Semaine du 15 au 21 août 2020 RESUME : En RDC, FCC ... · Semaine du 15 au 21 août 2020 RESUME :...
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Semaine du 15 au 21 août 2020
RESUME : En RDC, en vue d’apaiser les tensions au sein de la coalition
FCC-CACH an pouvoir, le président Tshisekedi a décidé d’écarter de la
plate-forme qu’il dirige (CACH) son conseiller spécial pour les questions
stratégiques ainsi que les secrétaire général et président intérimaires de
l’UDPS, tandis que le parti de son ancien chef de cabinet Vital Kamerhe,
actuellement en prison pour détournements, ne dispose plus de représentant
au sein de cette plate-forme (RDC_11). Par ailleurs, l’opposition
parlementaire critique la présidente de l’Assemblée pour avoir incité les
députés à réfléchir sur la désignation de leurs délégués au sein de différents
organes de la CENI au lieu de les inciter à réfléchir sur la réforme de de celle-
ci ainsi que sur sa gestion financière : ils veulent un audit de la CENI
(RDC_11_1)
Dans le domaine des relations extérieures, les chefs d’Etat de la SADC ont
salué la démarche des la RDC et de la Zambie qui a abouti à une solution à
l’amiable dans leur conflit frontalier, bien que des forces zambiennes
continueraient à occuper une agglomération de la province du Lualaba
(RDC_18). Par ailleurs, les travaux de la commission parlementaire belge sur
la colonisation continuent de susciter la polémique. Une soixantaine
d’historiens et de scientifiques belges et congolais contestent la liste des
« experts », liste dans laquelle « on a amalgamé des historiens de la question
coloniale à des avocats, des représentants d'associations de la diaspora
congolaise ou d'institutions chargées de questions sociales
contemporaines » : ils demandent dès lors que la recherche historique
concernant le passé colonial soit confiée à un groupe indépendant (RDC_17).
Sur le plan de la sécurité, un rapport d’OXFAM pointe du doigt le fait que
la RDC abrite la plus grande population de déplacés en Afrique, soit plus de
5 millions de personnes (RDC_1).
Sur le terrain, les attaques des ADF ont fait plus d’une dizaine de victimes
dans le territoire de Beni (RDC_3) (RDC_4) (RDC_7). Toujours au Nord
Kivu, un rapport dénonce plus de 10 cas de violations graves des droits de
l’homme commises par l’armée dans le territoire de Lubero (RDC_2). Par
ailleurs, on signalera qu’un chef de milice du NDC-Rénové a décidé de
déposer les armes avec ses 425 combattants dans le territoire de Masisi
(RDC_6).
Au Sud Kivu, des violents combats ont eu lieu entre la milice armée
Yakutumba et un autre groupe armé dans le territoire de Fizi (RDC_5),
tandis qu’un groupe armé a lancé une attaque meurtrière et s’est livré à des
pillages sur la route menant de Bukavu à Mwenga (RDC_7_1)
Dans la province du Maniema, des échauffourées ont eu lieu à Kindu entre
la police et un groupe de jeunes qui tentaient d’empêcher la tenue d’une
séance de l’Assemblée provinciale (RDC_8), tandis que des Maï-Maï ont fait
une vingtaine de victimes dans l’attaque d’un véhicule en territoire de
Kabambare (RDC_8_1).
En Ituri, une attaque du groupe armé FPIC a eu lieu dans le territoire
d’Irumu (RDC_9), tandis que la coalition armée CODECO-URDPC a sévi
dans le territoire de Djugu (RDC_10).
Dans le domaine de la justice, le patronat congolais dénonce des arrestations
et des placements en détention d'entrepreneurs pour des faits liés à des
paiements par compensation de certains droits et taxes, en contrepartie des
créances détenues par des entreprises privées sur les pouvoirs publics
(RDC_12_1). Par ailleurs, on mentionnera que le Parc national des Virunga
dénonce la vente illégale de terres relevant de sa tutelle (RDC_12).
Dans le domaine économique et financier, la Banque centrale a procédé au
relèvement spectaculaire de son taux directeur pour tenter de contrer
l’inflation (RDC_15). Par ailleurs, les dépenses de la présidence de la
République ont dépassé significativement les prévisions budgétaires du
troisième trimestre alors que l’on se trouve en période de contraction des
activités économiques en RDC (RDC_16).
En matière de santé publique, la diminution des contaminations liées à la
pandémie du COVID-19 a entraîné la réouverture des frontières intérieures
et extérieures du pays : selon le bulletin du secrétariat multisectoriel de la
riposte contre le coronavirus, le pays ne compterait plus que 860 malades
(RDC_13). Par contre, l’épidémie d’Ebola continue à sévir dans la province
de l’Equateur (RDC_14).
Au Burundi, des membres du parti au pouvoir et des policiers ont été
condamnés pour extorsion, fait rarissime dans un pays où les organisations
des droits humains dénoncent régulièrement l’impunité dont bénéficient les
partisans du régime (BUR_1). Dans le domaine des relations extérieures, ce
régime demande des pardons et des compensations financières pour les torts
commis par les colons allemands et belges pendant la période de mise sous
tutelle de leur pays (BUR_2).
En Ouganda, l’opposant historique Kizza Besigye et son parti, le FDC, par
quatre fois évincés lors des élections, ne se présentera pas aux prochaines
élections de 2021 : ils invoquent leur suspicion relative au processus électoral
(OUG_1).
Pour ce qui regarde le Rwanda, Human Rights Watch demande une enquête
indépendante sur le prétendu suicide il y a six mois de l’opposant Kizito
Mihigo, inculpé de tentative de traverser la frontière illégalement,
d’association avec des « groupes terroristes » et de corruption (RWA_1)
BURUNDI
Justice, Droits de l’homme…
(BUR_1) AFP – 15/8
Un tribunal du sud du Burundi a condamné vendredi treize hommes, dont trois policiers et des
membres du parti au pouvoir à des peines de prison pour extorsion, a-t-on appris samedi de
source judiciaire.
Cette décision rarissime dans un pays où les organisations de défense des droits de l'Homme
dénoncent régulièrement l'impunité dont bénéficient les partisans du régime, a été rendue par
le tribunal de Makamaba pour extorsion avec circonstances aggravantes contre des ouvriers
agricoles revenant de Tanzanie, a indiqué à l'AFP une source judiciaire sous le couvert de
l'anonymat.
Les peines - dix ans de réclusion pour sept accusés et cinq ans pour les six autres - concernent,
outre les trois policiers, deux responsables locaux, un responsable du parti au pouvoir, le
Conseil national pour la Défense de la Démocratie - Forces pour la Défense de la Démocratie
(CNDD-FDD), et sept membres du mouvement de la jeunesse du parti, Imbonerakure, connu
pour ses violences, a précisé cette source. Trois accusés, dont un policier, ont été acquittés. Les
condamnations ont été confirmées par l'un des avocats de la défense. Les accusés avaient été
arrêtés à la mi-juillet.
Plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, notamment Human Rights Watch,
ont accusé les Imbonerakure, assimilés à une milice, d'avoir tué et torturé des dizaines de
personnes sous le régime de l'ex-président Pierre Nkurunziza, décédé subitement en juin après
15 ans de pouvoir alors qu'il s'apprêtait à quitter son poste.
La communauté internationale espère de son successeur, Évariste Ndayishimiye - élu en mai et
proche du défunt chef de l'Etat - un assouplissement d'un régime caractérisé par la répression
de l'opposition. "C'est la première fois que nous voyons un de ces groupes faits d'officiels liés
au gouvernement et aux Imbonerakure (...) arrêtés et condamnés", s'est réjoui auprès de l'AFP
le président de l'association burundaise des droits humains Iteka, Anschaire Nikoyagize. "Nous
espérons que cela puisse leur servir de leçon. Que les autres (membres) voient qu'ils peuvent
commencer à être inquiétés" par la justice, a-t-il ajouté.
Relations extérieures
(BUR_2) Bloomberg – Belga – 14/7
Le Burundi a confirmé, par la voix du président du Sénat, Reverien Ndikuriyo, sa demande de
pardon et de compensation financière - de l'ordre de 43 milliards de dollars (environ 36 milliards
d'euros) - pour les torts causés par les colons allemands et belges durant la période allant de
1896 à 1962, a rapporté vendredi l'agence de presse économique Bloomberg.
Le Burundi, désormais dirigé par le président Évariste Ndashyimiye, souhaite aussi que Berlin
et Bruxelles restituent des archives et des objets "volés" au cours de la même période, a indiqué
jeudi M. Ndikuriyo devant les sénateurs réunis dans la nouvelle capitale politique du pays,
Gitega (centre).
En 2018, le Sénat burundais avait désigné un groupe d'experts comprenant des historiens et des
anthropologues pour évaluer l'impact du colonialisme pour ce petit pays d'Afrique centrale. Des
demandes similaires avaient déjà été émises fin juillet par le parlement burundais lors d'une
"retraite" organisée à Gitega.
Les autorités burundaises réclament ces compensations en invoquant les "travaux forcés, les
peines cruelles, inhumaines et dégradantes", comme le fouet et la prison, infligés à la population
pendant la période coloniale.
Royaume multiséculaire de la région des Grands Lacs, le Burundi a été une ancienne colonie
allemande à partir de 1890 avant d'être placé sous tutelle belge après la Première Guerre
mondiale et jusqu'à son indépendance - tout comme le Rwanda - en juillet 1962.
Un historien burundais et chercheur à l'université de Lausanne (Suisse), Aloys Batungwanayo,
a affirmé vendredi que nombre des défis auxquels le pays est confronté trouvent leur origine
dans un arrêté pris par le roi Albert 1er classant la population en trois groupes ethniques. "C'est
ce décret qui a conduit aux conflits au Burundi et dans la région car certains (éléments) de la
population ont été exclus de la classe dirigeante", a ajouté M. Batungwanayo.
OUGANDA
Vie politique…
(OUG_1) RFI – 20/8
Alors que le président Yoweri Museveni a été investi par son parti fin juillet pour être son
candidat à l'élection présidentielle qui doit se tenir début 2021, son opposant historique a pris
la parole ce mercredi 19 août. Kizza Besigye, quatre fois candidat déçu, a annoncé au siège de
son parti, le FDC (Forum for Democratic Change), qu'il ne serait pas candidat pour ces futures
élections.
Devant les membres influents du parti, des militants et des journalistes venus nombreux, Kizza
Besigye a fait sa déclaration. Il ne sera pas candidat en 2021 pour la présidentielle. « C'est mon
humble décision, a-t-il affirmé. Nous en avons longuement discuté avec mes collègues afin que
quelqu'un conduise le plan A et qu'ils me laissent le plan B. N'imaginez jamais que je pourrais
quitter la lutte. »
Un plan B à propos duquel Kizza Besigye n'a pas donné de détails. Mais il a exprimé son
scepticisme sur le processus électoral à venir. « Croyez-en mon jugement, ce pays ne sera
jamais libre même si la commission électorale va annoncer à Kololo qu'il y a désormais un
nouveau vainqueur, qui n'est pas Museveni, a-t-il poursuivi. Ceux qui attendent le jour où
Museveni vienne plein de bonne volonté et rende le pouvoir, que monsieur Museveni vienne
humblement et remercie les Ougandais pour toutes les choses que nous avons faites pour lui,
ce jour ne viendra pas. C'est notre devoir de nous assurer qu'il quitte le pouvoir, qu'il le veuille
ou non. »
Ce désistement pourrait favoriser une figure montante de l'opposition, le chanteur populaire
Bobi Wine, qui a déjà déclaré sa candidature de son côté.
RDC
Sécurité, Armée…
(RDC_1) Radio Okapi – 19/8
« La RDC abrite aujourd’hui la plus grande population de déplacés internes en Afrique avec
5,5 millions de personnes déplacées selon les données confirmées au cours des deux dernières
années. Soit, environ 400 000 de plus qu’en septembre 2019 », a indiqué Oxfam en marge de
la Journée Mondiale de l’aide humanitaire célébrée ce mercredi 19 août.
Cette ONG internationale rappelle que six mois après que la RDC ait enregistré son premier
cas de covid-19, les besoins humanitaires restent importants même si des progrès considérables
ont été atteints avec la déclaration de la fin de la 10e épidémie d’Ébola au Nord-Kivu.
Dans son communiqué de presse publié à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale
de l’aide humanitaire, Oxfam indique qu’au centre des pires interventions humanitaires qu’a
connue la RDC, les travailleurs humanitaires ont apporté une aide cruciale dans des situations
de plus en plus complexes et dangereuses. Cette organisation internationale ajoute que depuis
le début de l’année 2020, la situation humanitaire s’est détériorée dans l’Est de la RDC. Elle
parle de la recrudescence des mouvements de population et des incidents de protection causés
par l’intensification des conflits, particulièrement dans les territoires de Djugu et Mahagi
(Province de l’Ituri), de Rutshuru et Beni (dans le Nord-Kivu), et de Nyunzu (dans le
Tanganyika).
- Kivu
(RDC_2) Radio Okapi – 15/8
Dix cas des violations des droits de l’homme ont été commis durant le mois de juillet 2020 dans
le territoire de Lubero au Nord-Kivu. Le rapport de la commission chargée de suivi des
violations des droits de l’homme, parvenu vendredi 14 août à Radio Okapi révèle que les
auteurs de ces violations sont les Forces armées de la RDC.
La commission chargée de suivre ces violations est présidée par le Général de Brigade Opia
Patrick sur l’axe Sud des opérations Sokola1. Des organisations de défense des droits de
l’homme, des acteurs de la société civile et des officiers des droits de l’homme de la
MONUSCO font partie de cette commission. Parmi ces violations, trois dont un cas de viol et
deux cas de torture ont été commises par des militaires FARDC du 3310e régiment.
Un cas de viol a été commis par un militaire du 2102e tandis qu’un cas d’exécution sommaire,
un cas de torture, un cas d’arrestation arbitraire et autre de détention illégale ont été commis
par des militaires du 34 161e bataillon. L’auteur présumé du cas d’exécution sommaire et trois
sur les quatre auteurs présumés de viol ont déjà été arrêtés et transférés à la justice militaire ont
affirmé les commandants de leurs unités.
En rapport avec la persistance des cas d’arrestation et détention illégales par certains officiers
des FARDC des bureaux des renseignements, et surtout certains commandants déployés dans
des zones éloignées de leur commandement, il a été recommandé l’organisation avec l’appui
du BCNUDH d’une formation spécifique sur les questions des procédures en matière
d’arrestations et de détention en insistant sur les droits des personnes privées de liberté.
(RDC_3) Radio Okapi – 15/8
Quatre civils ont été tués vendredi 14 août par des rebelles ougandais des ADF à Mukomuko à
environ 16 Km à l’Est de Mbao sur l’axe Mbau-Kamango. D’après la société civile locale, les
4 corps des civils tués par les ADF retrouvés à Mukumuko sont des cultivateurs qui se seraient
rendus dans leurs champs le jeudi dernier est seraient tombés dans une embuscade ces rebelles.
Le porte-parole des opérations Sokala1 secteur Grand Nord, le lieutenant Antony Mwalushayi
confirme cette information et demande à la population de ne pas fréquenter les zones où il y a
encore des opérations militaires. "Hier [vendredi], on a découvert 4 corps que nous déplorons.
Nous demandons souvent à notre population de ne pas aller au-delà sans la permission des
commandants sur terrains voilà un peu ce que nous déplorons ce qui est arriver à nous amis qui
été partis aux champs", a-t-il conseillé.
Pour sa part la société civile du territoire de Beni demande à l’armée de communiquer sur les
zones déjà conquises et qui peuvent être fréquentées par la population.
De son coté, l’ONG CEPADHO signale que les attaques de Makeke/ Kitevya et Mukomuko
ramène à 762 le nombre de civils tués par les ADF depuis le lancement des opérations de
grandes envergures contre les ADF.
(RDC_4) Belga – 16/8
Huit personnes, dont quatre femmes, ont été tués samedi à la machette et par balles lors d'une
attaque imputée au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l'est de la
République démocratique du Congo (RDC), ont rapporté dimanche des médias congolais, citant
des sources locales.
Cette attaque a visé en soirée le village de Mwenda, dans le territoire de Beni, dans le nord de
la province du Nord-Kivu. Les corps des huit victimes ont été retrouvés dimanche matin, a
indiqué le chef de la localité, Eteni Muvunga Kimwele, cité par le média en ligne Actualité.cd.
Le site d'information 7sur7.cd a pour sa part fait état, en citant le même chef de village d'un
bilan de sept morts et de deux enfants disparus. "Les rebelles ont aussi pillé les biens de
commerce et des médicaments dans trois kiosques et deux pharmacies. Plusieurs animaux
domestiques ont été emportés", a-t-il ajouté.
Les rebelles avaient, plus tôt dans la journée, été repoussés par des éléments des Forces armées
de la RDC (FARDC) qui traquent les groupes armés dans la région, en particulier les ADF
depuis octobre dernier.
Lire aussi sous :
https://www.radiookapi.net/2020/08/17/actualite/securite/beni-plusieurs-deplaces-arrivent-
mutwanga-au-lendemain-du-massacre-de
(RDC_5) Radio Okapi – 17/8
Des violents combats ont fait une dizaine de morts entre les éléments de Yakutumba et le groupe
armé Biloze Bishambuke, le weekend, à Ekengya Bulembo, à 16 km au Sud-Ouest du territoire
de Fizi, au Sud Kivu.
D’après la société civile, le vol du bétail des membres des communautés locales protégées par
Biloze Bishambuke serait à l’origine de ces combats. La même source indique que les
populations civiles qui avaient fui ces affrontements ont commencé à regagner le village depuis
dimanche 16 août.
Selon des sources locales, ces populations civiles ont été prises entre les deux feux avant de
s’enfuir vers la forêt. D’autres ont fui vers le village Namisha et regagnent progressivement
Bulembo. Ce village et celui de Milimba, dans le territoire de Fizi, hébergent une grande partie
des déplacés internes ayant fui les hostilités avec leurs bétails dans les moyens et hauts plateaux.
Jusque samedi, ces personnes déplacées étaient sous la protection des miliciens Biloze
Bishambuke lorsque leur village d’accueil a été attaqué. Les éléments Yakutumba venus de la
forêt de Ngandja étaient commandés par les commandants Asesa et Bitingingwa Namubamba.
Ces sources locales affirment également qu’après deux heures de combats, Biloze Bishambuke
a réussi à repousser les éléments de Yakutumba vers la forêt d’où ils sont venus. Cependant, le
bilan des affrontements reste controversé. Certaines sources locales parlent de six morts et deux
blessés côté Yakutumba, et deux morts et un blessé coté Biloze Bishambuke.
D’autres sources avancent un bilan de cinq morts du côté Yakutumba et douze du côté Biloze
Bishambuke dont un commandant et son escorte.
Les FARDC ne sont pas intervenues dans ces combats. Mais le commandant du sous-secteur
opérationnel SOKOLA 2 à Fizi, le Colonel Katembo, confirme ces affrontements et promet de
déployer une unité des FARDC à Bulembo afin de protéger les civils.
(RDC_6) Radio Okapi – 18/8
Le milicien Bwira Machozi, commandant d’une faction de Nduma défense of Congo rénové
(NDC/R), s’est rendu aux FARDC lundi 17 août, avec 485 combattants et une centaine d’armes.
Il s’est rendu à la localité Kashuga dans le territoire de Masisi. Cette reddition a eu lieu devant
le commandant ad intérim des opérations Sokola 2, le général de brigade Evariste Mwewhu
Lumbu.
Après les avoir accueillis lundi à Kashuga, dans le Masisi, le commandant des opérations
Sokola 2, a ramené déjà ce mardi 18 août, une première vague de ces combattants et leurs
familles qui sont cantonnés au camp militaire de Rumangabo, en territoire de Rutshuru, en
attendant le processus de démobilisation. Cette reddition est le fruit d’une forte pression exercée
sur les groupes armés mais aussi la sensibilisation, a déclaré le porte-parole de la 34e région
militaire, le major Guillaume Njike Kaiko.
« Déjà là il y a 485 éléments du NDC/R qui viennent de se rendre mais aussi ils viennent de
remettre aux FARDC 90 armes. Voilà d’une manière brève parce qu’il y a encore ceux qui
continuent à se rendre et des armes qui sont encore en train d’être déposées. Ce à quoi on assiste
aujourd’hui prouve à suffisance qu’on n’a jamais été de connivence avec le NDC/R, sinon ce
serait une alliance contre nature au regard de la mission qui est la nôtre. Déjà nous vous disons
que tous les groupes armés où qu’ils soient, ils ont intérêt à déposer les armes », a lancé le major
Guillaume Njike Kaiko.
Cette reddition de l’aile NDC/Bwira a également été saluée par la population de l’axe Mwesso,
Kashuga, Kalembe en territoire de Masisi, elle qui se dit victime de plusieurs exactions et
violences perpétrées contre elle par les combattants du NDC/R et d’autres groupes armés.
(RDC_7) AFP – Belga – 19/8
Au moins sept personnes, dont un soldat, ont été tuées dans une attaque attribuée au groupe
armé Forces démocratiques alliées (ADF), dans l'est de la République démocratique du Congo
(RDC), a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
"Cinq civils et deux militaires des forces armées de la RDC ont été tués mardi (...) lors d'une
attaque attribuée aux ADF" sur la route Mbau-Kamango, dans le territoire de Beni, province du
Nord-Kivu, a indiqué le Baromètre de sécurité de Kivu (KST). "Un capitaine des FARDC figure
parmi les victimes", a ajouté ce groupe d'experts. Ce bilan a été confirmé à l'AFP par
l'administrateur du territoire de Beni, Donat Kibwana.
Le porte-parole de des Forces armées de la RDC (FARDC) dans la région, le lieutenant Antony
Mualushayi, a pour sa part avancé un bilan de huit morts: "sept civils et un militaire", a-t-il
précisé au micro de la radio onusienne Okapi. Il aussi fait état de deux rebelles ADF
"neutralisés".
La route Mbau-Kamango, qui est actuellement en réhabilitation par le génie militaire congolais,
est un axe d'approvisionnement très fréquenté dans cette région très instable.
(RDC_7_1) Radio Okapi – 20/8
Un mort et des biens pillés mercredi 19 août par un groupe des bandits armés, en territoire de
Kabare sur la route Bukavu-Walungu-Mwenga.
D'après les témoins, un véhicule en provenance de Mwenga vers Bukavu a été attaqué par des
bandits en tenue et en arme, juste après le pont Kidodobo, en territoire de Kabare. Les malfrats
ont réussi à piller tous les biens des passagers à bord avant de tirer des balles sur un passager
apparemment ciblé. Après identification, la victime qui est le chef du groupement de Kalama
en territoire de Mwenga; Malipo Mulindwa a rendu l'âme sur place.
Dans la même zone, un militaire FARDC et son motard ont été tués par des hommes armés
lundi 17 août. Les témoins parlent de la coalition des éléments Raia Mutomboki comme auteurs.
Cette recrudescence de l’insécurité sur la route Bukavu-Walungu-Mwenga laisse la population
surtout dans la psychose.
- Maniema
(RDC_8) Radio Okapi – 15/8
Une personne a été tuée et quatre autres grièvement blessées lors des échauffourées entre
policiers chargés de la sécurité des députés provinciaux et un groupe des jeunes ce samedi 15
août à Kindu. La victime est un motocycliste de 22 ans, père de deux enfants. Plusieurs
personnes ont aussi été interpellées par la police.
Les policiers commis à la protection des membres de l’assemblée provinciale ont affronté des
jeunes qui voulaient empêcher la tenue de la session extraordinaire ouverte par l’assemblée
provinciale pour statuer sur la motion de défiance contre le gouverneur de la province. La police
a riposté en tirant des balles réelles et des gaz lacrymogènes pour disperser ces manifestants.
Plusieurs blessés ont été enregistrés. Les uns sont internés à l’hôpital général de référence de
Kindu, d’autres à la maternité sans risque et au BDOM.
Toutes les activités dans la ville de Kindu ont été paralysées ce samedi avant-midi. Pour
l’instant la situation est redevenue calme et les activités ont repris timidement.
(RDC_8_1) Radio Okapi – 21/8
Onze personnes ont été abattues et huit autres blessées dans la nuit de lundi à mardi 18 aout
20, par les Maï-Maï Hapa na Pale d’un certain Mundus, dans le Groupement Banya Mbemba,
secteur de Babuyu à 625 kilomètres de Kindu, dans le territoire de Kabambare.
Selon l'administrateur de Kabambare, parmi les victimes, se trouvent cinq femmes et trois
hommes. Plusieurs autres personnes ont été blessées.
Le chef de secteur, M. Taylor, ajoute que ces Maï-Maï sont sortis de la brousse la nuit du 17
au 18 aout dernier, et ont érigé une barrière sur la route Lulimba -Bendera au niveau du village
Kako dans le groupement Benya Mbemba. C’est à ce niveau qu’ils ont intercepté un véhicule
et tous les passagers ont été abattus.
Pour le Ministre de l’intérieur du Maniema, il s'agit là d'un bilan encore provisoire d’une
incursion survenue dans le secteur de Babuyu en territoire de Kabambare au Sud-Maniema.
Selon lui, c’est une provocation de ce groupe armé constitué des pygmées qui viennent de la
province sœur de Tanganyika, pour déstabiliser la paisible population au Maniema.
Cette zone se trouverait sous la responsabilité de la 22ème Brigade de réaction rapide des
FARDC, à la limite du Maniema avec la province du Sud-Kivu.
Le ministre Sherry-Roger Kimbwassa indique que des efforts sont conjugués pour pacifier cette
partie de la province du Maniema.
- Ituri
(RDC_9) Radio Okapi – 16/8
Sept personnes ont été tuées samedi 15 août à Murubia, un village de la chefferie des Bahema
d’Irumu de Sota. Ces tueries sont attribuées aux miliciens du groupe armé Force de résistance
patriotique du Congo (FPIC) qui ont incendié des habitations de la population.
Selon le Député provincial Wilson Mugara qui l’annonce, ces miliciens ont emporté plus de
deux cents vaches. Les corps des victimes ne sont pas encore inhumés. La zone est difficile
d’accès à cause de l’absence des forces de l’ordre, explique-t-il. Il demande à l’armée de lancer
l’offensive contre ces miliciens. Le porte-parole de l’Armée en Ituri n’a pas encore réagi
concernant ces tueries.
Lire aussi sous :
https://www.radiookapi.net/2020/08/17/actualite/securite/ituri-une-trentaine-des-morts-en-
lespace-de-deux-mois-au-sud-dirumu
(RDC_10) Radio Okapi – 18/8
Trois personnes dont une femme ont été tuées et leurs corps décapités au cours d’une attaque
des hommes armés identifiés aux assaillants du groupe armé Union des révolutionnaires pour
la défense du peuple congolais, URDPC/CODECO la nuit de lundi à ce mardi 18 août à Penge
en territoire de Djugu. Ce village s’est vidé de ses habitants qui ont fui vers les entités
environnantes.
C’est vers 19 heures, qu’un groupe d’hommes armés munis de machettes et de fusils a fait
incursion dans cette localité située près du centre de Kilo-mission dans le groupement Kama.
Selon des sources locales, ces assaillants en provenance de la localité de Sao 2 ont ouvert le feu
dans plusieurs directions avant de s’attaquer physiquement à certaines personnes. Le Président
de la communauté Nyali-Kilo, Vital Tungulo, qui cite des témoins indique que, ces hommes
armés ont tué à l’aide des machettes trois personnes dont une femme et deux hommes qui tous
travaillent dans une carrière minière. D’après la même source, dans cette confusion, plusieurs
habitants ont vidé le milieu pour se diriger les uns dans la brousse où ils ont passé la nuit, les
autres, dans des localités environnantes.
Vital Tungulo indique que c’est la quatrième attaque des hommes armés en l’espace d’un mois
dans cette entité coutumière causant la mort à ce jour de trente-une personnes. Il déplore
l’immobilisme de l’armée qui n’arrive pas selon lui, à anticiper ces attaques.
Le porte-parole de l’armée en Ituri rassure que les FARDC dans région sont en état d’alerte
pour faire face à l’ennemi qui est en errance dans plusieurs localités.
Vie politique…
(RDC_11) RFI – 17/8
Félix Tshisekedi a changé certains membres de l’équipe de Cap pour le changement (Cach) –
la plate-forme politique qu’il dirige – qui participent au comité de suivi de l’accord de coalition
qu’il a signé avec le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila. Avec ces
changements, le président, selon son entourage, souhaiterait insuffler un vent nouveau dans les
échanges avec le camp Kabila.
Ces changements au sein du comité de suivi de l’accord de coalition interviennent au moment
où les deux plates-formes politiques se battent pour le contrôle de certaines institutions du pays
comme la Cour constitutionnelle.
Le président de la République a écarté Vidiye Tshimanga, son conseiller spécial en charge des
questions stratégiques, qui s’éloigne de plus en plus de son cercle fermé, d’après l’entourage
du chef de l’État.
Les changements les plus significatifs concernent Jean-Marc Kabund et Augustin Kabuya,
respectivement président et secrétaire général intérimaires de l’UDPS, le parti présidentiel.
Perçus comme trop radicaux, ils ne sont pas définitivement écartés, mais doivent laisser, pour
l’instant, la place à d’autres négociateurs.
Parmi ceux qui vont continuer les négociations en cette période de tension entre les deux forces
politiques au pouvoir, il y a Nicolas Kazadi, l’ambassadeur itinérant du président de la
République. Il travaillait dans l’ombre. Il prendra désormais une part active dans les échanges.
Il y a aussi Gaston-Thethe Kabwa Kabwe, actuellement dans l'équipe des conseillers de Félix
Tshisekedi en matière de sécurité. Il est considéré comme une des courroies de transmission
entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila. Beaucoup de communication entre les deux partenaires
passent par lui. Il y a également le député provincial Peter Kazadi, qui était déjà à la dernière
réunion FCC-Cach. Kitenge Yesu, le haut représentant du chef de l’État, reste dans l’équipe de
Cap pour le changement.
L’autre constat majeur, face à cette nouvelle équipe, est l’absence des délégués de l’UNC, le
parti de Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, condamné à « 20 ans de
travaux forcés » pour de détournement de fonds publics.
(RDC_11_1) Radio Okapi – 20/8
L'opposition parlementaire, AMK et alliés, MLC- ADN ainsi que MS-G7 dénoncent et
condamnent la communication de la présidente de l'Assemblée nationale les appelant à la
réflexion séparément sur la désignation de leurs délégués au sein de différents organes de la
Commission électorale nationale indépendante, CENI.
Dans une déclaration à la presse mercredi 19 août, l'opposition parlementaire estime que la
démarche ainsi engagée par Madame la présidente est une manœuvre insidieuse visant à diviser
l'opposition politique à l'instar du coup fourré aux confessions religieuses.
L'opposition parlementaire estime que la démarche de madame la présidente de l'Assemblée
nationale devrait en tout état de cause faire allusion aux reformes préalablement requises.
D'après l'opposition, il est exigé avant tout l'examen du rapport de la CENI, l'audit de sa gestion
financière. Et surtout de l'examen de proposition de lois relatives aux réformes du système
électoral en veillant à bannir les discriminations dont les députés de l'opposition disent faire
l'objet en matière d'initiatives législatives.
Tout en rappelant les situations tumultueuses qui ont eu lieu à travers le pays après
l'entérinement qu'elle qualifie de frauduleux de Ronsard Malonda à la tête de la CENI,
l'opposition parlementaire demande à la présidente de la chambre basse du parlement de
renvoyer les procès-verbaux controversés à la plateforme confession religieuse pour la reprise
de la procédure après les réformes souhaitées par tous. Enfin, l'opposition parlementaire
n'entend plus tolérer toutes les manœuvres tendant à saboter la souveraineté du peuple et les
intérêts supérieurs de la nation. Et invite toutes les forces politiques et sociales à l'Union pour
barrer la route à toute velléité de confiscation de la souveraineté du peuple.
Lire aussi sous :
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20200821-rdc-d%C3%A9put%C3%A9s-opposition-audit-
%C3%A9quipe-sortante-la-c%C3%A9
Justice, Droits de l’homme…
(RDC_12) AFP – 19/8
Le parc national des Virunga, joyau naturel et touristique de l'est de la République démocratique
du Congo, a dénoncé la "vente illégale" des terres à l'intérieur de cette réserve, selon un
communiqué reçu mercredi.
L'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) "constate avec regret des ventes
illégales de terrains à l'intérieur du parc national des Virunga" dans au moins quatre sites, écrit
dans un communiqué Emmanuel de Mérode, directeur et chef du parc. "Les auteurs de ces
forfaits affirment faussement que la justice congolaise leur a cédé des portions des terres dans
le parc alors que la loi en vigueur interdit toutes ces pratiques", note-t-il.
L'ICCN, organisme de tutelle des Virunga, a rappelé que la réserve "reste une aire protégée" et
a invité la population "à la plus grande vigilance" face à l'escroquerie des vendeurs illégaux.
(RDC_12_1) AFP – 20/8
Le patronat congolais dénonce des arrestations et des placements en "détention" d'entrepreneurs
pour des faits liés au paiement de droits et taxes à l'importation en République démocratique du
Congo (RDC), selon une correspondance au procureur dont l'AFP a reçu une copie jeudi.
"L'on assiste ces derniers temps à une vague d'interpellations (des) opérateurs économiques"
qui sont "suivies systématiquement de détentions", affirme Albert Yuma, président de la
Fédération des entreprises du Congo (FEC). Ces placements en détention sont liés à des
paiements par compensation de certains droits et taxes, en contrepartie des créances détenues
par des entreprises privées sur les pouvoirs publics, explique le patron du syndicat des
entrepreneurs de la RDC. Ces "opérations de compensation ont une base juridique et
économique avérée, à travers des actes de reconnaissance" signés par des services attitrés de
l'Etat, explique-t-il encore dans cette lettre datée du 18 août.
Proche de l'ancien président congolais (2001-2019) Joseph Kabila, M. Yuma dénonce dans sa
lettre une volonté des autorités de "faire table rase" depuis l'arrivée au pouvoir, en janvier 2019,
du président Félix Tshisekedi qui a promis de faire de l'Etat de droit une de ses priorités. Il
fustige également une action judiciaire menée en "violation de la règle de la continuité de l'Etat
et du service public", soulignant que "l'Etat de droit, c'est aussi le respect de la sécurité de
l'investissement privé". Ces placements en détention sont faites avec "grand bruit et en toute
violation (de la loi et de) la présomption d'innocence", déplore M. Yuma.
La FEC a exprimé "ses inquiétudes sur le risque qu'il y a à vouloir incriminer les opérateurs
économiques dans le cadre des opérations bien licites", note M. Yuma dans cette
correspondance. La récente "arrestation du responsable de l'agence en douane Pacifique
Trading est l'illustration parfaite de ces pratiques", a indiqué à l'AFP une autre source de la
FEC.
Contacté par l'AFP, le parquet n'a pas voulu commenter cette affaire.
Conditions sociales, Santé…
(RDC_13) RFI – 15/8
En RDC, les frontières avec le monde extérieur s'ouvrent à nouveau et la circulation entre les
26 provinces du pays reprend, après environ six mois d'état d'urgence sanitaire à cause de la
pandémie du coronavirus. Les Congolais manifestent leur satisfaction, en même temps ils
émettent quelques réserves.
Il y a ceux qui étaient bloqués loin de leurs lieux de résidence. C'est le cas de Franck Fuamba,
journaliste et acteur de la société civile. Alors qu'il habite Lubumbashi, il se trouvait à Kinshasa
lorsque l'état d'urgence a été décrété par le président Tshisekedi. « Je me suis trouvé loin des
bureaux centraux, loin de la famille, loin des enfants, des gens malades... Il y des gens qui sont
morts. Ça a été pénible vraiment... », nous confie t-il.
Selon Franck Fuamba, ses activités professionnelles ont été perturbées. « En tant que patron de
média, on a pris un coup ! Les entreprises de presse ont pris un coup, et très sérieux ! Les
emplois, on va les supprimer et là où on ne les supprime pas, on réduit les salaires ! »
Hubert Mpiana, homme d'affaires résidant à Lubumbashi, a lui une réaction plus nuancée. «
C'est pour permettre aux hommes d'affaires de se déplacer, de boucler les dossiers en suspens
», mais le côté négatif, c'est que le virus va circuler avec la population : « à Mbuji-Mayi, il n'y
as pas de coronavirus mais quand les Kinois vont descendre, ils vont amener le Covid là-bas !
»
La reprise de la circulation entre les différentes provinces du pays ne se fera pas sans problème.
Les déplacements qui s'effectuent essentiellement par avion, vont certes connaître un
engouement. Deux compagnies aériennes: Congo Airways et CCA, sont les seules qui
desservent l'ensemble du territoire national.
Lire aussi sous :
https://www.africaradio.com/news/virus-en-rdc-premier-vol-commercial-prs-de-5-mois-
apres-la-fermeture-des-frontieres-171528
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20200815-rdc-coronavirus-reouverture-frontieres-aeriennes-
maritimes
https://www.radiookapi.net/2020/08/20/actualite/sante/coronavirus-en-rdc-le-pays-ne-compte-
plus-que-862-malades
(RDC_14) Belga – AFP – 15/8
De nouveaux cas de la maladie à virus Ebola (MVE) ont été enregistrés dans la province de
l'Equateur (nord-ouest de la République démocratique du Congo), où une onzième épidémie a
été déclarée début juin, ont annoncé les autorités sanitaires congolaises, citées samedi par la
presse locale.
Deux nouveaux cas ont été enregistrés, l'un dans la zone de santé de Lotumbe et l'autre dans la
zone de santé de Monieke à Penzele, indique le bulletin épidémiologique de cette maladie
publié vendredi à Kinshasa.
"Depuis le début de l'épidémie déclarée le 1er juin 2020, le cumul des cas est de 88, dont 84
confirmés et quatre probables. Au total, il y a eu 36 décès (32 confirmés et quatre probables) et
37 survivants de la MVE", ajoute ce rapport. Plus de 22.000 personnes ont été vaccinées contre
la maladie dans la province de l'Équateur, depuis le début de la campagne de vaccination, le 5
juin.
La onzième épidémie d'Ebola en RDC s'est déclarée à Mbandaka, le chef-lieu de la province de
l'Equateur.
La dixième épidémie de fièvre hémorragique, la plus meurtrière sur le sol congolais déclarée le
1er août 2018 dans la région de Beni (Nord-Kivu, est), a tué 2.277 personnes. Sa fin a été
officiellement déclarée le 25 juin dernier.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a pour sa part souligné vendredi combien la lutte
contre l'épidémie était difficile, avec des cas dans des zones éloignées et difficiles d'accès. "La
propagation géographique de l'épidémie est vaste, avec des cas dans certaines zones séparées
par plus de 250 kilomètres et de nombreuses zones ne sont accessibles que par hélicoptère ou
par bateau", a expliqué le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus,
dans un communiqué publié à Genève. Pour faire face à cette 11e épidémie en RDC, l'OMS a
déployé une centaine d'agents et débloqué 2,5 millions de dollars. Mais elle estime aujourd'hui
avoir besoin d'un financement supplémentaire, jugeant l'évolution de l'épidémie inquiétante.
Economie, Finances…
(RDC_15) Bloomberg – Belga – 16/8
La Banque centrale du Congo (BCC) a procédé à un spectaculaire relèvement de son taux
directeur, qui passe de 7,5% à 18,5% pour combattre l'inflation en République démocratique
du Congo (RDC) et la hausse du dollar face au franc congolais.
"Sur le plan monétaire, une mesure vient d'être prise. C'est le relèvement du taux directeur de
la Banque centrale à 18,5%", a affirmé vendredi le gouverneur de la BCC, Déogratias
Mutombo, à l'issue de la réunion du Comité de politique monétaire. Il a rappelé qu'avant la crise
sanitaire provoquée par le nouveau coronavirus, la BCC avait baissé son taux directeur de 9%
à 7,5%. "C'était pour soutenir l'activité économique et permettre le refinancement. C'est une
mesure qui avait été prise dans plusieurs pays africains. Maintenant qu'il y a une surliquidité et
pour contenir l'expansion monétaire, nous avons opéré ce réajustement à la hausse", a précisé
M. Mutombo devant la presse. Il a souligné que le taux d'inflation attendu à la fin du mois de
décembre prochain est de 20%.
La RDC est aussi confrontée à la hausse du dollar face au franc congolais, qui a provoqué une
flambée des prix et réduit les marges des opérateurs économiques déjà confrontés à la baisse
du pouvoir d'achat des consommateurs.
Après quelques mois de stabilité autour de 1.600 à 1.620 francs congolais pour un dollar, le
franc a repris sa dégringolade face au dollar américain depuis mi-juillet, provoquant une
surchauffe du marché des changes.
(RDC_16) AFP – 18/8
Les dépenses de la présidence congolaise ont dépassé en juillet les prévisions budgétaires du
troisième trimestre en période de contraction des activités économiques en République
démocratique du Congo (RDC), suscitant l'inquiétude de l'opposition, a-t-on appris mardi
auprès du ministère du Budget.
Le plan d'engagement des dépenses publiques établi par le ministre du Budget, Jean Baudouin
Mayo Manbeke, plafonne les prévisions des besoins de la présidence congolaise à
30.425.475.270 francs congolais (FC) soit 16 millions de dollars pour les mois de juillet, août
et septembre.
Fin juillet, les dépenses de la présidence se sont élevées à 34.613.586.008 FC (17,6 millions de
dollars), soit un dépassement de 1,6 million de dollars sur des prévisions budgétaires du
troisième trimestre, indique le ministère de Budget sur son site internet.
"Comme il n'y a pas de sanction, la présidence continuera de ponctionner la part revenant aux
autres services de l'État" alors que le pays fait face à plusieurs crises, s'est inquiété l'ancien
Premier-ministre Adolphe Muzito, actuellement coordonnateur de la principale plateforme
d'opposition, auprès de l'AFP.
Relations extérieures
(RDC_17) Belga – 17/8
Une soixantaine d'historiens belges et congolais ainsi que de scientifiques des universités et
établissements scientifiques fédéraux s'est étonnée lundi des choix des experts faits par les
députés pour assister la commission spéciale de la Chambre chargée de se pencher sur le passé
colonial de la Belgique.
"Il nous parait étrange que, contrairement au projet initialement prévu, la commission (dite
"Congo) ait amalgamé des historiens de la question coloniale à des avocats, des représentants
d'associations de la diaspora congolaise ou d'institutions chargées de questions sociales
contemporaines", écrivent-ils dans une carte blanche publiée par les journaux 'De Standaard' et
'Le Soir'. "Par ce choix, cette commission oublie de séparer nettement ses deux missions. Elle
entendrait donc réaliser un débat consacré à la réconciliation (entre Etats? entre ressortissants
de ces Etats? entre groupes d'intérêts?) concernant le passé colonial, sans attendre les
conclusions précises du rapport des historiens sur ledit passé", ajoutent les signataires, issus de
toutes les grands universités du pays et de celle de Kinshasa (Unikin), dont le professeur Isidore
Ndaywel è Nziem, et de sept établissements scientifiques fédéraux. Selon eux, "cet
empressement pose question dans la mesure où il s'agit d'une discussion politique qui ne peut
en aucun cas être confondue avec cette étape préalable et indispensable de l'enquête historique
et de ses résultats".
Les signataires de la carte blanche jugent par ailleurs "assez étrange" qu'ait été écartée d'emblée
la présence d'historiens travaillant dans l'établissement scientifique fédéral de Belgique
"consacré par excellence" à l'Afrique centrale, à savoir le Musée royal d'Afrique centrale
(MRAC) de Tervueren. Selon eux, l'essentiel des archives susceptibles d'éclairer le monde
scientifique est par ailleurs détenu par les Archives générales du Royaume et le MRAC. "Où
sont leurs représentants? Peut-on en outre comprendre l'absence d'historiens congolais,
rwandais et burundais de réputation bien souvent internationale, ou se passer de l'expertise de
plusieurs spécialistes académiques bien au fait de ces questions ou, encore, de celle accumulée
depuis des décennies par les membres de l'Académie royale des Sciences d'Outremer
(ARSOM)?", interrogent-ils.
La commission spéciale a choisi début août les dix experts qui doivent assister les
parlementaires durant ses travaux. Le choix s'est porté sur une équipe multidisciplinaire
comprenant cinq historiens, des experts en (ré)conciliation ainsi que des représentants de la
diaspora congolaise. "Tous sont au sommet et ont mérité leurs galons", avait commenté le
président, Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen).
Les historiens et scientifiques demandent dès lors que la recherche historique concernant le
passé colonial soit confiée à un groupe indépendant, dont les membres seraient proposés par
des institutions telles que susmentionnées, l'ARES (Académie de recherche et d'enseignement
supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles), le VLIR (Vlaamse Interuniversitaire Raad) -
les recteurs n'ont pas été consultés, soulignent-ils - et des universités congolaises, rwandaises
et burundaises. Ils suggèrent aussi que l'on soumette à ce groupe une série de questions précises
et que l'on donne aux historiens concernés suffisamment de temps pour élaborer leurs réponses,
en soulignant que les délais actuellement prévus sont irréalistes et que l'ampleur de la tâche
telle que formulée actuellement est beaucoup trop vaste.
Les signataires réclament "surtout" que le volet historique soit complètement disjoint du débat
politique concernant les questions actuelles relatives au racisme et à la gestion de l'héritage
colonial (monuments, compensations éventuelles, etc.). Pour eux, "une commission de
réconciliation a certainement du sens, mais elle doit être tout à fait distincte de la recherche
historique".
(RDC_18) Radio Okapi – 18/8
Les chefs d’Etats et des gouvernements membre de la SADC, Communauté de développement
de l’Afrique australe ont salué la démarche de la RDC et de la Zambie qui a abouti à une
solution à l’amiable quant au conflit frontalier qui les a opposé.
Ils l’ont l’exprimé lundi 17 août lors du 40ième sommet ordinaire tenu par vidéoconférence
auquel a également participé le président de la RDC Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Autre
question abordée au cours de ce sommet, c’est la configuration de la Brigade d’Intervention de
la Force en RDC.
Le 40ième Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement membre de la SADC soutient sa
position exprimée au Secrétaire général des Nations Unies celle de ne pas toucher à la FIB, la
Brigade d'intervention de la Force en République démocratique du Congo en maintenant sa
configuration actuelle. A ce propos, le Sommet remercie les pays contributeurs de troupes à la
FIB pour leur soutien continu à la paix et à la sécurité dans l’Est de notre pays. La SADC entend
également poursuivre son soutien à la RDC.
Ce 40ième sommet s’est tenu sous le thème : « SADC, quarante ans de consolidation de la paix
et de la sécurité, de promotion du développement et de la résilience face aux enjeux planétaires
».
Lire aussi sous :
https://www.radiookapi.net/2020/08/18/actualite/securite/conflit-frontalier-les-forces-
zambiennes-continuent-doccuper-kapanga
RWANDA
Justice, Droits de l’homme…
(RWA_1) RFI – 18/8
Cela fait six mois que le célèbre chanteur rwandais Kizito Mihigo est mort dans sa cellule au
poste de police de Remera. Un suicide selon les autorités, mais l'ONG Human Rights Watch en
doute et demande une enquête indépendante.
Kizito Mihigo est mort le 17 février 2020, après avoir été arrêté à Nyaruguru, près de la frontière
avec le Burundi, le 13 février 2020, et placé en garde à vue, inculpé de tentative de traverser la
frontière illégalement, d’association avec des « groupes terroristes » et de corruption. Les
circonstances autour de son arrestation et de sa détention ultérieure restent floues, selon HRW.
Les autorités affirment qu’il s’est étranglé avec ses draps et ont conclu au suicide.
Mais l’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch n’est pas convaincue. Elle
publie un enregistrement du chanteur dans lequel il affirme avoir été contraint de plaider
coupable de crimes qu’il n’avait pas commis dans une autre affaire, en 2014… qu’il était
menacé et qu’il craignait pour sa vie.
Lewis Mudge, responsable de l’ONG Human Rights Watch pour l’Afrique centrale, joint par
Jeanne Richard, demande une enquête indépendante avec la participation d’experts étrangers,
notamment le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires,
sommaires ou arbitraires.
« Pour nous, à Human Rights Watch, il y a toujours beaucoup de questions : le fait que Kizito
Mihigo ait été détenu illégalement en 2014, le fait qu’il ait été battu en face de Dan Munyuza,
qui est à la tête de la Police nationale au Rwanda. Et selon son procès en 2014-2015, Kizito
Mihigo a plaidé coupable, mais il a dit à Human Rights Watch qu’il était forcé de plaider
coupable, qu’il lui a été donné au choix. Ils lui ont dit : soit, vous allez plaider coupable ou vous
pouvez même être tué. Nous, on considère que cette confession est une confession forcée,
déclare Lewis Mudge. Donc il y a beaucoup d’aspects sur son dossier, qui n’est pas très clair,
et on continue de demander une enquête crédible et transparente ».
Lire aussi sous :
https://www.hrw.org/fr/news/2020/08/17/rwanda-six-mois-plus-tard-toujours-pas-de-justice-
pour-kizito-mihigo