Sefarad's

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S E F A R A D ’ S est un spectacle-installation, associant mélodies anciennes et écriture d’aujourd’hui, une musique ancrée dans la tradition et un dispositif scénique inspiré des arts contemporains. Sefarad’s est une plongée dans les traditions de la femme séfarade à travers des romances, prières, berceuses, complaintes et leurs déclinaisons dans la Méditerranée revisitées par le compositeur, Thierry Pecou . Le compositeur et pianiste Thierry Pécou, directeur musical de l’ensemble Variances, invente un rituel enchanteur entre musiques du monde, et musique de l’orient il s’approprie ces mélodies pour en donner une véritable création musicale. L’oralité et la simplicité des chants séfarades, profanes ou sacrés, rencontrent l’élaboration de l’écriture, la complexité des rythmes, la richesse des mélanges de timbres et la virtuosité des interprètes . La thématique du spectacle imaginée et interprétée par la soprano Gaëlle Méchaly accompagnée par l’ensemble Variances s’attache à mettre en évidence le “matrimoine “ judéo-espagnol: ces chants transmis par la voix des femmes qui se sont propagés dans tout le bassin méditerranéen grâce à la langue judéo-espagnole (l’une des dernières attestations de la symbiose culturelle et identitaire des populations juives en exil, au contact des autres cultures). Ce répertoire puisant ses sources dans les cultures populaires bulgares, roumaine, serbocroate, bosniaque, italienne, grecque, turque, arabe d'Afrique du Nord, et naturellement espagnole. Il en résulte une suite de musiques de grand charme, extraordinairement diverses. La mise en scène et l’installation scénique conçue par Stephan Grögler placent le public comme une partie intégrante du spectacle, un témoin privilégié et lui propose une expérience d’écoute nouvelle pour un large public, révelant l’intemporalité de ce repertoire pour devenir une musique vivante et actuelle exposée dans le plaisir du partage. Invitation à réfléchir au fait que des exilés ont su maintenir une tradition propre qui s’est enrichie au contact de différentes cultures, Sefarad’s dans sa démarche se situe dans le prolongement de cette tradition d’échanges. Mélodies chantées en judeo-espagnole, arabe, hébreu, araméen sous-titré en français.

Transcript of Sefarad's

S E F A R A D ’ S est un spectacle-installation, associant mélodies anciennes et écriture d’aujourd’hui, une

musique ancrée dans la tradition et un dispositif scénique inspiré des arts contemporains.

Sefarad’s est une plongée dans les traditions de la femme séfarade à travers des romances, prières, berceuses, complaintes et leurs déclinaisons dans la Méditerranée revisitées par le compositeur, Thierry Pecou .

Le compositeur et pianiste Thierry Pécou, directeur musical de l’ensemble Variances, invente un rituel enchanteur entre musiques du monde, et musique de l’orient il s’approprie ces mélodies pour en donner une véritable création musicale. L’oralité et la simplicité des chants séfarades, profanes ou sacrés, rencontrent l’élaboration de l’écriture, la complexité des rythmes, la richesse des mélanges de timbres et la virtuosité des interprètes .

La thématique du spectacle imaginée et interprétée par la soprano Gaëlle Méchaly accompagnée par l’ensemble Variances s’attache à mettre en évidence le “matrimoine “ judéo-espagnol: ces chants transmis par la voix des femmes qui se sont propagés dans tout le bassin méditerranéen grâce à la langue judéo-espagnole (l’une des dernières attestations de la symbiose culturelle et identitaire des populations juives en exil, au contact des autres cultures). Ce répertoire puisant ses sources dans les cultures populaires bulgares, roumaine, serbocroate, bosniaque, italienne, grecque, turque, arabe d'Afrique du Nord, et naturellement espagnole. Il en résulte une suite de musiques de grand charme, extraordinairement diverses.

La mise en scène et l’installation scénique conçue par Stephan Grögler placent le public comme une partie intégrante du spectacle, un témoin privilégié et lui propose une expérience d’écoute nouvelle pour un large public, révelant l’intemporalité de ce repertoire pour devenir une musique vivante et actuelle exposée dans le plaisir du partage.

Invitation à réfléchir au fait que des exilés ont su maintenir une tradition propre qui s’est enrichie au contact de différentes cultures, Sefarad’s dans sa démarche se situe dans le prolongement de cette tradition d’échanges.

Mélodies chantées en judeo-espagnole, arabe, hébreu, araméen sous-titré en français.

de Gaëlle autant que l’histoire et l’âme complexe

et diverse, d’un peuple tout entier.

L’oralité et la simplicité des chants séfarades,

profanes ou sacrés, rencontreront l’élaboration

de l’écriture, la complexité des rythmes, la ri-

chesse des mélanges de timbres et la virtuosité

des interprètes, pour créer un moment musical,

situé entre tour de chant et rituel...

Comment voir la musique et entendre l’espace : une perception globalePar

Stephan Grögler metteur en scène

Mon regard de metteur en scène cherchera un

équilibre subtil entre une conception dramatur-

gique et théâtrale, entre la dimension visuelle

et le déroulé organique de cette musique riche

d’histoire et d’influences.

À travers une disposition spatiale particulière,

où le public sera convié autour du piano – un es-

pace à la fois scène et salle, où les frontières de

l’espace scénique traditionnel se confondent –,

je souhaite offrir au public l’intimité extrême

nécessaire à ce répertoire et lui permettre ainsi

une immédiateté d’écoute et d’émotion.

Les musiciens pourront se déplacer parmi les

spectateurs avec leurs instruments, la soliste,

elle aussi, pourra se mêler au public : ainsi se

créeront de nouvelles constellations spatiales

musicales et théâtrales.

Pour aller encore plus loin dans la volonté de

briser les « habitudes d’écoute », une partie du

public se verra proposer autour du piano des

coussins de différentes tailles et formes, sur

lesquels ils pourront à loisir s’accouder ou s’al-

longer, s’asseoir ou s’adosser.

Les spectateurs pourront se plonger dans un

« songe éveillé » et se laisser emporter par la

musique, le rêve ou le souvenir.

J’ai choisi pour la scénographie des coussins

moelleux, confortables, propices à la rêverie,

leurs formes évoquant tour à tour le minéral,

rocher ou galet peut-être, ou bien le balluchon

prêt à être emporté ou tout juste posé pour être

déballé : lourd ou léger, il convoque un souvenir

joyeux ou nostalgique, chargé d’une mémoire

qui nous ancre de toute façon dans la réalité.

Des boîtes multiformes, « balises lumineuses »

aux innombrables nuances de couleurs,

ponctueront notre espace. Ces différentes

sources de lumière guideront le parcours des

interprètes ; elles irradieront ; elles permettront

d’accentuer et de rythmer le parcours drama-

turgique. Les pupitres des musiciens seront

intégrés à l’intérieur de ces balises lumineuses.

Le dispositif des « boîtes-balises » et des cous-

sins devient ainsi un objet-sculpture-espace

théâtral autonome pouvant être aménagé dans

n’importe quel lieu sans nécessiter d’équipe-

ment de théâtre particulier.

Pour le spectacle notre soliste sera habillée par

le créateur Roy Krejberg, dont le style épuré,

organique et raffiné, trouve souvent son origine

dans son intérêt pour les cultures lointaines.

Historique du projet Par

Gaëlle Méchaly soprano

J’ai découvert les chants de la tradition sé-

farade à la synagogue. Là, cérémoniait un

« Hazan », le chanteur. A chacune des liturgies,

les cérémonies étaient ponctuées de chants

spécifiques que nous reprenions en réponse.

Ces chants marquant les fêtes et se répétant

année après année avec les mêmes accents,

les mêmes respirations, étaient accentués par

des refrains toujours repris par les hommes à

l’unisson, dans cet imposant édifice.

Les voix, pas toujours belles, étaient plutôt mal

placées, nasillardes. Je me souviens encore

du chambellan, toujours le dernier à finir les

phrases, les ponctuant d’un « Amen » retentis-

sant puissant et majestueux, d’un jeune garçon

à la voix pure et claire lançant le « Lehadodi » à

l’entrée du shabbat, la voix de mon grand-père

qui lui connaissait toutes les prières par-cœur

et dont l’accent marocain fortement prononcé

dans les chants, me laisse le souvenir exact

de ces sonorités gutturales, marquées et

typiques...

À travers ce projet, mon souhait est d’inviter à

un voyage dans cette mémoire intime empreinte

d’une histoire ancestrale, de révéler l’intempo-

ralité de ces mélodies et d’en faire une musique

vivante, actuelle, d’aujourd’hui... transmettre

cet héritage dans le plaisir du partage.

Je me suis tournée vers Thierry Pécou, compo-

siteur passionné par les musiques qui viennent

de traditions orales et dont j’ai interprété

le personnage de Suzanne dans son opéra

L’Amour Coupable à l’Opéra de Rouen Haute-

Normandie en 2010. J’ai aussi demandé à Ste-

phan Grögler de nous rejoindre pour assurer la

mise en scène où ombres et lumières, couleurs,

mouvements et atmosphères rendront présent

sur scène cet « Orient enchanteur », dans un

entrelacs de chant, de résonances rythmées,

qui se mêlent et se répondent.

Conception musicale Par

Thierry Pécou compositeur

Ma rencontre avec Gaëlle Méchaly et son

invitation à revisiter les chants des traditions

musicales séfarades, me renvoient à quelques

bonnes années en arrière lorsque, résident à

la Casa de Velázquez à Madrid, j’arpentais les

villes et campagnes d’Espagne et m’imprégnait

du souvenir des « Trois Cultures » – chrétienne,

juive et arabe.

Introduisant dans ma cuisine de compositeur ces

chants issus des juifs de la Méditerranée, pour

leur faire subir de savantes transformations tout

en en conservant la saveur initiale, je voudrais

créer un objet musical singulier, qui reflète d’un

point de vue symbolique l’histoire personnelle

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var iancesensemble 4operAct 5

Gaëlle Méchaly Soprano

. Il Ritorno Di ulisse In Patria, C. Monteverdi. Festi-

val International d ’Art Lyrique d’Aix-en-Provence

- « On se réjouit de retrouver Gaëlle Méchaly, d’une projection vocale, d’une précision musicale et d’une présence extraordinaire. » (Le Monde)

- « … Gaëlle Méchaly se métamorphose littéra-lement en Minerve, livrant un numéro digne de Nathalie Dessay. » (Libération)

. Zoroastre, J.Ph. Rameau. En tournée en Europe et

aux u.S.A dont The Proms’ Londres, Zurich Tonhalle,

BAM de New York. Les Arts Florissants, dir. W. Christie

- « La soprano Gaëlle Mechaly, dans le rôle d’Amélite, éclipse tout. Sa voix lumineuse et exal-tante témoigne d’une maîtrise instinctive, voire athlétique, de l’ornementation. » (The Evening Standard)

- « Gaëlle Méchaly soupire, trille et triomphe comme une hirondelle avec une intensité de présence incroyable… Tout le jeu scénique est comme «absorbé» par la seule présence de la voix. » (Neue Zürcher Zeitung)

. L’Anima del Filosofo, J. Haydn. Opéra de Lausanne

- « … Mais la vraie triomphatrice de la soirée est Gaëlle Méchaly qui dans le rôle du Genio a donné la preuve d’une optimale, exubérante présence scénique, la voix est fraîche, bien conduite et aussitôt reçue par le public chaleureux de l’opéra de Lausanne. Espérons retrouver cette artiste très vite sur nos scènes italiennes. » (L’Opera, Italie)

Gaëlle Méchaly, élève de Pierre Barbizet, se destinait à une carrière de pianiste. Passion-née par le chant, elle est lauréate de plusieurs concours et c’est des mains de Pierre Bergé et du compositeur Manuel Rosenthal qu’elle reçu le Grand Prix Henry Sauguet / Prix Yves Saint-Laurent. Elle débute ensuite une carrière inter-nationale avec des engagements entre autres à la Scala de Milan (dirigée par Riccardo Muti), la Fenice de Venise, l’Opéra de Paris, avec une aisance hors du commun à passer du répertoire baroque à l’Opéra Comique, et de la Comédie Musicale à la Musique Contemporaine. Suite à un récital au Festival Lyrique Internatio-nal d’Aix en Provence, William Christie l’invite à chanter dans plusieurs productions avec Les Arts Florissants (Beaune, Ambronay, Versailles, Amsterdam, Cologne). Elle sera nominée à ses côtés aux Grammy Awards 2004 pour son in-terprétation d’Amélite du Zoroastre de Rameau (CD-ERATO). Elle créé régulièrement des œuvres de compo-siteurs tels que Kaija Saariaho, Thiery Pécou, et travaille avec des compositeurs de musique de films (Gabriel Yared, Bruno Coulais, Nicolas Piovani). Gaëlle Méchaly se produit en récital-spectacle (Les Siècles à Lille, Acropolis à Nice, à Paris, Marseille, au festival de Lapaz, Argentine) qui regroupent des mélodies autour de sujets originaux tout en associant voix, musique ins-trumentale, images et atmosphères pour créer un univers artistique singulier. Elle a été particulièrement remarquée cette saison dans le rôle de l’Enfant, dans l’œuvre de Ravel L’Enfant et les sortilèges à l’Opéra National de Paris. Parmi ses projets, la création de l’Opéra-slam d’Alexandros Markeas et Eli Commins 80 millions de vues [Eighty Million Views], dans le cadre de Marseille 2013 Capi-tale Européenne de la Culture, puis en tournée dans toute la France. Elle chantera le rôle titre de La Petite Renarde rusée de L. Janacek, dans la mise en scène de Stephan Grögler et avec le concours du sculpteur Arne Quinze. À paraître prochainement : son dernier CD, un récital de mélodie française enregistré sous la direction artistique exceptionnelle de Natalie Dessay.

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Ensemble Variances

Création dans un monde ouvert

L’Ensemble Variances est un ensemble de mu-sique d’aujourd’hui qui se situe au confluent d’esthétiques et d’univers artistiques différents. Autour du compositeur et pianiste Thierry Pécou, l’ensemble est forgé de solistes et chambristes du plus haut niveau, tous disponibles à la ren-contre, l’expérience de l’inattendu.Les musiciens qui dialoguent avec le composi-teur se laissent emporter par son toucher jubi-latoire et son influx rythmique : une énergie de la transe et du partage.Créant des programmes où l’espace, le mouve-ment et la musique s’entrelacent, l’ensemble propose des programmes d’effectifs variables et invite des personnalités, interprètes (Frédéric Vaysse-Knitter, piano, Noa Frenkel, contralto, Ensemble Resonanz de Hambourg, Percussions Claviers de Lyon), compositeurs (Moritz Eggert, Allemagne, Lisa Bielawa, uSA, Gabriela Ortiz, Mexico, Marc Patch, Canada) et metteurs en scène (Stephan Grögler, Suisse, Christine Ma-

nanzar, France). L’Ensemble Variances est en résidence à l’Arsenal de Metz. Il s’est produit au French May Festival à Hong Kong, au Festival Internacional Cervantino (Mexique), à l’Auditorium de Lyon, au Gasteig de Munich, à l’Arsenal de Metz, au Grand Théâtre d’Aix-en-Provence, à l’Opéra de Reims, à l’Opéra de Rouen Haute-Normandie, à l’Opé-ra de Saint-Etienne et aux Détours de Babel de Grenoble. Son CD Tremendum (harmonia mundi) com-posé d’œuvres de chambre de Thierry Pécou a reçu un Diapason d’or (octobre 2012).Ces prochaines saisons l’Ensemble Variances est invité à la Cité de la Musique Paris, au Fes-tival Présences de Radio France, aux Opéras de Dijon, Reims et Rouen, au Volcan au Havre, au Festival « das neue Werk » du Norddeutscher Rundfunk (NDR) Hambourg, au Huddersfield Festival, uK, etc.

- « Absorbing.» (The Independent)

- « un disque habité ! » (France Musique)

- « Irrésistiblement tonique, colorée et bien sonnante, la musique de Thierry Pécou est un rayon de soleil dans le paysage austère de la création musicale française. (...) Là encore la complicité des musiciens de Variances fait merveille. » (Diapason)

- « De la présence et du naturel. Il souffle incontestablement sur cet album de musique de chambre l’esprit et le feu d’un Darius Milhaud au contact du continent sud-américain. (...) une musique si savoureuse par des interprètes si bien préparés ne peut que conquérir un nouveau public. » (Classica)

Tremendum

Diapason d’or en octobre 2012

Parution du premier CD de l’Ensemble Va-riances, Tremendum, consacré aux œuvres de Thierry Pécou, en août 2012 sous le la-bel harmonia mundi.

Thierry PécouCompositeur, pianiste

Né en 1965. Premiers Prix de composition et d’orchestration au CNSM de Paris. Pension-naire à la Casa de Velázquez à Madrid, lauréat du Prix Villa-Médicis Hors les Murs. Récom-pensé par de nombreux prix (Tribune Interna-tionale des compositeurs de l’uNESCO, Prix Georges Enesco et des jeunes compositeurs de la SACEM, Prix Musique de la SACD, Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-arts), Grand Prix de Composition Musicale de la Fon-dation Simone et Cino del Duca décerné par l’Académie des Beaux-Arts en 2010, Prix de la Meilleure Création Musicale 2010, décerné par le Syndicat de la Critique Théâtre, Musique et Danse pour l’ opéra L’Amour coupable, Grand Prix 2010 de l’Académie Charles Cros pour l’enregistrement de la Symphonie du Jaguar.Ses œuvres ont été commandées et interpré-tées par des interprètes renommés comme le Kronos Quartet, Alexandre Tharaud, le Quatuor Debussy, dans des lieux tels que les festivals Présences à Radio-France, la Gaudeamus Music-Week à Amsterdam, l’Automne de Mos-cou, les New Music Concerts à Toronto, le Foro Internacional de Musica Nueva de Mexico, Au-tomne en Normandie, le Festival d’Ambronay, Bath Music Festival en Angleterre, Tampere Choir Festival en Finlande, Shanghai Spring Music Festival, ainsi qu’au Tokyo Opera City Concert Hall et au Izumi Hall Osaka au Japon, à l’Arsenal de Metz, à l’Opéra de Rouen Haute-Normandie, à la Salle Pleyel et aux Théâtre de la Ville et Théâtre des Champs-Élysées à Paris.Il interprète fréquemment ses propres œuvres

au piano, en tant que soliste et chambriste (Les Machines désirantes, concertino pour piano avec l’Ensemble Variances, Tremendum avec le BBC Symphony). Acclamé comme pianiste aux côtés de l’Orchestre Colonne sous la direc-tion de Laurent Petitgirard avec Tremendum, Concerto-carnaval à la Salle Pleyel à Paris en avril 2010.Parmi ses compositions récentes : Symphonie du Jaguar (2003, Festival Présences de Radio France), L’Oiseau innumérable, concerto pour piano et orchestre (2006, Ensemble Orchestral de Paris, Alexandre Tharaud, piano), l’opéra Les Sacrifiées (2008) suivi de L’Amour coupable, livret d’Eugène Green (avril 2010), Orquoy pour grand orchestre (avril 2013 et mai 2014, co-commande de l’Arsenal-Metz en Scène, de l’Orchestre National de Lorraine et la Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken Kaiserslau-tern), Le Visage, le Cœur, concerto pour piano et chœur (juillet 2013, Festival de le Roque d’Anthéron et Festival de Lanaudière, Canada, Chœur de chambre Les Élements, Alexandre Tharaud, piano).Sortie de disque de la Symphonie du Jaguar en janvier 2010 (harmonia mundi), récompensé par le Diapason d’or de l’année. Parution du disque Tremendum (œuvres de musique de chambre) en août 2012 qui a également reçu un Diapason d’or.Parmi ses créations à venir : un rêve de carna-val en mode andalou, postlude à La Verbena de la Paloma de Tomás Breton (décembre 2013, Opéra de Reims), création pour grand ensemble (février 2014, Ensemble Resonanz et Ensemble Variances).

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var iancesensemble 8operAct 9

Stephan GröglerMetteur en scène

- « Ces spectacles se caractérisent

par leur inventivité, leur sens de

l’image théâtrale et la précision

humaine de sa direction d’acteur »

(Theaterlexikon uni Berne Suisse)

Récemment Stephan Grögler met en scène la

Trilogie de Beaumarchais : Barbiere di Seviglia,

Nozze di Figaro, L’Amour coupable à l’opéra de

Rouen et à l’opéra de Versailles.

Né à Berne en 1966, Stephan Grögler pour-

suit des études musicales (violon) avant de

rejoindre la « Hochschule » de Vienne pour

étudier la mise en scène. Rapidement il signe

ses propres mises en scènes dont il fait aussi

les décors. Puis il est nommé metteur en scène

en résidence à l’Opéra National de Lyon de

1995-98.

Il réalise entre autre : La Sonnambula avec

Nathalie Dessay pour le Festival de Santa Fe

(uSA), repris ensuite au Teatro Comunale di Bo-

logna (cette fois-ci avec Patrizia Ciofi et Michele

Pertusi) / Samson et Dalila à Lecce, Cendrillon

(Massenet) à la Monnaie de Bruxelles qui sera

par la suite repris au Grand Théâtre du Luxem-

bourg / La Bohème à Bienne (Suisse) / Blaubart

(Bartok) et Der Zwerg (Zemlinsky) à l’Opéra

de Berne / La Traviata à l’Opéra de Dublin /

Tancredi (Rossini) à l’Opéra de Marseille / La

Cenerentola à Lausanne, Nantes, Jerez et à

l’opéra National de Nancy / Viva la Mamma (Do-

nizetti) à l’Opéra de Montpellier et Caen / Don

Pasquale pour St. Gallen en Suisse / L’Anima

del Filosofo (Haydn) à l’Opéra de Lausanne /

Le Nozze di Figaro à Nantes et Angers / The

Beggar’s Opera (Britten) à Caen et Rouen / The

Rape of Lucretia (Britten) à l’Opéra de Caen,

puis Lausanne et Rennes / Der Kaiser von Atlan-

tis (ullmann) à l’Opéra Comique de Paris / The

Turn of The Screw (B. Britten) à Caen, Rennes,

Rouen, l’Opéra Comique de Paris et l’Opéra

National de Lyon / et à Lausanne la production

très remarquée de Roland de Lully avec Chris-

tophe Rousset.

Son engagement pour la musique contempo-

raine l’amène à créer des opéras de Bernd Alois

Zimmermann, Gracianne Finzi, Peter Maxwell

Davies, José Evangelista, Pascal Dusapin,

Thierry Pécou…

En collaboration avec Yannis Kokkos, il tra-

vaille dans des opéras comme La Monnaie de

Bruxelles, Tristan / La Staatsoper de Vienne,

Boris Godunow / Bayerische Staatsoper, Na-

bucco.

Parmi ces projets citons : La Veuve Joyeuse (Le-

har), Opera National à Nancy / Die Weisse Rose

(Zimmermann), La Chaux de Fonds / Orphée

aux Enfers pour Genève / La petite renarde

rusée (Janacek) /Pierrot Lunaire avec Julia Mi-

genes / Cambiale di Matrimonio (Rossini) pour

le Festival Aix-en-Provence et Ambronay.

OperActOperAct, la musique, l’art contemporain et les nouvelles technologies...

le metteur en scène Stephan Grögler fonde en 2010 OperAct.Stephan Grögler est passionné par la diversité

et la richesse de la création artistique contem-

poraine. Dans ses mises en scènes et comme

scénographe, il s’en est souvent inspiré au

travers de domaines aussi divers que le design,

l’architecture, les nouvelles technologies ou

encore la mode, avec un talent et une inventi-

vité qui, liés à une direction d’acteurs à la fois

rigoureuse et humaine, ont fait sa réputation

dans opéras les plus prestigieux.

À l’instar de certaines installations contem-

poraines, qu’elles soient monumentales ou

interactives, accessibles au public le plus

large, Stephan Grögler cherche à créer avant

tout une immédiateté des sensations. Jouant

d’une proximité physique sans obstacle il ac-

compagne le public dans sa perception de la

musique et le plonge dans le monde imaginaire

et émotionnel le plus direct.

Il fonde en 2010 OperAct, une structure au-

tonome qui a pour vocation la production de

spectacles vivants où il collabore avec des

artistes d’autres disciplines, afin d’élargir le

champ d’expression et, ainsi, « réoxygéner » la

production de spectacles musicaux. En adop-

tant une démarche qui relève de la synesthé-

sie, en investissant et métamorphosant des

lieux de représentation inattendus (musées

d’art contemporain, friches urbaines, espaces

publics, etc.), Stephan Grögler veut drainer

un nouveau public, venu de tous les horizons,

curieux, même s’il n’est pas nécessairement

initié.

Plusieurs projets sont en cours

- Pierrot Lunnaire-Cabaret avec Julia Migenes,

dans une installation lumineuse interactive de

Daan Roosegaarde, multiscène et bifrontale (La

Chaux-de-Fonds à partir du 16 et 17 novembre

2012, puis en tournée)

- The Cunning Littele Vixen de Leos Janacek

dans une sculpture urbaine monumentale de Arne

Quinze qui englobe spectateurs et artistes comme

dans un nid (en cours de production)

- Petites formes, récitals à la théâtralité sobre

autour de sujets originaux, où voix, musique instru-

mentale, images, atmosphères et lumières s’allient

pour créer un univers artistique singulier ; des

spectacles poétiques à destination du jeune pu-

blic, véritable initiation à la musique classique, aux

choix musicaux toujours exigeants… Soprano /

Piano-Exposed, Perles d’Orient, Sortilèges et Cara-

fons, une fantaisie lyrique à l’usage des enfants...

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var iancesensemble 10operAct 11

Contact :

Historique du projet par Gaëlle Méchaly * J’ai découvert les chants de la tradition séfarade à la synagogue. Là officiait un "Hazan" (le chanteur). À chacune des liturgies, les cérémonies étaient ponctuées de chants spécifiques que nous reprenions en réponses. J’aimais ces chants toujours les mêmes qui marquaient les fêtes et qui, année après année, se répétaient avec les mêmes accents, les mêmes respirations, ces chants dont les refrains étaient toujours repris par les hommes, tous à l’unisson dans cet imposant édifice. Les voix n’étaient pas toujours belles, plutôt mal placées, nasillardes. Je me souviens encore du chambellan, toujours le dernier à finir les phrases, les ponctuant d’un Amen retentissant, puissant et majestueux, d'un jeune garçon à la voix pure et claire lançant le Lehadodi à l’entrée du shabbat, de la voix de mon grand-père qui, lui, connaissait toutes les prières par cœur et dont l’accent marocain fortement prononcé dans les chants me laisse le souvenir exact de ces sonorités rêches, marquées et typiques. J'aurais voulu faire partie de ce « tout chantant », chanter ces louanges (dont le sens m'échappait complètement et qui, pour moi, ne représentaient que de la musique). Le plaisir de chanter ensemble me semblait n'être que joie et pure exaltation. À la maison, ma mère avait quelques disques fétiches qui passaient les épreuves du temps et que j’ai le sentiment d’avoir toujours entendu. C’est ainsi que j’ai découvert La Traviata avec la douce voix d'Ileana Cotrubas (ce qui, un jour, m’a fait me dire que c’était « comme ça » que je voulais chanter), mais aussi un disque de complainte judéo -espagnole du groupe les « PARVARIMS » , deux chanteurs et guitaristes israéliens qui chantaient en s’accompagnant. À leur écoute, ces romansas (mélodies) m’ont toujours emplies de joie. Comme un rayon de soleil qui envahirait instantanément une pièce sombre, elles provoquaient une sorte de jubilation - ces chants trouvent leurs origines historiques en Espagne lorsque les Rois Catholiques signaient le décret d’expulsion des Juifs de la Couronne de Castille en 1492. La tradition veut qu’ils aient emporté en exil, la clef de leur maison, montrant, ainsi, leur volonté de revenir quand les temps seraient meilleurs. Mais ils ont surtout contribué à sauver de l’oubli un riche « matrimoine » judéo-espagnol, un répertoire de chants féminins, (voire féministe). Les femmes chantaient à la maison, on y apprend leur vie leur quotidien, l’amour fidèle, l’amour malheureux, l’adultère. Récits épiques, bibliques ou fantastiques, chants funèbres, berceuses, etc. c’est ainsi qu’elles transmettaient les meurs de la communauté d'une génération à l'autre de grand-mères en mères en y exprimant parfois même leurs revendications, le chant comme « un moyen subversif » discret d'enseigner à la prochaine génération « le pouvoir ». La femme juive alors ne pouvait exprimer ces aspirations qu’au travers de son foyer - J’aimais l’apparente simplicité de la ligne mélodique et la mélancolie qui parfois s’en dégage, les couleurs, les courbes vocales très orientales, les textes qui, avec leur logique souvent implacable, abrupte parfois, nous rappellent au bon sens populaire. Je vivais avec émerveillement ces petits drames du quotidien, qui sont tout autant de petites pièces de théâtre. Ces litanies, ces mélopées laissent toute la place à l’expression du sentiment exalté, comme dans le fado ou même dans la chanson réaliste. Quelle merveille pour l’interprète que de pouvoir user de toute la palette des sentiments dans ces « miniatures » ! J’avais envie un jour, moi aussi, avec mon expérience de chanteuse d’opéra ayant traversé de nombreux répertoires – de la musique baroque à l’opéra romantique, de la mélodie à la comédie musicale - de m’exprimer dans un répertoire si familier et qui a été pour beaucoup à l'origine de ma vocation.

Mais que pouvais-je apporter de plus que les grands interprètes et chercheurs qui, avant moi, ont ressuscité et fait revivre ce répertoire ? Comment proposer aujourd’hui une nouvelle écoute de cette musique séculaire et la faire redécouvrir ? Comment renouveler la curiosité et éveiller l’attention d’un nouveau public pour cette tradition musicale .

À travers ce projet, mon souhait est d’inviter à un voyage dans cette mémoire intime empreinte d’une histoire ancestrale, de révéler l’intemporalité de ces mélodies en créant une musique vivante et actuelle à la fois. J’aimerais transmettre aujourd’hui cet héritage dans le plaisir du partage. C'est donc vers Thierry Pecou, compositeur de notre temps, dont le travail m’inspire une grande admiration, que je me suis tournée pour réaliser ce souhait.Sa passion pour les musiques qui viennent des traditions orales, son aptitude à s’imprégner de musiques de toutes origines pour les transfigurer dans ses compositions m’ont paru idéales pour ce projet. Nos affinités artistiques sont aussi entrées en ligne de compte : j’ai découvert notre complicité musicale à l’occasion de mon interprétation du rôle de Suzanne dans son opéra L'Amour Coupable, à l’Opéra de Rouen en 2010. Les choix musicaux de Thierry Pécou, ainsi que son talent reconnu, promettent une interprétation de cette musique séfarade dans un respect profond de toute sa tradition. J’ai aussi demandé à Stephan Grögler de nous rejoindre pour assurer la mise en scène de ce spectacle ; passionné par la diversité et la richesse de la création artistique contemporaine il s'en est souvent inspiré avec un talent et une inventivité qui, ont fait sa réputation dans les opéras les plus prestigieux .Pour Sefarad’s ombres et lumières, couleurs, mouvements et atmosphères rendront présent sur scène cet « Orient mythique et enchanteur » dans un entrelacs de chant et de résonances rythmées, qui se mêlent et se répondent.

Si ce programme me tient si fortement à cœur, c’est peut-être finalement qu’il est l’expression d'une nostalgie…de l’enfance lointaine…des êtres chers disparus...d'une certaine mémoire. Qui sait ? Le chant est si beau, la musique si intense et si belle !

GM

* Gaëlle Méchaly, soprano Reconnue pour la diversité de son répertoire, la maîtrise avec laquelle, dans un parcours musical riche et éclectique elle passe de l’opéra baroque à l’opéra-comique, de la comédie musicale à la musique contemporaine ou la musique de film, elle est saluée par la critique internationale pour sa virtuosité vocale, la clarté de son timbre, son jeu et sa présence scénique. Native de Marseille, issue d’une famille séfarade d’Algérie et du Maroc, Gaëlle Méchaly a baignée toute son enfance dans une culture méditerranéenne-judéo-arabe. Dans son nouveau projet, elle souhaite mettre toute son expérience de chanteuse d’opéra, ayant brillamment traversé de nombreux répertoires sur les plus grandes scènes internationales, pour s’exprimer dans ces chants si familiers qui ont été pour beaucoup à l'origine de sa vocation de chanteuse.

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Créer un objet musical singulier Par Thierry Pécou Composé à la demande de la chanteuse lyrique Gaëlle Méchaly, Sefarad’s réunit une suite de chants séfarades, en langue ladino, élaborés pour une voix de soprano, flûte, clarinette, contrebasse, piano et percussions ad libitum. La succession des chants retrace les grandes étapes de la vie à travers les différents genres caractéristiques des chants judéo-espagnols : romances et kantigas (épopées médiévales), chants d’accouchement et berceuses, chants de purification et de mariage, colpas (chant religieux), chants funéraires…

À la base de ces chants, il y a bien entendu leur mélodie d’origine et les textes et histoires racontées. J’ai voulu que les mélodies d’origine soient pleinement reconnaissables en les transcrivant de la façon la plus simple, afin de laisser à la chanteuse la liberté d’ornementer la mélodie écrite ou de la chanter telle qu’écrite ou avec mes propres suggestions d’ornements.

L’élaboration par l’écriture musicale de ces chants d’origine orale consiste ainsi à construire un univers poétique où se déploie le chant et sa narration, dans l’esprit du lied schubertien, tout en confrontant sans les dénaturer les mélodies à un langage harmonique et rythmique singulier. Je me suis notamment inspiré d’aspects de la mystique juive, en particulier pour la construction d’un accord de dix sons en référence aux dix sephirots* de la Kabbale, ainsi que de cycles rythmiques empruntés à la musique arabe.

Dans ce recueil, le Kaddish a un statut particulier car il ne se base sur aucune mélodie traditionnelle et est composé sur le texte liturgique en araméen. Je me suis inspiré de la récitation psalmodique rapide des rabbins dans le rite séfarade, pour cette prière traditionnellement dite en hommage au défunt lors de cérémonies d’enterrement. * Selon les kabbalistes, pour que naisse le monde matériel, Dieu a contracté une partie de sa lumière (processus appelé Tsimstoum) et des réceptacles divins furent empli de son essence. Incapable de supporter l’intensité de cette énergie, les réceptacles se brisèrent en dix essences-énergie. Par voie de conséquences, l’énergie se propage depuis sa source dans l’ensemble de l’univers à travers un système de dix transformateurs d’énergie appelés sephirots.

NOTE DE MISE EN SCÈNE, PAR STEPHAN GRÖGLER !

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La musique Séfarade est celle du métissage, nourrie de multiples influences, traversée de multiples cultures, langues et langages, une culture du lien, à couches multiples dans l'espace et dans le temps. Mon regard de metteur en scène et de scénographe a cherché à trouver un équilibre subtil entre une conception dramaturgique et théâtrale, sa dimension visuelle et le déroulé organique de cette musique riche d’histoire et d’influences. Mon envie était de créer un lieu, une situation d'écoute intime où l'espace dessiné par des objets, proposait différentes approches de la musique.

Quelle que soit l'entrée, le spectateur entoure le dispositif scénographique. Il en est un élément, il participe à l'événement. De même, les musiciens et la soliste se déplacent avec leurs instruments et ainsi créent de nouvelles constellations spatiales musicales et théâtrales.

Autour du piano des coussins de différentes tailles et formes (Livingstones-SMARIN) évoquent tour à tour le minéral, rocher ou le galet dont l’immobilité apparente serait une invitation au questionnement: “ par quel voyage est-il arrivé jusqu'ici ?“ ou encore le balluchon prêt à être emporté ou être déballé. Lourd ou léger, souvenir joyeux ou nostalgique chargé d’une mémoire qui nous ancre de toute façon dans la réalité. La mémoire comme le regard intérieur de l’interprète sur ses origines. Des boîtes multiformes « balises lumineuses » aux innombrables nuances de couleurs irradient, ponctuent notre espace et guident le parcours des interprètes; à la lumière tamisée s’opposent de grands faisceaux lumineux qui viennent trancher et redécouper l’espace.

L’espace scénique est autonome sans nécessité d’équipement de théâtre spécifique (besoin d’une simple connexion à l’électricité). En plus des salles de concerts habituels, elle permet d’investir des lieux de représentation inattendues comme des musées, friches urbaines, église, etc. Le spectacle est proposé en disposition « frontale » ou « circulaire » selon le lieu et l’acoustique.

Pour les costumes de Gaëlle Méchaly j'ai demandé à Roy Krejberg de réaliser les costumes son style épuré, organique et raffiné confère à la soliste une allure élégante et singulière.

Stephan Grögler, conception, scénographie et mise en scène : Né à Berne, Stephan Grögler poursuit des études de violon avant de rejoindre la «Hochschule» de Vienne pour étudier la mise en scène. En 1995-98 il est nommé metteur en scène en résidence à l’Opéra National de Lyon. Il signe ses propres mises en scène et décors : La Bohème, La Traviata, La Sonnambula, Don Pasquale, Cenerentola, Tancredi, La Cambiale di Matrimonio, Il Barbiere di Seviglia, Le Nozze di Figaro, La Finta Giardiniera, L’Anima del Filosofo, Der Zwerg, Die Dreigroschenoper, Der Kaiser von Atlantis, Herzog Blaubart, The Beggar’s Opera, The Rape of Lucretia, The Turn of The Screw , Samson et Dalila, Cendrillon, Roland au Festival de Santa Fe USA, Teatro Communale di Bologna, la Monnaie de Bruxelles, Le Grand Théâtre de Genève... Sa passion la création contemporaine l'amène à faire la création au côté de compositeurs d’aujourd’hui d’œuvres telle que : Weisse Rose de Udo Zimmermann, La Mort de Socrate de Gracianne Finzi et Jean-Claude Carrière, Eight Songs for à Mad King Peter Maxwell Davies, Exercices de conversation de José Evangelista sur des textes de Ionesco, de Pascal Dussapin Niobe et Medeamaterial. Dans le cadre de la « trilogie Beaumarchais » que l’opéra de Rouen l’invite à monter lors d’une saison qui lui est consacré il fait la création mondiale de : L’amour Coupable de Thierry Pécou.Très impliqué dans la formation de jeunes chanteurs il réalise plusieurs productions avec L’Abbaye d’Ambronay, la Haute École de Musique de Genève, le conservatoire de Lausanne, la Fondation Royaumont, l’Opéra National de Lyon, le Grand Théâtre de Genève. Prochainement il assurera la reprise de son Pierrot Lunaire-cabaret 30 (avec Julia Migenes) à Antibes, Bordeaux, et Amsterdam, en projet : La Petite Renarde Rusée de Leos Janacek dans une sculpture monumentale d’Arne Quinze.

S E F A R A D ‘ S

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CE QU'ILS ONT DIT

Ruth Bäßler, Ministère de la Culture de la Ville de Hambourg, responsable des échanges culturels internationaux, Festival Arabesque Hambourg le 26 Février 2015 à la Hauptkirche St. Katharinen : « Sefarad’s fut un spectacle fascinant et je voudrais vraiment faire tout mon possible pour que cette production puisse se jouer aussi dans d’autres lieux. Je veux soutenir ce projet et vous aider à le diffuser.»

Frank Engelbrecht, Direction , Festival Arabesque Hambourg (D) le 26 Février 2015: « Chère Gaëlle Méchaly ce fut formidable d’acceuillir Sefarad’s à l’église St. Katharinen de Hambourg, j'ai admiré votre voix, votre prestation et et votre force! Magnifique.»

Antje Hinz, productrice, éditrice (ed.Silberfuchs-Verlag) Festival Arabesque Hambourg, (D) le 26 Février 2015: «J'ai été si profondément impressionné par votre belle voix et votre performance excellente avec l’ensemble Variance, Merci Gaëlle »

Jacky Ohayon, Directeur artistique, Théâtre de Garonne: «Au fond il s'agit bien d'un répertoire qui met l'accent sur "être ensemble", beau parcours à sefarad's avec cette aventure. »

Eliette Abécassis (Philosophe, écrivain, Les Grandes Questions-France 5): « Stephan Grögler a imaginé une mise en scène qui mette en exergue l’universalité du monde sépharade, à l’origine de la conscience européenne. La simplicité de l’image du galet, qui évoque l’éternité, renvoie au marranisme qui est au coeur du monde sépharade. Les sépharades comme les pierres ressemblent à tous, et comme les pierres, ils sont modelés par le temps et l’érosion des cultures dans lesquelles ils se sont greffés au point de les forger, que ce soit en Espagne, en Afrique du Nord, en Turquie ou en France. Ce spectacle, premier du genre, aura, j’en suis sûre un grand retentissement dans le monde artistique. Gaëlle Méchaly a réussi à en donner une vision d’une grande valeur artistique, avec l’élégance et le talent qui la caractérise. Elle offre une version inédite des chants ladinos, d’une grande pureté et d’une grande sensibilité. A l’égal des grandes chanteuses de fado, nul doute que Gaëlle Méchaly pose les jâlons pour être l’une des voix incontournables dans ce domaine singulier et universel. Je vous félicite et vous soutiens. »

Nathalie Dessay(Cantatrice, chroniqueur France-Inter):«Evoquer, mais pas reproduire, pas imiter. Un travail de poète, en somme. Nous ne pouvons que souhaiter avec le plus grand enthousiasme le succès à sefarad's ! "