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Semaine du 09 au 15 novembre 2019
RESUME : En RDC, le président Tshisekedi, qui a annoncé la création d’une
Agence pour l’amélioration du climat des affaires et d’une Agence de la
transition écologique, a invité ses ministres à travailler de manière collégiale
(RDC_7). Il a aussi annoncé le début de deux grands projets pharaoniques
dont il avait été question sous l’ère de Mobutu : celui du port en eau profonde
à Banana et celui du pont rail-route reliant Kinshasa à Brazzaville, ce dernier
projet suscitant l’inquiétude des notables de la province du Kongo Central
qui craignent la concurrence avec la route qui relie la capitale à Matadi
(RDC_10). On signalera par ailleurs l’accroissement des tensions entre les
deux coalitions gouvernementales, CACH et FCC, qui s’est manifestée par
l’incendie d’affiches du président Tshisekedi à Kolwezi suite à quoi le
président du parti présidentiel a annoncé l’arrêt de toutes discussions avec
la coalition de l’ex-président Kabila (RDC_8). Enfin, on mentionnera que
l’un des fondateurs du mouvement FILIMBI est rentré de Belgique où il s’est
exilé pendant quatre ans suite aux poursuites lancées par le régime Kabila
contre ce mouvement (RDC_9).
Sur le plan diplomatique, le président Tshisekedi poursuit ses périples à
l’étranger. Alors que son prédécesseur, Joseph Kabila, hésitait souvent à
quitter le pays, il s’est déjà rendu dans une vingtaine de pays depuis son
intronisation, ce qui n’est pas toujours du goût de certains de ses partisans
ou de groupements sociaux comme la LUCHA. Ses dernières visites ont
concerné l’Ouganda pour un sommet au cours duquel les questions de la
sécurité dans l’est de la RDC et la coopération économique ont été abordées
ainsi que la France dans le cadre du Forum sur la Paix organisé par le
président français lequel a annoncé un soutien en matière de renseignement
militaire dans la lutte contre les groupes armés et une aide de 65 millions
d’euros pour la modernisation de certains secteurs (enseignement, santé,
protection des forêts, etc.) (RDC_12) (RDC_13) (RDC_17). Par ailleurs, à
l’invitation du gouvernement allemand, Félix Tshisekedi s’est rendu cette
semaine en Allemagne dans le cadre du renforcement de la coopération
bilatérale entre les deux pays (RDC_18).
Cette diplomatie n’est pas sans apporter des résultats formels positifs pour
le nouveau pouvoir. Ainsi, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des
Grands Lacs a salué les « mesures importantes » prise en matière
d’ouverture de l’espace démocratique, des droits de l’homme, de la lutte
contre la corruption et de la promotion de la paix, bien que Washington a
fait savoir qu’il continuera à utiliser son arsenal de sanctions contre
l’impunité et la corruption (RDC_16). Par ailleurs, les relations avec la
Belgique sont redevenues positives. La coopération militaire a repris avec la
venue d’un navire de commandement belge avec un chargement de matériel
humanitaire (RDC_14), tandis que la Première ministre belge intérimaire
aurait eu un entretien qualifié de très cordial avec le président congolais au
Forum de la paix auquel elle s’est également rendue (RDC_15). Enfin, on
signalera qu’une délégation de la Banque africaine de développement, en
visite à Kinshasa, a marqué sa satisfaction des progrès accomplis par la RDC,
mais son représentant a insisté sur l’urgence à mettre en place des réformes
nécessaires notamment en matière de finances publiques (RDC_11).
Dans le domaine de la sécurité, dans le territoire de Beni, on mentionnera
que les rebelles ougandais de l’ADF, ont attaqué plusieurs villages et se sont
affrontés à l’armée congolaise (RDC_2) (RDC_3) (RDC_4) (RDC_5_1). Par
ailleurs, un second chef des rebelles hutu du FDLR a été abattu après de
violents combats près de la frontière ougandaise (RDC_1). Dans la province
du Sud Kivu, la MONUSCO a qualifié d’inacceptables les discours de haine
parus dans certains media contre les tutsi congolais (Banyamulenge) qui
s’affrontent à d’autres communautés sur les hauts plateaux de Minembwe
où la situation sécuritaire s’est détériorée avec l’assassinat de chefs
coutumiers et la montée de conflits fonciers (RDC_5). Toujours au Sud Kivu,
quarante combattants Maï-Maï Kirikicho et Nyatura se sont rendus dans le
territoire de Kalehe dans la foulée d’une mission conjointe composée de la
MONUSCO, du ministre provincial de la justice, des députés provinciaux
élus de Kalehe ainsi que d’un chef coutumier (RDC_5_2).
Dans la province du Tanganyika, des combattants Maï-Maï se sont rendus à
une délégation d’autorités provinciales dans la région de Kalemie (RDC_6).
Au Burundi, le parti d’opposition FRODEBU a désigné son vice-président
comme candidat aux prochaines élections présidentielles : ancien président
de l’Assemblée nationale, il est l’un des rares opposants à ne pas s’être exilé
(BUR_1).
En Ouganda, la répression contre l’homosexualité se poursuit : plus d’une
soixantaine d’homosexuels ont été inculpés pour « nuisances générales » et
ont été placés en détention (OUG_1).
Au Rwanda, l’opposante Victoire Ingabire, chef du parti non-reconnu par le
pouvoir, le FDU, et libéré suite à une grâce présidentielle, a annoncé la
création d’un nouveau parti qui continuera à militer pour l’espace
démocratique (RWA_2). On signalera également que le président Kagame a
nié que son régime utilisait un logiciel israélien pour mettre sur écoute des
ressortissants de son pays vivant à l’étranger (RWA_1).
BURUNDI
Vie politique…
(BUR_1) AFP – 12/11
Le parti d’opposition burundais Sahwanya FRODEBU (Front pour la Démocratie au Burundi)
a désigné son vice-président, Léonce Ngendakumana, comme candidat à l’élection
présidentielle prévue en mai prochain dans ce petit pays plongé dans une grave crise politique
depuis plus de quatre ans, ont rapporté dimanche des médias locaux. M. Ngendakumana a été
élu samedi sur un score de 82,5% des voix des délégués du FRODEBU contre 17,5% pour le
président du parti, Pierre-Claver Nahimana, a indiqué Iwacu, l’un des derniers médias
indépendants du Burundi, sur son site internet.
Présenté comme l’un des rares leaders d’opposition à ne pas s’être exilé, M. Ngendakumana a
été pendant sept ans président de l’Assemblée nationale, la chambre basse du parlement
burundais.
A peine désigné candidat pour la présidentielle du 20 mai 2020 – qui sera couplée à des
législatives -, M. Ngendakumana a déclaré devant la presse miser sur une stratégie d’alliance «
avec toutes les forces politiques et sociales qui aspirent au changement ». « Nous prévoyons un
dialogue avec les partis CNDD-FDD (Conseil national pour la Défense de la Démocratie –
Forces pour la Défense de la Démocratie, au pouvoir) et le CNL (Congrès national pour la
Liberté, le nouveau parti de l’opposant Agathon Rwasa) qui sont les deux forces les plus
puissantes dans ce pays. Il faut que toutes ces forces soient canalisées vers un Burundi digne,
uni, réconcilié et prospère », a ajouté le candidat à la présidence. « L’une de mes priorités sera
la reprise des liens multilatéraux », a poursuivi M. Ngendakumana en rappelant combien le
Burundi est isolé sur la scène internationale.
Le Burundi est en crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en avril 2015 sa
candidature à un troisième mandat. Il avait été réélu en juillet de la même année. Les violences
et la répression qui ont accompagné la crise auraient fait au moins 1.200 morts et déplacé plus
de 400.000 personnes entre avril 2015 et mai 2017, selon les estimations de la Cour pénale
internationale (CPI) qui a ouvert une enquête. Nkurunziza a indiqué qu’il ne se représenterait
pas à la présidentielle de mai 2020.
Le parti Sahwanya FRODEBU, majoritairement hutu, était celui du premier président
burundais démocratiquement élu, le Hutu Melchior Ndadaye, assassiné le 21 octobre 1993, trois
mois après son élection. Sa mort fut suivie par des massacres interethniques à grande échelle,
qui ont fait près de 300.000 morts de 1993 à 2006. La rébellion hutu a affronté l’armée, dominée
par les Tutsi, jusqu’à l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation, signé le 28 août 2000
en Tanzanie.
OUGANDA
Justice, Droits de l’homme…
(OUG_1) RFI – 14/11
Soixante-sept personnes ont été inculpées pour « nuisances générales » et maintenues en
détention ce mardi 12 novembre. Elles avaient été arrêtées dimanche dans un bar de Kampala,
un lieu prisé par la communauté LGBT.
Pour l’organisation ougandaise de défense des droits de l’homme, il n’y a pas de doute, en
inculpant ces 67 personnes les autorités ont voulu intimider et faire peur aux personnes LGBT.
Ces 61 hommes et 6 femmes avaient été appréhendés dimanche au Ram Bar de Kampala, un
lieu bien connu de la communauté homosexuelle. 58 autres personnes avaient été arrêtées au
même moment avant d’être rapidement relâchées.
La police dit ne pas avoir été au courant de la tenue ce soir-là d’une soirée LGBT. Elle affirme
être simplement intervenue pour arrêter les consommateurs d’opium et de tabac mais
l’argument ne convainc guère les avocats des personnes inculpées, et pour cause, les personnes
homosexuelles sont régulièrement harcelées, intimidées voire violentées en Ouganda.
Le mois dernier, 16 militants LGBT ont dû subir de force des tests anaux après avoir été arrêtés.
À en croire l’organisation Sexual minorities Uganda, les atteintes aux personnes homosexuelles
seraient en augmentation ces dernières semaines, et en particulier depuis les déclarations du
ministre ougandais de l’éthique. Simon L
RDC
Sécurité, Armée…
- Kivu
(RDC_1) DPA – 10/11
Le leader du groupe rebelle des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR)
Musabimana Juvénal, aussi connu sous le nom de général Jean Michel Africa, qui a déstabilisé
l'est du pays pendant près d'un quart de siècle, a été abattu samedi, a annoncé dimanche l'armée
congolaise.
Le chef rebelle a été "neutralisé", de même que quatre de ses gardes rapprochés, après une
intense confrontation samedi, a indiqué l'armée dans un communiqué. L'affrontement, qui a eu
lieu dans la province du Nord-Kivu, près de la frontière ougandaise, a duré environ trois heures.
Dans la foulée des combats, des fouilles ont été menées et plusieurs armes et munitions ont été
saisies.
La rébellion des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda a été créée en l'an 2000
par des Hutus rwandais réfugiés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC)
après le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994 (qui a fait plus de 800.000 morts en trois mois
selon l'Onu). Ses combattants, actifs dans l'est de la RDC, sont accusés d'avoir commis
massacres et atrocités, ainsi que d'avoir recruté des enfants soldats, selon le gouvernement
congolais. Le mouvement serait financé par l'exploitation illégale des forêts, ainsi que
l'exploitation minière et le pillage de villages.
Le gouvernement rwandais avait accusé le groupe d'avoir perpétré plusieurs attaques dans
l'ouest du pays en décembre de l'année dernière.
Musabimana Juvénal est le deuxième chef rebelle à être tué ces derniers mois. Le chef de la
rébellion rwandaise FDLR Sylvestre Mudacumura avait été abattu le mois dernier par l'armée
congolaise, à quelque 60 km de Goma. Il était poursuivi pour crimes de guerres commis dans
les provinces du Nord et du Sud-Kivu en 2009 et 2010.
Le mouvement a dernièrement aussi perdu Ignace Murwanashyaka, qui est décédé en avril
dernier en Allemagne, où il était détenu. Ce chef de la rébellion hutu rwandaise était accusé
d'avoir commis des exactions en RDC en 2009.
Lire aussi sous :
http://www.rfi.fr/afrique/20191110-rdc-armee-congolaise-annonce-mort-musabimana-jean-
michel-africa-rud-fdrl
(RDC_2) AFP – 10/11
Quatre civils ont été tués par des assaillants samedi soir dans la région de Beni, dans l'est de la
République démocratique du Congo, où l'armée affirme avoir tué 25 rebelles et perdu six
hommes dans son offensive contre le groupe des ADF.
L'attaque contre Eringeti à 60 km de Beni a été comme d'habitude attribué par l'armée aux
Forces démocratiques alliées (ADF), historiquement des rebelles musulmans ougandais repliés
dans l'est de la RDC.
"Les ADF ont contourné une position pour s'infiltrer dans la localité d'Eringeti. Nous les avons
immédiatement pourchassés. Hélas, ils venaient de causer la mort de quatre civils", a déclaré à
un correspondant de l'AFP un porte-parole de l'armée dans la région, Mak Hazukai. "L'armée
poursuit les opérations contre ces 'inciviques' (ndlr: miliciens), qui sont en train de subir de
lourdes pertes dans leurs rangs et veulent nous discréditer auprès de la population", a-t-il ajouté.
Au total, 25 miliciens ont été tués ces derniers jours et six soldats sont tombés au champ
d'honneur, a-t-il précisé.
Lire aussi sous :
https://www.radiookapi.net/2019/11/10/actualite/securite/beni-25-rebelles-adf-et-6-militaires-
congolais-tues-dans-des
(RDC_3) AFP – 12/11
Cinq civils ont été tués dans la nuit de lundi à mardi par de présumés rebelles des Forces
démocratiques alliées (ADF) au treizième jour d'"opérations d'envergure" annoncées par
l'armée contre leurs fiefs dans l'est de République démocratique du Congo, a-t-on appris de
sources locales.
"Les ADF ont fait incursion dans le village de Mayimoya. Ils ont tué, à la machette, cinq
personnes dont une femme. Nous regrettons et condamnons ces tueries", a déclaré à l'AFP
Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni (Nord-Kivu, est). "La situation n'est pas
bonne ce matin. La population a peur. Elle est en train de quitter le village, malgré les assurances
de notre armée", a-t-il ajouté. "Les ADF sont en débandade sur le front. Ce petit groupe s'était
infiltré dans le village de Mayimoya, tuant ces cinq civils pour créer la panique. Mais aussitôt
alertés, nous les avons mis hors d'état de nuire", a indiqué le major Mak Hazukay, porte-parole
de l'armée dans le Nord-Kivu.
(RDC_4) Radio Okapi – 13/11
Les FARDC et la police ont repoussé mercredi 13 novembre une tentative d’attaque par les
rebelles des ADF de l’hôpital général d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.
Selon le commandant de la police locale, le colonel Jean-Pierre Wumbi, les assaillants, qui ont
tenté sans succès d’accéder aux installations de cette structure sanitaire, ont décroché, après
avoir incendié deux maisons au quartier Mambamike.
« Il y a eu incursion des ADF avec l’intention de venir détruire l’hôpital général de référence
d’Oicha et ils n’ont lancé pas une bombe artisanale mais, le mortier 60. Comme la charge n’était
pas bien ajustée cela est tombé avant d’atteindre l’hôpital. Ils ont été repoussés par les
patrouilleurs de la Police nationale congolaise (PNC). Et en partant, ils ont brulé deux maisons,
dont l’une appartenait au le laborantin de l’hôpital général d’Oicha. Pour l’instant, la situation
est sous contrôle », a-t-il déclaré.
Face à cette situation, une panique est observée dans cette cité, selon les témoins. Les habitants
de la partie Nord-Est ont abandonné leurs domiciles pour se déplacer vers le centre d’Oicha,
jugé plus sécurisé.
(RDC_5) AFP – 13/11
La mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a qualifié mercredi
d'"inacceptables" les discours de haine dans les médias envers une communauté congolaise
rwandophone au coeur d'un conflit dans l'est du pays.
"Nous avons documenté le retour des discours de haine dans certains médias et sur les médias
sociaux contre les populations congolaises Banyamulenge", a déclaré au cours d'une conférence
de presse François Grignon, l'adjoint au chef de la Monusco en charge des opérations. Ces
discours "sont inacceptables et doivent être réprimés avec la plus grande fermeté. Nous
condamnons cette violence et travaillerons avec le gouvernement pour que les responsables
soient menés devant la justice", a-t-il ajouté.
La communauté Banyamulenge désigne des Tutsi congolais d'origine rwandaise,
majoritairement éleveurs, dans la province du Sud-Kivu.
Depuis mai, cette région des hauts-plateaux de Fizi est prise dans une spirale de violences
depuis qu'un notable Banyamulenge a été tué par des membres d'une communauté rivale en
raison de différends fonciers liés à la gestion des pâturages et des champs.
Le responsable onusien a estimé que la situation "a connu une détérioration significative ces
dernières semaines" avec des crimes graves d'assassinats de chefs coutumiers commis par des
milices communautaires et des groupes armés. En octobre, "90 incidents" ont été recensés,
entraînant le déplacement de plusieurs centaines de personnes dont les maisons ont été brulées,
selon la Monusco. La Monusco a renforcé sa présence dans la région, tout en invitant l'armée
congolaise à déployer "un renfort rapide de la présence et des moyens" en vue de "reprendre
rapidement le contrôle de la situation".
(RDC_5_1) Belga – 15/11
Au moins six personnes ont été tuées par de présumés rebelles des Forces démocratiques alliées
(ADF), une rébellion ougandaise, lors d'une attaque menée dans la nuit de jeudi à vendredi près
de Beni, dans l'est de République démocratique du Congo (RDC), rapportent des médias locaux.
Cette nouvelle attaque sanglante a eu lieu près de la localité d'Oicha-Mabasele, en territoire de
Beni (nord de la province du Nord-Kivu). Les victimes - quatre filles, un homme et un
nourrisson - sont toutes membres d'une même famille. Elles ont été tuées à l'arme blanche et à
feu, d'après les sources locales citées par le site Actualité.cd. Trois autres personnes ont été
grièvement blessées et prises en charge à l'hôpital général d'Oicha, a ajouté ce média en ligne.
7sur7.cd fait pour sa part état d'une situation "confuse" vendredi matin.
(RDC_5_2) Radio Okapi – 15/11
Une mission conjointe composée de la MONUSCO, du ministre provincial de la justice, des
députés provinciaux élus de Kalehe ainsi que du chef coutumier le Mwami de Buhavu se sont
rendus du 7 au 14 novembre à Tushunguti, en groupement de Ziralo, fief de plusieurs chefs de
guerre de Nyatura, de Kirikicho, Kalume et Ngubito. Objectif de cette mission, sensibiliser les
jeunes à se désolidariser des groupes armés, mais aussi de restaurer l’autorité de l’Etat dans
cette partie de la province.
A cette occasion, quarante combattants Maï-Maï Kirikicho, et Nyatura Karume munis de dix
armes de guerre se sont rendus. Le chef de guerre, Karume Kirikicho a affirmé être prêt à
déposer les armes, à la seule condition que le gouvernement réponde à sa requête qu’il aurait
introduite depuis quelques mois et dont le contenu n’a pas été révélé.
Les délégués de la Monusco et du gouvernement provincial affirment avoir trouvé sur place,
un autre ancien chef de guerre du nom de Ngubito qui s’était déjà rendu depuis le mois de Mars
dernier. Après un bref séjour au camp des FARDC, Ngubito est rentré dans son village natal à
Ziralo, pas pour reprendre les armes, mais plutôt pour se transformer en pasteur et prédicateur
de l’évangile, dit-il.
- Tanganyika
(RDC_6) Radio Okapi – 12/11
Dix-sept Maï-Maï Kabeke se sont rendus samedi 9 novembre à une délégation du gouvernement
provincial sur l’axe Kalemie-Bendera (Tanganyika).
Ces miliciens ont remis une arme AK- 47 ainsi que des arcs et des flèches. Cette reddition
intervient au moment où une délégation mixte, composée des représentants des autorités
gouvernementales, des chefs coutumiers ainsi que certains leaders des groupes armés, séjourne
dans la zone pour la sensibilisation à la paix.
Le président de l’association Parole des chefs coutumiers pour la paix et le développement du
Tanganyika, le chef Kahompwa a expliqué : « On a ciblé quatre axes : l’axe Kalemie-Kyoko-
Kahompwa-Kisengo-Kiluwe, axe Kalemie-Lambo Kilela-Lambo Katenga, axe Kalemie-
Lambo Kilela-Mulolwa, axe Lambo Kilela-Mukuli. »
Les envoyés du gouvernement provincial ont jusque vendredi 15 novembre pour convaincre les
miliciens de se rendre. Passé ce délai, les FARDC se disent prêtes à passer à l’offensive.
Vie politique…
(RDC_7) Radio Okapi – 9/11
Le Président de la République a annoncé vendredi 8 novembre, au cours du Conseil des
ministres, la création d’une Agence pour l’amélioration du Climat des Affaires en vue de
favoriser et rendre attractifs les investissements dans notre pays. A cet effet, il a chargé les
experts de la Présidence pour travailler dans ce sens, rapporte David-Jolino Diwampovesa-
Makelele, ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement.
Il a orienté ces experts vers Mme le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan pour approfondir
cette initiative avant l’adoption en Conseil des Ministres.
« Concernant l’affirmation du leadership de la RDC dans le domaine de l’environnement, le
Président de la République a annoncé la création d’une Agence de transition écologique. Elle
permettra de mettre en œuvre de manière optimale nos potentialités dans ce secteur. Le Ministre
de l’Environnement a été invité à s’y impliquer, en s’inspirant des expériences des autres pays
dans ce domaine », a rapporté M. Makelele qui lisait le compte rendu du Conseil.
Pour ce qui est des modalités de collaboration entre les membres du gouvernement, Félix
Tshisekedi les a invités à travailler de manière collégiale en évitant tout acte ou comportement
contraire au principe de solidarité gouvernementale. Le Chef de l’Etat a rappelé les
recommandations qu’il a faites lors de la 8ème réunion du Conseil des ministres selon
lesquelles, lorsqu’on entre au Gouvernement, on n’a pas de couleurs politiques. La seule
obligation à laquelle est astreint le ministre, c’est de respecter et d’appliquer le programme du
gouvernement qui a été présenté par le Premier ministre, et inspiré par le Président de la
République. Les membres du Gouvernement sont exclusivement au service de la Nation dans
l’exercice de leurs fonctions, a ajouté le porte-parole du gouvernement qui reprenait les propos
du chef de l’Etat.
(RDC_8) AFP – 10/11
Des tensions ont éclaté dimanche au sein de la coalition au pouvoir en République démocratique
du Congo qui réunit les forces de l'actuel chef de l'Etat Félix Tshisekedi et de son prédécesseur
Joseph Kabila.
Le responsable du parti de M. Tshisekedi et de sa coalition Cap pour le changement (Cach),
Jean-Marc Kabund, a annoncé l'arrêt de "toutes discussions" avec le Front commun pour le
Congo (FCC) pro-Kabila. Vice-président de l'Assemblée nationale, M. Kabund accuse des
individus d'avoir brûlé une affiche de M. Tshisekedi à Kolwezi (sud-est), sur la base d'une vidéo
qui circule sur les réseaux sociaux. Dans son tweet, il juge "inacceptable" que l'affiche ait été
brûlée au nez et à la barbe "des responsables de l'ANR (les renseignements) et de la police".
"Par conséquent, nous avons (CACH) arrêté toutes discussions avec le FCC, jusqu'à ce que les
responsabilités soient établies", ajoute-t-il.
Le gouverneur pro-Kabila de la province Richard Muyej, a affirmé que des portraits de M.
Kabila ont également été déchirés. Il a qualifié ces atteintes aux effigies de MM. Tshisekedi et
Kabila de "coup de folie qui doit s'arrêter tout de suite, puisqu'à Kolwezi nous avons besoin de
la paix". "Il ne faut pas jouer avec le feu", a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée sur les réseaux
sociaux. Il a agité le spectre des violences communautaires qui ont déchiré le Katanga au début
des années 90, et qui avaient visé les Lubas, la communauté d'origine du président Tshisekedi.
"Le FCC condamne les actes répréhensibles de ces dernières 72h posés par les militants des
différents bords", a également déclaré son porte-parole, l'ex-directeur de cabinet de Joseph
Kabila, Néhémie Mwilanya.
Lire aussi sous :
https://www.radiookapi.net/2019/11/13/actualite/politique/rdc-le-fccc-condamne-les-propos-
outranciers-de-kabund-legard-de
http://www.rfi.fr/afrique/20191113-rdc-kabund-udps-vigilance-effigies-brulees-tshisekedi
Justice, Droits de l’homme…
(RDC_9) AFP – 10/11
L'un des fondateurs du mouvement citoyen Filimbi, Floribert Anzulini, est rentré dimanche à
Kinshasa après plus de quatre ans en Belgique où il avait fui le régime de l'ancien président
Joseph Kabila.
Joint par l'AFP, M. Anzulini a jugé le moment "propice" pour son retour plus de neuf mois
après l'investiture du nouveau chef de l'Etat Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur de l'élection
du 30 décembre. Il se félicite que "la mobilisation interne et externe" ait empêché Joseph Kabila
de se représenter, puis d'imposer son "dauphin", Emmanuel Ramazani Shadary, comme
vainqueur de la présidentielle. "Pour nous ce processus électoral n'a pas été suffisamment
transparent et démocratique", ajoute-t-il cependant. "Le système que nous continuons à
combattre est toujours en place", a-t-il ajouté. "Notre rôle va être d'éradiquer pacifiquement
toutes les racines du système et ses différents maux: corruption, mauvaise gouvernance,
détournement des fonds publics, violences politiques...". "Il nous faut aujourd'hui bien plus que
des promesses. C'est dans les actes que nous jugerons", a commenté M. Anzulini.
Cadre bancaire spécialisé dans la gestion des risques, M. Anzulini avait quitté la République
démocratique du Congo en mars 2015 après un coup de filet de la police visant Filimbi et des
activistes des mouvements Balai citoyen (Burkina Faso) et Y'en a marre (Sénégal). En son
absence, quatre militants de son mouvement Filimbi ("coup de sifflet" en swahili) ont été
emprisonnés près d'un an sous l'ancien régime de Joseph Kabila. Ils ont été libérés juste avant
les élections du 30 décembre 2018.
Plusieurs opposants sont rentrés de l'étranger en RDC depuis l'investiture du président
Tshisekedi. Le plus célèbre est l'ancien gouverneur du Katanga minier Moïse Katumbi, rentré
le 20 mai dernier après trois ans en Belgique.
Economie, Finances…
(RDC_10) Belga – 12/11
Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a annoncé le début prochain des
travaux de construction du port en eau profonde de Banana, à l'embouchure du fleuve Congo
sur l'océan Atlantique, et le lancement imminent des travaux du pont route-rail qui doit relier
"les deux capitales les plus proches du monde", Kinshasa et Brazzaville, rapporte mardi la
presse kinoise.
"Nous allons très bientôt signer le contrat pour la construction du port en eau profonde de
Banana. Les discussions sont très avancées, les partenaires sont là. Et nous allons avancer avec
eux", a-t-il déclaré lundi soir devant des milliers de membres de la diaspora congolaise réunis
aux docks d'Aubervilliers, au nord de Paris. "Toujours dans le cadre de l'intégration régionale,
nous allons aussi très bientôt jeter les bases de la construction du pont route-rail entre
Brazzaville et Kinshasa. Le rail qui va passer dessus va aller jusqu'au port d'Ilebo (dans la
province du Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo, ndlr). Avec le rail
qui fait Matadi-Kinshasa, nous pouvons relier Banana au centre de la RDC", a ajouté M.
Tshisekedi, selon la radio onusienne Okapi et le site d'information Actualité.cd.
La construction d'un port en eaux profondes à Banana est un vieux projet, qui remonte à l'ère
du maréchal Mobutu Sese Seko, au pouvoir de 1965 à 1997. Mais le projet de budget du
gouvernement central pour 2020, déposé la semaine dernière au parlement, prévoit le
démarrage de la construction du port de Banana. Car la RDC, géant d'Afrique centrale avec
2.0345.000 km2, ne dispose que de 37 km de littoral sur l'océan Atlantique et de deux ports
situés dans l'embouchure du fleuve Congo, Boma et, plus en amont, Matadi, vétustes et souvent
embouteillés. Ce qui l'oblige à passer par des ports limitrophes du Congo-Brazzaville, de la
Tanzanie, notamment pour ses exportations et importations.
Le gouvernement de Kinshasa avait fait le choix l'an dernier, alors que le chef de l'Etat était
encore Joseph Kabila, d'un partenariat avec une firme des Émirats arabes unis (EAU), Dubaï
Port World (DPW), pour la construction du port. Selon les études menées par DPW, le coût des
travaux sur la presqu'île de Banana est d'un peu plus d'un milliard de dollars.
Le projet de port à Banana est indissociablement lié à celui du pont routier et ferroviaire qui
doit relier les capitales des deux Congo, séparées par le fleuve éponyme, large à cet endroit de
quatre kilomètres. Les travaux de construction de cet ouvrage route-rail doivent débuter en août
prochain et durer quinze mois, pour un montant de 550 millions de dollars, selon la Banque
africaine de développement (BAD). Elle devrait le financer à hauteur de 210 millions de dollars,
aux côtés d'Africa50, une plateforme regroupant des États africains pour financer les
infrastructures de développement.
Les notables de la province du Kongo central s'inquiètent toutefois du projet de pont Kinshasa-
Brazzaville, par crainte de perdre certaines ressources liées à la route nationale numéro un
(RN1), qui relie la capitale aux ports de Matadi, Boma et Banana. Cette province tire en effet
une bonne partie de ses recettes de ces ports, par lesquels transitent la plupart des importations
et des exportations du pays. La construction du pont risque de mettre en concurrence l'axe
Kinshasa-Matadi avec l'axe Brazzaville-Pointe-Noire, dont le port est géré par le groupe
français Bolloré depuis 2008.
Relations extérieures
(RDC_11) RFI – 8/11
La délégation de la Banque africaine de développement a clôturé, ce jeudi 7 novembre, sa
mission de trois jours en RDC. Et l’équipe de la BAD a fait part de sa satisfaction après cette
visite de travail.
La mission de la Banque africaine de développement était conduite par Freddy Matungulu, un
de ses administrateurs. Il était venu à Kinshasa pour s’enquérir des options du gouvernement
congolais en matière de politiques économiques et financières. Il se dit satisfait des entretiens
qu’il a eus notamment avec le président de la République, Félix Tshisekedi, et le Premier
ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Cependant, comme avec d’autres institutions financières,
le représentant de la BAD a insisté sur l’urgence à mettre en place des réformes nécessaires
notamment en matière de finances publiques.
Le climat des affaires, la capacité de mobilisation de ressources, la chaine de la dépense, les
réformes devront toucher tous ces secteurs, soutient Freddy Matungulu : « Il y a des problèmes
au niveau du fonctionnement des régies financières. Je crois qu’il ne faut pas être magicien,
quand il s’agit de ce domaine, de savoir que ceci est le résultat notamment de toutes ces
difficultés de gouvernance que nous avons dans ces différents secteurs. »
La Banque africaine de développement conditionne également des éventuels appuis budgétaires
à ces réformes : « Je crois que c’est important de dire clairement que si les réformes sont lancées
et maintenues sur la bonne voie, la Banque africaine de développement interviendra davantage.
En tous les cas, beaucoup plus qu’elle ne l’a fait dans le passé en faveur des efforts. »
Bien plus, Freddy Matungulu soutient que le pari pour le gouvernement congolais aujourd’hui
consiste à convenir d’un programme soutenu par le Fonds monétaire international (FMI) : «
L’impossibilité d’arriver à mettre en place un tel programme aurait des implications sur les
comportements des autres partenaires au développement de la nation. »
Il faut également ajouter que comme la BAD, la Banque mondiale conditionne également ses
appuis budgétaires à l’issue de négociations avec le FMI.
(RDC_12) Radio Okapi – 9/11
Le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi Tshilombo, est attendu ce samedi 9 novembre à
Kampala, où doit s’ouvrir le sommet entre la République démocratique du Congo (RDC) et
l’Ouganda. Les travaux préparatoires se sont poursuivis la veille entre les experts de deux pays.
Ils ont discuté sur des points de divergence entre la RDC et l’Ouganda dans les secteurs
sécuritaire et économique.
Les experts de la République démocratique du Congo et de l’Ouganda discutent sur plusieurs
points en commun entre les deux pays. Sur le plan sécuritaire, selon le gouverneur de la
province de l'Ituri, Jean Bamanisa Saïdi, il est question pour les pays de régler le problème
d’arrestations répétitives des pécheurs sur les eaux congolaises et ougandaises du Lac Albert
(du côté de l’Ituri) et du Lac Edouard (du côté Nord-Kivu). Ensuite, le dossier des ex-rebelles
du Mouvement du 23 mars (M23), refugiés en Ouganda, est aussi sur la table de discussions.
Sur le plan économique, les commissions mixtes statuent sur l’organisation du commerce
transfrontalier entre les deux pays et la question de l’énergie.
L’Ituri est fortement représenté avec plus de cinquante délégués, dont plus de vingt opérateurs
économiques membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). La province du Nord-
Kivu est représentée par une délégation conduite par son gouverneur, Carly Nzazu Kasivita.
Ces travaux préparatoires vont permettre à Félix Tshisekedi et son homologue ougandais,
Yoweri Museveni, de signer après les travaux de ce forum économique, un accord de
coopération pour renforcer les relations entre les deux pays, a indiqué devant la presse
congolaise le chargé d'affaires de la RDC en Ouganda, Jean-Pierre Masala.
Lire aussi sous :
https://www.radiookapi.net/2019/11/09/actualite/politique/sommet-ouganda-rdc-kampala-
encourage-kinshasa-dans-la-traque-des
http://www.rfi.fr/afrique/20191110-felix-tshisekedi-recu-grande-pompe-yoweri-museveni-
entebbe
(RDC_13) AFP – 10/11
Invité d'honneur du Forum sur la paix de Paris, le nouveau président de la République
démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, multiplie les voyages à l'étranger pour sortir son
immense pays de l'isolement, au nom de son développement et de la stabilité en Afrique
centrale.
Le président Tshisekedi est attendu de lundi à mercredi en France puis en Allemagne pour
réparer et consolider les liens entre Kinshasa et l'Europe, après une visite officielle en Belgique,
l'ancien colonisateur, en septembre.
En chemin, il s'est arrêté en Ouganda pour évoquer avec son voisin, le président Yoweri
Museveni, la question stratégique de la lutte contre les groupes armés dans l'est de la RDC. Ce
réchauffement des relations avec Kampala avait été précédé dès mars-avril par le rétablissement
des liens de bon voisinage avec le Rwanda, autre pays directement concerné par la sécurité et
la stabilité dans la région des Grands lacs.
Depuis son investiture le 24 janvier, le président congolais a visité plus de 20 pays, dont certains
plusieurs fois, pour des rencontres bilatérales ou multilatérales. Il a commencé par l'Afrique
(Angola, Rwanda, Ethiopie), puis les Etats-Unis, le Japon, la Belgique, la Russie et même... la
Serbie, pays assez peu tourné vers le continent.
Le contraste est saisissant avec son prédécesseur Joseph Kabila, qui hésitait à quitter la RDC
par peur des tensions politiques à la fin de son règne entre 2015 et 2018 (report des élections
en 2016, manifestations, répression sanglante). Kabila s'accrochant au pouvoir, les Etats-Unis
et l'Union européenne (UE) ont sanctionné son régime. Kinshasa s'est braqué en retour avec
l'expulsion de l'ambassadeur de l'UE, le refus d'observateurs étrangers pour les élections de
décembre 2018 notamment.
"Le pays a souffert ces deux ou trois dernières années d'une forme d'isolement liée à la rupture
entre l'ancien régime et ses partenaires", constate l'ambassadeur itinérant de l'actuel chef de
l'Etat, Nicolas Kazadi. "Il fallait rétablir les liens aussi bien bilatéraux que multilatéraux, ainsi
qu'en direction des institutions financières", ajoute-t-il. A ce titre, le Fonds monétaire
international (FMI) a dépêché deux missions en RDC en juin et novembre, une première depuis
2015. Kinshasa espère que le FMI lui accordera un programme et des facilités de crédit d'ici la
fin de l'année.
Snobé par Kabila en 2018, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a été reçu
par M. Tshisekedi début septembre à Kinshasa et la Mission des Nations unies au Congo
(Monusco) s'apprête à renouveler son mandat en RDC malgré les urgences ailleurs sur le
continent.
La diplomatie apparaît aussi comme une arme à usage interne pour le président de la
République, qui gouverne en coalition avec les forces de son prédécesseur, ultra-majoritaires
au Parlement. Mais en RDC, les déplacements multiples du président font grincer quelques
dents. "Le président de la République itinérant Félix Tshisekedi a entamé ce dimanche matin
une visite officielle en RDC, ironisait le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha)
début octobre. Lucha suggérait au président de consacrer plus de temps entre deux voyages à
l'étranger aux questions intérieures, à commencer par le grand chantier de la gratuité de
l'enseignement primaire. La Lucha dénonce aussi les délégations pléthoriques qui
accompagnent le président, avançant le chiffre de 117 personnes pour son dernier déplacement
en Ouganda.
Au 31 mai, la présidence congolaise avait déjà "consommé près de 98% " de son budget 2019,
selon le magazine Jeune Afrique citant un document du ministère du Budget. Ces déplacements
agacent même parmi les partisans du président. "Dans les provinces, tout le monde l'attend. Il
va commencer à visiter les provinces en 2021 ou 2022?", réagit Julia, pourtant militante pro-
Tshisekedi. Depuis avril, le président Tshisekedi a effectué une douzaine de déplacements à
l'intérieur de la RDC, principalement à l'est, où la lutte contre les groupes armés implique aussi
de bonnes relations avec l'Ouganda et le Rwanda.
(RDC_14) Belga – 11/11
L'unique navire de commandement et de soutien logistique de la Marine belge, le A960
Godetia, fera escale au port de Boma (ouest de la République démocratique du Congo) du 13
au 15 novembre "dans le cadre de la reprise de la coopération militaire" entre la Belgique et la
RDC, a annoncé lundi l'ambassade de Belgique à Kinshasa.
Le navire y débarquera du matériel humanitaire, comme lors de ses précédents passages en
RDC - dont le dernier remonte à plusieurs années. Il s'agit de matériel médical fourni par l'ONG
Benelux Afro Center, issue de la diaspora africaine de Bruxelles, et destiné aux citoyens de
Boma.
"Toujours dans le cadre de la reprise de la coopération militaire entre la Belgique et la RDC,
deux officiers de la Force navale congolaise monteront à bord pour y effectuer un stage en mer
d'environ une semaine", a précisé l'ambassade dans un communiqué.
Le nouvel ambassadeur de Belgique en RDC, Jo Indekeu, se rendra mercredi à Boma pour y
accueillir le Godetia. Il y rencontrera les autorités locales, lors d'une réception à bord du bateau,
précise le communiqué.
La coopération militaire entre la Belgique et son ancienne colonie avait été interrompue
abruptement par le régime de l'ex-président Joseph Kabila en avril 2017 dans un contexte de
crise diplomatique entre Bruxelles et Kinshasa, sur fond de reports des élections générales qui
ont finalement eu lieu le 30 décembre dernier.
Une délégation de représentants des Affaires étrangères et de la Défense avait été reçue par le
président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo le 14 mai dernier. La délégation avait
annoncé que les contacts entre les armées des deux pays allaient reprendre et qu'il fallait
examiner les modalités d'une relance de la coopération en tenant compte des besoins exprimés
par les autorités congolaises. En marge de la visite officielle de M. Tshisekedi en Belgique en
septembre dernier, des contacts entre les états-majors congolais et belges ont eu lieu, en dépit
de l'absence de signature d'un accord formel entre les deux ministères de la Défense. Le ministre
congolais de la Défense, Aimé Ngoy Mukena, issu du camp de l'ex-président Kabila, n'avait
pas accompagné M. Tshisekedi pour signer l'accord qui était prêt, sur instruction de l'ancien
chef de l'Etat, selon le journal 'La Libre Belgique'.
(RDC_15) Belga – 12/11
La Première ministre belge Sophie Wilmès et le président congolais Félix Antoine Tshisekedi
Tshilombo ont eu dimanche soir à Paris une discussion "très cordiale" et "constructive" lors
d'un échange informel au palais de l'Elysée, a indiqué l'entourage de la cheffe du gouvernement
fédéral.
M. Tshisekedi est l'invité d'honneur du Forum sur la paix organisé à Paris par le président
français Emmanuel Macron à l'occasion du 101e anniversaire de la fin de la Première Guerre
mondiale.
"Ce forum a pour vocation chaque année de réunir les uns et les autres pour promouvoir des
actions concrètes, pour que ce travail de paix avance un peu plus", avait annoncé M. Macron
l'an dernier, lors de la première édition de l'événement. Ce Forum 2019, qui se tient mardi et
mercredi à la Grande Halle de La Villette, entend en particulier mettre la gouvernance mondiale
au coeur du débat en proposant un format d'interactions modernes entre décideurs politiques et
associations ou citoyens porteurs de projets.
M. Macron a reçu dès lundi soir une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement étrangers lors
d'un dîner à l'Élysée. M. Wilmès était installée à la table du président français, aux côtés de M.
Tshisekedi. "Ils ont eu l'opportunité d'échanger de la manière informelle et la discussion était
très cordiale et constructive", a précisé l'entourage de la Première ministre à l'agence Belga.
(RDC_16) Radio Okapi – 12/11
Les Etats-Unis saluent les mesures importantes que le président Tshisekedi et son
gouvernement ont prises en vue d’apporter le changement pour lequel le peuple congolais a
voté en décembre dernier, a affirmé mardi 12 novembre l’envoyé spécial des Etats-Unis pour
la région des Grands lacs d’Afrique, Dr Peter Pham.
Dans un communiqué, Dr Peter Pham explique que les changements concernent notamment :
l’ouverture de l’espace démocratique, la réalisation de progrès en matière des droits de
l’homme, la lutte contre la corruption, la promotion de la paix dans l’est du Congo et la lutte
contre Ebola. « Dans le cadre de ma deuxième visite en RDC en qualité d’envoyé spécial pour
la région des Grands Lacs, j’ai eu l’honneur de m’entretenir avec le président Tshisekedi et je
lui ai fait part de l’appui continu des Etats-Unis à ces efforts qui bénéficient au peuple congolais
et qui attireront les investissements américains, tout en accroissant le commerce par le biais de
notre Partenariat privilégié pour la paix et la prospérité Etats-Unis-RDC », a déclaré l’envoyé
spécial des Etats-Unis pour la région des Grands lacs d’Afrique.
Il a encouragé le président Tshisekedi à redoubler d’efforts pour réformer et renforcer les
institutions démocratiques de la RDC et lutter contre la corruption. « J’ai été particulièrement
frappé par les paroles du président Tshisekedi prononcées lors du 15ème Petit-déjeuner de
prière national congolais soulignant que, pour prospérer, la RDC a besoin de promouvoir les
valeurs de justice, de paix et d’amour, des valeurs partagées par les Américains et qui sont au
cœur de notre Partenariat privilégié », a ajouté le diplomate américain.
Selon lui, les Etats-Unis ont abondamment investi dans les efforts des autorités congolaises
visant à lutter contre Ebola et d’autres maladies infectieuses, encourager un environnement des
médias libre et sûr, accroître les opportunités économiques, lutter contre la corruption, renforcer
les institutions de bonne gouvernance et protéger l’environnement.
Lire aussi sous :
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/rdc-les-etats-unis-continueront-d-utiliser-l-arme-des-
sanctions-contre-l-impunite-20191112
(et la corruption)
(RDC_17) AFP – 12/11
Le président français Emmanuel Macron a assuré mardi au président de la République
démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, que la France allait apporter son soutien
militaire à Kinshasa dans la lutte contre les groupes armés actifs dans l'est de la RDC.
"La France est pleinement engagée aux côtés de la RDC pour lutter contre les groupes armés
qui déstabilisent le pays" et qui, "pour certains, pactisent avec Daech" (le groupe État
islamique), a déclaré le président français à l'issue de l'entretien à l'Elysée. Il a précisé que cette
coopération prendrait une dimension militaire, notamment "en matière de renseignement", sans
entrer dans les détails. Il a également appelé "tous les pays de la région", notamment le Rwanda
et l'Ouganda, à "être engagés aux côtés du président Tshisekedi dans ce combat très important".
Au palais présidentiel français de l'Elysée, M. Tshisekedi s'est dit "heureux de voir la France
revenir en pointe". "Je veux que la France soit beaucoup plus présente en ce moment en
Afrique", a-t-il ajouté, en disant préférer le terme "coopération" à celui d'"aide". "Quand un ami
a des difficultés, on l'aide", a-t-il résumé, en évoquant le soutien français.
M. Macron a indiqué son intention de se rendre en RDC "dans la deuxième moitié de 2020",
après le sommet France-Afrique prévu en juin à Bordeaux. Il a précisé avoir signé avec son
hôte "le deuxième contrat" de développement bilatéral, qui verra la France "investir 65 millions
d'euros pour accompagner le travail de modernisation et de transformation de la RDC du
président Tshisekedi". Il portera notamment sur l'éducation, la santé, la francophonie et la
préservation de la forêt.
Lire aussi sous :
https://www.radiookapi.net/2019/11/13/actualite/politique/emmanuel-macron-la-france-va-
accompagner-le-president-tshisekedi-dans
(RDC_18) Radio Okapi – 14/11
Le Chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et arrivé à Berlin en Allemagne, jeudi
14 novembre, pour une visite de travail de 72 heures. Aussitôt après son accueil, avec honneurs
militaires, à l'aéroport de Berlin, le Président congolais a été reçu au Bundestag, le Parlement
allemand, par son président, Wolfgang Schäuble.
« Ce tête-à-tête de près 20 minutes a permis aux deux personnalités d'évoquer les questions
d'intérêt commun entre l'Allemagne et la RDC », indique la dépêche de la presse présidentielle,
sans plus de détails.
Toujours au Bundestag, à l'initiative de la Fondation Friedrich Ebert, le Chef de l'État a été reçu
par les parlementaires allemands du groupe d'amitié germano-africain. Devant ses
interlocuteurs, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a développé sa vision pour le Congo,
l’Afrique et le reste du monde dans le cadre d'un partenariat mutuellement avantageux.
Le Président de République devrait rencontrer en fin d'après-midi les hommes d’affaires
allemands très intéressés par l'énorme potentiel d'investissement en RDC.
Première puissance économique d’Europe, l’Allemagne suit de très près les actions du Chef de
l'État congolais et sa volonté d’entretenir un partenariat privilégié avec l’Allemagne.
L'un des moments forts de cette visite de travail germanique sera la rencontre avec la
Chancelière allemande, Angela Merkel.
Le renforcement de la coopération bilatérale, l’appui substantiel ainsi que les domaines de la
coopération figurent parmi les sujets des échanges en tête-à-tête.
Félix Tshisekedi est allé répondre à l'invitation lui adressée par le gouvernement allemand.
Il y a deux mois, le ministre allemand des Affaires étrangères, à la tête d'une forte délégation,
avait effectué un aller-retour à Kinshasa pour rencontrer le Président Tshisekedi et lui déposer
cette invitation.
RWANDA
Vie politique…
(RWA_1) RFI – 9/11
Le président rwandais assure que son gouvernement n'utilise pas le logiciel israélien Pegasus
pour mettre sur écoute des ressortissants rwandais vivants à l'étranger.
Récemment, WhatsApp a porté plainte contre la NSO, l'entreprise qui a conçu le logiciel,
l'accusant d'avoir infecté les téléphones portables membres de la société civile à travers le
monde. Parmi eux, des Rwandais. Le Financial Times avait ensuite donné la parole à des
membres de partis d'opposition rwandais en exil non reconnus par le gouvernement qui
accusaient le Rwanda d'utiliser le logiciel contre eux.
Des informations que Paul Kagame a contesté hier lors d'une conférence de presse à Kigali.
« Notre pays, comme tous les pays, fait du renseignement. Nous avons toujours tenté de
connaître nos ennemis et de savoir ce qu'ils font, où qu'ils se trouvent, dans le cadre de nos
droits, et c'est le droit de tous les pays du monde... A vrai dire, j'aimerais pouvoir avoir accès à
cette technologie ! Mais je sais aussi qu'elle coûte très cher et je sais qu'il y a de meilleures
façons de dépenser mon argent. Je ne dépenserai pas tant d'argent pour rien, pour des personnes
qui n'ont pas d'importance. Non. Je m'inquiète plus au sujet de ces personnes font des incursions
dans le pays par Kinigi et tuent des gens. C'est à eux que je m'intéresse. Donc c'est
complètement insensé. »
Lire aussi sous :
https://www.jeuneafrique.com/854091/politique/paul-kagame-comme-tous-les-pays-le-
rwanda-fait-du-renseignement/
(RWA_2) RFI – 10/11
Victoire Ingabire a annoncé ce samedi la création d’un nouveau parti : le parti Développement
et Liberté pour tous, ou Dalfa Umurinzi. Un an après sa libération par grâce présidentielle, elle
quitte donc les Forces Démocratiques Unifiées, qu’elle avait fondées lorsqu'elle était en exil en
2006. Ce n’est pas seulement un changement de nom, assure-t-elle : comme les FDU, le Dalfa
militera « pour une ouverture de l’espace politique au Rwanda », mais avec un nouvel accent
mis sur le développement. « Aujourd’hui, on dit que le Rwanda est développé, a-t-elle déclaré,
alors que si on passe dans les milieux ruraux, on voit que la population vit dans une pauvreté
abjecte. Donc nous voulons que ce développement soit partagé »
Depuis leur création, les FDU n’ont jamais été reconnues par le gouvernement rwandais. Ces
dernières années, le parti a perdu plusieurs membres. Ceux-ci sont portés disparus ou ont été
tués, en raison, selon les militants, de leur opposition au gouvernement de Paul Kagame, ce que
le gouvernement dément formellement.
Avec le Dalfa, Victoire Ingabire espère donc entrer officiellement dans le jeu politique
rwandais. « Je vais demander une sorte d’autorisation provisoire pour commencer à réunir les
membres fondateurs du parti. Et puis après, on va organiser le premier meeting, et demander
l’enregistrement du parti. »
Depuis l’attaque de Kinigi, à la frontière avec la RDC, qui a fait 14 morts début octobre,
Victoire Ingabire a été interrogée plusieurs fois par les autorités rwandaises. Ce changement de
cap pourrait donc être le signe d’une volonté de se démarquer de la plateforme d’opposition P5,
accusée de fomenter une rébellion dans l’est de la RDC.
Dans un communiqué publié hier dans la foulée, les FDU Inkingi ont réagi, déclarant « prendre
acte de la décision » de leur présidente faisant référence aux conditions la mettant dans
l’impossibilité de ne plus pouvoir coordonner les activités des FDU-Inkingi à l’extérieur et à
l’intérieur du Rwanda.