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L’ÉDITO
Danser, aimer, chanter…Sans doute aviez-vous déjà croisé les mots de Pina Bausch dansle film que lui a consacré Wim Wenders : « Dansez, dansez ounous sommes perdus... » Ils me sont revenus en mémoire endécouvrant le billet du Temps du Tango dans notre Salida de find’année. Ils m’ont redit alors, ces mots, à quel point la danse portela vie, l’urgence de vivre, à quel point l’élan vers l’autre ouvre uneporte à l’harmonie.
Nous sortions à peine de la sidération produite par les effroyablesévénements de Paris, nous découvrions déjà l’urgence de remaillerune fraternité toujours plus fragilisée. Pour être si dérisoire dans lefracas du monde, le tango nous est apparu alors comme une petitelueur qui saisit deux êtres dans un désir d’écoute mutuelle.Et c’est déjà beaucoup. Alors, oui, continuez de chérir la petitelueur, continuons de saluer dans ces pages musiciens et poètesque les fanatiques méprisent tant.
Et réjouissons-nous de voir que le désir de danser ne se tarit pas.Wim Wenders l’attise justement, mais comme producteur cette fois,en soutenant le nouveau film de German Kral*, Un tango más.Il met en scène l’aventure amoureuse et artistique du coupleMaría Nieves-Juan Carlos Copes, qui dansèrent sur les tableset sur le volcan de leur passion. La vie est un tango et la viecontinue.
... Et puis, un jour, la vie se brise puisque tel est son cours.Celle d’Héctor Negro s’est éteinte il y a peu : un poète n’est plus,sa chanson court la rue et nous les célébrons aussi. Comme l’aécrit Horacio Guarany : « Si se tait le chanteur, se tait la vie. »Alors, on chante. Alors, on danse... l
JEAN-LUC THOMAS
* Ce cinéaste argentin qui vit entre L’Allemagne et Buenos Aires avait déjà livréen 2009 El último Aplauso, documentaire construit autour de la Típica Imperial
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Le mot du Temps du Tango
Que devient le tango face àune violence inconcevable ?
Treize novembre 2015 : alors que Le Temps duTango s’apprêtait à envoyer son mot à La Salida,la terrible nouvelle est apparue sur nos écrans.Plusieurs attentats terroristes simultanés venaientd’endeuiller la France. Nous sommes restésabasourdis par tant de violence et toutes nospensées vont aux victimes et à leurs familles.
La première réflexion, c’est que tout notre travail et nosefforts pour organiser la vingtième édition de notre festivalde fin d’année à Kerallic sont bien dérisoires face à cesattaques. Historiquement, le tango est le résultat demélanges, de fusions diront peut-être certains. Il est né etcontinue à évoluer par la rencontre de personnes dedifférentes cultures, de différents horizons. Être enlacé àune autre personne, c’est mieux la connaître, partager legoût du tango avec d’autres danseurs, c’est réconfortant...Alors est-ce que tout cela doit s’arrêter ? Ou bien ne faut-ilpas, envers et contre tout, continuer à vivre nos passions ?Parce que la vie ne doit pas s’arrêter et que nous nedevons pas céder à la menace, nous continueronsrésolument à préparer ce festival et poursuivrons nosactivités régulières à Paris. Le festival s’organise...Vous pourrez retrouver sur notre site toutes lesinformations concernant les professeurs, l’orchestre et lesdiverses animations. N’oubliez pas que cette année la datede début du festival a été changée, nous démarrerons le26 décembre, ce qui nous permettra de profiter pluslargement de notre famille et de nos amis pendantle jour de Noël.
Nous espérons de tout cœur pouvoir vous retrouverrapidement pour rompre quelques instants l’isolement danslequel nous plonge toute la violence dont nous sommes lestémoins à l’heure actuelle.
Amitiés à vous tous. l
LE TEMPS DU TANGO
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P. 3 L’ÉDITO
P. 4 FLASH
P. 6 LE MOT DU TEMPS DU TANGO
P. 7 SOMMAIRE
P. 8 DOSSIER
Les voix féminines du tango (2e)- Les Uruguayennes- Elba Berón- Elsa Rivas- Gabriel Menéndez
P. 19 POÉSIE
Héctor Negro
P. 26 CAFETÍN DE BUENOS AIRES
C’était le temps des tramways
P. 34 BUENOS AIRES HORA CERO
D’Arienzo ou l’éternel été
P. 36 ON A VU ON A LU
Argentina (Zonda)
P. 40 RENCONTRE
Le Dictionnaire passionné du tango
P. 42 ON A VU ON A LU
Le Secret du bandonéon
P. 44 DISCOGRAPHIE
P. 48 L’AGENDA
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SommairePage une :Notre hommage aux victimes des attentats(Photo-montage, P. Fassier, J.-L. Thomas)
?
P. 12 E. BERÓN
P. 14 E. RIVAS
P. 19 H. NEGRO
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9La Salida • n°96 • décembre 2015 - janvier 20168 La Salida • n°96 • décembre 2015 - janvier 2016
DOSSIER - LES VOIX FÉMININES DU TANGO (2e partie)
À UN MOMENT particu-lier de leur évolutionsociale, au plus fort dumouvement d’immi-gration qu’elles absor-
bèrent, Buenos Aires etMontevideo ont vu germer,l’une et l’autre, une culturequi embrassait les différenceset les références culturellesde tous ceux qui venaient lespeupler. Cette “étreinte” agagné les populations desdeux pays. Leurs villes-capit-tales lui ont ouvert leursportes, non sans que le tangoà ses débuts ait dû les pousserquelque peu. Finalement, ils’y est installé, ou pour mieuxle dire, les gens l’ont instal-lé ! La grande ville que fut etqu’est encore Buenos Aires aété le terrain majeur d’ex-pression du tango, mais depar le monde, les deux capi-tales sont perçues dans unerelation quasi gémellaire.
Il ne s’agit pas d’enlever àl’Uruguay sa place dansl’histoire du tango ; il va desoi de reconnaître le mérited’une terre qui a tant apportéà son avènement et à sondéveloppement. L’Uruguayest clairement l’autre patriedu tango. La Cumparsitaécrite par un musicien uru-guayen en 1916, GerardoMatos Rodríguez, apparaîtcomme l’emblème, voirepour certains, l’hymne dutango. Cette pièce est la réfé-rence universelle de cette“marche” qu’est le tango enlui-même.
Devant l’orchestre deRacciatti
Nombreux étaient lesgrands orchestres argentinsqui aimaient aller jouer àMontevideo et nombreux ontété les artistes uruguayens quiont nourri le tango : Donato
D’Olga Delgrossi et Nina Miranda qui brillèrent avec le bal, à MalenaMuyala et Ana Karina Rossi qui s’imposent aujourd’hui, Montevideo
a donné au tango de grandes et belles voix.
Les Uruguayennes ? Présentes
Racciatti, Miguel Villasboas,Julio Sosa ou encore RositaMelo, la jeune compositricede la valse Desde el alma, lepoète Horacio Ferrer, pourn’en citer que quelques-un(e)s.
L’Uruguay fut bien évi-demment une terre fertilepour le bal et c’est probable-ment le pays qui a compté leplus grand pourcentage dechanteuses parmi les voixdestinées aux danseurs. Deuxnoms viennent immédiate-ment à l’esprit : OlgaDelgrossi et Nina Miranda,les deux voix du si populaireorchestre de DonatoRacciatti.
Non seulement les voixféminines pour le bal étaientrares mais elles étaient desurcroît peu sollicitées par lesorchestres. Il me paraît diffi-cile, au moins pourl’Argentine, d’associer une
chanteuse à un chef d’or-chestre, exception faited’Ada Falcón et FranciscoCanaro, lui-même d’origineuruguayenne.
En Uruguay cependant, oùle nombre d’orchestres étaitlargement inférieur à celui deBuenos Aires, deux chan-teuses de premier plan, OlgaDelgrossi et Nina Mirandafurent associées à un mêmeorchestre. Nina Miranda futla première des deux grandesvedettes à se produire chezRacciatti, en 1952.
Celle qui reste la chanteusela plus emblématique del’Uruguay va connaître unebrillante carrière et une trèsforte popularité. Le hasard luiavait fait enregistrer, en cettemême année 1952, avec l’or-chestre de Juan EstebanMartínez, le tango Maula quisera un énorme succès natio-nal, à tel point que Racciattis’intéresse à elle et l’intègre àsa formation. Chanteuse à lavoix chaude et sensible, ellepossédait une diction extraor-dinaire et une manière enve-loppante de dire et de chanterle tango. Par sa palette richede nuances, Nina Mirandaavait un chant qui accrochaitle public, l’envoûtait en
quelque sorte ; elle avait unetonalité qui commençait às’éloigner du timbre aigucourant alors chez les chan-teuses. Elle faisait preuve desurcroît d’une très grandeprésence scénique. Comme la
majorité des artistes uru-guayens du tango, elle fran-chit le pas et s’installe enArgentine en 1955, se marieen 1957, mais arrête sa car-
Nina Miranda‘ L’Uruguay est probablement le paysqui a compté le plus grandpourcentage de chanteuses parmiles voix destinées aux danseurs ’(
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POÉSIE
La disparition d’Héctor Negro
H ÉCTOR NEGRO N’EST PLUS. Le poète,de son vrai nom Ismael HéctorVarela, est décédé à 81 ans, le14 septembre dernier. Il était appa-ru dans le milieu littéraire portègneau sein du groupe poétique “El pan
duro” (le pain dur), qu’il fédéra en 1955.Il avait alors 21 ans et allait publier deux ansplus tard El Bandoneón de papel (Le bando-néon de papier), son premier recueil. Dèscette entrée en matière, son regard sur laville, la nostalgie propre au tango et son inté-rêt pour la question sociale imprègnent uneœuvre qui oscillera toujours entre poésie “lit-téraire” et travail de parolier, de letrista.Peut-être est-ce cette hésitation, ce balance-ment qui fait qu’avec le temps le niveau deson apport à la poésie tanguera, générale-ment associé aux noms d’Horacio Ferrer etEladia Blázquez, a été revu un peu à la bais-se, aucune de ses productions n’ayant obtenule niveau de notoriété internationale de
Il était le dernier des grandsauteurs de la “rénovation”.Activiste du tango, Héctor Negrone craignait pas le contenusocial de la poésie et souhaitaitparler au peuple. Il laisse uneœuvre touchante et exigeante.
Celui qui parlait pour les siens
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Cafetín de Buenos Aires
À côté des grands poètes del’époque d’or du tango, celle dela première moitié du XXe siècle,il existe une autre génération, plusrestreinte, plus récente et moins
connue, mais également brillante.Nés à partir des années 1930, cespoètes ont derrière eux une œuvredéjà riche et importante.Ils s’épanouissent à partir desannées 1960, lorsque le tangoclassique décline pour laisser saplace au tango nouveau, celui dePiazzolla, de Garello, de JuliánPlaza. Ils ont accompagné cetterévolution en composant, euxaussi, des poèmes modernes etavant-gardistes, représentatifs duBuenos Aires qui fut le leur. C’estd’un poète de cette époque dontje veux parler, Héctor Negro,contemporain d’Eladia Blázquez,que nous avons présenté dansLa Salida n° 52, et d’HoracioFerrer, dont nous avons traduit despoèmes à plusieurs reprises.Héctor Negro, né à Buenos Airesen 1934, est un poète trèsprolifique qui a composé lesparoles de plus de cinquantetangos et près de vingt milongas.Il a fondé l’atelier de poésieLe Pain endurci et publié plusieursrecueils de poèmes, dont LeBandonéon de papier et Lumièrespour tous. Commentateur lucidede la vie culturelle de BuenosAires, vous pourrez trouver unentretien dans La Salida n° 27,
C’était le tempsdes tramways...
Nous avions consacré dans notre numéro de février-mars 2012,le “Cafetin” à Héctor Negro. Nous le republions ici en hommage
au poète du “Bandonéon de papier”.
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Carlos Saura, quarante films en cinquante-neuf ans de carrière,sept prix, cinquante nominations dont trois aux Oscars. Un cinéaste à
part, capteur d’images et d’ambiances, dont les films « ne ressemblentà aucun autre ». Argentina (Zonda) est de ceux-là.
C’est un cinéaste à part, capteur d’images etd’ambiances, dont les films, dit-on, « ne res-semblent à aucun autre ».
Dès l’adolescence, il se lance dans la pho-tographie, et durablement. « J’ai toujours unappareil photo sur moi et je m’en sers en per-manence. Il y a des gens qui font du joggingpour rester en forme. Moi, je fais de la photo-graphie », dit-il. En 1959, il réalise son pre-mier film. C’est seulement à partir des années1980 qu’il s’intéresse plus particulièrement àla musique et à la danse. Après ses adapta-tions de Carmen, Noces de sang, L’Amour
Un brillant hommage à la musique argentine Un brillant hommage à la musique argentine
N É À MADRID EN 1932 dans une famil-le d’artistes, Carlos Saura est initiétrès tôt à la peinture. Il expose régu-lièrement ses œuvres, comme ce futle cas à Montpellier en octobre der-nier dans le cadre de Cinemed,
parallèlement à la projection d’Argentina, sondernier opus consacré à la musique du folklo-re argentin, en avant-première. L’occasion deretrouver un grand personnage, à la trajectoi-re fourmillante. Saura “pèse” quarante filmsen cinquante-neuf ans de carrière, sept prix,cinquante nominations dont trois aux Oscars.
sorcier, il célèbre le tango dans son film épo-nyme en 1998. Mais ce n’était pas sa premiè-re expérience à Buenos Aires. Il y avait déjàété en 1991 pour filmer El Sur, une version duconte de Borges. Cette idée de retourner enArgentine est venue de son fils Antonio. En2012, ils voyagent tous deux dans la région deSalta et tout le nord du pays, écoutant inlassa-blement de la musique et des chants tradition-nels, zambas, chacareras, coplas, vidalas...Très vite, ils sont convaincus qu’un film doitse faire... en partant des racines.
Comme le ventS’appuyant sur le « pouvoir magique de la
musique populaire », Saura nous donne à voirici un panorama élargi du folklore argentin.Son objectif est double. D’abord, créer un
document culturel pour les générations àvenir. Et aussi, faire connaitre horsd’Argentine la richesse exceptionnelle de cerépertoire qui le fascine et n’a pas connu lamême exposition internationale que le tango.Montrer la beauté de ces chants et des dansesqui les accompagnent, qui naissent et retour-nent à la terre. Ce n’est pas un hasard si le filmdébute par une interprétation desChalchaleros* en version originale. Viennentensuite des icônes du folklore : musicienslocaux comme le charanguiste Jaime Torres,El “Chaqueño” Palavecino ou des figures plusactuelles comme Soledad Pastorutti. On croi-se également des personnages totalementconnectés au folklore mais qui ont donné àleur carrière une autre inclinaison, classiquecomme Horacio Lavandera, davantage liée àla pop comme Pedro Aznar, ou plus interna-tionale comme le guitariste Luis Salinas, ouJairo, qui fut une star en France dans un rôlede chanteur pop latino très éloigné de la réali-té de sa carrière sud-américaine. Le casting,en tout cas, est impressionnant !
Un peuple qui se lèveAu total, Saura déroule une vingtaine de
séquences qui font l’âme du folklore argentin,avec deux hommages spéciaux à deux grandsdisparus de la musique de “l’intérieur”– comme on dit là-bas –, Mercedes Sosa, quel’on voit chanter Cambia todo cambia devantune classe de collégiens, et AtahualpaYupanqui. Le film nous arrive sous le titreArgentina mais d’où vient le titre original,Zonda ? Le “zonda” est un vent chaud qui tra-verse le pays et embrase tout sur son passage.Tel le vent qui gagne progressivement du ter-rain, Saura ajoute peu à peu des sons et descouleurs. Il mélange des rythmes d’originesespagnole, italienne, parfois même d’Europede l’Est avec des musiques indiennes, anté-rieures à l’arrivée des Espagnols, pour finirpar une touche jazzy. À travers les artistesconvoqués et les régions visitées, c’est unpeuple qui se lève, un pays, un paysage, unehistoire, un art de vivre que nous découvrons.
CinémaOn a vu on a lu
EPICENTRE
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Rencontre
C E DICTIONNAIRE PASSIONNÉ DU TANGOest une première et nous ne pouvonsqu’en remercier les auteurs, tant lasomme d’informations qu’il nousoffre est importante et diversifiée.Imaginez ! Plus de cinq cents
entrées, des plus – disons – classiques(les grandes définitions et biographies)à d’autres que nous n’aurions su imagi-ner – associations symboliques, philo-sophiques, mots du genre les plus sur-prenants... Une variété due à la diversitédes parcours de ses auteurs. Jean-LouisMingalon, journaliste spécialiste desmusiques du monde, découvrel’Argentine et le tango en 2001. Trèsvite, il veut aller plus loin dans saconnaissance et se lance dans l’aventu-re du dictionnaire avec Nardo Zalko*.Mais celui-ci disparaît en juin 2011.
Un voyage, une déambulation…Mingalon se tourne alors vers ses deuxcoautrices. Deux journalistes bercéesdès leur plus jeune âge au son du tango.Emmanuelle Honorin est journaliste etproductrice d’événements, spécialistedes musiques du monde elle aussi,notamment des musiques populaires,auteure d’Astor Piazzolla, le tango dela démesure (2011, éd. Demi-Lune) etorganisatrice de Contradanza, la milon-ga mensuelle de la Bellevilloise à Paris.Gwen-Haël Denigot, philosophe de for-mation, journaliste également, grande“tanguera” devant l’Éternel, vit quant à
elle entre Paris et Buenos Aires, pays qu’ellea découvert dans sa jeunesse lorsque sesparents accueillaient des réfugiés argentinsfuyant la dictature.
Passionné… et passionnantUn Dictionnaire passionné du tango vient de paraître.
Trois auteurs, trois approches au service d’une passion unique.Aussi foisonnant que passionné.
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Discographie
L ES CHANTEUSES DE TANGO, finalement,sont assez nombreuses et beaucoupd’entre elles ont eu une longue carrière.Très travailleuses, elles ont aussi pro-duit une très importante discographie.
Nous citerons deux CD édités il y a une dizai-ne d’années par le label EuroRecord : Vocesfemeninas vol. 1 et vol. 2. Comme pour lamajorité des CD publiés par ce label, aujour-d’hui disparu, mais dont une partie du fondsreste encore disponible, ces deux albums sontbien structurés et représentatifs du genre.
Parmi les chanteuses qui ont le plus enre-g i s t r é ,n o u strouvonsà la pre-m i è r eplace laDama delt a n g o ,L ibe r t adLamarque.
Sa dis-cographiec o n t i e n tdes albums où elle chante du tango mais aussiun nombre très important de CD livrés aprèsson départ d’Argentine pour le Mexique, oùelle interprète des musiques latino-améri-caines, d’Amérique centrale et du Mexique enparticulier. De sa discographie tango nousretiendrons : 15 Grandes Exitos (Tango col-lection) et La Dama del tango.
L’autre grande figure du genre, l’une despremières à avoir conquis les faveurs du
public, Mercedes Simone, nous a laissé unnombre important d’enre-gistrements qui ont étécompilés dans plusieursCD, parmi lesquels :Antiguos Temas de colec-cion, 20 Grandes Exitos(Tango collection), Me -morial del Tango 10 (Sé -rie Asociacion de musica porteña).
De Tita Merello, deux CD résument assezbien le style et lapersonnalité, Titade Bue nos Aires etArrabalera, inter-prétés avec Fran -cisco Canaro
La discographied’Ada Falcóncompte parmi lesplus copieuses réa-lisées par une chan-teuse. Nous citerons notamment, Tangos yValses, Sus Mejores Exitos, Tus besos fueronmios con F. Canaro y su orquesta (El bando-
neón). Una Noche en lamilonga avec l’orchestrede Francisco Canaro, quipropose des enregistre-ments de 1925 à 1929(vol. 1 de L’Histoire dutango).La diva uruguayenne
Nina Miranda a principalement enregistré
Des chanteusestrès travailleuses
Pour faire écho à notre dossier sur l’interprétation féminine du tango,voici une sélection d’enregistrements de grandes voix argentines
et uruguayennes.
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Directeur de la publication etresponsable des abonnementsLuis BlancoDirecteurs de la publication déléguésMarc Pianko - Francine PigetFrance Garcia-FicheuxMembres fondateursSolange Bazely - Marc PiankoRédacteur en chefJean-Luc Thomas Secrétaire de rédactionFrance Garcia-FicheuxRédactionIrene AmuchásteguiAlberto EpsteinPhilippe FassierMarie-Anne FurlanFrance Garcia-FicheuxBernardo NudelmanFrancine PigetJean-Luc Thomas
A participé à ce numéroDominique FicheuxResponsable publicitéContactez-nous avant le 10 janvier 201606 15 15 11 25 ou 06 83 95 79 [email protected] Internet et mailingCatherine CharmontMichel VargozDirection artistiqueMarie-Françoise MarionPhotos et mise en pagePhilippe FassierImprimeurTypoform - 4 rue du Vaulorin - 91320 WissousLes informations de l’agenda sont gratuiteset publiées sans autre critère que denous parvenir avant le 10 janvier 2016et formatées comme indiqué sur le site.
Tirage de La Salida n° 96 en 1 700 exemplairesCommission paritaire n° 1114G78597
Dépot légal à parutionToute reproduction, totale ou partielle,
de cette publication est interdite sans autorisation
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traduction de 150 tangos par Fabrice Hatem
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