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Un coin d'exotismesur la Côte d'Azur

L'œuvre de M. Naudin

Après la mort, survenue le 10 mai1875, dU créateur du magnifique mu-sée végétal du cap d'Antibes, sabelle-sœur, Mme Henri t hu re t , per-sonne d'un esprit élevé et ouvert auxgrandes choses et qui, au cours d'unséjour forcé dans le pays pendantl'hiver 1870-1871, avait apprécié l'in-térê t scientifique des collections réu-nies dans le parc de la villa, résolutde racheter le domaine de la succes-sion de M. Gustave Thuret et d'enfaire don à. VELat.

La transformation de la villa Thu-ret en un. établissement de recher-ches botaniques comportait la conser-vation et le développement des res-sources scientifiques dûjà réunies parles créateurs du jardin et l'installa-tion d'un laboratoire de recherchesen vue de l'utilisation de tous cesmatériaux d'études.

M, le docteur Bornet, collaborateurintime de M. Gustave Thuret et hé-ritier de la bibliothèque et des her-biers patiemment constitués par cedernier, voulut contribuer à la do-tation du nouvel établissement et,avec un désintéressement bien admi-rable chez un savant doué d'un bi-bliophile, il fit don au laboratoired'un choix magnifique d'ouvragesillustrés (356 volumes ornés de pnde 20.000 planches et contenant entautres la collection complète des li-vraisons parues du * Botanlcal Ma-gazine i, du <• Eotanical Registerde la « Flore dea serres et des Jar-dins de l'Europe »). A co présentroyal. M.» le docteur Bornet ajoutal'herbier phanérogamique de M. Gua-tave Thuret. Cette donation fut ac-ceptée p a r décret du 23 juin 1879.

Le successeur de M. Gustave ThU-ret fut choisi -en la personne deM, Naudin, que ses hautes connais-sances scientifiques, son expérienc:horticole, sas talents de li t térateur elde linguiste avaient fait fait unani-mement apprécier parmi 1G mond'scientifique de l'époque. Continuantles traditions de MM. Thuret et Bor-net, M. Naudin, par une correspon-dance très étendue et un échangecontinuel d'échantillons do planterrares et nouvelles avec la plupart desgrands jardins botaniques du monde,recevant les principales publicationsbotaniques ou horticoles françaises etétrangères, se tenant au courant detous les faits scientifiques ou écono-miques intéressante, très expert ausurplus dans les soins à donner auxsemis et aux jeunes plantes et fortde l'expérience acquise dans le jar-din d'acclimatation mi'il avait jadiscréé et dirigé à Collioure, tira unexcellent par t i des végétaux reçusde ses correspondants et beaucoup deplantes nouvelles et Intëi'assantesont, par ses soins, fail à Antibesleur première apparition à l'état vi-vant sur le sol français.

Aussi est-ce avec une très légitimefierté que M. Naudin put, en 1883,faire admirer aux membres de la So-ciété botanique de France, réunis ensession extraordinaire dans l'antiqueAntipolis, des trésors de richesse vé-gétale. A leura yeux émerveillés ap-parurent arbres et arbustes a feuillespersistantes, entremêlés de palmiers,garnis de plantes grimpantes et for-mant des massifs bordés d'une doubleet triple rangée de plantes en fleurspresque en toute saison, cette florai-son quasi-perpétuelle étant provequée par la douceur du climat, entre-tenue par le voisinage de la mer.

Les membres de la Société bota-nique de France purent ainsi admi-rer 1' -.< acacia glaucoptera ;-, une desplus curieuses espèces du genre, le« jacaranda mimisaefolia y, arbre desbords de l'Amazone qui vit et fleurita Antibes, un spécimen, unique enson genre, d' « aloe ferox », un cèdrede l'Atlantique gigantesque, ungroupe remarquable de <; yucca fila-mentaga *, de fort beaux spécimensd' '< araucaria bidwillii », enân unsplendide •<• jubœa spectabilis », quiest aux yeux de beaucoup d'ama-teurs la plante la plus remarquabledu jardin, une des plus curieuses col-lections était celle des formes hy-brides de cistes, obtenues autrefoispar M. le docteur Bornet à la suitede croisements nombreux entre lesdiverses espèces du Midi de l'Europeet de l'Algérie.

Parmi les plus fidèles correspon-dants de la villa Thuret était M. lebaron de Mùller, botaniste du gouver-nement et directeur du jardin bota-nique de Melbourne (Australie duSud). Des relations que les deuxhommes de science eurent entre euxsont résultés deux faits importants.D'abord la publication par M. Nau-din d'un volume intiuilé •- Manuel del'acclimateuT >; qui est une traduc-tion ou, bien plutôt, une adaptationd'un ouvrage du baron de Millier, pu-blié sous' le ti tre -• Select extra-tfo-pical plants >', c'est un catalogue rai-sonné des végétaux utiles de la zonetorride, travail d^un intérêt, tout spi-cial et d'une utilité évidente pou>-tout le bassin méditerranéen. En se-cond îieu, l'introduction de la plusnombreuse collection d'eucalyptus quiexiste en Europe, pour l'établisse-ment de laquelle M. Naudin dut alleven Algérie étudier les collectionsréunies par divers planteurs : MM.Paul Mares, Trottier et surtout Cor-dier à EI-Alia, près de la Maison-Carrée. .

Lorsque M. Naudin mourut, le19 mars 1899. il laissait, en mémotemps qu'un nom honoré et juste-ment illustre parmi les naturalistesdu siècle, une œuvre devant laquelle,ne peut que s'incliner tout hoi^mr-conscient des possibilités huras'-i-."..œuvre matérialisée s-ous la ' .nm.'d'un musée végétal dont la njimin-tion est à la mesure de celle quis'attache à l'antique cité antipoK-

Le Grand Meeting Boulisteorganisé par la section

bouliste du Club Nautiquede la Crolsette

La place de l'ÎStaflg, a la Croisette,est assurément un endroit agréableJloUr les boulomahes désirant se li-vrer à leur sport favori : l'emplace-ment, d'autre part, se prête fort bienau sport bouliste, qui devient toua lefljours plus populaire dans notre belleville de Cannes. En mettant stir piedune grande manifestation bouliate parinvitation, les dirigeants de la sec-tion bouliste du Club Nautique de laCrolaette ont été bien inspirés, totiis-tjue les meilleures quadrettes de lasous-section Ouest sont aux prises.

Favorisée par tin temps sup'erbe,et par l'importance des prix qui luisont affectés, la journée de dimanchicomptera dans les annales du sportbouliste de la Croisette. Plus de 30quadrotteB, toutes appartenant auxdifférents groupements de la sous-sec-tion, tel est le résultat auquel sontarrivés les dévoués qui préaident auxdestinées de la Section (boules) duClub Nautique de la Croisette, et celad'Une façon impeccable et plus queparfaite.

Dès nettf heures du matin, les qua-drettes qui avaient répondu h l'appel

des organisateurs commençaient lespremières parties sur les 11 jeux quela Commission avait installés placede l 'Etang.

Les parties furent très disputéeset suivies avec le plU3 vif intérêt,aussi les applaudissements ne furentpas ménagés- aux joueurs, qui réali-sèrent de jolis coups. De nombreusesbonnes équipes mordent la poussiènau premier tour ; les deuxièmes parties voient aussi l'effondrement debeaucoup d'espérance.

Avant de résumer les jeux et itles, il convient de féliciter M. Blin,l'actif président de la S. B. du C. N.de la Croisette, et particulièrement 1;Commission d'avoir su organiser unaussi intéressant tournoi amical.

A 11 h. 45, un vermouth d'honneurfut offert par M. Martini, si sympa-thiquement connu à la Crolsette, auxautorités, membres d'honneur et bien-faiteurs, présidents et délégués dessociétés, à la Presse et aux joueurs.Nous avons noté, au hasard : M. Bri-ves, conseiller municipal ; M. Blin,président de la Section Bouliste duClub Nautique (te la Croisette ; Mi-Nicolas, conseiller municipal ; MM.Ardisson, Jacob, de Grasse ; GovernalBracco, Lambert, de la Boule Canne-tane ; Giraud, de La Bocca ; Musso,Cavallo, César Zanzi, Meiffret, LéonBarsotti, du C. B. du Printemps ;Macario, Massabo, de Cagnes-gur-Mer ; Testori, Charlet, d'Antibes ;Galecca, Chariot, de Vallauris; Car-bonnel, Laty, Robin, de la Croisette.

Voici les résultats techniques : Ga-gnent la première partie : A. B. Val-lauris, Chariot ; A. B. Antibes, Pal-maro ; S, C. CagTies-sur-Mer, Maoa-rio ; B. Cannetane, Bracco ; EouleCannetane, Agerro ; E. C. Antibes,Testons ; C. N. Croisette, Bianco ;C. B. Grassois, Ardisson ; C. N. Croi-sette, Fossat ; C. N. Croisette Cabrio;C. N. Croisette, Baron I I ; A. B. An-tibes, Galfré ; C. B. Printemps, Meif-fret, gagne d'office.

Gagnent la deuxième partie : A. B.Vallauris, Chariot : B. Cannetane,Bracco : B. C. Antibes, Testoris ; C.N. Croisette, Fossat ; C. N. Croisette,Baron Ï I ; A. B. Antibes, Galfré ;C. B. Grassois, Carlin ; C. N. Croiset-te, Bianco, gagne d'office.

Gagnent la troisième partie : B.Cannetane, Bracco ; B. C. Antibes,Testoris. En suspens : A. B. Vailau-ris, 14 points ; A. B. Antibes, 11points. Les deux séries,' Carlin, deGrasse, Chariot et Baron, de Cannes,commenceront leur troisième partiele 25 août.

Rappelons aux joueurs que les de-mi-finales se joueront en '18 points,et la finale en 21 points. Tous lesjoueurs se trouvant encore en jeudevront se trouver à la place del 'Etang le 25 août, à 9 heures trèsprécises.

SPORTS NAUTIQUES

Un succèsde l'Association de Cannes

en Italie

L'equipe de water-polo de l'Asso-ciation sportive de Cannes vient d'ob-tenir un beau succès qui mérite d'êtremis en relief d'autant plus qu'il futremporté à l'ëtrang'er.

L'U.S. Sanemese avait organiséune grande réunion nautique avec leconcours des meilleurs nageurs de laligue et de la Côte d'Azur. Le matchde water-polo en constituant le clou.Il opposait l'A. S. C. a l'Enotrio diRecca, qui est classée troisième duChampionnat de Division excellence.

En belle forme nos représentantsdominèrent, en technique, l'équipe

îenne, mais celle-ci s'accrochaavec tant de volonté qu'elle réussit àterminer le temps réglementaire SOT

icore nul de 1 but à 1. Au coursdes prolongations, la supériorité can-noise s'affirma pa r trois nouveaux

îts qui assurèrent par 4 buts à 1victoire ascéiste.

L'Association Sportive âe Cannesenleva ainsi la très belle coupe offer-

>ar le Maire de San Remo et lesmédailles d'or décernées a m équi-piers.

L'équipe cannoise en l'absence deVasseur, était ainsi formée : Larrier,Gastaud, Arnaudo, O. Eergwall, Sa-

este, Ftinaldi, Bricco.

Elle produisit une excellente iin-tsskin à Lcl point qu'elle sera pro-

bablement invitée à participer à ungrand tournoi qu'organisera, en sep-tembre, l'Audréa Doria de Gênes.

CHRONIQUEFINANCIÈRE

La conférence de la Hayeet la Bourse

L'élévation du tauxB l'escompte de New-York

L'attention des milieux financierss'est trouvée, cette semaine; concen-trée sur la conférence de la Haye.On y est, en effet, conscient de l'im-portance capitale que présente cettedernière phase du règlement des ré-parations allemandes, puisque, aussibien, il s'agit de réaliser — et de con-sacrer — ce qu'on appelle la liquida-tion financière de la guerre.

Après quatre mois de négociationspénibles, dont la rupture parut plusd'une fois inévitable, le Comité Youngparvint, il y a deux mois, à fixer à lafois le montant et les modalités d'exé-cution des obligations allemandes. Latache des experts était infinimentdélicate et complexe. On conçoit dèslors que leur œuvre forme un tout,dont il serait impossible de modifierles parties essentielles sans faire crou-ler l'édifice entier.

Pour que le plan ainsi élaboré puis-se être appliqué ; pour qu'on se trou-ve réellement en présence d'un « rè-glement complet et définitif des ré-parations » de nature à entraîner lesconséquences d'ordre politique viséesdans la décision des « Six 2, inter-venue à Genève le 16 septembre 1928,il faut que les propositions des ex-perts soient ratifiées par les gouver-nements, puis par les Parlements desdivers pays intéressés. Or, il est ap-paru à la Haye que, si les représen-tants de presque toutes les principa-les nations créancières aussi bien queceux de l'Allemagne sont prêts àaccepter le plan Young tel qu'il est,le gouvernement britannique se re-fuse à l'approuver.

On connaît les arguments du chan-celier de l'Echiquier. Il se plaint prin-cipalement que le pourcentage desversements allemands reconnu à laGrande-Bretagne en 1921, à la Con-férence de Spa, se trouve abaissé ;que la par t britannique dans Ie3 an-nuités Young ne couvre point lesquelque 200 millions de livres ster-ling dont les versements de l'Angle-terre aux Etats-Unis ont jusqu'ici dé-passé les payements qu'elle a reçusde ses propres créanciers ; qu'ellen'ait aucune par t dans la fraction in-conditionnelle et mobilisable des fu-tures annuités allemandes ; enfin, queles prestations en nature, qui gênentl'industrie anglaise, ne soient pas ré-duites dans une plus large mesureque ne le prévoit le plan Young.

Sans vouloir discuter ici en détailces objections nous ferons cependantremarquer : 1" que les fameux pour-centages de Spa n'étaient nullementintangibles et que, bien au contraire,le maintien rigoureux en eût été unnon-sens, puisque la fixation de ladette allemande et des parts attri-buées à chaque puissance créancières'est faite sur des bases tout à faitdifférentes de celles adoptées en 1921;2" que la Grande-Bretagne, ne récla-mant à ses débiteurs, conformémentà la note Ealfour, que les sommes luipermettant de payer aux Etats-Unissa propre dette, n 'a aucune raison va-lable d'exiger une p a r t des annuitésmobilisables.

Au surplus, s'il ne parait pas excluque certaines des réclamations formu-lées par M. Snowden puissent fairel'objet d'une examen approfondi, ten-dant à rechercher la possibilité d'amé-nagements à réaliser dans le cadremême du plan des experts, il fautconstater qu'en demandant brutale-ment une revision -— c'est-à-dire unemodification profonde — de ce plan,le chancelier de l'Echiquier n 'a pasfacilité la tache de ceux qui s'ap-pliquent à concilier les points de vueopposés qui se trouvent en présence.

L'accord des experts a été réaliségrâce à de larges concessions faitespar la plupart des pays créanciers.Quoi qu'en dise M. Snowden, les sa-crifices consentis p a r la France ontété particulièrement lourds, puisqueïe solde net qui lui est attribué pourses réparations pro preraent ditesn'atteint pas la moitié des sommesqu'elle a dépensées pour la restaura-tion de ses régions dévastées.

En dépit de ces sacrifices, elle nesouhaite point que le plan Young soitremis en question. Le plan Dawes luidonne, certes, des sommes de beau-coup supérieures, et contrairement àce que certains ont affirmé, le fonc-tionnement n'en appara î t nullementcompromis : pour s'en convaincre, ilsuffit de lire le dernier rapport deM. Parker Gilbert, qui montre que,même pendant la crise du printempsdernier, les payements du Reich ontété régulièrement effectués, Banscompromettre la stabilité du changeallemand. Néanmoins, la France dé-plorerait que l ' intransigeance dugouvernement britannique aboutît à.ruiner l'œuvre des experts, qui estessentiellement'une œuvre de liquida-tion et d'apaisement international.Bien plus qu'elle, l 'Allemagne auraitsujet de s'en plaindre, d'abord en rai-son des conséquences politiquesqu'elle attend du règlement définitifdes réparations.ensuite parce que leplan Young a considérablement ré-duit ses charges. L.'Angleterre elle-même n'aurait point à se féliciter del'échec de la conférence : d'une part,le fontionnement du plan Dawes - -que le gouvernement anglais n 'a pas

pouvoir de modifier — comportedes livraisons en na tu r e beaucoupplus importantes que- nren prévoit lerapport Young ; d 'autre par t , l 'ébran-lement général du crédit qu'entraîne-rait vraisemblablement l 'abandon duplan des experts ne serait assuré-ment pas de nature à a t ténuer les dif-ficultés monétaires avec lesquelles laBanque d'Angleterre se trouve auxprises.

C'esL sans doute pour ce^ raisonsque la crise qui vient d'éclater dèsle début de la conférence n'a guère

i la Bourse de Pari;-. Si les tran-

T'nwfrr. UE, LITTQRAJL

aactions y ont été plus rares encoreque pendant les semaines précédentes,du tnoins les cours n'ont-ils que fai-blement fléchi. Les nouvelles fâcheu-ses parvenues de la Haye n'ont doncentraîné d'offres importantes ni pourle compte d'acheteurs désireux de sedégager, ni pour celui de vendeurs àdécouvert. On peut y voir tout à lafois l'indice d'Une -. position de pla-ce i/ des plus saines et la preuve quenos milieux financiers, de mêmequ'aux moments les plus difficiles dela conférence des experts ils se re-fusaient à croire à US échec définitif,restent convaincus que la logique,cette fols encore, finira par l'empor-ter.

Evidemment, on ne pouvait espé-rer qu'en présence des difficultés néesde l'attitude britannique, une activiténormale se rétablirait sur le marché.La clientèle continuera probablementà demeurer sur la réserve aussi long-temps que la situation ne sa serapas complètement éclaircie, et celud'autant plus que les demandes d'oreset déjà formulées par M. Snowdenne seront pas les seuls obstacles queles gouvernements auront à surmon-ter : sans parler des problèmes poli-tiques, dont la solution sera égale-ment malaisée, on peut s'attendre quele siège et les attributions de la futu-re Banque dee règlements interna-tionaux donneront Heu à dea débatsfort difficiles.

Mais,c'est déjà beaucoup que clansles circonstances présentes, en l'ab-sence presque complète des ordresd'achat pour le compte du public,notre marché ait fait preuve d'unerésistance somme toute remarquable.

Visiblement les engagements spé-culatifs se trouvent réduits de tellesorte qu'il ne reste à peu près rienà liquider, et les épargnants se refu-sent à vendre les valeurs qu'ils onten portefeuille, aux cours ou celles-ci sont revenues. On peut affirmer,sans risquer de se tromper, que detelles conditions seront éminemmentfavorables à Une reprise des affaires,dès que la situation générale s'y prê-tera.

Pas plus que la crise de la confé-rence internationale, le relèvement de5 à 6 '/„ du taux officiel de l'escomp-te à New-York n'a troublé la Boursede Paris, bien que cette mesure aitprovoqué dans nos milieux financiersune assez vive surprise. Elle sembleavoir été déterminée surtout par legonflement continu des avances auxbrokers ainsi que des prêts sur titres,et par le souci qu'a le Fédéral Reser-ve Board d'éviter qu'au rhoment Oùse manifesteront les besoins saison-niers de la campagne d'automne ilne se produise une nouvelle expansiondu crédit.

Le taux des acceptations a d'ail-leurs été réduit de 1/8 % en mêmetemps que le taux de l'escompte étaitélevé, ce qui parait indiquer que lesBanques fédérales, adèles à la tacti-que qu'elles suivent depuis longtemps,s'efforcent d'empêcher que la tensionprésente du loyer de l'argent, dirigéeessentiellement contre la spéculation,n'aboutisse à un renchérissement descapitaux nécessaires au commerce età l'agriculture. Leur souci est assuré-ment légitime, mais l'expérienceprouve qu'il est très difficile, sihdnimpossible, de renchérir le crédit danscertains domaines et de le maintenirà bon marché dans d'autres. Aussibien, jusqu'à preuve du contraire, lesespoirs qu'aura pu susciter la réduc-tion du taux des acceptations doiventêtre tenus pour illusoires.

Il est naturel qu'en Taison des em-barras actuel de l'institut d'émissionbritannique on ait généralement esti-mé, dès l'abord, que le rehaussementde l'escompte de New-York serait fa-talement suivi, à très brève échéance,d'une mesure analogue en Grande-Bretagne. Or, la Banque d'Angleterrea fait savoir vendredi qu'elle ne seproposait point de relever son taux,à moins que le niveau de l'escompteprivé ne s'établisse au-dessus de celuide l'escompte officiel. Cette déclara-tion rassurante a quelque peu surpris,étant donné les importantes ventesd'or auxquelles la Banque a dû procé-der ces temps derniers. Certains en,concluront que l'octroi de crédits amé-ricains pour le soutien éventuel de lalivre sterling lui est d'ores et déjàassuré.

Pour ce qui concerne, enfin, notrepropre marché monétaire, la mesureprise à New-York ne l'affectera enaucune façon, pour la simple raisonque les capitaux français se trou-vant aux Etats-Unis s'emploient nonpas à l'escompte d'effets, mais à desprêts au jour le jour à la Bourse,prêts dont le taux est en général biensupérieur à celui de l'escompte. Unerépercussion en France ne se produi-rait donc qu'indirectement si la ten-sion survenue en Amérique exerçaitune influence sensible sur les autresmarchés européens. Et, pour les rai-sons que nous avons rappelées il ya huit jours — raisons que renforceencore la nouvelle amélioration de laproportion de couverture; constatéeau dernier bilan de la Banque deFrance —ce t t e repercussion ne seraiten aucun cas de nature à nous causerune gêne sérieuse. La Bourse de Pa-ris est donc dans le vrai lorsqu'elleattend avec calme le développementultérieur de la situation monétaire in-ternationale.

Frédéric JENNY.

i

Le président de la Républiquereçoit à Rambouillet

270 enfants de Françaisrésidant à l'étranger

Avant de regagner un camp de va-cances dans le Calvados, un groupede garçons et fillettes, enfants deFrançais exilés à l'étranger, se sontrendus à l'invitation du président dela République, qui les avaient con-viés à un goûter dans les salles duChâteau de Rambouillet

Les enfants, venus de différentesnations, au nombre de 270. étaient di-rigés par le personnel du comman-dant Fabre des Mesnils.

Le président parcourut le groupeet répondit en quelques mots bien-veillant à un compliment adressé parune fillette.

Les scouts cannoisau dehors

If) SCouts de la 2e Cannes, partis le1er août poUr Lourdes ont accompliune magnifique exciirsion. AprôBavoir quitté Lourdes le 5 août et avoirsupporté avec le sourire un oragepyrénéen, ils arrivèrent en 4 heu-res de marche, à Bagnères de Bigor-re, 22 kilomètres de Lourdes. Reçuuadmlrableùient par M. l'abbé Dalléae,vicaire, et l'abbé Cayla, de Cannes,la troupe à visité les Cannois en villé-giature. Le 7, départ à 1 heure dumatin pour Arreau, par le col As-pin, 1.497.m. Les 9 km. du col ontété couverts en 1 h. 30.

Malheureusement, comme dans . lachanson, à la descente les charrettesont versé trois fois, et il a fallu chan-ger les roues. Mais tout cela avec labonne humeur scoute, met de la gai-té sur la route. 3 km. avant Arrêau,un orage surprend la petite troupe ;mais à Arreau, un vin chaud la ré-chauffe, aidé par les cuisines du col-lège, où de bons matelas les atten-dent. Le 8 au soir, départ pour Avâ-jaii, 7 km., où un bon feU fait oublierl'ondée qui a surpris l'équipe sur laroute,

Le 9 au matin, les scouts attaquentle col de Peyresourcies, 1.545 m., oùils arrivent à 14 heures, et poussentun -. agigi --- aux sommets pyrénéensqu'Us ne verront désormais que deloin. Luchon les accueille dans làsalle des CËUvres car le temps est tou-jours couvert.

Le 10, le soiell paraît, mais à midi,le ciel est de nouveau nuageux, Le 11,les scouts partent pour St-Béat, etle 12 pour St-Gaudens, afin de re-joindre le Château de Roussas (Drô-me) , qui les reposera de la fatigueet leur permettra de revoir le soleilde la Côte d'Aztir dont ils ont été pri-vés durant cette quinzaine.

Partout la troupe a recueilli lessympathies de la population. De nom-breuses photographies rappelerontplus tard aux scouts cette magnifi-

Crainquebille obtientsatisfaction

La Municipalité vien de réglemen-ter la question en créant cinq postesfixes pour la vente du poisson. Ilsseront situés :

1" Rue Grande (à l'angle de la rueEmlle-Négrin);

2" Place de l'Hôtel-de-Ville (.der-rière le kiosque des t rams) ;

3- A la place de la Peyrière.4" Au Fotlr-à-Chaùx (à côté de4" Au Four-à-Chaux (à coté de

l'octroi) ;5" au boulevard d'Italie (angle rul

du Titien).C'est-à-dire sur les points de la

ville où la vente du poisson répondaux besoins généraux de la cité. Cesemplacements seront concédés à :

Mme Aune Marguerite, nie Coste-Corail; Mme Devaille Joséphine, rueSaint-Antoine, 6; Mme Dalaise Marierue Preyre, S ; Mlle Morel Marie,impasse Paul; Mme Ghio Joséphine,impasse de la TdUr.

Un tour de rôle sera établi pourl'occupation de chacun de ces empla-cements, ce qui revient à dire quepar mesure d'égalité les marchand3Sautorisées occuperont successivementchacune, pendant une matinée de7heures à 12 heures, un des postessus-désignés.

Un groupe de jeunes Françaisva visiter notre empire noir

Un groupe de 16 étudiants derenseignement technique se sont em-barqués à Bordeaux, sur l'Amérique]de la Compagnie des Chargeurs Réu-nis.

Ces jeunes gène proviennent desEcoles des ar ts et métiers de Paris,des ar ts et métiers d'Angers, del'Ecole Bréguet, Ecole supérieured'électricité, des hautes études com-merciales, supérieure de commerce deParis, supérieure de commerce deRouen, supérieure de commerce deMarseille, Ecole pratique de commer-ce de Strasbourg, Institut industrieldu Nord a Lille, Ecole centrale desarts et manufactures. Ils vont, grâceaux bourses qui leur sont accordéespar la Ligue maritime et colonialefrançaise, sous les auspices du minis-tère des colonies, du gouvernementgénéral de l'A. O. F . et de la Com-pagnie des Chargeurs Réunis, visiterDakar, Saint-Louis, Thiès-Niger, Ba-mako, Kouliïcoro, Niobébalé, Ségou,Koutlalà, Sikasso, Bobo-Dtoulasso,Banfora, Ferkessédougou, Tafiré,Bouaké, Abidjan, Bing-erville, Lahou,-Grand-Bassam..

Ils seront accompagnés, durantleur randonnée en A. O. F., p,ar unfonctionnaire chargé de les guideret de leur permettre de tirer de cetadmirable voyage, la plus grandesomme d'enseignement et de profft.

Voilà une magnifique et fécondeinitiative de plus à l'actif de la L. M.C, dont une autre caravane de 75étudiants, embarqués sur le JacquesCartier, de la Compagnie GénéraleTransatlantique visite en ce momentle Sud-Est des Etats-Unis.

A l'Académie du VarProgramme des concours littéraires

de l'Académie du Var pour 1930.L'Académie du Var vient de fixerles conditions de ses concours litté-raires pour 1930 : Prix de poésieJean-Aicard — Sujet imposé : < LaPaix v - 40 vers au moins et 150 auplus.

Tous les genres sont admis, àl'exception de la forme dramatique.

Prix de prose Amiral-Sénès — su-jet imposé : < La Démocratie vérita-ble est l'ascension continuelle du peu-ple par l'intelligence et le travail ».— Pensée d'Emile Deschanel — 400

Lximun

tiBS BflVois, inédit*, doivent êtreadreBSëH en double expédition avantle 1er mars 1930, aU flecrétaire gé-néral de l'Académie du Var, le lieu-teflatit-colonel Rat, 14) rue de Cha-bànnefl, à Toulon (Var).

Pour là propagandede Cannes

Comme il le fait chaque année, no-tre élégant confrère <- La Saison deCàhtiée i, la belle reVUe illustrée quicontribue pour une si large part aurayonnement et à l'activité de nos.« saisons », vient de publier un nu-méro spécial de propagande dontl'Importance et la tenue sont, une folsde plus, digne de la Ville choisie dontce numéro exalte les charmes et lesagréments.

En SO pages d'Illustrations photo-graphiques, « Là Saison de Cannes »évoque tous les événements et toutesles manifestations du dernier hiver etde la présente saison d'été ; car,ainsi que le déclare son avant-pro-pos, c'est à la ploire de <. Cannes,Saison de toute l'année » qu'est con-sacré ce numéro.

De magnifiques hors textes encouleurs en séparent les chapitres etajoutent à l 'attrait artistique de cenuméro, rédigé en anglais et en fran-çais, et qui est expédié dans toutesles Villes d'eaux, de bains de mer etde villégiatures d'Europe, en atten-dant de l'être, au début de l'automne,dans toutes les grandes villes duMonde.

En outre, l'administration du Ca-sino Municipal appréciant j ' importan-ce de cet effort de propagande s'yassocie en expédiant à ses frais,10.000 numéros à des adresses sélec-tionnées aux quatre coins du Monde.

H nous est agréable de féliciter nosconfrères et collaborateurs, MM. Alf.Martin et F. Andrau qui éditent etrédigent cette belle publication Can-noise, de leur magnifique réalisationet du précieux concours qu'ils appor-tent à la publicité de Cannes.

NOS FÊTES

La Saint-Bartélémyà la Bocca

Les Comités de la fête remercienttoutes les adtorités officielles, lamunicipalité, les donateurs quelsqu'ils soient, toute la population boc-cassienne de leurs encouragements,et prennent l'engagement de fairegentiment et sainement les chosespour satisfaire chacun.

MM. les trésoriers Titin Dépétriset Dozol sont à la dispositions dessouscripteurs pour tous renseigne-ments.

Une liste complète des dons reçus3era afficée dans les principaux éta-blissements du quartier.

Mercredi prochain, salle du bal San-soë, remise des cocardes et des car-nets de membres à 20 h. 30. MM. lesforsitis sont convoqués pour le tira-ge au sort des places.

Les dons en nature seront exposésen vitrine, chez M. Piccon, ferrone-rie d'art.

Le programme des réjouissancesparaîtra ibeessemment. D'ores et dé-jà un prix de 1000 francs, plus lesmises, est prévu pour le grand con-cours international de boules du lun-di 28, nous ert reparlerons .

Voici, d'autre part, la 3uitc de3souscriptions reçues :

MM. Guéroult, 50 francs ; Astégia-no, 20 ; Gai Lambert, 50 ; Bar de laPlace, 50 ; Glacières des Alpes Ro-bilis, 100 ; Brun Albert, 10 ; Du-pont, 10 ; Compagnie des Tramways,50 ; Quaranta Georgis, 20 ; Martin-Asplanato, peintre, 20 ; Massièrea,avocat, 100 ; Barale, coiffeur, 5 ; Ba-lugani-Barale, épicier, 10 ; Goirand,peintre, 10.

Fêtede Notre-Dame-des-Pins

Le bureau de cette fête a été for-mé de la façon suivante :

Président : M. Seren Joseph : vice-présidents : MM. Armando Charles,Pierre Reineri, Ricci Adrien, RicheiFrançois ;trésorier, M. Bcssone Jo-seph ; trésorier adjoint, M. SarberoAlfred ; Secrétaire, M. RoubertAlexandre ; secrétaire général, M.Court Joseph ; commissaires : MM.Bessone Emile, Zanera Albert, Aficel-metti Eugène. Le Comité prie toutesles personnes désirant faire partie dela fête, de se faire inscrire sans re-tard, à la réunion qui aura lieu mar-di, 20 courant, à 9 heures, au dan-cing de la Californie, chez Massiera

Les entrepreneurs sont priés defaire parvenir leurs conditions souspli cacheté à l'adresse ci-dessus ; lesfournisseurs de cocardes sont priéségalement de faire leurs échantillonspour cette réunion.

Le Comité compte sur la présencenombreuses des vieux et des convo-quOs pour la formation du 2e bureau.

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CORDIAL-MÊDOC

A nieSainte-MarguefiteAu fort de l'Ile Sainte-Marguerite,

vingt jeunes éclairsuBee russes ontplanté, depuis un mois déjà, leUrstentes.

Toutes les années, depuis trois ans,des jfeùnes filles habitant Par is vien-nent ainsi passer leiirs vacances ausoleil.

Nous avons, cette année, des éclâl-reuses de 8 à 18 ans, qui ciunpen',sous la direction de Mlle OlgaEarsky et de Mlle Nina de Klippel,qui toutes deux étaient déjà venues__l'année dernière pour diriger lecamp.

Le camp durera jusqu'au 20 sep-tembre. Les jeunes voyageuses ontencore le temps dé profiter de notreclimat avant de regagner la capitaleet leur travail, car, si quelques-unedd'entre elles vont encore en classe,les autres gagnent déjà leur vie.

C'est une spectacle étonnant, pourceux qui n'y sont pas habitués, , devoir fonctionner cette petite ^ répu-blique ^ donL les présidents sont deuxjaunes filles. Quelle énergie cellea-cidoivent déployer pour supporter laresponsabilité de ce camp! Les vingtjeunes filles — ne pourrait- on pas,plutôt, dire leg enfants — qui leursont confiées, ont la plus grande con-fiance en leurs chefs et obéissent n imoindre de leurs ordres. C'est ainsi *~que le temps se passe sans Incidentot, qUe les jeunes éclaireuses russespourront rentrer chez elles, à Paris,avec une mine splendide, et garderde la Cûte d'Azur et de Caones, unsouvenir durable.

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