Sans pépins, vol. 17, no 1, mars 2015

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Revue d’information de l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur affaires sociales Volume 17, numéro 1, mars 2015 PLAISIRS PARTAGÉS AU NOUVEAU CPE ! PP 40063030 – Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : ASSTSAS, 5100, rue Sherbrooke Est, bureau 950, Montréal (Québec) H1V 3R9

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Sans pépins est éditée par l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur affaires sociales (ASSTSAS). Ce numéro, tiré à 1 5 050 exemplaires, est distribué gratuitement, en quatre copies, aux CPE et garderies inscrits auprès du ministère de la Famille, à leurs regroupements, aux associations syndicales et maisons d’enseignement concernées. Des copies sont également expédiées aux bureaux coordonnateurs de la garde en milieu familial. Disponible également en ligne sur www.asstsas.qc.ca.

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Revue d’information de l’Association paritaire pourla santé et la sécurité du travail du secteur affaires socialesVolume 17, numéro 1, mars 2015

Plaisirs Partagés au nouveau CPe !

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Directrice générale Diane Parent

Rédactrice en chef Louise Lefèbvre

Production Sylvie Bédard, Andrée-Anne Buteau, Renée Julien

Révision Valérie Eme

Abonnement Andrée Desjardins

Conception graphique acapelladesign.com

Page couverture Louise Bilodeau

Prépresse et impression Impart Litho

DistRibution gRAtuite Sans pépins est éditée par l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur affaires sociales (ASSTSAS). Ce numéro, tiré à 1 5 050 exemplaires, est distribué gratuitement, en quatre copies, aux CPE et garderies inscrits auprès du ministère de la Famille, à leurs regroupements, aux associa tions syndi-cales et maisons d’enseigne ment concernées. Des copies sont également expédiées aux bureaux coordon-nateurs de la garde en milieu familial.

Abonnement Sans pépins est disponible sur abon nement : 12 $ par année (secteur de la santé et des services sociaux), 16 $ (hors secteur) et 30 $ (autres pays). Escomptes de quantités disponibles.

AvisLes articles n’engagent que la responsa bi lité de l’auteur et ne reflètent pas nécessai rement la politique de l’ASSTSAS. Toute re production est autorisée pourvu que la source soit men tionnée. Le personnel des ser-vices de garde est à 98 % fémi nin. Pour cette raison et pour faci liter la lecture, le genre féminin est utilisé le plus souvent, là où le contexte le permet. Les photos dans Sans pépins sont le plus conformes possible aux lois et règlements sur la santé et la sécurité du travail. Cepen dant, il peut être difficile, pour des raisons techniques, de repré senter la situation idéale.

DéPôts légAuxBibliothèque et Archives nationales du QuébecBibliothèque et Archives Canada ISSN : 1481-3882 Envoi de Poste-publications – Contrat No 40063030

5100, rue Sherbrooke Est, bureau 950, Montréal (Québec) H1V 3R9 Téléphone : 514 253-6871 Télécopieur : 514 253-1443Courrier électronique : [email protected] Internet : www.asstsas.qc.ca

volume 17, numéro 1, mars 2015

1 Prévention | Trouver chaussure à son pied

4 Dossier | Le succès en construction

8 Aménagement | Dodo, l’enfant do… Bébé dormira bien vite ! som

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Les pages intérieures de Sans pépins sont imprimées surun papier recyclé 100 % postconsommation et certifié FSC.

meRCi au CPE Le Coffre aux Trésors, Breakeyville, à Cathia Sylvain et Marie-Ève Boulet, éducatrices, à Zoé Allard, Emy Laterreur et aux enfants du groupe des Hippocampes de leur participation à la photo de la page couverture.

RSG - MéthodeS de tRavail Montréal - samedi 2 mai / Québec - samedi 23 mai

ReSponSableS de l’aliMentation - Québec - mardi 21 avril / Montréal - vendredi 5 juin la pRévention À la cuiSine

éducatRiceS - MéthodeS de tRavail Regroupez 8 à 15 participantes : formation dans vos locaux et avec vos équipements

WebinaiRe - déSinfection deS jouetS En ligne - mercredi 20 mai

WebinaiRe - lectuRe de planS En ligne - lundi 8 et jeudi 18 juin 2015, parties 1 et 2

colloqueS RéGionaux Québec : mardi 27 octobre / Granby : mercredi 4 novembre Montréal : mardi 17 novembre / Laval : vendredi 20 novembre

activitéS 2015

L’équipe de rédaction

l’AsstsAs et les services de garde En 2015, l’ASSTSAS renouvelle son offre de services. Nous avons créé plusieurs occasions d’aller à votre rencontre. Nous offrons des formations pour les responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG), les responsables de l’alimentation et les éducatrices. Nous proposons aussi des webinaires et nous vous invitons à nos colloques régionaux. Voyez le calendrier des activités.

services-conseils gratuits partout au Québec Vous souhaitez développer le dossier de la prévention dans votre service de garde ? Notre équipe possède l’expertise pour vous aider à diagnostiquer un problème, à identifier et à im-planter des solutions qui tiennent compte de votre milieu de travail.

Pour connaître les détails de notre offre de services et pour en savoir plus sur les activités 2015, visitez-nous sur Internet ou contactez-nous par courriel ([email protected]).

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Que vous soyez éducatrice ou cuisinière, une bonne part de la journée de travail se passe debout, ce qui se répercute sur le confort de vos pieds. Quand arrive le temps de vous chausser, il faut y penser un peu !

Qui n’a jamais ressenti une brûlure ou des malaises aux pieds à la fin de la journée ? Plu­sieurs avenues sont possibles pour prévenir ces inconforts. Une bonne chaussure de travail en fait partie, c’est un élément déterminant pour la santé des pieds. Trois qualités sont essentielles : stabilité, confort et sécurité.

Comment bien vous chausserDes critères particuliers s’appliquent pour

que des chaussures offrent un maximum de confort et minimisent les risques de blessures aux pieds.

Modèle La chaussure fermée offre plusieurs avan­

tages et doit être privilégiée. Elle retient bien la cheville et assure une meilleure stabilité du pied. Les sandales ou les mules sont donc à proscrire. Les lacets ou les courroies jouent aussi un rôle stabilisateur en permettant d’en­serrer le pied à la bonne largeur, au contraire des modèles qui ne s’attachent pas et qui laissent sortir l’arrière du pied. La chaussure fermée protège aussi du contact avec les li­quides et les objets.

Talon

La hauteur et la forme du talon sont égale­ment à considérer. Un talon bas et pleine lar­geur assure une meilleure répartition du poids au sol, offre une plus grande stabilité et solli­cite moins les orteils et la plante du pied.

Trouver chaussureà son pied

Sylvie Bédard [email protected]

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Trois qualités sont essentielles : stabilité,

confort et sécurité.

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SeMelle

La semelle est une des composantes de la chaussure qui mérite attention : trop mince et dure, elle est inconfortable pour le pied et le mollet. Le modèle multisport convient à bien des situations : semelle épaisse, molle et an­tidérapante qui protège des impacts et réduit les risques de glissade. Les semelles de cuir ou de plastique lisses sont plus glissantes et peuvent être associées à des chutes en pré­sence d’eau, de neige ou de sable sur le plan­cher. Les rainures ou les sculptures profondes sous la semelle aident aussi à l’adhérence au sol et facilitent la dispersion des liquides.

CoMpoSiTion

L’intérieur de la chaussure contribue au confort grâce à des zones coussinées et à un support pour l’arche du pied. La possibilité de retirer la semelle intérieure permet aussi de mieux gérer l’humidité, au besoin. Enfin, le matériel de la tige (dessus de la chaussure) laisse plus ou moins passer la chaleur et la sueur dégagées par les pieds (fibre respirante). Le caoutchouc et les fibres synthétiques, plus hermétiques que le cuir et le coton, peuvent augmenter l’inconfort. À la cuisine, il est pré­férable de porter des chaussures fabriquées d’un matériel lisse qui facilitera l’entretien en cas d’éclaboussure.

Des chaussures de protection Le choix de la chaussure pour le travail

dans la cuisine mérite une réflexion supplé­mentaire. En effet, la préparation des repas et le nettoyage exigent de manipuler des articles lourds, chauds, pointus ou tranchants, suscep­tibles de blesser les pieds si on les échappe ou s’ils tombent au sol. Ces situations peuvent survenir quand on les range, les transporte, les transvide, etc.

Le Règlement sur la santé et la sécurité du travail stipule qu’un travailleur devra porter une chaussure de protection conforme à la

norme CAN/CSA­Z195­02 quand il est exposé à ces risques. Les chaussures de protection, contrairement aux modèles ordinaires, sont certifiées avoir réussi des tests standardisés pour résister aux objets lourds, piquants ou chauds. On les reconnaît à un symbole cousu sur la chaussure (encadré). On peut se les procurer chez plusieurs marchands d’équi pe­ments de protection ou spécialisés en chaus­sures de protection.

Chez le marchandAu moment de l’achat de chaus sures, les

experts s’entendent sur l’importance de pren­dre le temps d’appliquer quelques règles pour s’assurer d’un confort optimal par la suite :

Le choix de la chaussure pour le

travail dans la cuisine mérite une réflexion

supplémentaire.

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SeRViCe de gARde.

IdentIfIcatIon deschaussures de protectIon

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• porter des bas épais ; • installer les orthèses et les semelles amo­

vibles, si l’on en porte habituellement ; • conserver l’espace d’un doigt derrière le

talon comme repère de taille adéquate de la chaussure ;

• faire l’essayage de préférence en fin de journée, car les pieds sont plus volumineux ;

• prendre le temps d’essayer les deux chaus­sures plusieurs minutes ; se déplacer et fléchir les pieds ;

• en cas de gêne, essayer une autre taille ou un modèle différent.

S’asseoir pour travailler Avant même de parler de chaussures, la

première action en prévention consiste à exa­miner l’environnement et l’organisation du travail. On constate alors que le personnel est souvent debout et qu’il serait bénéfique d’al­terner entre le travail assis et debout.

En effet, profiter de moments plus ou moins longs de travail assis réduit d’autant le temps où les jambes et les pieds supportent le poids

total du corps. Ces repos ont un impact favora­ble sur la sollicitation musculaire et circulatoire et, par conséquent, sur la fatigue des jambes.

Ainsi, parmi vos activités régulières, identi­fiez les tâches que vous pourriez effectuer en posture assise et celles dont vous pourriez augmenter la durée. Par exemple, l’éducatrice s’assoira sur le tabouret à roulettes pour les repas, l’habillage des petits ou, encore, la ré­daction des notes de la journée. De son côté, la cuisinière bénéficiera d’un repos pour les jambes en s’assoyant pour la préparation des commandes ou des menus.

À la cuisine, un tapis de caoutchouc installé dans les zones principales de travail debout réduit l’impact de la dureté du sol sur la plante des pieds. Par contre, parce que le tapis devient un obstacle à la circulation des chariots et qu’il doit être déplacé au moment du nettoyage du sol, ce n’est pas une solution à retenir.

Travaillez du bon pied !Il existe de nombreuses bonnes chaus sures.

Celles qui conviennent pour le travail doivent offrir stabilité, confort et sécurité. Voici un dernier conseil pour éviter les malaises aux pieds. Quelles que soient les chaussures, il faut les changer lorsqu’on observe un bri ou fendillement du matériel. Leur durée de vie sera d’autant plus grande que vous prendrez soin de respecter les recommandations d’en­tretien du fournisseur. •

R é f é R e n C e S

CSA. Lignes directrices relatives à la sélection, à l’entretien et à l’utilisation des chaussures de pro-tection, CSA Z195.1­02, 2002, 12 p.

CSA. Chaussures de protection, CAN/CSA­Z195­02, 2002, 26 p. et CSA­Z195­09, 2009, 33 p.

CCHST. Chaussures de protection, [en ligne] consulté le 23 février 2015 (http://www.cchst.ca/ oshanswers/prevention/ppe/footwear.html).

PROTEAU, Rose­Ange. « Pour continuer à marcher, sachez vous chausser ! », Objectif prévention, vol. 27, no 2, ASSTSAS, 2004, p. 26­29.

GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Règlement sur la santé et la sécurité du travail, chapitre S­2.1, r. 13.

QUIRION, François. « Attention, planchers glissants », Sans pépins, vol. 12, no 1, ASSTSAS, 2010, p. 4­8.

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La première action en prévention consiste à

examiner l’environnement et l’organisation

du travail.

crItères pour unebonne chaussure de travaIl

ChAuSSuRe : feRMée fiNi LiSSe fibRe ReSpiRANte tALON bAS et LARge bONNe pOiNtuRe CONfORtAbLe

SeMeLLe : épAiSSe MOLLe ANtidéRApANte

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Le CPE s’est lancé dans une grande aventure : ouvrir une deuxième installation pour accueillir 79 enfants. Un beau projet alliant qualité, santé, sécurité et bien-être au travail, tout en respectant les délais et le budget établi selon les normes de financement du ministère de la Famille.

Dès le départ, nous avions des attentes et des critères très précis au niveau de l’amé na­gement, du matériel et de la conception de la future installation. Nous avions déjà vécu l’ex­périence d’un agrandissement de la première installation. De plus, la santé, la sécurité et le bien­être de notre personnel font partie inté­grante de nos principes directeurs.

Pour bâtir notre programme, nous nous sommes inspirés de notre expérience, des échelles de qualité reconnues, de la documen­tation en matière d’amé nagement. Nous avons aussi effectué des visites de services de garde inspirants, consulté notre personnel, participé à des formations et partagé l’expérience en comité avec d’autres promoteurs.

Ce programme de 20 pages illustrait bien nos attentes et nos besoins. Il indiquait aux professionnels les éléments essentiels que nous souhaitions retrouver dans notre projet et ceux sur lesquels nous étions prêts à faire des compromis, selon les coûts.

Une de nos premières décisions a été de cibler un terrain permettant une construction sur un étage. Ensuite, l’architecte a travaillé à l’élaboration d’un plan préliminaire, suivi d’une première ébauche de la conception intérieure. Sur la base de nos critères et en collaboration

Comment atteindrele succès en construction !

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Nous avons examiné et analysé chaque partie

du plan et l’avons détaillée, commentée, argumentée,

acceptée ou refusée, recommencée, etc.

Valérie Tremblay Directrice générale, CPE Le Coffre aux Trésors

Les casiers de l’armoire encastrée sont accessibles par les parents dans le corridor et par les éducatrices dans le local.

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avec les intervenants, nous avons examiné et analysé chaque partie du plan et l’avons dé­taillée, commentée, argumentée, acceptée ou refusée, recommencée, etc.

Ensemble des locauxNous tenions absolument à ce que les locaux

soient exempts d’angle mort. Pour y arriver, une partie du mobilier (matelas et casiers des enfants) a été intégrée dans les murs. Nous souhaitions aussi deux éviers par local, chacun avec son usage particulier : un pour les rou­tines des toilettes ou des changements de couche et l’autre pour les routines des repas et des autres activités. Les éviers devaient être accessibles pour les enfants et l’éduca trice de façon à ce qu’elle voie au moins 75 % du local sans adopter des postures contrai gnantes. Nous avons abandonné l’idée d’amé nager un évier à hauteur d’enfant. Servant à des usages multiples, il aurait nécessité une désinfection fréquente et des postures inadéquates pour l’éducatrice.

Sauf à la pouponnière, nous avons privilégié des éviers face à face pour diminuer les coûts (proximité de la plomberie) et opté pour un

dosseret plus haut afin d’éviter la propagation des microbes, respectant ainsi les exigences de surveillance et une bonne posture de travail. Deux éléments clés ont également été prévus : un savonnier facilement accessible pour tous et, pour accéder aux éviers, des escaliers de différentes hauteurs selon l’âge des enfants.

Chaque local offre un rangement facile d’ac­cès pour le matériel des activités régulières. Des compartiments individuels ont été conçus pour les effets personnels des enfants, acces­sibles à la fois par les parents côté vestiaire et par les enfants et les éducatrices côté local. Par ailleurs, un espace commun a été prévu pour ranger les tables à langer des locaux d’enfants de deux ans lorsque ceux­ci ont ter­miné l’apprentissage de la propreté. Ces tables sont mobiles et fabriquées sur mesure.

Par ailleurs, afin d’offrir un environnement calme et apaisant, nous avons privilégié des couleurs douces, sobres et chaleureuses. Le revêtement de plancher, les murs d’accent, le mobilier intégré et les équipements ont été choisis en ce sens. Nous souhaitions ainsi as­surer un minimum de stimulation visuelle et favoriser l’harmonie.

Les vestiaires sont situés dans le corridor. Une grille d’aération derrière le banc facilite le séchage des vête-ments.

Comptoir face au groupe avec évier accessible aux enfants par le marchepied fixe.

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Espace repasPour le service de repas, nous souhaitions

que l’éducatrice puisse surveiller les enfants dans une position adéquate. L’utilisation de dessertes mobiles, pouvant être positionnées face au groupe, s’est avérée un choix judicieux. Leur rangement a été prévu dans un espace libre au bout des comptoirs. La zone repas se situe à l’entrée des locaux pour faciliter le tra­vail du responsable en alimentation.

Pour assurer la SST, la hauteur des tables doit permettre à l’éducatrice de placer ses ge­noux dessous ; pour respecter les critères de qualité, les enfants doivent pouvoir appuyer leurs pieds lorsqu’ils sont assis. Pour répondre à ces besoins, nous avons acquis un mobilier en bois d’une hauteur correcte pour les éduca­trices et ajouté un barreau aux chaises, à une hauteur ciblée en fonction de l’âge des enfants. Ils ont ainsi un appui pour les pieds et peuvent grimper facilement sur les chaises.

PouponnièreNos 15 poupons sont répartis dans deux

locaux distincts, ce qui permet de réduire le bruit et d’assurer une plus grande qualité. Pour avoir une vue d’ensemble dans une posture adéquate, ces deux espaces ont fait l’objet d’une profonde réflexion, entre autres en ce qui concerne les zones de repas et de soins : position et hauteur de la table à langer, des éviers, des escaliers, du rangement de pro duits de désinfection, etc.

Chaque secteur dispose d’un évier muni d’un escalier pour les poupons accompagnés par l’éducatrice pour le lavage des mains, le changement de couche ou le repas. Deux ran­gements indépendants ont été prévus pour les produits de désinfection, construits selon nos spécificités : dimensions et accès faciles aux produits pour limiter la propagation des microbes. La poubelle à couches est installée sous le matelas de la table à langer, à portée de main de l’éducatrice.

Les casiers des enfants sont intégrés dans le mur donnant sur le vestiaire, à hauteur d’adulte et facilement accessibles. Ils ouvrent dans le vestiaire et dans le local. Ainsi, l’édu­ca trice évite de quitter la pièce pour accéder aux effets des enfants. Par ailleurs, dans les pouponnières, nous privilégions le repas indivi­dualisé ou en très petit groupe. On y retrouve donc des chaises hautes et une table avec des petites chaises pour les enfants plus habiles.

À la cuisine, l’accent a été mis sur l’identification des équipements et de leur

emplacement afin de s’assurer que tout soit fonctionnel et efficace.

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Une armoire encastrée afin d’éliminer les angles morts dans le local.

Les chaises de bois s’empilent facilement.

Une salle de toilettes accessible de l’extérieur.

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CuisineLa conception de la cuisine a été guidée par

la formation reçue de l’ASSTSAS. L’accent a été mis sur l’identification des équipements et de leur emplacement afin de s’assurer que tout soit fonctionnel et efficace.

L’aménagement a donc été conçu en tenant compte des fiches techniques et des dimen­sions des équipements tels que réfrigé rateur, congélateur, charriot, échelle, ouvre­boîte, etc. L’installation d’un comptoir en acier inoxydable et de style « bateau » pour éviter l’écoulement de l’eau par terre (plancher glissant) et faciliter le déplacement des chaudrons sur la surface faisait aussi partie de nos priorités.

Sélection du personnelPour démarrer le projet, il fallait sélection­

ner et former une équipe de travail. Nous avons permis le transfert de 25 à 30 % des travail­leuses de la première installation pour que des piliers de notre approche et de nos valeurs soutiennent la mise en place de notre nouvelle offre de services, et ce, sans déstabiliser la pre­mière équipe. Les éducatrices connaissaient nos attentes et leur rôle dans cette aventure.

Par la suite, le personnel recruté a été sen­sibilisé à la qualité offerte aux enfants, mais aussi à l’importance de la santé et de la sécu­rité des travailleuses et de leur bien­être au travail. Un programme de formation étalé sur une semaine a été préparé pour les soutenir

et les orienter quant à nos pratiques, nos pro­cédures et nos attentes.

Mission accomplieLe résultat est vraiment à la hauteur de nos

attentes. Sans doute, nous aurions pu faire plus ! Mais, réalité budgétaire oblige, il a fallu faire certains compromis. Cette deuxième ins­tallation a été conçue à partir de notre expé­rience, de notre connaissance du milieu et des besoins des enfants, de critères de qualité, de normes et de recommandations en SST. Après plus de deux ans et demi de préparation, de démarches et d’investissement, nous pouvons dire « mission accomplie » ! •

Facteurs de réussite

• NOtRe gRANde pRéSeNce quOtidieNNe.• NOtRe iMpLicAtiON tOut Au LONg du pROjet.• L’OuVeRtuRe de L’ARchitecte, de

L’eNtRepReNeuR et deS SOuS-tRAitANtS.• Le tRAVAiL d’équipe. • LA cOLLAbORAtiON eNtRe Le cONSeiL d’AdMi-

NiStRAtiON, L’équipe de tRAVAiL, LeS pROfeS-SiONNeLS et L’eNSeMbLe deS iNteRVeNANtS.Le coin cuisine dans

la salle du personnel.

L’ouvre-boîte et le mélangeur sont installés sur la section basse de l’îlot et la poubelle est rangée sous la section haute (Sylvain Noël, cuisinier).

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l’on peut ranger sans les démonter. Cette si­tu a tion se produit surtout quand les plus grands de la pouponnière commencent à dor­mir sur un matelas de sol. On facilite alors leur transition vers le groupe des 18 mois. Ce chan ge­ment de lit évite à l’édu­catrice de soulever les bébés les plus lourds. Évidemment, il faut prévoir un endroit pour ranger les couchettes.

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Avec 5, 10 ou 15 poupons à coucher quelques fois par jour, ça prend plus qu’une comp­tine pour éviter de s’arracher le dos ! Jetons un coup d’œil dans la salle de dodo.

Depuis quelques années, les couchettes munies d’un côté qui descend ne sont plus vendues. Dommage, ce type de lit permettait d’éviter ou de réduire les contraintes pour les éducatrices de la pouponnière, soit la posture penchée avec une charge dans les bras.

Les couchettesPlusieurs modèles sont disponibles. Leurs

principales caractéristiques se situent au niveau des côtés : soit ils sont fixes, soit la portion supérieure d’un des côtés pivote vers l’avant.

Lorsque le côté pivotant est abaissé, l’édu­catrice est plus près de l’enfant pour le prendre ou le déposer dans le lit et elle le soulève moins haut. Au contraire, avec une couchette à côtés fixes, elle doit s’étirer et soulever l’enfant plus haut pour le passer par­dessus le côté. Il est donc plus intéressant d’opter pour des couchettes avec un côté pivotant.

Il existe aussi des couchettes pliantes que

Dodo, l’enfant do…Bébé dormira bien vite !

Renée Julien [email protected]

Trop souvent, l’éducatrice endort le bébé dans ses bras avant de le déposer dans son lit. Il faut éviter

cette pratique !

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Routines à la pouponnière

Changements de couche sur table sans marchepied : 5 fois par enfant

Repas et collations dans la chaise haute : 3 fois par enfant

Siestes dans la couchette : 2 fois par enfant

Total

5 poupons, poids moyen : 9 kilos (20 livres)

Flexions pour prendre / déposer au sol

25 / 25

15 / 15

10 / 10 (ou 20 /20 si couchette basse)

100

Position droite, prise rapprochée ­ Poids X 1

450 kilos (1 000 livres)

270 kilos (600 livres)

180 kilos (400 livres)

900 kilos (2 000 livres)

Position fléchie, prise éloignée ­ Poids X 10

4 500 kilos (10 000 livres)

1 800 kilos (4 000 livres)

1 800 kilos (4 000 livres)

9 000 kilos (20 000 livres)

Pression supplémentaire sur le bas du dos

PRession quotiDienne suR LA coLonne LomBAiRe D’une éDucAtRice à LA PouPonnièRe

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torsion. Changer les draps comporte aussi des postures en flexion pour l’éducatrice. Pour les prévenir, il faut procéder en soulevant le ma­telas un côté à la fois. Il ne faut pas placer une couchette sous une fenêtre de façon à pouvoir l’ouvrir facilement. Finalement, laisser un espace de circulation de 91,5 cm entre les rangées de cou chettes.

Plusieurs pouponnières disposent aussi d’une couchette pour l’évacuation incendie. Elle doit être conçue à cet effet. Sinon, il est possible de solidifier une couchette existante en y ajoutant un châssis d’évacuation. La couchette d’évacuation doit être placée près de la porte de la salle de dodo et disposée pour en faciliter la sortie. Le trajet d’évacua­tion doit être déterminé à l’avance.

Prenez le temps d’y penserLe travail à la pouponnière compte de nom­

breux défis pour le dos. Peut­être connaissez­vous des éducatrices qui ont dû changer de groupe parce qu’elles ne pouvaient plus sou­lever les bébés. Quelques modifications dans les méthodes de travail vous permettront de préserver votre dos et de travailler longtemps à la pouponnière. •

L’heure de la siesteVoici une autre difficulté avec la couchette.

Trop souvent, l’éducatrice endort le bébé dans ses bras avant de le déposer dans son lit. Il faut éviter cette pratique ! Un bébé endormi est lourd. Le déposer au fond de la couchette en­traîne une pression intra­discale pour l’édu ca­trice qui équivaut à dix fois le poids du bébé.

En moyenne, un bébé de 9 mois pèse 8 à 9 kilos ; la pression intra­discale équivaut alors à plus de 80 kilos. Multipliez ce chiffre par le nombre de poupons et le nombre de fois où un enfant est déposé au fond de la couchette. On arrive facilement à plus de 1 800 kilos par jour ! Étonnant, n’est­ce pas ? Et ce sont le dos et les épaules de l’éducatrice qui écopent !

Pourtant, l’enfant est habituellement d’ac­cord pour se coucher de lui­même. Sinon, il le devient rapidement lorsqu’il comprend la rou­tine. La meilleure façon de procéder consiste à tenir l’enfant dos à soi, lui soulever les jambes d’une main et les passer par­dessus le côté du lit, laisser glisser l’enfant jusqu’à ce qu’il se retrouve debout dans la couchette. Lui deman­der ensuite de se coucher. Pour sortir l’enfant de la couchette, il faut éviter de le soulever quand il est encore couché sur le matelas. Il suffit de lui demander de se lever ou, à défaut, de s’asseoir. Il tourne ensuite pour se placer dos à l’éducatrice. Elle le soulève jusqu’à ce que les fesses passent par­dessus le côté de la couchette, l’appuie légèrement sur le bord et le glisse vers elle.

Aménager la salle de dodo En ce qui concerne l’aménagement, l’appli­

cation de quelques règles facilite le travail. D’abord, la disposition des couchettes doit permettre l’accès à un côté complet de cha­cune d’elles, et ce, pour éviter le travail en

que ce soit une couchette à côté pivotant ou un modèle à côté fixe, prendre l’enfant dos contre soi et le déposer debout limitent les postures contraignantes (élévation des épaules et flexion du dos) pour l’éducatrice.

soulever le matelas pour faciliter le changement de drap(cPe Le coffre aux trésors).

Page 12: Sans pépins, vol. 17, no 1, mars 2015

Exemples de réalisations à présenter au concours :

L’ASSTSAS recherche les meilleurs projets réalisés parles services de garde et qui contribuent à l’améliorationde la santé et de la sécurité du personnel dans sesactivités de travail.

• une réorganisation des tâches, des méthodes de travail ou des horaires ;

• un nouvel équipement ;

• une modification d’un équipement existant ;

• un aménagement ou un réaménagement d’un lieu de travail ;

• un outil d’analyse de risques (ex. : grille de vérification) ;

• du matériel de promotion de la SST (ex. : vidéo, affiche, brochure) ;

• une démarche d’organisation de la prévention (ex. : comité, programme, politique, procédure).

Le concours s’adresse aux employés et aux cadres des centres de la petite enfance,des garderies et des bureaux coordonnateurs du Québec, de même qu’aux responsablesde services de garde en milieu familial cotisant à la CSST.

Vous avez des questions sur la présentation de votre initiative ou vousne savez pas si votre projet est pertinent pour participer au concours ? Contactez-nous,il nous fera plaisir de vous aider à préparer votre dossier : [email protected].

3 e ÉDITION

Détails du concours et inscription :www.asstsas.qc.ca/initiativeSP2015.html

Soumettez votre initiativeavant le 1er mai 2015

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