».Présente sur Facebook et Twitter, elle va à la ren-contre du monde, partageant ses connaissances, ses activités et sa foi. Elle a donc pu témoigner de l’importance pour l’Eglise d’être présente sur ces réseaux.Sa conviction est que nous vivons « une véritable révolution culturelle, sociale et anthropologique, dont nous ne mesurons pas encore toute la profon-deur ». Du web 1.0, où on stockait des données, on est passé au web 2.0, où on communique avec de l’interactivité : blog, tchat, forum, réseaux sociaux.

partage et solidaritéC’est une façon d’être en relation avec un grand nombre de personnes et de manière interperson-nelle. Sur ces réseaux, le fait le plus important et appréciable est la notion de partage : pour l’Eglise, c’est un élément clef pour l’évangélisation.

Le message du pape à l’occasion de la Journée mondiale de la communication le souligne : « Les réseaux facilitent le partage des ressources spiri-tuelles et liturgiques, rendant les personnes ca-pables de prier avec un sens revigoré de proximité avec ceux qui professent la même foi. La partici-pation authentique et interactive aux questions et aux doutes de ceux qui sont loin de la foi doit nous faire ressentir le besoin de nourrir notre propre foi, ainsi que notre charité active. »Les jeunes, très présents sur ces réseaux, par-tagent informations, photos et vidéos. Nathalie Becquart définit cette nouvelle culture comme « une valeur de partage et de solidarité ».Cela nécessite, de la part des parents et des édu-cateurs, « d’apprivoiser » ces réseaux et d’en faire l’apprentissage : « Il faut accompagner les jeunes, les éduquer à prendre du recul et à en faire un bon usage. »Présent sur Facebook (https ://www.facebook.

com/diocese.marseille) et sur Twitter (#dioceMarseille), avec 1 485 tweets, 85 abon-nements et 358 abonnés, le diocèse de Marseille a pris conscience de l’importance de ces réseaux.Nous vous y attendons nombreux pour partager en-semble nos ressources.

Geneviève Fraysse

Interview de Sr nathalie Becquart sur le site du diocèse (nos vidéos).

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Partage en groupes dans l’auditorium du Mistral.

Les jeunessesLes frontières sont mouvantes entre l’adolescence et l’âge adulte. La jeunesse n’est plus un état mais un devenir, et l’âge adulte une perspective plutôt qu’un achèvement.

Les 205 000 jeunes que compte Marseille ont entre 15 et 29 ans. Il y a peu de points communs entre

la jeunesse en difficulté, peu qualifiée, vivant dans la précarité, et la jeunesse étudiante ou en emploi, bénéficiant d’un encadrement familial positif et habitant des quartiers favorisés. Mais pour tous, l’accès au premier emploi est une lutte des places, l’in-sertion professionnelle une course au diplôme et la possibilité d’un logement autonome difficile.Ces jeunesses portent aussi d’immenses espoirs, pour peu qu’on se donne la peine de les écouter et de les comprendre. Dans les multiples formes du bénévolat, dans l’engagement associatif au service de grandes causes, dans le service des autres, la jeunesse se révèle. Cette génération du téléphone portable, de l’Internet et des réseaux sociaux s’ouvre au monde sans trop se préoc-cuper de carrière, de sécurité ou de contraintes.Dans notre diocèse, marqué par le poids des communautés et des engagements, cette jeunesse est en recherche d’ab-solu. Une partie d’entre elle, certes pas majoritaire, s’investit dans les œuvres d’Eglise, dans les aumôneries, les ser-vices, les groupes de prière, les pèleri-nages, Diaconia 2013. Elle répond ainsi à l’appel de Vatican II qui s’adressait à elle en ces termes : « L’Eglise vous regarde avec confiance et avec amour. C’est au nom de ce Dieu et de son fils Jésus que nous vous exhortons à élargir vos cœurs aux dimensions du monde. »Le CDES, qui prépare une communication sur nos jeunesses, invite les catholiques du diocèse à savoir regarder cette étape de vie de façon positive et à se mobiliser pour accompagner celles et ceux qui ne sont plus des enfants, mais pas encore des adultes, pour réussir leur vie.

Le Comité diocésain économique et social

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agir pour les otages d’Arlit

À son poignet gauche, un bracelet en tissu bleu. Pour ne pas oublier. Bientôt 1 000 jours que Thierry Dol, Marc

Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand sont otages au Sahel. Une attente insupportable pour Françoise Larribe, l’épouse de Daniel, comme pour toutes les familles.

passer de l’ombre à la lumièrePendant deux ans, elles ont choisi la discrétion. « Mais puisque ça n’a pas marché, nous nous sommes dit qu’il fallait passer de l’ombre à la lumière et prendre la parole. On arrive à 1 000 jours, ça suffit ! » Pour Françoise, le « tournant » a été la réception d’une lettre de son époux, « un signe », et le cap des deux ans de détention. Puis la diffusion, par les ravisseurs, d’une vidéo prou-vant que les otages étaient en vie.La médiatisation n’est pas facile à vivre pour les familles : « Elles doivent se faire violence pour parler d’une souffrance intime ». Des liens se sont tissés entre elles. « Ce n’est pas simple, nous sommes en Vendée, dans le Gard, à Velaux, en Martinique… La guerre au Mali nous a sou-dés. C’était terrifiant de penser qu’ils puissent être sous les bombardements. »

RésisterLe plus dur, c’est de ne rien savoir. Françoise, enlevée avec son mari en septembre 2010, peut imaginer. Détenue pendant plus de cinq mois dans l’Adrar des Ifoghas, au nord-est du Mali, elle a dormi « à même le sol, sur la roche,

parfois dans le sable. Pas de tente pour se pro-téger, seulement parfois l’ombre maigre d’un acacia ou l’abri d’un rocher ». L’eau rationnée, la chaleur, la pluie, le vent, le froid… Ce n’est pas le plus éprouvant pour elle qui aime l’Afrique et le désert. L’insupportable, c’est « la solitude, l’angoisse pour nos filles, Marion et Maud. Et ce temps suspendu, ces journées sans échéance. On ne sait pas combien de temps on va rester là, ni de quoi on est tributaire. On essaie d’occuper le temps sans rien de ce qui fait la vie normale. Pas de livres, rien pour écrire. » Ce qui lui a permis de tenir ? « La chance d’être avec Daniel, toujours très à l’écoute. » Et aussi la prière. Quand ils ont été séparés, le 24 février 2011, Françoise, la Cévenole, a dit à son mari : « Résiste ! »Depuis, « je ne pense pas qu’il y ait une minute où je ne l’ai pas en tête, sauf, parfois, quand je chante dans un chœur chez moi, à Alès… »

Un comité de soutienCette angoisse permanente, c’est le lot de toutes les familles : « Nous n’avons rien de concret, pas de revendication explicite, ni de preuve tan-gible. Et on se demande tous les jours sous quel soleil ils vivent. » Si la libération de la famille Moulin-Fournier, au Cameroun, leur a donné « un regain d’espoir, il n’est pas pensable actuel-lement qu’on aille les chercher par la force. On veut les ramener vivants, le plus tôt possible ».Pour soutenir les familles, des comités de sou-tien se sont mis en place, notamment à Velaux,

où vivent la mère et la sœur de Marc Féret, et à Marseille, où Françoise Larribe a longtemps vécu. Son frère y est médecin, sa fille Maud interne en médecine. Des amis se sont mobilisés. « Nous apportons un soutien à la fois moral, amical et logistique, explique Yves Gizard, responsable du comité, avec une double mission : soutenir les familles et sensibiliser l’opinion publique. » Le comité a organisé, le 25 mai, un rassemblement devant la mairie de Marseille et le déploiement

d’une banderole avec les portraits des otages. Un groupe participera, le 16 juin, à la course La Marseillaise des femmes, et les associations de Velaux et de Marseille marqueront ensemble les 1 000 jours à Aix, le 22 juin. Le comité invite les Marseillais à signer le manifeste ci-dessus sur Internet. « Parce que maintenant, on veut des résultats. Il faut qu’ils reviennent. »

Dominique Paquier-GalliardFrançoise et Maud Larribe entourées de membres du comité de soutien.

Au Niger, sept personnes - cinq Français, un Malgache et un Togolais - travaillant sur le site minier d’Arlit ont été enlevées dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010 par un commando armé d’AQMI. Depuis, trois otages ont été libérées, mais quatre sont encore prisonniers quelque part au Nord du Mali. Le 12 juin 2013 sera leur 1000e jour de détention. Leur comité de soutien appelle les Marseillais à agir pour qu’ils retrouvent la liberté.

Manifeste pour la libération des otages du Sahel au NigerLes familles Dol, Féret, Larribe, Legrand, unies dans la même attente depuis plus de 30 mois, sont en droit d'espérer que tout soit mis en œuvre pour que Thierry, Marc, Daniel, Pierre retrouvent la liberté dans les délais les plus brefs. Elles associent à leur attente toutes les familles des otages détenus en Afrique et dans le monde.Quelle que soit son implication dans le conflit au Nord du Mali, la France ne saurait renoncer, sans trahir l'engagement de ses dirigeants successifs, à assurer la libération et la vie des otages.Cette libération doit, plus que jamais, être recherchée sans qu'aucune solution ne soit écartée. Le principe fondamental que l'Etat se doit de respecter est d'assurer la vie de ses citoyens.Thierry, Marc, Daniel, Pierre ont été enlevés parce qu'ils étaient Français. Il incombe à la France de faire cesser leur souffrance et qu'ils retrouvent rapidement la liberté.

Manifeste à signer sur www.otagesniger.fr

Contact Comité de soutien : [email protected] Facebook : http://www.facebook.com/Comite.Marseillais.soutien.otages.Arlit

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dossier

Le parvis du Cœur

Un cœur qui, à l’image de la ville, s’échauffe et s’enflamme par-fois, mais sans jamais exploser ! Un cœur qui, comme souvent en Méditerranée, sait se mettre en scène et vous « fendre le cœur »,

comme pour mieux cacher sa pudeur et sa tendresse. Un cœur qui cherche de toutes les forces de son humanité à écouter en lui les battements du cœur de Dieu et à s’y ajuster, avec confiance et humilité.

Une ville à cœur ouvertLe cœur de Dieu ! Chaque année, au soir de la Vigile de Pentecôte, quand l’archevêque appelle par leur prénom les adultes qui vont recevoir la confir-mation, l’Église de Marseille prend conscience qu’en elle, le cœur de Dieu bat au rythme de multiples cultures et parle de nombreuses langues.Marseille, comme la Galilée d’autrefois, est un carrefour des nations, un pont entre le Nord et le Sud, entre l’Orient et l’Occident, une ville « à cœur ouvert », qui peut tout aussi facilement sombrer dans la violence qu’inviter au partage des talents sur le quai de la Fraternité ! Paradoxe de Marseille qui, vue de loin, est une belle mosaïque dont les contours exotiques peuvent faire rêver, mais vue de près, est faite aussi de souffrances, de soucis et de peurs, de « cœurs en bandoulière », entre lesquels se glissent pourtant, à la faveur de nombreux gestes tout simples de solidarité et d’entraide, de belles et chaudes lueurs d’espérance.

De grands élans de charitéMarseille n’a jamais eu de grande école de théologie, mais elle a su avoir de grands élans de charité, de multiples initiatives faites « de bon cœur », à chaque époque de son histoire. Que l’on pense aux multiples œuvres de l’abbé Fouque pour les pauvres et les malades, aux créations originales de Jean-Joseph Allemand et de Timon-David pour la jeunesse, à ce qui se vit aujourd’hui comme présence solidaire et apostolique dans certains quartiers pauvres de Marseille. L’un des évêques qui a le plus marqué notre ville, Mgr Jean-Baptiste Gault, n’y resta que quelques mois, en 1643. Refusant tout honneur, il se fit proche des pauvres, spécialement des forçats qui travaillaient et mouraient sur les galères, et mourut lui-même d’une maladie contractée en les soignant.Pas étonnant que les Marseillais aient eu très tôt, avant même les grandes révélations de Paray-le-Monial, une forte dévotion au Sacré Cœur ! Pas éton-nant que sœur Anne-Madeleine Rémuzat ait pu inspirer à Mgr de Belsunce, lors de l’épidémie de peste en 1720, l’idée de consacrer le diocèse de Marseille au Sacré Cœur, ce qui fut une « première mondiale » !Oui, Dieu a du cœur ! Et l’Église qui est à Marseille sait que ce cœur sacré l’invite à avoir du cœur elle aussi, un cœur qui la pousse à la solidarité et au dialogue, à la bonté et à l’écoute, au partage et au pardon. Voilà tout le sens du « Parvis du Cœur » !

P. Jean-Marc AvelineDirecteur de l’Institut catholique de la Méditerranée

Le Parvis du Cœur : une semaine d’échanges et de rencontres pour écouter battre le cœur de Marseille !

Le programme◗ LuNDI 3 juIN de 18 h 30 à 20 h 30 au Centre Le Mistral« L’Église  entre  Orient  et Occident », conférence de Grégoire III Laham, patriarche grec melkite catholique d’An-tioche et de tout l’Orient, orga-nisée par l’Institut catholique de la Méditerranée, en parte-nariat avec l’Œuvre d’Orient.Projection organisée par Pèlerin sur les quatre basiliques de Marseille.

◗ MArDI 4 juIN de 18 h 30 à 20 h 30 au Centre Le Mistral« Justice et paix en Méditerranée ». Rencontre avec Cesare Baldi, directeur de la Caritas d’Al-gérie, et les jeunes du voyage « Mosaïques » en Israël/Palestine, organisé par l’ICM, Coexister-Chemins de dialo-gue, Eurocircle et le Secours catholique.

◗ MErCrEDI 5 juIN de 20 h à 22 h à la basilique Saint-VictorVeillée de prière.

◗ jEuDI 6 juIN de 17 h 30 à 19 h 30 à la BMVr de l’AlcazarConférence publique : « Humanismes et Religions »,organisée par l’Institut catho-lique de la Méditerranée, en partenariat avec l’Académie de Marseille et avec le soutien de Marseille Espérance, avec les philosophes Julia Kristeva et Jean-François Mattéi, en pré-sence du cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la Culture.

◗ VENDrEDI 7 juIN à la basi-lique du Sacré-CœurDeux célébrations eucharis-tiques en présence de Mgr

Georges Pontier, du Nonce apos-tolique et du cardinal Gianfranco Ravasi :• à 8 h, messe du Vœu des Échevins,• à 18 h 30, vêpres et célébra-tion solennelle du Sacré Cœur.

◗ VENDrEDI 7 juIN de 10 h à 17 h 30 au Centre Le MistralColloque académique : « L’homme  en  débat :  Paul Ricœur et Albert Camus », orga-nisé par l’ICM, en partenariat avec l’Académie catholique de France, La Baume-lès-Aix, l’As-sociation des Amis de Maurice Blondel et le Fonds Ricœur.● 10 h: introduction de Jean-Marc Aveline, directeur de l’ICM, et du cardinal Gianfranco Ravasi.● 10 h 30 : conférence d’ouver-ture « Révolte et consentement : deux visages contrastés d’une liberté simplement humaine », de Jean Greisch, professeur émérite de l’Institut catholique de Paris.● 11 h : « Herméneutique et  dialogue », sous la pré-sidence de Hervé Pasqua, professeur à l’Université de Nice-Sophia-Antipolis, avec Édouard Robberechts, profes-seur à l’Institut d’Études et de Culture Juives d’Aix-Marseille, et François-Xavier Amherdt, professeur à l’Université catho-lique de Fribourg.

● 14 h : projection d’images sur Albert Camus et Paul Ricœur, présentée par Marie-Jeanne Coutagne, présidente de l’As-sociation des Amis de Maurice Blondel.

● 14 h 15 : « Humanisme et théo-logie », sous la présidence de Jean-François Mattéi, profes-seur émérite à l’Université de

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Nice-Sophia-Antipolis, avec Philippe Capelle-Dumont, pré-sident de l’Académie catho-lique de France, et Xavier Manzano, directeur adjoint de l’ISTR de Marseille.

● 15 h 45 : « Éthique et failli-bilité », sous la présidence de Jean-Robert Armogathe, membre fondateur de l’Aca-démie catholique de France, avec Joseph Rimmaudo, pre-mier adjoint du Grand Maître de la Grande Loge de France, et Anne Fortin, Université de Québec (sous réserve).● 17 h : conclusions.

◗ SAMEDI 8 juIN de 9 h à 15 h à la Villa Méditerranée« rencontre Mosaïques ». Rencontre publique de jeunes et d’experts du pour-tour méditerranéen réunis autour de différents thèmes d’actualité.« Une  place  pour  cha-cun,  ça  dépend  de  tous. » Intervenants pressentis : Philippe Rose (Apprentis d’Auteuil), Jean-François de Lavison (Bioforce).« Vivre  ensemble,  ça  s’ap-prend. » Intervenants pressentis : Michèle Gendreau-Massalou (Francophonie), Katerina Stenou (UNESCO), Rima Ghrayeb (Université catholique de Bethléem).« Résister,  c’est  tout un  art. » Intervenants pressentis, les artistes Sébastien Cailleux, Robert Hossein, Massinissa Selmani.Cette rencontre est organisée par l’Institut Catholique de la Méditerranée et Marseille-Provence 2013, en lien avec plusieurs associations dont la Fondation d’Auteuil, les Conférences Saint-Vincent-

de-Paul, le Réseau Barnabé, le réseau Chrétiens de la Méditerranée, Escale Marseille Étudiants et L’Arche à Marseille.

◗ SAMEDI 8 juIN de 9 h à 15 h sur le quai de la Fraternité du Vieux-Port« Dessine-moi laMéditerranée. » Composition d’un dessin collectif par des enfants de 8 à 12 ans, avec l’Enseignement catholique et les Apprentis d’Auteuil.

◗ SAMEDI 8 juIN à 16 h sur le quai de la Fraternité du Vieux-Port« Fête  de  la  fraternité », avec le concert Gospel du groupe Family One des apprentis d’Auteuil, dans le cadre du Village des talents et des cultures organisé par le Secours catholique.

◗ SAMEDI 8 juIN à 21 h à la cathédrale Notre-Dame de la MajorProjection du spectacle de Robert Hossein, « Une femme nommée Marie », enregistré à Lourdes en 2011.

◗ DIMANChE 9 juIN, journée qui sera notamment mar-quée par le passage de la Transhumance dans les rues de Marseille, Mgr Pontier pré-sidera la messe de la Pastorale des jeunes à 19 h à l’église Saint-Ferréol.

Institut catholique de la Méditerranée04 91 50 35 50www.parvisducoeur.fr

Festival des talents et des culturesEn lien avec le Parvis du Cœur, le Secours catholique, en partenariat avec de nombreuses associations, organise, du 1er au 8 juin, un Festival des talents et des cultures. Cette manifestation veut montrer que la culture n’est pas réservée à une élite, que les migrants et les pauvres ont aussi leur place dans Marseille-Provence 2013.

◗ SAMEDI 1Er juINFête du Frère de 15 h à 17 h 30 à l’église Saint-Ferréol, suivie d’une célébration à 18 h.Portes ouvertes à L’Arche, 59 avenue de Saint-Just (13e). Spectacle du Théâtre de la Gargouille à 20 h à l’Œuvre Allemand (5e).

◗ DIMANChE 2 juINjournée de fête à la Cité des Lauriers (13e) avec l’association Massabielle.

◗ LuNDI 3 juINPortes ouvertes à l’accueil des Carmes, 9 A rue du Terras (2e).

◗ MArDI 4 juINPortes ouvertes ● à l’association Zébédée, 15 impasse Ricard Digne (4e), ● à l’accueil de La Ciotat, ● à la Maison Ozanam, 10 rue Neuve-Sainte-Catherine (7e).Fête des bibliothèques à la Cité de la Bricarde (15e).justice et paix en Méditerranée à 18 h 30 au Centre Le Mistral.

◗ MErCrEDI 5 juINPortes ouvertes ● à l’accueil du Merlan (14e), ● au Centre social de Frais Vallon (13e).Marc Vella et la Caravane amou-reuse seront à l’établissement pénitentiaire pour mineurs de la Valentine.Pierre Favre à la Librairie Saint-Paul pour son livre La foi dans la peau à 18 h.

◗ jEuDI 6 juIN10e anniversaire de l’accueil de jour Béthanie (expos, témoignages,

ateliers…), 11 rue Malaval (2e).rencontre « Les Marcheurs de l’Espérance » à La Petite édition, 102 rue Léon Bourgeois (1er).

◗ VENDrEDI 7 juINColloque « De  la  rue  au  loge-ment » de 14 h à 17 h dans l’au-ditorium du Conseil régional.Portes ouvertes au Relais Espérance, 8 rue Nègre (5e).

◗ SAMEDI 8 juINVillage des talents et des cultures• 10 h : accueil café devant la mairie• 11 h : parade jusqu’au quai de la Fraternité• 12 h : repas partagé• 14 h-17 h : ateliers artistiques, expositions, témoignages, tables rondes• 16 h : concert Gospel du groupe Family One• 18 h : spectacle « Le quatrième roi mage »

Programme complet : www.caravane-de-la-fraternite.com

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Une belle aventure !Après trois ans de préparation, le rassemblement Diaconia 2013 s’est tenu à Lourdes du 9 au 11 mai. Pendant ces trois jours de fête, plus de 12 000 participants, dont 3 000 personnes en situation de grande précarité, venus de tous les diocèses de France, accompagnés de 86 évêques, ont célébré la fraternité.

Mercredi 8 mai. 100 Marseillais (notre photo) sont prêts à monter dans les cars, et le rassemblement commence

déjà là ! Certains font connaissance, d’autres se retrouvent. Un esprit de communion, une bien-veillance, un désir de rencontre sont immédiate-ment perceptibles dans les regards. Nous partons pour deux jours et demi d’aventure fraternelle. Nous la partageons avec vous, de manière non exhaustive certes mais avec joie, et surtout, avec la participation de tous.

Oser rencontrer le frèreDurant le voyage, nous nous sommes organisés en « fraternités ». Il s’agit de petits groupes de six à dix personnes prêtes à vivre les temps pro-posés le plus possible ensemble dans l’entraide, le respect et l’écoute, « être un petit groupe qui, sans s’être choisi, a ressenti une affinité qui a permis un sentiment de fraternité… »Nous avons pu aussi nous mêler les uns aux autres, membres du groupe de Marseille, pour « oser rencontrer le frère que je croise dans le bus pour aller à Lourdes, à la table où l’on prend le repas… »Le rassemblement a débuté jeudi par une as-semblée plénière réunissant 12 000 personnes venues de tous les diocèses de France, y compris les D.O.M.« Il n’y a pas de sans voix, personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à dire », a déclaré Mgr Bernard Housset, évêque de La Rochelle, initiateur de Diaconia avec François Soulage, président du Secours catholique.

Ecouté, respecté, pas jugéDès ce lancement, les émotions sont fortes : « Les témoignages vidéo quand il s’est agi d’être en lien avec des prisonniers de Béziers partageant l’Évangile… », « Nous étions tous dans la même unité en Christ », « Une de mes grandes joie a été que tout le monde a pu prendre la parole, tout le monde a été écouté, respecté, pas jugé » parce que « on n’est pas que des ventres, on a besoin

d’affection et qu’on nous donne la parole », « Place et parole des pauvres en Église, cela nous a beau-coup interpelés ».Durant les après-midi, nous avons été « acteurs, pas spectateurs » d’animations variées, puis nous avons participé à des partages de la Parole en réu-nissant deux fraternités d’origines différentes. « Un grand échange véridique, sans artifice, sans préjugé, ce temps de fraternité a permis à tous de recharger les batteries de l’Amour et de l’Es-pérance en tout homme », « Joie du partage sans obstacle dans nos différences sociales », « Joie de redécouvrir la beauté de notre Église quand elle écoute la Parole et vit de la puissance de l’Esprit Saint », « Notre groupe, par cet échange d’Évangile, s’inscrit dans le sens profond de ce lieu en donnant forme à une présence à la fois improbable et insistante de l’Esprit Saint ».

J’ai vu la fraternitéLes enfants n’ont pas été oubliés : « J’aime aller voir sainte Marie à la grotte, j’aime aller aux ac-tivités et remplir les cahiers et les livres pour les enfants », « J’ai aussi aimé l’hôtel avec ses deux beaux petits chiens », « Mon moment préféré, c’est quand j’ai dormi sur mon lit et aussi que j’ai mangé des frites et mon dessert préféré, c’était la crème au chocolat ».Le vendredi matin a été marqué par les forums dans lesquels « ils n’ont pas oublié les Roms ». « Lorsque j’ai pris la parole au micro, j’ai cité l’aide, l’écoute, le soutien moral que l’on m’a accordés dans les nombreuses difficultés de la vie », « J’ai parlé de notre vie avec des Français pendant un forum et avec des prêtres, les gens étaient bien entre eux, j’ai vu la fraternité dans leurs yeux ».Un autre temps fort du vendredi a été la « freeze mob » : « 12 000 personnes immobiles, en silence pendant 3 minutes. Un Ave Maria qui couronne

ce temps et vous remue au plus profond de votre être… », « Partout dans Lourdes, le temps s’ar-rête, des rondes se forment, qui s’agrandissent au fur et à mesure, des mains se tiennent, de toutes les couleurs… Moment de communion intense ».

Un message à partagerNous avons participé à la messe de l’Ascension présidée par Mgr Sarah, président de Cor Unum, et à la célébration eucharistique d’envoi le sa-medi matin, présidée par Mgr Vingt-Trois, arche-vêque de Paris. Nous avons été impressionnés par le nombre important d’évêques présents, par l’alternance entre des chants portés à pleine voix, de tout notre cœur, et des temps silencieux de

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profond recueillement, ainsi que « par la dynamique multi-générationnelle des cé-lébrations dans la basilique Saint-Pie X ». « Ce qui m’a marquée, c’est d’avoir vu Mgr Pontier à Lourdes ».Et puis nous sommes rentrés, chargés d’un message à vous partager dont voici un bref extrait : « La fraternité n’est pas en option, c’est une nécessité… Comme le dit le pape François, il est temps d’aller aux périphé-ries de l’Église et de la société. Osons… »

Ouvrons nos portes !Pour conclure, laissons encore la parole aux participants.« Je voudrais continuer ce partage et cette chaîne d’amour afin de déverrouiller toutes les portes. »« Marie et Jésus nous aident à nous regar-der comme des « personnes », tous frères, tous humains, tous enfants de Dieu. »« Tout est possible quand je découvre la per-sonne différente de moi comme un frère, une sœur. »« Ouvrons nos portes ! Dieu est pour tous. »« La joie de Jésus est dans mon cœur, je te la donne, j’ai le cœur plein de fleurs, je te les offre. »

Diaconia ne s’arrête pas à Lourdes ! nous vous invitons à la messe en l’église du Sacré-cœur, vendredi 7 juin à 18 h 30. nous vous transmettrons un peu de ces joies que nous avons vécues. Ou encore samedi 8 juin sur le Vieux-port, à partir de 10 h au "Village des talents". Un stand Diaconia nous permettra de parler et de faire quelques activités ensemble.

Emmanuel, Pierre, Monique, Jean-Pierre, Nadine, Aymeric, Roselyne, Marcel, Françoise, Régine, Bernard,

Alain, Chantal, Eliane, Marthe, Nadine, Marc, Denise, Colette, Nicole, Patrice,

Bernadette, Mickaël, Paul, Corinne, Pierre, Pierre, Thérèse, Santiago, Jean-Claude,

Rudolf, Suzanne, Michel, Christian, Jean-Pierre, Albertine, Martine, Sophie,

Eva, Muriel, Thi-Canh, Henri, Saïd, Dalila, Marcel, Suzanne, Martine, Eric, Martine,

Gilbert, Yvette, Ginette, Christiane, Edwige, Paulette, Sébastien, Maria, Marie,

Paul, Sergio, Jasmine, Adela, Ancuta, Sarah, Jean-Pierre, Jaïre, Michèle, Alin,

Angostina, Razvan, Samson, Nadelcu, Shakira, Benjamin, Jean, Charles,

Emmanuelle, Marguerite, Ilian, Sherine, Rayane, Myriam, Maryse, Danielle,

Alexandre, Adel, Lydia, Mélina, Ouria, Maeva, Christophe, Louise, Monique,

Nacera, Brittany, Aline et Mireille.

Vidéos, photos et reportages sur les sites http://diaconia2013.f,www.eglise.catholique.fret http://marseille.catholique.fr

Le message final de Diaconia 2013proclamé le 11 mai à Lourdes

Le travail effectué dans les forums et les différentes animations a permis la rédaction du message final du rassemblement, qui en appelle à « une société où l’attention aux pauvres guide toutes nos actions ».

"Personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager. La fraternité n’est pas une option, c’est une nécessité. Nous en avons fait l’expé-

rience forte et joyeuse à 12 000, lors du rassemblement Diaconia, de toutes origines et de toutes conditions, repré-sentant des centaines de milliers de chrétiens engagés au service de leurs frères.A la lecture de l’Évangile, à la suite du Christ serviteur, tous ont appris à écouter la voix des pauvres de notre temps.Chacun a été entendu dans sa singularité : ceux qui souf-frent, malades, handicapés, personnes seules ou abandon-nées, sans domicile ou mal logées, chômeurs ou précaires, divorcés, remariés ou non, salariés en souffrance ou me-nacés dans leur emploi, jeunes sans perspectives d'avenir, retraités à très faibles ressources, locataires menacés d'expulsion, tous ont pris la parole. Leurs mots, leurs colères sont aussi dénonciation d'une société injuste qui ne reconnaît pas la place de chacun. Ils sont une provoca-tion au changement. Il est temps de sortir de nos zones de confort. Comme le dit le pape François, il est temps d’aller aux périphéries de l’Église et de la société.Ensemble, osons le changement de regard sur les plus fragiles. Abandonnons un regard qui juge et humilie pour un regard qui libère. Nous n’avons pas de prochain clé en main. La proximité se construit chaque jour.Ensemble, osons le changement d'attitude au sein des communautés chrétiennes pour que les pauvres y tien-nent toute leur place. Cette conversion passe notamment par un développement des collaborations dans et hors de l’Église.Ensemble, osons le changement de politiques publiques, du local à l’international. Que les décisions prises visent à prendre en compte la situation des plus fragiles dans le respect, la justice et la dignité.Ensemble, osons le changement dans nos modes de vie, pour respecter la création où les liens humains sont pre-miers et préserver l'avenir des générations futures.Le rassemblement Diaconia, voulu par l’Église de France, est une étape. Le temps de l’engagement se poursuit. Les participants appellent tous les baptisés et tous les hommes et femmes de bonne volonté qui se retrouvent dans les valeurs de l'Évangile, à se mettre en route, en-semble, pour construire une société juste et fraternelle. Une société où l’attention aux pauvres guide toutes nos actions".

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«C ’est un restaurant où tu parles pour dire ce que tu dois chan-ger dans ta vie. » Ça, c’est

Alpha Couple vu par le fils de Virginie et Nicolas, qui ont participé au parcours à Saint-Barnabé. Un restaurant ? Ça y ressemble. Petites tables fleuries, décor soigné, serviettes rouges avec des cœurs, bougies, lumière tamisée, mu-sique d’ambiance pour favoriser l’intimité… Les « serviteurs » veillent à tout. Ils sont arrivés tôt pour faire de cette salle paroissiale un lieu chaleureux.

au service des invitésCette équipe de bénévoles est au service des couples invités. « Nous souhaitons leur propo-ser quelque chose de beau, comme si nous les accueillions chez nous », explique Pascale, res-ponsable avec son mari, Bruno, de ce parcours qu’ils ont testé à la paroisse Saint-François d’Assise, à Vauban, avant de se lancer dans l’or-ganisation. « Nous avons une équipe aux talents variés. » « Ce qui nous soude, précise Sylvie, c’est le long temps de prière et de louange avant l’arrivée des couples. » Car si on ne demande pas de certificat de baptême aux invités, cet accueil est, pour les serviteurs, « un véritable engagement, une expérience de charité et de fraternité ». « Prier est indispensable pour être bourré d’enthousiasme ! », renchérit Géry.Pendant qu’ils mettent la dernière main à la décoration ou qu’ils s’activent en cuisine, Jean-Claude et Victoria confient leur joie de servir, tandis que Christine se dit émue de voir les invités prendre soin de leur couple. Pour Jean et Maryse, serviteurs fidèles, « il est essentiel pour un couple d’arriver à avoir des moments personnels ». Ils parlent d’expérience : ils vien-nent de fêter leurs noces d’or !

partager en tête-à-tête19 h 45. Les invités arrivent. Un moment de partage autour de l’apéritif, puis on passe à table. Chacun a reçu le « manuel du partici-pant » qui contient l’essentiel de l’enseignement du parcours, ainsi que des exercices personnels. Tout en dégustant le repas, on écoute les inter-venants développer le thème de la soirée, puis chacun fait les exercices de son côté. Ensuite,

les conjoints confrontent leurs réponses. « Le principe est simple et le résultat… parfois dé-coiffant, reconnaît Pascale, la responsable, car on ne peut pas se dérober ».« Il n’y a rien de tabou. Les questions nous par-lent forcément et on se rend compte que des choses coincent », commente Xavier, marié avec Christelle depuis huit ans. Tous deux ont appré-cié le fait de pouvoir discuter dans l’intimité, « dans une bulle » et ils estiment « que cela leur a permis de recentrer la famille sur notre couple, alors que nous avions tendance à mettre les enfants au centre. Le parcours est vraiment un cadeau à faire à un couple ! »

mettre des mots sur ce qu’on vitPour Thomas et Lucie, 15 ans de mariage, « cet investissement limité en temps permet de mettre des mots sur ce qu’on vit au quoti-dien, de revenir sur les moments agréables… ou un peu moins, de voir comment on aurait pu s’y prendre autrement ». Hubert et Sophie, mariés depuis 28 ans, ont eu l’impression que le carnet était écrit pour eux : « Le parcours nous a permis de faire une relecture de notre vie, d’aborder nos blessures sereinement et de revenir aux fondamentaux. »Sybille, au bout de dix ans, avait « très envie de renouveler nos vœux de mariage ». Lorsqu’elle

a proposé à Sylvain de suivre le parcours, il n’a pas eu l’air emballé. Elle a alors mis le mail d’in-vitation en fond d’écran. La stratégie a payé… Ce qui a fini par convaincre Sylvain, c’est que le parcours se faisait en couple, et non en groupe. Lui qui traînait les pieds s’est surpris à attendre ce tête-à-tête du vendredi avec impatience. Et il en parle maintenant autour de lui : « Je le conseille aux amis, aux collègues de travail. On veut un bon diplôme, un bon travail, mais pour le mariage, on ne fait pas grand-chose, juste une petite année de préparation. Alpha Couple est une formidable boîte à outils qui fait prendre conscience des réalités quotidiennes. C’est un beau cadeau à se faire ! »

Plusieurs Parcours Alpha Couple ont été lancés dans le diocèse. Le 12 avril, à Saint-Barnabé, c’était la soirée-bilan et la présentation de la prochaine session. Rencontre avec les organisateurs et les invités.

Un couple, ça se construit !

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Plusieurs Parcours Alpha Couple ont été lancés dans le diocèse. Le 12 avril, à Saint-Barnabé, c’était la soirée-bilan et la présentation de la prochaine session. Rencontre avec les organisateurs et les invités.

Garder le meilleur pour la finNicolas et Sandrine se sont connus à l’aumônerie du lycée Marseilleveyre. À l’occasion de leurs dix ans de mariage, ils ont reçu un mail du P. Pierre Brunet, qui les avait mariés, avec une invitation pour le Parcours Alpha Couple. « Le concept du repas en tête-à-tête nous a plu. Dans le rush du quotidien, c’était le bon moment pour s’obliger à se réser-ver huit soirées à deux. Et les enfants ont bien compris que c’étaient des soi-rées pour nous. » Ils voient comme un signe du ciel de n’avoir eu aucun autre engagement à ce moment-là !« Autour de nous, il y a des situa-tions difficiles. Nous sommes consi-dérés comme un couple qui marche. Mais nous avons aussi des difficultés, comme tout le monde, et le besoin de nous poser. Tout n’est pas acquis dans la communication, la résolution des conflits, les rapports avec les belles-familles, le pardon… Là, on nous donne des outils pour les aborder. » Sandrine

et Nicolas comparent le parcours à « une bonne thérapie de couple, de façon plus agréable, même si les inter-venants ne se substituent pas à des psychologues. Alpha nous a confortés dans l’idée que nous avions une bonne communication… avec quelques petits hic ! Les exercices nous ont permis de trouver ce qui marche, ce qu’il faut tra-vailler pour transformer nos défauts ou nos blessures en éléments qui font grandir. Et surtout de réaliser que l’im-portant, c’est l’écoute ». Le couple croit « à la bonification de la relation à deux. Contrairement à ce que la société nous dit, on peut garder le meilleur pour la fin, comme aux noces de Cana ! »

ne pas s’arrêter làLe P. Pierre Brunet est venu rencontrer les couples à la fin de la soirée-bilan. « Prendre du temps pour son couple, c’est une manière de rendre grâce à Dieu, car Il a besoin que nous soyons en vérité dans l’amour, leur a-t-il déclaré. Ce temps que vous vous offrez l’un à l’autre a des conséquences sur votre vie de couple. Mais il ne faut pas que ça s’arrête après le parcours ! » Et il leur a délivré son ordonnance : « La bonne dose, c’est au moins un voyage de noces par an, et une soirée mensuelle où les enfants vous voient partir tous les deux : ça leur fait du bien à eux aussi ! »

Dominique Paquier-Galliard

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Un couple, ça se construit !

Le Parcours Alpha Couple

C’est une série de dîners en tête-à-tête pour tous les couples qui souhaitent prendre du temps pour construire ou fortifier leur relation.

Pour qui ?• Pour les couples mariés depuis au moins deux ans ou vivant ensemble depuis quelques années, chrétiens ou non.• Pour les couples qui vont bien et pour ceux qui rencontrent des difficultés.

Les thèmes abordés ?Le parcours se compose de 7 soirées thématiques et d’une soirée-bilan.• Poser de bons fondements• L’art de la communication• La résolution des conflits• La puissance du pardon• L’impact de la famille• une sexualité épanouie• L’amour en actes• Soirée finale

Les prochains parcours ?• À la paroisse Saint-François d’Assise111 bd Vauban (6e)Le parcours débutera le 20 septembre.Contact : Béatrice Verdon06 11 61 12 [email protected]

• À la paroisse Saint-BarnabéChapelle Notre-Dame, rue Audric (12e).Prochain parcours en janvier 2014.Contact : Ségolène du Crest04 91 88 70 81/06 16 48 80 [email protected]

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Les artisans de la Bonne MèreUn espace d’accueil rénové, un musée, une salle polyvalente, l’atelier des découvertes : le sanctuaire va bientôt dévoiler ses nouveautés. Rencontre avec ceux qui y ont œuvré : maçons, plombiers, menuisiers, peintres, marbriers, ascensoristes...

Pour Christian, technicien "courants faibles et sécurité " des Ets Lavaud, ce chantier est particulier : il va prendre sa retraite à

la fin des travaux. « Finir ma carrière à Notre-Dame de la Garde, c’est royal ! » Et lorsqu’il y reviendra en visite, il regardera les lieux d’un autre œil, en se disant : « Ça, c’est moi qui l’ai fait ! »

Un chantier magnifique et intéressantCette fierté légitime, tous ceux qui ont travaillé à la rénovation du sanctuaire la ressentent. Jean-Claude, électricien de chantier, remarque en souriant que « Notre-Dame de la Garde est le deuxième monument le plus visité de Marseille, après le Stade vélodrome, mais il est plus pres-tigieux ! » Un chantier intéressant sur le plan technique : « Tout a été repris : réserves du ma-gasin, bureaux de l’administration du Domaine, locaux du personnel, cuisine. » 17 km de câbles utilisés sur l’ensemble des travaux, 5 sur le mu-sée, avec un impératif : « Le monument étant classé, on ne peut pas travailler en façade. On ne voit rien, mais tout a changé ! »Gilles, menuisier des Ets Merlo, avait déjà travaillé à la crypte et à la ciergerie lors de la première restauration. Pour le musée, son entreprise a réalisé les meubles, les cimaises et les vitrines. « Un chantier magnifique qu’on n’oubliera pas. Et l’occasion de transmettre à des jeunes un savoir-faire. »

Une bonne ambianceAnthony, 22 ans, apprenti électricien, prépare son BTS en alternance. C’était sa première ex-périence. « Je connais Notre-Dame de la Garde

depuis que je suis tout petit et j’ai beaucoup appris sur ce chantier. C’était impression-nant ! » Pour Matthieu, apprenti menuisier, 22 ans aussi, « c’est une chance de débuter sur un tel chantier. Et pour un Marseillais comme moi, c’est un symbole ! » Tous deux soulignent la bonne ambiance qui a régné entre tous les corps de métier.Depuis le début de la restauration, en 2000, Milou a fait tous les chantiers avec l’Entreprise de peinture Lanteaume. Depuis un an, « nous sommes passés partout : cafeteria, boutique, escalier de secours, réserves, hall d’accueil, tunnel de la crypte ». Heureux de travailler dans « ce lieu religieux historique auquel tous les Marseillais sont attachés », il souligne

qu’ici, « on se respecte, on s’arrange mutuellement, le recteur, le P. Jacques Bouchet, et le personnel nous encou-ragent. Tout le monde participe ! »

Un outil de compréhensionCe chantier, qui a démarré en jan-vier 2012, était la troisième étape de la rénovation du sanctuaire, après les façades, les intérieurs, les mosaïques et la crypte. « Il s’agissait, d’abord, de le rendre accessible aux personnes à mobilité réduite. Ensuite, d’améliorer

la qualité de l’accueil à Notre-Dame de la Garde. Et enfin, d’offrir aux Marseillais et aux visiteurs un outil de compréhension du lieu pour qu’ils s’approprient son histoire », résume Xavier David, architecte en charge du projet. Avec une difficulté particulière, puisqu’il fallait assurer la continuité de l’accueil des visiteurs, malgré les perturbations inévitables. Pour la restruc-turation du bâtiment Borel, où se trouvaient l’accueil, la grande salle et la cafeteria, il a fallu casser le rocher pour installer un deuxième ascenseur, prolonger l’escalier et creuser le tunnel d’accès à la crypte pour les personnes en fauteuil roulant. Un niveau intermédiaire a été créé en divisant en deux la salle Louis Borel par un nouveau plancher. C’est dans cet espace qu’a été installé le musée. On y accède par un sas d’immersion à partir du hall d’accueil, par un plan incliné qui forme une rampe : « C’est un cheminement, comme un pèlerinage qui permet de parcourir le musée et de découvrir des séquences sur 800 ans d’histoire, depuis la première chapelle de 1214, avec des objets, des ornements, des ex-voto marins, des œuvres originales… »Au rez-de-chaussée, un espace pédagogique et interactif est réservé aux enfants et une salle polyvalente va accueillir conférences et expo-sitions temporaires.

Un site qui se raconte« Ce chantier a mobilisé tous les corps de mé-tier : du gros œuvre et du terrassement, en pas-sant par les marbriers, plombiers, menuisiers, peintres, électriciens, jusqu’au raffinement de la restauration des objets qui vont être exposés », détaille Xavier David. « On avait sauvegardé, restauré, remis en valeur un patrimoine ex-ceptionnel. Mais jusque là, le site était "muet". Maintenant, le sanctuaire est capable de se dire et de se raconter ! »

D. P.-G.

Milou a travaillé sur tous les chantiers de restauration.

Une bonne coordination de tous les corps de métier.

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pèlerins en pologne et à RomeLes vacances de printemps ont été, pour des jeunes du diocèse, un temps de pèlerinage : la Pologne pour les aumôneries Jean-Paul II et Garlaban, Rome pour le secteur Sud et le centre-ville.

La foi et l’espérance

La pelouse entretenue, le soleil et le calme donnent un aspect apaisant à ce qui fut le théâtre de l’horreur entre 1940 et 1944. Dans le camp d’Auschwitz Birkenau, les grandes baraques en briques sombres ou en bois, les rails et

les wagons à bestiaux, les cellules, le mur des exécutions, les chambres à gaz, témoignent de la barbarie qui a régné ici.

Un peuple accueillantLa Pologne a connu le nazisme, mais aussi le communisme, comme le rappelle la figure du bienheureux Jerzy Popieluzko. Il a donné sa vie, en 1984, pour combattre ce régime qui étouffait le peuple polonais. C’est sur cette terre marquée par la souffrance, portée jusque sur le visage de l’icône de la Vierge noire du sanctuaire de Jasna Gora à Czestochowa, que sont partis en pèlerinage les jeunes des aumôneries d’Aubagne et du secteur de Saint-Barnabé.Le dimanche 14 avril, après la bénédiction donnée par le P. Brunet, le groupe de 79 pèlerins, dont le P. Andrzej Ignarski, se mettait en route. Ce ne sont pas les 5 000 kms et les 28 heures de voyage en car, mais bien la souffrance et la cruauté dont ont été victimes les Polonais qui ont marqué les participants.Cependant, tous relèvent l’immense espérance et la grande foi de ce peuple accueillant. Sur les pas du bienheureux Jean-Paul II, de Sœur Faustine, du P. Maximilien Kolbe et du P. Popieluzko, les pèlerins ont pris conscience que la foi nous apporte un soutien solide et indispensable dans notre vie de chrétiens, et nous amène à dépasser les limites de l’impossible. Les messes quotidiennes dans les hauts lieux religieux ont apporté de la ferveur dans nos prières et dans notre cheminement. Nous avons eu le privilège de rencontrer l’ancien secrétaire parti-culier de Jean-Paul II, le cardinal Stanislaw Dziwisz. Les visites de Varsovie, de Cracovie et de ses célèbres mines de sel, nous auront aussi permis d’apprécier la beauté et le dynamisme de ce pays.Ce pèlerinage nous a fait découvrir comment la foi a permis aux Polonais de résister à l’oppression. Il nous rappelle également la chance que nous avons de pouvoir pratiquer notre religion sans interdit, tout en n’oubliant pas ceux qui, aujourd’hui, tentent de vivre librement leur foi dans certaines régions du monde.L’ambiance chaleureuse a permis de créer des liens forts entre les deux aumôneries, qui attendent avec impatience de se retrouver lors d’un prochain pèlerinage…

Sébastien Gennaro, animateur, avec Alexandre et Audrey

plongée au cœur de la foi

À Rome, les pèlerins de Marseilleveyre-Roy d’Espagne, Sainte-Marguerite, Daumier et centre-ville sont par-tis à la découverte de lieux historiques et, au fil des

rencontres, des échanges, de la prière et du partage, ils ont appris la force du témoignage sur la tombe des martyrs chré-tiens. Ils racontent ce qu’ils ont vécu et de leur joie d’avoir été ensemble…

Pour Chiarra, « le voyage à Rome était une façon de m’engager sur le chemin de Dieu ». Pauline et Louise reconnaissent que ce qui les attirait le plus était le fait de découvrir une nouvelle ville, entourées de leurs amis. « Les quinze heures de car nous ont permis de nous lier avec les différentes aumôneries pré-sentes. » Leur entrée dans la basilique Saint-Pierre, la visite des églises de Rome, l’audience avec le pape François ont « réveillé » leur foi : « Nous avions vraiment l’impression de faire partie d’une communauté. »« Les temps de prière étaient bien répartis, apprécie Julien. Ce séjour m’a aidé à prier plus régulièrement que lorsque je suis à Marseille… »« Nous avons dû, certes, voyager physiquement pour vivre ce pèlerinage, mais aussi plonger au cœur de notre foi », note Sarah. Elle retiendra, entre autres, de ce séjour « mémorable » la visite de la Rome antique : « J’ai aimé voir le Colisée, ainsi que les ruines romaines. C’était très émouvant d’être confron-tés à une civilisation aussi brillante. Outre les visites d’églises (Saint-Paul-hors-les-Murs, Saint-Jean-de-Latran, Saint-Louis-des-Français…), les soirées sur la Piazza Navone et à la fontaine de Trevi, ce que j’ai le plus aimé a été la chapelle Sixtine. Les fresques de Michel Ange sont tout simplement sublimes ! »Même impression pour Manon : « J’ai été éblouie par tant de splendeur dans les différentes églises, basiliques et cathé-drales que nous avons visitées. Ce pèlerinage m’a aussi permis de faire de belles rencontres, de partager avec d’autres jeunes chrétiens. Le fait que nous ne soyons pas très nombreux nous a permis réellement de nous ouvrir aux autres, et nous avons aussi beaucoup partagé avec les accompagnateurs. J’avais vraiment l’impression que nous étions une grande famille. »Une expérience qu’ils ne sont pas près d’oublier.

Les jeunes autour du cardinal Dziwisz.

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16 regard sur l’événement

Retour de Jérusalem

Selon une théorie en vogue, la première fois que l’on revient de Terre sainte, le besoin se fait sentir d’écrire un

livre entier. Après un deuxième passage en Israël/Palestine, on accouche plus difficile-ment d’une simple page, l’enthousiasme de la découverte se faisant moins fécond alors que la complexité s’accroît.

Les limites du vivre ensembleAprès un premier voyage en juillet dernier, l’auteur de ces lignes a eu le privilège de par-courir une nouvelle fois les rues étroites de Jérusalem.Occasion nouvelle de contempler les Lieux saints des trois religions monothéistes : l’es-planade des mosquées où brille le Dôme du Rocher ; le mur occidental du Temple où un jeune Israélien, Enosh, du Centre des rela-tions judéo-chrétiennes, nous explique un vendredi soir le sens du shabbat ; le Saint-Sépulcre, bien sûr, symbole de l’expression des singularités chrétiennes, selon Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de la revue franciscaine Terre Sainte.Occasion nouvelle aussi de constater la por-tée et les limites d’un vivre ensemble aussi réel que précaire. Si les populations et les communautés religieuses se croisent sur les pavés de la Vieille ville, les fréquentations semblent peu nombreuses. Alors que les pèlerins s’engouffrent dans les échoppes, la présence de l’armée israélienne à tous les carrefours n’est certainement pas étrangère à un calme bien relatif.

Une société qui se chercheOccasion nouvelle enfin d’écouter des témoins d’une situation complexe, des acteurs postés sur les limites de l’humanité. Parmi eux, le P. Raed, directeur de la Caritas de Jérusalem, en appelle à l’humanisation des rapports, à l’encouragement des rencontres humaines, y compris dans les endroits les plus sombres. Les check-points que nous avons l’occasion de traverser en rentrant de Bethléem ou de Ramallah symbolisent ces lieux où s’observent l’absurdité et le blocage d’une terre où le sacré gâche souvent la sainteté… Derrière le sacré,

la société israélo-palestinienne semble s’être progressivement crispée, transpercée par des murs faits de béton et d’images, divisée par des mots et des discours sur le Destin fantasmé des uns et des autres : l’élection d’un côté, l’héri-tage de l’autre. Sur ce champ de bataille idéologique et psycholo-gique qui peut déraper en carnage humain, le système de méfiance est désormais bien installé : la société israélo-palestinienne semble apeu-rée. Elle se cherche. Elle se scinde et se divise pour mieux se divertir, use de tous les détours administra-tifs pour mieux éviter la question fondamentale qui la hante : la ques-tion de son identité.

L’amitiéDans cette quête, la religion, la mémoire et la terre sont autant d’outils au service de projets concurrents où l’homme se retrouve écartelé. À Hébron, ceux qui vivent dans les étages su-périeurs des maisons en pierre de la Vieille ville se retrouvent à jeter leurs déchets sur les autres qui occupent encore les rez-de-chaussée et qui tentent de se protéger par des grillages. Le désir d’amitié se heurte aux barbelés. À Bethléem, des étudiantes palestiniennes de l’Université catholique nous confient leur hantise de se faire un jour des amis israéliens de peur d’être attendries par une amitié qui leur ferait oublier les difficultés.L’amitié, c’est pourtant le nom d’une associa-tion que nous visitons à Jaffa. Là où le port est progressivement transformé en petit Saint-Tropez, Sadaka Reut (« fraternité » en arabe et en hébreu) a décidé de lutter contre les préjugés en organisant la rencontre de jeunes Israéliens, « arabes » et « juifs ». L’amitié, c’est aussi ce qui nous fait aller à Haïfa, ville ju-melée avec Marseille. La « belle endormie », où l’on contemple aussi bien le rocher d’Elie que la vue offerte sur la mer depuis Stella Maris, témoigne d’une situation plus déten-due dans le nord du pays. L’amitié enfin, c’est celle qui nous a liés sous les pins de la Maison

d’Abraham, qui tel le chêne de Mambré, ont permis à notre groupe d’être témoins de l’écor-chement humain en cours de l’autre côté de la Méditerranée. La violence de la situation, des hélicoptères de l’armée qui survolent la skyline de Tel Aviv au traitement humiliant imposé aux habitants de Cisjordanie, les désirs contradictoires des jeunes Israéliens qui tanguent entre paix et tranquillité, ceux des Palestiniens qui rêvent de liberté tout en jouant des ambiguïtés de l’humanitaire : la complexité du jeu en cours en Terre sainte pousse au cri ou au silence.Sur les rives sacrées d’une terre malmenée, le silence rappelle l’homme à l’humilité de la prière, peut-être le chemin vers la sainteté.

Rémi Caucanas

Du 17 au 26 avril, dix jeunes adultes ont organisé un voyage d’études, de découvertes et de rencontres en Israël-Palestine. Ce projet « Mosaïques » était soutenu par l’Institut catholique de la Méditerranée, les associations Coexister, Chemins de dialogue, Eurocircle, l’Acte, la Famille franciscaine et l’Action internationale du Secours catholique. Impressions.

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Mardi 4 juin de 18h30 à 20h30 au Centre Le Mistral,

témoignage des jeunes du voyage Mosaïques au cours

de la soirée « Justice et paix en

Méditerranée ».

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17histoire du diocèse

Jules-Xavier Perrin faisait partie d’une pe-tite équipe qui se retrouvait le dimanche après la messe chez les Frères dominicains

de la rue Edmond Rostand. Elle était animée par les PP. Boulogne, de Parseval et Joseph-Marie Perrin.

La résistance spirituelleChargée de diffuser les hebdomadaires chré-tiens Sept, puis Temps présent, elle diffusa aussi des feuilles de La Voix du Vatican, dont les messages étaient pris en sténo, puis ronéo-typées dans l’étude du père de Jules-Xavier. Trente messages (1 500 à 2000 exemplaires par numéro) furent ainsi distri-bués, clandestinement du fait de leur contenu très anti-nazi, entre juillet 1939 et octobre 1942. La même équipe se chargea de dif-fuser à Marseille les Cahiers du Témoignage chrétien réalisés à Lyon et tirés à 5 000 exem-plaires. Le titre du premier nu-méro, en novembre 1941, dit bien l’esprit de refus de l’idéolo-gie nazie et de la collaboration : « France, prends garde de perdre ton âme ». Il eut un re-tentissement considérable. La responsabilité de la diffusion incomba d’abord à J.-X. Perrin puis à Malou David. La philosophe Simone Weil, l’historien André Mandouze, le P. Ruby, le journaliste Gabriel Domenech firent partie des diffuseurs. Plusieurs membres de l’équipe, Philippe Dor, Charles Bataillard, les abbés Ardoin et Hermelin, furent arrêtés et déportés en camp de concentration.

La protection et l’encadrement de la jeunesse

Pierre Ruby, le futur P. Ruby, alors avocat, responsable des Scouts, fut nommé par le gouvernement de Vichy délégué régional à la jeunesse, de qui dépendaient différentes structures, notamment les Chantiers de jeu-nesse, qui devinrent une pépinière de cadres de qualité, civils et militaires. Pierre Ruby, assisté

de Georges Grandguillot et Maurice Chaix-Bryan, joue-ra un double jeu, faisant officiellement son travail, mais permettant également à beaucoup de jeunes d’évi-ter le Service du travail obligatoire en Allemagne, de rejoindre la Résistance, et mettant à l’abri, avec l’aide de Germaine Poinso-Chapuis, de nombreux enfants juifs placés à la campagne. Pierre Ruby fut

convoqué par la Gestapo au 425 rue Paradis mais sut « noyer le poisson », ainsi qu’il le ra-conta par la suite. Maurice Chaix-Bryan dut se réfugier dans le Massif Central pour éviter d’être pris.

Les trésoriers de la RésistanceLa Résistance s’organisait dans la zone Sud maintenant occupée par les Allemands. En novembre 1942, Max Juvenal, avocat aixois, membre de la SFIO, devient délégué régional de la Résistance. Il sollicite Louis Coirard, avoué à Aix et membre du Secrétariat social, pour être le trésorier des Mouvements Unis de la Résistance. Le choix était pertinent, car Louis Coirard était d’un bord politique différent. Sa profession le rendait peu suspect de dissimula-tion, dans les nombreuses bibliothèques de son bureau, de grandes quantités d’argent liquide

en provenance de Londres… Le même scéna-rio se produisit à Marseille, sans concertation. Germaine Poinso-Chapuis, avocate, assura la gestion du cabinet de Gaston Defferre. En fé-vrier 1943, celui-ci lui demanda de gérer une caisse de la Résistance dans la mouvance du Parti socialiste. Ainsi, à Aix comme à Marseille, des mouvements de la Résistance ont fait le choix judicieux de confier leur argent à ces « catholiques sociaux », sûrs de leur courage, de leur discrétion et de leur honnêteté.

D’autres engagementsD’autres membres du Secrétariat social s’impo-sèrent parmi les résistants. Adolphe Palidoni, militant jociste, représenta les « Jeunes ca-tholiques » aux « Forces Unies de la Jeunesse Patriotique », organisation de la Résistance créée en octobre 1943. C’est lui qui, lors de la destruction du quartier nord du Vieux-Port par les Allemands en février 1943, avait organisé sous sa responsabilité propre des équipes de jeunes pour aider les habitants du quartier à sauver leurs biens avant la démolition to-tale. Membre du Secrétariat social, il fut l’un des organisateurs du meeting qui rassembla à Marseille quelque 3 000 jeunes catholiques en janvier 1945 pour envisager l’avenir.Quel rôle joua Paul Mélizan dans la Résistance ? Nul ne le sait, mais il dut agir discrètement. En effet, on vint le chercher, en 1944, pour faire partie du « Comité de la Libération » à Marseille. Il y siégea peu de temps, assez pour sauver la tête de nombreux Marseillais en les invitant à se mettre à l’abri et à se faire oublier. C’était en effet le moment des vengeances per-sonnelles et politiques,L’engagement de ces catholiques dans la Résistance favorisa, avec la fondation du Mouvement Républicain Populaire, la réin-tégration des chrétiens dans la politique. La Résistance fut aussi l’occasion d’un compa-gnonnage avec des non-croyants, et du témoi-gnage du primat de la conscience sur l’autorité.

François de Bez et Gérard de Belsunce

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Au vu des documents en notre possession, la participation à la Résistance du Secrétariat social en tant qu’association serait des plus effacées. Celle de ses membres fut importante. Elle se manifesta selon des formes différentes.

Le Secrétariat social de marseille et la Résistance

L E S E C R E T A R I A T S O C I A L D E M A R S E I L L E

L'évacuation du Vieux-Port en janvier 1943.

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histoire du diocèse

Le site était déjà habité au temps des Grecs qui y cultivaient la vigne. Puis, s’y développa une exploitation de l’argile et,

à la fin du XIIe siècle, le quartier fut nommé Domaine Sarturan.Au début du XVIIe siècle, fermes et bastides s’y côtoyaient. L’eau était abondante. Mais les habitants n’avaient pas d’église. Il fallait se rendre à Saint-Barnabé, à Saint-Loup ou à la chapelle Saint-Pierre-aux-Liens, nouvellement construite (aujourd’hui disparue).

Enfin, un lieu de culteEn 1638, Benoît Monier fit don de sa pinède pour permettre l’édification d’une chapelle en l’honneur de « saint Jean-Baptiste dans le désert » (notre photo). Elle fut consacrée le 24 juin 1668, jour de la fête de la naissance du saint. Un clocher lui fut ajouté en 1708, puis des chapelles latérales en 1736.

La chapelle servit au culte jusqu’à la Révolution. Après le Concordat (1801), elle fut annexée à la pa-roisse Saint-Pierre.Dans la nef (notre photo), une niche abrite la statue de saint Jean-Baptiste, bénie le 11 octobre 1833 par Mgr Fortuné de Mazenod. Au-dessus du maître-autel, un grand tableau anonyme représentant saint Jean-Baptiste est daté du XVIIIe siècle.Sur les panneaux de la chaire

(notre photo) sont sculptés des objets eucha-ristiques : patène, calice, ostensoir.À droite de l’entrée se dresse un grand Christ en bois, souvenir de la mission de 1736.Une petite chapelle, dédiée à saint Sébastien, abrite une statue de la sainte Vierge bénie en 1833, avec quelques ex-voto qui témoignent des grâces obtenues par l’intercession de saint Jean-Baptiste. Sur l’un d’eux, on peut voir un homme malade alité, une femme en prière à genoux avec les mains jointes et dans le coin gauche, en haut, Jean-Baptiste accueillant la prière.Au milieu de la chapelle, un caveau a été creusé en 1673 pour recevoir les corps des bienfaiteurs.

Un résident illustreL’échevin Jean-Pierre de Moustiès, qui possé-dait une maison de campagne dans le quartier

de Saint-Jean-du-Désert, s’illustra lors de la peste de 1720. Il remplit ses fonctions avec courage, se chargeant de l’organisation des hôpitaux. À la fin de la peste, après la consé-cration de la ville au Sacré Cœur par Mgr de Belsunce, il prononça solennellement la pro-messe d’aller chaque année entendre la messe le jour de la fête du Sacré-Cœur au monastère de la Visitation et de faire l’offrande d’un cierge. Cette cérémonie dite de la messe du Vœu se poursuit maintenant à la basilique du Sacré-Cœur.Une plaque, sur la façade de la chapelle, men-tionne : « Jean-Pierre de Moustiès (1674-1751), Echevin en 1719 (conseiller municipal), bien-faiteur de la chapelle. » Une autre plaque re-couvre le caveau des bienfaiteurs. On peut y lire : « Dans le caveau de cette chapelle a été in-humé le corps de M. Le chevalier Jean-Pierre de Moustiès qui, de concert avec Mgr de Belsunce et ses collègues, les échevins Estelle, Dieudé et Audimar, se dévoua pour ses concitoyens lors de la peste qui, en 1720, désola tout le territoire. »

Haut lieu de la céramiqueDans ce même quartier, le banquier Joseph Fabre (1634-1717), possédait un domaine où il installe une faïencerie. En 1675, il en confie la gestion à Joseph Clérissy, frère de Pierre, fondateur de la fabrique de Moustiers-Sainte-Marie. Joseph Clérissy devint ainsi le premier fabricant de faïence à Marseille. Plus tard, deux autres faïenceries s’établirent à proximité fai-sant de Saint-Jean-du-Désert un haut lieu de la céramique jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.Dans ce quartier, de nombreux Marseillais ai-sés avaient leur propriété. Parmi eux, l’écrivain Lantier et le poète Gaston de Flotte. De grands hommes y séjournèrent chez des amis : Pierre Puget, Frédéric Mistral et même Lamartine en 1832. Enfin, mention est faite du passage des Bonaparte.À l’époque, prairies, jardins potagers, parterres de fleurs et arbres séculaires donnaient tout leur charme à ces lieux.

Bernard Lorenzato

Au milieu de quartiers neufs traversés par de grandes artères et par la ligne du tram reliant Noailles aux Caillols, sur un petit promontoire, on découvre un hameau et une chapelle sous le vocable de Saint-Jean-du-Désert.

La chapelle de Saint-Jean-du-DésertM A R S E I L L E - P R O V E N C E 2 0 1 3 , C A P I T A L E E U R O P E E N N E D E L A C U LT U R E

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L’église Saint-Antoine de Cuges-les-Pins, consacrée au XIXe siècle, abrite l’ancien orgue de l’église de La Cabucelle. Cet orgue restauré a été inauguré en 2010.

L’église Saint-Trophime du quartier de La Cabucelle, à Marseille, fit l’acquisition, en 1911, d’un orgue construit par les facteurs

Louis Abeille et Léon Méritan, successeurs de François Mader. Fait unique en France, la mu-nicipalité rendit hommage à cette manufacture en donnant, le nom de « Rue des Orgues », à la traverse Monte-Cristo où elle était installée.

L’orgue de La cabucelleDes travaux de relevage fu-rent effectués sur l’orgue de La Cabucelle, en 1929, par la mai-son lyonnaise Michel-Merklin & Kuhn qui, à cette occasion, mo-difia quelque peu le plan sonore par l’ajout, notamment, d’une « Fourniture ». En effet, le désir de pouvoir jouer la musique de Jean-Sébastien Bach, référence universelle pour tout organiste, fut à l’origine de ces interventions qui touchè-rent un grand nombre d’instruments à partir des années 1920. Toutefois, le caractère origi-nal de cet orgue n’en fut pas fondamentalement affecté, et il demeure un rare témoignage de l’œuvre de ces facteurs marseillais. Dix jeux sont répartis sur deux claviers de 54 notes et un pédalier de 30 notes. La console, placée sur le côté du buffet, permet à l’organiste de suivre, de la tribune, le déroulement de la liturgie.

La tribune videA l’église Saint-Trophime, comme dans beau-coup d’autres églises à cette période, on vou-lut, en 1964, épurer le décor en réduisant le mobilier au strict minimum, enlevant statues, chaire, banc d’œuvre, chemin de croix, maître-autel, tableaux, parfois jusqu’à l’orfèvrerie et autres ornements brodés de grande valeur. L’orgue suivit…. Tels sont les souvenirs personnels qui auront marqué le petit paroissien de treize ans que j’étais, et qui découvrit un jour que la tribune était devenue tristement vide. Mais peut-être fallait-il en venir là pour retrouver l’essence d’une liturgie plus authentique.

Le transfert de l’orgue à cugesVendu à la paroisse de Cuges, l’ancien orgue de La Cabucelle y sera inauguré le 20 juin 1965, grâce au souhait de son curé, l’abbé Constant. Ce transfert apportera à l’instru-ment un changement de deux jeux, le dotant ainsi d’une Doublette et d’un Nazard, rem-plaçant respectivement la Flûte 8 et la Voix

céleste. Mais après plus de quarante années, l’orgue est devenu progressivement in-jouable : la tuyauterie est très empoussiérée, la mécanique est complètement déréglée, l’alimentation en vent est défectueuse.

L’instrument restauré en 2010Sous l’impulsion du P. William Astic, conscient de l’intérêt

patrimonial que représente l’or-gue de sa paroisse et soucieux de redonner à cet instrument son rôle dans la liturgie, une association des amis de l’orgue de Saint-Antoine voit le jour en novembre 2008. Présidée par Lionel Lantheaume, elle va dé-ployer une incroyable énergie afin de trouver les fonds néces-saires aux réparations les plus urgentes. Aux actions multiples de nombreux bénévoles, vien-nent s’ajouter des dons privés répondant généreusement au lancement d’une souscription, ainsi que l’aide des collectivités territoriales. Les travaux sont alors confiés à la manufacture Thibault, de Roquevaire, qui, en deux ans, va réaliser une im-portante restauration donnant lieu à un concert inaugural le 29 mai 2010 avec la participa-tion de l’organiste Christophe Guida, titulaire de la basilique

du Sacré-Cœur du Prado : la soufflerie, les transmissions mécaniques, tous les tuyaux d’étain et de bois, ont été réparés (ou refaits à neuf tel le Plein-Jeu, trop abîmé).

L’église et le pèlerinage de Saint-antoine

Bâti sur l’emplacement de l’ancienne église, l’édifice actuel fut consacré le 12 juillet 1872. A l’intérieur, on y remarquera, entre autres, l’autel de saint Antoine en marbre polychrome, dessiné par l’architecte Paul Bérengier et réalisé par les ateliers Cantini en 1896. Il est surmonté d’un imposant reliquaire en bois doré plus an-

cien, puisque ce dernier fut livré en 1642. Le buste de saint Antoine de Padoue, en métal argenté, a été refait en 1797. Ce reliquaire (notre photo) et une statue du saint patron sont portés jusqu’à la chapelle Saint-Antoine, située en haut du village, lors du pèlerinage annuel qui a lieu le 13 juin et le dimanche qui suit.

Jean-Robert CainChargé de mission orgues

Ville de Marseille

L’orgue centenaire de Cuges-les-Pins

Fête de saint Antoine à Cuges-les-Pinsjeudi 13 et dimanche 16 juin journées présidées par le P. jean-Marie Laurier, missionnaire en Amérique du Sud. 8h : messe 10h : grand-messe solennelle avec trompette et orgue 11h : procession de la relique dans le village 15h : vêpres 16h : procession vers la chapelle et bénédiction des pèlerins et du village.

Vendredi 14 juin à 15h : messe avec sacrement des malades.

Samedi 15 juin à 21h : bénédiction du feu de joie avec fanfare et tambourinaires.Site de la paroisse : www.paroisse-cuges.fr

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culture et médias20

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N° Orias 07021856 / 07021435 www.orias.fr - ACP : 61, rue Taitbout 75436 Paris Cedex 09

Les livres du mois, par Isabelle Vissière

L’Antiquité tardive en Provence (IVe-VIe siècle)Naissance d’une chrétientéSous la direction de Jean Guyon et Marc Heijmans

Cet ouvrage magistral réalise à la perfection l’objectif que s’était fixé l’association à l’origine du projet : révéler à un

large public l’Antiquité tardive provençale et, particulièrement, les témoignages des premiers siècles chrétiens en Provence. Pour désigner cette époque, les historiens actuels ne parlent plus de « Bas-Empire », mais « d’Antiquité tardive », appella-tion moins péjorative et surtout beaucoup plus exacte : loin d’être un temps de déclin ou de décadence pour la Provence, la période qui va du IVe au VIe siècle, de la conversion de Constantin (312) à celle de Clovis (vers 500), offre un foison-nement intellectuel, spirituel et artistique remarquable. Nous le découvrons au fil des pages grâce à la présentation excep-tionnelle de ce beau volume qui, à l’abondance des textes, joint la richesse de l’iconographie, réalisant ainsi l’extraordinaire tour de force de rendre aimable l’érudition, et passionnant comme un roman ce travail scientifique de grande valeur. Le secret d’une telle réussite tient certainement à une idée ori-ginale de ses concepteurs et réalisateurs, deux universitaires de haut niveau, du Centre Camille-Jullian d’Aix-en-Provence, qui ont assuré le sérieux de l’entreprise par leurs articles et ceux d’une vingtaine d’auteurs, français et étrangers, tous spécialistes reconnus : professeurs d’université, latinistes, his-toriens, historiens de l’art, chercheurs, archéologues. Mais au lieu de présenter classiquement leur riche information sous la forme d’un exposé chronologique continu, ils l’ont distribuée en soixante courts chapitres sur des sujets ponctuels et précis, ce qui donne au lecteur la liberté de picorer au hasard de ses curiosités — ou de ses ignorances ! Et pour contrebalancer les dangers de la dispersion, les articles sont regroupés selon un ordre rigoureux (très universitaire !) qui constitue, en somme, la colonne vertébrale du livre. Trois grandes parties (une pour chacun des trois siècles étudiés), elles-mêmes subdivisées en trois pauses : la trajectoire historique du siècle, où l’on retrouve l’indispensable chronologie qui rafraîchit la mémoire, sur les dominations successives des royaumes barbares ou sur la progression de la mission chrétienne en Provence ; les témoins archéologiques, où l’on revoit la Provence d’un œil

Le film du mois, par Jacques Lefur

Hannah ArendtComment faire connaître Hannah Arendt, une des plus grandes philosophes du XXe siècle (1906-1975) ? Comment présenter en images une femme dont l’ac-tivité principale est la pensée ? La cinéaste alle-mande Margarethe von Trotta y est parvenue avec brio dans un film de bout en bout passionnant et émouvant, en sachant faire les choix qui fondent les qualités du film.

Première décision : se concentrer sur quatre années de la vie de Hannah Arendt. Ayant quitté l’Allemagne dès 1933 après avoir été élève de Heidegger, in-

ternée en France comme Allemande dans un camp semblable à celui des Milles en 39-40, elle réussit à s’enfuir et devient célèbre aux Etats-Unis où elle publie son grand livre « Les origines du totalitarisme ». Le film la rejoint lorsqu’elle suit le procès Eichmann qui s’ouvre à Jérusalem en 1961, et l’accompagne lors des controverses passionnées que ses positions vont alors soulever. Ce sera une manière très vivante de nous faire découvrir progressivement sa pensée.

Deuxième qualité : la cinéaste situe sans cesse Hannah Arendt dans son en-vironnement humain, dès le départ en dialogue avec une amie romancière, puis avec son mari, ses amis, son éditeur, toute une galerie de personnages qui donne un film très humain, d’une grande intensité, car les débats pas-sionnés portent sur des questions vitales.

Puis c’est le contraste saisissant entre Adolf Eichmann, dont on revoit des images réelles tournées en noir et blanc durant son procès, figure médiocre, qui ne cesse de répéter qu’il n’a fait qu’obéir aux ordres, dont on nous dit qu’il était incapable de formuler une phrase grammaticalement correcte, et Hannah Arendt, pour qui la liberté de penser et l’indépendance intellec-tuelle sont au-dessus de tout. Elle est ainsi l’exact opposé d’un Eichmann dont la faute la plus grave, à ses yeux, est d’être un homme sans pensée. Elle-même va résister avec vigueur à la pensée dominante, aux idées toutes faites, pour mettre en relief ce qu’elle appellera « la banalité du mal », au risque de s’opposer à nombre de ses amis. Ce qui compte pour elle, c’est de comprendre, de chercher la vérité. Et la cinéaste réussit cet exploit de terminer son film par un morceau de bravoure : un cours d’Hannah Arendt devant ses étudiants, qu’on suit comme eux, suspendus à ses lèvres, et qui dure neuf minutes ! Bien sûr, le film est admirablement servi par la perfor-mance de l’actrice Barbara Sukowa : la grande philosophe est bien pleinement une femme, qui fume, qui rit, qui échange tendrement avec son mari après avoir connu d’autres liaisons, qui est intransigeante et vive.

Un film qui donne à penser sur de grandes questions toujours d’actualité : la nature du mal, l’indépendance de la pensée dans une société moderne, la vérité.

Film allemand de Margarethe von Trotta avec Barbara Sukowa, Axel Milberg, Janet McTeer, Julia Jentsch et Ulrich Noethen (1 h 53).

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Ouvert de 9h30 à 18h30du mardi au samedi

Les livres du mois, par Isabelle Vissière nouveau en découvrant, par exemple, le détail des fouilles les plus récentes comme celles de la rue Malaval à Marseille ou de l’enclos Saint-Césaire à Arles ; des faits et des hommes, où nous faisons plus ample connais-sance avec les maîtres spirituels de la Provence (Jean Cassien, Salvien de Marseille, Césaire d’Arles) ; avec le monachisme provençal (Lérins et son rayonnement) ; avec les grandes querelles théologiques du temps (les controverses sur la grâce).Pour faciliter la lecture et la rendre vagabonde à souhait, on a eu recours à une technique astucieuse, celle des renvois. Quand surgit un nom, un fait, un sujet qui vous échappe, vous voyez apparaître aussitôt une petite flèche secourable qui vous oriente vers le chapitre adéquat ! Et naturelle-ment, vous trouverez en annexe tous les outils scientifiques indispensables pour ce type d’ouvrage : introduction et conclusion explicatives, chronolo-gie, bibliographie générale et, à la fin de chaque chapitre, une orientation bibliographique.Actes Sud/Aux sources chrétiennes de la Provence, mai 2013, 224 p., 35 €.

Le pape FrançoisJe crois en l’hommeConversations avec Jorge Bergoglio

Préface d’Henri Madelin, s.j.

Voici la première traduction fran-çaise des entretiens que le car-

dinal Bergoglio avait accordés en 2009-2010 à la journaliste ita-lienne Francesca Ambrogetti et au journaliste argentin Sergio

Rubin, son biographe. Une façon très agréable de découvrir le pape François, qui traite avec sa simpli-cité habituelle, non dépourvue d’hu-mour, les multiples sujets proposés par ses interlocuteurs : d’abord son parcours, assez bien connu main-tenant, mais enrichi de souvenirs personnels émouvants ou d’anec-dotes piquantes. Puis les grandes questions d’actualité, politiques, sociales et religieuses : comment concevoir l’éducation des enfants dans le monde actuel ? Comment lutter contre la pauvreté, l’injustice sociale et la violation des droits de l’homme, particulièrement sous la dictature militaire ? On avait attribué au cardinal une part de responsabi-lité dans la séquestration de deux jésuites qui œuvraient au cœur d’un quartier sensible de la ville, en mai 1976, deux mois après le coup d’État. Rumeur qui lui a peut-être coûté la tiare au conclave de 2005. Il ne s’était jamais exprimé publique-ment sur ce sujet, mais ici, il répond à ses détracteurs en rappelant qu’il a au contraire caché, hébergé ou aidé à sortir du pays un certain nombre de personnes recherchées par les sbires de la junte. Enfin, il développe

sa vision de l’Église dont il dénonce les imperfections. « La tentation qui nous menace, nous, les prêtres, est d’être des administrateurs et non des pasteurs. » Alors qu’il faut s’ouvrir aux autres, aller au devant d’eux, leur parler, bref, être une Église missionnaire ! Naturellement, il condamne les scandales qui ont secoué l’Église, comme la pédophilie, sans croire pour autant que le remède réside dans le mariage des prêtres. Mais plutôt dans une formation et un suivi attentif des candidats à la prê-trise. Pour les questions de morale sexuelle (contraception, rapports prématrimoniaux…) si souvent débattues dans les médias, la réponse est bien argumentée, mais ferme : « Le rôle de l’Église n’est pas de réduire le nombre des préceptes, mais plutôt de sortir et d’aller vers les gens. » Quant au combat contre l’avortement, il est mené au nom de la vie. Le pape entend défendre avec intransigeance des « valeurs non négociables », comme le confirme sa récente déclaration de mai 2013 pour la protection juridique de l’embryon.Flammarion, 2013 pour l’édition française, 232 p., 16,90 €.

Anges et démonsPierre de Martin de Viviès

On ne saurait trop recommander aux lecteurs l’ouvrage de ce prêtre du diocèse de Lyon, sulpicien, docteur en théologie, mais aussi en histoire

des religions et en anthropologie re l ig ieuse, qui enseigne l ’exé-gèse au séminaire et à la faculté de Théologie de

Lyon. Sous la forme réduite d’un manuel, très accessible au grand public, il rappelle ce que la Bible — Ancien et Nouveau Testament — nous dit de ces créatures surnatu-relles, bonnes ou méchantes, qui occupent tant de place dans l’his-toire biblique, et par suite, dans l’imaginaire des hommes à toutes les époques, y compris la nôtre ! Il évoque leur origine, leur nature, leurs fonctions et réussit à présenter un aussi vaste sujet dans des expo-sés concis et clairs, illustrés de cita-tions bien choisies et nourris d’une immense érudition mise à la portée de tous. Du jardin d’Eden dans la Genèse au Jugement dernier dans l’Apoca-lypse, vous apprendrez à découvrir ces myriades d’anges et de démons, et peut-être aussi éprouverez-vous l’envie d’en continuer l’étude…Bayard, 2012, 246 p., 19 €.

Librairie Saint-Paulau Centre Le Mistral

En plus des permanences habituelles, mardi et jeudi de 12h à 14h et de 16h30 à 18h30, la librairie sera ouverte une heure avant chaque cours.

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cOnFéREncES �Samedi 1er juin

« Le concile de Trente : Renouveau de l’Église », par Henri Prabis, professeur agrégé d’histoire. À 10 h 30 à l’école Saint-Joseph les Maristes, 22-24 rue Sainte-Victoire (6e).

�mercredi 5 juin« La foi dans la peau ». Pierre Favre présentera son livre paru aux éditions Fidélité. À 18 h à la Librairie Saint-Paul, 47 boulevard Paul Peytral (6e). Contact : 04 91 15 77 77.

�mercredi 12 juin« Marseille d’hier et d’aujourd’hui » par Eliane Richard, maître de conférences honoraire de l’Université de Provence dans le cadre des Entretiens de l’Académie. De 17 h 30 à 19 hà la bibliothèque de l’Alcazar.Entrée libre.

�mercredi 12 juin« Les dix commandements : une charte des devoirs universels de l’homme », par Édouard Robberechts, professeur à l’Institut d’études et de culture juives d’Aix-Marseille. Organisée par l’Amitié judéo-chrétienne. À 19 h au Tempo, 71 rue Sylvabelle (6e).

�Samedi 15 juinSaint Louis-Marie Grignion de Montfort et sa consécration à Jésus par Marie. Réunion d’information sur le fondateur des Montfortains et des Filles de la Sagesse. De 15 h à 17 h au secrétariat de l’église Saint-Joseph, 29-31 rue Stanislas-Torrents (6e). Contact : Frère Armand Thibaud 06 77 61 10 39.

� Jeudi 20 juin« Les Bouddhas naissent dans le feu », par Éric Rommeluère, dans le cadre d’un cycle de conférences de Marseille Espérance. De 17 h 30 à 19 h à l’Auditorium de l’Alcazar.

�mercredi 26 juin« Voyage à Marseille d’un jeune Dijonnais en 1719 », par Eliane Richard, maître de conférences honoraire de l’Université de Provence. De 17 h 30 à 19 h à la bibliothèque de l’Alcazar.

célébrations �Samedi 1er juin

Accueil des nouveau-nés et de leurs famillesà 11 h à Notre-Dame de la Garde. Contact : 04 91 13 40 80.

�Lundi 3 juinLes jeunes prient à Marseille en lien avec la communauté de Taizé. À 20 h à l’église Saint-Ferréol, quai des Belges (1er). Contact : 06 75 45 93 24.

�Vendredi 7 juinLe Groupe des célibataires de Saint-Valentin lance un nouveau temps de prière et de louange ouvert à tous, célibataires ou non. À 20 h30 à la paroisse Saint-Jean-Baptiste, 17 rue Friedland (6e). Contact : 06 76 43 52 28.

�mardi 18 juinPrière de la Fraternité œcuménique internationale. À 20 h30 à la paroisse de Mazargues, rue Ramiel (9e).

Formations �Du vendredi 14 au

dimanche 16 juinCours d’iconographie, week-end de perfectionnement sur « Les divers visages du Christ ». Au 2 place du Château Joly (2e).

�Du mardi 25 juin au mardi 2 juilletStage d’iconographie. À l’hôtellerie de la Sainte-Baume.

Ces deux formations sont animées par Eva Marava Vlavianos, iconographe et restauratrice.Contact : Elisabeth Durand06 85 99 39 81 et [email protected]

lpèlerinage �Samedis 8 et 22 juin

Mini Pélé à Notre-Dame de la Garde. À 10 h 15, rendez-vous au charJeanne d’Arc, place colonel Edon (7e). Contact : 04 91 13 40 80.

cercle de silence � Jeudi 13 juin

De 17 h 30 à 18 h 30, angle de la Canebière et du cours Saint-Louis.

Retraites �Du vendredi 14

au dimanche 16 juinUn week-end pour découvrir la prière du cœur et pour approfondir sa foi à travers la danse et le travail corporel. Du vendredi 18h au dimanche 16h, au Centre Notre-Dame du Roucas, 341 chemin du Roucas-Blanc (7e). Contact : Cathy Decré : 06 64 22 76 10 ou [email protected]

�Du jeudi 29 au samedi 31 août« Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10,10). Retraite spirituelle pour les jeunes de 17 à 20 ans, en présence de Mgr Georges Pontier, au Foyer de Charité Sufferchoix à Lambesc. Participation aux frais 30 e. Renseignements et inscriptions Aumônerie de l’Enseignement public : 04 91 50 83 [email protected]. Martin Tran : 06 10 82 80 26.

concerts �Samedi 1er juin

Concert voix et orgue, avec Annie Pesson (soprano), Hugues Roman (basse) et Stéphane Rigat, organiste de Saint-Joseph (IM). Au programme, des arias sacrés de Pergolese, Fauré, Puccini, Gounod, Saint-Saëns et des pièces pour orgue de Widor et Rachmaninov. Concert au profit du CCFD-Terre Solidaire et de l’Association des orgues de Saint-Joseph et de Saint-Philippe. À 20h30 à l’église Saint-Joseph, 126 rue Paradis (6e). Renseignements et réservation : CCFD-Terre Solidaire :04 91 08 86 75.

�Dimanche 9 juinLe Magnificat et le Gloria de Vivaldi, interprétés par l’Ensemble vocal Philharmonia et l’Orchestre Sinfonietta, sous la direction de Jean-Claude Latil. À 17h à l’église Notre-Dame du Mont (6e). Prix des places : 15 e (enfants 10 e). Réservation : 06 07 02 17 45.

�mardi 11 juin« Les auditions du marché », mini-concert par Pierre Matarese, organiste à Notre-Dame de Grâce, Eyguières (13). De 12 h 30 à 13 h à l’église Notre-Dame du Mont (6e). Contact : 04 91 47 10 94.

�Vendredi 14 juinConcert humanitaire, avec la chorale Les voix d’Accords Gospels et la chorale des enfants de l’école Sévigné, au profit de l’association Leucémie myéloïde chronique. À 20 h 30 à l’église de Saint-Loup, 71 bd de Saint-Loup (10e).

ciné-club � Jeudi 13 juin

« A serious man », un film des frères Coen, projection et débat. A 19 h 30 dans l’auditorium du Mistral, 11 impasse Flammarion (1er). PAF 5 e. Parking.

Rencontre �Lundi 10 juin

« Oui, il est possible de pardonner l’impardonnable. » Rencontre avec Tim Guénard. A 19h à la paroisse Saint-François-Xavier, 26 rue Raphaël-Ponson (8e).

Exposition � Jusqu’au 15 juin

« Peindre Jésus en 2013. » Œuvres de Michel Morel et Luc Ta-Van-Thinh.Tous les jours de 9h à 12h et de 15h à 18h à l’église Sainte-Emilie de Vialar, La Pauline, 296 bd Romain-Roland (9e).

Camp d’été diocésain aux monts d’Olmes (Ariège), pour les jeunes de 10 à 17 ans, organisé par le diocèse de Marseille et l’Aumônerie de l’Enseignement public.Prix 365 e tout compris.Renseignements et inscriptions : P. Nicolas Lubrano 07 60 15 02 77

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Naissance d’une chrétientéavec Jean Guyon

directeur de recherche émérite au CNRS

Jeudi 13 juin de 18h30 à 20h à l’Institut catholique de la Méditerranée

11 impasse Flammarion (1er) Renseignements : 04 91 50 35 50

La Congrégation des Filles de la Charité du Sacré-Cœur de jésus

tiendra son chapitre général du 8 au 31 juillet

à la Maison Mère, à La-Salle-de-Vihiers (49)Les membres du chapitre général et les

communautés de Marseille et de Saint-Jean-de-Garguier

comptent sur le soutien de votre prière et vous en remercient.

Au monastère de la ServianneFête Dieu

Dimanche 2 juin à 16h30Messe solennelle

suivie de la procession du Saint-Sacrement

Fête du Cœur de jésusVendredi 7 juin à 8h30 et 16h30

Messe du Sacré Cœur de jésus 68 traverse de la Servianne

Les Trois-Lucs (12e) – Bus 7 – arrêt Germaine.

FamiLLE DiOcéSainEDécès◗ Mgr Mathieu Aquilina est décédé le 18 avril à l’âge de 99 ans. Ses obsèques, présidées par Mgr Pontier, ont été célébrées le 22 avril en la basilique du Sacré-Cœur.Né à Alger le 7 mars 1914, il étudie au Petit puis au Grand séminaire Saint-Eugène et est ordonné prêtre dans la cathédrale d’Alger le 29 juin 1937. D’abord nommé vicaire à Blida (1937), puis à Saint-Pierre du Hamma à Alger (1938), il devient successivement curé d’Azazga (1940), de Cap Matifou (1945), de Rouiba (1949), de Boufarik (1958), et, la même année, de Saint-Augustin d’Alger jusqu’en 1967. À son arrivée à Marseille il est nommé chapelain à la paroisse du Sacré-Cœur, puis aumônier des cliniques du secteur Prado-Paradis.Serviteur dévoué de sa paroisse, le P. Aquila fut également un soutien spirituel pour de nombreux rapatriés d’Algérie qui venaient fréquemment le voir, ainsi qu’un infatigable organisateur de pèlerinages. Par fidélité à ses racines, il portait la soutane blanche de son diocèse d’origine avec l’arrivée des grosses chaleurs. À l’occasion de ses soixante-dix ans de sacerdoce, il avait été élevé à la dignité de Chapelain de Sa Sainteté.Humilité, simplicité, régularité, et surtout obéissance sont ses qualités que Mgr Ellul a souligné dans son homélie lors de la messe des funérailles : « Quel  bel  exemple  de profondeur et de sainteté. Un prêtre de Dieu, un bon et fidèle serviteur ».

◗ Le Père Paul Teuma est décédé le 3 mai à l’âge de 90 ans. Mgr Pontier a présidé ses obsèques en présence de Mgr Paul Desfarges, évêque de Constantine, et d’une foule de fidèles, le 7 mai à la paroisse de Saint-Pierre-lès-Aubagne.

Né le 17 février 1923 à Bône, en Algérie, Paul Teuma a 19 ans quand, en 1942, il s’engage dans les Forces françaises libres. Après les campagnes de Tunisie et d’Italie (Monte Cassino), il participe, en 1944, au débarquement de Provence, à la libération d’Aubagne et de Notre-Dame de la Garde.Très jeune, Paul Teuma avait décidé d’entrer dans les ordres. Après avoir intégré le séminaire de Constantine, il est ordonné prêtre le 10 mars 1951 pour ce diocèse où il est successivement vicaire à Sétif, puis à El-Kseur, en Kabylie. Arrivé à Marseille en 1963, il est nommé vicaire à la paroisse Sainte-Anne et, en 1970, curé de Saint-Pierre-lès-Aubagne jusqu’à sa retraite en 1997 où il y demeure prêtre auxiliaire.Le P. Paul Teuma avait été promu officier de la Légion d’honneur à titre militaire en mars 2008.En février dernier, il avait fêté ses 90 ans à Saint-Pierre-lès-Aubagne, dans une église comble où il assurait toujours les offices, malgré des soucis de santé.

◗ rose-Marie Golfetto, membre de la Commission ressource du diocèse, est décédée le jeudi 11 avril. Compétente et efficace, elle avait participé activement à l’actualisation des différentes campagnes en faveur du Denier de l’Église, de la formation des séminaristes, et des chantiers diocésains. Nous partageons la peine de sa famille et l’assurons de nos prières.

JubiléLe dimanche 30 juin à 16h, à la paroisse Saint-Lazare, nous rendrons grâce avec le P. André Mariotti pour ses 50 ans de sacerdoce.

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temps fort24

A l’appel de leur prénom par l’archevêque, Florent, César, Valérie, João, Yasmina, Jacqueline, Houria, Emmanuel, et les

autres confirmands, âgés de 18 à 75 ans, ont ré-pondu : « Me voici ! » Une partie d’entre eux étaient des néophytes, bap-tisés à Pâques. D’autres, baptisés enfants, se sont remis en route et ont demandé le sacrement de confirmation.A la fin de la célébration, Mgr Georges Pontier leur a dit sa joie « de vous voir prendre place, vous qui venez d’être confirmés, dans la vie et la mission des communautés chrétiennes. C’est un bonheur pour moi de voir cet Esprit de Dieu vous surprendre,

croiser le chemin de vos vies. Vous êtes des enfants nouveaux, rayonnants, qui témoignent des fruits qu’a produits en eux la rencontre du Seigneur.Demain, certains communieront pour la première fois. Vous vivrez la présence du Seigneur qui vous aime, qui compte sur vous et vous conduit sur les chemins de la sainteté. Soyez les témoins de la bonté de Dieu, pleins de miséricorde, de compassion, de tendresse, en vous faisant proches, solidaires, fraternels. C’est votre mission, c’est notre vocation. Dieu nous a donné son Esprit pour le partager et en vivre. Laissons-nous renouveler par la charité fraternelle. »

Pendant la veillée de Pentecôte, le samedi 18 mai, à la cathédrale, 188 adultes ont été confirmés, entourés de leurs parrains et marraines, de leurs accompagnateurs et d’une assemblée nombreuse.

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D. P

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2 L’agenda de mgr pontier3 éditoLe Parvis du Cœur 4-5 Brèves6-16 Regard sur l’événementEglise et réseaux sociauxLes jeunessesRetour de Jérusalem 7 actualitéLes otages d’Arlit 8-9 DossierLe Parvis du Cœur 10-11 Eglise de FranceDiaconia 2013 12-14 Vie du diocèse Parcours Alpha CoupleLes artisans de la Bonne Mère15 Jeunes Pèlerins en Pologne et à Rome 17-18 Histoire du diocèseLe Secrétariat social et la RésistanceLa chapelle de Saint-Jean-du-Désert 19 patrimoineL’orgue centenaire de Cuges20-21 culture et médias22 Eglise en mouvement23 Famille diocésaine24 Temps fortConfirmation des adultes

❝Voilà ce dont il s'agit, ce soir : Dieu vient demeurer en vous, chers amis qui demandez à l'Eglise le sacrement de la confirmation. C'est inouï : Dieu se plaît en nous ! Nous voici la demeure de Dieu. Le Père par son amour, le Fils par sa parole et par l'eucharistie, l'Esprit par son souffle de vie habitent en nous, prennent possession de nous.»

Mgr Pontier Homélie de Mgr Pontier, reportage photo et vidéo sur le site du diocèse.

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