Sans Frontières (MSF) sonne l’alerte ! 08 JANVIER 2021 76 ...Sans Frontières (MSF) sonne...

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MALI 766 www.malikile.com QUOTIDIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION VENDREDI 08 JANVIER 2021 L'information est l'oxygène des temps modernes Arrestations extrajudiciaires : Le CS/M5-RFP interpelle les autorités de la Transition Rentrée solennelle de la Formation Professionnelle 2020-2021 : Pari gagné ! Obstruction aux secours médicaux : Médecins Sans Frontières (MSF) sonne l’alerte !

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  • MALI

    766www.malikile.com Q U O T I D I E N D ’ I N F O R M AT I O N E T D E C O M M U N I C AT I O N

    VENDREDI 08 JANVIER 2021L'information est l'oxygène des temps modernes

    Arrestations extrajudiciaires : Le CS/M5-RFP interpelle les autorités de la Transition

    Rentrée solennelle de la Formation Professionnelle 2020-2021 : Pari gagné !

    Obstruction aux secours médicaux : Médecins Sans Frontières (MSF) sonne l’alerte !

  • Echantillons testés

    Suivi des actions de prévention et de riposte au jeudi 07 janvier 2021

    Nouveaux guéris

    Au cours des dernères 24 H

    Nouveaux décès

    32

    7427dont 65 dans

    la communautédont 2861 font l’objet

    d’un suivie médical

    5161 286

    51

    1065

    1Nouveaux cas confirmés

    cas confirmés Guéris Décès

    Bilan global de la situation du Covid 19

    Ministère de la Santé et du Développement Social

  • MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 5

    Sommaire

    • Redacteur en Chef :Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B., Keïta, Souleymane Mary Diarra (Stagiaire), Moctar Sow • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : Rita Tessougué

    Une

    Actualité

    Culture & société

    International

    Transition politique Mali 2020-2022 : Option délibérée pour le scénario du pire ànouveau ?

    Mali : Le Sénégal envoie en renfort un contingent de 200 élémentsCSDM et HCME DANS LE Conseil National de la Transition : Tout sauf "BADÉNYA"Douentza : Barkhane donne des précisions Couvre-Feu et bastonnade au Sénégal : Les défenseurs des droits de l’Homme mettent en garde les forces de l’ordreUSA : Une femme de ménage mère du fils d’un millionnaire« Vieux Blen » et Seydou Oumar Traoré ont comparu hier Pour « outrage aux magistrats » : Le délibéré de leur demande de mise en liberté attendu le 26 janvierprochain

    Impact de la COVID-19 sur les BTP : « C'est la paralysie totale » dixit Fodé Coulibaly de la ECGFCour d’Assises : Et le doute profita à l’accusé ! Situation salariale : Les enseignants de Mopti sur le ring ! Rentrée solennelle de la Formation Professionnelle 2020-2021 : Pari gagné !Obstruction aux secours médicaux : Médecins Sans Frontières (MSF) sonne l’alerte !

    Arcade politique : Kaou Djim, LA CMAS ET LE M5-RFP Stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest : Démocratie 01 a pris part à la rencontre régionale sur la question à Gorée Arrestations extrajudiciaires : Le CS/M5-RFP interpelle les autorités de la Transition

    Le Droit Mon Univers : Comment demander la révision d'une décision de justice pénale ?

    Impacts du blocus des frontières : Le ministre du Budget se veut moins alarmisteÉtats-Unis : "Il s'agit d'un problème sécuritaire, pas d'un problème démocratique",estime un spécialiste du pays après les violences au Capitole

    Tennis de table : Victoire à l’arrachée pour Soumaïla Kanouté

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    Politique

    Brèves

    Edité par la Société Agence Malienne de Presseet d’Informations (AMPI)Siège : Rue du Gouverneur (902) Immeuble BayeNiass – Faladié (Bamako – Mali)Email : [email protected] / [email protected] Web : www.malikile.comContacts : +223 70 44 22 23

    Comité de rédactionQuotidien numérique d’informations générales paraissant du lundi au vendredi

    • Redacteur en Chef : Amadou TALL• Rédaction Générale : Karamoko B. Keïta, Demba SIDIBE (Stagiaire), Moctar Sow, Diala Teny Konaté, Ibrahim Sanogo, Yama Diallo • Gérant :Moctar Sow• Service Commercial : Youssouf Diarra• Secrétariat : AZIA Bénédicte

    Sport

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/20216

    Les autorités de transition auraient-ilsopté à nouveau pour le scénario du pirepour le pays qui est de focaliser la tran-sition sur la seule mise en selle d’un présidentde la République et de députés « démocrati-quement élus » quelle que soit la qualité duprocessus électoral et des hommes qui ensortiront « vainqueurs » ? Ce serait malheu-reusement une répétition des erreurs com-mises lors des transitions de 1990-91 et2012-13 dont on connait la suite. Et c’est quoicette suite ?Cette suite, c’est le retour au pouvoir des ac-teurs clés du régime renversé par une insur-

    rection populaire et/ou un coup d’état militaireà travers des processus électoraux qui n’ontde démocratiques et justes que son aspectformel, des élections à « l’africaine » pour re-prendre ce terme méprisant et insultant pourl’Afrique utilisé par le Ministre français des af-faires étrangères Jean Yves Le Drian pour jus-tifier le volte-face des dirigeants français ausujet des dernières élections présidentiellesen RDC. La suite, c’est donc la garantie de lacontinuité du système de gouvernance décriéet la poursuite de la descente aux enfers dupays : un Mali encore plus dévasté à la popu-lation meurtrie par des attaques terroristes

    qui endeuillent nos familles et celles de sol-dats étrangers au chevet du Mali ; des arméesétrangères qui finiront par plier bagages unjour sous la pression de l’opinion publiquedans leurs pays pour nous laisser avec notreproblème comme les grandes puissances dumonde en ont l’habitude. Les Etats Unisd’Amérique s’apprêtent à quitter l’Afghanistanaprès 20 ans de présence dans ce pays et celaest plus qu’une probabilité aujourd’hui en cequi concerne Barkhane si l’on s’en tient à latournure prise récemment par le débat sur lesujet en France.Toute une propagande médiatique est orches-trée pour faire croire aux maliennes et aux ma-liens qu’une transition ne doit avoir commeunique objectif que l’organisation d’électionset que les nouvelles autorités issues de cesélections feront les réformes nécessaires. Onfait fi du fait que cela n’a jamais marché nullepart en Afrique depuis son entrée dans l’èredémocratique il y’a maintenant une trentained’années. Tout se passe comme si l’on voulaitprendre coûte que coûte les peuples de vitessepour une transition bâclée assurant la péren-nisation du système de mauvaise gouvernanceprofitable aux réseaux qui nous gouvernent.Dans le cas présent du Mali, cette suite estdéjà là sous nos yeux. Examiner à la loupe lacomposition du CNT et vous y trouverez engrand nombre et jusque dans son Bureau, ceuxque le peuple malien, sous la direction M5-RFP, a chassé du pouvoir. Qui sont-ils ? Dessirènes dont les chants avaient rendu IBKsourds aux cris du peuple malien (les mêmesqui ont conduit le Président ATT sur la voie dela chute de son régime). Ceux sont aussi desdéputés auxquels le peuple a retiré le mandatde représentant dont ils s’étaient frauduleu-sement accaparés lors des élections législa-tives calamiteuses de 2020. Jetés dehors parles fenêtres de l’Assemblée nationale par lepeuple, ils ont fait un retour triomphal au CNTqui fait office d’une nouvelle Assemblée na-tionale en narguant le peuple. Ce sont enfindes hauts cadres de l’Administration publiquesi habiles en retournement de vestes et autresopportunistes en tout genre toujours prêts àse mettre au service du tenant du pouvoir dumoment pour des raisons faciles à deviner. Un simple coup d’œil sur les nominationsfaites par les autorités de transitions dans lahaute administration publique et aux postesde commandement militaires et vous édifiera.

    Transition politique Mali2020-2022 : Option délibérée pour le scénariodu pire à nouveau ?Konimba Sidibé, Président du parti pour un Destin Commun (Modec) et membre du Co-mité stratégique du M5-RFP a fait parvenir à la rédaction de Malikilé un texte particu-lièrement dense sur les opportunités et aussi les risques qui pèsent sur la transitionen cours au Mali.

    UNE

  • Certains de ces anciens députés et hauts ca-dres de l’Administration publique qui ont ou-trageusement pillé les caisses de l’Etat sontà la recherche d’un refuge solidement adosséà l’immunité de membre du CNT. Des membresd’un organe législatif tous nommés par le Chefdu pouvoir exécutif !!! Une nomination quicasse l’un des piliers majeurs de tout régimedémocratique : l’équilibre des pouvoirs, trans-formé de facto en complicité des pouvoirs. Eton s’attend à ce qu’un tel régime de transitionconsolide la démocratie et l’Etat de droit auMali !!! Un régime qui piétine chaque jour unpeu plus les textes législatifs et règlemen-taires qu’il a lui-même pris !!! Il y a de quoiavoir de sérieuses doutes et de légitimes in-quiétudes.Notre gouvernance serait-elle irrémédiable-ment inscrite dans un cycle infernal de « onreprend les mêmes fossoyeurs du pays et onremet en selle les mêmes mauvaises pra-tiques de gouvernance pour aboutir auxmêmes résultats » ? Non, assurément non, lespatriotes maliens n’accepteront jamais un telsort. La jeunesse malienne en quête d’avenirnon plus, le peuple malien non plus. Jamaisau grand jamais !!! Ce serait faire preuve d’unelâcheté collective sans précédent dans l’his-toire millénaire de cette grande nation, del’empire de Wagadu (du 3ème au 8ème siècle)à ce jour. Il est de la responsabilité des maliennes et

    des maliens de remettre le Mali débout contrevents et marées car nous sommes les pre-miers responsables de la situation de notrepays. Ils l’assumeront cette responsabilitéconformément à notre engagement collectifinscrit dans notre hymne national en cestermes : « Débout sur les remparts, noussommes résolus de mourir, pour l’Afrique etpour toi Mali ». Nous le ferons pour tous ceuxqui se sont sacrifiés pour cette grande nationdepuis des millénaires, nous le ferons par de-voir de reconnaissance envers un pays qui atout donné à ma génération, nous le ferons pardevoir envers les générations futures. Le Maline disparaitra pas sous les coups de piochesde ses fossoyeurs regroupés en associationsde malfaiteurs, nous les vaincrons, nous les

    mettrons hors d’état de nuire. Il y va de notrehonneur !!! Nous nous battrons pour que notretransition soit une transition de rupture pourposer des bases solides à la refondation denotre pays. Que doivent faire les autorités dela transition pour éviter une confrontation avecles forces patriotiques engagés pour une tran-sition de rupture ? Les autorités de transitions doivent prendredes mesures convaincantes d’engagement dupays sur la voie de la gouvernance vertueuse,de la paix et de la sécurité, de la consolidationde la démocratie et de l’Etat de droit. La pre-mière de ces mesures : nettoyer les écuriesd’Augias de la gouvernance passée et présentedu pays pour rendre simplement possible larupture avec leurs mauvaises pratiques degouvernance. Il s’agit très clairement de tra-quer tous les fossoyeurs du pays et leur fairerendre compte devant les tribunaux. Qui sont-ils ces fossoyeurs ? Ceux qui ont tué, blesséet embastillé des manifestants aux mainsnues, les grands prédateurs de la républiquequi ont dévalisé nos caisses pour s’enrichir,convaincus que l’impunité dont ils ont béné-ficié sera éternelle. Que tous ces gens seconvainquent qu’ils finiront par rendre comptetôt ou tard car le peuple malien n’oubliera ja-mais les crimes qu’ils ont commis qui ont misnotre pays dans le chaos et privé notre jeu-nesse d’avenir. Les jours de l’impunité des di-rigeants du Mali sont comptés. Il importe donc que les patriotes s’opposent àla propagande visant à nous imposer le scé-nario du pire pour notre transition : la réduireà l’organisation d’élections qui ne feront quereproduire le système qui nous y a conduit etque nous combattons. Encore une fois, c’estd’une transition de rupture avec ce système

    MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 7

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  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/20218

    qu’il nous faut. Elle passe par la prise d’autresgrandes mesures présentées dans mes publi-cations suivantes :- Lettre ouverte à Monsieur Bah N’Daou, Pré-sident de la transition (journal Malikilén°721);- Mali : Gagner la bataille de la transition(journal L’indépendant du 09 septembre 2020)- Les grands chantiers de la transition (journal

    L’indépendant du 10 septembre 2020) ; Combattre l’argent sale dans les élections :l’un des enjeux majeurs du régime de transi-tion (journal l’Essor N°19232 du 26 août 2020).Le scénario du pire pour notre transition, c’estaussi la décision de la junte militaire de fairecavalier seule pour conduire la transition enessayant de marginaliser les forces vives dela résistance malienne qui ont conduit à la

    chute du régime de IBK et en pactisant avecleurs adversaires qui ont été des soutiens in-conditionnels de ce régime. Le scénario du pire c’est aussi la nouvelle doc-trine de confrontation des syndicats de Mon-sieur Bah N’Daou : « an bè nyongona. Il estencore dans la culture de « l’exécution des or-dres sans murmures, ni hésitations » qui l’afaçonnée dans une vie professionnelle précé-dente, mais qu’il se souvienne qu’il est main-tenant le Chef de l’Etat qui doit avoir un autretype de rapport avec toutes les composantesde la nation malienne. C’est l’une exigence desexigences d’une transition réussie.Le scénario du pire, c’est enfin l’autisme desautorités de la transition (« les chiens aboient,la caravane passe ») et les violations systé-matiques et délibérées de l’Etat de droit engestion des affaires publiques (« la fin justifietous les moyens »).Nous savons où tout cela nous a conduit parle passé, sachons en tirer les leçons avec lu-cidité. Si les autorités de transition continuentdans ces voies, elles conduiront à nouveau aupire pour elles-mêmes et pour le pays. Il estplus qu’urgent qu’elles rectifient la trajectoirede la transition, si non ce sera trop tard.

    Konimba SidibéPrésident du parti ModecMembre du Comité Stratégique du M5-RFP

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  • MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 9

    UNEUNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

    Adja Cissé

    Le bombardement de bounti et ce lui de sermasont différents ils veulent pas parler du bavurede bounti puis ils mélangent les informationsLe bombardement de bounti a eu lieu a 14h différentsde celui du serma mais dans la même journée A serma certes ils ont tuer des djihadistes mais a bounti c'est belleet bien des civils qui y ont laisser leur vie Sa sert a rien de mélanger les informations nous savons ce qui s'estpassé

    Bennchico Savadogo

    Dire à un africain de prêter serment sur laconstitution avant de prendre fonction c'estl'amener à voler,ils doivent jurer sur nos feticheset nos ancêtres, comprendre la vraie marche de gou-vernance car chacun connaît les limites de nos fetiches et les ancê-tres.Retournons à nos culture pour être des hommes dignes et libres.Labofana

    Ibou SY

    Frappes de Bounty : Faut il comprendre la com-plicité de certains villageois avec les terroristes.

    Cercle de Kéniéba : L’opération lutte contre le dragageet l’orpaillage illégal « Falémé ni Sanou kô dambé» vient d’être lan-cée. Déjà des matériels saisis et des individus contrevenants inter-pellés

    Primature du Mali

    En procédant au lancement symbolique de larentrée solennelle de la formation Profession-nelle ce jour 07 janvier 2021 le Premier ministreMoctar OUANE a reaffirmé la ferme volonté du gou-vernement d engager la Jeunesse dans le processus de transforma-tion socio-économique du Mali. Cela a t il souligné avec force, celapasse par la valorisation des sortants des différents dispositifs de

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/202110

    formation. Ce Centre, a ajouté Moctar OUANE, est une véritable so-lution d avenir pour les jeunes. Il constitue une des voies les plussûres vers un emploi qualifié, durable et de qualité.Le Premier ministre espère que les filières enseignées ici sont enadéquation parfaite avec les besoins du marché du travail.

    Ouverture Média - OM

    OM INFO : #COMMUNIQUE : Marche du CDR: le gouverneur rejette la demande d'autorisation #TD #OM

    Moussa Baba Coulibaly

    *Communiqué du Ministère de la Défense et desAnciens Combattants*. Le Ministre de la Dé-fense et des Anciens Combattants informe l’opi-

    nion nationale et internationale que depuis le dimanche 03 janvier2021, une information sur les réseaux sociaux faisant état d’attaquesaériennes contre les populations civiles est devenue virale et continuede défrayer la chronique, avec des bilans allant de 10, 20 à 100 vic-times.Cette information tendancieuse vise à jeter l’opprobre sur le travailcombien salutaire des FAMa et de leurs partenaires qui sont en trainde mener une lutte implacable contre les terroristes. Des victoiressont engrangées sur le terrain, et des cellules d’intox et de propa-gande s’activent pour essayer d’annihiler tous les efforts visant aurétablissement de la sécurité et de la paix.Les frappes aériennes menées dimanche 03 janvier 2021 contre unecolonne de djihadistes suivie depuis son retranchement jusqu’au lieud’impact à proximité de Bounty ont été faites sur la base de rensei-gnements bien précis. Ces frappes réalisées par la Force Barkhaneont permis la neutralisation de plusieurs dizaines de terroristes.Le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants réaffirme sesengagements en faveur des Droits de l’Homme et du Droit Interna-tional Humanitaire et ne saurait, en aucun cas, assimiler de paisiblespopulations à des groupes armées formellement identifiés par lesForce Armées Malienne.Bamako, le 06 Janvier 2021Secrétaire Général Général de Brigade Souleymane DOUCOUREChevalier de l’Ordre National

    RFI Afrique

    Au Congo-Brazzaville, les actes préparatoiresde l’élection présidentielle de mars 2021 semultiplient. Après la nomination contestée desnouveaux membres de la Commission électorale, legouvernement a annoncé le début, ce jeudi 7 janvier 2021, de la ré-vision spéciale des listes électorales. Mais cette opération divise laclasse politique.

    PréSii Climatisé

    N'golo KANTE " Mes parents m'ont appelé N'golo parce quec'est le nom d'un ancien roi du Mali. Un roi qui a

    UNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

  • MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 11

    UNEUNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

    commencé d'en bas pour conquérir le royaume. Je ramassais desordures avant. Aujourd'hui je joue au football et ils me regardent àla télé. Mon histoire c'est aussi belle parce que j'ai commencé d'enbas."On ne peut pas détester KANTE

    Adja Cissé

    Le Ministre de La Défense et le Gouverneur deSegou chez le puissant marabout de Segou Las-sana Kane. Il a refusé l’enveloppe symbolique dela délégation

    Apiè Sangala

    La démocratie s'accommode mal avec la vio-lence. Mais certains démocrates y ont recourspour accéder au pouvoir. Nan bi ta, an bi sé.

    Radio Guintan

    FAMa: le ministre de défense poursuit ses vi-sites auprès des troupes.Le ministre de la Défense et des Anciens Com-battants, Sadio CAMARA, descend encore sur le ter-rainDepuis, hier mercredi, le ministre de la Défense et des Anciens Com-battants, colonel Sadio CAMARA, a entrepris une nouvelle tournéedans les garnisons militaires de Ségou, Sikasso et Koutiala. Une

    visite de prise de contact qui intervient deux semaines seulementaprès celle effectuée au nord.Au cours des échanges avec la hiérarchie et la troupe, le ministreCAMARA, a appelé les hommes au professionnalisme et au patri-moine. Pour lui, choisir l'armée, c'est choisir le don de soi. Accom-pagné du chef d'état-major général des Armées, Général de Brigade,Oumar DiARRA, ce dernier a exorté ses troupes à s'approprier la mis-sion. Celle de la défense du pays, de la population et de leurs biens.

    Figaro du Mali

    SOMADOUGOU : Après une tension vive entreFama et Donso, des chefs donsos, venus deDjenné , Bandiangara , Koro , Bankass , Douetzaet d'ailleurs, se sont concertés.Par la voie de leur porte parole, Sinali Maiga dans cette vidéo, le chefdes chasseurs de Djenné a lancé un ultimatum de 15 jours aux au-torités. Singulièrement au ministre de la réconciliation nationale Is-mael Wagué afin qu’il relève son Chef de Cabinet Marcelin Guinguereet l'un de ses Chargés de Mission Sekou Boly, tous deux issus de larégion. Ces deux responsables auprès du ministre ne sont pas unesolution mais un problème et un frein pour le retour de la paix affir-ment-ils.Ils promettent qu’une fois le délai passé, toutes les voies seront bar-ricadées pour empêcher le passage de toutes les autorités.

    M. Nouhoum Togo - Officiel

    ÇA FAIT RIRE....nonLe Mali suit cette situation avec inquiétude etappelle les deux protagonistes au calme et à laretenue, sinon avec nos partenaires de la CEDEAO etde l'Union Africaine nous allons envisager des sanctions cibléescontre ceux qui font atteinte à la démocratie et au droit des civilsaméricain.Une intervention militaire n'est pas à épargner pour aller mettre del'ordre, nos bases qui sont en Haïti et à la République Dominicainesont déjà prêtes à intervenir.Signer : CAMARADE DE LUTE.

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/202112

    Hamza B Sow

    NB: Pour ceux qui disent qu’il ne peut pas êtreconvoquer parce qu’il se cache, sans vous don-ner une leçon de droit, je vous apprends que sonconseil juridique (Mtre Tapo) est juridiquement apte àrecevoir la convocation. Alors qu’ils notifient à ce dernier qu’ils ontbesoin de lui et il viendra répondre.Que ceux qui disaient qu’il avait fuit, qu’il est Hussen Bolt ou mêmeBen Ali viennent présenter leurs excuses.Il est toujours au Mali, n’a reçu aucune convocation et le juge d’ins-truction ne lui a jamais demandé de se présenter dans ses locaux. Il dit être disposé à répondre à la justice si, elle lui appelle.Donc, arrêtons de dénigrer l’homme sur du faux Que les activistes et blogueurs cessent la surenchère L’amalgame donne naissance au chaos.

    UNICEF (FR)

    Tout vaccin contre la COVID-19 doit être univer-sel et constituer un vaccin du peuple, disponibledans chaque pays. Cependant, le « nationalismevaccinal » risque fortement de priver les communau-tés les plus pauvres, qui disposent des systèmes de santé les plusdéfaillants, de cet outil essentiel. Soyons clairs : en protégeant seulement les pays riches, nous nepourrons pas retourner à la normalité. Tant que le coronavirus conti-nuera de circuler dans le monde, nous serons tous menacés. Nous devons faire front ensemble, telles des nations unies.

    MALI KANU

    Koulouba, le 06 janvier 2021.Le Secrétaire général du Ministère des AffairesÉtrangères et de la Coopération Internationale,l’Ambassadeur Boubacar Gouro DIALL, a reçu en au-dience, ce mercredi 06 janvier, leurs Excellences Messieurs SALEHANIHossein Taleshi et Carlos Eduardo de Ribas Guedes, respectivementAmbassadeur de la République islamique d’Iran et de la RépubliqueFédérative du Brésil. Ces deux nouveaux Diplomates accrédités au-près de la République du Mali ont saisi cette occasion, pour passeren revue avec M. le Secrétaire Général, la Coopération entre le Maliet leurs pays respectifs. Le nouvel Ambassadeur de la RépubliqueFédérative du Brésil a par la même occasion présenté les copies fi-gurées de ses lettres de créance au Chef de l’Administration du Dé-partement des Affaires Étrangères. Autre personnalité reçue parl’Ambassadeur Boubacar DIALL, c’est le nouveau Représentant d’ONU-SIDA au Mali. Dr Marc SABA est venu d’abord présenter à M. DIALLsa lettre de provision et ensuite solliciter l’accompagnement des au-torités maliennes pour la réussite de sa mission.Au cours de cette audience, les deux personnalités ont parlé de lalutte contre le VIH/SIDA et de la COVID 19 au Mali et dans le monde.Bureau de l’Information et de la Presse/MAECI

    UNELU SUR LA TOILEUNELU SUR LA TOILE

  • MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 13

    BREVESBREVES

    La crise qui secoue le Nord du Mali a été très accentuée ces der-niers jours avec la mort de plusieurs militaires français de la forceBarkhane. Le Sénégal qui a été toujours présent aux côtés de sonvoisin du Mali va déployer un contingent de 200 hommes pour appuyerla mission multidimensionnelle et intégrées des Nations Unies pour lastabilisation de la paix au Mali (MINUSMA).Ainsi, le contingent qui est composé de 170 officiers et sous-officiersde la gendarmerie dont 8 femmes et un peloton spécial d’interventionde 30 éléments, va avoir pour mission de « protéger des civils, stabiliseret restaurer l’autorité de l’Etat, réformer le secteur de sécurité au main-tien de l’ordre, sécuriser les camps de déplacés, escorter des convoishumanitaires, protéger des cantonnements des personnels de la missionet défendre les points sensibles ». Et selon le général de la brigadeThiaka THIAW, lors de la cérémonie de remise de drapeau, cette missionva être une occasion pour ses hommes de confirmer la réputation duSénégal devant la communauté internationale.« Il faudra, en toutes circonstances, dans l’exécution de toutes ces mis-sions, se conformer aux différents textes onusiens qui régissent votreengagement dans ce théâtre extérieur. Que vos actions soient toujoursrespectueuses des droits de l’homme et du mandat de la mission. Là-bas, vous aurez à relever le défi de confirmer la réputation des troupesqui vous ont précédés. Il faudra donc continuer à mériter la confiancede la communauté internationale, mais aussi le respect des populationset des autorités du pays d’accueil, par votre professionnalisme et votrecomportement », exhorte le général de brigade.

    WALFNet

    Mali : Le Sénégal envoie en renfort uncontingent de 200 éléments

    Considérés comme les deux organisations faîtières pour représen-ter les Maliens établis à l’extérieur, lors de la mise en place dela commission affaires étrangères, Maliens de l'extérieur et in-tégration africaine au sein du CNT, les représentants des 2 structuresont-ils montré leurs vrais visages ? Que s'est-il réellement passé ?Nous avons appris qu'il y avait un candidat imposé, une personne prochedu président du CNT pour diriger cette commission sans passer par levote, mais cette option a été rejeté par les représentants du CSDM, quise sont battus pour obtenir un processus de vote, malgré que les re-présentants du HCME soutenaient la première option (candidat imposé).Lors du vote, il y avait une seule candidature parmi les 6 représentants,et ce candidat était du CSDM, ce candidat qui pensait avoir les voix desmembres du HCME, a fini par comprendre qu'ils n'ont pas voté pour lui,car c'est une autre personne, qui n'est ni membre du CSDM ni membredu HCME qui a été élue pour diriger la commission affaires étrangères,des Maliens de l'extérieur et intégration africaine.Pourquoi les représentants du CSDM et HCME n'ont pas choisi un can-didat unanime ? Pourquoi les représentants du HCME n'ont pas votépour le représentant du CSDM, qui était candidat ? Le syndrome del'examen de Bougouni était-il au centre de cette affaire ?

    Abdoulaye TraoréSource : Figaro du Mali

    La force réfute avoir utilisé un hélicoptère. Mardi, la force Barkhanea indiqué avoir bombardé uniquement des éléments terroristesdans la zone de Bounti vers 15h ce dimanche-là. Elle affirme denouveau mercredi soir n'avoir utilisé aucun hélicoptère. Joint par RFI,le porte-parole des FaMa confirme la version française et soutient quele récit d'une frappe contre des civils relève de la « propagande ». « Iln’y a ni femmes, ni enfants parmi les blessés », dit-il encore. La preuve,à ses yeux, que la thèse de la noce ne tient pas.Barkhane, qui dispose depuis peu d'une base avancée à Hombori, a pla-nifié dans cette région du Gourma malien d'importantes opérations.

    Douentza : Barkhane donne des précisions

    Après s'être entraînés ensemble en décembre dernier, soldats françaiset maliens ont reçu pour mission de ratisser cette zone où les combat-tants affiliés à al-Qaïda sont nombreux.

    Source : Ibou Sy

    CSDM et HCME DANS LE Conseil National de la Transition : Tout sauf "BADÉNYA"

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/202114

    BREVESBREVES

    Le respect de la loi durant le couvre-feu et l’Etat d’urgence. C’estl’appel lancé par les organisations de défense des droits del’homme.Dans un communiqué, la Rencontre africaine pour la défense des droitsde l’Homme (RADDHO), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH)et Amnesty international Sénégal (Ais) appellent la population à res-pecter les mesures liées à l’Etat d’urgence, le couvre-feu en particulier.Pour cela, ces ONG invitent les autorités étatiques et les forces de dé-fense et de sécurité au respect des lois en toute circonstance. «Lesactes de violence contre les personnes, qui ont été largement docu-mentés lors du couvre-feu qui a duré du 23 mars au 30 juin 2020 nedoivent pas être tolérés et leurs auteurs doivent être traduits devant lajustice. Les autorités doivent enfin prendre les dispositions utiles pourfaciliter les déplacements de personnes pendant le couvre-feu, en casd’urgence médicale ou familiale et les porter à la connaissance du pu-blic», écrivent les ONG dans leur communiqué.Ces organisations exhortent les autorités étatiques et les forces de dé-fense et de sécurité à respecter scrupuleusement les lois en vigueurau Sénégal sur l’Etat d’urgence. Elles rappellent aussi aux autorités et

    aux forces de défense et de sécurité que les seules sanctions encouruespar les personnes qui ne respectent pas les mesures en vigueur, dontle couvre-feu, sont celles prévues par l’article 21 de la loi 69-29 du 29avril 1969 relative à l’Etat d’urgence et à l’Etat de siège, à savoir : unemprisonnement de 2 mois à 2 ans et une amende de 20 mille francs à500 mille francs Cfa ou de l’une de ces deux peines seulement. Le pré-sident Macky Sall, a pris mardi un décret instituant l’Etat d’urgencedans les régions de Dakar et de Thiès à compter du 06 janvier. L’Etatd’urgence, qui est assorti d’un couvre-feu de 21 heures à 05 heures, estdestiné à endiguer la recrudescence des cas de Covid-19 dans ces deuxrégions.

    Baba MBALLOSource : Walf Goupe.com

    Couvre-Feu et bastonnade au Sénégal :Les défenseurs des droits de l’Hommemettent en garde les forces de l’ordre

    Une femme de ménage vole le sperme d'un millionnaire à traversun préservatif usagé et gagne la bataille pour une pension ali-mentaire pour enfants ! Jane avait 36 ans, lorsqu'elle a volé unpréservatif usagé dans la poubelle d'un technicien millionnaire de 24ans au Las Vegas Hotel.Elle a inséré le sperme dans son vagin et est tombée enceinte d'un petitgarçon qui a maintenant 4 ans. Lors de l'audience sur la pension ali-mentaire pour enfants, Jane a avoué qu'elle n'avait jamais couché avecle jeune millionnaire et qu'elle s'était imprégnée de son sperme pendantqu'elle nettoyait sa chambre. Le test de paternité a été effectué et lejeune millionnaire est le père. Le tribunal lui a ordonné de verser 2 mil-lions de Dollars pour les 3 années de la vie de son fils qu'il a manquées.Il n'a pas manqué d'intenter d'autres poursuites judiciaires contre lamère pour avoir volé ses fluides corporels et violé sa vie privée. Pendant ce temps, Jane a quitté son boulot de femme de ménage et alancé quelques entreprises avec sa nouvelle fortune. Et elle a toujoursla garde complète de son fils.

    USA : Une femme de ménage mère du fils d’un millionnaire

    Inculpés depuis quelques mois pour « outrage aux magistrats» dans l’affaire Sidiki Diabaté et sa compagne Mama Sow dite‘‘Mama Cita’‘, les animateurs de radio Adama Diarra dit «Vieux blen » et Seydou Oumar ont comparu, hier, mercredi, autribunal de la Commune III.

    C’était pour leur audience de mise en liberté. Ainsi, le délibéré desjuges en charge du dossier est attendu le 26 janvier prochain.Pour rappel, l’animateur « Vieux blen » a été placé sous mandatde dépôt par le tribunal de la CIII, le 21 octobre dernier.Quant à Seydou Oumar Traoré, accusé pour les mêmes faits, il est à laMaison d’arrêt centrale de Bamako depuis le 16 novembre dernier.Rappelons que l’artiste Sidiki Diabaté a, quant à lui, obtenu une libertésous caution à la demande de ses avocats, le 29 décembre 2020, par laCour d’Appel de Bamako.

    O.B / Source : l’Indépendant

    « Vieux Blen » et Seydou OumarTraoré ont comparu hier Pour « outrage aux magistrats » : Le délibéré de leur demande de mise en liberté attendu le 26 janvierprochain

  • MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 15

    Aucun domaine d’activité économiquen'a été épargné par les conséquencesde la pandémie de coronavirus. Pourcause, tous les secteurs connaissent au-jourd’hui une traversée dans le désert. Cela,par le fait que les activités que ceux-ci mè-nent sont presque ralenties pour ne pas direarrêtées.Le secteur des Bâtiments et travaux pratiques(BTP) qui constitue une plaque incontournabledans le développement économique d'un pays,n'a pas été épargné des méfaits de la COVID-19. Donc, au regard de la gravité de la situationet ce qui en découle comme conséquences,nous avons jugé utile d’approcher le Présidentdirecteur général (PDG) de l’Entreprise et com-merce général Fodé Coulibaly (ECGF). Avec lui,nous avons parlé de l'impact de cette épidé-mie mondiale sur l’évolution des BTP ; l'octroi

    des marchés de l’Etat aux entreprises étran-gères ; l'apport des BTP dans la réduction dutaux de chômage et leur contribution dans lerecouvrement des recettes de l’État.Le promoteur directeur général de l'ECGF dansun franc-parler, a décrit la situation qu'il tra-verse en cette période de la COVID-19, en tantqu'entrepreneur. A l'en croire, avec l’avène-ment de cette pandémie, toutes les activitésau niveau d'ECGF sont paralysées. Et cette pa-ralysie se ressent non seulement au niveau dupaiement des marchés déjà exécutés maissurtout par rapport à l’obtention de nouveauxmarchés. A cela s’ajoutent le difficile achemi-nement des matériels venant de l’Europe pourl’exécution de nouveaux travaux et l’augmen-tation de la grille tarifaire. Tous ces facteursqui s’expliquent par la venue de la COVID-19,concourent à freiner sérieusement les activités

    des BTP. S’agissant de l’octroi des marchés de l’État,l’entrepreneur Fodé Coulibaly qui a déjà poséson empreinte dans le domaine des BTP diraque les entreprises maliennes souffrent d'uneconcurrence déloyale. Par le fait que, cellesd'autres pays sont souvent retenues par lesdécideurs politiques maliens pour réaliser destravaux de grandes envergures. A titre d’exem-ple, c’est le cas avec l’entreprise « Razel » aqui été retenue pour la construction de la routereliant la Tour d’Afrique au quartier Yirimadio.De même, d'autres routes nationales réaliséesau frais des contribuables maliens, sont l’œu-vre des entreprises « SATOM » et « Kolas ». Mais, l’entrepreneur Fodé Coulibaly qui a forgésa marque dans le secteur des BTP, garde toutde même un espoir. Selon lui, les autorités ac-tuelles en charge des destinées du pays com-mencent à comprendre la réalité des faits.C’est pourquoi, de plus en plus, les entrepriseslocales parviennent à obtenir quelques mar-chés de petites tailles. A titre d’exemple, il acité son entreprise « ECGF » qui est en trainde réaliser certains travaux en rapport avecl’entretien des routes en Commune I du districtde Bamako.Comme le Mali fait partie d'un espace com-munautaire, a souscrit à des engagements.Fort de cela, Fodé Coulibaly ne demande pasd’écarter totalement les entreprises étran-gères dans l’octroi des marchés nationaux.Mais, il souhaite de tout son vœu que les en-treprises locales soient priorisées. Parce queles entreprises maliennes soumissionnentaussi à des marchés d'autres pays. Ce faisant,les faveurs que les autres accordent à leursentreprises, le Mali peut également faire au-tant.Quant à l’apport des entreprises évoluant dansles BTP, en termes de réduction du taux dechômage, le DG d'ECGF dira que cela est tel-lement important qu'il est souvent difficiled’évaluer ça en chiffres. Parce que, en tempsnormal, c'est un secteur qui peut créer descentaines voire des milliers d’emplois directscomme indirects.Cet entrepreneur d'une grande vision, prie nuitet jour « Allah Soubana Wata Allah » pour quecette pandémie puisse connaître dans un brefdélai sa fin. Et cela dans le plus grand bonheurdes entrepreneurs maliens et étrangers.

    Ki-Zerbo

    Impact de la COVID-19 sur les BTP : “C'est la paralysie totale” dixit Fodé Coulibaly de la ECGF

    ACTUALITE

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/202116

    Xest un ressortissant nigérian qui a étéjugé par la Cour d’assises de Bamakopour son implication présumée dansune histoire de « Traite de personnes et pra-tiques assimilées ». Ce trentenaire est sus-pecté d’avoir fait venir des jeunes filles duNigeria en leur promettant de les envoyer àl’étranger où elles pourront être employéescomme coiffeuses dans des salons de coiffureet/ou serveuses dans des restaurants. Maisc’était dans l’intention d’utiliser ses compa-triotes dans la prostitution au Mali.Nous sommes courant 2019. X, qui réside auNigeria, contacte deux jeunes filles, des com-patriotes à lui sur place. Il leur a fait une pro-position qui leur a semblé alléchante. Auxdeux filles, avec le plus grand sérieux dumonde, le jeune homme a clairement expliquéqu’il veut les envoyer en Chine pour qu’ellestravaillent dans la restauration ou la coiffure.Dès le départ, l’homme s’est montré convain-quant face à ses « partenaires » quant à la vé-racité de ce projet. Ils se sont séparés avecl’espoir de se revoir très rapidement.Il en sera ainsi quelques jours plus tard. Letrio s’est de nouveau rencontré pour organiserle départ des filles au Mali d’abord, pays oùelles ne seront qu’en transit avant de mettrele cap sur l’Empire du Milieu.Dans la foulée, l’homme leur a confectionnéde fausses pièces d’identité. Mais avant leurarrivée au Mali, les deux filles sont passéespar Cotonou (Bénin) où les attendait un com-plice. Ce dernier avait la charge de lesconduire au Mali. Avant qu’elles n’embarquentpour ce pays, leur chef leur a remis un numérode contact téléphonique. Histoire de parer àtoute éventualité dès leur arrivée à Bamako.Puis, les deux filles ont été confiées auconvoyeur du car d’une compagnie de trans-port de la place. Jusque-là, tout s’est passécomme sur des roulettes.Mais chemin faisant, les choses ont basculé.Les jeunes filles ont suspecté quelque chosed’anormal dans ce voyage. Une suspicion quis’avèrera. Avant, elles ont décidé de se révolterpour dénoncer les organisateurs de ce voyage.

    Elles ont contacté les forces de sécurité duposte frontière où elles ont brièvement expli-qué leur histoire. C’est comme cela que lespoliciers ont pris leur affaire en main. Ces der-niers ont immédiatement mis un dispositif enplace afin d’appréhender la personne chargéed’accueillir les deux Nigérianes à leur décentedu car. De fil en aiguille, avec la collaborationdes victimes, les limiers ont mis la main surO, le complice chargé d’accueillir les deux Ni-gérianes.S’en est suivie une procédure judiciaire jusqu’àce que ce jeune homme se retrouve entre lesmains de la justice pour répondre des accu-sations plus haut citées. Une fois à la barre,face aux juges, celui-ci a nié toute participa-tion à l’organisation de ce voyage. Il a affirmén’avoir jamais eu une discussion avec X, leprincipal organisateur de ce voyage d’un autretype. Pis, il ajoutera que son compatriote nelui a jamais fait cas de l’arrivée prochaine desjeunes filles dont il est question.« La seule discussion que nous avons eue,c’est quand il m’annonçait qu’il sera au Maliavec sa femme. Il m’a juste demandé si je pou-vais l’héberger dans une de mes chambres. Ilm’a demandé cela parce qu’il savait que j’aideux chambres. Et j’ai accepté sans problèmepour la simple raison que c’est une connais-

    sance à moi. Mieux, parce que nous sommestous du même pays, le Nigeria », s’est défendul’inculpé.Celui-ci a détaillé la façon obscure dont soncompatriote l’a impliqué dans cette affairepour se retrouver entre les mains de la police,alors qu’il n’y est pour rien. Comme le principalorganisateur du voyage des deux filles étaitabsent, ce fut une brèche ouverte pour la dé-fense qui s’y est engouffrée. Et apparemmentle dossier était truffé de zones d’ombre. Unesituation qui semble avoir profité à l’accusé.Celui-ci a d’ailleurs toujours clamé son inno-cence soutenant s’être fait prendre dans unehistoire pour laquelle il n’est pour rien. « Jene suis au courant de rien dans cette histoire.Tout ce dont j’ai besoin aujourd’hui, c’est derentrer chez moi, car ma famille a besoin demoi », répètera-t-il sans cesse.Le ministère public a tranché dans le sens dudoute qui « profite toujours à l’accusé ». Ainsi,aux termes d’un procès qui semblait à sensunique, les cris du cœur de l’inculpé ont par-tiellement fait l’unanimité chez les juges.Celui-ci a tout simplement été acquitté.

    Rokiatou TRAORÉSource : L’ESSOR

    Cour d’Assises : Et le doute profita à l’accusé ! À cause du lien qui les unit au pays natal, il accepte de participer à une histoire dont il ignorait le fond. Il a fini par se retrouver au ca-chot et être jugé avant de retrouver l’air libre

    ACTUALITE

  • MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 17

    La tension est très vive entre les autoritésrégionales de Mopti et les enseignantsau motif que les états de salaire du moisde décembre 2020 seront retournés aux col-lectivités territoriales pour traitement. Aprèsavoir commencé le payement des salaires desenseignants, la direction régionale du budgeta arrêté l’opération. Ayant eu vent de cettenouvelle, les responsables des syndicats del’éducation de la région de Mopti ont rencon-tré, mercredi 6 janvier 2020, le chef de cabinetdu gouverneur M. Kantara Diawara afin detrouver une solution à cette situation. Cettedémarche ayant échouée, il est impossiblepour les enseignants d’espérer sur une issue

    immédiate. Le vin semble déjà tiré. A en croire certaine indiscrétion, la cacophoniequi prévaut tire sa source de la doléance decertains régisseurs des collectivités territo-riales qui souhaitent traités les états de sa-laire des enseignants. Pour rappel, c’est àsuite de la grève des administrateurs civils queles directions régionales de budget ont étésommées de traiter le salaire des enseignantsfonctionnaires des collectivités. La grève desadministrateurs civils a pris fin depuis le 21décembre 2020. Pour autant, pendant tout cetemps, les régisseurs des mairies n’ont pasdemandé à traiter les états de salaire quiétaient poussiéreux dans les tiroirs du direc-

    teur de budget régional de Mopti. La questionqui taraude l’esprit des enseignants est de sa-voir, pourquoi les régisseurs des mairies ré-clament les états en cette période ? Quoi qu’ilen soit, il ne serait pas exagéré de dire qu’il ya des non-dits dans cette situation. Pour certains, ce sont les enseignants fonc-tionnaires des collectivités qui subissent plusde coups dans notre pays dans le domaine dutraitement des salaires. Dans notre parutiondu 4 janvier 2021, nous avions alerté l’opinionnationale en ces termes : « Après la décen-tralisation, plusieurs secteurs ont ététransférés aux collectivités territorialesparmi lesquels le secteur de l’éducation.La gestion approximative de l’écoleprouve à suffisance que les collectivitésterritoriales de notre pays ne sont passuffisamment préparées. Certes, la poli-tique en elle-même n’est pas remise encause, mais les acteurs qui sont encharge de l’exécution des décisions sem-blent constituer les obstacles de la bonnemarche de cette politique. Cette situationinterpelle les plus hautes autorités dupays ». La décision de faire retourner les états de sa-laire aux collectivités territoriales est interve-nue au moment où les enseignants decertaines communes de la région ont eu leursalaire du mois de décembre 2020, pendantque le budget était censé offrir un éventail deprestations pour soulager les enseignants dufardeau de la précarité, mais c’est le contrairequi a été offert. Toute chose qui aurait mis lesenseignants sur pied de guerre. Il nous revientde source bien introduite, que les syndicalistessont en concertation. L’horizon s’assombrit denouveau sur l’école malienne. Déjà en préludeà un sit-in probable ; des slogans circulent. «Le salaire, c’est la vie », « trop c’est trop », «assumez votre responsabilité au même titreque les autres budgets régionaux du Mali », «le budget de Mopti est dernier au mali en ma-tière de paiement de salaire des fonctionnaires», « M. le gouverneur agissez vite avant que lasituation ne dégénère », « ne jouez pas avecla vie de milliers d’enseignants ». Il urge de trouver une solution à cette situationavant qu’elle n’impacte la reprise des coursprévue pour le 25 janvier 2021.

    Ibrahim Sanogo

    Situation salariale :Les enseignants de Mopti sur le ring ! La synergie des syndicats signataires de l’éducation du 15 octobre 2016 de Mopti orga-nise un sit-in aujourd’hui pour protester contre la décision de la direction régionale dubudget de Mopti de faire retourner les états de salaire des enseignants aux collectivi-tés pour traitement. Au moment où nous mettions sous presse, des centaines d’ensei-gnants attendaient encore leur salaire du mois de décembre 2020.

    ACTUALITE

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/202118

    ACTUALITE

    Le Premier ministre Moctar Ouane a pré-sidé, hier jeudi 7 janvier 2021, la céré-monie consacrant la Rentrée solennellede la Formation Professionnelle 2020-2021.C’était au Centre de Formation Professionnellede Sénou, en présence du ministre de l’Emploiet de la Formation Professionnelle, MohamedSalia Touré, et de plusieurs autres personna-lités, dont l’Ambassadeur de la Chine au Mali. L’occasion était toute bonne pour le ministreMohamed Salia Touré de camper le décor enrappelant les défis de la formation au Mali : «Ces dix dernières années, la République duMali, notre chère Nation, se trouve êtreconfrontée à la restauration de la Stabilité, àla construction d’un Etat juste et impartialdans lequel tous les maliens se reconnaitrons,à la recherche de solutions acceptables auxtensions internes et aux questions sociales.Sa population a quasiment doublé passant de10 à 20 millions de personnes, constituée pourla plupart des jeunes et des femmes pour les-quels, il faut de la Formation, de l’Emploi etdu bien être social ». Pour le ministre Touré, il est inacceptable qu’ily ait aujourd’hui 800 000 jeunes qui n’ont niFormation, ni Emploi dans notre pays. Dans lemême temps, optimise-t-il cependant, sacroissance économique est restée forte, pas-sant de 3 milliards en 2000 à 18 milliards en2018, malgré les crises sociales à répétition,

    accentuées aujourd’hui par la COVID 19 quifragilise profondément l’économie nationaleet les acteurs économiques. Il y a là, selon lui,un paradoxe entre la crise profonde et la puis-sance de notre croissance économique quasi-ment ininterrompue. Comment résoudre ces questions existen-tielles pour la Nation ? Comment remettrel’économie en marche, mettre les jeunes etles femmes au travail pour la stabilité natio-nale ? Comment redonner l’espoir à une po-pulation lasse des tensions politique, socialeet économique ? En un mot comment amorcerla transition entre Crise/Sécurité et Dévelop-pement pour le Mali ? Voilà autant de ques-tions qui motivent, selon lui, la rentréesolennelle de la Formation professionnelle

    2020/2021, questions auxquelles, il faut au-jourd’hui des réponses appropriées pour unMali de demain dans la compétitivité sous-ré-gionale et internationale. Parlant du Centre de Formation Profession-nelle de Sénou, il dira que ce centre apparaitcomme une pertinence dans la solution del’adéquation entre l’offre de la formation pro-fessionnelle qui ne répondait plus aux besoinsde l’économie Régionale, selon les constatsdu Schéma Directeur de la Formation profes-sionnelle du District de Bamako, les filières,qui y sont enseignées étant en adéquationavec les besoins du marché du travail. Et defaire savoir que la vision claire de son dépar-tement sur la formation professionnelle de-meure la qualification aux métiers de nosressources humaines en vue de promouvoirl’employabilité. « Dans cette optique, l’ultime objectif quenous nous assignons consiste à réduire pro-gressivement le taux de chômage des jeunesen renforçant leur employabilité, en dévelop-pant les corps de métiers pour faciliter leurinsertion professionnelle. Nous assurons ainsile développement du secteur privé avec lamise à disposition d’une main d’œuvre haute-ment qualifiée. Cependant, selon les exi-gences de la feuille de route du Gouvernementde Transition, mon Département a fait le choixd’initier deux axes majeurs notamment ; unaxe d’urgence et un axe de réforme et de re-fondation de l’emploi et de la Formation pro-fessionnelle. L’ouverture de ce centre de Senou, de Markala,de Sikasso, de Sébénikoro, la constructiond’autres centre dans les Régions du Nord etdu Centre, la labellisation des Entreprises àfort impact économique, les Etats généraux dela Formation professionnelle, la mobilisation

    Rentrée solennelle de la Formation Professionnelle2020-2021 : Pari gagné !

  • des compétences de la diaspora sont desperspectives que nous comptons déroulerdans le cadre des indications du Gouverne-ment de la Transition. Un temps court. Uneobligation et une exigence pour mon départe-ment », a-t-il indiqué. Et de prendre l’engage-ment que d’ici le 7 juin 2021, il mènera à termeles négociations pour que le centre de Sénoupuisse passer en gestion Partenariat PublicPrivé en lien avec l’ensemble des acteurs sou-cieux de la formation des jeunes et desfemmes de ce pays. « J’en prends ici ce serment et invite le patro-nat, la Chambre des Métiers, l’APCM à s’im-pliquer dans la réussite de cette gestion pourque cela serve d’exemple réussi de Transitionen matière de gestion au Mali ». Occasion pourlui de remercier vivement et fortement laChine qui a été patiente, après avoir mis 9 mil-liards pour que le centre puisse voir le jour.Aux autres partenaires techniques et finan-ciers, à la tête des quels le chef de fil du sous-secteur de la formation professionnelle del’Union Européenne, pour les efforts qu’ils dé-ploient dans le soutien accru, constant et af-firmé dans la formation et l’employabilité des

    jeunes et des femmes au Mali. Et cela depuisde nombreuses années. La symbolique de cette cérémonie tient plusau lieu choisi pour ce faire, à savoir le Centrede Formation Professionnelle de Sénou, unjoyau qui trône majestueusement à Sénouavec tout l’équipement complet, inauguré de-puis 2018, mais qui était resté pendant toutce temps fermé ! Il fallu la nomination de Mo-hamed Salia Touré au Ministère de l’Emploi etde la Formation Professionnelle pour que lesort change pour cet édifice, l’un des symbolesforts de la consolidation de la coopérationChine-Mali en matière de formation profes-sionnelle. En effet, ce centre, faut-il le rappeler, est lefruit de la coopération sino-malienne. Ultramoderne, il est bâti sur une superficie de 1,5hectare soit 15.000 mètres carrés. Il estconstitué de 5 blocs sont : le bloc Adminis-tratif, celui de l’Enseignement composé de 11filières de formation dans le domaine du bâ-timent et des travaux publics, notamment enmaçonnerie, peinture, plomberie, carrelage,staff, et mécanique engins lourds. Ce bloccomprend aussi une filière en construction

    métallique, menuiserie bois, électricité, bâti-ment, et électricité photovoltaïque. Il y a en-suite un bloc d’Espace culturel (terrain detennis, basket et un terrain de sport), et enfinun bloc de Cuisine et toilettes. Le centre peutaccueillir jusqu’à 350 apprenants. Depuis son arrivé à la tête du département del’Emploi et de la Formation Professionnelle,Mohamed Salia Touré a fait de l’ouverture etdu fonctionnement de centre la priorité sespriorités. Pour ce faire, il a décidé d’ouvrir cetteannée le centre en offrant des bourses de for-mation pour 100 jeunes. Sur engagement per-sonnel, le département a décidé de prendre encharge, sous forme de subvention, les frais deformation pour les jeunes apprenants maliens,soit 100.000FCFA par apprenant, contre200.000FCFA pour les étrangers désirants s’yformer et à leur propre charge. L’avis d’appel à candidature pour l’inscriptiond’apprenants (100 apprenants en raison de 25par filière (Carrelage, Plomberie sanitaire,Construction métallique, Peinture bâtiment)au titre de la Rentrée académique 2020-2021a déjà été lancé, et les dépôts de candidaturebouclés depuis le 22 décembre 2020. C’est direcombien le choix du ministre pour s’occuperde l’emploi et de la formation professionnelledes jeunes maliens fut un choix judicieux etsalvateur pour les autorités de la transitionqui ont certainement fait leur cette vérité del’Ambassadeur de la République Populaire deChine au Mali qui trouve que « Pour gagnerl’avenir, tout pays a besoin de jeunes, surtoutde jeunes bien formés et qualifiés ». L’ambassadeur fait-il ainsi un clin d’œil au mi-nistre Touré car depuis sa nomination, on sentque les choses bougent sur le terrain de l’em-ploi et de la formation professionnelle.L’homme vient à peine de rentrée de Bandia-gara pour les activités de la 3ème édition dela Bourse de l'Emploi et de la Formation Pro-fessionnelle. Un événement national et biennaldont le coup d'envoi a été donné par ses soins,et qui a pris fin le 28 décembre 2020. Occasionpour le Ministère de l'Emploi et de la Forma-tion Professionnelle et ses partenaires d’ex-pliquer aux participants les créneaux porteurset les nombreuses offres et opportunités enmatière d'emplois et de formation profession-nelle.

    Yama DIALLO

    MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 19

    ACTUALITE

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/202120

    ACTUALITE

    La région de Mopti, est l'un des principauxfoyers des violences depuis 2012.Celles-ci se sont propagées depuis 2015vers le sud du pays, mais aussi au BurkinaFaso et au Niger voisins. Depuis quelquesjours, les violences refont surface et plusieurscercles et villages subissent différentes at-taques. Médecins Sans Frontières, une orga-nisation non-gouvernementale médicalehumanitaire internationale d'origine françaisefondée en 1971 à Paris, qui intervenient auMali depuis 2012, a été la cible d’une attaqueaprès une frappe aérienne de l’armée fran-çaise. Depuis 2017, MSF intervient à Douentza enappui aux différents services du Centre desanté de référence tels que les soins d'ur-gence, la pédiatrie, la néonatologie, la chirur-gie d'urgence et la médecine interne.L'organisation assure également la référencedes patients des Centres de santé communau-taires vers le Centre de santé de référence deDouentza, ainsi que le transfert des cas lesplus compliqués qui sont orientés vers l'Hô-pital de Sévaré. MSF appuie également troisCentres de santé communautaires dans les

    communes de Boni, Hombori et Mondoro. Dans un communiqué, MSF s’alarme et dé-nonce, à la suite de bombardements dans lecentre du Mali, où des équipes de MédecinsSans Frontières (MSF) ont pris en charge huitblessés graves victimes des bombardementssur les villages de Bounty et Kikara, dans lecentre du Mali, le dimanche 3 janvier 2021dernier. Après avoir été avertis par des habi-tants de la présence de blessés ayant besoinde soins médicaux urgents, MSF a appuyé lesautorités locales en envoyant deux véhiculespour référer les blessés vers le Centre de santéde référence de Douentza. Huit personnes ont été prises en charge auCentre de santé de référence de Douentza. Lespatients présentent des blessures par balleset des lésions dues à des explosions. « MSFcondamne fermement des violences et desobstructions graves envers des secours mé-dicaux ». Aussi, l’organisation appelle toutesles parties au conflit à respecter l’action mé-dicale et humanitaire ainsi que les populationsciviles, car les occupants de l’ambulance, clai-rement identifiée par le logo de MSF, se diri-geant vers l’hôpital général de Sévare, ont été

    pris à parti, ligotés, violentés et laissés enplein soleil pendant plusieurs heures avantd’être relâchés. « La région du centre du Mali est devenue larégion la plus meurtrière du pays pour la po-pulation civile », explique Juan Carlos Cano,responsable de MSF au Mali. « Cette nouvelledétérioration du contexte sécuritaire com-plique encore un peu plus l'accès déjà extrê-mement restreint de milliers de Maliens à dessoins médicaux essentiels ». En mars 2019,160 personnes ont été tuées dans une attaqueattribuée à une milice, ce qui a déclenché uncycle de violentes représailles dans la région. Des équipes de MSF travaillent dans les hô-pitaux de Douentza et Ténenkou, dans la régionde Mopti, et organisent des transferts depuisles zones rurales environnantes. Autour deDouentza, elles sont actives dans trois centresde santé et mettent en œuvre un programmecommunautaire fournissant des soins sur 26sites, dans les villages les plus touchés par laviolence. Autour de Ténenkou, ces équipes mo-biles offrent des soins généraux à des millierspatients dans quelques 40 villages. Le MSF aétendu ses activités à Koro, Bandiagara et

    Obstruction aux secours médicaux : MédecinsSans Frontières (MSF) sonne l’alerte !

  • MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 21

    Bankass, et dispense des soins généraux, unsoutien en santé mentale et des secours à despopulations parmi les plus affectées par lesviolences. En juin dernier, l’organisation a ouvert un nou-veau programme ciblant les femmes et les en-fants de moins de 15 ans à Niono, dans larégion de Ségou. L’ONG y soutient la maternitéet les unités de pédiatrie de l'hôpital, et cinqcentres de santé périphériques. Toujours en2019, l’organisation a mené 4 590 consulta-tions ambulatoires. Un peu plus au nord, spé-cifiquement à Ansongo, dans la région de Gao,et à Kidal, au nord de Gao, le MSF permet auxcommunautés nomades d’accéder aux soinsen formant des soignants communautaires audiagnostic et au traitement des maladies lesplus courantes chez les femmes enceintes etles enfants de moins de cinq ans. Ces équipesont ainsi travaillé dans 62 camps de nomadesen 2019. Ses responsables souhaitent doncque s’arrêtent les violences et les obstructionsgraves envers les secours médicaux de l’orga-nisation. Voici le contenu du communiqué : « Une am-bulance de Médecins Sans Frontières (MSF)effectuant une référence médicale entreDouentza et Sévaré, dans le centre du Mali, aété arrêtée le mardi 5 janvier et retenue vio-lemment et de longues heures par des

    hommes armés, entraînant la mort d’un despatients qui se trouvaient à bord. MédecinsSans Frontières condamne fermement ces vio-lences et cette obstruction grave des secoursmédicaux. L’organisation appelle toutes lesparties au conflit à respecter l’action médicaleet humanitaire ainsi que les populations ci-viles. Cette ambulance, clairement identifiée par lelogo de MSF, se dirigeait vers l’Hôpital généralde Sévaré avec à son bord trois patients griè-vement blessés dans le bombardement du 3janvier dans la région de Douentza. Un infir-mier du Ministère de la Santé, un accompa-gnant et un chauffeur étaient également àbord du véhicule. Tous ont été ligotés, violen-tés et laissés en plein soleil pendant plusieursheures avant d’être relâchés. L’un des trois pa-tients, un homme d’une soixantaine d’années,est décédé durant cette détention. « Nous condamnons dans les termes lesplus vigoureux toutes les formes d’en-traves et de violences exercées contre lessecours médicaux, nos patients et lesmembres de notre personnel », a déclaréJuan Carlos Cano, chef de mission deMSF. « Nous sommes très choqués et de-mandons aux parties au conflit de res-pecter les ambulances, les soignants, lespatients et leurs accompagnants. Les vé-

    hicules médicaux doivent permettre auxagents de santé de soigner et transporterles patients dans un environnement sûret sécurisé». Mercredi 6 janvier, l’ambulance MSF a enfinpu atteindre l’hôpital de Sévaré. Les deux pa-tients qui se trouvaient à bord du véhicule sontactuellement sous suivi médical. Plus tôtcette semaine, les équipes de MSF avaientadmis au Centre de santé de référence deDouentza plusieurs blessés graves en prove-nance des villages de Bounty et Kikara, aunord-est de Douentza. Les patients, pour laplupart des hommes âgés de plus de soixanteans, présentaient des lésions dues à des ex-plosions, des éclats de métal et des blessurespar balles. Les équipes MSF, n’étant pas physiquementprésentes au moment des faits, ne sont pasen mesure de confirmer les circonstancesexactes de ces événements, autour desquelsrègne encore beaucoup de confusion. Suite àla rétention violente de son ambulance et faceà la détérioration du contexte sécuritaire aucentre du Mali, MSF appelle une nouvelle foistoutes les parties au conflit à respecter lessecours médicaux et humanitaires, les instal-lations médicales et les populations civiles.

    Yama DIALLO

    ACTUALITE

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/202122

    POLITIQUEPOLITIQUE

    Il n’est « ni demandeur ni preneur » disaitKaou Djim lors des grandes sorties du M5RFP à la place de l’indépendance. Mais au-jourd’hui, la pratique a montré que cethomme-là est demandeur de tout et preneurde tout. Nombreux sont ceux qui l’appréciaientà chacune de ses prises de parole mais au-jourd’hui, nombreux sont ceux qui sontconvaincus que son combat, c’est sa promo-tion personnelle. Voici l’homme qui décrètemaintenant la mort du M5-RFP, voici l’hommequi renvoie aux calendes grecques les politi-ciens maliens après avoir composé avec eux,voilà l’homme qui interdit le siège de la CMASà ses anciens collaborateurs. Le voilà mué en ardent défenseur des mili-taires du CNSP. Comme si dans son entende-ment certains Maliens étaient contre nosvaillants soldats. Quelle mauvaise apprécia-tion de sa part ! Bref, pourquoi cet homme est-il devenu si bavard, aimant s’afficher devantles écrans de la télé. Tant pis pour ces grandsintellectuels du M5-RFP, tant pis pour ces po-liticiens aguerris du M5- RFP. Eux qui se sont

    laissé mener par les bouts du nez par les mes-sieurs de la CMAS. Quelle naïveté les a pous-sés à ne pas entrevoir ce que préparait ensourdine l’autorité morale de leur mouvement,Kaou Djim et la CMAS. Ces grands intellec-tuels, ces grands politiciens de notre pays sesont vraiment laissé avoir dans cette barqueà destination cachée. Après les avoir exploitéset sucés, les voilà jeter par Kaou Djim commecette peau d’orange. Ils n’ont qu’à s’en prendreà eux-mêmes, à leur naïveté, sinon depuis letout début, la trahison se lisait à l’horizon.Alors, le vin est tiré et il faut le boire, le boireamèrement nos bons politiciens du comitéstratégique de M5- RFP. L’homme averti saitque nous sommes dans un monde changeant,et les alliances se font et se défont mais queles hommes sont jugés après leur parcours.Quand tu fais bien, ce bien te suivra. Quand tufais mal, ce mal te suivra. Quand on veut jouerles premiers rôles dans ce pays, il faut savoirbâtir sa personnalité qui est basée sur la sin-cérité, la franchise et le respect de la paroledonnée.

    En effet, c’est le respect de la parole donnéequi fait le respect et la force d’un homme.Quand on est convaincu de ses idées, il faut yrester ferme, peu importe. Celui qui se laissemanipuler comme la feuille que le vent em-porte ne mérite pas d’être écouté. La trahisonne sied à aucune société et celui qui s’en faitl’écho finira par perdre tout crédit car, au boutdu rouleau, personne ne voudra collaboreravec lui. Le gentleman Kaou Djim devait avoirbeaucoup de retenue vis-à-vis de ses ancienscamarades du M5 RFP.Malheureusement l’homme est sans expé-rience et c’est cela qui va le desservir mêmesi lui-même ne s’en rend pas compte. Il luisera très difficile d’avoir la confiance de nom-breux maliens parce qu’il n’a pas su être cetespoir suscité. S’il ne fait pas attention, il ris-querait d’être pire que ses politiciens sur les-quels ils jettent l’anathème. L’homme doitsavoir que des gens avec lesquels on a digne-ment collaboré, des gens qui ont contribué àvotre ascension, il leur faut du respect malgréles vicissitudes de l’histoire.La roue de l’histoire tourne toujours maisl’homme sage s’est toujours s’y maintenir.

    Abdoulaye YERELESource : Ségou Tuyè

    Arcade politique : Kaou Djim, la CMAS et le M5-RFP

  • MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 23

    POLITIQUEPOLITIQUE

    Démocratie 01 du Mali, via SamerouDiallo, a pris part à la rencontre régio-nale au Sénégal du 15 au 16 décembre2020 sur le thème : la stabilité démocratiquecomme solution à la consolidation de la paixen Afrique de l’Ouest. Durant deux jours, lesacteurs de la société civile africaine, les ins-titutions nationales et internationales se sontimprégnées des résultats d’une étude menéedans les pays ciblés de la région du sahel(Afrique de l’Ouest).Avec l’appui financier du Netherlands Institutefor Multiparty Democracy (NIMD), un Projetd’Appui à la stabilité démocratique a été misen place par le Gorée Institute avec commepays cibles au cours de l’année 2020 le Bénin,le Burkina Faso, le Niger, le Mali et le Sénégal.Dans le cadre de la mise en œuvre de ce Projetrégional, l’Institut panafricain a réalisé unesérie d’études portant sur la stabilité institu-tionnelle et la sécurité humaine au Sahel, surla perception des citoyens, la gouvernance, lesvaleurs sociétales, le système politique et lesdéfis actuels de la gouvernance, de la paix etde la sécurité. C’est aux fins de restitution de

    ces études et de création d’un cadred’échanges et de dialogue sur les défis actuelsliés à la stabilité en Afrique de l’Ouest que leCentre pour la Démocratie, le Développementet la Culture en Afrique a organisé cette tableronde de partage et de dialogue. SamerouDiallo de Démocratie 01 a pris part à cette ren-contre de haut niveau et a partagé avec la ky-rielle de participants les visions de sonassociation sur le thème, tout en faisant despropositions pertinentes. Il a révélé qu’aucours de cette table ronde, les études réali-sées par l’Institut au Bénin, au Burkina Faso,au Niger, au Mali et au Sénégal sur la stabilitéinstitutionnelle et la sécurité humaine ont étéperçues comme un point d’entrée basé sur desexpériences pour les groupes civiques aux ni-veaux national et régional afin d’influencer leschangements politiques sensibles auxconflits. Elle a été, selon lui, une occasion decréer un espace dans lequel les acteurs poli-tiques et civiques pourront collaborer, influen-cer et participer à des processus politiqueslégitimes, transparents et responsables, dansl’optique de favoriser également la stabilité

    démocratique. Selon lui, la rencontre régionalequi s’est tenue sur l’île de Gorée a conforté lerespect des principes de la bonne gouvernancedémocratique comme solution à la consolida-tion de la paix, afin d’offrir un espace appropriépour jeter un éclairage critique sur la situationpolitique actuelle au Mali, en Côte d’Ivoire eten Guinée. Engagé dans la lutte sur plusieursfronts en faveur du changement, SamerouDiallo a valablement représenté le Mali lorsde cette rencontre de haut niveau. Signalonsque ce Projet de l’Institut panafricain a pourobjectif de promouvoir un espace démocra-tique pacifique et un processus décisionnelpolitique inclusif, réactif et représentatif. Carles menaces qui pèsent sur l’espace civiquesont nombreuses et interconnectées au seinde la sous-région et le Projet d’Appui à la sta-bilité démocratique du Gorée Institute a pourambition d’y faire face.

    Moussa Samba DialloSource : Le Républicain- Mali

    Stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest :Démocratie 01 a pris part à la rencontre régionale sur la question à Gorée

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/202124

    POLITIQUEPOLITIQUE

    Depuis le mois de décembre 2020, la Di-rection générale de la Sécurité d’État(DGSE) a procédé à quelques arresta-tions extrajudiciaires de personnalités ma-liennes. Ni les parents ni leurs avocats encoremoins les organisations de défense des droitshumains n’ont eu, pendant plusieurs jours,accès aux personnes arrêtées, en violation fla-

    grante de tous les textes nationaux et inter-nationaux ratifiés par le Mali. Dans le Com-muniqué N°013 portant sur les Arrestationsextrajudiciaires et l’Attaque du village deBouty, le Comité Stratégique du Mouvementdu 5 Juin-Rassemblement des Forces Patrio-tiques interpelle les autorités de la Transitionsur ces faits qui constituent, d’une part, des

    violations flagrantes des libertés individuelles,et, d’autre part, une dissimulation grave desraisons qui ont conduit au bombardement duvillage de Bounty ayant causé la mort d’unevingtaine de personnes.Dans l’introduction dudit Communiqué, Cho-guel K. MAIGA, Coordinateur du CS/M5-RFPécrit que « Le Mouvement du 5 Juin – Ras-semblement des Forces Patriotiques (M5-RFP)suit avec gravité l’évolution de la situation na-tionale caractérisée par des arrestations ex-trajudiciaires et le silence du Gouvernementsur la récente attaque aérienne du village deBounty, ayant causé des pertes en vies hu-maines, dans le cercle de Douentza au centredu Mali ». Il s’agit là d’arrestations de person-nalités qui seraient en lien avec une activitéde déstabilisation des Institutions de la Tran-sition. Cependant, poursuit le Communiqué «le M5-RFP a fait le constat de multiples ar-restations extrajudiciaires auxquelles procè-dent de plus en plus fréquemment lesautorités de la Transition à travers différentsservices parmi lesquels la Direction Généralede la Sécurité d’Etat (DGSE) dont l’accès n’estautorisé ni aux avocats, ni aux défenseurs desdroits humains ni même aux magistrats avantle bon vouloir des responsables dudit service».Pour le CS/M5-RFP, ce sont là des pratiquesillégales car, écrit le M5-RFP, « La présenta-tion ultérieure des personnes arrêtées ou dé-tenues en dehors de toute procédure et délaislégaux ne saurait en aucun cas ni justifier lesméthodes employées, ni couvrir les graves vio-lations de la loi et encore moins préserver leslibertés et droits fondamentaux du citoyen,énoncés dans la Constitution de la Républiquedu Mali et dans les Conventions internatio-nales dûment ratifiées ». C’est pourquoi, pour-suit le Communiqué, « Le M5-RFP condamneces pratiques d’une autre époque qui tendentà se généraliser et à se banaliser » et « s’en-gage à procéder à une vaste concertation avectoutes les organisations intéressées par lerespect des droits humains pour envisager en-semble les voies et moyens de mettre unterme définitif aux pratiques liberticides ré-currentes ». On le voit, le CS/M5-RFP entendpoursuivre son œuvre de veille pour la restau-ration d’un Mali nouveau, œuvre entaméecontre le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Kéita(IBK) et qui continue jusqu’à la satisfactiondes aspirations des Maliens pour une gouver-nance vertueuse. Certes le CS/M5-RFP entend

    Arrestations extrajudiciaires :Le CS/M5-RFP interpelle lesautorités de la Transition

  • MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 25

    POLITIQUEPOLITIQUE

    accompagner la Transition pour faire aboutirles recommandations du Peuple malien lorsdes différentes concertations nationales. Maiscela se fera sur la base de la Vérité et du res-pect de toutes les libertés individuelles et col-lectives. C’est seulement ainsi que les Malienspourront jeter ensemble les bases de la refon-dation du Mali nouveau.Le second point du Communiqué concerne lebombardement du village de Bounty, dans leCercle de Bandiagara, dans la région de Mopti.Ce bombardement a soulevé de nombreusesquestions dans la presse locale et internatio-nale sans qu’une réponse adéquate ait pu yêtre apportée. Mais « le M5-RFP s’étonne dusilence du Gouvernement alors que des ver-sions contradictoires circulent sur cet événe-ment. Le M5-RFP rappelle au Gouvernementson impérieux devoir de fournir aux Malienstoutes les informations nécessaires et crédi-bles sur la situation nationale, mais aussid’assurer la protection des populations surtoute l’étendue du territoire ». Il semble queles autorités de la Transition soient particu-lièrement embarrassées du fait que c’est laForce Barkhane qui serait impliquée dans lebombardement de Bounty. Selon les sourcesmilitaires françaises, les hélicoptères de Bar-khane auraient visé un rassemblement de ter-

    roristes suite à des renseignements précis. Aucontraire, les survivants de l’attaque parlentd’un rassemblement de villageois à l’occasiond’un mariage. Le bombardement de Bouty estd’autant plus embarrassant que le Communi-qué du CS/M5-RFP précise que « C’est le lieude rappeler les cas similaires survenus cesdernières semaines à travers le pays et à l’oc-

    casion desquels les populations laissées trèssouvent sans information ni assistance adé-quate, n’ont eu d’autres alternatives que d’ex-primer leur désarroi à travers desmanifestations publiques à Farabougou, Tom-bouctou, Sofara, Kayes, Gao, Koulikoro, Ban-diagara, Koro, Ansongo Bamako, etc. »Le Bombardement de Bouty soulève la ques-tion, à tort ou à raison, de l’infiltration au seindes populations civiles d’éléments terroristes.Quoi qu’il en soit, on se demande commentdes pilotes aguerris de la force française Bar-khane ont pu prendre des civils célébrant unmariage pour un rassemblement de terro-ristes. Seules des enquêtes indépendantespeuvent aider à clarifier un drame qui soulèvel’indignation des populations maliennes. Entout cas « Le M5-RFP reste mobilisé et attentifsur l’évolution de la situation nationale, et in-terpelle les autorités de la Transition à opérerun véritable changement de système de gou-vernance tant attendu par le Peuple malien ».L’allusion est sans équivoque : ceux qui ontpris le pouvoir le 18 août 2020 n’ont pas encoremontré que leur objectif est la refondation duMali à travers une gouvernance renouvelée.Les méthodes qu’ils utilisent font malheureu-sement penser à celles que le Peuple maliencroyait révolues à jamais. Pour le CS/M5-RFP,la lutte pour une gouvernance vertueuse conti-nue.

    Diala Thiény Konaté

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/202126

    CULTURE ET SOCIETE

    APPROCHE GÉNÉRALE

    La révision est une voie de recours extraordi-naire qui permet de demander, dans des castrès limités, à réexaminer une décision défi-nitive, en raison de nouveaux éléments. Ellepeut être utilisée au civil comme au pénal.La demande de révision est examinée par laCour de révision et de réexamen. Après exa-men, la condamnation peut être annulée etl'affaire rejugée.

    CONDITIONS DE LA DEMANDE DE RÉVISION

    Il faut qu'un élément inconnu au moment duprocès ou un fait nouveau apparaisse aprèsune condamnation prononcée par un tribunalou une cour d'appel.Ce fait nouveau ou cet élément inconnu doitpermettre d'établir l'innocence du condamnéou faire naître un doute sur sa culpabilité.

    L'affaire est examinée une nouvelle fois alorsmême que la décision initiale est définitive.Attention � :Seule la condamnation pour un délit ou uncrime peut faire l'objet d'une demande en ré-vision.

    FORMATION DE LA DEMANDE DE RÉVISION

    La demande de révision doit être adressée àla Cour de révision et de réexamen. Cette Course trouve auprès de la Cour de cassation etest composée de magistrats de la Cour de cas-sation.

    LA PRESCRIPTION DE LA DEMANDE DE RÉVISION

    Il n'y a aucune limite de temps pour déposerune demande en révision.Si la personne condamnée est décédée, la pro-

    cédure reste possible.La prescription des faits n'empêche pas defaire une demande de révision.

    LES PERSONNES HABILITÉES ÀFAIRE LA DEMANDE DE RÉVISION

    La révision peut être demandée par les per-sonnes suivantes :- Personne condamnée ou en cas d'incapacitéson représentant légal ;- Époux, concubin, parents, enfants, petits-enfants, arrière petits-enfants, ou légatairesen cas de décès de la personne condamnée ;- Procureur général près la cour d'appel ;- Procureur général de la Cour de cassation ;- Ministre de la justice .

    BON À SAVOIR :

    Toute personne autorisée à faire un recours enrévision peut demander de nouveaux actes(audition, expertise etc) par requête au procu-reur de la République. Les actes ont pour objectif de révéler de nou-veaux faits ou éléments. En cas de refus, lerecours s'exerce auprès du procureur généralde la cour d'appel.

    DÉPÔT DE LA DEMANDE DE RÉVISION

    La demande doit être adressée par courrier àla Cour de révision et de réexamen. Cette course trouve auprès de la Cour de cassation.Le demandeur peut déposer la demande lui-même. Il doit en revanche être représenté etassisté par un avocat de son choix lors de lasuite de la procédure.Si le demandeur n'a pas d'avocat, la Cour derévision et de réexamen lui en désigne un d'of-fice.

    COÛT DE LA PROCÉDURE

    La procédure en elle-même est gratuite.Le demandeur doit cependant payer ses frais

    Le Droit Mon Univers : Comment demander la révision d'une décision de justice pénale ?

    CULTURE ET SOCIETE

  • MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 27

    CULTURE ET SOCIETE

    d'avocat. S'il n'a pas suffisamment de res-sources, il peut demander l'aide juridiction-nelle.

    PROCÉDURE DEVANT LA COUR DERÉVISION ET DE RÉEXAMEN

    La Cour de révision et de réexamen se com-pose d'une commission d'instruction et d'uneformation de jugement. La commission d'ins-truction exerce un premier contrôle qui portesur la recevabilité de la demande.Elle peut, après une éventuelle enquête, en-voyer l'affaire devant la formation de juge-ment. Dans ce cas, la formation de jugementexerce un deuxième contrôle. Elle peut jugerque la condamnation doit être annulée et l'af-faire rejugée.

    1ÈRE ÉTAPE : EXAMEN PAR LACOMMISSION D'INSTRUCTION

    Le dossier est d'abord confié à la commissiond'instruction de la Cour de révision et de ré-examen. La commission doit examiner la re-cevabilité de la demande.Si la demande est de toute évidence irreceva-ble, elle peut être immédiatement rejetée parla commission dans une décision qui comporteles motifs. Il n'existe pas de recours contrecette décision.Avant de rendre sa décision, la commissionpeut ordonner un supplément d’informationpour que des actes d'enquête soient effectués

    (audition, expertise...). Le demandeur peutaussi demander la réalisation d'actes d'en-quête. La commission peut rejeter cette de-mande. Elle doit rendre sa décision sur cettequestion dans un délai certain délai (3 moisau moins).Lorsqu'une nouvelle personne paraît être im-pliquée dans les faits, la commission d'ins-truction avise le procureur de la Républiquequi doit effectuer une enquête. Si besoin, ilpeut ouvrir une information judiciaire.Avant de décider si la demande est recevableou non, la commission va demander les ob-servations orales ou écrites du requérant, duministère public et de l’éventuelle partie ci-vile.Après les débats, la commission rend une dé-cision. Si la demande est jugée recevable, laformation de jugement est saisie. Si la de-mande n'est pas recevable, la procédure prendfin et la décision ne sera pas révisée.La décision doit comporter les motifs. Iln'existe pas de recours contre cette décision.

    2ÈME ÉTAPE : EXAMEN PAR LAFORMATION DE JUGEMENT

    C'est la formation de jugement qui décide ounon de réviser la condamnation.Si elle estime que l'affaire n'est pas prête pourêtre jugée, la formation de jugement peut de-mander un supplément d'information.Lorsque l'affaire est prête, une audience a lieu.Lors de cette audience, le requérant ou son

    avocat, le ministère public ainsi que l'éven-tuelle partie civile ou son avocat sont enten-dus.Après l'audience, la formation de jugementrend une décision. Dans cette décision, ellepeut rejeter ou accepter la demande de révi-sion. Si elle refuse, la condamnation initialeest confirmée. Si elle accepte, la condamna-tion est annulée. La formation de jugement peut alors demanderun nouveau procès devant une autre juridictionidentique à celle qui a rendu la décision atta-quée.La formation de jugement peut aussi déciderqu'il n'y aura pas de nouveau procès dans l'undes cas suivants :- Si le condamné est décédé (son innocenceest quand même reconnue) ;- S'il y a prescription. Dans ce cas, la personneest définitivement reconnue innocente. Si elleest toujours emprisonnée, elle est libérée ;- Si les faits qui ont justifié la révision inno-centent totalement la personne concernée.Dans ce cas, la personne est définitivementreconnue innocente. Si elle est emprisonnée,elle est libérée ;- En cas d'amnistie ;- En cas d'irresponsabilité pénale ;Attention � :La décision de la formation de jugement nepeut pas faire l'objet d'un recours.

    BONNE LECTURE À TOUS

    CULTURE ET SOCIETE

  • Quotidien d’information et de communication MALIKILÉ - N°766 du 08/01/202128

    INTERNATIONALINTERNATIONAL

    Le regard sur la fermeture de nos fron-tières terrestres avec trois pays depuisbientôt 3 mois, semble varié. Selon qu’onsoit de l’administration centrale ou des ser-vices déconcentrés du pays. C’est du moinsl’impression que nous avons en écoutant lesdeux parties sur cette situation.La Guinée a fermé les frontières qu’elle par-tage avec trois de ses six voisins directs. Unedécision prise à l’orée de la présidentielle du18 octobre dernier, rendant impossible le traficroutier avec la Guinée-Bissau, le Sénégal etla Sierra Leone. Depuis, des hommes d’affaireset d’autres citoyens sont privés de leurs droitsà la liberté de circulation de personnes et desbiens consacrés par les textes régissant lacommunauté économique des Etats del’Afrique l’Ouest (CEDEAO).Des échos qui nous parviennent du monde ducommerce, beaucoup de marchandises y sont

    bloquées notamment pour ce qui est de l’im-portation. Des boutiques et autres magasinsseraient aussi quasi-vides, faute de produitsà vendre. Ce qui n’est pas sans conséquencespour les importateurs. Sans oublier les trans-porteurs dont les véhicules sont aussi immo-bilisés de l’autre côté des frontières.Ironie du sort, l’Etat perd doublement aveccette décision sans être sûr d’annihiler lesrisques liés à l’insécurité. En tout cas, à écou-ter certains agents des services frontaliers. Atitre indicatif, une source, requérant l’anony-mat, confie à Guinéenews qu’actuellement «l’Etat perd au minimum 10 milliards de francsGuinéens » par mois, juste au niveau d’une desfrontières fermées.Il ne faut pas oublier non plus la TVA surchaque article vendu. Ce qui n’est pas rien nonplus. En tout cas, pour qui sait, que dans sonplan de riposte au Coronavirus ainsi que celui

    de la relance économique, l’Etat compte opti-miser ses entrées d’argent, notamment au ni-veau de la douane. Mieux, « beaucoup deproduits de grande consommation comme dela cosmétique, chocolat et tant d’autres » ven-dus dans les marchés viendraient d’un despays voisins dont la frontière reste fermée.Le comble, toujours selon nos sources, c’estque les postes officiels de frontière sontcontournés, avec parfois la complicité de cer-tains agents. Ces derniers, tous corps confon-dus, en service dans les villes guinéennes,fermeraient les yeux devant le phénomène,moyennant des billets de banque. Avec lerisque de laisser introduire dans le pays, desproduits prohibés qui ne passeraient pas si lesfrontières restaient ouvertes, avec une sur-veillance accrue pour la circonstance.Mais du côté des autorités, la question nesemble pas assez préoccupante. Selon le mi-nistre du Budget, les pertes d’argent du faitdu non fonctionnement des postes de douanesont « marginales ». Ismaël Dioubaté quiconfirme tout de même l’estimation de 10 mil-liards gnf par mois au niveau d’une des fron-tières terrestres, déclare que « l’essentiel desimportations s’effectue à partir du port deConakry. »Parlant de la question purement sécuritaire,M. Dioubaté semble faire entièrementconfiance aux brigades opérant le long desfrontières. Vantant leur efficacité, même sidans la même conversation téléphonique leministre concède que les parties frontalièressont habituellement poreuses. Une sorte decontradiction qui pourrait conforter ceux quisoutiennent que la fermeture des frontières,bien que « stratégique », a des limites que lesautorités devraient examiner plus sérieuse-ment. Sauf que pour le ministre Ismaël Diou-baté assure, parlant de ces « questionsstratégiques » que ‘’le gouvernement au mo-ment venu, prendra des dispositions pour fairelever cette restriction.’’

    Source : GuinéeNews

    Impacts du blocus des frontières : Le ministredu Budget se veut moins alarmiste

  • MALIKILÉ - N°766 du 08/01/2021 Quotidien d’information et de communication 29

    INTERNATIONALINTERNATIONAL

    Des supporters de Donald Trump ont faitirruption dans le Congrès américainmercredi, après une nouvelle manifes-tation contestant la victoire de Joe Biden. Lau-ric Henneton, maître de conférences àl'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et spécialiste des Etats-Unis, revientsur ces événements. Article rédigé par Des scènes de chaos, au cœur d'une institu-tion politique. Des partisans du président sor-tant des Etats-Unis, Donald Trump, se sontintroduits dans l'enceinte du Congrès améri-cain, mercredi 6 janvier à Washington (Etats-Unis), après une manifestation visant àcontester la victoire de Joe Biden à l'électionprésidentielle.