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D ’emblée, le SPPMM a fait valoir qu’il juge souhaitable que les municipalités se donnent de tels codes d’éthique et de déontologie. Cependant, nous nous interrogeons sur certains aspects du projet de loi qui, selon nous, doivent être bonifiés. L’examen préalable des plaintes relativement à un manque- ment au code est confié au ministre, tandis que la Commission municipale est responsable de l’enquête et des recommandations sur les sanctions. Nous pensons qu’il serait préférable de confier l’ensemble du processus à une entité neutre et indépendante telle qu’un commissaire à l’éthique pour rendre le processus plus crédible. Deux autres aspects nous préoccupent : la confidentialité et la protection des personnes contre des pressions ou des représailles. Aucune disposition ne touche ces aspects pourtant fondamentaux. L’anonymat des personnes qui signaleront une entrave au code doit donc être garanti de même que leur protection. Malgré l’anonymat, les dénonciateurs sont souvent facilement Un code d’éthique et de déontologie dans toutes les villes du Québec identifiables étant donné le nombre restreint des personnes à avoir accès à certains dossiers. En ce qui concerne les employés, il y a fort à parier qu’ils ne déposeront pas de plaintes s’ils n’ont aucune protection. Cela étant dit, le SPPMM a peu d’attentes sur les effets concrets d’un code d’éthique et de déontologie. De fait, celui-ci aura surtout une valeur pédagogique. Posons-nous la question suivante : est-ce qu’un code d’éthique et de déontologie aurait empêché les problèmes que nous avons connus et que nous connaissons peut-être encore à la Ville de Montréal ? La réponse est non. Il est vrai que certaines mesures ont déjà été prises par le gouvernement du Québec et par la Ville de Montréal, mais il reste beaucoup à faire. Selon nous, il sera difficile d’établir un plan d’action global et percutant tant que les résultats des enquêtes de la Sûreté du Québec ne seront pas connus et qu’un diagnostic complet sur ce qui s’est passé à Montréal n’aura pas été fait. Particulièrement à la Ville de Montréal, un code d’éthique et de déontologie doit faire partie d’un plan d’action. La Ville de Montréal doit instaurer des règles de gestion plus strictes et plus transparentes, car c’est souvent l’absence de rigueur et de transparence qui laisse place à la collusion et à la corruption. De plus, la fonction publique doit être neutre et indépendante. Une séparation nette entre le politique et l’administratif est nécessaire pour que les employés ne subissent pas de pressions indues de la part des élus. Ce dernier point pourrait d’ailleurs être ajouté aux éléments constituants du code d’éthique et de déontologie des élus. LE SPPMM A DéPOSé UN MéMOIRE ET PARTICIPé à LA COMMISSION PARLEMENTAIRE SUR LE PROJET DE LOI 109 : LOI SUR L’éTHIQUE ET LA DéONTOLOGIE EN MATIèRE MUNICIPALE DU GOUVERNEMENT DU QUéBEC. UNE FOIS ADOPTé, CE PROJET DE LOI OBLIGERA TOUTES LES MUNI- CIPALITéS DU QUéBEC à ADOPTER UN CODE D’éTHIQUE ET DE DéONTOLOGIE POUR LES éLUS ET LES EMPLOYéS. GISèLE JOLIN, PRéSIDENTE VOL. 21 | NO 3 | SEPTEMBRE 2010 2-3 PAROLE AUX MEMBRES / Les membres sont très satisfaits de la formation offerte par le CMDP 4-5 EN ACTION / Recensement des membres du SPPMM / Les professionnels vieillissent à la vitesse grand V 6-7-8 DOSSIER / Parfaire notre éducation financière même si nous avons une rente de retraite 9 INTERVIEW / La formation offerte par le CMDP toujours plus populaire 10-11 ZUMEURS / Adieu formulaire du recensement ! Vive le formulaire montréalais ! 12 INFOS EXPRESS

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D’emblée, le SPPMM a fait valoir qu’il juge souhaitable que les municipalités se donnent de tels codes d’éthique et de déontologie. Cependant, nous nous interrogeons

sur certains aspects du projet de loi qui, selon nous, doivent être bonifiés.

L’examen préalable des plaintes relativement à un manque-ment au code est confié au ministre, tandis que la Commission municipale est responsable de l’enquête et des recommandations sur les sanctions. Nous pensons qu’il serait préférable de confier l’ensemble du processus à une entité neutre et indépendante telle qu’un commissaire à l’éthique pour rendre le processus plus crédible.

Deux autres aspects nous préoccupent : la confidentialité et la protection des personnes contre des pressions ou des représailles. Aucune disposition ne touche ces aspects pourtant fondamentaux.

L’anonymat des personnes qui signaleront une entrave au code doit donc être garanti de même que leur protection. Malgré l’anonymat, les dénonciateurs sont souvent facilement

Un code d’éthique et de déontologie dans toutes les villes du Québec

identifiables étant donné le nombre restreint des personnes à avoir accès à certains dossiers. En ce qui concerne les employés, il y a fort à parier qu’ils ne déposeront pas de plaintes s’ils n’ont aucune protection.

Cela étant dit, le SPPMM a peu d’attentes sur les effets concrets d’un code d’éthique et de déontologie. De fait, celui-ci aura surtout une valeur pédagogique. Posons-nous la question suivante : est-ce qu’un code d’éthique et de déontologie aurait empêché les problèmes que nous avons connus et que nous connaissons peut-être encore à la Ville de Montréal ? La réponse est non.

Il est vrai que certaines mesures ont déjà été prises par le gouvernement du Québec et par la Ville de Montréal, mais il reste beaucoup à faire. Selon nous, il sera difficile d’établir un plan d’action global et percutant tant que les résultats des enquêtes de la Sûreté du Québec ne seront pas connus et qu’un diagnostic complet sur ce qui s’est passé à Montréal n’aura pas été fait.

Particulièrement à la Ville de Montréal, un code d’éthique et de déontologie doit faire partie d’un plan d’action. La Ville de Montréal doit instaurer des règles de gestion plus strictes et plus transparentes, car c’est souvent l’absence de rigueur et de transparence qui laisse place à la collusion et à la corruption.

De plus, la fonction publique doit être neutre et indépendante. Une séparation nette entre le politique et l’administratif est nécessaire pour que les employés ne subissent pas de pressions indues de la part des élus. Ce dernier point pourrait d’ailleurs être ajouté aux éléments constituants du code d’éthique et de déontologie des élus.

Le SPPMM a déPoSé un MéMoire et ParticiPé à La

coMMiSSion ParLeMentaire Sur Le Projet de Loi 109 :

Loi sur L’éthique et La déontoLogie en Matière

MuniciPaLe du gouverneMent du Québec. une foiS

adoPté, ce Projet de Loi obLigera touteS LeS Muni-

ciPaLitéS du Québec à adoPter un code d’éthiQue

et de déontoLogie Pour LeS éLuS et LeS eMPLoyéS.

gisèle jolin, présidente

vol.

21

| no

3 |

sep

tem

bre

2010

2-3 PAROLE AUX MEMBRES / Les membres sont très satisfaits de la formation offerte par le cMdP

4-5 EN ACTION / Recensement des membres du SPPMM / Les professionnels vieillissent à la vitesse grand v

6-7-8 DOSSIER / Parfaire notre éducation financière même si nous avons une rente de retraite

9 INTERVIEW / La formation offerte par le cMdP toujours plus populaire

10-11 ZUMEURS / adieu formulaire du recensement ! vive le formulaire montréalais !

12 INFOS EXPRESS

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Une expérience enrichissante« Depuis trois ans, je participe au forum des intervenants municipaux en déve-loppement social que le CMDP finance. L’événement regroupe une quarantaine de conseillers et d’agents en développe-ment communautaire et social ainsi que des conseillers en concertation civile. Quatre jours par année, nous discutons de thèmes choisis par les membres. Nous tentons de trouver des conférenciers, mais nous faisons surtout appel aux collègues pour présenter leur travail. »

« J’ai participé à une formation sur le travail d’équipe donnée par l’UQÀM. J’ai trouvé cette formation très stimulante, bien encadrée, et elle permet de se renouveler. »

« J’ai bricolé une activité collective de formation alors que j’étais dans un creux de vague au bureau. Nous sommes une vingtaine de participants de divers horizons qui se penchent sur

les moyens d’amener les citoyens à participer davantage aux divers enjeux urbains. Le sujet que nous avons choisi a été suggéré par une participante et rejoint tout le monde d’une manière ou d’une autre. Ensemble, nous avançons toutes sortes de pistes de solution. Pour les aspects théoriques, nous sommes accompagnés d’une universitaire. »

« Depuis 1994, je m’inscris une fois au deux ans à des projets particuliers de formation dans le domaine des techno-logies de l’information. C’est ce qui m’a permis de poursuivre deux carrières à la Ville. C’est, entre autres, en allant voir ce qui se fait à l’étranger qu’on a implanté l’intranet de la Ville. »

« Depuis 2007, je participe au cercle d’apprentissage des agents de développement en activités physiques, culturelles et sportives. J’assiste égale-ment à des formations collectives et j’ai participé à un congrès mondial. Sans

le CMDP, je n’aurais pu participer à cet événement incontournable dans mon champ d’activité. »

« J’ai suivi quatre formations sur des sujets sans rapport direct avec ma pro-fession de comptable, soit l’intelligence émotionnelle, le travail d’équipe, les com-munications interpersonnelles et négocier, si c’était facile. »

Aux gestionnaires et professionnels récalcitrants« Il est malheureux que certains ges-tionnaires, sans doute mal informés, refusent l'accès aux formations sous prétexte qu'il y a trop de jours de tra-vail perdus ou que le sujet n'est pas en rapport avec le travail. Certains exigent même que leurs employés y participent sur leur temps personnel. »

« J’ai participé à deux formations et j’en aurais fait plus si mon supérieur ne s’y était pas opposé. Je trouve que c’est en contradiction avec l’horaire 1820. »

« Le CMDP a donné des séances d’information aux gestionnaires pour les sensibiliser à la nécessité d’offrir de la formation aux professionnels. C’est dans l’intérêt de tous de soutenir la formation, car cela permet aussi d’augmenter la motivation et la productivité. »

« Les formations avec le CMDP doi-vent se faire sur une base volontaire de la part des professionnels avec le plein

Les membres sont très satisfaitsde la formation offerte par le CmDp

LeS ProfeSSionneLS ParticiPent en grand noMbre aux diverS voLetS

Que Le coMité Mixte de déveLoPPeMent ProfeSSionneL (cMdP) Leur

offre. ProfiL a rencontré QueLQueS MeMbreS Pour Savoir ce Qu’iLS

ont retiré de LeurS exPérienceS. MaLgré QueLQueS béMoLS, on en

redeMande. Le hic, c’eSt Qu’au rythMe où La ParticiPation augMente,

LeS réServeS MonétaireS Seront bientôt inSuffiSanteS. La viLLe

conSentira-t-eLLe à augMenter LeS reSSourceS ?

débat animé par azad temisjian, responsable du cmdp

propos recueillis par carole paquin, conseillère en communication

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soutien des gestionnaires. Si ces der-niers ont besoin d’être mieux informés pour y adhérer et être rassurés par rap-port aux objectifs, les responsables du CMDP peuvent les rencontrer. »

« L’appui du gestionnaire est souhai-table. Il faut engager la discussion, car c’est difficilement concevable de mettre le gestionnaire de côté. Cependant, les refus doivent être motivés de façon valable, par exemple, si cela empêche d’atteindre nos objectifs de travail. »

« Au Québec, la formation universi-taire est peu valorisée comparativement à l’Europe. C’est ce qui explique que certains gestionnaires n’en voient pas l’utilité. C’est une question de culture. »

« Les cercles d’apprentissage n’ont pas été implantés sans peine. Bien qu’aucun gestionnaire n’en ait refusé l’accès, certains étaient récalcitrants à l’idée que leurs employés consacrent du temps à leur organisation. De plus, certains ont tenté d’influencer les thématiques pour combler le manque de formation de base des nouveaux employés. Avec le temps, les cercles ont fait leurs preuves, et ces difficultés sont devenues de moins en moins présentes. »

« Maintenant, les cercles d’apprentis-sage sont appuyés par tous les chefs de division dont les employés y participent. »

« Il y a aussi des professionnels cyniques par rapport à la formation. Ils pensent que, de toute façon, ils ne seront pas plus écoutés, mais lorsque vous développez une expertise, l’employeur vient inévitablement vous chercher. »

Des retombées positives« Assister à des congrès et colloques à l’étranger contribue aussi au rayonnement de la Ville, car nous établissons un réseau avec des universitaires et des fonction-naires d’autres pays. Je vais assister au congrès d’Exa 2010 sur le gouverne-ment en ligne. Cette formation apporte de bonnes retombées puisqu’environ 25 personnes attendent mon rapport. Ma participation coûte 4 100 $ tout inclus,

ce qui n’est pas cher si on la compare à des certifications qui coûtent 3 000 $ et qui ne profitent qu’à une seule personne. »

« Il y a un effet multiplicateur, car les rapports que nous faisons stimulent nos collègues et les incitent à s’actualiser dans leur domaine. »

« Pour les conseillers et les agents en développement communautaire et social, le forum a été une occasion rare, voire unique, d’échanger avec des pairs, car nous sommes dispersés dans tous les arrondissements et donc très isolés. De plus, le cours que nous avons suivi avec un professeur de l’UQÀM nous a permis d’entrer en relation avec le Regroupement québécois des organi-sateurs communautaires avec qui nous explorons des pistes de collaboration. »

« Moi, j’ai pu discuter avec des collègues de la Ville avec lesquels je n’aurais pas eu l’occasion d’échanger, sans ces activités. »

« On revient avec du sang neuf, enrichi, et on partage ce qu’on a acquis avec nos collègues. Ça nous change de la routine. »

« Dans mon équipe, nous avons par-tagé les apprentissages en négociation et en communication ce qui a contribué à maintenir un bon climat de travail. »

« Le forum des intervenants municipaux en développement social est un moment privilégié de réseautage et de questionne-ment sur nos pratiques afin de toujours faire mieux. J'apprécie énormément ces rencontres essentielles à notre travail. »

« Le CMDP m’a permis d’acquérir de nouvelles compétences et d’échanger avec mes collègues d'autres arrondisse-ments, ce qui est moins fréquent depuis que nous sommes en arrondissement. »

« Les cours que j'ai suivis étaient de haut niveau et d'actualité et les profes-seurs, très compétents. »

« Sans le CMDP, il serait plus difficile de rester à jour dans mon domaine. »

Parfois difficile de s’inscrire« Les gens sont de plus en plus informés de ce qu’offre le CMDP, et c’est un peu

la ruée vers l’or. Certains cours affichent complet une heure seulement après l’ouverture des inscriptions. Il faut donc s’y prendre d’avance si on ne veut pas passer son tour. »

« Je peux vous assurer qu’il n’y a pas de passe-droit ou de privilège dans la gestion des inscriptions, mais il y a eu certains problèmes de logistique avec les universités. De plus, il n’y a pas de ressources permanentes attachées uniquement au CMDP, ce qui rend le suivi plus difficile. »

« Certains de mes collègues n’ont pas réussi à s’inscrire parce qu’ils s’y sont pris trop tard et qu’il n’y avait plus de places. Moi, en l’espace de six mois, j’ai suivi quatre formations, deux en 2009 et deux en 2110. »

« Le CMDP est victime de son succès. Au début, il était difficile d’attirer les professionnels, et nous n’arrivions pas à investir l’enveloppe que la Ville nous avait octroyée. En 2009, nous avons investi 260 000 $ alors que nous recevons 100 000 $ par année. À ce rythme, bientôt nous aurons épuisé nos réserves. »

Des suggestions ?« Ajouter des institutions d'enseignement. Pour le moment il n'y a que les HEC, l’ÉNAP et l’UQÀM. »

« Ce serait bien si nous avions la confirmation que la formation est donnée quelques jours à l’avance pour que nous puissions nous organiser. »

« Les offres de formation sont trop concentrées à certaines périodes de l’année. Dans mon service, c’est surtout l’été que nous sommes disponibles. »

« Les rapports que nous produisons devraient être envoyés au DG pour constituer un genre d’observatoire. »

« Il faudrait davantage de personnes affectées au CMDP afin d’améliorer le soutien aux cercles d’apprentissage. »

« Le processus de sélection des res-ponsables du CMDP m’apparaît flou. Il devrait être clarifié et plus transparent. »

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Le SPPMM eSt Maintenant conStitué de 1 692 MeMbreS. avec

L’aide de notre Secrétaire Martine Lagacé, nouS avonS coMPiLé

deS StatiStiQueS Qui iLLuStrent bien L’évoLution de notre

effectif. de fait, iL y a eu Peu de changeMentS Par raPPort

au recenSeMent Que nouS avonS réaLiSé en janvier 2009, Sinon

Que La faMiLLe S’eSt agrandie d’une centaine de MeMbreS

et Que LeS tendanceS LourdeS Que nouS obServonS dePuiS

QueLQueS annéeS continuent de S’accentuer.

andré gagnon, vice-président – administration et finances carole paquin, conseillère en communication

les professionnels vieillissent à la vitesse grand V

Répartition selon l’âge

Moins de 30 ans 2 %

de 31 ans à 40 ans 15 %

de 41 ans à 50 ans 34 %

de 51 ans à 64 ans 47 %

65 ans et plus 2 %

La tendance au vieillissement s’est beaucoup accentuée. Près de la moitié, soit une proportion de 49 %, de notre effectif est maintenant âgée de plus de 51 ans. C’est une augmentation majeure de 12 points de pourcentage. L’âge est un enjeu crucial dont la Ville doit tenir compte. Dans un avenir proche, un grand nombre de professionnels d’expérience prendront leur retraite, et il faudra les remplacer pour continuer d’assurer des services professionnels de haut niveau.

Répartition selon le sexe (Ville de Montréal seulement)

femmes 53 %

hommes 47 %

La présence des femmes continue de croître. Celles-ci constituent main-tenant 53 % de l’effectif du SPPMM. Leur proportion a connu une légère progression de 1 % par rapport au début de 2009.

reCensement Des membres Du sppmm

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Répartition entre Montréal et la banlieue

Montréal : 1 620 membres 96 %

banlieue : 71 membres 4%

Le nombre de membres à la Ville de Montréal est passé de 1 515 à 1 621, tandis que celui de la banlieue est passé de 81 à 71, ce qui explique l’augmen-tation de 1 % des professionnels de la Ville et la diminution similaire de ceux de la banlieue.

Répartition à la Ville

Services centraux 73 %

arrondissements 27 %

Peu de changements en ce qui a trait à la répartition entre les services centraux et les arrondissements. Une forte majorité de professionnels travaillent dans les services centraux tandis qu’un peu plus du quart sont dans les arrondissements.

aménagement et urbanisme

bibliothéconomie

communications

culturel et loisirs

divers

économie et finance

immobilier

informatique

Loisirs

Sciences

0 200 400

Peu de changements dans la répartition selon le sexe et le secteur d’activité. Les femmes sont concentrées dans les secteurs des bibliothèques, des communications ainsi que de la culture et des loisirs tandis que les hommes se retrouvent dans les secteurs des finances, de l’immobilier et de l’informatique. Par contre, nous constatons des changements structuraux reflétant les priorités de la Ville : les secteurs des communications et des finances ont augmenté de 6 %, celui de l’aménagement et de l’urbanisme de 4 % tandis que celui de l’information a diminué de 4 %.

Répartition selon le sexe et le secteur d’activité

totaux professionnels

femmes 859

hommes 762

total 1621

Répartition selon l’ancienneté

0-10 50 %

11-20 21 %

21-25 16 %

26 et plus 12 %

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la courbe de l’ancienneté ne suit pas celle de l’âge puisque la moitié des professionnels ont 10 ans et moins d’ancienneté. Cette situation s’explique notamment par l’embauche de profes-sionnels à la suite de nombreux départs à la retraite.

Répartition selon le statut

Permanents 64 %

Provisoires (permanents) 1 %

Membres en disponibilité 5 %

occasionnels 26 %

occasionnels à temps partiel 4 %

Le nombre de permanents a régressé d’un peu plus de 3 % du fait que les pro-visoires sont moins nombreux passant de 4,8 % à 1 % de notre effectif. Par ailleurs, la proportion des occasionnels est passée de 26,4 % à 30 %, tandis que celle des membres en disponibilité est toujours de 5 %.

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PourQuoi ParLer d’éducation financière PuiSQue

nouS diSPoSonS d’un fondS de PenSion et d’avan-

tageS Sociaux Qui coMbLent une Part iMPortante

de noS PréoccuPationS à ce chaPitre ? Parce Que

nouS ne PouvonS LaiSSer totaLeMent à d’autreS

Le Soin de notre avenir financier. certeS, nouS

PouvonS déLéguer certaineS tâcheS à deS exPertS,

MaiS iL ne faut PaS abdiQuer.

franz pierre-louis, conseiller en planification

Parfaire notre éducation financièremême si nous avons une rente de retraite 1

Je détiens un MBA en finances de l’École des hautes études commerciales (HEC) et suis diplômé de l’Institut québécois de planification financière (IQPF). J’ai également le privilège de représenter le SPPMM à la Caisse commune de retraite de la Ville. Cette fonction m’a permis de voir le côté institutionnel de l’investissement financier. La recette est somme toute assez claire : des frais de gestion microscopiques et de la discipline. Enfin, il y a une dizaine d’années, j’ai été membre fondateur d’une coopérative de formation et d’animation financière dont la mission est de former de façon neutre et objective des épargnants individuels.

Parfaire son éducation financièreEn participant à un régime de retraite à prestations prédéter-minées comme le nôtre, nous sommes moins enclins à nous intéresser à la finance puisque la plus grande partie de nos éco-nomies sont dans notre régime de retraite et qu’un tel régime nous garantit une rente annuelle à la retraite.

Cependant, plusieurs arguments nous indiquent qu’au contraire nous avons tout intérêt à parfaire nos connaissances financières. En voici quelques-uns :

Mon propos est de partager avec vous certaines réflexions et divers constats. Pour ma part, je crois qu’investir dans notre compréhension du monde financier est peut-

être l’investissement le plus rentable que nous pouvons faire non seulement sur le plan financier, mais aussi sur le plan per-sonnel. Ceci est vrai, quelle que soit notre situation financière actuelle ou la distance qui nous sépare de la retraite.

Permettez-moi d’abord de me présenter. Tout comme vous, je suis professionnel à la Ville et membre du SPPMM.

1 Les opinions émises dans cet article sont uniquement le fait de l’auteur et n’engagent aucunement le SPPMM. profil | vol. 21 | no 3 7 6 profil | vol. 21 | no 3

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• Nous prenons un tas de décisions dont l’impact financier est capital : gestion de nos placements, achat d’une maison, union ou divorce, financement des études de nos enfants, contrats d’assurance, etc.

• La connaissance est un des facteurs qui réduit le risque. À titre d’exemple, l’épargnant averti sait que la volatilité des marchés boursiers est un phénomène normal et agit en consé-quence, c’est-à-dire avec moins d’émotivité et d’impulsivité.

• La possibilité de mieux orienter un enfant, un parent ou un ami.• Par intérêt personnel.

Par ailleurs, d’autres enjeux ont un impact direct et important sur notre patrimoine. On les appelle communément les trois ron-geurs insidieux, mais non moins voraces. Il s’agit de l’impôt, de l’inflation et des frais de gestion de nos placements. Ces rongeurs grugent notre patrimoine à notre insu. S’ils ne peuvent être évités totalement, nous pouvons et devons les gérer.

Dans cet article, nous ne traiterons que de l’inflation et des frais de gestion des placements. Ces deux rongeurs sont plus insidieux que l’impôt parce qu’ils sont invisibles ou rendus invi-sibles. Avez-vous déjà fait un chèque pour payer l’inflation ou vos frais de gestion ?

L’inflation : un rongeur assiduMesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC), l’infla-tion a pour effet de réduire notre pouvoir d’achat. Au cours des 10 dernières années, l’IPC a été d’environ 2 % par année. Comme à ce pourcentage la rente de retraite des professionnels de la Ville n’est pas adéquatement indexée, cela veut dire qu’une fois à la retraite, ces derniers se procureront de moins en moins de biens. Vous pensez que 1 % ou 2 %, c’est peu ? C’est que vous ne tenez pas compte des intérêts composés. Einstein disait que les deux plus grandes forces de la nature sont l’atome et les intérêts composés. Ainsi, une prestation de 1000 $ ne vaudra plus que 660 $ dans 15 ans, soit une réduction de 34 %.

L’allongement de l’espérance de vie est en soi une bonne nouvelle. Cependant, elle rend l’inflation encore plus impor-tante à considérer dans notre planification financière. En fait, l’inflation agit comme les intérêts composés qui nous appau-vrissent de façon exponentielle.

Il faut donc prévoir et gérer les effets de l’inflation. Il n’y a pas de miracle : pour maintenir notre niveau de vie, soit

nous épargnons davantage, soit nous réduisons nos dépenses à la retraite.

Les frais de gestion : un rongeur très discretC’est quoi les frais de gestion ? C’est un ratio, un pourcentage prélevé par votre institution financière lorsque vous faites un placement. Dans le cas des fonds communs, ce ratio est de l’ordre de 2,5 % par an. C’est un des plus élevés au monde. Si nous sommes comme 90 % des épargnants, il est probable que notre conseiller financier nous ait vendu des fonds communs de placement. Il est donc capital de comprendre en quoi consiste cette réalité.

Comme dans le cas de l’inflation, vous ne faites pas de chèque et vous ne voyez pas les frais de gestion sur votre relevé de compte. On en parle un peu dans les documents d’information, et notre conseiller n’insiste pas trop sur eux, si bien qu’on les oublie rapidement. Pourtant, leur impact négatif sur notre richesse peut être encore plus néfaste que celui de l’inflation. Voilà pourquoi un épargnant éduqué cherche à savoir pourquoi et combien il paie et s’il en a pour son argent.

Avez-vous déjà fait un chèque pour payer l’inflation ou vos frais de gestion ?

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Il faut donc chercher à réduire les frais de gestion le plus possible. À cet égard, peu de personnes sont au fait qu’au cours des 10 dernières années, une véritable révolution s’est produite dans le monde financier, et ce, au profit des épargnants. Parmi les innovations les plus importantes, mentionnons l’apparition du courtage à escompte (géré par l’épargnant lui-même) et les fonds négociés en bourse ou FNB. Ces derniers ressemblent à leurs cousins, les fonds communs de placement, avec deux différences notables : ils calquent les indices et affichent des frais de gestion microscopiques. Bien d’autres aspects les caractérisent, mais nous les traiterons ultérieurement si le besoin se manifeste.

Parallèlement, il ressort de cela que l’industrie financière s’inscrit dans une logique de vente. Elle est donc mal placée pour donner une information neutre et objective. Les sessions de formation ou d’information financière offertes gratuitement sont, en bout de piste, des moyens de promotion de produits de placement ou d’assurance. Comme la rémunération des conseillers financiers se fait sur la base de la commission, le potentiel de conflit d’intérêts est flagrant. D’ailleurs, certains pays tels que l’Angleterre et l’Australie prennent des mesures pour bannir cette pratique qui permet ce double chapeau de conseiller et de vendeur.

Un contexte qui incite à agir maintenantAvez-vous déjà entendu parler de littératie financière ? Ce nouveau mot signifie que l’on dispose des connaissances, des compétences et de la confiance en soi pour prendre des déci-sions financières responsables. Cette définition est proposée par le groupe de travail sur la littératie financière dont le site est en référence.

De fait, la capacité de prendre des décisions financières éclairées est devenue un enjeu partout dans le monde. Au Canada, des gestes sont faits en ce sens, notamment la création d’un programme de sensibilisation à la prévention de la fraude par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et la consultation publique pancanadienne sur l’amélioration des connaissances et des compétences des Canadiens en finances personnelles (pilotée par le Groupe de travail sur la littératie financière).

Les fraudes financières médiatisées, l’endettement des ménages, les facteurs démographiques et la difficulté des États

à maintenir les programmes sociaux ne sont pas étrangers à cette préoccupation. La crise financière de 2008 a mis au grand jour et exacerbé un autre problème, celui de l’endettement des États à des niveaux insoutenables. Phénomène nouveau, nous voyons aujourd’hui des pays développés qui, pour honorer leur dette, doivent prendre des mesures restrictives créant des ten-sions sociales. L’économie canadienne, de plus en plus intégrée à l’économie mondiale, est assujettie aux caprices de cette der-nière comme nous le constatons de plus en plus.

Par ailleurs, diverses études démontrent le peu de préparation des Canadiens en matière financière. Voici quelques constats :• Les Canadiens ont souvent l’impression d’être bien informés

dans le domaine financier, les enquêtes indiquent clairement que ce n’est pas le cas.

• De nombreux consommateurs n’en savent pas autant qu’ils le devraient sur les produits et les services qu’ils utilisent.

• Les convictions ne coïncident pas avec les comportements : alors que 92 % des répondants estiment qu’il est important d’effectuer des recherches avant de faire des placements, 49 % d’entre eux affirment ne pas le faire.

• À peine 50 % des Canadiens font un budget familial et seule-ment 25 % ont planifié leur retraite sur le plan financier.

Dans notre univers de plus en plus complexe, il apparaît capital d’avoir une compréhension de base du monde financier. C’est en partie ce qui fait que nous serons plus sereins face à l’avenir. Il ne s’agit pas de devenir un expert ou de jouer à l’ap-prenti sorcier. Le but est d’acquérir une compréhension de base et de développer les réflexes pour poser les bonnes questions afin d’obtenir des réponses adéquates.

Si le sujet vous a intéressé, n’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires et suggestions : [email protected]

Vous avez des questions pressantes ? J’y répondrai avec plaisir.

PoUR en sAVoiR PLUs

• Groupe de travail sur la littératie financière : http://www.litteratiefinanciereaucanada.com

• Fédération québécoise des coopératives en formation et animation financière (ACTIF) : http://www.actif.net

• Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MEDACV) : http://www.medac.com

• Fondation canadienne pour l’avancement des droits des investisseurs : http://faircanada.ca/fr/

• http://www.questionretraite.com/planifiez-cest-tout-simple/index.html

• http://www.rrq.gouv.qc.ca/fr/accueil/Pages/accueil.aspx (Les deux derniers sites contiennent une mine

de renseignements et d’outils pratiques.)

Dans notre univers de plus en plus complexe, il apparaît capital d’avoir une compréhension de base du monde financier.

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Pour en savoir plus, Profil a ren-contré Azad Temisjian, le grand manitou du développement des

compétences à moyen terme chez les professionnels.

Les montants investis ont plus que doublé, passant de 118 000 $ en 2008 à 260 000 $ en 2009, soit une croissance de 120 %. Quelque 350 professionnels ont participé à l’un ou l’autre des quatre volets de formation offerts par le CMDP. Pour 2010, le budget du CMDP totalisait 300 000 $, constitué du solde du montant obtenu à la convention collective de 2004 et du versement annuel de 100 000 $ obtenu à la dernière convention.

Les activités collectives de formation ont attiré 292 professionnels. Celles-ci sont très prisées, car les activités qui durent de un à trois jours peuvent être organisées par les professionnels eux-mêmes ou par les responsables du CMDP, en collaboration avec des institutions reconnues, telles que l’UQÀM et les HEC. « Certains cours ont affiché complet une heure seulement après l’ouverture des ins-criptions, ce qui en a frustré quelques-uns. Nous sommes quelque peu victimes de notre succès », explique Azad Temisjian.

Les trois cercles d’apprentissage, pilotés par les agents de développement en activités physiques, culturelles et sportives, ont maintenu leur rythme de croisière. Les 45 participants comptent aussi bien des jeunes recrues que des vétérans.

Cependant, Azad Temisjian déplore que les cercles d’apprentissage ne soient pas davantage prisés par les profes-sionnels. Pour le moment, il n’y a que les agents de développement d’activités culturelles et sportives qui y participent ainsi qu’une équipe pluridisciplinaire sur l’éducation en l’environnement. « Il est vrai que cette formule demande davantage d’investissement de la part des professionnels, mais c’est une option extraordinaire de formation continue où ils sont aux commandes », soutient-il.

La formule est simple et dynamique : des professionnels d’un même domaine ou de domaines connexes se rencontrent une dizaine de fois par année pour échan-ger et apprendre sur des sujets d’intérêt commun. Ce faisant, ils améliorent leurs compétences et leurs habiletés pour faire face aux défis à venir en partageant leurs expériences et leurs connaissances ou en invitant des experts sur des sujets ciblés par eux.

Azad Temisjian signale que les pro-fessionnels qui participent aux activités du CMDP doivent produire leur rapport dans les meilleurs délais dans un but de partager les connaissances qu’ils ont acquises. Non seulement il est essentiel que d’autres professionnels et la Ville en bénéficient, mais c’est la condition pour

faire une nouvelle demande. En outre, le CMDP s’appuie sur ces rapports pour démontrer la nécessité de mieux soutenir ses activités.

Précisons que le CMDP soutient le développement des compétences à moyen terme chez les professionnels, c’est-à-dire la formation répondant aux aspirations du professionnel et utile à la Ville sur un horizon de deux à cinq ans. La formation à court terme, celle qui est nécessaire à l’accomplissement de nos tâches quotidiennes, est sous la responsabilité et aux frais des services et des arrondissements.

Le CMDP est un comité bipartite qui donne des résultats probants et dans lequel les représentants de la Ville et ceux du syndicat sont sur la même longueur d’onde. Toutefois, si l’accrois-sement de la participation continue sur la même lancée, il deviendra nécessaire d’en augmenter le budget annuel et d’allouer les ressources de soutien suffisantes pour ne pas mettre les activités en péril.

En 2009, seulement 20 % des profes-sionnels ont pu participer aux programmes du CMDP, en raison d’un nombre de places très limité par rapport à la demande. Ce pourcentage pourrait s’accroître rapide-ment, car les professionnels sont de plus en plus conscients que la formation conti-nue est indispensable pour faire face à l’évolution des savoirs, des compétences et de la technologie.

Rappelons que du côté syndical, le CMDP est représenté par Azad Temisjian, Francyne Lord et Christine Racine. Un gros merci pour leur dévouement.

grand bond en avant au coMité

Mixte de déveLoPPeMent ProfeS-

SionneL (cMdP). LeS dernièreS

StatiStiQueS indiQuent Qu’à

La fin de 2009 LeS activitéS de

forMation attiraient un noMbre

inégaLé de ProfeSSionneLS.

carole paquin, conseillère en communication

la formation offerte par le CmDp toujours plus populaire

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En coupant court dans le formulaire long,

le gouvernement Harper a fait en sorte que

jamais questionnaire n’aura suscité autant

de questions. Assoiffée de connaissance,

l’administration montréalaise n’entend

pas baisser les bras devant l’obscurantisme

militant du gouvernement Harper. La

riposte municipale à l’abolition du formu-

laire long obligatoire du recensement sera

sans appel : désormais, un questionnaire de

substitution apparaîtra au dos de toutes les

contraventions données à Montréal.

Il ne sera pas obligatoire de répondre…mais chaque

question non répondue augmentera de 20 $ le montant

de la contravention ! Pas de doute, Montréal deviendra

le territoire le plus scientifiquement documenté du Canada.

En voici la première mouture, et elle est la gratuite celle-là,

bande de chanceux :

1. Si l’âge de pierre désigne la période de la

préhistoire pendant laquelle l’homme a mis au

point et fait usage du silex et l’âge de bronze,

la mise au point et l’usage des outils en métal,

quelle formulation parmi les suivantes décrit

le mieux la vie montréalaise contemporaine :

a) « l’âge dort », en référence à l’échéancier

de réfection de la rue notre-Dame.

b) « C’est pas de son âge », en référence à la date

de fin des travaux de réfection de l’échangeur turcot.

c) « le grand âge », en référence à la date

d’ouverture du CHum.

d) « l’âge de la retraite », en référence à l’échéancier

d’intégration des régimes de retraite.

e) « l’âge moi tranquille » en référence à l’individualisme

ambiant en cette ère post-Zampino, source possible

de plusieurs retards.

2. Considérez-vous que le pauvre travailleur

qui, malgré les difficultés rencontrées dans

l’exercice de ses fonctions, a eu le courage

de vous remettre cette contravention, malgré

votre regard courroucé et votre teint violacé,

gagne assez d’argent pour effectuer un travail

aussi dangereux ?

a) non.

Adieu formulaire long du recensement ! Vive le formulaire montréalais ! jacques boivin, conseiller en développement communautaire

et louis-alain ferron, vice-président – sections

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3. Pourquoi pensez-vous qu’un banlieusard puisse rêver d’habiter la Ville de Montréal ?

a) pour élever des poules sur son balcon, en vertu d’un projet pilote.b) pour zigzaguer en bixi entre les nids-de-poule.c) pour se faire plumer par son compte de taxes pour payer le projet pilote.d) pour élever des abeilles sur son toit vert, en vertu d’un projet pilote.e) pour zigzaguer en bixi pour éviter les abeilles.f) pour se faire piquer son fric par son compte de taxes pour payer le projet pilote.

4. Parmi les affirmations suivantes, lesquelles seraient des légendes urbaines ?a) À montréal, les nids-de-poule sont convertis en pataugeoires l’été et en patinoires l’hiver, à la plus grande joie des enfants.b) Gilbert rozon sera le prochain maire de montréal, et Gérald tremblay va animer des galas.c) il n’y aura aucune réorganisation administrative à la ville cette année.d) si ça continue, le CHum sera livré avant les wagons de métro.e) les structures administratives en place à la ville, sur l’île et dans la région métropolitaine ont un fonctionnement limpide et engendrent des économies pour les contribuables.

5. Selon vous qui est Kronos ?a) le dieu grec de la pause syndicale.b) un logiciel de gestion et d’ingestion du temps dont l’implantation bouffe du temps de gestion et peut provoquer des indigestions.c) le roi des titans qui dévorait ses enfants.d) un importateur de feta.

6. Selon vous, à quoi sert la ligne éthique du vérificateur général de Montréal ?a) À remplacer la « ligne en fête ».b) À offrir un réseau social alternatif aux employés de la ville à la place de Twitter et de Facebook.c) À pêcher le requin avec du fil à coudre.d) À occuper la sQ lorsqu’elle manque de dossiers.

7. Dans le contexte où le budget de la Ville comporte

un manque à gagner probable de 400 M $,

quelles sources de revenus devraient être mises

à contribution pour renouer avec l’équilibre ?

a) les toutes nouvelles contraventions-recensement vont arranger ça.

b) Considérant que les magouilles et les malversations entourant

l’attribution des contrats sont désormais hors de tout doute

des choses du passé, ce déficit anticipé devrait, en toute logique,

se métamorphoser en surplus.

c) Dans tous les cas de figure, le seul revenu qui sera

mis à contribution sera le mien.

d) les Canadiens ayant échangé Halak, le spvm

va économiser le printemps prochain.

8. Tentez d’associer dans le bon ordre les personnages

de la colonne de gauche avec les assertions de la

colonne de droite. Si après quatre tentatives vous

n’y parvenez pas, passez à la question suivante,

mais n’oubliez pas qu’il vous en coûtera 20 $.

robert Abdalah

pierre bourque

frank Zampino

Denis Coderre

Jean lapierre

9. Le début de quel festival devrait être synchronisé

avec la réception du compte de taxes municipal ?

a) Juste pour mourir de rire

b) montréal en prières

c) les feux d’artifice

d) les fêtes gourmandes

e) le festival du juron coloré et imagé de montréal

f) le festival du chèque sans provision

g) « Dinner in the sky »

10. Un intrus s’est glissé dans cette liste.

Saurez-vous le démasquer ?

a) nelson mandela a libéré les noirs d’Afrique

du sud de l’apartheid.

b) Gandhi a libéré l’inde du colonialisme anglais.

c) spartacus a dirigé la plus importante révolte

d’esclaves sous l’empire romain.

d) bolivar a dirigé la lutte pour l’indépendance

du venezuela.

e) toussaint louverture a été le premier leader noir

à vaincre l’empire colonial européen en Haïti.

f) le maire tremblay a libéré les contribuables

du joug d’un fardeau fiscal très lourd, notamment

en diminuant le nombre de cadres au sein

de la bureaucratie montréalaise.

Finalement à la lecture de ce « recensement », peut-être

devrions-nous appeler de tous nos vœux la candidature

du ministre Tony Clement à la mairie de Montréal.

Était un grand démocrate.

Avait beaucoup d’amis.

Était un négociateur doux et empathique.

Était un gestionnaire visionnaire.

ferait un excellent maire de montréal.

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À l’agendaComme d’habitude, les assemblées annuelles des caisses de retraite se tiennent au début de l’automne. Celle des employés de l’ex-CUM se tient le 13 septembre à 17 h, au Centre Saint-Pierre, 1212, rue Panet ; celles des fonctionnaires de la Ville de Montréal et des professionnels se tiennent respectivement le 15 septembre et le 12 octobre à 17 h 30, au même endroit. Soyez présents pour connaître les der-niers développements de votre caisse de retraite respective et pour nommer vos représentants votants et non votants.

Le sPPMM rencontre le Conseil interculturel de MontréalLa présidente du SPPMM, Gisèle Jolin, a accordé une entrevue au Conseil interculturel de Montréal relativement à un projet de recherche et d’avis sur le programme d’accès à l’égalité en emploi (PAÉE) et sur la possibilité des minorités ethniques et visibles d’accéder à une promotion. Des suggestions ont été apportées pour accroître la repré-sentation de ces groupes. La présidente était accompagnée de quelques membres du comité d’accès à l’égalité en emploi. Les membres qui souhaiteraient faire partie de ce comité ou tout simplement faire des suggestions sont invités à communiquer avec le syndicat.

Avalanche de prix pour Wendy Graham et Daniel ChartierEn plus du prix pour leur publication Le mont Royal dans l’œuvre de Frederick Law Olmsted, mentionné dans notre der-nière édition de Profil, Wendy Graham

et Daniel Chartier ont reçu le prix du Mérite régional de l’Association des architectes paysagistes du Québec pour l’aire de jeu du parc du Mont-Royal. Ils ont également reçu le prix Frederick-Todd pour leur engagement commun et leur contribution exceptionnelle à l’avan-cement de l’architecture de paysage au Québec. Enfin, Daniel Chartier a été intronisé au titre de Fellow de l’AAPQ. Toutes nos félicitations !

Pierre Jutras honoréNotre collègue Pierre Jutras, agronome à la Direction des grands parcs et du ver-dissement, a été honoré pour l’excellence de sa recherche et de sa thèse de doctorat au Congrès mondial de l’ingénierie des biosystèmes. Pierre a créé de nouveaux outils de gestion de la forêt urbaine per-mettant de caractériser l’état de santé et le taux de croissance des arbres en fonc-tion de leur lieu de plantation. Ces outils seront mis en application par la Ville de Montréal. Bravo !

Yves Alavo, diplômé d’honneur de l’Université de MontréalFélicitations à Yves Alavo, diplômé d’honneur de la Faculté des arts et des sciences en raison de son parcours professionnel exemplaire et de son engagement social sur plusieurs plans. Yves est conseiller en affaires intercul-turelles au Service du développement et des opérations. Auparavant, il a été journaliste à Radio-Canada international, puis conseiller aux relations médias et responsable des publications à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec.

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Rédactrice en chefCarole paquin

CollaborateursJacques boivin louis-Alain ferron André Gagnon Gisèle Jolinmartine lagacéfranz pierre-louisAzad temisjian

Révision linguistiquemarielle Delorme

Design graphiquegbdesign-studio.com

Impression lithographie G. monette

Dépôt légalbibliothèque nationale du Québec

Permanence syndicalesiège social :281, rue saint-paul estbureau 101montréal (Qc) H2Y 1H1téléphone : 845-9646télécopieur : 844-3585Adresse électronique : [email protected] internet : www.sppmm.org

PeRManenCe SynDICaLe

PrésidenteGisèle Jolin

Vice-président – administration et FinancesAndré Gagnon

Vice-président – Sectionslouis-Alain ferron

Vice-président – SectionsAndré st-pierre

Vice-présidente – SectionsChantal Gagnon

Conseillères en relations de travailDiane bérubé Geneviève Gougeon

Secrétaire de directionHélène bordeleau

Secrétaire administrative martine lagacé

carole paquin, conseillère en communication