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Base d’observations et périmètre concerné par le conseil sur des parcelles en zone géographique du Maine-et-Loire et sur le Bulletin de santé du végétal consultable gratuitement sur
http://www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr
Bulletin de Santé du Végétal : si vous souhaitez recevoir gratuitement les Bulletin de Santé du Végétal par mail, inscrivez-vous sur le site web de la Chambre régionale d’agriculture :
http://www.agrilianet.com/vegetal/surveillance-biologique-du-territoire.html
Agrément : La Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire est agréée par le Ministère en charge de l'agriculture pour son activité de conseil indépendant à l’utilisation de produits
phytopharmaceutiques sous le numéro IF01762, dans le cadre de l'agrément multi-sites porté par l'APCA.
Retrouvez le guide phytosanitaire (réglementation, et bonnes pratiques) sur le site de la Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire en page : http://www.maine-et-loire.chambagri.fr/agronomie-
cultures/actualites.html
Attention : lire attentivement l’étiquette du produit pour connaître les restrictions réglementaires et les conseils de prudence liés à son utilisation.
N ° 1 6 6 – A v r i l 20 1 5
S O M M A I R E
2 Actualités CDDL
6 Fraisiers de printemps
9 Framboisiers de printemps et remontants
10 Produits bottes : Radis-Navet-Carotte
11 Laitues
15 Asperge
17 Courgette-Melon-Concombre
18 Légumes d’été : Tomate-Aubergine-Poivron
20 Haricot-Petit pois-Fève
22 Poireau-Oignon botte
23 Légumes anciens : Topinambour-Panais
25 CR : Suivi de l’alimentation hydrique
d’une parcelle de topinambours
30 CR : Utilisation de plantes relais dans la gestion des pucerons sur concombre (2014)
32 CR : Utilisation d’huile essentielle dans la lutte contre le puceron sur courgettes (2014)
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Base d’observations et périmètre concerné par le conseil sur des parcelles en zone géographique du Maine-et-Loire et sur le Bulletin de santé du végétal consultable
gratuitement sur http://www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr
Bulletin de Santé du Végétal : si vous souhaitez recevoir gratuitement les Bulletin de Santé du Végétal par mail, inscrivez-vous sur le site web de la Chambre régionale
d’agriculture : http://www.agrilianet.com/vegetal/surveillance-biologique-du-territoire.html
Agrément : La Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire est agréée par le Ministère en charge de l'agriculture pour son activité de conseil indépendant à
l’utilisation de produits phytopharmaceutiques sous le numéro IF01762, dans le cadre de l'agrément multi-sites porté par l'APCA.
Retrouvez le guide phytosanitaire (réglementation, et bonnes pratiques) sur le site de la Chambre d’Agriculture du Maine-et-Loire en page : http://www.maine-et-
loire.chambagri.fr/agronomie-cultures/actualites.html
Attention : lire attentivement l’étiquette du produit pour connaître les restrictions réglementaires et les conseils de prudence liés à son utilisation.
Actualités CDDL
Annonces
Vente de 3000 griffes d’asperges –variété : Backlim car surplus. Contactez Claude Delalande au 06 12 71 91 95 pour
plus de renseignements.
Informations phytosanitaires
Homologation
Ré-homologation de Polyram DF/Lutiram depuis le 21/01/2015. Ces spécialités sont désormais étiquetées en
GHS. Cette ré-homologation s'accompagne de modification au niveau de :
-la composition (70% de métirame au lien de 80% de métirame-zinc)
-des conditions d'emploi (s'adresser à votre conseiller pour plus d'information)
-des usages avec retrait d'AMM :
sur laitue en traitements des parties aériennes sur mildiou sans délai d'écoulement
sur pomme de terre - mildiou(s) 3 applications - DAR: 14 jours
sur Tomate - mildiou(s) 3 applications - DAR 7 jours (auparavant 14 jours)
Extension
Flocter: extension d'usage pour lutter contre les nématodes sur les cultures de concombre, melon, tomate,
poivron, tabac et leurs cultures rattachées. Dose: 80kg/ha - Pulvérisation en plein sur carotte (déjà homologué) et
tabac, goutte à goutte ou arrosage au pied sur concombre, melon, poivron et tomate
Modification des conditions d'emploi
BASTA F1 - Nouvelles conditions d'application:
-Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 5 mètres en bordure des points d'eau.-
Uniquement autorisé pour des applications en bandes ou pour des applications ponctuelles-Pour chaque
usage, 2 applications de la dose d’emploi maximum par campagne
En défanage de la pomme de terre: 2 applications à 2,5L/ha en respectant au minimum 5 jours d’intervalle entre les 2
applications
Délai avant récolte : 14 jours et ZNT : 5mInterdiction d’utilisation sur pomme de terre primeur. Autorisé uniquement
pour des applications en bandes ou pour des applications ponctuelles
Les conditions d’emploi du Basta F1 pour l’usage traitement généraux ont été adaptées dans la décision de la DGAL
du 27/02/2015 : Traitements généraux * Désherbage * Cult. Installées, Traitements généraux * Désherbage * zones
cultivées avant plantation
Conditions d’emploi : Dose d’emploi de 5L/ha (inchangée) avec 2 applications maximum - ZNT : 5m
Autorisé uniquement pour des applications en bandes ou pour des applications ponctuelles. Traitements en
plein limités au traitement des planches de la parcelle sans traiter l’ensemble des planches sur le même pas
de temps
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La Chambre d’Agriculture de Maine-et-Loire est agréée par le Ministère chargé de l’Agriculture pour son Conseil indépendant à l’utilisation des produits phytosani taires
N° Agrément 2013 : IF01762
METAM-SODIUM, depuis le 1er janvier 2015, le règlement européen 359/2012 concernant les restrictions d’usage du
métam sodium est rentré en application En plein champ, la dose de métam sodium est de 300 l/ha. Les
applications ne peuvent se faire qu’une fois tous les 3 ans sur une même parcelle. Elles doivent se faire par
incorporation. L'application à la rampe est donc interdite. En serre, une dose de 1200 l/ha de métam sodium est
possible mais les applications doivent se faire au goutte à goutte suivi d’un bachâge avec plastique étanche au gaz.
PIRIMOR G n'a plus la mention Abeilles
Retrait
Prowl 400 - pour les oignons de printemps, consommé en frais (feuilles et/ou bulbes), à cycle court,
dépassement de la LMR, il n'est donc pas possible d'utiliser Prowl 400 en désherbage sur ce type de culture.
Prowl 400 reste utilisable sur oignons à cycle long, non consommé en frais (oignon de garde) avec un DAR de 90
jours en post-plantation/pré-levée (1 application max/an).
Rémiltine Pépite et Rémiltine F Pépite ont un délai d’utilisation qui court jusqu’au 30/09/2015. Après cette date,
les stocks restants sont des PPNU. Le Rémiltine S Pépite avait une fin d’utilisation au 31/12/2014, ce produit doit
être consigné en PPNU. En remplacement du Rémiltine, vous pouvez utiliser le Dauphin O 465 si mildiou déclaré sur
votre parcelle de pomme de terre (dose 2.5kg/ha-DAR NC)
Dérogation
ASULOX en désherbage sur Epinard - Fines herbes (aneth, angélique, cerfeuil, coriandre, livèche officinale, mélisse
officinale, menthe, persil, romarin et thym) - Dérogation du 27/02/2015 au 27/06/2015. Dose homologuée à 6L/ha,
DAR de 28 jours pour respecter la LMR.
PROWL 400 en désherbage sur Fèves fraîches - Dérogation du 13/03/2015 au 13/07/2015 - concernant la dose, voir
avec votre conseiller
CHALLENGE 600 en désherbage sur Fèves fraîches- Dérogation du 13/03/2015 au 13/07/20151 application en
post-semis-pré levée de la culture. Dose d’emploi : 4,5 l/ha (les préconisations sont de ne pas dépasser 2 L/Ha) -
ZNT : 20 m.
FORCE 1,5G - Dérogation de 120 jours pour les usages suivants:
Carotte, céleri rave, panais à la dose de 7,5kg/ha
Navet, radis à la dose de 5 kg
Oignon, melon et tomate à la dose de 10 kg. Une seule application en traitement de sol.
Les autres cultures demandées n’ont pas été retenues pour fautes de résidus ou dépassement de la LMR.
TRIKA Expert Dérogation de 120 jours (26/02 au 26/05) ; Microgranulés de Lambda-cyhalothrine à 0.4% à 15kg/ha
Cibles: Mouches et Ravageurs du sol (Taupins, Chrysomèles, noctuelles, hannetons)
Carotte et céléri rave (et autres cultures rattachées), au semis dans la raie de semis pour usage Mouches
Tomate, poivron, piment, concombre, cornichon, melon, laitues, chicorées, choux, pomme de terre, à
la plantation dans le trou de plantation pour usage.
Ravageurs du sol : le mode d’action, la persistance d’action et le positionnement de TRIKA Expert dans le sol ne
permettent pas de garantir un résultat régulier sur :- les tubercules filles issues des cultures à tubercules (pomme de
terre),- les cultures à racines pivotantes (carotte, panais)- les cultures à grossissement de bulbe. TRIKA EXPERT
contient de l'azote et du phosphore (7-35-0). Cette quantité doit être prise en compte dans le plan de fertilisation pour
éviter les surdosages inutiles d'engrais.
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La Chambre d’Agriculture de Maine-et-Loire est agréée par le Ministère chargé de l’Agriculture pour son Conseil indépendant à l’utilisation des produits phytosani taires
N° Agrément 2013 : IF01762
PROMAN (Métobromuron 500g/l) Dérogation de 120 jours (20/02 au 20/06) sur :
Artichaut 3L/ha - DAR: 90 jours
Mâche 1L/ha - DAR: 35 jours - 1 seule application par culture, à positionner en post-semis pré-levée avant
émergence de la culture - l'application doit être suivie d'un arrosage de plusieurs mm
Cette autorisation est provisoire et est exclusivement réservée au territoire français. Tant que la LMR pour le
métobromuron n’aura pas été définie au niveau européen, il est INTERDIT de commercialiser des productions
ayant reçues une application de Proman dans d’autres pays de l’Union Européenne.
Actualités CDDL
Avec le printemps, de nombreux essais reprennent. Claire Nicolas est arrivée le 16 mars dernier pour prêter main
forte à Alain dans la mise en place et le suivi des essais.
Maraichage, Arboriculture : PAC 2015 – 2020 une opportunité !
La réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) mise en œuvre en 2015 prévoit l’octroi d’aide à des surfaces qui
jusqu’alors étaient exclues. Le maraichage et l’arboriculture font partie des nouvelles surfaces admissibles.
Si vous êtes maraicher et que vous n’avez jamais touché d’aide PAC, vous avez la possibilité de demander
l’attribution d’aides financières sur vos surfaces mises en culture et sur d’éventuelles surfaces en herbes
complémentaires dont vous seriez exploitant. Le niveau de l’aide progressera d’année en année, évoluant d’environ
40 €/ ha en 2015 pour atteindre environ 220 €/ ha en 2019.
Pour percevoir les aides vous devez :
Faire une déclaration de surfaces entre le 27 avril 2015 et le 9 juin 2015
Vous engagez à respecter les règles de la conditionnalité
Faire une déclaration de surface
Pour faire une déclaration de surface, vous devez déclarer sur le site Internet TELEPAC
(www3.telepac.agriculture.gouv.fr) les surfaces que vous exploitez en dessinant sur la carte les parcelles que vous
exploitez, indiquer la culture présente au 15/06/2015, renseigner les éventuels autres éléments nécessaires
(agriculture biologique, MAEC, …) et cocher que vous demandez les aides. Pour faire cette démarche, vous pouvez
bénéficier de l’appui d’un conseiller de la Chambre d’Agriculture en prenant rendez-vous dans votre CRDA.
Respecter la conditionnalité
Le respect de la conditionnalité en production végétale porte sur 7 thématiques : bandes tampons, prélèvement à
l’irrigation, protection des eaux souterraines, couverture minimale des sols, limitation de l’érosion, non-brûlage des
résidus de culture, maintien des particularités topographiques. Pour chacune des thématiques, des préconisations
doivent être mises en œuvre et respectées. En cas de contrôle montrant un non-respect d’une de ces dispositions, le
demandeur d’aide PAC voit ses aides diminuées d’un certain pourcentage.
L’opportunité de percevoir ces aides se présente en 2015, elle ne se représentera pas au cours des prochaines
années. Si vous décidez de renoncer à demander les aides PAC, vous ne pourrez plus les toucher par la suite.
Pour toute prise de rendez-vous : www.maine-et-Loire.chambagri.fr ou :
Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire - Antenne du Baugeois-Vallée : Tél. 02 41 96 76 50
Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire - Antenne du Layon-Saumurois : Tél. 02 41 96 75 20
Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire - Antenne des Mauges :Tél. 02 41 96 77 00
Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire - Antenne du Segréen : Tél. 02 41 96 76 20
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N° Agrément 2013 : IF01762
Téléphones
CARDET Christophe 02 49 18 78 33 – 06 83 26 31 55
DUTERTRE Rosalie 02 49 18 78 38 – 06 21 12 01 94
KRZYZANOWSKI Maëlle 02 49 18 78 44 –
06 83 26 31 55
Légendes des abréviations et infos réglementaires
DAR : Délai d’utilisation Avant Récolte.
DAR ns : Délai d’utilisation Avant Récolte non
spécifié
P: Produit phytosanitaire Préventif
C: Produit phytosanitaire Curatif
P+C : Produit Préventif et Curatif
O : Produit phytosanitaire action sur œuf
L+A : Produit phytosanitaire action sur larve et
adulte
LMR: Limite Maximale de Résidus
Les mélanges autorisés
Les produits T (toxique) et T+ (très toxique) ne peuvent pas être mélangés
Tout produit dont la ZNT est supérieure ou égale à 100m doit être utilisé seul
Certaines associations de phrases de risque sont interdites (cases rouge du tableau ci-dessous)
R40 R48 R62 R63 R64 R68
R40
R48
R62
R63
R64
R68
De plus, pendant la floraison
ou pendant les périodes
d’exsudats, il est interdit de
mélanger une pyréthrinoïde et
une triazole ou imidazole.
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N° Agrément 2013 : IF01762
Fraisiers de printemps
Les variétés de fraise sont maintenant soit en grossissement de fruit début récolte soit en floraison suivant leur
précocité. Le froid hivernal n’a pas été intense au niveau des minima mais la durée du froid est bien supérieure aux
deux années précédentes. De ce fait, la floraison des variétés précoces et tardives s’étale correctement. La technique
de forçage des plantes sous tunnel plastique en sol avec la double couverture enlevée dans la journée et reposée le
soir pour accumuler de la chaleur a un réel effet cette année pour avancer les plantes. Elle permet de gagner en
précocité pour récolter au début avril. Nous n’avons pas eu jusqu’à maintenant d’excès d’eau dans les sols et de ce
fait le système racinaire est très correct. Au vu des observations des parcelles sur le mois de mars, les fleurs ont un
bel aspect et devraient donner des fruits avec un bon calibre si la pollinisation se réalise correctement.
Le graphe ci-dessous souligne que la luminosité de ces 3 dernières semaines est très faible au regard de 2012-2014.
L’échelonnement de floraison entre les variétés précoces et de saison se resserrent du fait du faible ensoleillement de
ces 15 derniers jours. En culture précoce les premières récoltes démarrent.
Pollinisation
Eviter les traitements foliaires pendant la période de
floraison et toujours vérifier la «compatibilité des
produits phytosanitaires avec les pollinisateurs et les
auxiliaires».
Concernant le Pirimor G les recommandations ont
changé au début de cette année. Ce qui est indiqué
sur la fiche technique est : Dangereux pour les
abeilles - Ne pas utiliser en présence d’abeilles. Ne
pas traiter durant toute la période de floraison et
pendant les périodes de production d’exsudats.
Forçage / aération
Il ne faut pas de température supérieure à 28-30 °C
sous l’abri : température idéale la journée = 25 °C.
Température de nuit = le plus chaud possible.
A partir de la floraison, il faut être vigilant concernant le
botrytis de cœur surtout avec un ensoleillement faible
et des plantes avec un volume de végétation assez
important. Les jours de bel ensoleillement, ne pas
laisser la double couverture en place au-delà de 10
heures le matin car les températures montent
rapidement entre 35 et 40°C et provoquent des stress
hydriques très importants voire des brûlures de
boutons floraux dans les cas extrêmes.
Irrigation / fertilisation, du grossissement du
fruit à la récolte
Limiter les apports d’irrigation fertilisante sur cultures
très végétatives sensibles aux risques de “pointes
blanches”. Le phénomène de pointes blanches est
souvent lié à un déficit de lumière au niveau du fruit ;
toute action qui crée un excès de vigueur est donc à
proscrire.
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N° Agrément 2013 : IF01762
Culture sol
Pour des plantes bien équilibrées et en sol sableux.
Vous pouvez alimenter les plantes au moment du
grossissement des fruits des apports d'engrais complet
dans l’eau d’arrosage sur la base de 1,5 à
2 kg/1000 m²/semaine.
Culture hors sol
En fonction de l’évolution de la météo, la luminosité est
souvent extrêmement variable d’une journée à l’autre
auquel cas l’adaptation du nombre d’apports/jour ou
bien de la durée des apports sont deux moyens pour
ajuster les besoins hydriques. Au cas où le pilotage ne
correspond pas aux besoins de la plantes on observe
des brulures à la pointe des feuilles appelées
« symptômes de salinité » surtout jusqu’au stade
début grossissement de fruit qui indiquent l’excès de
richesse de la solution nutritive dans le sac et la
brulure du système racinaire. Ce type de symptômes
se voit souvent lorsqu’il y a une forte variation de
luminosité d’un jour à l’autre pendant une dizaine de
jours.
L’EC est habituellement plus élevée à cette période de
l’année (1,3 - 1,4 mS) qu’en période de
grossissement-récolte (1,1 - 1,2 mS) mais le manque
de luminosité peut obliger à corriger rapidement l’EC
de 0,5 - 0,8 mS pour éviter toute brûlure des feuilles et
des sépales de fleurs.
Plantation des fraisiers remontants
Naturellement le plant frigo démarre rapidement
quelques jours après plantation. En culture au sol,
l’arrosage par aspersion uniquement les journées
lumineuses permet de démarrer correctement
l’installation des plantes avec une bonne relance du
système racinaire.
Pour les plantations de mars, couper les premières
fleurs qui sont souvent des fleurs d’hiver (petite hampe
florale) pour permettre aux plantes plus chétives de
bien s’enraciner et de développer un beau collet.
Protection phytosanitaire
Maladies
Pourriture grise – Botrytis cinerea
Les conditions climatiques février-mars n’ont pas été
favorables à ce champignon dans les abris plastiques.
Les problèmes se situent au niveau du cœur de la
plantes là où se maintient l’humidité. L’aération est
indispensable pour limiter le risque botrytis de cœur.
L’observation des premiers dégâts au collet des
plantes est essentielle pour circonscrire les foyers
sinon durant les périodes couvertes et humides d’avril,
de nombreuses plantes s’effondrent. Le botrytis peut
encore se développer ensuite sur fruit vert du fait de
pétales restés collés sur le fruit.
Application du début floraison au grossissement de
fruit.
Rovral WG (P) 1,33 kg/ha DAR 3 j.
Switch (P) 1 kg/ha DAR 3 j.
Teldor (P) 1,5 kg/ha DAR 3 j.
Scala (C) 2 l/ha DAR 3 j.
Signum (P+C) 1,8 kg/ha DAR 3 j.
Oïdium
La protection phytosanitaire en culture hors sol sur
toutes les variétés de printemps et remontantes est
surtout liée à ce champignon. La seule solution est
une gestion préventive de l’oïdium. L’observation d’un
duvet blanc sur les fruits est une source de litige
commercial.
Un planning d’application des produits préventifs et
curatifs doit être effectué tout au long du cycle de
production.
Ortiva (P) 0,8 l/ha DAR 3 j.
Signum (P+C) 0,6 kg/ha DAR 3 j.
Licorne (P+C) 1,3 l/ha DAR 3 j.
Topaze (C) 0,5 l/ha DAR 3 j.
Nimrod (C) 1 l/ha DAR 7 j.
Produits utilisables en agriculture biologique
Iodus 2 (P) 0,75 l/ha DAR 0 j.
Prev-am (P) 3 l/ha DAR 0 j.
Armicarb (P) 3 kg/ha DAR ns.
Ravageurs
Pucerons
Leur population peut exploser dès le stade bouton
floral. L’attractivité de la sève et les températures
douces à la floraison favorisent les populations de
pucerons.
La lutte biologique avec les lâchers de chrysopes
(1-2 individu/m2 par lâcher) s’effectue tous les 15
jours du stade bouton floral au grossissement de fruit
pour encadrer le risque lié à ce ravageur. Les derniers
lâchers peuvent être effectués jusqu’au début récolte
pour bien encadrer la floraison. En complément des
chrysopes, si les températures de nuit sont assez
douces des apports de parasitoïdes sont
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envisageables le mélange commercial de parasitoïdes
dénommé « Fresa Protect » (3 pots par serre de 500
m2) à partir de début avril.
Vérifiez que les températures optimales (2-3 heures à
plus de 10°C) sont requises car l’efficacité du
traitement phytosanitaire en dépend. Ne pas utiliser de
produits à base de pyrèthrinoïde si vous faites de la
lutte biologique.
Calypso 0,25 l/ha DAR 3 j.
Pirimor G 0,75 l/ha DAR 15 j.
Karaté Zéon 0,125 l/ha DAR 3 j.
Décis Protech 0,83 l/ha DAR 3 j.
Acariens
Présence de jeunes larves depuis la mi-mars dans les
tunnels en sol sableux où les variétés précoces
(Gariguette, Clery, Ciflorette) sont forcées. Prenez
votre loupe et regardez les vielles feuilles au niveau du
collet. Si les conditions climatiques restent sèches le
développement de ce ravageur va être rapide avec un
risque de développement important (observation de
toile sur les feuilles) dès la fin avril.
Action sur œufs, larves et adultes (compatible lutte
biologique hormis les punaises prédatrices) :
Floramite 0,4 l/ha DAR 3 j
Action sur œufs et larves :
Nissorun 0,5 kg/ha DAR 3 j
Action sur larves et adultes :
Orytis 0,8 l/ha DAR 3 j
Vertimec 1,25 l/ha DAR 3 j
Lutte bio sur fraise de printemps et remontantes
dès que les feuilles sont bien développées
(début floraison).
Sans acariens observés
Amblyseius californicus (2 individus/m²)
Phytoseiulus persimilis (2 individus /m²) 15
jours après
Acariens observés
Phytoseiulus persimilis (2 individus /m²)
Amblyseius californicus (2 individus/m²) 15
jours après
Drosophila suzukii
Pour suivre l’évolution du vol et des dégâts que la
drosophile provoque sur le territoire consultez chaque
semaine le Bulletin de Santé du Végétal (BSV)
« maraichage ».
Pour mettre en place du piégeage sur votre
exploitation, vous pouvez utiliser deux types de piège :
Piège à entonnoir classique
Bouteille d’eau percée d’une dizaine de petits
trous (5 mm de diamètre) concentrés dans un
même zone, sur la partie haute de la bouteille.
Dans les pièges, on verse 3 à 4 cm (environ 150 ml)
d’une solution composée d’1/2 de vinaigre de cidre,
1/2 d’eau, un peu de sirop de grenadine, quelques
gouttes de liquide vaisselle (mouillant).
En plein saison, le liquide est très rapidement plein de
tout un tas d’insectes (drosophile suzukii, autres
drosophiles, guêpes, moucherons,…). Le changer une
fois par semaine.
Pour un suivi de détection de la drosophile, deux
bouteilles positionnées en bord de parcelle du côté de
la haie la plus proche suffisent. Des essais de
piégeage massif ont été menés dans des stations
d’expérimentation du sud de la France (une bouteille
tous les 2 m autour du tunnel), sans que les résultats
soient probants. De plus, ce niveau de mise en place
entraine un coût relativement important en solution
attractive.
Thrips
Observation d’adultes sur les variétés précoces à la
floraison uniquement dans les parcelles qui posent
problèmes en général. Le risque se situe à partir de fin
avril dans les exploitations qui produisent de la fraise
toute l’année ou dans des entreprises mixtes
(pépinière-horticulture et maraîchage). Restez vigilant
en observant régulièrement les fleurs.
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N° Agrément 2013 : IF01762
Framboisiers de printemps et remontant
Suppression des drageons en culture de
printemps
Supprimer systématiquement les drageons dans les
passes pieds. Couper ou brûler les drageons qui
sortent sur le rang jusqu’au 15-20 avril sauf pour les
variétés peu végétatives.
Après mi-avril, conserver la valeur de 10 drageons par
mètre linéaire (2-3 par pot en culture hors sol) pour
assurer le renouvellement des cannes pour l’année
prochaine et supprimer systématiquement les autres
drageons tout au long de la culture.
Conduite des températures
Sous abri, bien aérer pour que le débourrement ne se
fasse pas trop précocement du fait de belles journées
ensoleillées et ainsi éviter d’avoir une floraison trop
précoce. La floraison ne doit pas commencer avant
début avril. Maintenir une fois les bourgeons démarrés
des températures positives la nuit. Des températures
inférieures à -3°C risquent d’endommager
sérieusement les premiers boutons floraux.
Fertilisation / irrigation
A partir de la floraison, arrosage au goutte à goutte en
fonction du climat de l’abri. Pour les cultures au sol, un
apport de 2 kg/1000m² engrais complet liquide dans le
goutte à goutte 1 fois par semaine du stade
grossissement de fruit jusqu’à mi- récolte
Irrigation et solution nutritive framboisier en pot
L’EC est habituellement plus élevée (1,2-1,4 mS) en
phase végétative qu’en période de grossissement-
récolte mais le manque de luminosité peut obliger à
corriger rapidement l’EC de 0,8 mS pour éviter toute
excès de salinité au niveau du percolat et ainsi éviter
des brulures racinaires.
Protection phytosanitaire
Botrytis
Aérer les abris pour diminuer le risque.
Rovral Aqua Flo (P)1,5 l/ha DAR 3 j
Scala (P) 2 l/ha DAR 3 j.
Signum (P) 1,5 kg/ha DAR 3 j.
Switch (P) 1 kg/ha DAR 7 j.
Teldor (P) 1,5 kg/ha DAR 7 j.
Cochenilles
Calypso 0,25 l/ha DAR 3 j.
Acariens
Les premières générations d’adultes sont détectables
au début du printemps sur les jeunes drageons dans
les cultures sous les abris et à l’extrémité des tiges au
moment du débourrement.
Lutte chimique :
Actif sur larves et adultes
Vertimec 0,075 l/hl DAR ns
Masaï 0,375 kg/ha DAR 14 j.
(1 application max.)
Actif sur larves et adultes, légère action sur œufs
Masaï 0,375 kg/ha DAR 14 j
(1 application max.)
Lutte bio :
Dès que les feuilles sont bien développées
(début floraison) 1er lâcher Amblyseius
californicus (2 individus /m²)
15 jours après (début grossissement fruit)
2ème lâcher avec Phytoseiulus persimilis (2
individus/m²).
Si besoin avant début récolte (1er quinzaine de
mai) Phytoseiulus persimilis (2 individus/m²)
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Produits bottes
Radis - Navet
Avec le début de printemps doux et plutôt ensoleillé,
les cultures de produits bottes ont un feuillage très
développé et assez tendre. Les tunnels doivent être
ouverts aux portes et si possible sur les côtés pour
limiter cet emballement du feuillage.
Il est impératif d’aérer les abris le plus possible, pour
assainir l’atmosphère, faire sécher le feuillage et limiter
les risques de mildiou / botrytis /…
Protection phytosanitaire
Mildiou/rouille blanche
Le mildiou est moins présent sur la plupart des
parcelles de la région en radis et en navet. Le temps
plus sec et plus lumineux ne favorise pas la maladie.
Previcur Energy 2.5 L/ha DAR 14 j, 1
application max /culture. Uniquement sur radis
Ortiva 0.8 L/ha DAR 7 j, 2 applications
max. radis et navet
Prev-am 3,2 l/ha DAR ns, 6 applications
max/culture (0,4% de produit commercial pour
100 litres de bouillie sur la base de 800 l/ha).
En Agriculture biologique, l’aération de l’abri est
encore plus importante pour limiter le mildiou sur
les feuilles. Vous pouvez, en préventif, au-delà de
traitements Prev-am, réaliser des poudrages de
lithothamne pour assécher et assainir l’ambiance
culturale. Les engrais foliaires, en complément
favorisent une bonne croissance des plantes leur
permettant aussi de mieux résister aux maladies.
Prev-am : attention ne pas dépasser une dose de
0.4%, ce produit peut être agressif sur le feuillage. Ne
pas l’appliquer si les températures annoncées sont
inférieures à 5°C dans les 3h qui suivent le traitement.
Bactériose
Des taches de bactériose sont observées sous
certains abris. Il s’agit de petites taches noires
huileuses en dépression sur le feuillage. Il n’y a pas de
produit homologué pour cet usage.
Mouches
Fin février, la mouche des semis était très présente
dans les piégeages sous abris mais peu de dégâts ont
été observés. Les piégeages ont tendance à diminuer
du fait de l’évolution des cultures mises en place.
Les 1ers piégeages de mouches de chou sont
comptabilisés sous abri début mars sur une parcelle
déjà occupée par une brassicacée racine à l’automne.
Sur fin mars, les premiers dégâts sont visibles sous
tunnels non voilés. En plein champ, les piégeages ont
débuté sur fin mars mais restent faibles. Le vol se
poursuit, il est donc nécessaire de maintenir un voile
anti-insectes sur les cultures.
Force 1,5G en dérogation jusqu’au
12/07/2015 à la dose de 5kg/ha, 1 application
maxi localisée avec incorporation au sol dans
la raie de semis ou de plantation par cycle de
culture et 2 cycles maximum par parcelle
Karaté zéon 0.1l/ha DAR 7jrs, 2
applications maxi
Désherbage
Butisan S 1.5L DAR 70jrs, adapter la
dose à appliquer en fonction du climat, du type
de sol, du système de production et de la
culture. Ne pas utiliser au-delà de 0.6-1l/ha. En
sol sableux, sous abri utiliser la dose de
0.5L/ha. Nécessite un sol humide, ou petite
pluie ou irrigation avant application. Agressif
pour navet, ralentit la végétation à forte dose
Carotte
Protection phytosanitaire
Mouche de la carotte
Les vols débutent généralement en avril. Cependant,
effectuez un nettoyage des « réservoirs » à mouches :
en plein champ, enlevez les résidus de cultures de
carotte/panais, adventices, surtout si vous installez
votre semis à proximité d’une parcelle ayant reçu une
culture de carottes/panais en 2014. Un suivi du vol est
effectué dans le cadre de la surveillance biologique du
territoire. Un SMS vous parviendra lors des premiers
piégeages.
Intervenir sur les adultes lors de chaque vol pour
limiter la ponte.
Karaté Zéon 0,125l/ha DAR 14j. 4
applications maxi
Altacor 100g/ha DAR 21 jrs 2
applications maxi, n’agit que sur les adultes,
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efficacité d’environ 12-15 jrs. Utilisable sur
carotte, céléri-rave, panais et persil à grosse
racine
Alternaria
Le risque est important sur des plantes tendres avec
une humidité persistante. Aérer les abris.
Ortiva (P) 1 l/ha DAR 10 j
3 applic. maxi
Rovral WG (P+C)1 kg/ha DAR 28 j
4 applic. maxi
Scala (P+C) 2 l/ha DAR 21 j
2 applic. maxi
Signum (P+C) 0,4 kg/ha DAR 14 j
2 applic. maxi
Désherbage
Applicable en post semis – pré levée de la culture (sol
humide pour une meilleure efficacité)
Centium 36CS 0,25 L/ha DAR 72 j,
insuffisant employé seul, à utiliser en
association
Challenge 600 2,5 L/ha en cumulé max
DAR 70 j , plus adapté en sol riche en MO.
Réduire la dose à 1.5L/ha si une 2ème
application est prévue en post-levée.
Ne pas utiliser sur semis, à utiliser au moment de la
levée des mauvaises herbes en post semis et prélevée
de la culture.
En rattrapage après le stade 2 « feuilles vraies » de la
carotte, possibilité de faire :
Sencoral SC DAR 70jrs
0.1l/ha au stade “1 feuille vraie”
0.2l/ha au stade “2 feuilles varies”
Limiter en cumul à 0.35l/ha
Le linuron est agressif par temps froid et par temps
chaud. Il n’a aucune action sur le datura, le séneçon et
le liseron. La DAR de 90jrs est difficile à tenir sur cette
culture.
Pas d’association de Challenge 600 avec du linuron ou
Sencoral SC
Attention, Defi n’est homologué que sur carotte en
cycle long. Son délai avant récolte étant de 90 jours, le
positionner sur les semis à partir de juin / juillet.
Laitues
Les alternances de chaud et froid ont sensibilisé les
cultures. Sous les abris, la minéralisation de la matière
organique permet déjà de fournir des quantités d’azote
assez importantes aux cultures, malgré le temps plutôt
frais.
Le climat plus frais observé depuis la mi-mars a
beaucoup ralenti la pousse des plantes.
Gestion de la culture
La gestion des irrigations et de l’aération est souvent
compliquée en cette saison vu les écarts importants de
températures et les alternances de journées
ensoleillées et très couvertes et pluvieuses.
Il est important d’aérer le plus possible les cultures,
même quand il ne fait que 7 ou 8 °C dehors : le
rayonnement devenant plus important, sous les abris,
les plantes transpirent et une ambiance très humide
s’installe rapidement, très favorable au botrytis et au
mildiou.
Pour définir si une irrigation est nécessaire, n’hésitez
pas à vous équiper d’une petite gouge qui permet de
connaître l’état du sol sur 20 cm de profondeur. Un sol
peut paraître sec quand on gratte au doigt (même sur
plusieurs centimètres) et être très frais là où les
racines prélèvent (entre 20 et 40 cm).
Fertilisation
Sur sols pauvres, prévoir un apport de matière
organique 1 à 2 mois avant la plantation si aucun
engrais vert n’est possible pendant l’été. Attention à la
quantité apportée de même qu’aux apports d’azote
minéraux : au printemps, le sol se réchauffe, la
minéralisation reprend. Elle peut être très importante
dans les sols sableux.
Protection phytosanitaire
Désherbage
Contre dicotylédones
Kerb Flo 3,75l/ha DAR 28 j
A réaliser après plantation (3-4 jours après la reprise
des plantes) et avant levée des mauvaises herbes.
Faire suivre d’une irrigation de 10 mm. Produit
systémique absorbé par les racines. Attention pour les
cultures à suivre : persistance d’action (2 mois au
moins) prolongée par temps froid et humide.
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Contre graminées
Devin 2 – 4 L/ha* DAR 21j
Stratos Ultra 2 – 4 L/ha* DAR ns (par
contact, systémique)
Pilot 1,2 L/ha DAR ns
* 2 L/ha sur graminée annuelle et 4 L/ha sur graminée
vivace
Pour laitue plein champ uniquement:
Fusilade max 1,5L/ha DAR 42 j. (par
contact, systémique)
2 à 3 semaines après plantation, sur une culture bien
installée, pratiquer un binage permet d’aérer le sol,
favorise l’enracinement et limite le développement des
adventices avant que les laitues ne soient trop
grandes.
Mildiou
Attention aux sur-irrigations et au manque d’aération
des abris, très favorable au brémia. Même si cela ne
fait pas tout, préférez des variété 1 – 31 en plantation
et choisissez plusieurs génétiques différentes. Sur la
fin du mois de mars, les cultures vues sont
globalement plutôt saines, mais quelques taches sont
cependant observées dans certaines parcelles.
Pour les produits suivants :
Délai Avant Récolte été (plein champ) = 21 jours
Délai Avant Récolte hiver (abris) = 28 jours
Sygan LS (P) 2,5 kg/ha délai
d’utilisation 30/09/15.
Rhodax (P+C) 2,5 kg/ha
Dauphin O 465 WDG 2 kg/ha
Ortiva (P) 1l/ha DAR : 14 j Plein
champ uniquement
Bion MX 0.35 kg/ha DAR 10 j
uniquement en plein champ à partir du stade 8
feuilles
LBG / Etonan / Pertinan 3L/ha DAR
15 jours. 4 applications max.
Délai avant Récolte Hiver (abri) = 35 jours
Délai avant Récolte été (plein champ) = 21 jours
Prévicur Energy 2,5 l/ha 2 applications max
Délai avant Récolte Hiver (abri) = 21 jours
Délai avant Récolte été (plein champ) = 14 jours
Infinito 1.6 l/ha
Rhizoctone
Sur des parcelles où l’inoculum est présent, le risque
est particulièrement important en ce moment. En plein
champ, les sols sont totalement détrempés du fait des
précipitations de ces derniers jours, cela pénalise la
croissance des plantes, l’installation des plantations et
favorise le développement du champignon.
Rovral WG(P) 0,066kg/m3 DAR 21j. Une
application au stade pépinière empêche son
utilisation ultérieure sur la culture
Botrytis (pourriture du collet) / sclérotinia
On continue à observer des dégâts de botrytis dans
certaines parcelles : ceux-ci sont liés le plus souvent à
des plantes fragilisées (excès de minéralisation,
manque d’aération, sur-irrigation).
On observe les premières pertes en sclérotinia sur les
parcelles de plein champ depuis la semaine 12
Rovral WG (P) 1 kg/ha DAR 21 j. (été)
1 application max., ne doit pas avoir été
appliqué auparavant en traitement de sol, de
semences ou des plants.
Signum (P+C) 1,5kg/ha DAR 14j en
plein champ et 21 jours sous serres.
2 applications maximum.
Scala (P) 2 L/ha DAR 21 j.
Switch (P+C) 0,6 kg/ha DAR 14 j.
Sur Sclerotinia minor : Contans WG, 4 kg/ha. Ce
produit, à base de champignon parasite des sclérotes
n’est efficace que sur Sclerotinia minor. Son efficacité
sur Sclerotinia sclerotium est beaucoup plus limitée. A
appliquer sur les déchets de cultures en fin de récolte
puis sur sol frais avant plantation d’une nouvelle laitue.
Les essais solarisation ont montré une très bonne
efficacité de cette technique sous les abris contre le
sclérotinia et les adventices. Le suivi des parcelles
solarisées en 2014 montre une bonne efficacité sur
mouron. La rémanence de cette technique sur
séneçon et lamier est assez moyenne. L’efficacité
contre pourpier et ortie est quasi nulle. La solarisation
entraine cependant des minéralisations très
importantes dans le sol, ce qui peut fragiliser les
plantes à la reprise. Pour plus d’information, contacter
votre conseiller.
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Pucerons
Selon les variétés, on observe dans certaines
exploitations la présence de pucerons. Ils sont
présents sur de très nombreuses cultures ce
printemps et risquent de poser des problèmes
importants en cas de coup de chaud sur le mois
d’avril.
Actara 0,2 kg/ha DAR 7 j, 1
application max., application uniquement au
printemps
Movento 0,75 L/ha DAR 7 j 2
applications max
Karaté Zéon 0,125 L/ha DAR 14 j 2
applications max, plein champ uniquement.
Suprème 0,25 kg/ha DAR 7 j
Asperge
Aspergeraie en récolte
Sous abris, les récoltes ont débuté autour du 23 février
et les rendements ont progressé lentement du fait des
températures fraîches la nuit. En plein champ, les
buttages se sont terminés. Les récoltes n’ont pas été
au rendez-vous pour le week end de Pâques. Les
buttes ont eu un peu de mal à se réchauffer.
Rebuttage
En cours de récolte, il permet de restructurer la butte
et de la remonter. Il améliore ainsi la qualité des
turions.
Si vous choisissez de rebutter, profitez-en pour refaire
le plein d’eau au niveau de la butte : l’eau transporte la
chaleur au niveau du sol. De plus, une butte bien
fraîche limite les risques de pointes fleuries.
Fertilisation
Il est inutile d’apporter des engrais en ce moment car
la plante n’absorbe rien avant et pendant la récolte.
Ces engrais seront lessivés.
L’apport d’engrais ne sera nécessaire qu’à la fin de
récolte.
Irrigation
Elle ne débutera que lors du développement végétatif
de l’aspergeraie. Les irrigations précédentes ne
servent qu’à faire le plein en eau de la butte. Dans ce
cas, privilégier de faibles apports (5mm). Des apports
de plus de 10mm refroidiront la butte.
Protection phytosanitaire
Désherbage
Le buttage et le rebuttage en cours de récolte et le
paillage noir/blanc sont les moyens de désherbage les
plus efficaces en culture d’asperges.
Avant la récolte, le désherbage n’est vraiment utile que
pour les cultures d’asperges vertes et pour les cultures
d’asperges blanches paillées avec du plastic «
antibuée » ou thermique transparent.
Les produits suivants ne sont efficaces que si le sol est
humide. A appliquer après buttage en culture
d’asperge blanche et avant sortie des turions en
culture d’asperge verte.
Sencoral ultradispersible 0.75 kg/ha,
fractionnement possible
Ne pas utiliser en 1ère
année - Contre
graminées et dicotylédones au stade
germination ou plantule / adventices résistantes
: chardon, gaillet, liseron et chiendent /
persistance d’action : 4 à 5 mois / risque de
phytotoxicité après une grosse pluie et si
positionnement trop tardif.
Cent 7 2 l/ha DAR ns
Contre dicotylédones annuelles au stade
germination / adventices résistantes : gaillet,
géranium / persistance d’action : 3 à 6 mois.
Surflan 4 l/ha DAR 28 j
Contre graminées et quelques dicotylédones
annuelles (amarante) au stade germination /
longue durée d’action / faire suivre
obligatoirement d’un arrosage.
Associer ces différents produits :
Sencoral ultradispersible + Cent 7
Surflan 4l/ha + Cent 7 2l/ha
Dicopur 600 1,2 l/ha pas de DAR 1
application max par an. Efficace contre
dicotylédones (amarante, capselle, chénopode,
coquelicot, galinsoga, laiteron, liseron, ortie,
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pissenlit, séneçon, vesce). Inefficace sur
graminées. Traitement en dirigé, attention aux
vapeurs
Mouche des semis
La mouche des semis est déjà présente sur d’autres
cultures sous abris. Les vols sont plus importants en
conditions humides et fraîches (avril/mai) qu’en
situation sèche et chaude (peu de mobilité de
l’insecte).
Le paillage à ourlet (noir/blanc et transparent) est LA
SEULE protection contre les pontes de mouches des
semis puisqu’il n’existe aucun produit phytosanitaire
homologué pour cet usage. C’est une protection
efficace de la culture.
Le rebuttage en cours de récolte augmente le risque
de dégâts de mouches.
Asperges en 2ème pousse
En 2ème pousse, l'asperge développe son
"architecture" ainsi la plante ne doit pas être négligée.
C’est une année importante pour obtenir le meilleur
potentiel de la plante et de la parcelle.
Récolte
Selon la vigueur de la végétation, vous pouvez
envisager une petite récolte dès la 2ème pousse de 1
à 2 turions/pied, soit environ 15 jours de récolte. En
2014, pour les parcelles non irriguées, la pluviométrie
a permis une bonne installation.
Plantation 2015
Qualité des griffes
A la réception, contrôler la qualité : griffes entières et
saines. Les sortir des sacs si la plantation n'est pas
immédiate et les étaler à l'ombre et au frais.
Fertilisation
L’idéal est d’avoir réalisé une analyse complète du sol
à l’automne afin d’apporter au plus juste en fonction de
ce que peut fournir le sol.
Faire des apports fractionnés au minimum en 2 fois : 1
fois à la plantation puis 1 à 1 mois et demi après.
Préconisations pour des sols équilibrés :
N : 80-100 U/ha
P2O5 : 50 U/ha
K2O : 150 U/ha
MgO : 100 U/ha
Plantation
Plantation en mars - avril sur sol ressuyé. Pour le
moment, les conditions sont parfaites pour les
plantations.
Densité : 3,5 à 4 griffes / mètre linéaire. Pour Grolim,
ne pas dépasser plus de 5 griffes/ml
Profondeur : entre 15 et 20cm
Les plantations de faible profondeur font gagner en
précocité (réchauffement du sol au niveau de la griffe
plus rapide). Cependant attention pour les variétés qui
ont tendance à « remonter ».
Protection phytosanitaire
Mouche de l’asperge
Ces traitements ne sont homologués que sur les
parties aériennes de la culture, en post récolte.
Pearl Protech 0,8 l/ha 2 applications
maxi
Dimate BF400 1,25 l/ha
2 applications max., pour les produits à base
de Diméthoate, limiter au maximum leur
utilisation, ne plus utiliser à partir des 1ères
fleurs, dangereux pour gibiers, abeilles,
poissons et auxiliaires.
Désherbage
Etre très prudent et très vigilant sur le désherbage.
Traitement avant développement végétatif :
Voir le paragraphe désherbage d’une aspergeraie en
récolte.
Traitement pendant le développement végétatif :
Le désherbage mécanique est la meilleure solution.
Les désherbants peuvent présenter une phytotoxicité
qui peut être très dommageable à la jeune
aspergeraie.
Les traitements au Basta (1 ou 2%) en localisé et avec
cache sont possibles (surtout efficace sur adventices
au stade cotylédons ou 1ère
feuille).
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Courgette – Melon - Concombre
Courgette - melon
Gestion du climat
Les plantations ont débuté mi-mars. Vu le temps plutôt
froids, laisser les portes sur les bouts de tunnels, les
ouvrir en cas de journée ensoleillée.
La température minimale à tenir dans l’abri est de
l’ordre de 10 °C dans le sol et 7°C dans l’abri pour
assurer une bonne assimilation des éléments nutritifs
et une bonne croissance de la plante. En phase de
floraison, la température « idéale » se situe autour de
25 °C. Le melon a des exigences thermiques
légèrement plus élevées que la courgette.
Irrigation
Lors de la plantation, arroser régulièrement pour
assurer un bon contact entre la motte et le sol et
favoriser la reprise du plant.
La courgette a besoin d’une hygrométrie assez
importante dans l’abri (sans toutefois dépasser les
80 %). Pour savoir si la culture a besoin d’être arrosée,
faite un sondage à 20 cm de profondeur (gouge) pour
connaître l’état de fraicheur du sol.
Les besoins en eau de la courgette sont (en moyenne)
de l’ordre de 200 mm pour un cycle de 4 mois sous
abri. On est plus près des 300 mm pour le melon.
Pollinisation
Pour les cultures sous abri, l’installation de ruches est
indispensable pour une bonne formation des fruits
(sauf variété parthénocarpiques en courgette).
Fertilisation
Attention à la surfertilisation des courgettes : c’est une
plante qui s’emballe très vite en cas d’apport excessif
d’azote, au détriment de la formation des fleurs.
A la plantation : 40 unités d’azote, 60 de phosphore et
100 de potasse .
A partir de la récolte : ne pas dépasser 50 unités
d’azote, fractionnées en 2 à 3 fois.
Pour le melon, les besoins sont plus importants :
apporter environ 50 à 60 unités d’azote à la plantation,
à partir de l’apparition de fleurs, apporter 3 fois 30
unités d’azote.
Les besoins du melon en calcium, potasse et
magnésium sont assez élevés. Prévoir des apports à
la plantation (KO2 : 150 u, MgO : 100 u).
Concombre
Le concombre a besoin de beaucoup de chaleur pour
se développer (plus que courgette et melon). Les
plantation commence rarement avant fin avril - début
mai sous les abris froids.
Pour une reprise optimale, la température de sol est
de 18 °C.
Fertilisation
Pour un sol équilibré (pas d’excès ou de carence en
éléments nutritifs) :
Super 18% (P) : 200 kg/ha si besoin
Patentkali (K et Mg) : 300 kg/ha,
Kiésérite (Mg) : 300 kg/ha,
Ammonitrate 33% (N) : 200 kg/ha.
Les jeunes plants ont peu de besoins au moment de la
plantation. Commencer à apporter la fertilisation
d’entretien 2-3 semaines après plantation.
Apports au sol :
Tous les 15 jours, 30 kg/1000m² de nitrate de
potasse
Si le sol est pauvre en calcium, apport 1 fois
par mois de 4 kg/1000 m² de nitrate de chaux
en milieu de récolte, 30 kg/1000m² de kiéserite
(Mg)
Eviter d’épandre les engrais trop près du bas des
plantes pour limiter les risques de brulures. Bien
arroser après les apports.
Arrêter la fertilisation : 3 semaines avant la fin de la
récolte
Apports dans l’eau d’arrosage (1 fois par semaine) :
2 semaines après la plantation jusqu’à la
première récolte : 5 kg de nitrate de potasse ou
6 kg d’engrais soluble type Aquafert ou
Soluplant pour 1000 m²
Si votre sol est pauvre en calcium, apport 1 fois
par mois de 4 kg/1000 m² de nitrate de chaux
De la récolte à 15 jours avant la fin de la
culture: 18 kg de nitrate de potasse ou 20 kg
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d’engrais soluble type Aquafert ou Soluplant
pour 1000 m²
Faire passer les solutions dans l’eau d’arrosage et finir
à l’eau claire.
Attention aux apports excessifs d’azote : des plantes
trop végétatives attirent les insectes phytophages
(pucerons notamment) et favorise le développement
des maladies.
Edrageonner la base des plantes, la culture sera plus
facile à conduire et mieux aérée à sa base (limite le
risque de développement des maladies du sol)
Protection phytosanitaire
Pucerons
Les cucurbitacées sont très attractives pour les
pucerons. Ceux-ci étant déjà présents sur de
nombreuses cultures sous les abris, le risque est
important.
Pirimor G 0,75kg/ha DAR 3 j
Plenum 50WG 0,2kg/ha DAR 3 j
Karaté K 1,5l/ha DAR 3 j
Okapi liquide 1,5 l/ha DAR 3 j
Suprème 0,25 kg/ha DAR 7j
Sur les plantations précoces, il est un peu tôt pour
envisager les lâchers de parasitoïdes (aphidius). En
cas d’infestation précoces, prévoir soit des prédateurs,
soit l’application d’un traitement compatible LI (pirimor
G, plenum).
Des essais de lutte contre les pucerons en concombre
et courgette ont été menés en 2014 (huiles esentielles
répulsives et plantes relai). Vous trouverez les
comptes rendu en fin de conseil de saison
Acariens
Le risque est important surtout en période sèche. Pas
de risque particulier en ce moment.
Floramite 240SC 0,4l/ha DAR 3 j (2 applications
max./an, intervalle d’applications : 7 jours) que
sur courgette
Borneo 0,25l/ha DAR 3 j
(1 application max/an). Utilisable que sur Melon en
plein champ.
Contre larves et adulte :
Vertimec 0,5l/ha DAR 3 j
Contre œufs et larves
Nissorun 0,5kg/ha DAR 3 j
15 jours après plantations, procéder au premier
lâchers d’auxiliaires : Neoseiulus californicus (2 ind
/m²) puis Phytoseiulus persimilis
Oïdium
Ortiva 0,8l/ha DAR 3j
Topaze 0,5l/ha DAR ns
Nimrod 2l/ha DAR 7j
Armicarb 3kg/ha DAR ns (8
applications max.) que sur courgette.
Prev AM 8 l/ha concombre et melon, 4
L/ha courgette, 6 applications max, DAR ns
Légumes d’été
Tomate
Plantation / densité
Les plantations se terminent ou sont en cours de
réalisation.
A la réception des plants, les durcir 4 ou 5 jours avant
plantation à température ambiante (16-18°C).
Irriguer la parcelle avant la plantation pour favoriser le
contact motte/sol.
Il est possible de planter sur paillage : cela permet de
limiter le développement des mauvaises herbes et
maintient le sol frais sur l’été.
Plants francs :
Densité = 2,3 à 2,7 plants francs (un bras) /m², soit 40
à 60 cm entre les plants sur le rang.
Plant greffé 2 têtes :
Densité = 1,25 plants/m² soit 2,5 bras/m², soit 80 à 100
cm entre les plants sur le rang.
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N° Agrément 2013 : IF01762
L’utilisation de plants greffés améliore le rendement et
le calibre des fruits, il permet de maintenir une
productivité correcte dans des dols fatigués ou peu
adaptés à la culture de tomate sur toute la durée de la
culture. A éviter sous tunnels de moins de 8m car les
plants sont très végétatifs.
Fumure à la plantation
Pour un sol équilibré :
Super 18% (P) (si pH<7) : 200 kg/ha,
Patentkali (K et Mg) : 200 kg/ha,
Kiésérite (Mg) : 150 kg/ha,
Ammonitrate 33% (N) : 150 kg/ha.
Bêcher le sol sur 25-30 cm de profondeur en laissant
des mottes pour obtenir un milieu très aéré.
Gestion de la culture
Irriguer faiblement après plantation pour que les
racines des plantes aillent « chercher » l’eau en
profondeur. Préférer l’aspersion les premiers jours
pour assurer un bon contact entre la motte et le sol.
Pendant cette période, aérez l’abri le plus possible en
journée pour éviter les coups de chaud et permettre au
feuillage de sécher rapidement après une aspersion.
Une fois les plants racinés (1 à 2 semaines), passez
au goutte-à-goutte pour limiter les excès d’hygrométrie
dans le tunnel (augmentation des risques de botrytis,
mildiou…).
Commencer à apporter la fertilisation d’entretien 4 à 5
semaines après la plantation, à l’apparition du 3ème
bouquet de fleurs.
Dès le mois de mai, le blanchiment peut être envisagé.
Passez régulièrement édrageonner la culture : cette
action permet de limiter la végétation (moins de
maladie) et de concentrer l’énergie de la plante sur
une seule tête (meilleure nutrition des bouquets de
fruits en formation). Un effeuillage régulier des plantes
améliore la maturation des bouquets de la base en
laissant passer plus de lumière et améliore l’aération
des pieds. Laisser 12 à 15 feuilles par pied.
Aubergine
Plantation/densité
Plantation à partir de début mai sous abri froid.
Dans les sols contaminés par le Corky root ou la
verticilliose, utiliser du plant greffé. Le greffage donne
également de la vigueur à la plante.
Densité de plantation :
1,5 à 2 plants/m² pour obtenir 5 à 6 bras/m² (0,50m sur
le rang ; 1,20-1,40m entre rangs ; possibilité de mettre
2 rangs jumelés en quinconce au milieu de l’abri dans
les tunnels 4m).
Une plantation sur paillage permet de maintenir le sol
frais et limite les mauvaises herbes qui peuvent gêner
le développement du jeune plant.
Pour la gestion de l’irrigation à la plantation, voir le
paragraphe Tomate.
Climat
Ne pas dépasser 25°C dans les tunnels en journée.
Ne pas hésiter à faire tomber les portes, dès la
plantation si les journées sont chaudes. Une fois que
les plants ont repris, si le tunnel est long : relever les
bâches sur les côtés.
Le blanchiment des tunnels est indispensable, il peut
intervenir dès le mois de mai si le temps chaud et très
ensoleillé se maintient. Sans blanchiment, vous
risquez d’avoir des coulures de fleurs ainsi que des
brûlures sur les fruits.
Une fois la fourche bien marquée sur les plants, vous
pouvez effeuiller et édrageonner la base des plants
jusqu’à la fourche. Vous pouvez sélectionner le
nombre de bras partant de la fourche si vos plants
sont trop vigoureux (entre 2 et 4).
Le palissage peut se faire soit sur ficelle, soit en
maintenant la végétation entre 2 fils tendus (moins de
travail de palissage, mais fruits plus difficiles à
récolter).
Poivron
Plantation / densité
Plantation à partir de début mai sous abris. Ne pas
planter trop tard, les premiers poivrons étant longs à
venir.
Densité : 2 à 2,5 plants/m² pour 6-7 bras/m² (0,40 m
sur le rang / 0,50-0,60 m entre rangs)
Palissage vertical sur ficelle, en haie entre deux fils
tendus ou avec du grillage monté sur arceaux (les
plates poussent au travers du grillage).
Une plantation sur paillage permet de maintenir le sol
frais et limite les mauvaises herbes qui peuvent gêner
le développement du jeune plant.
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Climat et conduite de la culture (Voir la partie pour
l’aubergine)
Protection des cultures
Tous les produits cités ci-dessous sont compatibles
avec la lutte intégrée et les pollinisateurs.
Pucerons
Pirimor G 0,75 kg/ha DAR 3j.
Classé T donc tout mélange interdit.
Emploi autorisé durant la floraison et en
période de production d’exsudats en dehors de
la présence d’abeilles. DRE 24 h
Plenum 50WG 0,2 kg/ha DAR 3 j.
compatible PBI sauf Macrolophus Plenum
25WP autorisé jusqu’au 31/03/2016,
Teppeki 0.1kg DAR 1jr, compatible
PBI, autorisé seulement sur Tomate et
Aubergine
Auxiliaires
Aphidius colemani (Aphidius-system / Aphi-line
c / Aphipar)
Aphidoletes aphidimyza (à déposer au sol –
Aphidoletes system / Aphido-line a / Aphidend)
Aphidius ervi (Ervi-system / Aphi-line e /
Ervipar)
Aleurodes
Decis Protect 0,83l/ha DAR 3 j
Suprême 0,5kg/ha DAR 7 j
Plenum 50WG 0,4 kg/ha DAR 3 j
Prev-am 2l/ha DAR 0jr, 6
applications max. - Action physique par
dessèchement des cuticules. Effet négatif sur
certains auxiliaires et phytotoxicités fréquentes.
Auxiliaires
Encarsia formosa (Encarsia system / Encarsia-
line p / En-strip)
Macrolophus pygmaeus (Mirical/ Macrolophus-System)
Acariens
Sur œufs et larves
Nissorun 0,5 kg/ha DAR 3 j
Sur adultes
Vertimec 0,05l/ha en tomate, 1,2l/ha
sur aubergine et poivron DAR 3 j
Orytis 0,8L/ha DAR 3 j
2 applications max
Auxiliaires
Phytoseiulus persimilis (Phytoseiulus-system /
Phyto-line p / Spidex)
Neoseiulus californicus (Spical/ Californicus-
system)
Botrytis de tige
Cette maladie peut être liée à des blessures suite à
l’édrageonnage, en tomate notamment. Le temps
couvert et pluvieux actuel est favorable à l’installation
de cette maladie. Une bonne aération des abris suffit à
gérer ce risque dans notre région pour nos types
d’abris plastique.
Rovral WG (P) 1,33 kg/ha DAR 3 j
en tomate et aubergine, en poivron sous abri
uniquement
Signum 1.5kg/ha DAR:3jrs –
3 applications max en tomate et aubergine et 2
applications max en poivron
Mildiou
Ortiva (P) 1 l/ha DAR 3 j
en tomate aubergine et poivron
Dithane M45 2 kg/ha DAR 3 j
5 applications max sur tomate et aubergine, 4
applications max en poivron
Haricot - Petit pois - Fève
Fertilisation
En Zone vulnérable ces cultures ne peuvent avoir
d’apports azotés au vu de la réglementation. Les
pulvérisations d’engrais foliaire sont aussi un outil
possible pour nourrir la plante. Contactez votre
conseiller pour voir quel programme d’apport foliaire
convient le mieux à vos conditions de production.
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Haricot
Binage
Les binages ne sont pas à négliger. Par exemple
en plein champ, un à deux binages font partie du
programme de désherbage suivant les dates de
semis.
Désherbage Haricot et pois non écossés (frais)
Désherbants antigerminatifs
Bonalan 6 l/ha. A utiliser en pré-semis /
incorporer au sol dans les 24h. Attention
rémanence 4 à 8 mois.
Mercantor Gold 1,4 l/ha. 1 seule application en
post-semis et pré-levée de la culture en pré-
levée des adventices. DAR 60 j
En rattrapage sur dicotylédones
Basagran SG 1,4 kg/ha DAR 28 j.
Pulvériser à 400 à 600 l/ha de bouillie. Actif
contre dicotylédones au stade plantule.
Utilisable du stade 1 feuille trifoliée jusqu’au
stade boutons floraux (ne pas utiliser après ce
stade). Globalement, pas de problème pour les
cultures suivantes (consulter votre conseiller),
ne pas mélanger avec un anti graminée.
Corum 1,25 l/ha DAR 42 j.
Utilisable du stade BBCH mini 12 (2 feuilles
étalées=une paire de feuilles est étalée) à
BBCH maxi 25 (5 pousses latérales visibles).
en rattrapage sur graminées
Stratos Ultra 2 à 4l/ha DAR ns.
Fusilade Max 1,5 à 3l/ha l/ha DAR 28 j.
Pulvériser d’abord le Basagran SG puis 5 jours après
le Stratos Ultra. Ne surtout pas mélanger les 2
produits.
Protection phytosanitaire Haricot frais
Pourritures : Botrytis, Sclérotinia
En conditions humides persistantes plusieurs jours,
pourriture molle en phase florale ou sur les gousses.
Voir CS n°165.
Pucerons
La période à risque se situe au moment de la floraison.
Decis Protech 0,83 l/ha DAR 7 j
Karaté K 1,5 l/ha DAR 7 j
Pirimor G 0,75 kg/ha DAR ns
Fève
Désherbage
Dérogation de 120 j jusqu’au 13 juillet 2015, 1
application en post semis - pré levée de la culture.
Prowl 2 l/ha
Dès le stade 10 cm de hauteur, premier binage
et ensuite un léger buttage 3 semaines après
limitent le développement des adventices et évitent
que la plante verse.
Protection phytosanitaire Haricots écossés (frais)
Les fèves fraiches sont raccrochées à l’usage
phytosanitaire Haricots écossés (frais). Le risque se
situe au moment de la floraison et grossissement de
fruit du fait du développement du puceron de la fève à
cette période. Le risque maladie reste somme tout
assez facile à contenir bien que l’attente commerciale
dans le circuit d’expédition demande des gousses bien
vertes sans défaut visuel externe alors que nous
mangeons la graine située à l’intérieur de la gousse.
Pucerons
Decis Protech 0,83 l/ha DAR 7 j
Chenilles phytophages
Decis Protech 0,83 l/ha DAR 7 j
Petit pois
Les parcelles précoces en plein champ ont pris du
retard en termes d’allongement des plantes du fait du
froid de ces deux derniers mois. Les plantes sont au
stade 3 à 4 cm jusqu’à 10 cm de haut suivant les dates
de semis. Cette année le maintien d’un voile de
forçage sur les cultures précoces sera valorisé du fait
de ces températures fraiches la nuit décale bien les
différentes dates de semis sous voile et sans voile.
Désherbage de rattrapage Pois écossés (frais)
Basagran SG 1,4 kg/ha DAR 28 j.
Pulvériser à 400 à 600 l/ha de bouillie. Actif
contre dicotylédones au stade plantule.
Utilisable du stade 5 cm de haut au stade
boutons floraux. Voir votre conseiller pour
application au stade inférieur à 5 cm et en sol
sableux.
Corum 1,25 l/ha. Utilisable du stade
BBCH mini 12 (2 feuilles étalées=une paire de
feuilles est étalée) à BBCH maxi 25 (5 pousses
latérales visibles).
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Binage
Comme pour les autres légumineuses, un binage
au stade 5-10 cm de haut puis un léger buttage début
grossissement de la gousse permettent de limiter le
développement des adventices.
Protection phytosanitaire Pois écossés (frais)
Mildiou
Très peu observé jusqu’à maintenant du fait des
températures basses et de la pluviométrie limitée.
Jaunissement du feuillage avec présence de duvet
blanc-grisâtre à la face inférieure.
Dithane M45 1,55 kg/ha DAR 28 j.
Acrobat M DG 2 kg/ha DAR 21 j.
Ortiva (P) 0,8 l/ha DAR 14 j.
Pourritures : Botrytis, Sclérotinia
Deux stades à risque pour le botrytis :
Les pétales qui restent adhérents aux gousses au
début du stade grossissement avec dessus la
présence de pourriture grise.
Si la récolte s’effectue en période très humides alors le
risque de gousses « pourries » dans les plateaux est
extrêmement important.
Bravo Elite 1,75 l/ha DAR ns
Switch 1 kg/ha DAR ns
Ortiva 0,8 l/ha DAR 14 j
Pictor pro 1 kg/ha DAR 7 j
Scala 1,5 l/ha DAR 14 j
Pucerons vert, pucerons noirs, tordeuses
Le puceron est présent au moment de la floraison
(avril-mai) et comme il est vecteur de virus, il peut être
très dommageable pour la culture surtout les années
avec des printemps secs. Des traitements encadrant la
phase florale sont à privilégier pour éviter tout risque
de « plantes virosées » surtout visibles à l’approche de
la récolte.
Pirimor G 0,75 kg/ha DAR 7 j (pour
pucerons noir et vert)
Mageos MD 0,08 kg/ha DAR 14 j (pour
pucerons vert et tordeuses)
Pearl Protech 0,83 l/ha DAR 7 j ((pour
pucerons noir)
Karaté Zeon 0,063 l/ha DAR 3 j (pour
pucerons vert et tordeuses)
Poireau – Oignon botte
Pépinière
Fertilisation
Voir Conseil de Saison n°165-Février 2015
Désherbage de rattrapage
Totril
Arrêt d’utilisation au 31/12/2015. Traiter les poireaux
bien secs minimum 48h après un arrosage. Dose en
fonction du stade du poireau
Stade crochet : 0,15 l/ha
Stade 1 feuille : 0,5 l/ha
Stade 2-3 feuilles : 0,6-0,7 l/ha
Stade 3-4 feuilles : 1-1,2 l/ha
2,5L/ha au total sur une même culture. Fractionnement
de la dose aux différents stades de la culture.
Intervalle entre les applications de 7 à 14 jours. DAR
14 j.
Protection phytosanitaire
Fonte des semis due au pythium
Lorsque les écarts de températures sont importants,
on peut avoir des disparitions de plants dues au
pythium sur certaines séries de semis. Appeler vos
conseillers pour vérification.
Proplant J 1,4 l/ha DAR ns
(traitement de sol)
Fonte des semis due à la mouche des semis et de
l’oignon
Comme chaque année, les risques de fonte liés à la
mouche des semis sont surtout importants sous abris
lors des coups de chaud au printemps.
Graisse
La protection contre la graisse commence dès la
pépinière.
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Attention : les risques sont très importants en période
humide et surtout sur les pépinières de plants pour le
marché amateur. La variété Jaune du Poitou est
extrêmement sensible à cette bactérie.
A partir du stade 1er
feuille tous les 15 à 20 jours:
Nordox 75 WG 1 kg/ha DAR 21 j
Kocide 2000 2 kg/ha DAR 21 j
Oignon botte
Les semis en plein champ peuvent débuter mi-mars.
Prévoir un P17 ou P30 si des gelées sont annoncées.
Variété Barletta et Barona pour les semis de plein
champ.
Désherbage au semis
Prowl 400 0.5L/ha en terre très sableuse 0.7 L/ha en
terre sableuse et 1L/ha en terre forte. Attention
Baroud SC n’est pas autorisé sur oignon botte.
Challenge ne peut pas être utilisé en raison de son
délai avant récolte de 90 jours.
Protection phytosanitaire
L’oignon botte est rattaché au niveau de l’usage au
poireau mais un certain nombre de produits
phytosanitaires ne sont pas autorisés sur oignon
botte vu que les conditions d'utilisation de ces
produits ne permettent pas de respecter les LMR
applicables. Les produits suivants ne sont pas
utilisables sur oignon botte : Acrobat M DG, Dithane
M45, Dithane Neotec.
Mineuse
Les premières piqures de nutrition sont observées
depuis mi-mars sur cette culture. Restez vigilant par
rapport à cet insecte très gênant sur poireau à
l’automne.
Contactez votre conseiller en cas de présence
importante de ce ravageur.
Mildiou
Le risque de développement du mildiou et du botrytis
sur les pointes des feuilles est important pour cette
culture. Assurer une bonne couverture contre ces deux
maladies.
La maladie se développe en conditions humides
persistantes (journées bouchées, brumes matinales
longues à se dégager). Attention, les produits ci-
dessous ne sont que préventifs ! En période
favorables, renouveler les applications tous les 15
jours.
Ortiva (P) 1 L/ha DAR 14 j
Signum 1 kg/ha DAR 21 j
Bouillie bordelaise 25 kg/ha DAR ns
Légumes anciens
Topinambour
Plantation 2015
La sélection du plant et son homogénéité en calibre
permettent d’avoir des rendements corrects et
homogènes dans la parcelle. Le stockage du plant
durant 1 mois doit se faire en frigo pour une bonne
tenue du produit.
Les plantations s’effectuent de mi-février à début avril
dans des parcelles dédiées à cette culture. La densité
de plant est de 3-3,5 plants au mètre linéaire.
En cas de besoin : il est possible de faire un challenge
à plantation. Le désherbage des parcelles de
topinambour n’est pas une difficulté du fait des très
nombreux binages et buttages qui sont réalisés et de
la capacité de la plante à pousser quelques soient les
conditions.
Essais 2015
L’appel à projet régional Elégance (Etude des
légumes anciens) a été accepté par la région. Ce
projet fait appel à plusieurs partenaires :
Le CTIFL
Fleuron d’Anjou
La chambre d’agriculture du Finistère
En topinambour, le CDDL remet en place un essai
sur l’irrigation des topinambours pour comprendre
s’il y a un lien supposée ou pas avec la formation
des tétines. En parallèle, Fleuron d’Anjou travaillera
sur des essais de densité et de période de mise en
place pour améliorer la qualité à la récolte.
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Panais
Calendrier de production
Semis/Densité
Se référer au Conseil de Saison n°165-Février 2015.
Fertilisation
Se référer au Conseil de Saison n°165-Février 2015.
Irrigation
La germination du panais est particulièrement difficile
et hétérogène (pouvoir germinatif compris entre 60-
70%). La graine a besoin de beaucoup d’eau au
moment du semis. Faire un plein en eau juste après
semis (besoin en eau plus important que la carotte).
Après germination, continuer à arroser régulièrement
jusqu’à la levée complète de la totalité des graines.
Normalement, on compte entre 15-20 jours à 15-20°C
pour la levée de la graine.
Apports réguliers tout au long de la culture. Le sol doit
toujours être frais. Le panais ne supporte pas la
sécheresse.
Désherbage
Le désherbage est à suivre avec attention surtout au
début de la culture car la plante germant et se
développant lentement, les mauvaises herbes peuvent
vite prendre le dessus (surtout avec les apports d’eau
importants).
Désherber manuellement jusqu’à ce que les panais ne
soient suffisamment développés pour empêcher la
levée des mauvaises herbes. Ensuite, biner
mécaniquement entre les rangs si outil adapté. Le
binage est important pour limiter le durcissement du
sol lié aux arrosages très importants.
En post semis-prélevée
Challenge 600 2.5L/ha DAR 70 jrs
En rattrapage
Afalon 50L en sol sableux 300mg de
matière active/ha, en limon passer à 500mg de
matière active – DAR: 90 jrs
Protection phytosanitaire
Mouche de la carotte
Altacor 100g/ha DAR : 21 jrs, 2
applications maxi , n’agit que sur les adultes.
Efficacité d’environ 12-15 jours
Essais 2015
Toujours dans le cadre du projet Elégance, la
culture de panais sera également travaillée.
En panais, des essais sur l’amélioration du semis
pour accélérer la levée de la culture vont être mis
en place par Fleuron d’Anjou.
Le CDDL travaille, en lien avec la Chambre
d’Agriculture du Finistère, sur le désherbage
(désherbage chimique et binage, Défi sera testé
dans le cadre du projet) et sur des essais de
protection des cultures contre iItersonilia et la
mouche de la carotte en lutte chimique (CA29) et
en lutte alternative (CDDL).
En parallèle, nous poursuivons les essais variétés
pour fournir des informations variétales actualisées
aux adhérents du CDDL.
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Objectifs des essais
Depuis 2011, des essais de suivi de l’irrigation sur des parcelles de topinambour sont mis en place pour
tenter de comprendre les facteurs qui influencent l’apparition des tétines.
Une parcelle a été suivie cette année en différentiant deux zones, le bord et le milieu de la parcelle.
L’état hydrique du sol des deux zones est suivi par des sondes capacitives, et un pluviomètre intégré
permet le suivi des irrigations et précipitations.
Matériel et Méthodes
Dans chaque zone, installation de 2 sondes capacitives, positionnées à 20 et 40 cm de profondeur, le 28
mars 2014.
Conduite
Lieu : EARL de la Motte, Allonnes Sol : sableux
Résultats
Suivi de croissance des plantes
Un profil de sol, tous les mois, a été réalisé afin de mesurer la croissance racinaire des plantes qui est
mise en corrélation avec leur croissance aérienne.
développement zone
Stade de développement
8 feuilles
(13/05)
20 feuilles
(10/06)
30 feuilles
(02/07)
40 feuilles
(29/07)
Hauteur aérienne (cm) bord 8 23,5 87,5 133
milieu 10,5 34,5 111,5 139,5
Largeur de prospection
des racines (cm)
bord 20 25 55 58,5
milieu 20 17,5 60 90
Profondeur de prospection
des racines (cm)
bord 15 14 25 31,5
milieu 15 20 35 35
surface racinaire
(larg x prof ; cm²)
bord 300 350 1375 1842,75
milieu 300 350 2100 3150
hauteur aérienne + racinaire bord 23 37,5 112,5 164,5
milieu 25,5 54,5 146,5 174,5
Suivi de l’alimentation hydrique d’une parcelle de topinambours
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On observe que la hauteur des plantes est légèrement plus importante au milieu de parcelle par rapport
à la bordure tout comme la largeur et la profondeur racinaire. Cette différence de développement peut
s’expliquer par un tassement du sol plus important observé en bordure de parcelle.
Le profil de sol réalisé semaine 30 montre une différence de développement du chevelu racinaire. On
observe beaucoup plus de racines secondaires en milieu de parcelle qu’en bordure. La profondeur de
prospection est sensiblement identique avec une prospection très importante sur les 30 premiers cm de
sol puis des racines présentes jusque 60 cm.
Le développement des racines
étant plus important au milieu
qu’au bord de la parcelle, la
surface de prospection racinaire
est nettement plus importante
au milieu (+ 70 %) de la
parcelle.
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Profil de sol en bordure de parcelle Profil de sol en milieu de parcelle
La mesure des tubercules réalisées semaine 33 montre une différence de croissance entre les
tubercules du bord et celle du milieu. Ainsi les topinambours de bordures ont des tubercules dont le
diamètre est plus important mais dont la tige est plus courte par rapport aux topinambours situé en
milieu de parcelle.
Tubercules en bord de parcelle Tubercules en milieu de parcelle
Mesures des sondes capacitives
De façon globale sur la saison, les différences entre bordure et milieu sont assez faibles. On observe 3
épisodes où l’eau a été très disponible pour la plante, du 20 mai au 10 juin, du 10 au 25 août à partir du
4 octobre. Par contre, du 10 au 30 juillet et du 25 août au 4 octobre, l’eau a été assez peu disponible
pour la plante, avec par moment, des sécheresses relativement importantes. Au niveau des plantes,
elles ne marquaient pas le manque d’eau. Le topinambour se révèle être une plante capable d’aller
chercher l’eau même quand celle-ci est peu disponible.
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Figure 1 : Evolution de la teneur en eau du sol à 20 cm. En rouge : la bordure de parcelle ; en violet, le milieu de parcelle.
On remarque sur les courbes que les variations sont plus importantes en bordure qu’au milieu : le sol y
est soit plus sec, soit plus humide. Les stress hydriques sont donc plus marqués dans cette zone.
Figure 2 : Evolution de la teneur en eau du sol à 40 cm. En vert clair : la bordure de parcelle ; en vert foncé : le milieu.
En profondeur, ce phénomène est beaucoup moins net et les deux zones se comportent de façon assez
similaire.
Récolte
Le 27 novembre, récolte de 2 fois 6 pieds consécutifs de parts et d’autres des sondes.
poids total
récolté
(kg)
Pds
commercia
lisable (kg)
pds
déchets
(tétines -
kg)
pds déchets
(petits - kg)
taux de
tétines
Taux de
petits
pds moyen
d'un
tubercule
commercial
isable (g)
bordure 1 19,14 8,56 7,06 3,52 36,9% 18,4% 54,18
bordure 2 23,68 8,16 12,22 3,3 51,6% 13,9% 43,64
milieu 1 14,8 10,92 2,14 1,74 14,5% 11,8% 49,41
milieu 2 16,84 11,24 2,36 3,24 14,0% 19,2% 50,40
Lors de la récolte, on constate deux choses :
Les tubercules sont plus homogènes en milieu de parcelle qu’au bord.
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Le taux de tétines et très nettement plus important en bordure.
Le profil de sol réalisé lors de la récolte montre peu d’évolution par rapport à celui réalisé fin juillet. Les
racines prospectent de façon intense sur 35 cm de profondeur. Puis, on observe la présence d’une
semelle plus tassée. Le sol est sableux à très sableux sur 60 cm de profondeur. A 60 cm, une zone de
sable brun foncé est présente, de texture plus spongieuse, plus riche en matière organique a priori.
Par contre, le profil montre qu’en bordure, les tubercules sont tous horizontaux, dans les 10 premiers
cm de sol. En milieu de parcelle, les tubercules se trouvent plutôt dans les 15 premiers cm de sol et sont
moins contraints dans leur positionnement.
Discussion
La pousse des plantes a été correcte cette année, on observe peu de tétines dans les parcelles de
topinambour récoltées à fin novembre. Dans cet essai, les tétines étaient présentes quasiment
uniquement sur le rang de bordure.
Ce rang se distingue des autres rangs de la parcelle par :
Un sol plus tassé qui ne permet pas une croissance racinaire aussi importante que dans la parcelle Des alternances hydriques plus marquées (sol plus sec ou plus humide) donc des stress plus
intenses pour la plante De plus, les essais densité de plantation mis en place les années précédentes avaient montré que plus
les tubercules ont de place et plus ils sont déformés et avec des tétines.
Les essais qui seront mis en place en 2015 et 2016 vont donc avoir pour objectifs : de valider ce qui a
été observé cette année sur le comportement hydrique du rang de bordure et de tester la mise en place
de cultures en bordure de parcelle pour « occuper le terrain » et limiter ainsi l’espace pour les
tubercules.
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N° Agrément 2013 : IF01762
UTILISATION DE PLANTES RELAIS DANS LA GESTION
DES PUCERONS SUR CONCOMBRE - 2014
C. CARDET CDDL ARELPAL C. NICOLAS AAP AGREABLE
I - But de l’essai Evaluer l’impact des plantes relais dans le développement des parasitoïdes des pucerons du concombre.
II - Matériel et Méthodes Mise en place au GAEC des Terres de Goganes à Dénezé sous Doué (49). Parasitoïdes fourni par la société Symbiose. PUCERONS :
Plante relais (bordure d’orge) semée le 07/04/2014 (semaine 15) et détruite le 18/06/2014 (semaine 25) 2 plantes relais inoculées (puceron) : fournie par Symbiose mise en place le 16/04/2014 (semaine 16) 1 lâcher d’auxiliaires lorsque les populations de pucerons commencent à se multiplier (30/04/2014 :
semaine 18) : o mélange de pupes des parasitoïdes suivants : Aphelinus abdominalis, Aphidius colemani, Aphidius
ervi, Aphidius matricariae, Ephedrus cerasicola et Praon volucre en différentes proportions suite au fort développement des pucerons 4 lâcher de prédateur (12/06, 18/06, 02/07, 09/07) : chrysope,
coccinelle ; 1 lâcher de parasitoïde (18/06) : Aphidius colemani 7 traitements : 4 savon noir (16/05, 18/05, 20/05, 11/06) et 3 Prevam (25/05, 30/05, 23/06)
Suivi hebdomadaire de 30 plantes et de 3 placettes de 10mL de plante relais semaine 17 à 28 :
2 feuilles (milieu, bas) et apex / plantes, sur 30 plantes. Hauteur de plantes Puceron :
o comptage du nombre de puceron par plante jusqu’à ce que la plante fasse 1 m o Lorsque la plante atteint 1 mètre de hauteur, un comptage apex-milieu-bas sera effectué sur la
plante. La longueur définie entre l’apex et le bas de la plante sera de 80 centimètres pour le début des comptages. Pour ces comptages un emporte-pièce de 10cm x 10cm sera utilisé sur deux feuilles au niveau milieu de plante et deux feuilles au niveau bas de plante.
o Un comptage précis des pucerons sera réalisé sur l’apex et sur les niveaux milieu + bas avec l’emporte-pièce jusqu’à arriver au stade 50 pucerons. A ce stade le comptage précis sera stoppé et une indication signalera le dépassement de ce stade. La hauteur de la plante sera indiquée à chaque comptage.
nombre de momies.
Analyse statistique : à chaque date de notation test non paramétrique k échantillons de Kruskal-Wallis (seuil 5%). Si on observe une différence significative, on réalisera deux à deux un test (seuil 5%) non paramétrique de 2 échantillons de Kolmogorov-Smirnov (test bilatéral) et de Mann-Whitney (test bilatéral)
Plan expérimental :
III – Résultats
La pression pucerons a été importante pendant toute la durée de culture. La plante relais a été mise en place semaine 15 et les parasitoïdes ont été déposés semaine 18, le délai nécessaire entre l’implantation de la culture et le lâcher des parasitoïdes a permis aux pucerons de s’installer sur la culture. Ainsi, les premières momies ne sont observées que deux semaines après le lâcher de parasitoïdes sur la culture alors que le nombre de puceron par feuille est déjà de plus de 10 sur deux répétitions. Le nombre de momies observées après ce premier lâcher n’excèdera pas 5 momies par feuilles tandis que la pression puceron augmentera jusqu’à 40 pucerons par feuille. Le faible taux de momies observées semble montrer que les parasitoïdes n’ont pas réussi à se développer suffisamment sur la plante relais pour pouvoir parasiter rapidement les pucerons se trouvant sur la culture
L’augmentation du nombre de pucerons est importante à partir de la semaine 20 jusqu’à la semaine 26. La répétition 3 correspondant à une variété et les répétitions 1 et 2 à la deuxième variété. La différence du niveau
Rep 1 :
15m
Rep 2 :
15m
Rep 3 : 15m 80 m
10 m 10 m 15 m
Entré
e (est)
Entré
e
(ouest
)
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d’infestation dans le tunnel peut s’expliquer par la plantation de deux variétés sur la planche. Les analyses statistiques comparant les trois répétitions ne montrent aucune différence significative entre ces trois dernières.
Après la semaine 26, la pression puceron diminue ce qui peut s’expliquer par les apports d’auxiliaires et les traitements effectués. En effet, l’augmentation rapide du nombre de puceron et le faible taux de parasitisme a obligé le producteur a réalisé plusieurs traitements (savon noir et Prevam) qui ont permis une légère diminution de la pression puceron sans réellement les contrôler. La faible efficacité des différents traitements réalisés par le producteur a rendu nécessaire les lâchers de prédateurs au vu de l’importance de la pression sur l’apex et un second lâcher de parasitoïde pendant la période de récolte ce qui semble avoir limité le développement des pucerons.
Suite au deuxième lâcher effectuée semaine 25, on observe une augmentation du nombre de momies
retrouvées qui peut expliquer la diminution du nombre de puceron observée semaine 28. Malgré ce deuxième lâcher, le ratio du nombre de momies par rapport au nombre de pucerons ne dépassera pas 1/5. Les parasitoïdes n’ont donc jamais réussi à s’installer en nombre suffisamment important sur la culture pour maitriser les pucerons. Le contrôle tardif des pucerons sur la culture a obligé le producteur à arracher la variété 1 semaine 29 et la variété 2 semaine 33. Au cours des observations, les auxiliaires naturels n’ont été retrouvés qu’en faible nombre ce qui a nécessité des lâchers de prédateurs. Cependant, la cécidomyie prédatrice, Aphidoletes aphidimyza, a été observée à partir de la semaine 20 pour se retrouver en semaine 25 à plus de 800 individus réparti sur les 30 plantes sans qu’aucun lâcher n’ait été effectué. Les cécidomyies observées sont donc des auxiliaires présents naturellement sur le site. Cependant ces auxiliaires craignent les températures nocturnes froides (<16°C), on ne les retrouve donc que trop tard en saison alors que la pression pucerons est déjà élevée et donc lorsque les dégâts sur la culture sont déjà importants.
IV – Conclusion
Le développement des pucerons étant plus rapide que celui des parasitoïdes, ces derniers n’ont pas pu contrôler les pucerons présent sur la culture. Les autres lâchers d’auxiliaires en complément des traitements pendant la période de récolte ont permis de réguler le nombre de puceron. Mais la pression importante des pucerons sur les apex a ralenti le développement de la culture et donc induit une perte de production. Le délai nécessaire entre l’implantation de la plante relais et le parasitisme des premiers pucerons étant au minimum de 6 semaines, il serait donc nécessaire de réaliser le semis de la plante relais au moins 6 semaines avant la plantation de la culture pour permettre aux parasitoïdes de se développer avant l’apparition des premiers pucerons sur la culture.
Les lâchers de chrysope et la présence des cécidomyies ont permis de diminuer la pression de pucerons sur les apex mais trop tardivement en saison. La présence naturelle de la cécidomyie prédatrice, sa rapidité de développement et sa forte prédation, pourrait permettre de contrôler les pucerons de façon plus efficace que les parasitoïdes. Cet auxiliaire prédateur pourrait donc être une piste à étudier dans la lutte contre les pucerons des cucurbitacées pour les cultures d’été lorsque les températures nocturnes sont suffisantes et l’hygrométrie importante.
Année de mise en place : 2014 ACTION en cours Année de fin de l'action : 2016
Christophe CARDET – CDDL 5 place de la République BP 60085 49250 Beaufort en Vallée – [email protected]
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N° Agrément 2013 : IF01762
UTILISATION D’HUILE ESSENTIELLE DANS LA LUTTE
CONTRE LE PUCERON DES COURGETTES - 2014
M. KRZYZANOWSKI CDDL ARELPAL C. NICOLAS projet AGREABLE
Objectif : Le projet Agréable a pour but de rechercher des moyens de lutte alternatifs contre les bioagresseurs des cultures légumières. Les couples de bioagresseurs étudiés sont : le puceron sur cucurbitacées, la mouche de la carotte, la mouche mineuse sur alliacées, l’altise sur crucifères, les bioagresseurs sur courges de conservation. Les pucerons peuvent occasionner des dégâts importants, voire des pertes de fruits et de plantes en cas de forte pullulation sur les cucurbitacées. Leur maîtrise peut s’avérer très compliquée. L’objectif de cet essai est de tester l’effet répulsif de l’huile essentielle de pin sylvestre et l’effet insecticide des terpènes d’orange en culture de courgette de plein champ.
II - Matériel et Méthodes Mise en place à l’EARL BioVallée à Beaufort en Vallée (49).
1. Plantation des courgettes : une planche le 10 avril et la deuxième le 18 avril Modalité 1 : Témoin Non Traité : Eau Modalité 2 : Savon Noir Modalité 3 : HE de pin sylvestre (solution à 0.2%, 1.000 L/ha) + si besoin au stade
floraison, 2 traitements : Produit A (curatif) Modalité 4 : Prevam (4 L/ha) Modalité 5 : Prevam + Savon Noir
2. Les traitements sont déclenchés en fonction de la présence de pucerons avec au moins 1 semaine entre chaque traitement. Les modalités 4 et 5 sont appliqué au plus 6 fois (limite réglementaire).
Plan expérimental : SUD NORD
1 2 3 4 5
5 4 3 2 1 Suivi et calendrier des applications : Suivi hebdomadaire des pucerons sur 3 feuilles par plantes sur 10 plantes par répétition par modalité semaine 18 à 26 :
3. comptage du nombre de puceron par plante jusqu’à ce que la plante fasse 1 m. 4. Lorsque la plante atteint 1 mètre de hauteur, un comptage apex-milieu-bas sera effectué sur la plante. A
ce stade la plante présente un développement suffisant permettant de différencier ces trois niveaux. La longueur définie entre l’apex et le bas de la plante sera de 80 centimètres pour le début des comptages. Pour ces comptages un emporte-pièce de 10cm x 10cm sera utilisé sur deux feuilles au niveau milieu de plante et deux feuilles au niveau bas de plante.
5. Un comptage précis des pucerons sera réalisé sur l’apex et sur les niveaux milieu + bas avec l’emporte-pièce jusqu’à arriver au stade 50 pucerons. A ce stade le comptage précis sera stoppé et une indication signalera le dépassement de ce stade. La hauteur de la plante sera indiquée à chaque comptage.
6. 3 traitements réalisés : 27/05 (semaine 22), 06/06 (semaine 23), 17/06 (semaine 25) 7. Arrêt des traitements le 25/06 (semaine 26) suite à un souhait du producteur
III – Résultats La pression pucerons a été importante pendant toute la durée de la culture Le nombre moyen de pucerons observés par feuille est présenté dans le tableau ci-dessous.
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Semaine TNT SN HE PREVAM SN + PREVAM
rep 1 rep 2 rep 1 rep 2 rep 1 rep 2 rep 1 rep 2 rep 1 rep 2
s18 0,5 0 0 0 0 0 0 0 0 0,5
s19 0,5 0 0 0 0 0 0 0 0 1,5
s20 0,7 0 0,1 0 0 0 0 0 0 2,9
s21 0,8 0 1,23 0 0 0 2,3 1,3 0 3,4
s22 16,23 0,17 12,87 0,07 0,53 2,4 5,03 4,67 0 14,7
s23 23,3 0,17 15,1 1,97 0,9 0,57 8,07 9,5 0,03 21,67
s24 32,83 1,13 13,03 6,3 1,63 8,73 8,93 20,83 2,37 32
s25 39,07 2,7 14 9 0,67 6,2 7,33 28,33 0,63 41,67
s26 44,58 1,87 17,96 13,83 0,03 10,27 16,67 36,5 0,4 50
La présence de pucerons est notée dès la semaine 18 sur deux répétitions qui se situe sur la même bordure de parcelle ceci étant dû à des plants reçus avec du puceron. Pour ces deux répétitions qui ne sont pas de la même modalité, le nombre de pucerons augmente au cours des semaines de façon similaire sans que les traitements ne les impactent. Cette augmentation a donc créé un biais dans l’essai puisqu’il a constitué un foyer de départ qui s’est propagé aux modalités avoisinantes.
On note ainsi que les répétitions situées à l’opposé de ce foyer n’ont que peu de pucerons, il y a donc un écart type important entre les deux répétitions de chaque modalité à l’exception de la modalité huile essentielle dont les deux répétitions se trouvaient en milieu de parcelle.
Ainsi, pour la modalité Témoin en semaine 26, une répétition est à presque 50 pucerons par feuilles tandis que l’autre a un peu plus de 1 puceron par feuille.
L’impact des traitements n’est pas possible à évaluer en raison de la trop grande variabilité du témoin qui rend par ailleurs toute analyse statistique impossible. On peut cependant noter un ralentissement de l’augmentation de la pression puceron lors des différents traitements sans pouvoir connaître la modalité la plus efficace dans la lutte contre le puceron des courgettes
De plus, l’échantillonnage s’est révélé trop faible pour la viabilité d’une analyse statistique.
IV – Conclusion La plantation de la courgette n’a pas eu lieu à la même date pour les deux planches dû à la présence de
pucerons sur une partie des plantes ce qui a nécessité un traitement au savon noir avant plantation. De plus, une dizaine de pieds de la répétition 2 de la modalité savon noir et prevam sont d’une autre variété qui semble plus sensible à la pression. Ensuite, en raison d’une bâche différente de celle couramment utilisé par le producteur, les plantes n’ont pas été correctement irrigué ce qui a entrainé un affaiblissement des plants.
Ces différentes variables ont créé un biais dans l’essai qui le rend ininterprétable. L’essai devra donc à renouveler pour pouvoir évaluer l’impact de l’huile essentielle.
Année de mise en place : 2014 ACTION en cours Année de fin de l'action : 2016 Maëlle KRZYZANOWSKI – CDDL 5 place de la République BP 60085 49250 Beaufort en Vallée – [email protected]