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2 La Salida • n°84 • juin à septembre 2013


3La Salida • n°84 • juin à septembre 2013

Ce jour-là, ma time line de Facebook s’est déchirée. Une partie,la plus grande, de mes amis argentins hurlaient à l’imposture, auscandale, ou les deux. Le Vatican venait d’élire pape un hommeau passé trouble sous la dictature. Une autre partie accueillaitavec sympathie l’arrivée sur le trône de Pierre d’un curé appelantl’Église à la modestie, à retourner auprès des humbles... Le papeFrançois ne laisse pas indifférent et son passé n’est pas aussilimpide que le voudraient ses thuriféraires. On ne peut l’ignorerquand notre chroniqueuse portègne choisit de nous dire une desnouvelles tendances du tourisme culturel à Buenos Aires,le “Pape Tour” et s’amuse un peu avec les relationsmouvementées de l’Église et du tango.Vous aurez compris que l’approche est légère et que La Salidan’a pas l’investigation pour vocation première, moins encore lesmoyens de l’investigation dans un champ qui n’est pas le sien.Il lui suffit de jardiner le plus soigneusement possible ses sujetsdans l’univers du tango. Et Dieu (ou pas) sait qu’il est aussi diversque ceux qui l’aiment. Il me fut offert de demander à HoracioFerrer si l’on pouvait donner une couleur politique au tango.Il réfuta bien sûr l’idée d’un tango encarté et prononça avec uneévidente malice l’adjectif « anarchiste » au sens où, selon le poètequ’il est, le tango met l’individu face à lui-même, au défi d’exercerson libre arbitre, d’écrire sa solitude, son désespoir... Ou sa foi.Et parfois, comme Discépolo, les trois à la fois. Puisque j’ai prononcé le mot “investigation”, il me semble plusopportun de le rendre à ceux qui en font bon usage. On ne peutjuger de la relation de l’Église au tango à travers l’élection d’unpape, fut-il supporter de D’Arienzo. C’est le regard de l’historienqui nous éclaire, sa quête méthodique, la précision des sourcesconfrontées à la chronique des faits : tout ce que contenait laremarquable communication* d’Esteban Buch lors du colloqueorganisé en 2011 à l’École des Hautes Études, qui montraitcomment les évêques de France avaient fait de la condamnationdu tango, juste avant la Grande Guerre, un véritable enjeuidéologique. Bataille perdue. l

JEAN-LUC THOMAS

* Elle est en ligne, comme les autres communications de ce colloque, sur le siteGlobalmus.net (http://bit.ly/10nhC9R)

L’ÉDITO

Le tango, cet anarchiste…


P. 3 L’ÉDITO

P. 6 FLASH

P. 11 LE MOT DU TEMPS DU TANGO

P. 12 ON A VU ON A LU SPÉCIAL SPECTACLES

P. 16 INTERVIEWJuanito Juarez

P. 19 CAFETÍN DE BUENOS AIRESChèvrefeuille en fleur...

MUSIQUEP. 26 William SabatierP. 29 Victor Hugo VillenaP. 32 El Después

P. 41 BUENOS AIRES HORA CERO

P. 42 LES ÉCHOS DE

P. 31 RENCONTRELa Casa del Tango

P. 47 ON A VU ON A LU

P. 48 LA DISCOGRAPHIEUne affaire de mots et de voix

P. 52 LES PRATIQUES RÉGULIÈRES

P. 60 L’AGENDA


Sommaire

Photo de couverture :Victoria Vieyra et Juanito Juarezpar Juan Sebastián Torales et Alejandro Rumolino

P. 16 J. JUAREZ

P. 28 W. SABATIER

P. 31 V.H. VILLENA



À quel pianiste-chefd’orchestre argentinattribuez-vous ces propos ? « El tango siempre debe serinterpretado en términos deemociones humanas. Tiene unavoz humana. Por eso tenemosque producir un sonido queexprese exactamente esasemociones. »(« Le tango doit toujoursêtre interprété en termesd’émotions humaines.Il possède une voixhumaine. C’est pour celaque nous devons produireun son qui exprimeexactement ces émotions.»)

lQui a écrit ?

Osvaldo Puglies)

Une belle distinctionC’EST ISOL (MARISOL MISENTA), UNE ILLUSTRATRICE-ÉCRIVAINE

ARGENTINE D’ŒUVRES POUR LA JEUNESSE QUI A REMPORTÉLE PRIX ASTRID-LINDGREN SUR 207 NOMINÉS (PRINCIPAL PRIX

MONDIAL DE LITTÉRATURE ENFANTS-JEUNES).

LE PRÉSIDENT DU JURY EXPLIQUE CE CHOIX : « SON ŒUVREEST EMPREINTE D’UN ENSEMBLE DE VALEURS QUE NOUSVOULONS RETROUVER DANS LES LIVRES POUR ENFANTS :

RESPECT, HUMANISME ET QUALITÉ LITTÉRAIRE. »

Vous voulez comprendre les parolesdes tangos sur lesquels vous dansez ?

Commandez-la en envoyantce formulaire accompagné d’un chèquebancaire ou postal de 11€ franco de port

à l’adresse indiquée ci-dessousLE TEMPS DU TANGOOEPF - 5 rue du Moulin-Vert

75014 Paris (France)

NOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Email . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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[[[[[Fabrice Hatem a réalisé pour vous uneanthologie bilingue, avec la traductioncommentée de 150 chansons parmi les

plus belles et les plus fameuses.



L’été sera chaud (c’est sûr)

Le mot du Temps du Tango

En plein cœur d'un printemps qui ressembleplus à un hiver, nous avons le plaisir de vousannoncer que depuis notre dernièreassemblée générale, trois nouveaux membressont venus rejoindre l'équipe existante duconseil d'administration. Qu'ils soient lesbienvenus !

Marc Pianko, ex-président et fondateur de l'associationLe Temps du Tango a été élu à l'unanimité présidentd'honneur et continue à participer au CA comme il lefaisait jusque-là.Été ou pas, nous allons continuer à nous adonnerà notre passion, le tango et, bien sûr, nous vousattendons très nombreux à notre Festival de Prayssac.Un beau panel de professeurs pour progresser sur touteune semaine ou deux, plus la surprise Maria Belén,sa voix sublime et son orchestre nous promettentdes moments magiques.Nous préparons aussi activement le Festival de find'année à Kerallic, pendant lequel nous vouspromettons une belle affiche pratiquement déjà arrêtée.Vous, lecteurs fidèles, vous savez que La Salida étaitau prix modique de 2 euros depuis octobre 2001(treize ans déjà !). Les prix d'impression et d'envoi ayantmalheureusement été augmentés, nous ne pouvons,sous peine de disparaître, rester à ce prix. À partir dun° 85 (octobre 2013), votre magazine sera donccommercialisé au prix de 2,50 euros et l'abonnementpassera à 18 euros... Modeste augmentation qui, nousl'espérons, ne vous empêchera pas de continuer ànous lire. Nous vous souhaitons un excellent été, plein de tangos,de musique, de rencontres agréables, de douceur,de soleil... Plein de vie, quoi ! l

LE TEMPS DU TANGO



Juanito Juarez

Globe-danseur…

La Salida : Quel est votreparcours ? Juanito Juarez : Difficile derésumer presque vingt ans detango en quelques mots...À l’époque, il y avait toutau plus cinq milongas parsemaine, une poignée deprofessionnels : Coco Diaz,Jorge Rodríguez, FedericoGuerin... et quelques courséparpillés dans Paris. À lafin des années 1990, denombreux Argentins arriventà Paris, avec eux, unenouvelle vague déferle sur lacapitale, entraînant jeunes etmoins jeunes... Moira, PabloVerón, Chicho, Federico,Silvina, Damian... J’ai eula chance de rencontrer trèsvite Sophie Moyano etMoira Castellano avec quij’ai eu mon premier contrattango en Grèce, puis j’aitravaillé avec Magui etAnibal Pannunzio, dont lacompagnie a donné leurchance à de nombreuxartistes. J’ai ensuite danséavec Silvina Valz et nousavions, avec Stéphane Koch“El Turquito”, ouvert lespremières milongas duChantier. Puis tout s’estenchaîné avec beaucoupd’orchestres...

Interview

Français d’origine espagnole, Juanito Juarez a rencontré le tango avecAlfredo Arias. Depuis, il court le monde, entre enseignement et

spectacles. Pour l’heure, c’est en Asie qu’il réside principalement.

Victoria Vieyra et Juanito Juarez

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La suite dans La Salida sur papier...



Cafetín de Buenos Aires

À côté des grandsnoms du tango il en

existe d’autres qu’ilserait injuste d’appeler

des petits noms car leurcontribution à la créationdu répertoire estsignificative. Mais leurœuvre est sans doutemoins importante, et ilssont en conséquence moinsconnus du grand public.Cependant, ces créateurs,paroliers ou musiciens, bienque sans atteindre le niveaupoétique d’un Manzi ou d’unCadícamo, ont dansl’ensemble composé uneœuvre d’une grande valeur,

et parfois d’une grande beauté.Dans cet article j’en voudrais

parler et rendre hommage à deuxd’entre eux en présentantcertains de leurs meilleurstangos. Il s’agit de Luis CésarAmadori et de José Canet.

Amadori,cinéaste et poèteLuis César Amadori (1902-1977)est avant tout un réalisateur decinéma qui, dans les années1930 et 1940, a réalisé plusieursfilms très connus et populaires.Il a signé en tout près de quatre-vingts films, touchant tousles genres et souvent sur desthèmes liés au tango. En 1955,suite au coup militaire qui déposale président Perón, il émigra enEspagne où il réalisa deux filmsqui sont devenus célèbres sur le

plan international, La Violeteraet El Último Tango, les deux avecl’actrice et chanteuse espagnoleSarita Montiel, qui vient de nousquitter il y a tout juste troissemaines. À côté de cette activitéprincipale, il a également étéjournaliste et directeur de théâtreet de saynètes, ce qui l’amenanaturellement à écrire les parolesde plusieurs tangos, qui ont étéchantés dans ses pièces et dansses films, et le plus souvent surdes musiques composées par degrands musiciens (Canaro, DeCaro, Delfino). J’ai choisi de vousprésenter les traductions de deuxde ses tangos les plus beaux,Olvido et Madreselva, un tangodevenu très célèbre dansl’interprétation de Carlos Gardel.

DANS L’OBSCURECARAVANE DE LA DOULEUROlvido (Oubli), composé en 1935,avec une superbe musique deLuis Rubinstein (égalementcompositeur de Inspiración)est un très beau tango, par sesparoles et par sa mélodie. Par sastructure et son texte, ce tangoressemble à une confession, pasun aveu, mais une proclamationde valeurs, une profession de foiface à la vie. Il donne la parole àun homme qui nous parle de lui-même, de ce qu’il est, de ce qu’ila été, de ce qu’il ne sera plus.Et qui critique l’attitude facile etsimpliste de ceux qui necomprennent pas la ...

Olvido…Pas unaveu… Uneprofessionde foi faceà la vie


Chèvrefeuille en fleur…



Diego Flores et William Sabatier

Son instrument l’a conduit à racler le tango jusqu’à l’os.Sa curiosité le pousse sur des sentiers beaucoup moins balisés.

Cet Auvergnat est un drôle de cas...

De Monteverdi àPiaf en bandonéon

L E BANDONÉONISTEOlivier Manoury,le premier, nousavait parlé de cejeune élève fou detango, enragé defueye, qui tracerait– il en prenait le

pari – sa route depuis sonAuvergne natale. C’était aumitan des années 1990.Depuis, le nom de WilliamSabatier nous est venu, reve-nu, associé à de multiplesprojets, formats d’instrumen-tation divers et parfois intri-gants. On l’aperçut sur scènedans la belle adaptation duNovecento d’AlessandroBaricco avec Jean-FrançoisBalmer en 2000 et la musiquede scène lui fait régulière-ment de l’œil. On le vit avecle quatuor à cordesTerpsycordes, on l’entenditsur le disque de classiques dutango partagé avec les guita-ristes Ciro Pérez et NorbertoPedreira (PSP, un CD Cinqplanètes, 2005).

Et bien d’autres choses...Ainsi, Soundcloud nous livrad’étonnantes orchestrations

des grandes chansons de Piaf(Milord, Mon légionnaire...)avec Terpsycordes. Hom -mage légitime pour le soixan-tième anniversaire de la dis-parition de la Môme ? « Pasdu tout. Il suffit qu’il y ait unanniversaire pour que je le

loupe », s’amuse au contraireWilliam Sabatier. En fait, ils’agissait de la commandeantérieure d’un jeune festivalque le bandonéoniste fut àdeux doigts de récuser. Celuique son père a nourri...

Musique

William Sabatier

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Le bandonéoniste Victor Hugo Villena livre un album de musiquescontemporaines inédites. Un travail aussi exigeant que sensible

... qu'il envisage très sérieusement de prolonger.

E N 2006, IGNACIOV a r c h a u s k ycréait à BuenosAires une collec-tion patrimonialede solos de ban-donéon, El Artedel bandonéon,

inaugurée avec un album deJulio Pane. Le musicien etproducteur avait alors sollici-

té Victor Hugo Villena pourenregistrer un nouveau cha-pitre avec un répertoire tradi-tionnel mais le cofondateurd’El Después préférait fairevaloir son instrument dans unrépertoire plus contemporain.Il invita donc différents com-positeurs à lui proposer despièces nouvelles : « À chaquegénération son devoir, dit-il.

Si Leopoldo Federicoa enregistré Nuncatuvo novio, à quoicela sert-il que jel’enregistre aussi ?L’idée me plaisaitmais avec un réper-toire différent, inédit.Le problème, c’estque le temps que lescompositeurs mefournissent lespièces, la collectionavait pris, commetoujours à BuenosAires, une orientationbeaucoup plus tradi-tionnelle et moi, jeme retrouvais avecun matériel qui repré-sentait trois ans detravail. »Victor Hugo Villenane lâcha pas l’affaireet au printemps 2012,il entrait en studioaux Pays-Bas pour

graver Bandoneón ecléctico,sous le label néerlandaisSilvox Records, qui a finale-ment publié cette année cesdix pièces signées GustavoBeytelmann, Marcelo Merca -dante, Leonardo Sanchez,Sonia Possetti ou DanielBinelli.

Le résultat rend grâce...

Musique

L’éclectisme en soloVictor Hugo Villena

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La Casa del Tango

Comme chezelle...

U NE LARGE ALLÉEpiétonne, unevolée de mar -ches. Devantnous, le parc desB u t t e s -Chaumont, dansle XIXe arrondis-

sement parisien, et un manègesur lequel s’amusent desenfants... Sur notre droite, unelarge enseigne sur les vitresdécorées : La Casa del Tango.Nous sommes au milieu del’après-midi, en semaine. Laporte de l’établissement estgrande ouverte, comme pournous inviter à entrer. Au pre-mier coup d’œil, une grandefleur peinte, ou encore uneaffiche d’un couple de milon-gueros rondouillards et ave-nants, reproduction d'uneœuvre du célèbre ColombienBotero, donne immédiate-ment le ton : sympathique,chaleureux et simple.

Nous sommes devant lepremier et seul salon tanguerode Paris. Un lieu ouvert parFrédérique Behar il y a toutjuste dix ans avec pour spéci-

ficité de proposer des après-midi dansants toute la semai-ne – car tout le monde ne peutou ne veut sortir le soir. Unlieu également unique en songenre, car outre la danse –milonga, cours, stages, bal desdébutants –, Frédérique yétend sa passion pour le tango

à d’autres activités. Parce que« le tango s’apprend, se parle,s’écoute, s’admire... »

La Casa del Tango proposedes expositions – un momentde partage plutôt que de vente–, des concerts. « On peutaussi simplement entrer...

Rencontre

Cela fait dix ans que Frédérique Behar fait vivre sa « Casa » au cœurde son quartier. Et pour le coup, le tango s’y sent comme chez lui…

ou chez elle.

Frédérique Behar fête les dix de La Casa del Tango




Agenda du 21 septembre au 13 octobre 2013



Directeur de la publication etresponsable des abonnementsLuis BlancoDirecteurs déléguésMarc PiankoFrancine PigetFrance Garcia-FicheuxMembres fondateursSolange BazelyMarc PiankoRédacteur en chefJean-Luc Thomas Secrétaire de rédactionFrance Garcia-FicheuxRédactionIrene AmuchásteguiAlberto EpsteinPhilippe FassierMarie-Anne FurlanFrance Garcia-FicheuxBernardo NudelmanFrancine PigetJean-Luc ThomasResponsable publicitéFrancine PigetContactez-nous avant le 10 septembre 201301 43 54 18 14 [email protected] Internet et mailingCatherine CharmontMichel VargozDirection artistiqueMarie-Françoise MarionPhotos, mise en page et agendaPhilippe FassierImprimeurPolycolor - 56, av. Jean-Jaurès - 94230 CachanLes informations de l’agenda sont gratuiteset publiées sans autre critère que denous parvenir avant le 10 septembre 2013et formatées comme indiqué sur le site.

[email protected]

Tirage de La Salida n° 84 en 1 700 exemplairesCommission paritaire n° 1114G78597

Dépot légal à parutionToute reproduction, totale ou partielle,

de cette publication est interdite sans autorisation

Bimestriel publié par l’association Le Temps du Tango

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Bulletin d’abonnementun an et cinq numéros

q 18€ si adresse en Franceq 23€ si adresse à l’étrangerq Abonnement collectif

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Je souhaite que mon abonnement débuteq à partir du prochain numéroq à partir du dernier numéro paruparutions 01/02 01/04 01/06 01/10 01/12Chèque à l’ordre de “Le Temps du Tango”

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