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RAPPORT D’ACTIVITE 2013 Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace (SELHVA – UF2098) Service d’Hépato-gastroentérologie Pôle Hépato-Digestif – Nouvel Hôpital Civil

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Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace (SELHVA) – UF2098

Rapport d’activité 2013

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RAPPORT D’ACTIVITE 2013

Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace

(SELHVA – UF2098)

Service d’Hépato-gastroentérologie Pôle Hépato-Digestif – Nouvel Hôpital Civil

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SOMMAIRE

1. Présentation du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace (SELHVA) 2

2. Surveillance épidémiologique ........................................................................................ 5

3. Le Point - Classement des Hôpitaux de France - Hépatites virales 2011-2013 ............... 7

4. Coordination des acteurs régionaux agissant dans le champ de la prévention, du dépistage et de la prise en charge des hépatites virales ................................................. 8

5. Programme d’Education Thérapeutique du Patient pour l’hépatite chronique C ............17

6. Programme de recherche clinique .................................................................................20

7. Programme de formation des professionnels de santé ..................................................32

8. Place des associations d’usagers ..................................................................................36

9. Rapport National d’Experts Hépatites B et C .................................................................38

10. Participation à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique nationale et régionale de lutte contre les hépatites ...........................................................................39

11. Information du Public .....................................................................................................41

12. Nos partenaires en 2013 ...............................................................................................44

13. Compte rendu financier 2013.........................................................................................45

14. Perspectives ..................................................................................................................46

15. ANNEXES .....................................................................................................................48

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1. Présentation du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace (SELHVA)

Contexte :

Chaque région dispose d’un ou de plusieurs pôles de référence depuis 1995. Leurs missions ont été précisées dans la circulaire N°DGS/VS2/DH/99/299 du 21 mai 1999 relative à l’organisation des soins pour les personnes porteuses d’hépatite C. Ces pôles sont dénommés depuis l’arrêté du 2 mars 2012 « services experts de lutte contre les hépatites virales » et englobent comme leur nom l’indique toutes les hépatites virales.

Qu’est-ce qu’un service expert ?

C’est un service hospitalier régional engagé dans la lutte contre les hépatites virales et la prise en soins des patients atteints d’hépatites virales par un appui technique aux politiques régionales ou nationales de santé en matière d’expertise ou de recherche sur les hépatites virales. Les missions actuelles en tant que service de CHU de spécialité portent sur : - l’expertise clinique pour les diagnostics et traitements complexes chez les malades difficiles, notamment les patients ayant des polypathologies rendant une indication de première intention difficile ou les patients ayant eu un premier traitement non satisfaisant en raison de la complexité de la situation ou de la difficulté à éliminer un virus. - la recherche clinique sur les hépatites au niveau de la région. Ces services participent à différents types d’études thérapeutiques (Agence Nationale de Recherche sur le Sida et les hépatites [ANRS] et laboratoires privés), aux études scientifiques évaluant l’intérêt et les limites de nouvelles méthodes d’évaluation, aux essais thérapeutiques concernant les nouvelles molécules et à des analyses de modèles prédictifs permettant une projection sur les risques de complications. - le suivi de cohortes de patients, notamment en lien avec l’ANRS. La cohorte HEPATHER en est un exemple actuel. - l’enseignement pratique et théorique pour les étudiants en médecine, les internes et la formation continue des médecins généralistes et spécialistes.

Les missions spécifiques en tant que service expert de lutte contre les hépatites virales sont les suivantes : - la surveillance épidémiologique des files actives des services prenant en charge les patients atteints d’hépatites virales au niveau régional en relation avec l’Institut de Veille Sanitaire. - la participation à l’amélioration de la qualité de la prise en charge, qui est variable selon les services, avec l’élaboration de protocoles thérapeutiques adaptés, leur diffusion et leur accompagnement ; avec l’élaboration de procédures spécifiques pour réduire les délais de prise en charge après un dépistage positif ; avec l’élaboration de protocoles d’éducation thérapeutique et de protocoles de coopération entre professionnels ; et la formation des professionnels (hors activité CHU) pour l’accompagnement des patients. - la coordination des acteurs régionaux agissant dans le champ de la prévention, du dépistage et de la prise en charge. Cette coordination permet d’associer les partenaires hospitaliers, libéraux, médico-sociaux, institutionnels et les associations de patients. - la participation à l’élaboration, la mise en œuvre et au suivi de la politique régionale de lutte contre les hépatites (Schéma Régional de Prévention, Schéma Régional d’Organisation des soins).

Des dotations Missions d’Intérêt Général et à l’Aide à la Contractualisation (MIGAC) - Missions d’Enseignement, de Recherche, de Référence et d’Innovation (MERRI) ont été attribuées par la Direction Générale de l’Organisation des Soins (DGOS) aux services experts de lutte contre les hépatites en 2012 et 2013.

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Les textes de référence :

Circulaire DGS/DH n° 95-44 du 9 mai 1995 relative à l'organisation des soins pour les patients atteints d'hépatite C.

Circulaire N° DGS/VS2/DH/99/299 du 21 mai 1999 relative à l'organisation des soins pour les personnes atteintes d'hépatite C.

Arrêté du 2 mars 2012 modifiant l’arrêté du 13 mars 2009 pris pour l’application de l’article D. 162-8 du code de la sécurité sociale

o Les mots : « pôles de référence hépatite C » sont remplacés par les mots : « services experts de lutte contre les hépatites virales ».

Arrêté du 13 mars 2009 pris pour l'application de l'article D. 162-8 du code de la sécurité sociale Peuvent être pris en charge au titre des missions mentionnées...

o 3° Au titre des missions de recherche, d'enseignement, de formation, d'expertise, de coordination et d'évaluation des soins relatifs à certaines pathologies ainsi que des activités hautement spécialisées :

k) Les services experts de lutte contre les hépatites virales.

Article D162-6 du code de la sécurité sociale, Peuvent être financées par la dotation nationale de financement des missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation mentionnée à l'article L. 162-22-13 les dépenses correspondant aux missions d'intérêt général suivantes :

o 1° L'enseignement, la recherche, le rôle de référence et l'innovation, o 2° La participation aux missions de santé publique, o 3° La participation à la définition et à la mise en œuvre des politiques

publiques, o 4° La permanence des soins hospitalière.

Circulaire N° DGOSR12012406 du 10 décembre 2012 relative à la campagne tarifaire

2012.

Circulaire N° DGOSR12013144 du 29 mars 2013 relative à la campagne tarifaire 2013.

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Composition du Service Expert

ETP = Equivalent Temps Plein dans le cadre spécifique du SELHVA

Les différents acteurs de santé Le patient est au centre des différents acteurs. Ces derniers sont multiples avec un rôle pivot du médecin généraliste. Rôle des principaux acteurs de santé

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2. Surveillance épidémiologique

L’Alsace est marquée par une forte prévalence de l’infection par le VHB qui se traduit par 651 personnes en ALD(1) en 2011 pour 16 800 personnes potentiellement concernées(2). 2 921 personnes sont en ALD(1) pour le VHC pour 10 000 personnes potentiellement concernées(2). Par ailleurs, la prévalence des hépatites B et C est 3 fois plus élevée chez les personnes socialement précarisées (3) et 70 à 80 fois plus élevée chez les Usagers de Substances Psycho-Actives (USPA). (4) En France, en 2011 la séroprévalence du VHC chez les usagers de drogues est toujours élevée (44% vs 59,8% en 2004) (4,5), à Strasbourg elle est de 47% vs 54,4% en 2004. (4,5) De plus, ces populations sont généralement éloignées du système de soins. Permettre le dépistage des hépatites et l’entrée en soins de cette population cible passe par un accompagnement personnalisé dans des structures d’accueil identifiées de type CSAPA. Sources : (1) Assurance Maladie 2012 (2) DRASS Alsace 2006 (3) INVS prévalence 2004 BEH 33, 2006 (4) INVS Coquelicot 2004 (5) INVS BEH 39-40 2013 Bénéficiaires de l'ALD N°6 - Hépatites virales B et C Ne sont pas inclus dans les données ci-dessous : o Les bénéficiaires de l'Aide Médicale d'Etat o Les soins urgents o Les soins aux personnes démunies o Les travailleurs frontaliers Admissions des personnes bénéficiaires de l'affection longue durée n° 6 auprès de la CPAM d'Alsace. Code CIM10 : B18.0 et B18.1 - Hépatites B

2012 2013

Prévalence Prévalence

Bas-Rhin (67) 450 données à venir

Haut-Rhin (68) 174 données à venir

Total Alsace 624 données à venir

Admissions des personnes bénéficiaires de l'affection longue durée n° 6 auprès de la CPAM d'Alsace. Code CIM10 : B18.2 - Hépatites C.

2012 2013

Prévalence Prévalence

Bas-Rhin (67) 1404 données à venir

Haut-Rhin (68) 1011 données à venir

Total Alsace 2415 données à venir

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Activités de dépistage des C.D.A.G et C.I.D.D.I.S.T en Alsace : Hépatites et VIH

Source : COREVIH Alsace

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3. Le Point - Classement des Hôpitaux de France - Hépatites virales 2011-2013

4ème au classement des 386 hôpitaux prenant en charge les hépatites virales

Ici, les 30 meilleurs pôles de référence pour le traitement et le suivi des hépatites C. Fibrotest/Fibroscan : services pouvant réaliser l'un des examens non invasifs et indolores de dépistage des fibroses hépatiques Soins intensifs : unité de soins intensifs en hépato-gastroentérologie sur place dotée d'un médecin réanimateur et d'un hépato-gastro-entérologue 24 heures sur 24 et 365 jours par an NR : non répondu.

si oui si non

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Le Pôle de référence aux HUS est passé de la 11ème place en 2011 à la 4ème place en 2013. En 2013, il est au second rang des pôles de province après Bordeaux.

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4. Coordination des acteurs régionaux agissant dans le champ de la prévention, du dépistage et de la prise en

charge des hépatites virales

Programme « Initier une stratégie coordonnée de réduction des risques de transmission des hépatites B et C et du VIH parmi les

usagers de substances psycho actives »

Ce programme initié par le SELHVA et financé à l’origine en 2012 sur le budget prévention promotion de la santé par l’Agence Régionale de Santé d’Alsace, a pour but d’accompagner, dans le dépistage des hépatites B et C et du VIH par FibroScan® et dans le soin, les Usagers de Substances Psycho-Actives (USPA). Ce programme implique 6 Centres de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) du Bas-Rhin, dont un en milieu carcéral (Ithaque, ALT, CSAPA des HUS, Centre Hospitalier de Sélestat, Centre Hospitalier Intercommunal de la Lauter (CHIL) à Wissembourg, l’Unité Sanitaire de Niveau 1 (USN1) et le CSAPA à la maison d’arrêt de Strasbourg-Elsau). C’est le premier programme français initié par un Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales en lien avec des CSAPA, un USN1, une association de patients (SOS Hépatites Alsace), Sida Info Service, le Centre Hospitalier d’Erstein et le Centre d’Information Régional sur les Drogues et les Dépendance Alsace (CIRDD). La couverture géographique Ce programme couvre 3 des 4 territoires de santé de la région Alsace (territoires n°1, 2 et 3). Le Cadre Il s’inscrit dans le cadre du :

Plan national de lutte contre les hépatites B et C 2009-2012. o ACTION II.1.3 : Incitation des usagers de drogues au dépistage des hépatites

B et C et mise en place d'un accompagnement de l'annonce du résultat. o ACTION II.1.4: Développement de l'information et de l'incitation au dépistage

auprès des personnes originaires de pays à moyenne et forte endémie.

Plan d’action stratégique 2010-2014 Politique de santé pour les personnes placées sous main de justice 2010 2014.

o ACTION 6.1 : Améliorer le dépistage du VIH, des hépatites et des IST et la vaccination hépatite B à l'entrée et pendant la détention.

Plan Régional de Santé Alsace 2012-2016

o Schéma Régional de Prévention.

MIGAC du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace 2012-2013

Plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives 2013-2017 o 1.2.2.3 Déployer l’approche intégrée vers les comorbidités somatiques

En soutenant le dépistage et le suivi des pathologies somatiques associées à l’usage de produits psychoactifs, et notamment le VIH et

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les hépatites (Tests rapides d’orientation diagnostique ‐ TROD, Fibroscan).

En favorisant le traitement des pathologies somatiques en lien étroit avec les établissements et professionnels sanitaires spécialisés dans le cadre d’un parcours de soins coordonné, et notamment les contaminations par le VIH, les virus des hépatites, les pathologies dentaires.

Plan Cancer 2014-2019: Maîtriser le risque de cancers liés aux hépatites virales.

o Action 11.8 : Améliorer la couverture vaccinale anti‐VHB en informant la population et les professionnels de santé sur le ratio bénéfice/risque de la vaccination.

o Action 11.9 : Sensibiliser les professionnels de santé à l’intérêt pour leurs patients infectés par le VHB ou le VHC de contrôler leur consommation d’alcool, de tabac et leur poids afin de réduire le risque de cancer du foie.

o Action 11.10 : Développer le dépistage des personnes exposées au risque d’hépatite B et C pour favoriser l’accès à la prise en charge.

Le Constat L’Alsace est marquée par une forte prévalence de l’infection par le VHB (1). La prévalence des hépatites B et C est 3 fois plus élevée chez les personnes socialement précarisées (2) et 70 à 80 fois plus élevée chez les USPA. (3) De plus, ces populations sont généralement éloignées du système de soins. Permettre le dépistage des hépatites et l’entrée en soins de cette population cible passe par un accompagnement personnalisé dans des structures d’accueil identifiés de type CSAPA. Sources : (1) Assurance Maladie 2012 (2) INVS prévalence 2004 (3) INVS Coquelicot 2004 Les Objectifs Le programme a pour objectifs :

- Principal : o de mettre en place une stratégie coordonnée de dépistage des hépatites B et

C et du VIH afin de diminuer leur prévalence et leur incidence. Cette stratégie devrait contribuer à baisser la mortalité évitable en Alsace et à améliorer la survie et la qualité de vie des patients.

- Secondaires :

o de renforcer le dépistage des maladies du foie, en particulier des hépatites virales B et C, et du VIH, ainsi que la couverture vaccinale contre l’hépatite B car si les patients ne sont pas dépistés ils peuvent évoluer vers une cirrhose ou un cancer (carcinome hépatocellulaire).

o de favoriser l’accès au dépistage par une méthode non invasive (FibroScan®).

o d’assurer un accompagnement individuel de patients éloignés du système de

soins dans une pratique transdisciplinaire de soins intégrés.

o de réduire les comportements à risque de contamination.

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o d’améliorer l’accès aux soins et à la prévention dans le cadre d’une coordination des professionnels médico-sociaux.

o de prendre en charge les hépatites virales B et C ainsi que les co-infections

VIH et les comorbidités susceptibles d’aggraver leur évolution (alcool, syndrome métabolique tabac, cannabis, médicaments et troubles psychiatriques).

o d’initier les traitements antiviraux B et C, y compris pour les personnes co-

infectées par le VIH.

o d’assurer le relais de la prise en soins en formant les professionnels des centres de soins notamment dans le cadre d’un protocole de coopération entre professionnels.

La Durée Le programme a débuté en 2011 par la formation médicale de tous les professionnels médico-sociaux des centres de soins. Sa durée prévue correspond à celle de l’accompagnement du patient dans le soin. Les formations des professionnels médicaux et sociaux Deux séances de formation des professionnels médico-sociaux ont été organisées dans chaque CSAPA de 2011 à 2013 sur les thématiques suivantes : Séance n°1:

- Hépatites virales chroniques B et C : Ressemblances et différences.

Séance n°2 : - Trithérapie antivirale C en pratique (indications, modalités de suivi, effets

indésirables, Education Thérapeutique du Patient), - Marqueurs non invasifs d’évaluation de fibrose hépatique (FibroScan®, Fibrotest

Actitest®), - Modalités de prise en soins des USPA dans une pratique transdisciplinaire de soins

intégrés - Comment inciter les USPA et les accompagner dans le dépistage ?

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Séance n°3 (prévue au cours de l’année 2014) :

- Progrès thérapeutiques de 1989 à 2014 dans l’hépatite chronique C, - Utilisation et signification des différents marqueurs sérologiques VHA, VHB, VHD et

VHE - Outils non invasifs d'évaluation des troubles psychiatriques et des usages de

Substances Psycho-Actives - Coinfection Hépatites/VIH : nouvelles recommandations

Séance n°4 (prévue au cours de l’année 2014) :

- Education Thérapeutique du Patient. Evaluation de la formation des professionnels médico-sociaux (Annexe n°1)

- Par pré-test et post test à l’aide de Questionnaires à Choix Multiples (QCM). (Tableau 1 et 2)

- Par questionnaire de satisfaction en fonction des thèmes de la formation (Tableau 3)

L’apprentissage de la pratique du FibroScan® Principe du FibroScan® Le FibroScan® est un outil de diagnostic qui permet d’évaluer le degré de sévérité de la fibrose hépatique selon une échelle graduée de 0 à 4 (classification Métavir) :

Stade 1 : pas de fibrose Stade 2 : fibrose minime Stade 3 : fibrose avancée Stade 4 : cirrhose du foie

L’intérêt du FibroScan® réside dans le fait, qu’il s’agit d’une méthode non invasive, rapide (10 minutes), et pouvant être effectuée en consultation, le patient pouvant être à jeun ou non. Il permet de faire prendre conscience aux usagers de leur état de santé et des moyens à leur disposition pour réduire les risques de contamination virale, se faire dépister, et être accompagnés dans le soin. L’usager aura ainsi tous les outils pour être acteur de sa santé. Il existe des FibroScan® fixes et mobiles.

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La concordance entre les valeurs d’élasticité hépatique (kPa) et les stades de fibrose selon la classification METAVIR est illustrée sur le schéma ci-dessous en fonction des différentes pathologies hépatiques (De Lédinghen Vet Vergniol J.GCB 2008; 32: 58-67)

Le FibroScan® permet non seulement d’evaluer le degré de fibrose hépatique à un instant T, mais également de suivre son évolution au cours du temps chez un même patient, que ce dernier soit traité ou non.

Images : sources Echosens

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La Formation Une formation d’initiation à la pratique du FibroScan® pour les médecins et/ou infirmier(e)s dans le cadre d’un protocole de coopération (transfert de tâches), est proposée dans chaque CSAPA et centre de soins :

- Apprentissage théorique par un module internet (e-learning) de 50 minutes. Cette formation a été conçue pour avoir une utilisation optimale de cet outil de diagnostic.

Les objectifs de la formation en ligne sont :

I. Découvrir le dispositif : a. Le FibroScan® b. La sonde c. L’interface

II. Comprendre le principe de la mesure a. Onde de cisaillement b. Principe de la mesure

III. Connaitre la procédure d’examen a. Installation b. Recherche du point de mesure c. Mesure d. Lecture des résultats

IV. Identifier les résultats surestimés a. Les ondes »A », les ondes « E », les ondes « angulées » b. Perpendicularité de la sonde c. Comment éviter les surestimations

V. Citer les recommandations de sécurité a. Recommandation de sécurité b. Calibration de la sonde

VI. Evaluation finale

- Apprentissage pratique par des médecins référents dans le service d’Hépato-gastroentérologie du NHC auprès de 30 patients.

- Une certification par Echosens qui dure de 30 à 50 minutes est proposée pour 6 utilisateurs par appareil acheté. Chaque participant doit valider le module e-learning, avant la tenue de la session pratique.

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Au cours de cette session pratique, chaque opérateur devra effectuer 3 examens sur 3 personnes différentes.

Au 31 décembre 2013, 33 professionnels de santé dont 14 médecins et 19 infirmier(e)s ont été formés à la pratique du FibroScan®.

Mise à disposition Deux FibroScan® portables sont disponibles, le premier depuis novembre 2012 et le second depuis décembre 2013 Ainsi un FibroScan® est disponible dans chaque structure pendant 1 mois chaque trimestre permettant un dépistage élargi des hépatites virales à l’ensemble des maladies chroniques du foie. (Annexe 2) L'expérimentation pourra être étendue à l'ensemble des CSAPA de la région Alsace sous réserve de financements spécifiques tant en personnel qu’en matériel.

Tableau des périodes de mise à disposition 2013 du FibroScan® portable

Le public

Pour les 5 CSAPA et l’USN1 en milieu carcéral, la file active d’usagers de substances psychoactives est estimé à 4200. Selon les résultats de l’enquête InVS-ANRS Coquelicot 2004 (5), le taux de participation peut être estimé à 60 %, soit 2500 personnes. Parmi elles, 80 % accepteront les tests de dépistage, soit 2000 personnes. En fonction des données de l’enquête Coquelicot pour Strasbourg et des données épidémiologiques chez les usagers de drogues par voie

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intraveineuse publiées récemment à l’échelle mondiale et nationale (6), les chiffres prévisibles de séroprévalence sont respectivement :

- de 6,2 % pour l’hépatite B (le taux maximum a été retenu dans la mesure où la prévalence de l’antigène HBs est la plus élevée dans l’inter-région nord-est pour la France), soit 124 personnes susceptibles d’être dépistées pour l’hépatite B ;

- de 54,4 % pour l’hépatite C, soit 1088 personnes susceptibles d’être dépistées pour l’hépatite C ;

- de 4,3 % pour le VIH, soit 86 personnes susceptibles d’être dépistées pour le VIH. Ainsi près de 1300 personnes sont susceptibles d’être dépistées pour l’un des trois virus. Sources : (5) Jauffret-Roustide M, Couturier E, Le Strat Y et al. Estimation de la séroprévalence du VIH et du VHC et profils des usagers de drogues en France, étude InVS-ANRS Coquelicot 2004. BEH 2006 ; 33 : 244-7. (6) Di Nino F, Imbs JL, Melenotte GH et al. Dépistage et traitement des hépatites C par le réseau des microstructures médicales chez les usagers de drogues en Alsace, France, 2006-2007. BEH 2009 ; 37 : 400-4. Méthodologie de l’étude Une fiche d’information et de consentement est proposée à chaque usager pour être inclus dans le programme. Elle est signée en cas d’accord avec si besoin des compléments d’information orale. Elle est disponible en Russe, Géorgien, Arabe, Turc, Allemand et Anglais. (Annexe 3) Une fiche de dépistage et de suivi du patient est à remplir pour chaque usager par les professionnels référents. (Annexe 4)

Un Comité de Concertation Transdisciplinaire (CCT) a été mis en place par le SELHVA, auquel participent au moins 2 professionnels par CSAPA dont 1 médecin. Cette instance se réunit tous les 2 mois en moyenne. Elle favorise les échanges entre professionnels de santé et participe à leur formation continue. Les dossiers des usagers sont discutés avec un avis diagnostique et thérapeutique. Le CCT fonctionne comme un comité de concertation pluridisciplinaire (CCP) de cancérologie. Résultats préliminaires

Ils concernent 177 usagers parmi lesquels 29% ont une sérologie virale C de dépistage positive. Parmi les usagers ayant des anticorps anti-VHC, les 2/3 sont virémiques. Parmi les 29 usagers virémiques 14 (48%) ont une fibrose minime (F0-F1), 4 (14%) ont une fibrose modérée (F2) et 11 (38%) ont une fibrose sévère (F3-F4). Parmi les usagers ayant une fibrose sévère, 10/11 ont une consommation excessive d’alcool versus 1/14 chez les usagers ayant une fibrose minime, soulignant le rôle néfaste de l’alcool dans l’évolution de la fibrose.

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Les budgets 2012 et 2013 Matériel :

- acquisition d'un 1er FibroScan® portable pour 38 272 € TTC en 2012 - acquisition d'un 2eme FibroScan® portable pour 35 822,59 € TTC en 2013

Personnel administratif et médical:

DEBUT FIN

Coordination 1 ETP de coordination Frédéric CHAFFRAIX 9 juillet 2012

9 juillet 2013

8 juillet 2013

8 juillet 2014 Recrutement ARC - Gestion des données

0,3 ETP sur 4 mois

Fiorant DI NINO (SELHVA)

Recrutement 23 aout 2013 31 décembre 2013

Praticiens attachés

(hépatologues ou

généralistes)

0,55 ETP

0.2 ETP sur 13 mois Pr J.M. LANG (PRHA) 1er décembre 2012 30 septembre 2013

Recrutement 1er octobre 2013 31 décembre 2013

0.05 ETP sur 12 mois Dr C.BERNARD-HENRY

(ALT) 1er janvier 2013

1er novembre 2013

31 octobre 2013

31 décembre 2013 Conventions

0.1 ETP sur 3 mois

Dr N. HUBERT (CH SELESTAT)

1er octobre 2013 31 décembre 2013 Conventions

0.1 ETP sur 13 mois Dr C. BRONNER (Ithaque) 1er décembre 2012

1er octobre 2013

30 septembre 2013

31 décembre 2013 Conventions

0.1 ETP sur 10 mois

Dr A. SERVICE (Wissembourg). 1er avril 2013 31 janvier 2014

Convention

Psychiatres / addictologues

0,25 ETP

0,2 ETP pendant 12 mois

Service du Dr J.P LANG, (CH.ERSTEIN) 1er janvier 2013

1er octobre 2013

30 septembre 2013

31 décembre 2013 Conventions

0,05 ETP pendant 12mois Dr L. BERTHELOT (ALT) 1er mars 2013

1er décembre 2013

30 novembre 2013

31 décembre 2013 Conventions

Infirmier(e)s 0,1 ETP

0,05 ETP pendant 13mois Adrien LABORDE (Ithaque) 1er décembre 2012

1er aout 2013

31 juillet 2012

31 décembre 2013 Conventions

0,05 ETP pendant 12mois

Jean-Paul ERTZSCHEID (ALT)

1er janvier 2013

1er septembre 2013

31 Aout 2013

31 décembre 2013 Conventions

Financement

Appel à projet ARS 2012

Financement sur Budget

2013 SELHVA

TOTAL 99 618 € 65 778, 93 €

TOTAL : 38 272 + 35 822,59 + 99 618 € + 65 778,93 = 239 491,52 € pour 2012 et 2013

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5. Programme d’Education Thérapeutique du Patient pour l’hépatite chronique C

Prise en charge thérapeutique de l'hépatite chronique C Le programme a été débuté en 1995 et est agréé par l’Agence Régionale de Santé d’Alsace depuis le 27 février 2011. Territoire de santé des patients n°1 n°2 n°3 n°4 Objectifs

Accompagner le patient dans l’initiation du traitement antiviral C o Pourquoi un traitement antiviral C ? o Comment ? Médicaments utilisés (interféron pégylé par voie sous-cutanée,

ribavirine par voie orale, Sofosbuvir par voie orale). o Apprentissage de l’auto-injection de l’interféron pégylé. o Effets indésirables potentiels. o Répercussions du traitement antiviral sur la vie quotidienne, le travail et

l’entourage familial.

Accompagner le patient dans le suivi du traitement antiviral C o Gestion des effets indésirables, en particulier neuro-psychiatriques pour

l’interféron pégylé. o Modalités du suivi clinique et biologique. o Retentissement sur la qualité de vie.

Accompagner le patient dans la prise en charge des co-morbidités associées à

l’hépatite C o Addictions : alcool, drogues psychoactives. o Syndrome métabolique avec obésité, diabète et dyslipidémie.

Accompagnement Il existe un N° gratuit depuis une box ADSL, celui de l'association SOS Hépatites Alsace, qui est le: 03.88.24.26.01. Il existe également plusieurs livrets d'accompagnement (7, intitulés: "Mon foie et le virus de l'hépatite C", Ce que doivent savoir mes proches", Les effets indésirables du traitement de l'hépatite chronique C et des petits trucs pour les soulager...", "Pourquoi faut-il que je me soigne?", "Comprendre mes analyses biologiques", "Questions d'assurance pour emprunter", et "Hépatites virales chroniques: faciliter mes démarches..."). De plus, sont également remis aux patients comme "supports", un livret intitulé « comment prendre mon traitement contre l’hépatite C » réalisé en collaboration avec SOS hépatites Alsace (sortie en mars 2014) indiquant les modalités du traitement, les dates et heures de prise du médicament, et le relevé des effets indésirables du traitement

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La coordination Modalités de coordination et d’information entre les intervenants

- Médecins hépatologues et infirmières d’hépato-gastroentérologie au sein de l’Hôpital de Jour Médical du Nouvel Hôpital Civil, où est généralement initié le traitement antiviral.

- Consultation de suivi par le médecin hépatologue - Consultations avancées de psychiatrie et d’addictologie (2 ½ journées par semaine)

au sein du SELHVA. 137 consultations en 2013 concernant des patients complexes avec des polyaddictions associées ou non à des troubles psychiatriques.

- Consultations diététiques à la carte au sein du service d’hépato gastroentérologie. - Accueil de l’association SOS Hépatites Alsace, au sein de son local à proximité

immédiate de l’hôpital au 23 rue de la 1ere Armée à Strasbourg. - Assistante sociale du service d’hépato-gastroentérologie.

Modalités de coordination et d’information avec les autres intervenants du parcours de soins du patient

- Médecin généraliste référent, par l’intermédiaire du réseau des Microstructures médicales : courriers, réseau informatique e-santé.

- Laboratoires d’analyses biologiques : transmission cryptée des résultats. - Psychologues, pharmaciens et travailleurs sociaux par l’intermédiaire du réseau des

Microstructures médicales. - Gynécologues-obstétriciens et sages-femmes, par l’intermédiaire du réseau Maternité

– Addiction : échanges de courrier principalement.

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Listes des intervenants

Nom Prénom Fonction Michel DOFFOEL

PU-PH, Chef de service, Coordonnateur

médical

François HABERSETZER PH

Fréderic CHAFFRAIX Coordonnateur Administratif

Florence ERNWEIN IDE ETP

Laurence DUMAS IDE SELHVA + HDJ Médical du NHC

Stéphanie HAUBTMANN IDE HDJ Médical du NHC

Julie DUPATY IDE HDJ Médical du NHC

Jean-Philippe LANG Psychiatre /Addictologue

Christiane MATHIS Diététicienne

Graziella SONNELITTER Diététicienne

Pascal PULL SOS Hépatites Alsace

Christel BILLON-SCHOLLER Assistante Sociale

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6. Programme de recherche clinique

Etude Réseau Microstructures d’Alsace (RMS) / SELHVA

La vaccination contre l’hépatite B chez les usagers de substances psycho-actives (USPA)

Une présentation de cette étude a été réalisée par le Pr Michel DOFFOEL le 30 mai 2013 à la Direction Générale de la Santé à Paris dans le cadre de la Journée Nationale Hépatites 2013.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans le Bulletin Trimestriel « Entrelacs » de la Coordination Nationale des Réseau MicroStructures médicales(CNRMS) (Annexe N°5).

Un Poster de cette étude a été présenté par Ithaque au Colloque Toxicomanie Hépatites Sida (THS) à Biarritz du 8 au 11 Octobre 2013 (Annexe N°6).

L’étude est publiée en 2014 sous forme d’un article original dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de l’Institut de Veille Sanitaire (InVs) : Progression de la couverture vaccinale de l’hépatite B chez les usagers de substances psychoactives suivis par le réseau des microstructures médicales d’Alsace. Fiorant DI NINO, Jean-Louis IMBS, George-Henri MELENOTTE, le réseau RMS, Michel DOFFOEL (BEH11, 15 avril 2014) (Annexe N°7).

Diffusion d’une lettre auprès de tous les hépato gastroentérologue de la région Alsace avec les études en cours au sein du SELHVA (Annexe N°8)

COHORTE ANRS CO22 HEPATHER:

Options thérapeutiques au cours des hépatites B et C: une cohorte nationale française

Promoteur : Inserm-ANRS Concept de l’étude :

Plateforme de recherche pour répondre aux questions clés (progression de la maladie et des complications) et pour évaluer l'innocuité et l'efficacité des traitements antiviraux dans la vie réelle

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Étude observationnelle multicentrique avec recueil prospectif de données et constitution de collections biologiques des malades ayant ou ayant eu une hépatite B et/ou C

Objectif principal: Mesurer les bénéfices et risques associés aux différentes modalités de prise en charge thérapeutique des hépatites B et C et en identifier les déterminants individuels, virologiques, envonnementaux et sociaux Effectif prévu (national): 25 000 patients

•15 000 infectés récents ou anciens par le VHC (dont un maximum de 10% avec réponse virologique soutenue à l'inclusion). •10 000 infectés par le VHB (dont un maximum de 30 % de porteurs inactifs à

l’inclusion).

Centre de Strasbourg :

Effectif prévu : 800 patients Début des inclusions: 10/07/2013 Fin des inclusions : 31/12/2014

Critères d’inclusion : Patients ayant au moins un des critères suivants :

Patients hépatite B

Patients hépatite C

Patients ayant une hépatite B chronique (moins de 30% de porteurs inactifs)

Patients ayant une hépatite B aiguë

Patients dont l’hépatite B est associée ou non à une hépatite D aiguë ou chronique

Patient ayant une hépatite B guérie

Patients ayant une hépatite C chronique

Patients ayant une hépatite C aiguë

Patients dont l’hépatite C est guérie

Critères de non inclusion : Co-infection VIH Population dite vulnérable : Mineurs Personnes sous tutelle ou curatelle Personne privée de liberté par une décision judiciaire ou administrative Traitement contre l’hépatite C en cours ou arrêtés depuis moins de 3 moins Espérance de vie de moins de 1 an Femme dont la grossesse est connue Au 31 décembre 2013, 266 personnes ont été incluses à Strasbourg.

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Etude cirrhose et risque carcinome hépatocellulaire dans le grand Est (CIRCE) :

Il s’agit d’une étude pilotée par le CHU de Dijon et réalisée dans l’inter région Nord-Est comprenant 5 CHU (Besançon, Dijon, Nancy, Strasbourg, et Reims) et 1 CHR (Metz). Cette étude cas-témoins concerne les facteurs de risque environnementaux, nutritionnels et métaboliques de carcinome hépatocellulaire chez les malades atteints de cirrhose. Il est mené sur une durée de 5 ans. L’étude débuté en 2008 a inclut le dernier patient en décembre 2012. En conséquence elle se terminera en 2017. L’objectif de cette étude est de comparer chez les malades atteints de cirrhose compliquée de carcinome hépatocellulaire et les malades atteints de cirrhose sans cancer, les facteurs alimentaires, les consommations de certains médicaments, d’alcool et de tabac, la présence d’une infection virale B ou C, le surpoids et l’existence d’anomalies (diabète, hypertension artérielle, anomalie des graisses) qui peuvent être associées au surpoids dans le cadre d’un syndrome métabolique. L’objectif initial de l’étude est de suivre 1200 patients cirrhotiques dont 600 avec un carcinome hépatocellulaire (CHC) et 600 sans CHC. Au 31 décembre 2013, 192 patients cirrhotiques ont été inclus à Strasbourg dont 65 avec un CHC et 127 sans CHC.

Projet de recherche en cours et perspectives

Les projets de recherche en cours se font dans le cadre des thématiques de la recherche en hépatologie développées en collaboration étroite avec l’unité Inserm 1110 et le Laboratoire d’Excellence HepSys (Directeur Professeur Thomas Baumert). Ces projets concernent les hépatites virales et portent sur les « Interactions virus-hôte et maladies hépatiques » et « hépatite C et interaction avec l’hôte dans la pathogénèse du carcinome hépatocellulaire ». Les axes principaux de recherche concernent des applications cliniques potentielles de la recherche translationnelle développée en particulier dans le cadre du LabEx HepSys et de l’Inserm 1110 et la participation importante à des cohortes de patients. Cette activité de recherche a plusieurs axes principaux :

1. Le développement de l’immunothérapie contre les hépatites virales B et C.

Avec un partenariat entre l’Inserm 1110 et le LabEx HepSys, le CIC (Professeur Jérôme de Sèze, Docteur Catherine Mutter) et le laboratoire Transgène à Illkich (Dr Limacher, Dr Geneviève Inchauspé), nous avons pu montrer dans deux études qu’un vaccin thérapeutique permettait d’augmenter significativement la réponse au traitement antiviral en cas d’hépatite C (F Habersetzer/Baumert/Doffoël, Gastroenterology 2011 ; Di Bisceglie/ Habersetzer/ Wiedemeyer, Gastroenterology 2014). Ces études ont été les premières à montrer l’efficacité d’une vaccinothérapie dans le cas des hépatites virales. Des études sont prévues pour le traitement de l’hépatite B où le traitement actuel avec des antiviraux directs comme dans le cas de l’infection par le VIH ne permet qu’une inhibition de la réplication virale.

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2. Mécanismes moléculaires de l’échappement aux traitements antiviraux.

Cette thématique de recherche concerne le modèle de la réinfection virale C constante après transplantation hépatique et nous a permis d’étudier les mécanismes moléculaires de la réinfection du greffon. Nous avons montré que l’entrée du VHC dans les hépatocytes et l’échappement viral aux anticorps neutralisants étaient des facteurs déterminants pour la sélection de variants spécifiques réinfectant le foie transplanté.

3. L’évaluation des nouveaux traitements des hépatites B et C

Projets de recherche institutionnelle portant sur la constituion de cohorte de patients Ces projets impliquent comme partenaires du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales, et de l’Inserm 1110/LabEx HepSys, l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales, l’Université de Strasbourg et les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Le Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales participe à l’étude HEPATHER dont les promoteurs sont l’Institut national de la santé et de la recherche médicale – Agence Nationale de Recherches sur le SIDA et les Hépatites virales (Inserm-ANRS) ANRS CO22). L’objectif principal de cette étude est de mesurer les bénéfices et risques associés aux différentes modalités de prise en charge thérapeutique des hépatites B et C et en identifier les déterminants individuels, virologiques, environnementaux et sociaux. L’effectif prévu est de 25000 patients dont 15000 infectés récents ou anciens par le virus de l’hépatite C et 10000 infectés par le VHB. Cette étude constitue un axe de recherche clinique prioritaire. Deux personnes ont été recrutées par l’Inserm et exercent à temps plein dans le cadre de cette étude et du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales. Dans le cadre de cette cohorte des études ancillaires sont prévues auxquels nous envisageons de participer avec un projet intitulé « Impact of genetic polymorphisms in the human sodium-taurocholate cotransporting polypeptide gene on chronic hepatitis B virus infection”. Il s’agit d’un projet impliquant le service d’hépatogastroentérologie, l’unité Inserm 1110/ LabEx HepSys (Professeur Thomas Baumert) Le service expert de lutte contre les hépatites virales participent à d’autres études institutionnelles dont l’étude CUPILT (ANRS CO23) dont le promoteur est l’ANRS qui est un observatoire des patients transplantés hépatiques présentant une récidive virale C traités par un agent antiviral direct. Inhibiteurs de tyrosines kinases L’équipe de recherche du Professeur Thomas Baumert a montré que des inhibiteurs des tyrosines kinases inhibaient l’entrée du virus de l’hépatite C dans les hépatocytes. Le développement de ces travaux de recherche fondamentale du LabEx HepSys et du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales se concrétise par une évaluation de l’efficacité d’un inhibiteur des tyrosines kinases dans une étude de preuve de concept chez les patients infectés par le virus C n’ayant jamais été traités ou en échec de traitement. Cette étude est réalisée dans le cadre d’une collaboration avec le CIC, le laboratoire de Virologie, la Pharmacie. Le financement est assuré par la réponse favorable à un Appel d’offre à projet 2012 de l’INSERM/DHOS. Cette étude laisse envisager pour le futur le développement de combinaisons thérapeutiques utilisant des inhibiteurs d’entrée du VHC comme c’est le cas pour l’infection VIH

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Participations aux évaluations des nouveaux antiviraux avec les laboratoires pharmaceutiques. Nous participons également à des essais cliniques développés par les laboratoires pharmaceutiques en particulier pour l’évaluation des nouveaux traitements antiviraux directs. Cohortes de patients Le but des cohortes de patients est i) de mieux connaître l’histoire naturelle des maladies, ii) d déterminer les facteurs de risques qui exposent à une évolution plus sévère, iii) de développer des tests capables de prédire une telle évolution et d’adapter le suivi en fonction, iv) de voir l’impact d’éventuels traitements et v) de trouver de nouvelle cibles thérapeutiques en décryptant les mécanismes physiopathologiques de ces affections. Le Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales participe à la constitution de cohortes pour les infections chroniques par les virus B et C et le cancer du foie. Participation active à des cohortes institutionnelles :

La cohorte HEPATHER (voir page 19)

Pathogénie de l’infection par le virus de l’hépatite C. Promoteur : Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Cette étude recherche des zones de susceptiblité sur l’ADN de l’hôte.

Surveillance nationale de l'infection chronique par le virus de l'hépatite B à partir des pôles de référence et réseaux hépatites maintenant service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales. Institut National de Ceille Sanitaire (INVS).

Cohorte Hépatite B. Promoteur HUS Strasbourg (ClinicalTrial.gov identifier : NCT01732081). Suivi d’une cohorte de patients ayant une hépatite chronique B. F Habersetzer, M Doffoël, Investigateurs. Promoteur HUS Strasbourg (ClinicalTrial.gov identifier : NCT01732081).

Etude CIRCE (déjà mentionnée page 21): Facteurs de risque environnementaux, nutritionnels et métaboliques de carcinome hépatocellulaire chez les malades atteints de cirrhose.

Publications 2013 1. SCHVOERER E, MOENNE-LOCCOZ R, MURRAY JM, VELAY A, TUREK M, FOFANA I, FAFI-KREMER S, ERBA AC, HABERSETZER F, DOFFOËL M, GUT JP, DONLIN MJ, TAVIS JE, ZEISEL MB, STOLL-KELLER F, BAUMERT TF. Hepatitis C virus envelope glycoprotein signatures are associated with treatment failure and modulation of viral entry and neutralization. J Infect Dis. 2013 Apr 15;207(8):1306-15. doi: 10.1093/infdis/jit032. Epub 2013 Jan 18. IF=6.41 2. BOSSELUT N, TAIBI L, GUECHOT J, ZARSKI JP, STURM N, GELINEAU MC, POGGI B, THORET S, LASNIER E, BAUDIN B, HOUSSET C, VAUBOURDOLLE M; ANRS HCEP 23 Fibrostar Group. Including osteoprotegerin and collagen IV in a score-based blood test for liver fibrosis increases diagnostic accuracy. Clin Chim Acta. 2013 Jan 16;415:63-8. IF=2.14 3.ENACHE I, OSWALD-MAMMOSSER M, WOEHL-JAEGLE ML, HABERSETZER F, DI MARCO P, CHARLOUX A,

DOUTRELEAU S. Cirrhotic cardiomyopathy and hepatopulmonary syndrome : prevalence and prognosis in a series of patients. Respir Med. 2013 Jul;107(7):1030-6.doi: 10.1016/j.rmed.2013.03.010. Epub 2013 Apr 21.IF=2.47

4.RAMAKRISHNAIAH V, THUMANN C, FOFANA I, HABERSETZER F, PAN Q, DE RUITER PE, WILLEMSEN,DEMMERS J,VICTOR SR, JENSTER G, KWEKKEBOOM J, TILANUS HW, HAAGMANS B, BAUMERT TF, VAN DER LAAN LJW. Exosome-mediated transmission of hepatitis C virus between Huh7.5 cells. Proc Natl Acad Sci U S A. 2013 Aug 6;110(32):13109-13. doi: 10.1073/pnas.1221899110. Epub 2013 Jul 22. IF = 9.68

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5. BOURSIER J, ZARSKI JP, DE LEDINGHEN V, ROUSSELET MC, STURM N, LEBAIL B, FOUCHARD-HUBERT I, GALLOIS Y, OBERTI F, BERTRAIS S, CALES P; Multicentric Group from ANRS/HC/EP23 FIBROSTAR Studies. Determination of reliability criteria for liver stiffness evaluation by transient elastography. Hepatology. 2013 Mar;57(3):1182-91. IF = 11,7

6. MURRAY JM, MOENNE-LOCCOZ R, VELAY A, HABERSETZER F, DOFFOËL M, GUT J-P, FOFANA I, ZEISEL

MB, STOLL- KELLER F, BAUMERT TF, EVELYNE SCHVOERER E. Genotype 1 hepatitis C virus envelope features that determine antiviral response assessed through optimal covariance networks. PLoS One. 2013 Jun 20;8(6):e67254. doi: 10.1371/journal.pone.0067254. Print 2013. IF = 4,09

7. MANGIA A, BANYAI T, DE BARTOLOMEO G, GERVAIN J, HABERSETZER F, MULKAY JP, OUZAN D, PARRUTI G, PASSARIELLO N, REMY AJ, RIZZETTO M, SHIFFMAN ML, TICE AD, SCHMITZ M, TATSCH F, RODRIGUEZ-TORRES M. In routine clinical practice, few physicians use early viral kinetics to guide HCV dual therapy treatment decisions. Liver Int. 2013 Oct 6. doi: 10.1111/liv.12352. [Epub ahead of print]. IF = 3,87

8. ARAMA V, LEBLEBICIOGLU H, SIMON K, ZARSKI JP, NIEDERAU C, HABERSETZER F, VERMEHREN J, BLUDZIN W, JINGA J, ULUSOY S, KLAUCK I, MORAIS E, BJORK S LESCRAUWAET B, KAMAR D, ZEUZEM S for the AI463-121 European Longitudinal Chronic Hepatitis B Study Group. The potential impact of healthcare reimbursement policies on the management of chronic hepatitis B: analysis of real-life data from five European countries. Chronic hepatitis B monitoring and treatment patterns in five European countries with different access and reimbursement policies. Antiviral Therapy 2013 doi: 10.3851/IMP2719. IF = 3,16

9. GUECHOT J, BOISSON RC, ZARSKI JP, STURM N, CALES P, LASNIER E; ANRS HCEP 23 Fibrostar Group. AST/ALT ratio is not an index of liver fibrosis in chronic hepatitis C when aminotransferase activities are determinate according to the international recommendations. Clin Res Hepatol Gastroenterol. 2013 Nov;37(5):467-72. doi: 10.1016/j.clinre.2013.07.003. Epub 2013 Aug 8. IF = 1.34

10. FAUVELLE C, LEPILLER Q, FELMLEE DJ, FOFANA I, HABERSETZER F, STOLL-KELLER F, BAUMERT TF, FAFI-KREMER S. Hepatitis C virus vaccines - Progress and perspectives. Microb Pathog. 2013 MAY;58:66-72. DOI: 10.1016/J.MICPATH.2013.02.005. EPUB 2013 MAR 7. IF=2.11

11. HABERSETZER F, LEBOEUF C, DOFFOEL M, ZEISEL MB, BAUMERT TF. Synthetic anti-lipopolysaccharide peptides and hepatitis C virus infection. Expert Opin Invest Drug 2013; 22 : 853-62. IF = 5.27

12 HABERSETZER F, MOENNE-LOCCOZ R, BAUMERT TF. Viral factors and outcome of chronic hepatitis B revisited. Hepatol Int 2013 ; 7:945–947 DOI 10.1007/s12072-013-9471-y. IF = 2.64

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Bilan des essais cliniques institutionnels et non institutionnels 2009-2013 :

I- Infections virales B et C : études institutionnelles Nom de l'investigateur principal

Promoteur Protocole Titre

HABERSETZER Hopitaux universitaires de Strasbourg

COHORTE HEPATITE VIRALE B

Cohorte hépatite virale B: Recherche de facteurs prédictifs d’amélioration ou d’aggravation de l’infection par le virus de l’Hépatite B

DOFFOEL Hopitaux universitaires de Strasbourg

AAP RCT 2012 Évaluation de l'Erlotinib dans le traitement de l'hépatite chronique C, génotype 1: étude randomisée en double aveugle (Erlotinib versus placebo)

DOFFOEL INVS Surveillance nationale de l'infection chronique par le virus de l'hépatite B à partir des pôles de référence et réseaux hapatites

DOFFOEL CHU de LIMOGES HBVSECURE

Evaluation, par des outils de dépistage précoce, de la tolérance tubulaire proximale rénale aux analogues nuléosidiques ou nucléotidiques chez les patients

monoinfectés par le virus de l’hépatite B

HABERSETZER ANRS-INSERM ANRS CO22 HEPATER Options thérapeutiques au cours des hépatites B et C: Une cohorte nationale Française

HABERSETZER CHRU BESANCON RibAct

Impact du suivi thérapeutique pharmacologique de la ribavirine dans la prédiction de la réponse virologique des patients traités pour une infection chronique à VHC

HABERSETZER

Agence Nationale de Recherche sur le SIDA et les hépatites virales

ANRS HC 15 "NRFI"

Etude randomisée, en double insu et multicentrique de l'association de l'interféron pégylé alphab-ribavirine versus l'association interféron alphaB-placebo dans le traitement au long cours (3 ans) de la fibrose hépatique chez les patients non répondeurs ayant une hépatite virale chronique C. ANRS HC 15 "NRFI"

HABERSETZER ANRS-INSERM ANRS CO23 CUPILT Observatoire des patiensts transplantés hépatiques présentant une récidive virale C traités par un Agent Antiviral Direct,

DOFFOEL

Agence Nationale de Recherche sur le SIDA et les hépatites virales

BOCEPRETRANSPLANT - ANRS HC 29

Etude pilote évaluant l'efficacité de la trithérapie pegInterféron alpha 2b - ribavirine- bocéprévir chez des patients infectés par le VHC de génotype 1 au stade de cirrhose et en attente de greffe hépatique.

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II- Infections virales B et C : études non institutionnelles Nom du PI Promoteur Protocole Titre

HABERSETZER

Bristol-Myers Squibb International Corporation

AI 463-203 ENTEBE

"Étude de l'innocuité et de l'efficacité de l'association de l'entécavir et du tenofovir chez les adultes atteints par l'hépatite B chronique avec échec d'un précédent traitement par nucléosides/nucléotides"

HABERSETZER CYTHERIS CLI-107-10

Etude de phase I/IIa d’administrations répétées en escalade de dose de CYT 107 (glyco-r-hIL-7) en association au traitement antiviral et la vaccination chez des patients chroniquement infectés par le virus de l’hépatite B et AgHBe négatif

HABERSETZER GILEAD SCIENCES Inc. GS-US-174-0102

Evaluation randomisée en double-aveugle contrôlée du tenofovir DIFFÉRENTS comparé à l'adefovir dipivoxil dans le traitement de l'hépatite B chronique à mutation pré-core présumée.

HABERSETZER GILEAD SCIENCES Inc. GS-US-174-0103

Evaluation contrôlée, randomisée en double-aveugle du ténofovir DF comparé à l'adéfovir dipivoxil dans le traitement de l'hépatite B chronique HBeAg positif.

HABERSETZER GILEAD SCIENCES Inc. GS-US-174-0149

Etude de supériorité, de phase IV, randomisée ouverte, contrôlée contre substance active, visant à évaluer l'efficacité et la tolérance du ténofovir disoproxil sous forme de fumarate ou de peginterféron a-2a pendant 48 semaines chez des sujets non cirrhotiques atteints d'une hépatite B chronique (HBC) AgHBe-positive ou AgHBe-négative

DOFFOEL ROCHE WV19432

Etude de phase IV, 2x2 factorielle, en double aveugle, comparant deux durées de traitement 24 versus 48 semaines et deux doses hebdomadaires de 90 versus 180 ug d'Interféron alfa-2a pégylé 40 KD (PEG-EFN, Ro 25-8310) chez des patients atteints d'une hépatite B chronique avec antigènes Hbe positifs.

HABERSETZER Gilead Sciences Inc GS US 320-0108

A Phase 3, Randomized, Double-Blind Study to Evaluate the Safety and Efficacy of Tenofovir Alafenamide (TAF) 25 mg QD versus Tenofovir Disoproxil Fumarate (TDF) 300 mg QD for the Treatment of HBeAg-Negative, Chronic Hepatitis B

HABERSETZER Gilead Sciences Inc GS US 320-0110

A Phase 3, Randomized, Double-Blind Study to Evaluate the Safety and Efficacy of Tenofovir Alafenamide (TAF) 25 mg QD versus Tenofovir Disoproxil Fumarate (TDF) 300 mg QD for the Treatment of HBeAg Positive, Chronic Hepatitis B

HABERSETZER Gilead Sciences Inc GX-FR-174-0130 ViReal

Etude multicentrique non interventionnelle de prise en charge et de suivi des patients atteints d’une hépatite B chronique et traités par Ténofovie Disoproxil sous forme de Fumarate (TDF) en pratique médicale courante en France

HABERSETZER GILEAD SCIENCES Inc. GS-US-196-0140

"Etude randomisée de phase 2b en double aveugle contrôlée versus placebo pour évaluer un traitement de 16 et 24 semaines par quatre médicaments et un traitement de 24 semaines par trois médicaments : GS-9451, Peginterféron Alfa 2a (PEG, Pegasys(R)) et Ribavirine (RBV, Copegus(R)) avec et sans Tégobuvir (GS-9190), suivi de la réponse induite par PEG et RBV, chez des patients naïfs de tout traitement souffrant d'une infection chronique par le virus de l'hépatite C de génotype 1"

HABERSETZER TRANSGENE TG4040.02

"Etude multicentrique, ouverte et randomisée de phase II du TG4040 (MVA-VHC) en association à l' Interféron ALFA-2A Pégylé et à la Ribavirine comparativement à l'Interféron ALFA-2A Pégylé et à la Ribavirine chez des patients atteints d'Hépatite C chronique de Genotype 1, jamais traités auparavant"

HABERSETZER Bristol-Myers Squibb AI444-042

Etude de phase III visant à évaluer le BMS-790052 en association au Peginterféron Alfa-2a et Ribavirine, chez des patients infectés par le virus de l'Hépatite C Chronique de Génotype 4 et naïfs de traitement

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HABERSETZER Bristol-Myers Squibb AI444-052

« A phase 3 evaluation of BMS-7900552 (daclatasvir) compared with telaprevir in combination with peg-interferon alpha-2a and ribavirin in treatment-naive patients with chronic hepatitis C”

HABERSETZER GILEAD SCIENCES GS-US-248-0120

Etude de phase 2, en ouvert, randomisée, évaluant le GS-5885 administré en concomitance avec le GS-9451, le Tegobuvir et la Ribavirine (RBV) dans le traitement de l'infection chronique par le VHC de génotype 1 chez des patients naïfs de traitement.

HABERSETZER GILEAD SCIENCES Inc. GS-US-248-0122

Registre de suivi à long terme de sujets atteints d'une infection chronique au virus de l'hépatite C ayant obtenu une réponse virologique soutenue au traitement dans des essais dont le promoteur est Gilead.

HABERSETZER GILEAD SCIENCES Inc. GS-US-248-0123

Registre de suivi à long terme de sujets atteints d'une infection chronique au virus de l'hépatite C n'ayant pas obtenu de réponse virologique soutenue dans des essais dont le promoteur est Gilead.

HABERSETZER GILEAD SCIENCES Inc. GS-US-248-0133

A Phase 3, Multicenter, Randomized, Double-Blind,Placebo-Controlled Study to Investigate the Efficacy and Safety of GS-7977 + Ribavirin for 12 Weeks in Treatment Naïve and Treatment, Experienced Subjects with Chronic Genotype 2 or 3 HCV Infection .

HABERSETZER Hoffmann-La Roche Ltd/Inc

ROCHE MV25599/Peg-base

Etude de cohorte non interventionnelle évaluant l'utilisation de l'impact de la bithérapie et de la trithérapie à base d'interféron pégylé pour le traitement de l'hépatite C chronique

DOFFOËL Hoffmann-La Roche Ltd/Inc

ROCHE MV25600 / GEN-C

Etude internationale, multicentrique évaluant, chez des patients présentant une hépatite C chronique, la corrélation des génotypes IL28B avec les données démographiques des patients et les caractéristiques de la maladie

DOFFOEL biocortech 2009-1BC

Intérêt du dosage des enzymes d'édition du récepteur de la sérotonine 5 HT 2C dans les complications psychiatriques après bithérapie pégylée dans l'hépatite Chronique C.

DOFFOEL Boehringer Ingelheim France

BI 201335

Etude de phase III, en ouvert, d'administration une fois par jour du BI 201335 240mg pendant 24 semaines en association avec l'interféron pégylé alpha (PegIFN) et la ribavirine chez des patients atteints d'hépatites C chronique de génotype 1 n'ayant pas répondu à un précédent traitement par PegIFN et ribavirine.

DOFFOEL Boehringer Ingelheim France

BI 201335 n° 1220.7

Etude de phase III, randomisée, en double aveugle, versus placebo comparant l'association du BI 201335 à la dose de 240 mg une fois par jour pendant 12 ou 24 semaines avec l'interféron pégylé et la ribavirine (PegIFN/RBV) chez des patients atteints d'hépatite C chronique de génotype 1 en échec après traitement par PegIFN/RBV

DOFFOEL CYTHERIS CLI-107-0503/01/07

A phase 1 dose escalation study of repeated administration of "CYT 107" (GLYCO-R-HIL-7) add on treatment in genotype 1 hcv infected patients resistant to 12 weeks PEG-Interferon-Alpha/Ribavirin

DOFFOEL ROCHE SAS Essai Roche NEOS/ML21362

Etude multicentrique française, ouverte, non-comparative, évaluant la tolérance clinique et biologique de l'utilisation de l'epoetin beta (NeoRecormon®) chez des patients présentant une anémie au cours d'une hépatite chronique virale C traitée par bithérapie peginterféron alfa plus ribavirine

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III- Carcinome hépatocellulaire: études institutionnelles Nom du PI Promoteur Protocole Titre

HABERSETZER CHU de Bordeaux PRODIGE 21

Essai de phase II randomisé évaluant l’administration de sorafénib ou de pravastatine ou de l’association sorafénib-pravastatine ou des soins de confort pour le traitement palliatif du carcinome hépatocellulaire sur cirrhose child B.

HABERSETZER CHU de Dijon PRODIGE 11 Essai randomisé SORAFENIB-PRAVASTATINE versus SORAFENIB seul pour le traitement palliatif du carcinome hépatocellulaire CHILD-PUGH A

DOFFOEL CHU DIJON CIRCE

Etude cas-témoins des facteurs de risque environnementaux, nutritionnels et métaboliques de carcinome hépatocellulaire chez les malades atteints de cirrhose.

HABERSETZER

Assistance Publique des Hôpitaux de Paris

SARAH

Essai contrôlé randomisé ouvert comparant la radioembolisation à l’yttrium 90 à la chimiothérapie systémique avec sorafenib pour le traitement des patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire avancé : SorAfenib versus Radioembolization in Advanced Hepatocellular carcinoma

IV- Carcinome hépatocellulaire: études non institutionnelles Nom du PI Promoteur Protocole Titre

HABERSETZER ABBOTT France M10-963 LIGHT

Etude de phase III, randomisée, en ouvert, évaluant l'efficacité et la tolérance du Linifanib (ABT-869) versus SORAFENIB chez les patients atteints d'un carcinome Hépatocellulaire avancé (CHC)

HABERSETZER Laboratoire JENNEREX Inc.

JNX594-HEP018

Etude de phase 2b randomisée, en ouvert du JX-594 (Virus de la vaccine GM-CSF / TK désactivé) et soins palliatifs versus soins palliatifs, chez des patients atteints de cancer du foie avancé après échec du traitement par Sorafénib

DOFFOEL NOVARTIS PHARMA S.A.S.

CRAD001O2301 - EVOLVE 1

Essai de phase III, multicentrique, randomisé, en double aveugle, contre placebo, évaluant l'efficacité et la tolérance d'Evérolimus (RAD001) chez des patients adultes atteints d'un carcinome hépatocellulaire avancé en échec au traitement par Sorafenib - Etude EVOLVE 1

DOFFOEL PFIZER SA A6181170 Etude multinationale, randomisée, en ouvert, de phase 3 comparant le Sunitib au Sorafenib chez des patients atteints de carcinome hépatocellulaire avancé.

DOFFOEL BIOALLIANCE Pharma

BA2006/03/03 - DOTAHCC1

Doxorubicin-Transdrug in advanced HepatoCellular Carcionoma; a Randomized, Multicenter Phase 2-3 study

HABERSETZER BIOALLIANCE Pharma

BA2011/03/04 RELIVE

« Etude ouverte multicentrique, randomisée et contrôlée comparant l’efficacité et la tolérance de 2 doses de Doxorubicine-TransdrugTM (DT) (20mg/m2 et 30mg/m2) en perfusions intraveineuses lentes et répétées par rapport aux traitements habituels chez les patients atteints de Carcinome Hépatocellulaire (CHC) avancé après progression ou intolérance au Sorafenib »

HABERSETZER BAYER HealthCare OPTIMIS

Outcomes of HCC Patients treated with TACE followed or not followed by Sorafenib and the influence of Timing to Initiate Sorafenib

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V- Autres essais cliniques institutionnels et non institutionnels portant sur les maladies du foie ; 2009-2014

Nom du PI Promoteur Protocole Titre

HABERSETZER GILEAD SCIENCES Inc. GS-US-321-0102

A Phase 2b, Dose-Ranging, Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled Trial Evaluating the Safety and Efficacy of GS-6624, a Monoclonal Antibody Against Lysyl Oxidase Like 2(LOXL2) in Subjects with Primary Sclerosing Cholangitis (PSC)

HABERSETZER GILEAD SCIENCES Inc. GS-US-321-0105

A Phase 2b, Dose-Ranging, Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled Trial Evaluating the Safety, and Efficacy of GS-6624, a Monoclonal Antibody Against Lysyl Oxidase-Like Molecule 2 (LOXL2) in Subjects With Advanced Liver Fibrosis But Not Cirrhosis Secondary to Non-Alcoholic Steatohepatitis (NASH)

HABERSETZER GS-US-321-0106

A Phase 2b, Dose-Ranging, Randomized, Double-Blind, Placebo-Controlled Trial Evaluating the Safety and Efficacy of GS-6624, a Monoclonal Antibody Against Lysyl Oxidase-Like 2 (LOXL2), in Subjects With Compensated Cirrhosis Secondary to Non-Alcoholic Steatohepatitis (NASH)

HABERSETZER

Assistance Publique des Hôpitaux de Paris

RC5171 - P031003 European network for vascular disorders of the liver

DOFFOEL CHU NANTES PHRC national 2009 - VCO-VO

Comparaison de la valeur diagnostique de la Vidéo-Capsule oesophagienne (VCO) et de la Fibroscopie Oeso-Gastro-Duodénale (FOGD) dans le dépistage des varices oesophagiennes (VO) chez les patients atteints de cirrhose - Etude d'équivalence prospective multicentrique (VCO-VO)

DOFFOEL

Assistance Publique des Hôpitaux de Paris

BEZURSO

Etude de phase III, multicentrique, contrôlée, en double aveugle, évaluant le bézafibrate versus placebo dans le traitement de la cirrhose biliaire primitive après réponse incomplète à l’acide ursodesoxycholique

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Laboratoire d'Excellence HepSYS de l’INSERM

Ce programme de recherche sur les hépatites virales est dirigé par le Pr Thomas BAUMERT.

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7. Programme de formation des professionnels de santé

Diplôme Inter Universitaire « ADDICTIONS PSYCHIATRIE VIH et

HEPATITES » (Strasbourg-Paris-Nancy-Haiphong ) Le SELHVA coordonne à Strasbourg la session 1 de ce DIU par l’intermédiaire du Dr Jean Philippe LANG, Psychiatre/Addictologue au SELHVA. Ce DIU sera organisé tous les 2 ans à partir de 2014. Programme :

Mercredi 27 novembre au Samedi 30 novembre 2013

Bases en addictologie : Mercredi 27 novembre 2013 9h30 – 12h30 : Concept d’addiction (Epidémiologie/définitions /classifications...) (Dr Michel) Réduction des risques et prise en charge des addictions (Dr Michel) 14h00 – 15h30 : Addictions et Législation ( Dr Greth ) 15h45 – 18h : Epidémiologie – modes de transmission et histoire naturelle du VHC et VHB (Prof Doffoel)

Bases concernant le VIH – VHC – VHB : Jeudi 28 novembre 2013 9h00 – 10h30 : Comorbidités psychiatriques des addictions (Dr Berthelot) 10h45 – 12h30 : Epidémiologie – modes de transmission et histoire naturelle du VIH (Prof Lang) 14h00 – 17h00 : Le dépistage: Etat des lieux et modalités de dépistage, tests rapides d'orientations diagnostic, FibroScan.(Prof Lang, Dr Mélin, F.Chaffraix)

Bases en psychiatrie : Vendredi 29 novembre 2013 9h-10h 30 Classifications et Nosographie en psychiatrie / Organisation des soins psychiatriques / secteur psychiatrique (Dr Lalanne-Tongio) 10h30-11H30 Psychiatrie et Législation 11h 30-12H30 Les troubles anxieux (Dr Weibel) 14h00 -15h30 Les Troubles de l’humeur (Pr Bertschy) 15h30- 17h00 Les psychoses (Dr Berna) 17h-18h Conduites à risques en milieu psychiatrique (Dr Royer)

Point de vue pratique et associatif : Samedi 30 novembre 2013 9h00 – 10h30 : Un exemple de pratiques de soins intégrés (Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace) 10h30-12H: Présentation des missions d’une association SOS Hépatites (SOS hépatites Alsace)

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Formation des professionnels de santé durant l’année 2013

Pharmaciens d’officine et préparateurs en Pharmacie d’Alsace Thèmes : Hépatites chroniques B et C : Ressemblances et différences Présentation SOS hépatites Alsace STRASBOURG : Lundi 4 février 2013 Intervenants : Pr Michel DOFFOEL, Mr Fréderic CHAFFRAIX, MULHOUSE : Lundi 11 février 2013 Intervenants : Dr François HABERSETZER,

Biologistes d’Alsace Thèmes : Les outils nécessaires au clinicien en 2013 pour dépister, diagnostiquer et traiter une hépatite chronique B ou C Présentation SOS hépatites Alsace STRASBOURG : Lundi 11 juin 2013 Intervenants : Pr Michel DOFFOEL, Mr Fréderic CHAFFRAIX,

Médecins Conseils de l’Assurance Maladie d’Alsace Thèmes : Hépatites chroniques B et C Actualités épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques SCHILTIGHEIM: Lundi 24 juin 2013 Intervenants : Pr Michel DOFFOEL,

Le 3ème Age Thème : Comment vieillit le foie ? STRASBOURG, Université du Temps Libre, Institut Lebel Esplanade: 4 novembre 2013 Intervenants : Pr Michel DOFFOEL,

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Formation avec la COREVIH Alsace

Thème : Et si on parlait des co-infections VIH / VHC ? Le 20 Mars 2013 Intervenants : Pr Michel DOFFOEL, Dr David REY, Dr François HABERSETZER,

Formations en partenariat avec l’industrie pharmaceutique.

- Formation avec le Laboratoire Janssen-Cilag Thème : TRI HCV - La Trithérapie VHC en pratique. Le 8 janvier 2013 au Nouvel Hôpital Civil à Strasbourg Le 6 mars 2013 au CSAPA d’Ithaque à Strasbourg Intervenants : Pr Michel DOFFOEL, Mr Fréderic CHAFFRAIX, Dr François HABERSETZER,

- Formation avec le Laboratoire BMS

Thème : hépatite chronique B et carcinome hépatocellulaire : Peut-on prévenir le risque ? Le 9 Avril 2013 à Strasbourg Intervenants : Pr Michel DOFFOEL, Dr François HABERSETZER,

- Formation avec le Laboratoire Janssen-Cilag 2ème Symposium Janssen d’Education Thérapeutique des Patients en infectiologie

Thème : Evaluations psychiatrique et addictologique de mon patient Le 19 septembre 2013 à Paris Intervenants : Dr Jean Philippe LANG, Mr Fréderic CHAFFRAIX,

- Formation avec le Laboratoire Roche Thèmes : Dépistage et prise en soins trans-disciplinaire des Hépatites et du VIH Le 8 octobre 2013 au CSAPA du CH d’Haguenau Intervenants : Pr Michel DOFFOEL,

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Mr Fréderic CHAFFRAIX, Pr Jean Marie LANG, Dr Manuel LUTZ (CH Erstein) Dr Christine PFEIFFER (CH Haguenau) Dr Bernard WILLEMIN (CH Haguenau)

- Formation avec le Laboratoire MSD

o Prospect’ H Est réunion Inter-régionale Nord-Est): Thèmes : VHC et toxicomanie, VHC et transplantation hépatique, Traitement à la carte de l’hépatite C Les 11 et 12 octobre 2013 à Gérardmer Intervenants : Pr Michel DOFFOEL, Dr François HABERSETZER,

- Formation avec le Laboratoire Roche

o Post American Association for the Study of Liver Diseases (AASLD) : Visioconférence Alsace : Strasbourg/Colmar/Mulhouse

Thèmes : VHC, VHB, Co-infections, NASH, Cirrhose, CHC, Transplantation Le 11 décembre 2013 Intervenants : Pr Michel DOFFOEL, Dr David REY, Dr François HABERSETZER,

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8. Place des associations d’usagers

Structure : SOS Hépatites Alsace Dispositif : Intervention de l’association de patients au sein du service d’hépatologie du CHRU de Strasbourg et du CH de Colmar Objectifs du dispositif : Améliorer l’accès aux soins et la qualité de vie des personnes souffrant d’hépatites virales et de coïnfections par un accompagnement personnalisé autour de leurs maladies et leurs traitements associés. Accompagner le patient dans l’entrée en soin et le préparer au traitement. Prévenir le malade et surtout l’entourage des effets parfois délétères du traitement afin qu’il puisse exercer une vigilance accrue par rapport à d’éventuels passages à l’acte et troubles métaboliques. Assurer un soutien continu aux personnes, et ainsi améliorer l’observance du traitement et potentialiser le succès du traitement. Assurer un soutien pendant les périodes de situation d’échecs thérapeutiques. Partager les expériences et rompre l’isolement. Prévenir les contaminations intra familiales et favoriser le dépistage et la vaccination de l’entourage. Participation des Patients Experts de SOS Hépatites Alsace dans les consultations d’hépato-gastrologie et lors des séances d’initiation du traitement avec les infirmières formées à l’ETP à Strasbourg et Colmar. Déplacement au chevet de personnes hospitalisées et qui n’ont pas de famille ou bien en sont très éloignées. Participation aux consultations avancées du service du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace (SELHVA) dans 5 CSAPA de la région et 1 UCSA. Acteurs du dispositif : Convention SOS hépatites Alsace avec le service d’hépatologie, des Hôpitaux Universitaire de Strasbourg, Pr Michel Doffoel, Dr François Habersetzer, Infirmières d’ETP, dermatologues, diététiciennes et assistante sociale. Service d’hépatologie, des Hôpitaux Civil de Colmar, Dr Anne Marie Weiss, Infirmiers d’ETP. Chef du service de l’Hôpital Psychiatrique d’Erstein, Dr Jean-Philippe Lang : orientation pour prise en charge psychiatrique. Population cible : A Strasbourg 3000 malades avec une hépatite C et 900 malades avec une hépatite B sont suivis dans ce service. Partenaires : Médecins traitant, pharmaciens d’officine, assurance maladie …

Outils utilisés : Création de livrets d’information et d’accompagnement aux multi-thérapies pour le patient, outils utilisés dans le programme d’ETP du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace (SELHVA). Réunion de coordination des acteurs du Programme d’ETP Modèle de financement : ARS Alsace Enveloppe Prévention, Promotion de la Santé : Contrat Pluriannuelle d’Objectif et de Moyens 2012-2014. Co financements avec la Ville de Strasbourg/Communauté Urbaine et le Conseil General du Bas Rhin

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Forces et éléments incitatifs : Aucun hépatant à qui est proposé la présence d’un patient expert n’a refusé sa présence lors des Séances d’ETP. Les permanences et séances d’ETP avec le Patient Expert permettent aux hépatants d’avoir un autre regard sur la maladie et les traitements et de pouvoir échanger sur les aspects important de la qualité de vie et de l’observance avec des « truc et astuces ». Cela permet également d’avoir des informations ou des réponses à leurs questions sur leur bilan, sur la mise sous traitement, sur une recherche éventuelle d’hébergement. Cela permet aux services d’hépatologie d’avoir de meilleurs retours sur la qualité de la prise en soins et permettre de l’améliorer de façon plus réactive.

Faiblesses : Cette action implique un lien fort entre les différents acteurs qui doivent tous être convaincu de l’intérêt de cette démarche pour le patient de mettre tout en œuvre pour qu’il y adhère. En général, les patients que l’association suit lors des séances d’ETP ne se dirigent pas vers le lieu d’accueil. Cela pose question. En effet, nous pouvons supposer que le patient ne comprend pas forcément que l’hépatologue n’est pas le seul spécialiste, l’association peut lui apporter d’autres réponses pratiques et utiles (par exemple effets secondaires dus au traitement..). L’association est également relais entre le patient et sa famille. Les Patients Experts peuvent leur parler du changement de relations qui va s’opérer pendant le traitement. Résultats obtenus : En 2013, 83 personnes ont bénéficiés de l’expertise des Patients Experts de SOS hépatites Alsace dans ces conditions à Strasbourg et Colmar

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9. Rapport National d’Experts Hépatites B et C

La Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins a constitué un comité de suivi national du plan National contre les Hépatites 2009-2012 composé de représentants des établissements de santé, des réseaux, des professionnels de santé, des associations représentants les malades et les usagers et de l’administration sanitaire et sociale En marge de ce plan, il a été demandé par la Ministre de la Santé d’établir un rapport sur la prise en charge médico-sociale des personnes infectées par les virus des hépatites B et C. Ce rapport est composé de plusieurs thématiques réparties en chapitres. Ces chapitres sont structurés autour de 4 grands thèmes communs (Etats des lieux, Faiblesses, Points Forts, Recommandations) Le contenu est discuté et débattu par un groupe d’experts médicaux et sociaux composé par les responsables de groupes. Le chapitre 17 « Organisation et parcours des soins » a été confié au Pr Michel DOFFOEL. Participants :

- Frédéric CHAFFRAIX, Coordonnateur du SELHVA, Hôpitaux Universitaire de Strasbourg

- -Géraldine ROSET, Assurance Maladie, - George-Henri MELENOTTE, Coordination Nationale des Réseaux de Microstructures

(CNRMS), - Jean-Philippe LANG, SELHVA et Centre Hospitalier d’Erstein, - Claire ROLLAND-JACQUEMIN, Réseau des Microstructures Médicales (RMS), - Marie-Odile BRASS, Association GALA (ACT), Groupement Associatif pour le

Logement et l’Accompagnement, - Chantal RIOU, SOS Hépatites Fédération, - Thierry FONTANGES, Centre des maladies de l'appareil digestif Endo-Nord Isère, - Nassir MESSAADI, ANGREHC - Association Nationale des Généralistes pour la

Recherche et l'Etude sur les Hépatopathies Chroniques, - Marion THIERRY-MIEG, Réseau Canebière,

Réunions de travail physiques et téléphoniques les 1er juillet et 8 octobre à Strasbourg Texte final du chapitre 17 en Annexe 9 Le Dr François HABERSETZER a participé au groupe de travail sur les « Conséquences cliniques et traitement de l'infection par le virus de l'hépatite B » (Chapitre 8). Le Dr Jean-Philippe LANG a participé au groupe de travail « Hépatites B et C et comorbidités: usage de drogues, manifestations psychiatriques ». (Chapitre 13)

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10. Participation à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique nationale et régionale de lutte contre les hépatites

National

Direction Générale de la Santé - Comité restreint du plan national de lutte contre les hépatites B et C d’évaluation du plan Hépatites

Le Pr Michel DOFFOEL est membre de ce comité. Dates de réunion : 2 février, 7 juin, 27 septembre, 15 novembre, 13 décembre 2013 à Paris.

Association Française d’Etude du Foie (AFEF) Le Pr Michel DOFFOEL et le Dr François HABERSETZER sont membres de l’AFEF et participent régulièrement aux réunions semestrielles. Dates de réunion : Colloque annuel 2 au 5 octobre 2013 à Paris L'association se compose de 430 membres (hépatologues, chirurgiens, chercheurs, anatomopathologistes, radiologues). Objectifs Lutter contre les maladies du foie par :

- des actions de formation auprès des professionnels de santé, - des actions d'information et de prévention auprès du grand public, - un soutien à la recherche.

Favoriser les échanges scientifiques entre hépatologues et autres disciplines liées aux maladies du foie par :

- l'organisation de réunions scientifiques, - la publication de travaux en hépatologie.

Participer au développement de l'hépatologie dans les pays francophones en voie de développement. Actions diversifiées Activités cliniques et scientifiques

- Prévention et dépistage, - Collecte et diffusion des informations sur les maladies du foie, - Optimisation de la prise en charge des patients, - Formation continue des professionnels de santé en France et dans les pays en voie

de développement, - Recherche médicale (financement de projets de recherche clinique et fondamentale).

Fédération Nationale des Pôles de Référence et Réseaux Hépatites (FNPRRH). Le Pr Michel DOFFOEL est le représentant pour l’Alsace.

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Objectifs : - de rassembler l'essentiel des connaissances sur l'épidémiologie, l'histoire naturelle et

le traitement de l'hépatite C ; - de diffuser les informations de façon objective et non partisane ; - de partager cette compétence avec les autres institutions, réseaux ou instituts

s'intéressant à l'hépatite C. Ceci signifie que la fédération, entre autres missions, participera aux actions suivantes :

• promotion des études de recherche clinique et expérimentales • mise en place des registres des patients, en particulier dans le cadre des

essais contrôlés randomisés • mise en place de réseaux de veille sanitaire • harmonisation des relations avec l'industrie pharmaceutique • des mesures cliniques • renforcement des moyens de communication entre les équipes (Internet...)

- de coordonner les actions des pôles de référence et réseaux hépatites notamment

dans le cadre des missions qui leur incombent définies par les circulaires ministérielles du 8 mai 1995, du 29 janvier 1999 et de toute autre circulaire et de tout texte officiel relatif aux pôles et réseaux.

Le domaine d'activité de la Fédération concerne l'activité professionnelle, l'organisation des soins et des procédures (notamment les recommandations de pratique clinique) et l'information des médecins et des patients. Régional

Agence Régionale de Santé (ARS) Le SELHVA en collaboration avec SOS hépatites Alsace participe à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique régionale de lutte contre les hépatites notamment lors des Comités de Pilotages Régionaux Vaccination et Education Thérapeutique du Patient ainsi qu’à la Conférence Régionale de Santé et de l’Autonomie (CRSA). Fréderic CHAFFRAIX et Carmen HADEY participent régulièrement aux réunions de ces instances. Date de réunion du COPIL ETP : 12 décembre 2012, Dates de réunions du COPIL vaccination : les 31 janvier et 1er octobre 2013

Plateforme Santé Précarité du Bas Rhin Fréderic CHAFFRAIX, participe régulièrement au groupe « Addictions Précarité » Dates de réunions : 26 février, 22 mars, 10 septembre et 10 décembre 2013

COREVIH Alsace Le SELHVA est membre du Collège 1 « Représentants des établissements de santé, sociaux ou médico-sociaux » de la COREVIH Alsace

Fréderic CHAFFRAIX, coordonnateur du SELHVA, participe à la Commission Prison. Dates de réunion : 16 janvier, 25 juin, 6 novembre, 18 décembre 2013 Colloque : 15 novembre 2013

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11. Information du Public

Journée Mondiale contre les Hépatites La Journée Mondiale contre les Hépatites se tient chaque année le 28 juillet. Notre action s’est portée sur la communication en diffusant un dossier de presse comprenant toutes les informations sur les hépatites virales et leur importance sur le territoire français et alsacien en particulier avec un communiqué spécifique sur le dépistage. Ce dossier réalisé en partenariat avec l’association de patients SOS hépatites Alsace et le Labex HepSYS de l’INSERM inclut les centres de dépistage et de vaccination de la région (Annexe 10).

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Journée Nationale Patients Entourage Hépatites B et C Sous l’égide de l’Association Française pour l’Etude du Foie (AFEF) et de la Fédération nationale des Pôles de références et Réseaux Hépatites (FPRH) la 3ème Journée Nationale d’information et d’échanges destinée aux patients et à leur entourage Hépatite B et Hépatite C a eu lieu le samedi 14 décembre 2013 de 10h00 à 13h00 dans 8 villes de France métropolitaine : Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nice, Paris et Strasbourg.

Cette journée fut l’occasion pour chacun de poser des questions aux équipes médicales et soignantes spécialisées mais aussi de partager des expériences et des vécus. Cette journée, organisée à Strasbourg par le Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace - SELHVA (ex Pôle de Reference Hépatites Alsace), le Laboratoire d'Excellence HepSys de l'INSERM et l’association de patients SOS hépatites Alsace, s’est déroulé au Forum de la Faculté de médecine de Strasbourg. Des affiches ont été envoyées à nos partenaires et aux services d’hépato gastroentérologie de la région ainsi qu’un mailing aux médecins référents des patients suivis dans le service du nouvel hôpital civil.

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12. Nos partenaires en 2013

Ministère de la Santé et des Affaires Sociales

Agence Régionale de Santé d’Alsace

Ithaque RMS

ALT

Ville de Strasbourg

Hôpitaux Universitaires de Strasbourg

- CSAPA - USN1 à la Maison d’Arrêt

de Strasbourg Elsau - Trait d’Union

CH Selestat

SOS Hépatites Alsace

CH Wissembourg

ANRS

CH Erstein

INSERM

- Labex HepSYS

CH Haguenau

InVS

EPSAN Brumath - Service Médico

Psychologique Régional

Assurance Maladie

Centre d’Information Régional

Drogue et Dépendance (CIRDD)

Université de Strasbourg

Sida Info Service

Institut Hospitalo Universitaire

COREVIH Alsace

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13. Compte rendu financier 2013

Personnel non médical 35 993,55 € Personnel médical 66 524,80 € Dépenses médicales: 1 810,78 € Dépenses Fournit/missions/com: 6 096,30 € Dépenses d'amortissement 7 654,40 € TOTAL DES CHARGES DIRECTES IMPUTEES AU SELHVA: 118 079,82 € Charges indirectes: Structure - 3,30% 3 896,63 € Logistique et Gestion générale -

16,62% 19 624,87 €

TOTAL DES CHARGES INDIRECTES IMPUTEES AU SELHVA: 23 521,50 € TOTAL DES CHARGES IMPUTEES AU SELHVA: 141 601,32 €

DOTATIONS MIGAC ET SUBVENTIONS

solde dotation MIGAC 2012 SELHVA reconduite

287 149,42 €

dotation 2013 - fctt Fibroscan 50 000,00 € dotation MIGAC 2013 SELHVA 80 860,00 € Financement IDE ETP Labo. JANSSEN

48 216,00 €

TOTAL DES DOTATIONS MIGAC ET SUBVENTIONS IMPUTEES AU SELHVA:

466 225,42 €

Résultat 324 624,10 €

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Rapport d’activité 2013

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14. Perspectives

Organisation et parcours de soins :

o L’organisation du parcours de soins du patient va s’adapter aux évolutions

thérapeutiques et sociales. Arrivée aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg du Dr Jean-Philippe

LANG, Psychiatre/Addictologue sur un temps plein reparti entre le SELHVA et le Pôle Psychiatrie Santé Mentale en lien avec le centre d’addictologie.

Organisation d’une réunion de concertation tous les 2 mois avec les médecins hépatologues hospitaliers et libéraux sous forme de visioconférences avec Colmar, Haguenau, Mulhouse et Selestat pour prendre une décision accordant aux patients en situation difficile, la meilleure prise en soins en fonction des connaissances actuelles.

Réflexion autour de la mise en place d’actions de dépistage avec les Tests Rapides d’Orientation Diagnostique (TROD) en collaboration avec les acteurs de prévention et de soins (centre de soins, associations de patients,…)

Développement de projets coordonnés de soins en lien avec les services d’hépato-gastroentérologie des hôpitaux généraux et des hépato-gastroentérologues libéraux de la région dans le but d’améliorer le parcours et la prise en soins des patients.

Elaboration et mise en place d’un protocole de coopération entre professionnels santé « mesure de l’élastométrie du foie avec l’appareil de mesure FibroScan en lieu et place d’un médecin ». Ce protocole a pour objet de confier à l’IDE la réalisation de l’acte technique, le rôle du médecin spécialiste se limitant à l’interprétation du résultat. Une telle démarche pourrait permettre d’optimiser l’accès et l’organisation des soins.

o Le programme « FibroScan® en centre de soins » concernant le dépistage des hépatites B et C et des maladies chroniques du foie en général pourrait être étendue à l'ensemble des CSAPA de la région Alsace sous réserve de financements spécifiques tant en personnel qu’en matériel. Un suivi annuel par FibroScan® est indiqué chez les patients ayant une hépatite chronique B ou C non traitée afin d’évaluer l’évolution de la fibrose. Il en est de même chez les patients ayant une maladie chronique du foie non virale, notamment liée à l’alcool. Ainsi, la mise à disposition de FibroScan® portable dans les CSAPA contribuerait à la généralisation du dépistage et du suivi des maladies chroniques du foie, en particulier des hépatites virales B et C. Les résultats collectés sur des fiches seront exploitées en 2014-2015, en centrant sur les modifications du parcours de soins, en facilitant le dépistage avec un meilleur accès aux traitements antiviraux et à une prise en soins personnalisé des usagers

o Un site internet dédié au SELHVA et aux hépatites pour le grand public et les

professionnels de santé est en cours de réalisation avec un module Télémédecine pour améliorer la coordination des soins sur le territoire alsacien.

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Rapport d’activité 2013 47

Formation des professionnels de santé :

o Formation des médecins spécialistes o Formation des médecins généralistes o Formation des médecins du travail en collaboration avec la médecine du

travail des HUS et la DIRRECTE Alsace

Développement de l’activité de participation à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique nationale et régionale de lutte contre les hépatites :

o En candidatant à la Conférence Régionale de Santé et de l’Autonomie, qui

sera renouvelé en 2014 afin d’avoir un impact sur les politiques de santé.

o En participant aux travaux des groupes de travail organisés par l’ARS sur les thématiques liés aux missions du SELHVA.

Recherche clinique :

o Poursuivre et de développer une immunothérapie dans le cadre d'un projet de

recherche translationnelle pour le traitement des hépatites chroniques B après avoir démontré la pertinence de ce concept dans le cas de l’hépatite C.

o Evaluer des nouveaux traitements de l’hépatite chronique C dans le cadre

d’une recherche translationnelle développée avec l’Unité Inserm 1110/LabEx HepSys en développant des inhibiteurs d’entrée du virus de l’hépatite C et en participant à la constitution de cohortes de patients et à l’évaluation des nouveaux traitements antiviraux.

o Ces projets se concrétisent au sein d’une équipe pluridisciplinaire incluant le

Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales, l’Unité 1110 de l’Inserm/LabEx HepSys (Directeur Professeur Thomas F Baumert) et le CIC (Chef de Service Professeur Jérôme de Sèze, Docteur Catherine Mutter).

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Rapport d’activité 2013 48

15. ANNEXES

Annexe 1 : Tableaux d’évaluation de la formation des

professionnels médico-sociaux

Annexe 2 : Schéma d’organisation du dépistage des maladies chroniques du foie par FibroScan® en CSAPA/USN1

Annexe 3 : Notice d’information et formulaire consentement Programme FibroScan®

Annexe 4 : Fiche de dépistage et de suivi du Programme FibroScan®

Annexe 5 : Bulletin Trimestriel « Entrelacs » de la Coordination Nationale des Réseau MicroStructures médicales(CNRMS)

Annexe 6 : Poster La vaccination contre l’hépatite B chez les

usagers de substances psycho-actives (USPA)

Annexe 7 : Article BEH « Progression de la couverture vaccinale de l’hépatite B chez les usagers de substances psychoactives suivis par le réseau des microstructures médicales d’Alsace »

Annexe 8 : Lettre études clinique en cours

Annexe 9 : Chapitre « Organisation et parcours de soins »du

Rapport National d’Experts Hépatites B et C

Annexe 10 : Dossier de Presse Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites 2013

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Rapport d’activité 2013 49

Tableau 1

OUI NON NSP

1La sévérité d’une hépatite chronique C est fonction du degré de fibrose

hépatique.77,94% 8,76% 13,30%

2La biopsie hépatique représente l’examen de référence pour évaluer la

fibrose hépatique dans l’hépatite chronique C.58,77% 32,46% 8,78%

3Les marqueurs non invasifs de fibrose permettent d’affirmer le degré de

fibrose hépatique.54,80% 22,32% 22,89%

4Le Fibroscan est un examen simple pouvant se faire durant une

consultation médicale.96,69% 3,31% 0,00%

5Le traitement de l’hépatite chronique C repose sur une trithérapie chez

tous les patients.15,75% 75,54% 8,71%

6La durée du traitement antiviral C est fonction de la cinétique virale

durant les premiers mois du traitement.45,48% 17,34% 37,19%

7 L’anémie représente un effet indésirable du traitement antiviral C. 58,74% 9,23% 32,03%

8 Le traitement antiviral C permet d’éliminer le virus de façon définitive. 47,93% 41,98% 10,09%

59 participants

Questions

Formation des Professionnels Médico-sociaux

QCM – Pré-test

Tableau 2

OUI NON NSP

1La cirrhose représente le stade ultime de l’évolution de la fibrose dans

l’hépatite chronique C.93,71% 6,29% 0,00%

2La fibrose hépatique est classée en 4 stades dans la classification

Métavir.100,00% 0,00% 0,00%

3Les marqueurs non invasifs de fibrose permettent de prédire le stade de

fibrose hépatique.83,61% 12,25% 4,14%

4Les marqueurs non invasifs de fibrose sont uniquement validés dans

l’évaluation initiale d’une hépatite chronique C non traitée et sans

comorbidité chez l’adulte.

66,86% 25,54% 7,60%

5 La trithérapie est indiquée chez les patients infectés par un génotype 1. 83,99% 12,74% 3,27%

6Le bocéprévir et le télaprévir sont les deux anti-protéases utilisées dans

la trithérapie antivirale C.89,49% 3,90% 6,61%

7La réponse virologique soutenue (RVS) déterminée 6 mois après l’arrêt

du traitement antiviral C correspond à la guérison virologique.74,18% 13,77% 12,05%

8Pour gérer l’anémie au cours d’une trithérapie antivirale C, il convient de

diminuer la dose journalière de ribavirine avant de recourir à l’EPO.81,87% 13,91% 4,22%

77 participants

Questions

Formation des Professionnels Médico-sociaux

QCM – Post-test

Annexe 1

Bonnes

réponses

Bonnes

réponses

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Tableau 3

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Annexe 2

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Annexe 3

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Annexe 4

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Annexe 5

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Annexe 6

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Annexe 7

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Annexe 8

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ORGANISATION ET PARCOURS DE SOINS (thématique n° 17) Auteurs : Michel DOFFOEL (Coordonnateur), Service d’Hépatogastroentérologie et Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace (SELHVA), Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Nouvel Hôpital Civil, 67091 Strasbourg Cedex ; [email protected] Géraldine ROSET, Assurance Maladie, ELSM Bas-Rhin, 6 rue de Lausanne, 67000 Strasbourg ; [email protected] Frédéric CHAFFRAIX, SELHVA, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Nouvel Hôpital Civil, 67091 Strasbourg Cedex ; [email protected] George-Henri MELENOTTE, Coordination Nationale des Réseaux de Microstructures (CNRMS), 12 rue Kuhn, 67000 Strasbourg ; [email protected] Jean-Philippe LANG, SELHVA et Centre Hospitalier d’Erstein, 13 Route de Krafft, BP 30063, 67152 Erstein Cedex ; [email protected] Claire ROLLAND-JACQUEMIN, Réseau des Microstructures Médicales (RMS), 12 rue Kuhn, 67000 Strasbourg ; [email protected] Marie-Odile BRASS, Association GALA (ACT), Groupement Associatif pour le Logement et l’Accompagnement, 303A avenue de Colmar, 67100 Strasbourg ; [email protected] Chantal RIOU, SOS Hépatites Fédération, 190 boulevard de Charonne, 75020 Paris ; [email protected] Eric SALAT, THINK MEDED, 11 chemin des Cotes Montbron, Les Granges, 78350 Les Loges en Josas ; [email protected] Thierry FONTANGES, Centre des maladies de l'appareil digestif Endo-Nord Isère, 93 rue de la Libération, 38300 Bourgoin Jallieu ; [email protected] Nassir MESSAADI, ANGREHC - Association Nationale des Généralistes pour la Recherche et l'Etude sur les Hépatopathies Chroniques, 15 rue Bouchardon, 75010 Paris ; [email protected] Marion THIERRY-MIEG, Réseau Canebière, 34 rue du Petit Chantier, 13007 Marseille ; [email protected]

Annexe 9

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Thématique 17. Organisation et parcours de soins Coordinateur : Michel Doffoël Points-clés 1. Le dépistage des hépatites B et C concerne en partie une population qui accède aux soins délivrés par le médecin traitant et en partie des groupes socialement vulnérables qui accèdent mal aux soins ou en sont exclus. 2. En France, les vaccinations sont le plus souvent réalisées par les pédiatres et les médecins traitants, qui sont ambivalents vis-à-vis de la vaccination contre l’hépatite B. 3. La prise en charge des patients atteints d’hépatite B ou C est compliquée par : (a) des traitements dont les prescriptions et le suivi demandent une expertise ; (b) la présence fréquente de comorbidités qui implique une prise en charge globale ; (c) l’existence fréquente de difficultés sociales impliquant des compétences particulières. 4. La majorité des patients atteints d’hépatite B ou C accède aux soins organisés autour du médecin traitant, avec la possibilité de recours spécialisés, mais beaucoup de patients (usagers de drogues, migrants, personnes placées sous main de justice) ont des difficultés d’accès aux soins. 5. De nombreuses structures et professionnels de santé ou médico-sociaux sont impliqués dans les soins des patients atteints d'hépatite B ou C, mais il existe un manque de coordination entre eux. 6. En matière de soins, toute coordination des structures et des professionnels implique un référentiel de pratique commun et reconnu ; les seuls référentiels utilisables sont les protocoles de la Haute autorité de santé consacrés à l’ALD 6 dont le contenu est restreint aux aspects proprement hépatologiques et virologiques ; les aspects sociaux et médico-sociaux, qui ne relèvent pas d’un financement par l’Assurance maladie, ne sont pas évoqués. 7. Dans l’enquête de prévalence réalisée en 2004 par l’Institut de veille sanitaire, la situation sociale défavorable, identifiée par le bénéfice de la CMUc, constituait un marqueur de risque pour les hépatites B et C, mais ce résultat n’est pas utilisé dans la lutte contre les hépatites B et C, pourtant marquée par d’importantes inégalités sociales. 8. La surveillance des patients atteints d’hépatite B et C dans les services-experts (interrompue depuis 2012) ne permet pas de savoir si les inégalités sociales qui concernent ces infections et leur prise en charge sont l’objet d’une correction. 9. Dans les politiques régionales de santé, l’organisation des soins concernant les hépatites B et C est éclatée entre les trois schémas d’organisation : prévention (vaccination, dépistage, éducation thérapeutique), soins (établissements de santé et « ville ») et médico-social (usagers de drogues, migrants). 10. L’organisation des soins destinés aux patients atteints d'hépatite B ou C présente d’importantes inégalités entre les régions (incluant la France d’outre-mer). 11. L’implication des patients atteints d’hépatite B et C dans la gestion de leur maladie et de leurs soins est à la fois un élément du pronostic et une exigence sociale.

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Recommandations Les mesures recommandées pour la construction d’un parcours de soins organisé et efficace, impliquant les patients et prenant en compte leur qualité de vie consistent à : 1. Inciter les médecins traitants aux actions de prévention médicalisée relatives aux hépatites B et C (vaccination contre l’hépatite B, dépistage des hépatites B et C) dans le cadre des rémunérations sur objectifs de santé publique (ROSP). 2. Intégrer de façon systématique le dépistage des hépatites B et C et l’offre de vaccination contre l’hépatite B dans les dispositifs de soins, au contact des personnes vulnérables (personnes en situation de pauvreté et de précarité, migrants, usagers de drogues et personnes placées sous main de justice). 3. Mettre à jour les protocoles ALD 6 de la Haute autorité de santé, en explicitant les aides médico-sociales dont les patients atteints d’hépatite B et C peuvent avoir besoin. 4. Mettre en place dans chaque région des réunions de concertation multidisciplinaire pour la prise en charge des cas complexes d’hépatites B et C, en impliquant notamment médecin traitant, médecin spécialiste (hépatologue, hépato-gastroentérologue, interniste ou infectiologue), médecin compétent en addictologie et travailleur social et donnant lieu à une proposition rédigée, destinée aux patients. 5. Développer l’offre d’éducation thérapeutique proposée aux patients atteints d’hépatite B et C, en amplifiant les programmes consacrés aux hépatites B, en impliquant de façon systématique les médecins traitants (par une ROSP) et en recherchant l’équité de cette offre entre les régions et son accessibilité pour les patients confrontés à des difficultés sociales. 6. Rechercher la possibilité d’utiliser la CMUc, pour orienter et évaluer les réponses apportées à la prévention et la prise en charge des hépatites B et C. 7. Expérimenter des dispositifs de financement forfaitaires de parcours de soins pour les patients atteints d’hépatite B d’une part, et d’hépatite C d’autre part, sur la base des protocoles ALD 6 étendus et en mettant en place leur évaluation médico-économique. 8. Expérimenter des dispositifs de coordination de soins pour les patients atteints d’hépatite B et d’hépatite C, sur la base des protocoles ALD 6 étendus et en mettant en place leur évaluation médico-économique. 9. Élaborer sous l’égide de l’Institut de veille sanitaire une méthode de suivi des actions de prévention (vaccination contre l’hépatite B, dépistage des hépatites B et C) et des prises en charge (ALD et SNIIR-AM, PMSI, inclusion dans les programmes d’éducation thérapeutique concernés), avec une déclinaison régionale. 10. Élaborer et diffuser annuellement dans chaque région (y compris en France d’outre-mer) sous l’égide des Agences régionales de santé un tableau de bord regroupant l’ensemble des données disponibles concernant la prévention (vaccination, dépistage) les soins (PMSI, ALD) et les prises en charge médicosociales concernant les hépatites B et C, dispersés dans les différents schémas d’organisation de la région. 11. Suivre annuellement, en matière de prévention et de soins des hépatites B et C, la situation des régions caractérisées par une situation défavorable sur le plan épidémiologique (haute prévalence, populations spécifiques) et/ou de l’organisation de l’accès aux soins.

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Rapport d’activité 2013 95

LES HEPATITES VIRALES : DES MALADIES SILENCIEUSES

28 JUILLET 2013

Le Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace (SELHVA)

avec: Et soutenu par :

Annexe 10

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Rapport d’activité 2013 96

Sommaire

Communiqué de presse ……………………………………………………………………………………………

Tableau comparatif entre les hépatites B et C et le VIH/sida ...………………………………….

Visuel de la campagne d’incitation au dépistage …………………………………………….………..

p. 3

p. 4

p. 5

La situation épidémiologique en France……………………………………………………………………. p. 6

Hépatite B : l’essentiel……………..………………………………………………..……………………………

Hépatite C : l’essentiel………………………………………………………………………………….………..

p. 7

p. 10

Annexes

Les Centres de Dépistages et de Vaccinations………………………………………..…………………. p. 13

Les contacts Presse……………………………………………………………………………………………………. p. 14

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Rapport d’activité 2013 97

COMMUNIQUE DE PRESSE

28 JUILLET 2013 : 3ème Journée Mondiale de lutte contre les Hépatites,

organisée par l’OMS1

LES HEPATITES VIRALES : DES MALADIES SILENCIEUSES

Des maladies d’autant plus silencieuses que les médias n’en parlent pas. Et pourtant, plus de 500 000 personnes sont porteuses chroniques d’une hépatite B ou C en France et près de 27 000 en Alsace, dont la moitié sans le savoir. En comparaison pour le VIH, 150 000 personnes sont infectées en France dont 1/3 l’ignorent. Il y a 3 fois plus de personnes séropositives aux hépatites virales B et C qu’au VIH. La découverte tardive d’une hépatite est une perte de chance de guérison et cependant, 1/3 des centres de dépistage anonymes et gratuits ne proposent pas ces tests systématiquement avec celui du VIH alors qu’il existe des facteurs de risque similaires… Plus de 7 000 nouvelles contaminations par an dont plus de 2 000 sont évitables grâce à la vaccination contre l’hépatite B. Les hépatites B et C, sont responsables de 5 000 morts chaque année en France et d’un mort toutes les 30 secondes dans le monde ! C’est plus que les accidents de la route, et 12 fois plus que le Sida aujourd’hui !

Des besoins importants, une attente forte...

Il y a urgence à réagir ! 1 http://www.who.int/campaigns/hepatitis-day/2013/event/fr/index.html

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Rapport d’activité 2013 98

Tableau comparatif entre les hépatites B et C et le VIH/sida

VHB VHC VIH/sida

Nombre de nouvelles infections par an

2 578 4 400 6 500

Nombre de personnes en infection chronique

280 821 232 196 150 000

Nombre de décès par an - imputables au virus2 - associés au virus

1 327 1 507

2 646 3 618

396

Nombre de personnes ignorant leur séropositivité

154 000 100 000 50 000

Nombre de tests réalisés par an3

3 400 000

3 400 000 4 980 000

Le Service Expert de Lutte contre les Hépatites Alsace (SELHVA)

En collaboration avec :

Et soutenu par :

2 BEH N°27 du 01/07/2008

3BEH N°19 du 21/05/2013 -Dépistage des hépatites B et C en France en 2010, enquête LaboHep 2010

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Rapport d’activité 2013 99

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Rapport d’activité 2013 100

La situation épidémiologique en France Les hépatites virales sont mal connues du grand public. Combien en existe-il ? Comment se contamine-t-on ? Y a-t-il des traitements ? Ces infections sont-elles graves, voire mortelles ? Peut-on en guérir ? Autant de questions auxquelles peu de gens savent répondre, y compris chez les professionnels de santé. Pourcentage et nombre de personnes infectées dans la population française Le virus de l’hépatite C (VHC) est 10 fois plus contagieux que le virus VIH. Celui de l’hépatite B (VHB) l’est 100 fois plus. Il n’est donc pas surprenant de constater qu’en France 232 000 personnes sont infectées par le VHC et 280 000 par le VHB. C’est 3 fois plus que le nombre de personnes séropositives pour le VIH/sida. En Alsace, 26 800 personnes sont infectées : 10 000 personnes ont une hépatite C et 16 800 une hépatite B. C’est en Alsace que la fréquence de l’hépatite B est la plus élevée (2 fois supérieures à la moyenne nationale). Nombre de nouvelles infections annuelles Cette tendance ne devrait pas s’inverser dans les prochaines années puisqu’il y a encore en France chaque année 2 600 nouvelles infections par le VHB et jusqu’à 4 400 par le VHC. Connaissance du statut sérologique Des mesures incitatives telles que le remboursement à 100 % du dépistage de l’hépatite C en 1993 et plusieurs plans nationaux de lutte contre l’hépatite C depuis 1999 ont permis d’augmenter la connaissance du statut sérologique dans la population française. Cependant, les objectifs qui étaient visés à la fin du premier plan national en 2002 sont encore loin d’être atteints en 2013 puisqu’une personne infectée sur deux ignore qu’elle est contaminée par le VH B ou le VHC (55 % pour le VHB, 43 % pour le VHC). Au total, ce sont 100 000 personnes pour l’hépatite C et 150 000 personnes pour l’hépatite B qui ignorent qu’elles sont infectées. De plus, le nombre de découvertes fortuites (à l’occasion d’un bilan de santé, d’un examen médical, d’un don de sang ou d’organe) a augmenté ces dernières années, passant de 46 à 57 % entre 2001 et 2007 pour l’hépatite C. En 2010, le nombre de découvertes fortuites était de 61% pour l’hépatite B. Le dépistage tardif des hépatites diminue les chances de guérison ! Plus l’hépatite est dépistée tard, plus la maladie risque d’être sévère. Ainsi le dépistage doit être une priorité.

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Hépatite B : l’essentiel

L’hépatite B en chiffres L’hépatite B est l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus répandue dans le monde et la plus meurtrière : 2 milliards d’individus, soit un tiers de la population mondiale, ont déjà été en contact avec le virus. 350 millions de personnes sont atteintes d’une hépatite chronique B et 2 millions en décèdent par an. Le virus de l’hépatite B est la deuxième cause de cancer dans le monde après le tabac. En France, la situation n’est pas moins préoccupante : près de 3,1 millions4 de personnes ont eu un contact antérieur avec le VHB et 280 000 ont une infection chronique par le VHB. Ce virus est particulièrement contagieux. On sait prévenir l’infection mais pas la guérir car il persiste un réservoir (ADN super enroulé) dans le foie qu’aucun médicament ne peut atteindre actuellement. Ainsi l’organisme ne peut totalement éliminer le virus. Ce dernier est responsable de cirrhoses dans 20% des cas après 10 à 20 ans d’évolution et de cancers du foie dans 40% des cas en l’absence de traitement. Chaque année, 2 600 personnes sont nouvellement contaminées par le virus de le VHB et 1 300 personnes décèdent de leur infection. Les principales causes de contamination sont : la transmission de la mère infectée à son enfant à la naissance, les relations sexuelles non protégées les séjours dans les pays endémiques (Asie du Sud Est et Afrique subsaharienne), les soins invasifs, l’entourage familiale et l’usage de drogues par voie intraveineuse ou intranasale.

Le dépistage

Le dépistage de l’hépatite B est :

Obligatoire au 6eme mois de grossesse. Le marqueur à rechercher est l’antigène HBs (AgHBs).

Recommandé pour les partenaires sexuels et l’entourage proche (vivant sous le même toit) de sujets atteints d’infection aiguë ou chronique par le VHB, les personnes infectées par le VIH ou le virus de l’hépatite C et, avant vaccination, pour les migrants de première ou seconde génération originaires de zones de forte endémie.

Il est également à réaliser avant de vacciner les personnes exposées à un risque d’infection : personnes originaires de pays où la maladie est fréquente (en Afrique et en Asie notamment), voyageurs dans les même pays, entourage proche d’une personne ayant une hépatite B, usagers de drogue injectable, personnes ayant des relations sexuelles non protégées...

L’évolution de la maladie Chez l’adulte, l’organisme va éliminer le virus spontanément dans les 6 mois suivant l’infection aigüe (90 à 95% des cas). Chez les enfants l’élimination du virus intervient plus rarement (10 % chez les bébés de 0-1 ans, et 70% chez les enfants de 1-4ans). On parle alors de guérison spontanée, puisque l’organisme a éliminé le virus sans traitement particulier. Cependant, chez 5 à 10% des patients adultes, l’hépatite B va persister et évoluer vers la chronicité, dans un délai de 6 mois.

4 InVS, Prévalence des hépatites B et C en France en 2004

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Rapport d’activité 2013 102

L'hépatite B aiguë est le plus souvent asymptomatique. Elle peut provoquer des symptômes à type de syndrome pseudo-grippal (perte d'appétit, troubles digestifs, nausées, vomissements, fatigue…). Il existe rarement un ictère (jaunisse). A l’heure actuelle il est quasiment impossible de guérir d'une hépatite B chronique, ce qui implique la poursuite des traitements au long cours, voire pour toute la vie. Il existe actuellement 3 molécules (interféron pégylé, ténofovir et entécavir) qui permettent de contrôler la multiplication virale chez 90% des patients et de stopper la progression de la maladie, ce qui évite les complications. Dans les prochaines années, de nouvelles molécules devraient encore améliorer les chances de succès. L’impact de la maladie Les effets de la maladie (fatigue, anxiété, épisodes dépressifs, troubles du sommeil, de la concentration ou de la mémoire…) peuvent être très gênants pour les patients et avoir un impact plus ou moins important sur leur vie professionnelle, sociale, relationnelle, affective, sexuelle, sur leur santé physique ou sur leur bien-être psychologique. Etre aidé et accompagné par son entourage, par des travailleurs sociaux, des patients et des médecins peut s’avérer indispensable pour réajuster les projets familiaux et professionnels. Tous ces acteurs travaillent en multi partenariat afin d’accompagner le patient et son entourage dans la maladie. La prévention des infections Le VHB se transmet, le plus souvent lors de relations sexuelles non protégées et par contact avec du sang (seringues ou piercing par exemple). Il peut également être transmis lors du 3ème trimestre de la grossesse et au moment de l’accouchement si la mère est infectée. Pour éviter la transmission au nouveau-né, une sérovaccination est pratiquée à la naissance. Contre l'hépatite B, la meilleure prévention est le vaccin. L’association SOS hépatites témoigne régulièrement des conséquences graves de l’hépatite B et demandent avec le Pôle de Référence Régional Hépatites que les pouvoirs publics relancent les campagnes de vaccination auprès des personnes exposées. 56 % des nouvelles infections seraient évitables si les recommandations de vaccination étaient respectées. La politique de vaccination contre le VHB en France prévoit la vaccination des personnes exposées à un risque élevé, des nourrissons, ainsi que le rattrapage des enfants et adolescents de moins de 16 ans. En pratique, le vaccin est actuellement

Obligatoire pour les personnes exerçant une activité professionnelle les exposant à des risques de contamination dans un établissement ou organisme de soins ou de prévention, public ou privé.

Recommandée chez les nourrissons et en rattrapage chez les enfants et adolescents jusqu’à l’âge de 15 ans révolus, à raison d’une première injection chez le nourrisson à partir de 2 mois, complétée par 2 autres injections à 3 et 4 mois, puis à 16-18 mois.

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Rapport d’activité 2013 103

Depuis 2008, le vaccin est proposé en une seule injection avec 5 autres vaccins et se nomme « HEXAVALENT ». Entre 2008 et 2011, la couverture vaccinale des enfants de 2 ans est passée de 47 à 72,75 %

Recommandée également chez les personnes à risque élevé d’exposition : - personnes ayant des relations sexuelles avec des partenaires multiples ; - hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes ; - partenaires sexuels et entourage proche (vivant sous le même toit) d’une personne infectée par

le VHB ou porteur chronique de l’antigène HBs ; - voyageurs et personnes amenées à résider dans les pays de moyenne ou de forte endémie ; - toxicomanes utilisant des drogues par voie intraveineuse et/ou intra nasale; - adultes accueillis dans les institutions psychiatriques ; - personnes susceptibles de recevoir des transfusions massives et/ou itératives ou des

médicaments dérivés du sang (hémophiles, dialysés, insuffisants rénaux), personnes candidates à une greffe d’organe, de tissu ou de cellules ;

- personnes détenues ; - personnes qui, dans le cadre d’activités professionnelles ou bénévoles, sont susceptibles d’être

en contact direct avec des patients et/ou d’être exposées au sang et autres produits biologiques, soit directement (contact direct, projections), soit indirectement (manipulation et transport de dispositifs médicaux, de prélèvements biologiques, de linge, de déchets). Il s’agit notamment des professionnels de santé, des secouristes, des gardiens de prison, des éboueurs, des égoutiers, des policiers, des tatoueurs, etc.

La vaccination n’est bien sûr pas exclusive dans la prévention. Parmi les autres mesures comme pour l’ensemble des infections sexuellement transmissibles (IST), le préservatif tient une place primordiale dans la lutte contre l’hépatite B. Il n’y a aucun risque de transmission dans la plupart des gestes de la vie quotidienne : s’embrasser, manger ensemble, partager le même verre, se serrer la main, etc., sont sans risque d’infection. Il faut simplement éviter le partage de certains objets personnels tels que rasoir, brosse à dents, coupe-ongles…

5 Certificats de santé du 24ème mois, Drees-InVS

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Hépatite C : l’essentiel L’hépatite C est connue depuis 1989. Avant cette date les hépatites liées à ce virus étaient dénommées non A non B L’hépatite C en chiffres L'hépatite C est une maladie relativement fréquente. Dans le monde, 180 millions de personnes sont porteurs chroniques du virus de l’hépatite C (VHC) et 3 à 4 millions de personnes sont nouvellement infectées chaque année. En France, 367 000 personnes sont infectées par le VHC dont 232 000 sont atteintes d’hépatite chronique C. On enregistre entre 2 700 et 4 400 nouvelles contaminations et 3 600 décès par an. 43 % des personnes contaminées par le virus de l’hépatite C ignorent qu’elles sont porteuses du virus. L’évolution de la maladie On distingue 2 phases de la maladie : aigüe : dans les 6 mois suivant la contamination chronique : lorsque la maladie évolue plus de 6 mois avec la persistance d’une multiplication

virale. Le taux de guérison spontanée au stade aigu (sans traitement médicamenteux) est en moyenne de 30%. Il est donc beaucoup plus faible que chez les personnes infectées par une hépatite B. Les symptômes d’une infection due au virus de l’hépatite C sont identiques à ceux de l’hépatite B (état grippal, ictère…). Dans la plupart des cas (70 % à 80 %), le virus se développe sans manifestation clinique apparente avec, après plusieurs années des conséquences potentiellement graves, notamment la cirrhose et le cancer du foie chez 20% des patients, en l’absence de traitement antiviral. L’Education Thérapeutique du Patient pour l’accompagner pendant le traitement et réduire l’impact de la maladie Les effets de la maladie et des traitements (fatigue, anxiété, épisodes dépressifs, lésions cutanées, anémie, troubles du sommeil, de la concentration ou de la mémoire…) peuvent être très gênants pour les malades. Ils ont un impact qui peut être préjudiciable sur leur vie professionnelle, sociale, relationnelle, affective, sexuelle et sur leur santé physique ou leur bien-être psychologique. Etre aidé et accompagné par son entourage, par des travailleurs sociaux, l’association de patients et des médecins est parfois indispensable pour repenser ses projets familiaux et professionnels, ou simplement éviter les arrêts de traitement du fait des effets secondaires trop importants. C’est tout l’enjeu aujourd’hui de l’Education Thérapeutique du Patient (ETP). Mais cette accompagnement du patient bien que rentable pour l’Etat, peine à obtenir les financements nécessaires à sa réalisation. Un patient accompagné grâce à une ETP est un patient qui augmentera ses chances de guérison et qui de ce fait coûtera moins cher à la sécurité sociale à moyen terme. La prévention Il n’existe pas de vaccin contre le virus de l’hépatite C.

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Rapport d’activité 2013 105

Aujourd’hui la majorité des contaminations ont lieu lors de pratiques d’injections par voie intraveineuse, de tatouages ou de piercings. Les causes des expositions Le VHC se transmet principalement par contact direct avec du sang ou des produits sanguins contaminés. Un quart des hépatites C sont dues aux transfusions de produits sanguins réalisées avant 1992 (sang, culots globulaires) et avant 1990 aux produits coagulants. Grâce à la sélection des donneurs, au dépistage systématique chez les donneurs de sang et à des procédés d’inactivation, le risque de transmission de l’hépatite C par transfusion est quasiment éliminé aujourd’hui. Mais pour un grand nombre de ceux qui ont été contaminés lors de transfusion avant 1992 et qui ne sont pas dépistés, la maladie peut continuer de progresser. L’usage de drogues (par voie intraveineuse, par sniff ou fumées) représente aujourd’hui la principale cause de contamination par le VHC (70 % des nouveaux cas annuels) du fait du partage du matériel entre consommateurs (paille, seringue, cuillère, coton, eau, garrot, pipes à crack…). A la différence du VIH qui a une durée de vie à l’air libre de quelques minutes, le VH C peut résister plusieurs jours à l’air libre. Le VHC peut se transmettre à l’occasion de la réutilisation d’instruments qui ont pu être en contact avec le sang d’une personne infectée et qui n’auraient pas été correctement stérilisés, lors de certaines pratiques telles que le tatouage, le piercing, la scarification, lors de certains soins médicaux (nosocomial, cathétérisme cardiaque, endoscopie, hémodialyse…) ou esthétiques (épilation électrique, contour par tatouage)… Pour éviter ces risques de transmission, l’application de nombreuses mesures a été imposée aux professionnels concernés parmi lesquelles : le respect des précautions d’hygiène, la désinfection et la stérilisation adaptée, l’utilisation de matériel à usage unique. Le risque d'infection par voie sexuelle est très rare, lié à des pratiques impliquant des saignements. Le risque de transmission du VHC de la mère infectée à l’enfant est également très faible, moins de 5% (mais plus si la mère est atteinte d’une coïnfection hépatite C et VIH). Il n’y a aucun risque de transmission dans la plupart des gestes de la vie quotidienne : s’embrasser, manger ensemble, partager le même verre, se serrer la main, etc., sont des activités sans risque d’infection. Il faut simplement éviter le partage de certains objets personnels tels que rasoir, brosse à dents, coupe-ongles… Les Traitements Il existe des traitements antiviraux qui associent 2 (interféron pégylé et ribavirine) ou 3 médicaments (interféron pégylé, ribavirine, et Bocéprévir ou Télaprévir) qui permettent de guérir 70 % à 80 % des patients. Le type de traitement (bi ou trithérapie) dépend de la variété du virus en cause (génotype. La durée des traitements varie entre 24 et 48 semaines. Toutefois rappelons que 2600 personnes décèdent encore en France faute d’un traitement efficace pour elles. L’arrivée en France en 2014 de nouveaux antiviraux C, et en particulier, du Sofosbuvir combiné à d’autres molécules apportera d’autres solutions thérapeutiques pour tous les patients quelque soit leur génotype.

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Rapport d’activité 2013 106

Sources : 1. 2002 EASL International Consensus Conference on Hepatitis B 2. InVS, Prévalence des hépatites B et C en France en 2004 3. DREES, mars 2006, La prise en charge des patients atteints d’hépatite C chronique 4. BEH N°33, 5 septembre 2006 5. InVS, Surveillance nationale de l’hépatite C à partir des pôles de référence, Données

épidémiologiques 2001-2007 6. BEH 20-21, 19 mai 2009 7. BEHweb N°1, 25 mai 2011 8. BEH 26-27-28 / 5 juillet 2011 9. BEH 29-30, 10 juillet 2012 10. Aide-mémoire Hépatite B – site OMS 11. Aide-mémoire Hépatite C – site OMS

Plus d’infos Entrelacs N°2 : Bulletin trimestriel de la CNRMS - Coordination

Nationale des Réseaux de MicroStructures médicales

Résumé de l’étude sur le comportement vaccinal antiviral B Résultats d’une étude menée par le Réseau des Microstructures médicales d’Alsace (RMS Alsace), en collaboration avec le Professeur Michel DOFFOEL, responsable du Service Expert de Lutte contre les Hépatites Virales Alsace (UF2098 SELHVA) des HUS. Cette étude porte sur le comportement vaccinal antiviral B tant des médecins que des patients suivis dans ce réseau. Elle démontre également qu’un partenariat équilibré entre le médecin hospitalier et la médecine de ville organisée en microstructures est une source d’enrichissement de la qualité des soins, ainsi que de la recherche clinique. http://www.ithaque-asso.fr/qui-sommes-nous/actualites/196-entrelacs-2

Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire de l’Institut National de Veille Sanitaire (INVs)

du 21 mai 2013

Dépistage des hépatites B et C en France en 2010, enquête LaboHep 2010

http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/BEH-Bulletin-epidemiologique-hebdomadaire/Archives/2013/BEH-n-19-2013

Enquête IFOP/SOS Hépatites

Les Français et l’hépatite C http://www.soshepatites.org/2013/03/29/alors-que-33-des-francais-pensent-avoir-deja-connu-une-situation-de-contamination-par-le-virus-de-lhepatite-c-59-nont-jamais-fait-de-

depistage/

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Les Centres de Dépistage et de Vaccinations en Alsace

dans le Bas-Rhin : Centre de dépistage anonyme et gratuit sida hépatites

CDAG - Niveau 0 Nouvel Hôpital Civil 1 place de l'hôpital

67 091 STRASBOURG cedex Tél. : 03 69 55 04 12

Email. : [email protected] http://www.chru-strasbourg.fr/Hus/hus/presentationService/cdag.html

Centre d'information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles, des hépatites et du SIDA

3 rue de Sarrelouis 67000 Strasbourg

Tél. : (+33) 3 68 33 87 60 http://www.bas-rhin.fr/solidarites/preventionsante/sante-et-depistage/infections-sexuellement-

transmissibles-ist-hepatites-et-sida

Centre de vaccinations internationales

1 place de l'hôpital

67 091 STRASBOURG cedex

Tél. : 03 88 11 63 76 ou 03 88 11 63 77

http://www.chru-strasbourg.fr/Hus/HTML/CVI/

dans le Haut-Rhin : Centre d'information et de dépistage anonyme et gratuit

Hôpital Pasteur Dermatologie

39 avenue de la Liberté 68000 Colmar

Tél. : 03 89 12 44 65 (secr.) www.ch-colmar.fr

Consultation de dépistage anonyme et gratuit Dermatologie-vénérologie

Et le service vaccination

Hépato-Gastro-Entérologie et Médecine tropicale - Vaccinations (conseils au voyageurs)

Hôpital Émile-Muller

Rez-de-chaussée 20 avenue du Dr-René-Laennec

68070 Mulhouse Cedex Tél. : 03 89 64 61 85 (secr.)

www.ch-mulhouse.fr

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Rapport d’activité 2013 108

Les contacts Presse

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Pr. Michel DOFFOEL, Chef du SELHVA 03 69 55 04 82

[email protected]

Dr. François HABERSETZER, Adjoint au Chef du SELHVA 03 69 55 05 12

[email protected]

M. Fréderic CHAFFRAIX, Coordonnateur du SELHVA 03 69 55 06 59 ou 06 62 80 53 74

[email protected]

Association de patients

Alsace, Lorraine

23 rue de la Première armée - 67000 Strasbourg 03 88 24 26 01

http://alsace.soshepatites.fr

M. Pascal PULL, Vice-président chargé de l’hépatite C 06 62 71 11 91

[email protected] Mme Carmen HADEY, Vice-présidente chargée de l’hépatite B

06 60 97 95 38 [email protected]

Mme Lisa DIETRICH, Chargée de Projet en Promotion de la Santé 03 69 14 60 38

[email protected]

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