Sa Majesté le Roi Mohammed V I - Conseil National du ... annuel 2006.pdf · les conditions en vue...
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Président du Conseil
Mourad CHERIF
Membres du Bureau Exécutif
Abdelhamid AFI
El Mehdi ATMOUN
Abdellatif BELMADANI
Jalil BENABBES TAARJI
Mohammed BENJELLOUN
Hassane BENSSEDIK
Mohammed CHAIBI
Hassan CHAMI
Mohamed Hadj KADARI
Driss HOUAT
Mohamed LAHLOU
Nezha LAHRICHI
El Aid MAHSSOUSSI
Noureddine OMARY
Bachir RACHDI
Benyoussef SABOUNI
Mohamed TAZI
Karim TAZI
Secrétaire général du Conseil
Mohammed BENAYAD
Président du comité « Rapport annuel »
Mohamed LAHLOU
Office des Changes
Bank Al-Maghrib
Ministère du commerce extérieur
Ministère du commerce et de l'industrie
Département du Tourisme
Ministère des finances et de la privatisation
Haut commissariat au plan
Institut national d'analyse de la conjoncture
Association marocaine des exportateurs
Conformément aux dispositions del’article 31 du décret N° 2-93-415 du 11 Moharram 1414 (2 juillet 1993),Le CNCE est chargé d’établir un rapport annuel qui fasse ressortir :
- son appréciation sur l’évolutiondes échanges extérieurs.
- le comportement des importations etdes exportations au regard de l’environnementnational et international.
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Edition
Conception
Réalisation
Comité de rédaction
Conseil national du commerce extérieur
34, bd Oqba, 4ème étage, BP 1478
Rabat, MAROC
Tél : (212) (0) 37 77 15 48
Fax : (212) (0) 37 77 95 45/46
E-mail : [email protected]
Site web : www.cnce.org.ma
N E T WAY. M A
CAMELEON CONSEIL
ISBN: 9954-0-1620-1
dépot légal: 2007/2277
Mohammed BENAYAD
Nabil BOUBRAHIMI
Bouchra EL BAKKOURI
KHADIJA HAMAMOU
Coordonnateur de la rédaction
Mohammed BENAYAD
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Mot du Président 7
Préambule 9
Syanthèse 11
Première partie : Structure et performances des échanges extérieurs de marchandises 17
1. 1. Structure et performances des échanges de marchandises par marché 19
1.1. Structure des exportations de marchandises par marché 19
1.2. Structure des importations de marchandises par marché 29
1.3. Performances des échanges par marché 36
2. Structure et performances des échanges de marchandises par secteur 43
2.1. Structure sectorielle des exportations de marchandises 43
2.2. Structure sectorielle des importations de marchandises 54
2.3. Performances des échanges par secteur 65
3. Protection tarifaire et structure des échanges des marchandises en admission temporaire pour perfectionnement actif 8 3
3.1. Structure de la protection tarifaire 83
3.2. Structure des échanges des marchandises en admission temporaire pour perfectionnement actif 85
3.3. Performance des échanges des marchandises en admission temporaire pour perfectionnement actif 90
Deuxième partie : Structure et performances des échanges extérieurs des services
et impact des revenus et des transferts sur l'équilibre extérieur 95
1. Structure et performances globales des échanges de services 97
1.1. Structure des échanges marocains de services 97
1.2. Performances globales des échanges des services 99
2. Structure et performances sectorielles des échanges de services 103
2.1. Consolidation des performances du secteur touristique 103
2.2. Performances mitigées des services du transport 104
2.3. Performances remarquables des services aux entreprises et communication 109
3. Amélioration du compte courant et des IDE 113
3.1. Important excèdent du compte courant 113
3.2. Stagnation des investissements directs étrangers 115
Troisième partie : Déterminants conjoncturels des performances du commerce extérieur 117
1. Impact positif de la conjoncture internationale sur l'économie nationale 119
1.1. Croissance généralisée dans les pays développés partenaires du Maroc 120
1.2. Conjoncture favorable dans les pays en développement partenaires du Maroc 126
2. Conjoncture nationale prometteuse 131
2.1. Une forte croissance 131
2.2. Nette amélioration des finances publiques 135
2.3. Des conditions meilleures de financement 139
Quatrième partie : Déterminants structurels des performances du commerce extérieur :
compétitivité des industries manufacturières 143
1. Productivité des industries manufacturières 145
1.1 Amélioration de la productivité du travail 145
1.2. Performance soutenue de la productivité du capital 149
1.3. Progression de la productivité multifactorielle 155
2. Coûts des facteurs de production 161
2.1. Fléchissement du coût salarial unitaire 161
2.2. Légère hausse du coût d'usage du capital 165
2.3. Baisse contrastée du coût des consommations intermédiaires 169
3. Compétitivité prix et compétitivité coût 173
3.1. Tendance à la hausse de la compétitivité prix 173
3.2. Amélioration de l'indice synthétique de compétitivité 179
Liste des tableaux 185
Liste des graphiques 187
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Au terme de l'année 2006, l'économie marocaine ae n registré, globalement, de très bonnes perf o rm a n c e s .La croissance du PIB a atteint 8%, le ratio du déficit publics'est limité à 1,7%, la dette extérieure a continué de décro î-t re, le solde courant de la balance des paiements amaintenu une position excédentaire depuis plusieurs annéeset l'inflation s'est limitée à 3,3%.
Au niveau du commerce extérieur, la croissance des exportations des servicesa atteint 20% et celle des marchandises 12,5%, soit un niveau de pro g re s s i o nsupérieur de 10 points par rapport à la croissance mondiale des exportationsde services et inférieur de prés de 3 points par rapport à la cro i s s a n c emondiale des exportations de marc h a n d i s e s .
Le solde commercial des marchandises continue, quant à lui, d'enre g i s t rer undéficit de plus en plus important en affichant un ratio par rapport au PIB de16,6%. Ce fait, combiné à un rythme de croissance des exportationsm a rocaines des marchandises inférieur à la moyenne mondiale, exigel'engagement de chantiers de progrès indispensables à l'amélioration desp e rf o rmances du commerce des marchandises et au re n f o rcement de lacompétitivité des secteurs pro d u c t i f s .
Cinq chantiers s'avèrent indispensables pour la réalisation de cet objectif.Le premier concerne les re s s o u rces humaines. Cette richesse potentielle duM a roc ne peut se transformer en véritable facteur de compétitivité sans unajustement de son système de qualification. Notre future part du marc h émondial dépendra des efforts déployés aujourd'hui en vue de réform e r,a m é l i o rer et adapter nos systèmes de formation et d'éduction aux standard set exigences internationaux, notamment dans les domaines de la form a t i o np rofessionnelle, technique et commerciale. Le chantier de formation de10 000 ingénieurs est déjà un important pas vers ce long chemin.
Le deuxième chantier concerne l'amélioration de la productivité. Souvent ona tendance à considérer ce chantier comme spécifique à l'entreprise. Or, lesbiens et services exportés sont la résultante des valeurs ajoutées crées tout aulong de la chaîne des intervenants dans le domaine du commerce extérieur.Convient-il de rappeler que cette chaîne s'étale de l'entreprise, qui produit lesbiens et services exportés, à l'Administration qui contrôle les pro c é d u res oumanage les infrastructures de transports et de communication. Ce chantier,donc, ne peut être que de nature nationale.
Le troisième chantier concerne la logistique qui constitue un levier principal de lacompétitivité des exportations. En réalisant plusieurs projets d'infrastructuresportuaires et aéroportuaires, en doublant le nombre de kilomètres d'autoroutesconstruites par an et en libéralisant et développant ses moyens decommunication, le Maroc est en train de combler ses retards en la matière.Cet effort devrait être soutenu par l'optimisation de la chaîne logistique à travers,entre autres, l'accélération des réformes liées au secteur de transport et la miseen place d'un guichet unique virtuel des formalités du commerce extérieur.
C'est d'ailleurs, dans cet optique, que le Conseil national du commerce extérieur ainitié et accompli les travaux relatifs à la compétitivité du port de Casablanca et à lar é f o rme portuaire. Il a aussi soumis au Gouvernement, après 18 mois de travauximportants associant les diff é rents opérateurs du commerce extérieur, un Plannational de simplification des pro c é d u res et de généralisation de l'échange dedonnées informatisé. Ce plan vise, entre autres, l'optimisation de la chaîne logistiquedes opérations du commerce extérieur.
Le quatrième chantier concerne la politique de change. Depuis la mise en œuvre dup rogramme d'ajustement structurel au début des années 80, notre pays a parc o u r uun long chemin de libéralisation de son régime de changes. La stabilitém a c roéconomique dont jouit le Maroc depuis plusieurs années, combinée à ladisponibilité de réserves de changes assez conséquentes, semble réunir les principa-les conditions en vue d'inscrire la convertibilité du dirham comme objectif de moyent e rme. Une telle mesure permettra de boucler la politique de libéralisation duc o m m e rce extérieur et offrira aux opérateurs la possibilité de gére r, eux même, leurrisque de change.
Enfin, le cinquième chantier concerne la fiscalité. A cet égard, convient-il derappeler que l'ajustement de la pression fiscale à la concurrence est à mêmed'encourager les investisseurs à faire de notre pays une plate-forme d'exportation. Cechantier est nécessairement un objectif de long terme mais, il demeure urgent dedisposer d'une feuille de route dans ce domaine afin de cadrer les réformes et lesi n s c r i re dans une stratégie cohérente et bien définie.
Mourad CHERIF
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Les conjonctures nationale et internationale ont étéfavorables au développement des échanges extérieursde biens et services. La forte demande adressée auMaroc et la croissance engendrée par une bonne annéeagricole et par les grands chantiers d'infrastructure et dequalification économique et sociale ont fait que lec o m m e rce extérieur a connu une évolution assezsoutenue au cours de l'année 2006.
La tendance d'une croissance plus vigoureuse à l'importation qu'àl'exportation des marchandises, qui a caractérisé les échanges extérieursces dernières années, a connu une légère rupture en 2006. Les exportationsont évolué de 12,5% et la progression des importations a atteint 12,3%. Lesexportations mondiales, quant à elles, ont connu une croissance de 15,2%.
Le dynamisme relatif des exportations des marchandises est le fruitessentiellement d'une bonne conjoncture pour le développement desventes à l'étranger, entre autres, des produits manufacturiers.
Ainsi, à titre d'exemple, la limitation de l'accès au marché de l'Union euro-péenne des produits textiles chinois, conjuguée aux efforts de re s t r u c t u r a t i o ndu secteur marocain de textile, a fait de ce secteur le premier contributeur, en2006, à la croissance des exportations marocaines des marc h a n d i s e s .
Grâce aux efforts de restructuration de l'offre exportable, d'autres secteurs,tels que les industries électriques et électroniques et les industries chimiqueset para chimiques ont été des contributeurs assez importants à la croissancedes exportations.
Il convient de relever, par ailleurs, que la croissance des importations desmarchandises a été largement contenue grâce à une bonne annéeagricole et à une légère détente des prix des matières premières et dupétrole. L'effort d'investissement et de relance a, quant à lui, largementdopé les importations des biens industriels et d'équipement.
Au niveau du commerce des services, dont notamment le tourisme, lesperformances demeurent très encourageantes. L'évolution des exportationsmarocaines des services a atteint 20% en 2006, soit quasiment le double duniveau mondial de croissance générant ainsi une progression de 24% de leurexcédent commercial pour atteindre plus de 47 milliards de dhs.
Ces performances ont permis de résorber plus de la moitié du déficitcommercial des marchandises et les transferts des Résidents Marocains àl'Etranger ont largement couvert le reste en affichant un apport en devisesde l'ordre de 54 milliards.
Ainsi, l'impact du déficit commercial des marchandises se tro u v eamplement contenu et quasiment sans effet majeur sur les équilibresmacroéconomiques. La performance en matière d'exportation demeure,également, sans effet majeur sur la reconfiguration de l'offre exportable quireste rigide et concentrée sur un nombre limité de produits.
La problématique de développement des exportations des marchandisescontinue toutefois d'exiger une prise en charge en vue de garantir undéveloppement harmonieux et soutenable de l'économie marocaine et deses échanges avec le reste du monde.
Mohamed LAHLOU
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Les échanges extérieurs du Maroc ont évolué, en 2006, dans un environnement interna-tional marqué, d'une part par la reprise de la croissance au niveau de l'Union euro-péenne, principal partenaire du Maroc et, d'autre part par la baisse du prix du pétrole.La conjoncture nationale a été marquée par une embellie économique très favorableau développement des échanges extérieurs.
La structure et les performances du commerce extérieur, au titre de l'année 2006, tra-duisent une amélioration significative. Les traits saillants observés au cours de cetteannée se résument comme suit :
! Une croissance des exportations de marchandises de 12,5% légèrement plusimportante que celle des importations avec 12,3% ;
! Une aggravation du déficit commercial des marchandises de 12% pour attein-dre 95,3 milliards de dhs et un taux de couverture limité à 54%;
! La structure des exportations de marchandises, tant par marché que par pro-duit, demeure quasi stable. La croissance des importations en provenance despays ayant signé des accords de libre-échange avec le Maroc a été plus sou-tenue que celle des exportations à destination de ces pays ;
! La poursuite de la croissance des recettes du tourisme et de l'excédent deséchanges des services, combinée au niveau important des transferts desRésidents Marocains à l'Etranger a permis d'absorber le déficit des marchandi-ses et de générer un compte courant excédentaire pour la sixième annéeconsécutive.
1. Performances des échanges de marchandises par marché
L'Europe demeure le premier partenaire du Maroc, avec près de 77,2% de la valeur desexportations et 62,4% de la valeur des importations. L'analyse des échanges avec cecontinent confirme une contribution importante des exportations et des importations àdestination et en provenance de l'Union européenne. Cette zone a absorbé, au coursde l'année 2006, à elle seule, près de 72,8% des exportations globales. Les autres payseuropéens n'ont été destinataires que de 4,4% des ventes globales. Du côté des impor-tations, l'Union européenne approvisionne le Maroc à hauteur de 47%.
L'Asie conforte sa place au deuxième rang avec 9,7% des exportations et 22,8% des impor-tations. Cette situation traduit une amélioration des transactions réalisées avec l'Asie maisavec des taux de croissance plus favorables à l'importation qu'à l'exportation.
L'Amérique se situe, alors, en troisième position avec 6,1% des exportations et 9,1% desimportations. Les échanges avec ce continent se sont inscrits, en 2006, dans une pro-gression disproportionnée en faveur des importations et au détriment des exportations,soit des progressions respectives de 18,8% contre 3,3%. Les exportations à destinationdes Etats-Unis ont baissé de 17,2%, alors que les importations ont progressé de 49,7%relativement à 2005.
Avec 6,1% des exportations et 5,5% des importations, l'Afrique se situe en quatrième position.Les échanges avec ce continent ont profité aux exportations qui ont pro g ressé de 34,2%, re n-forçant leur contribution à la croissance globale des exportations de 1,3 point.
Et enfin, l'Océanie demeure faiblement présente dans le commerce extérieur maro-cain. Les performances des échanges avec ce continent ont été limitées, voire négli-geables, vu leurs faibles parts tant à l'importation qu'à l'exportation.
En 2006, les importations mondiales ont évolué de 14,2%, soit un rythme plus soutenuque les exportations marocaines. La part des exportations marocaines dans le com-merce mondial des marchandises, s'est établie à 0,103% en 2006 en baisse de 1,5% parrapport à 2005. Elle a été de l'ordre de 0,146% en 2002 à 0,121% en 2003. La perte de lapart du marché est survenue sur toutes les destinations, à l'exception du continent afri-cain et celui de l'Océanie et l'Australie.
Les termes de l'échange en valeur ont augmenté de 9 points pour s'établir à 99 en 2006,alors qu'en volume ils ont accusé une détérioration de 5 points relativement à l'annéeprécédente.
Cette amélioration des termes de l'échange global en valeur est soulignée au niveaudes échanges avec l'Europe et l'Afrique et aussi l'Océanie, alors que les échanges avecl'Asie et l'Amérique ont enregistré une détérioration des termes de l'échange.
2. Performances des échanges de marchandises par secteur
Les exportations de marchandises se sont établies à près de 111,7 milliards de dhs avec unes t r u c t u re par secteur dominée à raison de 61,4% par les produits du textile, habillement etcuir, de la chimie et parachimie et des produits électriques et électroniques.
Les importations de marchandises, quant à elles, ont atteint plus de 206,9 milliards de dhsen 2005. Leur structure est dominée à hauteur de 77,8% par les produits des secteursénergétiques, de la chimie et parachimie, des industries mécaniques et métallurgiqueset des industries électriques et électroniques.
L'amélioration des exportations a affecté l'ensemble des secteurs, à l'exception dusecteur énergétique. Ce dernier a accusé un recul de ses activités exportatrices de21,5% consécutif à une hausse de 27% en 2005. A l'importation, seul le secteur des mineset celui de l'agriculture et forêt ont enregistré une détérioration de leurs activités qui avoisine respectivement 4,7% et 18%.
L ' o u v e r t u re de l'économie marocaine a atteint 55,4% en 2006 contre 54,3% en 2005. Cettep ro g ression est le fait, dans une large mesure, d'une amélioration de l'ouverture des secteursde la pêche, de l'énergie et des industries manufacturières considérés globalement face àune détérioration de l'ouverture des secteurs de l'agriculture et des mines.
En ce qui concerne l'évolution des importations et de la compétitivité de la productionlocale, le taux de pénétration de l'économie marocaine par les importations a connuune progression de 0,5 point en 2006. Les importations ont assuré 26,4% de la demandeintérieure contre 25,9% en 2005.
L'effort d'exportation a connu une légère détérioration. Le taux d'exportation a reculé de0,2 point par rapport à 2005, résultant d'un taux de croissance du produit intérieur brutplus soutenu que celui enregistré par les exportations (régime général), soit 8,5% contre10,1% au cours de la même année.
Le taux de couverture des importations par les exportations globales est resté quasimentstable à 54%. Mis à part les secteurs des pêches, des mines, du textile et du cuir qui ontenregistré des couvertures importantes supérieures à 100% en 2006, la croissancedisproportionnée des exportations et des importations des autres secteurs de productiona fait ressortir une faible couverture en dégradation au fil des ans. Concernant le secteurde l'agroalimentaire, la croissance plus soutenue des importations que des exportationsa affecté négativement le taux de couverture du secteur pour passer à un niveau decouverture inférieur à 100%.
Les échanges des produits du textile, de l'habillement et du cuir ont dégagé un excé-dent de 11 milliards de dhs, soit la contribution la plus importante, à hauteur de 51,4%,aux positions excédentaires de la balance commerciale. En revanche, le secteur desindustries mécaniques et métallurgiques a clôturé l'année 2006 avec un déficit de 46,2milliards de dhs, soit l'équivalent de 39,6% du cumul des situations déficitaires.
Mis à part les pêches et l'agriculture où les termes de l'échange se sont inscrits en baisse,les autres secteurs ont connu une amélioration du pouvoir d'achat de leurs exportationsdurant l'année 2006. Néanmoins, les termes de l'échange, exprimés par le rapport desindices des valeurs moyennes à l'exportation et à l'importation ont connu une croissancede 9 points en 2006, induite principalement par l'appréciation de 1 point de l'indice desvaleurs moyennes à l'importation et de l'amélioration de 12 points de l'indice des valeursmoyennes à l'exportation.
La part des exportations marocaines dans les importations de l'Union européenne alégèrement baissé de 1,4%, en 2006, pour atteindre 0,278%. A l'exception des secteurs dutextile, habillement et cuir, de la chimie et parachimie, des mines, de l'énergie et del'agriculture qui ont perdu des parts de marché, les autres secteurs, notamment lespêches, l'industrie électrique et électronique, l'industrie mécanique et métallurgique etl'industrie agroalimentaire ont enregistré, par contre, une amélioration.
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L'offre à l'exportation demeure concentrée sur un nombre limité de produits. Sur la basede la classification du Système Harmonisé à 10 chiffres, 27 produits assurent 50% de lavaleur globale des exportations. Sur les 5098 produits exportés par le Maroc, près de 2549ne totalisent que 0,1% du total des exportations.
En matière de diversification des marchés, le Maroc exporte ses produits vers 163 pays.Deux pays, d'entre eux, continuent d'absorber la moitié des exportations. En matière dedépendance des provenances, les importations du Maroc sont assurées par 168 paysfournisseurs en 2006 contre une moyenne de 167 pays entre 2002 et 2005. Moins de 6pays assurent 50% de la valeur globale des importations du Maroc et 82 fournisseurs netotalisent que 0,4% du total des importations.
3. Niveau de protection douanière et échanges par régimes économiques en douane
La structure du tarif douanier marocain a connu des réformes continues qui ont porté,entre autres, sur la rationalisation et la baisse des niveaux de protection douanière. Lastructure de la protection par secteur demeure, cependant, très différenciée. En 2006, ledroit moyen simple varie entre 52,1%, pour le secteur de l'agroalimentaire et 9,3% pour lesecteur de l’énegie et des mines. S'agissant de la moyenne pondérée par les importa-tions de la période 2002-2006, le secteur de l'agriculture affiche le niveau de protectionle plus élevé, soit 55,1%. Au niveau de l'énergie, ce taux ne dépasse pas 8,6%.
A l'exception des secteurs de l'agriculture et pêche et des mines, le différentiel entre ledroit moyen simple et celui pondéré par les importations demeure positif. Cette situationlaisse présager que les quotités tarifaires les plus élevées sont relativement dissuasives etconstituent des barrières efficaces en terme de protection de la production locale.
En terme de performances, il convient de noter que les échanges effectués sous lerégime des admissions temporaires avec ou sans paiement ont contribué dans une largemesure au développement des échanges extérieurs du Maroc. Ils compensent la faiblep e rf o rmance des flux d'échange du régime commun en affichant un soldeexcédentaire de leur balance commerciale.
L'analyse des flux des échanges dans le cadre de ce régime confirme qu'ils sontdominés à raison de 52,3% par les échanges inscrits sous le régime des admissionstemporaires avec paiement. Relativement à 2005, cette part a connu une baisse de 3%.
Les échanges en admission temporaire affichent une concentration régionale peudynamique. L'Europe s'accapare 80,2% du total des échanges en 2006 sous ce régime.
La répartition sectorielle des flux d'échanges sous le régime de l'admission temporaireavec perfectionnement actif traduit la prédominance à hauteur de 77,2% de troisindustries, à savoir les industries du textile, de l'habillement et du cuir, les industrieschimiques et para-chimiques et les industries électriques et électroniques. Le secteur dutextile, de l'habillement et du cuir, qui représente 39,3% de l'ensemble des AT en 2006, aenregistré une hausse de 9% par rapport à 2005.
4. Performance des échanges de services
Le commerce de services au niveau mondial a enregistré une hausse de 11% au niveaudes exportations et de 10% pour les importations en 2006. La plupart des régions dumonde ont enregistré des taux de croissance à deux chiffres. Les hausses les plussignificatives ont été réalisées au niveau de la communauté des Etats indépendants quiaccompli la meilleure perf o rmance mondiale de l'année, soit 21% du côté desexportations et 19% pour les importations. Elle est suivie de l'Asie qui a affiché uneprogression des exportations de l'ordre de 15%.
L'Amérique et l'Afrique ont enregistré respectivement des taux de progression des expor-tations de 14% et 12%. Les deux grandes puissances mondiales, en l'occurrence les Etats-Unis et l'Europe ont connu des taux de croissance de 9% chacun.
La performance réalisée par le Maroc en matière du commerce des services se situe audessus du niveau mondial, soit 19% contre 11%. Elle consolide, ainsi, les résultats positifsréalisés lors des années précédentes. La progression des échanges des services maro-cains émane d'une croissance combinée des exportations et des importations respecti-vement de 20% et de 15,5%.
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Comparativement au commerce des biens, le rythme de croissance du commerce desservices est demeuré plus rapide ces trois dernières années, à l'exception de 2005. Le dif-férentiel de croissance en faveur des échanges des services est de l'ordre de 5 points en2006 (19% contre 12%) et de 4 points en 2004 (14% contre 10%).
Par secteur, les perf o rmances des exportations marocaines des services sont le résultat de ladynamique du secteur du tourisme qui a affiché en 2006 une croissance de 28,2%. Grâce auxrecettes qu'il génère, soit 52,5 milliards de dhs en 2006, le secteur demeure le principal contri-buteur de devises. Sa balance affiche un excédent de l'ord re 46,3 milliards de dhs contre 35,5de milliards de Dhs une année auparavant. Par ses résultats, il contribue à hauteur de 68,7% àla résorption du déficit de la balance commerciale des marc h a n d i s e s .
Les services commerciaux, notamment les services de communications et servicesprofessionnels, ont contribué à raison de 4,6% à la réduction du déficit commercial desmarchandises enregistré en 2006. En revanche, les services de transport continuent àcreuser leur déficit de 2,3 milliards de dirhams en 2005, soit une aggravation de 3,4% parrapport à l'année précédente.
Les résultats affichés par la balance des transferts courants, en 2006, reflètent un excé-dent global de 55,5 milliards de dirhams. La hausse du solde de la balance des transfertscourants est de l'ordre de 16,3%.
5. Effets de la conjoncture internationale
Au cours de l'année 2006, la croissance de l'économie mondiale a atteint un taux de5,4% contre 4,9% en 2005. Cette conjoncture a été favorisée par la baisse du prix dupétrole, enregistrée depuis août 2006, le maintien de la croissance américaine à unniveau élevé, ainsi que la reprise de l'activité dans l'Union européenne.
La zone euro, principal partenaire commercial du Maroc, a élevé son taux de croissanceà 2,6% contre 1,4% en 2005 en s'approchant du niveau de croissance du Japon.A l'intérieur de cette zone, les tendances de croissance du PIB demeurent assez différen-ciées d'un pays à l'autre. L'Espagne demeure le pays le plus dynamique en terme decroissance avec 3,7%, suivi de la Grande Bretagne avec 2,7%. La France a affiché untaux de 2% contre 1,2% en 2005, alors que la croissance en l'Allemagne a atteint 2,7%.
Aux Etats-Unis, la croissance s'est maintenue à son niveau élevé de l'année précédente, soit3,3%. Ce taux représente la meilleure perf o rmance parmi les pays développés. Deux facteursexpliquent cette perf o rmance, à savoir la demande intérieure qui se maintient à un niveauélevé et le bon comportement des exportations américaines en pro g ression depuis 2003.
Quant au Japon, il a continué d'améliorer ses performances économiques en réalisantune croissance de 2,2%. Ainsi, pour la troisième année consécutive, le Japon affiche uneconjoncture économique favorable. La consolidation de la reprise économique met finà la période de récession 1998-2002. Elle a été accompagnée par un bon comporte-ment du marché du travail dont le taux du chômage demeure parmi les plus faibles despays développés.
La conjoncture dans les pays en développement partenaires du Maroc a été positive en2006. Cependant, les meilleures performances ont été enregistrées par les partenairesasiatiques, comme l'Inde et la Chine. Ces deux pays ont réalisé respectivement des tauxde croissance de l'ordre de 9,2% et 10,4%.
La majorité des pays arabes ont affiché, de leur part, des taux de croissance supérieur à5%. Les pays producteurs du pétrole ont connu une légère baisse de leur rythme decroissance par rapport à 2005, suite au fléchissement des prix du pétrole dans ledeuxième semestre de 2006.
En Amérique latine, le taux de croissance s'est maintenu au même niveau que celuienregistré l'année dernière, soit 5,5%. La progression du PIB reste, dans cette région,tributaire du maintien du rythme des réformes économiques et monétaires engagées parles pays de ce sous-continent.
La croissance économique en Afrique s'est située à 5,5% en 2006 contre 5,2% en 2005,soit un léger relèvement du rythme de progression. Elle a concerné la plupart des paysde la région, sauf ceux qui connaissent des conflits armés et des disettes.
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6. Effets de la conjoncture nationale
L'activité économique nationale a connu une forte croissance au cours de l'année 2006.En termes courants, le taux de croissance a atteint 10,1% au lieu de 4,5% en 2005. Alors,qu'en termes constants, le produit intérieur brut a progressé de 8% contre 2,4% uneannée auparavant. Cette croissance a été soutenue, principalement, par lesperformances du secteur primaire ainsi que celles des activités tertiaires. En effet,en termes courants, le PIB du secteur primaire a connu une progression de 28,5%, alorsque celui du secteur tertiaire a crû de 8,1%.
La demande interne a progressé de 9,3% sous l'effet d'une progression soutenue de laconsommation privée et d'une croissance importante des investissements.La consommation finale s'est améliorée de 7% grâce au dynamisme plus prononcé dela consommation privée relativement à la consommation publique. L'eff o r td'investissement s'est consolidé de plus en plus avec un taux de progression de 10,9% dela formation brute du capital fixe.
L'amélioration relative des exportations des biens et services a permis de contenir ledéficit de la demande externe nette à 31 milliards de dhs, soit un recul de 3,1%.
Au terme de l'année 2006, les finances publiques se sont caractérisées par uneamélioration des recettes fiscales de 12,8%. Le taux de la pression fiscale a atteint 19,7%en hausse par rapport à 2005. Les recettes des impôts indirects ont, également,augmenté de 13,2%, suite à l'amélioration des rendements de la TVA.
Les recettes douanières sont restées quasiment stables. En effet, le manque à gagnerrésultant du démantèlement tarifaire convenu dans le cadre des différents accords del i b re échange conclus par le Maroc, a été quasi-complètement compensé parl'augmentation soutenue du volume des importations.
Les dépenses totales ont affiché une décélération par rapport au taux de croissanceenregistré en 2005 pour passer d'une progression de 15,7% à 1,3%. Cette modeste hausseest due à la régression de 2,4% des dépenses ordinaires conjuguée à une progression de14,2% des dépenses d'investissement.
L'amélioration des recettes ordinaires face à la baisse des dépenses a dégagé un soldeordinaire excédentaire de 11 milliards de dhs. L'effort de réduction des arriérées,combiné à la poursuite de remboursement de la dette s'est traduit par un besoin definancement de l'ordre de 11 milliards de dhs, au lieu de 28,5 milliards de dhs en 2005.
Le déficit budgétaire hors privatisation a été ramené à 2,1% du PIB, soit une améliorationde 3,2 points par rapport à 2005. Le financement du déficit a été possible grâce àl'excédent du compte des transactions courantes qui a atteint 16,3 milliards de dhs.
L'année 2006 a été favorable quant à l'évolution de la dette publique qui a légèrementprogressé de 0,9% contre 11,3% en 2005. La dette intérieure s’est nettement ralentie en2006. Aussi, le poids de l'encours de la dette extérieure s'est-il allégé relativement à 2005.
Au plan monétaire, la persistance de la surliquidité tient principalement à la progressionde la masse monétaire et des placements liquides. En effet, la masse monétaire (M3) acrû de 17% en 2006 et les agrégats du placement liquide ont progressé de 40,9%.
En matière de financement, le crédit intérieur global s'est élevé à 428,9 milliards de dhsen augmentation de 12,8% contre 10,2% une année auparavant. De leur côté,les créances sur l'Etat ont accusé une stagnation (0,1%).
La hausse des prix, tant des produits alimentaires que non alimentaires, combiné à la pru-dence en matière de création de monnaie et de financement de l'économie a permisde contenir l'inflation à 3,3%.
La parité dirham par rapport à l'euro a connu une légère dépréciation ne dépassant pas0,18% entre 2005 et 2006. Le même constat est à relever par rapport à la livre sterling,face à laquelle, le dirham s'est déprécié de 0,49% en 2006.
15
7. Effets de la compétitivité des industries manufacturières
Les industries de transformation, considérées globalement, ont enregistré en 2005 unehausse de la productivité du travail de 25,3 points. Ce résultat s'explique par une baissedes effectifs employés, alors que l'indice de la valeur ajoutée a crû de 18,7 points. Cerésultat global se refléte au niveau de l'ensemble des secteurs industriels mais avec desrythmes plus ou moins importants.
De même, les estimations de l'année 2005 confirment une amélioration de 9,3 points dela productivité du capital des industries de transformation. L'indice du stock du capital agagné 8 points au cours de cette année, alors que l'amélioration de l'indice de la valeurajoutée a atteint 18,7 points. Les performances de la productivité du capital s’expliquentessentiellement par le bon comportement des industries électriques et électroniques, dela chimie et parachimie et de l'agroalimentaire.
Les tendances à la hausse des productivités du travail et du capital ont conduit à uneamélioration de 13,5 points de la productivité multifactorielle des industries detransformation. Cette croissance est le fait quasi-exclusif des trois secteurs industriels, àsavoir les industries électriques et électroniques, de la chimie et parachimie et de l'agroa-limentaire. Alors que celles des autres secteurs industriels se sont inscrites en régressions.
S'agissant des coûts du facteur travail, l'indice de la masse salariale a augmenté de 2,7%contre une hausse de 18,2% de la valeur ajoutée. Corrélativement, l'indice du coût sala-rial a connu une baisse de 15,6 points en 2005. Il convient de préciser que cette baissedes coûts salariaux unitaires a touché, à des degrés divers, toutes les industries de trans-formation, à l'exception de celle du textile, de l'habillement et du cuir qui a enregistréune hausse de 3,5 points.
En ce qui concerne le coût d'usage du capital des industries de transformation, il aconnu une légère hausse de 1,9%. Le taux d'amortissement a perdu 1,4 points, en raisonnotamment de l'accroissement du stock capital de 7% et à la hausse de la valeur desamortissements de 1,4%. De même, le taux d'intérêt moyen pondéré, appliqué par lesbanques et les sociétés de financement, a baissé de 0,3 point pour s'établir à 8,2% en2005. Ce constat global mérite d'être nuancé par branche d'activité.
Globalement, les industries de transformation ont également, enregistré une baisse descoûts des consommations intermédiaires de 2,4 points en 2005. L'indice de valeur desconsommations intermédiaires a augmenté de 9,1 points contre une variation de la pro-duction de 11,8 points. Cette tendance sectorielle occulte des variations contrastées parsecteur et par branche d'activité.
Le secteur des industries agroalimentaires est le seul des industries de transformation quia enregistré une bonne performance du coût de la consommation intermédiaire au titrede l'année 2005 de l'ordre de 14,3 points. Cette baisse émane d'une régression impor-tante de l'indice de la consommation intermédiaire 10,3 points et d'une hausse de 3,7points de celle de l'indice de la production.
En matière de compétitivité prix, la compétitivité des exportations industrielles marocaines àdestination de l'Union européenne par rapport aux concurrents communautaires s'est amé-liorée du fait d'une hausse moins prononcée des prix des exportations maro c a i n e s .
L'indice des prix à l'exportation des produits manufacturiers des concurrents communau-taires a augmenté de 55,2% en 2006, générant une amélioration de 45% de l'indice decompétitivité simple des produits manufacturiers marocains sur le marché européen parrapport aux concurrents communautaires.
L'indicateur synthétique de compétitivité, qui compare le coût salarial unitaire aux prixétrangers exprimés en monnaie nationale, affiche une hausse de 7% en 2005. Cetteamélioration de la compétitivité des industries manufacturières marocaines est dûprincipalement à la composante coût. L'indice du coût salarial unitaire a baissé de15,6 points en 2005, et ce, parallèlement à une légère baisse de 6,9% des prix desconcurrents communautaires.
16
Au terme de l'année 2006, les exportations ont connu une progression de 12,5% contre
une croissance de 12,3% pour les importations, soit des niveaux respectifs de 111,7 milliard s
de dhs et 206,9 milliards de dhs. Le dynamisme des exportations n'a pas eu d'effet majeur
sur le déficit commercial. Le taux de couverture est resté quasiment stable.
L'Europe continue d'intervenir pour presque 70% dans les échanges marocains. L'Asie
occupe le second rang. La concentration par pays n'a pas connu de changement
notable. La France et l'Espagne renforcent leur positionnement comme principaux
partenaires commerciaux du Maroc à l'importation comme à l'exportation.
A l'exception de l'AELE, avec laquelle le Maroc a bénéficié d'une balance commerciale
positive, les pays ou groupements avec lesquels le Maroc a signé des accords de libre
échange présentent des flux d'importation plus dynamiques que ceux des exportations.
1.1. Structure des exportations de marchandises par marché
La croissance des exportations globales des marchandises du Maroc s'est nettement
améliorée, en 2006, pour atteindre 12,5% soit un taux supérieur à la tendance moyenne
de 4,7% observée au cours des quatre dernières années. Les exportations globales se
sont chiffrées à plus de 111,7 milliards de dhs contre 99,3 milliards de dhs en 2005.
Cependant, cette performance se situe au-dessous de la croissance mondiale des
exportations qui a atteint 15,2%, selon les estimations de l'OMC, et ce, suite à un
dynamisme plus prononcé des économies européenne, japonaise, en plus de celles chinoise
et indienne. A cet égard, il convient de relever que l'Asie a enregistré un taux des exportations
de 13,5% et la performance chinoise a atteint les 22% en 2006 contre 25% en 2005.
19
Evolution des exportations du Maroc par continent
Valeur en106 Dhs
Europe
Afrique
Amérique
Asie
Océanie et Australie
76 875,6
5 069,7
6 625,8
9 848,8
845,3
99 265,2
77,4
5,1
6,7
9,9
0,9
12,7
9,0
-5,5
33,9
27,2
12,9
86 170,1
6 804,7
6 824,7
10 783,9
1 105,1
111 688,5
77,2
6,1
6,1
9,7
1,0
12,1
34,2
3,0
9,5
30,7
12,5
9,4
1,7
0,2
0,9
0,3
2005 2006
Parten %
Parten %
Evol.en %
Evol.en %
Contribution à
la croissance
Valeur en106 Dhs
Source : Chiffres provisoires de l’Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
En terme de destinations, la croissance des exportations marocaines recouvre des
rythmes différents selon les marchés. On note une accélération de la progression des
exportations vers le marché de l'Afrique et de l'Océanie, combinée à une reprise en
Amérique. Aussi, une décélération de la croissance des exportations à destination de
l'Europe et de l'Asie est-elle soulignée par rapport à 2005.
1.1.1. Croissance soutenue des exportations vers l'Europe
La structure des exportations globales des marchandises par région révèle la
prédominance des ventes à destination de l'Europe qui demeure le principal client du
Maroc avec près de 77,2% du total des ventes à l'étranger, part quasiment stable par
rapport à la moyenne des quatre dernières années.
Les ventes à destination de l'Europe ont connu une hausse de 12,1% contre 12,7% en
2005 marquant ainsi une légère baisse de 0,6 point du rythme de croissance. Cette
situation s'explique, d'une part par la décélération de la croissance des commandes des
principaux clients traditionnels comme pour l'Espagne, l'Italie et l'U.E.B.L et d'autre part
par la baisse de la demande de certains pays, essentiellement l'Allemagne.
Par ailleurs, l'importance des exportations à destination de l'Europe par rapport au
global des exportations du Maroc, combinée à une croissance de 12,1% a fait que les
ventes au continent européen ont contribué avec plus de 9,4 points aux 12,5% de la
croissance des exportations globales en 2006.
L'Union européenne, signataire d'un accord d'association avec le Maroc, a absorbé, à
elle seule, plus de 72,8% des exportations globales du Maroc. Les autres pays européens
n'ont été destinataires que de 4,4% des exportations marocaines.
L'autre partenaire européen, signataire d'un accord de libre-échange avec le Maroc,
l'Association Européenne pour le Libre Echange (AELE), a été destinataire, en 2006, d'une
part de 1,5% des exportations marocaines contre 1% en 2002. La croissance des expor-
tations vers cette destination a atteint 33,5% en 2006, contre une modeste progression
qui n'a pas dépassé 1,4% une année auparavant.
La structure par groupe de produits exportés vers l'Europe révèle la prédominance, à
raison de 38,6%, des produits finis de consommation (PFC), suivis de 23% des demi-pro d u i t s
(DP) et de 19% des produits de l'alimentation, boissons et tabacs (PA B T ) .
20
21
Aussi, les produits finis d'équipements industriels (PFCI) et les produits bruts d'origine
minérale (PBOM) interviennent-ils, quant à eux, pour 9,9% et 5,1%.
Les exportations des produits finis de consommation ont repris leur croissance en enre g i s t r a n t
une hausse de 11,3% après trois années consécutives de baisse. Malgré cette pro g re s s i o n ,
la part des produits finis de consommation a affiché une baisse modeste de 0,3 point en
2006. Leur apport à la croissance des exportations totales à destination de l'Europe a atteint,
en conséquence, 4,4 points contre une contribution négative de 0,7 point en 2005.
La part relative des demi-produits dans les exportations totales à destination de l'Europe
a augmenté de 4 points au cours des cinq dern i è res années, passant ainsi d'une part re l a t i v e
de 19% des exportations vers l'Europe en 2002 à 23% en 2006. Avec la croissance de 20,3%
e n registrée en 2006, la valeur des exportations des demi-produits à destination de l'Euro p e
s'établit à 19,8 milliards de dirhams, soit plus de 7,1 milliards d'augmentation depuis 2002.
Aussi, y a-t-il lieu de noter que les ventes des produits alimentaires ont maintenu leur
croissance mais avec un taux en décélération de 15,2 points en affichant 9,3% en 2006
contre 24,5% en 2005. Ce ralentissement a touché les principaux produits alimentaires
représentant plus de la moitié des exportations alimentaires à destination de l'Europe.
Il s'agit en particulier des crustacés, mollusques et coquillages qui n'ont augmenté que
de 13,3% en 2006, contre une expansion de 41,7% en 2005, des conserves de poissons qui
sont passées de 22,7% de croissance en 2005 à seulement 12,2% en 2006 et des agrumes
qui ont accusé une décroissance de 8,6%, après une hausse de 33,2% en 2005.
Les produits finis d'équipements industriels, constitués à hauteur de 52,2% des fils et câbles
électriques, ont enregistré un taux de croissance de 7,8% en 2006 en décélération de
23,2 points par rapport à 2005. Leur part a baissé de 0,4 point pour atteindre 9,9% en
2006. Leur contribution au 12,1% de croissance des exportations globales à destination
de l'Europe est passée de 2,8 points en 2005 à 0,8 point en 2006.
En matière de concentration des exportations par pays, les deux premiers partenaires
commerciaux à l'exportation, soient la France et l'Espagne, totalisent 49,6% des exporta-
tions totales, suivis de la Grande Bretagne et l'Italie qui représentent ensemble 14% des
exportations à destination de l'Europe.
Principaux clients du Maroc en Europe
Pays 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
France 29828,7 30,0 1,0 31738,1 28,4 6,4 1,9
Espagne 19844,2 20,0 29,2 23672,0 21,2 19,3 3,9
Grande-Bretagne 6288,6 6,3 -6,3 6637,7 5,9 5,6 0,4
Italie 4962,2 5,0 21,0 5399,3 4,8 8,8 0,4
U.E.B.L 2755,3 2,8 33,2 3139,5 2,8 13,9 0,4
Allemagne 3176,6 3,2 5,8 3021,3 2,7 -4,9 -0,2
Pays-bas 2510,9 2,5 24,0 2981,6 2,7 18,7 0,5
Total 76875,6 77,4 12,7 86170,1 77,2 12,1 9,4
Source : Chiffres provisoires de Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
En première position, la France intervient avec 28,4% des exportations globales en 2006.
Cette part a baissé de 1,6 point par rapport à 2005, malgré un taux de croissance
positif qui atteint 6,4%. La France a renforcé ses achats en demi produits de 12,1% et en
produits finis d'équipement industriel de 20%, contribuant ainsi à la croissance de ses
achats globaux de 3,3 points pour les premiers et de 3 points pour les seconds. En ce qui
concerne les achats des produits finis de consommation, détenant 36% des exportations
vers la France, ils ont baissé de 2% en 2006.
En deuxième position vient l'Espagne, avec presque 21,2% du global des exportations.
Elle a enregistré une hausse de 19,3% en 2006. Avec cette performance, la part relative
de l'Espagne dans les exportations totales a gagné 5,5 points depuis 2002. Les exportations
vers ce pays sont constituées à hauteur de 48,4% des produits finis de consommation qui
ont atteint un taux de croissance de 28,9%, procurant ainsi 12,9 points à la croissance
globale des exportations vers l'Espagne (19,3%).
Les exportations à destination de la Grande-Bretagne, troisième client du Maroc, avec
une part relative de 5,9%, ont enregistré une hausse de 5,6% en 2006, mettant ainsi fin à
la tendance baissière observée depuis 2002. Cette reprise est expliquée par la hausse de
la demande britannique pour les produits finis de consommation dont leur part est pas-
sée à 76,8% des exportations globales vers ce pays.
Par zone de libre échange, les exportations vers l'AELE se sont accrues de 33,5% en 2006
après une hausse modérée limitée à 1,4% en 2005. La Suisse demeure le partenaire le
plus important avec une part moyenne de 80,2% entre 2002 et 2005. En 2006, cette part
a augmenté de 4 points pour s'établir à 85,7%. En terme de croissance, les ventes à
destination de la Suisse ont fourni 32,6 points à la croissance globale des exportations en
direction de l'AELE.
L'intensité des flux des exportations destinées à l'Union européenne a baissé en 2005. En
e ffet, ces ventes ont augmenté de 11,1% en 2006 contre 12% en 2005. Cette décélération
trouve son origine, d'une part dans le recul des exportations destinées à certains pays
comme l'Allemagne, qui détient 3,7% des exportations totales destinées à l'Union
européenne, et d’autre part dans le ralentissement de la croissance des ventes à
d'autres pays comme l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas et le Portugal. La contribution des
ventes destinées à ces pays s'est limitée à 6,9% en 2006, contre 10,1% en 2005.
L'analyse de la dynamique des ventes à l'étranger a montré une performance au niveau
des flux des produits destinés à la Turquie, pays signataire d'accord de libre échange
avec le Maroc. Ces exportations ont progressé de 41,2% au titre de l'année 2006. Cette
hausse est due essentiellement au renforcement des ventes des tôles qui, avec une part
de 26%, sont devenus les principaux produits destinés à ce pays après les acides
phosphoriques dont la part a régressé de 36,2% en 2005 à 24,8% en 2006.
1.1.2. Décélération de la dynamique des exportations vers l'Asie
Les exportations marocaines à destination de l'Asie, occupant la deuxième position avec
9,7% des marchandises exportées, ont enregistré, en 2006, une hausse de 9,5% après une
progression de 33,9%, enregistrée une année auparavant. En moyenne annuelle, les
exportations vers l'Asie ont crû de 2,9% durant la période 2002-2005.
22
La structure des exportations vers l'Asie est sensiblement diff é rente de celle de l'Europe. Elle
reste, en effet, dominée à hauteur de 60,9% par les demi-produits (DP), de 16,9% par les
aliments boissons et tabacs (ABT) et de 16,3% par les produits bruts d'origine minérale (PBOM).
La prédominance des exportations de demi-produits est notable depuis le début de la
décennie, passant de 42,8%, en 2002, à 60,9% en 2006, pour s'établir à 6,5 milliards de
dhs. Ces ventes sont dominées à hauteur de 82,3% par les acides phosphoriques et de
11% par les engrais. Les parts de ces deux produits conjuguées à une croissance re s p e c t i v e
de 13,4% et 8,2%, ont contribué à la croissance globale des ventes en demi-produits
successivement de 10,7 points et 0,9 point en 2006.
Principaux clients asiatiques du Maroc
2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Inde 3938,7 4,0 31,3 4642,7 4,2 17,9 0,7
Pakistan 989,3 1,0 41,6 1043,7 0,9 5,5 0,1
Chine 670,4 0,7 52,1 946,7 0,8 41,2 0,3
Japon 1011,9 1,0 56,5 876,7 0,8 -13,4 -0,1
Arabie Saoudite 754,2 0,8 45,0 485,9 0,4 -35,6 -0,3
Iran 362,8 0,4 5,2 456,5 0,4 25,8 0,1
Corée du sud 317,4 0,3 -10,0 319,1 0,3 0,5 0,0
Syrie 377,8 0,4 45,2 311,2 0,3 -17,6 -0,1
Total 9848,8 9,9 33,9 10783,9 9,7 9,5 0,9
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les exportations des produits alimentaires, boissons et tabacs vers l'Asie ont augmenté de
5,9% en 2006 contre 50,5% en 2005. Cette décélération de la croissance s'explique par la
baisse de 26,9% des exportations des crustacés, mollusques et coquillages constituant
28,6% des exportations alimentaires. Aussi, les conserves de poissons et les poissons
d em e u rent-elles parmi les principaux produits alimentaires destinés à l'exportation vers l'Asie.
Quant aux exportations de produits miniers, composées essentiellement de 56,2% de
phosphate naturel et de 29,7% de déchets et débris de cuivre, elles ont franchi le cap d'un
m i l l i a rd de dirhams en 2005 pour afficher une valeur de 1,4 milliard de dhs et 1,7 milliard de dhs
en 2006. Cette évolution est équivalente à une hausse de 49,5% en 2005 et de 23,4% en 2006.
23
Malgré cette performance conjoncturelle caractérisée par une hausse remarquable des
exportations vers l'Asie, l'impact effectif des ventes à cette région demeure sans effet
palpable sur la croissance des recettes des exportations globales et ce, compte tenu de
la faiblesse de la part de cette région dans les exportations. La contribution des
exportations vers l'Asie à la croissance globale des exportations (12,5%) n'a guère
dépassé 0,9 point en 2006.
Les quatre premiers partenaires commerciaux asiatiques ne représentent que 6,7% des
exportations totales en 2006, contrairement à l'Europe dont la part des quatre premiers
clients dépasse les 60,4%.
Les exportations vers l'Inde, premier client de la région avec 4,2% de part des
exportations totales, affichent une hausse substantielle de 17,9% en 2006
comparativement à une évolution de 31,3% enregistrée en 2005. Elles sont constituées
principalement des acides phosphoriques, soit 88,2%.
La hausse des ventes du phosphate vers le Pakistan, en 2006, a fait de ce pays le
troisième partenaire asiatique du Maroc après le Japon. Avec une part de 0,9% des
exportations globales et 43,1% des exportations vers l'Asie, les exportations vers ce
marché ont enregistré une hausse de 5,5% en 2006.
La Chine est, sans doute, le marché asiatique où la hausse des exportations est la plus
remarquable en 2006, soit 41,2%. Cependant, cette hausse intervient après l'importante
progression de 52,1% des exportations, enregistrée en 2005. Cette décélération résulte
notamment du ralentissement de la croissance des ventes des engrais, soit 2% contre
7,6% une année auparavant, en plus de la chute des ventes des divers produits finis de
consommation (-11,3%) en 2006.
En terme de structure, la Chine ne représente que 0,8% des exportations globales en
2006. Durant la période 2002-2005, les exportations vers ce pays ont augmenté à un
rythme moyen de 32,8% par an.
Les performances des exportations vers la Chine ont fait de ce pays le troisième client
asiatique du Maroc et ce, au détriment du Japon qui recule à la quatrième position. Les
exportations vers ce pays n'ont représenté que 0,8% des exportations en 2006 contre 1%
en 2005. Leur régression a atteint 13,4% en 2006 contre une progression notable de 56,5%
en 2005. Cette contre-performance résulte de la baisse de 18,7% des ventes des crusta-
cés, coquillages et mollusques et de la stagnation des ventes des poissons au niveau
atteint en 2005.
Les ventes aux pays membres de la ligue arabe, prises globalement, demeurent faibles
et n'ont pas dépassé 3,2 milliards de dhs en 2006. Leur progression demeure importante
avec un taux de croissance de 18,5%, soit une performance succédant à une baisse de
2,4% enregistrée en 2005.
Il convient, également, de noter que le Maroc est signataire de la convention de facili-
tation et de développement des échanges commerciaux interarabes, signée en 1981 et
entrée en vigueur en 1998, dont l'objectif est l'exonération totale des droits d'importation
et des taxes d'effet équivalent, à compter du début de l'année 2005.
24
En hausse de 48,2% par rapport à 2005, les exportations vers les pays arabes d'Asie dominent
avec une part de 77,2% des exportations globales vers les pays arabes. Elles sont
concentrées essentiellement sur un nombre réduit de pays comme l'Arabie Saoudite, avec
une part de 26,3% de la valeur totale destinée aux pays arabes asiatiques et 15,3% du total
de la Ligue Arabe. En somme, la Syrie, le Liban, la Jordanie et les Emirats Arabes Unis qui
partagent 53,2% des ventes à destination des pays asiatiques arabes. La plupart de ces
pays sont signataires d'accords commerciaux bilatéraux ou régionaux avec le Maro c .
1.1.3. Renforcement des exportations à destination au marché brésilien
Les exportations à destination du continent américain ont représenté 6,1% des
exportations totales en 2006. Elles se sont inscrites en hausse de 3% en 2006, contre une
baisse de 5,5% enregistrée en 2005.
Principaux clients américains du Maroc
2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Brésil 2198,2 2,2 -4,9 2513,7 2,3 14,4 0,3
Etats-Unis 2534,9 2,6 -25,9 2099,5 1,9 -17,2 -0,4
Canada 731,8 0,7 77,7 802,2 0,7 9,6 0,1
Argentine 198,0 0,2 530,0 541,1 0,5 173,3 0,3
Mexique 465,7 0,5 -16,3 405,1 0,4 -13,0 -0,1
Venezuela 77,2 0,1 40,5 129,5 0,1 67,6 0,1
Total 6625,8 6,7 -5,5 6824,7 6,1 3,0 0,2
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
En termes de contribution à la croissance, les exportations à destination du continent
américain ont participé de 0,2 point à la croissance globale des exportations en 2006
après un apport négatif de 0,4 point de croissance une année auparavant.
En termes de structure, les exportations destinées à l'Amérique sont dominées par trois
types de produits totalisant 87,3% des exportations. Il s'agit des demi-produits (DP), avec
une part de 48,6%, suivis des produits bruts d'origine minérales (PBOM) avec une part de
24,7%, et enfin les produits alimentaires, boissons et tabacs (ABT) qui affichent près de
14,1% du total des exportations à destination de l'Amérique.
25
Plus des deux tiers des ventes au continent américain sont destinées au Brésil et aux
Etats-Unis, soit 67,6% en 2006. Le Brésil préserve, à lui seul, 36,8% des ventes au continent,
part en hausse de 3,7 points par rapport à 2005. Cette part importante conjuguée à la
hausse de 14,4% des ventes à destination de ce pays ont renforcé sa contribution à la
croissance des exportations vers l'Amérique d'un apport qui équivaut à 4,6 points.
Les ventes au Brésil sont composées essentiellement des engrais et des acides
phosphoriques. Leur part a atteint 64,4% en 2006 contre 77,3% en 2005. L'engrais
d e m e u re le produit le plus exporté vers le Brésil. Ses ventes ont atteint 41,5% en
r é g ression de 4,9% en 2006.
En ce qui concerne les exportations vers les Etats-Unis, pays avec lequel le Maroc a
conclu un accord de libre-échange, elles ont enregistré des baisses successives de 25,9%
en 2005 et de 17,2% en 2006. Ces ventes sont dominées à hauteur de 41,7% des produits
bruts d'origine minérale et de 24,4% des produits finis de consommation. En 2006, seuls les
produits finis de consommation ont enregistré une hausse de 30,6% alors que les autres
catégories de produits se sont inscrites en baisse.
Ces évolutions ont conduit à un profond changement de la structure des exportations
vers les USA. La part relative des phosphates s'est renforcée de 4,6 points, malgré la
régression de 2,3% enregistrée en 2006. En ce qui concerne les conserves de légumes
classées en deuxième position après les phosphates, elles ont vu leur part reculer de 5,7%
suite à une baisse des ventes de 6,5% en 2006. Ce repli est en faveur des vêtements
confectionnés qui sont devenus, en 2006, les deuxièmes produits en importance après les
phosphates. Avec une hausse de 4,7%, les ventes des vêtements confectionnés ont
atteint une part de 10,3% en 2006, contre seulement 3,8% en 2005.
Les exportations vers le Canada, troisième pays américain en importance, ont connu
une amélioration de 9,6% renforçant ainsi la tendance haussière enregistrée au cours de
la période 2002-2005. Ces exportations représentent 11,8% des ventes globales destinées
au continent américain. Il y a lieu de mentionner que 36,2% de cette part est réservée
aux agrumes, 4,7% au fluorine et 3,8% aux lubrifiants. Ces derniers viennent s'ajouter à la
liste des nouveaux produits exportés vers le Canada au titre de l'année 2006.
1.1.4. Croissance ascendante des exportations vers l'Afrique
Les exportations vers l'Afrique représentent 6,1% de la valeur globale des exportations,
part égale à celle de l'Amérique. Malgré sa faible participation à l'ensemble des
exportations marocaines, le marché africain s'est révélé assez dynamique ces dernières
années, surtout en 2006, en réalisant un taux de croissance de 34,2% en 2006 contre 9%
en 2005.
Quant à la structure des exportations, elle reflète la dominance des aliments, boissons et
tabacs dans la composition des exportations à destination de l'Afrique avec 33,9%. Les
demi-produits et les produits énergétiques et lubrifiants sont présents également de
manière significative dans la structure des exportations vers ce marché, ils représentent
successivement 20,7% et 14,3% en 2006.
La hausse des exportations vers l'Afrique est attribuable aux produits alimentaires,
boissons et tabacs et aux demi-produits, soit une contribution de 11,7 points et 7,8 points
en 2006 au 34,2% de croissance globale.
26
Par ailleurs, la contribution des pays africains à la croissance des exportations globales
du Maroc affiche un dynamisme important, même si leurs parts dans les exportations
globales restent très faibles. La contribution du continent, prise globalement, à la
croissance des exportations a atteint 1,7 point en 2006 et 0,5 point en 2005.
Aussi, y a-t-il lieu de noter que les exportations destinées aux pays arabes africains
membres de la Ligue Arabe ont atteint 41,6% du total destiné à ce groupe. En fait,
la Tunisie absorbe 24,7%, suivie de l'Egypte avec 10,4%. Les exportations vers ces deux
pays se sont accélérées au cours de l'année 2006.
Principaux clients du Maroc en Afrique
2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Tunisie 442,0 0,4 -17,0 783,8 0,7 77,3 0,3
Algérie 445,6 0,4 24,1 505,8 0,5 13,5 0,1
Sénégal 414,5 0,4 54,6 484,6 0,4 16,9 0,1
Egypte 228,4 0,2 8,3 329,6 0,3 44,3 0,1
Total 5069,7 5,1 9,0 6804,7 6,1 34,2 1,7
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les exportations vers la Tunisie, pays signataire avec le Maroc de l'accord de
l i b re-échange d'Agadir, ainsi que des accords commerciaux bilatéraux, ont vu leur
part s'améliorer ces dern i è res années. Elles ont augmenté de 77,3%, en 2006, après une
baisse de 17% une année auparavant. En termes de contribution à la croissance des
ventes vers l'Afrique, leur apport demeure important, soit 5 points au terme de l'année
2006. Les lubrifiants et les pâtes à papier constituent les deux principaux pro d u i t s
exportés vers la Tunisie, ils représentent 20,4% en 2006.
Les ventes acheminées vers l'Egypte, pays signataire de l'accord d'Agadir et des
accords bilatéraux, ont, également, augmenté en enregistrant un taux de croissance de
44,3%. Elles sont composées à hauteur de 18,9% des poissons, de 157% des pâtes à papier
et de 12,3% de la farine de poissons. Le renforcement de 12,6% des ventes de la farine
de poissons, en 2006, a contribué de 12,6 points à la croissance des exportations
globales destinées à ce pays, au lieu de -1,7 point en 2005.
27
Aussi, les exportations vers l'Algérie ont -elles enregistré une hausse de 13,5% en 2006,
p ro g ression relativement moins importante que les 24,1% affichée une année
auparavant. En terme de structure, la part des exportations marocaines à destination de
l'Algérie demeure très faible par rapport au total des exportations et ne dépasse pas
0,5% en 2006. Par rapport aux exportations à destination de l'Afrique, sa part a atteint
7,4%, en baisse de 1,4 point, en 2006.
Le Sénégal a vu sa part, dans les exportations globales destinées au continent, reculer
de presque un point. Sa croissance s'est ralentie relativement à celle réalisée en 2005. Le
taux de croissance a atteint 16,9% en 2006, contre 54,6% en 2005.
1.1.5. Faible niveau des exportations vers l'Océanie
L'Océanie, avec une part qui ne dépasse pas 1% des exportations totales, demeure
quasiment une région inexploitée. Les exportations marocaines en direction de cette
zone ont franchi le seuil d'un milliard de dirhams en 2006. Ce marché a enregistré une
hausse très importante de 30,7% en 2006.
La croissance des exportations vers l'Océanie est attribuable principalement à la pro g re s-
sion re m a rquable de 74,4%, enregistrée au niveau des demi-produits contre une baisse de
14,8% une année auparavant. Cette perf o rmance pro c u re un apport de 29,6 points à la
c roissance globale des exportations vers le continent. Aussi, les produits bruts d'origine
minérale détiennent-ils une part de 41,1% parmi les exportations destinées à l'Océanie.
Principaux clients du Maroc en Océanie
2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Nouvelle Zélande 523,7 0,5 7,0 838,0 0,8 60,0 0,3
Australie 311,9 0,3 87,0 255,6 0,2 -18,0 -0,1
Total 845,3 0,9 27,2 1105,1 1,0 30,7 0,3
L'engrais et les phosphates représentent 94% des exportations totales vers l'Océanie.
Relativement à 2005, la tendance a été renversée et les engrais se positionnent à la
tête des produits exportés avec une part de 52,9% contre 19,8% en 2005, et ce suite à
un taux de croissance de 75,1%. Par contre, évoluant d'un taux de croissance de
100,1% en 2005 à 1,2% en 2006, les phosphates ont perdu 38,9 points de leur part au
p rofit des engrais pour s'établir à 41,1% en 2006.
28
Ces produits sont destinés à raison de 75,8% vers la Nouvelle Zélande. Cette part a été
de l'ordre de 62% en 2005. Ils se sont chiffrés à 838 millions de Dhs en 2006, contre 523,7
millions de Dhs en 2005, soit une évolution de 60% du total des exportations vers
l'Océanie. Vient par la suite l'Australie avec 23,1% des exportations. Les ventes destinées
à ce pays ont reculé de 18%.
1.2. Structure des importations de marchandises par marché
Les importations de marchandises ont poursuivi leur rythme de progression mais avec
une intensité moins forte que celle de l'année 2005, soit 12,3% contre 16,8%. En variation
annuelle, la période 2002-2005 s'est soldée par une progression des importations
marocaines de l'ordre de 12,2% par an.
La croissance des importations, en 2006, résulte de la progression des achats des
différentes régions géographiques. En effet, les 12,3% de croissance globale sont
répartis entre 5,5 points de l'Europe, 4,6 points de l'Asie, 1,6 point de l'Amérique et 0,6
point de l'Afrique. L'Océanie en fait l'exception avec une contribution quasiment nulle.
Les importations du Maroc par continent
2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Europe 119 028,8 64,6 11,8 129 117,6 62,4 8,5 5,5
Afrique 10 287,1 5,6 51,5 11 455,0 5,5 11,4 0,6
Amérique 15 819,0 8,6 0,8 18 800,8 9,1 18,8 1,6
Asie 38 742,5 21,0 35,5 47 191,2 22,8 21,8 4,6
Océanie et Australie 502,4 0,3 30,8 432,6 0,2 -13,9 0,0
Total 184 379,8 100,0 16,8 206 997,3 100,0 12,3 12,3
Source : Chiffres provisoires de Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
1.2.1. Ralentissement de la croissance des importations en provenancede l'Europe
L'Europe demeure le premier fournisseur du Maroc avec près de 62,4% des importations
totales réalisées en 2006. Néanmoins, cette part est en régression de 2,2 points par
rapport à 2005 et de 6,8 points par rapport à 2003. En effet, malgré la croissance des
importations en provenance de ce marché qui s'est établi à 8,5%, elle reste, cependant,
moins élevée que les perf o rmances de l'ensemble des autres marchés régionaux, à
l'exception de l'Océanie dont les achats ont décru.
En termes de structure, les importations en provenance de l'Europe sont dominées par
trois types de groupes de produits totalisant 75,3% des importations totales. Il s'agit des
demi-produits, avec une part de 29,3%, suivis des produits finis d'équipements industriels
avec une part de 23,7%, et enfin les produits finis de consommation qui affichent près de
22,3% du total des marchandises importées.
29
Il convient de noter que la structure des importations en provenance de l'Europe affiche,
au cours de ces dern i è res années, une quasi-stabilité des parts relatives des demi-pro d u i t s
et des produits finis d'équipement industriels. Ces derniers pivotent autour de 27,9% pour
les premiers et de 22,8% pour les seconds. Aussi, les produits finis de consommation
ont-ils vu leur part évoluer négativement pour passer de 30,4% en 2002 à 22,3% en 2006.
Concernant les produits énergétiques et lubrifiants, leur part a baissé en 2006 de 9,1
points après une hausse remarquable au cours des quatre dernières années. Cette
évolution s'explique principalement par la baisse de la demande des matière s
énergétiques, surtout le pétrole brut, en provenance de cette région, dont la régression
a atteint 31,1% en valeur et 41,9% en volume en 2006.
Les achats en provenance de l'Union européenne ont enregistré une hausse de 11,4% en
2006 après un taux de 9,8% enregistré en 2005. La France et l'Espagne sont les principaux
fournisseurs du Maroc appartenant à l'Union européenne avec des parts respectives de
32,7% et de 22%. Ces deux pays contribuent ensemble de 4,5 points à la croissance des
importations en provenance de l'Union européenne.
C o n c e rnant les importations en provenance des pays de l'Association Européenne de
L i b re Échange1 , elles ont baissé de 8,5% en 2006 alors que leur évolution moyenne, au
cours des quatre dern i è res années, était de l'ord re de 15,9% par an. En terme de
s t r u c t u re, la Suisse détient 82,2% des importations en provenance de cette zone, alors
que la Norvège se contente de 17,5% et l'Islande d'une part insignifiante. Les achats
aux deux premiers pays ont régressé respectivement de 5,2% et 22,4%, contribuant
ainsi de 4,6 points et de 4,1 points à la décroissance des importations globales en
p rovenance de l'AELE.
Sur les 15 premiers fournisseurs du Maroc, l'Europe en compte neuf dont sept sont des
pays membres de l'Union européenne. Ils totalisent plus de 53,3% de la demande
marocaine d'importation en 2006.
30
1 - Cette zone regroupe l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.
La France reste le premier fournisseur du Maroc avec 27,5% des importations en prove-
nance de l'Europe. En 2006, ces importations ont progressé de 5,9% portant leur valeur à
35,4 milliards de dhs, soit une part de 17,1% du total des produits importés. En deuxième
position, avec 11,5% du total des importations, l'Espagne a enregistré une progression de
11,1%, soit une valeur supplémentaire de 2,3 milliards de dhs par rapport à 2005.
Principaux fournisseurs du Maroc en Europe
2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
France 33483,0 18,2 14,9 35464,3 17,1 5,9 1,1
Espagne 21448,4 11,6 11,4 23835,7 11,5 11,1 1,3
Italie 11103,1 6,0 7,7 13266,8 6,4 19,5 1,2
Allemagne 8866,4 4,8 -5,0 9594,5 4,6 8,2 0,4
Russie 12652,8 6,9 36,6 9417,2 4,5 -25,6 -1,8
Turquie 3558,0 1,9 10,5 5489,0 2,7 54,3 1,0
Pays-bas 3509,7 1,9 33,9 4616,3 2,2 31,5 0,6
U.E.B.L 3349,6 1,8 15,9 4376,9 2,1 30,7 0,6
Grande-Bretagne 4127,0 2,2 -20,9 4304,1 2,1 4,3 0,1
Total 119028,8 64,6 11,8 129117,2 62,4 8,5 5,5
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
L'Italie, avec 6,4% de la demande d'importation marocaine en 2006, est le tro i s i è m e
f o u rnisseur européen. Les importations en provenance de ce pays ont poursuivi leur pro g re s-
sion pour atteindre un taux de 19,5% en 2006 contre 7,7% en 2005 et 6,4% en 2004. L'Allemagne
f i g u re en quatrième position parmi les fournisseurs européens du Maroc avec 7,4% des
importations totales en provenance de l'Europe en 2006. Ces importations ont connu une
reprise importante en passant d'un taux négatif de 5% en 2005 à un taux positif de 8,2% en 2006.
Globalement, il convient de noter que sur la période 2002-2005, les importations en
provenance de l'Europe ont connu une croissance deux fois plus importante que les
exportations en direction de ce marché, soit 11,9% contre 5%.
Les principaux produits en fer et acier en blooms et ébauches et les fils, barres, palplanches,
profiles en fer et acier ont renforcé leur part dans les importations d’origine turquie. Leurs
taux de croissance ont dépassé les 100%, en 2006, renforçant leur part dans les
importations totales de ce pays, soit 35,8% et 15,2%. Leur contribution à la cro i s s a n c e
des achats à la Tu rquie a atteint 27,8 points pour le pre m i e r, et 17,4 points pour le
second. En conséquence, les importations en provenance de ce pays ont pro g re s s é
de 54,3%, contre seulement 10,5% en 2005.
1.2.2. Ralentissement de la croissance des importations en provenance de l'Asie
Les importations en provenance de l'Asie, représentant près de 22,8% des importations
totales, ont enregistré une pro g ression de 21,8% en 2006 ou de 8,4 milliards de dhs.
Cette croissance révèle une décélération de 13,7 points par rapport à la hausse
e n registrée en 2005. Durant la période allant de 2002 à 2005, les importations
d’origine asiatique ont pro g ressé de près de 15,5% par an, soit une valeur supplémentaire
de 3,4 milliards de dhs chaque année.
31
En terme de structure, il y a lieu de noter la prédominance des produits énergétiques qui
représentent 42,8% du total des produits importés. Les produits finis de consommation
industriels et les produits finis de consommation suivent avec des parts respectives, qui
atteignent 16,6% et 13,9%, des importations totales.
La progression des importations en provenance de l'Asie s'explique principalement par
la forte progression des achats des produits énergétiques et lubrifiants qui ont crû de
29,7% en 2006 en contribuant de 11,9 points à la croissance. Ces produits se composent
essentiellement du pétrole brut qui totalise 93,5% des importations énergétiques.
Ces importations proviennent, en 2006, à hauteur de 54,3% de l'Arabie Saoudite et de
40,6% de l'Iran. Ils fournissent ensemble 19,2 milliards de dhs d'énergies et lubrifiants sur les
20,2 milliards de dhs importés globalement de l'Asie.
Les importations des produits finis de consommation, 20,3% des achats de l'Asie, ont
progressé de 8,8%, contribuant ainsi de 2 points à la croissance de ces achats. Ils sont
composés surtout d'appareils récepteurs radio et télévision (24,4%), de voiture s
particulières (18,6%) et de tissus de fibres synthétiques et artificiels (6,3%). Les trois
principaux fournisseurs de ces produits sont la Chine, la Corée du sud et le Japon qui
fournissent 77,6% de la demande marocaine au marché asiatique, soit 47,5% pour la
Chine, 15,6% pour la Corée du sud et 14,5% pour le Japon.
Quant aux importations des produits d'équipements industriels, elles ont connu une
progression annuelle moyenne de 19,8% entre 2002 et 2005 et une évolution de 21,1% en
2006. La croissance de ces produits conjuguée à leur part dans le total des achats
asiatiques (16,6%) a fourni un apport positif de 3,5 points à la croissance global des
achats en provenance de ce continent. Les véhicules industriels sont les principaux
produits fournis de l'Asie. Ils représentent 15,9% du total importé en 2006.
Parmi les principaux fournisseurs du continent asiatique, l'Arabie Saoudite, la Chine, l'Iran,
le Japon et la Corée du Sud fournissent 84,3% en 2006 contre 83% en 2005.
Les importations en provenance de l'Arabie Saoudite, 29,6% des importations globales, ont pro-
g ressé de 14,4%, en 2006, sous l'effet de la hausse des importations des produits pétroliers qui
ont relevé leur part de 75% à 76,5% dans les importations totales en provenance de ce pays.
32
Elle est suivie de la Chine avec une part de 23,5% des importations totales en 2006. Les
importations d’origine chinoise ont progressé de 17,8% en 2006, suite au renforcement
des importations en produits finis d'équipements industriels.
Principaux fournisseurs du Maroc en Asie
2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Arabie saoudite 12186,2 6,6 43,9 13946,5 6,7 14,4 1,0
Chine 9399,3 5,1 42,4 11068,6 5,3 17,8 0,9
Iran 5007,6 2,7 104,1 8310,7 4,0 66,0 1,8
Japon 3218,5 1,7 1,4 3557,7 1,7 10,5 0,2
Corée du sud 2339,1 1,3 17,1 2888,6 1,4 23,5 0,3
38742,3 21,0 35,5 47191,2 22,8 21,8 4,6
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les importations en provenance des pays asiatiques arabes avec lesquels le Maroc a signé
la convention de facilitation et de développement des échanges commerc i a u x
interarabes ont atteint 81% des importations totales de la ligue arabe en 2006. En valeur, la
p ro g ression a atteint 11,3%. Ces achats sont dominés à raison de 85,3% des produits de
l'Arabie Saoudite et de 8% des produits importés des Emirats Arabes Unis. Par rapport au total
importé de la Ligue Arabe, leurs part atteignent respectivement 69,1% et 6,5% en 2006.
1.2.3. Reprise des importations en provenance de l'Amérique
Après une quasi-stagnation en 2005, les importations en provenance de l'Amérique ont
repris leur croissance pour atteindre 18,8% en 2006. Leur progression lors des quatre
dernières années a été de l'ordre de 7,5%. La part du continent américain dans le total
des importations s'élève à 9,1% en 2006 en progression de 0,5 point par rapport à 2005.
En 2006, la structure des importations en provenance de l'Amérique a été dominée
par les produits alimentaires, boissons et tabacs à raison de 35,5%. Les produits finis
d'équipements industriels représentent 21,8% et les produits bruts d'origines animales
et végétales 18,4%.
Les achats à l'Amérique ont été concentrés, en 2006, sur les aérodynes et le sucre avec
une part de 11,5% pour chacun. Le maïs et les huiles végétales brutes viennent ensuite
avec 10% pour chacune, des importations globales du continent.
33
Dans cette région, les Etats-Unis d'Amérique demeurent le premier fournisseur avec une
part de 48,6% des importations d’origine américaine ou 4,4% des importations globales
en 2006. Les importations en provenance de ce pays ont enregistré une hausse de 49,7%,
après une baisse de 6,1% en 2005.
Principaux fournisseurs du Maroc en Amérique
2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Etats-Unis 6103,6 3,3 -6,1 9134,5 4,4 49,7 1,6
Brésil 4014,0 2,2 1,3 4028,4 1,9 0,4 0,0
Argentine 2286,7 1,2 2,4 2540,9 1,2 11,1 0,1
Canada 1881,1 1,0 34,2 1505,0 0,7 -20,0 -0,2
15819,0 8,6 0,8 18800,8 9,1 18,8 1,6
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Sur le continent américain, la deuxième et la troisième position parmi les fournisseurs du
Maroc sont occupées par le Brésil et l'Argentine avec des parts respectives de 21,4% et
de 13,5% du total des achats de ce continent. En terme de valeur, la croissance des
importations en provenance de l'Argentine a atteint 11,1% en 2006, alors que pour le
Brésil, elle est restée quasiment stable (0,4%).
1.2.4. Décélération des importations en provenance de l'Afrique
Les importations en provenance de l'Afrique, représentant 5,5% des importations totales,
ont progressé en 2006 de 11,4% et de 51,5% en 2005, après une quasi-stagnation (0,8%)
une année auparavant. Cette progression émane principalement de la hausse de 12,8%
des importations des produits énergétiques détenant une part de 49,1% du total des
importations en provenance de l'Afrique.
Aussi, les demi-produits et les produits alimentaires ont-ils enregistré des hausses
considérables de 23,4% et 40,9% qui leur a permis d'améliorer leur part pour atteindre
successivement 25% et 8,5% en 2006. En fait, la croissance des trois groupes de produits
a permis d'affecter conjointement 14,3 points à la croissance des achats en provenance
du continent africain, soit respectivement 6,2 points, 5,3 points et 2,8 points.
34
Les importations en provenance de l'Afrique proviennent principalement de l'Algérie. Ce
pays détient seul 35,1% des importations de la région. En 2006, les importations en
provenance de ce pays ont crû de 26,9% contre une hausse plus considérable de 121,7%
en 2005. Cette performance des importations en provenance de l'Algérie est due à la
hausse de 43,3% des importations de gaz et autres hydrocarbures qui représentent 81,7%
du total des achats à l'Algérie.
La république sud-africaine, deuxième fournisseur africain avec 17,9% des achats, a
enregistré une chute de 12,3% de ses ventes au Maroc. Le charbon et coke dominent les
importations en provenance de ce pays, à hauteur de 84,2% en 2006 contre 92,6% en
2005, soit une baisse de 20,3% en valeur. Cette régression a retiré 18,8 points à la
croissance des achats globaux au continent africain.
Principaux fournisseurs du Maroc en Afrique
2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Algérie 3168,9 1,7 121,7 4020,8 1,9 26,9 0,5
Rép. Sud-Africaine 2332,9 1,3 82,7 2046,4 1,0 -12,3 -0,2
Egypte 1432,0 0,8 66,0 1834,6 0,9 28,1 0,2
Tunisie 1105,7 0,6 46,9 1176,7 0,6 6,4 0,0
Libye 629,3 0,3 53,0 829,1 0,4 31,7 0,1
10286,2 5,6 51,5 11454,9 5,5 11,4 0,6
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
En troisième position des principaux fournisseurs africains du Maroc, se situe l'Egypte qui
a pu couvrir 16% du besoin. Les importations en provenance de ce pays ont connu une
amélioration de 28,1% contre 66% en 2005. Cette décélération est due au ralentissement
de la croissance de l'achat des barres, tôles, feuilles et tubes en aluminium, des matières
plastiques et aussi des gaz et autres hydrocarbures qui constituent ensemble 29,9% des
produits importés de l'Egypte.
Par ailleurs, l'analyse de la croissance des importations par région révèle un certain
ralentissement auprès des pays arabes africains signataires d'accords bilatéraux ou
régionaux avec le Maroc.
Concernant le marché de l'Union du Maghreb Arabe, les importations provenant de ses
pays membres ont réalisé un taux de croissance de 24,1%, alors qu'en 2005 ce taux a été
de l'ordre de 83,3%. Leur part dans le total importé par le Maroc reste au dessus de 4%.
L'Algérie demeure le principal fournisseur du Maroc parmi les membres de l'Union, elle se
réserve 51,1% du total importé de cette Union suivie de l'Egypte avec une part de 23,3%.
1.2.5. Recul des importations en provenance de l'Océanie
La valeur des importations en provenance de l'Océanie et de l'Australie demeure faible.
Cette réalité est confirmée davantage en 2006, en enregistrant un taux de régression de
13,9%. Cette contre-performance est le fait des importations des produits alimentaires
(ABT) et des produits bruts d'origine animale et végétale (PBOAV).
35
Ces deux groupes, représentant 85,7% des importations en provenance de l'Océanie, ont
e n registré une baisse de leurs importations respectivement de 15% et de 33,1%, contribuant
de 10,2 points et 7,9 points à la décroissance des achats au continent (-13,9%).
Principaux fournisseurs du Maroc en Océanie
2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Nouvelle Zélande 208,3 0,1 82,2 271,6 0,1 30,4 0,0
Australie 292,1 0,2 8,3 160,5 0,1 -45,1 -0,1
502,4 0,3 30,8 432,6 0,2 -13,9 0,0
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
La Nouvelle Zélande et l'Australie satisfont 99,9% des besoins du marché marocain sur ce
continent. Les achats aux deux fournisseurs ont évolué inversement, marquant une
hausse de 30,4% pour le premier et une baisse de 45,1% pour le second.
1.3 Performances des échanges par marché
L'analyse du taux d'ouverture de l'économie marocaine dégage une tendance à
l'ouverture plus prononcée des importations que des exportations. Une ouverture qui
devient au fil des ans plus profitable aux pays asiatiques. Le taux de couverture, pour sa
part, s'est dégradé sur la plupart des marchés, à l'exception de l'Océanie.
Les parts marocaines du marché subissent un effritement combiné à une pro g re s s i o n
globale des termes de l'échange en valeur. Cette appréciation est tirée
essentiellement des perf o rmances des échanges avec l'Europe et l'Australie.
La structure géographique des exportations ne génère qu'un impact très faible sur la
dynamique des exportations maro c a i n e s .
1.3.1. Ouverture plus profitable aux pays de l'Asie
Au niveau global, le taux d'ouverture de l'économie marocaine aux échanges extérieurs
s'élève à 55,4% en 2006, contre 54,3% en 2005. En effet, le taux de l’exportation3 ne
dépasse pas 19,4% en 2006 alors que le taux d’ouverture de l'importation4 a atteint 36%.
36
2 - Estimé au niveau de ce paragraphe par le rapport entre les exportations du régime général et le produit intérieur brut.
Durant la période 2002-2006, le taux d'exportation a modestement avancé en moyenne
de 0,1% alors que le taux d’ouverture à l'importation s'est renforcé en moyenne de 5,3%.
Par région géographique, les échanges commerciaux sont restés concentrés sur l ' E u ro p e .
En effet, le degré d'ouverture du Maroc vis-à-vis de l'Europe demeure relativement élevé,
avec un taux qui s'élève à plus de 37,4% contre 37,5% en 2005. Durant la période
2002-2006, le taux d'ouverture vis-à-vis de ce continent a évolué en moyenne de
2,5% par an.
Avec cette région, le taux d'ouverture à l'importation demeure plus important que celui
à l'exportation. Ce taux s'élève à 22,4% en 2006 contre 22,8% en 2005. Ce taux a
progressé de 4,2% en moyenne durant la période 2002-2006. Le taux d'exportation n'a
pas dépassé 15%, en hausse de 0,3 point par rapport à 2005.
A l'intérieur du continent, l'ouverture vis-à-vis de l'Union européenne s'élève à 33% en
hausse de 1,5% durant la période 2002-2006. Le taux d’ouverture d'importation de l'Union
européenne s'élève, en 2006, à 18,8% contre 0,4% pour les pays de l'AELE. Ce taux a
évolué de 2,9% pour l'Union européenne durant la période 2002-2006 et de 2,5% pour
l'AELE. Le taux d'exportation, de son côté, n'a pas dépassé 14,1% pour l'Union
européenne et 0,3% pour le cas l'AELE.
Par rapport à l'Asie, deuxième partenaire du Maroc, le taux d'ouverture global est de
l'ordre de 10,1% en 2006. Ce taux a connu une hausse moyenne de 7,1% par an entre
2002 et 2006. Le taux d'exportation avec ce continent a affiché 1,9% en 2006, identique
à celui de 2005.
En 2006, le taux d'ouverture global vis-à-vis de l'Amérique s'est établi à 4,5% et celui de
l'Afrique à 3,2%. En terme d'évolution moyenne, son niveau s'est légèrement amélioré
avec ces deux continents, respectivement de 2,2% et 5% par an durant les cinq
dernières années.
Par ailleurs, l'accroissement du taux d’ouverture d'importation a profité principalement
aux produits provenant de l'Asie et de l'Amérique. Ce taux s'élève à 8,2% pour les pro-
duits importés des pays asiatiques, soit 9,8% de progression durant la période 2002-2006.
Le taux d’ouverture d'importation des produits provenant des pays de l'Amérique n'a pas
dépassé 3,3% en 2006, en progression de 0,2 point relativement à 2005. Ce taux s'élève
pour les produits originaires des Etats-Unis à 1,6% en 2006 contre 1,2% en 2005.
Le taux d’ouverture d'importation des produits provenant de l'Afrique ne dépasse pas 2% en
stagnation par rapport à 2005. Pour l'Océanie, le taux demeure insignifiant et limité à 0,1%.
Concernant les pays arabes africains signataires des accords de libre échange avec le
Maroc, il convient de souligner que le taux d’ouverture d'importation de leurs produits
demeure faible.
1.3.2 Amélioration de la couverture marocaine sur le marché européen,africain et australien.
Le taux de couverture des importations par les exportations est resté quasiment stable au
même niveau de l'année 2005, en s'établissant à 54% en 2006 contre 53,8% en 2005. Ce
niveau est considéré comme le plus bas depuis 1993 où il a atteint juste 53%.
37
La disproportion des échanges des marchandises en faveur des importations a
abouti à la dégradation du taux de couverture sur la plupart des régions.
A l'exception de l'Océanie qui s'est marquée par un taux de couverture qui dépasse
les 100%, les autres régions affichent par contre des taux bas.
En terme de croissance, le recul du taux de couverture des importations par les
exportations est observé au niveau de l'Amérique et l'Asie. En ce qui concerne les
échanges avec l'Europe, l'Afrique et l'Océanie, des améliorations ont été observées.
Avec l'Europe, le taux de couverture en valeur a augmenté de 2,2 points en se
c h i ffrant à 66,7% en 2006, soit la plus importante couverture par région après celle
de l'Océanie. Par rapport à l'année 2002, le taux de couverture a baissé de 11,6
points.
En ce qui concerne le marché de l'Union européenne, le taux de couverture est de
l ' o rd re de 75% en 2006, ce niveau de couverture est quasiment identique à celui
e n registré en 2005. La Grande Bretagne, la Grèce, la Lituanie et la Slovaquie
d e m e u rent les seuls pays avec lesquels le Maroc a atteint un niveau de couverture
assez important de ses importations. Le taux de couverture s'est situé au dessus de
100%, soit respectivement 154,2%, 144,6%, 713,2% et 124,9% en 2006.
Les échanges avec l'Asie ont largement contribué à la dégradation du taux de
c o u v e r t u re global. Les exportations à destination de l'Asie n'ont pu couvrir que
22,9% des importations en provenance de cette région. Cette couverture en
baisse de 2,6 points par rapport à 2005, reste la plus faible en comparaison avec
les autres régions.
Les exportations marocaines vers l'Amérique n'ont couvert, en 2006, que 59,4% des
importations en provenance de cette région contre 49,3% en 2005. Avec les
Etats-Unis, le taux de couverture des importations par les exportations a chuté, en
2006, de 18,5 points pour se situer à 41%.
Finalement, les exportations vers l'Afrique ont pu couvrir 59,4% des importations en
p rovenance de cette région, une amélioration de 10,1 points par rapport à 2005.
38
En termes de contribution des diff é rents marchés au déficit de la balance
c o m m e rciale, il convient de relever la forte contribution du déficit avec l'Europe qui
constitue près de 45,1% du déficit global en 2006 contre une part de 49,5% en 2005.
Par rapport au cumul des positions déficitaires, les échanges avec l'Europe y ont
contribué pour 44,7% en 2006.
L'Asie occupe la deuxième place au rang des contributeurs au déficit global de la
balance commerciale marocaine avec une part de 38,2% contre 33,9% en 2005.
Les deux autres régions, soient l'Amérique et l'Afrique, ont contribué au déficit des
échanges extérieurs des marchandises, avec respectivement plus de 12,6% et de
4,9% en 2006.
L'Océanie demeure la seule région avec laquelle les échanges marocains jouent en
faveur des exportations. La balance commerciale avec cette région a dégagé un
solde positif de 672,5 millions de dhs en hausse de 96,1% par rapport à 2005. En eff e t ,
les échanges avec l'Océanie dégagent une couverture qui dépasse 100% et ce,
depuis l'année 2000, à l'exception de l'année 2002 où le taux a baissé pour
a t t e i n d re 95,3%.
1.3.3. Effritement des parts de marché sur le marché mondial
La part des exportations marocaines de marchandises sur le marché mondial,
évaluée par le rapport des exportations marocaines dans les importations mondiales,
s'est établie à 0,103% en 2006 en baisse de 1,5% par rapport à 2005. Au moment où
les importations mondiales se re n f o rcent d'une année à l'autre, soit une cro i s s a n c e
de 14,2%, les exportations du Maroc ont évolué à un rythme moins soutenu soit
12,5% en 2006.
La perte de la part du marché est survenue sur toutes les destinations des pro d u i t s
m a rocains à l'exception du continent africain où la part marocaine a connu une
hausse de 15,9% en 2006 pour s'établir à 0,267% et aussi de l'Océanie et de l'Australie
où la part marocaine s’est établie à 0,019% en hausse de 9,1%.
39
Source : Office des changes et OMC, calculs du CNCE
Les exportations marocaines à destination de l'Europe représentent 0,188% des
importations globales du continent en baisse de 1,8% par rapport à 2005. A l'intérieur
de l'Europe, la part marocaine sur le marché de l'Union européenne, absorbant
94,3% des exportations destinées au continent, affiche également une tendance
b a i s s i è re. Elle est passé à 0,195% en 2006 après avoir affiché 0,200% en 2005. Cette
baisse renvoie notamment à l'accélération des importations de l'Union euro p é e n n e
au moment où les exportations marocaines vers cette zone ont connu un
ralentissement en 2005.
Les plus importantes pertes ont été enregistrées sur les continents américain et asiatique
avec respectivement des baisses de 8% et de 5% par rapport à 2005. Ces évolutions
s'expliquent, entre autres, par la croissance plus rapide des importations de ces deux
continents, soit respectivement 11,9% et 15,3% face à une croissance moins importante
des exportations marocaines vers ces marchés, soit 3% et 9,5% en 2006.
1.3.4. Amélioration des termes de l'échange avec l'Europe et l'Australie.
Les termes de l'échange en valeur3 ont augmenté de 9 points pour s'établir à 99 en
2006 alors qu'en volume4 ils ont accusé une détérioration de 5 points relativement à
l'année précédente. Cette amélioration des termes de l'échange est le fait d'une
hausse plus importante de l'indice des valeurs moyennes à l'exportation que celui
des importations. Cette tendance globale peut être nuancée en fonction des
régions géographiques.
En ce qui concerne l'Europe, les termes de l'échange ont connu une nette amélio-
ration. L'indice des termes de l'échange en valeur s'est amélioré de 25 points pour
a t t e i n d re une valeur de 134 contre 109 en 2005. Cette amélioration est due à la
hausse de 22 points de l'indice de la valeur moyenne à l'exportation alors que l'in-
dice de la valeur moyenne à l'importation a baissé de 1 point.
Les termes de l'échange en valeur avec l'Union ont atteint 134 en 2006, contre 109 en 2005
et 134 concernant la moyenne de la période 2002-2005. Cette appréciation des termes de
l'échange avec notre principal partenaire commercial découle de la pro g ression plus que
p roportionnelle de l'indice des valeurs à l'exportation (24 points) que la hausse de l'indice
des valeurs à l'importation (3 points).
40
3 - Indice calculé sur la base des indices des valeurs moyennes.
4 - Indice calculé sur la base des indices de volume.
Avec le continent américain, les termes de l'échange se sont détériorés de 11 points
passant à 130 en 2006. Cette contre - p e rf o rmance est la conséquence de la hausse
de l'indice de la valeur moyenne à l'exportation de 3 points au moment où l'indice
de la valeur moyenne à l'importation a augmenté de 9 points.
Les termes de l'échange des produits marocains avec l'Asie ont perdu 9 points entre
2005 et 2006 pour se situer à 113. Cette baisse est imputable à la hausse plus forte
de l'indice des valeurs moyennes à l'importation, soit 15 points que la hausse de 9
points de l'indice des valeurs moyennes à l'exportation.
En ce qui concerne l'Afrique, les termes de l'échange ont pro g ressé de 1 point en
2006, s'établissant à 65. Une modeste hausse qui a pour origine les hausses
semblables de l'indice moyen à l'importation et de l'indice de la valeur moyenne
des produits exportés vers ce continent, soit 69 pour chacun. En terme de volume,
les termes de l'échange avec l'Afrique demeurent les seuls qui ont accusé une
évolution positive plus importante qu'en valeur, soit une hausse de 8 points.
Vis-à-vis de l'Australie et de l'Océanie, l'indice des valeurs moyennes à l'exportation
a augmenté de 11 points et l'indice des valeurs moyennes à l'importation a accusé
une baisse à hauteur de 8 points au titre de l'année 2006. Les termes de l'échange
en valeur, en conséquence, se sont améliorés en enregistrant 17 points de
c roissance. Concernant le volume, la baisse des termes de l'échange a atteint 32
points relativement à 2005.
1.3.5. Impact modéré de la structure géographique sur les exportations
En 2006, l'agrégation des effets régionaux de perf o rmance et de structure sur la
c roissance, fait apparaître un écart négatif de 0,4% tandis qu'en 2005, l'écart de
c roissance a affiché une évolution positive de 8,2%. Cet écart se décompose en un
e ffet de perf o rmance négatif de 1%, dû à la relative adaptation des exportations
m a rocaines à la demande des pays partenaires et un effet de structure de 0,6%,
montrant une difficulté de spécialisation vis-à-vis des marchés potentiellement
porteurs de croissance.
Un tel résultat se comprend à la lumière de la lecture de la structure des
exportations globales des marchandises par région qui révèle la prédominance des
ventes à destination de l'Euro p e .
Globalement, la structure géographique des exportations durant les cinq dern i è re s
années s'est traduite par une légère modification du degré de concentration
régionale des ventes marocaines à l'étranger.
L'analyse de l'effet de structure montre une faiblesse au niveau de sa contribution à
la croissance des exportations. La demande des principales régions partenaires du
M a roc semble exercer peu d'effets sur la dynamique de la croissance des
exportations marocaines vers ces régions.
Cet effet de structure, limité à 0,6%, est partagé entre l'Asie et l'Amérique qui ont
contribué respectivement de 0,5% et 0,1%. En parallèle, il y a lieu de préciser
l'absence de la contribution des régions de l'Europe, de l'Afrique et de l'Australie et
41
de l'Océanie à travers la dynamique de leur demande à la croissance des
exportations globales marocaines.
Bien que les flux des exportations marocaines vers tous ses partenaires aient connu
une hausse au cours de la période 2006, l'effet de perf o rmance a affiché un taux
négatif de 1%.
L'Europe affiche un effet de performance négatif de 0,5%. L'Asie, qui occupe la
deuxième place, a enregistré aussi un taux négatif de 2,4%. Alors que l'Afrique et
l'Amérique, qui ne représentent ensemble que 12,2% du total des exportations réalisées
par le Maroc en 2006, ont enregistré des taux positifs respectifs de 1,3 % et de 0,6%.
42
L'analyse de la structure des échanges extérieurs du Maroc démontre une spécialisation
sectorielle peu dynamique. Les secteurs traditionnellement exportateurs continuent de
s'accaparer plus de la moitié de ventes à l'étranger et les déficits fondamentaux en
ressources du pays continuent à être satisfaits par les importations.
Malgré une évolution disproportionnée, légèrement en faveur des exportations, le
niveau du déficit commercial s'est aggravé et le taux de couverture a quasiment stagné
à son niveau de 2005. Le taux de pénétration a connu une hausse alors que le taux
d'exportation a stagné malgré le niveau de croissance assez élevé qui a caractérisé les
ventes à l'étranger en 2006.
L'analyse de l'offre exportable démontre un modeste effort de diversification conjugué à
une concentration quasiment stable sur les principaux produits habituellement exportés.
L'effort de diversification sectorielle demeure relativement faible, tant à l'importation
qu’à l'exportation.
2.1. Structure sectorielle des exportations des marchandises
La structure sectorielle des exportations est caractérisée par la concentration des industries
m a n u f a c t u r i è res. En effet, quatre secteurs manufacturiers constituent 70,6% des
exportations globales. Il s'agit du secteur du textile, de l'habillement et du cuir, de la chimie
et de la parachimie, électrique et électronique ainsi que du secteur de l'agro a l i m e n t a i re .
En 2006, les produits manufacturiers représentent 76,9% des exportations contre 75,2% en
2005. Cependant, 38,7% des produits manufacturés exportés sont composés des produits
du textile, de l'habillement et du cuir.
43
Sur les dix principaux produits exportés, constituant environ 60,9% des exportations
totales, les produits du secteur du textile, de l'habillement et du cuir, contribuent pour
près d'un quart à ces exportations réparti à raison de 18,7 points pour les vêtements
confectionnés et 6,3 points pour la bonneterie.
2.1.1. Forte croissance des exportations des légumes
Les produits agricoles ont affiché une croissance des exportations de 2% en valeur et
3,9% en volume, soit une forte décélération par rapport à l'année 2005 ou la progression
des exportations avait atteint 24,7%. En moyenne annuelle de la période 2002-2005, ce
taux a enregistré une croissance de 11%.
Les performances des exportations des produits agricoles ont été principalement le fait
des cultures maraîchères. Représentant 40,3% des exportations agricoles, ces produits
ont affiché une hausse de 11,7%, participant ainsi pour plus de 4,3 points à la croissance
du secteur.
P a rmi les principaux produits du secteur, les agrumes ont enregistré une baisse de 3,4%
en terme de valeur et ce, malgré une augmentation de 4,6% du volume exporté.
Q u a t re principaux marchés ont absorbé plus de 79,7% des exportations de ce pro d u i t .
La Russie en a absorbé près de 45,8%, suivie des Pays-Bas avec 15,6%, du Canada et
de la France avec 9,9% et 8,3%. A l'exception de la France qui a connu une régre s-
sion de ses achats de 7,3%, la hausse des exportations s'est répercutée au niveau de
l'ensemble des marc h é s .
Principaux produits exportés du secteur agricole
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part5 en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e6
Agrumes 3029,9 39,1 35,6 2927,4 37,1 -3,4 -1,3
Légumes 1147,2 14,8 8,2 1424,7 18,0 24,2 3,6
Tomates 1252,2 16,2 25,2 1281,0 16,2 2,3 0,4
Autres produits 2313,7 29,9 20,9 2264,2 2,0 -2,1 -0,6
Total secteur 7743,0 100 24,7 7897,3 100 2,0 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les légumes constituent 18% des ventes des produits agricoles. Cette part est en nette
amélioration relativement à la moyenne des quatre dern i è res années qui s'élève à
14,5%. En valeur, elles ont pro g ressé de 24,2% en 2006, contre une tendance haussière
de 18,7% en moyenne annuelle lors de la période 2002-2005. En volume, la pro g re s s i o n
a été moins importante, soit 16,6% par rapport à 2005.
Les exportations vers les deux principaux marchés se sont améliorées. Ainsi, les ventes
vers la France et l'Espagne ont pro g ressé de 13,8% et 62% en 2006 contre une
c roissance annuelle moyenne de l'ord re de 14,1% et 36,1%. Ces deux pays
représentent respectivement 53,4% et 37,9% des ventes de légumes.
Les tomates ont constitué 16,2% des ventes du secteur agricole à l'étranger, part quasiment sta-
ble relativement à l'année 2005. Les exportations des tomates ont augmenté de 2,3%, re j o i g n a n t
ainsi la tendance haussière d'une moyenne de 4,3% ayant caractérisé la période 2002-2005.
44
5 - Part des produits dans le secteur
6 - Contribution à la croissance du secteur
Relativement à l'année 2005, la croissance des ventes des tomates a enregistré une
décélération de 22,9 points.
Le marché français demeure, de loin, le principal client du Maroc pour ces pro d u i t s
avec une part de 85%. En valeur, les exportations des tomates vers ce marché ont
p ro g ressé de 10,2%, marquant ainsi une décélération de 15,5 points relativement à
l'année 2005. Mis à part le marché français, les autres principales destinations des
tomates se sont inscrites à la baisse. C'est le cas de l'Espagne avec une baisse de
15,3%, la Suisse avec une régression de 8,8% et la Russie avec un recul de 50,4%. Ces
t rois marchés ont absorbé respectivement 5%, 4,5% et 1,9% en 2006.
2.1.2. Bonne performance des poissons frais
Les exportations des produits de la pêche représentent près de 5,4% des exportations globales.
Elles ont enregistré une hausse de 15,8% en valeur et de 31% en volume contre 41% en valeur
et 52,8% en volume en 2005. En moyenne annuelle, une baisse de 9,7% par an a été
e n registrée entre 2002 et 2005. En terme de contribution, la perf o rmance du secteur a soutenu
la croissance globale de 0,8 point, contre une contribution plus importante de 1,7% en 2005.
Les exportations des crustacés, mollusques et coquillages, 69,3% des exportations
totales des produits de la pêche, ont connu une amélioration de 6,3% en 2006, après
avoir atteint une croissance de 48,5% en 2005. Leur évolution moyenne a affiché une
tendance baissière de 12,7% par an au cours de la période 2002-2005.
Ces produits sont destinés à hauteur de 89% à trois marchés. Il s'agit de l'Espagne
(61,6%), de l'Italie (15,9%) et du Japon (11,5%). Sur les deux premiers marchés, les
ventes de crustacés se sont améliorées respectivement de 6,9% et de 22,3% tout en
a ffichant une décélération par rapport à l'année 2005. En ce qui concerne le Japon,
ses achats ont affiché une régression de 28,2%, confirmant ainsi la tendance baissière
de la période 2002-2005 qui s'élève à 35,7%. La part du Japon a reculé de 5,5 points
en 2006 pour céder sa place en tant que deuxième marché des crustacés,
mollusques et coquillages au profit de l'Italie.
Principaux produits exportés du secteur de la pêche
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Crustacés, mollusques et coquillages 3943,3 75,6 48,5 4190,3 69,3 6,3 4,7
Poissons 1264,4 24,2 22,8 1853,6 30,7 46,6 11,3
Autres produits 10,9 0,2 -29,9 1,7 0,0 -84,8 -0,2
Total secteur 5218,6 100,0 41,0 6045,6 100,0 15,8 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les poissons constituent 30,7% des exportations totales du secteur de la pêche. Les
ventes à l'étranger de ces produits ont pro g ressé de 46,6% renforçant ainsi la
tendance haussière de la période 2002-2005 qui a atteint un taux de 3,6%.
Les principaux marchés de destination des poissons sont l'Espagne, le Portugal
et l'Italie. Les ventes sont plus concentrées sur le marché espagnol avec 66,8% des
ventes totales du produit. Le marché italien et le marché portugais absorbent
respectivement 7% et 5,8%. Les ventes à destination de l'Espagne et du Portugal ont
45
augmenté respectivement de 57,9% et 18,1%, alors que celles destinées à l'Italie se
sont inscrites en baisse de 12,6%. Suite à la perte de 3,9 points de sa part dans le total
des exportations du secteur, l'Italie a reculé au troisième rang des pays destinataire s
du produit et ce, au profit du marché portugais.
2.1.3. Ralentissement des exportations de phosphates
Le secteur minier, avec une part de 7,1% dans les exportations globales, a aff i c h é ,
durant l'année 2006, une pro g ression de 19,5% de ses ventes à l'étranger, soit une
décélération de la croissance de 8,2 points relativement aux perf o rmances de 2005.
La contribution du secteur dans la croissance des exportations globales a enre g i s t r é
une légère baisse de 0,3 point pour atteindre un apport de 1,3 point en 2006.
Les exportations de produits miniers sont dominées par les phosphates naturels à
hauteur de 60,1%. Les ventes des phosphates ont enregistré une amélioration moins
importante que celle de l'année 2005, elles ont pro g ressé de 3,5% contre une hausse
de 23,2% en 2005. En tonnage, ces produits ont baissé de 0,2%, traduisant une
valorisation des prix de vente.
Principaux produits exportés du secteur minier
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Phosphates 4593,0 69,4 23,2 4752,9 60,1 3,5 2,4
Minerai de zinc 555,9 8,4 62,2 1024,5 13,0 84,3 7,1
Autres produits 1468 22,2 32,3 2126,9 26,9 44,9 10,0
Total secteur 6616,8 100,0 27,7 7904,3 100,0 19,5 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les exportations de phosphate sont très diversifiées géographiquement. Trois pays
d e m e u rent les premiers clients du Maroc. Il s'agit des États-unis d'Amérique (17,7%),
l'Espagne (9,9%) et l'Inde (8,9%). Les deux premiers marchés se sont inscrits en baisse,
au titre de l'année 2006, respectivement de l'ord re de 6,5% et 14,9%. En moyenne
annuelle, ils ont affiché des tendances contrastées durant la période 2002-2005, avec
des taux moyens respectifs de l'ord re de 2,7% et -1,2%. En revanche, les exportations
de l’Inde se sont inscrites en hausse de 16,4%, confirmant ainsi la tendance moyenne
de la période 2002-2005 qui s'élève à 14,6%.
P a rmi les autres marchés traditionnels de phosphates, le Mexique a connu une hausse
des ventes de 7,7%, contre une baisse annuelle moyenne avoisinant 3,8% entre 2002
et 2005. Les expéditions vers la Pologne se sont améliorées de près de 10,9%.
Les exportations des minerais de zinc ont atteint 13% des ventes du secteur. Cette part
conjuguée à la hausse de 84,3% réalisée en 2006, a abouti au re n f o rcement de la
participation du produit à la croissance en apportant 7,1 points aux 19,5% enre g i s t r é s
par le secteur.
Ce produit est destiné à hauteur de 40,7% au marché espagnol, 24,3% au marc h é
italien, 22,4% au marché de l'U.E.B.L et 10,2% sont absorbés par la Bulgarie. En 2006, les
ventes des minerais de zinc se sont améliorées sur l'ensemble de ces marc h é s .
46
2.1.4. Bonne tenue des exportations des produits dérivés du pétrole
Les ventes à l'extérieur des produits énergétiques sont composées essentiellement des
p roduits raffinés et des dérivés du pétrole. Ils représentent 3,5% des exportations
globales en 2006.
Les ventes du secteur ont affiché une régression de 21,5% en valeur après une hausse
re m a rquable de plus de 80% atteinte en 2004 et de 27% en 2005. Cette baisse s'est
r é p e rcutée, également, sur le tonnage exporté qui a reculé de 43,1% en 2006. Cette
r é g ression a généré un effet négatif de l'ord re de 1,1 point sur la croissance globale
des exportations.
Principaux produits exportés du secteur énergétique
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Lubrifiants 895,3 17,8 45,8 966,8 24,5 8,0 1,4
Autres produits 4121,3 82,2 23,6 2971,7 75,5 -27,9 -22,9
Total secteur 5016,6 100,0 27,0 3938,5 100,0 -21,5 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les ventes des produits énergétiques sont constituées essentiellement de lubrifiants.
Ces derniers constituent 24,5% des exportations du secteur contre 17,1% en moyenne
annuelle entre 2002 et 2005. En valeur, elles ont augmenté de 8% après avoir
e n registré une hausse annuelle moyenne de 19,6%. En volume, ces exportations ont
reculé de 10,7%.
Les ventes de ces produits sont destinées essentiellement à l'avitaillement des
pavillons étrangers du Maroc à hauteur de 86,7%. Le reste est réparti entre d'autre s
pays notamment la Tunisie (9%) et le Canada (3,2%).
2.1.5. Forte expansion des exportations des industries manufacturières
Les exportations manufacturières ont affiché une pro g ression de 15% après avoir
a ffiché 8,4% en 2005, confirmant ainsi la tendance haussière enregistrée au cours de
la période 2002-2005. Cette pro g ression est le fait de l'ensemble des secteurs
manufacturiers, notamment le secteur du textile, de l'habillement et du cuir qui a
contribué de 5,1 points aux 15% de croissance affichée par les exportations
m a n u f a c t u r i è res et aux industries électriques et électroniques, avec 3,6 points de
contribution à la croissance.
2.1.5.1. Bonne crue pour les exportations du textile, de l'habillement et du cuir
Les exportations du secteur du textile, de l'habillement et du cuir se sont établies à
près de 33,2 milliards de dirhams, en pro g ression de 12,9% en 2006, contre une
r é g ression de 2,9% en 2005. Malgré cette perf o rmance, leur part dans les exportations
globales est restée quasiment stable aux alentours de 29,8%. Aussi, par rapport aux
industries manufacturières, la part des ventes du secteur a-t-elle reculé de 15,2 points
en passant de 53,9% en 1998 à 38,7% en 2006.
47
Les performances du secteur ont contribué de 5,1 points à la croissance des exportations
des industries manufacturières et de 3,8 points à la croissance globale des exportations
au titre de l'année 2006. Cette contribution reste la plus importante par rapport aux
autres secteurs.
Principaux produits exportés du secteur du textile, de l'habillement et du cuir
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Vêtements confectionnés 17899,0 60,8 -4,2 20922,4 62,9 16,9 10,3
Articles de bonneterie 6847,2 23,3 -10,4 7033,3 21,2 2,7 0,6
Chaussures 1552,2 5,3 19,1 1534,4 4,6 -1,1 -0,1
Autres produits 3146,5 10,7 16,9 3761,2 11,3 19,5 2,1
Total secteur 28549,6 -2,9 32284,5 12,9 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2006, calculs du CNCE
Les performances du secteur du textile, de l'habillement et du cuir sont le fait des trois
branches le constituant. Avec un taux de croissance de 16,7% et une part de 62,8% dans
les exportations globales du secteur, l'habillement a contribué positivement à la
croissance du secteur en lui fournissant 10,1 points des 12,9% de croissance réalisée par
le secteur.
Les marchés espagnol, français et Britannique absorbent 81,4% des ventes du secteur en
2006. Les ventes des produits textiles ont reculé sur le marché français de 0,2%
abandonnant ainsi 4,2 points de part au profit du marché espagnol dont les achats au
Maroc ont progressé de 30,8%.
Par produit, les vêtements confectionnés et les articles de bonneterie constituent 84,1%
des exportations globales du secteur, soit respectivement 62,9% et 21,2%.
La hausse de 16,9% des ventes de vêtements confectionnés a contribué de 10,3 points
aux 12,9% de la croissance du secteur. Ils ont généré 20,9 milliards de dhs au cours de
cette année. Ces produits sont destinés principalement au marché de l'Union
e u ropéenne particulièrement à l'Espagne (40,2%), la France (27,8%) et la
Grande-Bretagne (18%). La France a enregistré une baisse de 1,9% au titre de l'année
2006, accusant ainsi un recul de sa part parmi les marchés des articles confectionnés de
5,3 points relativement à l'année précédente pour s'établir à 27,8%.
Mise à part la France, les autres marchés ont enregistré une croissance plus rapide que
à tendance moyenne. Les achats à l'Espagne ont augmenté de 38,8% et de 17,9% en
moyenne de la période 2002-2005, alors qu'au niveau des achats en provenance de la
Bretagne, ils ont accusé une hausse de 12,6% en 2006 contre une baisse de 8,9% au cours
de la période précédente.
De même, les exportations des articles de bonneterie ont enregistré, en 2006, une hausse
de 2,7%, gagnant, ainsi, plus de trois milliards de dirhams par rapport à l'année
précédente. Malgré cette progression en valeur, la quantité exportée a baissé de 5,8%,
soit de 2,7 milliards de dhs. Cette amélioration a touché les marchés français et espagnol
qui se sont inscrits en hausse de 1,1% et 12,5%. Les expéditions vers le marché allemand
et le marché britannique ont chuté respectivement de 4,9% et 8,5% en 2006.
48
En moyenne annuelle de la période 2002-2005, les ventes destinées à ces quatre marc h é s
qui absorbent 92,4% des exportations totales du produit, se sont inscrites en baisse, soit
respectivement de 4,4% pour la France, 2,3% pour l'Espagne, 3,3% pour l'Allemagne et
7,6% pour la Bretagne.
2.1.5.2. Progression soutenue des exportations des acides phosphoriques
Les exportations du secteur de la chimie et de la parachimie se sont élevées à près de
17,9 milliards de dhs, en 2006, en hausse de 14% en valeur, contre 12,6% en 2005. En
volume, ces exportations ont baissé de 2,3% en 2006. Au cours de la période 2002-2005,
elles ont enregistré une progression annuelle moyenne de 6,1%. Les ventes des produits
du secteur détiennent 16,1% des exportations globales, soit 20,9% des exportations
manufacturières.
La part importante du secteur dans les exportations globales (16,1%) et son niveau de
croissance (14%) lui ont permis une contribution positive de 2,2 points à 12,5% de
croissance réalisée par les exportations. Cette contribution a modestement progressée
(+0,2 point) par rapport à 2005.
La perf o rmance du secteur est essentiellement le fait de la branche de produits de la chimie
et de la parachimie. En effet, les ventes à l'étranger de cette branche, 80,6% des ventes du
s e c t e u r, ont pro g ressé de 13,8% contribuant ainsi de 11,1 points à la croissance du secteur.
Principaux produits exportés du secteur de la chimie et parachimie
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Acides phosphoriques 7641,4 48,6 20,9 8592,2 47,9 12,4 6,0
Engrais 3939,1 25,0 3,1 4475,7 25,0 13,6 3,4
Autres produits 4155,1 26,4 8,4 4864,8 27,1 17,1 4,5
Total secteur 15735,7 100,0 12,6 17932,8 100,0 14 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les deux produits contribuant à cette hausse remarquable des exportations sont les
acides phosphoriques et les engrais, soit une contribution respective de 6 points et 3,4
points à 14% de croissance réalisée par le secteur. Ils interviennent ensemble pour 72,9%
des exportations totales des produits de la chimie et de la parachimie, part en baisse de
0,7 point relativement à l'année 2005.
Les acides phosphoriques représentent 47,9% des exportations totales du secteur
c o n t re 48,6% en 2005. Les ventes des acides ont enregistré de bonnes perf o rm a n c e s
en pro g ressant de 12,4% en valeur malgré la régression de leur tonnage de 6,8%. Ces
p roduits sont destinés à hauteur de 47,6% à l'Inde, 11,6% aux Pays-Bas et 11,2% au
P a k i s t a n .
Les exportations des acides phosphoriques vers l'Inde et les Pays-Bas ont pro g re s s é
de 18,2% et 118,4%, renforçant ainsi la tendance haussière enregistrée durant la
période 2002-2005 respectivement de 10,6% et 7,1% en moyenne annuelle. Les
ventes au Pakistan se sont, également, inscrites en hausse soit 23,6% en 2006,
c o n t re 28% en 2005.
49
Les engrais, malgré une pro g ression de 13,6% atteint en 2006, leur part dans les exportations
globales des produits chimiques est restée quasiment stable relativement à 2005.
Les ventes des engrais ont été diversifiées vers plusieurs marchés. Le Brésil, la Nouvelle
Zélande et l'Argentine sont considérés comme les principaux marchés du produit. Ils
absorbent près de 47,3% des ventes à l'extérieur.
Sa position auprès de certains marchés notamment la Nouvelle Zélande et l'Argentine
s'est renforcée. Les exportations vers ces deux marchés ont augmenté de 100,9% et
163,3%, ce qui a fait augmenter leur part respectivement de 7,2% et 4,9% en 2005 à 12,6%
et 11,4% des exportations globales des engrais en 2006.
En revanche, la part sur le marché brésilien a baissé. Les ventes à destination de ce
marché ont régressé de 9,4%, passant ainsi d'une part de 29,2% à 23,3% des exportations
du produit en 2006. Le marché français a perdu sa place en tant que deuxième client
des engrais pour se situer en quatrième rang après l'Argentine. Sa part a baissé en
évoluant de 11,3% à 8,3% en 2006. Les exportations vers ce marché ont baissé de 16,7%
en 2006 et de 3,6% durant la période 2002-2005.
2.1.5.3. Amélioration des exportations des industries mécaniques et métallurgiques
Les exportations des produits des industries mécaniques et métallurgiques re s t e n t
faibles, relativement aux autres secteurs manufacturiers. Leur part dans les
exportations globales n'a pas dépassé 6,3% et elle est de l'ord re de 8,2% du total des
exportations manufacturières.
Ces exportations ont progressé de 29,3% en 2006 et de 10,3% en 2005, contre une
croissance annuelle moyenne de l'ordre de 17,8% au cours la période 2002-2005.
La contribution de ce secteur à la croissance globale est passée d'un niveau marginal
qui représente à peine 0,3 point en 2005 à 1,6 point en 2006.
L'analyse par branche permet de constater que les exportations du secteur sont
composées essentiellement des exportations des produits de l'industrie métallique dont
la part est passée de 63,7% en 2005 à 61,2% en 2006.
Le secteur présente, par ailleurs, une structure d'exportation assez diversifiée en
p roduits. En plus des tôles, les autres principaux produits exportés sont constitués de
déchets et débris de cuivre, d'argent brut et de pièces détachées pour voiture s
p a r t i c u l i è res et autre s .
Principaux produits exportés des industries mécaniques et métallurgiques
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Tôles 833,8 16,1 5,3 1301,1 18,5 48,1 7,8
Déchets et débris de cuivre 358,9 6,6 50,4 776,2 11,0 116,3 7,7
Argent brut 451,3 8,3 35,5 704,7 10,0 56,2 4,7
Autres produits 3757,1 69,0 6,4 4257,5 60,5 13,3 9,2
Total secteur 5445,7 100,0 10,3 7039,5 100,0 29,3 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
50
Les tôles représentent 18,5% des produits mécaniques et métallurgiques destinés à
l'exportation. En termes de croissance, les ventes de ses produits ont progressé de 48,1%,
contribuant ainsi de 7,8 points à la croissance du secteur.
La Tu rquie, l'Espagne, la Russie et le Portugal absorbent plus de la moitié des ventes
des tôles avec des parts respectives de 21,8%, 12,1%, 8,8% et 8,7%. Le marc h é
espagnol a évolué négativement au cours des deux dern i è res années en enre g i s t r a n t
une baisse moyenne de 10,2%, cédant, ainsi, sa place en tant que principal marc h é
des tôles à la Tu rq u i e .
En revanche, les autres marchés ont enregistré des hausses considérables. La Tu rq u i e ,
avec une importante croissance, est devenue le principal marché de destination des
tôles, en 2006, en passant du 38è m e rang en 2005, au premier rang en 2006. La Russie a,
également, fait preuve de perf o rmance en améliorant sa part de marché parmi les
a u t res marchés. Elle est passée de 2,9% en 2005 pour absorber prés de 8,8% du total
des tôles vendues en 2006.
Les exportations des déchets et débris de cuivre ont augmenté de plus de 116,3% en
2006, affectant ainsi 7,7 points à la croissance du secteur. Elles représentent 11% des
exportations du secteur et sont destinées à hauteur de 58,5% vers la Chine, 12,6% vers la
France et 7,1% vers l'Italie. Aussi, convient-il de signaler que les expéditions vers
l'ensemble de ces marchés se sont améliorées au cours de l'année 2006 comme en 2005.
L'argent, troisième produit en exportation, a amélioré ses ventes de 56,2% au titre de
l'année 2006. Sa contribution a rapporté 4,7 points de croissance aux 29,3% enregistrés
par le secteur. Il représente 10% des ventes du secteur des industries mécaniques et
métallurgiques. La demande sur ce produit provient essentiellement de la Suisse et de
l'Allemagne.
La Suisse absorbe presque 84,3% des ventes à l'extérieur de l'argent brut. Sa part s'est
améliorée de 1,5 point, suite au taux de croissance important réalisé en 2006, soit 59,1%.
En termes de contribution à la croissance, ce marché a participé avec un apport de 48,9
points de croissance aux 56,2% réalisés par les ventes totales du produit.
Quant aux ventes à l'Allemagne, elles ont atteint 13,5% en amélioration de 5 points
par rapport au niveau atteint en 2005. Sa contribution à la croissance a atteint 12,5
points en 2006.
De nouveaux pays se sont ajoutés à la liste des marchés de l'argent au titre de l'année
2006. Il s'agit essentiellement du Brésil, du Sénégal et aussi de la France qui a repris ses
achats du Maroc après deux années d'arrêt.
Les pièces détachées pour voitures particulières représentent 9,5% des exportations du
secteur, position en recul de 1,1 point comparativement à l'année 2005 et ce, suite à la
décélération du taux de croissance qui a atteint 15,3% en 2006 contre 52,8% en 2005. Ces
produits sont destinés à raison de 44,3% au marché espagnol, suivi du marché français
avec 26,3% et de la Grande Bretagne avec 14,8%.
En termes d'évolution, les exportations destinées au marché français ont régressé de
14,1%, rejoignant la baisse annuelle moyenne de 4,9% notée au cours de la période
2002-2005.
51
Celles destinées à l'Espagne et à la Grande Bretagne ont pro g ressé re s p e c t i v e m e n t
de 10,3% et de 149,2%, confirmant la tendance haussière enregistrée au cours de la
période précédente.
2.1.5.4. Croissance accentuée des exportations des industries électriques et électroniques
Le secteur des produits électriques et électroniques demeure le troisième secteur en
importance parmi les secteurs exportateurs après le secteur du textile, de l'habillement
et du cuir et celui de la chimie et de la parachimie.
Les ventes à l'extérieur des produits électriques et électroniques ont connu, en 2006, un
rythme de croissance plus rapide que la tendance moyenne. Elles ont augmenté de 18,3%
en 2006 contre 11% au cours de la période 2002-2005. La valeur des exportations a atteint
17,4 milliards de dhs en 2006, contre 12,4 milliards de dhs en moyenne annuelle. Cette part
a atteint 20,3% du total des exportations manufacturières contre 19,7% en 2005.
En terme de contribution, le secteur a contribué de 2,7 points à la croissance globale et
de 3,6 points à la croissance de l'industrie manufacturière. Cette participation positive a
été favorisée essentiellement par la branche du matériel électrique et électronique qui
demeure la principale branche du secteur (96,8%). Elle a enregistréun taux de croissance
de 18,4% au titre de l'année 2006.
Principaux produits exportés des industries électriques et électroniques
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Composants électroniques 5492,1 37,2 -0,3 6193,8 35,5 12,8 4,8
Fils et câbles électriques 5155,2 35,0 41,3 4692,5 26,9 -9,0 -3,1
Autres produits 4097,7 27,8 55,3 6554,5 37,6 60,0 16,7
Total secteur 14744,9 100,0 25,0 17440,8 100,0 18,3 -
Source : Chiffres provisoires de l'office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les exportations du secteur électrique et électronique sont dominées par les ventes des
transistors (composants électroniques) et les fils et câbles électriques. Les ventes des
transistors ont participé pour 35,5% aux ventes du secteur, contre 37,2% en 2005. Elles ont
enregistré une hausse de 12,8% des exportations participant, ainsi, de 4,8 points à la
croissance globale du secteur. Ces produits sont destinés exclusivement à la France.
En plus des transistors, les fils et câbles électriques demeurent des produits importants à
l'exportation. Ils représentent 26,9% des exportations totales du secteur, en recul de 8
points relativement à 2005. La régression de 9% de ces exportations a conduit à une
contribution négative de 3,1 points à la croissance du secteur.
L'Union européenne absorbe presque la totalité des ventes du produit, notamment la
France avec 56,1%, l'Espagne avec 18,7% et l'Italie avec 14,4%. Les ventes sur les marchés
français et espagnole se sont inscrites en hausses respectives de 19,1% et 55% en 2006.
les ventes destinées au espagnole sont connu, par contre, une régression considérable
de 48,2% après une amélioration de 87,9% en 2005. La vente des fils et câbles électriques
sur les marchés français et espagnol a enregistré des hausses moyennes annuelles
respectives de 11,2% et 22,5%, au cours de la période 2002-2005, alors que sur le marché
Italien une régression de 7,9% a été notée.
52
2.1.5.5. Renforcement de la part des conserves de poisson dans des exportations
des industries agroalimentaires
Les exportations des produits agro a l i m e n t a i res représentent 9,2% des exportations globales
et 11,9% des exportations manufacturières. Elles se sont inscrites en hausse de 939 millions
de Dhs, soit un taux de croissance de 10,1% par rapport à 2005. Au cours de la période
2002-2005, elles ont augmenté de 12% en moyenne annuelle.
Le secteur agro a l i m e n t a i re a contribue de 0,9 point aux 12,5% de la cro i s s a n c e
globale des exportations et 2 points à 15% de croissance réalisée par les industries
m a n u f a c t u r i è res. Cet apport demeure le moins élevé comparativement aux autre s
secteurs manufacturiers.
La performance du secteur est le fait essentiellement de la hausse de 11% des ventes de
la branche des “Autres produits des industries alimentaires”, vu la part importante (93,8%)
qu'elle occupe dans le total des exportations du secteur. En termes de contribution, elle
participe de 10,2 points à la croissance du secteur.
Pour leur part, les ventes de la branche boissons et tabacs ont régressé de 40,3%. Sa part
modeste dans le total des ventes du secteur a reculé de 1,6 point retirant, ainsi, 1,4 point
à la croissance globale des exportations du secteur (10,1%).
Par produits, les principales ventes à l'étranger des produits agro a l i m e n t a i res sont
constituées à raison de 41,1% de conserves de poissons et de 10 % de conserves de légumes.
Les ventes de poisson en conserves se sont améliorées de 16,2% en valeur et 13,4% en
volume tout en contribuant de 6,3 points à la croissance du secteur. Elles sont exportées
essentiellement vers le marché européen, notamment, l'Espagne, la France et l'Italie qui
représentent respectivement 14,1%, 13,1% et 11,1% en 2006.
Principaux produits exportés des industries agroalimentaires
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Conserves de poissons 3625,8 39,0 15,2 4212,2 41,1 16,2 6,3
Conserves de légumes 1076,2 11,6 -6,9 1027,0 10,0 -4,6 -0,5
Huile d'olive 1016,6 10,9 110,7 600,5 5,9 -40,9 -4,5
Autres produits 3580,5 38,5 17,4 4398,8 43,0 22,9 8,8
Total secteur 9299,1 100,0 18,7 10238,5 100,0 10,1 -
Source : Chiffres provisoires de l'office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les exportations vers les trois marchés ont progressé, en 2006, respectivement de 37,2%,
11,4% et 13,5%, confirmant ainsi les tendances moyennes haussières observées lors de la
période 2002-2005, qui ont été de l'ordre de 23,4% , 6,0% et 6,9%.
En revanche, la part de conserves de légumes a reculé de presque 1,6 point dans les
ventes du secteur, suite à la régression de 4,6% en valeur et 8,6% en volume des
exportations du produit. Sa contribution à la croissance sectorielle a été négative et s'est
établie à un demi point. La France, les Etats-Unis d'Amérique et l'UEBL interviennent
respectivement pour 47,5%, 10,1% et 7,3% dans l'absorption de ce produit.
53
Les ventes sur le marché des Etats-Unis ont régressé respectivement de 61,6% alors que
les ventes vers le marché de la France et l'UEBL ont progressé de 10,9% et 7,9%. Les taux
de croissance annuels moyens observés lors de la période 2002-2005, se sont établis
respectivement à 2,4%, 0,4% et 15,7%.
Parmi les autres destinations des conserves de légumes, on relève la hausse des ventes,
en 2006, vers l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Allemagne avec des parts respectives de
7,1%, 6,6% et 6%.
2.2. Structure sectorielle des importations de marchandises
Les importations de marchandises ont atteint 206,9 milliards de dhs en 2006, soit une
hausse de 12,3% ou de 22,6 milliards de dhs de plus que l'année précédente. Ce taux de
progression demeure le même que celui enregistré en moyenne annuelle de la période
2002-2005. En terme de volume, les achats ont baissé de 0,8% après une hausse
considérable de 12,2% en 2005.
Les importations demeurent concentrées sur les produits énergétiques et les produits
manufacturiers qui totalisent 88,5 % des importations globales au titre de l'année 2006.
Il est à noter que sur les dix principaux produits à l'importation, constituant environ 36,9% des
importations totales du Maroc, les produits énergétiques contribuent pour plus de 52,6% de
ces importations, soit 19,4% des importations totales réparties entre 12,2 points pour le pétro l e
brut, 3,7 points pour les gaz et autres hydro c a r b u res et 3,5 points pour les gas-oils et fuel-oils.
54
2.2.1. Baisse des importations du blé
La bonne pluviométrie enregistrée, au cours de l'année 2006, a permis au secteur agricole
de bénéficier d'une excellente campagne agricole. Cette perf o rmance s'est traduite par
le recul des importations des produits agricoles qui ont affiché une régression de 18%, contre
une hausse de 11,8% enregistrée au cours de l'année précédente.
Les importations de produits agricoles représentent 4,6% en 2006, soit une baisse de 1,7
point par rapport à l'année 2005. Sa contribution à la croissance globale des
importations s'est également rétrécie de 1,1 point.
Les approvisionnements en produits agricoles sont constitués essentiellement du blé, du
maïs et d'oléagineux qui représentent 67,2% des importations globales du secteur. Cette
part est en progression de 1 point relativement à la structure de l'année 2005.
Principaux produits importés du secteur agricole
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Blé 4154,5 36,1 -15,9 3087,1 32,7 -25,7 -9,3
Maïs 2068,1 18,0 15,6 1946,2 20,6 -5,9 -1,1
Oléagineux 1622,9 14,1 21,8 1306,8 13,9 -19,5 -2,7
Autres produits 3658,5 31,8 63,9 3089,5 32,8 -15,6 -4,9
Total secteur 11504,0 100 11,8 9429,7 100 -18,0 -
Source : Chiffres provisoires de l'office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les importations du blé ont poursuivi leur tendance baissière enregistrée en 2005 pour
chuter de 30,8% en termes de volume et de 25,7% En termes de valeur. La valeur des
achats en blé s'est établie à 3 milliards de dhs en 2006. La régression en valeur a retiré 9,3
points à la croissance globale du secteur et a fait reculer la part des importations de blé
de 3,4 points en passant de 36,1% en 2005 à 32,7% en 2006.
Par provenance, les besoins du Maroc en blé ont été comblés notamment par le
Canada, la France et les Etats-Unis à hauteur respectivement de 33,9%, 30,4% et 14,6%.
Les achats en provenance de la France ont régressé de 35,2% en 2006, contre une
hausse annuelle moyenne de 9,1% sur la période 2002-2005. Contrairement à 2005, sa
part a reculé de 4,4 points cédant ainsi la place au Canada qui est devenu le principal
fournisseur du Maroc en blé.
Les achats en provenance du Canada ont augmenté de 6,9%, contre une tendance
baissière de l'ordre de 9,2% enregistrée entre 2002 et 2005. Ils couvrent 33,9% de la
demande en blé en 2006 en amélioration de 10,3 points par rapport à 2005. La Russie a
perdu sa place de troisième fournisseur du blé au profit des Etats-Unis qui ont vu leur
position s'améliorer en atteignant une part de 14,6% en 2006, contre 0,4% en 2005. La
Pologne est apparue, en 2006, comme un nouveau fournisseur du blé avec une part qui
a atteint 5,4%.
Les achats du maïs représentent 20,6% des achats des produits agricoles en hausse de
4 points relativement à la moyenne de la période 2002-2005.
55
En valeur, ils ont connu une baisse de 5,9%, par rapport à 2005, contrairement à la tendance
moyenne annuelle de la période 2002-2005 qui a évolué positivement de 11,5% par an. En
volume, la régression des importations de maïs a atteint 11,1% par rapport à 2005.
Près de 79,4% des besoins en maïs proviennent des Etats-Unis. Ce pays a augmenté ses
ventes au Maroc de 59,7%, en 2006, atteignant le rang du premier fournisseur au
détriment de l'Argentine. Leur taux de croissance annuel moyen était de l'ordre de 19,1%
durant de la période 2002-2005. L'Argentine et le Canada ont fourni respectivement
15,9% et 2,6% des achats de ce produit en 2006. En valeur, les importations en
provenance de ces deux pays ont évolué inversement, soit vers la baisse pour le premier
(-69,7%) et vers la hausse (17,7%) pour le second.
Les importations d'oléagineux, 13,9% des importations agricoles, ont amplifié le
mouvement de baisse avec des régressions de l'ordre de 19,5% en valeur et de 11,7% en
volume. Leur contribution à la croissance a été négative de 2,7 points. Les Etats-Unis et
le Brésil sont les principaux fournisseurs de ce produit en 2006.
La valeur des importations en provenance des Etats Unis s'est inscrite en hausse de
19,2%, en 2006, pour couvrir plus de la moitié du besoin, soit 52,1% contre seulement
35,2% en 2005. Le Brésil, pour sa part, n'a couvert que 19,6% du besoin en oléagineux
c o n t re 26% en 2005, suite à la baisse de 39,1%. En termes de contribution, la régre s s i o n
des achats en provenance du Brésil a contribué de 10,2 points à la décroissance des
importations agricoles.
La France demeure, également, parmi les principaux fournisseurs d'oléagineux. Elle
contribue à raison de 7,1% des importations globales du produit en régression de 4,2% en
2006. Aussi, 14,7% des importations proviennent-elles de la Roumanie, de la Bulgarie et
de l'Ukraine considérés comme des nouveaux fournisseurs d'oléagineux.
2.2.2. Légère décélération des importations du pétrole
Les achats des produits énergétiques ont représenté 21,4% des importations glo-
bales en 2006, contre 9% en 1998. Les achats du secteur ont atteint 44,9 milliard s
de dhs, en 2006, en légère pro g ression de 13,6%. Au cours de la période 2002-2005,
les achats ont réalisé en moyenne annuelle une pro g ression de 25,1% par an.
Cet accroissement est attribuable, en premier lieu, aux importations de pétro l e
brut, 56,1% des importations énergétiques totales, qui enre g i s t rent une hausse de
5,1%, passant ainsi de 23,9 milliards de dhs en 2005 à 25,1 milliards de dhs en 2006.
Le Maroc a importé près de 6,2 millions de tonnes de pétrole, volume en
r é g ression de 11,2%. La hausse de la valeur des importations est le fait, ainsi, d'un
renchérissement de 18,4% du prix unitaire moyen qui a atteint 4019 dhs en 2006
c o n t re 3394 dhs en 2005.
La décélération des achats du pétrole brut, en 2006, a abouti à une réduction de
la contribution du produit à la croissance des importations du secteur en passant
d'un apport de 35,9 points en 2005 à seulement 3,1 points en 2006.
56
Principaux produits importés du secteur énergétique
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Pétrole brut 23946,9 60,6 64,7 25171,7 56,1 5,1 3,1
Gaz et autres hydro c a r b u re s 5784,5 14,6 48,3 7696,8 17,1 33,1 4,8
Gas oils et fuels oils 4990,0 12,6 55,9 7343,6 16,4 47,2 6,0
Autres produits 4807,5 12,2 4,8 4694,0 10,5 -2,4 -0,3
Total secteur 39528,9 50,7 44906,1 13,6 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Le pétrole brut provient essentiellement de l'Arabie Saoudite, de l'Iran et de la Russie
avec des parts successives de 42,4%, 32,5% et 25,1%. Les achats à l'Arabie Saoudite
et l'Iran se sont inscrits en hausse respectivement de 16,8% et 65,9%, contre une
c roissance annuelle moyenne de 16% chacun. En revanche, les importations de la
Russie ont manifesté un re t o u rnement de tendance. Elles ont baissé de 31,1%, en
2006, contre une hausse annuelle moyenne de plus de 100% enregistrée au cours de
la période 2002-2005.
Les importations de gaz de pétrole et autres hydro c a r b u res, qui représentent 17,1%
des importations totales du secteur énergétique, ont connu une augmentation de
plus de 5,3 milliards de dhs, suite à une pro g ression de 33,1% en 2006. Ce rythme de
c roissance est plus important par rapport à la période 2002-2005, soit 26,2% par an.
L'Algérie, la France et l'Espagne couvrent respectivement 42,7%, 22,6% et 9,5%
des importations. Les achats en provenance de l'Algérie et l'Espagne se sont inscrits
en pro g ression diff é rente. Ainsi, les approvisionnements auprès de l'Algérie ont
p ro g ressé de 43,3% alors que, pour l'Espagne ils ont atteint un taux de croissance de
48,9%. En revanche les achats auprès de la France ont régressé de 16,2% retirant 5,8
points de la croissance des achats globaux du produit. Au cours de la période
2002-2005, la demande satisfaite par l'Algérie a pro g ressé de 18,3% alors que celle
satisfaite par la France et l'Espagne a atteint respectivement 39,9% et 37,9%.
Les achats des gas-oils et fuel-oils représentent 16,4% des importations du secteur. Ils
ont enregistré un taux de croissance de 47,2% en 2006 contre 55,9% en 2005. Les
gas-oils et fuel-oils sont importés à hauteur de 31,6% de la France, 25,2% des Pays-
Bas et 14,1% de l'Espagne. Les achats à ces pays ont crû considérablement de près
de 90,5%, 150,2% et 34,4% en 2006, pour maintenir leurs positions en tant que pre-
miers fournisseurs du gaz.
2.2.3. Forte baisse des importations du soufre brut
Les importations des produits miniers représentent 1,6% des importations globales,
soit une valeur de 3,4 milliards de dhs. Réalisant une pro g ression moyenne de 22,7%
e n t re 2002 et 2005, les importations du secteur minier accusent une baisse de 4,7%
en 2006, consécutive à une expansion importante de plus de 24,1% en 2005. Les
achats de produits miniers demeurent concentrés sur le soufre brut.
57
Principaux produits importés du secteur minier
2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Soufre brut et non raffiné 2359,7 66,0 21,6 1833,8 53,8 -22,3 -14,7
Autres produits 1217,8 34,0 29,3 1574,1 46,2 29,3 3,3
Total secteur 3577,5 100,0 24,1 3407,9 100,0 -4,7 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
La part des importations du soufre brut et non raffiné qui représentent 53,8% des
importations du secteur minier en 2006, a reculé de 12,2 points relativement à 2005.
Les importations de ce produit se sont inscrites en régression de 22,3% générant un
retrait de 14,7 points à la croissance des achats du secteur.
Les achats du soufre brut proviennent à hauteur de 77,8% de trois marchés. Il s'agit
de la Russie avec 31,8%, de l'Arabie Saoudite avec 31% et de la Pologne avec 15%.
Les achats à ces fournisseurs ont augmenté de 54,4%, 32,6% et 5,5% en moyenne
annuelle entre 2002 et 2005. En revanche, l'année 2006 a enregistré une baisse des
achats auprès de ces trois fournisseurs à raison de 36%, 20,3% et 20,5%. En 2006,
Les Etats Unis viennent de s'ajouter à la liste des nouveaux fournisseurs du soufre brut.
Leur part a atteint 5,3%.
2.2.4. Importante expansion des importations des industries manufacturières
La valeur des achats des produits manufacturiers a augmenté de 15% en 2006 comparati-
vement à une hausse de 9,5% en 2005. Elle s'est établie à 149,1 milliards de dhs en 2006
c o n t re 129,7 milliards de dhs en 2005. Cette accélération de la croissance est le fait de l'en-
semble des secteurs industriels à l'exception des industries électriques et électroniques qui
ont enregistré une décélération de 5,3 points de croissance par rapport à 2005.
2.2.4.1. Tendance vers l'accélération des importations du textile, de l'habillement
et du cuir
Avec 10,7% des importations totales de l'année, les industries du textile, de l'habille-
ment et du cuir enre g i s t rent la part la plus faible des importations sur toute la
période 1998-2005. Après une légère régression de 0,9% des importations du textile
et cuir entre 2002 et 2005, ces dern i è res accusent une hausse de 6,1% en 2006.
La hausse des importations résulte essentiellement de l'accroissement de 5,4%
des achats des produits du textile et bonneterie qui accumulent 89% des
importations du secteur. Une évolution qui a tiré à la hausse la croissance du
secteur de 4,9 points en 2006.
Par produit, les achats à l'étranger des produits du textile, habillement et cuir sont
constitués à raison de 18,7% de tissus de coton, de 13,5% de tissus de fibre s
synthétiques et artificielles et de 5,7% d'articles de bonneterie.
58
Principaux produits importés du secteur du textile, de l'habillement et du cuir
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Tissus de coton 4300,3 20,5 1,4 4164,4 18,7 -3,2 -0,6
Tissus de fibres synth. et artificiels 2922,2 13,9 -12,6 3009,1 13,5 3,0 0,4
Articles de bonneterie 1359,8 6,5 -7,7 1261,2 5,7 -7,3 -0,5
Autres produits 12374,4 59,0 2,5 13800,8 62,1 11,5 6,8
Total secteur 20956,8 100,0 -0,8 22235,6 100,0 6,1 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les achats des tissus de coton ont régressé de 3,2% en 2006 et de 0,6% en moyenne de
la période 2002-2005. Ils ont été importés à hauteur de 29,7% de l'Espagne, 21,2% de
l'Italie et 16,8% de la France.
Les approvisionnements de l'Espagne et de la France ont reculé respectivement de
2,6% et 21,8%. Quant aux produits en provenance de l'Italie, ils ont pro g ressé de 5,7%
en 2006. En terme de tendance durant la période 2002-2005, la France affiche une
r é g ression annuelle moyenne de 9,4% contre une hausse de 2,8% pour l'Espagne et
13,6% pour l'Italie.
Les tissus de fibres synthétiques et artificiels ont marqué une hausse de 3%, après une ten-
dance moyenne baissière de 9,9%, au cours de la période 2002-2005. L'Espagne, l'Italie
et la Chine constituent les principaux fournisseurs de ces produits.
En effet, les achats aux trois pays ont progressé respectivement de 17,2%, 31,7% et 11,3%,
en 2006. Les produits chinois ont dépassé les produits français pour passer à la troisième
position parmi les principaux fournisseurs.
Les articles de bonneterie se sont inscrits en baisse de 7,3%, renforçant la tendance
b a i s s i è re de la période 2002-2005, soit 3% en moyenne annuelle. Cette baisse a re t i r é
0,5 point de la croissance du secteur du textile, de l'habillement et du cuir.
Le Honduras vient de s'ajouter, en 2006, à la liste des nouveaux fournisseurs des articles
en bonneterie pour se classer en première position avant l'Espagne, la France et l'Irlande.
Les importations en provenance du Honduras ont réussi à accaparer 32,6% du marché
marocain des articles de bonneterie.
Les achats en provenance de l'Espagne, de l'Irlande et de la France ont re c u l é
respectivement de 15,6%, 65,8% et 11,3% en 2006. Leurs parts, en conséquence, ont
r é g ressé pour atteindre 21%, 18,7% et 8,8% des achats globaux du produit, au lieu de
23%, 50,8% et 9,2% comme en 2005.
2.2.4.2. Renforcement des importations des produits chimiques et parachimiques
Le secteur de la chimie et parachimie, troisième secteur en importance à
l'importation avec une part de 17,1% des importations totales, enre g i s t re une
progression des achats à l'extérieur de 14,4% en 2006, s'établissant, ainsi, à 35,4 milliards
de dhs. Un rythme au dessus de la pro g ression moyenne de 9,8% observée durant la
période 2002-2005. Le secteur a procuré 2,4 points au 12,3% de croissance globale
des importations.
59
La perf o rmance du secteur est le résultat du comportement de l'ensemble de ses
branches et essentiellement de la branche des produits de la chimie et parachimie
qui représente 57% des achats du secteur. Les importations de ces produits ont
p ro g ressé de 16,8% relativement à 2005. Sa contribution de 9,4 points à la cro i s s a n c e
des importations du secteur demeure la plus importante.
Par principaux produits, la croissance du secteur est tirée à la hausse à la limite de 2,6
points par les achats des produits chimiques, de 3,4 points par les achats des matières
plastiques et de 0,5 point par les achats des papiers et cartons.
Les produits chimiques ont pro g ressé de 15,3% en 2006. Leur part dans les
importations du secteur est restée quasi-stagnante par rapport à 2005, elle s'est
établie aux environ de 17%.
L'Union européenne demeure la principale source d'approvisionnement en produits
chimiques. En effet, l'Espagne, la France et l'Allemagne couvrent respectivement 19,1%,
16% et 9,7% des besoins. Les importations provenant des trois pays ont augmenté de
36,8%, 7,1% et 32,6% confirmant les tendances haussières respectives de 14%, 4,8% et
12,3% en moyenne annuelle de la période 2002-2005.
Principaux produits importés du secteur de la chimie et parachimie
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Produits chimiques 5223,1 16,9 9,6 6020,6 17,0 15,3 2,6
Matières plastiques 4970,5 16,1 19,6 6018,4 17,0 21,1 3,4
Papiers et cartons 2455,1 7,9 8,9 2603,7 7,4 6,1 0,5
Autres produits 18316,9 59,2 6,6 20776,2 58,7 13,4 7,9
Total secteur 30965,5 100,0 9,2 35418,9 100,0 14,4 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les matières plastiques interviennent pour 17%, part en hausse de 0,9 point par rapport à
l'année 2005. Les importations de ces produits ont renforcé leur tendance haussière, soit
21,1% en 2006, contre 14% en moyenne annuelle de la période 2002-2005. Ces produits
proviennent essentiellement de l'Arabie Saoudite et de l'Union européenne.
L'Arabie Saoudite couvre 25,8% de la demande globale du Maroc. Les achats en
provenance de ce pays ont poursuivi leur progression, mais à un rythme plus prononcé,
soit 28,3% au lieu de 8,3% en moyenne annuelle. Les achats en provenance de ce pays
ont apporté 6,9 points à la croissance globale des importations des matières plastiques.
L'Espagne et la France assurent respectivement 14,5% et 12,5% des besoins en matiè-
res plastiques. En 2006, les importations en provenance de ces deux pays ont re n f o rc é
leur tendance haussière pour passer d'un taux de croissance de 10,6% et 12,2% en
2005 à 12,7% et 16,8% en 2006.
Les papiers et cartons représentent 7,4% des achats du secteur, position en baisse de 0,5
point par rapport à l'année précédente. Les achats de ces produits ont crû de 6,1%, soit
un rythme moins important que les 8,9% enregistrés en 2005.
60
L'Union européenne assure l'essentiel des importations de ces produits. Près de la moitié
de la demande d'approvisionnement est assurée par l'Espagne, la Suède et la France.
Les achats à ces trois pays ont progressé de 7,8%, 27,1% et 10%. Au cours de la période
2002-2005, les achats à l'Espagne et à la Suède se sont inscrites en hausses respectives
de 8,8% et 6,3% par an, alors que la baisse a atteint 5,1% des achats des papiers et
cartons à la France. La croissance de 6,1% des achats globaux de ces produits est le fait,
à hauteur de 3,5 points, des achats à la Suède et de 1,5% des achats à l'Espagne.
2.2.4.3 Reconfiguration des achats de voitures particulières
Les importations des industries métalliques et métallurgiques, premier secteur importateur
avec 25,7% des importations totales, ont connu une hausse de 21,8% en 2006, poursuivant
ainsi, leur rythme de pro g ression observée depuis 2002. Cette pro g ression s'est traduite, rien
qu'en écart annuel, par un accroissement de plus de 9,5 milliards de dhs, pour s'établir en
2006 à 53,2 milliards de dhs. La contribution du secteur à la croissance globale des
importations a atteint 5,2 points contre seulement 2,8 points en 2005.
Le secteur a enregistré une accélération au niveau de la croissance de ses achats qui
a augmenté de 10,6 points par rapport à l'année 2005. Cette amplification est
attribuable à l'ensemble des branches du secteur. La branche du matériel de
transport a crû de 27,1% en 2006, contre 19,6% en 2005 présentant ainsi un apport de
8,1 points à la croissance du secteur. Les autres branches ont également augmenté
leur approvisionnement de l'extérieur en réalisant des taux de croissance, allant de
13,9% pour les ouvrages en métaux à 22,3% pour les produits de l'industrie métallique
de base tout en passant par 18,8%, réalisés au niveau de la branche du matériel
d'équipement mécanique.
Principaux produits importés du secteur mécanique et métallurgique
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Fer et acier en blooms 5339,7 12,2 5,3 6248,9 11,7 17,0 2,1
Voitures de tourisme 5026,4 11,5 28,8 6134,7 11,5 22,1 2,5
Voitures industrielles 3350,4 7,7 33,2 3872,6 7,3 15,6 1,2
Autres produits 30002,7 68,6 7,8 36979,3 69,5 23,3 16,0
Total général 43719,2 100,0 11,2 53235,5 100,0 21,8 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
L'analyse des importations des industries mécaniques et métallurgiques par pro d u i t
m o n t re une diversification assez prononcée par rapport aux exportations. Ainsi, le fer
et acier en blooms et ébauches, les voitures particulières et les véhicules industriels ont
représenté 30,5% en 2006 au lieu de 31,4% en 2005.
Les achats du fer et acier en blooms et ébauches, principal produit importé du
secteur mécanique et métallurgique, participent à raison de 12,9% des achats du
s e c t e u r. Ces importations ont connu une hausse de 17%, soit une pro g ression plus
importante que celle enregistrée au cours de l'année précédente qui s'élève à 5,3%.
Les importations de ce produit proviennent à raison de 31,5% de la Tu rquie, 21,3% de
la Russie et 15,9% de l'Ukraine. Les achats à ces trois pays se sont inscrits en hausse
61
respectives de 100,9%, 27,7% et 92,3% en 2006. Ces achats à ces trois marchés ont connu
des hausses importantes en moyenne annuelle de la période 2002-2005, soit un taux de
croissance qui a dépassé les 100% pour la Turquie, alors que, pour la Russie et l'Ukraine il
a atteint 16,8% et 38,4%.
Les voitures particulières constituent 12,6% des importations du secteur, soit une part en
quasi stagnation par rapport à 2005. Ces produits ont progressé de 22,1% en 2006, alors
qu'elles ont enregistré une croissance annuelle moyenne de 27,6% entre 2002-2005.
Les marques françaises continuent de s'accaparer la première place avec 22% des
achats de voitures particulières, suivies des marques japonaises avec 15,8% et espagno-
les avec 13,7%. Toutefois, il y a lieu de relever une décélération de la croissance des
importations en provenance du marché français, 12,7% en 2005 contre 5,3% en 2006. Les
achats des voitures particulières nippones ont baissé de 1,8% après une hausse impor-
tante de 17,6% en 2005.
En revanche, l'Espagne poursuit son rythme croissant pour passer de 5,6% en 2005 à
80,8% en 2006. Sur les 22,1% de croissance réalisée par les achats de voiture s
particulières, les achats en provenance de l'Espagne ont contribué de 7,5 points à cette
croissance lui permettant ainsi de passer au troisième rang des fournisseurs du Maroc de
ces produits au détriment de l'Allemagne. Cette dernière a reculé au quatrième rang,
malgré un taux de croissance qui a atteint 16,1% au cours de l'année 2006.
Les véhicules industriels contribuent pour 8% aux importations du secteur. Ils se sont inscrits
en progression de 15,6%, rythme moins élevé que celui enregistré durant la période
2002-2005, soit 13,4%.
Malgré la régression des achats en provenance de la France et du Japon, les marques
françaises et japonaises continuent de prédominer les achats des voitures industrielles
avec des parts respectives de 19,9% et 17,6%. En 2006, les achats à ces deux pays ont
régressé significativement de 9% et 0,7%. Après la France et le Japon, les marques
italiennes et espagnoles ont gagné des parts de marché importantes en passant de 2,5%
et 8,2% en 2005 à 10,3% et 10% en 2006.
Avec un taux de croissance considérable, les achats des aérodynes ont gagné 2,8 points
pour atteindre une part de 5,7% en 2006, procurant ainsi 4 points à la croissance du
secteur (21,8%).
En termes de provenance, les Etats-Unis et la France prédominent les achats du produit
à hauteur de 99,7% en 2006. Les Etats-Unis ont vu leur part baisser en passant de 96,9%
en 2005 à 77,9% en 2006, en faveur de la France dont la part de marché est passée de
2,6% en 2005 à 21,7% en 2006.
2.2.4.4 Accélération des achats des produits électriques et électroniques
Les importations de produits électriques et électroniques, qui représentent 13,3% des
importations totales en 2006, ont enregistré un taux de croissance de 9,7%, pour
s'établir à 27,5 milliards de dhs, soit un accroissement de plus de 2,4 milliards de dhs
par rapport à 2005. Il s'agit d'une décélération du rythme de croissance de 5,3 points,
au re g a rd du rythme de la croissance observée au cours de l'année 2005 et de
15,1 points relativement à l'année 2004.
62
La progression des importations est attribuable aux importations de matériels électriques
et électroniques qui représentent plus de 76,3% des importations du secteur. Les achats
de cette branche ont progressé de 11,5% en 2006, induisant une contribution de 8,6
points au 9,7% de croissance enregistrée par le secteur.
Les importations de machines de bureau et instruments de précision, 23,7% des importa-
tions du secteur, ont pour leur part poursuivi leur progression en affichant 4,5% en 2006,
taux en décélération de 27,8 points par rapport à 2005.
L'analyse de la structure des importations de ce secteur montre une grande
diversification des produits importés. Elles sont dominées par les appareils récepteurs
radio et télévision, les fils et câbles pour l'électricité et les transistors. Ces derniers
représentent ensemble 38% des importations du secteur.
Principaux produits importés du secteur électrique et électronique
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Récepteurs radio et télévision 3855,2 15,4 8,6 3777,9 13,7 -2,0 -0,3
Fils et câbles électriques 2649,3 10,6 43,5 3387,5 12,3 27,9 2,9
Transistors 3048,7 12,2 20,0 3283,2 11,9 7,7 0,9
Autres produits 15487,9 61,8 12,0 17031,2 62,0 10,0 6,2
Total secteur 25041,1 100, 15,0 27479,8 100,0 9,7 -
Source : Chiffres provisoires de l'office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les appareils récepteurs radio et télévision interviennent pour 13,7%, part en baisse de 1,6
point par rapport à l'année précédente. Les importations de ces produits ont régressé de
2% en 2006, contre une hausse de 13,9% en moyenne annuelle de la période 2002-2005.
Ces produits proviennent de la Chine, de la Corée du Sud et de la Hongrie à raison
respectivement de 33,6%, 15,7% et 14,9%. Les achats en provenance de la Hongrie ont
affiché une croissance de 37%. Quant aux achats en provenance de la Chine et de la
Corée du Sud, ils ont baissé de 3,2% et 7,8%, interrompant les tendances haussières de la
période 2002-2005 qui ont atteint 55,2% et 27,3%.
Les achats à la France, quatrième fournisseur, sont en perte de vitesse depuis 2005. En
effet, ils se sont inscrits en baisse de 44,6% en 2006 et de 34,8% en 2005, après avoir
réalisé une croissance exceptionnelle de 122,1% en 2004.
Les fils et câbles pour l'électricité interviennent pour 14,4%, part en hausse de 2,2 points
par rapport au niveau atteint en 2005. Les importations de ces produits ont progressé de
27,9% en 2006.
L'Union européenne couvre l'essentiel des importations. Les achats de la France, de
l'Espagne et de l'Italie assurent 83,4% des importations du produit. Ces achats se sont
inscrits en hausse de 13,5%, 16,5%, 103,4%, renforçant davantage la tendance haussière
de la période précédente.
Les transistors rejoignent la liste des principaux produits importés en 2006. Ils ont atteint
14% des importations globales du secteur et ont connu une croissance de 7,7% contre
20% en 2005. La France demeure le principal fournisseur du produit. Les achats des
63
transistors français ont progressé de 24,7%, renforçant leur part dans le total des achats
de transistors en passant de 78,6% à 91% en 2006. Le reste du besoin en transistors est
couvert principalement par les produits malaisiens à hauteur de 8,2%. La Malaisie est
apparue, en 2006, comme nouveau fournisseur des transistors après la France, au
détriment de l'Espagne qui a perdu presque la totalité de sa part de marché.
2.2.4.5. Progression des importations des produits agro-alimentaires
Le secteur agroalimentaire a vu ses importations augmenter de 19,8% en 2006, soit une
hausse plus importante que celle enregistrée en 2005 (13,9%). En effet, ils ont enregistré
une hausse annuelle moyenne de 4,2% lors de la période 2002-2005.
Les importations de la branche « Produits alimentaires » ont pro g ressé de 45,8%. La branche
« Boissons et tabacs » a vu ses importations baisser de 7% en 2006 après avoir atteint une
progression de 19% en 2005.
Les importations des produits agro-alimentaires se caractérisent par leur diversification.
Elles sont composées essentiellement du sucre, des huiles végétales brutes, du thé, des
tabacs et du beurre qui totalisent 59,4%. Cette part est en baisse de 1,8 point relative-
ment à 2005.
Principaux produits importés du secteur agroalimentaire
Produits 2005 2006
Valeur en Part Evol Valeur en Part en Evol Contribution à
106 Dhs en % en % 106 Dhs % en % la cro i s s a n c e
Sucre 1330,5 14,8 21,7 2297,1 21,3 72,6 10,8
Huiles végétales brutes 1800,2 20,0 -2,2 2144,0 19,9 19,1 3,8
Thé 636,6 7,1 22,7 705,7 6,6 10,9 0,8
Tabacs 735,7 8,2 15,8 630,7 5,9 -14,3 -1,2
Beurre 665,7 7,4 27,1 612,3 5,7 -8,0 -0,6
Autres produits 3818,1 42,5 16,4 4376,2 40,6 14,6 6,2
Total secteur 8986,8 100,0 13,9 10765,9 100,0 19,8 -
Source : Chiffres provisoires de l'Office des changes arrêtés au 30 mars 2007, calculs du CNCE
Les importations de sucre ont connu une hausse considérable de 72,6% en 2006 contre
une baisse annuelle moyenne de 5,8% lors de la période 2002-2005. Les importations du
Brésil ont enregistré un taux de progression soutenu de 66,3% en 2006. Ils assurent plus de
94,1% des besoins, part en baisse de 3,6 points par rapport à 2005, au profit essentiellement
de la France. Ce dernier pays, avec un taux de croissance considérable, a gagné
4,7 points de part du marché pour atteindre 5,3% en 2006.
Les achats des huiles végétales brutes, 19,9% des importations agroindustriels, ont
augmenté de 19,1% contribuant, ainsi, de 3,8 points à la croissance du secteur. Les
principaux fournisseurs de ce produit, en 2006, sont l'Argentine, les Etats-Unis, la Russie,
l'Allemagne et l'Indonésie.
Les importations en provenance de l'Argentine couvrent, à elles seules, 82,6% du besoin
en huile végétale brute. Elles se sont inscrites sur la même tendance que celle
enregistrée au cours de la période 2002-2005, passant d'une hausse de 2,3% en moyenne
annuelle à plus de 100% en 2006.
64
Les autres pays se sont limités à des parts faibles. Les Etats-Unis et la Russie, nouveaux
fournisseurs en 2006, ont atteint des parts respectives de 5% et 2,7%. L'Allemagne et
l'Indonésie, avec des taux d'évolution négatifs en 2006, ont vu leurs parts dans les
importations en huile végétale brute baisser pour atteindre 2% chacunes contre 4,5% et
3,7% en 2005.
Le thé est devenu le troisième produit en importance parmi les achats du secteur. Ses
importations ont augmenté de 10,9% en 2006, contre une tendance de 10% lors de la
période 2002-2005. Ce produit provient à hauteur de 99% de la Chine. Les achats à ce
pays ont augmenté de 11,5%.
Les achats à l'étranger des tabacs ont accusé une baisse de 14,3%, rompant ainsi avec
la tendance haussière de 1,5% en moyenne annuelle lors de la période 2002-2005. Les
importations en provenance de la Suisse ont représenté 38,4% des achats globaux de
ces produits. La valeur des achats à ce pays a baissé de 10,1% en 2006, retirant ainsi 3,7
points de la croissance du secteur. Les Etats-Unis d'Amérique ont comblé 18,1% des
besoins d'importation. La valeur des approvisionnements auprès de ce pays a accusé
une hausse modeste de 1%, contre une baisse de 18% en 2005.
Aussi, la Pologne a-t-elle gagné 1,8 point de part, pour atteindre 9,4% en 2006. Avec un
taux de croissance de l'ordre de 5,8%, elle est devenue le troisième fournisseur du Maroc
de tabac après les Etats-Unis.
Quant à l'Espagne, elle a perdu sa place de troisième rang au profit de la Pologne. Elle
a contribué, en 2006, à raison de 3,2% aux achats des tabacs contre 14,4% en 2005. Les
importations en provenance de ce marché ont réalisé des régressions considérables qui
atteignent 80,9% en 2006.
Le beurre est considéré également comme un des principaux produits à l'importation.
Les achats de ce produit ont baissé de 8%, diminuant ainsi leur part dans les achats du
secteur de 7,4% en 2005 à 5,7% en 2006. La Nouvelle Zélande, les Pays-Bas et l'Irlande
couvrent respectivement 27,1%, 14,7% et 11,9% des besoins en produits importés.
Les achats à la Nouvelle Zélande ont augmenté de 42,6% en 2006, après une baisse de
4,9% en moyenne annuelle de la période 2002-2005. En revanche, les importations aux
Pays-Bas et à l'Irlande ont régressé de 28,4% et 34,3%, contrairement aux tendances
haussières enregistrées lors de la période 2002-2005.
L'amélioration des achats à la Nouvelle Zélande a classé ce pays en premier rang des
fournisseurs du Maroc en beurre au détriment des Pays-bas.
2.3. Performances des échanges par secteur
L'ouverture de l'économie marocaine demeure plus profitable aux importations qu'aux
exportations. Le taux d'exportation a connu aussi une stagnation en 2006, alors que le
taux de pénétration des importations a continué de croître légérement.
Le déficit commercial des marchandises s'est creusé davantage avec un taux de
couverture globale en stagnation. Les termes de l'échange ont augmenté suite à une
amélioration des prix à l'exportation que celle à l'importation.
65
L'expansion des échanges extérieurs n'a pas influencé la structure des exportations ni
celle des importations qui restent caractérisées par une forte concentration sur 50% des
produits en quasi-absence de toute diversification des marchés clients et fournisseurs.
2.3.1. Renforcement du niveau d'ouverture aux échanges
Le taux d'ouverture7 de l'économie marocaine a atteint 55,4% en 2006, soit une hausse
de 1,1 point par rapport au niveau de 2005. Cette hausse est due principalement à une
augmentation relativement plus importante des échanges de marchandises (12,4%) que
celle du PIB global aux prix courants (10,1%).
Il convient de noter que la tendance vers l'ouverture est plus accentuée à l'importation
qu'a l'exportation. En effet, le taux d’ouverture à l’importation s'élève à 36% contre 35,3%
en 2005, alors que celui d’exportation n'a pas dépassé 19,4% en 2006 contre 19% en 2005.
Cette tendance globale dissimule, cependant, des disparités importantes entre les
différents secteurs productifs de marchandises. Ainsi, à l'exception du secteur de
l'agriculture et forêt, les autres secteurs ont affiché une ouverture assez élevée.
En se référant à la valeur globale des marchandises à l'exportation et à l'importation, il
apparaît que deux secteurs sont nettement plus ouverts à l'exportation qu'à
l'importation. Il s'agit des secteurs de la pêche et des mines.
Pour les autres secteurs, à savoir les industries manufacturières prises globalement,
l'agriculture et l'énergie, l'ouverture est plus orientée à l'importation qu'à l'exportation.
En effet, l'agriculture et forêt demeure le secteur le moins ouvert. Son taux d'ouverture n'a
pas dépassé 23,3%. Par rapport à 2005, le niveau d'ouverture des échanges globaux du
secteur s'est détérioré de 10,8 points du fait d'une hausse plus prononcée du PIB que
celle des échanges extérieurs. En effet, la valeur globale des échanges a progressé de
15,9% et le produit intérieur brut agricole, quant à lui, a crû de 31,6%.
Les industries minières affichent un taux d'ouverture de 110,1% en baisse de 7,8 points en
2006, résultant d'une progression plus importante du PIB (18,8%) que de la valeur globale
des échanges (11%). La contribution des exportations minières de 12,6 points à la
croissance de la valeur globale des échanges conjuguée à sa part dans les échanges,
fait que la tendance d'ouverture du secteur est plus orientée vers l'exportation.
66
7 - Le taux d'ouverture se calcule par référence à la valeur globale des échanges y compris l'admissiontemporaire pour perfectionnement actif.
La hausse des échanges du secteur énergétique, combinée à la régression de 2% du PIB
du secteur, a conduit à une importante croissance du taux d'ouverture qui a passé de
272% en 2005 à 304,4% en 2006.
Considérées globalement, les industries manufacturières réalisent un taux d'ouverture
de 278,1% en hausse de 25,1 points par rapport à l'année 2005. Cette hausse découle
d'une pro g ression plus soutenue des échanges extérieurs qu'à celle du PIB. La part de
63,5% des importations et sa contribution dominante de 9,5 points à la croissance des
échanges font que les industries manufacturières soient plus ouvertes à l'importation
qu'à l'exportation.
2.3.2. Modeste hausse du taux de pénétration
Le taux de pénétration global de l'économie, calculé en considérant les flux de
marchandises sous le régime général, est de 26,4% contre 25,9% en 2005. En considérant
uniquement le PIB des marchandises8 , le taux de pénétration est de 54,2%, voire 75,8%
pour les industries manufacturières. Ainsi, plus des trois quarts de la demande interne en
produits manufacturiers est satisfaite par les importations.
Ces tendances globales dissimulent des disparités importantes au niveau des
secteurs productifs. Ainsi, le secteur de l'agriculture couvre plus de 87,6% du marc h é
i n t e rne en 2006 contre 80,9% en 2005. Le recul du taux de pénétration est le résultat
d'une baisse non proportionnelle de 5,7% de la demande interne des pro d u i t s
agricoles et 6,4% des importations.
La hausse du prix du pétrole et dérivés a eu un impact sur le taux de pénétration du
secteur de l'énergie qui est passé de 77,7% en 2005 à 78,8% en 2006. Les importations des
produits énergétiques ont connu une hausse de 13,6%, répondant ainsi, à une demande
assez soutenue connaissant une hausse de 12%.
Les besoins du pays en produits miniers sont couverts par les importations à concurrence
de 50,7% en 2006. Ce taux de pénétration a régressé de 7,6 points après une progression
de 18,5 points en 2005. Cependant, l'absorption du secteur a connu un rythme
d'évolution plus soutenu que celui des importations, soit 13,6% contre 12%. Ce qui
témoigne d'un renforcement de la part de la production locale dans la satisfaction de
la demande interne.
67
8 - Il s'agit du PIB des secteurs de l'agriculture forêts et pêche, énergie et mines et industriesm a n u f a c t u r i è res.
Le taux de pénétration des industries manufacturières a atteint 75,8% en 2006, en
p ro g ression de 3,5 points par rapport à 2005, résultant d'une croissance de 11,7 % de
l'absorption et de 17% des importations.
2.3.3. Quasi-stagnation du taux d'exportation
Le taux d'exportation de l'économie marocaine, calculé sur la base des
exportations du régime générale, est resté quasiment stable au niveau atteint en
2005, enregistrant une modeste baisse de 0,2 point pour s'établir à 12,1% et ce, suite
à une croissance moins soutenue des exportations générales relativement à celle
du PIB en 2006 soit 8,5% contre 10,1%.
Par secteur, le taux d'exportation du secteur d'agriculture et forêt a atteint 10,6%, en
2006, en baisse de 3 points par rapport à 2005. Cette détérioration est le résultat
d'une hausse plus importante du PIB que des exportations, soit 31,6% contre
seulement 2,5%.
Pour le secteur des mines, le taux d'exportation s'est déprécié de 2,5 points pour
s'établir à 68% en 2006, suite à une amélioration de 18,8% du PIB et de 14,5% des
e x p o r t a t i o n s .
Les exportations des produits énergétiques ont reculé de 21,5% au moment où le PIB
a reculé de 2%. Le taux d'exportation du secteur, en conséquence, a atteint 24,5%
en 2006 en régression de 6,1 points.
Le taux d'exportation des industries manufacturières a atteint 53,4% en 2006, en
p ro g ression de 3,3 points par rapport à 2005, résultant d'une croissance plus
soutenue des exportations que celle du PIB.
Enfin, le secteur des pêches demeure relativement le secteur le plus dynamique à
l'exportation avec un taux d'exportation de 95%, en amélioration de 12,8 points.
L’amélioration du taux d'exportation est ainsi le fait quasi exclusivement du
comportement des exportations qui ont pro g ressé de 15,3% par rapport à 2005.
68
2.3.4. Stabilité du taux de couverture
Le taux de couverture globale des importations par les exportations des marchandises
s'élève à 54% en 2006. Il est resté quasiment stable relativement au niveau de couverture
atteint en 2005.
L'analyse de la distribution sectorielle du taux de couverture révèle une forte disparité de
ce taux. Les secteurs de la pêche, des mines, de l'agroalimentaire du textile, de
l'habillement et du cuir affichent des taux de couverture avoisinant ou dépassant
100% en 2006, alors que les autres secteurs ont des niveaux de couverture
s t r u c t u rellement très bas.
Au niveau du secteur agricole, la pro g ression de 2% des exportations combinée à la
r é g ression de 18% des importations, en 2006, a favorisé l'amélioration du taux de
c o u v e r t u re de 16,4 points pour atteindre 83,7%.
Le taux de couverture du secteur des pêches est quasi illimité du fait de la
quasi-absence des importations du secteur, alors que ses exportations dépassent
6 milliards de dhs.
Par ailleurs, le taux de couverture du secteur des mines a atteint 231,9%, en 2006, en
p ro g ression de 47 points par rapport à l'année 2005. Cette croissance est due
essentiellement à l'amélioration des ventes à l'extérieur (19,5%) et la baisse des
achats (-4,7%). Il convient de noter qu'au sein du secteur, des disparités importantes
se présentent entre les niveaux de couverture des branches pro d u c t i v e s .
La couverture des phosphates naturels reste importante, suite à la hausse de la
p roduction nationale destinée aux marchés extérieurs et à l'absence des
importations du produit. A l'exception du phosphate, les autres minerais non
métalliques ont affiché un taux de couverture qui demeure très faible. La branche
des produits de carrières et des minerais métalliques présentent, par contre, un taux
de couverture dépassant 100%.
Le secteur énergétique a affiché le taux de couverture le plus bas. La tendance
r é g ressive des exportations des produits énergétiques, avec la hausse des
a p p rovisionnements de l'extérieur, a largement contribué à la baisse du taux de
c o u v e r t u re du secteur qui n'a pas dépassé 8,8% en 2006.
69
Le taux de couverture des industries manufacturières est resté quasiment stable par
rapport à 2005. Les contre perf o rmances de certaines industries manufacturières ont
été contrebalancées par les perf o rmances du secteur du textile, de l'habillement et
du cuir.
Le taux de couverture du secteur de l'agro a l i m e n t a i re s'élève, en 2006, à 95,1%. Il a
r é g ressé de 8,4 points par rapport à l'année 2005. Cette régression s'explique par la
hausse de 10,1% des exportations, combinée à une hausse plus importante de 19,8%
des importations du secteur. Toutefois, seule la branche « Autres produits des
industries alimentaires » a enregistré un taux de 145,4%. Les autres branches, par
c o n t re, ont atteint un niveau de couverture faible en affichant 13,8% pour les
industries alimentaires et 19,6% pour les boissons et tabacs.
Le secteur du textile, de l'habillement et du cuir se situe, également, à un niveau,
relativement élevé de couverture. Il a affiché un taux de 149,5%, en 2006, en
amélioration de 9 points par rapport à 2005. La perf o rmance du secteur est le fait
essentiellement des branches de l'habillement et du cuir et des chaussures en cuir
qui ont atteint une couverture assez importante. En revanche, la branche des
p roduits de textile et bonneterie présente un taux de 49,4%.
Par ailleurs, le taux de couverture du secteur des produits de la chimie et
parachimie s'est détérioré de 0,2 point par rapport à l'année 2005, pour atteindre
49,4% en 2006. Les exportations se sont améliorées de 14%, alors que les importations
ont augmenté de 14,4%. Au niveau de l'ensemble des branches, la couverture a été
assez faible variant entre 11% pour la branche articles en caoutchouc ou en
plastique jusqu'à 71,6% pour les produits de la chimie et parachimie.
Le secteur des industries mécaniques et métallurgiques affiche le plus faible niveau
de couverture relativement aux autres secteurs manufacturiers. En 2006, les
exportations n'ont couvert que 13,2% des importations du secteur en hausse de 0,8
point par rapport à l'année 2005.
Le taux de couverture du secteur des produits électrique et électronique n'a pas
dépassé 63,5%, en 2006, en hausse de 4,6 points par rapport à l'année précédente. Les
exportations et les importations du secteur ont enregistré des rythmes de croissance
disproportionnés en faveur des premiers, soit respectivement 18,3% et 9,7%.
2.3.5. Aggravation du déficit commercial de marchandises
Le déficit commercial des marchandises a atteint 95,3 milliards de dhs en 2006 contre
85,1 milliards en 2005, soit une détérioration de 12% par rapport à 2005. A l'exception des
secteurs des pêches, des mines et du textile, de l'habillement et du cuir qui ont affiché
des excédents, les autres secteurs demeurent déficitaires.
Aussi, l'industrie manufacturière, considérée globalement, présente-t-elle à elle seule,
environ 66,3% du déficit commercial observé au cours de l'année 2006, soit 63,2 milliards
de dirhams.
70
Les échanges commerciaux des produits du textile et cuir ont dégagé un excédent de
11 milliards de dhs, en amélioration de 29,8% par rapport à 2005, soit un retournement de
tendance par rapport à la période 2002-2005 qui a été marquée par une baisse annuelle
moyenne du solde commercial de 2,2%. Ce solde contribue à hauteur de 51,4% aux
positions excédentaires de la balance commerciale, contre 51% en 2005.
Le solde commercial des produits de la pêche s'est établi à plus de 5,9 milliards de dhs
contre une valeur annuelle moyenne de l'ordre de 5,3 milliards de dhs entre 2002 et 2005.
Le solde positif de ce secteur a contribué à hauteur de 27,6% au cumul des positions
excédentaires de la balance commerciale en 2006.
Le secteur des mines demeure le troisième contributeur aux positions excédentaires avec
un apport positif de 21% en 2006. La régression des importations du secteur conjuguée à
la hausse des exportations, a induit une amélioration de l'excédent de ce secteur à
hauteur de 1,5 milliard de dhs pour s'établir à 4,5 milliards de dhs, soit une progression de
47,9%, contre 32,2% en 2005.
Contrairement à 2005, le secteur de l'agroalimentaire a enregistré un déficit d'un demi
milliards de dhs. Il est passé d'une contribution de 1,9% aux positions excédentaires au
titre de l'année 2005 à une contribution de 0,5% aux positions déficitaires.
Le renforcement des importations des biens d'équipement a conduit à une progression
de 20,7% du déficit des échanges des industries mécaniques et métallurgiques contre
une hausse de 15,3% en moyenne annuelle au cours de la période 2002-2005. En termes
de valeur, ce déficit s'élève à environ 46,2 milliards de dhs en 2006, soit 39,6% du cumul
des secteurs déficitaires et 48,5% du solde commercial global. Il convient aussi de
signaler que l'accentuation du déficit du secteur a contribué de 9,3 points au 12% de
croissance du déficit global.
Le déficit des produits énergétiques s'est chiffré à près de 40,9 milliards de dhs, en
croissance de 18,7% en 2006, contre une augmentation moyenne de 26,6% au cours de
la période 2002-2005. Cette hausse trouve son origine dans la progression du déficit de
la branche « pétrole raffiné et dérivés du pétrole » de 12,2% pour s'établir à plus de
21 milliards de dhs. Il convient de souligner que le déficit de ce secteur a constitué, en
2006, 35,1% du cumul des secteurs déficitaires et a contribué à hauteur de 7,6 points
dans l'aggravation du déficit global.
71
Le troisième contributeur négatif à l'équilibre commercial est le secteur de la chimie et
parachimie avec un déficit sectoriel équivalent à 17,5 milliards de dhs, soit 18,3% du
déficit global. Son solde représentant 15% des positions déficitaires, a contribué de 2,7
points à la croissance du déficit global. Relativement à 2005, le solde déficitaire du
secteur s'est accrû de 14,8%.
Le déficit commercial des industries électriques et électroniques a atteint 10 milliards de
dhs, en 2006, en baisse de 2,5% par rapport à 2005. Ce déficit représente 8,6% du cumul
des positions déficitaires, soit 10,5% du solde global en 2006.
Le bon comportement des exportations des produits agricoles, combiné au recul des
importations, a permis une réduction du déficit de la balance commerciale du secteur.
Le déficit commercial a été réduit de plus la de moitié en régressant de 59,3% en 2006,
alors qu'il a baissé de 10,9% en moyenne annuelle de la période 2002-2005. Il s'est établi
à 1,5 milliards de dhs en 2006, contre 3,7 milliards de dhs en 2005. La part de ce secteur
dans le total des positions déficitaires des échanges des biens est de l'ordre de 1,3%.
2.3.6. Appréciation relative des prix à l'exportation
Globalement, les termes de l'échange9, calculés par le rapport entre les indices des valeurs
moyennes à l'exportation et à l'importation, transactions au titre de l'admission temporaire
comprises, ont augmenté, en 2006, de 9 points en valeur. Cette amélioration découle à la
fois de la hausse de 12 points de l'indice des valeurs moyennes à l'exportation et de
seulement 1 point de hausse de l'indice des valeurs moyennes à l'importation.
Cette tendance à l'amélioration du pouvoir d'achat des exportations est confirmée
uniquement en terme de valeur. En effet, les termes de l'échange calculé sur la base des
indices en volume ont perdu 0,05 point en 2006 relativement à 2005.
Mis à part quelques secteurs dont les termes de l'échange se sont inscrits en baisse, tels
que les pêches et l'agriculture, tous les autres secteurs ont connu une amélioration du
pouvoir d'achat de leurs exportations durant l'année 2006.
Les termes de l'échange des produits agricoles ont perdu 7 points entre 2005 et 2006.
Leur indice a atteint 115 en 2006, contre 122 en 2005. La détérioration des termes de
72
9 - Les termes de l'échange sont calculés par référence à l'année de base 1998.
l'échange est due à la diminution de l'indice des valeurs moyennes à l'exportation de 4
points, alors que celui des valeurs moyennes à l'importation a augmenté de 3 points.
Les produits de la sylviculture et de la chasse et les céréales, légumineuses et fourrages
ont vu leurs termes de l'échange s’améliorer sous l'effet d'une hausse plus importante des
valeurs moyennes à l'exportation (80 points et 49 points) que celles à l'importation (8
points et -7 points). En revanche, les autres branches de l'agriculture ont enregistré une
détérioration de leurs termes d'échange, variant de 4 points pour les cultures maraîchè-
res jusqu'à 44 points pour les produits de l'arboriculture et de la viticulture, passant par
une baisse de 29 points au niveau des cultures industrielles et oléagineuses.
Le secteur des pêches, qui a connu une dépréciation des valeurs moyennes de ses
produits à l'exportation de 8 points, combinée à une appréciation de 100 points des
valeurs moyennes à l'importation, a vu ses termes de l'échange baisser de 105 points par
rapport à l'année 2005. L'indice des termes d'échange du secteur a atteint 59 en 2006
contre 164 en 2005 et 187 en 2004.
Les prix à l'importation des produits miniers ont progressé de 34 points en 2006. Les prix à
l'exportation, quant a eux, ont, par contre, progressé de 27 points. Ces tendances ont
conduit à l'amélioration du pouvoir d'achat des exportations des produits miniers de 18
points en 2006. Les termes de l'échange se sont établis à 77 contre 68 en 2005.
La structure par branche des termes de l'échange du secteur minier révèle une
amélioration au niveau de la branche des minéraux non métalliques autres que les
phosphates face à une détérioration au niveau des produits des carrières, ainsi
qu’au niveau des autres produits des industries métalliques. En fait, l'indice des
valeurs moyennes à l'importation demeure supérieure à l'indice des valeurs moyen-
nes à l'exportation, tant au niveau du secteur pris globalement qu'au niveau des
branches le constituant, à l'exception des produits des carrière s .
Les termes de l'échange de l'industrie agroalimentaire ont augmenté de 12 points en
2006, contre une baisse de 6 points en 2005. Ils sont passés de 95 en 2005 à 107 en 2006.
Cette performance est due essentiellement à la dépréciation des valeurs moyennes à
l'importation, qui ont régressé de 1 point, alors que la croissance des valeurs moyennes
à l'exportation a atteint 12 points.
La régression de 3 points de l'indice des valeurs moyennes des produits des industries
alimentaires à l'exportation, au moment ou l'indice des valeurs moyennes à l'importation
a progressé de 32 points, a tiré vers le bas le terme de l'échange de la branche qui
s'est établi à 89 en 2006, au lieu de 122 en 2005. En revanche, les deux autres branches
constituant le secteur de l'agroalimentaire (Autres produits alimentaires et boissons et
tabacs) ont vu leurs termes de l'échange progresser respectivement de 30 points et 37
points pour afficher une valeur de 104 et 153 en 2006.
Les termes de l'échange des produits du textile et du cuir ont gagné 18 points en
atteignant 139 contre 121 en 2005. La moyenne annuelle du secteur s'établit à 115
durant la période 2002-2005. L'amélioration des termes de l'échange entre 2005 et 2006
résulte d'une appréciation des prix à l'exportation, notamment, celles des branches
« Textiles et bonneterie » et « Habillement à l'exclusion des chaussures ». Les termes de
l'échange de ces deux branches ont gagné respectivement 10 points et 49 points en
73
s'établissant à 113 et 230 en 2006, contre 103 et 181 en 2005. La branche cuir et
chaussures en cuir, par contre, a enregistré une détérioration de ses termes de l'échange
de 15 points pour s'établir à 86 en 2006.
Au niveau de l'industrie de la chimie et parachimie, on note une amélioration de 15
points des prix à l'exportation, faisant progresser ainsi les termes de l'échange de 6 points
entre 2005 et 2006. L'indice des valeurs moyennes à l'importation a connu, pour sa part,
une hausse moins proportionnelle de 8 points par rapport à 2005. Le différentiel entre les
indices des valeurs moyennes à l'importation et à l'exportation s'élève à 10 points en
faveur des premières, soit 126 contre 136 en 2006.
A l'exception de la branche bois et articles en bois et celle d'articles en caoutchouc ou
en plastique, qui ont enregistré une détérioration de leur termes d'échange
respectivement de 10 points et 89 points, le niveau d'achat des autres secteurs s'est
amélioré. Mis à part les produits de la chimie et parachimie qui a été de 44 points en
faveur des exportations, le diff é rentiel entre les indices des valeurs moyennes à
l'exportation et celui à l'importation pour les autres branches est en faveur du premier.
En ce qui concerne le secteur des industries mécaniques et métallurgiques, ses termes
de l'échange ont gagné près de 37 points entre 2005 et 2006, suite essentiellement à une
hausse de 35 points des valeurs moyennes à l'exportation et à la stabilité du niveau des
prix à l'importation.
Suite à une baisse disproportionnée des valeurs moyennes en faveur des exportations, les
termes de l'échange de la branche du matériel d'équipements mécaniques se sont
établis à 100, en 2006, en baisse de 16 points relativement au niveau atteint une année
avant. La branche des produits de l'industrie métallique de base, a enregistré, quant à
elle, une amélioration de ses termes de l'échange. Aussi, les deux autres branches
« Ouvrages en métaux » et « Matériel de transport » ont-elles vu leur niveau d'achat
s'améliorer en accusant une hausse respective de 28 et de 35 points.
L'évolution des termes de l'échange a été également favorable pour les pro d u i t s
électriques et électroniques. Le rapport des valeurs moyennes à l'exportation et à
l'importation s'est valorisé de 17 points en atteignant 139 en 2006. Cette amélioration
est le fait principalement d'une hausse de 11 points des prix à l'exportation et d’une
baisse de 2 points des prix à l'importation . L'indice des valeurs moyennes à l'importa-
tion demeure largement supérieur à celui à l'exportation, soit respectivement 115
c o n t re 83 en 2006.
2.3.7. Détérioration des parts10 de marché de l'Union européenne
La part des exportations marocaines dans les importations de l'Union européenne11 a
reculé de 1,4% pour s'établir à 0,278%. Les importations de l'Union européenne ont connu
une hausse de 7,4%, alors que les exportations marocaines à destination de ce marché
n'ont progressé que de 5,8%.
74
10 - Les données par secteur sont calculées uniquement sur la base des positions mouvementées auniveau du Maroc. (sousrce: Eurostat)
11 - Union Européenne à 25 membres
Par rapport aux pays extracommunautaires, la part des exportations marocaines a re c u l é
de 4,2% en atteignant 0,835% au lieu de 0,872% en 2005, alors que, relativement à ceux
i n t r a c o m m u n a u t a i res, cette part a baissé de 0,1% pour s'établir à 0,42%. Les importations
de l'Union en provenance des pays intracommunautaires ont augmenté de 5,9%, alors que
celles en provenance des pays extracommunautaires ont atteint une croissance de 10,5%.
Parmi les secteurs productifs, quatre seulement ont enregistré une amélioration de leur
part de marché sur l'Union européenne. Il s'agit du secteur de la pêche, des industries
mécaniques, métallurgique, des industries électriques et électroniques et des industries
agroalimentaires. Les autres secteurs notamment, l'agriculture, les mines, l'énergie, le
textile, l'habillement et le cuir et la chimie et parachimie ont perdu des points de leurs
parts de marché en 2006.
Les ventes énergétiques, composées essentiellement du pétrole raffiné et des dérivés du
pétrole, ont perdu 13% de part de marché en 2006, soit 0,7 % contre 0,8 % en 2005. C e t t e
détérioration a concerné, tant la part relative à la concurrence extracommunautaire que
celle intracommunautaire, soit respectivement une perte de 13% et 14,9%.
Aussi, le secteur de l'agriculture a évolué d'une part de 1,5 % en 2005 et à 1,3 % en 2006,
soit une détérioration de 11,7% par rapport à 2005. Séparément, le secteur a perdu des
parts de marché à hauteur de 14,4% vis-à-vis de la concurrence extracommunautaire et
de 10,2% vis-à-vis de celle intracommunautaire.
Pour sa part, le secteur de la chimie et parachimie a perdu 5,3% pour afficher une part
de marché de 0,08%. Cette détérioration est due à la hausse disproportionnée des
importations de l'Union européenne et des exportations marocaines vers ce continent,
soit 11,2% contre seulement 0,5%.
Par rapport aux exportations extracommunautaires, la part marocaine a atteint 0,3 % en
baisse de 8,3% par rapport à l'année 2005. En se limitant aux importations de l'Union
européenne en provenance des pays intracommunautaires, la part des exportations
marocaines a baissé de 4,2% pour une part qui ne dépasse pas 0,3%. Cette part
demeure en baisse depuis 2004.
Le Maroc se situe en 19è m e position parmi les fournisseurs de l'Union européenne des
p roduits du textile, habillement et cuir. En 2006, les exportations marocaines du secteur,
38,8% des exportations globales, ont gagné 4,5% pour une part totale de marché de 1,45%.
75
Relativement aux concurrents extracommunautaires, la perte de part de marché maro-
cain s'élève à 5,4%, en 2006, pour s'établir à 2,7%. En revanche, cette part a gagné 3,5%
par rapport aux concurrents intracommunautaires et elle s'est établie à 2,9%.
En effet, le secteur des pêches qui représente 6,1% des exportations marocaines, détient
une part de 4,2% dans les importations de l'Union européenne en amélioration de 0,5% par
rapport à 2005. Cela a permis au Maroc de maintenir sa position parmi les principaux
f o u rnisseurs de l'Union en produits de la pêche. Relativement à la concurre n c e
c o m m u n a u t a i re, le secteur a gagné respectivement 5,6% de part de marché par rapport
à l'intracommunautaire, alors que par rapport à l'extracommunautaire, il a perdu 3,7%.
Les ventes du secteur électrique et électronique ont augmenté de 13,5% pour gagner,
en conséquence, 5,6% de part de marché. La part de marché s'est améliorée, que ce
soit par rapport aux concurrents intracommunautaires ou extracommunautaires. Elle est
respectivement de l'ordre de 0,31% et 0,41%.
En ce qui concerne le secteur agroalimentaire, ses exportations ont augmenté de 16%
par rapport à 2005, alors que les importations globales de l'Union européenne n'ont aug-
menté que de 5,2%. La part de marché du secteur s'est améliorée en atteignant 0,55%
des importations globales de l'Union européenne. Cette part s'est améliorée, par rapport
à la concurrence intra-communautaire et extra communautaire, soit respectivement de
11,7% et 5,6% pour atteindre une part de 0,72% et 2,32% en 2006.
Les exportations du secteur des industries métalliques et métallurgiques ont augmenté
de 9,6% face à une hausse de 6,4% des importations de l'Union européenne. Cette
évolution disproportionnée a renforcé de 3% la part des exportations marocaines sur ce
marché pour atteindre une part de 0,042%. Par rapport à l'extracommunautaire et à
l ' i n t r a c o m m u n a u t a i re, cette part demeure, également, faible ne dépasse pas
respectivement 0,18% et 0,05%.
2.3.8. Faible diversification de l'offre exportable
L'indice de concentration Herfindal12 demeure stable et tend vers l'unité sur toute la
période allant de 1998 jusqu'à 2006, soit 0,98. Cette valeur exprime une forte
concentration des exportations sur un nombre limité de produits. Cette réalité demeure
vraie pour l'ensemble des secteurs productifs.
De même, la médiane13 est restée stable à 99,9%, soit la même que celle enregistrée
depuis 1998. En d'autres termes, sur les 5098 produits exportés, 50% n'assurent que 0,1%
de la valeur des exportations.
76
12 - Indice mesurant la concentration calculé par référence au complémentaire de la somme des carrés des parts dechaque produit relativement au total des exportations.13 - Part des exportations assurées par 50% du nombre des produits exportés.
La valeur médiale, qui mesure le nombre des produits exportés assurant 50% des expor-
tations, est passée de 0,48%, en moyenne durant la période 2002-2005 à 0,53% en 2006,
exprimant un recul de la concentration de l'offre d'exportation sur certains produits. En
effet, durant la période 2002-2005, en moyenne, 24 produits totalisaient 50% de la valeur
globale des exportations. Cette part est assurée par 27 produits en 2006.
Ces tendances globales cachent des particularités sectorielles importantes. En effet, les
secteurs productifs ont pu afficher une certaine dynamique en terme de diversification
de l'offre exportable.
Le secteur des industries du textile, de l'habillement et du cuir a exporté 1474 produits en
2006, en hausse de 126 produits relativement à la tendance moyenne de la période
2002-2005 et de 177 produits de plus que l'année 2005. L'indice de concentration de ce
secteur est resté quasiment stable, relativement à la période 2002-2005, soit 0,97 contre
0,98 en 2006. De même, la médiane a affiché une valeur de 99,8% en 2006. La valeur
médiale, quant à elle, s'est inscrite à 1,22%, en 2006, valeur en hausse relativement à la
moyenne de la période 2002-2005.
Le secteur de la chimie et parachimie a exporté 1286 produits en 2006, soit 179
positions SH de moins que la moyenne de la période 2002- 2005. L'indice de
concentration de ce secteur a évolué d'une moyenne annuelle de 0,78 entre
2002-2005 à 0,75 en 2006. Cependant, la valeur médiane a connu une stagnation à
99,9%. La valeur médiale du secteur, quant à elle, est passée de 0,15% en moyenne
de la période 2002-2005 à 0,16% en 2006. Deux produits continuent ainsi à assurer plus
de la moitié des exportations du secteur.
Le secteur des industries mécaniques et métallurgiques a cessé d'exporter 64 produits
relativement à l'année 2005, totalisant ainsi 963 produits en 2006. L'indice de Herfindal a
affiché, pour sa part, une valeur quasi comparable à celle enregistrée en moyenne
annuelle de la période 2002-2005, soit 0,96 contre 0,95
Toutefois, la valeur médiane s'est élevée, en 2006, à 99,8% confirmant ainsi la
stagnation de la concentration des exportations sur les 50% des produits les plus
importants. Sur l'ensemble des positions mouvementées, 481 produits ne totalisent que
0,2% du total des exportations. Quant à la valeur médiale, elle est passée de 0,85%,
en moyenne durant la période 2002-2005 à 0,83% en 2006. Le nombre de pro d u i t s
partageant la moitié des exportations est passé de 8 en moyenne annuelle durant la
période 2002-2005 à 7 en 2006.
Le secteur des industries électriques et électroniques a exporté 577 produits en 2006,
en baisse de 20 produits relativement à la tendance moyenne. En 2006, l'indice de
concentration s'est établi à 0,83 contre 0,74 en moyenne de la période 2002-2005.
Toutefois, la valeur médiane s'est stabilisée à 99,9% en 2006, confirmant ainsi un
re n f o rcement de la concentration des exportations. La valeur médiale s'est chiff r é e
à 0,35% en 2006, contre 0,29% entre 2002 et 2005. Elle confirme, ainsi, que deux
principaux produits continuent de totaliser la moitié des exportations du secteur.
77
Les exportateurs des produits agroalimentaires ont faiblement élargi la gamme de leurs
produits qui sont passés d'une moyenne annuelle de 396 entre 2002-2005 à 403 en 2006.
L'indice de concentration du secteur s'est stabilisé à 0,91, soit la même valeur qu'en
moyenne annuelle de la période 2002-2005. Toutefois, la valeur médiane s'est élevée en
2006 à 99,9%. Par ailleurs, la médiale montre que 6 positions ont représenté la moitié des
exportations en 2006.
Les exportations des produits agricoles ont vu le nombre de leurs produits baisser de 236
en moyenne entre 2005 et 2006 à 223 en 2006. L'indice de concentration a atteint 0,91,
soit une quasi stagnation de la tendance. De même, la valeur médiane s'est inscrite en
2006, à 99,8%, confirmant ainsi que sur les 230 produits exportés par le secteur, 115 ne
totalisent que 0,2% du total des ventes à l'étranger. En ce qui concerne la valeur
médiale, elle a enregistré 1,74% contre une moyenne de 1,69% entre 2002 et 2005.
Les secteur des mines a exporté 85 produits en 2006, contre une moyenne annuelle de
86 durant la période 2002-2005. Cette faible diversification se reflète au niveau de l'indice
de Herfindal qui affiche une valeur de 0,61 en 2006. Pour sa part, la valeur de la médiane
est restée stable aux alentours de 99,9%, et la valeur médiale qui a été de l'ordre de
1,16% durant la période 2002-2005 a augmenté, en 2006, pour atteindre 1,18%,
impliquant qu'un seul produit continue de représenter la moitié des exportations.
Le secteur de la pêche a expédié 58 variétés de produits SH à 10 chiff res en 2006
L'indice de concentration de ce secteur a atteint 0,80, soit une hausse de 0,17 point
par rapport à la moyenne annuelle. La valeur médiane est restée stable aux alentours
de 99,6%, confirmant ainsi la stabilité de la concentration des exportations. Par
ailleurs, la valeur médiale est passée de 2,6% en moyenne, durant la période
2002-2005 à 3,4% en 2006.
Les produits énergétiques exportés restent les moins diversifiés relativement aux autres
produits. Ils se sont limités à 22 positions SH à 10 chiffres en 2006, contre une moyenne
annuelle de 32 entre 2002-2005.
2.3.9. Renforcement de la concentration sur les principaux marchés
d ' e x p o r t a t i o n
Le Maroc a exporté ses produits vers 163 pays en 2006, contre une moyenne de 164 pays
entre 2002 et 2005. L'indice Herfindal de concentration sur les marchés de l'exportation a
atteint 0,86 en 2006, enregistrant ainsi une légère dégradation relativement à la
tendance moyenne de la période 2002 et 2005. Cependant, la valeur médiane s'est
stabilisée aux alentours de 99,4%, conduisant à une stabilité de la concentration des
exportations sur les 50% des clients les plus importants. Ainsi, sur les 163 pays destinataires
des exportations, 81 pays ne totalisent que 0.6% du total des exportations en 2006. La
valeur médiale, quant à elle, est passée de 1,37% en moyenne durant la période
2002-2005 à 1,84% en 2006, confirmant ainsi que deux pays continuent d'absorber
la moitié des exportations.
78
Ces tendances globales cachent des particularités sectorielles importantes. En effet, au
moment où tous les secteurs ont pu afficher une certaine dynamique en terme de
conquête de nouveaux marchés, à des degrés diff é rents, les indicateurs de
concentration ont affiché des évolutions disparates.
Les produits de la chimie et parachimie ont été exportés vers 138 pays, en 2006, soit 6
destinations de plus que la moyenne de la période 2002-2005. L'indice de concentration
a stagné à 0,9 en 2006. De même, la médiane a affiché une valeur de 99,5%, soit un
niveau similaire à celui enregistré lors de la période 2002-2005. La valeur médiale du
secteur, quant à elle, est passée de 3,23% en moyenne durant la période 2002-2005 à
2,90% en 2006, confirmant ainsi que 3 pays continuent d'absorber la moitié des
exportations globales du secteur.
Les produits des industries mécaniques et métallurgiques ont été exportés vers 7
destinations supplémentaires, relativement à la tendance moyenne de 2002-2005,
totalisant ainsi 123 pays en 2006. L'indice de Herfindal affiche une valeur de 0,92 en 2006
contre une moyenne annuelle de 0,87 durant la période 2002-2005. Toutefois, la valeur
médiane, qui était de l'ordre de 99,5% durant la période 2002-2005, a baissé, de 0,02
point en 2006. La valeur médiale, quant à elle, est passée de 2,8%, en moyenne durant
la période 2002-2005 à 3,25% en 2006.
Les produits des industries électriques et électroniques destinés à l'exportation ont été
acheminés vers 107 pays en 2006, nombre stable par rapport à la moyenne annuelle de
la période 2002-2005. Cependant l'indice de Herfindal a augmenté par rapport à la
moyenne annuelle pour se stabiliser à 0,54 en 2006. La valeur médiane s'est élevée en
2006 à 99,9%, soulignant ainsi une stabilité de la concentration des exportations sur les
50% des clients les plus importants par rapport à la moyenne annuelle 2002-2005. La
valeur médiale, quant à elle, est passée de 0,94%, en moyenne durant la période
2002-2005 à 0,93% en 2006, confirmant ainsi qu'un seul pays continue à absorber la
moitié des exportations.
Les exportateurs des produits agro a l i m e n t a i res ont considérablement élargi leur clientèle
é t r a n g è re. Les produits exportés ont été destinés à 133 pays, en 2006, contre une moyenne
annuelle de 126 clients entre 2002-2005. Cependant, l'indice de concentration n'a pas connu
de changement notable confirmant ainsi la poursuite de la concentration sur les anciens clients.
79
La médiane a affiché, en 2006, une valeur de 97,7%, similaire à la moyenne annuelle de
la période 2002-2005. Par ailleurs, la médiale montre que 4 partenaires commerciaux
continuent d'absorber la moitié des exportations en 2006.
Les produits textiles et cuir ont pu améliorer leurs destinations, relativement à la moyenne
de la période 2002-2005 pour s'établir à 122 clients en 2006. L'indice de concentration de
ce secteur s'est stabilisé à 0,75. La médiane s'est inscrite à 99,93% en 2006 confirmant une
stagnation de la concentration des exportations sur les 50% des clients les plus importants
par rapport à la période précédente. La valeur médiale quant à elle, est passée de 1,7%,
en moyenne durant la période 2002-2005 à 1,6% en 2006, confirmant que deux pays
continuent à absorber la moitié des exportations.
Les exportateurs des produits agricoles ont relativement élargi leur clientèle étrangère.
Ces produits ont été destinés à 82 pays, en 2006, contre une moyenne annuelle de 80,25
clients entre 2002-2005. L'indice de concentration du secteur a stagné enregistrant une
valeur de 0,81. De même, la valeur médiane, s'est stabilisée en 2006 à 99,7%, confirmant
ainsi une stagnation de la concentration des exportations sur les 50% des clients les plus
importants. La valeur médiale, quant à elle, est passée de 2,49% en moyenne durant la
période 2002-2005 à 2,44% en 2006, confirmant ainsi que deux pays continuent à
absorber la moitié des exportations.
Les mines ont été exportées vers 85 pays en 2006 contre une moyenne annuelle de 74
pays durant la période 2002-2005. Les produits du secteur ont pu améliorer leurs
destinations de 9 pays. L'indice de concentration est demeuré stable à 0,93. La valeur
médiane est passée de 98,50% durant la période 2002-2005 à 98,58% en 2006 et la valeur
médiale est passée de 6,76% en moyenne durant la période 2002-2005 à 7,06% en 2006,
soulignant ainsi que 7 pays se sont partagés 50% des exportations en 2006, au lieu de 6,7
clients en moyenne annuelle durant la période 2002-2005.
Les produits de la pêche ont été exportés en 2006 vers 48 pays alors qu'ils étaient
destinés vers 38 pays en moyenne annuelle entre 2002-2005. L'indice de concentration
de ce secteur a régressé en passant de 0,60 en moyenne annuelle à 0,57 en 2006. La
valeur médiane a enregistré une légère baisse pour atteindre 99,75%, en 2006, et la
valeur médiale est passée de 3,27%, en moyenne durant la période 2002-2005 à 2,08%
en 2006, révélant ainsi une accentuation de la concentration des ventes sur les
principaux marchés. Ainsi, au moment où trois pays se partageaient la moitié des
exportations durant la période 2002-2005, il n'en reste que deux qui détiennent 50%
des ventes en 2006.
Les produits énergétiques destinés à l'exportation ont été acheminés vers 29 pays en 2006,
c o n t re 25 pays par rapport à la moyenne annuelle de la période 2002-2005. L'indice de
H e rfindal a quasiment stagné relativement à la moyenne annuelle pour se stabiliser à 0,83
en 2006. La valeur médiane s'est élevée, en 2006, à 99,93%. La valeur médiale, quant à elle,
est passée de 9,85%, en moyenne durant la période 2002-2005 à 10,34% en 2006, dénotant
que 10 pays continuent de se partager la moitié des exportations du secteur.
2.3.10. Renforcement de la concentration des importations
Le Maroc a importé ses produits de 168 pays en 2006, soit un nombre quasi équivalent à
la moyenne de la période 2002-2005. La valeur médiane a été de l'ordre de 99,7% et la
80
valeur médiale, quant à elle, est passée de 3,5%, en moyenne durant la période 2002-
2005 à 3,6% en 2006, confirmant ainsi que trois pays continuent de fournir la moitié des
importations.
Ces tendances globales cachent des particularités sectorielles importantes. En effet, au
moment où tous les secteurs ont pu afficher une certaine dynamique en terme
d ' a p p rovisionnement auprès de nouveaux pays fournisseurs, les indicateurs de
concentration ont affiché des évolutions disparates.
Les produits de la chimie et parachimie ont été importés de 127 pays, en 2006, soit 2 pays
de moins que la moyenne de la période 2002-2005. L'indice de concentration de ce
secteur a atteint 0,9 en 2006 en quasi stagnation relativement à la tendance moyenne
de la période 2002-2005. La valeur médiane s'est stabilisée aux alentours de 99,39% et le
nombre de pays fournissant la moitié des importations demeure stable (4 pays).
Les produits textiles et cuir ont pu améliorer leurs sources d'approvisionnement de 6 pays,
relativement à la moyenne de la période 2002-2005, pour s'établir à 134 fournisseurs en
2006. L'indice de concentration de ce secteur a atteint 0,87 en 2006, le même niveau
que la moyenne de la période 2002-2005. De même, la médiane a stagné aux alentours
de 99,9%, et la valeur médiale est passée de 2,34% en moyenne durant la période 2002-
2005 à 2,24% en 2006.
Les produits des industries mécaniques et métallurgiques ont été importés de 5 pays
supplémentaires, relativement à la tendance moyenne de 2002-2005, totalisant ainsi 111
pays en 2006. L'indice de Hrefindal a atteint 0,92, en quasi stagnation par rapport à la
moyenne annuelle de la période 2002-2005. De même, la valeur médiane a stagné à
près de 99,87%, confirmant ainsi une stabilité de la concentration des importations sur les
50% des fournisseurs les plus importants. La valeur médiale, quant à elle, est passée de
3,55%, en moyenne durant la période 2002-2005 à 4,5% en 2006.
Les industries électriques et électroniques ont été importées de 108 pays, en 2006,
en hausse de 9 pays relativement à la tendance moyenne. L'indice de
concentration s'est établi à 0,85 en 2006, marquant ainsi une stagnation par rapport
à la période 2002-2005. La valeur médiane s'est élevée en 2006 à 99,9%, en quasi
stagnation par rapport à la moyenne annuelle, confirmant ainsi la stabilité de la
concentration des importations sur les fournisseurs traditionnels.
81
La valeur médiale, quant à elle, est passée de 3,27% en moyenne durant la période
2002-2005 à 2,78% en 2006.
Les importations des produits agricoles ont vu le nombre de leurs sourc e s
d'approvisionnement passer d'une moyenne de 98 pays entre 2002-2005 à 100 en 2006.
L'indice de concentration a atteint 0,87 en 2006, soit une stagnation de la tendance à la
diversification des marchés d'importation. De même, la valeur médiane s'est élevée en
2006 à 99,3%. La valeur médiale, quant à elle, est passée de 4,3%, en moyenne durant
la période 2002-2005 à 3% en 2006.
Les produits énergétiques à l'exportation ont été acheminés de 52 pays en 2006,
e n registrant ainsi une stagnation par rapport à la moyenne annuelle de la période
2002-2005. L'indice de Herfindal est resté quasiment stable. Cependant, la valeur
médiane a atteint 99,6%. En 2006, six pays continuent de se partager la moitié des
i m p o r t a t i o n s .
Les exportateurs des produits agro a l i m e n t a i res ont élargi leurs sourc e s
d ' a p p rovisionnement de 7 fournisseurs. Ces produits ont été achetés à 99 pays.
L'indice de concentration du secteur agro a l i m e n t a i re a atteint 0,9 en 2006, soit une
quasi stagnation par rapport à la moyenne annuelle de la période 2002-2005.
Toutefois, la valeur médiane s'est élevée en 2006 à 99,3%, confirmant ainsi une forte
concentration des importations sur les 50% des fournisseurs les plus importants.
Par ailleurs, la médiale montre que quatre partenaires commerciaux ont fourn i
la moitié de nos importations en 2006, contre une moyenne annuelle de 4,5 durant la
période 2002-2005.
Les mines ont été importées de 53 pays en 2006 contre une moyenne annuelle de 49,5
pays durant la période 2002-2005. Ainsi, la valeur médiane a atteint 99,2% en 2006 et la
valeur médiale est passée de 6,6%, en moyenne durant la période 1999-2002 à 7,6% en
2006, soulignant ainsi que sept pays sont partagés 50% des importations, en 2006, au lieu
de six fournisseurs, en moyenne annuelle durant la période 2002-2005.
Les produits de la pêche ont été importés, en 2006, de 32 pays, alors qu'ils n'étaient
acheminés que de 25 pays en moyenne annuelle entre 2002-2005. L'indice de
concentration de ce secteur a légèrement pro g ressé et la valeur médiane, quant à
elle, s'est élevée en 2006, à 98,5%. La valeur médiale est passée de 7%, en moyenne
durant la période 2002-2005, à 6,3% en 2006, soulignant ainsi le passage du nombre
de fournisseurs concentrant la moitié des importations, de sept pays en moyenne
e n t re 2002-2005 à six en 2006.
82
La structure du tarif douanier marocain a connu des réformes continues qui ont porté,
entre autres, sur la rationalisation et la baisse des niveaux de protection douanière. La
baisse du taux des droits de douane s'explique, en partie, par la poursuite du processus
de démantèlement tarifaire dans le cadre des accords de libre-échange et l'entrée en
vigueur en janvier 2006, de ceux signés avec les Etats-Unis et la Turquie.
En termes de performances, il convient de noter que les échanges effectués sous le
régime des admissions temporaires, avec ou sans paiement, ont contribué dans une
large mesure au développement des échanges extérieurs du Maroc. Ils contrebalancent
la contre-performance des flux d'échange du régime commun et contribuent à
atténuer le déficit de la balance commerciale globale.
3.1. Structure de la protection tarifaire
En 2006, le tarif marocain hors droits d’importations appliqués aux produits agricoles
compte huit quotités, variant de 0 à 50%, Le tableau ci-dessous retrace la distribution du
tarif par nombre de position tarifaire et part dans les importations globales.
Il ressort de ce tableau que plus de 69,3% des produits manufacturiers importés sont assujettis
à un droit de douane inférieur ou égal à 10% durant la période 2006. Les positions sujettes à
un droit de douane entre 17,5% et 50% ne représentent en moyenne 30,7% des importations.
La structure de la protection par secteur demeure, cependant, très différenciée. Le droit
moyen simple varie entre 52,1% pour le secteur de l'agroalimentaire et 9,3% pour le
secteur de l’energie et des mines.
Si l'on prend en considération le droit pondéré par les importations de la période
2002-2006, le secteur de l'agriculture présente le niveau de protection le plus élevé avec
un niveau de l'ordre de 55,1%. Au niveau de l'énergie, ce taux ne dépasse pas 8,6%.
Mis à part les secteurs de l'agriculture et pêche, le secteur des mines et des textiles et cuir,
le différentiel entre le droit moyen simple et celui pondéré par les importations des autres
secteurs demeure positif. Cette situation laisse présager que les quotités tarifaires les plus
élevées sont relativement dissuasives et constituent des barrières efficaces en termes de
protection de la production locale.
83
Structure du tarif douanier appliqué aux produits manufacturés en 2006
Quotité en %
0 0
2 . 5
1 0
1 7 , 5
2 5
3 2
4 0
5 0
1 2 6
2 6 3 6
4 8 9 7
8 4 9
1 5 9 2
6 1 2
9 6 0
3 6 3 0
1 0
1 9 3 7
2 8 7 7
3 8 7
9 8 0
3 6 7
5 8 0
2 7 8 9
5
3 5 , 5
2 8 , 8
2 , 3
8 , 8
4 , 3
2 , 9
1 1 , 8
N o m b re de
p o s i t i o n s
Nombre depositions
mouvementées
Part moyenne dans lesimportations en %
Source : Administration des douanes et impôts indirects.
MS : Moyenne simple du tarif douanier ; MP : Moyenne pondérée par les importations de la période 2002-2006.
Par ailleurs, l'importance de ce différentiel est plus apparente au niveau du secteur de
l'agriculture et pêche. Les importations de nature incompressible, combinée à des tarifs
assez élevés, génèrent un niveau de pression fiscale effectif plus élevé que laisse
apparaître la moyenne simple des droits appliqués à ce secteur.
En outre, le droit préférentiel, appliqué au titre des accords de libre-échange conclus par
le Maroc, demeure largement inférieur au droit commun, notamment, pour les
importations en provenance de l'Union européenne et des Etats-Unis .
Les importations sous le régime préférentiel en provenance de l'Union européenne ont
a ffiché un niveau de protection variant entre 0,8% pour le secteur de l'énergie et
46,7% pour le secteur de l'agro a l i m e n t a i re, soit des marges préférentielles pouvant
a t t e i n d re 16,2% au niveau de certains produits du textile et de cuir et 10,2% pour les
p roduits du secteur des mines. Quant au secteur de l'agriculture et des pêches, il a
a ffiché un taux de 3,7%.
L'analyse du droit pondéré par les importations de la période 2002-2006 révèle que le
secteur de l'agriculture affiche le niveau de protection le plus élevé, soit 47,6%. Ce taux
ne dépasse pas 1,8% au niveau du secteur des Mines.
Pour les importations sous le régime préférentiel en provenance des Etats-Unis, ils ont
enregistré un niveau de protection entre 10,2% pour le secteur de l'énergie et 37,2 %
pour l'agroalimentaire. Les marges préférentielles pouvant atteindre 22,5% pour certains
produits agricoles et de pêche et 2,6% pour certains produits du secteur des industries de
la chimie et parachimie. Certains produits des secteurs des mines et de l'énergie ont
enregistrés, quant à eux, au cours de l'année 2006, des marges préférentielles négatives.
Si on prend en considération le droit pondéré par les importations de la période 2002-2006,
le secteur de l'agriculture présente le niveau de protection le plus élevé avec un taux de
24,2%. Au niveau de l'industrie de la chimie et parachimie ce taux ne dépasse pas 3,2%.
84
Structure du tarif douanier à l'importation par secteur sousles régimes commun et préférentiel en 2006
MS (1)
U E E t a t s - U n i s
MP (2) M S - M P MS (3) MP (4) ( 1 ) - ( 3 ) ( 2 ) - ( 4 ) MS (5) MP (6) ( 1 ) - ( 5 ) ( 2 ) - ( 6 )
C o m m u nEn %
A g r i c u l t u re et pêche
M i n e s
E n e rg i e
A g ro a l i m e n t a i re
Textiles et cuirs
Chimies
I M M
I E E
A u t re s
3 6 , 9
1 3 , 9
9 , 3
5 2 , 1
2 7 , 7
2 6 , 7
1 7 , 4
1 8 , 5
6 , 4
5 5 , 1
1 8 , 3
8 , 6
2 5 , 2
2 8 , 7
1 0 , 9
1 3 , 7
1 5 , 6
9 , 2
- 1 8 , 2
- 4 , 5
0 , 7
2 6 , 9
- 1 , 0
1 5 , 8
3 , 7
2 , 9
0,0
3 3 , 2
3 , 0
0 , 8
4 6 , 7
1 1 , 4
1 3 , 4
7 , 4
9 , 1
0 , 0
4 7 , 6
1 , 8
0 , 0
1 6 , 9
8 , 8
8 , 5
5 , 0
1 2 , 3
0 , 0
3 , 7
1 0 , 2
8 , 5
5 , 4
1 6 , 3
1 3 , 2
1 0 , 0
9 , 4
6 , 4
7 , 6
1 4 , 8
8 , 6
8 , 3
1 9 , 9
2 , 5
8 , 7
3 , 3
9 , 2
1 4 , 4
1 5 , 0
1 0 , 9
3 7 , 2
2 1 , 9
2 4 , 0
1 7 , 2
1 4 , 1
5 , 4
2 4 , 2
4 , 3
0 , 0
9 , 5
2 0 , 4
3 , 2
3 , 4
1 5 , 9
0 , 0
2 2 , 5
- 1 , 8
- 1 , 6
1 4 , 9
5 , 8
2 , 6
0 , 2
4 , 4
0 , 9
3 0 , 9
1 2 , 4
8 , 6
1 5 , 7
8 , 3
7 , 7
1 0 , 3
- 0 , 3
9 , 2
3.2. Structure des échanges de marchandises en admissiontemporaire pour perfectionnement actif
La part des flux des échanges de marchandises suite à l’admission temporaire a
e n registré une augmentation de 11% par rapport à 2005, pour s'établir à 41% du total
des échanges extérieurs. La part des admissions temporaires avec paiement dans les
échanges globales est estimée à 19,4% et les opérations réalisées sous le régime
d'admission temporaire sans paiement représentent 21,2% des échanges. L'analyse de
la structure géographique de ces échanges affiche la prédominance de la part
qu'occupe l'Europe par rapport aux autres régions, soit 91,9% du total échangé.
Les importations sous le régime des admissions temporaires sont dominées à hauteur de
52,3% par les achats en admission temporaire sans paiement. Les réexportations sont
composées à hauteur de 51,5% de l'admission temporaire avec paiement et de 48,5%
de l'admission temporaire sans paiement.
La répartition sectorielle des flux des échanges, sous le régime des admissions
temporaires pour perfectionnement actif, dévoile une concentration de ces échanges
dans les secteurs manufacturiers, notamment le secteur du textile et du cuir, de la chimie
et parachimie et des industries électriques et électroniques.
3.2.1. Répartition des admissions temporaires par type de flux échangé
Les échanges en admission temporaire pour perfectionnement actif se sont chiffrés à
129,4 milliards de Dhs contre 116,6 milliards de dhs en 2005, soit une hausse de 11%. Leur
part dans le total des échanges s'est établie à 41% en 2006.
L'analyse de la structure des échanges en admission temporaire par flux démontre la
prédominance des réexportations. Ces dernières ont atteint 62,9% de la valeur globale
des échanges en AT.
Source : Office des changes, calculs du CNCE
Les marchandises en admission temporaire pour perfectionnement actif représentent
23,2% des importations globales en 2006, après avoir représenté 29,1% en 2002. Elles ont
baissé de 1% en 2006, pour s'inscrire en harmonie avec la tendance baissière de17% au
cours de la période 2002-2005.
85
Les réexportations en suite d'admission temporaire avec perfectionnement actif
représentent, en revanche, 72,9% des exportations globales en 2006. L'analyse de
l'évolution, par rapport à 2005, affiche une stagnation (0,1).
3.2.2. Structure des échanges par catégorie d'admission temporaire pour
perfectionnement actif
Les échanges en admission temporaire pour perfectionnement actif sont dominés à
hauteur de 52,3% par les échanges inscrits sous le régime des admissions temporaires
sans paiement. Relativement à 2005, cette part a connu une hausse de 1,5%.
Source : Office des changes, calculs du CNCE
La valeur des échanges en admission temporaire avec paiement a atteint 129 milliards
de dhs en 2006, en hausse de 11% par rapport à l'année précédente. Plus de 52% de
cette valeur est réalisée sous le régime de l'admission temporaire sans paiement.
En 2006, la part des importations en ATAP dans les importations globales a enregistré une
baisse de 0,3 point par rapport à l'année 2005 passant de 11,1% à 10,8%. Celle des
exportations en ATAP a connu une baisse de 8,2% passant, de 37,4% des exportations
globales en 2005 à 35,4% en 2006.
La part des importations en admission temporaire sans paiement dans les importations
globales réalisées au cours de l'année 2006 est de 53,6%. Alors que les réexportations suite,
à l'admission temporaire sans paiement, représentent 37,5% des exportations globales.
3.2.3. Répartition géographique des échanges en admission temporaire pourperfectionnement actif
Les échanges en admission temporaire affichent une concentration régionale peu
dynamique. L'Europe demeure la région la plus concernée par ces opérations. Elle se
réserve 80,2% du total de ces échanges en 2006, contre 80,8% en 2005.
L'Asie, deuxième région en importance, ne représente que 11,1% des échanges totaux
en admission temporaire en 2006. La progression de 8,7%, enregistrée par rapport à 2005,
dépasse largement la tendance moyenne haussière de 1% qu'ont connu les échanges
en admission temporaire avec l'Asie au cours de la période 2002-2005.
86
Source : Office des changes, calculs du CNCE
La part des échanges en AT avec l'Afrique et l'Amérique est respectivement de 3,6%
et 4,5% en 2006, contre 4,4% et 4,1% en 2005. Les échanges en AT avec l'Afrique ont
e n registré une baisse de 18%, en contradiction avec la tendance haussière de 7,5%
qu'a connu la période 2002-2005. Les échanges en AT avec l'Amérique ont
e n registré une augmentation de 8,6% par rapport à 2005, en contradiction avec la
tendance baissière qui a caractérisé les échanges avec l'Amérique durant la même
période. La contribution des échanges avec l'Amérique à la croissance a
compensé la perte engendrée par les échanges avec l'Afrique en présentant 0,8
point à la cro i s s a n c e .
L'examen de la structure géographique des importations en admission temporaire pour
p e rfectionnement actif fait apparaître la dominance des échanges avec l'Europe avec
une part de 79,9% en 2006, contre 81,9% en 2005. La totalité des opérations d'importation
sont réalisées sous le régime ATSP.
L'Asie occupe la deuxième position, avec 10,9% des échanges en admission temporaire
dominée à hauteur de 78,9% par les importations en admission temporaire sans paiement.
L'Amérique occupe la troisième position dans les échanges effectués sous le régime de
l'admission temporaire, avec une part de 4,5%. Les réexportations sont réalisées à
hauteur de 91,1%, suite au régime de l'admission temporaire avec paiement. Cette
tendance s'affiche aussi au niveau des importations, en privilégiant, le régime avec
paiement qui représente 65,6% des importations réalisées sous le régime de l'admission
temporaire en 2006.
Le continent africain, qui occupe la quatrième position, affiche une part très faible dans
les échanges effectués sous le régime de l'admission temporaire,soit 3,6%.
L'évolution de la structure des réexportations en suite de l'admission temporaire confirme
la dominance des flux à destination de l'Europe. Aussi, les autres régions ont maintenu
leurs positions dans les réexportations en AT et ce, depuis l'année 2000.
87
Source : Office des changes, calculs du CNCE
Ainsi, près de 80,4% des réexportations se dirigent vers le continent européen. La majeure
partie de ces réexportations est effectuée sous le régime d'admission temporaire sans
paiement, soit 62,8% contre 37,2% en ATAP. Les réexportations en suite de l'admission
temporaire ont enregistré une augmentation de 13,1% par rapport à l'année 2005.
L'Asie a accueilli 9,3% des réexportations réalisées sous le régime de l'admission
temporaire. Cette part a augmenté de 12,2% par rapport à l'année 2005. Les ATAP
semblent dominer les flux à destination de cette région à raison de 98% en 2006, contre
97,4% en 2005.
3.2.4. Répartition sectorielle des échanges en admission temporaire pourperfectionnement actif
L'examen de la répartition sectorielle des flux des échange sous le régime des AT laisse
paraître de façon nette la prédominance de trois industries, à savoir les industries du
textile et cuir, les industries chimiques et parachimiques et les industries électriques et
électroniques.
En 2006, les flux d'échange de ces trois industries représentent 77% des flux commerciaux
réalisés sous le régime des AT. Les flux commerciaux des industries électriques et
électroniques et des industries du textile et cuir sont dominées par les ATSP à hauteur
respectivement de 74,8% et 76,6% en 2006. Par contre, les flux commerciaux des
industries chimiques et para-chimiques sont dominés par les ATAP à hauteur de 86,9%.
Source : Office des changes, calculs du CNCE
88
En effet, le secteur du textile et cuir représente à lui seul 39,3% de l'ensemble des
échanges sous le régime de l’admission temporaire réalisé durant l'année 2006.
Le secteur représente 37,6% des importations réalisées sous le régime des AT, contre
50,1% en 2002. Par rapport aux importations effectué en AT, les importations du secteur
en ATSP représentent 78,9% contre 80,1% en 2002 et ceux en ATAP constituent 21%. Avec
la part dominant du secteur, la progression des importations en AT de 3,2% lui a permis
de contribuer de 1,3 point à la croissance des importations en AT .
Source : Office des changes, calculs du CNCE
Les industries électriques et électroniques sont le deuxième importateur au Maroc de
produits en AT avec 18,4% en 2006. Les importations du secteur en AT ont progressé au
rythme de 2,1% en 2005. Par catégorie d'AT, les importations du secteur en ATAP
représentent 21,8% des importations du Maroc en régime d'admission temporaire et les
ATSP en constituent 78,2%. Sa progression de 2,1% lui a permis de contribuer de 0,4 point
à la croissance des importations en admission temporaire.
Les importations du secteur de la chimie et parachimie, troisième utilisateur de ce
régime, comptent pour 12,2% des importations sous le régime des AT en 2006, dont 66,4%
sont comptabilisés en ATAP. En terme d'évolution, la valeur des importations en AT a
enregistré une légère hausse de 5,8% contre 9,3% en 2005. Cette hausse a amélioré la
contribution du secteur à la croissance globale des importations en admission
temporaire, en contribuant pour 0,7 point.
Le secteur énergétique a effectué 12,3% de ses importations globales sous le régime de l'ad-
mission temporaire pour perfectionnement actif. Par rapport aux autres secteurs, la totalité
des importations du secteur réalisées dans le cadre de l'admission temporaire s'inscrit en ATAP
Les industries métalliques et métallurgiques recourent dans une moindre mesure au
régime des AT, en réalisant une part de 9,6% des importations enregistrées sous ce régime
en 2006, contre 7,3% en 2005. Les importations en ATAP ont atteints 54,5% des
importations totales inscrites sous le régime de l'AT. L'augmentation de 41,8% des
importations du secteur, a amélioré sa contribution à la croissance globale des
importations en admission temporaire pour atteindre 3,1 points.
89
Répartition des échanges en admission temporaire par secteur et par régime
En %
A g r i c u l t u re et pêches
M i n e s
E n e rg i e
A g ro a l i m e n t a i re
Textile et cuir
Chimie et parachimie
I M M
I E E
Industries manufacturière s
8 8 , 7
9 8 , 9
1 0 0 , 0
6 3 , 6
2 1 , 1
6 6 , 4
5 4 , 5
2 1 , 8
3 3 , 4
1 1 , 3
1 , 1
0 , 0
3 6 , 4
7 8 , 9
3 3 , 6
4 5 , 5
7 8 , 2
6 6 , 6
ATA P
I m p o r t a t i o n s E x p o r t a t i o n s
AT S P
8 6 , 0
5 0 , 1
1 0 0 , 0
8 1 , 0
2 4 , 4
9 3 , 9
6 4 , 6
2 6 , 9
4 5 , 7
1 4 , 0
4 9 , 9
0 , 0
1 9 , 0
7 5 , 6
6 , 1
3 5 , 4
7 3 , 1
5 4 , 3
ATA P AT S P
Pour le secteur de l’energie et des mines, la totalité des importations sous le régime de
l'admission t e m p o r a i re sont effectuées sous le régime d'admission temporaire avec
paiement (98,2%).
L'examen de la répartition sectorielle des flux des réexportations en suite d'admission
temporaire avec ou sans paiement, laisse apparaître, de manière générale, la même
configuration sectorielle des flux des échanges sous le régime des AT. En effet, les indus-
tries du textile et cuir, les industries de la chimie et parachimie et les industries électriques
et électroniques prédominent toujours les exportations en AT avec une part qui atteint
82,3% en 2006, et qui marque une quasi-stagnation par rapport à l'année 2005.
Les réexportations du textile et du cuir en AT représentent 40,3% des réexportations
globales, en 2006, réparties entre 75,6% en ATSP et 24,4% en ATAP.
Le secteur a enregistré une augmentation de 12,5% en 2006. Cette croissance positive a
contribué de 5,1 points à la croissance des réexportations en suite d'admission
temporaire avec et sans paiement.
En revanche, la part des flux d'échange en AT du secteur de la chimie et parachimie est plus
importante au niveau des réexportations, puisqu'elle représente 20,8% des réexportations
totales, contre 12,2% des importations en AT. Plus de 93,9% des réexportations du secteur
en 2006, résultent des importations en ATA P, contre à peine 6,1% en AT S P. La croissance du
secteur de 14,5% a offert 3 points à la croissance des exportationsen AT en 2006.
Le secteur des industries électriques et électroniques est le troisième utilisateur du régime
des AT avec une part à la réexportation de 15% en 2006. Près de 27% des réexportations
sont en suite d'ATAP, alors que, les opérations en ATSP représentent 73% en 2006. En
évolution, les réexportations du secteur ont progressé de 15% et ont contribué de 3,1
points à la croissance.
La part des industries mécaniques et métallurgiques s'est établie à 6,2% des
réexportations réalisées sous le régime de l'admission temporaire. La progression du
secteur s'établit à 15% contre 30,6% en 2005. Cette évolution a ramené la contribution du
secteur à la croissance des exportations globales effectuées sous le régime AT à 1,6
point contre 1 point en 2005.
Les secteurs de l'énergie et des mines ont atteint respectivement 2,3% et 3,8% des
réexportations en AT. En terme d'évolution, le secteur de l'énergie a marqué une baisse de
24,5% en 2006alors que le secteur des mines a enregistré une hausse de 62,2% par rapport
à l'année précédente. Cette part est inscrite en totalité, pour le secteur de l'énergie, sous
le régime des ATA P. Alors que les réexportations du secteur des mines, en 2006, résultent à
hauteur de 50,1% des exportations en ATAP et de 49,9% des exportations en AT S P.
3.3. Performances des échanges de marchandises en admissiontemporaire pour perfectionnement actif
Les échanges effectués sous le régime des admissions temporaires ont renforcé la
couverture des importations par les exportations. Par ailleurs, ils ont compensé le déficit
des flux des échanges réalisés sous le régime commun en enregistrant un solde
excédentaire à leur balance commerciale.
90
3.2.1. Taux de couverture des flux d'échange en admission temporaire
Le taux de couverture des flux d'échange en admission temporaire pour
p e rfectionnement actif s'établit en 2006 à 169,8%, contre 161,4% en 2005
Source : Office des changes, calculs du CNCE
Par catégorie d'admission temporaire, le régime des ATAP, en 2006, a clôturé l'année
avec un taux de couverture de 177,7%, contre 162,9% pour les ATSP. L'évolution du taux
de couverture des ATAP ne s'inscrit pas en harmonie avec la tendance haussière qui
caractérise la période 2002-2005, alors que celle des ATSP s'est caractérisée par une
tendance baissière (-1,4%) au cours de la même période.
L'ensemble des secteurs utilisant le régime d’admission temporaire se situe à des niveaux
de couverture élevés, à l'exception du secteur des mines et de l'énergie. Ce dernier a
enregistré un taux de couverture qui avoisine 52,2%. C'est le taux le plus faible enregistré
par le secteur durant toute la période 2002-2006. Relativement à 2005, ce taux a
affiché une détérioration de 29,1% due essentiellement à la hausse de 6,5% des
importations et une baisse de 24,5% des réexportations. Cette hausse disproportionnée
est purement liée aux échanges en ATSP. Pour le secteur des mines, le taux de
couverture en admission temporaire est passé de 156,8% en 2002 à 69% en 2006.
Le taux de couverture en AT des industries manufacturières, sous l'effet des perf o rm a n c e s
des secteurs de l'agroalimentaire, du textile et cuir, de la chimie et parachimie et des
industries électriques et électroniques, ont marqué une amélioration de leur taux de
couverture de 7,2% en passant de 182,5% en 2005 à 195,7% en 2006.
Le secteur agroalimentaire, suite à une hausse des réexportations de 19,9%, et à une
croissance de 9,9% des importations, a atteint un taux de couverture de 291% en 2006,
en appréciation de 9 % par rapport à 2005. En termes de régime, les exportations en
ATAP parviennent à couvrir 371,2% des importations en ATAP, alors que la couverture des
importations en ATSP n'est que de 151,8%.
91
Source : Office des changes, calculs du CNCE
Le secteur des produits de la chimie et de la parachimie a marqué un taux de
couverture des échanges effectués sous le régime des AT de 289%. En termes de niveau,
ce taux demeure élevé pour les opérations effectuées sous le régime ATAP, en 2006
408,8%. Alors que celui effectués sous le régime des ATSP ne dépasse pas 52,3%.
Les industries électriques et électroniques ont enregistré une évolution positive de leur
taux de couverture, passant de 173,3% en 2005 à 195,3% en 2006. Les taux de couverture
en ATAP et en ATSP ont atteint respectivement de 241,2 points et 182,5 points.
Le secteur du textile et cuir est parmi les secteurs qui ont enregistré une appréciation de
leur taux de couverture, soit 182% en hausse de 9% par rapport à 2005 et ce, suite à la
hausses des importations de 3,2% et pour les exportations de 12,5%. A noter, toutefois,
que ce niveau de couverture est lié aux échanges en ATSP qui ont vu leur taux de cou-
verture croître de 12,5% en 2006 pour atteindre 174,4%. Par ailleurs, le taux de couverture
en ATAP a enregistré une légère baisse de 0,5% au cours de la même année pour attein-
dre 210,6%.
En 2006, le taux de couverture des échanges effectués sous le régime des AT au
niveau du secteur des industries mécaniques et métallurgiques a atteint 109,6% en
dépréciation de 9% par rapport à l'année précédente, après une hausse de 16%
e n registrée en 2005. Le taux de couverture enregistré par les échanges eff e c t u é s
sous le régime des ATAP a connu une baisse de 13%. Le taux de couverture
e n registré au niveau des échanges en ATSP a, par contre, augmenté de 0,9% pour
s'établir à 85,3% au cours de la même année.
3.2.2. Solde commercial par régime et contribution au solde global
L'importance du régime des transactions en AT apparaît dans sa contribution à la
résorption du déficit global de la balance commerciale qui a atteint 128,7 milliard s
de dhs. En incluant les opérations inscrites sous le régime des AT, le déficit recule de
33,5 milliards de dhs en 2006. Ainsi, la balance commerciale est réduite à un défic i t
de 95,3 milliards de dhs en 2006, enregistrant ainsi une hausse de12% par rapport à 2005.
92
S o u rce : Office des changes, calculs du CNCE
Les grands secteurs contributeurs au solde commercial des transactions en admission
t e m p o r a i re pour perfectionnement actif sont les industries du secteur du textile et cuir, du
secteur de la chimie et parachimie et le secteur des industrie électriques et électro n i q u e s .
Les industries des secteurs mécaniques et métallurgiques, le secteur agroalimentaire et
le secteur de l’agriculture, forêt et pêche ont contribué positivement mais faiblement à
la croissance du solde commercial. Inversement, les balances commerciales des
secteurs de l'énergie et des mines ont été déficitaires.
L'industrie du textile et cuir demeure le premier contributeur aux positions excédentaires
avec une part de 39,8% en 2006. Néanmoins, cet excédent est dominé par les échanges
en AT S P. Le solde global des AT du secteur a augmenté de 26,2% en harmonie avec la
tendance haussière de 2% qui a caractérisé la période 2002-2005.
Le secteur des industries de la chimie et parachimie est le deuxième contributeur aux
positions excédentaires avec une part de 29,9% en 2006. Par régime, le solde des
opérations en ATAP a progressé de 15,5% pour atteindre 12 milliards de dhs en 2006.
Le troisième contributeur aux positions excédentaires est le secteur des industries
électriques et électroniques avec une part de 22,7%, en 2006, contre 9,4% en 2005. Au
titre de l'année 2006, l'augmentation des exportations accompagnée d'une baisse des
importations a donné lieu à une amélioration du solde excédentaire de 32,7%.
Par régime, le solde des opérations en ATSP a progressé de 49,6% pour atteindre
5,6 milliards de dhs en 2006. Au cours de la même année, le solde des opérations en ATAP
a enregistré une hausse de 7% pour atteindre 2,7 milliards de Dhs en 2006.
Le quatrième contributeur positif à l'équilibre commercial est le secteur de l'industrie
a g ro - a l i m e n t a i re, avec une part de 5,4% du solde excédentaire global en admission
t e m p o r a i re. Par régime, le solde des échanges en admission temporaire avec paiement
représente une grande partie du solde global du secteur soit, 1,8 milliard de dhs en 2006 contre
1,4 milliards en 2005. Les échanges en AT S P, quant à eux, ont dégagé un solde positif de
199,2 millions de dhs.
93
Les industries mécaniques et métallurgiques et le secteur agriculture, forêt et pêche
ont contribué positivement mais faiblement à la croissance du solde commerc i a l .
Ils ont contribué pour 2,2% seulement aux soldes des positions excédentaires des
échanges en admission temporaire .
Le secteur des industries mécaniques et métallurgiques a contribué pour 1,2% aux
positions excédentaires. Cette faible perf o rmance est due essentiellement aux
échanges effectués sous le régime des ATSP qui ont dégagé un déficit de 308 millions de
dhs en 2006. Les échanges en ATAP, quant à eux, ont dégagé un solde positif de
752 millions de dhs.
Le secteur énergétique et le secteur des mines ont affiché une contre-performance au
niveau de leurs échanges en admission temporaire pour perfectionnement actif en
affichant des soldes déficitaires. Le solde du secteur énergétique, composé uniquement
des échanges en ATAP, constitue 77,3% des positions déficitaires. En évolution, ce déficit
s'est creusé de 93% en 2006, par rapport à 2005 suite à la hausse des importations en AT.
Le secteur des mines demeure le second contributeur aux positions déficitaires avec une
part de 22,7% en 2006. Néanmoins, ce déficit est dû essentiellement aux échanges
effectués sous le régime des ATAP qui ont dégagé un déficit de 2,8 milliards de dhs en
2006. Les échanges en ATSP, quant à eux, ont dégagé un solde positif de 887,9 millions
de dhs. La hausse moins importante des importations en AT en produits miniers que des
exportations, soit 10% contre 62%, a contribué à la baisse du déficit du secteur en AT de
62% au titre de l'année 2006. Ce déficit est dû essentiellement aux échanges effectués
sous le régime des ATAP qui ont un solde négatif de 1,7 milliards de dhs en 2006. Les
échanges en ATSP, quant à eux, ont dégagé un solde positif de 887,9 millions de dhs.
94
Les exportations de services au niveau mondial ont enregistré une hausse de 11% par
rapport à 2005 pour s'établir à 2710 milliards de dollars en 2006. Cette progression
identique à celle enregistrée une année auparavant, mais demeure inférieure au taux
enregistré en 2004 qui était de l'ordre de 16%.
Les tendances mondiales des échanges de services ont enregistré des taux de
croissance à deux chiffres dans la plupart des régions à l'exception des Etats-Unis et de
l'Europe où le taux de croissance demeure sous la barre du niveau mondial. Ces deux
régions ont affiché un taux de croissance de 9% chacune.
Par ailleurs, la communauté des Etats indépendants a enregistré le meilleur taux de
croissance du secteur des services, soit 21%, suivie de l'Asie qui a affiché une progression
de 15%, l'Amérique avec 14% et enfin vient l'Afrique avec 12% de progression.
Au sein de l'Union européenne, notre principal partenaire commercial, le commerce des
services a évolué de manière différente selon les pays membres. Si les exportations de
services français ont chuté de 2%, d'autres pays ont enregistré des taux moins
dynamiques mais positifs, alors que la meilleure performance dans l'Union a été réalisée
par l'Italie, soit 13% de croissance suivie de l'Allemagne avec 11%.
L'analyse de l'évolution des trois grandes catégories de services au niveau mondial fait
valoir la poursuite de la dynamique des services commerciaux qui ont augmenté de
13%, contre 9% et 7%, respectivement, pour les services de transport et de voyage.
Cette évolution mondiale contraste avec la tendance enregistrée au Maroc qui montre
une croissance plus dynamique de son secteur de tourisme avec un taux de 28% de
progression en 2006 alors que les exportations des services commerciaux n'ont atteint
que 6,9%. Les services de transport ont progressé de 13,6%.
1.1. Structure des échanges marocains de services
Le Maroc a réalisé un taux de croissance des échanges extérieurs des services supérieur
à la moyenne mondiale, soit 19% contre 11%. Le rythme de croissance de ces échanges
demeure soutenu depuis des années. Leur progression émane d'une croissance des
exportations de près de 20% contre 19% en 2005 et d'une hausse des importations de
15,5%, soit un niveau supérieur à celui enregistré une année auparavant (11,5%).
Source : OMC
97
Les exportations marocaines des services ont été tirées essentiellement par les recettes
voyages qui ont affiché en 2006 une croissance de 28,2%. Ces exportations se sont
établies à plus de 86,4 milliards de dirhams, donnant lieu à un excédent commercial de
47 milliards de dirhams.
Ces performances ont permis de renforcer le poids du secteur dans les échanges
globaux de services pour atteindre une part de 60,7% en 2006 et ce, au détriment des
services commerciaux dont la contribution aux exportations globales des services a
enregistré un recul de 3 points, passant de 27,1% en 2005 à 24,1% en 2006.
Il convient de rappeler que les services commerciaux sont composés des branches des
assurances, de communication et télécommunications, des redevances et brevets
d'invention, ainsi que des services fournis aux entreprises.
Source : Office des changes
La troisième catégorie des services analysée concerne le transport qui représente une
part de 15,2% du total des exportations de services réalisés en 2006. Les différents modes
de transport contribuent à cette part de manière différente selon qu'il s'agisse du
transport aérien, maritime ou encore routier et ferroviaire.
Source : Office des changes, calculs du CNCE
Du côté des importations de services, les dépenses globales ont totalisé un chiffre
d'affaires de 39,3 milliards de dirhams, soit une hausse de 15,5% en 2006 plus rapide que
celle affichée en 2005, soit 11,5%. L'évolution annuelle des cinq dernières années affiche
une progression des dépenses des services de 10,3%.
98
Structure et évolution des exportations de services
En %
Vo y a g e s
Services commerc i a u x
Tr a n s p o r t
Total des services
6 0 , 7
2 1 , 4
1 7 , 9
1 0 0
6 0 , 7
2 4 , 1
1 5 , 2
1 0 0
0
2 , 7
- 2 , 8
-
1 7 , 7
2 6 , 2
1 1 , 4
1 8 , 8
2 8 , 2
6 , 9
1 3 , 6
2 0 , 1
1 5 , 8
1 9 , 3
1 1 , 1
1 5 , 8
S t r u c t u re en % Évolution en %
2 0 0 2 2 0 0 6 E c a r t 2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 2 - 0 6
Source : Office des changes, calculs du CNCE
Si la structure des exportations de services marocains est dominée par les activités des
voyages à hauteur de 60,7%, celle des importations est, quant à elle, dominée à raison
de 45,2% par les services commerciaux et 39,2% pour les services liés au transport.
1.2. Performances globales des échanges des services
En cinq ans, le rythme de croissance du commerce des services est demeuré plus rapide
que celui des biens à l'exception de l'année 2005. Le différentiel de croissance en faveur
des échanges des services est de l'ordre de 5 points en 2006 (19% contre 12%) et 4 points
en 2004 (14% contre 10%).
Source : Office des changes
Quant à la part des échanges de services dans le PIB, elle a enregistré une croissance
régulière au cours des cinq dernières années pour atteindre 21,9% en 2006, contre 20,3%
en 2005 et 18,2% en 2004. En revanche, la part de la production du secteur des services
dans le PIB global est restée relativement stable au cours de la même période en
s'établissant à une moyenne de 46%.
Source : Direction de la Statistique, Office des changes, calcul CNCE
99
Structure et évolution des importations des services
En %
Services commerc i a u x
Tr a n s p o r t
Vo y a g e s
Total
4 6 , 1
3 5 , 5
1 8 , 4
1 0 0
4 5 , 2
3 9 , 2
1 5 , 6
1 0 0
- 0 , 9
3 , 7
- 2 , 8
1 0 0
9 , 6
1 5 , 0
8 , 0
1 1 , 5
2 1 , 8
9 , 9
1 3 , 1
1 5 , 5
9 , 7
1 3 , 0
5 , 9
1 0 , 3
S t r u c t u re en % Évolution en %
2 0 0 2 2 0 0 6 E c a r t 2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 2 - 0 6
Évolution des échanges et de la production des services
PIB services / PIB global
Echanges des services/ PIB
Part dans le total des échanges
4 6
1 3 , 3
2 0 , 6
4 5
1 6 , 3
2 5 , 2
4 6
1 6 , 7
2 5 , 6
4 5
1 6 , 7
2 6 , 6
4 6
1 8 , 2
2 7 , 3
4 7
2 0 , 3
2 7 , 2
2 0 0 0En % 2 0 0 1 2 0 0 2 2 0 0 3 2 0 0 4 2 0 0 5
4 6
2 1 , 9
2 8 , 3
2 0 0 6
L'excédent des échanges des services continue de contribuer à la stabilité de
l ' é q u i l i b re de la balance courante. Le taux de couverture des services s'est accru de
8,4 points en passant de près de 211,6% en 2005 à 220% en 2006. Comparativement à
l'année 2002, le taux de couverture des services s'est sensiblement amélioré d'une
année à l'autre gagnant près de 40 points en cinq ans.
Ce résultat est attribuable principalement aux services de voyage dont les recettes ont
représenté quasiment 8,5 fois les dépenses ainsi que les services commerciaux qui
arrivent à réaliser un excédent en dépit de leur faible valeur commerciale, et ce,
grâce au bon comportement des activités de communication et des services fourn i s
aux entreprises.
Le secteur du transport a affiché, quant à lui, un taux de couverture négatif. Son
évolution demeure structurellement inférieure à l'unité depuis 2002. Il était de l'ordre de
85% en 2006 de 82% en 2005 et de 85% en 2004.
Source : Office des changes, calculs du CNCE
Comme la plupart des pays en voie de développement, le Maroc reste un importateur
net des activités de transport maritime et routier dans la mesure où ce sont des
entreprises étrangères qui assurent l'essentiel de l'activité du transport fret à l'international
pour ces modes.
Entre la période 2002 et 2006, le taux de couverture du secteur du transport a pivoté
autour d'un taux de couverture de 84%. Les réformes engagées dans le secteur sont à
même de permettre sa mise à niveau et l'amélioration de ses recettes.
Quant aux services commerciaux, les exportations ont couvert pour la quatrième
année consécutive les importations en affichant un taux de 117% en 2006, voire de
167% hors services gouvernementaux. Ce résultat global re c o u v re, cependant, des
évolutions mitigées si l'on se réfère aux composantes de ces services. Il est l'essor de
deux secteurs : la communication et les services aux entre p r i s e s .
Globalement, il convient de noter que la balance des services a réalisé un excédent
de plus de 47 milliards de dirhams en 2006, soit une hausse de 24% par rapport à
l'année 2005.
L'excédent de la balance des services provient essentiellement du secteur de tourisme
qui a contribué à hauteur de 98% à cet excédent. Le secteur des services de tourisme a
généré, à lui seul, un solde positif de 46,3 milliards de dhs. L'excédent des services
commerciaux s'est chiffré à près de 3 milliards de dhs ce qui a compensé le déficit de 2,3
milliards de dhs des services de transport.
100
Evolution du taux de couverture des services
Vo y a g e s
Services commerc i a u x
Tr a n s p o r t
Total des services
5 9 6
8 4
9 1
1 8 0 , 7
5 8 9
1 1 3
8 1
1 9 1 , 6
6 9 0
1 1 6
8 5
1 9 8 , 5
7 5 1
1 3 4
8 2
2 1 1 , 5
2 0 0 2En % 2 0 0 3 2 0 0 4 2 0 0 5
8 5 2
1 1 7
8 5
2 1 9 , 9
2 0 0 6
Source : Office des changes, calculs du CNCE
Globalement, le secteur des services de voyage, demeure depuis des années le plus
important contributeur à l'équilibre de la balance commerciale. Avec ses recettes, les
services de voyage contribuent à hauteur de 68,7% à la résorption du déficit de la
balance commerciale des marchandises.
Pour sa part, le secteur des services commerciaux a contribué à raison de 4,6% à la
réduction du déficit commercial des marchandises enregistré en 2006. Cette part est
attribuable aux secteurs des communications et des services professionnels.
S'agissant des services de transport, ils dégagent un déficit de 2,3 milliards de dirh a m s
en 2006, aggravant ainsi le déficit commercial de 3,4%, soit la même contribution
négative de 2005.
Ce déficit est attribuable principalement au transport maritime dont le solde négatif s'est
creusé d'une année à l'autre passant de 5,5 milliards de dhs en 2005 à près de 6 milliards
de dhs en 2006 et ce, malgré une compensation partielle de l'excédent du transport
aérien de 3,7 milliards de dirhams en 2006.
101
Contribution des services au solde de la balance commerciale
S e r v i c e s
Tr a n s p o r t
Vo y a g e s
Services commerc i a u x
Total des services
-2 487
35 480
4 927
37 917
- 2 3 0 3
46 325
3 097
47 119
- 3 , 5
4 9 , 5
6 , 9
5 2 , 9
- 3,4
6 8 , 7
4 , 6
6 9 , 9
Solde commercial de services Contribution au solde en %
2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 5 2 0 0 6
Les recettes touristiques en 2006 confirment la primauté du secteur du tourisme comme
principal contributeur en devises dans les échanges commerciaux du Maroc. Sa part
dans les échanges des services demeure dominante par rapport aux autres services.
Ainsi, le secteur des services de transport enregistre un déficit structurel résultant
notamment des activités du transport maritime. Ce mode n'arrive pas à composer
l'excédent réalisé par le transport aérien.
Quant aux secteurs relevant des services commerciaux et gouvernementaux, leur
excédant demeure modeste. Deux sous-secteurs arrivent toutefois à générer des
excédents. Il s'agit des services de communication et des services aux entreprises alors
que les services des assurances, les redevances et droits de licences ainsi que les
dépenses engagées par les administrations publiques dégagent, quant à eux, des
déficits structurels.
2.1. Consolidation des performances du secteur touristique
Le rythme de croissance des exportations des services de tourisme a atteint près de
28,2% en 2006, contre 17,7% en 2005 consolidant ainsi les performances observées au
cours de ces dernières années. Cette progression a été possible grâce à la poursuite des
actions de promotion menées par les pouvoirs publics et les professionnels ainsi que le
déploiement de stratégies marketing agressives auprès des tours opérateurs. Ces actions
entrent dans le cadre de la promotion et la concrétisation de la vision 2010 ambitionnant
d'accueillir 10 millions de touristes à l'horizon 2010.
Le nombre des touristes qui se sont rendus au Maroc au titre de l'année 2006 a atteint
près de 6,8 millions. Sur ce total, plus de 52% soit près de 3,5 millions sont des touristes
étrangers et 44%, équivalent à 2,9 millions, sont des marocains résidant à l'étranger. Par
rapport à 2005, ces deux catégories de touristes ont enregistré des hausses respectives
de 16,9% et 7,1%. Le reste des visiteurs soit près de 4% équivalent est form é
principalement de croisiéristes.
L'analyse des arrivées des touristes par région d'origine met l'Europe en tête avec 44,7%
du total des touristes ayant visité le Maroc en 2006, soit plus de 3 millions de voyageurs.
Par rapport à 2005, ce chiffre traduit une hausse remarquable de 16% confirmant la
dominance du marché européen comme principal émetteur de touristes pour le Maroc.
Parmi les principaux pays ayant contribué à la croissance du nombre des touristes
étrangers figure la France avec 1,5 million de touristes, soit 21,9% du total des touristes.
Les espagnols viennent en deuxième position avec un total de près d'une demi million
de touristes soit une part de 6,9%. Les flux de touristes en provenance de ces deux
marchés ont progressé respectivement de 15,7% et 10,8% par rapport à 2005.
Les touristes en provenance du continent américain, représentant 2,6% du nombre total,
ont progressé de 23,6% par rapport à 2005. Les flux de touristes provenant des Etats-Unis,
avec une part de 1,4% du flux global, ont stagné par rapport à 2005.
En provenance des pays du Maghreb et de l'Afrique, les touristes ont représenté
respectivement 1,6% et 1% du nombre total des visiteurs s'élevant à 177.622 personnes.
103
Concernant les pays arabes, ils représentent 3% du nombre total des entrées de touristes
soit la même part enregistrée une année auparavant. Le nombre de touristes en
provenance de ces pays s'est chiffré à 200 milles touristes en 2006.
Les évolutions des touristes provenant des pays du Moyen Orient et ceux d'Asie ont
enregistré respectivement un taux de croissance de 14,4% et 19,9% en 2006. Cependant
leur part demeure faible dépassant à peine 2% du total, ce qui représente en termes de
nombre près de 147.334 personnes.
En termes de flux financiers, les recettes en devises générées par le tourisme s'élèvent à
52,5 milliards de Dhs, soit une hausse de 28,5% par rapport à 2005, ce qui équivaut à un
chiffre d'affaires supplémentaire de 11 milliards de dhs.
Contrairement aux recettes, les dépenses des résidents au titre de leurs voyages à
l'étranger ne dépassent pas 15,7% du total des importations de services malgré une
hausse importante de 13,1% enregistrée en 2006. Par conséquent, la balance des
voyages affiche un excédent de l'ordre 46,3 milliards de dhs contre 35,5 de milliards de
dhs une année auparavant.
En terme de taux d'occupation des hôtels et autres types d'hébergement, le secteur a
enregistré des performances de l'ordre de 49% en 2006, contre 45 % en 2005. Quant à
l'évolution des nuitées du tourisme récepteur, la croissance a atteint 8,9% en 2006, tirée
essentiellement par la hausse des nuitées dans les hôtels classés qui a augmenté de 8,5%
et celle des nuitées dans les autres types d'hébergement en progression de 3,6%.
Concernant la capacité d'hébergement touristique, elle a connu une croissance de
7,2% en 2006 par rapport à une année auparavant. Le nombre de lits des établissements
d'hébergement a atteint, quant à lui, 133.230 lits en 2006, contre 124.270 unités. La
performance de l'année 2006 s'est illustrée par la création de 8960 lits supplémentaires,
contre la création de 5000 lits une année auparavant.
Certes, le rythme de création de capacité additionnelle n'a pas encore atteint sa vitesse
de croisière pour atteindre les objectifs de la vision 2010. Cependant, l'ouverture des
premières unités hôtelières programmées dans le cadre du plan Azur durant la période
2007-2008 permettra d'accélérer la cadence. Il convient de rappeler que le plan Azur a
fixé comme objectif la création de 12.000 lits supplémentaires afin de doter le secteur de
80.000 lits additionnels à l'horizon 2010.
2.2. Performances mitigées des services du transport
Les échanges des services du transport se caractérisent par la poursuite des excédents
au titre du commerce des services du transport aérien et par une croissance plus
prononcée des dépenses du transport maritime.
2.2.1. Consolidation des performances du transport aérien
Les recettes du transport aérien ont représenté 60% du total des recettes d'exportation des
services du transport en se chiffrant à 7,8 milliards de dhs. Elles ont crû de 11,8% en 2006,
c o n t re près de 4,3% en 2005 et 17,7% en moyenne annuelle durant la période 2002-2006.
Les dépenses engagées au titre du transport aérien ont représenté 26,6% du total des
104
dépenses, soit l'équivalent d'un peu plus de 4 milliards de dhs. Elles ont crû en 2006 de
1,5%, contre une hausse de 8% une année auparavant. En moyenne annuelle, la
croissance était de l'ordre de 8% durant la période 2002-2006. Par ailleurs, le taux de
couverture du transport aérien s'est élevé à 191% en 2006, en hausse de 17 points par
rapport à 2005.
En terme de passagers, l'année 2006 a connu une croissance du trafic aérien de l'ordre
de 14% par rapport à 2005. Plus de 10 millions de passagers ont transité de l'ensemble du
réseau aéroportuaire du Maroc, soit une hausse de 18% par rapport à 2005. Ce nombre
a donné lieu à près de 300.000 mouvements d'avion dont les deux tiers en survol. Le
chiffre d'affaires s'est élevé à 1,8 milliard de dhs en 2006, contre 1,5 milliard de dhs en
2005. Le trafic des passagers s'est élevé à 10,6 millions de personnes en 2006.
Avec la moitié du trafic, soit 5 millions de passagers, l'aéroport Mohamed V de
Casablanca occupe la première place et accueille, à lui seul, 52 compagnies aériennes
qui desservent 78 destinations en Afrique, Europe, Asie et Amérique.
Il est suivi de l'aéroport Marrakech-Menara avec un trafic de 2,65 millions de passagers. Les
taux d'évolution de ces deux aéroports sont respectivement de 13,8% et 20,6% en 2006.
Il convient de préciser à cet égard que la montée en puissance des compagnies Low
cost sera en mesure d'accélérer la cadence et les prévisions tablent sur un taux de 25%
des passagers d'ici 2010 qui seront servis par ces compagnies..
La cadence du trafic a été de moindre fréquence dans les autres aéroports du
Royaume tels que Rabat-Salé, Agadir Al Massira et Fès Saiss qui ont partagé tous les trois
un nombre de trafic de 2 millions de passagers.
Sur le plan des infrastructures aéro p o r t u a i res, il convient de rappeler que le Maroc compte
30 aéroports dont 17 sont des aéroports internationaux, 13 domestiques et 7 tertiaire s .
2.2.2. Décélération des recettes du transport routier
Concernant les transports routier et ferroviaire, leurs recettes constituent 6,2% du total des
recettes du secteur, soit une valeur de 807 millions de dhs. Elles ont affiché une hausse de
8,8%, loin de la hausse remarquable de 50% enregistrée en 2005. En moyenne annuelle,
l'évolution de ces recettes a atteint 15,8% par an durant les cinq dernières années.
Avec seulement 5,1% du total des charges, les dépenses de ces deux modes de
transport ont atteint 783 millions de dhs en 2006, contre 704 millions. Elles ont crû de 11,3%
en 2006 moins que la hausse remarquable de 37,4% enregistrée une année auparavant.
Ce taux de croissance correspond au taux moyen de croissance annuel enregistré
durant la période 2002-2006 qui était de l'ordre de 11 %.
Le taux de couverture de ces deux modes de transport s'élève à 103% en 2006, soit à peu
près le même taux enregistré en 2005. En l'espace des cinq dernières années, le taux de
couverture a gagné 21 points, soit une performance supérieure aux autres modes de
transport, à savoir l'aérien et le maritime.
Pour ce qui est de l'activité fret, elle s'est soldée en 2006 par une valeur de 7,9 millions de
tonnes contre 7,7 millions de tonnes en 2005.
105
Source : Agence nationale des ports
La réforme du cadre réglementaire régissant le secteur du transport routier des
marchandises a été adoptée en 2005. Rappelons que le secteur de transport est régi par
la loi 16-99. Cette nouvelle réglementation préconise l'instauration de critères d'aptitude
professionnelle et de capacité financière pour l'exercice de cette activité de transport.
Elle a pour objectif d'assurer la sécurité du transport et, dans l'ensemble, de permettre la
mise à niveau du secteur.
S'agissant du transport ferroviaire, la libéralisation du secteur a été décidée en 2005.
Dans ce domaine, les choix retenus ont porté principalement sur la dynamisation de
l'action commerciale de l'Office National des Chemins de Fer (ONCF) et sa
transformation en société anonyme (Société Marocaine des Chemins de Fer). La
libéralisation de l'activité ferroviaire et l'encouragement de l'initiative privée dans ce
secteur ont figuré comme axe majeur de la réforme visant à concéder les activités de
construction et d'exploitation des infrastructures ferroviaires aux opérateurs privés.
2.2.3. Légère croissance du secteur du transport maritime
Les recettes du transport maritime, représentant 34% du total du secteur de transport, se
sont établies à 4,4 milliards de dhs en 2006. Elles ont réalisé un taux de progression de 18%,
consolidant ainsi leur performance au titre de l'année 2006 qui était de l'ordre de 20,5%.
Ces recettes se sont améliorées de 8,3% par an entre 2002 et 2006.
En revanche, les dépenses du transport maritime représentent 68,3% du total des
dépenses des services contre 66,3% en 2005. Elles se sont élevées à 10,5 milliards de dhs
en 2006. Au cours de cette année, leur croissance a atteint 13% contre 17,4% une année
auparavant, soit l'équivalent en valeur de 1,2 milliard de dhs supplémentaires. La
croissance moyenne de ce mode de transport est de 15,4% par an lors des cinq
dernières années. Les recettes du transport maritime couvrent seulement 42% en 2006,
soit une légère amélioration de 1,8 point par rapport à 2005.
En 2006, le tonnage des marchandises transportées par voie maritime s'est chiffré à plus
de 66,8 millions de tonnes contre 67,5 millions de tonnes traitées en 2005, soit une légère
baisse de 1%. Cette baisse est attribuable à la regression de 1,9% des importations , alors
que les exportations en tonnage ont stagné durant l'année 2006.
106
L'analyse des flux des échanges par voie maritime, au terme de l'année 2006, continue
de refléter une répartition du trafic portuaire similaire à l'année précédente. Celle-ci
reste marquée par une prédominance des importations avec 57% du trafic global,
contre 43% pour les exportations.
Au terme de l'année 2006, le volume des importations ayant transité par les ports
nationaux a atteint 36,9 millions de tonnes, contre 37,7 millions de tonnes traitées durant
l'année précédente, soit une légère baisse de 1,9%.
Source : Agence nationale des ports
La baisse des importations provient de la conjugaison de plusieurs facteurs dont
principalement la baisse du vrac solide de 7,8% alors que le trafic unitaire notamment le
RORO a allégé la baisse des importations en réalisant une progression de 4%. La baisse
du vrac solide est attribuable principalement à la régression du tonnage importé des
céréales de 28,4% et des engrais de 18,7%. Il convient de rappeler que l'année 2006 a
enregistré une bonne campagne agricole bénéficiant d'une bonne pluviométrie. Ce qui
a permis au Maroc de réduire ses importations de céréales (Voir tableau ci-dessus).
Source : Agence nationale des ports
S'agissant des exportations, le trafic a enregistré une quasi-stagnation de l'activité, se
stabilisant à 29,8 millions de tonnes traitées en 2006. Le mouvement des exportations des
produits a été caractérisé par la hausse des engrais de 13,3% et le trafic unitaire
conteneurs et RORO de 7,8%. Ceci a été compensé par la baisse du vrac liquide
(hydrocarbures, acide phosphorique) de 8,7%.
107
Répartition du trafic en 2006 par type de produits traités
Vracs solides dont :
C é r é a l e s
S o u f re
E n g r a i s
H y d ro c a r b u re s
A m m o n i a c
P roduits sidérurg i q u e s
1 5 , 4
3 , 6
2 , 9
0 , 4
1 0 , 3
0 , 3
1
- 7 , 8
- 28,4
- 3,2
- 18,7
- 1 , 8
- 2,8
3 3 , 4
P ro d u i t s Volume en millions de tonne s Evol. 2005-06 en %
Le trafic en volume n'a pas été impacté par la conjoncture économique favorable
enregistrée en 2006. C'est en terme de valeur que les exportations ont été stimulées.
Il y a lieu de signaler, par ailleurs, la baisse des volumes des ventes à l'étranger des
produits pétroliers raffinés de 15,2%, et de l'acide phosphorique de 6,8%.
Durant l'année 2006, le trafic portuaire par mode de conditionnement a été dominé par
le vrac qui a constitué plus de 76% des échanges extérieurs du Maroc, suivi par le trafic
des conteneurs avec 8% et RO-RO avec 6%.
Au terme de l'année 2006, la répartition du trafic global par port se présente comme suit :
S o u rce : Agence nationale des ports
L'analyse du trafic par port, à fin décembre 2006, montre que les principaux ports de
c o m m e rce ont marqué des évolutions mitigées puisque des évolutions positives ont été
e n registrées dans certains ports comme celui de Casablanca dont la hausse du volume
traité du vrac liquide est de 23% et une baisse du vrac solide de 8%. Le port de Nador a
connu, quant à lui, une baisse de son trafic aussi bien du vrac solide que liquide,
respectivement de 3,8% et 4%.
L'analyse du trafic du port de Casablanca s'est caractérisée par la hausse du tonnage des
agrumes et primeurs de près de 39,7% et une baisse du trafic des céréales, du charbon et
des minerais respectivement de 24,3%, 24,7% et 2,4%
Le transport global des conteneurs s'est élevé, quant à lui, à 5,6 millions de tonnes en 2006,
c o n t re 5,5 millions une année auparavant, soit une augmentation de 2,6%.
La répartition du trafic 2006 des conteneurs en EVP par port a été traitée à hauteur de 89%
par le seul port de Casablanca alors que les autres ports notamment celui de Tanger et
d'Agadir se répartissent les 11% restants avec respectivement 4% et 7%.
108
Répartition du trafic par port en 2006 (millions de tonnes)
0 , 6
2 3 , 3
0 , 1
2
1 2
3 , 9
3 , 7
0 , 7
0 , 0 0 3
4 , 2
0 , 7
2 9 , 8
2 , 5
4 3 , 5
0 , 3
1 0
2 3 , 8
1 2 , 8
5 , 6
2 , 2
0 , 0 9
4 , 7
0 , 1
6 6 , 8
E x p o r t To t a l
0 , 2
5 , 9
5 3 , 9
- 3 , 6
- 3 , 2
- 2 , 1
4 , 9
- 3 , 9
- 3 , 9
- 1 1
4 , 4
- 1
Evol. 2006/05 en%
N a d o r
Ta n g e r
K e n i t r a
M o h a m m e d i a
C a s a b l a n c a
J o rf - L a s f e r
S a f i
A g a d i r
Tan Ta n
L a a y o u n e
D a k h l a
To t a l
1 , 9
2 , 2
0 , 2
7 , 9
1 1 , 7
8 , 8
1 , 8
1 , 5
0 , 0 8
0 , 5
0 , 1 8
3 6 , 9
P o r t s I m p o r t
S o u rce : Agence nationale des ports
Le trafic a été réalisé principalement par les activités de tramping à hauteur de 86% suivi
du trafic des lignes régulières de près de 10,5 % et, enfin, les services feeders par
transbordement qui n'ont pas dépassé les 3,5% du trafic total. La contribution de
l'armement national à ce trafic n'a pas dépassé 12%.
Les lignes maritimes régulières se sont concentrées aussi bien en terme de produits qu'en
terme de pays. Par types de produits, le trafic a concerné principalement l'acide
phosphorique, les agrumes primeurs ainsi que le transport des voitures et des voyageurs.
Par pays, les lignes maritimes régulières se sont concentrées essentiellement sur le trafic
réalisé avec l'Union européenne.
S'agissant du transport maritime des passagers, il a été dominé en grande partie par le
transit des Marocains résidants à l'étranger (MRE) qui a enregistré une hausse de 10%,
durant la période de 2004-2006. Il est passé de 3,6 millions de passagers en 2005 à près
de 4 millions de passagers en 2006.
Il convient de noter, par ailleurs, que l'année 2006 a été caractérisée par l'entrée en vigueur
de la loi relative à la réforme portuaire qui a introduit une clarification des rôles et des
attributions des intervenants portuaires en attribuant les fonctions de régulation à l'Agence
Nationale des Ports et les activités commerciales à la société d'exploitation des ports.
2.3. Performances remarquables des services aux entreprises et desservices de communication
En 2006, deux sous-secteurs relevant des services commerciaux et gouvernementaux ont
affiché un taux de couverture supérieur à 100%. Il s'agit principalement des services de
communication dont les exportations ont couvert presque 7 fois les importations et des
services aux entreprises qui ont réalisé un taux de couverture s'élevant à 151% en
constante amélioration depuis l'année 2003, soit 113%.
Source : Office des changes, calculs du CNCE
109
Évolution du taux de couverture des services commerciaux et gouvernementaux
1 1 3
1 1 5 4
1 3 4
8 8
1 1 3
6 9
1 1 6
6 5 3
1 1 5
4 6
1 3 2
6 3
2 0 0 3 2 0 0 4
1 3 4
9 9 5
9 0
2 8
1 5 6
7 1
2 0 0 5
1 1 7
7 1 4
8 3
1 0
1 5 1
5 7
2 0 0 6
Services commerc i a u x
C o m m u n i c a t i o n s
A s s u r a n c e
Redevances et licences
Services aux entre p r i s e s
Services gouvern e m e n t a u x
8 3
9 8 4
7 7
6
1 4 9
5 9
En % 2 0 0 1
En revanche, trois sous-secteurs accusent un déficit structurel de leur taux de couverture. Il s'agit
des services gouvernementaux avec des recettes qui couvrent à peine 57% des dépenses, et
surtout les services à fort contenance en savoir- faire et connaissance, des redevances et
licences dont les recettes ont chuté à un taux de couverture très faible de 10% des dépenses
en 2006, soit une régression très importante par rapport au niveau de 88% observé en 2003.
En revanche, avec un déficit de 1,9 milliards de dirhams en 2006, les services
gouvernementaux14 ont accentué le déficit commercial de 2,6%.
Source : Office des changes, calculs du CNCE
Les échanges de services commerciaux qui regroupent une panoplie de services allant
de la communication à l'assurance aux redevances et licences et aux services aux
entreprises, ont réalisé une évolution positive de 13%. Leur part dans le total des
échanges des services s'élève à 31%.
Les exportations de services commerciaux et gouvernementaux, prises globalement, ont
représenté 24% des recettes totales des services en 2006, contre 27% en 2005. Leur
composition a été dominée principalement par les services professionnels fournis aux
e n t reprises à raison de 58,4%, suivis des services gouvernementaux avec 22% et des services
de communication affichant une part de 16,3% du total des exportations des services.
Les recettes tirées des services commerciaux et gouvernementaux ont enregistré une
progression de 6,9% en 2006 contre 26% en 2005. Depuis 2002, ces services affichent un
rythme de croissance moyen de près de 19,3%.
Source : Office des changes, calculs du CNCE
110
Contribution des services commerciaux au solde de la balance commerciale
Services commerc i a u x
C o m m u n i c a t i o n s
A s s u r a n c e
Redevances et licences
Services aux entre p r i s e s
Services gouvern e m e n t a u x
2 1 5 4
2 3 6 3
1 1 1
- 1 7 3
1 9 6 7
- 2 1 1 3
4 9 2 7
3 5 4 6
- 7 4
- 2 8 9
3 6 3 8
- 1 8 9 4
3
3 , 4
0 , 2
- 0 , 2
2 , 8
- 3 , 0
2 6 , 6
4 , 9
- 0 , 1
- 0 , 4
5 , 1
- 2 , 6
Solde commercial de servicesen MDH
Contribution au soldec o m m e rcial en %
2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 5 2 0 0 6
14 - Il s'agit principalement des commissions de représentation, des frais de fonctionnement des délégationscommerciales, des frais bancaires, des frais de publicité, des frais engagés à l'étranger par les exportateurs de biens oude services pour la promotion de leurs activités. En recettes, ce groupe enregistre principalement les frais defonctionnement de délégations commerciales étrangères et divers services.
Structure et évolution des exportations de services commerciaux et gouvernementaux
En %
C o m m u n i c a t i o n s
A s s u r a n c e
Redevances et licences
A u t res Services aux Entre p r i s e s
Services gouvern e m e n t a u x
2 0 , 2
3 , 3
0 , 6
5 2 , 1
2 3 , 9
1 6 , 3
3 , 2
0 , 2
5 8 , 4
2 1 , 9
- 1 3 , 9
5 , 2
- 6 3 , 3
2 0 , 0
- 2
7 , 4
2 0 , 9
- 2 3 , 7
2 8 , 8
1 2 , 2
S t r u c t u re E v o l u t i o n
2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 5 - 0 6 2 0 0 2 - 0 6
S'agissant des importations, deux catégories se distinguent dans la structure des
dépenses des services commerciaux et gouvernementaux. Il s'agit des services
p rofessionnels aux entreprises dont la part s'élève à 45,4% et des services
g o u v e rnementaux qui accaparent 45% du total. Les importations des services de
communication, d'assurance et de redevances se partagent les 9,6% re s t a n t s .
Sources : Office des changes, calcul CNCE
Cependant, les perf o rmances globales des services commerciaux occultent une
c roissance mitigée en terme de recettes et de dépenses des principales branches
de ces services. Elles re c o u v rent, par ailleurs, des rythmes d'évolution diff é rents selon
les branches d'activité des services en question.
Globalement, les recettes d'exportation des services professionnels fournis aux
e n t reprises ont enregistré une hausse de 20% en 2006, contre 25,8% en 2005. Ce
secteur demeure le plus dynamique à l'exportation parmi les services commerc i a u x
avec une pro g ression moyenne de 28,8% durant les cinq dern i è res années.
Sa contribution aux recettes des services commerciaux et gouvernementaux s'est établie à
plus de 12 milliards de dirhams en 2006, contre 10 milliards de dirhams en 2005. Les
importations de ces services ont enregistré, par ailleurs, une hausse de 23,9% en 2006, contre
6,7% en 2005. Elles ont crû en moyenne annuelle de 10,2% durant la période 2001-2005.
Le taux de croissance des recettes liées aux services de communication, 16,3% des re c e t t e s
des services commerciaux et gouvernementaux, a enregistré une hausse re m a rquable de
20% en 2006, soit un niveau de recettes de l'ord re de 3,4 milliards de dhs. Les recettes du
secteur proviennent principalement des télécommunications, des messageries et autre s
services de la poste.
S o u rce : Office des changes, calculs du CNCE
111
Evolutions des trois catégories de services en %
Total service
Tr a n s p o r t
Vo y a g e s
Services commerc i a u x
C o m m u n i c a t i o n s
A s s u r a n c e
Redevances et licences
A u t res Services /Entp
Services APU
4 1
4 5
3 5
6 4
5 8
4
- 2 8
1 1 5
4 3
6
1 5
0
1 6
3 4
- 6
- 2 8
1 8
5
9
1
6
2 5
- 7
1 3 4
9 9
3 9
1 6
1 6
1 8 , 9
1 2 , 6
2 0 , 4
1 7 , 1
1 4 , 0
- 3 8 , 9
3 1 , 8
7 , 6
1 9
1 1 , 4
1 7 , 7
2 6 , 2
4 1 , 3
- 2 3 , 9
- 2 3 , 7
2 5 , 8
2 8 , 9
2 0 , 1
1 3 , 6
2 8 , 2
6 , 9
- 2 0
5 , 2
- 6 3 , 3
2 0 , 0
- 2 , 0
2 0 0 1 2 0 0 2 2 0 0 3 2 0 0 4 2 0 0 5 2 0 0 6
Structure et évolution des importations des services commerciaux
En %
C o m m u n i c a t i o n s
A s s u r a n c e
Redevances et licences
Services aux Entre p r i s e s
Services gouvern e m e n t a u x
Total des services commerciauxet gouvernementaux
2 , 7
4 , 9
2 , 8
4 4 , 7
4 5
1 0 0
2 , 7
4 , 5
2 , 4
4 5 , 4
4 5 , 0
1 0 0
2 0 , 0
1 3 , 3
4 , 7
2 3 , 9
2 1 , 9
1 0 0
2 1 , 9
1 2 , 5
- 1 , 5
1 0 , 2
9 , 1
9 , 7
S t r u c t u re E v o l u t i o n
2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 5 - 2 0 0 6 2 0 0 2 - 2 0 0 6
Les importations des services de communication ont réalisé un taux de croissance
moyen de 7,4% durant la période 2002-2006. Ces services qui ne représentent que 2,7%
en terme de structure, se chiffrent à 475 millions de dhs contre 396 millions de dhs en 2005.
Compte tenu de la faiblesse de la valeur des importations de ces services par rapport à
celle des exportations, la couverture des importations des services de communication
par les exportations s'élève à 7 fois en 2006.
La contribution aux échanges commerciaux du secteur de l'assurance est loin de refléter
son importance dans l'économie nationale. Les recettes de ce secteur ne participent
qu'à concurrence de 3,2% aux échanges des services commerciaux et
gouvernementaux en 2006. En outre, l'évolution de ces recettes est très volatile, avec des
variations annuelles allant de 134% en 2003 à 14% en 2004 et un recul de 24 % en 2005,
puis une hausse de 5,2% en 2006 en se chiffrant à 668 millions de dhs durant cette année.
S'agissant des dépenses, les services d'assurance, avec 2,1% des dépenses au titre des
services commerciaux et gouvernementaux, ont enregistré une hausse de 13,3% pour
s'établir à plus de 803 millions de dirhams en 2006. Le taux de couverture de ces services
est de 83,1% en 2006, contre 89,5% en 2005.
Les recettes d'exportation des services gouvernementaux, avec 21,9% des recettes des
services commerciaux et gouvernementaux, ont connu une baisse de 2% en 2006,
contre une hausse remarquable de 28,9% en 2005. Ces recettes qui sont constituées des
frais de représentations diplomatiques et consulaires se sont chiffrées à 4,5 milliards de
dhs en 2006. Les importations de ces services ont affiché, quant à elles, un rythme de
croissance moyen de l'ordre 9,1% par an. En terme de structure, ils représentent 19,2% du
total des services commerciaux soit 7,9 milliards de dhs. Ces services demeurent,
cependant, volatiles en terme de taux de couverture dans la mesure où celui-ci atteint
57,2% en 2006, 71% en 2005 contre 63,1% en 2004.
Les sous-secteurs des redevances et licences, la recherche et le développement et
d'autres services techniques affichent la plus faible part des recettes ainsi que la plus
forte régression des exportations des services. En 2006, les recettes de redevances et
licences ont chuté à 42 millions de dhs, soit la plus faible valeur jamais réalisée depuis
1998. Leur part déjà trop faible a baissé à 0,2% contre 0,6% en 2005. Leur évolution
accuse des baisses importantes puisqu'elles ont fléchi de 63,3% en 2006 et 24% en 2005,
après une baisse de 39 % en 2004.
Quant aux importations de ces services, elles représentent 2,4% des dépenses au titre des
services commerciaux et gouvernementaux en 2006 et leurs dépenses se sont établies à
quelques 421 millions de dirhams. Le taux de couverture des services de redevances et
licences s'élève à peine à 10%, après 28% en 2005.
112
Le compte courant a été constamment excédentaire durant ces dernières années. Les
principales balances partielles ont affiché soit des excédents remarquables (balance
des services et des transferts) ou encore des déficits en aggravation, comme c'est le cas
des balances des revenus et des biens.
Sur le plan des investissements directs étrangers à destination du Maroc, leur évolution a
stagné durant ces deux dernières années 2005-2006, mettant, ainsi, fin à la volatilité qui
les a caractérisé durant la période 2000-2004.
3.1. Important excèdent du compte courant
Pour la sixième année consécutive, le Maroc enregistre un excédent du compte courant
qui s'est établi, en 2006, à plus de 16,3 milliards de dhs soit une hausse de 63% contre 10
milliards de dhs enregistré au titre de l'année 2005.
L'évolution positive du solde de la balance des opérations courantes, en 2006, a
consolidé la hausse tendancielle de sa valeur enregistrée à partir de 2005 qui a mis fin à
une baisse entamée depuis 2001. La valeur du solde s'approche du niveau historique
enregistré en 2001 qui s'élevé à 18,1 milliards de dhs.
Source : Office des changes
L'examen des rubriques du compte courant laisse apparaître des contributions
différentes des balances partielles. Il s'agit :
- de l'aggravation des incidences négatives des déficits de la balance des biens
et celle des revenus courants ;
- de l'amélioration des contributions positives de la balance des services et celle
des transferts courants.
En 2006, l'excèdent du compte courant a été le résultat de la compensation de déficit
de la balance commerciale des biens qui s'est élevé à 95,3 milliards de dhs par :
- un excédent de la balance des services qui a enregistré un record de 47,1
milliards, soit une progression de 9,3 milliards par rapport à l'année précédente;
113
- un excédent des transferts courants de 55,5 milliards, soit une hausse de 7,8
milliards par rapport à 2005;
La balance des revenus a enregistré un déficit de 3,6 milliards de dhs en 2006, soit une
aggravation de 962 millions de dhs par rapport à 2005 (2,7 milliards de dhs). Ce résultat
découle de deux catégories de déficits :
- Un déficit de près de 7 milliards, résultant d'un excès des revenus versés par
rapport aux revenus reçus au titre de l'investissement.
- Un déficit important dû à l'excès des revenus versés au titre de la dette
extérieure par rapport aux revenus reçus au titre des prêts et placements au
reste du monde soit 4 milliards.
Source : Office des changes, calculs du CNCE
La balance des transferts courants comptabilise en recettes les flux rapatriés par les
Marocains résidents à l'étranger (MRE) et les transferts sans contrepartie reçus par le
secteur public (dons). En dépenses, elle englobe les transferts effectués par les résidents
étrangers au titre des économies sur revenus, des cotisations à des caisses étrangères de
retraite et de prévoyance sociale.
Les résultats affichés par ce compte, en 2006, reflètent un excédent global de 55,5
milliards de dirhams soit une variation annuelle de 9% durant la période 2002-2006. En
2006, la hausse du solde de la balance des transferts courants était de l'ordre de 16,3%.
Ce résultat provient des excédents, d'une part, des transferts courants privés ayant
atteint 25,9 milliards de dhs et d'autre part des transferts courants publics pour 2,3 milliards
de dhs en 2005, en hausse de 15% en variation annuelle.
114
Flux et soldes des transactions courantes en milliards de dhs
Exportations de biens (Fob)
Importations de biens (Fob)
Solde des biens
Exportations de services
Importations de services
Solde des services
Solde de la balance des biens et services
Recettes Revenus courants
Dépenses Revenus courants
Solde des revenus courants
Recettes Transferts courants
Dépenses Transferts courants
Solde des transferts courants
Solde de la balance courante
9 4 , 8
1 6 7 , 6
- 7 2 , 8
7 1 , 9
3 4 , 2
3 7 , 8
- 3 5
6 , 2
8 , 9
- 2 , 7
4 9 , 2
1 , 4
4 7 , 8
1 0
1 0 4 , 8
1 8 7 , 4
- 8 2 , 6
8 6 , 4
3 9 , 3
4 7 , 1
- 3 5 , 5
6 , 6
1 0 , 2
- 3 , 7
5 7 , 1
1 , 6
5 5 , 5
6 , 3
9 , 9
1 9 , 8
- 9 , 8
1 4 , 5
5 , 1
9 , 4
- 0 , 5
- 0 , 4
1 , 3
- 0 , 9
7 , 9
0 , 2
7 , 8
6 , 3
1 1
1 2
1 4
2 0
1 5
2 5
1
6
1 5
3 5
1 6
1 3
1 6
6 3
Flux et soldes
2 0 0 5
8 6 , 4
1 2 0 , 1
- 3 3 , 7
4 8
2 6 , 6
2 1 , 5
- 1 2 , 3
4 , 2
1 2 , 3
- 8 , 1
3 7 , 9
1 , 3
3 6 , 7
1 6 , 3
2 0 0 2 2 0 0 6 2 0 0 5 - 0 6 2 0 0 6
4
9
2 0
1 2
8
1 7
1 6
1 0
- 4
- 1 5
9
4
9
0
2 0 0 2 - 0 6
E c a r t Va r. en% Evol. en%
Source : Office des changes, calculs du CNCE
L'excédent de la balance des transferts courants a permis de couvrir le déficit de la
balance des biens et services (-48 milliards de dhs), le déficit de la balance des revenus
(-3,7 milliards de dhs) et de dégager, en plus, une capacité de financement nette de
plus de 16 milliards de dhs, équivalente à plus de 2,7% du PIB.
3.2. Stagnation des investissements directs étrangers
Les investissements directs étrangers à destination du Maroc ont atteints 25,8 milliards de
dhs en 2006, soit le même niveau enregistré une année auparavant. Leur évolution s'est
stabilisée depuis 2004 contrairement au comportement volatile qui les a caractérisés
durant la période 2000-2004.
Par pays, bien que la France demeure la première origine des IDE destinés au Maroc
avec un montant de 8,5 milliards de dhs, sa part, en 2006, a chuté de plus de la moitié,
soit 57% par rapport 2005 où le Maroc a reçu de ce pays plus de 19,5 milliards de dhs, soit
75% du total des IDE réalisés au Maroc. La progression moyenne des investissements
français s'élève à 30% par an durant la période 2002-2006.
Au cours de l'année 2006, les investissements espagnols au Maroc ont compensé la
baisse des IDE français, en enregistrant un taux de croissance de 409% se situant à 7,2
milliards de dhs au lieu de 1,4 milliard de dhs investi au titre de 2005. L'Espagne se
positionne toujours en deuxième place comme origine des IDE.
115
Évolution de la balance des transferts courants
Transferts publics re ç u s
Transferts publics versés
Solde Transferts publics
Transferts privés re ç u s
Transferts privés versés
Solde Transferts privés
Excédent
1 6 6 5 , 9
4 8 4 , 8
1 1 8 1 , 1
3 6 3 0 6 , 4
7 8 7 , 3
3 5 5 1 9 , 1
3 6 7 0 0 , 2
2 4 6 5 , 2
3 3 0
2 1 3 5 , 2
4 6 6 9 0 , 1
1 0 6 5 , 8
4 5 6 2 4 , 3
4 7 7 5 9 , 5
2 6 1 6 , 2
5 5 6 , 2
2 0 6 0
5 4 5 0 0 , 2
1 0 1 6 , 3
5 3 4 8 3 , 9
5 5 5 4 3 , 9
6 , 1
6 8 , 5
- 3 , 5
1 6 , 7
- 4 , 6
1 7 , 2
1 6 , 3
9
3
1 2
8
5
9
9
2 0 0 2 2 0 0 5 2 0 0 6 Évolution en %2 0 0 5 - 0 6
Évolution en %2 0 0 2 - 0 6
Le taux moyen de croissance des investissements espagnols au Maroc était de 79%
durant la période 2002-2006, tiré vers le haut principalement par la performance de
l'année 2006.
Parmi les pays arabes les plus importants qui investissent au Maroc figurent les Emirats
Arabes Unis dont le taux de croissance des IDE était de l'ordre de 7% avec 759 millions de
Dhs investis en 2006, contre 709 millions de Dhs investis l'année précédente. Ce pays a
cédé son rang de premier investisseur arabe au Maroc au profit du Koweït qui a amélioré
la part de ses investissements pour atteindre 833 millions de dhs en 2006.
L'Arabie Saoudite vient en troisième position des pays arabes avec un investissement de
322 millions en 2006, contre 341,7 millions en 2005. Le taux de croissance moyen des
investissements de l'Arabie Saoudite est de 13% durant la période 2002-2006.
116
Globalement, la conjoncture internationale a profité à l'économie marocaine au cours
de l'année 2006. La baisse du prix du pétrole enregistrée depuis août 2006, le
redressement de l'activité dans l'Union européenne, principal partenaire du Maroc, et la
hausse de la demande de cette région aux produits marocains ont été les facteurs les
plus déterminants de cette conjoncture favorable.
En 2006, tout en maintenant un régime relativement soutenu, la croissance de
l'économie mondiale a clôturé l'année avec un taux de 5,4% contre 4,9% en 2005.
Sur le plan des échanges de marchandises, le commerce mondial a enregistré une
c roissance vigoureuse en 2006. Les exportations mondiales, en terme réel, ont
p ro g ressé de 8,5%, soit un taux supérieur de deux points et demi au rythme enre g i s t r é
une année auparavant.
La croissance de l'économie mondiale, consolidée par le maintien des taux d'inflation et
d'intérêt à des niveaux peu élevés, a favorisé la bonne tenue des marchés financiers. De
leur côté, les flux des investissements directs étrangers ont connu une hausse, en 2006,
consolidant les réalisations d'une année auparavant.
Les marchés des changes ont été caractérisés par la dépréciation du dollar
américain vis-à-vis de l'euro et de la livre sterling. Pour sa part, le yen japonais qui n'a
pas profité de l'excédent des transactions courantes de l'économie japonaise s'est
déprécié de 6 points en terme effectif réel1 5. Cette baisse s'explique par l'eff r i t e m e n t
de la préférence nationale des consommateurs japonais qui a longtemps soutenu la
valeur de la monnaie japonaise.
Les principales monnaies asiatiques ont connu, par ailleurs, des dépréciations modérées.
Le renminbi chinois s'est déprécié légèrement en valeur effective réelle en dépit de la
hausse de l'excédent chinois. Il en est de même pour le won coréen, le dollar
singapourien et le dollar de Hong kong.
Il convient de rappeler que les autorités chinoises ont abandonné la parité fixe du
renminbi chinois par rapport au dollar et adopté un nouveau régime de change en
procédant à une réévaluation modérée de la monnaie nationale.
119
15 - Taux de change effectif réel (indice 2000 =100)
L'appréciation de l'euro intervenue en 2006 et l'essor de l'expansion de l'activité des
pays de l'Union ont profité doublement à l'économie marocaine. D'une part,
l'appréciation de l'euro a permis d'assurer des prix rémunérateurs aux exportations au
moins sur le marché de la zone euro qui absorbe plus de 70% des exportations
m a rocaines. D'autre part, malgré son impact négatif sur les exportations maro c a i n e s
à destination des Etats-Unis, la dépréciation relative du dollar a permis de contenir les
e ffets de la hausse des prix des importations des produits pétroliers libellés
généralement en dollar américain.
1.1. Croissance généralisée dans les pays développés partenaires du Maroc
La croissance enregistrée par les principaux pays développés partenaires du Maroc a
été favorable à l'économie nationale. Globalement, elle a été marquée par une reprise
notamment au niveau de la zone euro qui a réalisé un taux de 2,6% en 2006 contre 1,4%
en 2005. Aux Etats-Unis, la croissance s'est maintenue à son niveau élevé de l'année
précédente, soit 3,3% et le Japon a continué d'améliorer ses bonnes performances
économiques en réalisant une croissance de 2,2%.
1.1.1. Reprise de l'activité dans la zone euro
Le taux de croissance de la zone euro, de l'ordre de 1,4% en 2005, a atteint 2,6% en 2006.
Ce regain de croissance a permis une légère réduction du taux de chômage dans la
zone en atteignant 7,7% au lieu de 8,6% en 2005 et 8,8% en 2004. Ce taux se situe au
dessus de la moyenne des pays développés qui est de l'ordre de 5,5%.
Par pays, les évolutions de la croissance du PIB de la zone demeurent assez différenciées.
Avec 3,7%, l'Espagne reste le pays le plus dynamique en terme de croissance, suivi de la
Grande Bretagne avec 2,7%. La France a affiché un taux de 2% contre 1,2% en 2005,
alors que la croissance en Allemagne s'est améliorée pour atteindre 2,7% au lieu de 0,9%
observé en 2005.
La reprise de l'activité dans la zone euro est liée, essentiellement, à la relance de la
demande intérieure et surtout à l'investissement. En effet, ce dernier a atteint 4,3% du PIB
contre 2,8% en 2005 et 1,7% en 2004. Ce taux a dépassé celui des Etats-Unis qui a été de
2,9% seulement et ce, après les performances de 10,5% et 8,1 % réalisées respectivement
en 2004 et 2005.
120
Source : FMI, Eurostat, OCDE ; (a) Variation en moyenne annuelle; (b) Indice national; (c) En % du PIB
Les investissements directs étrangers ont contribué largement à cette dynamique. Les
flux entrants sur le territoire européen ont augmenté de 42% en 2006. Par pays, ils ont
progressé de 39% en France, en passant à 88 milliards de dollars, contre 48,5 milliards de
dollars en 2005. Cette performance situe la France au deuxième rang européen des
pays récepteurs des investissements directs étrangers après l'Allemagne.
Globalement, la demande intérieure de la zone euro a gagné 1 point en 2006 se situant
à 2,6% résultant de la hausse des investissements, d'une légère hausse de la
consommation publique de 2,1% en 2006, au lieu de 1,4% en 2005 et de l'augmentation
de la consommation privée de 1,9% en 2006, contre 1,5% en 2005. Le taux d'inflation
a, quant à lui, connu une légère baisse en passant de 2,2% en 2005 à 2,1% en 2006.
Les principaux partenaires commerciaux du Maroc ont connu des niveaux de croissance
de leur demande interne assez différenciés. Grâce à une consommation publique assez
soutenue, soit 4,4% contre 4,8% en 2005, l'Espagne enregistre, en 2006, le taux de
croissance de la demande intérieure le plus élevé de la zone euro, soit 4,5%. L'évolution
de la consommation privée espagnole a atteint près de 3,7%, soit le taux le plus élevé de
la zone et le taux d'inflation a été le plus élevé de la zone avec 3,8%.
La France, premier client du Maroc, a connu une quasi-stagnation du rythme de cro i s s a n c e
de sa demande intérieure (2,6% en 2006 contre 2,2% en 2005). Les consommations publique
et privée, en 2006, ont connu des évolutions respectives de 1,9% et 2,6% et le taux d'inflation
a enregistré une légère hausse en affichant 2,1% contre 1,8% en 2005.
Résultant principalement d'une baisse de la consommation publique, la croissance de la
demande interne en Allemagne et en Italie n'a pas dépassé 1,9% soit le niveau le plus
faible de la zone (l'Italie avec 1,3%).
121
Indicateurs de conjoncture des principaux pays développés partenaires du Maroc
P roduit intérieur brut (a)
Demande intérieure réelle (a)
Consommation privée (a)
Consommation publique (a)
Investissement brut
Indice de la production industrielle (a)
Prix à la consommation (b)
Taux de chômage
Soldes des administrations publiques (c)
Dettes des administrations publiques (c)
Solde des transactions courantes (c)
P roductivité du travail
E x p o r t a t i o n s
I m p o r t a t i o n s
1 , 4
1 , 6
1 , 5
1 , 4
2 , 8
1 , 2
2 , 2
8 , 6
- 1 , 8
7 1 , 7
- 0 , 1
2 , 5
3 , 7
5 , 1
2 , 6
2 , 6
1 , 9
2 , 1
4 , 3
3 , 8
2 , 1
7 , 7
- 1 , 7
-
- 0 , 2
2 , 5
5 , 5
7 , 6
3 , 2
3 , 6
3 , 5
0 , 9
8 , 1
3 , 2
3 , 4
5 , 1
- 3 , 9
6 4 , 7
- 6 , 5
4 , 8
6 , 8
6 , 1
3 , 3
2 , 9
3 , 2
1 , 6
2 , 9
-
3 , 2
4 , 6
- 4
-
- 6 , 6
3 , 3
8 ,9
5 , 8
1 , 9
1 , 8
1 , 6
1 , 7
-
1 , 3
- 1 , 3
4 , 4
- 5 , 4
1 7 0
3 , 6
1 , 8
6 , 9
5 , 8
2 , 2
1 , 5
0 , 9
0 , 3
-
- 0 , 9
4 , 1
- 5 , 6
-
3 , 9
3 , 2
9 , 6
4 , 6
Zone Euro E t a t s - U n i s J a p o n
2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 5 2 0 0 6
L'évolution de la consommation privée a été également assez molle dans les deux pays en
a ffichant des taux de croissance de 0,8% et 1,5% respectivement. L'inflation a connu, par contre ,
une pro g ression plus prononcée en Italie qu'en Allemagne, soit respectivement 1,8% et 0,3%.
La croissance de la demande intérieure au Royaume-Uni s'est située à 2,7% contre 2% en
2005, résultant d'une amélioration de la consommation privée (2,1% au lieu de 1,4%).
Quant à la consommation publique, elle fléchit pour atteindre 1,9% en 2006 contre 3,1%
en 2005. L'inflation a été, par contre, ramenée de 2,2% en 2005 à 2,1% en 2006.
Les contraintes du traité de Maastricht relatives au déficit budgétaire, semblent
conditionner l'évolution de la consommation publique dans la zone euro. En effet, mise
à part l'Espagne qui a clôturé l'année avec un ratio excédentaire du solde budgétaire
de l'ordre de 0,6% du PIB, les autres principaux partenaires du Maroc de la zone ont
affiché des ratios de déficit budgétaire au voisinage du plafond de 3% du PIB retenu par
ledit traité. La France a affiché un ratio de 2,9%, l'Allemagne de 3,3 % et l'Italie de 4 %.
Le solde des administrations publiques des pays de la zone euro s'est maintenu à son
niveau de 2005, soit 1,7%. Ce solde demeure largement soutenable comparativement
au déficit enregistré par les autres pays développés comme les Etats-Unis avec 4%, ou
encore le Japon avec 5,6%.
Le niveau relativement bas du solde des administrations publiques des pays de la zone
s'explique principalement par la rigueur budgétaire imposée par les autorités
européennes et par l'engagement modéré des pays européens dans les conflits en Irak
et en Afghanistan, contrairement aux Etats-Unis.
Sur le plan des échanges extérieurs, les importations de la zone euro ont enregistré un
taux de croissance de 5,7%, soit un niveau supérieur à celui de la demande interne. Etant
un importateur net des produits pétroliers, la zone euro a subi les effets de l'importante
hausse des prix de ces produits durant le premier semestre de 2006.
La France a réalisé le taux de croissance des importations le plus élevé soit 7,6%, alors
que l'Italie a enregistré le rythme de croissance des importations le plus bas, soit 2,5%.
Parmi, les autres principaux partenaires commerciaux du Maroc qui ont affiché des taux
de croissance des importations supérieurs à la moyenne de la zone euro figurent
l'Espagne et l'Allemagne. Les achats à l'étranger de l'Espagne ont évolué de 7,1%, ceux
de l'Allemagne de 5,3%.
Globalement, les importations de l'Union européenne en provenance du Maroc, se sont
accrues de 11,4 % en 2006 pratiquement le double qu'en 2005. Parmi les pays qui ont
122
stimulé les importations de produits marocains, figure l'Espagne dont le taux de cro i s s a n c e
des importations de produits marocains a atteint 19,3% en 2006, suivi du Portugal et des
Pays-Bas avec une croissance de 18% chacun. Quant à notre principal partenaire, la
France, le taux de croissance de ses importations de produits marocains s'est limité à 6,4%.
La reprise de la demande externe adressée à la plupart des pays de la zone euro a, pour
sa part, largement contribué à l'expansion de l'activité de la zone. Les exportations ont
pratiquement doublé s'élevant à 8,2% contre 4,1% en 2005. Ces performances se sont
approchées de celles des Etats-Unis avec une croissance de 8,9 % des exportations et
de celle du Japon qui affiche un taux remarquable de 9,6% en 2006.
Par pays, les exportations des partenaires commerciaux du Maroc ont enregistré des
taux meilleurs qu'en 2005. En France, ce taux a atteint 6,2%, celui de l'Allemagne a été
de 12,5%, celui de la Grande Bretagne a été de 11,2% et finalement ceux de l'Italie et de
l'Espagne ont été respectivement de 5,3% et 6,2%.
Le taux de croissance des exportations de la zone euro à destination du Maroc a évolué
de 11,1% en 2006, consolidant la performance d'une année auparavant. Par pays, les
Pays-Bas se sont classés en première position en terme de croissance des exportations à
destination du Maroc avec un taux de 31% dépassant ainsi de loin nos principaux
partenaires. La Belgique vient juste après avec 30% de croissance, le Portugal et l'Italie
ont affiché respectivement 28% et 19% en 2006. Quant à notre premier partenaire, la
France, elle a enregistré un taux de croissance de ses exportations vers le Maroc de 5,9%
en 2006 contre 14,9% en 2005.
Le solde courant de la balance des paiements de la zone euro a été déficitaire de 23,8
m i l l i a rds de dollars en 2006, alors qu'en 2005, il a été excédentaire de 2,5 milliards de dollars.
Sur les marchés des changes de la zone euro, la dépréciation de l'euro par rapport au
dollar américain, s'est poursuivie par rapport à 2005, bien que le niveau global de la
monnaie européenne demeure surévalué depuis quelques années.
Ainsi, l'euro s'est établi à 1,317 dollar au 31 décembre 2006 en taux de change nominal
c o n t re 1,180 dollar en 2005, soit une appréciation de 10,4%. La monnaie unique s'est
également appréciée de 12% par rapport au yen et de 0,4% par rapport à la livre sterling.
Le taux de change effectif réel16 de l'euro a atteint 121 points en 2006, marquant ainsi
une légère appréciation par rapport au niveau enregistré en 2005, soit 120,2 points.
123
16 - Base 100 = Année 2000
1.1.2. Consolidation de la croissance aux Etats-Unis tirée par les exportations
Les Etats-Unis ont maintenu la dynamique de croissance réalisée une année auparavant
avec un taux de 3,3% d'évolution du PIB en 2006. Le marché du travail américain a aff i c h é
une bonne perf o rmance, avec un taux de chômage ne dépassant pas 4,6 % alors que la
moyenne des pays développés s'élève à 5,5%. Le taux de création d'emplois aux Etats-Unis
a maintenu son rythme de croissance observé une année auparavant, soit 1,9%.
Deux facteurs demeurent les principaux moteurs de la croissance aux Etats-Unis, à savoir
la demande intérieure qui se maintient à un niveau élevé, malgré un léger
fléchissement, et le bon comportement des exportations américaines en pro g re s s i o n
depuis 2003.
La demande intérieure a enregistré une hausse de 2,9% en 2006, contre 3,6% en 2005.
Ce léger fléchissement est le résultat d'un ralentissement de la consommation des
ménages américains qui a pro g ressé de près de 3,2% en 2006 contre 3,5% en 2005.
La consommation publique, quant à elle, a affiché en 2006 un taux de croissance de
1,6% contre 0,9% en 2005. Cette hausse relative s'explique par les dépenses publiques
engagées pour financer les guerres en Irak et en Afghanistan.
Après des années de déficit budgétaire élevé, les Etats-Unis ont enregistré, au titre de
2006, une baisse re m a rquable de leur déficit budgétaire de 28%, passant de 319
m i l l i a rds de dollars à 248 milliards, et ce, grâce à la nette hausse des recettes d'impôts.
Le recul de déficits budgétaires a contribué, entre autres, à une réduction du taux
d'inflation de 3,4% en 2005 à 3,2% en 2006. Ce taux demeure, cependant, supérieur à
la moyenne des pays développés, qui se situe à 2,3%.
Le taux de croissance de l'investissement de l'économie américaine marque une forte
baisse pour atteindre 2,9%, au lieu des perf o rmances des années 2004 et 2005 qui
s'élèvent à 10,7% et à 8,1% respectivement. Cette situation s'explique par la
contraction des investissements, aussi bien publics que privés.
La croissance des importations américaines a relativement maintenu son tre n d
h a u s s i e r. Elle a atteint 5,8% contre 6,1% en 2005.
124
Une bonne partie de cette évolution est attribuable aux importations des pro d u i t s
p é t roliers et des biens industriels, dont notamment ceux destinés à l'industrie
automobile.
Pour leur part, les exportations des Etats-Unis renforcent leur rythme de croissance en
enregistrant un taux de croissance de 8,9% contre 6,8% en 2005. Ce rythme dépasse la
progression des importations américaines et demeure plus élevé que celui observé au
niveau moyen des pays développés, soit 8,4%.
Les exportations américaines ont été stimulées en grande partie par la consolidation de
la demande adressée aux produits agricoles et aux biens industriels d'équipement, dont
notamment les ventes de l'avionneur américain Boeing.
En dépit du bon comportement des exportations américaines et de la légère baisse du
rythme de croissance des importations, le solde commercial demeure larg e m e n t
d é f i c i t a i re. Le déficit a atteint 6,6% du PIB, soit le même niveau que celui enregistré en 2005.
Le solde des transactions courantes continue d'afficher un déficit important de l'ordre de
856,2 milliards de dollars contre 791,5 milliards de dollars en 2005, soit une aggravation de
près de 7,4%.
Sur le marché des changes, le dollar américain s'est déprécié par rapport à la plupart
des monnaies des pays développés à l'exception de l'Euro. Le taux de change effectif
réel du dollar s'est déprécié de 1% par rapport à son niveau de 2005.
1.1.3. Japon : une économie qui confirme sa reprise
Pour la troisième année consécutive, le Japon affiche une conjoncture
économique favorable. La consolidation de la reprise économique met fin à la
période de récession 1998-2002. La croissance du PIB s'est stabilisée à 2,2% contre
1,9% en 2005. Elle a été accompagnée par un bon comportement du marché du
travail. Ainsi, le taux de chômage demeure le plus faible parmi les pays développés
ne dépassant pas 4,1%. Ce taux est de 8,1% dans la zone euro et de 5,5% pour la
moyenne mondiale.
La dynamique de la croissance de l'économie japonaise a été tirée essentiellement
par la croissance re m a rquable des exportations nippones en pro g ression de 9,6%
d'une année à l'autre. Quant à la demande intérieure, elle a atteint un rythme de
c roissance de près de 1,5% en légère baisse par rapport à une année auparavant. Ce
niveau s'explique par la baisse de la demande privée qui s'est établie à 3,7% contre
4,2% en 2005.
Le niveau important du déficit budgétaire japonais a contraint, quant à lui, les
pouvoirs publics à poursuivre leurs politiques restrictives en matière de compre s s i o n
des dépenses publiques. Le taux de croissance des dépenses de l'Etat s'est limité à
0,3%. En substance, la politique du gouvernement japonais s'est traduite par une
volonté du maintien du déficit budgétaire à des niveaux maîtrisables. Ce taux
d e m e u re élevé en 2006, soit 5,7% du PIB, mais représente une nette amélioration par
rapport aux niveaux de 8,2% et 8,1%, enregistrés respectivement en 2002 et 2003.
125
Sur le plan des échanges extérieurs, la croissance des importations japonaises a atteint
4,6% en 2006 contre 5,8% une année auparavant. La hausse du rythme de croissance
des importations nippones est due principalement à un effet valeur, lié aux prix des
matières énergétiques survenu à partir du deuxième semestre de l'année 2006.
Quant aux exportations, elles ont connu une hausse de 9,6% résultat de la forte
demande externe adressée à la production du secteur des nouvelles technologies de
l'information et de l'automobile.
La demande externe émanant principalement des Etats-Unis et de la zone euro s'est
maintenue à un niveau élevé consolidant, ainsi, la préférence de ces pays pour les
produits japonais de l'automobile et des appareils numériques et électroniques.
Cette situation s'est soldée par un re n f o rcement de l'excédent des transactions
commerciales qui a affiché une croissance de 3,3%. La dynamique du commerce
extérieur au Japon a été favorable aussi au solde courant de la balance des paiements
qui a enregistré un excédent de 170,4 milliards de dollars en 2006.
Les conditions sur le marché des changes étaient favorables pour stimuler le rythme de
croissance de l'économie japonaise. Le yen a continué une légère dépréciation en
termes effectifs réels par rapport au dollar et à l'Euro. Cette dépréciation a été limitée
par l'effet différentiel d'inflation qui existe entre ces régions.
1.2. Conjoncture favorable dans les pays en développementpartenaires du Maroc
La conjoncture dans les pays en développement partenaires du Maroc a été positive en
2006. Cependant, les meilleures performances ont été enregistrées par ses partenaires
asiatiques comme l'Inde et la Chine. Ces deux pays ont réalisé respectivement des taux
de croissance de l'ordre de 9,2% et de 10,7%.
En termes d'impact, il convient de préciser que la croissance des pays d'Asie n'a pas
p rofité pleinement à la conjoncture nationale, compte tenu du faible niveau des
échanges du Maroc avec ces pays, adossé au manque de diversification des
exportations marocaines vers ces destinations qui se limitent au phosphate et ses
dérivés.
126
Source : FMI, (a) Variation en moyenne annuelle en %; (b) Indice national, (c) en milliards de dollars US.
Pour les partenaires arabes du Maroc, le rythme de croissance a dépassé dans la plupart
des cas les 5%. Compte tenu de la structure des échanges avec ces pays, leur
dynamique ne s'est pas faite ressentir sur la conjoncture nationale. Le niveau du
commerce réalisé par le Maroc avec ces pays demeure faible, ne dépassant guère 3%.
1.2.1. Forte croissance des exportations indiennes des services
En 2006, l'économie indienne a affiché un taux de croissance soutenue de 9,2 %, soit le
même taux réalisé une année auparavant. Avec cette performance, l'Inde poursuit son
trend haussier initié depuis 2003. Cette dynamique de la croissance a été tirée par la
hausse des exportations qui ont progressé de 17,7%.
Par secteur, la dynamique soutenue du secteur des services a largement favorisé l'essor
du commerce indien. Ce secteur demeure le principal moteur de la croissance.
Les recettes générées par les activités des services ont maintenu leur progression à deux
chiffres en 2006. Le pays accapare, à lui seul, environ 50% de la sous-traitance mondiale
destinée principalement vers les centres d'appel.
D'autres secteurs connaissent le même essor comme les services de santé, devenant
compétitifs grâce aux nouvelles technologies de pointe.
Les coûts de soin en Inde sont très compétitifs et représentent 5 à 10 fois moins le coût
prévalant dans les pays développés.
Par ailleurs, le ralentissement de la croissance du secteur primaire, affecté par une faible
pluviométrie, a retranché 1 point de la croissance du PIB indien en 2006.
Le poids du secteur agricole représente, à lui seul, 22 % du PIB. Il consomme une bonne
part des exportations marocaines de phosphates et dérivées et demeure, cependant, la
première source de revenu pour près de 60% de la population. Les rendements du
secteur demeurent très liés aux aléas climatiques.
Cependant, le taux de chômage indien a atteint environ 7,8 %. L'indice de
développement humain calculé par les Nations Unies, classe l'Inde au 127ème rang sur
les 175 pays membres de l'organisation.
127
Indicateurs de conjoncture des principaux pays en développement partenaires du Maroc
I n d i c a t e u r
P roduit intérieur brut (a)
Prix à la consommation (b)
Solde courant de la balance despaiements (c)
9 , 9
1 , 8
7 , 1
1 0 , 7
2
6 , 9
9 , 2
4 , 2
- 2 , 5
9 , 2
4 , 8
- 3 , 1
5
2 , 0
- 1 , 3
5 , 3
3 , 0
- 1 , 4
C h i n eP a y s I n d e Tu n i s i e
2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 5 2 0 0 6 2 0 0 5 2 0 0 6
C o n c e rnant les échanges extérieurs indiennes, un solde négatif des
transactions courantes de la balance des paiements a été enregistré. Ce
résultat est dû à une croissance plus prononcée des importations (24%) par
rapport aux exportations (17,7%).
1.2.2. Poursuite de la croissance vigoureuse chinoise
La rigueur de l'économie chinoise s'est consolidée en 2006 avec un taux de croissance
de 10,4% contre 10,7% en 2005 et près de 10% en 2004 et 2003. Malgré ce fort rythme de
croissance, l'inflation est restée faible, se situant à 2%, contrairement aux prévisions d'une
surchauffe de l'économie établie par certains analystes.
Le dynamisme des exportations chinoises demeure le moteur de la croissance de ce
pays. Leur rythme de croissance a atteint 27% pour se situer à 969 milliards de dollars. Les
importations chinoises se sont élevées, quant à elles, à 20% en 2006 pour s'établir à 791,6
milliards de dollars.
Les performances des échanges extérieurs de la Chine ont consolidé son excédent
commercial qui a atteint près de 177,5 milliards de dollars. Cet excédent record, le plus
élevé dans le monde, a progressé de 75% par rapport à 2005.
Depuis 2001, année d'adhésion de la Chine à l'OMC, le volume des échanges extérieurs
chinois est passé de 509 à 1760,6 milliards de dollars en 2006.
Sur le plan intérieur, la consommation des ménages chinois continue à montrer des
signes de stabilité, bénéficiant des multiples actions incitatives de la part du
g o u v e rnement en matière de distribution des crédits et d'amélioration du niveau de
vie de la population. La consommation des ménages, qui représente près de 35%
du PIB en 2006, a pro g ressé de 13,7% après 12,9% en 2005 et ce, si l'on se réfère aux
ventes de détail.
La croissance chinoise a été également stimulée par la dynamique des
investissements. En 2006, les investissements en capital fixe ont augmenté de 24%,
c o n t re 25,7% une année auparavant. Ce taux demeure toujours largement au-
dessus de l'objectif officiel des autorités, fixé à 18%. Avec cette mesure, le
g o u v e rnement chinois souhaite éviter un déséquilibre interne qui risque d'être
engendré par un excès de l'investissement.
128
En termes de réserves de changes, le pays a accumulé la première manne financière du
monde de l'ordre de 1044 milliards de dollars. Les autorités chinoises réinvestissaient
l'essentiel de ces réserves en titres du trésor américain. Un changement de cette
tendance est en train de s'opére r, notamment en faveur de placements plus
rémunérateurs en actions de sociétés américaines.
Par ailleurs, la faiblesse de la monnaie a également profité à l'économie chinoise. Bien
que le Renminbi a été décroché de sa parité fixe avec le dollar en 2005, la monnaie
chinoise se situe toujours à des niveaux bas. Le taux d'appréciation n'a pas dépassé 6,4%
par rapport au dollar en l'espace de deux années.
1.2.3. Une croissance économique généralisée des pays arabes
La majorité des pays arabes a affiché des taux de croissance supérieur à 5%. Les pays
p roducteurs de pétrole ont connu une légère baisse de leur rythme de croissance par
rapport à 2005, suite au fléchissement du prix du pétrole dans le deuxième semestre de 2006.
Ces tendances globales renferment, cependant, certaines disparités par pays. Pour les
principaux partenaires du Maroc, la Mauritanie a bénéficié de l'exploitation des
nouveaux gisements de pétrole pour afficher un taux de croissance de 11,7%. La Tunisie
a atteint un rythme de croissance de 5,3%.
Pour sa part, l'Algérie a bénéficié de la hausse des prix du pétrole pour afficher un taux
de croissance de 2,7% en 2006. Le secteur des hydrocarbures demeure le moteur de la
croissance algérienne. Il convient de noter, à cet égard, que les recettes énergétiques
de l'Algérie ont atteint 54 milliards de dollars en 2006 contre 45,5 milliards pour 2005. Le
secteur des hydrocarbures algérien représente actuellement près de 40% du PIB.
La croissance en Egypte, pays signataire de l'accord d'Agadir, s'est maintenue stable à
6,8% en 2006. Les autorités de ce pays ont développé une politique agressive en matière
d'attraction des flux d'investissements directs étrangers qui demeurent le moteur de
l'économie égyptienne. Celle-ci se place à la tête des destinations arabes en matière de
flux des investissements étrangers. Ils se sont plus que triplés en 2006, atteignant 6% du PIB,
alors que ce taux ne dépassait pas 1% dans les années 90.
1.2.4. Poursuite de la croissance en Amérique Latine
En Amérique latine, le taux de croissance s'est maintenu au même niveau que celui enre g i s t r é
l'année dern i è re, soit 5,5%. La pro g ression du PIB reste cependant tributaire du maintien du
rythme des réformes économiques et monétaires engagées par les pays de ce sous-continent.
Quant à l'inflation, elle a légèrement baissé pour se situer à 5,4% au lieu de 6,3%
enregistrés en 2005. Ce taux d'inflation se maintient au dessus des taux affichés par les
autres régions du monde.
Par pays, la conjoncture a été caractérisée par une amélioration du taux de croissance
dans la plupart des pays émergents de la région.
En Argentine, la croissance économique a atteint 8% contre 5,3% en 2005. Cette bonne
performance est le fruit essentiellement de la bonne tenue de la production agricole et
du secteur industriel, qui bénéficient d'investissements importants.
129
D ' a u t re part, les tensions inflationnistes sont le trait caractéristique de l'économie arg e n t i n e .
L'inflation a atteint un seuil critique de 10,9% en 2006, contre 9,6% une année auparavant. Il
convient de noter sur ce re g i s t re que des "accords" ont été passés entre le gouvern e m e n t
et les principaux acteurs économiques pour maintenir les prix à des niveaux maîtrisés.
Au Mexique, la croissance du produit intérieur brut s'est ralentie de deux points, pour
atteindre 4,8 % en 2006 par rapport à 2005. Le secteur industriel demeure le principal
moteur de cette croissance. Cependant, il fait face ces dern i è res années à la
concurrence de la Chine, en particulier dans le secteur du textile.
Le Mexique reste le pays le plus attractifs des investissements directs étrangers de la
région. Ils ont atteint près de 18 milliards de dollars en 2006, soit un peu plus qu'en 2005
(17,8 milliards de dollars). Ce flux d'investissements directs étrangers est le deuxième en
importance dans l'histoire de ce pays, après celui enregistré en 2001 dont le volume a
dépassé les 24 milliards de dollars.
Les investissements directs étrangers drainés par le Mexique en 2006 concernent plusieurs
secteurs d'activité, à savoir l'industrie manufacturière, les services, le commerce, le
transport et les communications. Près de 64% des investissements directs étrangers
drainés par le Mexique proviennent des Etats-Unis.
Au Brésil, la croissance qui s'est élevée à 3,7% a été tirée essentiellement par la hausse
des exportations et la bonne tenue de la demande intérieure. Toutefois, le niveau élevé
des taux d'intérêt qui se situent en moyenne à 13,3% continue à représenter un obstacle
majeur pour le financement des entreprises brésiliennes.
Le niveau des prix à la consommation au Brésil demeure élevé en 2006. le taux s'est
situé à 4,9% contre 6,9% en 2005. La baisse de deux points du taux d'inflation est un
signe encourageant pour la poursuite du dynamisme de l'économie. Elle est le résultat
d'un durcissement de la politique monétaire du gouvernement brésilien depuis le
début de l’année 2005.
1.2.5. Croissance mitigée en Afrique
En Afrique, la croissance économique s'est située à 5,5% en 2006, contre 5,6% en 2005,
soit un léger relèvement du rythme de progression. Elle a concerné la plupart des pays
de la région, sauf ceux qui connaissent des conflits armés et des disettes.
La baisse des prix du pétrole enregistré au deuxième semestre de 2006 a relativement aff e c t é
la croissance dans certains pays pétroliers comme le Tchad et la Guinée Equatoriale.
Hormis ces pays, la croissance demeure positive dans les autres pays et remarquable
dans d'autres comme l'Angola, la Mauritanie et le Soudan. Ces pays ont enregistré des
performances à deux chiffres, respectivement de 15,3%, de 11,7% et de 12,2%.
Sur le continent africain, l'évolution du produit intérieur brut traduit aussi l'impact positif
de la hausse des cours des matières premières.
L'inflation a atteint dans le continent un niveau élevé de 9,5% en 2006 contre 8,4% en
2005. Plusieurs pays africains affichent des taux d'inflation à deux chiffres. C'est le cas de
la Guinée avec 33,9%, l'Angola avec 13% et Congo Rép. Dém. avec 13,2%.
130
131
La conjoncture nationale en 2006 a été marquée par une embellie économique très
favorable au développement des échanges extérieurs. La forte croissance de l'offre,
stimulée par une très bonne année agricole, a relativement contribué au
développement des exportations. Le dynamisme de la demande interne a été satisfait,
par ailleurs, dans une bonne partie par les importations.
La bonne tenue des finances publiques, combinée à un solde excédentaire de la balance
des paiements, a permis d'alléger les conditions de financement de l'économie. Les taux
d'intérêt débiteurs se sont inscrits dans une tendance baissière et l'essentiel des crédits a
été destiné à la satisfaction des besoins des ménages et des entre p r i s e s .
Le niveau assez élevé de croissance et son impact positif sur les revenus et la demande
des ménages, n'ont pas manqué de générer des pressions sur les prix. Le taux d'inflation
a ainsi marqué une légère hausse sous l'effet, notamment, du renchérissement des
produits alimentaires.
Quant au taux de change, il a généralement subi les effets des variations des principales
devises servant à la cotation du dirham. Il s'est, ainsi, légèrement déprécié par rapport à
l'euro et a connu une appréciation par rapport au dollar. Ceci n'a pas manqué de
favoriser les exportations vers l'Europe et de contenir les prix des importations dont
notamment le pétrole, coté en dollar.
2.1. Une forte croissance17
L'analyse des comportements de l'offre et de la demande des biens et services en 2006
révèle des effets importants sur les échanges extérieurs. L'amélioration de l'off re ,
combinée à une conjoncture internationale favorable, a permis de réaliser une bonne
performance à l'exportation. Ce fait n'a pas manqué de réduire l'effet négatif de la
demande externe nette des biens et services sur la croissance globale de l'économie
marocaine. La demande interne a été satisfaite en bonne partie par les importations.
2.1.1. Une croissance assez soutenue de l'offre
L'activité économique nationale a connu une accélération de la croissance au cours de
l'année 2006. En termes constants, le produit intérieur brut a progressé de 8% contre 2,4%
une année auparavant. En termes courants, la croissance du PIB a été de l'ordre de
10,1% contre 4,5% en 2005. Cette croissance a été favorisée essentiellement par les
performances du secteur agricole dont la hausse de la valeur ajoutée a atteint 31,6% en
termes courants et 25% en termes constants.
17 - Source : Données du Haut commissariat au plan arrêté le 15 juin 2007
L'offre globale a été soutenue par la croissance des activités tertiaires et le secteur
primaire qui ont contribué, en termes courants, respectivement de 3,8 points et 3,4 points
au 10,1% de croissance globale du PIB. En termes constants, cette contribution a atteint
respectivement 2,9 points et 2,5 points. Les activités secondaires ont, également,
contribué positivement à la croissance mais à un rythme moins soutenu.
Le secteur primaire a enregistré une progression de 28,5% (21% en termes constants)
après une détérioration de 15 % en 2005. Les branches de l'agriculture, sylviculture et
celle de la pêche qui comptent pour 14% du PIB ont renforcé ainsi de 3,4 points la
croissance du PIB (2,5% en termes constants). En tendance moyenne, la contribution du
secteur primaire à la croissance a été positive durant les cinq dernières années mais elle
n'a pas dépassé 0,1 par an.
Les activités secondaires, considérées globalement, ont vu leur produit intérieur brut en
t e rmes courants cro î t re de 4,5% contre 9% en 2005. Cette décélération a limité leur
contribution à la croissance du PIB à 1,2 point au lieu de 2,3 points en 2005. En term e s
constants, le taux de croissance du secteur secondaire a atteint 4,7% avec une contribution
au 8% de croissance du produit intérieur brut qui s'est limitée, elle aussi, à 1,2 points.
Les performances des activités secondaires sont principalement le fait des industries hors
raffinage de pétrole qui constituent 59,3% des activités secondaires et 14,7% du PIB. Leur
croissance a manifesté une légère baisse en affichant un taux de progression de 4,7% en
2006 contre 8,4% en 2005. Leur contribution à la croissance du PIB n'a pas dépassé 0,7
point en 2006 contre 1,3 point en 2005.
Les industries d'extraction ont profité d'une conjoncture internationale favorable, leur
permettant de réaliser un taux de croissance de 18,8% en 2006 contre 12,2% en 2005.
Cette bonne performance du secteur s'explique principalement par la hausse de la
demande internationale du minerai de zinc. Les ventes à l'étranger de ce produit ont
augmenté de 84,3%, contribuant ainsi de 7,1 points à 19,5% de croissance des
exportations minières.
Le secteur du bâtiment et travaux publics qui a constitué 5,5% du PIB en 2006, a connu
une décélération. Son taux de croissance a atteint 3,7% en 2006 contre 6% en 2005. Le
secteur continue, cependant, de bénéficier d'une importante demande de logement
par les ménages, ainsi que du lancement de grands projets publics d'infrastructure. Sur
l'ensemble de l'année, la contribution du secteur du BTP à la croissance des secteurs
secondaires s'est établie à 0,8 point contre 1,4 point en 2005.
En termes courants, les activités tertiaires ont connu une croissance de 8,1% en 2006
contre 7,9% en 2005. Leur contribution à la croissance du PIB est passée de 3,6 points à
3,8 points. L'ensemble des branches constituant le secteur ont contribué à cette
performance. La branche des services rendus aux entreprises et services personnels
demeure la plus importante branche du secteur tertiaire. Sa part dans le secteur avoisine
27% en 2006. Cette part conjuguée à une croissance de 9,7% en 2006 a renforcé son
apport à la croissance du secteur pour passer de 2 points en 2005 à 2,6 points en 2006.
En termes constants, le secteur tertiaire a enregistré un taux de croissance de 6,2%. Sa
part dans le total du produit intérieur brut a atteint 46,3%. En conséquence, le secteur a
soutenu la croissance globale (8%) d'un apport de 2,9 points au cours de l'année 2006.
132
2.1.2. Une demande interne dynamique
La demande interne, tant dans sa composante adressée à la production locale que
celle satisfaite par les importations, a été le principal moteur de la croissance vue sous
l'angle de l'utilisation des ressources. Le dynamisme relatif des exportations a permis
d'atténuer l'effet négatif de la demande externe nette et d'assurer, ainsi, une légère
contribution positive à la croissance.
2.1.2.1. Important apport de la demande interne à la croissance
Sous l'effet des grands chantiers d'infrastructures engagés par l'Etat et des stratégies
sectorielles mises en oeuvre dans certains secteurs comme l'habitat social, le tourisme,
l'aménagement urbain et territorial, la demande interne a largement soutenu la
croissance économique en 2006.
Cette année a été marquée par une accélération de 3,9 points de la croissance de la
demande intérieure par rapport à l'année précédente. En termes courants, elle a
enregistré une hausse de 9,3% contre 5,4% en 2005. Sa contribution à la croissance
nominale a atteint 9,9 points contre seulement 5,7 points en 2005. Ses composantes se
sont inscrites toutes en hausse.
Le taux de croissance de la consommation finale a atteint 7%, soit un niveau inférieur de
3,1 points au taux d'évolution du PIB courant. Globalement, la consommation finale a
contribué d'un apport de 5 points au 9,3% de la croissance de la demande interne,
contre une participation de 2,7 points aux 5,4% enregistrés en 2005.
La consommation finale, composée à hauteur de 75,2% de la consommation des
ménages résidents et de 24,8% de celle des administrations publiques, semble plus tirée
par la consommation privée qui a augmenté de 7,8% en 2006 contre 2,7% en 2005. En
moyenne annuelle, son taux de croissance s'est élevé à 4,6% durant la période 2002-
2005. Elle a contribué durant l'année 2006, à raison de 5,8 points à la croissance de la
demande interne. Cette contribution est légèrement supérieure à la moyenne de la
période 2002-2005 qui est de l'ordre de 3,5 points.
La hausse de la consommation privée est le fait principalement de la demande des
résidents. Ce raffermissement des dépenses de consommation des ménages est due à
l'augmentation des revenus en milieu rural, à l'amélioration du marché de l'emploi avec
133
un taux de chômage en baisse de 1,4 point et également à l'expansion des transferts
des Marocains résidants à l'étranger. Pour ce qui est des non-résidents, leur demande
a également augmenté grâce à l'important développement que connaissent les
activités touristiques.
La consommation publique, quant à elle, a connu une importante décélération. En
termes courants, elle a crû de 4,6% contre 6,9% en 2005. Son apport à la croissance de
la consommation finale a atteint 1,2 point, en recul de 0,5 point relativement à 2005. Cet
apport s'élève en moyenne à 1,5 point durant la période 2002-2005.
L ' e ffort d'investissement s'est consolidé au cours de l'année 2006, en poursuivant sa
tendance haussière observée depuis quelques années. En effet, la FBCF a connu une
c roissance de 10,9% en 2006 contre 11,7% en 2005 et de 10,8% en 2004. Le taux
d'investissement global, exprimé par le rapport de la formation brute du capital fixe
au PIB a atteint 28,7%, en 2006, en amélioration de 0,2 point. Au total, l'investissement
privé et public a soutenu la croissance de la demande interne par un apport de 2,9
points en 2006.
2.1.2.2. Atténuation de l'effet négatif de la demande nette externe
Sous l'effet d'une hausse plus importante des exportations des biens et services,
relativement aux importations, la demande extérieure nette, en 2006, a eu une légère
contribution à la croissance de l'ordre de 0,2 point.
En effet, les exportations ont enregistré un taux de croissance plus important de 2,9
points que celui enregistré par les importations, soit 14,8% contre 11,9% 1 8 . L'écart de
c roissance annuel entre le PIB (10,1%) et les importations de biens et services est
passé de 10,3 points en 2005 à 1,9 point en 2006. Les importations ont re p r é s e n t é
plus de 27,8% des re s s o u rces totales et plus de 38,4% du PIB en 2006, contre 37,8%
du PIB en 2005.
Les exportations des biens et services ont vu leur performance de croissance passer de
13,3% en 2005 à 14,8% en 2006. Elles ont représenté 33% du PIB en 2006, contre 31,6% en
2005. Leur rythme de croissance a été plus soutenu que celui du PIB.
134
18 - Dans cette section, l'analyse conjoncturelle des flux d'exportation et d'importation se base sur les données de la
comptabilité nationale.
La dynamique relative des exportations a permis de contenir le déficit de la demande
externe nette qui a connu une régression de 3,1% en 2006, soit 31 milliards de dhs contre
32 milliards de dhs en 2005.
En termes de fluctuations conjoncturelles, la demande externe nette a été plus volatile
que la demande interne. L'écart type des taux de croissance de la période 2002-2006
est de l'ordre de 38,1% pour la première et de 2,1% pour la seconde. Quant à la volatilité
du PIB, elle a atteint 2,4% au cours de la même période.
2.2. Nette amélioration des finances publiques19
Les indicateurs des finances publiques se sont nettement améliorés en 2006. L'ensemble
des recettes fiscales a réalisé des performances en relation avec le rythme soutenu de
la croissance économique. Parallèlement, les recettes non fiscales ont également connu
une progression, malgré la baisse des entrées au titre des opérations de privatisation.
Les dépenses publiques ont connu, de leur côté, une diminution, grâce aux économies
réalisées sur les dépenses de fonctionnement, autres que celles relatives au personnel. La
situation budgétaire, en conséquence, s'est améliorée au cours de l'année 2006 et le
taux du déficit budgétaire s'est nettement replié.
2.2.1. Faible impact du démantèlement tarifaire
La pression fiscale, approchée par le rapport des recettes fiscales au PIB, a enregistré
une hausse de 0,5 point en s'affichant à 19,7%. Le taux de croissance des recettes fiscales
a dépassé de 2,8 points celui du PIB, soit respectivement 12,8% contre 10,1%. Le
raffermissement des recettes fiscales, de 12,8 milliards de dhs en 2006 par rapport à 2005,
est le fruit d'une amélioration, tant des impôts directs que ceux indirects.
Les impôts indirects ont assuré 38,3% des recettes fiscales en 2006 en atteignant 43,4
milliards de dhs, soit une augmentation de 13,2%. Cette performance est le fruit de
l'amélioration du rendement de la TVA dont la part s'élève à 63,1% des recettes
indirectes. Cette taxe a atteint une croissance de 20,2% en 2006, suite notamment à
l'amélioration du rendement de la TVA collectée sur le marché domestique.
Représentant 42,6% de la TVA globale, la TVA collectée sur le marché domestique a aff i c h é
une évolution de l'ord re de 30,7% en 2006. La TVA à l'importation continue, par ailleurs, de
représenter plus de la moitié des recettes globales de TVA. Elle a pro g ressé de 13,4% en 2006.
135
19 - Les données de cette partie émanent du Ministère des finances et de la privatisation arrêtées en mars 2007
Pour leur part, les impôts directs ont connu une hausse de 16% en 2006, soit une
augmentation de 6,9 milliards Dhs. Ainsi, l'impôt sur les sociétés a affiché une progression
de 28% évoluant de 19,4 milliards de dhs en 2005 à 24,8 milliards de dhs en 2006. Quant
aux recettes de l'impôt sur le revenu, elles ont évolué de 4,6%, passant de 22,8 milliards
de dhs à 23,9 milliards de dhs.
Il convient de noter, par ailleurs, que le manque à gagner résultant du démantèlement
tarifaire convenu dans le cadre des différents accords de libre échange conclus par le
Maroc a été (quasi complètement) compensé par l'augmentation soutenue du volume
des importations.
Ainsi, les recettes des droits de douane ont connu une quasi-stagnation en totalisant
12 milliards de dhs en 2006. Le taux de pression fiscale à l'importation, approché par le
rapport des recettes douanières à la valeur des importations hors admission temporaire
avec paiement, a perdu 0,9 point entre 2005 et 2006 en enregistrant 6,7%.
Les recettes non fiscales ont atteint 19 milliards de dhs, en hausse de 7 % par rapport au
niveau observé en 2005. Elles ont participé, en 2006, pour 14,1% des recettes ordinaires
contre 14,5% à 2005. Elles sont constituées à raison de 40,6% des recettes de monopole
et de 12,4% des recettes de privatisation. Ces dernières ont connu une baisse de 65,8%
pour passer de 6,8 milliards de dhs à 2,3 milliards de dhs en 2006.
2.2.2. Forte progression des dépenses d'investissement
En 2006, l'effet de la relance budgétaire mesuré par le rapport des variations du PIB aux
dépenses totales est passé de 0,29 point à 7,77 points, soit une hausse de 7,5 points par
rapport à 2005. La régression des dépenses ordinaires, conjuguée à la hausse des
dépenses d'investissement, a largement contribué à la relance de l'économie nationale
Après avoir enregistré une progression de 14,7% en 2005, suite notamment à l'opération
du départ volontaire des fonctionnaires, les dépenses ont connu, en 2006, une
progression de 1,3%. Les 145 milliards de dhs déboursés par l'Etat ont été répartis à raison
de 71% pour les dépenses de fonctionnement, 16,2% pour les dépenses d'investissement
et 12,8% pour les charges en intérêts de la dette.
La croissance des dépenses totales est le fait d'une progression de 14,2% des dépenses
d'investissement qui ont procuré 2 points à la croissance globale de ces dépenses. Les
136
dépenses ord i n a i res se sont inscrites, par contre, en baisse de 2,4% contre une
progression moyenne de 8,7% durant la période 2002-2005. Le ratio de ces dépenses au
PIB s'élève en 2006 à 21,6% contre 24,3% en 2005 alors que celui des investissements a
gagné 0,2 point, relativement à 2005, pour atteindre 4,1%.
Les dépenses du personnel se sont chiffrées à 63,3 milliards de dhs, contre 61,8
m i l l i a rds de dhs, soit une hausse de 1,4 mil liard de dhs ou 2,4%, due à
l'accélération du rythme des avancements et, également, à certaines mesure s
de revalorisation salariale prises en faveur, essentiellement, du personnel de
l'éducation et de la santé.
Les charges d'intérêts de la dette ont marqué une hausse de 6,5% au cours de l'année
2006. Leur part dans les dépenses ordinaires a atteint 15% en 2006 contre 13,7% en 2005
et 20,8% en 2001. La part des charges de la dette interne semble se stabiliser à 86%, après
avoir été de l'ordre de 68,5% en 2001.
Les charges de la compensation ont pro g ressé de 7,9%, après avoir enregistré un
taux de 42,7% en 2005, sous l'effet principalement des charges dues au
renchérissement des prix des produits pétroliers. En termes de valeur, elles ont atteint
12,1 milliards de dhs au lieu de 11,2 milliards de dhs comme en 2005. Leur part dans
les dépenses totales est passée, ainsi, de 2,2% en 2002 à 7,9% en 2005 pour atteindre
8,4% en 2006.
2.2.3. Important allégement du déficit budgétaire
Le déficit budgétaire s'est établi à 9,8 milliards de dhs contre 20,7 milliards de dhs
en 2005, soit un important allégement de 10,9 milliards de dhs. Par rapport au PIB,
il est passé de 4% à 1,7% en 2006, contre une moyenne de 3,4% durant la période
2 0 0 2 - 2 0 0 5 .
Le solde budgétaire hors privatisation est déficitaire de 12 milliards de dirhams contre
27,6 milliards de dhs en 2005. Rapporté au PIB, le déficit hors privatisation atteint 2,1% en
2006 contre 5,3% en 2005.
137
Au titre de l'année 2006, le solde ordinaire affiche un excédent de 11 milliards de dhs,
marquant une très forte amélioration par rapport à l'année 2005. L'exercice a été
marqué, également, par la poursuite de la réduction du stock des arriérés. Leur niveau a
été réduit de près de 1,3 milliards de dhs.
Le niveau du déficit budgétaire et l'effort de réduction des arriérés, combinés à la
poursuite du remboursement de la dette externe, se sont traduits par un besoin de
financement de l'ordre de 11 milliards de dhs (ou 1,9% du PIB) contre 28,5 milliards de dhs
(ou 5,5% du PIB) en 2005, comblé en totalité par la dette interne.
Le besoin de financement, augmenté du flux net négatif au titre des financements
extérieurs, a été couvert grâce à la mobilisation de financements internes pour un
montant net de 11,5 milliards de dhs, contre 29,9 milliards de dhs un an auparavant.
138
Au terme de l'année 2006, l'encours de la dette publique s'élève à 330,4 milliards,
composé à raison de 80,5% de la dette interne. Par rapport au PIB, l'encours de la dette
intérieure marque une baisse de 3,3 points pour passer de 49,5% en 2005 à 46,2% en 2006.
Le poids de l'encours de la dette extérieure a également baissé de 2 points, passant de
13,2% en 2005 à 11,2% en 2006.
Parallèlement à ces évolutions, l'excédent du compte courant a connu une amélioration
de 46,6%, résultant essentiellement de la progression remarquable des recettes des
voyages et des transferts des Marocains résidants à l'étranger. Il a atteint 16,3 milliards de
dhs en 2006, soit un ratio au PIB de 2,8% contre 2,1% en 2005.
2.3. Des conditions meilleures de financement20
La surliquidité, conjuguée à une tendance baissière des taux d'intérêt débiteurs, a offert
des conditions favorables au financement de l'économie. L'amélioration des revenus,
résultant d'un niveau de croissance relativement élevé, n'a pas manqué de raviver les
tensions inflationnistes.
Sous l'effet des variations combinées des principales devises servant à la cotation du
dirham, le taux de change nominal s'est légèrement déprécié par rapport à l'euro et
apprécié par rapport au dollar américain.
2.3.1. Persistance de la surliquidité
Le re n f o rcement des avoirs extérieurs nets, conjugué à la hausse du crédit intérieur
global à caractère monétaire, n'a pas été sans impact sur les trésoreries bancaire s .
L'année 2006 s'est caractérisée, ainsi, par la persistance de surliquidité sur le
m a rché monétaire .
La masse monétaire au sens large (M3) s'est accrue de 17% contre 14% en 2005.
L'agrégat monétaire M1, constitué à hauteur de 19,5% de la monnaie fiduciaire et de
47,3% de la monnaie scripturale, a accusé une hausse de 17% au titre de l'année 2006,
soit une accélération de 3,1 points relativement à 2005.
L'agrégat M2, constitué à hauteur de 14,8% des placements à vue non transférables par
chèques, a enregistré une hausse de 60,6 milliards de dhs, soit un taux de croissance de
16,1%, au lieu de 14,3% enregistré une année auparavant. Les placements à vue ont
augmenté de 10%, passant de 59,1 milliards de dhs en 2005 à 65,1 milliards de dhs en 2006.
139
20 - Source : Données de Bank Al Maghreb
Les agrégats du placement liquide, d'un encours de 57,8 milliards de dhs, ont augmenté
de 40,9% en 2006 après une quasi-stagnation en 2005. Cette progression est attribuable
essentiellement à la progression de 55,8% de l'agrégat relatif aux Titres émis par les
OPCVM obligations à court, moyen et long termes qui représentent 62,2% du total de la
valeur des agrégats de placement liquide au titre de l'année 2006.
En effet, le taux de liquidité de l'économie, défini par le rapport de la somme de M3 et
les placements liquides au PIB, a atteint 97,1% en 2006, en hausse de 4,3 points par
rapport à 2005.
2.3.2. Amélioration du financement de l'économie
Le crédit intérieur global, constitué des créances nettes sur l'Etat, des concours à
l'économie et de la contrepartie des avoirs en compte sur livrets auprès de la Caisse
d'épargne nationale, s'est élevé en 2006 à 428,9 milliards de dhs, en augmentation de
12,8% contre 10,2% une année auparavant.
Les crédits émanant des banques commerciales se sont établis à près de 327,4 milliards
de dhs, en progression de près de 17,7% contre 12,5% en 2005. L'essentiel de cette hausse
résulte du comportement des comptes débiteurs et des crédits de trésorerie, ainsi que
des crédits immobiliers dont l'encours a progressé respectivement de 24,9% et 28,2%
Les crédits accordés aux entreprises et aux particuliers représentent 89,1% des concours
des banques. Le concours aux sociétés de financement s'est élevé à 29,7 milliards de
dhs, en progression de 24,2 %.
De leur côté, les créances sur l'Etat ont accusé une hausse de 112 millions de Dhs, soit
0,1%. Les concours à l'économie, d'un montant de 339,6 milliards de dhs, se sont accrus
en 2006 de 16,5%, au lieu de 11,1% en 2005.
Par ailleurs, la Bourse des valeurs de Casablanca a consolidé son rôle d'instrument de
financement de l'économie. Elle a connu une performance significative en 2006 en
atteignant des niveaux records. Le chiffre d'affaires sur le marché boursier a atteint 166,4
milliards de dhs, en hausse de 12,1% par rapport à 2005.
En termes annuels, les indices boursiers ont connu des améliorations notables. Le MASI et
le MADEX ont affiché des performances respectives de 71,1% et 77,7% contre 22,5% et
23,8% en 2005.
140
La capitalisation boursière s'est établie à 72,5% du PIB en 2006 contre 48,3% en 2005. Elle
a cumulé 417,1 milliards de dirhams à la fin de l'année 2006, contre 252,3 milliards en
2005, soit une progression de 65,3%.
Cette évolution favorable du marché boursier est le fait essentiellement du dynamisme
de certaines valeurs et de l'introduction de nouvelles sociétés. Le nombre de sociétés de
la bourse étant passé à 64 sociétés, avec l'introduction de 10 nouvelles sociétés.
2.3.3. Détente des taux d'intérêt débiteurs
En 2006, le taux au titre des opérations à 7 jours sur appel d'offres est fixé à 3,25% pour les
avances et varie entre 2,50% et 3,25% pour les reprises de liquidités. La moyenne annuelle
du taux moyen pondéré sur le marché monétaire a connu une baisse de 20 points de
base, passant de 2,78% en 2005 à 2,58% en 2006.
Source : Données de Bank Al-Maghrib
Concernant le taux débiteur moyen pondéré appliqué par les banques et les sociétés
de financement, il s'est situé à 7,65% au lieu de 8,11% un an auparavant. Séparément, le
taux moyen pondéré des banques a régressé de 51 points de base pour atteindre 7,08%.
De même, le taux des sociétés de financement a reculé de 10 points de base pour
atteindre 11,53% en 2006.
S'agissant des taux créditeurs, le taux des rémunération des dépôts à 12 mois s'est situé
en moyenne annuelle à 3,67%, en appréciation de 15 points de base par rapport à
l'année précédente. Quant au taux des dépôts à 6 mois, il a enregistré une
augmentation de 20 points de base, soit une moyenne annuelle de 3,43% en 2006.
2.3.4. Légère progression du taux d'inflation
L'indice du coût de la vie a connu une accélération de 5,6 points en passant de 168,7 à
174,3 en 2006. Le taux d'inflation a ainsi atteint 3,3% au lieu de 1% en 2005. Ce
renchérissement à caractère conjoncturel, s'est manifesté au niveau tant des produits
alimentaires que ceux non alimentaires.
141
Evolution des taux d'intérêts débiteurs et créditeurs
TMP (Banques et Stés de financement)
TMP appliqués par les banques
Taux appliqués par les Stés de financement
Dépôts à 6 mois
Dépôts à 12 mois
Taux interbancaire
9 , 6 6
9 , 0 6
1 4 , 5 9
4 , 7 8
5 , 1 6
5 , 4 2
9 , 5 6
9 , 0 0
1 3 , 2 5
4 , 7 7
5 , 0 4
4 , 4 4
9 , 1 6
8 , 5 4
1 3 , 0 6
4 , 0 6
4 , 5 4
2 , 9 9
8 , 7 4
8 , 0 9
1 2 , 7 4
3 , 4 0
3 , 7 8
3 , 2 2
8 , 4 3
7 , 8 6
1 2 , 2 3
3 , 2 5
3 , 6 1
2 , 3 9
2 0 0 0 2 0 0 1 2 0 0 2 2 0 0 3 2 0 0 4
8 , 1 1
7 , 5 9
1 1 , 6 3
3 , 2 3
3 , 5 2
2 , 7 8
2 0 0 5
7 , 6 5
7 , 0 8
1 1 , 5 3
3 , 4 3
3 , 6 7
2 , 5 8
2 0 0 6
Pour les produits alimentaires, la hausse a atteint un taux de 3,9% au lieu de 0,3% en 2005.
La plus forte hausse a été enregistrée au niveau des fruits en conserves avec un
accroissement de 19%, suivie d'une progression de 15,9% des prix des légumes frais. En
revanche, d'autres produits ont enregistré une baisse de leur prix. Il s'agit notamment des
fruits frais et des poissons en conserves et congelés dont les prix ont chuté
respectivement de 0,3% et de 3% en 2006.
Au niveau des prix des produits non alimentaires, le taux d'accroissement est estimé à
2,8% contre 1,5% en 2005. Cette accélération de la croissance a touché quasiment
l'ensemble des branches dans une fourchette, allant de 0,8% pour les soins médicaux,
jusqu'à 8,9% pour la branche du transport et communications.
La hausse enregistrée au niveau de la branche du transport et communication résulte
essentiellement de l'accroissement des prix des sous branches communications (16,9%),
transport en commun (7,2%) et transport privé (4,9%).
2.3.6. Dépréciation du taux de change nominal par rapport à l'euro
Le cours annuel moyen du dirham par rapport aux principales devises a connu, au cours
de l'année 2006, des variations contrastées. Par rapport au dollar américain et au yen
japonais, le dirham a enregistré des appréciations plus ou moins importantes qui se sont
chiffrées à 0,78% pour le premier et à 6,48% pour le second.
Source : Données de Bank Al-Maghrib
La parité dirham par rapport à l'euro a connu une légère dépréciation de 0,18% entre
2005 et 2006. Le même constat est à relever par rapport à la livre sterling. Face à cette
dernière, le dirham s'est déprécié de 0,49% en 2006.
Le taux de change a ainsi été favorable aux exportations à la destination européenne
qui absorbe plus de 70% de nos exportations. Le cumul des dépréciations des dernières
années joue certainement en faveur d'une amélioration de la compétitivité-prix des
exportations marocaines à destination des marchés européens.
142
Evolution du taux d'inflation en %
Alimentation
Habillement
Habitation
Equipement ménager
Soins médicaux
Transport et communications
Loisirs et culture
Autres biens et services
Indice général
4 , 3
1 , 6
1 , 5
0 , 6
1 , 1
0 , 5
3 , 3
2 , 2
2 , 8
1 , 3
0 , 9
1 , 2
0 , 4
1 , 8
0 , 1
2 , 0
1 , 1
1 , 2
1 , 6
0 , 9
1 , 7
0 , 6
1 , 8
0 , 9
2 , 6
1 , 5
1 , 5
0 , 3
0 , 7
1 , 3
1 , 0
1 , 1
4 , 5
0 , 9
0 , 9
1 , 0
3 , 9
1 , 1
2 , 2
2 , 0
0 , 8
8 , 9
1 , 2
2 , 4
3 , 3
2 0 0 2En % 2 0 0 3 2 0 0 4 2 0 0 5 2 0 0 6
Evolution du taux de change annuel moyen du dirham par rapport aux principales devises
Dollar américain
E u ro
L i v re sterling
Ye n
1 0 , 6 2 7
9 , 7 9 5
1 6 , 0 8 0
9 , 8 6 6
1 1 , 3 0 3
1 0 , 1 0 8
1 6 , 2 6 2
9 , 3 0 2
1 1 , 0 2 1
1 0 , 3 9 0
1 6 , 5 2 5
8 , 7 9 9
9 , 5 7 4
1 0 , 8 1 4
1 5 , 6 3 3
8 , 2 6 3
8 , 8 6 8
1 1 , 0 2 1
1 6 , 2 4 1
8 , 1 9 9
2 0 0 0 2 0 0 1 2 0 0 2 2 0 0 3 2 0 0 4
8 , 8 6 5
1 1 , 0 2 2
1 6 , 1 1 7
8 , 0 5 7
2 0 0 5
8 , 7 9 6
1 1 , 0 4 2
1 6 , 1 9 7
7 , 5 6 6
2 0 0 6
Le processus de restructuration de l'industrie nationale s'est renforcé en 2005, confirmant
l'accélération du processus de substitution de capital au travail. En effet, la contribution
du facteur travail a baissé de 6,3% et celle du facteur capital s'est renforcée de 7%.
Ce processus a conduit à une amélioration de la productivité multifactorielle. En 2005,
celle-ci a affichée une hausse de 13,8 points relativement à 2004, due à une croissance
tant de la productivité du travail que de celle du capital.
L'analyse par secteur d'activités montre que les performances réalisées au niveau de
l'amélioration de la productivité se limitent à certains secteurs dont l'agroalimentaire,
suivie de l'industrie de la chimie et parachimie et de l'industrie électrique et électronique.
1.1 Amélioration de la productivité du travail 21
Les industries de transformation ont enregistré, en 2005, une hausse de la productivité du
travail de 25,3 points après deux années consécutives de baisse. Cette performance est
le fruit d'une progression de la valeur ajoutée, dont l'indice a crû de 18,7 points par
rapport à 2004, et d'une baisse de 6,3 points de l'indice des effectifs employés. Ce
constat global occulte, cependant, des évolutions contrastes par branche d'activités.
Sous l'effet combiné d'une baisse du niveau d'emploi et de l'augmentation de la valeur
ajoutée, la productivité apparente du travail dans l'industrie agroalimentaire a gagné
61,7 points en 2005, soit la plus forte hausse comparativement aux autres industries de
transformation.
En effet, l'indice de la valeur ajoutée a augmenté de 36,1 points, alors que l'indice de
l'effectif total a baissé de 26,7 points. Ces tendances sont à nuancer, notamment en
fonction de la nature de l'emploi dans le secteur.
Pour l'indice des effectifs saisonniers, qui constituent 16,3% de l'effectif total du secteur, la
baisse a atteint 82,5 points en 2005, face à une hausse modeste de 0,7 point de l'indice
des effectifs permanents. Il convient, aussi, de signaler que le secteur emploie presque
la moitié des saisonniers des industries manufacturières, soit 49,4%.
145
21 - La productivité apparente du travail est mesurée par le rapport de l'indice de la valeur ajoutée à l'indice du facteur
travail (effectifs corrigés des variations saisonnières). L'indice de productivité apparente du travail indique le taux de
variation de la valeur ajoutée par personne engagée ou unité de travail. (Source : données ministère du commerce et
de l’industrie
La productivité par employé a augmenté au niveau des deux branches constituant le
secteur. Les industries du tabac ont affiché une amélioration de plus de 146 points par
rapport à l'année 2004. Résultat dû essentiellement à la hausse de la valeur ajoutée et
d'une baisse des effectifs employés.
Ces mêmes tendances ont été à la base de l'amélioration de la productivité du travail
des industries alimentaires. L'indice de la valeur ajoutée de cette branche a augmenté
de 1,7 point, alors que l'indice de l'emploi a baissé de 26,7 points. Cette baisse a
concerné principalement les travailleurs saisonniers.
Les industries mécaniques et métallurgiques ont gagné 16,7 points de la productivité
apparente du travail en 2005, due à la fois à l'amélioration de l'indice de la valeur
ajoutée de 12,4 points et à la baisse de l'indice de l'effectif total de 4,9 points.
Au sein du secteur, les branches présentent des disparités importantes. La branche travail
des métaux, 34,3% de la valeur ajoutée du secteur, a connu une amélioration de 4,6
points de son indice de la valeur ajoutée. Face à la baisse de l'indice des effectifs
employés de 0,7 point, surtout le nombre des employés permanents qui ont reculé de
4,6%, la productivité du travail s'est modestement améliorée de 4,6 points au cours de
l'année 2005.
146
Avec une part de 28,3% de la valeur ajoutée totale, la branche métallurgique a réalisé
des performances notables. Avec moins de 26,7% d'effectif employé que l'année 2004,
la branche a créé une valeur ajoutée de 26,7% plus importante, soit une amélioration de
l'indice de la productivité par employé de 96,5 points par rapport à l'année précédente.
Parallèlement à la branche métallurgique, la hausse de l'indice de la valeur ajoutée de
13,7 points de la branche fabrication de machines et équipements, combinée à une
baisse de l'indice de l'emploi de 3 ponits, a conduit à une productivité de travail plus
importante de 19,4 points qu'une année avant.
La productivité du travail de la branche fabrication de meubles, industrie diverse s'est
aussi améliorée. Elle a augmenté de 6,6 points, conséquence d'une hausse plus
importante de la valeur ajoutée (13,4%) créée que de l'effectif total employé (5%).
S'agissant de la branche de l'industrie automobile, elle a connu une amélioration de 5,4
points de sa productivité du travail, résultant d'une progression de l'indice de la valeur
ajoutée (4,2 points) face au recul de l'indice des effectifs employés (0,3 point).
Des tendances inverses ont permis, par contre, une amélioration de 11,4 points de la
productivité du travail des industries de la chimie et parachimie. En effet, la valeur
ajoutée du secteur a connu un accroissement de 15,7% et le nombre des effectifs
employés a progressé de 5,5%. L'analyse par branches du secteur permet de soulever
des niveaux d'évolution contrastés.
La branche de l'industrie chimique, la branche cokéfaction, raffinage, industries
nucléaires, la branche édition, imprimerie et reproduction et aussi la branche de
fabrication d'autres produits minéraux non métallique, ont affiché des améliorations de
leur productivité du travail. Les autres branches ont, par contre, enregistré des
détériorations plus ou moins importantes.
L'industrie chimique, la plus importante branche du secteur avec 41,5% de la valeur
ajoutée, a connu un fléchissement de 3,8 points de l'indice des effectifs employés et une
progression de 18 points de l'indice de la valeur ajoutée, ce qui a abouti à une
amélioration de 25,7 points de la productivité du travail de la branche.
147
Pour les deux autres branches, Cokéfaction, raffinage, industries nucléaires et Edition,
imprimerie et re p roduction, la productivité du travail s'est, également, améliorée
respectivement de 35,2 points et de 6,8 points, du fait de la hausse combinée de l'indice
de la valeur ajoutée de 35,8 points et de 8,1 points ainsi que de l'indice des effectifs
employés de 3,9 points et de 0,1 point.
Au niveau de la branche fabrication d'autres produits minéraux non métalliques, le
renforcement des effectifs employés, en 2005, de 19% avec l'amélioration de la valeur
ajoutée créée de 20,5%, ont pu améliorer le niveau de l'indice de la productivité du
travail. Ce dernier a progressé de 1,7 point relativement au niveau atteint en 2004.
La productivité du travail de la branche de l'industrie du papier et du carton a perdu 4,1
points au titre de l'année 2005, en raison d'une baisse plus importante de l'indice de la
valeur ajoutée (17,7 points) que celle de l'indice des effectifs employés (10,3 points).
Les industries électriques et électroniques ont affiché, quant à eux, une augmentation de la
p roductivité du travail de 4,8 points, en raison d'une hausse de l’indice de la valeur ajoutée
de 22,6 points, plus importante que celle de l’indice de l'emploi s'affichant à 14,6 points.
A l'exception de la branche fabrication d'instruments médicaux de précision, d'optique
et d'horlogerie, les deux autres principales branches constituant le secteur des industries
électriques et électroniques, soit la branche fabrication de machine et appareils
électriques et la branche fabrication d'équipement de radio, télévision et
communication, ont affiché une nette amélioration de leur productivité du travail au titre
de l'année 2005.
La branche fabrication de machines et appareils électriques, 80,6% des effectifs
employés du secteur, a vu sa part dans la valeur ajoutée globale du secteur passer de
76,2% en 2004 à 78,8% en 2005, suite à une hausse de l'indice de la valeur ajouté de 30,1
points. L'indice de productivité du travail, quant à lui, n'a gagné que 5,7 points du fait
d'un accroissement de l'indice des effectifs employés de 24,4 points.
Par contre, la branche fabrication d'équipements de radio, télévision et communication
a enregistré un recul, tant au niveau de la valeur ajoutée (-2,6%) créée qu'au niveau des
effectifs employés (-8,8%). La baisse plus proportionnelle de l'emploi a permis, par ailleurs,
d'améliorer la productivité du travail de presque de 7,9 points.
148
Parmi les secteurs industriels, seul le secteur du textile et cuir a affiché une quasi-
stagnation de sa productivité du travail au titre de l'année 2005. Ce résultat est dû à des
baisses quasi proportionnelles des indices de la valeur ajoutée et des effectifs employés.
Les résultats par branche sont relativement contrastés. Ainsi, la branche des industries du
textile s'est inscrite en baisse de la productivité de travail, sous l'effet combiné de la
baisse de 2,8 points de l'indice de la valeur ajoutée et la baisse de 0,5 point de l'indice
du facteur travail.
Par contre, l'indice de productivité du travail des autres branches, notamment les
branches de l'habillement et du cuir, a enregistré une évolution modeste positive de
0,6 point pour l'industrie de l'habillement et des fourrures et de 1,1 point pour l'industrie du
cuir et de la chaussure.
1.2. Performance soutenue de la productivité du capital 22
Considérées globalement, les industries de transformation ont connu, en 2005, une
amélioration de leur productivité du capital de 9,3 points, générée par une hausse
combinée de l'indice de la valeur ajoutée et de l'indice du facteur capital, soit
respectivement 18,7 points et 8 points.
149
22 - La productivité du capital est approchée par le rapport de l'indice de la valeur ajoutée à l'indice du facteur capital.
L'estimation du capital est faite sur la base du stock net d'investissement en actif fixe disponible de l'année 2002. Les actifs
fixes concernent les investissements en bâtiment (à l'exclusion des terrains), en infrastructure, en machinerie et
équipement. L'indice de productivité du capital indique le taux de variation de la valeur ajoutée par unité de capital.
L'analyse sectorielle fait apparaître des évolutions disparates, que ce soit par secteur ou
par branche d'activités. Les industries du textile et cuir et les industries mécaniques et
métallurgiques ont vu leur productivité de capital décroître, alors que celles des autres
secteurs, à savoir la chimie et parachimie, l'électrique et l'électronique et
l'agroalimentaire, ont affiché une croissance plus ou moins importante.
L'industrie mécanique et métallurgique a enregistré une régression de 9,9 points de la
p roductivité de capital. Cette contre - p e rf o rmance résulte essentiellement d'une
importante hausse de 123,8 points de l'indice du facteur capital, face à seulement 12,4
points pour l'indice de la valeur ajoutée. En termes de niveau, la hausse du capital a
dépassé 4 fois celle de la valeur ajoutée créée, soit 45,3% contre 10,8%.
Il convient de signaler que l'investissement brut du secteur a quasiment triplé entre 2004
et 2005. Quant à l'investissement net du secteur, il affiche, en conséquence, une valeur
positive, contrairement aux deux dernières années 2003 et 2004.
Les branches constituant le secteur mécanique et métallurgique présentent, également,
des disparités importantes. L'industrie métallurgique et l'industrie de fabrication d'autres
matériels de transport ont affiché des régressions au niveau de leur productivité du
capital, contrairement aux autres branches constituant le secteur.
L'industrie métallurgique, près de 28,3% de la valeur ajoutée du secteur, a affiché une
amélioration de sa valeur ajoutée de 26,7% en 2005. Cette hausse, conjuguée à une
progression plus importante de l'usage du facteur capital, a conduit vers une régression
de l'indice productivité du capital.
L'investissement brut, 71,6% du total du secteur, a augmenté de 791%, et l'amortissement,
quant à lui, a progressé de 15,4% en 2005. Cette hausse conjointe a fait progresser le
niveau d'investissement net pour passer d'un niveau négatif en 2004 à un niveau positif
en 2005.
Aussi, l'industrie de fabrication de matériels de transport a-t elle perdu 40,7 points de sa
productivité du capital relativement à 2004. Cette baisse est générée, à la fois par la
hausse de l'indice du facteur capital qui a augmenté de 19,9 points et la baisse de
l'indice de la valeur ajoutée de 13,1 points.
150
Contrairement aux branches de l'industrie métallurgique et de fabrication de matériels
de transport, la productivité du capital de la branche fabrication de meubles et
industries diverses a augmenté de 11,3 points, résultant d'une hausse plus que
proportionnée de la valeur ajoutée que du capital, soit respectivement 14,9 points
c o n t re 10,2 points. Relativement à 2004, l'investissement net a baissé de 88%,
conséquence d'une régression de l'investissement brut de 30,6% et d'une baisse moins
accentuée de 1,9% de l'amortissement.
La branche du travail des métaux a connu une hausse de 4,7 points de sa productivité
du capital. Cette amélioration est générée par une baisse de l'indice du facteur capital
de 12,4 points, combinée à la hausse de l'indice de la valeur ajoutée de 4,6 points.
Concernant les investissements de la branche, des contre-performances ont été
affichées à ce titre. En fait, le niveau de l'investissement brut a régressé de 5,8% avec un
niveau d'amortissement plus réduit de 0,2%, relativement à l'année 2004. L'investissement
net demeure négatif et en détérioration de 34,1%.
Aussi, la productivité du capital de la branche de fabrication de machines et
équipement a-t-elle crûe de 7,5 points, résultant d'une hausse plus que proportionnée de
la valeur ajoutée (13,7 points) que du capital (2,4 points). Relativement à 2004,
l'investissement net a baissé de 77,3%, conséquence d'une régression de l'investissement
brut de 15,2% accompagnée d'une hausse de l'amortissement du capital de 8,6%.
La branche de l'industrie automobile a enregistré une hausse de la productivité du capital
de 11,6 points (12,5%). Cette amélioration est due à la hausse de 4,2 points de l'indice de la
valeur ajoutée et à la régression de l'indice du facteur capital de 4,5 points. L'investissement
brut a augmenté de 192% et l'amortissement, quant à lui, a enregistré une hausse de 14,8%.
Les industries du textile et cuir ont accusé, également, une baisse de la productivité du
capital de 5,2 points, en 2005, sous l'effet de la baisse de l'indice de la valeur ajoutée de
5,2 points et de la hausse de l'indice du stock du capital de 2,8 points. Par rapport à
l'année de base 1998, ces industries ont affiché une régression du niveau de leur
productivité du capital de 32,7 points.
Il convient de noter qu'au sein du secteur, seule l'industrie du cuir et des chaussures a
a ffiché une amélioration de la productivité du capital par rapport à l'année
précédente. La productivité du capital des autres branches, à savoir, l'industrie du textile
et l'industrie de l'habillement et des fourrures, s'est inscrite en baisse.
151
La baisse de la productivité du capital de la branche du textile est le fait du
fléchissement de 2,8 points de l'indice de la valeur ajoutée et de la hausse de 9,4 points
de l'indice du capital. Il convient de noter, par ailleurs, que l'investissement brut dans la
branche a augmenté de 31,4% et l'amortissement a baissé de 9,1% en 2005, relativement
à 2004. L'investissement net progresse, en conséquence, pour afficher une valeur positive
après avoir enregistré une valeur négative en 2004.
S'agissant de la branche des industries d'habillement, la baisse de la productivité du
capital est limitée à 5 points, sous l'effet combiné d'une régression moins importante
du stock de capital que celle de la valeur ajoutée, soit 1,1 point face à 7,2 points. Il
est à noter que malgré une régression de 2,2% de l'amortissement du capital,
l'investissement net dans la branche demeure négatif. L'investissement brut, quant à
lui, a régressé de 3%.
En revanche, l'industrie du cuir a gagné 3,7 points de productivité du capital. Cette hausse est
générée par la baisse de l'indice de la valeur ajoutée qui a évolué de 1,5 point, face à une
r é g ression de 6,5 points de l'indice du facteur capital. Relativement à 2004, l'investissement net
d e m e u re négatif, confirmant sa tendance baissière observée depuis 2001.
Excepté le secteur mécanique et métallurgique et le secteur du textile et cuir, la
productivité du capital des autres secteurs industriels s'est amélioré en 2005. Le secteur
de la chimie et parachimie a affiché une productivité en hausse de 12,4 points
relativement à 2004. Cette hausse est le résultat de la progression conjointe de l'indice
de la valeur ajoutée de 16,2 points et de l'indice du facteur capital de 4 points. Cette
amélioration provient essentiellement des performances remarquées au niveau de deux
branches du secteur, soit l'industrie chimique et l'industrie de fabrication d'autres produits
minéraux non métalliques.
En conservant, en 2005, plus de 32% du capital du secteur, l'industrie chimique a enregistré un
recul de 4,5 points de l'indice du facteur capital par rapport à 2004. Cette chute conjuguée
à une hausse de 18 points de l'indice de la valeur ajoutée a abouti à une productivité du
capital plus perf o rmante de 36,5 points que celle enregistrée au terme de l'année 2004, soit
la plus forte hausse par rapport aux autres branches du secteur. L'investissement net a baissé
pour atteindre une valeur négative, résultat d'une importante chute de plus de 46,9% de
l'investissement brut avec une hausse de 8,3% de l'amortissement du capital.
152
Aussi, la productivité du capital de l'industrie de fabrication d'autres produits minéraux
non métalliques a-t-elle progressé de 9,3 points relativement à 2004. Cette performance
est le résultat de la progression de l'indice du capital de 10,7 points et du bon
comportement de l'indice de la valeur ajoutée qui a augmenté de 21,6 points.
L'investissement net dans la branche demeure positif et en progression de 16%, suite à la
p ro g ression de l'investissement brut de 25,2% et ce, malgré l'accélération de
l'amortissement de la branche de 28,8%.
Hormis la branche de l'industrie chimique et celle de fabrication d'autres produits
minéraux non métalliques, la productivité du capital des autres branches du secteur a
affiché une régression, allant jusqu'au 64 points comme c'est le cas pour l'industrie
cokéfaction, raffinage et industries nucléaires.
La régression de la productivité du capital enregistrée au niveau de l'industrie
cokéfaction, raffinage et industries nucléaires, soit la plus forte par rapport aux autres
branches du secteur, est le fruit essentiellement de la progression de 89,1% (26,5 points)
de l'indice du facteur capital, face à une hausse moins importante de l'indice de la
valeur ajoutée de 44,4% (35,8 points). L'investissement net dans la branche s'est amélioré,
suite à l'accélération de l'investissement brut de la branche de 84,8%.
L'industrie du papier et du carton a vu sa productivité du capital décroître de 8,4 points,
suite à la baisse de l'indice de la valeur ajoutée de 17,7 points et à la réduction de 9,1
points de l'indice du capital. L'investissement net demeure, cependant, négatif, suite au
fléchissement de l'investissement brut de 44,7%.
Aussi, la productivité du capital de l'industrie du caoutchouc et du plastique a-t-elle régre s s é
de 2,1 points, suite à la pro g ression conjointe mais disproportionnée de l'indice du capital et
de l'indice de la valeur ajoutée, soit respectivement 6 points contre 3,4 points. Comme pour
l'industrie de fabrication d'autres produits minéraux non métalliques, l'investissement net dans
la branche demeure positif et en pro g ression de 39,8%, suite à la pro g ression de
l'investissement brut de 6,9%. L'amortissement demeure quasiment stable relativement à 2004.
Concernant le secteur électrique et électronique, la productivité du capital a gagné
11,3 points, performance résultant, notamment, d'une progression de l'indice de la
valeur ajoutée plus importante que celle de l'indice du facteur capital, soit
successivement 22,6 points et 4,3 points.
Il convient de noter, en outre, que cette performance sectorielle est tirée des trois
branches constituant le secteur des industries électriques et électroniques et qui se sont
inscrites toutes dans une tendance haussière de la productivité du capital.
153
La hausse de 7,3 points de la productivité du capital de la branche de fabrication de
machines et appareils électriques est la résultante de la régression de l'indice de la
valeur ajoutée de 30,1 points et de l'indice du capital de 21,9 points. Contrairement à
2004, l'investissement brut au sein de la branche a augmenté de 77%, et l'amortissement
a progressé de 11,1%. L'investissement net, en conséquence, s'est accru.
Aussi, la productivité du capital de l'industrie de fabrication d'équipements de radio,
télévision et communication s'est t-elle améliorée de 5 points suite à la décroissance de
l'indice de la valeur ajoutée de 4 points et la régression, d'un degré plus accentué, de
l'indice du stock capital de 7,8 points. En comparaison avec l'année 2004,
l'investissement brut s'est inscrit en baisse de 52,2%, en conséquence, l'investissement net
est devenu négatif.
Accaparant 36,5% de la valeur ajoutée des industries manufacturières, le secteur
a g ro a l i m e n t a i re a enregistré une croissance de 36,5 points de l'indice de la valeur
ajoutée, soit en valeur, 36,1% au titre de l'année 2005. Cette hausse, conjuguée à
la croissance de 3,2 points (2,8%) de l'indice capital s'est traduite par une
amélioration de la productivité apparente du capital de 28,7 points. Cette
c roissance est issue des perf o rmances enregistrées uniquement au niveau de la
branche des industries du tabac.
La productivité du capital des industries du tabac s'est inscrite en hausse de 258 points
par rapport à 2004, soit 131%, découlant de la progression de 98,1 points de l'indice de
la valeur ajoutée et la baisse de 2,1 points de l'indice du capital. En 2005, l'investissement
net demeure négatif et en chute, conséquence d'une hausse de 86,4% de
l'investissement brut et d'une baisse de 19,3% de l'amortissement.
S'agissant de la branche des industries alimentaires, la régression de la productivité du
capital s'est élevée à 1,6 points, suite à une hausse plus importante de l'indice du capital
que celle de l'indice de la valeur ajoutée, soit 4,8 points face à 1,7 points. En effet, avec
la hausse de 4,7% de l'investissement brut dans la branche et la baisse de 5,3% de
l'amortissement, l'investissement net demeure en progression de plus de 260% par
rapport à 2004.
154
1.3. Progression de la productivité multifactorielle 23
La productivité multifactorielle des industries de transformation a augmenté de 13,5
points. Ce résultat est le fait principalement des perf o rmances de l'industrie
a g ro a l i m e n t a i re, de l'industrie de la chimie et parachimie et de l'industrie électrique et
é l e c t ronique. En revanche, l'industrie du textile et cuir et l'industrie mécanique et
m é t a l l u rgique, ont enregistré des régressions plus ou moins significatives de leur
p roductivité multifactorielle.
Le secteur de l'industrie agroalimentaire a enregistré une amélioration de sa productivité
multifactorielle équivalente à 22,5 points par rapport à l'année de base 1998 et de 35,3
points par rapport à l'année 2004. Cette amélioration est attribuable à la hausse de la
productivité, tant du capital que du travail.
Les deux branches du secteur sont à la base de cette amélioration. En effet, la
p roductivité multifactorielle de la branche des industries du tabac a augmenté
de 6,4 points, suite à la hausse conjointe de la productivité du capital et du
travail.
155
23 - La productivité multifactorielle est une mesure complète de l'efficience de la production. Elle est définie comme étant
la différence entre la valeur ajoutée d'une part et l'ensemble des facteurs d'autre part.
Pour les industries alimentaires, la baisse de la productivité du capital a été compensée
par la hausse enregistrée au niveau de la productivité du travail pour aboutir à une
productivité multifactorielle plus performante que celle enregistrée en 2004.
L'industrie de la chimie et de la parachimie a gagné 11,9 points de sa productivité globale
des facteurs, en 2005. Cette amélioration résulte de la pro g ression des niveaux de
p roductivité, tant du capital que du travail, successivement de 12,4 points et 11,4 points.
Les principales branches constituant le secteur présentent des résultats mitigés. Au
moment où la branche de l'industrie chimique et la branche fabrication d'autres produits
minéraux non mécaniques manifestent une amélioration de leur pro d u c t i v i t é
multifactorielle, la branche du papier et carton, la branche de cokéfaction, raffinage et
l'industrie nucléaire se sont inscrites en baisse.
La hausse de la valeur ajoutée avec la baisse conjointe du facteur travail et du stock de
capital a généré, en 2005, une forte augmentation de la productivité multifactorielle de
l'industrie chimique. En effet, la branche a enregistré une hausse de 32,8 points
relativement à 2004. La part de la masse salariale, dans le total de la valeur ajoutée, a
baissé de plus de 5 points pour atteindre 41,2% en 2005.
L'amélioration de l'indice du facteur travail et la hausse de la valeur ajoutée
combinées à une hausse moins importante de l'indice du facteur capital, sont à la
base de l'amélioration de 7,1 points de la productivité multifactorielle de la branche
de fabrication d'autres produits minéraux non métalliques, par rapport au niveau
atteint en 2004. La part de la masse salariale dans le total de la valeur ajoutée
générée par la branche a atteint 26,5% en 2005, en baisse de 3,6 points
comparativement à 2004.
En revanche, la productivité multifactorielle de l'industrie du papier et du carton s'est
détériorée de 6,1 points, soit 5,8% en terme de valeur. Ce résultat demeure la
conséquence des détériorations conjointes de la valeur ajoutée de 16% et des facteurs
de production, soit une réduction de 7,7% du facteur capital et de 13,5% du facteur
travail. Par rapport à la valeur ajoutée du secteur, la part de la masse salariale a évolué
de 4,5 points pour s'établir à 34,2%.
156
La productivité multifactorielle de la branche cokéfaction, raffinage et industries
nucléaires est restée quasiment stable en 2005, suite à la hausse importante du facteur
capital de 89,1%, au moment ou la valeur ajoutée n'a progressé que de 44,4%. La part
de la masse salariale dans le total de la valeur ajoutée de la branche est passée de
23,3% en 2004 à 17,6% en 2005.
Pour sa part, l'industrie électrique et électronique a gagné 7,4 points de sa productivité
multifactorielle en 2005. La performance réalisée au niveau du secteur est due à la
hausse, à la fois de la valeur ajoutée et des facteurs de production. Cette performance
sectorielle trouve son explication dans les hausses de la productivité multifactorielle des
trois branches constituant le secteur.
La branche fabrication de machines et d'appareils électriques a affiché une hausse de
sa productivité multifactorielle de 4,9 points. Ce résultat est expliqué par la hausse de la
valeur ajoutée, 78,8% du total du secteur, en investissant plus dans le facteur travail que
celui du capital. La masse salariale de la branche a augmenté de 12,9%, bien que sa
part dans la valeur ajoutée de la branche ait baissé de 2,3 points par rapport à 2004 pour
s'établir à 54% en 2005.
La même tendance d'amélioration a été enregistrée au niveau de la branche
fabrication d'équipement de radio, télévision et communication. La pro d u c t i v i t é
multifactorielle de la branche a enregistré une hausse de 7 points par rapport à
2004. Inversement à la branche précédente, cette perf o rmance est due à une
réduction moins importante de la valeur ajoutée par rapport à la baisse des
facteurs capital et travail.
La valeur ajoutée de la branche de fabrication d'instruments médicaux de précision
d'optique et d'horlogerie a affiché une hausse de 31,2%. Avec une hausse plus importante
de l'indice du facteur travail, conjuguée à la baisse de l'indice du facteur capital, la
p roductivité multifactorielle de la branche a augmenté de 81,2 points en 2005.
Le secteur des industries du textile et du cuir a affiché une légère détérioration de 1,9
point de sa productivité multifactorielle. La performance enregistrée au niveau de
l'industrie du cuir a été dissimulée par les contre-performances de la branche du textile
et celle de l'habillement.
157
En effet, la productivité totale des facteurs de la branche textile a baissé de 3,8 points
en 2005, suite à la baisse de la valeur ajoutée, au moment ou le facteur capital s'est
amélioré et le facteur travail a affiché une modeste régression.
La branche habillement a connu une baisse de sa productivité multifactorielle de 1,1
point, résultant notamment d'une détérioration conjointe de la valeur ajoutée créée,
ainsi que des facteurs de production.
Au niveau de l'industrie du cuir et de la chaussure, la baisse plus importante des facteurs
de production que de celle de la valeur ajoutée a généré, en 2005, une progression de
la productivité multifactorielle de la branche de 2,1 points.
La plus forte détérioration de la productivité des facteurs de production est enregistrée
au niveau des industries mécaniques et métallurgiques. Cette baisse a atteint 11,1 points
en 2005. Ce résultat global est confirmé auprès de l'industrie métallurgique.
A l'inverse, les autres branches, dont notamment l'industrie du travail des métaux,
l'industrie automobile, l'industrie de fabrication de machine et équipements et celle de
meubles et industrie diverse, détenant plus de 68% de la valeur ajoutée du secteur, ont
affiché des améliorations contrastées au niveau de leur productivité multifactorielle au
cours de l'année 2005.
L'indice du facteur capital de la branche travail des métaux a baissé de 12,4 points, alors
que la régression de l'indice du facteur travail n'a pas dépassé 0,7 point. La valeur
ajoutée a enregistré une hausse de 4,6 points. La productivité multifactorielle, en
conséquence, a gagné 4,3 points au cours de cette période.
L'industrie automobile a enregistré une amélioration de 8,5 points de sa productivité
multifactorielle résultat conjoint d'une baisse des facteurs de production et d'une hausse
de 4,2 points de la valeur ajoutée par rapport à 2004.
La productivité multifactorielle de la branche de fabrication de machines et
équipements a enregistré une hausse de 9,8 points. Ce résultat est dû à la hausse du
facteur capital de 2,4 points et à la baisse de 3 points du facteur travail. La valeur
ajoutée de la branche a augmenté de 13,7 points.
158
La productivité multifactorielle, enregistrée au niveau de la branche de fabrication de
meuble et industrie diverse, provient essentiellement d'une meilleure utilisation du facteur
travail que de celui du capital. En effet, l'indice du facteur travail a augmenté de 6,7
points et l'indice du facteur capital a augmenté de 10,2 points. L’indice de la valeur
ajoutée de la branche s'est, également, améliorée de 14,9 points.
Résultant de la hausse conjointe des facteurs de production et de la valeur ajoutée, la
productivité multifactorielle de la branche s'est améliorée de 4,2 points par rapport à
l'année 2004, mais tout en enregistrant le niveau le plus bas, parmi les autres branches,
par rapport au niveau obtenu en 1998, année de base.
159
Les coûts des facteurs de production des industries manufacturières ont enregistré une
légère baisse en 2005, résultant d'une réduction conjointe des coûts des consommations
intermédiaires et du salaire unitaire qui a affiché une baisse annuelle de 15,3 points.
La tendance à la baisse du taux d'intérêt moyen pondéré appliqué par les banques et
les sociétés de financement, combiné à l'accroissement du stock capital et à la
régression de la valeur des amortissements, semble être à l'origine de la légère hausse du
coût d'usage du capital.
2.1. Fléchissement du coût salarial unitaire 24
Au niveau des industries manufacturières, l'indice de la masse salariale a
augmenté de 2,7 points. Corrélativement, l'indice du coût salarial unitaire a connu
une baisse de 15,6 points en 2005. Par rapport à l'année de base 1998, l'indice a
e n registré une augmentation de 2,1 points. Il convient de préciser que cette
baisse des coûts salariaux unitaires a touché, à des degrés divers, toutes les
industries de transformation, à l'exception de l’industrie du textile et cuir qui a
e n registré une hausse de 3,5 points.
Source : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
Pour les industries agro - a l i m e n t a i res, l'indice de la masse salariale a augmenté de
1,6 points, alors que la valeur ajoutée a pro g ressé de 36,5 points conduisant ainsi
à une baisse du coût salarial de 29,9 point soit la plus forte baisse du coût salarial
u n i t a i re des industries de transformation, en 2005. Cette re g ression est le fruit
exclusivement de la branche industrie du tabac. Par contre, l'indice du coût
salarial de la branche des industries alimentaires a connu plutôt une
a u g m e n t a t i o n .
La baisse de 78,6 point du coût salarial unitaire de l'industrie du tabac résulte de
la hausse de la valeur ajoutée de 98,1 points et de la baisse de l'indice de la
masse salariale de 16,2 points.
161
24 - Le coût salarial unitaire est mesuré par le rapport de l'indice de la masse salariale et de l'indice de la valeur ajoutée.
Il exprime le coût du travail par unité produite.
Source : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
Parallèlement, la branche des industries alimentaires a enregistré une légère hausse de
ses coûts salariaux unitaires de 1,7 points, résultant d'une augmentation plus
proportionnelle de l'indice de la masse salariale de 3,1 point par rapport à l'indice de la
valeur ajoutée de 1,7 points.
Les industries mécaniques et métallurgiques ont, pour leur part, connu une baisse des
coûts salariaux de 8,2 points, conséquence d'une hausse plus importante de l'indice de
la valeur ajoutée de 12,4 points par rapport à celle de l'indice de la masse salariale de
3,4 points.
L'analyse de ces résultats par branche, permet de relever une évolution contrastée. Alors
que les branches de l'industrie de la fabrication de meubles, industries diverses et
fabrication de machines de bureau et de matériel informatique affichent une
détérioration de leur coût unitaire de travail, les industries automobile, métallurgie, du
travail des métaux, fabrication de machines, équipement et fabrication d'autres matériels
de transport arrivent à dégager une amélioration nette de leur coût unitaire de travail.
Source : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
La branche de la fabrication de machines de bureau et de matériel informatique a
enregistré une hausse de ses coûts salariaux unitaires de 51,5 points résultant de la baisse
de la valeur ajoutée de 290,7 points et de la hausse de la masse salariale de 10,5 points.
162
Parallèlement, la hausse proportionnée de l'indice de la valeur ajoutée de 14,9 points et
de l'indice de la masse salariale de 14,6 points de la branche de fabrication de meubles
et des industries diverses explique la légère hausse des coûts du travail par unité produite
de 1,3 point.
La baisse nette du coût unitaire de travail, enregistré au niveau des branches des
industries de la métallurgie, du travail des métaux et de Fabrication de machine et
équipement, résulte d'une hausse plus importante de l'indice de la valeur ajoutée que la
hausse de l'indice de la masse salariale au niveau des trois branches. Au moment ou
l'indice de la valeur ajoutée a connu une évolution positive successivement de 47,2
points, 4,6 points et de 13,7 points, l'indice de la masse salariale n'a augmenté que de
8,8 points, 0,1 points et 5,5 points.
En revanche, la baisse du coût salarial unitaire au niveau de l'industrie automobile résulte
de la hausse de l'indice de la valeur ajoutée de 4,2 points, et de celle de l'indice de la
masse salariale de 4 points.
La baisse de 11,8 points des coûts salariaux unitaires du secteur de la chimie et
parachimie est due à une hausse de 16,2 points de la valeur ajoutée, concomitante à
une hausse de la masse salariale de 4 point. Cette tendance dissimule des disparités
importantes par branche.
D'un côté, la branche de cokéfaction, raffinage et industries nucléaires a vu son coût
salarial unitaire reculer de 25,8 points, par rapport à 2004. Cette baisse est générée par
une amélioration de 35,8 points de l'indice de la valeur ajoutée, combinée à une hausse
moins importante de l'indice de la masse salariale de 9, 4 points.
Source : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
Parallèlement, la branche de l'industrie chimique et de l'industrie de fabrication de pro d u i t s
minéraux non mécaniques ont enregistré une baisse de leurs coûts salariaux unitaire s ,
résultant de la hausse plus importante de l'indice de la valeur ajoutée qui a affiché des
évolutions successives de 18 points et de 21,6 points par rapport à la hausse des indices de
la masse salariale des deux branches, soit respectivement 3,5 points et de 6,3 points.
D'un autre côté, les coûts salariaux unitaires de l'industrie de travail du bois et de
fabrication d'articles, de l'industrie du papier et du carton, de l'industrie de l'édition,
163
imprimerie et reproduction et de l'industrie du caoutchouc et du plastique se sont
détériorés successivement de 3,2 points, de 13,2 points, de 0,6 point et de 1 point en
2005, traduisant, ainsi, dans les deux premiers cas une baisse plus importante de l'indice
de la valeur ajoutée (6,5 et 17,7 points) par rapport à la baisse de l'indice de la masse
salariale (4,1 et 3,2 points).
Par contre la légère détérioration de 0,6 point constatée au niveau de la branche
de l'édition, imprimerie et re p roduction est expliquée par la hausse pro p o r t i o n n e l l e
de l'indice de la masse salariale de 7,1 points et de l'indice de la valeur ajoutée de
8,1 points.
Les industries du textile et du cuir ont enregistré une hausse des coûts salariaux de 3,5
points. Ce fait s'explique principalement par la baisse de 5,2 points de la valeur ajoutée,
combinée à une baisse de 2,3 points de la masse salariale. L'évolution des indices du
coût salarial unitaire des trois branches constituant le secteur confirme cette tendance
globale.
Source : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
La baisse de 2,8 points de la valeur ajoutée, combinée la hausse de l'indice de la
masse salariale de 0,2 point, a tiré vers le haut le coût unitaire du travail de la
branche du textile. Ce dernier a pro g ressé de 3,5 points par rapport à 2004. Pour
sa part, le coût salarial unitaire du travail de l'industrie de l'habillement a
p ro g ressé de 3,4 points. Cette hausse est la conséquence de la baisse de la
masse salariale de 3,5 point et de la baisse de l'indice de la valeur ajoutée de 7,2
points. En ce qui concerne l'industrie du cuir et de la chaussure, le rapport de la
masse salariale à la valeur ajoutée a pro g ressé de 3,1 points. L'indice de la valeur
ajoutée étant diminué de 1,5 point. L'indice du coût unitaire du travail, en
conséquence, s'est détérioré de 3 points en 2005.
Les industries électriques et électroniques ont enregistré, en 2005, une baisse de
3,9 points du coût salarial unitaire. Cette amélioration est attribuable à la hausse
plus importante de l'indice de la valeur ajoutée de 22,6 points, par rapport à la
hausse de l'indice de la masse salariale de 10,2 points.
164
S o u rce : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
Hormis la branche fabrication de machines et appareils électriques dont le coût du
travail par unité produite a diminué de 5,4 points, résultant de la hausse à la fois de la
masse salariale de 12,9 points et de la valeur ajoutée de 30,1 points, les autres branches
ont affiché des niveaux de croissance variant de 2,7 points pour la branche de
fabrication d'instruments médicaux de précision, d'optique et d'horlogerie et de 5,8
points pour la branche fabrication d'équipements de radio, télévision et communication.
2.2. Légère hausse du coût d'usage du capital 25
En 2005, le coût d'usage du capital des industries de transformation, considérées
globalement, a augmenté de 1,9%, en contradiction avec la tendance enregistrée une
année auparavant. Le taux d'amortissement a perdu 1,4 point, en 2005, dû à
l'accroissement du stock capital de 7% et à la hausse de 1,4%de la valeur des
amortissements.
S o u rce : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
De même, le taux d'intérêt moyen pondéré appliqué par les banques et les sociétés de
financement a baissé de 0,3 point pour s'établir à 8,2% en 2005. Cependant, ce constat
global mérite d'être nuancé par branche d'activités.
165
25 - Le coût d'usage du capital est estimé par la moyenne pondérée du taux d'intérêt et du taux d'amortissement.
L'industrie électrique et électronique a connu une hausse de 10,7 points du coût d'usage
du capital, contrairement à l'année précédente qui a connu une amélioration de 5,5
points. Cette hausse est attribuable à la pro g ression plus importante du taux
d'amortissement de 3,1 points par rapport à la hausse de l'indice du stock de capital
de 2,8 points.
S o u rce : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
A l'intérieur du secteur, les branches présentent des résultats assez contradictoire s .
Avec 38,1% du capital du secteur, la branche fabrication d'équipements de radio,
télévision et communication a enregistré une régression du coût d'usage du capital
de 1,8%, alors que, la branche fabrication de machines et appareils électriques avec
une part de 60,6% du capital cumulé du secteur, a affiché une légère pro g ression du
coût d'usage du capital de 10,5%.
Au niveau de l'industrie mécanique et métallurgique, la hausse de 45,3 points de
l'indice du stock capital et la baisse de 9 points du taux d'amortissement sont à
l'origine de la hausse du coût d'usage du capital. Ce dernier a augmenté de 11,9%
par rapport à l'année 2004. La pro g ression du coût d'usage du capital du secteur
semble plutôt liée à la hausse de celui des branches de la métallurgie, de la
fabrication de machines et équipements et de l'industrie automobile.
S o u rce : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
166
Les branches de fabrication d'autres matériels de transport et de fabrication de
meubles et industrie divers, présentant une part de 9 % du stock du capital du secteur,
ont connu des régressions respectives de l'amortissement de 45,2 points et de
3,7 points et des hausses respectives du stock du capital de 24 points et de 1,8 point
par rapport à l'année 2004. Le coût d'usage du capital, quant à lui, a enregistré des
baisses de 25,7% et de 1,8%.
Parallèlement, La branche de travail des métaux, présentant une part de 26,7 % du
stock du capital du secteur, a connu des régressions respectives de l'amortissement et
du stock du capital de 1,5 point et de 5,2 points par rapport à l'année 2004. Le coût
d'usage du capital, quant à lui, a enregistré une baisse de 2,1%.
Le coût d'usage du capital de la branche industrie automobile s'est inscrit en hausse
de 10,3%, résultant d'un effet combiné d'une baisse de 5,9 points de l'indice du stock
de capital et d'une hausse de 8 points du taux d'amortissement. Relativement à 2004,
la valeur du capital, soit 10,7% du capital du secteur, a baissé de 4,5 points.
Le secteur du textile et du cuir a enregistré, en 2005, une baisse de son coût d'usage
du capital de 4,4%. Cette tendance traduit les perf o rmances des deux principales
branches constituant 92,9% du capital du secteur, à savoir les industries des textiles et
l'industrie d'habillement.
La baisse de 14,4 point du taux d'amortissement de l'industrie du textile, combinée à
une hausse de 6,2 points de l'indice de capital, a permis de réduire le coût d'usage
du capital de 5,6% par rapport au niveau atteint en 2004.
S o u rce : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
La régression, plus que proportionnelle de la valeur d'amortissement de 1,4 point de
l'industrie de l'habillement que celle du stock capital de 0,8 point, a généré une
régression de 2,8% du coût d'usage du capital de la branche.
Parallèlement, La branche de l'industrie du cuir et de la chaussure, présentant une part
de 7,1% du stock du capital du secteur, a connu une régression du stock du capital de
5,8 points et une hausse de 0,6 points de l'amortissement par rapport à l'année 2004. Le
coût d'usage du capital, quant à lui, a enregistré une baisse de 6,2%.
167
L'industrie de la chimie et parachimie a enregistré une hausse de 5,4% de son coût
d'usage du capital, en 2005, progression due essentiellement à des hausses respectives
du taux d'amortissement et de l'indice de capital de 0,7 point et de 4,4 points. Le secteur
dissimule des variations contrastées au niveau des branches le constituant.
Source : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
Le coût d'usage du capital investi dans l'industrie de cokéfaction, raffinage et les industries
n u c l é a i res, l'industrie chimique, l'industrie du caoutchouc et du plastique et l'industrie de
fabrication d'autres produits minéraux non métalliques, a enregistré des hausses successives
de 12%, de 4,9% 0,6% et de 21,6%. Ces hausses sont attribuées au niveau de l'industrie de
cokéfaction, raffinage et industries nucléaires et l'industrie de fabrication d'autres pro d u i t s
minéraux non métalliques, aux régressions des amortissements alors que le stock du capital
s'est apprécié en affichant des hausses respectives de 89,1% et de 8,8%.
En revanche, les autres branches ont enregistré des baisses variant de 29,4 points pour la
branche industrie du papier et du carton de 9,4 points pour la branche de l'industrie du
bois et fabrication d'articles en bois. Le coût d'usage de la branche édition, imprimerie
et reproduction demeure stable par rapport à l'année 2004.
L'industrie agroalimentaire a enregistré une baisse du rythme de croissance de 5,2% de
son coût d'usage du capital par rapport à l'année de 2004, soit le meilleur résultat
enregistré pour l'année 2005, comparativement aux autres industries de transformation.
S o u rce : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
168
Concernant les branches composantes du secteur, le coût d'usage du capital des
industries alimentaires qui constituent 91,1% du capital du secteur a baissé de 3,9%. Cette
évolution est le résultat de la hausse de 3,9 points de l'indice du capital et de la baisse
de 2,2 points du taux d'amortissement.
En ce qui concerne l'industrie du tabac, les baisses respectives de 5 points de l'indice du
capital et de 4,7 points de l'amortissement ont été à l'origine de la baisse de l'indice de
coût de capital de 16,9%. Il convient de signaler que l'industrie du tabac ne constitue
que 7,1% en 2005 du capital du secteur.
2.3. Baisse contrastée du coût des consommations intermédiaires 26
Le coût des consommations interm é d i a i res des industries de transformation, considérées
globalement, a enregistré une baisse de 2,4 points, suite à une hausse plus prononcée de l'indice
de la production (11,8 points) que celle de l'indice de la consommation interm é d i a i re (9,1 points).
Cette tendance sectorielle occulte des variations contrastées par branche d'activité.
Source : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
Le secteur des industries agroalimentaires est le seul parmi les industries de transformation
qui a affiché la meilleur performance du coût de la consommation intermédiaire au titre
de l'année 2005 de l'ordre de -14,3 points. Cette évolution émane d'une régression
importante de l'indice de la consommation intermédiaire de 10,3 points et d'une hausse
de l'indice de la production de 3,7 points.
Source : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
169
26 - Le coût de consommation intermédiaire et estimé par le ratio des consommations intermédiaires rapportées à la
valeur de la production.
Suite à une hausse de 12,5 points de l'indice de la consommation intermédiaire et de
12,9 points de l'indice de la production, le coût des consommations intermédiaires des
industries électriques et électroniques s'est inscrit en baisse de 0,4 point.
La hausse plus importante de l'indice de la consommation intermédiaire que celle de
l'indice de la production explique la contre-performance de la branche de fabrication
d'instruments médicaux de précision d'optique et d'horlogerie qui a vu les coûts de ses
intrants augmenter de 10,3 points.
Source : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
Pour la branche de la fabrication d'équipements de Radio, de Télévision et de
Communication, une baisse plus importante de l'indice de la consommation
i n t e rm é d i a i re (11,3 points) que celle de l'indice de la production (7 points), a
généré une baisse de 5,3 points de coûts des consommations interm é d i a i res
Par contre, l'amélioration du coût de la consommation interm é d i a i re de l'industrie
de la branche fabrication de machines et d’appareils électriques de 1,2 points au
cours de l'année 2005 est dû à des hausses respectives de l'indice de la pro d u c t i o n
et de la consommation interm é d i a i re de 14,2 points et de 13,1 points.
Les industries mécaniques et métallurgiques ont enregistré une hausse de 4,6 points
du coût de la consommation interm é d i a i re. Ce résultat est l'effet combiné d'une
hausse plus importante de la consommation interm é d i a i re (30,1points) que celle de
la production (24,5 points).
La branche de l'industrie Métallurgie a enregistré une relative stabilité du coût de
sa consommation interm é d i a i re, au titre de l'année 2005, alors que ceux des
branches de la métallurgie, du travail des métaux, de l'industrie automobile et de
fabrication de meubles et des industries diverses se sont inscrits en hausse à des
degrés diff é re n t s .
170
S o u rce : Ministère du commerce et de l' industrie, calcul CNCE
La hausse plus prononcée de l'indice de la consommation intermédiaire que celle de
l'indice de la production, a provoqué une augmentation du coût de la consommation
intermédiaire au niveau de six branches notamment celles de travail des métaux et de
fabrication de meubles, fabrication d'autre matériels de transport, fabrications de
machines de bureau et de matériel informatique et fabrication de machine et
équipements et de la branche de l'industrie automobile relativement à 2004. Ce coût a
évolué successivement de 7,2 points ; de 2,5 ; de 13,2 ; de 28,7 ; de 3,4 et de 4,6 points.
Pour ce qui est de l'industrie du textile et du cuir, l'indice de la production a enregistré une
baisse plus importante que celle de l'indice de consommation intermédiaire. Ceci a
généré une hausse de 1,2 point du coût de la consommation intermédiaire en 2005.
Source : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
Le coût des intrants dans le processus de production des branches du textile, a enregistré
une légère hausse de 0,6 point, due à une baisse de 2,3 points de la production par
rapport à l'année 2004, alors que la consommation intermédiaire a enregistré une légère
progression de 1,8 point.
La régression, plus que proportionnelle de la production de 4,8 points de l'industrie de
l'habillement que celle de la consommation intermédiaire en valeur, a généré une
hausse de 1,3 point du coût des consommations intermédiaires de la branche.
171
IIl convient de noter que les deux branches représentent ensemble 92% de la production
et de la consommation intermédiaire du secteur du textile et du cuir.
Parallèlement, la branche de l'industrie du cuir et de la chaussure, présentant une part
de 8 % de la consommation intermédiaire du secteur, a connu une hausse de 1,9 point
de sa production. Mais la hausse de 4,3 points enregistrée en parallèle au niveau de la
consommation intermédiaire, n'a pas permis de réduire le coût des consommations
intermédiaires de cette branche du secteur.
Le coût de la consommation intermédiaire du secteur de la chimie et parachimie a
connu une augmentation de 1,5 point relativement au niveau observé en 2004.
Source : Ministère du commerce et de l'industrie, calcul CNCE
Durant l'année 2005, les indices de la consommation intermédiaire des industries de
travail du bois et fabrication d'articles en bois et de l'Industrie du caoutchouc et du
plastique, ont progressé respectivement de 6,6 points et de 18,1 points, alors que ceux
de la production n'ont crû que de 3,6 points et de 16,7 points. Ainsi, les coûts des intrants
ont noté des hausses successives de 2,8 points et de 3,5 points.
Par contre, la détérioration du coût de la consommation intermédiaire de l'industrie du
papier et du carton de 8 points résulte d'une baisse de 1,1 point de l'indice de la
production, alors que l'indice de la consommation intermédiaire a progressé de 6,8
points par rapport à l'année 2004.
Les coûts des intrants des branches des industries de cokéfaction, raffinage, industries
nucléaires, des industries chimiques et de l'industrie de fabrication d'autres produits
minéraux non métalliques, ont noté des baisses successives de 0,4 points, de 1,1 point et
de 1,6 point dues à une progression respectivement de l'indice de la consommation
intermédiaire de 39,5 points, de 12,9 points et de 16,4 points. Alors que ceux de la
production ont crû de 40 points, de 14,2 points et de 18,1 points.
Au niveau de l'industrie de l'édition, imprimerie et re p roduction le coût des
consommations intermédiaires a enregistré une stagnation par rapport à l'année 2004.
172
173
La compétitivité des produits manufacturiers marocains exportés sur le marché de l'Union
européenne s'est améliorée au cours de l'année 2006, suite à la hausse moins prononcée
des prix des exportations marocaines, par rapport à ceux des concurre n t s
communautaires.
Au cours de l'année 2005, l'indice synthétique de compétitivité des industries
manufacturières marocaines a connu une amélioration qui est due principalement à la
composante coût. L'indice du coût salarial unitaire a baissé de 13%.
3.1. Tendance à la hausse de la compétitivité prix. 28
Au cours de l'année 2006, la compétitivité prix des exportations industrielles marocaines
à destination de l'Union européenne, par rapport aux concurrents communautaires29 ,
s'est améliorée de 31 points, suite à la hausse moins prononcée des prix des exportations
marocaines par rapport aux prix de ses concurrents communautaires.
L'indice des prix des exportations marocaines des produits manufacturiers à destination
de l'Union européenne a affiché une augmentation de 7,1%, par rapport à 2005 et de 2
points par rapport à l'année de base 1998. Cette augmentation est le fait d'une
augmentation de 7,1% de la valeur et d'une baisse de 11,8% du volume des exportations.
Les exportations des produits manufacturiers des concurrents communautaires ont
augmenté de 3,8% en valeur et ont baissé de 10,6% en volume, générant ainsi une
hausse de l'indice des prix à l'exportation de 55,2% en 2006.
Les exportations des produits manufacturiers des concurrents extra-communautaires ont
augmenté de 8,5% en valeur et ont baissé de 0,3% en volume. Cette évolution révèle une
hausse considérable de l'indice des prix à l'exportation en 2006 ,soit 47 points, alors que celles
des concurrents intracommunautaires ont augmenté de 5% en valeur et ont baissé de 9,3%
en volume, générant une hausse de l'indice des prix à l'exportation de 17,5% en 2006.
Source : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
27 - Les analyses de cette section se basent sur les statistiques de l'Eurostat. Du fait du manque de données sur les autres
marchés, cette section se contente d'analyser la compétitivité des produits manufacturiers marocains ne prend en
considération que les positions mouvementés par le Maroc sur le marché de l'Union européenne.
28 - Compare l'évolution des prix d'exportation du Maroc à celle de ses concurrents sur le marché de l'Union européenne
au cours de l'année 2006.
29 - Concerne les concurrents intracommunautaires et les concurrents extracommunautaires.
La hausse, plus prononcée de l'indice des prix des exportations des concurrents
intracommunautaires et extracommunautaires sur le marché de l'Union européenne, par
rapport aux prix marocains, a conduit a une amélioration de la compétitivité simple des
prix des produits manufacturiers marocains de 10 points par rapport aux premiers et de
43 points par rapport aux seconds.
Mises à part les industries marocaines de la chimie et parachimie qui ont connu une
baisse de leur prix sur le marché communautaire en 2006, les autres secteurs industriels
marocains se sont inscrits plutôt dans une tendance haussière des prix à l'exportation sur
ce marché.
Pour les exportations des produits électriques et électroniques, qui représentent 19,7%
des exportations marocaines vers l'Union européenne, elles ne satisfont que 0,18% de
l'ensemble des importations de l'Union européenne des produits de ce secteur. Par
rapport à la concurrence communautaire, cette industrie a gagné 55 points de son
niveau de compétitivité par rapport à l'année 2005. Cette amélioration résulte d'une
hausse plus proportionnelle des prix des exportations des concurrents communautaires
par rapport aux prix marocains.
Source : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
Les exportations marocaines ont augmenté de 11,8% en valeur et de 6,5% en volume.
L'indice des prix à l'exportation a augmenté de 26,3% en 2006, conduisant à une
régression de 17 points de l'indice de compétitivité prix à l'exportation du Maroc, par
rapport à ses concurrents intracommunautaires et à une amélioration de 71,3 points par
rapport aux concurrents extracommunautaires.
Les Etats-Unis, le Japon et la Chine figurent parmi les principaux concurre n t s
extracommunautaires du Maroc au niveau du secteur des industries électriques et
électroniques.
L'indice de compétitivité prix du Maroc relativement à ces trois grands fournisseurs de
l'Union européenne s'est amélioré respectivement de 50 points, de 41,6 points et de 92,5
points en 2006, suite à l'effet d'une hausse de l'indice des prix des exportations maro c a i n e s
moins proportionnel que celle de l’indice des prix des produits de ces concurrents.
174
Au niveau intracommunautaire, les principaux concurrents du Maroc sur le marché des
produits électriques et électroniques sont l'Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
La compétitivité prix des produits marocains par rapport aux produits allemands s'est
améliorée de 15%. Cette situation résulte d'une augmentation plus proportionnelle de
l'indice des prix de l'exportation des produits allemands (45%) par rapport aux prix des
exportations marocaines (26,3%). Alors que, vis-à-vis des Pays-Bas et du Royaume-Uni, la
compétitivité prix à l'exportation du Maroc a régressé respectivement de 8,4% et de
29,6% en 2006.
Il convient de signaler que l'indice simple de compétitivité prix des produits marocains,
par rapport à l'Allemagne, la Chine, les Pays-Bas et les Etats-Unis, demeure supérieur à
100, exprimant ainsi un niveau des prix des produits marocains relativement inférieur à
celui de la concurrence.
Les exportations des produits de la chimie et parachimie, qui représentent 8% des
exportations marocaines vers l'Union européenne ne représentent que 0,08% de
l'ensemble des importations de l'Union européenne des produits de ce secteur. Par
rapport à la concurrence communautaire, cette industrie a gagné 35 points de son
niveau de compétitivité par rapport à l'année 2005. Cette amélioration résulte d'une
hausse des prix des exportations des concurrents communautaires de 13% et d'une
baisse de ceux marocains de 24,8%.
Source : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
La hausse de 2,5 points des prix à l'exportation des concurrents extracommunautaires a
permis au Maroc d'améliorer de 32,3 points son indice simple de compétitivité sur le
m a rché de l'Union européenne. En parallèle, face à la concurre n c e
intracommunautaire, l'indice simple de compétitivité prix a gagné 32,6 points, suite à la
hausse des prix des concurrents intracommunautaires de 7,8% et la baisse de ceux
marocains de 24,8%.
L'amélioration de la compétitivité prix des exportations marocaines est confirmée par
rapport aux trois principaux fournisseurs extracommunautaires qui sont les Etats-Unis, la
Chine et la Suisse. L'indice simple de compétitivité prix du Maroc vis-à-vis de ces pays
s'est amélioré respectivement de 29,1% de 41,8% et de 38,6% en 2006.
175
Au niveau intracommunautaire, la compétitivité prix du Maroc s'est améliorée
par rapport aux principaux concurrents qui sont l'Allemagne, la France et les
Pays-Bas. En effet, l'indice simple de compétitivité prix a pro g ressé de 1,3 point
relativement à l'Allemagne, de 33,1 points par rapport à la France et de 30,6
points vis-à-vis des Pays-Bas.
Source : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
Par ailleurs, il convient de relever que parmi les industries manufacturières, seules les
exportations du secteur de la chimie et parachimie ont affiché une amélioration de
l'indice de compétitivité prix par rapport aux concurrents extracommunautaires et
intracommunautaire sur le marché de l'Union européenne en 2006. Cette évolution
positive traduit une baisse du volume des exportations de 15% face à une hausse de 1%
de leurs valeurs.
En ce qui concerne les industries mécaniques et métallurgiques, les exportations
m a rocaines ont augmenté de 9,6% en valeur contre une baisse de 26,7% en volume.
L'indice des prix à l'exportation a augmenté de 33% en 2006, conduisant à une détérioration
de 8,1% de la compétitivité prix à l'exportation du Maroc par rapport à ses concurre n t s
c o m m u n a u t a i res.
Source : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
L'indice de la compétitivité-prix s'est inscrit, cependant, en baisse de 3,7 points,
relativement aux concurrents intracommunautaires en passant de 111,8 en 2005 à 108,1
176
en 2006 et en baisse de 23,1 points, comparativement aux concurre n t s
extracommunautaires en affichant 82,3 contre 105,4. Ceci dénote une détérioration de
la compétitivité prix des produits marocains par rapport aux deux concurrents.
L'indice de la compétitivité prix des concurrents intracommunautaires demeure
supérieur à 100 exprimant ainsi un niveau des prix des produits marocains relativement
inférieur à celui de la concurrence
Les Etats-Unis, le Japon et la Chine figurent parmi les principaux concurre n t s
extracommunautaires du Maroc au niveau du secteur des industries mécaniques et
métallurgiques.
Les exportations marocaines des produits mécaniques et métallurgiques possèdent un
avantage de 13,7% en matière de compétitivité prix à l'exportation vis-à-vis des
exportations américaines sur le marché de l'Union européenne.
La détérioration de l'indice de compétitivité prix par rapport aux produits chinois et
japonais résulte d'une hausse plus prononcée des prix des exportations marocaines que
celles affichées par ces deux pays. Cette détérioration a atteint respectivement 20,7
points et 29 points.
Au niveau intracommunautaire, les principaux concurrents du Maroc sur le marché des
produits mécaniques et métallurgiques sont l'Allemagne, la France et l'Italie.
La compétitivité prix des produits marocains par rapport aux produits allemands s'est
détériorée de 6,8%. Malgré cette détérioration, les produits marocains demeurent
compétitifs en affichant un indice simple de compétitivité prix à l'exportation de l'ordre
de 103 points.
L'indice de compétitivité prix du Maroc par rapport à la France a affiché une stagnation
en 2006. Cette situation résulte d'une augmentation du même rythme des prix des
exportations des deux pays. Cette hausse a atteint respectivement 33,3% et 31,6% alors
que vis-à-vis de l'Italie, l'indice simple de compétitivité prix à l'exportation du Maroc a
régressé de 8,8 points en 2006.
Les exportations du secteur du textile et du cuir représentent 29,8% des exportations
m a rocaines globales, mais ne représentent que 1,43% de l'ensemble des
importations de l'Union européenne des produits textiles et cuir. Par rapport à la
c o n c u r rence communautaire, cette industrie a perdu 17,9 points de son niveau de
compétitivité par rapport à l'année 2005. Cette détérioration résulte d'une hausse
plus importante des prix des exportations marocaines que ceux des concurre n t s
(45% contre 18,5%).
L'indice des compétitivités prix des produits du textile marocain s'est détérioré de 11
points devant les concurrents extra-communautaires, alors que devant les
c o n c u r rents intra-communautaires, l'indice simple de compétitivité s'est détérioré
de 9,5 points sous l'effet de la hausse plus importante des prix marocains que celle
des prix concurre n t s .
177
S o u rce : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
La détérioration de la compétitivité prix des exportations marocaines est confirmée par
rapport aux deux principaux fournisseurs extracommunautaires qui sont la Chine et la
Tu rquie. Comparativement à ces deux pays, les produits marocains ont enregistré une
baisse de leur compétitivité-prix respectivement de 47% et de 31,5% en 2006. Cette situation
découle de la hausse des prix des exportations marocaines de 45,9%, au moment ou les prix
des exportations de la Tu rquie ont stagné et que ceux de la chine ont baissé de 23,7%.
Il convient de signaler que la compétitivité prix du Maroc s'est améliorée par rapport au
t roisième concurrent extracommunautaire qui est l'Inde. L'indice de la compétitivité prix des
p roduits du textile marocain a gagné 13 points devant l'Inde, sous l'effet de la hausse plus
importante des prix indiens par rapport aux prix maro c a i n s .
La détérioration de la compétitivité prix des exportations marocains face aux pays
i n t r a c o m m u n a u t a i res est confirmée auprès des trois principaux fourn i s s e u r s
i n t r a c o m m u n a u t a i res, notamment l'Italie, l'Allemagne et la France. Les produits maro c a i n s
ont enregistré une régression de leur compétitivité prix respectivement de 36 points, de 28
points et de 20 points en 2006. Cette détérioration résulte d'une hausse des prix des pro d u i t s
m a rocains plus proportionnée que celle des prix de ces trois concurre n t s .
L'indice simple de compétitivité prix du secteur de l'agroalimentaire du Maroc par
rapport à ses concurrents communautaires a chuté de 36,9%, suite à la hausse des prix
marocains de 80,3%, sous l'effet de la hausse de 16% de la valeur des exportations et la
baisse de 6,5% du volume.
S o u rce : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
178
Cette détérioration de la compétitivité prix du secteur est confirmée, tant devant les
c o n c u r rents intracommunautaires qu'extracommunautaires. L'indice simple de
compétitivité prix marocain a baissé de 53 points par rapport aux premiers et de 50
points par rapport aux seconds. Les Etats-Unis, la Chine, la Suisse et le Brésil demeurent les
principaux fournisseurs de l'Union européenne parmi les pays extracommunautaires.
L'indice simple de compétitivité prix du Maroc par rapport aux trois premiers pays s'est
détérioré de 35,8% par rapport au Etats-Unis, de 31,8% vis-à-vis de la Chine et de 38,7%
par rapport à la Suisse. Cette détérioration résulte de la hausse des prix des produits
marocains plus proportionnée que celle des prix des concurrents.
En revanche, la hausse plus que proportionnelle des prix des produits du Brésil par rapport
aux prix des produits marocains a amélioré l'indice simple de compétitivité prix à
l'exportation de 10,6 points en 2006.
Il convient de signaler que l'indice simple de compétitivité des produits agroalimentaires,
par rapport aux quatre concurrents extracommunautaires est inférieur à 100, exprimant
ainsi un niveau des prix des produits marocains relativement supérieur à celui de la
concurrence
Parmi les concurrents intracommunautaires dans le secteur de l'agroalimentaire, on note
la France, les Pays-Bas et l'Allemagne. Ces deux derniers pays ont enregistré une légère
hausse des prix de leurs produits, successivement de 4,7% et de 2,3%.
La hausse plus importante des prix des exportations marocaines à destination de l'Union
européenne a empêché l'amélioration de l'attractivité des exportations marocaines par
rapport à ces deux concurrents.
En conséquence, l'indice de compétitivité prix des produits marocains face à la
concurrence de ces deux pays s'est détérioré en 2006, de 53,6 points par rapport à
l'Allemagne et de 63,2 points par rapport aux Pays-Bas.
3.2. Amélioration de l'indice synthétique de compétitivité 30
L'indice synthétique de compétitivité des industries manufacturières maro c a i n e s ,
approché par le rapport du coût salarial unitaire aux prix communautaire exprimés en
monnaie nationale, affiche une hausse de 7% en 2005.
Cette amélioration de la compétitivité des industries manufacturières marocaines est
due principalement à la composante coût. L'indice du coût salarial unitaire a baissé
de 13% en 2005, et ce, parallèlement à une légère baisse de 6,9% des prix des
c o n c u r rents communautaires.
179
30 - Compare l'évolution des coûts salariaux unitaires du Maroc à celle de ses concurrents sur le marché de l'Union
européenne au cours de l'année 2005.
S o u rce : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
En séparant les prix des intracommunautaire des prix extracommunautaire, la
compétitivité des produits manufacturiers s'est dégradée devant les pro d u i t s
extracommunautaires de 14% en 2005, suite à la baisse des prix des concurrents de 25%.
En revanche, l'appréciation des prix des produits intracommunautaires de 9% a favorisé
la compétitivité des secteurs industriels marocains de 25% par rapport à 2004.
Par secteur, il convient de relever que, mis à part le secteur de textiles, l'évolution du coût
salarial unitaire des autres secteurs s'est inscrite en baisse.
L'indice de compétitivité synthétique des produits de la chimie et parachimie a pro g re s s é
de 26,6 points par rapport à la concurrence communautaire. Cette amélioration de la
compétitivité s'explique par un effet combiné de la baisse de 11,8 points du coût salarial
u n i t a i re, devant une hausse plus prononcée de 20 points des prix des concurrents. Ce
résultat est à nuancer en analysant séparément chaque concurrent.
En effet, la compétitivité synthétique du secteur de la chimie et parachimie du Maroc s'est
amélioré de 24,7 points, suite à la hausse des prix de ses concurrents intracommunautaire s
de 17 points et s'est améliorée de 17 points relativement aux concurre n t s
e x t r a c o m m u n a u t a i res, suite à la hausse de 6 points de leurs prix à l'exportation.
Vis-à-vis de l’Allemagne, concurrent sur le marché de l'Union européenne, les produits de
la chimie et parachimie marocains sont devenus plus compétitifs. Les prix allemands ont
augmenté de 12,2% et le coût salarial unitaire a baissé de 10,4% en 2005. Les produits de
la France, des Pays-Bas et de l'Italie, quant à eux, sont devenus moins attractifs que les
produits marocains. Ce gain de compétitivité du secteur est expliqué par la hausse des
prix des Pays-Bas de 3 points et de l'Italie de 4 points, alors que ceux de la France ont
enregistré une stagnation.
La compétitivité des produits du secteur de la chimie et parachimie, par ailleurs, s'est
améliorée vis-à-vis des principaux concurrents extracommunautaires comme les Etats-
Unis, la Chine et la Suisse. Face aux deux premiers concurrents extracommunautaires,
l'indice synthétique de compétitivité a augmenté respectivement de14,9 points et de 14
points en 2005, suite aux hausses respectives de leurs prix de 8,3% et de 5,1%. Face à la
Suisse, troisième concurrent sur le marché de l'Union européenne, le Maroc a pu
améliorer sa compétitivité de 12,7 points suite à la hausse des prix suisses de 4,4% en 2004.
180
Source : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
L'indice synthétique de compétitivité des industries agro a l i m e n t a i res maro c a i n e s ,
a p p roché par le rapport du coût salarial unitaire aux prix communautaire exprimés en
monnaie nationale, affiche une hausse de 30,8% en 2005.
Cette amélioration de la compétitivité des industries agroalimentaires marocaines est dû
principalement à la composante coût. L'indice du coût salarial unitaire a baissé de 25,1%
en 2005, et ce, parallèlement à une légère baisse de 2,1% des prix des concurrents
communautaires.
Source : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
En séparant les prix intracommunautaires des prix extracommunautaires, la compétitivité
des produits du secteur s'est améliorée devant les produits extracommunautaires de
43,7% en 2005, suite à la hausse des prix des concurrents de 3,4%. L'appréciation des prix
des produits intracommunautaires de 7,6% a favorisé la compétitivité du secteur des
industries agroalimentaires marocain de 38,1% par rapport à 2004.
L'analyse par pays fait apparaître l'amélioration de la compétitivité du secteur par
rapport aux quatre principaux concurrents intracommunautaires. En effet, l'indice de
compétitivité synthétique a augmenté de 25% devant l'Allemagne et de 30,7% devant
la France. Cette amélioration résulte de la baisse plus proportionnelle de l'indice de
coûts salariale unitaire par rapport à la baisse enregistrée de leurs prix à l'exportation. Et
181
vis-à-vis de l'Italie, et les Pays-Bas, l'amélioration de la compétitivité du secteur de 36,9%
et de 53% résulte de la hausse de leurs prix, combinée à la baisse de l'indice de coût
salarial unitaire du 25%.
La pro g ression de 8,1% de l'indice de compétitivité synthétique des industries
mécaniques et métallurgiques, face aux concurrents communautaire, est davantage le
résultat de l'augmentation de 3% des prix des concurrents, au moment ou la baisse du
coût salarial unitaire du secteur s'est élevé de 6,7 % en 2005.
Séparément, les concurrents extracommunautaires de même que les concurrents
intracommunautaires, ont enregistré une appréciation de leur prix respectivement de 3%
et 4%, faisant ainsi gagner à la compétitivité des produits métalliques et métallurgiques
marocains 10,6% et 11,5% en 2005.
L'analyse par pays fait apparaître l'amélioration de la compétitivité du secteur
mécanique et métallurgique, par rapport aux trois principaux concurre n t s
intracommunautaires. En effet, l'indice de compétitivité synthétique a augmenté de 10%
devant l'Allemagne et de 4% devant la France. Et vis-à-vis de l'Italie, le troisième
fournisseur de l'Union, la compétitivité du secteur a évolué positivement de 6%.
Source : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
Du côté des concurrents extracommunautaires, les Etats-Unis et le Japon, les principaux
c o n c u r rents sur le marché de l'Union européenne, leur indice de compétitivité
synthétique du secteur a augmenté de 4 points et de 18,2 points.
La hausse des prix du Japon de 73,1%, combinée à la baisse de l'indice du coût salarial
de 6,7%, a abouti à l'amélioration de l'indice synthétique de compétitivité de 85,5%.
L'indice synthétique de compétitivité du secteur, par rapport aux autres concurrents,
notamment la Chine, a augmenté de 18,9 % par rapport à 2004, sous l'effet d'une hausse
10,9% de la composante externe et de la baisse 8,2 points du coût salarial unitaire.
L'indice synthétique de compétitivité des industries de textile et du cuir du Maroc par
rapport à ses concurrents communautaires a légèrement baissé de 0,1 points par
rapport à 2004, conséquence d'une hausse des prix des exportations de 2 points et du
coût salarial unitaire de 3,1 points.
182
Les concurrents extracommunautaires ont enregistré une dépréciation de leur prix de 7
points faisant, ainsi, perdre à la compétitivité des produits textiles marocains 7,8 points en
2005. En revanche, les prix des concurrents intracommunautaires ont augmenté de 19
points et l'indice synthétique de compétitivité, en conséquence, a enregistré une hausse
de 14,9 points.
Face aux concurrents extracommunautaires, la stagnation de leur prix semble être la
cause de la détérioration de l'indice synthétique de compétitivité qui a reculé de 2,7%
par rapport à la Chine, et du même taux vis-à-vis de la Turquie.
Il convient de signaler que par rapport à l'Inde, l'indice synthétique de compétitivité du
secteur a augmenté de 1,4 points, indiquant une amélioration de la compétitivité
synthétique marocaine face aux prix de ce concurrent.
Par rapport aux principaux concurrents intracommunautaires, il convient de signaler que
la compétitivité du Maroc a évolué positivement en 2005. Elle a augmenté de 14,9 point.
Par rapport aux quatre premiers concurrents intracommunautaires qui sont, l'Allemagne,
l'Italie et la France et les pays Bas. La plus forte dégradation de l'indice synthétique de
compétitivité a été enregistrée vis-à-vis de l'Allemagne. Elle a baissé de 8 points par
rapport à 2004. Cette dégradation s'explique principalement par une hausse des coûts
salariaux de 3 points, combinée à une réduction des prix des concurrents de 7 points.
Les Pays-Bas demeurent le concurrent intracommunautaire face auquel le Maroc a
enregistré les meilleures performances. En effet, l'indice synthétique de compétitivité a
augmenté de 16,4 points en 2005 en raison du surcroît des prix hollandais, soit 21 points
de plus que le niveau des prix de l'année 2004.
L'indice de compétitivité synthétique des produits électriques et électroniques s'est
détérioré de 27,4%, par rapport à la concurrence communautaire. Cette détérioration
de la compétitivité s'explique par un effet combiné de la baisse de 3,6% du coût salarial
unitaire devant une baisse plus prononcée de 30% des prix des concurrents. Ce résultat
est à nuancer en analysant séparément chaque concurrent.
Source : Données de l'Eurostat, calcul CNCE
183
En effet, la compétitivité synthétique du secteur des produits électriques et électroniques
du Maroc s'est dégradée de 44%, suite à la baisse des prix de ses concurrents
extracommunautaires de 46,2%, et s'est améliorée, par contre, de 13% relativement aux
concurrents intracommunautaires, suite à la hausse de leurs prix de 9%.
L'analyse par pays fait apparaître l'amélioration de la compétitivité du secteur des
produits électriques et électroniques par rapport aux deux principaux concurrents
intracommunautaires. En effet, l'indice de compétitivité synthétique a augmenté de 22%
devant l'Allemagne et de 19% devant les Pays-Bas. Alors que face au Royaume-Uni et la
France, la compétitivité du secteur a baissé respectivement de 28,2% et 25,9%, suite à la
baisse des prix de ces concurrents de 30,8% et de 28,6%.
Concernant les concurrents extracommunautaires, les Etats-Unis, la Chine et le Japon,
principaux concurrents sur le marché de l'Union européenne, l'indice de compétitivité
synthétique du secteur a augmenté de 44,5% et de 46,1% vis-à-vis des premiers, alors qu'il
s'est détérioré de plus de 72 ,3% par rapport au Japon, troisième concurrent, et ce, suite
à la baisse des prix des produits électriques et électroniques de ces trois concurrents
respectivement de 51,6%, de 50,2% et de 75,2%.
184
185
Evolution des exportations du Maroc par continent ....................................................................................................
Principaux clients du Maroc en Europe ..........................................................................................................................
Principaux clients asiatiques du Maroc ...........................................................................................................................
Principaux clients américains du Maroc ........................................................................................................................
Principaux clients africains du Maroc ..............................................................................................................................
Principaux clients du Maroc en Océanie .......................................................................................................................
Les importations du Maroc par continent ......................................................................................................................
Principaux fournisseurs du Maroc en Europe .................................................................................................................
Principaux fournisseurs asiatiques du Maroc ..................................................................................................................
Principaux fournisseurs américains du Maroc ................................................................................................................
Principaux fournisseurs africains du Maroc .....................................................................................................................
Principaux fournisseurs du Maroc en Océanie ..............................................................................................................
Principaux produits exportés du secteur agricole .........................................................................................................
Principaux produits exportés du secteur de la pêche .................................................................................................
Principaux produits exportés du secteur minier .............................................................................................................
Principaux produits exportés du secteur énergétique .................................................................................................
Principaux produits exportés du secteur du textile, de l'habillement et du cuir ......................................................
Principaux produits exportés du secteur de la chimie et parachimie .......................................................................
Principaux produits exportés des industries mécaniques et métallurgiques ............................................................
Principaux produits exportés des industries électriques et électroniques .................................................................
Principaux produits exportés des industries agro a l i m e n t a i res ....................................................................................
Principaux produits importés du secteur agricole .........................................................................................................
Principaux produits importés du secteur énergétique .................................................................................................
Principaux produits importés du secteur minier .............................................................................................................
Principaux produits importés du secteur du textile, de l’habillement et du cuir ....................................................
Principaux produits importés du secteur de la chimie et parachimie ......................................................................
Principaux produits importés du secteur mécanique et métallurgique ...................................................................
Principaux produits importés du secteur électrique et électronique ........................................................................
Principaux produits importés du secteur agro a l i m e n t a i re ..........................................................................................
S t r u c t u re du tarif douanier marocain ..............................................................................................................................
S t r u c t u re du tarif douanier à l'importation par secteur sous les régimes commun et préférentiel ....................
S t r u c t u re et évolution des exportations de services ....................................................................................................
S t r u c t u re et évolution des importations des services ....................................................................................................
Évolution des échanges et de la production des services ..........................................................................................
Evolution du taux de couverture des services ..............................................................................................................
Contribution des services au solde de la balance commerciale ..............................................................................
Répartition du trafic par type de produits traités .........................................................................................................
Répartition du trafic par port en 2006 (en tonnes) ........................................................................................................
Évolution du taux de couverture des services commerciaux et gouvernementaux .............................................
Contribution des services commerciaux au solde de la balance commerciale ..................................................
S t r u c t u re et évolution des exportations de services commerciaux et gouvernementaux ..................................
Evolutions des trois catégories de services en % ............................................................................................................
S t r u c t u re et évolution des importations des services commerciaux .........................................................................
Flux et soldes des transactions courantes en millions de dhs .....................................................................................
Évolution de la balance des transferts courants ...........................................................................................................
Indicateurs de conjoncture des principaux pays développés partenaires du Maroc ........................................
Indicateurs de conjoncture des principaux pays en développement partenaires du Maroc ......................
Evolution des taux d'intérêts débiteurs et créditeurs .................................................................................................
Evolution du taux d'inflation ...........................................................................................................................................
Evolution du taux de change annuel moyen du dirham par rapport aux principales devises .....................
1 9
2 1
2 3
2 5
2 7
2 8
2 9
3 1
3 3
3 4
3 5
3 6
4 4
4 5
4 6
4 7
4 8
4 9
5 0
5 2
5 3
5 5
5 7
5 8
5 9
6 0
6 1
6 3
6 4
8 3
8 4
8 9
9 8
9 9
1 0 0
1 0 1
1 0 7
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1 0 9
1 1 0
1 1 0
1 1 1
1 1 1
1 1 4
1 1 5
1 2 1
1 2 7
1 4 1
1 4 2
1 4 2
187
C roissance comparée des exportations marocaines ...............................................................................................
S t r u c t u re des exportations par groupement d'utilisation vers l'Euro p e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
S t r u c t u re des exportations par groupement d'utilisation vers l'Asie.........................................................................
S t r u c t u re des exportations par groupement d'utilisation vers l'Amérique..............................................................
S t r u c t u re des exportations par groupement d'utilisation vers l'Afrique...................................................................
S t r u c t u re des exportations par groupement d'utilisation vers l'Océanie................................................................
S t r u c t u re des importations en provenance de l'Europe par groupement d'utilisation ......................................
S t r u c t u re des importations en provenance l'Asie par groupement d'utilisation ..................................................
S t r u c t u re des importations en provenance l'Amérique par groupement d'utilisation ......................................
S t r u c t u re des importations en provenance l'Afrique par groupement d'utilisation .............................................
S t r u c t u re des importations en provenance l'Océanie par groupement d'utilisation ..........................................
Evolution du taux de couverture ....................................................................................................................................
Contribution régionale au solde commercial déficitaire ..........................................................................................
Part de marché des exportations marocaines par région géographique ............................................................
S t r u c t u re des exportations par secteur .........................................................................................................................
Evolution de la part des principaux produits à l'exportation .....................................................................................
S t r u c t u re des importations par secteur .........................................................................................................................
Evolution de la part des 10 principaux produits à l'importation ................................................................................
Taux d’couverture par secteur ....................................................................................................................................
Evolution du taux de pénétration sectoriel ..................................................................................................................
Evolution du taux d'exportation et du taux de pénétration .....................................................................................
Evolution du taux de couverture global .......................................................................................................................
Contributions sectorielles au solde commercial .........................................................................................................
Evolution des termes de l'échange ...............................................................................................................................
Evolution de la part du marché du Maroc sur le marché de l'Union européenne ...............................................
Evolution des indices de diversification et de concentration des exportations par secteur ..............................
Indices de diversification et de concentration géographique des exportations des marchandises ..............
Indices de diversification et de concentration géographique des importations des marchandises ..............
Evolution de la structure des flux des échanges en AT ...............................................................................................
Evolution de la part des ATAP et des ATSP ....................................................................................................................
S t r u c t u re des importations en admission temporaire .................................................................................................
S t r u c t u re des réexportations par région en suite d’importation en admission temporaire .................................
S t r u c t u re des réexportations par produit en suite d’importation en admission temporaire ...............................
Evolution des taux de couverture du régime d’admission temporaire et du régime global..............................
Evolution des taux de couverture selon les catégories d’admission temporaire .................................................
Contribution sectorielle dans le solde global des échanges en AT .........................................................................
C roissance comparée des échanges des services ..................................................................................................
Evolution des exportations des services ........................................................................................................................
C roissance des échanges extérieurs du Maroc .........................................................................................................
Evolution du trafic des voyageurs et de fret ................................................................................................................
Trafic ventilé par produit .................................................................................................................................................
Répartition du trafic des conteneurs en nombre d'EVP ............................................................................................
Evolution des comptes des transactions courantes ...................................................................................................
Evolution des IDE et des opérations de privatisation ..................................................................................................
Evolution du taux de croissance du PIB mondiale ......................................................................................................
Evolution du taux de change effectif réel du dollar et de l'euro .............................................................................
Evolution de la demande intérieure des principaux pays développés .................................................................
Evolution des principaux partenaires commerciaux du Maroc en % .....................................................................
Evolution des échanges des Etats-Unis en rapport avec le taux de change du dollar ......................................
Evolution des taux d'inflation des principaux pays développés ..............................................................................
Evolution de la croissance des principaux pays en développement ....................................................................
Distribution de la contribution à la croissance de la valeur ajouté par secteur d’activité ...............................
1 9
2 0
2 3
2 5
2 7
2 8
3 0
3 2
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3 6
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8 8
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1 0 7
1 0 9
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1 2 0
1 2 2
1 2 3
1 2 4
1 2 6
1 2 8
1 3 1
188
Evolution des composantes de la demande intérieure .....................................................................................
Evolution de l'indice de la demande externe nette et du PIB ...........................................................................
Evolution des principales recettes ord i n a i res ........................................................................................................
S t r u c t u re des recettes fiscales ................................................................................................................................
S t r u c t u re des principales recettes ord i n a i res .......................................................................................................
Evolution du solde global et ord i n a i re ....................................................................................................................
Evolution du besoin de financement .....................................................................................................................
Evolution de la dette publique du trésor ................................................................................................................
Evolution du ratio de la liquidité totale au PIB .......................................................................................................
Evolution du crédit intérieur global .........................................................................................................................
Evolution de l'indice de la productivité du travail des industries manufacturières ........................................
Evolution de l'indice de la productivité du travail des industries agro a l i m e n t a i res ........................................
Evolution de l'indice de la productivité du travail des industries mécaniques et métallurgiques ...............
Evolution de l'indice de la productivité du travail des industries de la chimie et parachimie ....................
Evolution de l'indice de la productivité du travail des industries électriques et électroniques ....................
Evolution de l'indice de la productivité du travail des industries du textile, habillement et cuir ...............
Evolution de l'indice de la productivité du capital des industries manufacturières .......................................
Evolution de l'indice de la productivité du capital des industries mécaniques et métallurgiques .............
Evolution de l'indice de la productivité du capital des industries du textile, habillement et cuir ...............
Evolution de l'indice de la productivité du capital des industries de la chimie et parachimie ...................
Evolution de l'indice de la productivité du capital des industries électriques et électroniques ..................
Evolution de l'indice de la productivité du capital des industries agro a l i m e n t a i res ......................................
Evolution de l'indice de la productivité multifactorielle des industries manufacturières ..............................
Evolution de l'indice de la productivité multifactorielle des industries agro a l i m e n t a i res ..............................
Evolution de l'indice de la productivité multifactorielle des industries de la chimie et parachimie ...........
Evolution de l'indice de la productivité multifactorielle des industries électriques et électroniques ..........
Evolution de l'indice de la productivité multifactorielle des industries du textile, habillement et cuir ........
Evolution de l'indice de la productivité multifactorielle des industries mécaniques et métallurgiques .....
Evolution de l'indice du coût salarial unitaire ........................................................................................................
Evolution de l'indice du coût salarial unitaire des industries agro a l i m e n t a i res ................................................
Evolution de l'indice du coût salarial unitaire des industries métalliques et métallurgiques .........................
Evolution de l'indice du coût salarial unitaire des industries de chimie et parachimie .................................
Evolution de l'indice du coût salarial unitaire des industries du textile et cuir ..................................................
Evolution de l'indice du coût salarial unitaire des industries électroniques et électriques ............................
Evolution de l'indice du coût d'usage du capital ................................................................................................
Evolution de l'indice du coût d'usage du capital des industries électriques et électriques .........................
Evolution de l'indice du coût d'usage du capital des industries métalliques et métallurgiques .................
Evolution de l'indice du coût d'usage du capital des industries du textile et cuir ..........................................
Evolution de l'indice du coût d'usage du capital des industries de chimie et parachimie ..........................
Evolution de l'indice du coût d'usage du capital des industries agro a l i m e n t a i res ........................................
Evolution du coût de la consommation interm é d i a i re .......................................................................................
Evolution du coût de la consommation interm é d i a i re des industries agro a l i m e n t a i res ..............................
Evolution du coût de la consommation interm é d i a i re des industries électriques et électriques ................
Evolution du coût de la consommation interm é d i a i re des industries métalliques et métallurgiques ........
Evolution du coût de la consommation interm é d i a i re des industries du textile et cuir .................................
Evolution du coût de la consommation interm é d i a i re des industries de chimie et parachimie ................
Evolution de l'indice de compétitivité simple des prix du Maroc par rapport à
la concurrence intracommunautaires et extracommunautaire. ....................................................................
Evolution de l'indice de compétitivité simple des prix des industries électriques et
é l e c t roniques du Maroc par rapport à la concurrence extracommunautaire. ...........................................
Evolution de l'indice de compétitivité simple des prix des industries de chimie et
parachimie du Maroc par rapport à la concurrence extracommunautaire. ..............................................
1 3 3
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1 3 5
1 3 6
1 3 7
1 3 8
1 3 8
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1 4 6
1 4 6
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1 4 9
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1 5 5
1 5 5
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1 5 7
1 5 8
1 5 9
1 6 1
1 6 2
1 6 2
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1 6 4
1 6 5
1 6 5
1 6 6
1 6 6
1 6 7
1 6 8
1 6 8
1 6 9
1 6 9
1 7 0
1 7 1
1 7 1
1 7 2
1 7 3
1 7 4
1 7 5
189
Evolution de l'indice de compétitivité simple des prix des industries des industries
de chimie et parachimie du Maroc par rapport à la concurrence intracommunautaire. .........................
Evolution de l'indice de compétitivité simple des prix des industries métalliques et métallurgiques
du Maroc par rapport à la concurrence intracommunautaires et extracommunautaire. ..............................
Evolution de l'indice de compétitivité simple des prix des industries du textile et cuir
du Maroc par rapport à la concurrence extracommunautaire ..............................................................................
Evolution de l'indice de compétitivité simple des prix des industries agro a l i m e n t a i re s
du Maroc par rapport à la concurrence intracommunautaire et extracommunautaire ...................................
Evolution de l'indice synthétique de compétitivité en 2005. .....................................................................................
Evolution de l'indice synthétique de compétitivité des industries de la chimie et parachimie en 2005 ............
Evolution de l'indice synthétique de compétitivité des industries agro a l i m e n t a i res en 2005 ..............................
Evolution de l'indice synthétique de compétitivité des industries mécaniques et métallurgiques en 2005......
Evolution de l'indice synthétique de compétitivité des industries électroniques et électroniques en 2005.. . . . . . . . . . .
1 7 6
1 7 6
1 7 8
1 7 8
1 8 0
1 8 1
1 8 1
1 8 2
1 8 3
Mot du Président 7
Préambule 9
Synthèse 11
Première partie : Structure et performances des échanges extérieurs de marchandises 1 7
1. Structure et performances des échanges de marchandises par marché 19
1.1. Structure des exportations de marchandises par marc h é 1 9
1.1.1. Croissance soutenue des exportations vers l'Europe 20
1.1.2. Décélération de la dynamique des exportations vers l'Asie 22
1.1.3. Renforcement des exportations destinées au marché brésilien 25
1.1.4. Croissance ascendante des exportations vers l'Afrique 26
1.1.5. Faible niveau des exportations vers l'Océanie 28
1.2. Structure des importations de marchandises par marché 29
1.2.1. Ralentissement de la croissance des importations en provenance de l'Euro p e 2 9
1.2.2. Ralentissement de la croissance des importations en provenance de l'Asie 31
1.2.3. Reprise des importations en provenance de l'Amérique 33
1.2.4. Décélération des importations en provenance de l'Afrique 34
1.2.5. Recul des importations en provenance de l'Océanie 35
1.3 Performances des échanges par marché 36
1.3.1. Ouverture plus profitable aux pays de l'Asie 36
1.3.2 Amélioration de la couverture marocaine sur le marché européen, africain
et australien. 3 7
1.3.3. Effritement des parts de marché sur le marché mondial 39
1.3.4. Amélioration des termes de l'échange avec l'Europe et l'Australie. 40
1.3.5. Impact modéré de la structure géographique sur les exportations 41
2. Structure et performances des échanges de marchandises par secteur 43
2.1. Structure sectorielle des exportations de marchandises 43
2.1.1. Forte croissance des exportations des légumes 44
2.1.2. Bonne performance des poissons frais 45
2.1.3. Ralentissement des exportations de phosphates 46
2.1.4. Bonne tenue des exportations des produits dérivés du pétrole 47
2.1.5. Forte expansion des exportations des industries manufacturières 47
2.1.5.1. Bonne crue pour les exportations du textile, habillement et cuir 47
2.1.5.2. Progression soutenue des exportations des acides phosphoriques 49
2.1.5.3. Amélioration des exportations des industries mécaniques et métallurg i q u e s 5 0
2.1.5.4. Croissance accentuée des exportations des industries électriques
et électroniques 52
2.1.5.5. Renforcement de la part des conserves de poisson dans
des exportations des industries agroalimentaires 53
2.2. Structure sectorielle des importations de marchandises 54
2.2.1. Baisse des importations du blé 55
2.2.2. Légère décélération des importations du pétrole 56
2.2.3. Forte baisse des importations du soufre brut 57
2.2.4. Importante expansion des importations des industries manufacturière s 5 8
2.2.4.1. Tendance vers l'accélération des importations du textile et du cuir 58
2.2.4.2. Renforcement des importations des produits chimiques
et parachimiques 59
191
2.2.4.3 Reconfiguration des achats de voitures particulières 61
2.2.4.4 Accélération des achats des produits électriques et électroniques 62
2.2.4.5. Amélioration des importations des produits agro-alimentaires 64
2.3. Performances des échanges par secteur 65
2.3.1. Renforcement du niveau d'ouverture aux échanges 66
2.3.2. Modeste hausse du taux de pénétration 67
2.3.3. Stagnation du taux d'exportation 68
2.3.4. Stabilité du taux de couverture 69
2.3.5. Aggravation du déficit commercial de marchandises 70
2.3.6. Appréciation relative des prix à l'exportation 72
2.3.7. Détérioration des parts du marché de l'Union européenne 74
2.3.8. Faible diversification de l'offre exportable 76
2.3.9. Renforcement de la concentration sur les principaux marchés d'exportation 7 8
2.3.10. Renforcement de la concentration des importations 80
3. Protection tarifaire et structure des échanges des marchandises en
admission temporaire pour perfectionnement actif 83
3.1. Structure de la protection tarifaire des échanges 83
3.2. Structure des échanges des marchandises en admission temporaire
pour perfectionnement actif 85
3.2.1. Répartition des admissions temporaires par type de flux échangé. 85
3.2.2. Structure des échanges par catégorie d'admission temporaire
pour perfectionnement actif 86
3.2.3. Répartition géographique des échanges en admission temporaire
pour perfectionnement actif 86
3.2.4. Répartition sectorielle des échanges en admission temporaire
pour perfectionnement actif 88
3.3. Performance des échanges des marchandises en admission temporaire
pour perfectionnement actif 90
3.2.1. Taux de couverture des flux d'échange en admission temporaire 91
3.2.2. Solde commercial par régime et contribution au solde global 92
Deuxième partie : Structure et perfomences des échanges extérieures des services
et impact des revenus et des transferts sur l’équilibre extérieur 9 5
1. Structure et performances globales des échanges de services 97
1.1. Structure des échanges marocains de services 9 7
1.2. Perf o rmances globales des échanges des services 9 9
2. Structures et performances sectorielles des échanges de services 103
2.1. Consolidation des perf o rmances du secteur touristique 1 0 3
2.2. Perf o rmances mitigées des services du transport 1 0 4
2.2.1. Consolidation des performances du transport aérien 104
2.2.2. Décélération des recettes du transport routier 105
2.2.3. Légère croissance du secteur du transport maritime 106
2.3. Perf o rmances re m a rquables des services aux entreprises et de communication 1 0 9
3. Amélioration du compte courant et des IDE 113
3.1. Important excèdent du compte courant 1 1 3
3.2. Stagnation des investissements directs étrangers 1 1 5
192
Troisième partie : Déterminants conjoncturels des performances du commerce extérieur 117
1. Impact positif de la conjoncture internationale sur l'économie nationale 1 1 9
1.1. Croissance généralisée dans les pays développés partenaires du Maro c 1 2 0
1.1.1. Reprise de l'activité dans la zone euro 124
1.1.2. Consolidation de la croissance aux Etats-Unis tirée par les exportations 125
1.1.3. Japon : une économie qui confirme sa reprise 126
1.2. Conjoncture favorable dans les pays en développement partenaires du Maro c 1 2 7
1.2.1. Forte croissance des exportations indiennes des services 128
1.2.2. Poursuite de la croissance vigoureuse chinoise 129
1.2.3. Une croissance économique généralisée des pays arabes 130
1.2.4. Poursuite de la croissance en Amérique Latine 131
1.2.5. Croissance mitigée en Afrique 131
2. Conjoncture nationale prometteuse 131
2.1. Une forte cro i s s a n c e 1 3 1
2.1.1. Une croissance assez soutenue de l'offre 131
2.1.2. Une demande interne dynamique 133
2.1.2.1. Important apport de la demande interne à la croissance 133
2.1.2.2. Atténuation de l'effet négatif de la demande nette externe 134
2.2. Nette amélioration des finances publiques 135
2.2.1. Faible impact du démantèlement tarifaire 135
2.2.2. Forte progression des dépenses d'investissement 136
2.2.3. Important allégement du déficit budgétaire 137
2.3. Des conditions meilleures de financement 1 3 9
2.3.1. Persistance de la surliquidité 139
2.3.2. Amélioration du financement de l'économie 140
2.3.3. Détente des taux d'intérêt débiteurs 141
2.3.4. Légère progression du taux d'inflation 141
2.3.6. Dépréciation du taux de change nominal par rapport à l'euro 142
Quatrième partie : Déterminants structurels des perfomences du commerce extérieure :
compétitivité des industries manifacturières 1 4 3
1. Productivité des industries manufacturières 145
1.1 Amélioration de la productivité du travail 1 4 5
1.2. Perf o rmance soutenue de la productivité du capital 1 4 9
1.3. Pro g ression de la productivité multifactorielle 1 5 5
2. Coûts des facteurs de production 161
2.1. Fléchissement du coût salarial unitaire 1 6 1
2.2. Légère hausse du coût d'usage du capital 1 6 5
2.3. Baisse contrastée du coût des consommations interm é d i a i re s 1 6 9
3. Compétitivité prix et compétitivité coût 173
3.1. Tendance à la hausse de la compétitivité prix 1 7 3
3.2. Amélioration de l'indice synthétique de compétitivité 1 7 9
Liste des tableaux 185
Liste des graphiques 187
Table des matières 191
193