Sainte-Marguefite L'œuvre de M. Naudin -...

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Un coin d'exotisme sur la Côte d'Azur L'oeuvre de M. Naudin Après la mort, survenue le 10 mai 1875, dU créateur du magnifique mu- sée végétal du cap d'Antibes, sa belle-soeur, Mme Henri thuret, per- sonne d'un esprit élevé et ouvert aux grandes choses et qui, au cours d'un séjour forcé dans le pays pendant l'hiver 1870-1871, avait apprécié l'in- térêt scientifique des collections réu- nies dans le parc de la villa, résolut de racheter le domaine de la succes- sion de M. Gustave Thuret et d'en faire don à. VELat. La transformation de la villa Thu- ret en un. établissement de recher- ches botaniques comportait la conser- vation et le développement des res- sources scientifiques dûjà réunies par les créateurs du jardin et l'installa- tion d'un laboratoire de recherches en vue de l'utilisation de tous ces matériaux d'études. M, le docteur Bornet, collaborateur intime de M. Gustave Thuret et hé- ritier de la bibliothèque et des her- biers patiemment constitués par ce dernier, voulut contribuer à la do- tation du nouvel établissement et, avec un désintéressement bien admi- rable chez un savant doué d'un bi- bliophile, il fit don au laboratoire d'un choix magnifique d'ouvrages illustrés (356 volumes ornés de pn de 20.000 planches et contenant ent autres la collection complète des li- vraisons parues du * Botanlcal Ma- gazine i, du <• Eotanical Register de la « Flore dea serres et des Jar- dins de l'Europe »). A co présent royal. M.» le docteur Bornet ajouta l'herbier phanérogamique de M. Gua- tave Thuret. Cette donation fut ac- ceptée par décret du 23 juin 1879. Le successeur de M. Gustave ThU- ret fut choisi -en la personne de M, Naudin, que ses hautes connais- sances scientifiques, son expérienc: horticole, sas talents de littérateur el de linguiste avaient fait fait unani- mement apprécier parmi 1G mond' scientifique de l'époque. Continuant les traditions de MM. Thuret et Bor- net, M. Naudin, par une correspon- dance très étendue et un échange continuel d'échantillons do planter rares et nouvelles avec la plupart des grands jardins botaniques du monde, recevant les principales publications botaniques ou horticoles françaises et étrangères, se tenant au courant de tous les faits scientifiques ou écono- miques intéressante, très expert au surplus dans les soins à donner aux semis et aux jeunes plantes et fort de l'expérience acquise dans le jar- din d'acclimatation mi'il avait jadis créé et dirigé à Collioure, tira un excellent parti des végétaux reçus de ses correspondants et beaucoup de plantes nouvelles et Intëi'assantes ont, par ses soins, fail à Antibes leur première apparition à l'état vi- vant sur le sol français. Aussi est-ce avec une très légitime fierté que M. Naudin put, en 1883, faire admirer aux membres de la So- ciété botanique de France, réunis en session extraordinaire dans l'antique Antipolis, des trésors de richesse vé- gétale. A leura yeux émerveillés ap- parurent arbres et arbustes a feuilles persistantes, entremêlés de palmiers, garnis de plantes grimpantes et for- mant des massifs bordés d'une double et triple rangée de plantes en fleurs presque en toute saison, cette florai- son quasi-perpétuelle étant prove quée par la douceur du climat, entre- tenue par le voisinage de la mer. Les membres de la Société bota- nique de France purent ainsi admi- rer 1' -.< acacia glaucoptera ;-, une des plus curieuses espèces du genre, le « jacaranda mimisaefolia y, arbre des bords de l'Amazone qui vit et fleurit a Antibes, un spécimen, unique en son genre, d' « aloe ferox », un cèdre de l'Atlantique gigantesque, un groupe remarquable de <; yucca fila- mentaga *, de fort beaux spécimens d' '< araucaria bidwillii », enân un splendide •<• juboea spectabilis », qui est aux yeux de beaucoup d'ama- teurs la plante la plus remarquable du jardin, une des plus curieuses col- lections était celle des formes hy- brides de cistes, obtenues autrefois par M. le docteur Bornet à la suite de croisements nombreux entre les diverses espèces du Midi de l'Europe et de l'Algérie. Parmi les plus fidèles correspon- dants de la villa Thuret était M. le baron de Mùller, botaniste du gouver- nement et directeur du jardin bota- nique de Melbourne (Australie du Sud). Des relations que les deux hommes de science eurent entre eux sont résultés deux faits importants. D'abord la publication par M. Nau- din d'un volume intiuilé •- Manuel de l'acclimateuT >; qui est une traduc- tion ou, bien plutôt, une adaptation d'un ouvrage du baron de Millier, pu- blié sous' le titre -• Select extra-tfo- pical plants >', c'est un catalogue rai- sonné des végétaux utiles de la zone torride, travail d^un intérêt, tout spi- cial et d'une utilité évidente pou>- tout le bassin méditerranéen. En se- cond îieu, l'introduction de la plus nombreuse collection d'eucalyptus qui existe en Europe, pour l'établisse- ment de laquelle M. Naudin dut allev en Algérie étudier les collections réunies par divers planteurs : MM. Paul Mares, Trottier et surtout Cor- dier à EI-Alia, près de la Maison- Carrée. . Lorsque M. Naudin mourut, le 19 mars 1899. il laissait, en mémo temps qu'un nom honoré et juste- ment illustre parmi les naturalistes du siècle, une oeuvre devant laquelle, ne peut que s'incliner tout hoi^mr- conscient des possibilités huras'-i-.".. oeuvre matérialisée s-ous la '.nm.' d'un musée végétal dont la njimin- tion est à la mesure de celle qui s'attache à l'antique cité antipoK- Le Grand Meeting Bouliste organisé par la section bouliste du Club Nautique de la Crolsette La place de l'ÎStaflg, a la Croisette, est assurément un endroit agréable JloUr les boulomahes désirant se li- vrer à leur sport favori : l'emplace- ment, d'autre part, se prête fort bien au sport bouliste, qui devient toua lefl jours plus populaire dans notre belle ville de Cannes. En mettant stir pied une grande manifestation bouliate par invitation, les dirigeants de la sec- tion bouliste du Club Nautique de la Crolaette ont été bien inspirés, totiis- tjue les meilleures quadrettes de la sous-section Ouest sont aux prises. Favorisée par tin temps sup'erbe, et par l'importance des prix qui lui sont affectés, la journée de dimanchi comptera dans les annales du sport bouliste de la Croisette. Plus de 30 quadrotteB, toutes appartenant aux différents groupements de la sous-sec- tion, tel est le résultat auquel sont arrivés les dévoués qui préaident aux destinées de la Section (boules) du Club Nautique de la Croisette, et cela d'Une façon impeccable et plus que parfaite. Dès nettf heures du matin, les qua- drettes qui avaient répondu h l'appel des organisateurs commençaient les premières parties sur les 11 jeux que la Commission avait installés place de l'Etang. Les parties furent très disputées et suivies avec le plU3 vif intérêt, aussi les applaudissements ne furent pas ménagés- aux joueurs, qui réali- sèrent de jolis coups. De nombreuses bonnes équipes mordent la poussièn au premier tour ; les deuxièmes par ties voient aussi l'effondrement de beaucoup d'espérance. Avant de résumer les jeux et i tles, il convient de féliciter M. Blin, l'actif président de la S. B. du C. N. de la Croisette, et particulièrement 1; Commission d'avoir su organiser un aussi intéressant tournoi amical. A 11 h. 45, un vermouth d'honneur fut offert par M. Martini, si sympa- thiquement connu à la Crolsette, aux autorités, membres d'honneur et bien- faiteurs, présidents et délégués des sociétés, à la Presse et aux joueurs. Nous avons noté, au hasard : M. Bri- ves, conseiller municipal ; M. Blin, président de la Section Bouliste du Club Nautique (te la Croisette ; Mi- Nicolas, conseiller municipal ; MM. Ardisson, Jacob, de Grasse ; Governal Bracco, Lambert, de la Boule Canne- tane ; Giraud, de La Bocca ; Musso, Cavallo, César Zanzi, Meiffret, Léon Barsotti, du C. B. du Printemps ; Macario, Massabo, de Cagnes-gur- Mer ; Testori, Charlet, d'Antibes ; Galecca, Chariot, de Vallauris; Car- bonnel, Laty, Robin, de la Croisette. Voici les résultats techniques : Ga- gnent la première partie : A. B. Val- lauris, Chariot ; A. B. Antibes, Pal- maro ; S, C. CagTies-sur-Mer, Maoa- rio ; B. Cannetane, Bracco ; Eoule Cannetane, Agerro ; E. C. Antibes, Testons ; C. N. Croisette, Bianco ; C. B. Grassois, Ardisson ; C. N. Croi- sette, Fossat ; C. N. Croisette Cabrio; C. N. Croisette, Baron II ; A. B. An- tibes, Galfré ; C. B. Printemps, Meif- fret, gagne d'office. Gagnent la deuxième partie : A. B. Vallauris, Chariot : B. Cannetane, Bracco : B. C. Antibes, Testoris ; C. N. Croisette, Fossat ; C. N. Croisette, Baron ÏI ; A. B. Antibes, Galfré ; C. B. Grassois, Carlin ; C. N. Croiset- te, Bianco, gagne d'office. Gagnent la troisième partie : B. Cannetane, Bracco ; B. C. Antibes, Testoris. En suspens : A. B. Vailau- ris, 14 points ; A. B. Antibes, 11 points. Les deux séries,' Carlin, de Grasse, Chariot et Baron, de Cannes, commenceront leur troisième partie le 25 août. Rappelons aux joueurs que les de- mi-finales se joueront en '18 points, et la finale en 21 points. Tous les joueurs se trouvant encore en jeu devront se trouver à la place de l'Etang le 25 août, à 9 heures très précises. SPORTS NAUTIQUES Un succès de l'Association de Cannes en Italie L'equipe de water-polo de l'Asso- ciation sportive de Cannes vient d'ob- tenir un beau succès qui mérite d'être mis en relief d'autant plus qu'il fut remporté à l'ëtrang'er. L'U.S. Sanemese avait organisé une grande réunion nautique avec le concours des meilleurs nageurs de la ligue et de la Côte d'Azur. Le match de water-polo en constituant le clou. Il opposait l'A. S. C. a l'Enotrio di Recca, qui est classée troisième du Championnat de Division excellence. En belle forme nos représentants dominèrent, en technique, l'équipe îenne, mais celle-ci s'accrocha avec tant de volonté qu'elle réussit à terminer le temps réglementaire SOT icore nul de 1 but à 1. Au cours des prolongations, la supériorité can- noise s'affirma par trois nouveaux îts qui assurèrent par 4 buts à 1 victoire ascéiste. L'Association Sportive âe Cannes enleva ainsi la très belle coupe offer- >ar le Maire de San Remo et les médailles d'or décernées am équi- piers. L'équipe cannoise en l'absence de Vasseur, était ainsi formée : Larrier, Gastaud, Arnaudo, O. Eergwall, Sa- este, Ftinaldi, Bricco. Elle produisit une excellente iin- tsskin à Lcl point qu'elle sera pro- bablement invitée à participer à un grand tournoi qu'organisera, en sep- tembre, l'Audréa Doria de Gênes. CHRONIQUE FINANCIÈRE La conférence de la Haye et la Bourse L'élévation du taux B l'escompte de New-York L'attention des milieux financiers s'est trouvée, cette semaine; concen- trée sur la conférence de la Haye. On y est, en effet, conscient de l'im- portance capitale que présente cette dernière phase du règlement des ré- parations allemandes, puisque, aussi bien, il s'agit de réaliser — et de con- sacrer — ce qu'on appelle la liquida- tion financière de la guerre. Après quatre mois de négociations pénibles, dont la rupture parut plus d'une fois inévitable, le Comité Young parvint, il y a deux mois, à fixer à la fois le montant et les modalités d'exé- cution des obligations allemandes. La tache des experts était infiniment délicate et complexe. On conçoit dès lors que leur oeuvre forme un tout, dont il serait impossible de modifier les parties essentielles sans faire crou- ler l'édifice entier. Pour que le plan ainsi élaboré puis- se être appliqué ; pour qu'on se trou- ve réellement en présence d'un « rè- glement complet et définitif des ré- parations » de nature à entraîner les conséquences d'ordre politique visées dans la décision des « Six 2, inter- venue à Genève le 16 septembre 1928, il faut que les propositions des ex- perts soient ratifiées par les gouver- nements, puis par les Parlements des divers pays intéressés. Or, il est ap- paru à la Haye que, si les représen- tants de presque toutes les principa- les nations créancières aussi bien que ceux de l'Allemagne sont prêts à accepter le plan Young tel qu'il est, le gouvernement britannique se re- fuse à l'approuver. On connaît les arguments du chan- celier de l'Echiquier. Il se plaint prin- cipalement que le pourcentage des versements allemands reconnu à la Grande-Bretagne en 1921, à la Con- férence de Spa, se trouve abaissé ; que la part britannique dans Ie3 an- nuités Young ne couvre point les quelque 200 millions de livres ster- ling dont les versements de l'Angle- terre aux Etats-Unis ont jusqu'ici dé- passé les payements qu'elle a reçus de ses propres créanciers ; qu'elle n'ait aucune part dans la fraction in- conditionnelle et mobilisable des fu- tures annuités allemandes ; enfin, que les prestations en nature, qui gênent l'industrie anglaise, ne soient pas ré- duites dans une plus large mesure que ne le prévoit le plan Young. Sans vouloir discuter ici en détail ces objections nous ferons cependant remarquer : 1" que les fameux pour- centages de Spa n'étaient nullement intangibles et que, bien au contraire, le maintien rigoureux en eût été un non-sens, puisque la fixation de la dette allemande et des parts attri- buées à chaque puissance créancière s'est faite sur des bases tout à fait différentes de celles adoptées en 1921; 2" que la Grande-Bretagne, ne récla- mant à ses débiteurs, conformément à la note Ealfour, que les sommes lui permettant de payer aux Etats-Unis sa propre dette, n'a aucune raison va- lable d'exiger une part des annuités mobilisables. Au surplus, s'il ne parait pas exclu que certaines des réclamations formu- lées par M. Snowden puissent faire l'objet d'une examen approfondi, ten- dant à rechercher la possibilité d'amé- nagements à réaliser dans le cadre même du plan des experts, il faut constater qu'en demandant brutale- ment une revision -— c'est-à-dire une modification profonde — de ce plan, le chancelier de l'Echiquier n'a pas facilité la tache de ceux qui s'ap- pliquent à concilier les points de vue opposés qui se trouvent en présence. L'accord des experts a été réalisé grâce à de larges concessions faites par la plupart des pays créanciers. Quoi qu'en dise M. Snowden, les sa- crifices consentis par la France ont été particulièrement lourds, puisque ïe solde net qui lui est attribué pour ses réparations pro preraent dites n'atteint pas la moitié des sommes qu'elle a dépensées pour la restaura- tion de ses régions dévastées. En dépit de ces sacrifices, elle ne souhaite point que le plan Young soit remis en question. Le plan Dawes lui donne, certes, des sommes de beau- coup supérieures, et contrairement à ce que certains ont affirmé, le fonc- tionnement n'en apparaît nullement compromis : pour s'en convaincre, il suffit de lire le dernier rapport de M. Parker Gilbert, qui montre que, même pendant la crise du printemps dernier, les payements du Reich ont été régulièrement effectués, Bans compromettre la stabilité du change allemand. Néanmoins, la France dé- plorerait que l'intransigeance du gouvernement britannique aboutît à. ruiner l'oeuvre des experts, qui est essentiellement'une oeuvre de liquida- tion et d'apaisement international. Bien plus qu'elle, l'Allemagne aurait sujet de s'en plaindre, d'abord en rai- son des conséquences politiques qu'elle attend du règlement définitif des réparations.ensuite parce que le plan Young a considérablement ré- duit ses charges. L.'Angleterre elle- même n'aurait point à se féliciter de l'échec de la conférence : d'une part, le fontionnement du plan Dawes -- que le gouvernement anglais n'a pas pouvoir de modifier comporte des livraisons en nature beaucoup plus importantes que- n r en prévoit le rapport Young ; d'autre part, l'ébran- lement général du crédit qu'entraîne- rait vraisemblablement l'abandon du plan des experts ne serait assuré- ment pas de nature à atténuer les dif- ficultés monétaires avec lesquelles la Banque d'Angleterre se trouve aux prises. C'esL sans doute pour ce^ raisons que la crise qui vient d'éclater dès le début de la conférence n'a guère i la Bourse de Pari;-. Si les tran- T'nwfrr. UE, LITTQRAJL aactions y ont été plus rares encore que pendant les semaines précédentes, du tnoins les cours n'ont-ils que fai- blement fléchi. Les nouvelles fâcheu- ses parvenues de la Haye n'ont donc entraîné d'offres importantes ni pour le compte d'acheteurs désireux de se dégager, ni pour celui de vendeurs à découvert. On peut y voir tout à la fois l'indice d'Une -. position de pla- ce i/ des plus saines et la preuve que nos milieux financiers, de même qu'aux moments les plus difficiles de la conférence des experts ils se re- fusaient à croire à US échec définitif, restent convaincus que la logique, cette fols encore, finira par l'empor- ter. Evidemment, on ne pouvait espé- rer qu'en présence des difficultés nées de l'attitude britannique, une activité normale se rétablirait sur le marché. La clientèle continuera probablement à demeurer sur la réserve aussi long- temps que la situation ne sa sera pas complètement éclaircie, et celu d'autant plus que les demandes d'ores et déjà formulées par M. Snowden ne seront pas les seuls obstacles que les gouvernements auront à surmon- ter : sans parler des problèmes poli- tiques, dont la solution sera égale- ment malaisée, on peut s'attendre que le siège et les attributions de la futu- re Banque dee règlements interna- tionaux donneront Heu à dea débats fort difficiles. Mais,c'est déjà beaucoup que clans les circonstances présentes, en l'ab- sence presque complète des ordres d'achat pour le compte du public, notre marché ait fait preuve d'une résistance somme toute remarquable. Visiblement les engagements spé- culatifs se trouvent réduits de telle sorte qu'il ne reste à peu près rien à liquider, et les épargnants se refu- sent à vendre les valeurs qu'ils ont en portefeuille, aux cours ou celles- ci sont revenues. On peut affirmer, sans risquer de se tromper, que de telles conditions seront éminemment favorables à Une reprise des affaires, dès que la situation générale s'y prê- tera. Pas plus que la crise de la confé- rence internationale, le relèvement de 5 à 6 '/„ du taux officiel de l'escomp- te à New-York n'a troublé la Bourse de Paris, bien que cette mesure ait provoqué dans nos milieux financiers une assez vive surprise. Elle semble avoir été déterminée surtout par le gonflement continu des avances aux brokers ainsi que des prêts sur titres, et par le souci qu'a le Fédéral Reser- ve Board d'éviter qu'au rhoment se manifesteront les besoins saison- niers de la campagne d'automne il ne se produise une nouvelle expansion du crédit. Le taux des acceptations a d'ail- leurs été réduit de 1/8 % en même temps que le taux de l'escompte était élevé, ce qui parait indiquer que les Banques fédérales, adèles à la tacti- que qu'elles suivent depuis longtemps, s'efforcent d'empêcher que la tension présente du loyer de l'argent, dirigée essentiellement contre la spéculation, n'aboutisse à un renchérissement des capitaux nécessaires au commerce et à l'agriculture. Leur souci est assuré- ment légitime, mais l'expérience prouve qu'il est très difficile, sihdn impossible, de renchérir le crédit dans certains domaines et de le maintenir à bon marché dans d'autres. Aussi bien, jusqu'à preuve du contraire, les espoirs qu'aura pu susciter la réduc- tion du taux des acceptations doivent être tenus pour illusoires. Il est naturel qu'en Taison des em- barras actuel de l'institut d'émission britannique on ait généralement esti- mé, dès l'abord, que le rehaussement de l'escompte de New-York serait fa- talement suivi, à très brève échéance, d'une mesure analogue en Grande- Bretagne. Or, la Banque d'Angleterre a fait savoir vendredi qu'elle ne se proposait point de relever son taux, à moins que le niveau de l'escompte privé ne s'établisse au-dessus de celui de l'escompte officiel. Cette déclara- tion rassurante a quelque peu surpris, étant donné les importantes ventes d'or auxquelles la Banque a dû procé- der ces temps derniers. Certains en, concluront que l'octroi de crédits amé- ricains pour le soutien éventuel de la livre sterling lui est d'ores et déjà assuré. Pour ce qui concerne, enfin, notre propre marché monétaire, la mesure prise à New-York ne l'affectera en aucune façon, pour la simple raison que les capitaux français se trou- vant aux Etats-Unis s'emploient non pas à l'escompte d'effets, mais à des prêts au jour le jour à la Bourse, prêts dont le taux est en général bien supérieur à celui de l'escompte. Une répercussion en France ne se produi- rait donc qu'indirectement si la ten- sion survenue en Amérique exerçait une influence sensible sur les autres marchés européens. Et, pour les rai- sons que nous avons rappelées il y a huit jours raisons que renforce encore la nouvelle amélioration de la proportion de couverture; constatée au dernier bilan de la Banque de France —cette repercussion ne serait en aucun cas de nature à nous causer une gêne sérieuse. La Bourse de Pa- ris est donc dans le vrai lorsqu'elle attend avec calme le développement ultérieur de la situation monétaire in- ternationale. Frédéric JENNY. i Le président de la République reçoit à Rambouillet 270 enfants de Français résidant à l'étranger Avant de regagner un camp de va- cances dans le Calvados, un groupe de garçons et fillettes, enfants de Français exilés à l'étranger, se sont rendus à l'invitation du président de la République, qui les avaient con- viés à un goûter dans les salles du Château de Rambouillet Les enfants, venus de différentes nations, au nombre de 270. étaient di- rigés par le personnel du comman- dant Fabre des Mesnils. Le président parcourut le groupe et répondit en quelques mots bien- veillant à un compliment adressé par une fillette. Les scouts cannois au dehors If) SCouts de la 2 e Cannes, partis le 1er août poUr Lourdes ont accompli une magnifique exciirsion. AprôB avoir quitté Lourdes le 5 août et avoir supporté avec le sourire un orage pyrénéen, ils arrivèrent en 4 heu- res de marche, à Bagnères de Bigor- re, 22 kilomètres de Lourdes. Reçuu admlrableùient par M. l'abbé Dalléae, vicaire, et l'abbé Cayla, de Cannes, la troupe à visité les Cannois en villé- giature. Le 7, départ à 1 heure du matin pour Arreau, par le col As- pin, 1.497.m. Les 9 km. du col ont été couverts en 1 h. 30. Malheureusement, comme dans . la chanson, à la descente les charrettes ont versé trois fois, et il a fallu chan- ger les roues. Mais tout cela avec la bonne humeur scoute, met de la gai- sur la route. 3 km. avant Arrêau, un orage surprend la petite troupe ; mais à Arreau, un vin chaud la ré- chauffe, aidé par les cuisines du col- lège, où de bons matelas les atten- dent. Le 8 au soir, départ pour Avâ- jaii, 7 km., où un bon feU fait oublier l'ondée qui a surpris l'équipe sur la route, Le 9 au matin, les scouts attaquent le col de Peyresourcies, 1.545 m., où ils arrivent à 14 heures, et poussent un -. agigi --- aux sommets pyrénéens qu'Us ne verront désormais que de loin. Luchon les accueille dans salle des CËUvres car le temps est tou- jours couvert. Le 10, le soiell paraît, mais à midi, le ciel est de nouveau nuageux, Le 11, les scouts partent pour St-Béat, et le 12 pour St-Gaudens, afin de re- joindre le Château de Roussas (Drô- me), qui les reposera de la fatigue et leur permettra de revoir le soleil de la Côte d'Aztir dont ils ont été pri- vés durant cette quinzaine. Partout la troupe a recueilli les sympathies de la population. De nom- breuses photographies rappeleront plus tard aux scouts cette magnifi- Crainquebille obtient satisfaction La Municipalité vien de réglemen- ter la question en créant cinq postes fixes pour la vente du poisson. Ils seront situés : 1" Rue Grande l'angle de la rue Emlle-Négrin); 2" Place de l'Hôtel-de-Ville (.der- rière le kiosque des trams); 3- A la place de la Peyrière. 4" Au Fotlr-à-Chaùx côté de 4" Au Four-à-Chaux coté de l'octroi) ; 5" au boulevard d'Italie (angle rul du Titien). C'est-à-dire sur les points de la ville où la vente du poisson répond aux besoins généraux de la cité. Ces emplacements seront concédés à : Mme Aune Marguerite, nie Coste- Corail; Mme Devaille Joséphine, rue Saint-Antoine, 6; Mme Dalaise Marie rue Preyre, S ; Mlle Morel Marie, impasse Paul; Mme Ghio Joséphine, impasse de la TdUr. Un tour de rôle sera établi pour l'occupation de chacun de ces empla- cements, ce qui revient à dire que par mesure d'égalité les marchand3S autorisées occuperont successivement chacune, pendant une matinée de 7heures à 12 heures, un des postes sus-désignés. Un groupe de jeunes Français va visiter notre empire noir Un groupe de 16 étudiants de renseignement technique se sont em- barqués à Bordeaux, sur l'Amérique] de la Compagnie des Chargeurs Réu- nis. Ces jeunes gène proviennent des Ecoles des arts et métiers de Paris, des arts et métiers d'Angers, de l'Ecole Bréguet, Ecole supérieure d'électricité, des hautes études com- merciales, supérieure de commerce de Paris, supérieure de commerce de Rouen, supérieure de commerce de Marseille, Ecole pratique de commer- ce de Strasbourg, Institut industriel du Nord a Lille, Ecole centrale des arts et manufactures. Ils vont, grâce aux bourses qui leur sont accordées par la Ligue maritime et coloniale française, sous les auspices du minis- tère des colonies, du gouvernement général de l'A. O. F. et de la Com- pagnie des Chargeurs Réunis, visiter Dakar, Saint-Louis, Thiès-Niger, Ba- mako, Kouliïcoro, Niobébalé, Ségou, Koutlalà, Sikasso, Bobo-Dtoulasso, Banfora, Ferkessédougou, Tafiré, Bouaké, Abidjan, Bing-erville, Lahou,- Grand-Bassam.. Ils seront accompagnés, durant leur randonnée en A. O. F., p,ar un fonctionnaire chargé de les guider et de leur permettre de tirer de cet admirable voyage, la plus grande somme d'enseignement et de profft. Voilà une magnifique et féconde initiative de plus à l'actif de la L. M. C, dont une autre caravane de 75 étudiants, embarqués sur le Jacques Cartier, de la Compagnie Générale Transatlantique visite en ce moment le Sud-Est des Etats-Unis. A l'Académie du Var Programme des concours littéraires de l'Académie du Var pour 1930. L'Académie du Var vient de fixer les conditions de ses concours litté- raires pour 1930 : Prix de poésie Jean-Aicard Sujet imposé : < La Paix v - 40 vers au moins et 150 au plus. Tous les genres sont admis, à l'exception de la forme dramatique. Prix de prose Amiral-Sénès — su- jet imposé : < La Démocratie vérita- ble est l'ascension continuelle du peu- ple par l'intelligence et le travail ». — Pensée d'Emile Deschanel — 400 Lximun tiBS BflVois, inédit*, doivent être adreBSëH en double expédition avant le 1er mars 1930, aU flecrétaire gé- néral de l'Académie du Var, le lieu- teflatit-colonel Rat, 14) rue de Cha- bànnefl, à Toulon (Var). Pour propagande de Cannes Comme il le fait chaque année, no- tre élégant confrère <- La Saison de Càhtiée i, la belle reVUe illustrée qui contribue pour une si large part au rayonnement et à l'activité de nos .« saisons », vient de publier un nu- méro spécial de propagande dont l'Importance et la tenue sont, une fols de plus, digne de la Ville choisie dont ce numéro exalte les charmes et les agréments. En SO pages d'Illustrations photo- graphiques, « Là Saison de Cannes » évoque tous les événements et toutes les manifestations du dernier hiver et de la présente saison d'été ; car, ainsi que le déclare son avant-pro- pos, c'est à la ploire de <. Cannes, Saison de toute l'année » qu'est con- sacré ce numéro. De magnifiques hors textes en couleurs en séparent les chapitres et ajoutent à l'attrait artistique de ce numéro, rédigé en anglais et en fran- çais, et qui est expédié dans toutes les Villes d'eaux, de bains de mer et de villégiatures d'Europe, en atten- dant de l'être, au début de l'automne, dans toutes les grandes villes du Monde. En outre, l'administration du Ca- sino Municipal appréciant j'importan- ce de cet effort de propagande s'y associe en expédiant à ses frais, 10.000 numéros à des adresses sélec- tionnées aux quatre coins du Monde. H nous est agréable de féliciter nos confrères et collaborateurs, MM. Alf. Martin et F. Andrau qui éditent et rédigent cette belle publication Can- noise, de leur magnifique réalisation et du précieux concours qu'ils appor- tent à la publicité de Cannes. NOS FÊTES La Saint-Bartélémy à la Bocca Les Comités de la fête remercient toutes les adtorités officielles, la municipalité, les donateurs quels qu'ils soient, toute la population boc- cassienne de leurs encouragements, et prennent l'engagement de faire gentiment et sainement les choses pour satisfaire chacun. MM. les trésoriers Titin Dépétris et Dozol sont à la dispositions des souscripteurs pour tous renseigne- ments. Une liste complète des dons reçus 3era afficée dans les principaux éta- blissements du quartier. Mercredi prochain, salle du bal San- soë, remise des cocardes et des car- nets de membres à 20 h. 30. MM. les forsitis sont convoqués pour le tira- ge au sort des places. Les dons en nature seront exposés en vitrine, chez M. Piccon, ferrone- rie d'art. Le programme des réjouissances paraîtra ibeessemment. D'ores et dé- un prix de 1000 francs, plus les mises, est prévu pour le grand con- cours international de boules du lun- di 28, nous ert reparlerons . Voici, d'autre part, la 3uitc de3 souscriptions reçues : MM. Guéroult, 50 francs ; Astégia- no, 20 ; Gai Lambert, 50 ; Bar de la Place, 50 ; Glacières des Alpes Ro- bilis, 100 ; Brun Albert, 10 ; Du- pont, 10 ; Compagnie des Tramways, 50 ; Quaranta Georgis, 20 ; Martin- Asplanato, peintre, 20 ; Massièrea, avocat, 100 ; Barale, coiffeur, 5 ; Ba- lugani-Barale, épicier, 10 ; Goirand, peintre, 10. Fête de Notre-Dame-des-Pins Le bureau de cette fête a été for- de la façon suivante : Président : M. Seren Joseph : vice- présidents : MM. Armando Charles, Pierre Reineri, Ricci Adrien, Richei François ;trésorier, M. Bcssone Jo- seph ; trésorier adjoint, M. Sarbero Alfred ; Secrétaire, M. Roubert Alexandre ; secrétaire général, M. Court Joseph ; commissaires : MM. Bessone Emile, Zanera Albert, Aficel- metti Eugène. Le Comité prie toutes les personnes désirant faire partie de la fête, de se faire inscrire sans re- tard, à la réunion qui aura lieu mar- di, 20 courant, à 9 heures, au dan- cing de la Californie, chez Massiera Les entrepreneurs sont priés de faire parvenir leurs conditions sous pli cacheté à l'adresse ci-dessus ; les fournisseurs de cocardes sont priés également de faire leurs échantillons pour cette réunion. Le Comité compte sur la présence nombreuses des vieux et des convo- quOs pour la formation du 2e bureau. BANQUE NATIONALE CREDIT Sutcurralrf Nice tt Monta-Ctflo Société Anonyme. Capital entliremant vtuiè 250 millions, Siégo Social : 16, Bd dm Italiens, Paris. Toota opération* do Banque Bt de Boar». Changa. 3aloD spécial pou» iw Etrangers. ASEHOe OE OANMEf : 33. Rut f Antltt fîUnlwc» l -43 CORDIAL-MÊDOC A nie Sainte-Marguefite Au fort de l'Ile Sainte-Marguerite, vingt jeunes éclairsuBee russes ont planté, depuis un mois déjà, leUrs tentes. Toutes les années, depuis trois ans, des jfeùnes filles habitant Paris vien- nent ainsi passer leiirs vacances au soleil. Nous avons, cette année, des éclâl- reuses de 8 à 18 ans, qui ciunpen', sous la direction de Mlle Olga Earsky et de Mlle Nina de Klippel, qui toutes deux étaient déjà venues__ l'année dernière pour diriger le camp. Le camp durera jusqu'au 20 sep- tembre. Les jeunes voyageuses ont encore le temps profiter de notre climat avant de regagner la capitale et leur travail, car, si quelques-uned d'entre elles vont encore en classe, les autres gagnent déjà leur vie. C'est une spectacle étonnant, pour ceux qui n'y sont pas habitués, , de voir fonctionner cette petite ^ répu- blique ^ donL les présidents sont deux jaunes filles. Quelle énergie cellea-ci doivent déployer pour supporter la responsabilité de ce camp! Les vingt jeunes filles — ne pourrait- on pas, plutôt, dire leg enfants — qui leur sont confiées, ont la plus grande con- fiance en leurs chefs et obéissent ni moindre de leurs ordres. C'est ainsi *~ que le temps se passe sans Incident ot, qUe les jeunes éclaireuses russes pourront rentrer chez elles, à Paris, avec une mine splendide, et garder de la Cûte d'Azur et de Caones, un souvenir durable. ECRIVAINS &. DESSINATEURS amateurs, faites-vous connaître en collaborant à magazine hebdoma- daire illustré, à gros tirage, qui ré- munère contes, romans, nouvelles, articles documentaires, feuiDetons, poésies, théâtre, dessins inédits. Ecrivez pour renseignements à : Editions Jacques RAFALE 10, rue des Grands-Degrés, Parts» 5-, B Vous êtes ennuyé.., parce que vous avez une lettre à écrire à quelqu'un qui n'est pas de vos intimes. Le protocole vous g6ne ou votre correspondant vous inti- mide... enfin Roi ou fournisseur à qui vous adressez compliments, condo- léances ou réclamations font que vous êtes en souci... Nous mettons à votre disposition Un petit recueil qui vous évitera toutes ces choses désagréables : le •.: Recueil de lettres usuelles -* est en vente au bureau du < Littoral -, 20, rue Hoche. Cannes. Prix 8 francs. • Vous y trouverez la formule q^r convient au cas qui vous intéresse e' en satisfaisant aux obligations du "• Monde » vous éviterez de perdre du temps. LES MEILLEURS CARRELAGES en ciment et mosaïque ^ LES MOSAÏQUES VENITIENNES sont faites sur place avec un outil- lage des plus modernes et de3 plus perfectionnés à L'ENTREPRISE BARTOLUCCI XAVIER Usines A. 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Page 1: Sainte-Marguefite L'œuvre de M. Naudin - Cannesarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/1929/... · 2006-07-28 · Un coin d'exotisme sur la Côte d'Azur L'œuvre de M.

Un coin d'exotismesur la Côte d'Azur

L'œuvre de M. Naudin

Après la mort, survenue le 10 mai1875, dU créateur du magnifique mu-sée végétal du cap d'Antibes, sabelle-sœur, Mme Henri t hu re t , per-sonne d'un esprit élevé et ouvert auxgrandes choses et qui, au cours d'unséjour forcé dans le pays pendantl'hiver 1870-1871, avait apprécié l'in-térê t scientifique des collections réu-nies dans le parc de la villa, résolutde racheter le domaine de la succes-sion de M. Gustave Thuret et d'enfaire don à. VELat.

La transformation de la villa Thu-ret en un. établissement de recher-ches botaniques comportait la conser-vation et le développement des res-sources scientifiques dûjà réunies parles créateurs du jardin et l'installa-tion d'un laboratoire de recherchesen vue de l'utilisation de tous cesmatériaux d'études.

M, le docteur Bornet, collaborateurintime de M. Gustave Thuret et hé-ritier de la bibliothèque et des her-biers patiemment constitués par cedernier, voulut contribuer à la do-tation du nouvel établissement et,avec un désintéressement bien admi-rable chez un savant doué d'un bi-bliophile, il fit don au laboratoired'un choix magnifique d'ouvragesillustrés (356 volumes ornés de pnde 20.000 planches et contenant entautres la collection complète des li-vraisons parues du * Botanlcal Ma-gazine i, du <• Eotanical Registerde la « Flore dea serres et des Jar-dins de l'Europe »). A co présentroyal. M.» le docteur Bornet ajoutal'herbier phanérogamique de M. Gua-tave Thuret. Cette donation fut ac-ceptée p a r décret du 23 juin 1879.

Le successeur de M. Gustave ThU-ret fut choisi -en la personne deM, Naudin, que ses hautes connais-sances scientifiques, son expérienc:horticole, sas talents de li t térateur elde linguiste avaient fait fait unani-mement apprécier parmi 1G mond'scientifique de l'époque. Continuantles traditions de MM. Thuret et Bor-net, M. Naudin, par une correspon-dance très étendue et un échangecontinuel d'échantillons do planterrares et nouvelles avec la plupart desgrands jardins botaniques du monde,recevant les principales publicationsbotaniques ou horticoles françaises etétrangères, se tenant au courant detous les faits scientifiques ou écono-miques intéressante, très expert ausurplus dans les soins à donner auxsemis et aux jeunes plantes et fortde l'expérience acquise dans le jar-din d'acclimatation mi'il avait jadiscréé et dirigé à Collioure, tira unexcellent par t i des végétaux reçusde ses correspondants et beaucoup deplantes nouvelles et Intëi'assantesont, par ses soins, fail à Antibesleur première apparition à l'état vi-vant sur le sol français.

Aussi est-ce avec une très légitimefierté que M. Naudin put, en 1883,faire admirer aux membres de la So-ciété botanique de France, réunis ensession extraordinaire dans l'antiqueAntipolis, des trésors de richesse vé-gétale. A leura yeux émerveillés ap-parurent arbres et arbustes a feuillespersistantes, entremêlés de palmiers,garnis de plantes grimpantes et for-mant des massifs bordés d'une doubleet triple rangée de plantes en fleurspresque en toute saison, cette florai-son quasi-perpétuelle étant provequée par la douceur du climat, entre-tenue par le voisinage de la mer.

Les membres de la Société bota-nique de France purent ainsi admi-rer 1' -.< acacia glaucoptera ;-, une desplus curieuses espèces du genre, le« jacaranda mimisaefolia y, arbre desbords de l'Amazone qui vit et fleurita Antibes, un spécimen, unique enson genre, d' « aloe ferox », un cèdrede l'Atlantique gigantesque, ungroupe remarquable de <; yucca fila-mentaga *, de fort beaux spécimensd' '< araucaria bidwillii », enân unsplendide •<• jubœa spectabilis », quiest aux yeux de beaucoup d'ama-teurs la plante la plus remarquabledu jardin, une des plus curieuses col-lections était celle des formes hy-brides de cistes, obtenues autrefoispar M. le docteur Bornet à la suitede croisements nombreux entre lesdiverses espèces du Midi de l'Europeet de l'Algérie.

Parmi les plus fidèles correspon-dants de la villa Thuret était M. lebaron de Mùller, botaniste du gouver-nement et directeur du jardin bota-nique de Melbourne (Australie duSud). Des relations que les deuxhommes de science eurent entre euxsont résultés deux faits importants.D'abord la publication par M. Nau-din d'un volume intiuilé •- Manuel del'acclimateuT >; qui est une traduc-tion ou, bien plutôt, une adaptationd'un ouvrage du baron de Millier, pu-blié sous' le ti tre -• Select extra-tfo-pical plants >', c'est un catalogue rai-sonné des végétaux utiles de la zonetorride, travail d^un intérêt, tout spi-cial et d'une utilité évidente pou>-tout le bassin méditerranéen. En se-cond îieu, l'introduction de la plusnombreuse collection d'eucalyptus quiexiste en Europe, pour l'établisse-ment de laquelle M. Naudin dut alleven Algérie étudier les collectionsréunies par divers planteurs : MM.Paul Mares, Trottier et surtout Cor-dier à EI-Alia, près de la Maison-Carrée. .

Lorsque M. Naudin mourut, le19 mars 1899. il laissait, en mémotemps qu'un nom honoré et juste-ment illustre parmi les naturalistesdu siècle, une œuvre devant laquelle,ne peut que s'incliner tout hoi^mr-conscient des possibilités huras'-i-."..œuvre matérialisée s-ous la ' .nm.'d'un musée végétal dont la njimin-tion est à la mesure de celle quis'attache à l'antique cité antipoK-

Le Grand Meeting Boulisteorganisé par la section

bouliste du Club Nautiquede la Crolsette

La place de l'ÎStaflg, a la Croisette,est assurément un endroit agréableJloUr les boulomahes désirant se li-vrer à leur sport favori : l'emplace-ment, d'autre part, se prête fort bienau sport bouliste, qui devient toua lefljours plus populaire dans notre belleville de Cannes. En mettant stir piedune grande manifestation bouliate parinvitation, les dirigeants de la sec-tion bouliste du Club Nautique de laCrolaette ont été bien inspirés, totiis-tjue les meilleures quadrettes de lasous-section Ouest sont aux prises.

Favorisée par tin temps sup'erbe,et par l'importance des prix qui luisont affectés, la journée de dimanchicomptera dans les annales du sportbouliste de la Croisette. Plus de 30quadrotteB, toutes appartenant auxdifférents groupements de la sous-sec-tion, tel est le résultat auquel sontarrivés les dévoués qui préaident auxdestinées de la Section (boules) duClub Nautique de la Croisette, et celad'Une façon impeccable et plus queparfaite.

Dès nettf heures du matin, les qua-drettes qui avaient répondu h l'appel

des organisateurs commençaient lespremières parties sur les 11 jeux quela Commission avait installés placede l 'Etang.

Les parties furent très disputéeset suivies avec le plU3 vif intérêt,aussi les applaudissements ne furentpas ménagés- aux joueurs, qui réali-sèrent de jolis coups. De nombreusesbonnes équipes mordent la poussiènau premier tour ; les deuxièmes parties voient aussi l'effondrement debeaucoup d'espérance.

Avant de résumer les jeux et itles, il convient de féliciter M. Blin,l'actif président de la S. B. du C. N.de la Croisette, et particulièrement 1;Commission d'avoir su organiser unaussi intéressant tournoi amical.

A 11 h. 45, un vermouth d'honneurfut offert par M. Martini, si sympa-thiquement connu à la Crolsette, auxautorités, membres d'honneur et bien-faiteurs, présidents et délégués dessociétés, à la Presse et aux joueurs.Nous avons noté, au hasard : M. Bri-ves, conseiller municipal ; M. Blin,président de la Section Bouliste duClub Nautique (te la Croisette ; Mi-Nicolas, conseiller municipal ; MM.Ardisson, Jacob, de Grasse ; GovernalBracco, Lambert, de la Boule Canne-tane ; Giraud, de La Bocca ; Musso,Cavallo, César Zanzi, Meiffret, LéonBarsotti, du C. B. du Printemps ;Macario, Massabo, de Cagnes-gur-Mer ; Testori, Charlet, d'Antibes ;Galecca, Chariot, de Vallauris; Car-bonnel, Laty, Robin, de la Croisette.

Voici les résultats techniques : Ga-gnent la première partie : A. B. Val-lauris, Chariot ; A. B. Antibes, Pal-maro ; S, C. CagTies-sur-Mer, Maoa-rio ; B. Cannetane, Bracco ; EouleCannetane, Agerro ; E. C. Antibes,Testons ; C. N. Croisette, Bianco ;C. B. Grassois, Ardisson ; C. N. Croi-sette, Fossat ; C. N. Croisette Cabrio;C. N. Croisette, Baron I I ; A. B. An-tibes, Galfré ; C. B. Printemps, Meif-fret, gagne d'office.

Gagnent la deuxième partie : A. B.Vallauris, Chariot : B. Cannetane,Bracco : B. C. Antibes, Testoris ; C.N. Croisette, Fossat ; C. N. Croisette,Baron Ï I ; A. B. Antibes, Galfré ;C. B. Grassois, Carlin ; C. N. Croiset-te, Bianco, gagne d'office.

Gagnent la troisième partie : B.Cannetane, Bracco ; B. C. Antibes,Testoris. En suspens : A. B. Vailau-ris, 14 points ; A. B. Antibes, 11points. Les deux séries,' Carlin, deGrasse, Chariot et Baron, de Cannes,commenceront leur troisième partiele 25 août.

Rappelons aux joueurs que les de-mi-finales se joueront en '18 points,et la finale en 21 points. Tous lesjoueurs se trouvant encore en jeudevront se trouver à la place del 'Etang le 25 août, à 9 heures trèsprécises.

SPORTS NAUTIQUES

Un succèsde l'Association de Cannes

en Italie

L'equipe de water-polo de l'Asso-ciation sportive de Cannes vient d'ob-tenir un beau succès qui mérite d'êtremis en relief d'autant plus qu'il futremporté à l'ëtrang'er.

L'U.S. Sanemese avait organiséune grande réunion nautique avec leconcours des meilleurs nageurs de laligue et de la Côte d'Azur. Le matchde water-polo en constituant le clou.Il opposait l'A. S. C. a l'Enotrio diRecca, qui est classée troisième duChampionnat de Division excellence.

En belle forme nos représentantsdominèrent, en technique, l'équipe

îenne, mais celle-ci s'accrochaavec tant de volonté qu'elle réussit àterminer le temps réglementaire SOT

icore nul de 1 but à 1. Au coursdes prolongations, la supériorité can-noise s'affirma pa r trois nouveaux

îts qui assurèrent par 4 buts à 1victoire ascéiste.

L'Association Sportive âe Cannesenleva ainsi la très belle coupe offer-

>ar le Maire de San Remo et lesmédailles d'or décernées a m équi-piers.

L'équipe cannoise en l'absence deVasseur, était ainsi formée : Larrier,Gastaud, Arnaudo, O. Eergwall, Sa-

este, Ftinaldi, Bricco.

Elle produisit une excellente iin-tsskin à Lcl point qu'elle sera pro-

bablement invitée à participer à ungrand tournoi qu'organisera, en sep-tembre, l'Audréa Doria de Gênes.

CHRONIQUEFINANCIÈRE

La conférence de la Hayeet la Bourse

L'élévation du tauxB l'escompte de New-York

L'attention des milieux financierss'est trouvée, cette semaine; concen-trée sur la conférence de la Haye.On y est, en effet, conscient de l'im-portance capitale que présente cettedernière phase du règlement des ré-parations allemandes, puisque, aussibien, il s'agit de réaliser — et de con-sacrer — ce qu'on appelle la liquida-tion financière de la guerre.

Après quatre mois de négociationspénibles, dont la rupture parut plusd'une fois inévitable, le Comité Youngparvint, il y a deux mois, à fixer à lafois le montant et les modalités d'exé-cution des obligations allemandes. Latache des experts était infinimentdélicate et complexe. On conçoit dèslors que leur œuvre forme un tout,dont il serait impossible de modifierles parties essentielles sans faire crou-ler l'édifice entier.

Pour que le plan ainsi élaboré puis-se être appliqué ; pour qu'on se trou-ve réellement en présence d'un « rè-glement complet et définitif des ré-parations » de nature à entraîner lesconséquences d'ordre politique viséesdans la décision des « Six 2, inter-venue à Genève le 16 septembre 1928,il faut que les propositions des ex-perts soient ratifiées par les gouver-nements, puis par les Parlements desdivers pays intéressés. Or, il est ap-paru à la Haye que, si les représen-tants de presque toutes les principa-les nations créancières aussi bien queceux de l'Allemagne sont prêts àaccepter le plan Young tel qu'il est,le gouvernement britannique se re-fuse à l'approuver.

On connaît les arguments du chan-celier de l'Echiquier. Il se plaint prin-cipalement que le pourcentage desversements allemands reconnu à laGrande-Bretagne en 1921, à la Con-férence de Spa, se trouve abaissé ;que la par t britannique dans Ie3 an-nuités Young ne couvre point lesquelque 200 millions de livres ster-ling dont les versements de l'Angle-terre aux Etats-Unis ont jusqu'ici dé-passé les payements qu'elle a reçusde ses propres créanciers ; qu'ellen'ait aucune par t dans la fraction in-conditionnelle et mobilisable des fu-tures annuités allemandes ; enfin, queles prestations en nature, qui gênentl'industrie anglaise, ne soient pas ré-duites dans une plus large mesureque ne le prévoit le plan Young.

Sans vouloir discuter ici en détailces objections nous ferons cependantremarquer : 1" que les fameux pour-centages de Spa n'étaient nullementintangibles et que, bien au contraire,le maintien rigoureux en eût été unnon-sens, puisque la fixation de ladette allemande et des parts attri-buées à chaque puissance créancières'est faite sur des bases tout à faitdifférentes de celles adoptées en 1921;2" que la Grande-Bretagne, ne récla-mant à ses débiteurs, conformémentà la note Ealfour, que les sommes luipermettant de payer aux Etats-Unissa propre dette, n 'a aucune raison va-lable d'exiger une p a r t des annuitésmobilisables.

Au surplus, s'il ne parait pas excluque certaines des réclamations formu-lées par M. Snowden puissent fairel'objet d'une examen approfondi, ten-dant à rechercher la possibilité d'amé-nagements à réaliser dans le cadremême du plan des experts, il fautconstater qu'en demandant brutale-ment une revision -— c'est-à-dire unemodification profonde — de ce plan,le chancelier de l'Echiquier n 'a pasfacilité la tache de ceux qui s'ap-pliquent à concilier les points de vueopposés qui se trouvent en présence.

L'accord des experts a été réaliségrâce à de larges concessions faitespar la plupart des pays créanciers.Quoi qu'en dise M. Snowden, les sa-crifices consentis p a r la France ontété particulièrement lourds, puisqueïe solde net qui lui est attribué pourses réparations pro preraent ditesn'atteint pas la moitié des sommesqu'elle a dépensées pour la restaura-tion de ses régions dévastées.

En dépit de ces sacrifices, elle nesouhaite point que le plan Young soitremis en question. Le plan Dawes luidonne, certes, des sommes de beau-coup supérieures, et contrairement àce que certains ont affirmé, le fonc-tionnement n'en appara î t nullementcompromis : pour s'en convaincre, ilsuffit de lire le dernier rapport deM. Parker Gilbert, qui montre que,même pendant la crise du printempsdernier, les payements du Reich ontété régulièrement effectués, Banscompromettre la stabilité du changeallemand. Néanmoins, la France dé-plorerait que l ' intransigeance dugouvernement britannique aboutît à.ruiner l'œuvre des experts, qui estessentiellement'une œuvre de liquida-tion et d'apaisement international.Bien plus qu'elle, l 'Allemagne auraitsujet de s'en plaindre, d'abord en rai-son des conséquences politiquesqu'elle attend du règlement définitifdes réparations.ensuite parce que leplan Young a considérablement ré-duit ses charges. L.'Angleterre elle-même n'aurait point à se féliciter del'échec de la conférence : d'une part,le fontionnement du plan Dawes - -que le gouvernement anglais n 'a pas

pouvoir de modifier — comportedes livraisons en na tu r e beaucoupplus importantes que- nren prévoit lerapport Young ; d 'autre par t , l 'ébran-lement général du crédit qu'entraîne-rait vraisemblablement l 'abandon duplan des experts ne serait assuré-ment pas de nature à a t ténuer les dif-ficultés monétaires avec lesquelles laBanque d'Angleterre se trouve auxprises.

C'esL sans doute pour ce^ raisonsque la crise qui vient d'éclater dèsle début de la conférence n'a guère

i la Bourse de Pari;-. Si les tran-

T'nwfrr. UE, LITTQRAJL

aactions y ont été plus rares encoreque pendant les semaines précédentes,du tnoins les cours n'ont-ils que fai-blement fléchi. Les nouvelles fâcheu-ses parvenues de la Haye n'ont doncentraîné d'offres importantes ni pourle compte d'acheteurs désireux de sedégager, ni pour celui de vendeurs àdécouvert. On peut y voir tout à lafois l'indice d'Une -. position de pla-ce i/ des plus saines et la preuve quenos milieux financiers, de mêmequ'aux moments les plus difficiles dela conférence des experts ils se re-fusaient à croire à US échec définitif,restent convaincus que la logique,cette fols encore, finira par l'empor-ter.

Evidemment, on ne pouvait espé-rer qu'en présence des difficultés néesde l'attitude britannique, une activiténormale se rétablirait sur le marché.La clientèle continuera probablementà demeurer sur la réserve aussi long-temps que la situation ne sa serapas complètement éclaircie, et celud'autant plus que les demandes d'oreset déjà formulées par M. Snowdenne seront pas les seuls obstacles queles gouvernements auront à surmon-ter : sans parler des problèmes poli-tiques, dont la solution sera égale-ment malaisée, on peut s'attendre quele siège et les attributions de la futu-re Banque dee règlements interna-tionaux donneront Heu à dea débatsfort difficiles.

Mais,c'est déjà beaucoup que clansles circonstances présentes, en l'ab-sence presque complète des ordresd'achat pour le compte du public,notre marché ait fait preuve d'unerésistance somme toute remarquable.

Visiblement les engagements spé-culatifs se trouvent réduits de tellesorte qu'il ne reste à peu près rienà liquider, et les épargnants se refu-sent à vendre les valeurs qu'ils onten portefeuille, aux cours ou celles-ci sont revenues. On peut affirmer,sans risquer de se tromper, que detelles conditions seront éminemmentfavorables à Une reprise des affaires,dès que la situation générale s'y prê-tera.

Pas plus que la crise de la confé-rence internationale, le relèvement de5 à 6 '/„ du taux officiel de l'escomp-te à New-York n'a troublé la Boursede Paris, bien que cette mesure aitprovoqué dans nos milieux financiersune assez vive surprise. Elle sembleavoir été déterminée surtout par legonflement continu des avances auxbrokers ainsi que des prêts sur titres,et par le souci qu'a le Fédéral Reser-ve Board d'éviter qu'au rhoment Oùse manifesteront les besoins saison-niers de la campagne d'automne ilne se produise une nouvelle expansiondu crédit.

Le taux des acceptations a d'ail-leurs été réduit de 1/8 % en mêmetemps que le taux de l'escompte étaitélevé, ce qui parait indiquer que lesBanques fédérales, adèles à la tacti-que qu'elles suivent depuis longtemps,s'efforcent d'empêcher que la tensionprésente du loyer de l'argent, dirigéeessentiellement contre la spéculation,n'aboutisse à un renchérissement descapitaux nécessaires au commerce età l'agriculture. Leur souci est assuré-ment légitime, mais l'expérienceprouve qu'il est très difficile, sihdnimpossible, de renchérir le crédit danscertains domaines et de le maintenirà bon marché dans d'autres. Aussibien, jusqu'à preuve du contraire, lesespoirs qu'aura pu susciter la réduc-tion du taux des acceptations doiventêtre tenus pour illusoires.

Il est naturel qu'en Taison des em-barras actuel de l'institut d'émissionbritannique on ait généralement esti-mé, dès l'abord, que le rehaussementde l'escompte de New-York serait fa-talement suivi, à très brève échéance,d'une mesure analogue en Grande-Bretagne. Or, la Banque d'Angleterrea fait savoir vendredi qu'elle ne seproposait point de relever son taux,à moins que le niveau de l'escompteprivé ne s'établisse au-dessus de celuide l'escompte officiel. Cette déclara-tion rassurante a quelque peu surpris,étant donné les importantes ventesd'or auxquelles la Banque a dû procé-der ces temps derniers. Certains en,concluront que l'octroi de crédits amé-ricains pour le soutien éventuel de lalivre sterling lui est d'ores et déjàassuré.

Pour ce qui concerne, enfin, notrepropre marché monétaire, la mesureprise à New-York ne l'affectera enaucune façon, pour la simple raisonque les capitaux français se trou-vant aux Etats-Unis s'emploient nonpas à l'escompte d'effets, mais à desprêts au jour le jour à la Bourse,prêts dont le taux est en général biensupérieur à celui de l'escompte. Unerépercussion en France ne se produi-rait donc qu'indirectement si la ten-sion survenue en Amérique exerçaitune influence sensible sur les autresmarchés européens. Et, pour les rai-sons que nous avons rappelées il ya huit jours — raisons que renforceencore la nouvelle amélioration de laproportion de couverture; constatéeau dernier bilan de la Banque deFrance —ce t t e repercussion ne seraiten aucun cas de nature à nous causerune gêne sérieuse. La Bourse de Pa-ris est donc dans le vrai lorsqu'elleattend avec calme le développementultérieur de la situation monétaire in-ternationale.

Frédéric JENNY.

i

Le président de la Républiquereçoit à Rambouillet

270 enfants de Françaisrésidant à l'étranger

Avant de regagner un camp de va-cances dans le Calvados, un groupede garçons et fillettes, enfants deFrançais exilés à l'étranger, se sontrendus à l'invitation du président dela République, qui les avaient con-viés à un goûter dans les salles duChâteau de Rambouillet

Les enfants, venus de différentesnations, au nombre de 270. étaient di-rigés par le personnel du comman-dant Fabre des Mesnils.

Le président parcourut le groupeet répondit en quelques mots bien-veillant à un compliment adressé parune fillette.

Les scouts cannoisau dehors

If) SCouts de la 2e Cannes, partis le1er août poUr Lourdes ont accompliune magnifique exciirsion. AprôBavoir quitté Lourdes le 5 août et avoirsupporté avec le sourire un oragepyrénéen, ils arrivèrent en 4 heu-res de marche, à Bagnères de Bigor-re, 22 kilomètres de Lourdes. Reçuuadmlrableùient par M. l'abbé Dalléae,vicaire, et l'abbé Cayla, de Cannes,la troupe à visité les Cannois en villé-giature. Le 7, départ à 1 heure dumatin pour Arreau, par le col As-pin, 1.497.m. Les 9 km. du col ontété couverts en 1 h. 30.

Malheureusement, comme dans . lachanson, à la descente les charrettesont versé trois fois, et il a fallu chan-ger les roues. Mais tout cela avec labonne humeur scoute, met de la gai-té sur la route. 3 km. avant Arrêau,un orage surprend la petite troupe ;mais à Arreau, un vin chaud la ré-chauffe, aidé par les cuisines du col-lège, où de bons matelas les atten-dent. Le 8 au soir, départ pour Avâ-jaii, 7 km., où un bon feU fait oublierl'ondée qui a surpris l'équipe sur laroute,

Le 9 au matin, les scouts attaquentle col de Peyresourcies, 1.545 m., oùils arrivent à 14 heures, et poussentun -. agigi --- aux sommets pyrénéensqu'Us ne verront désormais que deloin. Luchon les accueille dans làsalle des CËUvres car le temps est tou-jours couvert.

Le 10, le soiell paraît, mais à midi,le ciel est de nouveau nuageux, Le 11,les scouts partent pour St-Béat, etle 12 pour St-Gaudens, afin de re-joindre le Château de Roussas (Drô-me) , qui les reposera de la fatigueet leur permettra de revoir le soleilde la Côte d'Aztir dont ils ont été pri-vés durant cette quinzaine.

Partout la troupe a recueilli lessympathies de la population. De nom-breuses photographies rappelerontplus tard aux scouts cette magnifi-

Crainquebille obtientsatisfaction

La Municipalité vien de réglemen-ter la question en créant cinq postesfixes pour la vente du poisson. Ilsseront situés :

1" Rue Grande (à l'angle de la rueEmlle-Négrin);

2" Place de l'Hôtel-de-Ville (.der-rière le kiosque des t rams) ;

3- A la place de la Peyrière.4" Au Fotlr-à-Chaùx (à côté de4" Au Four-à-Chaux (à coté de

l'octroi) ;5" au boulevard d'Italie (angle rul

du Titien).C'est-à-dire sur les points de la

ville où la vente du poisson répondaux besoins généraux de la cité. Cesemplacements seront concédés à :

Mme Aune Marguerite, nie Coste-Corail; Mme Devaille Joséphine, rueSaint-Antoine, 6; Mme Dalaise Marierue Preyre, S ; Mlle Morel Marie,impasse Paul; Mme Ghio Joséphine,impasse de la TdUr.

Un tour de rôle sera établi pourl'occupation de chacun de ces empla-cements, ce qui revient à dire quepar mesure d'égalité les marchand3Sautorisées occuperont successivementchacune, pendant une matinée de7heures à 12 heures, un des postessus-désignés.

Un groupe de jeunes Françaisva visiter notre empire noir

Un groupe de 16 étudiants derenseignement technique se sont em-barqués à Bordeaux, sur l'Amérique]de la Compagnie des Chargeurs Réu-nis.

Ces jeunes gène proviennent desEcoles des ar ts et métiers de Paris,des ar ts et métiers d'Angers, del'Ecole Bréguet, Ecole supérieured'électricité, des hautes études com-merciales, supérieure de commerce deParis, supérieure de commerce deRouen, supérieure de commerce deMarseille, Ecole pratique de commer-ce de Strasbourg, Institut industrieldu Nord a Lille, Ecole centrale desarts et manufactures. Ils vont, grâceaux bourses qui leur sont accordéespar la Ligue maritime et colonialefrançaise, sous les auspices du minis-tère des colonies, du gouvernementgénéral de l'A. O. F . et de la Com-pagnie des Chargeurs Réunis, visiterDakar, Saint-Louis, Thiès-Niger, Ba-mako, Kouliïcoro, Niobébalé, Ségou,Koutlalà, Sikasso, Bobo-Dtoulasso,Banfora, Ferkessédougou, Tafiré,Bouaké, Abidjan, Bing-erville, Lahou,-Grand-Bassam..

Ils seront accompagnés, durantleur randonnée en A. O. F., p,ar unfonctionnaire chargé de les guideret de leur permettre de tirer de cetadmirable voyage, la plus grandesomme d'enseignement et de profft.

Voilà une magnifique et fécondeinitiative de plus à l'actif de la L. M.C, dont une autre caravane de 75étudiants, embarqués sur le JacquesCartier, de la Compagnie GénéraleTransatlantique visite en ce momentle Sud-Est des Etats-Unis.

A l'Académie du VarProgramme des concours littéraires

de l'Académie du Var pour 1930.L'Académie du Var vient de fixerles conditions de ses concours litté-raires pour 1930 : Prix de poésieJean-Aicard — Sujet imposé : < LaPaix v - 40 vers au moins et 150 auplus.

Tous les genres sont admis, àl'exception de la forme dramatique.

Prix de prose Amiral-Sénès — su-jet imposé : < La Démocratie vérita-ble est l'ascension continuelle du peu-ple par l'intelligence et le travail ».— Pensée d'Emile Deschanel — 400

Lximun

tiBS BflVois, inédit*, doivent êtreadreBSëH en double expédition avantle 1er mars 1930, aU flecrétaire gé-néral de l'Académie du Var, le lieu-teflatit-colonel Rat, 14) rue de Cha-bànnefl, à Toulon (Var).

Pour là propagandede Cannes

Comme il le fait chaque année, no-tre élégant confrère <- La Saison deCàhtiée i, la belle reVUe illustrée quicontribue pour une si large part aurayonnement et à l'activité de nos.« saisons », vient de publier un nu-méro spécial de propagande dontl'Importance et la tenue sont, une folsde plus, digne de la Ville choisie dontce numéro exalte les charmes et lesagréments.

En SO pages d'Illustrations photo-graphiques, « Là Saison de Cannes »évoque tous les événements et toutesles manifestations du dernier hiver etde la présente saison d'été ; car,ainsi que le déclare son avant-pro-pos, c'est à la ploire de <. Cannes,Saison de toute l'année » qu'est con-sacré ce numéro.

De magnifiques hors textes encouleurs en séparent les chapitres etajoutent à l 'attrait artistique de cenuméro, rédigé en anglais et en fran-çais, et qui est expédié dans toutesles Villes d'eaux, de bains de mer etde villégiatures d'Europe, en atten-dant de l'être, au début de l'automne,dans toutes les grandes villes duMonde.

En outre, l'administration du Ca-sino Municipal appréciant j ' importan-ce de cet effort de propagande s'yassocie en expédiant à ses frais,10.000 numéros à des adresses sélec-tionnées aux quatre coins du Monde.

H nous est agréable de féliciter nosconfrères et collaborateurs, MM. Alf.Martin et F. Andrau qui éditent etrédigent cette belle publication Can-noise, de leur magnifique réalisationet du précieux concours qu'ils appor-tent à la publicité de Cannes.

NOS FÊTES

La Saint-Bartélémyà la Bocca

Les Comités de la fête remercienttoutes les adtorités officielles, lamunicipalité, les donateurs quelsqu'ils soient, toute la population boc-cassienne de leurs encouragements,et prennent l'engagement de fairegentiment et sainement les chosespour satisfaire chacun.

MM. les trésoriers Titin Dépétriset Dozol sont à la dispositions dessouscripteurs pour tous renseigne-ments.

Une liste complète des dons reçus3era afficée dans les principaux éta-blissements du quartier.

Mercredi prochain, salle du bal San-soë, remise des cocardes et des car-nets de membres à 20 h. 30. MM. lesforsitis sont convoqués pour le tira-ge au sort des places.

Les dons en nature seront exposésen vitrine, chez M. Piccon, ferrone-rie d'art.

Le programme des réjouissancesparaîtra ibeessemment. D'ores et dé-jà un prix de 1000 francs, plus lesmises, est prévu pour le grand con-cours international de boules du lun-di 28, nous ert reparlerons .

Voici, d'autre part, la 3uitc de3souscriptions reçues :

MM. Guéroult, 50 francs ; Astégia-no, 20 ; Gai Lambert, 50 ; Bar de laPlace, 50 ; Glacières des Alpes Ro-bilis, 100 ; Brun Albert, 10 ; Du-pont, 10 ; Compagnie des Tramways,50 ; Quaranta Georgis, 20 ; Martin-Asplanato, peintre, 20 ; Massièrea,avocat, 100 ; Barale, coiffeur, 5 ; Ba-lugani-Barale, épicier, 10 ; Goirand,peintre, 10.

Fêtede Notre-Dame-des-Pins

Le bureau de cette fête a été for-mé de la façon suivante :

Président : M. Seren Joseph : vice-présidents : MM. Armando Charles,Pierre Reineri, Ricci Adrien, RicheiFrançois ;trésorier, M. Bcssone Jo-seph ; trésorier adjoint, M. SarberoAlfred ; Secrétaire, M. RoubertAlexandre ; secrétaire général, M.Court Joseph ; commissaires : MM.Bessone Emile, Zanera Albert, Aficel-metti Eugène. Le Comité prie toutesles personnes désirant faire partie dela fête, de se faire inscrire sans re-tard, à la réunion qui aura lieu mar-di, 20 courant, à 9 heures, au dan-cing de la Californie, chez Massiera

Les entrepreneurs sont priés defaire parvenir leurs conditions souspli cacheté à l'adresse ci-dessus ; lesfournisseurs de cocardes sont priéségalement de faire leurs échantillonspour cette réunion.

Le Comité compte sur la présencenombreuses des vieux et des convo-quOs pour la formation du 2e bureau.

BANQUE NATIONALE OÊ CREDITSutcurralrf Nice t t Monta-Ctflo

Société Anonyme. Capital entliremant vtuiè250 millions,

Siégo Social : 16, Bd dm Italiens, Paris.Toota opération* do Banque Bt de Boar».

Changa. 3aloD spécial pou» iw Etrangers.ASEHOe OE OANMEf : 33. Rut f Antltt

fîUnlwc» l -43

CORDIAL-MÊDOC

A nieSainte-MarguefiteAu fort de l'Ile Sainte-Marguerite,

vingt jeunes éclairsuBee russes ontplanté, depuis un mois déjà, leUrstentes.

Toutes les années, depuis trois ans,des jfeùnes filles habitant Par is vien-nent ainsi passer leiirs vacances ausoleil.

Nous avons, cette année, des éclâl-reuses de 8 à 18 ans, qui ciunpen',sous la direction de Mlle OlgaEarsky et de Mlle Nina de Klippel,qui toutes deux étaient déjà venues__l'année dernière pour diriger lecamp.

Le camp durera jusqu'au 20 sep-tembre. Les jeunes voyageuses ontencore le temps dé profiter de notreclimat avant de regagner la capitaleet leur travail, car, si quelques-unedd'entre elles vont encore en classe,les autres gagnent déjà leur vie.

C'est une spectacle étonnant, pourceux qui n'y sont pas habitués, , devoir fonctionner cette petite ^ répu-blique ^ donL les présidents sont deuxjaunes filles. Quelle énergie cellea-cidoivent déployer pour supporter laresponsabilité de ce camp! Les vingtjeunes filles — ne pourrait- on pas,plutôt, dire leg enfants — qui leursont confiées, ont la plus grande con-fiance en leurs chefs et obéissent n imoindre de leurs ordres. C'est ainsi *~que le temps se passe sans Incidentot, qUe les jeunes éclaireuses russespourront rentrer chez elles, à Paris,avec une mine splendide, et garderde la Cûte d'Azur et de Caones, unsouvenir durable.

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Nous mettons à votre dispositionUn petit recueil qui vous éviteratoutes ces choses désagréables : le•.: Recueil de lettres usuelles -* est envente au bureau du < Littoral -,20, rue Hoche. Cannes. Prix 8 francs.• Vous y trouverez la formule q^rconvient au cas qui vous intéresse e 'en satisfaisant aux obligations du"• Monde » vous éviterez de perdre dutemps.

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