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Football L’OM arrache sa placeen finale de la Ligue Europa

L’ Olympique de Marseilles’est qualifié, jeudi 3 mai,pour la finale de la Ligue

Europa, en éliminant le RB Salz­bourg grâce à un but de son défen­seur Rolando, dans les dernières minutes de la prolongation. Cette qualification obtenue sur le fil of­fre au club phocéen le droit de re­

nouer avec la geste des grandes fi­nales européennes. L’OM affron­tera l’Atlético Madrid le 16 mai, à Lyon, dix­huit mois après son ra­chat par l’Américain Frank Mc­Court. Derrière les succès sportifs, le club reste, malgré tout, en proie à des difficultés économiques.

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De gauche à droite : Kamara, Payet et Gustavo. DANIEL KRUG / AFP

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IDÉES

Les manifestants radicauxperturbent le débat politique▶ Les violences du 1er­Mai ont engendré une polé­mique entre Jean­Luc Mé­lenchon et le gouverne­ment, qui l’accuse d’avoir attisé la colère de la rue

▶ La France insoumise organise une « fête à Ma­cron » samedi, à Paris, une marche qui pourrait êtreà son tour troublée par les éléments les plus radicaux

▶ Près de la moitié des manifestants parisiens du 1er­Mai avaient pris leurs distances avec le cortège syndical traditionnel, jugé triste et sans imagination

▶ Autour de la mouvance du black bloc se greffe une nébuleuse de jeunes radicalisés qui fait enten­dre sa « rage » dans la ruePAGES 6-7

A Madrid, en avril. COCO CAPITÁN POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE »

▶ Portrait de l’acteur espagnol, obsédépar la mort, qui fait l’ouverture du Festival de Cannes▶ Un spécial Cannes, d’Harvey Weinsteinà Golshifteh Farahani, héroïne iranienne

MAGAZINE

LA FIN D’UNE LUTTE MEURTRIÈRE ET INUTILE

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1É D I T O R I A L

A six mois du référendum d’autodétermination,le chef de l’Etat, arrivé jeudi sur l’île, devrait res­ter neutre mais célébrer « l’histoire commune »PAGES 8-9

Le long chemin du pardon en Nouvelle­Calédonie

EuropeAccueil réservé de l’Allemagne sur les initiatives de ParisCAHIER ÉCO – PAGE 3

LibanSaad Hariri, meilleur candidat à sa successionPAGE 4

SocialLes associations déplorent un abandon croissant de l’EtatCAHIER ÉCO – PAGE 7

ExpositionA Metz, le travail d’artistes en couple, trio ou quatuorPAGE 14

L’organisation basque, responsable de la mort de plus de 800 personnes depuis 1969, a annoncésa dissolution, jeudi 3 mai, plus de sept ans après avoir déposé les armes.ETA n’obtiendraen aucun cas l’impunité, a prévenu le chef du gouvernement espagnolPAGE 2

EspagnePour Madrid,ETA dissous, ses crimes restent

MACRON,UN « LIBÉRAL AUTORITAIRE »

Si le niveau de consom­mation des Français était généralisé, les ressources annuelles de la planète seraient épuisées le 5 maiPAGE 11

EnvironnementLa France a déjà dépassé son crédit écologique

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MARCHÉ DE L’ART

Le retour en grâce du symbolisme

L e symbolisme est dans l’airdu temps. On le retrouve,version balte, au Musée

d’Orsay, à Paris, jusqu’au 15 juillet.La Propriété Caillebotte, à Yerres (Essonne), expose, quant à elle,jusqu’au 29 juillet, une superbe collection privée sertie de pépitesdu genre. Surfant sur ce regaind’intérêt, Christie’s propose à la vente, le 20 juin, une trentaine d’œuvres symbolistes.

Difficile de définir ce courantprotéiforme qui s’est propagé dans toute l’Europe à la fin du XIXe siècle. Certains artistes n’ont été symbolistes qu’un temps, à l’instar de Frantisek Kupka, qui s’est intéressé à l’occultisme et au spiritisme avant de dévier vers l’abstraction. D’autres, comme Gustave Moreau, y sont de plain­pied. « Il y a autant de symbolismesque d’artistes, résume Lucile Audouy, fondatrice de la galerie Elstir, à Paris. Mais tous veulent explorer les tréfonds de l’âme, poé­tiser la vie, échapper au réel, à la civilisation industrielle, au monde bourgeois étriqué. » Schématique­ment, le symbolisme se ramifie en deux branches. L’une privilé­gie les atmosphères ouatées, les paysages idylliques et les femmes idéalisées. L’autre versant, plus noir et vénéneux, est jalonné d’hallucinations, de chimères, de sphinges et autres femmes fatales.

Après avoir été plébiscité dansles années 1970­1980, le mouve­ment a connu une éclipse aux enchères. Avant de se rappeler depuis peu à notre bon souvenir.

« On a compris qu’une lecture chro­nologique et essentiellement for­melle de l’histoire de l’art, qui con­duirait directement de Delacroix aux impressionnistes, était inva­lide, explique Rodolphe Rapetti,commissaire de l’exposition« Ames sauvages. Le symbolisme dans les pays baltes », à Orsay. Les visions douloureuses parlent plus aujourd’hui que les paysages hé­donistes des impressionnistes. »

D’autres raisons, plus pragmati­ques, expliquent cette résur­gence. « On trouve plus difficile­ment des tableaux majeurs de Monet, explique Matthieu Four­nier, spécialiste chez Artcurial.Aussi les gens redécouvrent­ils le courant symboliste qui avait pâti de la gloire des impressionnistes. » A cela s’ajoute un goût croissant

pour les images insolites et fortes.La préférence va aux figures de proue de ce mouvement comme Gustave Moreau, connu pour ses atmosphères inquiétantes et sesfemmes troublantes et hiérati­ques. En décembre 2017, unegouache intitulée Hélène s’est envolée à 513 000 livres sterling (584 000 euros) chez Sotheby’s. En mars 2018, rebelote : Christie’sadjuge pour 547 500 euros une gouache baptisée Sappho.

Virtuose du pastel, Lucien Lévy­Dhurmer est également recher­ché. Un beau spécimen représen­tant Ophélie noyée, estimé 15 000 euros, s’est vendu pour 343 500 euros chez Christie’s en 2017. La même année, Artcu­rial a cédé une allégorie de l’automne pour 104 000 euros.

Certains seconds couteaux ontaussi vu leurs prix décoller. C’est lecas d’Edgard Maxence, élève de Moreau, dont les œuvres s’inspi­rent des légendes celtiques. « Il y a quinze ans, un tableau de Maxencen’aurait pas valu plus de 10 000 eu­ros. Aujourd’hui, la même toile vaudrait 30 000 à 50 000 euros », remarque Olivier Lefeuvre, spécia­liste chez Christie’s. Voilà quelquesannées, les compositions du rosi­crucien Alphonse Osbert plafon­naient autour de 5 000 euros à Drouot. Lors de la vente de la col­lection Jacques Grange en 2017 chez Sotheby’s, une petite huile estimée 8 000 euros s’est propul­sée à 52 500 euros. Du jamais­vu !

Attention toutefois à distinguerle bon grain de l’ivraie. Certaines pièces labellisées « symbolistes » frisent le grand­guignol ou le dé­coratif. « Il n’y a pas tant d’œuvres de grande qualité, et les collection­neurs ont tendance à les garder », prévient Pascale Pavageau, spé­cialiste chez Sotheby’s. Artcurial avait proposé, en septembre 2017, 70 pièces symbolistes provenant de la collection d’un avocat italien.Trop sans doute. La maison de vente compte organiser une nou­velle vacation sur ce thème en sep­tembre prochain. Cette fois avec un mot d’ordre : la sélectivité.

roxana azimi

Ames sauvages. Le symbolisme dans les pays baltes, jusqu’au 15 juillet, Musée d’Orsay. Regard symboliste, jusqu’au 29 juillet, Propriété Caillebotte.

Les certificats d’économie d’énergie restent une solution complexeLe mécanisme, trop opaque, de remboursement d’une partie des travaux liés à la rénovation énergétique d’un logement favorise les dérives

C réés en 2006, les certificatsd’économie d’énergie (CEE) per­mettent aux particuliers de per­cevoir une aide financière pour

réduire leur facture de travaux destinés à rendre leur habitation moins énergivore. Reposant sur la logique du « pollueurpayeur », ce système est complexe à ap­préhender, car il fait intervenir plusieursacteurs avec des offres commerciales dis­parates et demeure méconnu du grand public.

Conçu par l’Etat, le dispositif CEE obligeles fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, fioul domestique, les enseignes pétroliè­res distribuant du fioul ou du carburant), les acteurs de la distribution et les instal­lateurs à promouvoir auprès des particu­liers des travaux destinés à réaliser des économies d’énergie. En contrepartie de ces « bonnes » actions, ces professionnels appelés « obligés » engrangent des CEE at­testant qu’ils ont participé à la réduction de la consommation en gaz à effet deserre.

A côté de ces « obligés », qui disposentd’objectifs annuels de CEE à obtenir sous peine de pénalités financières, sont appa­rus des intermédiaires. Ces entreprises présentes sur Internet se proposent d’ac­compagner le particulier dans sa démar­che de travaux pour obtenir la prime. Ilsse chargent de « revendre » les CEE récol­tés aux « obligés ». Cependant, ce méca­nisme assez opaque a favorisé les dérives.

Le rapport 2016 de Tracfin (la cellulefrançaise de lutte antiblanchiment de

Bercy) a fait état « de fraudes liées aux CEE ». De plus, certaines offres sur Inter­net proposant aux consommateurs une isolation des combles pour seulement 1 euro se sont révélées abusives, avec sou­vent les mêmes scénarios : le démarchageagressif, la non­présentation du devis, le non­respect du délai de rétractation, aucune visite technique ou encore unemauvaise qualité des travaux. Désormais,ces offres à 1 euro à destination des ména­ges modestes (accessibles sous condition de ressources) font l’objet de contrôles limités et aléatoires par le Pôle nationaldes certificats d’économies d’énergie (PN­CEE), rattaché au ministère de la transi­tion écologique. « Face à ces propositionscommerciales, il faut prendre son temps et surtout ne pas signer à la va­vite. Veillez à demander plusieurs devis et à poser beau­coup de questions », insiste Elodie Trau­chessec, coordinatrice du dispositif CEE à l’Agence de l’environnement et de la maî­trise de l’énergie (Ademe).

« Défaut d’accompagnement »Le 15 février, UFC­Que choisir a publié uneétude critique sur l’efficacité du CEE.« Outre leur manque de notoriété, les CEE sont peu transparents, longs à obtenir et offrent des incitations financières assez faibles au regard des dépenses engagées, affirme Nicolas Mouchnino, chargé de mission énergie­environnement de l’as­sociation de consommateurs. De plus,nous avons relevé un défaut d’accompa­gnement des particuliers engagés et un

processus de demande trop long et compli­qué. » Le coup de pouce financier promis par le CEE peut prendre différentes for­mes. Outre une « prime énergie » verséeen chèque, le ménage peut choisir d’être remboursé en bons d’achat d’une ensei­gne de la grande distribution ou de béné­ficier d’un prêt à taux bonifié. « Nous dis­posons d’une offre de crédit mise au point avec BNP Paribas. La somme octroyée estdirectement versée à l’artisan à la fin des travaux de rénovation énergétique », ex­plique Patrice Hennig, responsable deprogramme efficacité énergétique chezEngie. Reste que le montant d’une prime pour un même type de travaux est à géo­métrie variable. Tout va dépendre de la stratégie commerciale des « obligés ».

Selon l’étude d’UFC­Que choisir, « lemontant des aides va du simple à plus du double : pour l’isolation des murs, la prime va de 684 euros à 1 558 euros ; pour une chaudière à condensation, de 84 à 193 euros ». « Il faut aller sur les différents sites pour simuler et comparer le montant de la future prime », conseille Elodie Trau­chessec. Il existe quatre familles de tra­vaux éligibles aux CEE : l’enveloppe (isola­tion des murs, toits et fenêtres) ; l’équipe­ment ; le service ; le thermique (chaudière,pompe à chaleur).

Pour encaisser une aide, le ménage ou lacopropriété devra suivre la procédure à la lettre, sous peine de ne rien obtenir du tout. « Le particulier doit choisir son offre ets’engager auprès de l’acteur qui la propose avant de signer le devis. C’est crucial pour

l’obtention de la prime », insiste Elodie Trauchessec. Quant au chantier, il doit être réalisé par une entreprise qualifiée et labellisée « RGE » (reconnue garante de l’environnement).

Une fois le chantier achevé, pour com­pléter son dossier déjà ouvert, il faudra joindre les devis, la facture et l’attestation sur l’honneur de l’entreprise. Car cette prime est toujours versée a posteriori. « Enraison de la lourdeur administrative autourde la demande de CEE, le processus de rem­boursement génère des erreurs et des litigesqui, parfois, débouchent sur un refus de paiement », signale Nicolas Mouchnino. « A noter que la prime CEE est cumulableavec le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), mais il faudra la déduiredu montant de travaux qui sera déclaré aux impôts », précise Elodie Trauchessec.

laurence boccara

QUESTION À UN EXPERT

Quelle perte avec la disparition de la cotisation minimale à l’Agirc ?marc darnault, associé chez Optimaretraite

Le 1er janvier 2019, les régimes complémentaires de l’Agirc et de l’Arrco ne feront plus qu’un. Si cette fusion n’entraînera aucune perte sur les droits acquis, ce ne sera pas le cas sur les droits futurs. Parmi les per-dants se trouvent des salariés cadres qui ne se verront plus appliquer la garantie minimale de points (GMP), qui leur permet d’acquitter au minimum une cotisation permettant de valider 120 points. La cotisa-tion et les points sont éventuellement proratisés pour les temps par-tiels ou ceux qui ne travaillent pas l’année entière. En 2018, tous les cadres à temps plein avec un salaire annuel brut de moins de 43 977,84 euros bénéficient de la GMP. Le salarié cadre qui perdra le plus est celui avec un salaire inférieur au plafond annuel de la sécurité sociale (39 732 euros en 2018). Sa perte sera de 120 points Agirc par an. Sur dix ans, cela représente 1 200 points, soit une perte annuelle brute de 522,24 euros à la retraite, à taux plein. En contrepartie, il ne versera plus la cotisation minimale, soit 872,52 euros en 2018, dont 331,18 euros à sa charge. Hors impôts, il aura gagné 3 311,80 euros sur dix ans. En faisant abstraction de l’impôt et des prélèvements sociaux, la hausse du salaire net de ce salarié ne compensera pas sa perte de pension puisque un peu plus de six années à la retraite lui auraient suffi pour récupérer la totalité de ses cotisations.

CLIGNOTANT

IMMOBILIERHausse des prix : Lyon en têteC’est à Lyon que les prix de l’immobilier ancien pro­gressent le plus vite, selon le baromètre publié le 2 mai par Meilleursagents. Avec une augmentation de 8,8 % sur un an, la capitale des Gaules devance Bordeaux (+ 8,3 %), Paris (+ 5 %), Rennes (+ 4,9 %) et Nice (+ 4,7 %).Dans la capitale girondine, les prix se sont tassés de 0,4 % sur un mois. En Ile­de­France, le manque de biens en vente tend à gripper le mécanisme d’achat­revente, estime Meilleursagents. Les prix s’en ressen­tent : – 0,1 % en petite et grande couronne en avril.

POUR ENCAISSERUNE AIDE, LE MÉNAGE OU LA COPROPRIÉTÉ 

DEVRA SUIVRELA PROCÉDURE

À LA LETTRE, SOUS PEINE DE NE RIEN OBTENIR DU TOUT

« Ophélie », de Lucien Lévy­Dhurmer. CHRISTIE’S

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