S ifji sattaque françaises.-Troi succès ATTAQUE ... · PDF...

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pâtée. N ' 10816L EDITION UNIQUE Vendredi 25 Mai 1OT7« Téléphone-- 321- 10.3Î JOURNAL RÉGIONAL QUOTIDIEN Directeur : René MERCIER iT^Z^^' ' ,ZT._7 TROIS MOIS SIX MOIS UN AN ] \ ABONNEMENT 4S0 ~ > 1 - > P*C Direction et Administration Bureaux de Parla P gn_ c . PUBLICITÉ N»" c ? " "Moselle. M-*** V_s_ês " •'• » » 10» 20» Faubourg Saint-Jean et Boulevard Mazagran , Passage des Prince,, 3^.51,^1^? % r/W K«T^'?F7^- ^nT*****?*!** *:*■•> arthe-et-M 6 *" 12 » 24 » „. , «->.,,.,,-, \ ^ ««.faubourg Montmartre, ara bureaux de 1 Est tltpubllcain, passage des Princes, a P»ru. ( jép S rteo'«' 1,s - " 9 » 13 » 36 » V NANCY Rue Richcku, et 5 to, Boulevard de» Iudiens j %J dnn» toutes les Agence», et à \'Ea HipubUcaln, i N«_cy. £.U«i. ef " " Q n p e ut s abonnit sans frais damjousjcs bureaux Je poste |J t ; _ . y _ ^^^^^^^ ifjis attaques françaises. - Trois succès Vauclire. - BaHfomie. - Chevreux 1 eS derniers observatoires de la vallée de l'Ailette sont levés à Vennemi, ainsi que trois lignes de tranchées à l'Est de Chevreux, - Les contre-attaques allemandes sont brisées. - Nous faisons plus de 400 prisonniers, ,* COMMUNIQUÉ OFFICIEL Paris, 23 mai, 15 heures- Hier, en fin de journée, nous avons prononcé, en trois peints du front, une vive attaque qui a don- de bons résultats, sur le pla- teau de Vauclerc et sur le plateau de Californie. tfos troupes ont poursuivi la con- quête des derniers observatoires qui dominent la vallée de l'Ailet- te et ont élargi sérieusement leurs positions sur les pentes nord. Dans la région à l'est de Che- vreux, nous avons enlevé trois li- gnes de tranchées allemandes, Jiu cours de la nuit, une con- tre*attaque ennemie sur nos posi- tions nouvelles du plateau de Ca- lifornie a été brisée par nos feux, apee de lourdes pertes qour les assaillants, Trois cent cinquante prisonniers, dont onze officiers, sont tombés entre nos mains. Une tentative ennemie, sur la pente sud-ouest des Eparges, a complètement échoué. fiait calme partout ailleurs. 2* COMMUNIQUÉ OFFICIEL Paris, 24 mai, 0 h. 30. Communiqué officiel du 23 mai, 23 heu-» res : Au chemin des Dames, aucune action d'infanterie. Au cours de la journée, l'ennemi a bombardé les positions nouvelles que nous occupons dans les régions des pla- teaux de Vauclerc et de Califor- n Le chiffre des prisonniers que nous avons faits au cours des opé- rations d'hier dépasse quatre cents. En Champagne, l'activité de l'artillerie ennemie a été vive dans la région au sud de Moronvilliers. Les Allemands ont finalement prononcé sur le mont Haut une at- taque que nos feux ont brisée avant qu'elle ait pu aborder nos tranchées. Journée calme partout ailleurs. On confirme que deux nouveaux appareils allemands ont été abat- tus par nos pilotes, l'un le 13 mai, l'autre le 18 mai. L'ennemi veut attaquer Bullecourt ses troupes ne peuvent sortir __ . . , r-f-i Gamintrniqrié britannique du 23 mai, 11 h, » : . Nos positions de la ligne Hin- denbarg, dans le voisinage de Bul- lecourt, ont été de nouveau vio- lemment bombardées la nuit der- nière. riposte énergique de notre utitterie a arrêté tout développe- ment d'attaque. Un coup de main exécuté avec «ccès, au début de la matinée, au •w-esf de Gavrelles, nous a per- md * foire subir des pertes à l'en- "«mi. sans en éprouver nous-mê- mes. engagements de patrouil t*f tU nui en divers points du I M T n ° Td d '^mentières } nous *ÏÏ_ ° n Certain nombre de pri - I i meta». Paris ' 24 mai > 0 h - 42 - 1 «M, a) h m 1g e . o£ficiel britannique du 23 i J^j*" dément important à En . C ° urs de la urnée - ' ^QulTH'f 6 conditions <*t™s. t ^^«favorables, l les combats aériens ont été peu nombreux. Un appareil allemand a été contraint à atterrir désempa- ré. Havas. POURQUOI L'ENNEMI EST MOINS AGRESSIF Paris, 23 mai, 18 h. 25. De l'envoyé spécial de l'Agence Havas. Front britannique, 22 mai : Depuis le succès de dimanche qui nous a valu d'occuper l'important secteur de la ligne Hindenburg, entre Bullecourt et la Sensée, l'ennemi ne nous a pas contre- attaqués. Tant de générosité n'est guère dans ses habitudes, mais cette fois l'exception s'ex- plique, car les troupes que nous avions devant nous oht été tellement éprouvées qu'elles ne possédaient plus de capacité offensive. Nous apprenons que la ligne Drocourt- Quéant est maintenant terminée et qu'elle est prâte à recevoir ses défenseurs. Depuis vingt-quatre heures, dans le sec teur du combat de dimanche, l'ennemi s'est contenté d'établir un solide feu de barrage entre la ligne Hindenburg per- due par lui et ses positions actuelles. Il a évidemment le plus grand intérêt à ce que notre progression s'effectue aussi len- tement que possible. A l'autre extrémité du champ de ba- taille, au nord de la Scarpe, nous avons observé une augmentation des incendies et des explosions au delà des lignes alle- mandes. Les églises de Pont-Avendin et d'Aunay n'existent plus. Havas. \ 18 mission française * reliw d'Amérique i ri^ivitei PanS ' 25 mai > 18 h ' l0 - < ^SPe ?om f aréchal Joffre > venant * KH, ^ 4 arnvé s à Brest. Ils se- "8 dans la soirée. - Havas. *, iai> Viv iani i n "• 2i mai, 0 h. 37. (I lV ô , eh 4rat l L m / d Jo « re ^ l'ami- W*¥«etM_i été reçus à la g are Par ' «S tfès chaula «H la foule leur a fait ■;i 1 J >-<> ^Iava^J^-^ stati0D d e sympa- \ Sarte,ro li!l«lacÉiloin8 * _RJ__ t ^'a s , ur x Ia struma la i * KrL \ è très active e t dans reconnais- 9 m *~~~«--___~ ^poussée *«| Mon T T ~-»^> ..__ *l ' * L 1_1^NE RANAVALO i^ ^^ d ^éci^ in ,! de Madagascar Ra- JT^Ue-tri?* m atin, des suites Les buts de guerre des Alliés LONDRES. A la Chambre des Commu- nes, M. Robert Cecil déclare que les buts de guerre de la Grande-Bretagne sont con- formes à ceux de la Russie et sont dictés par le désir d'un, paix fondée sur la liberté des nations et l'amitié internatio- nale. « Toutes les aspirations .impérialistes fondées sur la force et sur le droit de conquête, a ajouté le ministre, sont exclues de notre programme. « Le gouvernement reconstitué de la Russie est en complète harmonie avec cette politique. » SUR LE FRONT BELGE Au cours de la journée écoulée, activité de l'artillerie entre Nieuport et Pervyse. Lutte à coups de bombes entre la Maison- du-Passeur et Steenstraete. Lutte à coups de grenades aux abords de Hetsas. Ha- vas. CRISE MINISTÉRIELLE EN HONGRIE Paris, 24 mai, 0 h. 20. BALE. Une dépêche de Vienne à la « Strasburger-Post » dit que les journaux de Budapest annoncent que le ministère a décidé de démissionner dans une réunion tenue au retour de Vienne du comte Tisza. ATTAQUE AUTRICHIENNE dans la vallée du Travignolo La bataille est longue et violente. Les Italiens finissent par l'emporter. Paris, 23 mai, 21 h. 12. Rome (officiel). Dans la val- lée du Travignolo, un violent bom- bardement a détruit, dans la nuit du 21 au 22, nos positions du mas- sif de Piccolo. t'ennemi a réussi pénétrer dans une partie des li- gnes, malgré une - née, mais nos renforts, après une ^ violente bataille qui s'est prolon- gée jusque dans l'après-midi d'hier ont réoccupé toutes nos positions et capturé soixante prisonniers et un matériel abondant. Havas. LES DIFFICULTÉS DE LA TACHE ITALIENNE BORDEAUX. Dans la « Petite Gironde », M. Louis Daussat écrit du front de Flsonzo dont il dépeint les extraordinaires difficul- tés : <c Si j'avais un front comme celui-ci, «< je ne dormirais pas tranquille toutes les « nuits... » <t Ainsi, m'a-t-on rapporté, s'exprimait récemment le général Robertson, chef d'é- tat-major général des armées britanni- crues, parlant au général Cadorna après une visite du front italien. « En fait, si l'on n'a pas vu de ses pro- pres vieux le terrain sur lequel et contre lequel se battent nos alliés, il n'est pas possible de s'imaginer vraiment ce qu'est cette guerre ; ce qu'elle exige d'esprit créa- teur, de labeur opiniâtre et de tenace hé- roïsme* « Créer des- voies d'accès aux hauts pla- teaux ; creuser des boyaux dans cette ro- che qu'il faut prendre corps à corps, qu'il faut attaque: 1 par la perforatrice et le coup de mine pour la vaincre ; consolider des lignes d'approche dans ce terrain-là, assu- rer les ravitaillements en hommes, en ar- mes, en munitions, en vivres, en eau problème capital, coordonner l'action des différentes armes sans points d'appui. voilà ce qui s impose au .commandement italien. Entrevoit-on ce qu'il faut pour le réaliser de fermeté, de ténacité et de temps '? Le général .Cadorna et ses lieute- nants ont dù, sans nul doute, au cours de cette guerre, faire de la pensée du taci- turne leur maxime de chevet : « Point n'est « besoin d'espérer pour entreprendre, ni « de réussir pour persévérer... » «8>-_H^ Le Mexique SOUS lo tutelle allemande Anarchie. - Misère, Sang et ruines. Paris, 23 mai, 18 h. 25. NEW-YORK. Le « New-York Herald » publie une dépêche extraordinaire de son correspondant particulier « qaelque part au Mexique » et bien que, conformément à la demande des Etats-Unis, tout ce qui a trait aux relations internationales du Mexique en a été éliminé, le correspondant annonce cependant que de nombreuses grèves paralysent toute l'activité commer- ciale et industrielle au Mexique. « La plus sérieuse de ces grèves, dit-iL est celle qui a éclaté dans le district pétro- lifère de Tampico (Etat de Tamaulipas), d'où elle a gagné le Sud comme un incen- die et s'étendra bientôt sur toutes les ré- gions pétrolifères, y compris les districts de Tuxpan et de Coabzacoalcos, dans la province de Vera-Cruz. « Si ces grèves réussissent, elles entra- veront sérieusement l'extraction des huiles brutes et de leurs dérivés qui sont fournis aux alliés. Ce mouvement, la main de l'Allemagne est visible, a pour but évident la destruction complète des mines d'hui- les. « Les émeutiers mexicains qui reçoivent 7 fr. 50 par jour, en or, des agitateurs alle- mands ,se livrèrent à de tels excès que les deux canonnières américaines qui se trou- vaient déjà à Tampico durent être renfor- cées par deux autres envoyées de La Vera- Cruz. Elles intimèrent aux autorités loca- les de Tarnpico qu'elles eussent à'mainte- nir l'ordre à tout prix, sous peine de voir débarquer des troupes américaines qui les obligeraient à faire leur devoir. « Cette action énergique eut le don d'as- sagir les émeutiers et les désordres sont momentanément apaisés. « Le président Caranza, continue le cor- respondant, est sans autorité. L'armée est dominée par une bande de généraux et de colonels, la plupart convaincus que le Mexique pourrait aisément battre les Etats-Unis dans la guerre actuelle. Cette armée mexicaine est cependant Je troupeau le plus hirsute et le plus grotesque qui ait jamais été groupé sous un drapeau. Sales, déguenillés, affamés, nu-pieds, ces soldats ne songent qu'à piller pour manger. « La situation financière est lamentable, rien ne peut plus sauver ce pays qu'un mi- racle. « LEtat de Vera-Cruz est livré à des bandits qui, par petits groupes de moins de douze hommes, terrorisent et détrous- sent les voyageurs. Dana nombre de villes le long des côtes, ils pratiquent ouverte- ment la piraterie et pourchassent les ba- teaux côtiers. « En résumé, conclut le correspondant, la situation du Mexique est un état d'a- narchie et de ruine sanglante, et il est douteux que même un nouveau Diaz puis- se remettre l'ordre dans ce chaos. » Ha- vas. Le revirement patriotique de ia Russie 1 ,H*—H ' Elle va reprendre avec vigueur la lutte, - Son ministre des affaires étrangères Vannonce à M. Kiboi. Paris, 24 mai, 0 h. 35- M. Teretschenko, ministre des Affaires étrangères de Russie à adressé à M. Ribot la dépêche suivante : « La Russie libre n'oubliera jamais i'él_n avec lequel la France est entrée dans la lutte par sa fidélité à sa parole engagée. La démocratie russe estime que cette guerre est nécessaire et inévitable pour la défense de îa liberté des nations. Elle pro- cédera d'urgence à la reconstitution des forces combatives de ses armées, pour ; qu'elles puissent aller, animées d'un grand I souffle révolutionnaire, accompiir la tâche qui leur incombe en commun, avec leurs vaillants frères d'armes, » M. Ribot, répondant à M. Terestchcnko, a dit : « La France, en entrant dans la lutte, savait qu'une seule âme animait deux peu- ples dans la résistance. Aujourd'hui que ia Russie est maîtres- se de ses destinées, la Franco poursuit avec un sentiment accru de solidarité et dans une fraternité plus étroite, la lutte à laquelle le peuple russe va consacrer ses vaillantes armées reconstituées. » Ha- vas. M.TERESTCKENKO AU GOUVERNEMENT AMERICAIN WASHINGTON. Dans une note adressée par càblogramme au gouvernement de Washington, M. Terestcbenko assure le département d'Etat que la démocratie russe est ammée d'un' esprit de solidarité envers les Etats-Unis. WASHINGTON. Dans le càblogramme reçu par le gouvernement de Washington et dans lequel le ministre des affaires otrangères de Russie dit que ia République américaine, fidèle à ses traditions de li- berté, épousa la cause de l'Entente pour la défense de la justice et du droit, M. Te- restchenko a ajouté : « Comme les Etats-Unis, la Russie libre ne désire pas de conquête et ne poursuit aucun but cupide d'annexions dans la pré- sente guerre qui continue seulement pour assurer la liberté des nations et obtenir une paix universelle durable et efficace ment garantie contre toute agression fu- ture. « Je suis heureux de constater que ces principes élevés, qui ont été éîoquemment formulas en Amérique, éveillent un écho unanime de sympathie dans toute la Rus- sie libre, maintenant maîtresse de ses des- tinées. » La propagande salutaire LE MINISTRE DE LA GUERRE EN FINLANDE HELSiNGroRs. M. Keernsky, ministre de la Guerre, accompagné de l'amiral Maxi- moff, commandant de la flotte, a visité les navires et les casernes. Il a été reçu par- tout par les matelots et par les soldat3 avec un enthousiasme indescriptible. Dans la soriée, M. Kerensky a pro- noncé à la Maison du Peuple un long dis- cours patriotique, il a montré notam- ment que la lutte sur le front est aussi une lutte révolutionnaire. M. KERENSKY VA VISITER LES FRONTS PETROGPAD.M. Kerensky a décidé d'ins- pecter tous les fronts. LES DÉLÉGUÉS DE LA FLOTTE DANS LES CASERNES DE PETROGRAD PETROGRAD. Avant de quitter Petro- grad, les délégués de la flotte de la mer Noire sont allés en automobile dans diffé- rentes casemee, ûs ont organisé des réunions pour insister auprès des soldats sur la nécessité de lutter contre le milita- risme allemand. Au Congrès des officiers DISCOURS DU GÉNÉRALISSIME PETROGRAD. Au quartier général, se sont réunis en un premier congrès les délégués des officiers des armées de terre et de mer. Dans un discours d'inauguration, le gé- nélissime Alexeieff a rappelé aux délégués le cri d'alarme : « La Patrie est en dan- ger, qui a retenti ces jours derniers. Il a confirmé le bien-fondé de cette déclara- tion, car la puissance combative de l'ar- mée russe a baissé en effet très sensible- ment, par suite des dissensions et de la méfiance qui s'est emparée des officiers et des soldats. « L'armée russe, a dit le généralissime, encore si redoutable hier, est prise aujour- d'hui d'une impuissance fatale et cela de- vant un ennemi terrible, tenace et fort, tendant une main avide vers d'autres pro- vinces du Sud de la Russie, ne se conten- tant pas des territoires envahis déjà ». Le généralissime a exhorté les délégués dès leur rentrée à leurs régiments respec- tifs, de faire de grands efforts pour cesser toutes querelles intérieures dans l'armée, pour rétablir la discipline évanouie et tâ- cher, par tous les moyens possibles, d'unir étroitement les officiers et les soldats et de les rendre de nouveau capables de marcher à la victoire sans laquelle le salut de la Russie est impossible. Le président du congrès, le colonel No- vosiltzeff, a répondu en disant : « Soyez sûr, généralissime, que nous ferons tout notre possible pour rendre à l'armée sa combativité. » M. ÂLBËRT THOMAS A MOSCOU Moscou. Le conseil municipai a tenu, à l'hôtel de ville, une séance extraordinai- re à laquelle a assisté M. Albert Thomas, dont l'entrée dans la salle des séances a été accueillie par les acclamations enthou- siastes de toute l'assemblée. Le maire lui a souhaité la bienvenue en ternies chaleureux. M. Albert Thomas a répondu en se féli- citant de pouvoir, à son deuxième voyage, saluer la Russie libre.' ' ' | Sur la proposition du maire, la munici- palité, à l'unanimité, a élu M. Albert Tho- mas bourgeois notable de Moscou et un diplôme sur parchemin lui a été remis clans un coffret richement ouvragé dans ie style russe. D'autres conseillers, des plus notables, ont prononcé des discours de circonstance ainsi que des représentants de l'union des villes et des zemstvos et délégués du con- seil des ouvriers et soldats local. Un soldat délégué des troupes du front est venu en- suite affirmer que M. Kerensky, ministre de la guerre, avait inculqué à tous l'esprit de discipline et que la France pouvait être assurée que l'armée russe ne l abandonne- rait pas. M. Albert Thomas, dans un discours, a exprimé sa reconnaissance et il a dit qu'après ce qu'il a vu et entendu, ses dou- tes étaient dissipés, et que, d'ailleurs, il n'avait jamais désespéré de la vaillante armée russe. M. THOMAS A KIEF Moscou. M. Albert Thomas est parti pour Kief. Sur les fronts russes PETROGRAD. Communiqué russe du 23 mai : Front occidental. Combat avec une compagnie ennemie dans la région de Bo- goughe, au nord-est de Krevo. L'ennemi a été repoussé. Caucase. - Les Kurdes continuent leurs incursions sur nos bivouacs et nos postes de sentinelles. LEUR MÉPRIS DES NEUTRES EN NORVÈGE CHRISTIANIA. Dans la séance d'hier soir, au Storting, M. Konow a déposé une interpellation demandant quelles mesures le gouvernement compte prendre au sujet de la saisie des vapeurs norvégiens « Har- rald », « Haarfager » et « Thorunn », et pour empêcher que le cabotage norvégien ne passe dans les mains des sociétés étran- gères. EN SUÈDE STOCKHOLM. Les trois vapeurs suédois capturés par les Allemands portaient des machines agricoles. Ils ont été conduits dans un port allemand. A la suite de ces attaques, la navigation entre la Suède et la Finlande a été immé- diatement supprimée. On ignore le sort de plusieurs navires. m ~ 1 EXPLOSION DANS UNE FABRIQUE ALLEMANDE Paris, 23 mai, 20 h. 10. BALE. On mande de Berlin : « Une grande explosion s'est produite à la fabrique de produits chimiques Kahl- baul, à Adlershof. Une partie de l'exploi- tation est suspendue. Plusieurs personnes ont été blessées. Les dégâts matériels sont considérables. En raison du danger d'ex- plosions ultérieures, de nombreuses mai- sons durent être évacuées. Havas. Changements d'adressée Nous rappelons â sors AROKNÏs que fout* demande de CHANGEMENT D'ADRESSE doit être accompagnée de la dernière bande impri- mée et de CINQUANTE CENTIMES {en timbre, patte ou en mandai-poste), pour frais léimpresHon de baudet. La France est douce aux prisonniers allemands D' « Excelslor » : « Il y a à Besançon des prisonniers alle- mands. Ils sent bien légés, bien nourris ; rien à dire à cela. Mais on pousse la gen- tillesse jusqu'à les conduire à un établisse- ment hydrothérapique, rue Proudhon, pour y prendre des bains de vapeur et re- cevoir « Ce que voyant les Bisontins se sont fâ- chés tout rouge. Ils disent que nos soldats prisonniers en Allemagne ne sont pas l'ob- iet d'autant de soins, qu'on les laisse crou- Dir dans la saleté et que, si l'on veut faire baigner les Allemands, l'eau du Douba est bien suffisante. « Aussi ont-ils quelque peu manifesté ces jours-ci. » LES RAZZIAS HUMAINES EN BELGIQUE LA HAYE Suivant des renseignements parvenus au veuvernement belge, les au- torités allemandes en Belgique occupée ont recommencé la levée des hommes. Environ trois mille hommes ont été re- crutés de vive force à Bruxelles et dans ses faubourgs depuis le commencement de mai. ILS RASENT AUSSI LE SOL BELGE Paris, 22 mal, 18 h. 45. LE HAVRE, D'une correspondance par- ticulière reçue de Gand, le gouvernement belge apprend que, dans cette région, tous les beaux arbres ont été abattus. Les fils de fer barbelés sont réquisitionnés, ainsi que les objets en enivre. Les déportations des hommes de toutes classes de la société, àgé_ de* 18 a 45 ans, continuent. Havas. Les déportations belges à la lumière des documents allemands Sous le titre ci-dessus, la maison Berger- Levrault, de Nancy, a fait paraître, ce- derniers temps, dans sa série d'ouvrages intéressant la Belgique, un volume de M. Fernand Passelecq, avocat à la Cour d'ap- pel de Bruxelles, directeur du Bureau do- cumentaire belge au Havre (vol. grand in-8, de 452 pages, avec nombreux fac-simi- lés, 7 fr. 50). Le livre de M. Fernand Passelecq, en même temps qu'il dresse un formidable réquisitoire contre l'inhumanité alleman- de, dénonce une des faces toujours plus stupéfiantes, à nos yeux de ce génie organisateur que la Germanie moderne ' poussa jusqu'au crime, jusqu'à la néga- tion des plus élémentaires et justifiables libertés. C'est avec les faits eux-mêmes, simple- ment alignés avec l'explication de ces faits et leurs causes, que Fauteur discute et stigmatise. C'est avec ces faits des dépor- tations belges, odieuses à tout être qui pense, vit et ressent librement, hors de la férule allemande, qu'il parvient à émou- voir si fortement que le cœur tressaute d'indignation et de pitié. Pas de littéra- ture ; l'auteur le dit lui-même : « La desti- nation de cet ouvrage, les déportations bel- ges à la lumière des documents allemands, spéciale pour ceux qui ne savent pas, ex- pliquera, nous l'espérons, à ceux qui sa- vent, le ton impersonnel de l'exposé, ainsi que le retranchement volontaire de tout» couleur et de toute sonorité d'expression trop éclatante ». Son but est « d'éclairer », par la lecture des pièces authentiques alle- mandes, placards, affiches, circulaires, etc., la religion des « sceptiques systéms_r tiques » des pays neutres, qui, absolument de bonne foi, rendus méfiants par l'exa- gération de certaines feuilles des pays bel- ligérants, se retranchent dans une pru- dence « qui les rend de moins en moins accessibles aux prises de la réalité et at-t virilités de la conviction ». A côté de tant d'œuvres pourtant néces- saires à la divulgation de la vérité, ce livre apparaît comme primordial, comme une sorte de code de la barbarie allemande au- quel il manque encore une dernière page : celle, écrite en lettres de sang, des peines à encourir pour les coupables. Dès les premières lignes de l'introduc- tion, M. Fernand Passelecq prend à la source ce régime des déportations belges, institué par arrêté du grand quartier gé- néral allemand, le 3 octobre 19116. Et c'est résumé de ses déductions, de son rai- sonnement et des évidences qui ressortent ■.je chaque dor.btneàt ces déportations parvenu jusqu'à lui, qu'il nous livre. II nous apporte la preuve de l'organisation méthodique, militaire, de ce système de travail forcé, voulue dès avant la guerre, et préparée de plein sang-froid au mépris des droits les plus sacrés les plus natu- rels, de liberté. A cela, l'Allemagne ne peut répondre que par des mensonges dont elle doit commencer à constater partout la faillite. Ses dénégations, à la vérité, habi- les ou grossières, trouvèrent leur champ au début de cette guerre. Mais leur excèa même et aussi ce pouvoir obscur et fati- dique des causes justes, ont dessilé bien des yeux et retourné bien des consciences. Ce livre-ci ne pourra qu'aider à l'œuvre réparatrice. Tout d'abord, M. Fernand Pesselecq rap- pelle comment le grand quartier général allemand édicta ces mesures du travail forcé en Belgique, comment elle» entrè- rent en vigueur dès octobre 1916, attei- gnant à ce moment la seule population mâle des pays occupés. Doublées d'un code de pénalités extrêmement rigoureu- ses, dont l'exécution fut confiée « aux ad- ministrations et aux tribunaux militair-33 allemands », dit le texte, elles furent affi- chées dans la « zone des étapes » ou ?one des armées, qui comprenait alors, dans la Belgique occupée ,les provinces de la Fini- dre occidentale, de la Flandre orientale (en partie) et dans la province du Hainam, la région de Tournai. Mais, avant tout, il fallait préparer l'o- pinion publique belge à cette mobilisation de la main-d'œuvre civile, qui allait pren- dre tous les caractères d'un rapt. Et c'est ici que le long travail de préparation ap- parait, le mieux, montrant sa trame, la méthode réfléchie de ses arguments : ce n'est pas, comme d'aucuns le pensent, un coup de folie barbare de l'Allemagne, c'est une administration ayant ses rouages, sa hiérarchie et sa destination établies, qui va fonctionner en Belgique, ce n'est pas un comité de la Terreur blanche que l'on crée, c'est une Grande Compagnie de la traite humaine ; l'esclavage que le dernier siècle abolit, l'Allemagne en fait une fonction dEtat Prendra-t-elle un prétexte»? Oui, mais il tombera de soi-même aux premiè- res constatations. Ce prétexte, c'est, écrit le « Ko.nische Zeitung », organe officieux, en date du 13 octobre 1916, l'aggravation du chômage en Belgique, la paresse des chômeurs belges, « et aussi leur entêtement à ne pas profiter des nombreuses occasions de travail rémunéré qui leur étaient offer- tes en Allemagne ». Traduisez, en bon fla- mand ou en bon wallon : le Belge préfère la famine à la déchéance morale de travail- ler pour l'ennemi. Cependant, les textes avoueront que les déportés ne seront pas tous des « sans- travail ». Ces derniers mois, la déporta- tion prendra d'ailleurs une allure plus bru- tale, elle s'attaquera aux femmes et aux enfants. Et quoiqu'elle se heurte à a « ré- sistance et aux protestations des bourgmes- tres et collèges échevinaux belges, elle pas- ser aoutre. Elle passera outre, de même, aux représentations très énergiques qui lui seront faites par diverses autorités du pays ou y résidant, notamment les représentants du monde de la politique, de la science, des affaires et du travail, la cour de cassa- tion et les autres corps judiciaires de Bel- gique, enfin tout l'épiscopat belge par l'or- gane du cardinal Mercier. » Et c'est, à la fois, les exécutions de l'ar- rêté du 3 octobre 1916, les récits de témoins oculaires, récits poignants de réalisme et de patriotisme exalté, et ces protestations elles-mêmes, dont beaucoup nous parvien- dront par la voie de la grande presse, que M. Fernand Passelecq aligne, avec copie des a/fiches, des circulaires, des feuilles d'engagement, qui, par leur amencêUe- ment, créeront, à la fin du livra, le dégoût et la haine chez le lecteur impartiai Ou* ,

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pâtée. — N

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EDITION UNIQUE Vendredi 25 Mai 1OT7«

Téléphone-- 321- 10.3Î JOURNAL RÉGIONAL QUOTIDIEN Directeur : René MERCIER

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1eS derniers observatoires de la vallée de l'Ailette sont levés à Vennemi, ainsi que trois lignes de tranchées à

l'Est de Chevreux, - Les contre-attaques allemandes sont brisées. - Nous faisons plus de 400 prisonniers,

,* COMMUNIQUÉ OFFICIEL Paris, 23 mai, 15 heures-

Hier, en fin de journée, nous avons prononcé, en trois peints du front, une vive attaque qui a don-né de bons résultats, sur le pla-teau de Vauclerc et sur le plateau de Californie. tfos troupes ont poursuivi la con-

quête des derniers observatoires qui dominent la vallée de l'Ailet-te et ont élargi sérieusement leurs positions sur les pentes nord.

Dans la région à l'est de Che-vreux, nous avons enlevé trois li-gnes de tranchées allemandes,

Jiu cours de la nuit, une con-tre*attaque ennemie sur nos posi-tions nouvelles du plateau de Ca-lifornie a été brisée par nos feux, apee de lourdes pertes qour les assaillants, Trois cent cinquante prisonniers,

dont onze officiers, sont tombés entre nos mains.

Une tentative ennemie, sur la pente sud-ouest des Eparges, a complètement échoué.

fiait calme partout ailleurs.

2* COMMUNIQUÉ OFFICIEL Paris, 24 mai, 0 h. 30.

Communiqué officiel du 23 mai, 23 heu-» res :

Au chemin des Dames, aucune action d'infanterie. Au cours de la journée, l'ennemi a bombardé les positions nouvelles que nous occupons dans les régions des pla-teaux de Vauclerc et de Califor-n

Le chiffre des prisonniers que nous avons faits au cours des opé-rations d'hier dépasse quatre cents.

En Champagne, l'activité de l'artillerie ennemie a été vive dans la région au sud de Moronvilliers. Les Allemands ont finalement prononcé sur le mont Haut une at-taque que nos feux ont brisée avant qu'elle ait pu aborder nos tranchées.

Journée calme partout ailleurs. On confirme que deux nouveaux

appareils allemands ont été abat-tus par nos pilotes, l'un le 13 mai, l'autre le 18 mai.

L'ennemi veut attaquer Bullecourt ses troupes ne peuvent sortir

__ . . , r-f-i

Gamintrniqrié britannique du 23 mai, 11 h, » :

. Nos positions de la ligne Hin-denbarg, dans le voisinage de Bul-lecourt, ont été de nouveau vio-lemment bombardées la nuit der-nière.

riposte énergique de notre utitterie a arrêté tout développe-ment d'attaque.

Un coup de main exécuté avec «ccès, au début de la matinée, au •w-esf de Gavrelles, nous a per-md* foire subir des pertes à l'en-"«mi. sans en éprouver nous-mê-mes.

engagements de patrouil t*ftU nui*» en divers points du I M T n°Td d'^mentières} nous

*ÏÏ_ °n Certain nombre de pri-

I i meta». • Paris' 24 mai> 0 h- 42-1 «M, a) hm1ge. o£ficiel britannique du 23

i J^j*" dément important à

En . C°urs de la j°urnée-' ^QulTH'f6 conditions <*t™s. t ^^«favorables, l

les combats aériens ont été peu nombreux. Un appareil allemand a été contraint à atterrir désempa-ré. — Havas.

POURQUOI L'ENNEMI EST MOINS AGRESSIF Paris, 23 mai, 18 h. 25.

De l'envoyé spécial de l'Agence Havas. Front britannique, 22 mai :

Depuis le succès de dimanche qui nous a valu d'occuper l'important secteur de la ligne Hindenburg, entre Bullecourt et la Sensée, l'ennemi ne nous a pas contre-attaqués.

Tant de générosité n'est guère dans ses habitudes, mais cette fois l'exception s'ex-plique, car les troupes que nous avions devant nous oht été tellement éprouvées qu'elles ne possédaient plus de capacité offensive.

Nous apprenons que la ligne Drocourt-Quéant est maintenant terminée et qu'elle est prâte à recevoir ses défenseurs.

Depuis vingt-quatre heures, dans le sec teur du combat de dimanche, l'ennemi s'est contenté d'établir un solide feu de barrage entre la ligne Hindenburg per-due par lui et ses positions actuelles. Il a évidemment le plus grand intérêt à ce que notre progression s'effectue aussi len-tement que possible.

A l'autre extrémité du champ de ba-taille, au nord de la Scarpe, nous avons observé une augmentation des incendies et des explosions au delà des lignes alle-mandes. Les églises de Pont-Avendin et d'Aunay n'existent plus. — Havas.

\ 18 mission française * reliw d'Amérique

i ri^ivitei PanS' 25 mai> 18 h' l0-< ^SPe ?om faréchal Joffre> venant

™ * KH, ^4 arnvés à Brest. Ils se-"8 dans la soirée. - Havas.

*, iai>Viviani in "• 2i mai, 0 h. 37. (I lVô,eh4ratlLm/d™ Jo«re ^ l'ami-

W*¥«etM_iété reçus à la gare Par ' «S tfès chaula «H la foule leur a

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1_1^NE RANAVALO

i^ ̂ ^d^éci^in,! de Madagascar Ra-JT^Ue-tri?* matin, des suites

Les buts de guerre des Alliés LONDRES. — A la Chambre des Commu-

nes, M. Robert Cecil déclare que les buts de guerre de la Grande-Bretagne sont con-formes à ceux de la Russie et sont dictés par le désir d'un, paix fondée sur la liberté des nations et l'amitié internatio-nale.

« Toutes les aspirations .impérialistes fondées sur la force et sur le droit de conquête, a ajouté le ministre, sont exclues de notre programme.

« Le gouvernement reconstitué de la Russie est en complète harmonie avec cette politique. »

SUR LE FRONT BELGE

Au cours de la journée écoulée, activité de l'artillerie entre Nieuport et Pervyse. Lutte à coups de bombes entre la Maison-du-Passeur et Steenstraete. Lutte à coups de grenades aux abords de Hetsas. — Ha-vas.

CRISE MINISTÉRIELLE EN HONGRIE

Paris, 24 mai, 0 h. 20.

BALE. — Une dépêche de Vienne à la « Strasburger-Post » dit que les journaux de Budapest annoncent que le ministère a décidé de démissionner dans une réunion tenue au retour de Vienne du comte Tisza.

ATTAQUE AUTRICHIENNE dans la vallée du Travignolo

La bataille est longue et violente. Les Italiens finissent par l'emporter.

Paris, 23 mai, 21 h. 12.

Rome (officiel). — Dans la val-lée du Travignolo, un violent bom-bardement a détruit, dans la nuit du 21 au 22, nos positions du mas-sif de Piccolo. t'ennemi a réussi pénétrer dans une partie des li-gnes, malgré une -née, mais nos renforts, après une

^ violente bataille qui s'est prolon-gée jusque dans l'après-midi d'hier ont réoccupé toutes nos positions et capturé soixante prisonniers et un matériel abondant. — Havas.

LES DIFFICULTÉS DE LA TACHE ITALIENNE

BORDEAUX. — Dans la « Petite Gironde », M. Louis Daussat écrit du front de Flsonzo dont il dépeint les extraordinaires difficul-tés :

<c — Si j'avais un front comme celui-ci, «< je ne dormirais pas tranquille toutes les « nuits... »

<t Ainsi, m'a-t-on rapporté, s'exprimait récemment le général Robertson, chef d'é-tat-major général des armées britanni-crues, parlant au général Cadorna après une visite du front italien.

« En fait, si l'on n'a pas vu de ses pro-pres vieux le terrain sur lequel — et contre lequel — se battent nos alliés, il n'est pas possible de s'imaginer vraiment ce qu'est cette guerre ; ce qu'elle exige d'esprit créa-teur, de labeur opiniâtre et de tenace hé-roïsme*

« Créer des- voies d'accès aux hauts pla-teaux ; creuser des boyaux dans cette ro-che qu'il faut prendre corps à corps, qu'il faut attaque:1 par la perforatrice et le coup de mine pour la vaincre ; consolider des lignes d'approche dans ce terrain-là, assu-rer les ravitaillements en hommes, en ar-mes, en munitions, en vivres, en eau — problème capital, — coordonner l'action des différentes armes sans points d'appui. voilà ce qui s impose au .commandement italien. Entrevoit-on ce qu'il faut pour le réaliser de fermeté, de ténacité et de temps '? Le général .Cadorna et ses lieute-nants ont dù, sans nul doute, au cours de cette guerre, faire de la pensée du taci-turne leur maxime de chevet : « Point n'est « besoin d'espérer pour entreprendre, ni « de réussir pour persévérer... »

«8>-_H^

Le Mexique SOUS lo tutelle allemande

Anarchie. - Misère, • Sang et ruines.

Paris, 23 mai, 18 h. 25. NEW-YORK. — Le « New-York Herald »

publie une dépêche extraordinaire de son correspondant particulier « qaelque part au Mexique » et bien que, conformément à la demande des Etats-Unis, tout ce qui a trait aux relations internationales du Mexique en a été éliminé, le correspondant annonce cependant que de nombreuses grèves paralysent toute l'activité commer-ciale et industrielle au Mexique.

« La plus sérieuse de ces grèves, dit-iL est celle qui a éclaté dans le district pétro-lifère de Tampico (Etat de Tamaulipas), d'où elle a gagné le Sud comme un incen-die et s'étendra bientôt sur toutes les ré-gions pétrolifères, y compris les districts de Tuxpan et de Coabzacoalcos, dans la province de Vera-Cruz.

« Si ces grèves réussissent, elles entra-veront sérieusement l'extraction des huiles brutes et de leurs dérivés qui sont fournis aux alliés. Ce mouvement, où la main de l'Allemagne est visible, a pour but évident la destruction complète des mines d'hui-les.

« Les émeutiers mexicains qui reçoivent 7 fr. 50 par jour, en or, des agitateurs alle-mands ,se livrèrent à de tels excès que les deux canonnières américaines qui se trou-vaient déjà à Tampico durent être renfor-cées par deux autres envoyées de La Vera-Cruz. Elles intimèrent aux autorités loca-les de Tarnpico qu'elles eussent à'mainte-nir l'ordre à tout prix, sous peine de voir débarquer des troupes américaines qui les obligeraient à faire leur devoir.

« Cette action énergique eut le don d'as-sagir les émeutiers et les désordres sont momentanément apaisés.

« Le président Caranza, continue le cor-respondant, est sans autorité. L'armée est dominée par une bande de généraux et de colonels, la plupart convaincus que le Mexique pourrait aisément battre les Etats-Unis dans la guerre actuelle. Cette armée mexicaine est cependant Je troupeau le plus hirsute et le plus grotesque qui ait jamais été groupé sous un drapeau. Sales, déguenillés, affamés, nu-pieds, ces soldats ne songent qu'à piller pour manger.

« La situation financière est lamentable, rien ne peut plus sauver ce pays qu'un mi-racle.

« LEtat de Vera-Cruz est livré à des bandits qui, par petits groupes de moins de douze hommes, terrorisent et détrous-sent les voyageurs. Dana nombre de villes le long des côtes, ils pratiquent ouverte-ment la piraterie et pourchassent les ba-teaux côtiers.

« En résumé, conclut le correspondant, la situation du Mexique est un état d'a-narchie et de ruine sanglante, et il est douteux que même un nouveau Diaz puis-se remettre l'ordre dans ce chaos. » — Ha-vas.

Le revirement patriotique de ia Russie 1 ,—H*—H '

Elle va reprendre avec vigueur la lutte, - Son ministre des affaires étrangères Vannonce à M. Kiboi.

Paris, 24 mai, 0 h. 35-M. Teretschenko, ministre des Affaires

étrangères de Russie à adressé à M. Ribot la dépêche suivante :

« La Russie libre n'oubliera jamais i'él_n avec lequel la France est entrée dans la lutte par sa fidélité à sa parole engagée.

La démocratie russe estime que cette guerre est nécessaire et inévitable pour la défense de îa liberté des nations. Elle pro-cédera d'urgence à la reconstitution des forces combatives de ses armées, pour

; qu'elles puissent aller, animées d'un grand I souffle révolutionnaire, accompiir la tâche

qui leur incombe en commun, avec leurs vaillants frères d'armes, »

M. Ribot, répondant à M. Terestchcnko, a dit :

« La France, en entrant dans la lutte, savait qu'une seule âme animait deux peu-ples dans la résistance.

Aujourd'hui que ia Russie est maîtres-se de ses destinées, la Franco poursuit avec un sentiment accru de solidarité et dans une fraternité plus étroite, la lutte à laquelle le peuple russe va consacrer ses vaillantes armées reconstituées. » — Ha-vas.

M.TERESTCKENKO AU GOUVERNEMENT AMERICAIN

WASHINGTON. — Dans une note adressée par càblogramme au gouvernement de Washington, M. Terestcbenko assure le département d'Etat que la démocratie russe est ammée d'un' esprit de solidarité envers les Etats-Unis.

WASHINGTON. — Dans le càblogramme reçu par le gouvernement de Washington et dans lequel le ministre des affaires otrangères de Russie dit que ia République américaine, fidèle à ses traditions de li-berté, épousa la cause de l'Entente pour la défense de la justice et du droit, M. Te-restchenko a ajouté :

« Comme les Etats-Unis, la Russie libre ne désire pas de conquête et ne poursuit aucun but cupide d'annexions dans la pré-sente guerre qui continue seulement pour assurer la liberté des nations et obtenir une paix universelle durable et efficace ment garantie contre toute agression fu-ture.

« Je suis heureux de constater que ces principes élevés, qui ont été éîoquemment formulas en Amérique, éveillent un écho unanime de sympathie dans toute la Rus-sie libre, maintenant maîtresse de ses des-tinées. »

La propagande salutaire LE MINISTRE DE LA GUERRE

EN FINLANDE HELSiNGroRs. — M. Keernsky, ministre de

la Guerre, accompagné de l'amiral Maxi-moff, commandant de la flotte, a visité les navires et les casernes. Il a été reçu par-tout par les matelots et par les soldat3 avec un enthousiasme indescriptible.

Dans la soriée, M. Kerensky a pro-noncé à la Maison du Peuple un long dis-cours patriotique, où il a montré notam-ment que la lutte sur le front est aussi une lutte révolutionnaire.

M. KERENSKY VA VISITER LES FRONTS

PETROGPAD.— M. Kerensky a décidé d'ins-pecter tous les fronts.

LES DÉLÉGUÉS DE LA FLOTTE DANS LES CASERNES DE PETROGRAD

PETROGRAD. — Avant de quitter Petro-grad, les délégués de la flotte de la mer Noire sont allés en automobile dans diffé-rentes casemee, où ûs ont organisé des réunions pour insister auprès des soldats

sur la nécessité de lutter contre le milita-risme allemand.

Au Congrès des officiers DISCOURS DU GÉNÉRALISSIME

PETROGRAD. — Au quartier général, se sont réunis en un premier congrès les délégués des officiers des armées de terre et de mer.

Dans un discours d'inauguration, le gé-nélissime Alexeieff a rappelé aux délégués le cri d'alarme : « La Patrie est en dan-ger, qui a retenti ces jours derniers. Il a confirmé le bien-fondé de cette déclara-tion, car la puissance combative de l'ar-mée russe a baissé en effet très sensible-ment, par suite des dissensions et de la méfiance qui s'est emparée des officiers et des soldats.

« L'armée russe, a dit le généralissime, encore si redoutable hier, est prise aujour-d'hui d'une impuissance fatale et cela de-vant un ennemi terrible, tenace et fort, tendant une main avide vers d'autres pro-vinces du Sud de la Russie, ne se conten-tant pas des territoires envahis déjà ».

Le généralissime a exhorté les délégués dès leur rentrée à leurs régiments respec-tifs, de faire de grands efforts pour cesser toutes querelles intérieures dans l'armée, pour rétablir la discipline évanouie et tâ-cher, par tous les moyens possibles, d'unir étroitement les officiers et les soldats et de les rendre de nouveau capables de marcher à la victoire sans laquelle le salut de la Russie est impossible.

Le président du congrès, le colonel No-vosiltzeff, a répondu en disant :

« Soyez sûr, généralissime, que nous ferons tout notre possible pour rendre à l'armée sa combativité. »

M. ÂLBËRT THOMAS A MOSCOU Moscou. — Le conseil municipai a tenu,

à l'hôtel de ville, une séance extraordinai-re à laquelle a assisté M. Albert Thomas, dont l'entrée dans la salle des séances a été accueillie par les acclamations enthou-siastes de toute l'assemblée.

Le maire lui a souhaité la bienvenue en ternies chaleureux.

M. Albert Thomas a répondu en se féli-citant de pouvoir, à son deuxième voyage, saluer la Russie libre.' ' ' |

Sur la proposition du maire, la munici-palité, à l'unanimité, a élu M. Albert Tho-mas bourgeois notable de Moscou et un diplôme sur parchemin lui a été remis clans un coffret richement ouvragé dans ie style russe.

D'autres conseillers, des plus notables, ont prononcé des discours de circonstance ainsi que des représentants de l'union des villes et des zemstvos et délégués du con-seil des ouvriers et soldats local. Un soldat délégué des troupes du front est venu en-suite affirmer que M. Kerensky, ministre de la guerre, avait inculqué à tous l'esprit de discipline et que la France pouvait être assurée que l'armée russe ne l abandonne-rait pas.

M. Albert Thomas, dans un discours, a exprimé sa reconnaissance et il a dit qu'après ce qu'il a vu et entendu, ses dou-tes étaient dissipés, et que, d'ailleurs, il n'avait jamais désespéré de la vaillante armée russe.

M. THOMAS A KIEF Moscou. — M. Albert Thomas est parti

pour Kief.

Sur les fronts russes PETROGRAD. — Communiqué russe du 23

mai : Front occidental. — Combat avec une

compagnie ennemie dans la région de Bo-goughe, au nord-est de Krevo. L'ennemi a été repoussé.

Caucase. —- Les Kurdes continuent leurs incursions sur nos bivouacs et nos postes de sentinelles.

LEUR MÉPRIS DES NEUTRES EN NORVÈGE

CHRISTIANIA. — Dans la séance d'hier soir, au Storting, M. Konow a déposé une interpellation demandant quelles mesures le gouvernement compte prendre au sujet de la saisie des vapeurs norvégiens « Har-rald », « Haarfager » et « Thorunn », et pour empêcher que le cabotage norvégien ne passe dans les mains des sociétés étran-gères.

EN SUÈDE

STOCKHOLM. — Les trois vapeurs suédois capturés par les Allemands portaient des machines agricoles. Ils ont été conduits dans un port allemand.

A la suite de ces attaques, la navigation entre la Suède et la Finlande a été immé-diatement supprimée.

On ignore le sort de plusieurs navires. m — ~ 1

EXPLOSION DANS UNE FABRIQUE ALLEMANDE

Paris, 23 mai, 20 h. 10. BALE. — On mande de Berlin : « Une grande explosion s'est produite

à la fabrique de produits chimiques Kahl-baul, à Adlershof. Une partie de l'exploi-tation est suspendue. Plusieurs personnes ont été blessées. Les dégâts matériels sont considérables. En raison du danger d'ex-plosions ultérieures, de nombreuses mai-sons durent être évacuées. — Havas.

Changements d'adressée

Nous rappelons â sors AROKNÏs que fout* demande de CHANGEMENT D'ADRESSE doit être accompagnée de la dernière bande impri-mée et de CINQUANTE CENTIMES {en timbre, patte ou en mandai-poste), pour frais d§ léimpresHon de baudet.

La France est douce aux prisonniers allemands

D' « Excelslor » : « Il y a à Besançon des prisonniers alle-

mands. Ils sent bien légés, bien nourris ; rien à dire à cela. Mais on pousse la gen-tillesse jusqu'à les conduire à un établisse-ment hydrothérapique, rue Proudhon, pour y prendre des bains de vapeur et re-cevoir

« Ce que voyant les Bisontins se sont fâ-chés tout rouge. Ils disent que nos soldats prisonniers en Allemagne ne sont pas l'ob-iet d'autant de soins, qu'on les laisse crou-Dir dans la saleté et que, si l'on veut faire baigner les Allemands, l'eau du Douba est bien suffisante.

« Aussi ont-ils quelque peu manifesté ces jours-ci. »

LES RAZZIAS HUMAINES EN BELGIQUE

LA HAYE — Suivant des renseignements parvenus au veuvernement belge, les au-torités allemandes en Belgique occupée ont recommencé la levée des hommes.

Environ trois mille hommes ont été re-crutés de vive force à Bruxelles et dans ses faubourgs depuis le commencement de mai.

ILS RASENT AUSSI LE SOL BELGE

Paris, 22 mal, 18 h. 45. LE HAVRE, — D'une correspondance par-

ticulière reçue de Gand, le gouvernement belge apprend que, dans cette région, tous les beaux arbres ont été abattus. Les fils de fer barbelés sont réquisitionnés, ainsi que les objets en enivre.

Les déportations des hommes de toutes classes de la société, àgé_ de* 18 a 45 ans, continuent. — Havas.

Les déportations belges à la lumière des documents allemands

Sous le titre ci-dessus, la maison Berger-Levrault, de Nancy, a fait paraître, ce-derniers temps, dans sa série d'ouvrages intéressant la Belgique, un volume de M. Fernand Passelecq, avocat à la Cour d'ap-pel de Bruxelles, directeur du Bureau do-cumentaire belge au Havre (vol. grand in-8, de 452 pages, avec nombreux fac-simi-lés, 7 fr. 50).

Le livre de M. Fernand Passelecq, en même temps qu'il dresse un formidable réquisitoire contre l'inhumanité alleman-de, dénonce une des faces — toujours plus stupéfiantes, à nos yeux — de ce génie organisateur que la Germanie moderne ' poussa jusqu'au crime, jusqu'à la néga-tion des plus élémentaires et justifiables libertés.

C'est avec les faits eux-mêmes, simple-ment alignés avec l'explication de ces faits et leurs causes, que Fauteur discute et stigmatise. C'est avec ces faits des dépor-tations belges, odieuses à tout être qui pense, vit et ressent librement, hors de la férule allemande, qu'il parvient à émou-voir si fortement que le cœur tressaute d'indignation et de pitié. Pas de littéra-ture ; l'auteur le dit lui-même : « La desti-nation de cet ouvrage, les déportations bel-ges à la lumière des documents allemands, spéciale pour ceux qui ne savent pas, ex-pliquera, nous l'espérons, à ceux qui sa-vent, le ton impersonnel de l'exposé, ainsi que le retranchement volontaire de tout» couleur et de toute sonorité d'expression trop éclatante ». Son but est « d'éclairer », par la lecture des pièces authentiques alle-mandes, placards, affiches, circulaires, etc., la religion des « sceptiques systéms_r tiques » des pays neutres, qui, absolument de bonne foi, rendus méfiants par l'exa-gération de certaines feuilles des pays bel-ligérants, se retranchent dans une pru-dence « qui les rend de moins en moins accessibles aux prises de la réalité et at-t virilités de la conviction ».

A côté de tant d'œuvres pourtant néces-saires à la divulgation de la vérité, ce livre apparaît comme primordial, comme une sorte de code de la barbarie allemande au-quel il manque encore une dernière page : celle, écrite en lettres de sang, des peines à encourir pour les coupables.

Dès les premières lignes de l'introduc-tion, M. Fernand Passelecq prend à la source ce régime des déportations belges, institué par arrêté du grand quartier gé-néral allemand, le 3 octobre 19116. Et c'est lé résumé de ses déductions, de son rai-sonnement et des évidences qui ressortent ■.je chaque dor.btneàt dé ces déportations parvenu jusqu'à lui, qu'il nous livre. II nous apporte la preuve de l'organisation méthodique, militaire, de ce système de travail forcé, voulue dès avant la guerre, et préparée de plein sang-froid au mépris des droits les plus sacrés les plus natu-rels, de liberté. A cela, l'Allemagne ne peut répondre que par des mensonges dont elle doit commencer à constater partout la faillite. Ses dénégations, à la vérité, habi-les ou grossières, trouvèrent leur champ au début de cette guerre. Mais leur excèa même et aussi ce pouvoir obscur et fati-dique des causes justes, ont dessilé bien des yeux et retourné bien des consciences.

Ce livre-ci ne pourra qu'aider à l'œuvre réparatrice.

Tout d'abord, M. Fernand Pesselecq rap-pelle comment le grand quartier général allemand édicta ces mesures du travail forcé en Belgique, comment elle» entrè-rent en vigueur dès octobre 1916, attei-gnant à ce moment la seule population mâle des pays occupés. Doublées d'un code de pénalités extrêmement rigoureu-ses, dont l'exécution fut confiée « aux ad-ministrations et aux tribunaux militair-33 allemands », dit le texte, elles furent affi-chées dans la « zone des étapes » ou ?one des armées, qui comprenait alors, dans la Belgique occupée ,les provinces de la Fini-dre occidentale, de la Flandre orientale (en partie) et dans la province du Hainam, la région de Tournai.

Mais, avant tout, il fallait préparer l'o-pinion publique belge à cette mobilisation de la main-d'œuvre civile, qui allait pren-dre tous les caractères d'un rapt. Et c'est ici que le long travail de préparation ap-parait, le mieux, montrant sa trame, la méthode réfléchie de ses arguments : ce n'est pas, comme d'aucuns le pensent, un coup de folie barbare de l'Allemagne, c'est une administration ayant ses rouages, sa hiérarchie et sa destination établies, qui va fonctionner en Belgique, ce n'est pas un comité de la Terreur blanche que l'on crée, c'est une Grande Compagnie de la traite humaine ; l'esclavage que le dernier siècle abolit, l'Allemagne en fait une fonction dEtat Prendra-t-elle un prétexte»? Oui, mais il tombera de soi-même aux premiè-res constatations. Ce prétexte, c'est, écrit le « Ko.nische Zeitung », organe officieux, en date du 13 octobre 1916, l'aggravation du chômage en Belgique, la paresse des chômeurs belges, « et aussi leur entêtement à ne pas profiter des nombreuses occasions de travail rémunéré qui leur étaient offer-tes en Allemagne ». Traduisez, en bon fla-mand ou en bon wallon : le Belge préfère la famine à la déchéance morale de travail-ler pour l'ennemi.

Cependant, les textes avoueront que les déportés ne seront pas tous des « sans-travail ». Ces derniers mois, la déporta-tion prendra d'ailleurs une allure plus bru-tale, elle s'attaquera aux femmes et aux enfants. Et quoiqu'elle se heurte à a « ré-sistance et aux protestations des bourgmes-tres et collèges échevinaux belges, elle pas-ser aoutre. Elle passera outre, de même, aux représentations très énergiques qui lui seront faites par diverses autorités du pays ou y résidant, notamment les représentants du monde de la politique, de la science, des affaires et du travail, la cour de cassa-tion et les autres corps judiciaires de Bel-gique, enfin tout l'épiscopat belge par l'or-gane du cardinal Mercier. »

Et c'est, à la fois, les exécutions de l'ar-rêté du 3 octobre 1916, les récits de témoins oculaires, récits poignants de réalisme et de patriotisme exalté, et ces protestations elles-mêmes, dont beaucoup nous parvien-dront par la voie de la grande presse, que M. Fernand Passelecq aligne, avec copie des a/fiches, des circulaires, des feuilles d'engagement, qui, par leur amencêUe-ment, créeront, à la fin du livra, le dégoût et la haine chez le lecteur impartiai Ou* ,

Page 2: S ifji sattaque françaises.-Troi succès ATTAQUE ... · PDF filepâtée. — N ' 10816L EDITION UNIQUE Vendredi 25 Mai 1OT7« Téléphone-- 321- 10.3Î JOURNAL RÉGIONAL QUOTIDIEN

rçito commune, chaque ville, y a sa navran- , te histoire, et les mômes phases du rapt , «dieux, l'extension de l'arrêté premier a j l'éusembïè de la population mâle vajiae, *. Oèvaat laquelle le peuple et les autorités se { <lrœsent — mais que peuvent-ils, sous le ioug ? -r Viennent ensuite les explications allemandes officieuses, les déclarations de % la presse allemande, la déclaration du ge-lierai von Bîssing et lé cri de cette mal- j •heureuse Béjgique ensanglantée, fumante, f que l'on embrigade dans les rangs des

g bourreaux, pour dernière station de son calvaire. ....

De tout ce volume de barbarie, il res-sort cependant une autre leçon : l'Allema-gne a besoin d'hommes, de tous ses hom-mes, de toute sa main-d'œuvre militaire. t Pour cette fin, elle ne recule devant aucun :, efimt Sùt-il révolter le monde entier. , t Quand ce crime sera, devenu lui-même in- I ^ suffisant pour la ravitailler, on peut pen- :, ser qu'elle inventera quelques nouvelle ma- , cbination plus atroce. Alors, devant ces j, perspectives, on se prend à regarder au- | tour de soi, à compter ceux que les crimes | < allemands Ont entraînés à notre suite, et à j se demander comment d'autres sont assez ; \ inconscients maintenant, assez pufef.làni- | mes, pour ne pas comprendre leur devoir, ] ï et nous faire entendre, sourdement, s'ils i ; doivent encore craindre le cànnn allemand. | qu'ils nous joindront au premier tournant, | t et qtifen tout cas, ils nous .approuvent, du ;i cœur èt de la pensée, avec la conviction ar- ; i dente et unanime que notre cause est la J ' seule juste et sacrée, et que la résurrection ; ï humaine ne sera qu'au jour où 1 hyène al- M lémandc tombera des quatre pieds, les ' yeux crevés ! M- A. '•

NANCY Le capitaine aviateur Doumer

est mort au champ d'honneur Le capitaine aviateur René Doumer, fils

de il. Paul Doumer, sénateur, ancien pré-sident de la Chambre, et gendre de M. Mattrav, directeur de la Banque de Fran-ce, à Nancy, dont nous avions annoncé il y a quelques jours la chute dans les lignes allemandéis au cours d'un combat aérien, le 26 avril, a succombé à ses blessures.

M. Daniel Vincent, sous-secrétaire d'E-tat à l'aéronautique, s'est rendu dimanche chez M. Dûumér pour lui annoncer qu'un aviateur allemand avait laissé tomber, le matin même, dans nos lignes, une note faisant connaître que le capitaine Doumer avait été tué dans la région du fort de Bri-mont. Là note ajoutait que les honneurs militaires avaient été rendus au glorieux soldat, qui avait été inhumé dans la ré-gion.

Le capitaine René Doumer, dont nous avons déjà retracé la brillantè carrière, avait été cité dix fois à l'ordre dé l'armée.

Trois des fils de M. Paul Doumer sont encore au front. Un autre a été tué, au dé-but de la guerre, au cours d'une action hé- i roïnue.

Nous présentons à la. famille, notam-ment à M. Mattrày, nos plus respectueuses condoléances.

Nos braves Est cité à l'ordre du régiment : « Bergé Alphonse, caporal, 9e compa-

gnie du"i6û" régiment d'infanteine, matri-cule 8775, classe 1894 : Excellent gradé, inspirant confiance à tous, courageux, énergique, d'une belle conduite au feu ; a été blessé grièvement à l'attaque de N... »

Nous sommes heureux d'adresser nos plus vives félicitations à ce brave conci-toyen qui p'est autre que le beavt-fils du symptahiqme M. Varroy, secrétaire de la Société Industrielle, dont nous avons pu apprécier tout le dévouement pour nos chers prisonniers.

*** Le général commandant la ..' division

d'infanterie cite à l'ordre de la division : « Bourbon Edmond, maréchal des logis

au 3* hussards, détaché au 37° d'infanterie: Sous-officier brave et consciencieux. Le 20 août 1914, a ramené sous le feu un officier blessé. Tombé aux mains de J'ennemi le même jour, a réussi, grâce à son adresse, à se dégager et à rentrer dans nos li-gnes. »

M. Bourbon est un de nos bons sports-raftn, bien connu surtout chez les escri-meurs. Promu sous-lieutenant, après être resté comme pilote un an dans l'aviation qu'il a dû quitter pour raisons de santé, il vient ,sur sa demande, de passer dans l'in-fanterie.

Félicitations elt bonne chance à notre brave concitoyen.

*** Nous apprenons avec plaisir que le ca-

pitaine Roger Clément, chef du service té-légraphique de la .." division d'infanterie, vient d'obtenir sa quatrième citation à la suite de la dernière offensive.

Syndicat du cheval de trait Le Syndicat du cheval de trait de l'ar-

rondissement de Nancy informe les éle-veurs que l'administration des Haras a dé-cidé la reprise des concours de juments poulinières et de pouliches en 1917.

Hs auront lieu à Nancy, Lunéville, Toul et Vézelise, et très probablement fin août ou commencement de septembre. En même temps que ces concours se fera la présen-tation des jeunes étalons de trait suscepti-bles d'être approuvés. Lors de cette présen-tation, les étalons pouvant être présentés en octobre à la commission d'achat seront signalés à leurs propriétaires. Les éleveurs sont invités à préparer convenablement leurs animaux en vue de ces opérations.

Football Le 13 mai, l'équipe du S69« battit, à 5

contre 0, le 212e. Dimanche dernier, la même équipe bat le 315* par 5 à 2.

Ce succès est très appréciable, surtout parce que tous les joueurs ont été blessés ou ont un très long séjour au front. —» Tous nos compliments.

nilll af%el -nreU «(«traita ndloalnatM UI11I %T ftth ORIMI tPILATQIRI PILOB1 _T II 11 —■ atrtt garanti, Lt Jtacon g franc» j*». 1 ..Ml kW DOIAC, C_«, 10»», Ar. St-OutB, Hr)*.

Allocations militaires Majorations aux ascendants

On sait qu'une loi du 31 mars 1917 per-met d'attribuer une allocation addition-nelle de 0 fr. 75 à chacun des ascendants oue le mobilisé avait à ©a charge avant la, gaierra

Une circulaire ministérielle du 3 mai fait connaître que ces allocations addition-nelles, pas plus que les allocations princi-pales dé 1 fr. 25, ne sauraient se cumuler avec les indemnités que prévoit la loi du 14 judUejt 130:> sur l'assistance aux vieil-lards, aux infirmes et aux incurables. L'attribution da l'allocation additionnelle de-0 fr. 15 entraîne ipso facto la radiation da l'intéressé de la liste communale des assistés.

Arrestation Le service de la sûreté a arrêté Israël

Ravoh. dit Jules Reicht, âgé de 35 ans, su-ie! russe, camelot à Nancy, pour venté de écartes ohapènaa.

Les accidents de la rue pans la m^inêe, vers dix heures et dé-

crie, deux automobiles allant à une allure ipsez rapide se sont heurtéos au carre- ] ont du Pointrficntral. L'un des véhicules '( , été gravement endommagé.

— Vers cinq heures du soir, deux tram- ] s'avs allant dans la même direction se j ont tampennés rue Saint-Dizier, devant ; e Marché- Une voyageuse a eu une forte j ( ominotion. Elle a pu cependant continuer ; a route.

Infanticide à Barbonville La coupable est arrêtée

Il y a quelques jours, M. Jacquel, jour-îalier à Barbonville, en vidant la fosse à rarin de sa maison, découvrait le corps . l'un enfant nouveau-né, qui avait une ■ )ierre attachée au cou. Un médecin exa- j nina le corps et constata que l'enfant, du exe masculin, était né à terme, mais il ne >ut se prononcer sur les causes de la mort.

La rumeur publique désigna comme la roupable Mlle Marie-Josàphine Jacquel, ; i£'ée de vingt ans, partie comme domes-ique depuis quelque temps à Jarville. La police mobile ouvrit une enquête. Jo-

séphine Jacquel fut interrogée, et entra îussitôt dans la voie des aveux.

Elle reconnut que, vers la fin du mois le mars, seule, dans sa chambre, elle avait nis un enfant au monde. Celui-ci, d'après les dires, était mort. Elle l'enveloppa dans me serviette et le cacha entre le lit et le nuf, où il resta plusieurs jours, puis, un our où toute sa famille était absente de a maison, elle avait pris son enfant, lui i.vait attaché une pierre au cou et était .liée le. jeter dans la fosse à purin, où il a ;té découvert.

Joséphine Jacquel a été arrêtée. Elle a. îéclaré que sa famille ne s'était pas aper-çue de son état. Après son accouchement îlle était venue se placer comme servante à Jarville.

Spectacles et Concerts CINE-PALACE. J- Tous les jours (ex-

cepté le lundi), matinées de 2 h à 7 h. Programme sensationnel 1 Changement mardi et vendredi.

ETAT CIVIL Du 22 mai

Naissances René Michel, rue du Montet, 36- — Mau-

rice-Camille Larbalétrier, rue Jules-Fer-rv. 39.

Décès Augustin George, 90 ans, rentier, rue

Lothaire H. 23. —- Clémence Voiry, 56 ans, journalière, célibataire, ru© Clodion, 56. — Théophile Sérapion, 61 ans, machiniste, Marbache. — Françoise-Victoire Thouve-nin, 76 ans, sans profession, veuve Poirier, lue de Strasbourg, 119. — Marie Blet, 84 ans, sans profession, veuve Didier, rue de Strasbourg, 119. — Emilienne-.îoséphme Cerdier, 72 ans, sans profession, céliba-taire. Frolois.

jeu—c»,muni i )■ ii.iiiiiiiininiMm.mimn—■■ mi mu

AVIS MORTUAIRE

Monsieur et Madame Charles ROYER ; Monsieur et Madame Alphonse ROYER et leurs Fils ; Monsieur et Madame Louis ROYER et leurs Fils ; Monsieur et Mada-me CHEVRIER et. leurs Filles : Madame vetwe LEHMULLER, née ROYER, et son Fils ; Monsieur et Madame Emile DUS-., SERRE, adjxidant au 69° d'infanterie, et leur Fils ; Madame veuve PEIFFER ; Monsieur et Madame CLAUDON, née PHI-LIPPE ; M. et Mme Auguste PHILIPPE ; Monsieur et Madame BELIN et leur Fille; les Familles ROYER, CHEVRIER LEH-MTI.LÈR, DESSERRE, PEIFFER, CLAU-DON, PHILIPPE et BELIN,

Ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qM'ils viennent d'éprouver en la personne dé

Madame Veuve Auguste ROYER Née Céline PHILIPPE

leur mère, sœur, grand'mère et tante, dé-cédée à Nancy, le 23 mai 1917, dan_ sa 70e année, munie des Sacrements de l'Eglise.

Et vous prient d'assister aux Convoi fu-nèbre, Service et Enterrement qui auront lieu le vendredi 25 courant, à 10 heures et demie du matin, en l'église Saint-Georges, sa paroisse, et de là au cimetière du Sud, où se fera l'inhumation

Maison mortuaire : 55, rue de Château-Salins.

Il ns ter* pas envtye da lettres de faite ■art, le présent avis en tenant Heu,

AVIS MORTUAIRE

Monsieur Lucien PARMENTIER, sous-chef de bureau aux Chemins de fer de l'Est, à Nancy, et Madame, née AUBRY ; Monsieur Maurice LAURENT, médecin principal de l'assistance indigène, à Ouï-dah (Dahomey) ; Madame veuve LAU-RENT et son Fils, à Paria ; Monsieur et Madame LOPPINET et leurs Enfants, à Nancy ; Monsieur et Madame DOIDY et leurs Enfants, à Ecrouves ; Monsieur et Madame BAULARD et leurs Enfants, à MéniDot ; Monsieur René MALGRAS, à Nancy,

Ont l'honneur de vous faire part de la perte douloureuse qu'ils viennent d'éprou-ver en la personne de

Madame Veuve Joseph AUBRY Née Marie-Antoinette LAURENT

leur mère, belle-mère, tante, cousine et parente, décédée à Nancy, le 22 mai 1917, dans sa 74* année, munie des Sacrements de l'Eglise.

j Et vous prient d'assister aux Convo! fu-t nèbre et Enterrement qui auront lieu le

jeudi 24 courant, à 3 heures et demie du soir, en l'Eglise Saiut-Vincent-Saint-Fia-cre et de là au cimetière de Préville, où se fera l'inhumation.

On se réunira à l'Eglise où le corps sera j déposé.

M fleurs, ni couronnes, Nancy, 8, rue Israël-Sylvestre. Le présent avis tient Hu as taire-part

■ •■«in» i iinmni. i iiwr'vaniiwiiii i iim»m

AVIS MORTUAIRE

Monsieur et Madame Prosper COLIN, Mlle Marie-Thérèse COLIN, Monsieur Aimé COLIN ; les familles COLIN, S1MO-NÏN et ROBLIN,

Ont la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la personne de

Mademoiselle Marguerite COLIN leur fille, sœur et parente

décédée à Nancy, le 23 mai 1917 dans sa 16" année

munie des sacrements de l'Eglise Et vous prient d'assister aux convoi fu-

nèbre et enterrement qui auront lieu le jeudi 24 courant, à 3 heures et demie du soir, en l'église Saint-Vîncent-de-Paul, sa paroisse, et ed là au cimetière du Sud, où se fera l'inhumation.

Maison mortuaire : ras Oberlin, 30. Le présent avis mm Hm 4» faire-part.

'taBBeWMWttlilpWaM^

AVIS MORTUAIRE

Madame '\euve Charles CHA1LLY, née Marie-Eugénie RIGON ; Monsieur Camille 1HAILLY au e régiment d'infanterie, et Madame Camille CHAILLY ; Monsieur Ëmilè CHAILLY, au » régiment d'artil-erie. et Madame Emile CHAILLY ; Mon-sieur Victor CHAILLY ; Monsieur et Ma-dame Jean P.IGON ; Monsieur et Madame Emile RIGON et leur fille ; les familles ylQNNIER. NJCOMETTE, PELLE, PUR-LE T et MIEFFER,

Ont la douleur de vous faire part de la' serte cruelle qu'ils viennent d'éprouver en !a personne de

Monsieur Charles CHAILLY tour mari, père, beau-pèro, oncle et cousin, iécédé à Nancy, le 23 mai lj)17, dans sa 37" année, muni des sacrements de l'Eglise.

Et vous prient d'assister aux convoi fu-nèbre et enterrement, qui auront lieu le jeudi 24 mai 1917, à quatre heures et de-mie de l'après-midi, en la chapelle de l'hô-pital civil, et de là au cimetière du Sud, où se féru, 1 inhumation.

On se réunira à la chapelle de l'hôpital civil.

Il ne sera pas envoyé as lettres de faire part, la presant avis en tenant lieu.

AVIS MORTUAIRE

Monsieur Henri GAZIN, propriétaire à Raville, près Einville-aux-Jards ; Monsieur Joseph VLÈBAT, maréchal des logis au 6

chasseurs alpins, Madame VUEBAT née GAZIN et leurs enfants ; Monsieur Paul GAZIN, chauffeur 87" artillerie lourde, et Madame P. GAZIN ; Monsieur Jean GAZIN, service d'état-major d'infanterie ; Monsieur Jcseph MIDON. 2" groupe cy-cliste. Madame MIDON née GAZIN et leurs fils : Monsieur Pierre GAZIN sapeur 10» génie ; les familles GAZIN, MENDES, SPITE, WINSBAOK, MARCHAL, LHUIL-LIER, BRIEL, CHARPENTIER,VÛINIER, REMY, RIS, COLLOMBIER, CATHELI-NAUX, LECOMTE, MOUGENOT,

Ont la douleur de vous faire part de la mort de

Henri GAZIN Sous-lieutenant au 1er régiment léger

6° escadron Décoré de la Croix de guerre Cité à l'ordre de la division

et du corps d'armée tombé au champ d'honneur en menant sa troupe à l'assaut, le 28 avril 1917. Leur fils, frère, beau-frère, oncle, neveu et cousin.

Il a été irhumé au cimetière... P D. P. L.

Le présent avis tient lieu de faire-part. jjpjppjejBOMPKelsaWMBsKWeMsW»^ '-'... Jji'illa

REMERCIEMENTS

Madame veuve CLEMENT ; Monsieur et Madame GROSHENS et leurs enfants re-mercient bien sincèrement toutes les per-sonnes qui ont bien voulu leur témoigner leur sympathie à l'occasion du décès de

Monsieur Henri CLÉMENT Lieutenant au 5* wgUnfint d infanterie

BANQUe RENAULD

NANCV

g« ̂ MB« CAPITAL : 40 MILLIONS

Toul ce qui concerne l'escompte» les recouvrements, les ouvertures de crédil en France el à l'Étranger, notamment en vue de l'importa-tion.

Tout ce qui relève du -service des titres : renseignements, négo* ciations, coupcwis, etc., etc.

Tout ce qui peut contribuer att rétablissement de la vie économique et à la reprise des affaires.

. , ♦ a ■■ —

Meurthej-et-IVIoselle LAXOU

Vol. — Pendant l'absence de Mme Mar-chai, un inconnu a pénétré dans son loge-ment à l'aide d'une fausse clé et a dérobé une première fois 40 francs et une autre fois 36 francs. La gendarmerie a ouvert une enquête.

VILL ERS-LES-NANCY Vol. — Un ipeonnu a dérobé une brouet-

te que son propriétaire, M. Emile Daize, bûcheron, avait laissée dans la coupe où il travaille, au lieu dit « Sicrette ».

SAINT-NICOLAS-DU-PORT Une famiHe.de braves. — Il y a quelque

temps, nous avons publié la citation du fils aîné de M. Lenoir, rue du Vieux-Mar-ché évacué d'Athienville. Aujourd'hui nous sommes heureux de publier celle de son fils le plus jeune :

« Le lieutenant-colonel commandant le 3* régiment mixte de zouaves-tirailleurs cite à l'ordre du régiment le militaire dont 1© nom suit :

Lenoir (René), matricule 32201, zouave à la 7' compagnie : grenadier d'élite aussi adroit que brave, a pris part à de nom-breuses affaires et s'est distingué en parti-culier les 19 et 21 avril 1917 en repoussant de violentes contre-attaques ennemies. »

M. Lenoir peut être fier de ses enfants, bons soldats et vaillants Français.

FROUARD Un sauveteur de douze ans. — Les en-

fants Labolle, qui demeurant 36, faubourg de Nancy, un garçonnet de 12 ans et une fillette de 4 ans, s'amusaient, l'autre jour, sur les bords du canal de la Marne au Rhin, vers 5 heures du soir, avec d'autres petits camarades. Soudain, la petite fille tomba à l'eau. Son frère, malgré son jeune âge, se jeta dans le canal au secours de sa sœur et parvint, non sans peine, à la retirer saine et sauve.

Il y a Heu de féliciter le jeune Labolle pour le sang-froid et le courage qu'il a montrés dans cette circonstance.

MiLLERY Nos braves. — Le lieutenant-colojiel com-

mandant l'artillerie de la division d'infan-

■ ■■■nmumwi»pvwe»ivy jmi»i

terie cite à l'ordre de l'artillerie division-naire le maréchal des logis Marsal (René), de la 29" batterie du 202° régiment d'artil-lerie de campagne, pour le motif suivant : « Originaire des pays envahis, a fait preu-ve de patriotisme en traversant les lignes ennemies pour répondre à l'appel de sa. classe. A toujours fait preuve de dévoue-ment et de courage, soit comme brigadier téléphoniste, soit comme maréchal Klesi logis observateur. Le 25 septembre, n'a éva-cué que par ordre un observatoire violem-ment bombardé qui, quelques instants après son départ, était bouleversé par un obus de 150. » Cette citation comporte la croix de guerre.

Le maréchal des logis René Marsal est le fils de M. Marsal, réfugié à Millery.

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Nos morts. — Ce n'est pas sans une vive émotion que les habitants de Vaucouleurs ont appris la mort de notre jeune conci-toyen le sous-lieutenant d'infanterie René Dépaquis, décédé à l'âge de 21 ans, à la suite de blessures de guerre, dans une am-bulance du front, où il venait d'être éva-cué-

Un nbus était tombé à ses côtés, le cou-vrant de blessures glorieuses.

René Dépaquis était ancien élève de l'Ecole primaire supérieure de Vaucou-leurs, où il laisse le souvenir d'un garçon consciencieux et travailleur. La guerre le trouva à l'Ecole des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne et passer officier fut pour lui jeu d'enfant

Il était le fils de M. Dépaquis, chef de la comptabilité de la maison Seiligmann et conseiller municipal de la cité depuis de nombreuses années.

A M. Dépaquis et à sa famille en pleurs, ' nous adressons nos plus sympathiques

condoléances. — H. P.

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taillon de chasseurs, que commanda i chef de bataillon Burtschell, est actueii ment en cantonnement à Raon-aux.RA-

Mardi, dans la matinée, le bataillon 3'-complet est venu à Remiremont et sur iU

place Maxenrupt, il vint former lè catr-* Son chef, placé au centre, remit atSt" avec le cérémonial d'usage, plus de trwî?" croix de guerre à des officiers et à ri chasseurs dudit bataillon La céTéraonf fut courte, mais des plus impressio^^

Et, allègrement, aux pas redoublés d* «L fanfare, le bataillon défila avec cràneria »! travers la ville. Il s'arrêta au hameau <u Moulin, où il savoura avec délices le8 . fraîchissements que par une attention dt licate, son chef avait fait préparer.

On sait que le commandant BurtschâB est allié à la famille Baumann, dont iv sine très prospère est située au hameà» de Moulin.- ^*

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WtAmmm eu j*unmL tm?

Etude de M" MERKLEN, notaire à Toul.

Deuxième Publication Suivant contrat passé de-

vant M0 MERKLEN, notaire à Toul, les 9 et 10 mai 1917, pu-blié pour premier avis dans le présent journal, feuille du lundi 14 mai 1917, sous le nu-méro 10.805, Monsieur Dé-siré - Marc MAZË, proprié-taire et cafetier-restaurateur, et M"8 Alice-Hyacinthe FIX, son épouse, demeurant en-semble à Domgermaln, ont vendu à M. Ferdinand POIR-SÔN, cafetier-restaurateur, et Mme Julia-Constanoe-Camille RENARD, son épouse, demeu-rant ensemble au même lieu, un fonds de commerce de cafetier-restaurateur, exploité par M. et Mm» MAZB, à Dom-germain, près la gare de Domgermain, sous l'enseigne « Au Rendez-Vous des Voya-geurs »■

Avis est donné, en exécu-tion de l'article 3 de la loi du 17 mars 1909, que, dans les dix jours au plus tard à da-ter de la présente 2» insertion tout créancier du précédent propriétaire, que sa créance soit exigible ou non, pourra former, au domicile ci-après Indiqué, par simple acte extra judiciaire, opposition au paie-ment du prix de ladite vente.

Domicile est élu, pour les oppositWns, à Toul, en l'étude dfe M° MERKLEN, notaire, 2, rue Saint-Waast.

Conformément à l'article 5 de la loi du 17 mars 1909, pendant vingt jours, à dater de la présente insertion, une expédition de l'acte de vente précité sera tenue, au domi-cile sus-lndiqué, à la disposi-tion de tout créancier oppo-sant ou inscrit pour être con-sultée sans déplacement.

Pour seconde insertion : ^ MERKLEN.

AVIS L'Entreprise de Plomberie,

Zinguerle, Couverture Geor-ges VOLUCHENEDER, 130, rue de Strasbourg et 27, rue Saint-Michel, prévient sa nombreuse clientèle que M. Louig MULLER ne fait plus partie de son personnel et la prie de bien vouloir adresser les commandes rue de Stras-bourg, 130. Comme par le passé, tous les travaux seront exécutés aux meilleures con-ditions.

On demande bon OUVRIER PLOMBIER-ZINGUEUR et un MANC&MYRE, BOQ* Muuree.

m Soignez-vous, %|gïj. ,

/ Mesdames ! IHk B Souffrez-vous de vertiges, W^Kfim

M d'éblouissements, de maux de M tête ou de migraines ? Vos diges- W '

m tions sont-elles lentes, difficiles, ililp. \ S parfois douloureuses ? Votre langue %

M est-elle chargée, éprouvez-vous un fp| B dégoût de la nourriture? Votre carao ISBn

m tère est-il irritable, avez-vous de la pli '^4% Jjf mélancolie, des idées noires, des cauche- ■HHm, È mars, une lassitude générale? Votre Foie 3 est-il congestfonné, votre teint est-il jaune, llp B bilieux, terreux ? Vos Reins sont-il doulou- W-» reux, vos urines troubles, laiteuses ? Vos V |

I règles sont-elles irrégulières ou douloureuses ? | fi Avez-vous souffert de flueurs blanches, de | ||| métrite ? Vous trouvez-vous à la période du | fll retour d'âge ?Avez-vou» de la Constipation ? |

1 Jeunes Filles, Jeunes Femmes, Mères de Famille | I PRENEZ DES K

t Laxatives, Antiiieuses, Migïaireuses, Dépuralivas j K Sans rien modifier à votre nourriture ou à vos f . M habitudes, vous guérirez votre Constipation, I * vous rafraîchirez votre Estomac, vous calme- t « rez vos Nerfs, vous purifierez votre Sang, / M vous décongestionnerez votre Foie, vous M^. - xim ^ soulagerez vos Reins, vous activerez et % régulariserez votre circulation.

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ne donnent jamais de coliques et ne prodixœnt Mt\ Jf M pas d'accoutumance. C'est en agissant à la J m fois sur VESTOMAC, sur VINTESTIN, |^»f % sur les GLAIRES, sur la BILE et sur i^WÈÈBa % le SANG que jMÊ&'*'¥ \ Z,em JPJCLXTLJES nUPUUS MUBÊM

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