Samedi 26 mai 2018 –16H30 AU BORD DU RHIN · 1802-1812, l’épreuve de la surdité ... Après un...

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PHILHARMONIE DE PARIS CONCERT PARTICIPATIF EN FAMILLE Samedi 26 mai 2018 – 16H30 AU BORD DU RHIN Les Siècles François-Xavier Roth, direction Igor Bouin, chant et présentation Laetitia Ringeval, présentation Amélie Parias, mise en espace SALLE DES CONCERTS – CITÉ DE LA MUSIQUE

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PHILHARMONIE DE PARISCONCERT PARTICIPATIF EN FAMILLE

Samedi 26 mai 2018 – 16H30

AU BORD DU RHINLes Siècles

François-Xavier Roth, directionIgor Bouin, chant et présentationLaetitia Ringeval, présentationAmélie Parias, mise en espace

SALLE DES CONCERTS – CITÉ DE LA MUSIQUE

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E N FA M I L L E À L A P H I L H A R M O N I E

CONCERTS PARTICIPATIFS EN FAMILLE • SPECTACLES JEUNE PUBLICÉVEIL MUSICAL DÈS 3 MOIS • ATELIERS DE PR ATIQUE MUSICALE

V IS ITES -CONTES AU MUSÉE DE LA MUSIQUE

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LES CONCERTS EN FAMILLEÀ LA PHILHARMONIE DE PARIS

Ces concerts invitent le public à explorer l’histoire des musiques, grâce à des commentaires et à des clés d’écoute. Ils sont parfois précédés d’ateliers de préparation mêlant chants, jeux rythmiques et instrumentaux autour des œuvres jouées. Les concerts de la série Opus immergent le spectateur dans l’époque de la création de l’œuvre, au fil d’une narration soutenue par une projection audiovisuelle. Certains programmes proposent un temps partici­patif qui associe le public au spectacle depuis la salle.

Samedi 26 mai

14H30 LEÇON DE MUSIQUE

LA FABRIQUE DE L’ORCHESTREORCHESTRE DE CHAMBRE PELLÉAS

BENJAMIN LÉVY, DIRECTION

15H00 RÉCITAL PIANO

GEOFFROY COUTEAU

Johannes Brahms Ballades op. 10, Sonate no 3

16H30 CONCERT PARTICIPATIF EN FAMILLE

AU BORD DU RHINLES SIÈCLES

FRANÇOIS-XAVIER ROTH, DIRECTION

IGOR BOUIN, CHANT ET PRÉSENTATION

LAETITIA RINGEVAL, PRÉSENTATION

AMÉLIE PARIAS, MISE EN ESPACE

Robert Schumann Symphonie no 3 « Rhénane » (extraits), Loreley, Dichterliebe (extraits)

Ludwig van Beethoven Symphonie no 6 « Pastorale » (extraits)

20H30 CONCERT SYMPHONIQUE

THE PHILADELPHIA ORCHESTRAYANNICK NÉZET-SÉGUIN, DIRECTION

HÉLÈNE GRIMAUD, PIANO

Johannes Brahms Concerto pour piano no 1

Robert Schumann Symphonie no 4

Richard Strauss Don Juan

Dimanche 27 mai

11H00 CONCERT EN FAMILLE

AU FIL DES CUIVRESSOLISTES DE L’ENSEMBLE

INTERCONTEMPORAIN

CLÉMENT LEBRUN, PRÉSENTATION

Œuvres de Luciano Berio, Samuel Scheidt, Jacob Druckmann, Giovanni Gabrieli, Rolf Gehlhaar, Johann Strauss, Jean Bellon, Johannes Ockeghem, Wolfgang Rihm, Iannis Xenakis, Igor Stravinski, Elliott Carter

15H00 CONCERT EN FAMILLE

CARNAVAL

PHILIPPE BIANCONI, PIANO

ERIC WOLFER, COMÉDIEN

ANNE-CHARLOTTE RÉMOND, TEXTE

MIKE GUERMYET, VIDÉO ET COORDINATION

ARTISTIQUE

Robert Schumann Carnaval

16H00 CONCERT SYMPHONIQUE

VERS L’INFINIORCHESTRE PASDELOUP

WOLFGANG DOERNER, DIRECTION

DAVID GRIMAL, VIOLON

Johannes Brahms Ouverture tragique

Johannes Brahms Concerto pour violon

Richard Wagner Prélude et mort d’Isolde

ACTIVITÉS CE WEEK-END

SAMEDI

Le Lab à 11hMON CARNAVAL ROMANTIQUE

Préparation au concert à 14hAU BORD DU RHIN

Visite-atelier du Musée à 14h30L’ORCHESTRE SYMPHONIQUE

Avant-concert à 18h30RENCONTRE AVEC EMMANUEL REIBEL

DIMANCHE

Préparation au concert à 9h30AU FIL DES CUIVRES

Contes au Musée à 15hCONTES DE LA NATURE

Week-end Allemagne romantique

C’est à Schumann, quoique sans le dire explicitement, que César Cui dans une chronique de 1864 attribue la première place dans la musique roman­tique : « Créer quelque chose de nouveau vers les années 1830, après la mort de Schubert, Weber et particulièrement après celle de Beethoven, paraissait impossible, il semblait que le génie universel de Beethoven avait épuisé toute la diversité des idées et des formes. Robert Schumann appar­tient cependant au petit nombre de compositeurs apparus après Beethoven qui [ont] su apporter beaucoup d’eux­mêmes à la musique, quelque chose de neuf et d’original. »

Celui qui a voulu bâtir « un nouvel âge poétique » est au centre de ce week­ end. Musique pour piano et musique symphonique donnent un aperçu rapide d’une créativité exprimée aussi avec bonheur dans d’autres genres : d’un côté, le Carnaval, l’une des grandes œuvres de la décennie consacrée au clavier, où l’on croise les personnages et les doubles musicaux qui parsè­ment l’univers du compositeur ; de l’autre, deux symphonies créées au printemps 1851, la Symphonie no 4, composée en grande partie dix ans plus tôt et remaniée par la suite, et la Symphonie « Rhénane ». François­Xavier Roth la fait dialoguer, fort logiquement, avec une autre œuvre évocatrice que Schumann portait en haute estime, la Symphonie « Pastorale » de Beethoven.

En réponse à Schumann, un autre compositeur, qui en fut le protégé : Brahms. Rencontré peu avant l’effondrement mental de Schumann, le jeune aiglon descendu de Hambourg lui inspire un article laudateur aux allures de prophétie. Parmi les œuvres qui enchantent l’aîné, les Ballades op. 10 et la Sonate no 3, données par Geoffroy Couteau. Commencé peu après, le monumental Concerto pour piano no 1 fut créé après la mort du mentor, tandis que les œuvres interprétées par l’Orchestre Pasdeloup, l’Ouverture tragique et le Concerto pour violon, sont plus tardives et datent de la fin de la décennie 1870.

Et puis, un peu de « musique de l’avenir » en écho à cette « musique pure », ou « durable », selon le mot de Brahms (dans les années 1860, l’Allemagne fut le théâtre d’une vraie bataille entre les tenants de l’une et de l’autre) : des extraits symphoniques de Tristan und Isolde de Wagner et le Don Juan de Richard Strauss.

Programme

Robert SchumannSymphonie no 3 « Rhénane » (extraits)

Loreley, op. 53 no 2 pour voix et pianoPoème de Wilhelmine Lorenz.

Dichterliebe, op. 48Poèmes de Heinrich Heine. 6. « Im Rhein, im heiligen Strome » pour voix et piano 15. « Aus alten Märchen winkt es » pour voix et orchestre, arrangement de Dominique Billaud.

Ludwig van BeethovenSymphonie no 6 « Pastorale » (extraits)

Les SièclesFrançois-Xavier Roth, directionIgor Bouin, chant et présentationLaetitia Ringeval, présentationAmélie Parias, mise en espace

Ce concert est précédé d’un atelier de préparation en famille à 14h.

Le public est invité à chanter les deux derniers couplets du lied « Aus alten Märchen winkt es » de Robert Schumann (voir les paroles p. 12).

DURÉE DU CONCERT : 1H.

Les notes de programme des spectacles et concerts jeune public sont consultables sur le site

Internet philharmoniedeparis.fr quatre jours avant la représentation.

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AU BORD DU RHIN

Deux symphonies majeures du romantisme allemand rendent hommage à la nature. Crépitement de la pluie, murmure du ruisseau et chants d’oiseaux inspirent Beethoven dans la « Pastorale ». Des thèmes populaires et une atmosphère de rêverie résonnent également dans la symphonie de Schumann dite « Rhénane ». Son âme romantique s’y manifeste à travers l’évocation des paysages et des légendes du fleuve.

Ludwig van Beethoven (1770-1827)

1770-1802, enfant prodige et pianiste virtuoseLudwig van Beethoven naît à Bonn, en Allemagne. Il apprend la musique auprès de son père, musicien à la Cour qui rêve de faire de lui un nouveau Mozart, car Ludwig est très doué. À 22 ans, Beethoven part compléter sa formation musicale à Vienne, capitale culturelle de l’Europe, où il reçoit des leçons de Joseph Haydn. Beethoven compose beaucoup et donne de nombreux concerts comme pianiste. Il étonne et séduit le public par ses improvisations pleines de fougue et de virtuosité.

1802-1812, l’épreuve de la surditéBeethoven souffre de troubles auditifs. Il est si révolté qu’il écrit un testa­ment dans l’idée de se suicider. Mais il décide de poursuivre sa mission : contribuer à faire grandir l’humanité à travers la musique qu’il compose. À partir de 1802, Beethoven veut « ouvrir de nouveaux chemins » en musique. Il compose de nombreuses œuvres brillantes, colossales, pleines d’énergie dont la Symphonie Héroïque. Il croit en un idéal démocratique. Beethoven devient le premier compositeur indépendant : de riches viennois qui l’admirent lui versent une rente pour composer autant qu’il le désire.

1813-1827, l’espoir au-delà de l’adversitéBeethoven reste célibataire. Il devient responsable de son neveu Karl. C’est dans sa musique qu’il épanche son chagrin et sa tendresse. Ses ressources financières s’amenuisent et la situation politique à Vienne est instable. Beethoven surmonte ces épreuves en composant des œuvres de plus en plus personnelles et tournées vers l’avenir. La Neuvième Symphonie est un grand succès en 1824. Avec le célèbre « Hymne à la joie », la joie et la fraternité triomphent sur le désespoir. En 1827, il meurt entouré de ses amis. Dix mille à trente mille personnes assistent à ses obsèques à Vienne.

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La Symphonie no 6 « Pastorale »

L’amour de la natureBeethoven aime passer la plupart de ses étés dans les environs de Vienne, notamment à Heiligenstadt. Il part pour de longues promenades : « Quel plaisir alors de pouvoir errer dans les bois, les forêts, parmi les arbres, les herbes, les rochers. Personne ne saurait aimer la campagne comme moi. » (Beethoven, lettre à Theresa Malfatti, 1810). La « Pastorale » fut composée en même temps que la Symphonie no 5 et exécutée la première fois le 22 décembre 1808.

Une musique à programmeLa symphonie dite « Pastorale » doit directement son nom à Beethoven. Symphonie en cinq mouvements, elle propose un véritable portrait musical de la nature. Beethoven guide son auditeur en sous­titrant chaque partie :

Éveil d’impressions agréables en arrivant à la campagne : ce premier mouvement fait entendre un thème plein de grâce, joué par les violons, dont le motif rythmique sera présent tout le long du mouvement. Un deuxième, plus lié et chantant, apporte une atmosphère heureuse et déten­due. L’épisode central est caractéristique du langage de Beethoven avec ses répétitions obstinées.

Scène au bord du ruisseau : la promenade auprès d’un ruisseau est suggé­rée par les flots ondulants des seconds violons, altos et violoncelles tandis que les premiers violons déploient une tendre mélodie. On y entend aussi différents chants d’oiseaux : la flûte imite le rossignol, le hautbois la caille et la clarinette le coucou.

Joyeuse assemblée des paysans : la fête et la joie se ressentent pleinement dans cette atmosphère bucolique de réjouissances paysannes, sur un rythme de danse populaire à deux temps, pleine de contraste.

Tonnerre – Orage : mouvement le plus agité de la symphonie. Les violon­celles et contrebasses font entendre des grondements pendant que les seconds violons imitent les premières gouttes de pluie. Après un brusque crescendo, l’orage éclate violemment, accentué par de grands roulements de timbales. La tempête se calme quelques instants avant le retour de la pluie, alors qu’un nouveau crescendo amène un second orage encore plus violent.

Chant pastoral – Sentiments joyeux et reconnaissants après l’orage : à la fin du mouvement précédent, l’orage s’éloigne pour laisser place au beau temps et à la douceur du chant pastoral dans ce dernier mouvement, véritable hymne à la nature.

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Robert Schumann (1810-1856)

1810-1834, le choix d’une carrièreNé à Zwickau en Saxe, Robert Schumann s’initie à la littérature dans la librai­rie de son père et débute la musique avec l’organiste de la ville. À neuf ans, il assiste à un récital de piano. C’est un véritable choc : l’instrument sera le confident auprès duquel il épanchera son âme. À la mort de son père en 1826, il part suivre des études de droit à Leipzig. Schumann y rencontre Friedrich Wieck, éminent professeur de piano et père de Clara, qui, à huit ans, est déjà une virtuose. Schumann travaille le piano avec Wieck. Mais en 1832, paralysé d’un doigt, il doit renoncer à une carrière de virtuose et choisit la composition. Ses premières œuvres pour piano, éditées avec succès, le confortent dans cette voie. Il fonde également une revue musicale moderne dans laquelle il se révèle fin critique musical.

1835-1845, Clara et les années à LeipzigEn 1835, Schumann prend conscience de ses sentiments pour Clara. Mais Wieck s’oppose au mariage. Il y voit le terme de la carrière de sa fille. Schumann compose ses premiers lieder. Il porte le genre à la perfec­tion, réalisant une union totale entre piano et voix, poésie et musique. Finalement, Robert et Clara en appellent à la justice : ils s’unissent en 1840.Le couple s’installe à Leipzig. Schumann se lance dans la musique sympho­nique : la Symphonie no 1 « du printemps » est confiée à Mendelssohn, qui la donne en représentation en 1841 avec succès. Schumann poursuit sur sa lancée (Phantaisie en la mineur pour piano et orchestre, musique de chambre, musique dramatique avec Le Paradis et la Péri). Épuisé par ces années de travail acharné, Schumann souffre de troubles nerveux.

1845-1856, les dernières annéesEn 1845, la famille déménage à Dresde. Schumann compose de nombreux chœurs, écrit aussi pour le piano (Album pour la jeunesse, Scènes de la forêt), revient à la musique de chambre avec ses Trios, et parvient à compo­ser son opéra Genoveva en 1848. Pendant les insurrections de 1849, les Schumann se retranchent à Kreischa. Robert compose son Faust, il écrit également pour vents et renoue avec le lied.En 1850, il prend la direction de l’orchestre de Düsseldorf et poursuit ses compositions : musique pour piano, lied, musique de chambre, concerto, musique symphonique (Symphonie no 3 « Rhénane »), œuvres chorales. Mais son état continue de se dégrader. En 1853, il rencontre le violoniste Joseph Joachim et Johannes Brahms. Mais l’année suivante, Schumann est à nouveau assailli par ses troubles. Interné, il s’éteint le 29 juillet 1856.

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Symphonie no 3 « Rhénane »

Sur les rives du RhinÀ l’automne 1850, Schumann quitte Dresde pour s’installer sur les rives du Rhin, à Düsseldorf. Dans l’environnement amical et bienveillant de la Basse­Rhénanie, Schumann se met à composer rapidement. Sa Symphonie no 3 voit le jour en quelques semaines, entre novembre et décembre 1850. Le surnom « Rhénane » n’est pas explicitement de Schumann. L’œuvre doit cette appellation au sous­titre initialement prévu : « Épisode d’une vie sur les bords du Rhin ». En cinq mouvements, la Symphonie no 3 de Schumann s’inscrit dans la lignée de la Symphonie n° 6 « Pastorale » de Beethoven et de la Symphonie fantastique (1830) de Berlioz. Elle est créée avec succès le 6 février 1851 à Düsseldorf, sous sa direction.

Les cinq mouvementsLe premier mouvement, énergique et brillant, plonge immédiatement l’auditeur dans l’atmosphère chaleureuse de la Basse­Rhénanie. Un premier thème élancé, rythmé par des syncopes, contraste avec un deuxième plus lyrique, énoncé par les bois.Le deuxième mouvement, à l’origine intitulé « Matinée sur le Rhin », se rapproche d’une suite de variations autour d’un thème populaire, dans le caractère d’un ländler (danse traditionnelle originaire d’Autriche). Au centre du mouvement, un passage plus plaintif contraste par son orchestration réduite, dominée par les bois et les cors.Le troisième mouvement, très court, joue un rôle de transition. Il fait entendre deux idées en alternance : une première douce et légère avec ses notes piquées, et une deuxième plus liée.Le quatrième mouvement est un majestueux choral, énoncé au début par les cuivres et travaillé ensuite en contrepoint dans un style qui rappelle certaines œuvres de Johann Sebastian Bach.Le dernier mouvement clôt joyeusement la symphonie. Ses thèmes sont très dansants. On y entend à nouveau le choral du mouvement précédent.

Camille Vier, Jean-Marc Goossens, Floriane Goubault, Sandrine Kao

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Aus alten Märchen winkt esHervor mit weißer Hand,Da singt es und da klingt esVon einem Zauberland’;

Wo bunte Blumen blühenIm gold’nen Abendlicht,Und lieblich duftend glühenMit bräutlichem Gesicht;

Und grüne Bäume singenUralte Melodei’n,Die Lüfte heimlich klingen,Und Vögel schmettern drein;

Und Nebelbilder steigenWohl aus der Erd’ hervor,Und tanzen luft’gen ReigenIm wunderlichen Chor;

Und blaue Funken brennenAn jedem Blatt und Reis,Und rote Lichter rennenIm irren, wirren Kreis;

Und laute Quellen brechenAus wildem Marmorstein,Und seltsam in den BächenStrahlt fort der Widerschein.

Ach! könnt’ ich dorthin kommen,Und dort mein Herz erfreu’n,Und aller Qual entnommen,Und frei und selig sein!

Ach! jenes Land der Wonne,Das seh’ ich oft im Traum,Doch kommt die Morgensonne,Zerfließt’s wie eitel Schaum.

Du fond des vieilles légendesUne main pâle me fait signe,Tout chante, tout résonneDepuis un pays merveilleux

Où resplendissent des fleurs coloréesÀ la lumière dorée de la tombée de la nuitEt répandent leurs agréables parfumsAvec un visage nuptial,

Et où tous les arbres chantentDes mélodies séculairesL’air sonne secrètementEt les oiseaux roucoulent avec.

Et des images de brumeS’élèvent au­dessus de la TerreEt dansent des vaporeuses rondesDans un cortège incroyable.

Et des flammes bleues brûlentSur chaque feuille, chaque rameauEt de rouges lueursTournoient follement.

Et de bruyantes sourcesJaillissent du marbre brutEt dans les ruisseauxRayonne l’étrange reflet.

Ah ! Que ne puis­je m’y rendre,Y délecter mon cœurEt me libérer du tourmentEt connaitre la paix et le bonheur !

Hélas ! Ce pays d’allégresseJe le vois souvent en rêveMais dès les premiers rayons du matinIl part en fumée.

Pièce participative

Le public est invité à chanter les deux derniers couplets de ce lied.

Robert Schumann Dichterliebe, op. 48, « 15. Aus alten Märchen winkt es »Poème de Heinrich Heine. Arrangement pour voix et orchestre de Dominique Billaud.

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Biographies François-Xavier RothFrançois­Xavier Roth est l’un des chefs les plus charismatiques et entreprenants de sa génération. Il est Generalmusikdirektor à Cologne, réunissant la direction artistique de l’Opéra et de l’orchestre du Gürzenich. Il est nommé Principal Guest Conductor du London Symphony Orchestra à partir de la saison 2017­2018. En janvier 2018, il est nommé artiste associé de la Philharmonie de Paris. Son répertoire s’étend de la musique du xviie siècle aux œuvres contemporaines et couvre tous les genres : musique symphonique, opératique et chambriste. En 2003, il crée Les Siècles, orchestre d’un genre nouveau qui joue chaque répertoire sur les instruments historiques appropriés. Proposant des programmes inventifs et modernes, sa direc­tion incisive et inspirante est reconnue internatio­nalement. Il travaille régulièrement avec les plus grands orchestres : l’Orchestre Philharmonique de Berlin, la Staatskapelle de Berlin, le Royal Concertgebouw d’Amsterdam, le Boston Symphony, la Tonhalle de Zurich… En tant que chef titulaire du SWR Sinfonieorchester Freiburg & Baden­Baden, de 2010 à 2016, il a enregistré le cycle des poèmes symphoniques de Richard Strauss, a dirigé des créations de Yann Robin, Georg­Friedrich Haas, Simon Steen­Anderson et collaboré avec Wolfgang Rihm, Jörg Widmann et Helmut Lachenmann. Avec le London Symphony Orchestra, il explore pendant deux saisons l’héri­tage musical de la période post­romantique. Avec le Gürzenich Orchester, il poursuit son projet avec le compositeur Philippe Manoury, l’orchestre lui ayant commandé trois créations. François­Xavier Roth consacre également une grande part de son activité à la pédagogie. Il dirige l’étonnant LSO Panufnik Composers Scheme chaque année à Londres et avec les Siècles et le Festival Berlioz, il crée en 2009 le Jeune Orchestre Européen Hector Berlioz, orchestre­académie rejouant le répertoire berliozien sur instruments d’époque. Pour ses réalisations en tant que musicien, chef d’orchestre et professeur, François­Xavier Roth a été promu Chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2017.

Amélie PariasAprès une licence de philosophie, Amélie Parias intègre le cours d’art dramatique Jean Laurent Cochet. Puis, elle suit l’enseignement de Laurent Natrella et Véronique Vella, et se forme égale­ment au théâtre gestuel auprès de Jean­Claude Cotillard. Passionnée par la mise en scène, elle fait un stage auprès de Laurent Laffargue à l’Opéra National de Bordeaux puis assiste Charlotte Nessi pour la création en 2013 de Siegfried et l’anneau maudit de Wagner à l’Opéra Bastille. En août 2013, elle participe à La Petite Messe solennelle de Rossini, sa première expérience d’opéra­pro­menade en tant que comédienne dans la mise en scène de Charlotte Nessi. En 2014 et 2015, elle renouvelle l’aventure de l’opéra­promenade avec Les Brigands d’Offenbach dont elle réalise la mise en scène. Amélie enseigne l’art dramatique à des enfants et des adolescents au sein des Ateliers d’Amélie qu’elle a créés en 2010. En 2016, elle met en scène le Chœur d’enfants de l’Orchestre de Paris dans le spectacle Nuit d’étoiles. En 2017, elle retrouve le Chœur pour Sindbad et travaille actuellement sur leur prochain projet scénique. En 2017, elle travaille pour la première fois avec l’orchestre Les Siècles, notamment pour le spec­tacle Sorciers et sorcières qu’elle met en scène.

Igor BouinIgor Bouin commence sa formation de chan­teur à l’âge de 9 ans au sein du Chœur Charles Brown à Boulogne­sur­Mer (Pas­de­Calais) dirigé par Danièle Facon. Après des études de chant, de trombone et d’écriture au Conservatoire à Rayonnement Régional de Lille, il intègre en 2008 la formation professionnelle du chœur d’adulte de la Maîtrise de Notre­Dame de Paris. C’est au sein de celle­ci qu’il crée avec deux collègues maîtrisiens le Trio Musica Humana, trio vocal spécialisé dans la musique de la Renaissance avec lequel il participe à de nombreux concerts en France et à l’étranger et avec lequel il chante actuellement dans Le Fils de Roméo et Juliette et autres drames minuscules…, trois mini­opéras de

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Vincent Bouchot sur des livrets du comique Pierre­Henri Cami. Il entre en 2011 au Conservatoire de Paris dans la classe de chant d’Yves Sotin, où il en sort diplômé en 2016 avec une mention Très bien à l’unanimité. Son éclectisme et son aisance scénique l’amènent à se produire en soliste dans des opéras aussi divers que Les Brigands d’Offenbach (rôle de Pietro), La Vie parisienne d’Offenbach (rôle du Baron Suédois), Il viaggio a Reims de Rossini (rôle de Don Prudenzio), Pelléas et Mélisande de Debussy (rôle de Golaud), La Serva padrona de Pergolèse (rôle d’Uberto), Don Giovanni (rôle de Leporello) avec la compa­gnie Justiniana ou encore prochainement Don Quichotte j’étoilerais le temps qui passe (rôle de Sancho) avec la compagnie Maurice et les autre d’après le Don Quichotte de Jules Massenet… Il participe également à des productions en musique de chambre avec des ensembles pres­tigieux tels que l’Ensemble Clément Janequin (direction Dominique Visse), l’ensemble vocal Aedes (direction Mathieu Romano), les Arts Florissants (direction William Christie) ou encore le Concert Spirituel (direction Hervé Niquet).

Laetitia RingevalLaetitia Ringeval débute le violon à l’âge de 5 ans. Élève au CNR de Douai, elle obtient différents prix de violon et de musique de chambre. Elle fera dans le Nord ses premiers pas de musi­cienne d’orchestre et de soliste. C’est auprès de Maurice Moulin qu’elle suivra son cursus à Paris et à Rueil­Malmaison avant d’intégrer en 2000 la classe de Gérard Jarry puis d’Ami Flammer et Frédéric Laroque au Conservatoire de Paris. Les rencontres avec des chefs de renom comme M. W. Chung, E. P. Salonen, G. Dudamel, E. Krivine ou encore P. Boulez ont confirmé son amour pour la musique d’orchestre. À ce jour, elle est invitée par de nombreux orchestres français autant comme violoniste du rang qu’en tant que soliste et co­soliste (Orchestre Philharmonique de Radio France, Orchestre national d’Île­de­France, Orchestre Victor Hugo Franche­Comté, Orchestre de chambre Nouvelle­Aquitaine). Elle se produit également en soliste et en musique de chambre. C’est avec l’ensemble Les Pléiades qu’elle rassemble ces amours musicales. Issu de l’orchestre Les Siècles (direction F.­X. Roth) dont

elle est membre depuis sa création, Les Pléiades est un sextuor jouant sur instruments historiques. Laetitia aime autant la recherche des couleurs du passé que la transmission et le partage avec la jeunesse pour la musique de demain ; elle est particulièrement active avec les jeunes générations en travaillant notamment avec la Philharmonie de Paris lors de nombreux projets pédagogiques. Très engagée dans la découverte et la pratique de la musique par le plus grand nombre et à l’instar des Siècles, orchestre citoyen, elle intervient très régulièrement dans les écoles, les hôpitaux, les associations et autres collectivités autour de programmes pédagogiques ludiques et participatifs.

Les SièclesFormation unique au monde, réunissant des musi­ciens d’une nouvelle génération, jouant chaque répertoire sur les instruments historiques appro­priés, Les Siècles mettent en perspective de façon pertinente et inattendue plusieurs siècles de créa­tion musicale. Les Siècles sont en résidence dans le département de l’Aisne, artiste associé à la Cité de la Musique de Soissons. Ils ont également noué un partenariat privilégié avec la Philharmonie de Paris, le Festival Berlioz de la Côte Saint­André, le Théâtre de Nîmes, le Théâtre­Sénart et le Festival Les Musicales de Normandie. Ils se produisent régulièrement à Paris, Amiens, Caen, Royaumont, Aix­en­Provence et sur les scènes internationales de Londres (BBC Proms, Royal Festival Hall), Amsterdam (Concertgebouw), Berlin (Konzerthaus), Bremen, Bruxelles (Klara Festival), Wiesbaden, Cologne, Luxembourg, Tokyo, Essen... Leurs enregistrements des trois ballets de Stravinski (L’Oiseau de feu, Petrouchka et Le Sacre du printemps) ont remporté le Jahrespreis 2015 der Deutschen Schallplatten Kritik et le prix Edison Klassiek aux Pays­Bas. Leur disque Debussy a été élu « Disque classique de l’année » dans le Sunday Times et « Editor’s choice » dans le BBC music Magazine & Gramophone. Enfin plus récemment, la sortie du disque France-Espagne réunissant des œuvres de Chabrier, Ravel, Massenet et Debussy, a été récompensée d’un « Choc de Classica ». En mars 2017, Les Siècles intègrent le label Harmonia Mundi pour leur album consacré au ballet Daphnis et Chloé de Ravel. En 2018, ils remportent la

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Victoire de la musique classique pour leur enre­gistrement Mirages avec Sabine Devieilhe.Mécénat Musical Société Générale est le mécène

principal de l’orchestre. L’ensemble est depuis 2010

conventionné par le Ministère de la Culture et de la

Communication et la DRAC Hauts-de-France pour une

résidence dans la région Hauts-de-France. Il est soutenu

depuis 2011 par le Conseil Départemental de l’Aisne

pour renforcer sa présence artistique et pédagogique

sur ce territoire, notamment à la Cité de la Musique de

Soissons. L’orchestre intervient également à Nanterre

grâce au soutien de la municipalité. L’orchestre est

artiste en résidence dans le Festival Berlioz à La Côte

Saint-André et au Théâtre-Sénart, et artiste associé au

Théâtre de Nîmes et dans le Festival Les Musicales de

Normandie. L’orchestre est soutenu par l’association

Echanges et Bibliothèques et ponctuellement par le

Palazzetto Bru Zane - Centre de musique romantique

française, par la SPEDIDAM, l’ADAMI, l’Institut Français,

le Bureau Export, la SPPF et le FCM. Les Siècles sont

membre administrateur de la FEVIS et du PROFEDIM,

membre de l’Association Française des Orchestres et

membre associé du SPPF.

Violons 1François­Marie Drieux (solo)Amaryllis BilletJérôme MathieuSimon MiloneLaetitia RingevalMatthias TranchantIzleh HenryChloé Jullian

Violons 2Martial Gauthier (chef d’attaque)Caroline FlorenvilleJulie FriezMathieu KasolterPierre Yves DenisRachel Rowntree

AltosCarole Dauphin (solo)Hélène BarreLucie UzzeniHélène DesaintMarie KuchinskiLaurent Muller

VioloncellesRobin Michael (solo)Guillaume FrançoisEmilie WallynJennifer HardyLucile Perrin

ContrebassesAntoine Sobczak (solo)Marion MallevaesCécile Grondard

FlûtesAnne ParisotAnne­Cécile CuniotNicolas Bouils

HautboisHélène MourotStéphane Morvan

ClarinettesChristian LaborieRhéa Rossello

BassonsMichael RollandAntoine Pecqueur

CorsRémi GormandAnne BoussardFélix RothFrédéric Nanquette

TrompettesFabien NorbertEmmanuel Alemany

Timbales, vibraphoneEriko Minami

PianoEriko Minami

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