SAP2 DocStag v07 sdis83 · SAP 2 - 6 - Version Août 2012 1ère partie : Gestion d’une opération...

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Service Départemental d’ Incendie et de Secours du Var SAP 2 - 1 - Version Août 2012 GROUPEMENT FORMATION Secours à personnes Niveau 2 Documentation stagiaire SAP 2

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SAP 2 - 1 - Version Août 2012

GROUPEMENT FORMATION

Secours à personnes Niveau 2 Documentation stagiaire SAP 2

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Secours à personnes Niveau 2

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Secours à personnes Niveau 2

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Objectif général

A la fin de la formation chaque stagiaire sera capable de :

Savoir

Connaître les rôles et responsabilités du chef d’agrès VSAV.

Savoir faire

Diriger l’équipe du VSAV lors d’opération de secours à personnes

Savoir être

S’adapter aux partenaires impliqués dans le secours à personnes et ceci dans l’intérêt de la victime.

S’intégrer au sein d’un dispositif type plan rouge.

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Secours à personnes Niveau 2

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Sommaire

A. Gestion d’une opération de secours à personnes

A1 Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A2 Déroulement chronologique d’une opération de secours a personnes A3 Régulation médicale et hospitalisation

B. Situations spécifiques

B1 Cas particuliers B2 Situations avec multiples victimes

C. Hygiène et sécurité lors des opérations de secours

C1 Règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives C2 Contrôle de l’entretien sanitaire du VSAV

Annexes

Ordres de services départementaux

Désigne les éléments du cadre d’ordres (gestion opérationnelle et commandement)

Désigne les éléments relatifs aux transmissions.

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SAP 2 - 6 - Version Août 2012

1ère partie : Gestion d’une opération de secours à personnes

Objectif spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

A1 DIFFERENTES RESPONSABILITES DU CHEF D’AGRES VSAV

La responsabilité de l’intervention et de tout ce qui s’y rapporte incombe au chef d’agrès VSAV (choix et qualité des gestes secouristes) il est également garant du maintien opérationnel de son véhicule pendant toute la durée de sa garde.

Responsable selon les dictionnaires : − Qui doit accepter et subir les conséquences de ses actes. − Qui doit réparer les dommages causés − Qui répond, qui est garant de quelque chose ou de quelqu’un

La responsabilité opérationnelle et technique des c hefs d’agrès

Le chef d’agrès est l’agent commandant l’exécution de la mission de secours d’urgence avec un engin et ses personnels. Les chefs d’agrès doivent :

• respecter les règlements de portée générale, comme agent public et comme citoyen et doivent les faire respecter en leur qualité de 1er COS

• respecter et faire respecter les règlements en vigueur au sein du SDIS • Respecter l’obligation de moyens dont la mise à disposition relève de

l’administration Les chefs d’agrès sont responsables :

• de la protection, de la sécurité en intervention, de l’hygiène des personnels, matériels et véhicules, élimination des DASRI (connaissance des protocoles et règles d’hygiène)

• du choix des gestes à effectuer, des bonnes pratiques professionnelles des personnels sous leur autorité (connaissance des référentiels et ordres de service)

• de la vérification et de la bonne utilisation des matériels • décision sur le choix de gestes adaptés sinon faute par carence (art. 223-6 du Code

Pénal) - Partage possible de la responsabilité d’actes mal entrepris par un équipier. • respect strict des compétences secouristes (qualifications et recyclages) • de la transmission d’un bilan fidèle à l’état de la victime. Un bilan erroné

volontairement est une faute par négligence qui dédouane le médecin régulateur. • de la rédaction de la fiche bilan

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SAP 2 - 7 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Les chefs d’agrès sont garants :

• du respect de la personne • de l’absence de discrimination • du respect de la pudeur de la victime • du respect des procédures

Les chefs d’agrès doivent :

• informer les usagers (loi droit des malades, mars 2002-art.L1111-2), répondre à leurs questions, leur communiquer tout ce qui concerne leur état, les soins, secours mis en œuvre, destination,…

• respecter la discrétion et le secret professionnel

La responsabilité juridique des chefs d’agrès

Les différentes responsabilités

� La responsabilité Civile

C’est la responsabilité des individus entre eux. Le principe est d’indemniser un dommage subit par une personne. Art 1382 du Code Civil : « tout fait quelconque de l’homme qui cause un dommage à autrui, oblige celui par lequel il est arrivé à le réparer ». Tout individu est responsable de ses actes et de ses biens vis à vis des tiers. (Remboursement des dégâts causés). Art 1384 du Code Civil : On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde.

La réparation du dommage s’effectue par le biais des dommages intérêts. Il ne faut pas confondre dommages intérêts et amendes. Les dommages sont versés à la victime, l’amende au Trésor Public.

� La responsabilité Pénale Elle concerne tout citoyen supposé avoir commis un crime ou un délit. La mise en examen permet l’accès au dossier. L’amende ne peut être payée que par condamné, et lui seul.

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SAP 2 - 8 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

OBLIGATION DE PRUDENCE Art.121-3 du Code Pénal : Imprudence = involontaire / négligence = intention délibérée, faute. «Il y a également délit, lorsque la loi le prévoit, en cas d’imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou les règlements, sauf si l’auteur des faits a accompli les diligences normales, compte tenu le cas échéant, de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait». MISE EN DANGER DE LA PERSONNE Art. 223-1 du Code Pénal : « Le fait d’exposer directement autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation ou une infirmité permanente par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou les règlements est puni d’un an de prison et de 15 000 Euros d’amende » ATTEINTES INVOLONTAIRES À LA VIE Art. 221-6 du Code Pénal : « le fait de causer par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou les règlements, la mort d’autrui constitue un homicide involontaire puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 Euros d’amende. En cas de manquement délibéré à une obligation…, les peines encourues sont portées à cinq ans d’emprisonnement et 76 000 Euros d’amende ». CONTRIBUTION AU DOMMAGE : « Les personnes physiques qui n’ont pas causé directement le dommage, mais qui ont crée ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n’ont pas pris les mesures permettant de l’éviter, sont responsables pénalement » OMISSION DE PORTER SECOURS Art. 223-6 du Code Pénal : « Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 100 000 Euros d’amende. » Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours ».

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SAP 2 - 9 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

� La responsabilité Administrative

Il s’agit des affaires opposant les particuliers et la puissance publique et mettant en cause

− une décision ou un acte de l’administration. − une faute de l’administration ou de l’agent.

Les tribunaux administratifs traitent les fautes imputables au SDIS et non aux agents. L’administration répond des dommages causés. Les 3 types de fautes :

� La faute personnelle. (L’infraction commise les jours de repos) Dans ce cas la responsabilité seule de l’agent est engagée en matière civile (remboursement). Une faute pénale, peut être une faute de service.

� La faute commise pendant le service. Ex : La fenêtre cassée pendant une ouverture de porte. La responsabilité incombe à l’administration.

� La faute personnelle non détachable du service. Dans le cas des deux autres fautes on parle de cumul de responsabilité du fonctionnaire et de l’administration.

Protection du sapeur pompier L’article 11 de la loi n°83.634 du 13/07/83 dispose : ….La collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils pourraient être victimes à l'occasion de leurs fonctions, et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté. La constitution de partie civile. Il s’agit devant le juge pénal de réclamer le dédommagement du litige. L’individu porte plainte à titre personnel, et le service se constitue partie civile. C’est notamment par ce biais que le SDIS défend les sapeurs-pompiers du corps.

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SAP 2 - 10 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Devoir de réserve – secret médical – secret médical partagé

Le devoir de réserve Le sapeur-pompier doit s’abstenir de porter jugement sur les opérations ou les décisions prises par les supérieurs hiérarchiques devant les médias, les élus et les autorités. Il lui est interdit de divulguer toute information du service à l’extérieur de celui-ci. Le sapeur-pompier doit éviter tout ce qui pourrait porter atteinte à la dignité de ses fonctions ou à sa capacité à les exercer ou de donner lieu à un scandale ou compromettre les intérêts du service public. Il est tenu de se comporter avec dignité et civilité tant dans ses rapports de service avec ses supérieurs, collègues et subordonnés que dans ses rapports avec les usagers de son service qu’il doit traiter avec compréhension, prévenance et sans aucune discrimination.

L’obligation du secret professionnel Il est interdit de divulguer des informations sur les personnes secourues, sauf pour mener à bien une intervention et en ne divulguant que ce qui est nécessaire. Le chef d’agrès ne donne aucune information nominative sauf à son autorité d’emploi et bien entendu sur réquisition de justice dans le cadre de l’obligation de dénonciation de crimes et délits.

Le secret médical Il couvre l’ensemble des informations concernant le patient, mais aussi tout ce qui a pu être vu, compris, voire interprété lors de l’exercice médical. Sont couverts par le secret :

− Les déclarations d’un malade, − les diagnostics, − les dossiers, − les conversations surprises au domicile lors d’une visite, − les confidences des familles.

Toute divulgation, en dehors des circonstances autorisées ou promises par la loi, est sanctionnable. En effet, le délit de violation du secret professionnel est constitué dès lors que la révélation est effective, intentionnellement, même si son objet est de notoriété public, même si elle n’entraîne aucun préjudice pour celui qu’elle concerne.

Tout manquement au devoir de réserve, secret professionnel ou médical est passible de poursuites.

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SAP 2 - 11 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Secret médical partagé : s’applique aux personnels qui assistent le médecin. L’article 72 du code de déontologie fait obligation au médecin de veiller à ce que les personnes qui l’assistent soient instruites de leurs obligations en matière de secret professionnel et s’y conforment. La loi du 4 mars 2002 : art. L.1110-4 du code de santé publique : « toute personne prise en charge par un professionnel, un établissement, un réseau de santé et tout autre organisme participant à la prévention et aux soins a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations le concernant. »

Attention aux récits de retour d’intervention (famille, collègues, employeur pour les SPV)

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SAP 2 - 12 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Le droit et l’intervention • L’article 122.4 du code pénal lève la responsabilité alors que l’on a agit conformément à une disposition législative ou réglementaire. Exemple : Violation de domicile pour les ouvertures de portes • L’article 122.7 du code pénal lève la responsabilité lorsque l’on a agit dans l’urgence afin de faire cesser un risque pour les personnes, les biens ou l’environnement

« Ouverture de porte » L’ouverture de porte est un moyen qui nous permet d’effectuer notre mission et non pas une fin en soit. Le GNR nous demande d’effectuer des reconnaissances dans tous les lieux où le COS le jugera nécessaire. Par ailleurs, nous sommes tenus d’effectuer la mission inscrite par le CGI sur l’ordre de départ. Celui-ci constitue un ordre de mission auquel nous nous devons d’obéir. C’est donc au chef d’agrès à apprécier la notion d’urgence, dans ce cas il prend les mesures nécessaires pour faire cesser le risque (ouverture de la porte). La présence de la police n’est pas nécessaire pour effectuer l’ouverture. Enfin, il est recommandé d’effectuer les reconnaissances en équipe et d’éviter de rester seul dans l’habitation afin d’éviter les risques de suspicion de vols.

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SAP 2 - 13 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Mise en danger d’autrui L’article 223-1 punit le fait d’exposer directement un individu à un risque immédiat de mort ou de blessure. Cet article peut s’appliquer à un chef d’agrès qui aura volontairement positionné son personnel à un endroit à risque. Mais cette notion est encore nouvelle dans le droit pénal, elle reste donc dépendante de l’interprétation du juge. Non assistance à personne en danger Retarder l’arrivée des secours est puni par la loi : Article 223-5 du code pénal : « Le fait d'entraver volontairement l'arrivée de secours destinés à faire échapper une personne à un péril imminent ou à combattre un sinistre présentant un danger pour la sécurité des personnes est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100000 euros d'amende. »

Le fait de ne pas porter secours s’applique également aux sapeurs pompiers : Exemple : Un pompier au tribunal pour non assistance à personne en danger Arcachon - (Gironde) Le mercredi 27 janvier 2010 à 16h53

Lundi, un sapeur-pompier d'Arcachon comparaissait devant le tribunal correctionnel de Bordeaux, pour non-assistance à personne en danger. Il lui est reproché de ne pas avoir pris en charge la victime d'un grave traumatisme crânien un soir de juillet 2004 sur la plage d'Arcachon. Au contraire, ses efforts se seraient concentrés sur l'obtention d'une décharge de responsabilité signée par le blessé. Le sapeur-pompier a mis en avant l'agressivité de ce dernier qu'il pensait fortement alcoolisé, lors de l'intervention. Les secouristes auraient été accueillis par des insultes et un refus obstiné de soins. Pour le jeune homme et ses amis, ce sont au contraire, les pompiers qui se seraient montré agressifs. Ils auraient déploré "encore intervenir pour des mecs bourrés".

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SAP 2 - 14 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Connaître et collaborer avec les autres intervenant s

Service de santé et de secours médical - SSSM Le Service de Santé et de Secours Médical est un service du SDIS dirigé par un médecin-chef placé sous l’autorité du DDSIS. Il est composé de personnel professionnel (En mars 2012 : 4 médecins, 2 infirmiers, 1 pharmacienne, 2 sapeurs-pompiers, 5 personnels administratifs et techniques) et de personnel volontaire (En mars 2012 : 106 médecins, 70 infirmiers, 4 pharmaciens, 2 vétérinaires, 2 psychologues).

Ses missions :

o la surveillance de la condition physique des sapeurs-pompiers o l'exercice de la médecine professionnelle et d'aptitude des sapeurs-pompiers

professionnels et volontaires o le conseil en matière de médecine préventive, d'hygiène et de sécurité, notamment

auprès du comité d'hygiène et de sécurité o le soutien sanitaire des interventions et les soins d'urgence aux sapeurs-pompiers o la participation à la formation des sapeurs-pompiers au secours à personnes o la participation à l’Aide Médicale Urgente o la surveillance de l'état de l'équipement médico-secouriste du service o la surveillance de la chaine alimentaire et participation aux interventions animalières.

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SAP 2 - 15 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Le véhicule léger infirmier - VLI

Le véhicule léger infirmier est un engin opérationnel du SDIS équipé de matériel médical, armé par un infirmier sapeur-pompier (ISP) habilité et un conducteur SAP2. C’est un moyen SSSM dont l’engagement relève de la compétence du CODIS 83 et placé sous la responsabilité médicale du médecin-chef du SDIS. Ses missions : - le soutien sanitaire aux opérations - la participation au secours à personnes, en prompt secours ou à la demande du CRRA 15. Rôle de l’infirmier sous l’autorité du COS :

o mise en place d’un soutien sanitaire o aide aux équipages VSAV pour le bilan de la victime o gestion de la douleur o application de gestes infirmiers sur protocoles (ACR, douleur, hypoglycémie, détresse

respiratoire, douleur thoracique, brûlure, réaction allergique, intoxication fumées incendie…).

Stationnement des VLI en 2011 :

� Toute l’année : Saint-Maximin � Saison estivale : Saint-Cyr-sur-mer

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SAP 2 - 16 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

L’hélicoptère de la sécurité-civile – Dragon 83

L’hélicoptère de la sécurité-civile est un moyen opérationnel du COZ équipé de matériel médical, armé par un médecin habilité du SSSM.

Ecureuil AS 350 EC 145 Vitesse : 210 km/h Autonomie opérationnelle : 2 heures Vol de nuit possible avec jumelle vision nocturne (JVN) Capacités : 2 à 4 passagers

Vitesse : 245 km/h Autonomie opérationnelle : 2 heures 15 Vol de nuit possible avec jumelle vision nocturne (JVN) Capacités : 2 à 8 passagers

C’est un moyen d’état dont l’engagement relève de la compétence du CODIS 83. Ses missions :

- mission principale de type primaire. Exceptionnellement de type secondaire.

- extraction d’une victime en milieu difficile (à terre ou en mer) - victime à distance importante d’un SMUR. - victimes multiples nécessitant plusieurs équipes médicales. - pathologies nécessitant un rapprochement vers un plateau technique

spécifique.

Quelles que soient les situations, la demande d’un vecteur aérien doit être la plus précoce possible. Elle doit être motivée par un bilan secouriste et circonstanciel précis. Bases d’hélicoptères de la sécurité-civile intervenant sur le département :

� Détachement du Luc-en-Provence (Dragon 83 – Ecureuil) � Base de Cannes (Dragon 06 – EC 145) � Base de Marignane (Dragon 131-EC145 et Dragon 132-Ecureuil)

Accueil d’un hélicoptère : voir le mémento Dragon83.

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SAP 2 - 17 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Le Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (S.M. U.R.)

Le SMUR assure, en permanence, la prise en charge d’un patient dont l’état requiert, de façon urgente, une prise en charge médicale et de réanimation et, le cas échéant, après régulation par le SAMU, le transport de ce patient vers un établissement de santé. Il est composé d’un médecin urgentiste, d’un infirmier et d’un conducteur ambulancier.

SMUR dans le Var :

Lieu Nombre de SMUR

jour Nombre de SMUR

Nuit Observation

Toulon 3 2 La Seyne-sur-mer 1 0 Brignoles 1 1 Draguignan 1 1 Fréjus / Saint-Raphaël

1 1

Hyères 1 1 + 1 saisonnier Saint-Tropez 1 1

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SAP 2 - 18 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Les ambulanciers privés

Dans le cadre de leur participation à l’aide médicale urgente, les ambulanciers privés sont chargés d’assurer, à la demande du CRRA. 15, dans des délais compatibles avec l’état du patient, la prise en charge et le transport vers les structures de santé. Pendant les heures de garde préfectorale (ambulance à disposition exclusive du CRRA 15), les ambulanciers privés s’organisent pour garantir en permanence une réponse rapide et de qualité aux demandes du CRRA 15.

En dehors des heures de garde préfectorale, les ambulanciers privés répondent individuellement en fonction de leurs moyens et de leur implantation géographique, ou par le biais de groupements dûment constitués, enregistrés auprès du C.R.R.A. 15. On entend par “carence ambulancière” l’impossibilité, par un ou plusieurs ambulanciers, de réaliser la mission confiée. La carence est avérée quand les ambulanciers sont dans l’impossibilité de répondre à la demande de transport sanitaire faite par le centre 15, faute de moyens matériels ou humains mobilisables dans des délais compatibles avec l’état de santé du patient. La mission est alors confiée à un moyen du SDlS. Les associations (Croix rouge, ADPC…)

� Participation à l’AMU � Mise à disposition de matériels et personnels médicaux, paramédicaux et secouriste

bénévoles ou salariés � Urgences quotidiennes ou situations exceptionnelles � Gestion de centres d’hébergement

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SAP 2 - 19 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Les forces de l’ordre Les sapeurs-pompiers demandent systématiquement l’intervention des forces de l’ordre lorsque cette intervention est nécessitée dans une perspective judiciaire ou d’ordre public (balisage, détermination d’un périmètre de sécurité…) et notamment dans les situations suivantes :

� Accident de la circulation, sauf accident purement matériel ; � Secours sanitaires chaque fois que les faits matériels rendent

nécessaires leur intervention à titre judiciaire (pendaison, ou strangulation, tentative d’homicide ou de défenestration, personne excitée sur la voie publique, personne égarée ou disparue, noyade, accident du travail...)

� Secours à de nombreuses victimes ; � Menace émanant d’une personne dangereuse ; � Découverte d’armes ou d’explosifs ;

Soutien psychologique Les sapeurs-pompiers ont un rôle de soutien psychologique lors des interventions. Ils sont à l’écoute et doivent faire preuve de compréhension. Des médecins et infirmiers spécialement formés constituent, lors d’événements dramatiques, des cellules spécialisées, appelées CUMP (cellules d’urgence médico-psychologique) Mais certaines missions particulièrement difficiles peuvent entraîner chez les intervenants des désordres psychologiques. Aussi, le SDIS dispose de psychologues qui peuvent intervenir ou conseiller le personnel après une intervention et ce, à la demande du chef de centre , demande faite auprès du CODIS

1. L'officier CODIS prend contact avec l’astreinte chefferie SSSM, 2. L’astreinte chefferie SSSM est alors chargée d'évaluer par contact

téléphonique direct avec le demandeur l'opportunité qu’un personnel SSSM se rende sur place pour réaliser un débriefing technique et assurer la prise en charge immédiate des réactions émotionnelles (type defusing),

3. A l’issue, l’astreinte chefferie informe le psychologue sapeur pompier de la situation,

. Conduite à tenir avec la Presse Les seules situations dans lesquelles le chef d’agrès interviendra face à la presse sont celles où il est COS, en l’absence de l’échelon hiérarchique supérieur. Le chef d’agrès doit veiller, s’il est appelé à communiquer à ce qu’aucune partie de son discours, prise isolément, et sortie du contexte, ne puisse être interprétée autrement. En règle générale, tout ce qui ne se déroule pas sur la voie publique ou que le public ne peut pas voir est confidentiel :

- toutes les actions ou les gestes faits à domicile; - toutes les actions ou les gestes faits dans le VSAV; - tout ce qui concerne les lésions, ou la gravité; - la destination; - les identités.

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SAP 2 - 20 - Version Août 2012

La

SSIITTAACC

Objectif spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Rendre compte à la hiérarchie Sur le terrain : à l’arrivée du chef de groupe, le chef d’agrès lui présentera la situation tactique (SITAC), puis il lui rendra compte tout au long de l’opération.

SITAC au chef de groupe :

� Situation à son arrivée avec le VSAV � Evolution de la situation � Dangers persistants � Idée de manœuvre � Actions effectuées et en cours � Moyens humains et matériels utilisés � Moyens demandés

Dans certaines situations la SITAC peut avantageusement être complétée par un croquis. Après toute intervention , le chef d’agrès est amené à rendre compte à sa hiérarchie, soit directement en cas de problème particulier, soit par le biais d’outils administratifs tels que CRSS (Comptes Rendus de Sortie de Secours), informatisés ou non, compte rendu circonstancié, fiche bilan.

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SAP 2 - 21 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Interventions médicalisées

Le chef d’agrès agit sous la responsabilité du DDSIS et du médecin chef du SSSM. Le médecin et/ou l’infirmier sur les lieux sont responsables de leurs actes et ils sont conseillers du chef d’agrès pour les autres aspects de l’intervention. Le chef d’agrès peut mettre le kit médical à disposition du médecin ou de l’infirmier. Dans ce cas ils doivent remplir la zone appropriée de la fiche bilan.

En présence d’un médecin civil sur les lieux, le chef d’agrès notera le nom de ce dernier et le lieu où il exerce habituellement sur la fiche bilan puis sur le CRSS.

Si un médecin non présent sur les lieux demande ou fait demander par la famille de l’attendre et que cela retarde le transport, le chef d’agrès doit, sans tarder, demander la conduite à tenir au médecin régulateur.

Même en présence d’un médecin, le chef d’agrès reste responsable de la prise en charge secouriste de la victime et en particulier de la réalisation des gestes.

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SAP 2 - 22 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Matériels

L’équipage VSAV réalise la mise en œuvre, la surveillance, la récupération et le nettoyage de son matériel.

Le kit médical plombé équipant les VSAV, est géré par la pharmacie départementale, et réservé aux médecins et infirmiers. L’utilisation de ce sac par une équipe SMUR doit rester exceptionnelle. Ce matériel consommable utilisé doit exclusivement être remplacé par la pharmacie départementale seule habilitée à le faire, sur présentation de la fiche bilan et ce dans un souci de traçabilité.

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SAP 2 - 23 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Différentes responsabilités du chef d’agrès VSAV A 1 2

Transport Transport non médicalisé : Il est recommandé que le chef d’agrès prenne place dans la cellule pour les motifs de responsabilité énumérés plus haut. Transport médicalisé : Pour la sécurité du transport et le respect de la législation, le chef d’agrès veille:

• à ce que le matériel mis en place par le SMUR soit positionné dans la cellule sanitaire du VSAV aux emplacements prévus à cet effet.

• à ce qu’il n’y ait pas plus de 5 personnes assises et ceinturées, victime non comprise, à bord du VSAV lorsqu’il roule. Un équipier peut être pris en charge par le VLM au cours du trajet vers l’hôpital. En aucun cas, il en est le conducteur.

La responsabilité du chef d’agrès ne peut être engagée en cas de refus ou de non-respect des consignes par les intervenants SMUR. L’itinéraire est déterminé avant le départ du convoi par le chef d’agrès du VSAV et le conducteur SMUR. Le VLM prend, dans la mesure du possible, la tête du convoi pour faciliter la progression du VSAV.

Les sapeurs-pompiers aux CH : La responsabilité de la victime incombe à la structure d’accueil lorsque le patient est pris en charge par le service prévu. Lorsque l’état de la victime ou les circonstances de l’accident a nécessité un conditionnement particulier (attelle, matelas immobilisateur à dépression, collier cervical.), seul un médecin peut faire procéder à leur retrait aux urgences. Les services spécialisés Aucune entrée directe vers un service hospitalier autre que les urgences n’est autorisée pour un équipage VSAV seul. Par contre, si un médecin SMUR accompagne la victime, l’entrée directe dans un service hospitalier adapté à l’état de la victime et désigné par le SAMU est tout à fait possible. Dans ce cas, l’équipage du VSAV assure le transfert de la victime jusqu’au service receveur et apporte son aide au personnel pour l’installer dans le lit d’hospitalisation désigné.

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SAP 2 - 24 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

A2 DEROULEMENT CHRONOLOGIQUE D’UNE OPERATION DE SECOURS A PERSONNES → Ceci est un canevas général, certaines phases de la chronologie proposée peuvent varier en fonction de l’intervention.

Avant l’intervention Le chef d’agrès, • prend connaissance des consignes, • prend connaissance des rues barrées ou des éventuels changements de sens de circulation;

Il procède ensuite aux contrôles suivants :

Personnel : • s’assure de la bonne saisie du personnel sur la feuille de garde SCALA, ainsi il pourra en

vérifier les postes et les qualifications (SAP1 recyclés, « permis blanc » pour le conducteur.)

Armement : • vérifie avec son personnel l’état extérieur et intérieur du véhicule,

et le fait nettoyer rapidement si nécessaire. • effectue l’inventaire du matériel avec son personnel conformément

à l’inventaire de référence; • prend immédiatement les dispositions nécessaires pour compléter

l’inventaire ou remplacer le matériel manquant, usagé ou périmé; • fait vérifier par le conducteur les niveaux, les avertisseurs sonores

et lumineux; • vérifie le fonctionnement de tout matériel nécessitant une mise en

oeuvre particulière (Matelas Immobilisateur à Dépression, pompe à dépression, attelles à dépression, ...);

• s’assure du bon fonctionnement du matériel fonctionnant avec des piles ou batteries (D.S.A., CO testeur, projecteur portatif...);

NB : pendant l’inventaire, le chef d’agrès vérifie que l’équipier et le conducteur :

� connaissent l’emplacement, la nomenclature et l’utilité de tout le matériel; � maîtrisent la mise en oeuvre de la totalité des matériels équipant le véhicule. Au

besoin il demande la mise en oeuvre immédiate de certains matériels. Il prend, le cas échéant, les dispositions nécessaires pour pallier aux lacunes de son équipage. Il peut demander, pour éviter d’hypothéquer la réussite des futures interventions, le remplacement momentané de l’agent concerné auprès du responsable de la garde, s’il constate des manquements trop importants. Il assure la mise à niveau des connaissances de son équipage chaque fois que nécessaire.

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SAP 2 - 25 - Version Août 2012

C’est le

PP AA TT RR

Objectif

spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

• contrôle l’hygiène

Les interventions V.S.A.V. exposent le personnel et les victimes au risque de contamination par des agents infectieux. Pour limiter ce risque au maximum, le chef d’agrès veille à ce que le nettoyage, la désinfection des surfaces et du matériel soient réalisées conformément au protocole de nettoyage désinfection en vigueur.

• Il fait effectuer la désinfection quotidienne en fin d’inventaire. • Il renseigne le registre de désinfection (registre hygiène)

Tenue : • S’assure que le personnel dispose de ses tenues, propres et en bon état. • S‘assure de la présence des EPI collectifs (gilets haute visibilité,

projecteurs portatifs)

Radio : • Prend en compte son matériel transmission et contrôle son bon fonctionnement. • Contrôle le fonctionnement du terminal Antares affecté à son véhicule. (contrôle

radio en mode DIR possible) • Contrôle le fonctionnement de l’ERP analogique. • S’assure de l’intégrité de l’adaptateur fixé dans le véhicule.

Un PATR rapide doit être fait avant toute intervention.

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SAP 2 - 26 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

A la réception de l’alerte Le chef d’agrès : • S’assure de l’acquit de l’alerte • Prend l’ordre de mission et s’enquiert de la nature de l’intervention, de l’adresse précise

et du dispositif engagé. • Du COS et de la fréquence de contact si renfort • Prend les documents nécessaires à son cheminement • Vérifie la conformité de son équipage

Au départ en intervention Avant de monter dans le véhicule le chef d’agrès,

• il vérifie la fermeture des portes; • il vérifie que l’ensemble du personnel a bien mis sa ceinture de sécurité; • il positionne son terminal ANTARES sur le support véhicule et valide sa sortie

• Il indique au conducteur :

Thèmes Précisions Exemple

Direction Direction générale à prendre Point à atteindre Lieu exact où il faut se rendre Itinéraire Trajet détaillé Formation Véhicule isolé ou en groupe,

rappel des règles de conduite : code de la route, vitesse, 2 tons.

Direction Draguignan, Point à at teindre, le domaine de Château Roubine, On empruntera la D562 sur 5 km et ce sera sur notre droite, Le VIPSR nous suit, allume feux et gyrophares. Attention la chaussée est glissante.

Pendant le transit

• Expose à son personnel la nature de l’intervention • Contrôle les EPI de son personnel

(Secours voie publique = gilet haute visibilité)

C’est le

DD PP II FF

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SAP 2 - 27 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Arrivée sur les lieux

Après s’être assuré d’être sur les lieux, il valide son arrivée sur les lieux et :

� Se met à disposition du COS s’il intervient en renfort � Entreprend les actions suivantes s’il intervient en engin isolé :

Prend les mesures nécessaires pour sécuriser la zon e d’intervention.

• Positionnement du VSAV (après l’accident sur voie publique pour protéger sa zone de travail, en stationnement non gênant pour les interventions à domicile)

• Feux de détresse • Balisage succinct (Cônes de Lübeck, triangle)

Réalise le bilan circonstanciel en procédant à une première reconnaissance. Le chef d’agrès se pose les questions suivantes :

• Que s’est-il passé ? • Existe-t-il un danger ? • Les secours sont-ils suffisants pour le moment ? • Les informations en ma possession sont-elles correctes ?

Sur la base de ces informations, un certain nombre d’actions seront effectuées : • Assurer la sécurité de l’intervention (protection des lieux de l’accident, prévention du sur accident, extraction d’une victime d’un milieu potentiellement hostile, port des EPI : Gants, masques, protection oculaire…) ; • Demander des moyens de secours complémentaires ; • Compléter et corriger les informations de départ. Message flash de demande de médicalisation d’urge nce SI URGENCE

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SAP 2 - 28 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Message d’ambiance

Il tient compte des éléments recueillis au cours du bilan circonstanciel. Il est transmis au CGI dans les 2 à 3 minutes suivant l’arrivée sur les lieux.

Message de demande de moyens. Demande ou confirmation d’engagement de moyens sapeurs pompiers : VSR, VSAV, VIPSR, FPT, Dès qu’un moyen sapeur pompier est demandé en renfort la demande du chef de groupe est obligatoire. Demande de partenaires extérieurs : forces de l’ordre, service des routes … Les 3 messages ci dessus peuvent être couplés permettant au CA de se libérer plus rapidement et de poursuivre sa reconnaissance.

Message flash de demande de médicalisation d’urge nce

Après sa première reconnaissance le chef d’agrès se rapproche de ses équipiers pour leur donner le premier ordre (réaction immédiate) :

Thèmes Précisions Exemple Personnel Désigner le personnel

Délai Situer l’action souhaitée

dans le temps Mission Effet majeur recherché

Moyens Moyens à utiliser

Pascal, tu vas dire à la conductrice de la voiture de couper son moteur quand elle est garée, et tu m’amènes les clefs pour éviter

qu’elle redémarre.

Pierre, tu vas tout de suite faire le BUV du piéton pour pouvoir confirmer la

médicalisation, tu m’appelles pour me rendre compte, je suis avec la conductrice.

Si l’intervention concerne plusieurs victimes il répartit judicieusement ses équipiers et leur demande de lui rendre compte.

Les messages d’ambiance et de demande de moyens peuvent être couplés permettant au CA de se libérer plus rapidement et de poursuivre sa reconnaissance. JE SUIS…JE VOIS…JE DEMANDE…

SI URGENCE

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SAP 2 - 29 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Message flash de demande de médicalisation d’urgence

Dés la connaissance de certaines informations, et à tout moment, le chef d’agrès, peut, sans attendre d’avoir un bilan complet de la victime, demander un SMUR en transmettant un message flash de demande de médicalisation d’urgence au CRRA 15 via SSU ANTARES. Ce message sera suivi dans les meilleurs délais d’un bilan secouriste complet.

SMUR non engagé mais nécessaire : → Message flash de demande de médicalisation d’urgence au CRRA 15

Exemple : « SAMU 83 de VSAV 68 Hyères » « VSAV 68 Hyères de SAMU 83 parlez » « Nous sommes sur les lieux de la carence au 20, rue de la gare à Hyères, la personne gît au milieu de son salon, inconsciente, dans une mare de sang. Demande l’engagement d’un SMUR. »x

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SAP 2 - 30 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Message de renseignements Il doit être le plus complet et précis possible. Il précise tous les items du message d’ambiance avec en plus les actions menées ou gestes effectués avec leurs résultats. Il doit comprendre le bilan complémentaire de la victime.

Si la fiche bilan fait ressortir un élément nécessitant la transmission du bilan au SAMU (indiqués en rouge sur la fiche) ou en cas de doute, le chef d’agrès transmettra, dés que possible, un bilan complet au CRRA 15.

Dans certaines situations définies par ordre de service, le chef d’agrès transmettra un bilan simplifié au CGI en précisant :

• Sexe • Age • Lieu de prise en charge • Destination • Résultats du bilan • Heure de départ des lieux

Attention : c’est en terme de transmission qu’un bilan est simplifié ou complet, le bilan fait en pratique auprès de la victime devra toujours être un bilan secouriste tel que défini dans les référentiels.

NB : En présence d’un SMUR sur les lieux, et d’une seule victime, le chef d’agrès précisera dans son message de renseignement : « SMUR sur les lieux ». La transmission du bilan est alors à la charge de ce dernier.

Bilan simplifié →→→→ CGI

Bilan complet →→→→ CRRA 15

OU

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SAP 2 - 31 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Après les premiers retours d’information de la part des équipiers ou après avoir pris les informations et mission de la part du chef de groupe, le chef d’agrès développe le cadre d’ordre suivant à l’attention de son équipage :

Thèmes Précisions Exemple Situation Description de la situation

actuelle et des actions menées.

Mission Mission, but à atteindre

Exécution Moyens, manœuvre

Sécurité Mesures de sécurité

Nous avons à faire à un piéton renversé par une voiture conduite par une femme en état d’ébriété. La conductrice n’est pas blessée, elle a été prise en compte par la police. Nous allons prendre en charge le piétonet le placer dans le VSAV où le médecin affinera son bilan. Pierre et Pascal, vous allez prendre le brancard, la couverture, le matelas et la pompe et vous me rejoignez à la victime. Attention, la circulation n’est pas coupée.

Surveillance Dés le premier contact établi et les premiers bilans effectués, le chef d’agrès s’assure d’une surveillance permanente de la victime et de l’efficacité des gestes de secours, jusqu’à sa livraison à la structure d’accueil. Un bilan complémentaire complet doit être renouvelé au maximum toutes les 15 minutes. Toute modification de son état doit faire l’objet d’une inscription sur la fiche bilan et d’un message au CRRA15.

C’est le

SS MM EE SS

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SAP 2 - 32 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Relevage / brancardage Le chef d’agrès choisit la technique de relevage adaptée, puis reconnaît le trajet qui les sépare du VSAV, et évalue les difficultés pour le relevage et le brancardage. Il décide du nombre d’équipiers nécessaire en fonction des difficultés rencontrées. Au besoin, il demande un renfort en personnel auprès du CGI. Il dirige et contrôle la manœuvre de brancardage.

Conditionnement dans le VSAV Il s’assure que l’installation de la victime dans le véhicule soit conforme aux directives éventuelles du médecin et en adéquation avec son état. De plus il veille que son installation soit confortable autant pour elle que pour les secouristes et l’équipe médicale.

Départ des lieux

Après s’être assuré de la réintégration de l’ensemble du matériel utilisé et avoir donné les informations nécessaires et autorisées aux personnes restant sur place (famille, autres services, autorités), il valide son départ et fait route vers la structure d’accueil désignée par le SAMU ou, à défaut, le centre hospitalier de rattachement.

Le transport Sauf présence médicale dans la cellule, il est préconisé au chef d’agrès de rester à côté de la victime avec son équipier.

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SAP 2 - 33 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

A la structure d’accueil Le chef d’agrès :

• Valide son arrivée au CH

• dans l’intérêt de la victime, met à disposition son équipe pour aider le personnel hospitalier au brancardage et au changement de brancard;

• fait le nécessaire auprès du personnel hospitalier pour que la prise en charge soit rapide;

• contrôle la fiche bilan et la signe avant d’en laisser un exemplaire à l’équipe hospitalière.

• NB : En cas de litige, ce document médico-légal ne manquera pas d’être utilisé par le personnel hospitalier d’une part et par les hommes de loi d’autre part;

• gère la partie administrative avec l’agent d’accueil de l’hôpital; • vérifie que le matériel utilisé pour l’intervention est réintégré.

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SAP 2 - 34 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Avant de quitter l’hôpital

• il s’assure qu’aucun objet personnel appartenant à la victime, bijoux, papier d’identité n’est resté dans le VSAV

• il fait procéder à une désinfection simplifiée du véhicule à l’aide du matériel se trouvant à son bord,

• Il fait éliminer les DASRI dans les containers prévus à cet effet • en cas de transport de victime contagieuse, fait appliquer par ses équipiers les

protocoles édictés par le S.S.S.M. (AES - victime contaminante); • il prévient le CGI de sa disponibilité en quittant le CH (Retour disponible ou

indisponible) • Une fois la victime prise en charge par le personnel hospitalier, le chef d’agrès: o interroge le personnel VSAV sur les difficultés éventuellement rencontrées; o répond aux interrogations de son équipage et fait les mises aux points

nécessaires; De retour au CIS : Le chef d’agrès :

• valide la rentrée de son véhicule

• fait assurer le complément de l’inventaire, la désinfection du véhicule selon le protocole adéquat.

• saisit le compte rendu de sortie de secours (CRSS) • dépose le double de la fiche bilan à l’endroit prévu à cet effet • vérifie la remise en état du véhicule; • si besoin, effectue la transmission des données DSA; • en cas d’intervention dans un milieu insalubre, s’assure que l’équipage se douche, et

change d’effets vestimentaires; • rend compte au responsable de la garde de tout problème (accrochage, différent sur

intervention, transport maladie contagieuse, choc psychologique chez le personnel...). si nécessaire écrit un compte rendu.

• complète le débriefing de son équipe si nécessaire.

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SAP 2 - 35 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Transmissions Architecture du réseau ANTARES

Les talk group Intervention hors groupement : le chef d’agrès veillera à basculer sur le talk groupe du CGI au profit duquel il intervient, en informant son CGI de rattachement.

Groupement Intitulé Talk group

Opérationnelle 1 236 SSU 1 239 Ouest Débordement 1 246 Opérationnelle 2 237 SSU 2 240 Centre Débordement 2 247 Opérationnelle 3 238 SSU 3 241 Est Débordement 3 248

RIS Spécialisée 1 244 Guet Spécialisée 2 245

Commandement 242 Santé (SAMU) 243

Accueil 218 Moyens nationaux 213 Inter. Ops. 212

National

Autorité (si poste autorisé) 210

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SAP 2 - 36 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Les indicatifs

LANCELOT 83 DDSIS du Var

HIPPOCRATE 83 Médecin chef du SDIS 83

HERACLES Toulon Médecin chef du SAMU 83

MERLIN Draguignan Chef du CIS de Draguignan

BRIGNOLES 20 Adjoint au chef du CIS de Brignoles

CHEF DE GROUPE Aups Chef de groupe de tronc commun du secteur Aups

DRAGON 83 Hélicoptère de la sécurité civile basé au Cannet des Maures

DRAGON 132 Hélicoptère de la sécurité civile N°2 basé à Marignane

SPINAL 90 Hélicoptère du SAMU basé à Toulon

CGI Ouest Centre de gestion des interventions du groupement territorial ouest.

Les messages et statuts

Message Mode de

transmission Code Destinataire

De départ Status 01 CGI De présentation Status 02 CGI D’ambiance Status CGI De demande de renfort Status CGI De demande de médicalisation d’urgence Status CRRA De renseignement avec bilan complet Status CRRA De renseignement avec bilan simplifié Status CGI D’évacuation Status 05 CGI D’arrivée au CH Status 06 CGI De fin d’opération disponible Status 07 CGI De fin d’opération indisponible Status 08 CGI De rentrée au CIS Status 09 CGI NB : Les statuts peuvent être validés quel que soit le talk group utilisé.

Message d’ambiance – Bilan circonstanciel

Je suis « Adresse ou localisation exacte » Localisation exacte

Je vois « Photographie de l’intervention »

Nature, circonstances, importance, moyen de transport concerné, dangers potentiels.

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SAP 2 - 37 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Demande de médicalisation d’urgence Je suis « Adresse ou localisation exacte » Localisation exacte

Je vois « Etat de la victime / Circonstances aggravantes »

Résultat bilan d’urgence vitale, circonstances particulières, graves.

Je demande « Demande de médicalisation » Demande d’un moyen médical

Ce message sera suivi dans les meilleurs délais d’un bilan secouriste complet.

Message de demande de moyens.

Je suis « Adresse ou localisation exacte »

Localisation exacte

Je demande « Moyens demandés »

Confirmation ou infirmation engagement moyens prévus au départ, demande de moyens supplémentaires (classiques, spécifiques, commandement, partenaires)

Possibilité de contracter les deux messages précédents : Message d’ambiance + Message de demande de moyens. Je suis « Adresse ou localisation exacte » Localisation exacte

Je vois « Photographie de l’intervention »

Nature, circonstances, importance, moyen de transport concerné, dangers potentiels.

Je demande « Demande ou confirme:les moyens sapeurs pompiers, les partenaires extérieurs »

Confirmation ou infirmation engagement moyens prévus au départ, demande de moyens supplémentaires (classiques, spécifiques, commandement)

Exemple: « SAMU 83 de VSAV 39 Barjols » « VSAV 39 Barjols de SAMU 83 parlez » « Je suis à Pontevès, sur la RD 560, en présence d’un secours routier impliquant 1 moto de grosse cylindrée seule, sortie de la route. 2 impliqués éjectés blessés gravement : le pilote, un homme de 40 ans, inconscient, présentant une fracture ouverte du fémur, son passager, un homme de 28 ans en ACR. Je demande en renfort 1 VSR, 1 VSAV, 1 chef de groupe, la gendarmerie. Je confirme le SMUR demandé au SAMU. Poursuivons reconnaissance »

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SAP 2 - 38 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Message de renseignements – Bilan complémentaire Je suis « Adresse ou localisation exacte » Localisation exacte

Je vois « Rappel de l’ambiance, Bilan(s) »

Nature, circonstances, importance, moyen de transport concerné, dangers potentiels.

Je fais « Gestes et techniques effectuées ou en cours »

Gestes effectués ou en cours.

Je demande « Demande ou confirme:les moyens sapeurs pompiers, les partenaires extérieurs »

Confirmation de l’engagement des moyens prévus au départ, demande de moyens supplémentaires (classiques, spécifiques, commandement)

Exemple d’un bilan simplifié : « CGI Centre de VSAB207 Cuers » « VSAB207 Cuers de CGI Centre parlez » « Origine : chef d’agrès VSAB207 Destinataires : CGI Centre. « Nous avons pris en charge, sur le stade de Cuers, une victime de sexe masculin âgée de 32 ans, consciente, souffrant d’un traumatisme à la cheville droite. Prenez notre départ pour le CH Hyères » Exemple de bilan complet : « SAMU 83 de VSAB207 Cuers » « VSAB207 Cuers de SAMU 83 parlez » « Origine : chef d’agrès VSAB207 Destinataires : SAMU 83. « Concernant le secours routier rond point de l’autoroute à Cuers, je suis en présence de deux VL, l’un ayant percuté l’arrière de l’autre à faible vitesse. Je dénombre 2 impliqués sortis seuls de leurs véhicules, dont un blessé léger et un indemne. Le blessé est un homme 80 ans conscient sans PCI, Ventilation normale à 20 mouvements par minutes, Saturation à 99% Pouls radial bien frappé et régulier à 90 battements par minutes Tension artérielle à 18/8 La victime se plaint d’une douleur au niveau de l’abdomen et présente une déformation douloureuse de l’index droit. La victime est en cours de conditionnement dans le VSAB »

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SAP 2 - 39 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Synthèse – Chronologies de principe

Intervention sans critère de gravité

Acquis alerte

PATR

DPIF

Validation rentrée CS

CRSS

Validation reconditionnement matériel

Validation quitte CH dispo / indispo – 07/08

Validation arrivée hôpital – Status 06

Validation transit hôpital – Status 05

Message de renseignements (bilan simplifié)

et CH de destination

Relevage – Brancardage – Conditionnement – Bilan de surveillance toutes les 15’

SMES

Bilan complémentaire

Message de demande de moyens

Message d’ambiance

Bilan d’urgence vitale

Réac.immédiates - Reconnaissance – Prise en compte témoin – Bilan circonstanciel

Validation ASLL – Status 02

Validation départ – Status 01

CGI

CGI

CGI

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SAP 2 - 40 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Déroulement chronologique d’une opération de secours à personnes A 2 2

Intervention avec critère de gravité

Acquis alerte

PATR

DPIF

Idem que précédemment

Validation transit hôpital

Message de renseignements (bilan complet)

Fait par SMUR si celui-si sur les lieux

Relevage – Brancardage – Conditionnement – Bilan de surveillance toutes les 15’

SMES

Bilan complémentaire

Message de demande de moyens

(Préciser si demande de médicalisation faite)

Message d’ambiance

Bilan d’urgence vitale

Réac.immédiates - Reconnaissance – Prise en compte témoin – Bilan circonstanciel

Validation ASLL – Status 02

Validation départ – Status 01

CGI

CGI

Demande de médicalisation d’urgence SAMU

SAMU

Message de départ CH en précisant lequel CGI

SAMU

ou

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SAP 2 - 41 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Régulation médicale et hospitalisation

A 3 2

A3 RÉGULATION MÉDICALE ET HOSPITALISATION

Organisation du secours à personne

Un document a pour objet, depuis le 25 juin 2008 de préciser les conditions d’intervention des SAMU et des SDIS, il s’agit du référentiel commun. Celui-ci est complété au niveau départemental par des ordres de services, qui pour certains sont communs au SDIS 83 et au SAMU 83.

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SAP 2 - 42 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Régulation médicale et hospitalisation

A 3 2 Définitions : Secours à personne :

Il se caractérise comme l'ensemble des missions du SDIS qui consiste à : • assurer la mise en sécurité des victimes, • pratiquer les gestes de secourisme en équipe et en évaluer le résultat, • réaliser l'envoi de renforts du SDIS si nécessaire après régulation, • réaliser l'évacuation éventuelle de la victime vers un lieu d'accueil approprié.

Prompt secours : • C’est une action de secouristes agissant en équipe et visant à prendre en charge sans

délai des détresses vitales ou à pratiquer sans délai des gestes de secourisme. • Il est assuré par des personnels formés et équipés. • Son intérêt réside dans son caractère réflexe.

Aide médicale urgente (AMU) : • Elle a pour objet de faire assurer aux malades, blessés et parturientes, en quelque endroit qu'ils se trouvent, les soins d'urgence appropriés à leur état. • Elle relève du service public hospitalier. • Le SDIS concourt à l’aide médicale urgente.

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SAP 2 - 43 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Régulation médicale et hospitalisation

A 3 2 Régulation médicale : La réponse à l'aide médicale urgente relève du SAMU. Il lui appartient de déterminer l’acteur de l’AMU qui est le plus adapté à la situation décrite : c'est "la régulation médicale". Cette régulation est assurée par le Centre de Réception et de Régulation des Appels (CRRA) ou centre 15 (qui se trouve dans les locaux du SAMU 83 à l’hôpital Sainte Musse à Toulon), pour ce faire il : � assure une écoute médicale permanente; � détermine et déclenche la réponse la mieux adaptée à la nature des appels; � s’assure de la disponibilité des moyens d’hospitalisation, publics ou privés, adaptés à

l’état du patient; � organise, le cas échéant, le transport dans un établissement public ou privé en faisant

appel à une entreprise privée de transports sanitaires ou à un service public; � veille à l’admission du patient.

Le CRRA 15 est animé par : - des assistants de régulation médicale (ARM),

- Prise des appels - Evaluation du degré d’urgence, éventuellement départ réflexe - Transfert d’appel au médecin régulateur - Suivi du dossier - Relation avec autres partenaires - le médecin régulateur: qui coordonne la prise en charge médicale : - il s’assure de la pertinence des moyens engagés, - suit le déroulement des opérations, - vérifie que ces moyens arrivent au lieu de l’appel dans des délais compatibles

avec le degré de gravité avéré ou supposé de la personne en détresse. - détermine l’orientation vers le plateau technique ou la structure hospitalière

compétent et adapté.

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SAP 2 - 44 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Régulation médicale et hospitalisation

A 3 2 La régulation en pratique :

C’est la détermination par le médecin régulateur de la réponse la mieux adaptée. Elle se fonde sur quatre critères :

� l'estimation du degré de gravité avérée ou potentielle de l'atteinte à la personne concernée,

� l'appréciation du contexte, � l'état et les délais d'intervention des ressources disponibles, � le niveau du plateau technique requis pour la prise en charge de la victime.

La régulation médicale nécessite des informations précises, rapides et actualisées. Elle repose si possible sur le dialogue direct entre le médecin régulateur et la personne concernée, puis, en cours d’intervention, sur le bilan du chef d’agrès ou du COS.

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SAP 2 - 45 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Régulation médicale et hospitalisation

A 3 2

Choix du lieu d’hospitalisation

- Evacuation sur CH de secteur : Par principe, les évacuations doivent se faire sur l’établissement hospitalier souhaité par la victime dans la mesure où celui-ci se trouve dans le secteur géographique d’intervention du VSAV :le CA contacte le CRRA 15 (ou le CGI si bilan simplifié) en précisant l’établissement d’accueil souhaité.

- Evacuation sur CH hors secteur :

Elle peut –être décidée par le médecin régulateur du CRRA 15 en raison du plateau technique nécessité par l’état du patient. Dans ce cas une jonction peut être organisée par le CRRA 15, entre le VSAV et une Ambulance privée ou une UMH. Dès la jonction effectuée, le CA du VSAV contacte le CRRA 15 (son bilan clôture la mission). En cas de problème il en informe le CODIS. Refus d’hospitalisation La victime peut refuser la prise en charge ou le transport proposé par le chef d’agrès, c’est son droit.

Points importants - Seule une personne majeure juridiquement capable, saine d’esprit, clairement informée des risques vitaux encourus, est en droit de refuser son transport, i l faut que • La personne soit majeure,

• Ne soit pas l’objet d’une mesure de protection (tutelle, curatelle) • Ne se trouve pas dans un état altérant ses capacités de discernement et de compréhension (intoxications, trouble de la conscience). • Le consentement doit être éclairé • La personne secourue doit être informée de manière sincère, appropriée et loyale de la situation et des risques réellement encourus.

- Le bilan secouriste au CRRA 15 est obligatoire, - Chaque fois que possible, le médecin régulateur s’entretient par téléphone avec la personne ayant manifesté son refus de manière à apprécier au mieux la situation médicale et l’informer avec précision des risques liés à sa décision. (Cet entretien peut amener la victime à réviser son jugement et à consentir à la prise en charge proposée).

- Si la victime persiste dans son refus, et selon la nature du risque encouru, le médecin demande au chef d’agrès

- de faire remplir un formulaire de refus de soins (décharge de responsabilité) - ou propose une procédure d’hospitalisation sans le consentement.

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SAP 2 - 46 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Régulation médicale et hospitalisation

A 3 2

Refus de transport (Personne majeure, sans tutelle, en état de comprendre)

Décision CRRA

Evacuation ou examen médical nécessaire au regard du bilan secouriste

CA Informe CGI de la décision prise

CA Contacte CRRA (Bilan secouriste)

Mise en jeu de la sécurité de la victime ou de son

entourage

Hospitalisation sans

consentement

Information de la victime sur les risques encourus (Discussion victime / régulation si possible)

La victime accepte de se faire transporter

Remplir le formulaire de

décharge

OUI NON

Evacuation

OUI NON

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SAP 2 - 47 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Régulation médicale et hospitalisation

A 3 2

Procédure de décharge Ce formulaire ne doit être rempli que lorsque des soins ou une hospitalisation apparaissent nécessaires et sont refusés par le patient.

- Il est souhaitable d’obtenir, outre la signature du patient, celle de témoins.

Ces témoins peuvent être des proches du patient ou d’autres personnes, notamment des fonctionnaires de police ou des militaires de la gendarmerie lorsqu’ils sont présents sur les lieux de l’intervention.

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SAP 2 - 48 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Régulation médicale et hospitalisation

A 3 2 Il est impératif de :

� Faire signer l’attestation de refus par la victime et les témoins � Faire un bilan au CRRA 15 � Joindre l’attestation de refus à la fiche bilan.

Hospitalisation sans consentement : en cas de refus de soins ou de transport mettant en danger la victime ou son entourage :

Elle nécessite deux conditions cumulatives : - d’une part les troubles mentaux dont la personne est atteinte doivent rendre impossible son consentement à l’hospitalisation, - d’autre part, il faut que l’état du malade impose des soins immédiats et une surveillance constante en milieu hospitalier Ne faisant pas partie « au sens strict » des missions des sapeurs pompiers ceux-ci peuvent être sollicités dans le cadre d’une carence de moyens privés. 2 cas peuvent alors se présenter :

- Procédure de soins psychiatriques à la demande d’un tiers (SPDT) : (ex HDT)

La demande d’hospitalisation doit émaner : - soit d’un membre de la famille du malade, - soit d’une personne susceptible d’agir dans l’intérêt de celui-ci, à l’exclusion des personnels soignants dès qu’ils exercent dans l’établissement d’accueil.

La demande doit être manuscrite et signée par la personne qui la formule et doit préciser - Concernant le demandeur : nom, prénom, dates et lieu de naissance, profession, adresse, sa relation avec le patient, - Concernant l’hospitalisé : nom, prénom, date et lieu de naissance, profession, adresse… ► Transport du patient vers le service psychiatrique d’accueil : - En principe, c’est au tiers de trouver le moyen de transport le plus adéquat. - En pratique, le patient est souvent opposant à l’hospitalisation et le recours au SAMU ou aux pompiers par l’intermédiaire du centre 15 peut être demandé.

► Transport pour Soins psychiatriques en cas de péril imminent, sans tiers :

En cas d’urgence (péril imminent), un seul certificat médical émanant éventuellement d’un médecin exerçant dans l’établissement d’accueil suffit à l’hospitalisation. ► Dans cette procédure, le chef d’agrès doit :

• S ‘assurer de la délivrance d’au moins un certificat médical (qui n’est pas couvert pas le secret médical, donc qu’il peut consulter)

• S’assurer de la délivrance d’une attestation du tiers demandant les soins psychiatriques (sauf en cas de péril imminent)

• Rendre compte au CGI.

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SAP 2 - 49 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Régulation médicale et hospitalisation

A 3 2

- Procédure de soins psychiatriques à la demande d’un représentant de l’Etat (SPDRE) :(ex HO) - Elle concerne des personnes dont les troubles compromettent l’ordre public et la sécurité des personnes. - Elle est prononcée par arrêté préfectoral pris dans un délai de 48h au vu d’un arrêté provisoire émanant du maire de la commune et d’un certificat médical circonstancié établi par un médecin n’exerçant pas dans l’établissement d’accueil. ► Dans cette procédure, le chef d’agrès doit : • S ‘assurer de la délivrance de l’arrêté municipal ou au moins d’un courrier officiel « immédiat » du Maire, • S’assurer de la présence des forces de l’ordre, • Rendre compte au CGI

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SAP 2 - 50 - Version Août 2012

2ème partie : Situations spécifiques

Objectif spécifique SAP

Cas particuliers

B 1 2

B1 CAS PARTICULIERS

Les fiches qui suivent synthétisent la conduite à tenir par les chefs d’agrès dans certaines situations spécifiques. Pour la conduite générale de l’opération il faut se référer aux référentiels nationaux de compétence de sécurité civile PSE1 et PSE2, ainsi qu’aux différents ordres de service départementaux.

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SAP 2 - 51 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Cas particuliers

A 4 2

Situation de crime

SITUATION Situation suspecte à l’appel ou à l’arrivée sur les lieux. CONDUITE À TENIR Figer les lieux : Ne déplacer que ce qui est strictement nécessaire pour le bon déroulement de l’opération.

Eviter toute pollution par des éléments extérieurs : Utiliser un itinéraire unique pour se rendre à la victime et ressortir. Engagement minimum : seul le personnel nécessaire sera engagé dans la zone de travail. Le CA pourra faire une reconnaissance seul le cas échéant et contrôler s’il y a nécessité de porter secours. (Dans le cas d’une certitude de mort, entamer une RCP n’est pas nécessaire, voir ordre de service SAP 33) Ne laisser aucun déchet après intervention (gants, compresses, aiguilles…) Port des gants pour tous les intervenants même s’ils ne sont pas en contact avec la victime.

Définir la photo de la scène à l’arrivée des premiers intervenants : Observer les lieux en arrivant. Eventuellement prendre une photo si un appareil photo est disponible. (Qui pourra être remise à l’enquêteur et versée au dossier, elle fera alors partie intégrante du secret de l’enquête) Signaler (en notant si nécessaire) les déplacements d’objets, de personnes, l’emport d’objets avec le VSAV en cas de transport (médicaments par exemple) Répondre sérieusement et précisément aux questions qu’ils vous poseront à leur arrivée. Conserver à proximité les éventuels témoins. Pendaison : conserver le nœud (couper la corde) PARTENAIRES Le Technicien en Identification Criminelle de Proximité (TICP) Les Techniciens en Identification Criminelle (TIC).

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SAP 2 - 52 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Cas particuliers A 4 2

Tentative de suicide SITUATION Causes Conséquences Il s’agit d’une crise psychique dont le risque majeur est le suicide. La personne en état de souffrance est dans un état de rupture de son équilibre relationnel avec elle-même et son environnement.

Elle se considère en situation d’échec avec l’impossibilité d’échapper à cette impasse.

La tentative de suicide est donc une des sorties possibles de la crise.

Elle peut apparaître sous diverses formes dont les plus reconnues sont réalisées par absorption de médicaments ou par coupures au niveau des poignets.

LES SIGNES Visibles A rechercher

� Verbalisation d’une intention de suicide,

d’un mal être

� Préoccupation de la victime,

� Gestes d’automutilation ou intoxication,

� Détresse ou troubles neurologiques,

respiratoires et/ou circulatoires.

� Réaliser un bilan circonstanciel � Rechercher le mécanisme

Intoxication Médicamenteuse Volontaire � Rechercher la nature des substances

� Récupérer boîtes et flacons des produits,

� Signes de détresse.

CONDUITE À TENIR � Supprimer la source de danger

éventuelle, � Eventuelle détresse vitale, � Mesures conservatoires adaptées à la

détresse, � Écouter sans porter de jugement, � Respecter le silence de la personne,

� Demander l’heure de la TS,

� Antécédents de TS ?

� Hospitalisation, Traitements, Allergies

� Surveiller en permanence par crainte d’une récidive immédiate en présence des secours.

RESULTAT DE L’ACTION DE SECOURS � Etablir une relation de confiance avec la victime peut parfois stopper son geste,

� Respect de la confidentialité des échanges avec la victime,

� Déléguer un équipier auprès des proches pour les écouter et les renseigner,

� Bilan au médecin régulateur du CRRA 15.

� Prise en charge et orientation de la victime vers un établissement de soins. CE QU’IL FAUT RETENIR Le secouriste doit contribuer à prévenir et à soulager une victime en souffrance psychique. Cette attention particulière portée à la victime ainsi qu’à son entourage s’inscrit dans le respect de la dignité de la personne humaine. Une tentative de suicide n’est jamais un acte anodin. Quelle que soit la banalité du geste et de ses conséquences celle-ci entraînera toujours une hospitalisation et une consultation psychiatrique.

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SAP 2 - 53 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Cas particuliers A 4 2

Suspicion de maltraitance SITUATION Causes Conséquences La maltraitance se définit comme une ‘violence caractérisée par tout acte ou omission commis par une personne s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou psychique, à sa liberté, ou compromet gravement le développement de sa personnalité.

Il peut s’agir d’un enfant ou d’une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d’une maladie, d’une infirmité, d’une déficience physique ou psychique ou d’un état de grossesse.

La maltraitance recouvre de multiples formes de souffrance infligées aux victimes. Elle s'étend à toutes formes de violences et de négligences, associées ou non :

� Physiques � Morales et psychologiques � Médicamenteuses, � Les négligences (enfermement,

absence d'aide à l'alimentation...),

LES SIGNES Visibles A rechercher

� Lésions ou traumatismes, � Marques sur le corps � Présentation négligée, saleté,

maigreur… � Plaintes somatiques : maux de

tête, de ventre… Ces faits sont d’autant plus difficiles à déceler qu’ils sont souvent cachés car la victime se trouve sous la dépendance de celui qui la maltraite.

� Manque de soins, � Climat de violence, � Sévices corporels, � Signes de souffrance psychique :

o Mutisme o Troubles du comportement

� Signes de détresse vitale.

CONDUITE À TENIR � Rassurer, écouter la victime

et les personnes qui s’occupent d’elle.

� Prendre en charge la victime en fonction des lésions observées,

� Eloigner les personnes s’occupant de la victime pour recueillir sa version en présence d’un équipier témoin.

Un climat de confiance peut être instauré par l’attitude du secouriste :

� Posture physique (se mettre à sa hauteur), � Ton de la voix calme et posé, � Respecter le choix du silence de la victime et ne pas la brusquer.

Rendre compte au CODIS qui informe l’autorité compétente. Transmettre un bilan au CRRA 15.

REFERENCES REGLEMENTAIRES Article 226-14 du code pénal. Article 434-3 du code pénal. CE QU’IL FAUT RETENIR Tous les professionnels, sont tenus à une discrétion professionnelle. Cependant les personnes astreintes au secret professionnel doivent toujours faire part des mauvais traitements à l'égard des mineurs ou d’une personne âgée. La levée du secret dans ce cas est possible (article 226-14 du code pénal). Dans tous les cas toute personne ayant connaissance de l'existence d'un enfant ou d’une personne âgée maltraité ou supposé l'être doit aviser les autorités médicales, judiciaires ou administratives. Ne pas le faire serait tomber sous la coupe de la non- dénonciation de mauvais traitements.

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SAP 2 - 54 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Cas particuliers

A 4 2

Accouchement sous X CODE CIVIL

Article 326 : Lors de l'accouchement, la mère peut demander que le secret de son admission et de son identité soit préservé. Article 57 : La femme qui a demandé le secret de son identité lors de l'accouchement peut faire connaître les prénoms qu'elle souhaite voir attribuer à l'enfant. CODE DE L’ACTION SOCIALE ET DES FAMILLES

Article L222-6 : Toute femme qui demande, lors de son accouchement, la préservation du secret de son admission et de son identité par un établissement de santé est informée des conséquences juridiques de cette demande et de l'importance pour toute personne de connaître ses origines et son histoire. Elle est donc invitée à laisser, si elle l'accepte, des renseignements sur sa santé et celle du père, les origines de l'enfant et les circonstances de la naissance ainsi que, sous pli fermé, son identité. Elle est informée de la possibilité qu'elle a de lever à tout moment le secret de son identité et, qu'à défaut, son identité ne pourra être communiquée que dans les conditions prévues à l'article L. 147-6. Elle est également informée qu'elle peut à tout moment donner son identité sous pli fermé ou compléter les renseignements qu'elle a donnés au moment de la naissance. Ces formalités sont accomplies sous la responsabilité du directeur de l'établissement de santé. CE QU’IL FAUT RETENIR

Tous les professionnels, sont tenus à une discrétion professionnelle. L’anonymat doit être respecté, le nom de la parturiente ne doit figurer sur aucun document.

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SAP 2 - 55 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Cas particuliers A 4 2

Personne alcoolisée ou droguée ALCOOL

L’article L3341-l du code de la santé publique précise : “une personne trouvée en état d’ivresse dans les rues, chemins, places, cafés, cabarets ou autres lieux publics, est par mesure de police, conduite à ses frais au poste le plus voisin ou dans une chambre de sûreté, pour y être retenue jusqu’à ce qu’elle ait recouvré la raison

Sur voie publique, la présence des forces de l’ordre doit donc être systématique. À domicile, si la personne n’est pas menaçante, le chef d’agrès demandera conseil auprès du médecin régulateur après avoir estimé la quantité d’alcool ingéré. Il devra s’assurer de la non- combinaison alcool-médicaments, qui révélerait un comportement psychique maladif, voire suicidaire. Si la personne s’avère menaçante, il mettra en protection son équipe, sans se mettre en interposition, sauf s’il y a menace pour une tierce personne (le simple fait de quitter les lieux en sortant du domicile et d’attendre les forces de l’ordre suffit, en surveillant la personne de loin). DROGUES ET MEDICAMENTS

Les substances psychotropes altèrent le comportement psychique de la personne qui les a ingérées. L’équipe aura donc affaire à des personnes soit violentes, soit amorphes. voire inconscientes. La plus grande vigilance des secouristes face à la victime et à son environnement direct (sang, salive, seringues...) est donc une priorité.

Il ne faut en aucun cas sous-estimer la puissance de ces substances sur l’organisme, pouvant faire basculer une simple somnolence en détresse vitale. Un bilan et une surveillance attentive sont requis, ainsi que le conseil d’un médecin en lui précisant

I - le nom de la (des) substance(s) incriminée(s) 2 - la posologie de ces substances 3 - la quantité supposée ingérée. Une rapide enquête auprès de la famille ou des voisins permettront d’établir ces

paramètres, importants pour la suite de l’intervention. CONDUITE À TENIR À court terme et lorsqu’il est consommé à des doses importantes, l’alcool provoque un état d’ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées, des vomissements... Le port d ‘E.P. I. adaptés (masque, gants, lunettes anti-projections) est donc fortement recommandé.

Les victimes droguées ou en cours de sevrage (produits de substitution : subutex, méthadone...) peuvent très rapidement devenir violentes, mettant en danger les équipiers. Le recours aux poignées de contention peut être une solution.

Quoi qu’il en soit, l’équipage se doit d’avoir un comportement exemplaire, se gardant de porter un jugement sur la personne. Le secret professionnel est, dans cette situation, de rigueur. Le chef d’agrès, lors du CRSS veillera à ne mettre que des éléments objectifs. CE QU’IL FAUT RETENIR Les interventions auprès des personnes sous emprise alcoolique ou de drogue sont

fréquentes ne jamais négliger

- le bilan, la surveillance pendant le transport

- la protection de l’équipe

- et l’utilisation des EPI

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SAP 2 - 56 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Cas particuliers

A 4 2

Réquisitions

On distingue 2 types de réquisitions : − La réquisition judiciaire qui est prononcée par un officier de police

judiciaire ou un magistrat. − La réquisition administrative qui est prononcée par le préfet ou le

maire en vertu de leurs pouvoirs de police.

Les sapeurs-pompiers peuvent donc être réquisitionnés par ces autorités et sont tenus de s’y soumettre dans la mesure où ils ont satisfait leur mission principale. Un COS peut réquisitionner en application des pouvoirs de police administrative du maire ou du préfet. Dans ce cas le SDIS s’engage à payer les moyens réquisitionnés et endosse la pleine responsabilité des actions menées.

Lorsque l'urgence des mesures le justifie, la réquisition peut être verbale mais dans tous les cas elle doit faire l’objet d’un document écrit et d’une information du CGI. Elle doit être notifiée sur le CRSS.

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SAP 2 - 57 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Cas particuliers

A 4 2

Accident d’exposition aux risques Viraux – AEV (Anciennement AES - Accident d’exposition au sang)

DEFINITION

On définit un AES comme toute exposition percutanée (par piqûre ou coupure) ou tout contact sur une peau lésée ou des muqueuses (bouche, yeux) avec du sang ou un liquide biologique souillé par du sang.

Voir référentiel PSE2 Partie 2, Hygiène et asepsie.

CONDUITE A TENIR

1. Si possible interrompre les gestes de secours en cours 2. Procéder à des soins locaux immédiats

a. Ne pas faire saigner b. Nettoyer immédiatement la plaie à l’eau courante et au savon, c. Désinfecter avec le Dakin pendant au moins 5 minutes. d. En cas de projection sur les muqueuses, rincer abondamment,

3. Le chef d’agrès doit : 1. Signaler l’accident à son chef de centre ou chef de garde � Déclaration Accident de Travail. 2. Faire en sorte que l’agent concerné se rende aux Urgences le plus tôt possible (dans les 4 heures) � Prise en charge médicalisée. 3. Relever l’identité de la personne source (avec qui s’est produit l’AES) : celle-ci devra également se rendre aux Urgences.

Kit AES disponible dans le VSAV :

Flacon d’eau stérile 500 ml

Dose de savon

Dakin AES

Chlorure de sodium à 0,9% (Na Cl en 100 ml)

Sachet de 5 compresses

Fiche réflexe + Feuille déclaration accident + Inventaire

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SAP 2 - 58 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Cas particuliers A 4 2

Risque biologique

Gale : Maladie dermatologique qui se transmet à l’homme par un acarien qui pond ses œufs sous la peau et creuse des sillons. Elle peut se transmettre ensuite par contact intime entre la personne atteinte et son entourage Une fois le diagnostic posé, le traitement associe :

- Le badigeonnage du corps entier par une lotion dermique spécifique.

- Désinfection de la literie et des vêtements par pulvérisation d’un spray anti-gale (suivis de lavage )

- Désinfection des locaux : nettoyage des surfaces par Surfanios, des montants de lit par Surfasafe.

La transmission nécessite un contact proche et prolongé (partage d’un couchage par ex), et ceci exclut donc a priori le contact simple à bord des engins de secours. Méningite :

Méningite virale Méningite bactérienne

La plus fréquente Pas de risques particuliers Pas de traitement préventif

Contagieuse

Traitement préventif très rare

Dans tous les cas : En cours d’intervention : Si connaissance du patient porteur d’une méningite avant le transport : � Utiliser le kit de protection De retour au CIS : ► VSAV indisponible opérationnel ► Désinfection approfondie de la cellule VSAV � Respect des protocoles de désinfection � Traçabilité ► Changement de tenue SPF1

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SAP 2 - 59 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Situations avec multiples victimes

B 2 2

B2 SITUATIONS AVEC MULTIPLES VICTIMES (SMV)

La SMV se définit comme un accident

ou une situation avec un nombre de victimes plus élevé que celui que peut prendre en charge la première équipe de secours sur place. (Comprendre prise en charge secouriste et non pas possibilité de transport)

Les causes sont multiples (accidents, incendies, effondrements, catastrophe naturelle…)

mais les conséquences sont toujours les mêmes : • Présence de nombreuses victimes réelles ou potentielles ; • Dégâts matériels ; • Disproportion initiale et temporaire entre les besoins et les moyens disponibles.

Le chef d’agrès VSAV face à une situation avec de m ultiples victimes Premier VSAV sur les lieux : Tout en restant calme, le premier chef d’agrès devra : • Procéder à une reconnaissance rapide du site et assurer la sécurité ;

� Effectuer une reconnaissance visuelle du sinistre. � Rechercher et évaluer l’existence de dangers particuliers qui menacent les

victimes ou les équipes de secours et d’agir en conséquence (protection, dégagements d’urgence…) ;

� Donner une idée générale de la nature du sinistre (feu, explosion…), notamment le nombre apparent de victimes et parfois même la nature de leurs lésions.

� Limiter les éventuels phénomènes de panique et les évacuations, en regroupant les personnes impliquées.

• Transmettre sans délai les informations recueillies au CGI en annoncer qu’il s’agit d’une « SITUATION AVEC DE MULTIPLES VICTIMES »

• Procéder avec son équipe à un repérage secouriste, basé sur l’examen de l’état de conscience, de la respiration et de la circulation et qui doit permettre de localiser les victimes, d’effectuer, si nécessaire, une action de secours rapide (pose d’un garrot, mise en position d’attente) permettant d’attendre les renforts.

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SAP 2 - 60 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Situations avec multiples victimes

B 2 2 Pour éviter que les victimes soient examinées par plusieurs équipiers à la suite, il est possible de les repérer au moyen d’un code « couleur » : Couleur Type de victimes

Noire Victimes décédées (ne pas déplacer)

Verte Victimes, vivantes, capables de se déplacer avec ou sans aide à la marche,

Rouge Victimes vivantes, qui auront bénéficié d’un geste d’urgence de secourisme (pansement compressif, garrot, position d’attente, LVA)

Jaune victimes vivantes qui ne peuvent se déplacer par leurs propres moyens et qui n’ont pas bénéficié de gestes d’urgence de secourisme

L’arrêt cardio-respiratoire ne sera traité que si le nombre d’intervenants secouristes le permet. Une SMV est un événement particulier qui nécessite une méthode de travail différente des autres interventions. VSAV en renfort : Lorsque des éléments sapeurs pompiers sont déjà sur place, le chef d’agrès prend contact avec le premier COS et se mettre à sa disposition. Le chef d’agrès VSAV face à un accident catastrophi que à effet limité (ACEL) L’ACEL est une SMV particulière qui se définie comme : • Un accident ou une situation unique (explosion, accident de bus, épidémie…) entraînant un afflux brutal mais relativement limité de victimes (10 à 100), plus ou moins gravement atteintes, au plan physique et/ou psychique auquel les secours ne peuvent faire face immédiatement du fait de l’inadéquation entre les besoins et les moyens immédiatement disponibles ou de l’inhibition de ces moyens par l’accident ; • Une situation évolutive (feu de maison de retraite…) susceptible d’entraîner un nombre potentiellement élevé de victimes (moins de 100) et qui nécessite rapidement l’envoi de moyens de secours suffisants. Le premier chef d’agrès va avoir la même conduite à tenir que précédemment, mais la montée en puissance va déboucher sur la réponse organisationnelle face à ce type d’accident :

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SAP 2 - 61 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Situations avec multiples victimes

B 2 2 Le plan ORSEC nombreuses victimes (Appelé aussi ORSEC NOVI et qui était appelé plan rouge sous l’ancienne planification) ORSEC = Organisation de la Réponse de SEcurité Civi le (loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004) On ne parle plus de déclenchement du plan ORSEC mais d'activation du dispositif ORSEC. Selon la nature ou l'importance de l'évènement le préfet prend la direction des opérations de secours (DOS). Selon le type et l ‘ampleur du sinistre, le DOS peut être :

� Le Préfet de zone de défense, on parle alors de dispositif ORSEC zonal,

� Le Préfet de département, on parle alors de dispositif ORSEC départemental,

� Le Préfet maritime, on parle alors de dispositif ORSEC maritime,

� Le Maire d’une commune, on parle alors de plan communal de sauvegarde (PCS)

Evènements à gérer Organisation du commandement

Exemples Caractéristiques Acteurs DOS Structure sur le terrain

Posture du COD

Accident routier simple

Incendie simple

Localisé Courte

durée

Conséquences immédiates

Services de

secours (Intervention

courante)

Maire

PC Service

Veille

Accident routier

Incendie important

Localisé

Durée quelques heures

Conséquences immédiates

Services d’urgence

(Secours avec moyens

renforcés)

Maire

PC inter services

PCC

Veille

Accident routier avec de nombreuses victimes

Accident TMD

Incendie avec des problématiques particulières (PPI, tunnel, pollution…)

Accident de spéléologie

Localisé

Durée quelques heures

Conséquences immédiates

Services d’urgence +

autres acteurs

Préfet

PC de chaque service PCC PCO

Appui du PCO

PPI (AZF Toulouse)

Pollution (Prestige, Erika)

Inondation

Intempéries

Localisé, multi sites ou touchant une partie du

département

Durée un à plusieurs jours

Conséquences évolutives

Services d’urgence +

autres acteurs

Préfet

PC de chaque service PCC

Un ou plusieurs

PCO

Direction

Tempêtes (type 1999)

Pandémie (grippe aviaire)

Inondations

Nucléaire

Touchant une partie ou la totalité du

département, ou plus.

Durée quelques jours à plusieurs semaines

Conséquences évolutives

Mobilisation

générale

Préfet

PC de chaque service PCC

Un ou plusieurs

PCO

Direction renforcée

PC : poste de commandement, PCC : PC Communal, PCO : PC Opérationnel, COD : Centre opérationnel Départemental, DOS : Directeur des Opérations de Secours.

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SAP 2 - 62 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Situations avec multiples victimes

B 2 2

En arrivant, le chef d’agrès se présentera au COS où au point de transit et se mettra à disposition, avec son équipage et son véhicule, du chef de secteur qui lui sera défini. Il prendra possession des brassards de couleur qu’il remettra à ses équipiers.

Couleur brassards/chasubles Equipe / Secteur Jaune Commandement Rouge Ramassage - PRV Vert CARI Blanc PMA Bleu Evacuation

Le COS - Commandant des Opérations de Secours. (Off icier SP) Le Directeur Départemental des Services Incendie et de Secours ou son représentant assure l’organisation des secours et exerce la responsabilité de la coordination et de la mise en œuvre des moyens de secours.

Il dispose de 2 adjoints: Un directeur des secours médicaux DSM . (Médecin SSSM ou SAMU) Un directeur des secours incendie DSI (Officier SP)

C O S

D S I D S M

COS

DSI

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SAP 2 - 63 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Situations avec multiples victimes

B 2 2

Ramassage :

� Relevage et brancardage des victimes du lieu de l’accident vers le PRV.

� Chantier : zone de l’avant � Point de Rassemblement des Victimes (PRV) � Petite noria (Noria de ramassage)

Centre d’accueil et de recensement des impliqués. ( CARI)

� Recensement des impliqués pour les diriger vers une structure de suivi psychologique, un hébergement provisoire…

Rassemblement : au Poste Médical Avancé (PMA) :

� regroupement, catégorisation, identification et soins des victimes avant leur évacuation vers un hôpital.

Évacuation :

� organisation de stationnement et l’embarquement des victimes. (En cas d’incident NRBC, il sera mis en place un PRE – Point de Répartition des Evacuations)

OFFICIER RAMASSAGE

OFFICIER

PMA

OFFICIER

PMA

OFFICIER

CARI

OFFICIER

CARI

OFFICIER

EVACUATION

OFFICIER

EVACUATION

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SAP 2 - 64 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Situations avec multiples victimes

B 2 2 Classement des victimes au PMA :

Classement des victimes au PMA dans le cadre d’un i ncident NRBC :

Urgence Absolue UA - traitement dans la zone de soins lourds

Urgence Relative UR - traitement dans la zone de soins légers

Extrême Urgence EU - traitement en milieu hospitalier avant décontamination

Urgences U1 - traitement dans les 6 heures

Urgences minimes U2 - couchées

Urgences minimes U3 - couchées

Urgences minimes U4 - ambulatoires

Urgences dépassées - à réévaluer en fonction des moyens disponibles

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SAP 2 - 65 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Situations avec multiples victimes

B 2 2

ORSEC NO.VI (Nombreuses Victimes) – Organisation du chantier

PC Fixe Préfecture du Var

Petite noria

PRV CARI

Dépôt mortuaire

Grande noria

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SAP 2 - 66 - Version Août 2012

3ème partie : Hygiène et sécurité lors des opérations de secours à personnes

Objectif spécifique SAP

Règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives C 1 2

C1 REGLES D’HYGIENE ET DE SÉCURITE INDIVIDUELLES ET COLLECTIVES

Le chef d’agrès VSAV doit faire appliquer par son équipage, les règles de base d’hygiène et de sécurité rappelées ci dessous :

Le risque de contamination Une infection est la conséquence de la pénétration dans l’organisme d’un agent (bactérie, virus, champignon, parasite) capable de s’y multiplier. L’infection peut s’accompagner de signes cliniques ou non. Ces agents sont présents, soit dans l’environnement (air, instruments, aliments, mains…), soit chez une autre personne (victime, secouriste, tiers). Ils se transmettent de différentes façons, c’est la contamination. La voie la plus importante de transmission des microorganismes est par contact. Règles d’hygiène Lavage des mains Avant et après tout soin à une victime Après tout contact avec du liquide biologique Après retrait des gants

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SAP 2 - 67 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives C 1 2

Désinfection des mains par friction hydro alcooliqu e

Désinfection du matériel (HEXANIOS G+R)

25 ml d’Hexanios pour 5 litres d’eau

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SAP 2 - 68 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives C 1 2

Règles de sécurité

Le masque pour la victime Mise du masque à toute victime qui crache, tousse ou éternue. Le masque, la sur blouse, les lunettes pour le sauv eteur Pour tout geste nécessitant une asepsie chirurgicale. Lorsqu’il y a risque d’aérosols et de projection de gouttelettes de liquides biologiques.

Composition du kit de protection :

• 3 sur blouses • 3 charlottes • 3 masques de protection de type FFP2 • 3 paires de lunettes • 3 paires de gants • 1 masque pour la victime

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SAP 2 - 69 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives C 1 2

Utilisation des gants

� S’il y a risque de contact avec des liquides biologiques, des muqueuses, une peau lésée

� Si les mains du sauveteur comportent des lésions.

� 1 paire de gants par victime et par geste.

Le collecteur à aiguilles Prévention des piqûres et coupures

Le tri des déchets

DASRI SACS JAUNES

DAOM SACS NOIRS

Gants Emballage de matériel stérile Compresses Papiers divers

Champs de soins Sacs et bouteilles plastiques Pansements Sacs de chariot de ménage Seringues Restauration Sondes Draps usage unique non souillés Masques

Poches (urine, bocal aspiration) Tubulures perfusion (sans le

trocart)

Flacons et poches de perfusion

Haricot, bandeau de lavage, chifonnettes UU

Draps Usage Unique souillés

DASRI = Déchets d'Activité de Soins à Risque Infectieux DAOM = Déchets Assimilés aux ordures Ménagères

Service Départemental d’Incendie et de Secours du Var

SAP 2 - 70 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives C 1 2

Gestes et postures, les 5 principes de base :

Textes et illustrations extraits du document « Prévention de la lombalgie au sein des SDIS » édité par Dexia et le SDIS 78

Dans la vie courante, nous faisons une multitude de gestes qui usent le disque intervertébral et le noyau gélatineux (environ 1 000 par jour d’après les études). Le problème est que ce phénomène d’usure est indolore au début. Quand la douleur est ressentie (lombalgie), le mal est déjà fait et la douleur devient chronique. Cette douleur est souvent l’occasion d’une prise de conscience qui nous incite à exécuter de meilleurs gestes, et modifier nos habitudes. Se placer au plus près de la charge.

� Tenir une charge en appui contre sa cuisse. � Se placer au-dessus d’une charge au sol, un pied de chaque coté. � Placer son bassin en appui contre un plan de travail.

Plier les jambes.

� En demi-squat, � En fente avant.

Le centre de gravité de la charge doit

être au plus près de mon centre de

gravité (L’idéal étant de les

superposer)

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SAP 2 - 71 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives C 1 2

Fixer son dos C'est-à-dire :

� Placer son bassin : o en position debout, serrer les fesses, serrer le ventre, o les jambes pliées, sortir les fesses.

� Serrer le ventre, voire bloquer sa respiration lors d’un effort intense (apnée d’effort).

Garder les bras tendus Garder les bras tendus n’est pas naturel pourtant cela permet de :

� Poser la charge contre sa cuisse et ainsi délester les lombaires, � Diminuer le travail des membres supérieurs et ses conséquences directes sur la

colonne vertébrale. Effectuer un transfert de masse.

� Soit en délestant une partie de la charge avec un bras en appui, � Soit en faisant contrepoids avec son corps pour soulever un objet.

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SAP 2 - 72 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives C 1 2

Application en secours à personnes : Brancarder dans les escaliers -Attraper le bras de son vis-à-vis pour le binôme en bas -Mains en supination -Dos droit, fixé, en appui sur les parois extérieures

Transférer une victime assise vers une chaise de transport, déplacer la chaise -Plier les jambes -Joindre les mains sous les cuisses -Garder le dos droit -Le troisième secouriste change les chaises -Plier les jambes -Sortir les hampes -Garder le dos droit -Le troisième secouriste guide celui qui recule une main sur son dos

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SAP 2 - 73 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives C 1 2

Sortir et rentrer le brancard du VSAB -Déverrouiller et tirer le porte-brancard en fente avant -Sortir les hampes -Incliner le brancard -Déverrouiller le brancard (2e secouristes) -Les deux secouristes en vis-à-vis accompagnent la descente -Pour le rentrer, le 2ème secouriste débloque les roues arrière pendant que le 1er pousse le brancard toujours en fente avant. -Remettre le porte-brancard en position horizontale avant de le rentrer Endosser le sac prompt secours -Le porteur fléchit les jambes -Le deuxième secouriste maintient le sac -Serrer la sangle ventrale sous le niveau de la ceinture pour décharger le poids sur le bassin Le respect des techniques de relevage et de portage enseignées lors des formations SAP est également un gage de sécurité.

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SAP 2 - 74 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives C 1 2

Balisage et positionnement du véhicule. Schémas de principe :

Lorsque le VSAV intervient seul hors accident sur voie publique, le chef d’agrès positionnera le véhicule le plus judicieusement possible

� pour pouvoir embarquer la victime en toute sécurité � pour qu’il ne gêne pas la circulation � pour que l’accès à la cellule soit aisé pour les équipiers et se fasse en toute sécurité

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SAP 2 - 75 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Règles d’hygiène et de sécurité individuelles et collectives C 1 2

Pour les interventions sur autoroutes, se référer au document ci dessous :

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SAP 2 - 76 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Contrôle de l’entretien sanitaire du VSAV

C 2 2

C2 CONTROLE DE L’ENTRETIEN SANITAIRE DU VSAV

Le chef d’agrès doit être le garant de la bonne exécution des protocoles et procédures décrites ci dessous : L’agent faisant la désinfection doit porter des gants. La désinfection simplifiée des surfaces Quand ? Comment ? Après chaque intervention, dès que la victime a été prise en charge par le service des urgences.

� Utilisation stricte du matériel SSSM : il ne faut jamais utiliser le matériel de l’hôpital (risque de contamination par des germes hospitaliers)

� Changer le linge au contact de la victime (drap à usage unique, couverture de survie…)

� Pulvériser le spray détergent désinfectant « SURFACE ’SAFE » sur une chiffonette à usage unique

� Frotter soigneusement les surfaces à traiter (plan de travail, brancard, cloisons…) pour obtenir une action mécanique.

� Laisser sécher la surface. Ne pas rincer � Jeter la chiffonette dans le sac-poubelle jaune

(DASRI) � Jeter le sac-poubelle aux urgences

Point d’eau Nettoyage – désinfection des matériels

Zone sale

DASRI

VSAV

Zone propre

Réserve matériel propre ou à usage

unique

Circuit sale - propre

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SAP 2 - 77 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Contrôle de l’entretien sanitaire du VSAV

C 2 2

La désinfection simplifiée du plancher. Quand ? Comment ? Systématiquement au retour d’intervention

� Balayage humide ou aspirateur (appareil à l’extérieur)

� Désinfecter les surfaces en faisant des « S », ce qui évite de contaminer l’endroit que l’on vient de désinfecter.

� Ne pas rincer les surfaces. � On désinfectera du plus propre au plus sale du

fond de la cellule vers la sortie. � Jeter le bandeau et le contenu du seau bleu à la

fin de la désinfection.

La désinfection quotidienne. Quand ? Comment ? Chaque matin Comment ? Effectuer une désinfection simplifiée des

surfaces et du plancher de l’ambulance.

La désinfection approfondie de routine. Quand ? Comment ? Plus de 300 sorties VSAV par an = toutes les semaines Moins de 300 sorties VSAV par an = toutes les deux semaines

Durée moyenne à 2 ou 3 personnes : entre 1h15 et 1h30 (prévoir l’indisponibilité du véhicule)

� Débrancher le véhicule sanitaire de l’alimentation du secteur

� Éliminer tous les déchets. � Sortir tout le matériel mobile : aspirateur de

mucosité, bloc brancard… � Dans la cellule, pulvériser le spray « SURFACE

’SAFE » sur une chiffonette à usage unique � Frotter soigneusement les surfaces à traiter (plan

de travail, brancard, cloisons matériel, parois …) pour obtenir une action mécanique, sans oublier l’intérieur des casiers et des caissons, du haut vers le bas, du fond vers la sortie, du plus propre au plus sale.

� Insister sur les roues, les poignées, le coquille, les tiroirs, les supports du matériel…

� Laisser sécher les surfaces. Ne pas rincer � Jeter la chiffonette dans le sac poubelle jaune

pour DASRI. � Balayage humide � Jeter le bandeau et le contenu des seaux à la fin

de la désinfection. � La désinfection comprend également la cabine

du véhicule (notamment tableau de bord, levier de vitesse et volant)

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SAP 2 - 78 - Version Août 2012

Objectif spécifique SAP

Contrôle de l’entretien sanitaire du VSAV

C 2 2 Désinfection approfondie systématique Quand ? Comment ? Hygiène personnelle de la victime précaire Cellule souillée avec beaucoup de liquide biologique. Après chaque transport d’une victime suspectée de maladie contagieuse.

Faire préalablement une désinfection simplifiée aux urgences. Appliquer la procédure « désinfection approfondie de routine » en arrivant au centre.

Le balayage humide : L’objectif du balayage humide est de ramasser la poussière quotidienne des sols sans la remettre en suspension. En effet, les microbes utilisent la poussière comme moyen de locomotion (1g de poussière = 1 500 000 bactéries) Il se fait avec une gaze à usage unique imprégnée de produit fixateur de poussières (laisser les gazes dans le sac plastique afin d’éviter l’évaporation du produit). Poser le balai sur la gaze et fixer celle ci à l’aide des œillets de fixation.

Manipulation du balai trapèze : partir du fond de la cellule vers la sortie sans soulever le balai.

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SAP 2 - 79 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Contrôle de l’entretien sanitaire du VSAV

C 2 2 La méthode des 2 seaux : Matériel employé :

� Mettre une paire de gants. � Dans le seau bleu, mettre de l’eau claire � Dans le seau rouge, diluer un sachet de surfanios dans 4 litres d’eau froide. (valable

24 heures) � Tremper le bandeau dans le seau rouge. � Désinfecter les surfaces en faisant des « S », ce qui évite de contaminer l’endroit que

l’on vient de désinfecter. � Ne pas rincer les surfaces. � Rincer le bandeau dans l’eau du seau bleu

L’eau du seau bleu sera renouvelée si nécessaire à plusieurs reprises au cours de la désinfection.

� On désinfectera du plus propre au plus sale du fond de la cellule vers la sortie. � Jeter le bandeau et le contenu du seau bleu à la fin de la désinfection.

1 dose dans 4 litres d’eau

RREEIIMMPPRREEGGNNEERR LLEE BBAANNDDEEAAUU

DDAANNSS LLEE PPRROODDUUIITT

RRIINNCCEERR LLEE BBAANNDDEEAAUU DDAANNSS LL’’EEAAUU

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SAP 2 - 80 - Version Août 2012

Objectif

spécifique SAP

Contrôle de l’entretien sanitaire du VSAV

C 2 2 Utilisation du spray « SURFA’SAFE ANIOS » : à pulvériser sur une chiffonette à usage unique

Consigner toutes les désinfections dans le cahier établi à cet effet

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SAP 2 - 81 - Version Août 2012

Annexes

SAP

Ordres de service départementaux

2

Tous les ordres de service en vigueur sont sur le portail intranet SDIS 83 dans la rubrique « Opérations - Ordres de service »

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SAP 2 - 82 - Version Août 2012

SAP

Secours à personnes Niveau 2

2

BIBLIOGRAPHIE

Chef de service Capitaine Philippe ARNAUD

Groupe de travail / relecture Capitaine Philippe ARNAUD Sergent Claude MASSET

Rédaction et mise en forme Eric ULRICH

Principales donnée(s) source(s)

RNC PSE1 DSC RNC PSE2 DSC Scénario pédagogique SAP2 DSC Site internet Ministère de l’Intérieur Site internet SAMU 83 Document Prévention de la lombalgie au sein des SDIS – DEXIA / SDIS78 Documents de formation SSSM de l’ENSOSP Ordres de service SDIS 83

Photos SDIS 83

Mise à jour 31 août 2012

Version 07

Imprimeur Imprimé par nos soins

Direction départementale des services d’incendie et de secours du Var 87, boulevard du colonel Michel Lafourcade, quartier le Fournas

CS 30255 83300 DRAGUIGNAN

04 94 60 37 00